Le Deal du moment : -16%
Friteuse sans huile NINJA Foodi Dual Zone 7,6 L 2400W ...
Voir le deal
135.01 €

Aller à la page : Précédent  1, 2

 (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate

Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptyDim 2 Avr - 18:28




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

Micah ne pleurniche pas, elle s’époumone. Elle hurle à s’en irriter la gorge et la plèvre alors qu’elle est prise d’une toux grasse. Je peux l’entendre depuis le salon que j’examine avec discipline. Pas de place pour le hasard. Je fouillerais dans les placards si je n’étais arrêté par ma raison. Ce serait ridicule, proche de la paranoïa et si d’aucuns ne nous la reprocheraient, je refuse de céder à la panique. Mes mains ne tremblent donc pas lorsque j’allume la tablette. Ma voix demeure blanche dès lors que je téléphone à Callum et je reste attentif à chaque mot de son rapport après qu’il m’ait enfin rappelé. Ma seule impatience concerne ce besoin de grimper à l’étage et de retrouver les miens, de les couvrir de ma douceur, de proposer des solutions pour calmer les sanglots de notre bébé et la nervosité de mon épouse. En pénétrant dans la chambre, j’approche du point du rupture. Je suis heurté par la scène. Ses spasmes bousculent les certitudes durement acquises qui me qualifient de bon père. Je suis submergé par l’émotion intolérable d’être incapable de l’apaiser et par le souvenir de Sofia. Supportait-elle aussi des accès de larmes quand j’étais absent ? Que je prenais la mer pour ramener assez d’argent pour payer le loyer, les études de Sarah et les charges générales ? Je n’en sais rien ! C’est triste, mais j’ai raté les premières années de sa courte existence et jamais je n’ai eu à gérer pareille crise. Alors, je m’assois auprès de ma famille, d’abord muet - que dire ? - et juste bon à entourer les épaules de l’une et de glisser mes doigts dans les cheveux de la plus jeune. Moi-même dans l’émotionnel, je manque de vocabulaire pour soulager les âmes en peine de la pièce. Je me contente d’acquiescer, réfléchissant aux lieux probables où les parents cachent les clés des portes vers la quiétude. Je plonge dans les souvenirs d’une époque où je côtoyais beaucoup de parents : ceux des camarades de classe de Sofia, des amies de mon ex-épouse, les copines de ma mère partageant leur expérience de grand-mère. J’ai rassemblé mes esprits jusqu’à ce que survienne une option : la balade en voiture. Il paraît que le défilé du décor de lumières dans la nuit, à travers la fenêtre, hypnotise les enfants. On raconte que ça capte leur attention au point qu’ils en oublient les causes de leur tourment. Certains ajoutent que le balancement de la carrosserie dans les virages bercent les plus coriaces. Dès lors, j’y songe sérieusement. J’y songe et j’évalue le danger. Peu de chance pour que Lou Aberline nous débusque sur une autoroute, dans les rues de compagne ou même dans les artères de la ville. Pour ce faire, elle aurait déniché notre adresse et c’est impossible. J’en suis convaincu parce que le loft est un bunker surveillé H24. J’en suis d’autant plus persuadé que, portée par sa folie, elle aurait agi. Elle aurait tenté une effraction pour nous surprendre en pleine nuit, dans notre sommeil, commençant par tuer la petite pour ensuite balancer son petit corps sans vie devant les paires d’yeux effarés de mon couple anéanti par la colère et autres émotions dévastatrices. Secoué par les images, je frémis avant de les chasser à grands renforts de coups de main imaginaire. Je ferme les yeux un instant pour recouvrer tous mes esprits et je soumets en ignorant l’entêtement de ma complice. Elle est éreintée, si pas physiquement, au minimum psychologiquement. Il est néanmoins des combats à ne pas mener. Je raisonnerai plus tard, lorsque Micah ne sera plus à l’ordre du jour de nos priorités. «On peut rouler vers la mer, mais je ne crois pas que la marina sera une bonne idée. J’ai vérifié le bateau. Elle ne l’a pas piégé.» Pas encore. «Mais, ça ne veut pas dire qu’elle n’a pas posté des hommes à proximité pour le cas où on déciderait de fuir Brisbane. Je me demande même si elle ne compte pas là-dessus puisqu’on ne prend plus Micah au casino et qu’on brouille les pistes quand on rentre à la maison.» Nous participons à un manège qui consiste à changer de véhicule à plusieurs reprises. Tous de mêmes marque et couleur, les berlines se séparent à chaque carrefour, se rejoignent et se séparent de nouveaux jusqu’à ce que les chauffeurs soient certains que nous n’avons pas été suivi. C’est fatigant, mais également détestable de perdre en partie notre liberté d’agir, d’être, de rentrer chez nous aussi vite que possible pour embrasser l’être aimé. Aujourd’hui, j’admets volontiers que ce qui m’agaçait hier m’arrange bien. «Mais, on peut la sortir un peu. On va le faire.» ai-je affirmé en récupérant ma poupée entre mes bras. Raelyn se change et j’en profite pour enfiler un gilet à Micah qui se débat, qui s’écrie et dont les joues rosissent sensiblement. J’ai beau murmurer, lui souffler que tout va bien, me démener pour l’amuser à l’aide de grimaces et de chatouillement. De ses petites menottes potelées, elle m’a repoussé et, au retour de Raelyn, je me suis empressé d’enfiler un survêtement et un t-shirt. «Tu peux récupérer les clés de la voiture. Je suis là dans trois minutes.» Voire moins : je prends juste le temps de m’asperger le visage d’eau froide. Ce n’est pas le moment de soulever les “promesses” de Raelyn de rediscuter, demain, de mon offre d’éloignement. Assailli par mes échecs avec Sofia, c’est moi qui ne suis pas prêt à évoquer de nouveau la possibilité précédente et, malheureusement, unique.

Fin prêts, nous prenons la route. Raelyn, tourné vers notre petite, lui a tenu la main pour caresser son dos de son pouce. Quinze minutes furent nécessaires à éteindre le désarroi de Micah. Vingt pour qu’elle s’endorme, enfin, le visage tourné vers la vitre. «Elle est toute contractée. » Son petit corps est ramassé. Ses paupières sont toujours humides et bordées de perles d’eau salée. Quant à moi, j’ai toujours aussi mal. «Je resterai bien avec vous demain. Et, on pourra discuter, mais….» Ai-je droit de confier ô combien mon malaise est amplifié faute à mes désaveux vis-à-vis de mon aînée ? « Je veux que tu gardes en tête que c’est tout aussi compliqué de la voir pleurer comme ça. Que ça, c’est difficile en tant que parents, surtout quand on ne sait pas quoi faire.» Et, a fortiori, ma partenaire et moi trempions dans le même bain : celui rempli de l’impuissance. «Mais que ce que je propose est loin d’être plus facile. Ce n’est rien par rapport à ce que ça va impliquer en émotions. Je voudrais qu’on en ait vite fini avec tout ça, mais je ne veux pas que tu réfléchisses sur le coup de l’émotion à cause de cette journée.» Globalement, notre princesse a prouvé son “malheur” à chaque moment d’éveil. « Je ne veux pas que tu m’en veuilles de ne pas t’avoir prévenu que c’est pis que ce que tu imagines. Je l’ai vécu souvent. Il m’arrive encore de réaliser maintenant tout ce que j’ai manqué parce que je n’étais pas là, que parfois je ne sais pas non plus quoi dire à Micah pour qu’elle aille mieux parce que j’étais pas là pour le faire avec Sofia. Les retrouvailles ne réparent rien de l’impression qu’on se fait à soi-même en tant que parents.» De l’image que nous nous renvoyons : celle d’avoir été démissionnaire, d’avoir abandonné et de craindre au quotidien que notre progéniture nous le reproche un jour ou l’autre dans l’éventualité où, toute jeune soit elle, elle s’en rappellerait tant le trauma l’aura percuté.


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptyLun 3 Avr - 11:16


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 873483867

Amos propose un échappatoire temporaire à l’enfermement et je suis obligée de l’admettre : dès que la proposition est posée sur la table, elle me semble être la meilleure des idées. Dans ce cas, pourquoi suis-je incapable d’admettre que c’est ce dont mon bébé a besoin, à plus grande ampleur ? Pourquoi suis-je incapable de voir que ce qu’il lui faut, c’est une solution lui permettant de quitter la ville pour qu’elle puisse les avoir, ces moments à l’extérieur, à la mer, la campagne ou dans un parc ? Est-ce une si mauvaise idée que ça au fond, de l’envoyer dans une petite bourgade qui sera inconnue de tous avec une protection rapprochée ? Sur le papier, bien sûr que non. Sauf que le bât blesse dès qu’il est question d’imaginer l’instant où on l’arrachera de mes bras pour l’emmener loin. Pendant combien de temps ? Même moi qui suis pétrie de certitudes, j’ignore combien de temps il faudra pour que les choses se tassent ou qu’une solution plus radicale soit employée. « On peut rouler vers la mer, mais je ne crois pas que la marina sera une bonne idée. J’ai vérifié le bateau. Elle ne l’a pas piégé. » J’attends le mais puisqu’il devient évident qu’il y en a un. « Mais, ça ne veut pas dire qu’elle n’a pas posté des hommes à proximité pour le cas où on déciderait de fuir Brisbane. Je me demande même si elle ne compte pas là-dessus puisqu’on ne prend plus Micah au casino et qu’on brouille les pistes quand on rentre à la maison. » Je ne suis pas idiote : j’aimais l’idée de prendre la mer puisqu’au large, personne ne peut nous atteindre. L’océan est immense et constitue la meilleure des cachettes, mais le catamaran n’a pas bénéficié de la même "protection" que le loft. Nous ne nous sommes jamais cachés d’y habiter pendant un temps, ni qu’il nous appartenait puisqu’à l’époque, nous ne pensions pas que c’était nécessaire. De ce fait, je ne peux rien faire d’autre que hocher la tête et admettre qu’Amos a raison, que l’idée m’a traversé l’esprit et m’a séduite l’espace d’un instant, mais que j’ai conscience qu’elle est irréalisable. « Compter sur une fuite, ce serait mal nous connaître. » Et Aberline sait peut-être peu de choses concernant mon complice, mais elle sait dans quel genre de bois je suis taillée. Elle sait que je choisis l’affrontement direct, la plupart du temps, et jamais au grand jamais la fuite. « Mais tu as raison. » Il serait idiot de prendre ce genre de risque après plus d’un mois à faire attention à chacun de nos mouvements. « Mais, on peut la sortir un peu. On va le faire. » Je ne suis pas une militaire surentraînée. Protéger ne fais pas partie de mon large spectre de compétences et, dans ces conditions, je m’en remets plus à Amos qu’à mes réflexes : qu’il considère que nous pouvons sortir sans risque me rassure. Comme Micah, nos mesures de sécurité m’étouffent. Mais contrairement à elle, je suis une adulte capable de comprendre qu’elles sont aussi nécessaires que temporaires, capable – en partie – d’intérioriser ma frustration et ma colère.

Les vibrations régulières de la voiture finissent à parvenir à apaiser mon bébé, mais pas avant un quart d’heure pendant lesquels elle hurle encore son désarroi, faisant croître le nôtre. A un moment, je demande même à Amos de se garer sur le bas-côté pour changer de place et passer à l’arrière, pour pouvoir faire mieux que juste lui tenir la main du bout des doigts. Assise à côté d’elle, je peux caresser son bras, ses joues, ses cheveux et, lorsqu’elle parvient à s’endormir, j’ai l’impression qu’une éternité s’est écoulée. « Elle est toute contractée. » Ses petits poings sont encore serrés et, délicatement, j’entreprise de les détendre sans la réveiller. « Oui. Mais elle dort. » Les larmes qui ont roulé sur ses joues, je les efface d’un baiser délicat. « Je vais repasser à l’avant, mais n’arrête pas la voiture. » Je n’ai pas envie de risquer de la réveiller. Elle s’est endormie alors que nous roulons, alors c’est ce que nous allons continuer à faire pour panser les plaies de mon cœur qui saigne de l’avoir entendue pleurer pendant plus d’une heure sans s’arrêter.

Je détache ma ceinture et, en véritable contorsionniste, je me glisse sur le siège passager. Ma petite taille m’aide à mener l’opération et lorsque je m’y laisser retomber, je ne peux m’empêcher de glisser un regard en arrière pour vérifier que je n’ai pas réveillé Micah. Je pousse un soupir de soulagement en constant qu’elle dort encore. « Je resterai bien avec vous demain. Et, on pourra discuter, mais… » Le regard tourné vers Amos, je l’écoute religieusement. Que va-t-il ajouter ? Que peut-il y avoir de pire à avaler que l’idée de laisser mon bébé seule pour qu’il ait différé une nouvelle annonce ? « Je veux que tu gardes en tête que c’est tout aussi compliqué de la voir pleurer comme ça. Que ça, c’est difficile en tant que parents, surtout quand on ne sait pas quoi faire. » Je sais que c’est compliqué. Je viens de le vivre et plusieurs fois, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter. Il n’a plus besoin de sortir les rames pour me convaincre du bien fondée de son idée ou, en tout cas, des conséquences sur Micah qu’il cherche à éviter. « Mais que ce que je propose est loin d’être plus facile. Ce n’est rien par rapport à ce que ça va impliquer en émotions. Je voudrais qu’on en ait vite fini avec tout ça, mais je ne veux pas que tu réfléchisses sur le coup de l’émotion à cause de cette journée. » Je suis tentée de répondre qu’il faut savoir ce qu’il veut, mais je sais que ma colère nait d’une frustration qui n’a rien à voir avec lui, et qui n’est pas dirigée contre lui. J’ai appris il y a longtemps à ne plus faire d’Amos le bouc émissaire lorsque j’ai besoin d’en trouver un. Je souffle, je déglutis difficilement en pensant à ce que je vais ressentir – je n’ai pas besoin qu’il me le dise pour deviner que j’aurais le cœur brisé – mais je reste silencieuse, je le laisse terminer puisque je sens chez lui une fébrilité contagieuse. « Je ne veux pas que tu m’en veuilles de ne pas t’avoir prévenu que c’est pis que ce que tu imagines. Je l’ai vécu souvent. Il m’arrive encore de réaliser maintenant tout ce que j’ai manqué parce que je n’étais pas là, que parfois je ne sais pas non plus quoi dire à Micah pour qu’elle aille mieux parce que j’étais pas là pour le faire avec Sofia. Les retrouvailles ne réparent rien de l’impression qu’on se fait à soi-même en tant que parents. » Un silence de plomb tombe dans la voiture tandis que je réfléchis à la portée des paroles d’Amos. Au terme d’une minute pendant laquelle je me tords le cou pour regarder ma fille endormie, je reprends la parole. « J’ai déjà l’impression de l’abandonner. » Ce que nous dit notre cerveau, ce qu’il clame comme étant le mieux pour Micah – puisque le mien commence aussi à réaliser que c’est la solution d’Amos – est à l’encontre de reflexes ancestraux et animaux qui me poussent à garder ma fille près de moi et à la protéger coute que coute. « Rien que de l’envisager, j’ai l’impression de l’abandonner. » Pourtant, je suis une femme qui réfléchit, pas un être impulsif qui n’écoute que ses instincts. Mais lorsqu’il s’agit de Micah, j’ai bien du mal à réprimer ce réflexe. « Entre savoir ce qui est le mieux et le plus sûr pour elle et l’accepter, y’a un monde. » Et j’aimerais qu’il m’aide à voir les choses comme lui, qu’il m’aide à afficher ce calme et cette détermination a l’idée de faire ce que je considère encore comme étant contre nature, faute à mon manque d’expérience. « Mais ça me brise le cœur de la voir comme ça. » Je pose encore mon regard sur Micah, faisant une pause dans mon discours pour contempler la détresse de ma fille. « Tu voudrais l’envoyer où ? » Peut-être que cela m’aiderait de savoir qui s’occupera d’elle lorsque nous ne pourrons pas le faire, qui agira en parent de substitution pour la prunelle de mes yeux. « Sofia, elle était changée ? Impactée visiblement par tes absences ? » Je n’aurais jamais osé lui poser ce genre de question s’il n’avait pas abordé le sujet lui-même. Je ne cherche en rien à remuer le couteau dans une plaie qui ne guérira peut-être jamais entièrement : je cherche simplement à comprendre les impacts que pourraient avoir une telle décision sur notre bébé. « Je ne veux pas créer chez elle un manque, une peur de l’abandon qu’elle trimballera toute sa vie. Elle est encore petite, tu crois qu’elle s’en souviendra ? » On dit que les premiers souvenirs d’un enfant commencent bien plus tard. Mais n’y a-t-il pas un certain nombre de choses que l’inconscient lui intègre ? Amos a-t-il pu avoir des conversations à ce sujet avec son ainée lorsqu’elle était plus grande ?





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptySam 8 Avr - 13:55




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

Je déteste entendre mon bébé pleurer et hurler à s’en décoller le poumon. Mon coeur de père en est aussitôt meurtri. En revanche, le militaire en moi remercie tout de même le concours fortuit de cette malheureuse coïncidence. Le soir même, je soulignais l’importance de protéger Micah sans la priver de ses besoins d’enfant pour ne récolter de sa maman que des protestations. Des heures plus tard - et je regrette qu’il ait fallu cette terreur nocturne pour changer la donne - mon épouse paraît plus ouverte à la discussion. Elle semble réaliser que je ne suis pas celui qui impose la solution drastique de la séparation, mais Aberline, Aberline et ses menaces, Aberline jumelée aux circonstances et aux conséquences de la vie que nous menons, une vie de pleutre tapissée de prudence et d’inaction. Une vie qui ne nous ressemble pas et qui détromperait nos “admirateurs” à la faveur de nos détracteurs. Je n’ai pas envie, dans dix ans, de regarder derrière moi et d’être forcé d’assumer qu’écrouer ma fille quand elle était en danger était un acte égoïste qui aura retardé ses apprentissages. Je m’y refuse, certes, mais je n’endosserai pas le rôle du dictateur, de l’oppresseur qui saute sur toute occasion pour que soit votée sa politique. Alors, je m’efforce d’être tendre, d’être précautionneux tant par rapport à la nervosité de Raelyn, la peur de Micah et le péril qui guette. Je m’assure qu’une virée en voiture ne tuera ni ne blessera sans relever les insinuations de Rae qui tendent en direction de mon offre précédente. Plus tard. Il sera encore temps d’en rediscuter lorsque les larmes seront essuyées, les frayeurs apaisées et l’atmosphère moins tendue et déchargée des ions de la frustration. Évidemment, j’aurais souhaité que mon catamaran conserve son statut de zone de paix, qu’il soit pour notre bébé aussi le havre qu’il symbolise pour ses parents. Malheureusement, c’est impossible et, si je décline, ce n’est pas sans désarroi. Rouler au hasard : c’est stupide. Avaler des kilomètres pour discuter dans l’habitacle d’une voiture où le levier de vitesse et l’accoudoir entravent tous gestes tendres destinés à rassurer : c’est contre-productif. Sauf que nous n’avons pas le choix. Nous embarquons pour “ailleurs”. Nous nous aventurons à l’extérieur de Brisbane sans autre but que l’endormissement de notre poupon. Évidemment, je me désole qu’elle soit si contractée dans son siège-bébé. Elle se réveillera courbaturée et nous paierons la note de son inconfortable position. Ceci étant, je hoche la tête : elle a retrouvé le sommeil quand le repos lui est aussi nécessaire que manger, boire, respirer. Il lui manque cet air béat des bébés qui connaissent la sérénité et, quoique mon cœur s’en fende, je ne discute pas. Je ne cracherai pas dans la soupe que j’ai préparée et que je m’apprête à boire. Mon hypocrisie s’arrête là où commence ma bienveillance et j’en possède un stock tout entier. J’en tiens pour preuve les coups d'œil réguliers que je jette sur Micah, sur Raelyn qui se faufile vers l’avant pour retrouver le siège passager, ma main qui lâche le volant et que je tends dans sa direction afin qu’elle y prenne appui. J’argue également que ne pas me jeter dans l’arène dès que les portes s’ouvrent se compare à de l’altruisme.

Avant d’aborder les sujets qui fâchent, avant de trancher en faveur d’une solution qui, une fois actée, ne sera plus révocable, je tiens à exposer tous ses tenants et aboutissants à mots pleins, entiers et sans négliger les détails. Pour ce faire, je bée en grand les portes de la cellule obscure derrière laquelle mes souvenirs d’antan se dissimulent. J’évoque Sofia, mes départs en mission, les sentiments qui en découlent. J’avertis avec pour but l’honnêteté et l’éviction de la précipitation. Bien entendu, l’atmosphère se charge comme un ciel d’été avant un orage. Raelyn entend, intègre et réfléchit. Je la confronte à mon silence puisqu’il lui revient d’écrire les premières lignes du chapitre suivant. Toutefois, je ne réprime aucune oeillade vers elle pour soupeser le poids de mes révélations sur ses épaules. «C’est normal.» ai-je répliqué doucement tandis qu’elle livre une confidence sur son combat intérieur. Je précise que : «Moi aussi. C’est pour ça que je me permets d’en parler ouvertement.» Pour l’avoir vécu et ressentir cette impression de nouveau malgré mon serment à la naissance de Micah : plus jamais d’absence, plus d’abandon, même s’ils paraissent inévitables. Toujours trouver la clé qui ouvre le portail vers le chemin de traverse ou, à défaut, en crocheter la serrure. J’ai échoué, mais je ne pipe mot sur la question : ce n’est pas celle qui nous intéresse. «Quand je partais, Sofia était en sécurité. Ici, j’ai l’impression d’être l’instigateur d’une séparation alors que je ne voulais plus jamais ça. Tu sais, je doute et je le répète, je ne suis pas fermé à une autre solution, mais j’ai beau chercher, je n’en trouve pas vraiment.» ai-je confessé, les yeux rivés sur la route. Je n’ai pas envie d’affronter le regard de ma complice tandis qu’elle dévoile sa détresse dans sa plus totale nudité. Si j’y ai droit, je crains l’affront de ma volonté, de ma détermination à éloigner notre poupon - elle n’en est plus vraiment un… - de la métropole. «Je ne sais pas. Callum pense que nous ne devons pas savoir, pour ne pas que nous soyons distraits ou que nous cédions à la tentation de la rejoindre si c’était trop difficile, ce qui pourrait être dangereux. Mais, ça se décide entre nous avant tout. Tu sais, ce sont des pourparlers parce que je n’aime pas plus que toi l’état dans lesquelles elle se met, mais ton consentement est primordial. Tu peux dire non.» ça nous ralentirait, ça m’inquièterait, mais ça ne nourrirait en moi aucune colère. «Quand elle avait l’âge de Micah, pas vraiment. Elle ne réalisait pas vraiment. Je suppose que c’était normal pour elle. Je m’absentais beaucoup et quand je revenais, j’essayais de rattraper le temps perdu. C’est quand elle a commencé à aller à l’école que c’est devenu un problème.» A cause des autres, à cause des familles nucléaires qui prennent tout leur repas ensemble, par la faute des couples divorcés qui s’organisent autour du bien-être de leur enfant et non d’une guérilla animée par l’égoïsme. «Elle a commencé à se dire que ce n’était pas normal, qu’elle n’avait pas son père près d’elle comme les gosses avec lesquels les professeurs sont plus attentifs parce que leur quotidien est atypique. Elle ne faisait pas forcément la différence entre un départ pour le boulot, un décès ou la maladie. Elle a commencé à m’en vouloir tout doucement. Donc, je me dis que Micah ayant à peine un an, elle ne s’en souviendra pas, elle n’aura pas le temps d’en vouloir à qui que ce soit puisque ce n’est pas censé se reproduire.» ai-je avancé avec pour seule conviction des hypothèses que j’aspire véridiques. « En tout cas, ce que j’ai lu sur la question et ce que j’ai vécu, tout concorde. Alors, même si ça ne me réjouit pas, je me dis que c’est mieux que de la laisser aspirer tout ce qu’on dégage de pas cool.» La panique, la méfiance, et j’en passe. «Mais, je ne peux rien t’affirmer avec certitude. J’essaie juste de faire ce qu’il y a de mieux pour elle en nous retirant de l’équation, même si je sais que ça sera compliqué. Que ça l’est déjà en réalité.» Au plus je parle, au plus je me décompose, en silence, avec la discrétion d’une montre digitale : elle compte sans bruit.

Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptyDim 9 Avr - 18:10


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 873483867

Si je n’avais pas peur de la réveiller, j’aurais pris Micah contre moi sans jamais plus la lâcher pour me laver de toutes ces choses que mon impuissance face à sa détresse me fait ressentir. J’aurais gardé son petit corps contre ma poitrine pour m’assurer par ce simple contact peau à peau qu’elle respire encore, et qu’elle dort profondément. J’aurais respiré l’odeur de son shampoing de bébé pour faire disparaître cette pensée qui me dit que, si on me l’arrachait, je ne le sentirais jamais plus. Sauf que son sommeil est aussi précieux qu’il me semble précaire alors, lorsque je l’abandonne à regret en me glissant à l’avant, je le fais le plus délicatement et silencieusement possible.

Amos n’a rien d’un homme froid, insensible et sans cœur. Il est tout l’opposé de ces choses-là, si bien que je n’envisage pas une seule seconde qu’il ne soit pas déchiré à l’idée d’abandonner Micah. Ce n’est pas ce qu’il projette de faire, ce que j’envisage un peu plus à présent sans l’avouer, mais c’est ce que j’ai l’impression que ce choix représente. Ma fille n’est pas une faiblesse. Elle n’est pas un maillon faible, un poids qu’il convient de laisser en arrière pour mieux contrer mes ennemis et m’élever. Micah fait partie intégrante de moi – et c’est effrayant de constater que c’est ce que je ressens alors qu’elle fait partie de ma vie depuis à peine moins d’un ans – autant qu’elle fait partie de la sienne et c’est pour cette raison que je n’ai pas peur de lui avouer ce que je ressens à l’idée de céder ou, en tout cas, de prendre cette décision. « C’est normal. Moi aussi. C’est pour ça que je me permets d’en parler ouvertement. » Je pousse un soupir, et jette un coup d’œil à ma fille dans le rétroviseur, pensive. « Quand elle est née et que j’avais peur de ne pas savoir m’y prendre avec elle, tu m’as dit de faire confiance à mon instinct. » Et il avait raison : devenir mère m’a transformée, devenir mère m’a doté d’instinct ancestraux et bestiaux qui me soufflent sans que je n’ai jamais eu à l’apprendre comment la tenir, comment la nourrir, comment la calmer lorsqu’elle pleure, qui m’aide à devenir ce dont elle a besoin. « Je suis plus sûre de rien, maintenant. » Je ne sais plus qui a raison entre mes tripes qui me conseillent de l’enfermer, de la garder sous cloche mais le plus près de moi puisque sa vie est la seule chose qui importe et mon esprit pragmatique qui envisage la solution de l’éloignement. « Mon ventre, mes tripes me disent qu’il n’y a qu’avec moi qu’elle est en sécurité. » Ou en tout cas, qu’il n’y a qu’ainsi que je peux en être certaine. Mon cœur lui, en revanche, s’est fissuré hier soir lorsqu’elle pleurait déjà et s’est brisé en mille morceau cette nuit. « On a jamais eu besoin de la voiture pour l’endormir. » Rouler a toujours eu un effet soporifique sur mon bébé, mais nous l’avons découvert à l’occasion de trajets justifiés et planifiés : jamais nous n’avons dû avoir recours à ce genre de stratagème simplement pour la mettre au lit.

« Quand je partais, Sofia était en sécurité. Ici, j’ai l’impression d’être l’instigateur d’une séparation alors que je ne voulais plus jamais ça. Tu sais, je doute et je le répète, je ne suis pas fermé à une autre solution, mais j’ai beau chercher, je n’en trouve pas vraiment. » Je devrais le savoir et en être certaine : si Amos juge qu’il s’agit de la meilleure solution, nul doute qu’il a d’abord envisagé toutes les choses et pour cause ; il a souffert d’être loin de son ainée lorsqu’elle avait l’âge de Micah. Il ne prend pas cette décision à la légère et j’en suis parfaitement consciente. « Imaginer un quotidien sans elle, c’est terrifiant. » Pas parce que je ne sais plus me contenter que d’Amos : il est l’homme que je veux à mes côtés jusqu’au jour où le fil de ma vie sera sectionné, mais parce que ce que je ressens pour notre petite fille est indescriptible. « Je ne sais pas. Callum pense que nous ne devons pas savoir, pour ne pas que nous soyons distraits ou que nous cédions à la tentation de la rejoindre si c’était trop difficile, ce qui pourrait être dangereux. Mais, ça se décide entre nous avant tout. Tu sais, ce sont des pourparlers parce que je n’aime pas plus que toi l’état dans lesquelles elle se met, mais ton consentement est primordial. Tu peux dire non. » En entendant sa réponse, mon visage perd le peu de couleur qu’il avait réussi à retrouver depuis que les pleurs de Micah avaient cessé. « Ne pas savoir ? » Je les dévisage tour à tour, lui et Micah, la bouche entrouverte, la gorge serrée, avant de secouer la tête. « Est-ce que Callum sait qui ont est ? Le genre de chose qu’on a traversées ? » Autrement dit : réalise-t-il que nous ne sommes pas de simples civils, des adolescents ou en tout cas à peine des adultes incapable de réfréner nos pulsions ? Que Micah est notre fille et qu’à ce titre, nous sommes les premiers concernés par sa sécurité et les plus à même d’avoir toutes les conséquences désastreuses que cela aurait, de craquer et de prendre la fuite pour la rejoindre ? « Comment on peut être sûrs qu’elle va bien et qu’elle est en sécurité si on ignore où elle est ? Avec qui elle est ? » Les personnes qui ont ma confiance totale sont toutes dans cette voiture. Les personnes auxquelles je me fie avec quelques réserves sont rares. « Comment on peut être certain que elle sera avec des gens capables de la protéger si elle était retrouvée ? » Mon cœur de mère s’insurge et je suis plus que jamais tentée de me glisser à nouveau à l’arrière pour détacher ma fille et la serrer contre moi. Je n’obéis pas à cette pulsion, mais je me tords toutefois pour pouvoir attraper les doigts de ma poupée et les caresser du bout des miens.

« Quand elle avait l’âge de Micah, pas vraiment. Elle ne réalisait pas vraiment. Je suppose que c’était normal pour elle. Je m’absentais beaucoup et quand je revenais, j’essayais de rattraper le temps perdu. C’est quand elle a commencé à aller à l’école que c’est devenu un problème. » Autrement dit, bien plus tard, à un âge ou Micah ne sera plus concernée par ce problème puisqu’une chose est certaine : il est hors de question qu’elle reste trop longtemps prisonnière de ce genre de mesure de protection et loin de nous. Une fois qu’Aberline ne sera plus un danger, il conviendra de repenser nos mesures de protection pour ne plus jamais avoir ce genre de frayeur ou de choix à faire. « Elle a commencé à se dire que ce n’était pas normal, qu’elle n’avait pas son père près d’elle comme les gosses avec lesquels les professeurs sont plus attentifs parce que leur quotidien est atypique. Elle ne faisait pas forcément la différence entre un départ pour le boulot, un décès ou la maladie. Elle a commencé à m’en vouloir tout doucement. Donc, je me dis que Micah ayant à peine un an, elle ne s’en souviendra pas, elle n’aura pas le temps d’en vouloir à qui que ce soit puisque ce n’est pas censé se reproduire. » Je hoche la tête, mais je n’arrive pas à faire taire la petite voix dans ma tête qui me dit que mon bébé est intelligent, qu’une part d’elle saura que nous avons dû nous séparer d’elle pour la protéger. Cette part, intègrera-t-elle alors qu’elle n’est pas en sécurité à nos côtés ? Que nous, ses propres parents, nous ne pouvons pas le garantir ? Grandira-t-elle dans l’insécurité ? Dans la peur qu’il lui arrive quelque chose ou qu’il arrive quelque chose à l’un de nous deux parce que notre quotidien n’a rien de classique ? Amos et moi n’avons jamais parlé de ce que nous dirons à Micah concernant nos activités et de ce que nous lui cacherons, certainement parce que nous pensions avoir encore du temps, beaucoup de temps. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il devient primordial d’avoir ces discussions plus prématurément. « En tout cas, ce que j’ai lu sur la question et ce que j’ai vécu, tout concorde. Alors, même si ça ne me réjouit pas, je me dis que c’est mieux que de la laisser aspirer tout ce qu’on dégage de pas cool. » - « Nos ondes négatives ? C’est de ça qu’il est question ? » N’avons-nous pas le contrôle là-dessus ? Il faut croire que non, puisque nous avons essayé de faire au mieux et de faire semblant avec elle ces dernières semaines. Sauf que je suis sceptique de nature, et qu’il est compliqué de me demander de prétendre que je crois en ce genre de chose. Mais les enfants et leur psyché sont l’un des domaines concernant lequel je n’ai ni expérience, ni certitude. « Mais, je ne peux rien t’affirmer avec certitude. J’essaie juste de faire ce qu’il y a de mieux pour elle en nous retirant de l’équation, même si je sais que ça sera compliqué. Que ça l’est déjà en réalité. » - « Mais la garder avec nous, c’est avoir peur pour elle tous les jours. » C’est la savoir proche du danger et par conséquent, être parasités par nos peurs concernant la sécurité de notre fille. « Et avoir peur, c’est le meilleur moyen de faire des erreurs et de se faire tuer. » Et se faire tuer, c’est la perdre pour toujours et la marquer à vie. C’est nous perdre en tant que couple, que duo, qu’équipe, qu’amants et je ne peux pas plus l’envisager. Le visage fermé, les yeux dans le vague sur la route, j’ai la sensation de devoir prendre une décision impossible à prendre sans pour autant avoir toutes les cartes en mains, et je déteste ça. Je suis une femme de contrôle, je l’ai toujours été. « Quand elle sera plus grande… » Je pense à autre chose, quelque chose de lié à tout ça mais qui m’aide à m’extraire de cette problématique puisqu’aucune décision ne doit être pressée, de toute façon. « Qu’est ce que tu veux qu’elle sache, au sujet de qui on est ? » Si nous devons lui expliquer cette période de sa vie ou les autres – il y en aura d’autres – que ferons-nous ?





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptyMer 19 Avr - 21:53




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

Raelyn surmonte son envie de serrer sa fille contre elle, respectant le sommeil fragile de cette dernière et, sans surprise, je suis fier d’elle, fier et conquis de et par sa force de caractère. Combien de mères, après ma proposition de la soirée, auraient gardé leur bébé contre leur coeur jusqu’à l’endormissement ? Elles sont légion et, bien que je ne les juge pas, je leur maintiendrais deux arguments à décharge de leur comportement. Le premier prétendrait qu’elle n’assure pas l’autonomie de leur enfant. Le second soulignerait qu’elle soigne surtout leur manque de confiance en elle dans leur rôle de mère. Souvent, Rae a manifesté les symptômes de ce mal touchant beaucoup de parents. Moi, je me suis empressé de la rassurer avec bienveillance et avec sincérité. Aurais-je réussi l’exploit de laver mon épouse de l’ensemble de ses doutes pré-grossesses ? Le cas échéant, s’il s’agit de son mérite, je m’enorgueillis de mes progrès en matière de communication. J’en mesure les avantages au quotidien et, tandis que j’abordais plus tôt l’hypothèse de nous séparer de Micah provisoirement, maintenant que j’évoque les difficultés de cette expérience puisque l’heure d’en parler a sonné, je remercie mon épouse d’un regard admirateur de m’avoir enseigné l’art de discuter. Je lui suis reconnaissant de s’être acharnée à m’apprendre pour converser avec moi sans me braquer. Au moins puis-je aborder ce qui nous préoccupe avec plus ou moins de sérénité. Je ne bafouiille pas, j’enfile la paire de basket de la maman à mes côtés avec l’espoir de trouver les mots qui feront mouche, les propos qui rassureront, mais qui la rallieront aussi à ma cause. Je ne triche pas, ne dupe pas. Je m’exemplifie à travers l’authenticité, maître mot entre depuis notre séparation, celle causée par un mensonge dont j’ai essayé de la préserver, un lié à la fatalité. «Je m’en souviens. Je le pensais et je le pense toujours.» ai-je donc avancé, convaincu par la véracité de mon conseil. Si j’ai commis une erreur, c’est l’objet d’une omission : j’ai oublié de lui rappeler que l’émotionnel brouille les ondes de la raison et je tente désormais de la corriger. «Il y a nos tripes, notre instinct, mais ça ne veut pas dire qu’on peut tout le temps s’y fier. Les émotions sont leur ennemies et c’est notre fille. être raisonnable devient tout de suite plus compliqué.» Si j’y parviens, c’est grâce au coup de pied au derrière régulier que me colle Callum pour réveiller le militaire en moi. Sans lui, sans sa présence, son amitié et sa volonté de préserver ma famille, jamais je n’aurais envisager de ce que Micah serait mieux loin de moi et de sa maman. Je me serais obstiné à la garder à nos côtés au risque de causer sa perte ou de créer en elle des traumas liés moins à Aberline qu’à mon inaction. C’est de tous ces périls que j’aspire à la protéger et j’alimente la certitude que ma dulcinée alimente des desseins identiques aux miens. Au contraire, j’aurais tu ma solution : je ne déploierais pas tous ses pans sous les yeux effrayés par les conséquences d’une Raelyn à la tête pleine d’interrogation et d’inquiétudes légitimes. «Et qu’on ait jamais eu besoin de prendre la voiture pour qu’elle dorme, c’est la preuve qu’on réfléchit plus de la bonne façon.» Pour ma part, je m’y efforce, mais je me dois d’être honnête : trop d’opposition de mon épouse me ferait quitter mes positions. Or, elle m’interroge, intégre mes réponses, accepte ou s’insurge selon le cas. «Oui. Il sait. Mais, je ne peux pas lui reprocher d’être prudent et aucun de mes arguments n’arrive à le convaincre puisqu’ils sont liés à l’émotionnel et il ne roule pas à ce carburant-là. tu le sais, non ? » ai-je expliqué, la tête tournée dans sa direction et ma main gardant la sienne, la guidant parfois jusqu’au levier de vitesse quand le noeud qu’elles forment ne repose pas sur ma cuisse. «Depuis le temps qu’il te colle aux basques, tu as dû cerné le personnage.» Elle l’aura analysé avec l’application d’un psy. Elle est douée pour ça, Rae. J’ai été son exception : elle l’a souvent répété. Par chance, je ne lui en connais pas d’autres. « J’ai confiance en lui, Rae. Il donnerait tout ce qu’il a pour nous. Il est prêt à tous les sacrifices.» Parce qu’il considère me le devoir et, moi, je lui ai promis qu’en cas de pépin, je prendrai soin de ses enfants, terme déjà discuté avec ma dulcinée au moment de l’engagement de mon frère d’armes. «Que tu n’arrives pas à lui faire entièrement confiance, je comprends. Mais, je sais aussi que tu as confiance en moi. Essaie de ne pas l’oublier, tu veux bien ? » Rappelle-t-en même s’il est question de la chair de ta chair : elle est la mienne aussi. Pas question de prendre le moindre risque : le bien-être et l’existence de Micah est en jeu.


Le bien-être de Micah. Aujourd’hui, il me préoccupe plus que la menace éventuelle que peut représenter Lou. C’est à l’aide de mes constatations sur ces derniers jours que j’ai construit mes arguments. Je les construis donc avec aisance : ils ont été réfléchis, cousus du fil d’argent de la bonne parole et ne souhaitent qu’à être entendus, digérés ou contestés. Je suis prêt à défendre ma position quoique j’ai foi en l’intelligence de ma partenaire. Chacun de ses hochements de tête témoigne qu’elle n’a rien perdu de sa sagacité. En revanche, elle a peur et c’est humain. Je le partage avec elle, ce sentiment. «He oui, c’est à ça que je fais allusion. On en dégage, beaucoup. Elle n’a même plus besoin de sortir pour pleurer de déchargement. C’est nous qui la chargeons.» ai-je ponctué, envisageant de reprendre la route vers le loft, renonçant aussitôt. Nous pouvons veiller des heures durant tant que notre petite se recharge en énergie. «Et, c’est bien ce que je dis. La garder près de nous, c’est avoir bien plus peur que de la savoir avec Callum, même si on ne sait pas où elle est.» Je ralentis la vitesse de la voiture, un oeil rivé sur mon rétroviseur. La précitée au coeur de notre discussion ne bronche pas, si bien que je profite de la décélération pour quitter la route des yeux en faveur de ma complice. «Mais, prends le temps d’y réfléchir encore. J’ai besoin que tu sois convaincue autant que moi. » C’est plus que nécessaire. A l’inverse, elle me le reprochera et nous méritons mieux que d’être pourri par la faute de la folie de Lou, Lou qui nous a conduit malgré nous vers des chemins que nous n’aurions jamais emprunté. Micah est vouée à rester auprès de nous, à être heureuse avec ses parents. Quant à ce que nous sommes et ce que nous faisons, je regretterais de le transformer en grand secret des plus honteux. Je suis aujourd’hui la somme de mes choix. Parmi ceux-ci, embrasser une vie de criminelle s’est imposé comme une évidence. Je l’assume sur l’heure. Il en ira de même quand ma gamine sera en âge de comprendre. Aussi, ai-je affirmé avec conviction : «La vérité. Tu ne préfèrerais pas ?» N’est-ce pas plus sain ? N’est-ce pas le meilleur moyen de veiller à sa sécurité ? De lui apprendre à le faire seul compte tenu qu’elle saura et, par conséquent, pourra décider d’être prudente et de rester sur ses gardes, perpétuellement, à l’instar de ses parents ? «Tu pensais lui dire quoi, toi ? Parce que mentir à un enfant, c’est l’enfermer… c’est lui donner envie de partir.» Je le sais : ce fut l’erreur de Sarah, celle qu’elle a refusé d’endosser, me préférant en coupable qu’en père aimant, qu’en père sincère… qu’en père prêt à tout pour le bonheur de notre défunte enfant. «Je sais de quoi je parle.» N’a-t-elle pas refusé, mon ex-femme, que nous expliquions à la petite ce qui m’avait ramené à la maison ? N’a-t-elle pas chuchoté à son oreille que la vie des adolescentes de son âge était si dissolue qu’elles finiraient tout en enfer ? N’a-t-elle pas, en lui insufflant ses âneries, poussée à affronter l’interdit pour se forger un sentiment d’indépendance pour lequel elle n’était pas prête ?


Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptyJeu 20 Avr - 21:23


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 873483867

« Je m’en souviens. Je le pensais et je le pense toujours. » Pour moi, il devient plus compliqué de savoir quand m’écouter et quand remettre en doute ce que me hurle mon instinct. Je ne suis pas idiote : je sais que, toute personne réfléchie et rationnelle que je suis, je ne suis pas à l’abri du manque d’objectivité et de clairvoyance lorsque les sentiments entrent en jeu. Avant Amos et avant Micah, je n’avais pas à m’inquiéter de ce genre de chose : chaque manœuvre, chaque décision prise était calculée et prise après avoir pesé le pour et le contre – je n’ai jamais été impulsive ou imprudente – pour une raison plutôt simple : je ne me souciais de personne d’autre que de moi. Bien sûr, j’éprouvais du respect pour Mitchell et de l’amitié pour Alec – au passé, cela va sans dire – mais mes priorités étaient claires. Si un jour, j’avais été amenée à choisir entre l’un d’entre eux, ou n’importe qui d’autres, ou moi et mes intérêts, je n’aurais pas hésité, pas même une demie seconde avant de les sacrifier au profit de mon salut. Quand Amos a débarqué dans ma vie, il a provoqué un raz de marée tel que j’ai pris peur face à la nature et la puissance de mes sentiments. Micah de son côté a carrément bouleversé toutes mes certitudes. Je ne réfléchis plus pour moi, je les prends pour nous. Pour cette famille qui aurait fait lever les yeux au ciel à la version la plus réfractaire à toute notion d’attaches de ma personne, mais qui est devenue pour moi aussi essentielle que l’air que je respire. « Il y a nos tripes, notre instinct, mais ça ne veut pas dire qu’on peut tout le temps s’y fier. Les émotions sont leurs ennemies et c’est notre fille. Être raisonnable devient tout de suite plus compliqué. » - « Je déteste ce mot. » Raisonnable. Toute ma vie, j’ai été qualifiée de beaucoup de choses, certaines plus insultantes que d’autre. Mais jamais personne ne m’a présentée comme raisonnable. En affaire et lorsque le Club est concerné, je suis froide, consciencieuse, détachée au point de sembler insensible et abrupte. Lorsqu’il est question des miens, je suis protectrice, farouche et sanguine. J’ignore comment concilier les deux. Amos le sait : j’ai toujours été le genre de genre qui cloisonne. « Tu y parviens, toi. » Est-ce grâce à son expérience de vie ? Grâce à son passé de militaire ? Parce que Micah n’est pas sa première fille, sa première expérience en termes de paternité ? « Tu n’es pas terrifié à l’idée de la laisser partir ? » Je sais qu’il a confiance en Callum. Mais Callum n’est pas lui. Callum n’est pas le père de Micah et, à ce titre, ne suis-je pas en droit de douter qu’il donnerait sa vie ou celle de ses enfants pour la protéger ? « Et qu’on ait jamais eu besoin de prendre la voiture pour qu’elle dorme, c’est la preuve qu’on réfléchit plus de la bonne façon. » Je le sais. Et le soupir que je pousse, ainsi le regard en arrière vers ma merveille qui dort à poing fermés valent toutes les confessions du monde.

« Oui. Il sait. Mais, je ne peux pas lui reprocher d’être prudent et aucun de mes arguments n’arrive à le convaincre puisqu’ils sont liés à l’émotionnel et il ne roule pas à ce carburant-là. Tu le sais, non ? Depuis le temps qu’il te colle aux basques, tu as dû cerner le personnage. » - « Je déteste qu’il nous traite comme… » Comme quoi ? Si je laisse mes instincts de lionne de côté, tout comme ma possessivité lorsqu’il est question de Micah, rien de ce que ne fait Callum n’est irrespectueux. Il prend les choses en main et c’est pour ça qu’il est payé. « Ce n’est pas sa fille. Il ne peut pas réfléchir comme nous. » Et il ne peut pas non plus la connaître et anticiper ses besoins comme nous. Il est son garde du corps autant qu’il est le mien – problème qui, un jour, devra être adressé – mais il n’a pas lié de lien avec notre fille. Il n’est pas Ruth, sa nourrice qui la couche, la nourrit, la berce et la promène. Elle n’est pas attachée à lui et ne l’identifie certainement pas comme une figure protectrice et bienveillante. Comment se sentira-t-elle, loin de nous et avec lui ? « J’ai confiance en lui, Rae. Il donnerait tout ce qu’il a pour nous. Il est prêt à tous les sacrifices. Que tu n’arrives pas à lui faire entièrement confiance, je comprends. Mais, je sais aussi que tu as confiance en moi. Essaie de ne pas l’oublier, tu veux bien ? » - « Il a des enfants. » Deux : nous n’avons jamais réellement tissé de lien sous-entendant ce genre de confession, mais j’ai pour habitude de me renseigner au sujet des gens qui m’entourent. Je ne m’intéresse pas réellement à la vie de mes employés, mais j’ai les oreilles qui trainent et une bonne mémoire. « Et Micah n’est sa fille. Pour eux, il la sacrifierait. » Je ne me fie pas à ma connaissance de l’homme de main et ami de mon complice. Je me fie à mon instinct de mère. « Je sais que les choses iront pas jusque-là. » Mais après-tout, Lou ne pourrait-elle pas se renseigner sur mon garde du corps, découvrir son identité et son vécu ? « Mais je me suis posé la question. Et à partir de là… » A partir de là, je gamberge : Amos me connaît. Si je donne parfois l’impression d’être une force froide et tranquille, mon esprit est en perpétuelle ébullition. « J’ai confiance en toi. Je sais qu’il est le meilleur choix. » J’ai confiance en Amos et en son jugement : il a perdu une fille, il n’en perdra pas une seconde. « Mais le meilleur, si c’était pas suffisant ? » Si pour protéger Micah, je n’arrivais à envisager qu’un mouton à cinq pattes, un clone d’Amos ou de moi-même, qui la protègerait aussi farouchement que nous et qui lui donnerait également la même tendresse. Nous n’avons pas le luxe de la chercher pendant des années durant, notre perle rare, et j’en suis parfaitement consciente.

« He oui, c’est à ça que je fais allusion. On en dégage, beaucoup. Elle n’a même plus besoin de sortir pour pleurer de déchargement. C’est nous qui la chargeons. » Notre quotidien n’est pas le plus paisible qu’il soit. Mais Amos a raison : habituellement, nous ne ramenons pas nos angoisses et tracas concernant le casino ou le gang à la maison. Habituellement, lorsque nous sommes à Micah, nous ne sommes qu’à elle, et elle ne mérite rien de moins. Alors pour cette raison et pour tout ce que j’ai réalisé, les arguments d’Amos m’atteignent. J’ai simplement du mal à accepter l’idée que quelqu’un va emmener ma fille, et que je vais le laisser faire. Je ne suis pas rompue à l’exercice, et j’ai bien l’intention de faire en sortie qu’il s’agisse d’une exception, de la seule fois où nous devrons nous poser ce genre de question déchirante. « Et, c’est bien ce que je dis. La garder près de nous, c’est avoir bien plus peur que de la savoir avec Callum, même si on ne sait pas où elle est. » Ma mâchoire se contracte, pas parce que je suis agacée par ce qu’il affirme – cette nuit, alors que je tenais notre petite fille dans mes bras sans arriver à la calmer, j’ai pris conscience qu’il avait raison – mais à cause de tout ce que cela implique pour les jours et semaines à venir. Prendre cette décision, c’est déclencher un engrenage que je n’ai pas envie de mettre en route. C’est prendre un risque, aussi. Puisqu’aucune solution n’est parfaitement sûre. Celle-là se trouve juste être la moins dangereuse. « Mais, prends le temps d’y réfléchir encore. J’ai besoin que tu sois convaincue autant que moi. » La gorge nouée, incapable de parler plus ou de confirmer, je hoche la tête. Je ne pleure pas, mais le vert de mes yeux est délavé de fatigue et d’angoisse.

« La vérité. Tu ne préfèrerais pas ? » Un sujet lourd en amenant un autre, je suis rassurée de découvrir que sur ce point-là, aucun de nous deux n’aura à convaincre l’autre, à batailler pour lui ouvrir les yeux et pour cause : nous sommes d’accord. Je n’ai jamais eu honte de celle que je suis. Et si je sais qu’Amos ne rougit pas d’être tombé fou amoureux d’une femme comme moi et de partager aujourd’hui mes activités professionnelles en plus de partager ma vie, il reste un homme attaché à certaines valeurs qui me dépassent. L’espace de quelques secondes, j’ai craint que protéger l’innocence de Micah grâce à des mensonges fasse partie du lot. « Si, bien sûr que si. » Le sourire qui étire ma lèvre est timide – l’heure est toujours aussi grave qu’il y a quelques minutes – mais malgré tout bien présent. Dans un océan de complication, cette discussion est une lumière inespérée. « Tu pensais lui dire quoi, toi ? Parce que mentir à un enfant, c’est l’enfermer… c’est lui donner envie de partir. Je sais de quoi je parle. » - « La vérité. Je suis d’accord avec toi. » Je jette un coup d’œil en arrière à ma fille, avant de me retourner pour planter mon regard dans celui d’Amos. « Je veux qu’elle sache qui je suis, parce que j’en suis fière. Je veux qu’elle sache ce que j’ai traversé pour les mêmes raisons. Je veux qu’elle sache de quoi ses parents sont capables pour se sentir puissante et en sécurité. Et je veux qu’elle sache ce qu’on a traversé tous les deux pour qu’elle n’ait jamais peur qu’on se déchire. » Je veux que Micah sache qui nous sommes et tout ce que cela englobe. Du reste, j’espère qu’il en va de même pour lui : sa lutte contre son alcoolisme est peut-être trop fraîche pour qu’il s’en rende compte, mais s’en être sorti prévaut sur les difficultés qu’il a rencontrées et pour cause : cela témoigne de sa force, du roc qu’il est pour moi, pour elle, pour sa famille. « Pour ça, il faudra qu’elle apprenne à mentir. » Et tôt. Ou en tout cas, aussitôt qu’elle apprendra la vérité. L’a-t-il réalisé ? Il a perdu Sofia parce qu’elle lui a caché beaucoup trop de choses, alors que ressent-il à cette idée ? « A garder nos secrets, parce qu’ils sont dangereux. »





:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptySam 29 Avr - 20:17




ANOTHER TICKING BOMB TO BURY DEEP AND DETONATE

Mon sourire n’est pas éclatant. Les circonstances le ternissent, mais l’assertion de Raelyn lui offre le mérite d’exister. Et pour cause, le terme “raisonnable” ne lui ressemble pas beaucoup. Comme tout un chacun, elle peut l’être. Néanmoins, ce n’est pas à la faveur de cette qualité que je suis tombé amoureux d’elle. J’ai aimé sa soif de vivre, sa personnalité fougueuse, son indépendance, cette spontanéité qui m’a ressuscité d’entre les morts vivants en pleine conscience de leur échec, ceux que la culpabilité entraîne par le fond. J’ai été flatté par sa ténacité et son obstination à atteindre ses buts par le mile de la cible et non à l’aide d’un à peu près. Dès lors, mes traits se fendent à demi naturellement tandis que je m’accorde sur un “je sais.” La note dans ma voix est légère, mais elle s’achève sur un accord mineur puisque : «Non ! Enfin, j’ai du mal.» Faire preuve de pondération me réclame un effort surhumain. S’il n’était pas question de la sécurité de Micah, j’aurais envoyé valsé la mesure vers celle d’un rock et non d’une marche funèbre. Elle et sa mère sont cependant mes exceptions et, détestant mentir à ma dulcinée, je m’épanche. « C’est un vrai combat de me dire que c’est le mieux pour elle quand j’aurais tendance à penser qu’il n’y avait qu’avec nous qu’elle est bien.» ai-je confessé, secouant la tête par dépit. «Mais, si j’arrête de penser comme un papa, je ne peux pas nier l’évidence.» Cette option est la clé qui nous permettra d’écarter la menace et enfin agir, agir en conséquence de cette dernière et non plus comme un père et une mère semblables à des mules. «Je te le ris : je suis plus terrifié par l’idée de la perdre que d’être séparé d’elle.» Et peut-être suis-je effrayé par ma propre expérience. Sans doute.

Refusant d’y songer, je m’attarde sur la vérité. Je la tisse à voix point par point avec la précision d’une araignée. Bien sûr, elle est déplaisante. Callum emmenant notre enfant, loin de nous, sans nous livrer d'une formation sur les lieux où il la cachera : c’est difficile à avaler. C’est compliqué à accepter et, la réaction de ma complice, je l’intègre sans recourir à l’empathie. Je la tromperais si j’avançais que je suis pour cette décision. Je peux simplement la comprendre et, par conséquent, je manque d’arguments pour la défendre. «Je suis ok. Je ne suis pas fan non plus parce qu’elle n’est pas sa fille, mais il est papa et, je ne suis pas fier de le dire, mais j’ai plus confiance en son instinct qu’au mien. » Mon discours me bouleverse moi-même. J’aurais aspiré à ce qu’il soit différent et il aurait pu. Il aurait pu résonner différemment si mon bébé n’était pas à l’origine de cette conversation. Je n’exècrerais pas de rétorquer à Raelyn que : « Si on sait que ça n’arrivera pas, autant ne pas y penser justement. Ses enfants, il les a mis en sécurité pour éviter que ça se produise.» Je serais à peine étonné qu’il les planque avec notre petite fille dans ce refuge qu’il choisira, j’en suis certain, avec l’affection de l’ami rendant service à un autre. «Et, malheureusement, nous ne sommes pas programmé pour faire mieux que le meilleur, Rae.» Que les miracles restent à Dieu : ça me désole, mais nous ne sommes nantis d’aucun pouvoir surnaturel auquel cas, nous ne pataugerions pas dans la fange de nos emmerdes. Nous ne remplirions pas non plus les volumes du loft de nos peurs, de nos angoisses, de notre nervosité latente, celle qui rejaillit sur notre petite fille. Est-ce voué à se reproduire ? Notre mode de vie va-t-elle l’handicaper dans son avenir ?

Jusqu’ici, je ne m’étais jamais interrogé. Maintenant que ma partenaire me questionne, ma réponse tombe à la vitesse de la lame d’une guillotine dans le cou d’un condamné. Micah mérite la vérité. Je ne supporte pas qu’elle puisse se construire autour des mensonges construits éhontément par ses parents. L’hypothèse me révulse et je jette sur la passagère un regard inquisiteur et lourd d’appréhension : partagera-t-elle mon opinion ? «Je suis rassuré.» ai-je admis avec soulagement non-feint. «Je préfère passer à côté de ce qu’on est supposés faire pour être de bons parents en lui apprenant à mentir que de lui mentir moi-même. Elle le découvrira.» Tout se sait toujours. «Et elle nous en voudrait, elle n’aurait plus confiance en nous et… ça pourrait être dramatique.» J'observe dans mon rétroviseur notre progéniture endormie et, pour la première fois, je lui trouve des traits communs avec Sofia, des traits hérités de mes gênes. J’en suis aussitôt bouleversé et, dans mon torse, mon coeur s’emballe. «Je veux qu’elle sache tout ça. Je veux qu’elle sache qu’elle a une soeur, ce qui lui est arrivé…» Bien que j’omettrai volontiers les détails traumatisants. «Ce que j’ai été amené à faire, comment on s’est rencontrés, aussi…» Ma main a pressé la sienne légèrement plus fort. «Je veux qu’elle sache qui était Mitchell… je veux qu’elle connaisse mon histoire et la nôtre. Pour la tienne, c’est toi qui décideras.» ai-je conclu d’une oeillade l'enveloppant d’affection. Si mon épouse estime inutile de lui parler de son overdose, je ponctuerai d’un “amen”... et ce n’est qu’un exemple finalement. «Et moi, je te suivrai quoi qu’il arrive. Ok ? » Je la suivrais jusqu’au bout du monde sans hésitation. « Je pense qu’elle dort bien… on peut rentrer si tu as envie de dormir un peu.» Au contraire, on peut rouler encore pour aérer nos esprits, pour oublier durant la fin de cette balade, les épreuves qui nous attendent.
Revenir en haut Aller en bas
Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 EmptyDim 30 Avr - 14:30


Another ticking bomb to bury deep and detonate
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 873483867

« Si j’arrête de penser comme un papa, je ne peux pas nier l’évidence. » Est-ce ça la solution ? Comment y parvenir alors qu’une chose est certaine : concernant Micah, je suis incapable d’être autre chose que sa maman ? Quand je pose les yeux sur elle, la bouffée d’amour maternel que je ressens et un sentiment incomparable, similaire à aucun autre ou, en tout cas, aucun que je n’ai jamais ressenti. « Je sais pas penser autrement que si c’était mon bébé. » Autrement que de cette façon qui implique que ma mission soit de la protéger de tout et surtout du monde extérieur. Je ne sais pas comment mettre mes instincts en pause et refuser de les écouter l’espace d’un instant. Je ne pensais pas en être dotée. Ils sont arrivés sans prévenir, comme une bourrasque de vent, et ne m’ont plus jamais quittée. Moi qui ai toujours été si douée pour cloisonner, je suis incapable de le faire lorsqu’il est question de Micah. C’est la chef de file du Club en moi qui présente une menace à sa sécurité, mais c’est sa maman qui est incapable d’envisager de se séparer d’elle. « Je te le dis : je suis plus terrifié par l’idée de la perdre que d’être séparé d’elle. » La vérité me frappe un peu plus maintenant que c’est dit et répété de façon si crue. Amos sait ce que c’est que de perdre un enfant. Il est capable de se rationnaliser grâce à ça, pas moi, mais je peux me fier à ses instincts en la matière. Je peux le croire et je n’ai pas besoin de forcer lorsqu’il dit qu’il s’agit d’une douleur pire que tout. Rien que de l’évoquer, je ressens le besoin écrasant de détacher ma fille pour la serrer contre moi. Je ne me retiens que parce qu’elle n’a pas dormi aussi paisiblement depuis des jours.

« Je suis ok. Je ne suis pas fan non plus parce qu’elle n’est pas sa fille, mais il est papa et, je ne suis pas fier de le dire, mais j’ai plus confiance en son instinct qu’au mien. » - « Pas moi. » Mais j’ai foi en son jugement à lui. Et c’est là toute la nuance, toute la subtilité. « Je n’ai foi qu’en nous. » Amos le sait, que ma confiance est difficile à gagner, surtout alors qu’il est question de vie et de mort de ceux que j’aime. Mais avoir foi en nous, c’est lui faire confiance lorsqu’il arrive de toute évidence bien mieux que moi à penser avec sa tête. Et si je suis affolée, angoissée et terrassée par la peur de perdre ma fille, je suis encore capable de faire preuve d’honnêteté intellectuelle et d’admettre qu’il s’agit de l’un de ces cas où il y parvient mieux que moi. « Si on sait que ça n’arrivera pas, autant ne pas y penser justement. Ses enfants, il les a mis en sécurité pour éviter que ça se produise. Et, malheureusement, nous ne sommes pas programmés pour faire mieux que le meilleur, Rae. » - « On devrait. » Parce que je m’applique à moi-même le niveau d’exigence que j’applique à tout un chacun. Pour Micah, je devrais pouvoir faire mieux que le meilleur choix, je devrais pouvoir être capable de lui offrir la perfection, rien de moins, et il y a de grande chances que je me tue à la tâche pour être capable de le faire, dans le futur. De grandes chances que je finisse par en faire une obsession.

« Je suis rassuré. » Moi aussi. Et pour le lui prouver, je me tire ma nuque dans sa direction, glisse mes mains de part de d’autre de son cou, et je dépose un baiser sur ses lèvres. Je n’ai pas besoin de mots pour lui exprimer que je suis heureuse et fière d’être sa partenaire. « Je préfère passer à côté de ce qu’on est supposés faire pour être de bons parents en lui apprenant à mentir que de lui mentir moi-même. Elle le découvrira. » - « Je ne veux pas lui mentir non plus. » Je ne veux pas cacher tout un pan de la vérité à ma fille, puisque cela reviendrait à lui cacher celle que je suis. Comment allons-nous le lui annoncer ? Comment déciderons-nous qu’elle est prête, qu’elle a l’âge qu’il faut pour comprendre et être capable de garder le secret ? Nous nous débrouillerons, nous apprendrons au rythme de ses progrès : il n’existe pas de manuel d’éducation qui explique à quel âge il vaut mieux annoncer à votre enfant que vous menez une carrière de criminel notoire. « Et elle nous en voudrait, elle n’aurait plus confiance en nous et… ça pourrait être dramatique. » Un voile passe devant ses yeux, et je n’ai pas besoin qu’il me partager ses pensées : je sais qu’elles sont tournées vers Sofia et le drame de sa vie. Ma main ne quitte pas sa nuque, mon pouce caresse sa peau du bout des doigts. « Je veux qu’elle sache tout ça. Je veux qu’elle sache qu’elle a une sœur, ce qui lui est arrivé… » Je hoche la tête sans rien ajouter de plus. Sofia ne fait pas partie de mon histoire, mais elle appartient à celle de Micah, j’en suis consciente et suis à l’aise avec ça. « Ce que j’ai été amené à faire, comment on s’est rencontrés, aussi… » Un sourire amusé et provocateur se dessine sur mes lèvres : c’est agréable, de partager un instant plus léger. Insolente, mauvaise graine, je nargue Amos. « Tu veux dire qu’on lui racontera comment son père à plaque sa mère contre le mur d’un bar pour l’embrasser avant de s’enfuir en courant ? » Il n’a pas réellement couru, mais il a toutefois pris ses jambes à son cou, à l’époque agité et impuissant face à ce désir qu’il ressentait déjà à mon égard. « Je veux qu’elle sache qui était Mitchell… je veux qu’elle connaisse mon histoire et la nôtre. Pour la tienne, c’est toi qui décideras. » Je récupère sa main gauche dans la mienne et je glisse mes doigts au contact des siens. « Elle saura. » Elle saura ce qu’est une overdose. Elle saura que ça m’est arrivé. Elle saura aussi que son père m’a sauvée ce jour là et par la suite. Qu’il m’a protégée de moi-même. « Et moi, je te suivrai quoi qu’il arrive. Ok ? » J’acquiesce d’un hochement de tête, avant de déposer un autre baiser contre ses lèvres. « Je pense qu’elle dort bien… on peut rentrer si tu as envie de dormir un peu. » - « On peut. Et tu la porteras jusqu’à son lit. » Parce qu’il a un talent incroyable pour arriver à le faire sans que Micah ne se réveille. Son petit corps contre l’épaule de son père, elle se laisse aller paisiblement. « Aucune décision n’a besoin d’être prise en pleine nuit. » Ma la mienne est déjà plus limpide, après cet orage.


RP terminé (Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 1949770018




:gniark: :
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty
Message(#)(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(Amelyn #81) another ticking bomb to bury deep and detonate

Aller à la page : Précédent  1, 2