ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
La soirée n’a rien à voir avec ce qu’elle aurait dû l’être. Le constat est amer dans la bouche d’Ambrose, il l’est d’autant plus que ce dernier implique une nouvelle discussion avec James, ce grand-frère avec qui il n’a certainement pas pour habitude de se disputer. Ce soir, pourtant, le créateur est le premier à avoir dépassé toutes les bornes, et personne ne peut indéfiniment l’excuser sous couvert qu’il pensait bien faire - même Rose n’y parvient pas. Pour avoir passé la soirée à attendre avec Ruben pour s’assurer qu’il n’avait effectivement rien de grave, et lui laisser l’opportunité de lui dire ‘je te l’avais bien dit’, il ne peut pas passer l’éponge sur cette soirée aussi rapidement qu’il le voudrait. Tout ce qu’il espère, en cet instant, c’est que personne n’a assisté à la scène et, surtout, que personne n’en a rien entendu. Leurs problèmes doivent autant que possible rester dans la famille, et Rose s’en assurera dans les jours à venir, quoique cela puisse lui en coûter. Pour l’heure, même lui commence à fatiguer et à n’avoir qu’une seule envie: rentrer chez lui.
Sous ses yeux, il observe Ruben prendre un taxi dans la même optique, maintenant que tous les médecins ont confirmé qu’il n’y avait rien de grave, simplement un œil qui risque de prendre beaucoup de couleurs différentes dans les jours à venir. Et peut-être que cette idée amuse Ambrose bien plus qu’elle ne l’inquiète, à dire vrai: de cette façon, au moins, il sera sans doute calmé dans ses grandes envie de jouer au paon. Pour autant, il n’observe pas la scène dans son entièreté, la voiture d’August attendant juste derrière. Ses pas s’y dirigent rapidement, parce qu’il sait qu’il en doit une à son frère pour avoir accepté de venir le chercher à une heure pareille, et surtout alors que les deux hommes n’ont que de très rares échanges. Ambrose sait que ce sont leurs gènes communs qui l’ont sauvé bien plus que l’affect qu’August lui porte. Il le sait, parce que si la situation avait été inverse, c’est ce qu’il aurait lui-même pensé. Ils se sont à peine adressés quelques mots depuis le mariage gate, faisant de lui son frère à qui il parle le moins, Malone ayant su s’élever depuis les cendres du désastre, contre toutes attentes.
“Hey.” Il annonce, impersonnel et pourtant soulagé de bel et bien pouvoir compter sur August en cet instant. Il ne voulait pas déranger Flora et ses heures impossibles, il ne voulait pas en faire de même avec Malone et son emploi du temps incompréhensible et, de toute évidence, il n’avait pas envie de compter sur le bon cœur de James pour la soirée. Ne lui restait donc plus qu’August, à qui dire qu’il est un choix par dépit ne serait pas une bonne idée. “Désolé du plan de dernière minute.” Ses messages ne portaient aucune trace d’excuse, alors il la formule à voix haute, sincère dans ses mots. S’il avait pu se débrouiller sans embêter personne, il l’aurait fait. “C’est mon ami, juste devant.” Ambrose commente le taxi qui tarde à démarrer, comme si cela allait y changer quoi que ce soit. Ses canines s’attaquent en silence à la chair de sa lèvre, toute attitude politique-friendly et media-friendly étant rapidement oubliée lorsqu’il sait n’être entouré que de sa famille. “Il s’est pris un coup en tombant, j’ai insisté pour qu’on passe à l’hôpital.” Parce qu’il a peur des conséquences du moindre choc et du moindre mal ; parce qu’il sait très bien dans quel état est aujourd’hui son père alors qu’il ne souffre pas en apparence du moindre mal physique. Les proportions sont différentes et pourtant le souci reste le même dans le cœur du cadet, qui n’hésite pas à mentir à August. Il donne de la force au mensonge qu’ils ont déjà commencé à ébruiter, pour éviter que toutes conséquences arrivent dans la vie de James qui n’en a pas besoin ; même s’ils s’accordent tous à dire qu’il a été con, ce soir. “Tu dormais pas ?” Ce n’est qu’après plusieurs secondes qu’il dédie à son frère un regard, couplé d’une question qui tente d’en savoir plus à son sujet, ne serait-ce par qu’il s’inquiète toujours pour lui et ce qu’il devient. Avec lui, aucun indice ne va jamais dans le bon sens de la courbe, il faut l’avouer.
Décembre 2022. Son téléphone s’est mis à vibrer au même moment où il venait de saisir le goulot d’une bouteille d’alcool pour s’accorder ce verre dont il avait tant besoin. Il a veillé jusqu’à tard dans les locaux du journal pour lequel il travaille et la solitude qu’il peut ressentir dès l’instant où il passe le pas de la porte de sa maison est grisante. Cette fuite d’une presque dizaine de semaines n’a pas aidé à ce que son retour dans celle-ci soit apaisé. Cette fuite n’a pas non plus aidé à ce que son cœur s’allège et que son esprit cesse de faire tournoyer l’image de celle qui l’a laissé devant l’autel quelques mois plus tôt. C’est tout le contraire, quand il a la sensation qu’il s’est encore plus enfoncé dans les abysses, celles desquelles il a tenté de réchapper, en vain. La solitude des soirs dans sa chambre d’hôtel compensée par la compagnie agréable de certaines silhouettes n’a pas eu l’effet escompté, tout comme cette investigation manquante de palpitant pour réellement l’intéresser. Ses mots n’ont su rencontrer le papier, là où il sait que les poser dans son petit carnet qu’il garde égoïstement pour lui peuvent être aussi là un remède pour l’aider à aller mieux. C’est ce qu’il a fait jusqu’à présent, et ce pendant des années, pour compenser le manque d’un père désormais inapte à une quelconque réaction, retranscrivant tous les sentiments d’injustices qu’il pouvait ressentir face à l’état de celui qui a été longtemps un modèle pour lui. Il aimerait parfois qu’il réagisse, alors qu’il lui confie ses plus sombres pensées et qu’il l’appelle implicitement à l’aide, mais ce père n’est plus et c’est donc seul qu’il doit affronter ses propres démons.
Alors à quoi bon ? C’est ce que se demande August chaque soir, surtout depuis qu’il est rentré de son périple à Melbourne. A quoi bon tenir quand la vie ne rime finalement à rien ? Pourquoi ne pas céder à la facilité pour oublier, plutôt que de tenter de garder la tête hors de l’eau, quand tôt ou tard, il finira par se prendre une nouvelle claque dans la figure ? Tant de questions qui ne trouve pas de réponses dans l’immédiat tout comme le liquide alcoolisé qui n’a pas le temps d’atteindre le fond du verre lorsqu’il voit le nom d’Ambrose s’afficher sur son écran. Ce dernier a visiblement besoin que quelqu’un le raccompagne chez lui à une heure aussi tardive et si les raisons en sont floues, August accepte d’aller le récupérer sans une quelconque hésitation. Leurs rapports ont beaux être ce qu’ils sont, il ne refusera jamais de lui apporter son aide, Rose restant son frère cadet sur lequel il a promis de veiller à leur père. “Hey.” « Hey ». Cette bienveillance cependant, il la dissimule. Les rapports ont toujours été tendus entre les deux frères et tout signe d’amour fraternel quelconque n’a jamais su être extérioriser. Ce n’est pas dans leur habitude et ce salut qu’ils se lancent est tout aussi impersonnel que s’il était adressé à un inconnu. “Désolé du plan de dernière minute.” « Pas besoin » de t’excuser, il ne dormait pas et n’avait rien d’autre de mieux à faire en somme, si ce n’est se servir ce verre d’alcool mais, au moins, l’appel de son cadet lui épargne une gueule de bois certaine le lendemain matin. C’est une confession qu’il ne fera pas toutefois, préférant laisser son regard s’attarder sur la voiture devant eux, attendant que celle-ci démarre avant d’en faire de même “C’est mon ami, juste devant.” Les yeux d’August reste fixé sur le taxi alors que ses yeux se plissent légèrement « J’ai cru le reconnaitre… C’est Ruben, c’est ça ? » Il demande au sujet de son prénom, incertain, se souvenant cependant qu’Ambrose et lui ont pu être proche par le passé. “Il s’est pris un coup en tombant, j’ai insisté pour qu’on passe à l’hôpital.” « Il avait trop bu ? » August tourne enfin son regard sur son frère, qui, lui, n’a toujours pas trouvé le sien. « T’as bu aussi ? ». Il endosse malgré tout le rôle de grand frère, essayant de comprendre cette situation où l’éternel excuse du je suis tombé pour justifier une égratignure ou une blessure est une façon de dissimuler autre chose. Il n’y croit qu’à moitié mais laisse échapper un soupir à la place, ne pouvant prétendre être assez proche de Rose pour tenter de lui tirer les vers du nez. A la place, il s’apprête à démarrer alors que le véhicule devant eux daigne enfin partir “Tu dormais pas ?” « Non. Je venais de rentrer du bureau ». Et il faut dire que même sans ça, il ne serait certainement pas en train de dormir alors que trouver le sommeil est devenu un luxe pour lui ces derniers temps. « je devais boucler l’article pour lequel je suis parti à Melbourne, pour demain. » Une histoire qui n’avait rien de palpitant, d’ailleurs, et ça se sent par le manque de conviction et de motivation dans sa voix quand il en parle – et cela ne manquera certainement pas de renforcer davantage encore l’opinion d’Ambrose sur le manque d’ambition d’August. Qu’importe. Les lumières des buildings alentours défilent sous leurs yeux, et, après un moment de silence, c’est finalement l’aîné des deux qui le brise « Tu revois Ruben ? ». Simple question, aucun jugement de sa part. Il s’intéresse voilà tout – et cherche sûrement à ne pas laisser planer un silence trop lourd dans l’habitacle. Autrement, le trajet risque d’être long.
BY PHANTASMAGORIA
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
Les salutations sont aussi brèves que possible, et les excuses du cadet sont repoussées par de simples mots. Et déjà, Ambrose vient d’épuiser tout ce qu’il avait à dire à son frère, c’est à dire “bonjour” et “désolé”. Il prend le temps de boucler sa ceinture et d’appuyer la plante de ses pieds contre le sol, ses jambes parfaitement alignées parce qu’avoir à le faire lui demande une seconde de plus de son temps et le fait penser à autre chose. Pourtant, et parce qu’il sait qu’August lui rend un service et que rien ne l’y obligeait, le brun retrouve rapidement la parole pour préciser à peine plus la situation. « J’ai cru le reconnaitre… C’est Ruben, c’est ça ? » Ce n’est pas un lien qu’il s’attendait à entendre, certainement pas de la part de ce frère-ci. Oh, si seulement James avait su en faire de même à son tour. “Euh oui, c’est lui.” Il avoue, pourtant désarçonné par la question même de son frère. Ruben est une vieille histoire, il ne lui en aurait pas voulu qu’il l’ait oublié. Peut-être même que cette idée aurait facilité les choses, d’ailleurs, parce qu’elle aurait aidé Ambrose à passer sous les radars. Maintenant, il se sent surtout obligé de préciser un peu plus la raison de leur venue à l’hôpital, tout en soulignant une fois de plus qu’il se porte très bien et qu’il se contentait de veiller sur son ami. « Il avait trop bu ? » Est-ce que ça serait pas l’hôpital qui se fout de la charité ? Le regard d’Ambrose se repose soudainement sur son aîné, il fronce les sourcils à cause de l’incompréhension qui vient en même temps que la soudaineté de sa question abrupte. « T’as bu aussi ? » - “Quoi ?” Il demande avec étonnement, sans doute aussi profondément vexé que l’alcool semble être la première chose qui lui vienne à l’esprit lorsqu’il pense à lui et ses amis. “Non, on a pas bu.” Ambrose le lui annonce rapidement, pour que son frère n’ose pas aller plus loin dans ses hypothèses. Assurément vexé désormais, il repose son regard sur la route qui ne bouge pas. “Ok, oui, on a bu, mais ça n’a rien à voir avec ça. On tournait au champagne, si tu veux tout savoir.” Parce que son frère serait capable de lui faire passer un éthylotest ou Dieu sait quoi encore, alors il joue le jeu de l’honnêteté jusqu’au bout. Il a bu quelques verres pour se donner du courage, Rose, et sans doute que Ruben en a aussi bu de son côté, mais cela ne regarde personne. “Pourquoi est-ce que ta première question c’est l’alcool, sérieux ?” Vexé et déçu, voilà ce à quoi se résume la personne d’Ambrose en cet instant. De toute évidence, tous les efforts qu’il fait pour être le parfait petit politicien, petit frère, et chanteur ne sont rien aux yeux d’August, qui le questionne comme s’il était encore mineur et sous la garde de Norman.
Puisqu’il jure ne pas vouloir se disputer avec lui, pourtant, il pose à son tour une question, cherchant ainsi à se renseigner sur ce à quoi ressemble la vie de son frère maintenant qu’il est rentré et… célibataire. Ou non-marié, disons. « Non. Je venais de rentrer du bureau » - “Même James rentre plus tôt du bureau.” Et ironiquement, c’est justement parce qu’il a quitté le bureau très tôt aujourd’hui qu’Ambrose s’est retrouvé dans de beaux draps, et Ruben plus encore. Tout ce qu’il dit, en réalité, c’est qu’August est sûrement en train de se surmener s’il travaille aussi tard et ne semble pas trouver ça plus étonnant que le reste. « je devais boucler l’article pour lequel je suis parti à Melbourne, pour demain. » Il parle tel un robot inanimé, ce qui pousse Ambrose à ne pas lui poser de véritables questions sur ce papier qui, de toute évidence, ne le passionne pas le moins du monde. “J’espère que t’as pu profiter de Melbourne, au moins.” A défaut que l’article semble en valoir la peine, peut-être qu’il a pu profiter des à-côtés, même si Ambrose en doute déjà énormément.
« Tu revois Ruben ? »
S’il avait pu ne faire qu’un avec le siège de la voiture et se fondre dans le décor, l’exubérant Constantine n’aurait pas hésité un seul instant. Puisque ce genre de miracle ne saurait arriver, il se contente de déglutir lentement, ses yeux plus que jamais posés sur la route alors qu’il s’enfonce dans son siège. “Ça s’est pas vraiment très bien terminé, entre lui et moi.” Disons simplement qu’il est sorti de cette relation avec le cœur plus brisé que jamais et un énorme travail à faire pour retrouver contenance. Entre beaucoup d’autres choses. Il se souvient encore des mots de Ruben, et cela n’a absolument rien de positif. “On était au même événement. Je savais pas qu’il y serait, et le ton est assez rapidement monté entre nous.” Le genre d’événement où il ne savait même pas que James serait, d’où le nœud tout particulier du problème. “Et je doute qu’il veuille me revoir après cette soirée, alors la réponse est définitivement non.” Il ne le revoit pas, au sens propre du terme, et même si on prend en compte tous les sous-entendus auxquels son frère pouvait penser en cet instant. Il n’imagine pas donner une seconde chance à une possible relation entre Ruben et lui, simplement parce qu’il n’est même pas certain d’avoir guéri de la première chance - et parce qu’encore une fois, de toute façon, Ruben le déteste sûrement maintenant. “Je pensais même pas que tu te souviendrais de lui, honnêtement.” Il finit par avouer dans un souffle, ces mots ressemblant plus que jamais à une certaine reconnaissance envers son frère.
Décembre 2022. Ils n’ont jamais été proche. Les confessions n’ont jamais fait partie de leurs habitudes, encore moins de leur quotidien. Ils ignorent jusqu’à ce qui peut se passer dans la vie de l’autre, prenant bien souvent des nouvelles par le biais de Flora, qui joue toujours les intermédiaires dans cette fratrie. Elle est le repère de chacun des frères, n’ayant aucun différent avec l’un d’eux, et elle est celle que chacun sait trouver – ou presque – quand ils en ont besoin. August n’irait jamais spontanément se confier à Ambrose, tout comme Ambrose n’irait jamais spontanément se confier à August. Dans cette optique, tout laisse à penser qu’il y aurait presque de l’indifférence de chaque côté concernant l’autre. Il n’en est rien pourtant, pas du côté d’August en tout cas quand, même de loin, il s’est toujours intéressé aux divers chemins empruntés par le cadet des Constantine. Il n’a pu être que bien souvent spectateur ou moralisateur, lui donnant bien souvent le mauvais rôle face à une relation bien plus proche que Rose pouvait et peut entretenir encore aujourd’hui avec James. “Euh oui, c’est lui.” August a son regard rivé sur la voiture de devant, comme s’il pouvait y voir à travers pour voir à quoi ressembler Ruben aujourd’hui. Qu’importe son apparence, il ne s’est pas trompé en le voyant monter dans ce taxi et la confirmation de son frère obtient un simplement hochement de tête en guise de réponse. “Quoi ?” August cherche à comprendre les raisons de leur présence ici à tous les deux, quand Ruben semble avoir été victime d’une mauvaise chute – sans gravité, heureusement. Le regard que porte l’ainé sur le cadet est on ne peut plus sérieux, bien que la question semble déranger ce dernier “Non, on a pas bu.” Son sourcil s’arque alors qu’Ambrose fuit son regard, peu convaincu à nouveau par la véracité de ses propos. Et d’ailleurs, il n’a pas besoin de le dire à voix haute pour que, de lui-même, le cadet se montre plus honnête “Ok, oui, on a bu, mais ça n’a rien à voir avec ça. On tournait au champagne, si tu veux tout savoir.” « Ça ne change pas grand-chose aux effets » Mis à part que cela soit un peu plus distingué qu’un verre de rhum ou de whisky « James n’était pas là ? » Parce que ça ne l’étonnerait pas que la soirée, à laquelle Ambrose se trouvait, était une de celle organisée par le couturier. Involontairement aussi, par cette question et le ton qu’il emploi, August laisse ressortir sa jalousie, celle imputable à cette relation fusionnelle que son cadet entretient avec leur cousin. “Pourquoi est-ce que ta première question c’est l’alcool, sérieux ?” Parce qu’il en connait les ravages, lui qui est devenu bien trop dépendant de cette addiction néfaste ces derniers mois. Il ne l’avouera pas à son frère cependant et préfère alors se concentrer sur la route, désormais qu’ils sont en mouvement « Tu avais une soirée, il est tard et je te retrouve à l’hôpital. Qu’est-ce que tu veux que j’en déduise d’autres ? ». Il aurait fait sûrement la même déduction dans le cas inverse où August l’aurait appelé dans de pareilles circonstances. D’ailleurs, il doit reconnaitre que cela l’étonne tout court que c’est à lui qu’Ambrose a pensé pour venir le chercher mais c’est un sujet qu’il préfère ne pas aborder. Il n’a pas plus envie que lui qu’ils se disputent…
Et puisqu’ils semblent dans la même optique, Ambrose change de sujet de conversation, cherchant à comprendre ce qu’August fait encore réveillé à une heure aussi tardive.“Même James rentre plus tôt du bureau.” James. Il est décidément à toutes les sauces et, pour ne pas montrer que la comparaison lui déplait, il laisse échapper un léger rire, jaune il faut le reconnaitre, alors que ses yeux tournent discrètement dans leurs orbites. Au lieu de réagir, il préfère préciser à son jeune frère qu’il avait un article à boucler, celui-là même qui est à l’origine de son départ à l’autre bout du pays. “J’espère que t’as pu profiter de Melbourne, au moins.” « La chambre d’hôtel était sympa » il dit alors d’un air ironique, riant légèrement à nouveau. Il a celle-ci en horreur, des bribes de souvenirs lui revenant lors de ses pires moments où l’alcool a eu raison de ses excès de colère, lui donnant aussi l’impression d’étouffer entre ces quatre murs. Mais, au vu de l’état lamentable dans lequel il se trouvait, il ne prenait même pas la peine d’en sortir. A quoi bon, il avait ce qu’il fallait sous la main. Un silence s’installe dans l’habitacle parce qu’August se perd dans ses pensées mais lorsqu’il en sort, il ajoute « Plus sérieusement, l’ambiance là-bas est vraiment décontracté. J’ai pu entendre quelques groupes locaux. Je suis sûr que ça t’aurait plu ». Il lui proposerait bien qu’ils s’y rendent tous les deux mais leur relation n’a jamais été celle-ci. Ce n’est pas faute de le vouloir ou de l’avoir voulu, mais August a toujours senti de la réticence chez son cadet, qui a toujours préféré passer du temps avec James ou Flora plutôt qu’avec lui. Alors, cette proposition, il ne la fait pas et la garde pour lui.
“Ça s’est pas vraiment très bien terminé, entre lui et moi.” August tourne le regard vers son cadet, préoccupé par cette confession qu’Ambrose lui fait. Il n’a jamais su le fin mot de l’histoire de sa relation avec Ruben, toujours parce que les deux jeunes hommes n’ont jamais été proche, et l’apprendre aujourd’hui lui fait regretter de ne pas l’avoir su plus tôt. Il sent bien que son frère n’est pas des plus à l’aise pour en parler mais surtout, il sent que cette rupture est quelque chose qui le touche encore aujourd’hui. Et parce qu’August connait plus que bien cette sensation, il adopte un ton doux et bienveillant en se permettant la question qui suit « Qu’est-ce qui s’est passé ? ». Il s’autorise, sentant que Rose n’est pas fermé à la discussion. Il respecterait toutefois s’il ne souhaite pas s’éterniser sur le sujet et revenir sur cet événement passé qu’il préfère sûrement laisser derrière lui. Il n’est pas certain que, lui-même, parviendrait à s’ouvrir sur la fin abrupte de sa relation avec Yara alors il ne pourrait en blâmer son propre frère d’en faire de même. “On était au même événement. Je savais pas qu’il y serait, et le ton est assez rapidement monté entre nous.” Ambrose a toute l’attention de son ainé dont le regard alterne entre la route et la silhouette de son frère “Et je doute qu’il veuille me revoir après cette soirée, alors la réponse est définitivement non.” « Tu lui a balancé tout ce que tu pensais c’est pour ça ? Tu n’as rien à te reprocher si c’est ce que tu as fait. Il t’a blessé, il doit être capable d’encaisser tous les reproches que tu avais à lui faire ». Il aimerait pouvoir avoir cette opportunité lui-même avec Yara et parce qu’il voit que son cadet n’est pas des plus à l’aise, il ajoute sur un air plus léger, plaisantant volontairement pour détendre l’atmosphère « C’est toi qui l’as poussé, c’est ça ? » Il l’aurait bien mérité après tout et il adopte l’instant d’après un air innocent en haussant les épaules « C’est sa perte s’il ne veut plus te voir, pas la tienne. Et pour être honnête, je préférerai que tu ne le revois pas après ce qu’il t’a fait. Il ne te mérite pas ». Le voilà donneur de leçons, des leçons qu’il n'est même pas capable d’appliquer à lui-même. Mais ce n’est pas de lui dont il est question, il endosse ici le rôle du frère protecteur, celui qu’Ambrose ne lui a jamais permis d’être. Il ne le fera peut-être pas davantage ce soir mais August est incapable de garder ses pensées pour lui. “Je pensais même pas que tu te souviendrais de lui, honnêtement.” Leur revienne en pleine figure la réalité de leur relation, celle qu’ils ne sont jamais parvenus à construire. Qu’Ambrose pense qu’il ne s’est jamais intéressé à quoi que ce soit le concernant le fait soupirer, laissant un léger silence s’installer avant de reprendre la parole « Je sais qu’on n’a jamais été proche, Rose. Mais ce n’est pas pour ça que je ne prêtais pas attention aux personnes que tu fréquentais » Sous-entendu, de près ou de loin, rien ne m’a jamais empêché de veiller sur toi.
BY PHANTASMAGORIA
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
« James n’était pas là ? » Ambrose perd un instant son regard dans le vide, lui qui a pourtant parfaitement entendu et compris la question de son frère. Il le connaît justement bien assez pour déjà anticiper où est-ce qu’il veut en venir, tout comme il comprend aisément que sa remarque n’a rien de fondamentalement altruiste ou simplement curieux: il a de la suite derrière les idées, August, parce qu’il est loin d’être aussi stupide que son métier de bas niveau le laisse présumer. “Si.” Mais il aurait préféré garder cette information pour lui, de toute évidence, même si mentir à August est encore moins enviable, raison pour laquelle il se confie. “Je savais pas, au début. Mais on s’est retrouvés pendant la soirée, finalement.” Il donne les détails parce qu’il ressent le besoin de se justifier, parce qu’il veut que son frère sache et comprenne qu’il ne s’est pas rendu à cet événement uniquement parce que James y était à son tour et qu’il marche sur ses pas tel un toutou parfaitement dressé. Ce n’est pas ça. Ils ont simplement de grandes ambitions, tous les deux à leur niveau, et cela pousse leurs chemins à se croiser en dehors des raisons données par les liens du sang. « Tu avais une soirée, il est tard et je te retrouve à l’hôpital. Qu’est-ce que tu veux que j’en déduise d’autres ? » - “Que tu t’en tiennes à l’histoire que je t’aie raconté, parce que tu me fais confiance et que tu me connais ?” Parce qu’il le connaît assez pour savoir qu’il n’a rien à voir avec Malone et ses addictions, par exemple. Parce qu’il a assez confiance en lui pour savoir que si Ambrose dit ne pas avoir bu, alors il ne s’agit là que de la plus pure vérité, parce qu’il ne serait pas du genre à risquer de perdre ses moyens au profit de quelques verres qu’il ne sait de toute façon pas apprécier. Aussi simplement que cela.
Ils effleurent à peine le sujet du déplacement d’August à Melbourne, comme si les deux savaient déjà que cette discussion ne saurait rien amener de bon. Tout ce que dit Ambrose, c’est que son frère se tue à la tâche pour des chimères qui sont bien loin d’être à la hauteur de ses capacités. Il n’a pas la vie qu’il mérite, et il ne manque pas d’objectivité parce qu’il s’agit de son frère: les liens du sang n’entrent pas en compte lorsqu’il s’agit du travail. « La chambre d’hôtel était sympa » Mais encore ? « Plus sérieusement, l’ambiance là-bas est vraiment décontracté. J’ai pu entendre quelques groupes locaux. Je suis sûr que ça t’aurait plu » Ambrose esquisse un sourire, naïvement touché que son frère pense à souligner sa passion pour la musique. Cela ne coûte rien, et pourtant il en est ravi. “Peut-être que c’est le signe que je devrais venir, à ton prochain déplacement.” Il sait très bien que cela ne se fera jamais, pour un bon millier de raisons différentes, mais il aime l’idée de nourrir cette illusion qui ne fait pas de mal. Et s’il était avec August, il s’assurerait au moins que son frère n’aille pas trop mal, à défaut d’aller bien.
L'aparté n’est que de courte durée avant que, déjà, les questions au sujet de Ruben reviennent au galop. Après tout, Ambrose lui-même trouvait que son aîné avait lâché sa prise trop rapidement: il ne faisait que reculer pour mieux sauter, voilà tout. Alors, le plus jeune consent à dire que tout ne s’est pas bien terminé avec l’australien, et qu’ils en sont en réalité très loin. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Il sent son regard peser sur lui, tout comme il sent ses yeux commencer à le brûler peu à peu sans que ce ne soit dû à son idée fixe de maintenir son regard sur la route et non sur August. Pire que tout, Ambrose sait être en tort dans cette histoire, et Dieu sait à quel point il n’accepte pas l’idée de donner une narration dans laquelle il n’a pas le bon rôle. Son métier tout entier repose sur l’idée de tordre la réalité jusqu’à ce qu’elle lui plaise, mais dans ce cas précis il ne trouve rien qui pourrait l’aider d’une quelconque façon. En réalité, sa gorge se noue bien plus à cause des sentiments que raniment les souvenirs de cette histoire, et surtout de cette dispute finale, plutôt que parce qu’il doit la vérité à son frère. “Je lui ai menti quand on s’est rencontrés. Et il a fini par le savoir.” Il ne précise pas à quel sujet, parce qu’il refuse encore d’en parler à voix haute. Il n’a pas réellement menti à Ruben et il continue de le lui dire ; simplement, il n’a jamais trouvé le temps de lui préciser qu’il était mineur lorsqu’ils se sont rencontrés, à commencer parce qu’il savait évidemment que cela aurait son importance dans la possible évolution de leur relation. Il voulait que cela en devienne une, il le voulait au point de tenter le Diable. Et pendant un moment, il avait tout pour être heureux. “Je l’aimais vraiment bien, et ça fait chier.” Il l’aimait vraiment, tout court, mais il refuse de s’épancher de cette façon sur ses sentiments: que ce soit face à August ou face à qui que ce soit d’autre, il ne veut pas en parler. L’histoire est ancienne, enterrée, et en reparler ne fait que raviver la douleur, laquelle il estime ne pas avoir lieu d’être. Ca fait chier de s’être autant attaché à lui, tout comme ça fait chier que tout se soit terminé. « Tu lui a balancé tout ce que tu pensais c’est pour ça ? Tu n’as rien à te reprocher si c’est ce que tu as fait. Il t’a blessé, il doit être capable d’encaisser tous les reproches que tu avais à lui faire » Il a des paroles justes, et pendant un instant Ambrose se demande s’il les a bel et bien prononcées ou s’il a entendu ce qu’il voulait entendre. Il n’a jamais parlé de son chagrin à personne, d’aucune façon, et peut-être que ça lui fait finalement du bien de poser des mots sur la situation, même après tout ce temps. Personne ne guérit réellement d’un coeur brisé, et August est le mieux placé pour le savoir. “J’ai pas vraiment axé ça sur une possible discussion. J’ai juste été odieux, parce que je voulais qu’il soit touché, au moins pour quelque chose.” A défaut de sembler avoir souffert de leur rupture, lui qui a aujourd’hui une vie radieuse.
« C’est toi qui l’as poussé, c’est ça ? » - “Non, c’est…” C’est pas ça. Ce n’est pas ce qu’il s’est passé. Et pourtant, il ne jetterait pas James en pâture aux lions pour sauver sa propre peau. S’il veut rétablir la vérité, ce n’est que parce qu’il estime qu’August la mérite, bien avant de vouloir que James prenne un quelconque blâme: même lui refuse de lui en vouloir à un tel niveau, de toute façon. “Quand le ton est monté, Ruben m’a fait une clé de bras pour qu’on se dispute au moins sans personne autour. Et James a surinterprété le geste, il a cru qu’il allait vraiment me faire mal et il s’est assuré que ça n’arrive pas.” L’existence du problème avec Saül est passé sous silence, parce que ce serait la confession de trop. August est de la famille et cela a beau ouvrir beaucoup de portes, ce n’est pas le cas de toutes. Les confessions se font une à une entre eux, surtout alors qu’Ambrose nourrit le sentiment qu’ils doivent encore apprendre à se faire confiance et à s’ouvrir l’un à l’autre. Dans vingt autres années, peut-être que tout sera plus facile. « C’est sa perte s’il ne veut plus te voir, pas la tienne. Et pour être honnête, je préférerai que tu ne le revois pas après ce qu’il t’a fait. Il ne te mérite pas » Il voudrait lui dire qu’il n’est plus un enfant depuis longtemps et qu’il peut gérer lui-même ses relations, en particulier les relations amoureuses, mais la vérité c’est qu’il est parfaitement incompétent à ce niveau là. “Tu dis ça parce que t’es mon frère.” Et parce qu’il le défendra quoiqu’il advienne, peu importe à quel point Ambrose pourrait être en tort. Il voit le meilleur en lui et il veut croire qu’il est un bon parti, là où Constantine lui-même en vient à en douter parfois. “Tout comme je dirais la même chose à propos de Yara.” Il souffle plus bas, bien conscient que la situation est loin d’être comparable alors qu’ils s’apprêtaient à se marier. N’empêche qu’elle l’a mis plus bas que terre et qu’elle ne mérite pas qu’August lui accorde le moindre pardon. « Je sais qu’on n’a jamais été proche, Rose. Mais ce n’est pas pour ça que je ne prêtais pas attention aux personnes que tu fréquentais » Et Rose sourit doucement alors qu’il comprend sans le moindre mal le sous-entendu de ses propos. “Je sais.” Il n’en a jamais douté, peu importe à quel point il a pu être injuste à son égard parfois. August est une bonne personne et un bon frère, malgré tout le reste. “Tu sais ce qu’il m’a dit, quand on s’est rencontrés ? Que j’étais forcément son type, même après lui avoir dit que j’étais pas bi.” Quel culot. Quel putain de culot, quand bien même il avait visé dans le mille. “Tu pourras t’en tenir à la version où j’accompagnais un ami, si Norman te demande ?” Il ne veut pas avoir une nouvelle conversation au sujet de Ruben, voilà tout, et il serait reconnaissant envers son frère si ce dernier acceptait de se contenter du minimum d’explications possibles.
Décembre 2022. “Si.” Evidemment. L’un ne va jamais sans l’autre et il ne sait même pas pourquoi il a posé la question, August, si ce n’est pour faire naitre en lui une frustration, celle lui rappelant que son cadet est bien plus proche de leur cousin qu’il ne peut l’être ou vouloir l’être avec lui qui est son frère de sang. “Je savais pas, au début. Mais on s’est retrouvés pendant la soirée, finalement.” Comme quoi Ambrose ne calque pas ses choix uniquement sur ceux du styliste, mais il n’en reste pas moins que James n’est jamais très loin dans l’histoire. « Pourquoi tu l’as pas appelé lui, plutôt ? » pour venir le récupérer il entend, surtout que James a dû sûrement assisté à l’incident ? Mais cette question est un peu puérile de sa part, il faut le reconnaitre, quand elle traduit surtout son amertume, celle relative à la relation qui lie Ambrose et James depuis toujours, et nullement le fait que cela puisse le déranger d’avoir à venir le récupérer en plein milieu de la nuit. Cependant, August s’inquiète de l’état de son cadet, surtout quand il y a une histoire de chute et de détour à l’hôpital dans le lot. Il remet en question le fait qu’il ait pu boire, ce qui ne manque pas de faire surréagir Ambrose “Que tu t’en tiennes à l’histoire que je t’aie raconté, parce que tu me fais confiance et que tu me connais ?” Il tique, August. A quel point le connait-t-il en réalité quand ils partagent si peu de choses ? C’est pour cela qu’il soupire, passant une main dans ses cheveux quelque peu nerveux et agacé. Il sait Ambrose mature pour son âge, il est même sûrement plus mature que ses ainés à certains moments et il est vrai que, bien qu’ils ne soient pas si proches que ça, il sait qu’il est celui de la fratrie le moins propice à sombrer dans une quelconque addiction. Du moins, il l’espère profondément. « Ok, ok, ça va je te fais confiance ». Mais il ne peut pas lui reprocher de vouloir jouer les grands frères protecteurs non plus, une remarque que cependant August garde pour lui, sans doute parce qu’il craint que Rose ne puisse lui reprocher qu’il n’a jamais cherché à jouer ce rôle-là auprès de lui – ce qui serait un mensonge.
“Peut-être que c’est le signe que je devrais venir, à ton prochain déplacement.” Il aimerait que cela soit envisageable. Il aimerait que leurs rapports soient aussi simples et qu’ils puissent s’autoriser à de pareilles aventures. Il aurait aimé August connaitre cette vie plus légère, celle où il aurait pu organiser des road trips avec sa jumelle et Ambrose, peut-être même avec Malone si celui-ci avait daigné rester au sein de la famille plutôt que de la fuir. C’est une utopie à ses yeux, une qui lui parait irréelle et irréalisable. Ses rapports avec son cadet ne sont pas des plus simples et s’ils arrivent à se tolérer et à avoir une discussion plus ou moins apaisée et franche dans l’habitacle, il n’en reste pas moins que, sur plusieurs jours, il n’est pas exclu qu’un certain malaise s’installe entre eux quand ils n’ont jamais rien eu en commun. La musique, cette passion qu’a Ambrose depuis toujours, n’est pas nécessairement une de celle qu’ils partagent. August aime la musique, un peu comme tout le monde, mais sans pour autant s’y être attardé plus que ça, quand il s’est davantage épanché sur la passion de Flora, jouant ses apprentis mannequins quand une idée lui traverse l’esprit et qu’elle a besoin d’un cobaye pour une de ses nouvelles créations. Avec Ambrose, il n’a jamais eu l’occasion de s’installer confortablement dans un fauteuil pour l’écouter chanter ou composer, une chose qu’il regrette cependant. « On devrait faire ça ». Mais ils savent tous les deux que cela n’arrivera pas mais s’autorise effectivement à l’envisager quelques secondes, se plongeant dans ce monde merveilleux où la fratrie des Constantine serait des plus soudée.
August a reconnu Ruben un peu plus tôt alors qu’il montait dans le taxi et il sait, même s’il n’en connait pas les détails, que ce dernier a été proche d’Ambrose a un moment donné de sa vie. Et parce qu’il sent son frère ouvert à la discussion, et surtout aux confidences, il se permet de lui demander ce qu’il s’est passé entre eux deux, et surtout, pourquoi leur relation a pris fin “Je lui ai menti quand on s’est rencontrés. Et il a fini par le savoir.” Lentement, August porte son regard sur Ambrose quelques secondes, un regard qui se veut à la fois étonné et curieux de savoir ce sur quoi son frère a pu mentir à son ex. “Je l’aimais vraiment bien, et ça fait chier.” En somme, de ce qu’il lui dit là en tout cas, il a menti et en a payé le prix, à regret. « J’ignore quelle a été la nature de ce mensonge… mais je suppose aussi que tu avais tes raisons. N’est-ce pas ? ». La dernière question est une manière de lui ouvrir la porte à plus de confidences à ce sujet, s’il le souhaite, même si August en doute « Je suis désolé que ce soit terminé entre vous deux. Je suis désolé surtout que tu en ait souffert ». Parce qu’il sait ce que c’est et qu’il ne tolère pas que son petit frère puisse avoir connu pareille déception et pareille douleur que celles procurées par une rupture. La perte de l’être aimé est une chose qu’il sait douloureuse et il se reproche là de ne pas avoir été présent pour Ambrose. Il aurait peut-être pu l’aider à traverser cette épreuve, ce qui est assez ironique quand on sait aussi qu’August n’accepte aucune main tendue le concernant, alors qu’il vit très mal la fin de sa relation avec Yara. “J’ai pas vraiment axé ça sur une possible discussion. J’ai juste été odieux, parce que je voulais qu’il soit touché, au moins pour quelque chose.” Lui rendre la pareille en somme et ça, c’est une chose encore qu’August ne peut que comprendre. Il aimerait pouvoir en faire autant avec celle qui l’a lâchement abandonné devant l’autel, lui cracher à la figure toute la haine qu’il peut ressentir la concernant, pour la toucher quand elle ne semble pas l’avoir été en disparaissant comme elle l’a fait et surtout, en mettant fin à leur relation qu’il pensait pourtant sincère et indestructible. « Tu n’as pas à te le reprocher ». C’est le seul commentaire qu’il s’autorise à ce sujet, restant neutre parce qu’il ne cherche pas non plus à l’encourager à emprunter un chemin qui mènerait vers une haine infinie… un chemin qui peut vite s’assombrir et vous faire perdre pied. Il sait de quoi il parle.
“Non, c’est…” Il se stoppe et ça, August ne peut que le remarquer. A nouveau, son regard pivote quelques secondes vers son frère “Quand le ton est monté, Ruben m’a fait une clé de bras pour qu’on se dispute au moins sans personne autour. Et James a surinterprété le geste, il a cru qu’il allait vraiment me faire mal et il s’est assuré que ça n’arrive pas.” « Wow, attends, répète un peu ? » La réaction est spontanée alors qu’August a cet air d’incompréhension qui prend place sur ses traits. Alors comme ça, c’est James qui est à l’origine de la soi-disant chute de Ruben ? Il peine à y croire, il ne lui connaissait pas une telle violence « Il m’impressionne » et puis il se ressaisit en se raclant la gorge « Enfin je veux dire il n’a fait que te protéger et il pensait sûrement bien faire. J’aurai peut-être réagi pareil ». Qui sait après tout ? Et même si la remarque ne plaira pas à Ambrose, il doit au moins reconnaitre que, pour une fois, son cousin et son ainé sont d’accord sur quelque chose et cela est assez rare pour le souligner. « Je suppose que tu lui en veux ? ». Il a peut-être dépassé les bornes, la violence ne résolvant rien, et August comprendrait donc que ce soit le cas. Lui, en revanche, pour une fois, n’en tiendra pas rigueur à James “Tu dis ça parce que t’es mon frère.” Peut-être mais il n’empêche que l’ainé se rend bien compte que Ruben a blessé Ambrose, s’en rend compte à cet instant même par la manière dont il en parle et les gestes qu’il peut avoir alors qu’il semble disparaitre au fur et à mesure dans le siège passager « Non. Parce que je le pense vraiment. » Et son ton est catégorique et ferme, ne laissant l’opportunité à son cadet d’en discuter davantage. De plus, s’il pensait qu’il était en tort, August ne se serait sûrement pas gêné pour le lui dire. “Tout comme je dirais la même chose à propos de Yara.” L’évocation du prénom suffit pour que le journaliste se crispe. Son emprise se raffermit autour du volant, tout comme ses traits se tentent et tout particulièrement les muscles de sa mâchoire. Et peut-être parce qu’il souhaite éviter le malaise mais aussi éviter le sujet – du moins qu’il prenne une tournure bien trop sérieuse qu’il n’est pas sûr de pouvoir assumer, surtout quand cela impliquerait qu’il s’épanche sur son ressenti vis-à-vis de cette rupture abrupte – il finit par répondre « Tu dis ça aussi parce que tu es mon frère ? ». Il emprunte un ton qui se veut plaisantin, tente au mieux de se détendre en laissant ses épaules s’abaisser et un sourire vient à fendre ses lèvres. Il sait que ce n’est pas le cas, il sait qu’Ambrose pense, comme la plupart de son entourage, qu’il ne mérite pas ce qu’il lui arrive et sûrement que son frère a dû faire parti des nombreuses personnes ayant traiter de nombreux noms d’oiseaux Yara. Mais, il ne veut pas les entendre, malgré toute l’amertume et la colère qu’il peut bien ressentir à l’égard de son ex-fiancée. « Je sais.” Il est ravi de l’entendre acquiescer. Il est heureux de voir que son frère n’a jamais douté sur le fait qu’il a pu, de près ou de loin, veiller sur lui et ça malgré leurs mésententes plurielles. “Tu sais ce qu’il m’a dit, quand on s’est rencontrés ? Que j’étais forcément son type, même après lui avoir dit que j’étais pas bi.” « C’est un p’tit con ». Qui ne le mérite pas et s’il ne réitère pas, August n’en pense pas moins à nouveau en espérant que son cadet ne se laissera pas attendrir par celui qui semble avoir marqué son cœur à jamais. “Tu pourras t’en tenir à la version où j’accompagnais un ami, si Norman te demande ?” Il soupire alors puis acquiesce, sans quitter la route du regard « T’en fais pas, je dirai rien ». De toute façon, ce n’est pas comme s’il était proche de leur oncle et qu’il pouvait prétendre ne pas vouloir lui mentir. Il ne l’a jamais apprécié, peut-être à tort parce qu’il n’a pas aimé sa façon de vouloir prendre la place de leur père et le comportement d’August à son égard a sûrement eu raison de la relation quasi inexistante entre Norman et lui aujourd’hui. « Ruben compte rien dire au sujet de James ? ». Parce que peut-être qu’Ambrose n’en parlera pas mais qu’en est-t-il de celui qui a subi la violence inédite du créateur ? Est-ce qu’il serait capable d’aller jusqu’à porter plainte pour les coups reçus ? Ce ne serait pas improbable et même si August n’a jamais apprécié James et que les deux n’ont jamais été proches, il espère que cette histoire sera gardée sous silence. Pour le bien de tous.
BY PHANTASMAGORIA
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
« Pourquoi tu l’as pas appelé lui, plutôt ? » La question fait du sens, parce qu’August en est au point où il pense qu’il a passé la soirée avec James et qu’il a été heureux de le faire. En réalité, Ambrose lui-même en serait venu à la même conclusion tant il entretient de bons liens avec le cousin qu’il considère être bien plus son frère qu’autre chose. Maintenant, empêtré dans son omission, il se pince les lèvres. Il ne veut pas avoir à raconter toute l’histoire, mais il doit aussi expliquer à son frère pourquoi James n’était certainement pas une option envisageable pour venir le chercher. “Longue histoire. Mais il était pas dispo, en gros.” En très gros, à commencer parce qu’en réalité Ambrose n’avait simplement aucune envie de compter sur lui pour la soirée, bien décidé à refuser de lui parler pour les jours à venir aussi. Il a besoin d’un peu de temps pour encaisser et accepter et ensuite, bien sûr, il finira par pardonner à son aîné, bien incapable de couper les ponts avec.
Ambrose est d’autant moins sûr de ses appuis lorsque la conversation en vient à tourner autour de Ruben. Il ne cache pas l’existence d’une relation passée avec ce dernier, mais il cache cependant les détails de cette dernière, à commencer par le fait que l’étudiant en médecine était bien plus âgé que lui à l’époque, mensonge qu’il n’a jamais tenu à préciser à ce dernier non plus. « J’ignore quelle a été la nature de ce mensonge… mais je suppose aussi que tu avais tes raisons. N’est-ce pas ? » - “Oui. Mais ça ne l’excuse pas pour autant.” Et il n’en veut pas à Ruben d’avoir mis fin à leur relation quand il a appris la vérité. Ambrose se doutait que cela se passerait de cette façon, raison pour laquelle il a toujours profité de chaque instant passé en sa compagnie, persuadés qu’ils n’allaient pas durer. Et pour une fois, il déteste avoir eu raison. « Je suis désolé que ce soit terminé entre vous deux. Je suis désolé surtout que tu en ait souffert. » En parler lui procure encore une boule à la gorge, chose qui l’énerve bien plus qu’autre chose parce qu’il n’aime pas passer pour la petite chose sensible, encore accrochée à une histoire vieille de plusieurs années et à jamais enterrée. Mais August est attentif, il est doux et il fait au mieux, raison pour laquelle Ambrose esquisse au moins un maigre sourire, qui ne cache pas sa tristesse mais se montre au moins reconnaissant envers son frère. « Tu n’as pas à te le reprocher. » - "Si. J’ai mes torts, August, je le sais.” Et son aîné ne peut pas éternellement le nier uniquement parce qu’ils partagent le même sang. Ambrose n’avoue pas souvent ses torts, mais il a au moins pleinement conscience de ceux qui touchent à Ruben, pour ce que ça vaut. Quand il est question de cette soirée, pourtant, les torts de James font sans doute de l’ombre à ceux du benjamin de la fratrie, comme le prouvent les mots que ce dernier a enfin, pour expliquer la violence qui a été celle du Weatherton. Il aurait gardé le secret si August avait retenu ses questions, mais il sait ne pas pouvoir se permettre de lui mentir davantage. « Wow, attends, répète un peu ? Il m’impressionne. Enfin je veux dire il n’a fait que te protéger et il pensait sûrement bien faire. J’aurai peut-être réagi pareil. » Ambrose souffle doucement, lui qui s’était effectivement attendu à la réaction de son aîné mais ne l’apprécie pas pour autant. Jamais James n’aurait dû en venir aux mains, pour un bon millier de raisons différentes. “Fais au moins semblant de trouver qu’il a agi comme un con.” Il demande, n’en espérant pour autant rien. Les mots ont déjà été dits, de toute façon. “J’ai pas besoin de la protection de qui que ce soit.” Ne lui fassent mentir les contusions qui ont été les siennes, dans son dos, durant quelques semaines. Au moins, c’est une partie de l’histoire qu’August ignore, et tant mieux. « Je suppose que tu lui en veux ? » - “Evidemment. C’était stupide.” Ruben pourrait porter plainte contre lui, les actions de Weatherton pourraient chuter, la carrière d’Ambrose pourrait ne jamais exister. Tout ça à cause d’un joli médecin à l’arcade éclatée par un méchant styliste.
« Tu dis ça aussi parce que tu es mon frère ? » “Evidemment.”
Et parce qu’il le pense, aussi, mais peu importe. Quoiqu’il dise à ce sujet, August ne l’entendra pas, et il n’a pas le cœur à vivre un débat en cet instant. « C’est un p’tit con. » Parce qu’il a été le premier à en parler à nouveau, le sujet revient sur la personne de Ruben, avec des mots particulièrement justes pour le qualifier. C’est un petit con, c’est écrit sur son front, et Ambrose dirait justement que c’est ce qui fait son charme. “Ouais, tu peux le dire.” Il l’avoue dans un rire sincère. C’est gratuit, peut-être, mais ce n’en est pas faux pour autant. « T’en fais pas, je dirai rien. » Le cadet murmure des remerciements sincères, prévenir Norman de toute cette histoire aurait été la dernière chose souhaitée. Il n’a même jamais vraiment parlé de Ruben, à l’époque, et aujourd’hui n’est certainement pas le meilleur moment pour l’introduire à son histoire. Il est un bon père d’adoption, jamais Ambrose ne dirait le contraire, mais il a aussi ses secrets et il tient à les garder intactes. « Ruben compte rien dire au sujet de James ? » - “Je pense pas. Je sais pas. J’espère que non.” Les réponses s’enchaînent, aussi concises les unes que les autres, et à chaque fois un peu moins assurées. Il n’a aucune assurance, mais il veut croire que son ex petit-ami tiendra sa langue, ou tout du moins qu’il n’ira pas jusqu’à porter plainte. “Je suis resté avec lui parce que je sais qu’il m’aurait jamais parlé du résultat des examens, et aussi parce que je voulais m’assurer de ça.” Il est rare qu’il agisse de façon désintéressée, Ambrose, il faut bien l’avouer. Mais dans le cas présent, il le jure: la stratégie n’était pas sa priorité, et il s’en faisait pour Ruben avant toutes choses. “Il est amer et j’ai aucun mal à le comprendre, mais on a un peu discuté d’autres choses, et je crois qu’il gardera sa langue.” Il veut croire qu’il le fera pour Ambrose, au moins. “Je pense pas que je dormirai beaucoup. Je lui enverrai un message demain. On a pas besoin d’un scandale de plus.” Il le dit distraitement, le dernier scandale en date étant pourtant celui autour de la personne d’August et de son mariage dramatiquement avorté.
Décembre 2022. “Longue histoire. Mais il était pas dispo, en gros.” Cette excuse laisse August assez sceptique, quand il sait la relation qui lie si fortement James et Ambrose en temps normal. Peut-être qu’il y avait anguille sous roche, peut-être qu’ils se sont accrochés pour un détail insignifiant, August ayant toujours vu leur relation si forte, qu’il peine même à imaginer que les deux puissent en arriver parfois à être en désaccord. De ce fait, il se contente de cette excuse simpliste, en ne cherchant pas à en savoir davantage auprès de son cadet.
“Oui. Mais ça ne l’excuse pas pour autant.” Il rend curieux son frère, Ambrose, en ne dévoilant pas la nature des mensonges qu’il a pu servir à son ex, Ruben, encore plus quand ces mêmes mensonges semblent être la raison de leur rupture. August, en tant que grand frère, n’aime pas le voir se blâmer de la sorte et se donner tous les torts dans l’histoire mais sans en connaitre les tenants et les aboutissants, il est impuissant et ne peut pas contrecarrer ce qu’il avance. Il ne peut pas non plus lui faire entendre le contraire, ou au moins, temporiser cette faute qu’il s’octroie pleinement dans l’histoire alors qu’il semble souffrir encore dans le présent de cette relation qui a pris fin de manière sûrement abrupte pour lui. Le cadet des Constantine ne le montre pas – ils ne sont pas très expressifs au niveau de leurs sentiments et ça, c’est quelque chose qu’ils ont en commun – mais August n’est pas aveugle à ce point pour ne pas s’en rendre compte "Si. J’ai mes torts, August, je le sais.” Ils ont cette autre qualité en commun – ou défaut, cela dépend des points de vue – c’est cette humilité a toujours reconnaitre leurs erreurs, même celles qui ne sont pas nécessairement les leurs. Il ne peut rien faire contre ça, ni lui reprocher mais il ne peut pas non plus rester sans rien dire « Lesquels, Ambrose ? Ceux d’avoir eu le besoin d’exprimer tout haut ce que tu as longtemps gardé pour toi ? Je n’y vois pas que du mal là-dedans ». Il sait de quoi il parle, August, quand lui-même aimerait pouvoir en faire de même contre celle qui n’a pas hésité à écraser son cœur et qui ne semble avoir aucun regret à ce sujet. Sa mâchoire se tend d’ailleurs à cette pensée, ses mains se resserrent davantage sur le volant alors qu’il préfère tempérer son agacement en se reconcentrant totalement sur la route devant lui. Une concentration qui perd de son efficacité cependant quand Ambrose avoue ce qu’il s’est réellement passé ce soir, avec une intervention plus que musclé de la part de James qui n’a cherché là qu’à défendre son cousin “Fais au moins semblant de trouver qu’il a agi comme un con.” « Tu devrais te réjouir pour une fois que je ne le trouve pas con, justement » C’est même sûrement une première tant les rapports entre James et August ont toujours été tendu et que jamais ô grand jamais ils ne sont parvenus à trouver un terrain d’entente, même minime. Tournant la tête et croisant le regard de son frère, il fait disparaitre son sourire assez rapidement “J’ai pas besoin de la protection de qui que ce soit.” Et à ça, il ne peut s’empêcher de pouffer légèrement « On cherche tous à s’en convaincre » lui le premier si on agrandit le champ de cette protection dont Ambrose parle, comme à ce soutien de ses proches qu’il a tenté de fuir et qu’il fuit toujours, pensant qu’il finira par aller mieux après sa désillusion. “Evidemment. C’était stupide.” August doit finir par le reconnaitre, James aurait peut-être dû se contenter de mots plutôt que de poings pour éloigner Ruben d’Ambrose « Il a agi impulsivement, ne soit pas trop dur avec lui ». Malgré toute la rancœur qu’August peut ressentir à l’égard de son cousin du fait de cette place qu’il a pris auprès de son cadet et même de Flora – et qu’il n’a de cesse de jalouser – il fait preuve d’objectivité et de maturité en laissant tout ça de côté. Il espère que cet incident ne ternira pas les rapports forts qu’Ambrose peut entretenir avec James, parce qu’il sait à quel point ce dernier est important pour lui.
“Evidemment.” Ils sont frères et bien qu’ils aient les rapports qu’ils ont, ils n’ont aucun mal à prendre la défense de l’autre, coute que coute. Que cela soit justifié ou non, ils restent unis face à l’adversité et c’est une valeur qu’ils tiennent de leurs parents dont un n’est plus présent pour le voir et le deuxième n’est plus en capacité pour s’en rendre compte. Qu’importe si Ambrose le pense réellement ou non, le plus important pour August est de voir qu’il a le soutien de son cadet, quoi qu’il advienne. “Ouais, tu peux le dire.” Et le fait qu’il acquiesce quant au fait que Ruben soit un petit con confirme à August qu’il préfère savoir son petit frère loin de lui désormais plutôt que trop proche, préférant qu’il s’entiche de quelqu’un qui le mérite davantage que celui qui semble bien trop imbu de sa personne. “Je pense pas. Je sais pas. J’espère que non.” Il sent l’inquiétude dans sa voix concernant le fait que Ruben puisse potentiellement parler de cette histoire à quiconque, quitte à aller jusqu’à vendre cette information, celle où il dira avoir été victime de la violence d’un grand styliste de renom. Un témoignage qu’August ne connait que trop bien, qui peut aussi coûter cher au concerné, c’est-à-dire James, dont la carrière tout entière pourrait être remis en question. “Je suis resté avec lui parce que je sais qu’il m’aurait jamais parlé du résultat des examens, et aussi parce que je voulais m’assurer de ça(…) Il est amer et j’ai aucun mal à le comprendre, mais on a un peu discuté d’autres choses, et je crois qu’il gardera sa langue.” Il n’est pas calculateur Ambrose, il a un grand cœur, s’inquiète réellement pour ses proches et moins proches et ça, August le sait. Mais il sait aussi qu’il est soucieux que tout soit fait dans les règles et que rien ne sorte du cadre, surtout que des choses viennent entacher le nom des deux familles réunis. « Je serai vigilant autour de moi, je veillerai à tendre l’oreille pour être certain que personne n’a entendu parlé de quoi que ce soit au sujet de James. Que ce soit par Ruben lui-même ou par un éventuel témoin. Si jamais j’entends quelque chose, je t’en informerai et je ferai de mon mieux pour étouffer le truc ». Il s’y engage, fera son possible tout du moins et ceci n’est pas une parole en l’air, surtout quand il voit que cela fait autant souci à son petit frère. « Il n’a aucun intérêt à aller parler, surtout s’il tient un minimum à toi ». Il peut y gagner gros, en réalité, demander des dommages et intérêts à son agresseur et attirer l’attention de tout le monde sur lui pour qu’on s’apitoie sur son sort. Mais si Ruben n’est pas une enflure de première, et au vu de son passif avec Ambrose, il ne devrait pas s’y risquer. Du moins, August l’espère fortement, auquel cas, il se peut bien qu’il apprenne comment il s’appelle. “Je pense pas que je dormirai beaucoup. Je lui enverrai un message demain. On a pas besoin d’un scandale de plus.” Il se sent visé, bien qu’il ne pense pas qu’Ambrose est dit cela en pensant à mal. Il ne relève pas, se contente de se reconcentrer sur la route « Si tu veux pas rentrer tout de suite, on peut faire un détour. J’ai toujours ma batte et la matériel nécessaire dans mon coffre » Il ne parle pas d’aller casser des gueules à tout va mais d’improviser une petite partie de cricket dans un parc du quartier où se trouve la résidence des Weatherton « A moins que tu es peur de te faire rétamer par ton frère ? » qu’il dit d’un air amusé en lui jetant un coup d’œil. « J’suis pas fier tu sais de ce qu’il s’est passé. J’aurai préféré épargner tout le monde avec ce scandale » Celui de son non-mariage, de cette humiliation qu’il a connu devant la majorité de ses proches en se faisant planter devant l’autel de la pire manière qu’il soit. Il se ferme subitement, August, son regard porté sur la route, pas certain de vouloir débattre longuement. Peut-être y parviendra-t-il en prenant un peu l’air, en se sentant un peu plus à l’aise que dans l’étroitesse de son véhicule.
BY PHANTASMAGORIA
Ambrose Constantine
le vilain petit secret
ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999) SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde. STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales. MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça. LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année. POSTS : 25140 POINTS : 640
TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocierDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : peru RPs EN COURS : (06) › flora #4 › ruben #21 › scarlett #3 › mavis #17
constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.
amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.
marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.
assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.
RPs EN ATTENTE : cassie #7 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
« Lesquels, Ambrose ? Ceux d’avoir eu le besoin d’exprimer tout haut ce que tu as longtemps gardé pour toi ? Je n’y vois pas que du mal là-dedans. » Non, ce n’est pas ça. Ou disons qu’il y a sûrement un peu de ça, puisqu’il devrait parfois un peu mieux apprendre où est sa place et surtout quand se taire, mais dans le cas présent il s’agit surtout des mensonges proférés envers Ruben. Ambrose souffle un instant avant de décider d’enfin éclairer la lanterne de son frère, qui mérite sans doute de savoir un peu mieux comment tout s’est passé, maintenant. “Je lui ai jamais donné mon âge, quand on s’est rencontrés. J’avais dix-sept ans.” Et lui davantage, de toute évidence. Il ne pensait pas que cet inconnu rencontré dans un bar allait avoir la moindre importance dans sa vie, tout comme il ne pensait pas que le fait qu’il soit encore mineur, à quelques mois près, aurait non plus le moindre intérêt à préciser. Il a joué avec le feu, il s’est brûlé, et il sait qu’il le mérite. Quoiqu’il en soit, il n’y a rien dans cette histoire qui méritait que Ruben se prenne de tels coups de poings, et c’est une image qu’Ambrose va garder en tête pour le reste de sa vie, sans que cela ne soit pour le bien de sa relation entre lui et James, pourtant au beau fixe depuis toujours. « On cherche tous à s’en convaincre. » Il serre les dents, incapable de contredire August. Evidemment qu’il a besoin d’être protégé. Simplement, Ruben n’est pas contre lui: il ne l’a jamais été, et cela n’arrivera jamais. Il n’est pas l’ennemi, comme d’autres peuvent l’être. « Il a agi impulsivement, ne sois pas trop dur avec lui. » Ambrose repose un instant son regard sur lui, décidément peu habitué à ce qu’il défende la cause de leur cousin. “Je lui pardonnerai rapidement, mais là j’ai juste besoin de digérer.” Il est James, alors bien sûr qu’Ambrose passera l’éponge, comme il l’aurait fait pour n’importe quoi d’autre. Il pourrait tuer quelqu’un qu’Ambrose lui pardonnerait toujours, et l’aiderait même à cacher le corps.
Cependant, l’ego du cadet Constantine n’est pas le seul de ses soucis, et il tient aussi à s’assurer que personne ne soit tenu informé de l’altercation entre son frère et son ex-petit-ami, puisque ce genre de nouvelles ne saurait mener à rien de bon. August lui assure son soutien autant qu’une oreille attentive pour s’assurer qu’aucune information ne fuite, ce dont Ambrose le remercie sincèrement, trouvant même le temps de verbaliser l’idée. Personne dans la famille n’a besoin de ce genre de scandale, et Ambrose ne veut pas avoir à se retrouver à choisir entre sa famille et une ancienne histoire d’amour. « Si tu veux pas rentrer tout de suite, on peut faire un détour. J’ai toujours ma batte et la matériel nécessaire dans mon coffre. » Sa tête bascule de gauche à droite, pour lui faire comprendre qu’il ne le suivra pas dans cette idée. Pas ce soir, du moins. “Je garde la proposition pour plus tard.” Il a une réunion aux aurores demain matin, il ne peut pas se permettre d’envoyer des balles pour l’heure. Il préfère encore se retourner dans son lit, mais au moins essayer de trouver le sommeil. « A moins que tu es peur de te faire rétamer par ton frère ? » Il s’en amuse à son tour, un sourire au coin des lèvres alors qu’il mime de porter un coup contre l’épaule de son frère. “T’en rêverais.” Il a longtemps été le plus jeune, celui que personne ne voulait vraiment lorsqu’ils devaient faire des équipes de deux pour tous les sports du monde pratiqués au sein de la famille, mais aujourd’hui il est aussi fort que le reste de la fratrie et il a des années à rattraper - alors non, bien sûr que non il n’a pas peur d’August, même si ce dernier n’en parle que sur le ton de la plaisanterie.
« J’suis pas fier tu sais de ce qu’il s’est passé. J’aurai préféré épargner tout le monde avec ce scandale. » “T’as pas mis ton clignotant à droite.”
Ils doivent tourner et Ambrose, de son côté, n’a aucune envie d’avoir ce genre de discussion avec son frère. A ses yeux, cela reste un échec et il ne sait pas en penser moins, peu importe si cela représente une peine de coeur pour August aussi. Il lui rappelle qu’il doit tourner, il lui rappelle qu’ils ne vont pas taper des balles et, surtout, il lui fait comprendre qu’il ne veut pas en parler non plus. Il n’est pas fier, et cela lui fait sans doute une belle jambe. Du reste, il n’en a que faire.