-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

 (Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see

Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptyVen 3 Mar 2023 - 17:23


It's not what you look at that matters, it's what you see -- @Charlie Fawcett
TW : drogue

Depuis que la musique faisait partie intégrante de sa vie que Cameron consommait de temps en temps avec ses amis. Pour se détendre, s’amuser et pour fêter après une longue soirée à performer sur scène. La drogue n’avait jamais été un problème pour lui puisqu’il consommait sur une base très occasionnelle et qu’il se contentait généralement de drogues douces telles que de la marijuana. Lorsqu’il avait accepté le sachet que lui avait tendu Edison en décembre dernier avant de monter sur scène, il était persuadé que ce serait comme les autres fois, que ce n’était que pour lui donner un petit coup de pouce pour cette fois-là et qu’il n’aurait pas besoin d’y retoucher ensuite, mais il s’était trompé. Il aurait dû se douter qu’il était sur une pente descendante lorsqu’il avait menti à Dorn en lui faisant croire qu’il voulait le numéro de son contact pour s’approvisionner pour une soirée qu’il voulait donner sur son voilier comme autrefois, mais ça ne l’avait pas empêché de perdre pied. Cameron n’était pas idiot, il était bien conscient que la cocaïne comportait son lot de dangers, mais c’était beaucoup plus facile d’en reprendre pour prolonger l’effet euphorique que de montrer à ses proches qu’il avait besoin d’aide et qu’il n’y arriverait pas tout seul. La culpabilité qu’il ressentait à l’égard de son problème de consommation et la déception qu’il risquait d’engendrer chez ses proches en leur parlant du problème n’aidaient en rien à diminuer son niveau d’anxiété qui le poussait à consommer. Il était coincé dans un cercle vicieux dont il ne savait pas comment se sortir quand il commençait tout juste à reprendre sa vie professionnelle en main. Il ne pouvait pas laisser ses amis tomber comme l’avaient fait Tobias et Parker, comme il l’avait fait lui-même suite à son accident.  

Debout devant l’évier de la salle de bain, il observa attentivement ses traits tirés dans le miroir en caressant ses joues creuses du bout des doigts. Il avait déjà eu meilleure mine et s’il ne faisait rien pour rectifier le tir, il n’y avait aucun doute qu’il aurait droit à un interrogatoire de la part de Charlie qui devait le rejoindre à la maison dans une dizaine de minutes. Il voulait croire qu’il était capable de résister et que la simple présence de son amoureuse suffirait à lui redonner le sourire, mais le seul sourire qu’il réussit à s’adresser dans le miroir était faux, il remit donc le projet à une autre fois. Le regard triste, il sortit le sachet de la poche arrière de son jean et il en traça une ligne sur le bord de l’évier avant de jeter le sachet vide dans la poubelle à proximité. Sans plus attendre, il courba le dos pour sniffer la poudre blanche pour qu’il ait le temps d’en ressentir les effets avant l’arrivée de la blonde. Étant donné la musique qui résonnait dans la maison, toutefois, il n’entendit pas les bruits de pas s’approcher de lui et c’est seulement en se redressant tout en essuyant son nez du revers de la main qu’il aperçut le reflet de Charlie dans le miroir devant lui. « Charlie? T’es déjà là! » s’exclama-t-il en sursautant. Il se retourna rapidement vers elle en tentant tant bien que mal d’essuyer le comptoir discrètement d’une main au cas où il resterait des résidus. Le cœur battant la chamade, il lui adressa un sourire maladroit en s’approchant d’elle pour poser un baiser sur sa joue. « T’as sonné? Je ne t’ai pas entendue. T’as passé une bonne journée? » demanda-t-il avant de se racler la gorge, se sentant comme un enfant qui venait de se faire prendre en train de faire une bêtise.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptySam 4 Mar 2023 - 15:50

Elle encaisse. Pendant une seconde, elle encaisse. Charlie range sa joie de le retrouver pour un masque d’impartialité, lequel perdure lorsqu’il l’embrasse sur la joue - comme s’ils n’étaient que des amis, lui chez qui elle s’apprête à passer une soirée pyjama qui va se résumer à manger des pop corn devant des films d’horreur. « Charlie? T’es déjà là! » Elle encaisse et lui, il joue une putain de pièce de théâtre. Sur son visage se lit un étonnement bien trop immense pour qu’il soit sincère, et la blonde face à lui doit faire tous les efforts du monde pour esquisser un maigre sourire. Ses gestes sont pressés et saccadés, et il prie sans doute tous les Dieux pour que cela ne se voit pas comme le nez au milieu de la figure. Il aurait dû prier plus fort. « T’as sonné? Je ne t’ai pas entendue. T’as passé une bonne journée? » - “Tu te fous de ma gueule Cameron ?” La petite n’est pas là, alors elle ne retient pas le fond de sa pensée, et encore moins les formes que prend sa colère. Elle a joué le jeu pendant près de cinq secondes, ce qui était son maximum. Charlie l’a bien vu passer sa main sous son nez, elle l’a vu renifler, et elle l’a aussi observé tenter de cacher les traces de poudre contre le comptoir. Elle a raté le début de sa petite mise en scène, sans doute, mais elle la devine aisément: il se fout de sa gueule, bien sûr. Ses questions sont repoussées au second plan, surtout alors que la blonde sait parfaitement qu’il ne lui les pose pas parce qu’il s’y intéresse mais bien parce qu’il tente de l’amadouer. “Tu vas me dire que t’étais en train de faire la poussière, là ?” Est-ce qu’il va encore oser lui mentir alors qu’il est évident qu’elle se doute de ce qu’il vient de faire ? Tout dans l’attitude de la jeune femme le défie d’oser le faire ; et en retour elle jure qu’elle ne le lâchera pas.

Les bras croisés, elle se poste devant la porte, bien décidée à ce qu’ils aient cette discussion ici et maintenant. “Dis moi ce que t’as pris. T’as intérêt à me le dire, sinon je te jure que je fais passer ça par le labo.” Quitte à ce que ce ne soit pas particulièrement légal, quitte à ce qu’on lui tape encore sur les doigts, quitte à ce que Cameron en soit ennuyé. Pour l’heure, ce n’est pas ce dont elle se soucie, bien au contraire. Il joue gros en prenant de la drogue mais, surtout, il prend aussi le risque de faire tomber Charlie à ses côtés - si on en vient à apprendre que son petit-ami prend des stupéfiants, elle sera aussitôt soupçonnée de tous les maux, en plus d’avoir décidé de le couvrir. En cet instant, le clair de ses yeux ne donne pas une seule seconde de répit au chanteur, lui qu’elle déteste soudainement d’être un tel cliché de scène. La vie lui sourit à nouveau petit à petit, il va mieux et a tout pour être heureux, et le voilà qui décide de lui-même de tout foutre en l’air. Bien au-delà de l’amour qu’elle lui porte, la haine prend soudainement le dessus. “C’est la première fois ?” Ses joues prises entre ses dents, elle tente de se calmer et surtout d’anticiper la réponse qu’il s’apprête à lui donner. Déjà, elle sait qu’elle n’aimera pas ce qu’il pourra lui dire. Au beau milieu d’une vie professionnelle particulièrement prenante et demandeuse en énergie, ce n’est certainement pas le genre de nouvelle qu’elle avait besoin d’entendre en retrouvant l’homme qu’elle aime.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptyMar 11 Avr 2023 - 2:52


It's not what you look at that matters, it's what you see -- @Charlie Fawcett
TW : drogue

Dans tout son entourage, Charlie était la pire personne pour le surprendre en train de consommer de la cocaïne avec le métier qu’elle pratiquait. Comme aux autres, il avait tenté de lui cacher son problème de consommation le plus longtemps possible et il devait se compter chanceux qu’elle n’ait pas découvert la vérité avant aujourd’hui. Rien que dans le cadre de ses fonctions, il ne devait pas être la première personne intoxiquée à qui elle avait affaire et elle aurait certainement pu se douter de quelque chose bien avant de le surprendre aujourd’hui dans sa salle de bain. “Tu te fous de ma gueule Cameron ?” Il essayait de gagner du temps surtout. Pourquoi? C’était une bonne question, ce n’était pas comme s’il pouvait s’enfuir quelque part alors que la blonde bloquait la sortie de la salle de bain. D’ici quelques minutes à peine, la confiance et l’euphorie que lui donnait la cocaïne feraient en sorte que ce serait bien le dernier cadet de ses soucis. « Mais non… je ne t’ai vraiment pas entendue. » Il se foutait un peu de sa gueule quand même, mais ce n’était rien contre elle et plutôt parce qu’il avait trop honte pour avouer qu’il y avait un réel problème, QU’IL avait un problème. “Tu vas me dire que t’étais en train de faire la poussière, là ?” Le regard fuyant, il passa le bout de ses doigts sur le rebord de l’évier comme s’il enlevait justement un peu de poussière. Non pas pour se moquer de ce qu’elle venait de dire, mais parce qu’il ne savait pas quoi répondre et qu’il ressentait le besoin d’occuper ses mains dans l’espoir de dissiper un tant soit peu son malaise. « Non… J’étais juste en train de… » Il s’arrêta lorsque son regard croisa celui de son amoureuse. Était-ce vraiment nécessaire qu’il termine sa phrase? Elle savait ce qu’il faisait, il savait qu’elle savait et elle savait qu’il savait qu’elle savait… (vous suivez toujours?)

Il avait merdé. Aujourd’hui, mais plus particulièrement en décembre lorsqu’il avait accepté le sachet que Dorn lui avait tendu. Il avait naïvement pensé qu’il pouvait consommer de la cocaïne sans conséquence alors qu’il s’agit de l’une des drogues les plus addictives sur le marché. Deux mois plus tard, il en payait le prix et il regrettait de s’être fait entrainer dans cette spirale dont il était incapable de sortir. Plus il culpabilisait, plus il stressait et plus il avait envie de consommer pour faire taire le mal-être qui l’habitait. C’était plus fort que lui et ce même s’il savait qu’il risquait gros. “Dis moi ce que t’as pris. T’as intérêt à me le dire, sinon je te jure que je fais passer ça par le labo.” Cameron courba l’échine. Il se sentait petit à côté de Charlie présentement et ça n’avait rien à voir avec leur différence de taille. « Le labo? Non mais attends, ce n’est vraiment pas nécessaire… » Il rit nerveusement en pinçant l’une de ses oreilles entre son index et son pouce. Il la supplia du regard de ne pas mettre sa menace à exécution. Il comprit assez rapidement qu’il avait intérêt à répondre franchement à sa question. « Ok ok. C’est… » Son regard croisa brièvement celui de Charlie avant qu’il ne baisse la tête en posant une main sur l’évier et l’autre sur sa hanche. « De la coke… » répondit-il d’une voix presque inaudible. “C’est la première fois ?” Il se balança d’un pied à l’autre en tirant sur le col de son t-shirt dans l’espoir d’avoir un peu moins l’impression d’étouffer face à l’interrogatoire dont il était victime. Allait-elle vraiment faire analyser la substance? Allait-elle l’embarquer pour possession de drogue? « Aujourd’hui ou tout court? Parce que ça va peut-être changer la réponse… ou pas. » Les effets de la drogue se faisaient sentir comme en témoignaient son débit soudainement plus rapide et son regard semblable à celui d’une vache. « Ce n’est pas la première fois. Ça m’aide à créer, tu comprends? » Oui, il tentait vraiment de justifier sa consommation avec l’écriture alors qu’il n’avait jamais eu besoin de ça par le passé. Il s’approcha de Charlie et posa ses mains sur les épaules de la jeune femme en lui souriant. « Pas besoin de t’inquiéter, je gère. » Il en était convaincu ou plutôt la coke en était convaincue.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptyVen 14 Avr 2023 - 14:55

La question n’en est pas vraiment une, et parler est la seule alternative que Charlie trouve au lieu de lui hurler dessus et lui faire part de ses quatre vérités. En réalité, elle ne lui demande pas vraiment s’il se fout de sa gueule: elle acte l’idée. Il se moque d’elle, à consommer sous ses yeux, à consommer non loin d’elle, et même à consommer tout court. Il se moque d’elle à s’infliger une telle chose, et il se moque d’elle à lui imposer dans son entourage proche, alors que la consommation de son compagnon pourrait sans doute lui coûter son travail et lui faire faire l’administratif jusqu’à la fin de ses jours. « Mais non… je ne t’ai vraiment pas entendue. » La réponse qu’il lui apporte la met bien plus en colère qu’autre chose, parce qu’il semble plus sincère que jamais dans ses explications, comme si le véritable problème résidait dans le fait qu’il ait pris de la drogue sous ses yeux, et non qu’il ait pris de la drogue tout court. “Tu crois que c’est vraiment le sujet, là ?” Il n’a pas intérêt à lui dire qu’elle aurait dû se faire entendre en rentrant, il n’a vraiment vraiment pas intérêt. « Non… J’étais juste en train de… » Il n’ose pas dire les mots et cela continue de titiller la patience de Charlie, au point où elle avance un rire faux et parfaitement nerveux. Il était supposé être sa bonne personne, il était supposé être une bonne personne. “J’y crois pas.” Finit-elle par ajouter dans un souffle, sans chercher un seul instant à masquer toute la déception qui est sienne. Après tout, elle estime qu’il ne mérite pas d’être ménagé, pas alors qu’il est la source même du problème.

« Le labo? Non mais attends, ce n’est vraiment pas nécessaire… » Charlie ne le menace pas de bon cœur, elle souhaite simplement s’assurer d’avoir une réponse à ses questions et, surtout, une bonne réponse. Après tout, il lui ment par omission depuis sans doute un moment (des semaines ? mois ? a-t-il toujours consommé depuis qu’elle le connaît ?), alors elle estime ne plus pouvoir lui faire moindrement confiance. Les bras croisés, ses yeux toujours ancrés dans les siens avec dureté, elle le menace d’enfin parler. « Ok ok. C’est… De la coke… » Et elle souffle aussitôt, maugréant dans sa barbe, sifflant que c’est pas Dieu possible. Il aurait pu tenter l’herbe s’il voulait jouer à la rockstar cliché, il aurait pu s’en contenter ; mais non, Cameron n’est pas du genre à faire les choses à moitié. Charlie rompt sa posture et passe les mains contre son visage, avant de les faire glisser le long de ses cheveux blonds. Quelle merde. « Aujourd’hui ou tout court? Parce que ça va peut-être changer la réponse… ou pas. » - “Sans déconner Cameron, t’es capable de dire deux mots sans t’enfoncer encore plus ?” Ce n’est donc pas la première fois, voilà tout ce qu’il y a à retenir, et voilà aussi tout ce qu’elle craignait d’entendre. Cela signifie qu’il la prend pour une imbécile, mais cela signifie aussi qu’il souffre d’un certain degré d’addiction, autant qu’il a peut-être de la cocaïne cachée quelque part dans cette maison. « Ce n’est pas la première fois. Ça m’aide à créer, tu comprends? » Non, il ne sait vraiment pas dire deux mots sans s’enfoncer encore plus, de toute évidence. “Ca t’aide pas à créer, ça te bouffe de l’intérieur et si tu t’en rends pas compte, c’est sans doute parce que t’es déjà accro.” Elle ne prendra pas des pincettes avec lui, parce qu’il ne le mérite pas, et parce qu’elle n’en a aucune envie.

Lorsqu’il fait un pas en sa direction, Charlie n’a envie que d’en faire un de plus pour retrouver la même distance entre eux. Elle ne le fait pourtant pas, et le regrette lorsqu’il pose ses mains contre ses épaules et ose même lui parler avec un sourire sincère. « Pas besoin de t’inquiéter, je gère. » D’une main posée contre son torse, elle lui fait comprendre de ne pas avancer davantage, alors qu’elle fait elle-même un pas en arrière et s’assure qu’il ne pose plus ses mains contre ses épaules. “T’es défoncé.” Il ne gère rien rien du tout. Il ne l’a même sans doute jamais fait. “T’en gardes dans la maison ? Ça te prend combien de temps pour redescendre ? Je te jure que t’as intérêt à écrire un album entier sur le champ, toi et tes putain de pupilles dilatées, parce qu’après on aura une discussion et tu vas pas aimer.” Il dit prendre de la drogue pour créer ? Très bien, qu’il écrive donc. Qu’il note des accords, qu’il s’assure des prochains lyrics, qu’il gribouille des bouts de papiers et des coins de nappes. Qu’il fasse ce qu’il veut, mais une fois à nouveau lui-même, Charlie lui parlera et elle ne le lâchera pas d’une semelle, parce qu’il est traité comme un suspect principal dans l’affaire de j’ai merdé ma vie, et elle refuse de laisser la décadence continuer sans intervenir. “Mais merde sérieux, t’as pensé à Hannah ? T’as une idée d’à quel point tu la reverrais plus jamais si ça venait à se savoir ?” A-t-il pensé à sa sœur ? A son frère ? Au groupe ? A Charlie ? Non, évidemment que non. Il n’a pas pensé tout court, c’est évident.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptyDim 30 Avr 2023 - 21:00


It's not what you look at that matters, it's what you see -- @Charlie Fawcett
TW : drogue

“Tu crois que c’est vraiment le sujet, là ?” Définitivement non, mais c’était plus facile pour lui de faire l’innocent que de faire face à ses problèmes et à Charlie qui venait de le prendre la main dans le sac. Il ne savait pas quoi lui répondre, il n’y avait pas de bons mots pour se sortir de la merde dans laquelle il se trouvait actuellement. Il n’y avait personne d'autre à pointer du doigt pour prendre le blâme à sa place, il était le seul responsable de la poudre qu’il se mettait dans le nez et ce même si Edison était celui qui lui avait tendu le premier sachet. Le chanteur n’était pas responsable de la dégringolade du guitariste qui était bien assez vieux pour prendre ses propres décisions. « J’imagine que non… » répondit-il à voix basse comme pour se faire le moins menaçant que possible dans l’espoir que la frustration de Charlie n’empirerait pas davantage. Enfin ça c’était avant qu’il ne tente de se justifier en lui expliquant ce qu’il était supposément en train de faire, mais rien qu’à voir l’expression faciale de la blonde, il comprit qu’il avait intérêt à se fermer la gueule et il s’arrêta donc avant même de terminer sa phrase. “J’y crois pas.” Il se figea, la fixa sans dire un mot comme un chevreuil aveuglé par les phares d’une voiture. Son petit doigt lui disait qu’il avait intérêt à filer doux.

En un claquement de doigts, le temps que les effets de cocaïne se fassent sentir, il redevint loquace au grand malheur de Charlie qui devait être sur le point de lui tendre une pelle pour qu’il creuse sa propre tombe. “Sans déconner Cameron, t’es capable de dire deux mots sans t’enfoncer encore plus ?” Noui? Il rit nerveusement en souriant exagérément. « Quoi? Je veux juste m’assurer de bien répondre à ta question. » Pour éviter qu’elle ne fasse analyser la substance au labo de son boulot et qu’elle l’embarque pour possession de drogue, tout ça. Parce que s’il l’avait toujours trouvée badass d’être inspectrice, aujourd’hui le métier de son amoureuse lui donnait envie de chier dans ses culottes. Il avait peur de ce qu’elle pouvait faire, bien plus que des conséquences que la cocaïne pouvait avoir sur son quotidien. “Ca t’aide pas à créer, ça te bouffe de l’intérieur et si tu t’en rends pas compte, c’est sans doute parce que t’es déjà accro.” Il secoua négativement la tête en levant un index pour lui faire signe d’attendre. De son autre main, il sortit son petit calepin de la poche arrière de son pantalon. « Regarde! » Du bout des doigts, il fit défiler devant les yeux de Charlie les pages de son calepin. « J’ai écrit tout ça depuis un mois. » Et il était fier comme en témoignait son immense sourire. « J’avais presque pas écrit depuis mon accident. C’est bien, non? » Oui, peu importe ce qu’elle répondrait. Son idée était faite, même s’il risquait de ne plus jamais rien écrire s’il allait trop loin et qu’il ressortait de l’hôpital les pieds devant cette fois-ci.

Il gérait très bien la situation selon lui et il ne restait plus qu’à convaincre Charlie pour qu’elle le laisse continuer. “T’es défoncé.” Il dodelina la tête. « Peut-être un peu. » Mais c’était bien le cadet de ses soucis, pour l’instant. « Attends attends attends! » Maintenant qu’il avait parlé de ses chansons, il ne pensait plus à rien d’autre. « J’ai écrit celle-là pour toi. » Les sourcils froncés, il tourna rapidement les pages de son calepin à la recherche des paroles de la dite chanson. « Voyons… c’est là quelque part attends. » Ou alors était-ce dans le calepin qu’il avait oublié sur son voilier? “T’en gardes dans la maison ? Ça te prend combien de temps pour redescendre ? Je te jure que t’as intérêt à écrire un album entier sur le champ, toi et tes putain de pupilles dilatées, parce qu’après on aura une discussion et tu vas pas aimer.” Oh oh. Il grimaça. « Pas assez longtemps » Les effets ne duraient pas assez longtemps à son goût l’obligeant à prendre une clé plusieurs fois par jour pour faire durer un minimum les effets. « Je ne laisse pas ça trainer genre… sur le coin du lavabo quand même. » Il cachait ses sachets, mais quelqu’un qui voudrait vraiment les trouver réussirait sans trop de difficulté. « J’ai aussi écrit une chanson pour Zoya, elle va A-DO-RÉ. Ou alors elle voudra me tuer… » Il rit en pensant à la tête de sa sœur, en parcourant cette fois-ci son calepin à la recherche des paroles de cette chanson, tant pis pour celle sur Charlie. “Mais merde sérieux, t’as pensé à Hannah ? T’as une idée d’à quel point tu la reverrais plus jamais si ça venait à se savoir ?” Il y pensait tout le temps lorsqu’il n’était pas sous l’influence de la cocaïne et il avait la nausée rien que de penser qu’il pourrait perdre le droit de voir sa fille. Mais présentement, il se sentait intouchable. « Hannah? Je ne suis pas con, elle n’est pas là… » Oui il était con et surtout naïf de croire que ses parents ne finiraient pas par se demander pourquoi il leur demandait plus en plus de garder sa fille les semaines où il était responsable d’elle. Il faisait croire que c’était parce qu’il devait rentrer tard à cause des pratiques de son groupe quand en réalité ce n’était qu’un prétexte pour pouvoir se geler la face à l’abri des regards. Ce n’était qu’une question de temps avant que Lyla apprenne qu’il était irresponsable. Hannah n’était peut-être pas là aujourd’hui, mais ce serait mentir de dire qu’il n’avait jamais consommé le soir lorsqu’elle dormait sous le même toit que lui.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptyMar 2 Mai 2023 - 13:02

Déboussolée et prise de court, Charlie ne sait pas comment réagir face à Cameron. Il n’est que l’ombre de lui-même, il a tout sauf des réactions naturelles, et il répond à côté de la plaque peu importe le sujet qu’elle aborde avec toute sa colère. La scène l’énerve, la scène l’attriste, mais surtout la scène lui rappelle à quel point elle ne peut rien faire pour aider Cameron, malgré l’amour qu’elle lui porte. La drogue lui ronge le cerveau, elle se dit qu’elle devrait attendre qu’il redescende pour avoir une conversation décente avec lui. Ce qu’elle se dit, aussi, c’est qu’elle n’a même pas envie d’avoir la moindre conversation: il n’y aurait rien à dire de plus, de toute façon. Il se drogue et est parfaitement irresponsable, qu’est-ce qui pourrait être ajouté ? Rien qui ne fasse changer l’avis de Fawcett sur la situation. « Regarde! » Cameron essaie de marquer son point et de lui prouver que la drogue l’aide à créer et à écrire, ce dont elle doute bien qu’elle consente à poser ses yeux sur ledit carnet. « J’ai écrit tout ça depuis un mois. » Les pages, toutes plus vides les unes que les autres, défilent sous le regard attristé de la jeune femme. Incapable d’observer davantage le spectacle, elle fait plutôt remonter son regard dans celui de son compagnon, peinée. « J’avais presque pas écrit depuis mon accident. C’est bien, non? » - “C’est bien, oui.” Elle cède, certaine que tenter de lui faire voir la réalité des choses ne servirait à rien en cet instant. Il hallucine, il imagine des chimères, et le pire étant qu’il préfère cette vie illusoire à celle qu’elle tente de lui offrir, à deux, en plus de tout le reste. Elle aimerait sincèrement qu’il soit capable de reprendre sa passion là où il l’a laissée, tant pour l’écriture que pour la musique en elle-même, mais cette discussion avec lui tend à relativiser tout espoir bien plus qu’autre chose. Il se peut que cela n’arrive finalement jamais, et il n’en a pas conscience.

Cameron est de toute évidence dans un état second où, à défaut de combattre des moulins, il se laisse bercer par ses illusions. « Attends attends attends! J’ai écrit celle-là pour toi. Voyons… c’est là quelque part attends. » Elle souffle à nouveau, consciente qu’il n’a sûrement rien écrit de plus à son sujet qu’il ne l’a fait dans son carnet, tout court. “Tu me montreras plus tard.” Sa colère est toujours bien présente dans son coeur, mais elle n’en fait plus part à Cameron. Son ton est bas, soufflé. Dans d’autres circonstances, elle aurait adoré entendre qu’il a écrit à son sujet, tout comme elle aurait adoré lire lesdites paroles. Aujourd’hui, elle doute qu’elles existent, et elle doute peut-être même aussi qu’il en ait un jour ressenti l’envie. Plus tard, peut-être. Quand il ira mieux. Sa colère se fait entendre une dernière fois, non plus pour le simple fait qu’il consomme des substances illégales, mais bien parce que cela signifie qu’elle vit dans une maison qui pourrait lui coûter son travail, en plus de la vie de Cameron. « Pas assez longtemps. Je ne laisse pas ça trainer genre… sur le coin du lavabo quand même. » Coin du lavabo qu’il nettoie du bout des doigts, pour tenter de faire en sorte que son point un minimum de cohérence. Il est pathétique, au sens premier du terme, et Charlie n’a aucune idée de comment le gérer dans un tel instant. Elle saurait comment le faire dans un contexte professionnel, mais l’affect qu’elle lui porte a tout pour modifier sa vision de la situation, autant que sa capacité à la gérer de façon calme et réfléchie. Elle pense à elle, elle pense à Hannah, elle pense à sa carrière. Et elle se dit qu’il a tout foutu en l’air et que sa meilleure chance reste encore de rejoindre le club des 27. « J’ai aussi écrit une chanson pour Zoya, elle va A-DO-RÉ. Ou alors elle voudra me tuer… » Il parle, il parle, et elle ne l’écoute plus que d’une oreille distraite. Est-ce que Zoya sait à quoi il joue ? Non, sûrement pas. Elle l’aurait tué avant Charlie, si elle l’avait su. Elle peut toujours le faire, en réalité.

« Hannah? Je ne suis pas con, elle n’est pas là… » Ne reste qu’Hannah. Ne reste que sa fille qu’il n’aura plus jamais l’occasion de voir si sa mère, ou quiconque, apprend la façon dont il occupe ses après-midis dès qu’il s’ennuie un petit peu. Elle voudrait le laisser seul pour qu’il réfléchisse à ses conneries, mais elle n’a pas à cœur de prendre un tel risque alors qu’il n’est pas maître de ses émotions ou de ses mouvements, et encore moins capable de raisonner correctement. “Depuis quand t’en prends, Cam ? Pour écrire ?” Elle fait ce qu’elle sait faire de mieux, donc: jouer au good cop. Lui faire croire qu’elle est encore dans son camp lui donne au moins l’espoir de réponses de sa part, pour mieux comprendre la situation et surtout anticiper la façon dont elle pourrait l’aider à s’en sortir. “Tu fais chier, sérieux.” Good cop, certes, mais cela n’enlève rien à tout son agacement. “Zoya sait que tu prends ça ? Edison ? Ton frère ?” Elle prépare son death note, évidemment. “Je vais rester avec toi.” Pour vérifier que la redescente se passe bien, pour vérifier qu’il se porte aussi bien qu’une prise de cocaïne l’implique. “C’est pas la première fois, hein ? Tu ressens quoi d’habitude ?Ça va ? Elle connaît par coeur les effets de la prise de cocaïne, par expérience autant que par acquis à l’école de police, mais elle ne cherche pas à influencer sa réponse d’aucune façon, raison pour laquelle elle le laisse parler sans tenter de trop montrer sa colère.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptySam 3 Juin 2023 - 5:30


It's not what you look at that matters, it's what you see -- @Charlie Fawcett
TW : drogue

“Depuis quand t’en prends, Cam ? Pour écrire ?” Il fronça les sourcils en poussant un hmmmmmmm. « Bonne question. » Parce que, techniquement, ce n’était pas pour cette raison qu’il avait commencé à consommer, mais pour oublier l’angoisse dont il souffrait à l’idée de remonter sur scène et d’affronter le regard du public sur son corps abimé. Après plus d’un an loin des projecteurs, l’attention allait assurément être sur lui alors que tout ce qu’il désirait était de se tapir dans l’ombre. Ou presque, parce qu’il désirait quand même renouer avec sa passion au fond, mais sans qu’on le dévisage ou qu’on lui pose des questions indiscrètes sur sa condition. « Dhorny m’en a donnée pour notre premier concert. » En décembre donc, ce concert où Charlie était présente bien loin de se douter de tout ce qui se tramait en coulisses. « Ça m’a fait tellllllllement de bien. Bye bye la crise de panique. » Jusqu’à ce que l’angoisse revienne en un claquement de doigts une fois les effets de la drogue disparus, la recette parfaite pour qu’il veuille en reprendre et qu’il se retrouve coincé dans une spirale sans fin. Il s’était fait avoir comme un débutant, sans de méfier du danger qui planait au-dessus de sa tête comme une épée de Damoclès. “Tu fais chier, sérieux.” Le sourire aux lèvres, il tendit la main pour caresser son avant-bras, se voulant rassurant. « Tu exagères, ça va aller, fais-moi confiance! » Il était bien le seul à ne pas voir le problème quand ses joues creuses et ses cernes sautaient au visage de la blonde. La cocaïne lui coupait l’appétit et lui faisait faire de l’insomnie, un avantage sans doute pour écrire, mais pas pour sa santé avec laquelle il jouait sans aucune chance de gagner la partie. “Zoya sait que tu prends ça ? Edison ? Ton frère ?” Les sourcils froncés, il inclina la tête. « Lequel? » Pas que ça soit important, ni Anthony ni Ezekiel n’étaient au courant de son problème de consommation. « Nah, ils n’ont pas besoin de savoir. Ed’ m’a donné le numéro de son dealer, il m’en a juste donné une fois. » S’en doutait-il? Cameron ne le savait pas et ça l’importait peu actuellement. “Je vais rester avec toi. C’est pas la première fois, hein ? Tu ressens quoi d’habitude ?” Il passa ses bras autour de ses épaules pour l’étreindre. « Je me sens bien, je retrouve un peu de l’ancien moi. Enfin… sans ma jambe évidemment haha. » C’était l’illusion qu’il avait, mais il n’était encore que l’ombre de lui-même, ses crises de panique n’ayant pas non plus diminuées depuis que sa consommation avait augmentée, au contraire. La descente? Il préférait ne pas y penser parce qu’il ne voulait pas reconnaître la gravité de ses problèmes reliés à sa consommation. De toute manière, elle allait arriver bien assez vite, pourquoi gâcher son plaisir? « Tu veux pas boire quelque chose plutôt? J’ai vraiment soif. » Sans même attendre sa réponse, il s’éloigna en direction de la cuisine pour se servir un grand verre d’eau, prenant ensuite place sur le canapé en faisant signe à Charlie de venir le rejoindre en tapant doucement à côté de lui.

Les minutes passèrent et les effets de la cocaïne commencèrent à diminuer doucement. L’excitabilité laissa place à la fatigue, l’euphorie à la nervosité et l’angoisse. La seule chose qui n’avait pas changée? Charlie qui était toujours auprès de lui et ô qu’il redoutait la conversation qui l’attendait. Il espérait naïvement qu’elle ne remarque pas qu’il était en pleine descente, mais il n’y avait aucune chance considérant son changement d’attitude, mais surtout des regards en coin qu’il ne cessait de lancer dans sa direction en se rongeant les ongles sans aucune discrétion. Épuisé, il s’avachit un peu plus dans le canapé jusqu’à pouvoir appuyer sa tête contre le dossier et poser ses pieds sur le rebord de la table basse, les genoux pliés. Il croisa ses bras contre son torse, puis il se mit à tambouriner nerveusement l’un de ses pieds contre la table. « T’es pas obligée de rester tu sais? » Ce n’était pas qu’il n’avait pas envie de passer du temps avec elle, même s’il ne tenait pas à ce qu’ils aient cette discussion qui l’attendait, mais il préférait s’isoler pendant la descente pour qu’elle ne soit pas témoin des effets désagréables que ça avait sur lui, de son mal-être qui prenait toute la place, qui s’insinuait comme un cancer.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  EmptyMar 6 Juin 2023 - 16:41

Passé la première phase de colère, Charlie cherche à comprendre, ce qui dans son mode de fonctionnement se traduit par de nombreuses questions à l’égard de son petit-ami, à commencer depuis quand est-ce qu’il consomme de la foutue drogue et, par extension, la prend pour une conne. « Dhorny m’en a donnée pour notre premier concert. Ça m’a fait tellllllllement de bien. Bye bye la crise de panique. » Bon sang. Il a tellement consommé qu’il n’a plus aucune notion de ses limites et surtout de ce qui est bon à dire, et justement de ce qui ne l’est pas. Une part de la jeune femme ressent énormément d’empathie à son égard, alors que la seconde moitié se retrouve passablement agacée d’une attitude aussi peu mature, non seulement pour un homme de son âge, mais surtout pour un père. De façon générale, tout son être déteste profondément Edison, sans la moindre retenue: il est celui qui a précipité la chute de Cameron, et le pire c’est qu’il l’a sûrement fait dans le seul but de ne pas être seul à trinquer. Il voulait un partenaire de beuverie et de consommation en plus d’un partenaire sur scène, et il a parfaitement réussi son coup. « Tu exagères, ça va aller, fais-moi confiance! » Elle voudrait repousser la caresse qu’il appose contre son avant-bras, mais elle ne le fait pas. Au contraire, Charlie se contente d’une moue triste, son regard remontant dans celui de Cameron, où elle trouve des pupilles à une taille anormale. Elle décroise un seul de ses bras, pour que sa main désormais libre vienne se poser par dessus la sienne et réchauffer ses phalanges. Il a fait une terrible erreur, mais elle ne l’aime pas moins pour autant.

« Lequel? Nah, ils n’ont pas besoin de savoir. Ed’ m’a donné le numéro de son dealer, il m’en a juste donné une fois. » Juste une fois, parce que le reste du temps Cameron profite de la réserve personnelle d’Edison, pas vrai ? Elle serre les dents et ne commente pas, se contentant simplement de noter que personne n’est au courant du train de vie qu’il mène en cet instant. Personne ne l’est pour le moment, du moins, parce qu’elle sait que le bruit ne tardera pas à se répandre, et c’est finalement tout ce qu’il pourrait lui arriver de meilleur: que ses proches soient mis au courant, pour mieux l’aider ensuite. De l’aide, c’est ce dont il a besoin, bien avant l’amour que la blonde lui porte. « Je me sens bien, je retrouve un peu de l’ancien moi. Enfin… sans ma jambe évidemment haha. » Cette fois-ci la blonde en rigole. Pas à gorge déployée, certes, mais elle fait tout de même l’effort, à commencer parce qu’elle le trouve sincèrement drôle, même si le contexte ne se prête pas réellement à ce genre de blague. S’il n’a pas perdu son humour, c’est au moins une bonne nouvelle. “Tu sais bien que c’est pas vraiment l’ancien toi si tu as besoin de consommer pour le retrouver.” Tout est artificiel, tout est faux. Il se nourrit d’espoirs et d’illusions qui n’ont pas lieu d’être, du moins pas dans un tel cas de figure. Il pourrait retrouver son ancien lui autrement, sans avoir à passer par un tel biais. Elle annonce se prendre un verre d’eau lorsqu’il proposent qu’ils prennent le temps de se poser et elle le suit jusqu’au canapé, après qu’il se soit lui-même installé avec la même boisson. Au moins, Charlie n’a pas à se battre contre une sombre idée d’associer alcool et drogue, et c’est déjà ça, au milieu du chaos ambiant.

Le silence prend peu à peu place de part et d’autre du canapé sans que l’éternel entrain de la jeune femme ne vienne le rompre. Elle est toujours très douée pour ça, en tous temps, mais pas aujourd’hui. Elle n’en a ni la force, ni l’envie. « T’es pas obligée de rester tu sais? » Il annonce alors, aussi maladroitement que possible. Elle remonte un regard sans saveur sur son profil, balançant un temps le pour et le contre de sa réponse, avant de jeter un coup d’oeil à sa montre. T’as raison. Zoya va pas tarder.” Elle ne veut pas s’imposer et encore moins imposer une discussion en cet instant, mais elle ne veut pas non plus le laisser seul avec ses démons trop longtemps. Si Zoya arrive dans peu de temps, elles se croiseront à quelques minutes près, et Cameron n’aura pas le temps de faire quoi que ce soit de stupide. C’est tout ce qu’elle garde à l’esprit, se rassurant comme elle le peut alors qu’elle ne supporte pas la vue de sa personne rongée par l’anxiété et les remords - pour ne pas dire par la cocaïne même. Elle se résous donc à déposer un baiser contre sa tempe après avoir abandonné sa contemplation de tout son feed Instagram. Sa main trouve doucement la joue du brun alors qu’elle agit comme si de rien n’était, avec sa délicatesse habituelle lorsqu’il s’agit de lui témoigner son affection. “N’oublie pas qu’on mange chez mes parents samedi, ok ?” Ce qui signifie qu’il n’a pas intérêt à prendre de la drogue d’ici là autant que le simple fait qu’il ne doit pas oublier la date, évidemment. Du reste, et pour tout ce que cela implique au sujet de la santé et même la vie de Cameron, ils en parleront plus tard. Pour l’heure, elle pense sincèrement qu’il a besoin de temps et d’espace. Autant qu’elle en a elle-même besoin.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty
Message(#)(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Lewinett #3) It's not what you look at that matters, it's what you see