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Message(#)(aldrine #1) one thing at a time. EmptyLun 6 Mar 2023 - 20:19


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(alentours du 14 février) C'est drôle, quand on y pense, à quel point August et lui faisaient presque office de publicités ambulantes pour le mariage, quelques mois plus tôt, lorsqu'ils se moquaient ensemble d'être sur le point de se faire passer la corde autour du cou et de devenir des hommes honnêtes, à quelques mois seulement d’intervalle l'un de l'autre. Autant dire que l'absence d'alliance à leur annulaire et le vent de désolation amené cette année par la semaine de la Saint-Valentin étaient deux indicateurs que le plan de départ avait très, très légèrement foiré. Les ex-futures promises, elles, ne faisaient plus partie du paysage et ils savaient l'un comme l'autre qu'un bouquet de fleurs ou des chocolats n'y changerait rien. Et si Blake avait proposé qu'ils se voient pour se soutenir mentalement et oublier leurs soucis autour d'un verre, c'est parce que l'idée d'imaginer Stella dans les bras de son nouveau petit-ami lui était insupportable. Ça le mettait en rogne, Blake, qu'un autre prétende aujourd'hui à la place qu'il avait si longtemps tenu aux cotés de la brune et qu'il n'avait perdu pour aucune autre raison que sa propre stupidité. Presque autant qu'elle se soit apparemment choisie un type bien sous tous rapports, à qui son look de premier de la classe donnait l'air d'être tout droit sorti d'une sitcom. Ils n'avaient rien en commun, et que ce soit sans doute ce qui faisait son intérêt aux yeux de la brune était finalement le pire, dans cette histoire.

« Je sais, je sais. On avait parlé d'aller noyer nos problèmes, pas de se frotter aux machines à sous. » Et il y avait une raison pour qu'il ne lui ait rien dit avant de lui demander de le rejoindre devant les portes du casino : August n'avait pas la tête à ça et il le savait parfaitement, mais en tant qu'ami il ne pouvait pas le laisser se lamenter toute la soirée à fixer le fond de son verre et réprimer son envie de téléphoner à celle qui s'en était allée avec une partie de son cœur. Cette même envie, Blake la combattait quotidiennement depuis dix mois, et il y avait eu plus d'une fois où il y avait cédé en pensant que ça ne pourrait de toute façon pas être pire. Spoiler alert, on pouvait toujours tomber plus bas, et il en avait fait l'expérience lorsque des soirées un peu trop arrosées auraient pu lui valoir de polluer le répondeur de Stella à grand renfort de messages embarrassants. Il avait toujours eu quelqu'un pour l'empêcher de sombrer, Blake, alors ce soir il voulait tenir ce rôle pour August. August qui remontait péniblement la pente et qui n'avait rien fait pour mériter de souffrir autant aujourd'hui. Une soirée au casino ne ferait pas de miracles et probablement que se saouler non plus, mais c'était toujours mieux que de se lamenter dans le silence angoissant de son appartement. Déprimer, oui, mais avec un certain style quand même. « Mais avec notre historique sentimental, ce serait dommage de pas provoquer la chance tu crois pas ? » Oh il n'en avait rien à faire, de rafler le gros lot, c'était bien plus l'idée de se mesurer à ces machines qui le motivait ici. Bien sûr qu'il savait comment tout ça fonctionnait, et qu'il avait plus de chances de se faire renverser en traversant la rue que d'empocher une somme à quatre chiffres même en campant ici pendant des heures ; et ça n'avait aucune importance. Ils n'avaient pas besoin de s'enrichir, juste de se vider la tête.

Alors il passa un bras autour des épaules d'August pour le dissuader de faire marche arrière et entra avec lui dans l'établissement, ses yeux se portant aussitôt en direction de leur première cible : le bar, bien sûr. S'accoudant à celui-ci, Blake balaya l'endroit du regard et passa la clientèle au crible, subitement curieux de connaître la proportion de célibataires venus eux aussi vérifier si la malchance amoureuse rimait bel et bien avec une certaine vaine au jeu. Reportant son regard sur le brun à ses cotés, il se pinça les lèvres avant de s'entendre souffler. « T'es décidé alors ? Tu vas vendre la maison ? » La maison qu'il partageait quelques mois plus tôt avec Yara et dans laquelle il pouvait comprendre qu'il ne se sente plus à sa place. Pour Blake, la question ne s'était pas vraiment posée, il avait laissé à Stella l'appartement qu'ils avaient acheté ensemble en se disant qu'au moins, il pouvait éviter de faire plus de dégâts encore. « Commande ce qui te plaît, je t'invite. Tu me rembourseras avec la montagne de thune que tu gagneras ce soir. » Il vrilla son regard clair au sien, un air joueur au fond des yeux. Probablement que demain, le vide qui les consumait se ferait sentir à nouveau, et qu'ils se sentiraient en plus terriblement stupides d'avoir abusé de l'alcool. Mais ce soir ils pouvaient au moins tenter de s'accrocher à la maigre impression de contrôler quelque chose, de ne pas être simplement deux âmes en peine fuyant désespérément leur solitude.


Dernière édition par Blake Aldridge le Mar 12 Mar 2024 - 22:14, édité 1 fois
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Message(#)(aldrine #1) one thing at a time. EmptyMer 15 Mar 2023 - 21:44



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 @Blake Aldridge & August Constantine
Alentours du 14 février. Se laisser traîner ici par Blake n’est sûrement pas une des meilleures idées qu’il ait pu avoir. Un casino, deux âmes égarées, de l’alcool à foison, un sacré cocktail explosif surtout en ce soir de Saint Valentin où les deux hommes devaient, supposément, être avec leurs deux épouses. Du moins, dans un monde idéal, celui où Blake et August ne se seraient pas vus refuser le statut de mari par celles qui n’avaient, jusqu’alors, que le titre de fiancée. Mais le destin s’est joué d’eux et en a décidé autrement – du moins, pour August, car il faut reconnaitre, toutefois, que Blake s’est lui-même mis de sacrés bâtons dans les roues dans la perte de celle qu’il aimait. Si August a tenté de l’en dissuader, enfonçant le couteau dans la plaie après sa séparation avec Stella en lui disant qu’il aurait dû l’écouter et laisser tomber cet article revanchard, il a toutefois su être aussi cet ami présent pour l’aider à remonter la pente. Blake a des convictions plus fortes que tout, celle d’une certaine justice, celle surtout de la vérité, et rien ni personne ne pourra l’empêcher d’aller au bout de son ambition. C’est là où lui et August divergent de bien des façons mais jamais cela n’a pour autant, entacher leur amitié – du moins pas encore. En tout cas, ce soir, ils débarquent devant l’Octopus, ce casino dans lequel August n’a jamais mis les pieds, pour passer une soirée entre les deux bons célibataires qu’ils sont désormais, afin de leur éviter de passer une soirée déprimante, chacun de leur côté, à ruminer sur leurs vies ratées « Je sais, je sais. On avait parlé d'aller noyer nos problèmes, pas de se frotter aux machines à sous. » Blake a dû remarquer le haussement de sourcils sur les traits de son ami, comprenant qu’il n’aurait effectivement pas pensé qu’il l’amènerait dans un lieu empli de tentation pour lui faire oublier, le temps d’une soirée, le nom de celle qui s’apparenterait bientôt à celui dont on ne devait prononcer le nom. Un rire émane du fond de sa gorge alors que ses épaules se haussent mollement « Plus rien ne m’étonne venant de toi, t’es le diable en personne » Et c’est peu de le dire, quand le duo pourrait s’apparenter au ying et au yang. Le sage d’un côté, le diable de l’autre se complétant plutôt pour leur permettre de trouver un certain équilibre – ou presque quand on voit le résultat chaotique de leur vie sentimentale « Mais avec notre historique sentimental, ce serait dommage de pas provoquer la chance tu crois pas ? » Le regard d’August s’attarde plus longuement sur le bâtiment imposant face à eux, un sourire toujours flanqué sur ses lippes avant qu’il acquiesce tristement d’un signe de la tête « Qui sait ? Peut-être que demain matin on sera plein aux as et que nos malheurs ne seront plus que de mauvais souvenirs ». Il n’y croit pas un seul instant parce qu’il n’est pas naïf au point de croire qu’une liasse de billet lui fera oublier tout le reste. Il s’en amuse cependant, donnant un coup de coude au blond avant que ce dernier ne passe son bras autour de ses épaules pour l’entraîner avec lui à l’intérieur.

Pénétrant dans les lieux, le regard d’August s’attarde sur l’agencement de ceux-ci. Tout était finement pensé, contrastant toutefois avec la démesure que la nature des lieux même impliquait. La présence des machines à sous notamment, dont le son de celles-ci émanait de toute part, faisant tourner la tête à plus d’un, définitivement attiré par l’appât du gain. Ils étaient nombreux d’ailleurs à s’agglutiner autour d’une table de jeu ou à s’exhaler devant les quelques pièces remportées. Nombreux étaient aussi ceux qui étaient seuls, face à leur machine, sûrement dans l’espoir que leur vie soit meilleure en sortant d’ici, afin de la parfaire, la leur étant sûrement guère plus réjouissante que celles des deux journalistes réunis. Les deux journalistes qui, pour l’instant bien plus matures dans leur comportement, ne cèdent pas à la tentation, si ce n’est celle de se diriger vers le bar afin de s’offrir un premier verre – qui, soyons honnête, ne sera pas le seul de la soirée. Ils prennent place et August laisse son regard s’attarder sur le choix d’alcools et autres cocktails proposés. « T'es décidé alors ? Tu vas vendre la maison ? » Ce n’est pas ce qui intéresse Blake pour le moment. Le sujet abordé n’est pas celui qu’August espérait – oui il se languit peut-être de sentir l’alcool imbiber progressivement chacune des parcelles de son corps pour faire taire tout ce qu’il a envie d’oublier ce soir – mais il joue le jeu, celui de la franchise alors qu’un soupir passe tout de même la barrière de ses lèvres « L’annonce a été mise hier. Il n’y a plus qu’à attendre ». Il a fait appel à une agence pour se faire, ne se sentant pas les épaules de gérer ça tout seul. Bien évidemment, comme la maison appartient autant à Yara qu’à lui, cela va les obliger à se rencontrer le jour où des acheteurs voudront signer la vente. Cette partie-là le réjouit un peu moins « D’ailleurs, ça mérite qu’on trinque à ça, tu ne crois pas ? Parce que je sais que tu vas me dire qu’il était temps que je le fasse, pas vrai ? » et suite à ça, c’est un coup d’épaule qu’il donne à son ami, accompagné d’un sourire amusé, même si, au fond, le cœur n’y est pas vraiment. « Commande ce qui te plaît, je t'invite. Tu me rembourseras avec la montagne de thune que tu gagneras ce soir. » « Avoue que tu vas te laisser tenter d’ici la fin de la soirée ? » Il est persuadé que Blake n’hésitera pas à être déraisonnable et, le pire dans l’histoire, c’est qu’August risque fortement de le suivre. Non pas qu’il soit influençable – quoi que ? – mais le blond parvient toujours à rendre August un peu moins réfléchi qu’il ne peut l’être d’habitude. « Deux shots s’il vous plait » Son regard se tourne vers Blake alors que ses doigts s’abaissent après avoir accompagné ses paroles « Don’t judge me, mate on est là pour noyer nos problèmes tu as dit ». Il lève ses mains en l’air pour clamer son innocence, un sourire au coin des lèvres alors que les deux shots sont posés devant eux. Il se saisit du sien, le lève en l’air et vient le faire tinter contre celui du blond « A nos vies de merde ! ». Il pouffe légèrement et sans plus attendre, boit cul sec le contenu de son verre, le reposant fortement sur le comptoir la seconde suivante « Tu travailles sur quoi actuellement ? Tu as trouvé ta prochaine victime ? » Une des dernières était son ex-beau-père – et cela lui a beaucoup coûté – mais cela n’arrêtera en rien le Aldridge qui n’est jamais rassasié et en demande encore et encore « Deux autres, s’il vous plait » August demande au barman qui repasse devant eux, avant que Blake n’ait eu le temps de répondre à sa question.    


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Message(#)(aldrine #1) one thing at a time. EmptyLun 27 Mar 2023 - 21:38


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On dirait sans doute d'eux qu'ils n'étaient pas raisonnables, dans leur genre, mais cette Saint-Valentin amenait avec elle un arrière-goût de dépit et de regrets, autant de choses qui ne leur donnaient pas franchement envie de faire preuve de raison. Et puis, il fallait bien qu'il y ait un avantage à se retrouver tous les deux dans la même situation, alors qu'ils pouvaient au moins compter l'un sur l'autre pour se changer les idées et éviter de trop penser à tout ce qu'ils avaient pu perdre au cours des derniers mois. Peut être bien que les cœurs brisés et les machines à sous n'avaient jamais fait très bon ménage, mais ils s'en soucieraient lorsqu'ils auraient joué l'équivalent de leur salaire – en espérant quand même qu'ils sachent s'arrêter avant. « Plus rien ne m’étonne venant de toi, t’es le diable en personne » Une comparaison que beaucoup approuveraient sans doute, au moins parmi ceux que ses choix avaient tout particulièrement impacté ou contrarié, dans son boulot comme dans les décisions tout aussi contestables qu'il avait parfois pu prendre dans sa vie personnelle. Blake le prenait avec le sourire, ce sempiternel éclair de malice brillant dans le regard, quand une part de lui restait pourtant consciente qu'il était facile de déceler chez lui un vice qui n'aidait pas vraiment à ce qu'on le voit autrement que comme le type sournois et ambitieux qui ne reculait devant rien pour réussir. « Tu sais ce qu'on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions. » Et ça aussi, c'était une image plutôt fidèle quand on connaissait ses motivations, jamais réellement tournées vers le désir de nuire délibérément ou de détruire. Il fallait simplement ce qu'il fallait, quand on aspirait comme lui à faire toute la lumière sur ce que certains préféreraient cacher, aucune vérité n'étant jamais déterrée avec subtilité et politesse. « Qui sait ? Peut-être que demain matin on sera plein aux as et que nos malheurs ne seront plus que de mauvais souvenirs » Le voilà, le August qu'il espérait voir lorsqu'il lui avait proposé cette virée entre potes, secrètement désireux de rallumer cette flamme qu'il avait vu s'éteindre au fil des mois lorsqu'August s'était considérablement renfermé sur lui-même. « Qui a dit qu'on avait besoin des femmes pour être heureux ? Nous deux sur une île paradisiaque, à se remémorer nos peines de cœur, c'est peut être ça le bonheur tout compte fait. » Il ironisa, sourire aux lèvres, parce qu'il savait combien ni son ami ni lui n'avaient au contraire jamais eu besoin d'argent pour s'épanouir, rendant cette sortie d'autant plus cocasse et salutaire, dans un sens, parce qu'ils avaient précisément besoin de quitter leur zone de confort pour la soirée. « C'est quoi, la première folie que tu ferais avec un compte en banque à six chiffres ? » Allez, fais-moi rêver August.

Loin de vouloir ressasser leurs problèmes, Blake éprouvait pourtant le besoin de prendre de ses nouvelles et de s'assurer, surtout, qu'il remontait la pente. Que c'était peut être long et fastidieux, mais qu'il apercevait au moins le bout du tunnel. « L’annonce a été mise hier. Il n’y a plus qu’à attendre » Le plus tôt était sans doute le mieux, pour lui qui avait déjà vécu plusieurs mois dans cette maison qui devait constamment lui rappeler la femme qui l'avait sorti de sa vie. Il était passé par là, Blake, alors il pouvait le comprendre mieux que quiconque. « J'imagine que t'as hâte d'en terminer avec cet endroit. » Aussi vrai qu'il y avait sans doute de nombreux bons souvenirs, ils savaient tous les deux que ça n'était pas ceux qui vous rattrapaient le plus souvent, lorsque vous aviez enduré une rupture aussi abrupte et douloureuse. « D’ailleurs, ça mérite qu’on trinque à ça, tu ne crois pas ? Parce que je sais que tu vas me dire qu’il était temps que je le fasse, pas vrai ? » Blake secoua légèrement la tête, ses lèvres pincées en une moue compatissante. « J'ai toujours pensé qu'il fallait pas regarder en arrière. » La blague. C'était facile de dispenser ce genre de conseils lorsqu'on n'était pas fichus de les appliquer soi-même et qu'on vivait encore un peu trop souvent dans le passé, hanté par l'impression d'avoir orchestré le naufrage de sa propre vie. « Alors ouais, je pense que t'as pris la bonne décision. T'aurais pas pu aller de l'avant si t'avais gardé cette maison, je te connais, et la dernière chose dont t'as besoin c'est de vivre dans un endroit qui te rappellera toujours votre histoire. » Blake n'avait qu'à l'observer pour deviner que l'épisode Yara était encore douloureux et le chapitre loin d'être tourné, alors il était au moins rassuré de voir qu'il se donnait les moyens d'avancer. Pas à pas, peut être, mais c'était mieux que rien. « Avoue que tu vas te laisser tenter d’ici la fin de la soirée ? » La ligne de son sourire s'étira avec malice. « On serait pas venus ici dans le cas contraire, pas vrai ? » Boire et se frotter au casino, voilà les deux raisons qui leur avaient valu de choisir cet endroit et Blake continuait de penser que ça ne pouvait pas être la pire façon de passer cette Saint-Valentin. Ils n'avaient pas le cœur à faire des rencontres, moins encore à aller voir un film entouré de couples occupés à se bécoter, alors c'était un remède comme un autre. « Deux shots s’il vous plaît » Et August, de toute évidence, était bien décidé à ne pas perdre de temps, valant à Blake d'esquisser cette fois un rictus amusé. « Don’t judge me, mate on est là pour noyer nos problèmes tu as dit » Une partie qu'August avait semble-t-il bien intégré, à en juger par l'enthousiasme qu'il montrait à présent qu'ils étaient assis au bar, prêts à se vider la tête et à s'alléger le cœur. « Je constate que t'as pas été bien difficile à convaincre, en fin de compte. » Mais il serait sûrement mal placé pour le lui reprocher, alors qu'il avait insisté pour qu'ils fassent ce détour avant de miser le moindre billet. Quelques shots, ça ne pouvait définitivement pas leur faire de mal. « A nos vies de merde ! » - « Et à notre future cuite. » Et les deux amis de vider leurs verres au même instant, prêts à marquer le coup pour oublier ce que cette soirée venait remuer.

« Tu travailles sur quoi actuellement ? Tu as trouvé ta prochaine victime ? » Si les lèvres du blond s'entrouvrirent pour formuler une réponse, il fut coupé dans son élan par un August décidément pressé de se faire un avis sur la qualité du bar. « Deux autres, s’il vous plaît » Son regard passa des deux verres à shots qu'on déposa devant eux au regard de son ami, qu'il sonda plusieurs secondes. « Tout doux, tout doux. Ou d'ici cinq minutes on sera déjà plus en état d'actionner la moindre machine à sous. » Ils avaient parlé d'oublier leurs soucis et l'alcool les y aiderait bien évidemment, mais aucun d'eux n'avait sûrement envie de s'écrouler sur le comptoir avant la fin de la soirée parce qu'ils auraient eu les yeux plus gros que le ventre. Blake, en tout cas, ne lui avait pas proposé cette soirée pour le voir se mettre dans un état pire que celui qu'August expérimentait déjà depuis des mois – il allait mal, ça ne faisait pas le moindre doute. « En ce moment j'enquête sur un promoteur immobilier malhonnête impliqué dans plusieurs accidents de construction et qui a échappé un peu trop longtemps à la justice à mon goût. » Et il était conscient de s'attaquer à un gros morceau, avec cette enquête, qui n'était pas sans lui donner du fil à retordre tellement cet homme avait une partie de la ville dans sa poche. « J'ai aussi un agent artistique à l’œil depuis quelques mois. Un type qui agirait pas de façon correcte avec ses protégés et sur qui on entend pas mal de choses alors que sur le papier, il a presque l'air insoupçonnable. » Sergio Gutiérrez n'était pas n'importe quel sujet, parce qu'il y a des mois qu'il faisait en sorte que leurs routes se croisent et était amené à dresser un portrait de plus en plus précis de cet homme que certains dépeignaient comme un tyran mais que beaucoup semblaient aussi porter en haute estime. Le genre de dossier ambivalent qui faisait tout son attrait aux yeux du blond. « Je sais que j'ai pas besoin de te dire que ça doit rester entre nous. » Parce qu'il le savait mieux que personne, August, pour faire partie de ce milieu lui aussi et savoir qu'à l'aube de ce genre d'enquêtes, il valait toujours mieux se faire discret. Blake avait ses propres sources, et s'il faisait confiance à son ami il n'aurait en revanche aucun intérêt à ce qu'un autre lui vole l'exclusivité. « Et toi, t'es sur quoi ces temps-ci ? » Quelque chose qui l'aiderait à se changer les idées et à tromper sa mélancolie avec le boulot, avec un peu de chance. « Ça fait longtemps qu'on s'est pas retrouvés chez toi ou chez moi pour comparer nos enquêtes et avaler notre poids en pizzas, quand j'y pense. » Il y songeait avec un sourire presque nostalgique sur les lèvres, se revoyant plus jeune et en compagnie d'August, sortir diplômés de l'université, dénicher leurs premiers postes et goûter à leurs premiers frissons. Une pensée bien vite interrompue lorsqu'August lui sembla déjà prêt à accoster à nouveau le barman, sa main se posant sur son bras comme pour s'interposer. « Eh, attends, j'étais sérieux tout à l'heure. Si tu te les enfiles à cette vitesse, je devrai bientôt te porter pour te ramener chez toi. Ton coloc risque de se faire des idées. » Son ton n'était qu'à demi-soucieux, preuve qu'il ne le croyait pas réellement capable de se mettre minable un quart d'heure après leur arrivée, mais son regard décelait quelque chose de changé sur les traits d'August. Quelque chose lui faisant craindre qu'il puisse trouver un trop grand réconfort dans l'alcool, ce soir.
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Message(#)(aldrine #1) one thing at a time. EmptyLun 10 Avr 2023 - 18:56



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 @Blake Aldridge & August Constantine
Alentours du 14 février. Se retrouver dans un casino, le soir de la Saint Valentin, paraissait être un choix particulièrement douteux, surtout pour les deux âmes égarées que Blake et August sont. Douteux et un tantinet pathétique, il faut le dire, quand aucun d’eux avait de compagnie pour combler leur cœur infiniment brisé. Peut-être que l’argent aiderait à panser leurs blessures pour quelques heures, ou du moins, à leur faire oublier celles-ci en focalisant toute leur attention sur les nombreux tours de roulettes engendrés par l’argent qu’ils allaient miser dans l’espoir de finir millionnaire. « Tu sais ce qu'on dit, l'enfer est pavé de bonnes intentions. » « Vraiment ? » lance August, un sourcil arqué et un air moqueur sur ses traits. Blake est surement une vermine aux yeux de beaucoup mais le Constantine est suffisamment proche de lui pour savoir que ceux qui se permettent de lui en donner le qualificatif ne sont que les victimes du journaliste. Victimes, façon de parler, quand ceux-ci ont sûrement bien plus à se reprocher que le Aldridge qui ne cherche qu’à rétablir la vérité, celle concernant ces personnes mal intentionnées et malhonnêtes. C’est tout le mérite qu’il a finalement, d’avoir ce courage de s’attirer les foudres de certains grands noms pour permettre de faire la lumière sur ces personnes qui n’ont rien de bons samaritains, cette image qu’ils cherchent pourtant à s’attribuer, à tort. Et rien que pour ça, August admire son ami – bien qu’il ait pu, à plusieurs reprises, chercher à le dissuader quand il prenait aussi des risques inconsidérés, comme en fichant en l’air son futur mariage, pour ne citer que cet exemple « Qui a dit qu'on avait besoin des femmes pour être heureux ? Nous deux sur une île paradisiaque, à se remémorer nos peines de cœur, c'est peut être ça le bonheur tout compte fait. » L’éventualité fait rire August de bon cœur qui prend un air ahuri la seconde suivante « C’est donc ça qu’il me manquait ! J’aurai dû penser aux palmiers, au sable fin et à l’eau turquoise ! ». Lui qui a trouvé refuge à Melbourne en pensant que cet éloignement l’aiderait à prendre du recul sur son mariage raté et, finalement, cela n’a eu pour effet que de le rendre encore plus misérable qu’il ne l’était. Il aurait peut-être mieux fait de mieux choisir sa destination « C'est quoi, la première folie que tu ferais avec un compte en banque à six chiffres ? » Il ne faut guère longtemps à August pour trouver sa réponse, celle-ci venant spontanément « J’embarque Flora à l’autre bout du monde ». Bien évidemment qu’il pense à sa sœur jumelle en premier, ce lien indestructible, bien que mis à rude épreuve ces derniers temps à cause des choix qu’il a pu ou peut faire encore. La réponse peut paraitre clichée mais n’étonnera pas le Aldridge qui connait parfaitement la relation fusionnelle qui existe entre les jumeaux. Il sait surtout qu’August est toujours au petit soin de sa sœur, toujours soucieux de son bonheur, bien avant le sien, prêt à tous les sacrifices pour elle. « Bon, je me garderai peut-être un peu pour moi et m’acheter une belle bagnole ». Il lance un clin d’œil complice à son acolyte du soir, se calquant sur ses pas alors qu’ils rejoignent l’entrée du casino « Laisse-moi deviner. Toi, tu utilises cet argent pour étendre ton empire journalistique ? » Cela ne l’étonnerait pas au vu de l’ambition qui est sienne et, même s’il use du ton de l’humour en faisant cette suggestion, il est persuadé qu’il n’est pas très loin du compte.

« J'imagine que t'as hâte d'en terminer avec cet endroit. » Il manque de conviction en acquiesçant, tout simplement parce qu’au fond, son cœur est tiraillé. Il aime cette maison, il aime les souvenirs qui y ont été construits, qui y sont gravés à jamais et tirer un trait définitif sur celle-ci, et tout ce qu’elle implique, s’apparente, pour lui, à tirer un trait définitif sur toute possibilité à ce qu’elle lui revienne. Une pensée des plus pathétiques, celle qui le hante dans ses heures les plus sombres, celle où il laisse tout son chagrin prendre le dessus en buvant son énième verre d’alcool. Un état misérable dans lequel il plonge régulièrement, dès l’instant où il se retrouve cloitrer entre ces quatre murs. Mais cette réalité, August ne l’avouera pas ce soir à son ami et préfère camoufler tout ça plutôt que de l’avouer à voix haute – et avouer ainsi qu’il ne va pas. Alors, à la place, il propose qu’ils trinquent à cette mise en vente, une façon pour lui de fuir la conversation et surtout, de noyer cette pensée qui le hante « J'ai toujours pensé qu'il fallait pas regarder en arrière. » Il a la raison, mais c’est une chose qu’August peine encore à faire dans le temps présent. « Tu y arrives, toi, sincèrement ? ». Parce qu’il connait la facilité de prononcer de telles paroles, mais les appliquer est bien différent et August est persuadé, qu’au fond, Blake n’excelle pas plus que lui en la matière – si ce n’est qu’il le gère sûrement mieux que lui, c’est indéniable « Alors ouais, je pense que t'as pris la bonne décision. T'aurais pas pu aller de l'avant si t'avais gardé cette maison, je te connais, et la dernière chose dont t'as besoin c'est de vivre dans un endroit qui te rappellera toujours votre histoire. » Il vise juste, le con, et cela enquiquine légèrement le journaliste. Dommage qu’un verre ne soit pas encore posé devant lui, il l’aurait sûrement avalé d’une traite – à défaut d’avouer qu’il avait, une fois de plus, entièrement raison. « Je sais » se contente-t-il de répondre alors avec un léger air contrarié, son regard fixé sur le bar face à eux en exécutant un haussement d’épaules à peine visible. Quoi qu’il en soit, ils sont tous deux dans la même galère sentimentale, lâchée par leur ex-compagne pour des raisons divergentes mais le résultat reste le même puisqu’ils se trouvent là ce soir et vont compenser ce trou béant dans leur poitrine par quelques verres d’alcool et sûrement quelques tentatives à se frotter aux machines à sous afin de potentiellement remporter un petit pactole « On serait pas venus ici dans le cas contraire, pas vrai ? » La malice prend aussi place sur les traits d’August, acquiesçant alors qu’il regarde son ami du coin de l’œil. Il passe commande, ne faisant pas dans la demi-mesure en quémandant deux shots de vodka pour commencer comme il se doit leur soirée « Je constate que t'as pas été bien difficile à convaincre, en fin de compte. » « C’est ta compagnie qui m’a le plus convaincu, honey » et c’est d’une tape dans l’épaule et d’un air moqueur qu’il sort cette boutade, laissant échapper un petit rire avant de se saisir d’un des shots et de trinquer à leur vie chaotique « Et à notre future cuite. ». Pour ça, il peut compter définitivement sur August.

« Tout doux, tout doux. Ou d'ici cinq minutes on sera déjà plus en état d'actionner la moindre machine à sous. » « Je te savais pas aussi petit joueur, Aldridge ! » que fait August lorsque Blake semble pris au dépourvu de voir son ami commander deux autres shots alors qu’ils viennent tout juste d’avaler cul sec les deux premiers. Le Constantine a de la répartie, certes, sachant exactement où appuyer pour contrer la remarque de Blake, mais surtout pour l’entraîner avec lui et ainsi éviter qu’il ne trouve à redire sur le fait qu’August puisse enchaîner les verres. Il sait à quel point la compétition a toujours fonctionné entre eux et s’il ne cherche pas à faire une compétition des plus puériles pour savoir lequel des deux tiendra le mieux l’alcool ce soir – c’est indéniable, August gagnera tant il est habitué ces derniers mois – il souhaite surtout ne pas entendre et donc fuir toutes remarques sur cette facilité qu’il a à lever le coude. « En ce moment j'enquête sur un promoteur immobilier malhonnête impliqué dans plusieurs accidents de construction et qui a échappé un peu trop longtemps à la justice à mon goût. » Il a le don le Aldridge pour trouver les sujets les plus croustillants et les plus intéressants qu’il soit. August éprouve un réel plaisir à échanger avec son ami au sujet de ses affaires, car il avait toujours admiré – et admire toujours – ce courage qu’il a de contrer de grands noms, afin de les faire tomber quand ils ont tout à se reprocher. Surtout, ce qu’il admire le plus chez son ami est sa détermination, son ambition débordante et sa non-crainte des répercussions que cela pouvait avoir pour lui, tôt ou tard. Une ambition qu’August ne pouvait concurrencer, lui qui jouait dans une cour bien plus petite, celle où il se contentait de relayer des faits avérés et qu’on lui relataient, la plupart du temps « J'ai aussi un agent artistique à l’œil depuis quelques mois. Un type qui agirait pas de façon correcte avec ses protégés et sur qui on entend pas mal de choses alors que sur le papier, il a presque l'air insoupçonnable. » « Je vois » se contente de dire August dans un premier temps avant que son ami ne le mette en garde d’une quelconque fuite, mais il le connait suffisamment pour savoir qu’il ne le trahira jamais « Je sais que j'ai pas besoin de te dire que ça doit rester entre nous. » Il fait le signe en silence, celui de croix de bois, croix de fer, scellant ensuite ses lèvres avec une clé qu’il jette derrière lui. « T’avances bien là-dessus ? Tu penses que tu peux les faire tomber ? Tu sais que si je peux t’aider, je le ferai ». Tout comme Blake sait qu’il n’attendait aucune contrepartie se faisant, surtout quand cette aide qu’il lui proposait n’avait rien de nouveau entre eux. « Et toi, t'es sur quoi ces temps-ci ? » Il laisse échapper un soupir, August, se laissant retomber sur le dossier de son tabouret, jouant avec le sous-verre présent sur le comptoir « Une vieille épicerie qui ferme parce que les propriétaires ne trouvent pas repreneurs alors qu’ils prennent leur retraite. Je suis chargé de retracer l’historique de cette épicerie de quartier pour créer un peu de nostalgie chez les gens et peut-être sauver la mise se faisant ». Rien de palpitant en somme, bien qu’il serait ravi de pouvoir venir en aide à ses deux personnes adorables que sont les propriétaires de cette épicerie. Il s’ennuie, August, il en a conscience et d’autant plus ces derniers temps où son ambition est d’autant plus en stand-by qu’elle ne peut l’être habituellement. Il se prépare déjà au discours du Aldridge qui ne manquera pas de lui rappeler qu’il a un potentiel bien plus grand que cela et qu’il serait temps pour lui de viser plus haut et c’est pour cette raison qu’il ajoute tout de suite « Mais bon, ça me permet de lever le pied un peu après ces quelques mois à Melbourne où je n’ai pas arrêté. Puis l’article que j’ai écrit à rencontrer pas mal de succès. Je vais laisser la vedette à quelqu’un d’autre pendant quelques temps » Qu’il dit, mais qu’il ne pense nullement. Il camoufle, tout simplement, jouant de ce côté un peu vantard que certains peuvent lui connaitre, mais qui ne vole pas très haut non plus quand on le connait si bien. « Ça fait longtemps qu'on s'est pas retrouvés chez toi ou chez moi pour comparer nos enquêtes et avaler notre poids en pizzas, quand j'y pense. » « Tu sais que je suis toujours disponible pour m’empiffrer de pizza » Il le taquine, bien évidemment, reprenant la seconde suivante un peu plus sérieuse « Je n’ai rien de palpitant à partager mais, comme je te disais, y’a toujours moyen qu’on brainstorme ensemble sur tes multiples affaires » Il n’y a pas de jalousie dans ses propos, loin de là et Blake le sait. Et puis, il faut dire que, ces derniers temps, August s’écarte le plus qu’il le peut des gros titres, non pas par bonté pour ses autres collègues, mais tout simplement parce qu’il n’a pas le cœur et la tête pour se faire. Il s’est d’ailleurs pris déjà quelques remarques de la part de son supérieur, trouvant qu’il était un peu à côté de ses pompes, et s’il ne manque pas de lui prouver le contraire l’instant d’après, il n’est pas certain que cette combine fonctionne encore longtemps avant qu’il ne se prenne une convocation. Un constat de plus qu’il fait sur sa vie, celle qui semble perdre tout intérêt et c’est pour cette raison que son bras s’apprête à interpeller à nouveau le barman pour commander deux nouveaux verres. Mais c’est sans compter sur l’intervention de son ami qui le stoppe dans son geste « Eh, attends, j'étais sérieux tout à l'heure. Si tu te les enfiles à cette vitesse, je devrai bientôt te porter pour te ramener chez toi. Ton coloc risque de se faire des idées. » « J’ai pas besoin de toi, Blake ! » Il s’offense et se ferme soudainement, son regard plutôt sévère sur son ami. Et parce que cela ne lui ressemble pas et qu’il s’en rend compte assez rapidement, August ne manque pas de se reprendre, laissant échapper un soupir « T’en fais pas pour moi, ok ? Je sais ce que je fais et je ne finirai pas dans un état lamentable, ce soir. Fais-moi confiance ». Il regarde la main qui est encore posé sur son bras, celle qu’il demande à Blake silencieusement de retirer « On se prend un truc moins fort et on va tenter de devenir milliardaire ? » Sorte de deal qu’il lui propose, tout en essayant d’atténuer la légère tension qui s’est immiscée entre eux par sa faute, August laisse apparaitre un sourire complice à son acolyte du soir. Il n'est pas venu pour se prendre la tête avec lui, encore moins lui faire avoir souci quand, à ses yeux, il n’y en a aucun à se faire.
 


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Message(#)(aldrine #1) one thing at a time. EmptyMer 3 Mai 2023 - 21:40


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« C’est donc ça qu’il me manquait ! J’aurai dû penser aux palmiers, au sable fin et à l’eau turquoise ! » Un panorama qui aurait assurément de quoi faire rêver, quand bien même ils étaient loin d'être mal lotis ici, à Brisbane. Pour avoir grandi dans un cadre différent, Blake l'appréciait deux fois plus. « Et c'est pour ça que je suis là, non ? Pour te rappeler qu'il y a des endroits sur terre où nos problèmes n'existent pas. » Pour l'heure ils se contenteraient toutefois de cette halte au casino, dont les machines à sous et autres sources de divertissement devraient suffire à les dépayser. S'ils savaient l'un comme l'autre comment ces choses-là fonctionnaient et qu'ils avaient résolument peu de chances d’empocher des fortunes, ils n'étaient de toute façon pas venus là pour l'argent et pouvaient donc plaisanter sur le sujet avec une certaine légèreté. « J’embarque Flora à l’autre bout du monde » Et ça n'étonnait bien évidemment pas Blake, qui dissimula derrière un rictus amusé les pensées qu'il ne pouvait pas se risquer à partager avec August, quand bien même l'idée d'avoir des secrets pour lui ne l'enchantait pas. Son ami n'avait jamais rien su de l'histoire qu'il avait vécu avec sa sœur et cette virée ne lui semblait pas être le moment parfait pour lui apprendre que, surprise, Flora et lui s'étaient fréquentés dans son dos durant des années. Qu'ils se revoyaient même, depuis quelques temps. « Vous avez toujours été plus inséparables que Tic et Tac, tous les deux. » Et en mettant de coté la part de culpabilité qu'il éprouvait de lui mentir, l'idée que ces deux-là puissent compter l'un sur l'autre en toutes circonstances l'attendrissait dans une certaine mesure. Et lui faisait probablement un peu envie, aussi, contrastant avec sa propre relation avec son Allen. « Laisse-moi deviner. Toi, tu utilises cet argent pour étendre ton empire journalistique ? » - « Tu commences à un peu trop bien me connaître. » Il glissa sur le ton de la confidence, n'étant pas certain de pouvoir trouver un meilleur usage à faire de cet argent s'il venait à le remporter. Précisément parce que s'enrichir sans s'être d'abord battu pour ça était un concept qui ne remportait pas ses faveurs, à l'origine. « Mais ça, ce serait après en avoir envoyé une partie à mes parents. » August savait tout du milieu très modeste dans lequel il avait grandi, ça ne l'étonnerait donc probablement pas qu'il pense en premier lieu à rendre à ses parents un peu de ce que ces derniers lui avaient donné. « Tu y arrives, toi, sincèrement ? » Finalement, l'atmosphère se fit un peu plus pesante et Blake songea qu'ils formaient décidément une sacrée paire, tous les deux, à voir la façon dont leur vie avait pris l'eau ces derniers mois et la présence encore très régulière de leurs ex dans leurs pensées. « Certains jours sont plus difficiles que d'autres, c'est pas à toi que je vais l'apprendre. J'imaginais pas qu'autant de choses me feraient penser à elle et que je pourrai plus simplement pousser la porte d'un café sans aussitôt penser à ce qu'elle aurait commandé si elle avait été là. » C'était l'une des situations pendant lesquelles la transition était la plus difficile, et il était à peu près certain qu'August verrait de quoi il voulait parler, lui qui avant de mettre sa demeure en vente avait le plus grand mal à aller de l'avant. C'était toujours le cas, Blake le savait, mais il y avait l'ombre d'une amélioration en vue. « C’est ta compagnie qui m’a le plus convaincu, honey » Et finalement, c'était tout ce qu'il espérait entendre, qu'August était partant pour se vider la tête et repousser leurs soucis à plus tard. « Réserve tes flatteries pour les machines à sous, je suis sûr qu'elles sont sensibles aux mots doux. » Il glissa, l’œil vif et amusé, avant de faire une première escale au bar.

« Je te savais pas aussi petit joueur, Aldridge ! » Il marquait un point, August, ça ne lui ressemblait pas de poser des limites, raison pour laquelle il se fendit d'un sourire teinté de malice. « Au contraire, j'ai bien l'intention de déjouer leurs statistiques et ça arrivera pas si on se fait dégager parce que tu tiens plus debout. » Ses mots étaient soufflés sur le ton de la taquinerie, à ce stade il n'avait pas encore de vraie raison de veiller à ce que la consommation d'August reste raisonnable et qui plus est, ils étaient aussi venus s'amuser. Ce qui comme bien souvent ne les empêchait pas de parler boulot, les deux amis ayant en commun de baigner dans le même univers depuis leurs études. L'occasion pour Blake de tenir August au courant de ses derniers dossiers. « Je vois. T’avances bien là-dessus ? Tu penses que tu peux les faire tomber ? Tu sais que si je peux t’aider, je le ferai. » Il y avait des choses qu'il n'évoquerait pas avec le commun des mortels mais qu'il pouvait mentionner sans crainte auprès d'August, en grande partie parce qu'ils savaient l'un comme l'autre que ces détails resteraient entre eux. « J'avance. Pas toujours au rythme que je voudrais, mais j'avance. Certaines affaires demandent plus de doigté que d'autres mais je lâche rien, tu me connais, avec moi ils sont pas prêts d'avoir la paix. » Ce qui était une autre manière de dire que oui, il pensait arriver au bout de ces enquêtes. Le résultat dépendait toujours du sujet, mais Blake cherchait toujours à confondre ses cibles dans des articles rédigés de façon à faire toute la lumière sur ce qui l'intéressait en premier lieu. Il ne visait jamais des enfants de chœur, ce serait bien trop ennuyant. « Tu pourrais jeter un l’œil aux éléments que j'ai mis de coté, à l'occasion. Tu poserais un regard neuf sur tout ça et tu penserais peut être à des choses qui m'ont échappé. » Il avait toujours pensé qu'August était brillant, capable d'une perspicacité redoutable et d'un esprit d'analyse très développé. Malheureusement c'était la plupart du temps ses principes et ses scrupules qui jouaient contre lui, son ami manquant parfois quelques peu d'ambition aux yeux d'un Blake qui ne désespérait pas de le façonner à son image. « Une vieille épicerie qui ferme parce que les propriétaires ne trouvent pas repreneurs alors qu’ils prennent leur retraite. Je suis chargé de retracer l’historique de cette épicerie de quartier pour créer un peu de nostalgie chez les gens et peut-être sauver la mise se faisant. » Difficile pour Blake de retenir la grimace qui déforma ses traits l'espace d'un instant, peinant à comprendre qu'August n'ait rien de plus consistent en stock, rien qui en appelle réellement à son talent. « Mais bon, ça me permet de lever le pied un peu après ces quelques mois à Melbourne où je n’ai pas arrêté. Puis l’article que j’ai écrit à rencontrer pas mal de succès. Je vais laisser la vedette à quelqu’un d’autre pendant quelques temps. » Conneries, qu'il pensa avant de boire une gorgée de son verre, trop honnête pour retenir le fond de sa pensée. « Oh et donc, c'est pour ça que tu fais dans la charité ? Parce que j'aurais pu comprendre que ce genre d'articles t'intéressent y'a quelques années lorsqu'on était pas très regardants sur les sujets qu'on nous confiait, mais aujourd'hui c'est indigne de toi. » Du journaliste passionné qu'il était et qui recherchait forcément quelque chose de plus exaltant à se mettre sous la main. « T'es pas là pour laisser la vedette à d'autres, August, et c'est justement quand tu sors d'un gros coup que ta crédibilité est à son maximum et que t'as intérêt à surfer sur la vague. » S'il avait suivi sa logique, The Daily Insider serait mort dans l’œuf après cet article sur Reeves, et le milieu les aurait oublié en quelques mois. « Je sais ce que tu vaux, et t'as trop de talent pour te contenter de ça. » Voilà ce qu'il en pensait et quand bien même il n'y mettait jamais vraiment les formes pour dire ce qu'il pensait, il savait qu'August préférerait qu'il lui parle franchement. Blake n'était pas le genre d'ami qui vous tapait sur l'épaule en vous félicitant même lorsqu'il était convaincu que vous faisiez fausse route. « Je n’ai rien de palpitant à partager mais, comme je te disais, y’a toujours moyen qu’on brainstorme ensemble sur tes multiples affaires » - « Ou on pourrait aussi en profiter pour te dégoter un sujet à ta hauteur. » Il suggéra, presque l'air de rien, alors que l'idée le démangeait de lui proposer de passer dans leurs bureaux à l'occasion, pour rencontrer du monde et échanger avec ses collègues dont la vision et l'expérience pourraient peut être l'inspirer. Mais pour l'heure, August n'était pas franchement en état de réfléchir aussi loin et Blake le savait, à boire à ce rythme-là il terminerait la soirée dans un état second. Et c'est ce qu'il tenait à lui éviter, parce qu'il était son ami et que là où la scène l'aurait peut être amusé dans d'autres circonstances, il n'oubliait pas qu'August traversait une mauvaise passe. « J’ai pas besoin de toi, Blake ! » - « Tout doux, eh, je dis ça pour toi c'est tout. » Qu'il n'apprécie pas son intervention était à prévoir, pour ça ils étaient faits du même bois et n'avaient jamais aimé qu'on les traite comme des petites choses fragiles qui pouvaient se casser facilement. Ça n'empêchait pas une certaine inquiétude d'envahir le blond, malgré tout. « T’en fais pas pour moi, ok ? Je sais ce que je fais et je ne finirai pas dans un état lamentable, ce soir. Fais-moi confiance. » Et peut être bien qu'une part de lui était maintenant piquée par la réaction d'August, qui semblait le voir comme un chaperon venu lui couper tout plaisir quand ce qu'il voulait était avant tout lui éviter des ennuis. « Si tu le dis. » Il ne se montrerait pas rancunier pour si peu, mais il se passa bien deux minutes sans que Blake n'ouvre plus la bouche et se contente de siroter son verre en silence. « On se prend un truc moins fort et on va tenter de devenir milliardaire ? » Finalement, son regard se tourna à nouveau vers August et la naissance d'un sourire joueur retrouva ses lèvres, preuve qu'il n'était pas véritablement blessé dans son orgueil. Il lui en fallait plus que ça pour l'atteindre. « J'aime t'entendre parler comme ça. » Il prit ainsi les choses en mains pour leur commander deux cocktails et s'assurer qu'August puisse se désaltérer sans torpiller ses chances de profiter du reste de la soirée.

Leurs verres terminés, les deux amis prirent leurs quartiers dans la salle de casino et arpentèrent les allées bondées de joueurs et de machines toutes plus lumineuses et assourdissantes les unes que les autres. « C'est le moment où les gens raisonnables se fixent une limite de mises à pas dépasser, mais on est un peu trop téméraires pour ça pas vrai ? » Ils s'étaient dit qu'ils tenteraient le diable en venant ici, après tout, alors ça n'était pas pour se montrer prudents maintenant qu'ils avaient l'occasion de se vider complètement la tête et d'oublier que cette soirée n'avait rien de franchement glorieuse pour eux, à l'origine. C'était peut être bien le cas d'une partie de ces joueurs, qui pour certains se coltinaient peut être un historique sentimental aussi risible que le leur, alors autant se fondre dans le décor. « Si je prends celle-ci, tu prends celle-là ? » Blake désigna deux machines côte à côte. Il n'avait pas la prétention de s'y connaître au point de les analyser dans les moindres détails et ne risquait pas d'avoir le moindre attachement émotionnel pour l'une d'elles, n'ayant jamais vraiment mis les pieds ici avant ce soir. Prenant place devant l'une des machines, Blake inséra un premier billet et se contenta d'une mise relativement raisonnable, pour commencer. « Je sais que t'as sûrement pas la tête à ça, mais la fille à gauche, celle avec une veste verte... » Son regard dévia légèrement de l'écran pour se poser sur la silhouette présente un peu plus loin, espérant que celui d'August suivrait le même chemin. « Elle arrête pas de te jeter des coups d’œil. Elle est mignonne, bien ton genre je trouve. » Bien sûr qu'il ne s'encombrait presque d'aucune subtilité pour sous-entendre que le moment était peut être venu d'aller de l'avant et de s'ouvrir à de nouvelles rencontres. Ce n'était pas comme si ça l'engagerait à quoi que ce soit, et il ne serait pas un vrai ami s'il n'essayait de pas de lui changer les idées autrement qu'avec de l'alcool ou des machines qui s'empressaient d'engloutir une partie de son argent – autant être réalistes sur ce point.
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Message(#)(aldrine #1) one thing at a time. EmptyDim 4 Juin 2023 - 21:14



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 @Blake Aldridge & August Constantine
Alentours du 14 février. « Et c'est pour ça que je suis là, non ? Pour te rappeler qu'il y a des endroits sur terre où nos problèmes n'existent pas. » Si seulement. Il est vrai qu’une île paradisiaque pourrait être la solution à tous ses problèmes, mais il n’en est pas totalement convaincu. August ne s’est jamais senti aussi bas que présentement, et ça depuis des mois, et n’espère plus d’amélioration à vrai dire, pensant qu’il restera ainsi à vitam aeternam. Ce détour cependant par la case casino avec Blake l’aidera sûrement à couper, pendant quelques heures, avec cette réalité qu’il lui brouille l’esprit, surtout si tous deux se tentent à fricoter avec les machines à sous « Vous avez toujours été plus inséparables que Tic et Tac, tous les deux. » Il est certain en tout cas que si jackpot il devait remporter ce soir, August le partagerait avec sa sœur jumelle, qui est son roc, son pilier, sans qui il ne serait rien aujourd’hui. La comparaison faite par Blake ne manque pas de le faire sourire, habituée à ce qu’ils aient droit à toutes assimilations possibles et inimaginables de duo célèbres. « Tu commences à un peu trop bien me connaître. » Il n’y a rien d’étonnant quand les deux jeunes hommes se connaissent depuis des années et traînent ensemble dès que l’occasion leur en est offerte. August sait et admire même cette détermination, cette implication et cette dévotion qu’il peut avoir pour son métier, une de celle que peut avoir August mais à plus petite échelle. Ce n’est pas faute de ne pas aimer ce qu’il fait, c’est surtout qu’il s’est bien trop longtemps habitué à se reposer sur ses lauriers, n’ayant jamais pris le risque de sortir de sa zone de confort. « Mais ça, ce serait après en avoir envoyé une partie à mes parents. » Et c’est admirable. August acquiesce silencieusement, pensant alors à ses propres parents. Du moins, à celui qu’il lui reste, enfermé dans un institut spécialisé jusqu’à la fin de ses jours suite à un accident qui lui a coûté toutes ses capacités motrices et cognitives. Ne souhaitant pas casser l’ambiance, August garde pour lui le fait qu’il aimerait aussi utiliser son argent pour son père, pour lui trouver les meilleurs médecins que cette planète puisse abriter pour qu’ils le sortent de son état de léthargie. C’est encore dans un monde utopique, celui de l’espoir, dans lequel se perd parfois August, pensant qu’un jour ou l’autre, son père lui reviendra. L’argent ni changera rien et la seule chose qu’il peut espérer pouvoir faire avec, c’est ôter le poids des épaules de toute la fratrie, qui fait tout son possible pour permettre à leur père d’obtenir les meilleurs soins dans cet institut spécialisé de malheur « Tu es le fils rêvé » plaisante-t-il à défaut d’exprimer réellement ce qu’il ressent à cet instant, un fin sourire prenant place sur ses lèvres pour camoufler le tout. « Certains jours sont plus difficiles que d'autres, c'est pas à toi que je vais l'apprendre. J'imaginais pas qu'autant de choses me feraient penser à elle et que je pourrai plus simplement pousser la porte d'un café sans aussitôt penser à ce qu'elle aurait commandé si elle avait été là. » Il comprend plus que de raisons l’allusion, August. C’est pour cela qu’il acquiesce vivement d’un signe de tête et cette confession de la part de Blake le rassure d’une certaine façon. Il ne dysfonctionne pas tant que ça, malgré le temps écoulé et le fait que Yara occupe encore et toujours ses pensées. « C’est pour cette raison que je suis parti en octobre dernier. Je pensais que c’était le remède miracle… Ça a été un fiasco ». Parce que si les lieux où les souvenirs pullulés étaient inexistants, les pensées, elles, restent et ne disparaissent pas, même à des milliers de kilomètres de là. « Réserve tes flatteries pour les machines à sous, je suis sûr qu'elles sont sensibles aux mots doux. » « Tu crois ? » qu’il fait d’un air amusé et faussement crédule, son sourcil s’arquant alors qu’il jette un regard à son ami du coin de l’œil.

« Au contraire, j'ai bien l'intention de déjouer leurs statistiques et ça arrivera pas si on se fait dégager parce que tu tiens plus debout. » « Ta vanité finira par te perdre, Aldridge » qu’il dit sur un ton qui se veut encore léger, bien que Blake se permette une réflexion sur sa consommation d’alcool. August n’est pas venu là pour entendre une leçon de morale de plus, le reste de la fratrie Constantine s’en chargeant déjà bien suffisamment, sans que son acolyte de soirée s’y mette aussi. C’est pour cette raison qu’il le pique à son tour, sur cette confiance parfois démesurée qu’il peut avoir en sa personne – ce qui peut être admirable mais peut parfois aussi être handicapant. « J'avance. Pas toujours au rythme que je voudrais, mais j'avance. Certaines affaires demandent plus de doigté que d'autres mais je lâche rien, tu me connais, avec moi ils sont pas prêts d'avoir la paix. » La preuve en est dans son travail, dont sa détermination est telle qu’il serait capable de tout pour atteindre ses objectifs. Sur ce plan-là, August l’admire et aimerait parfois avoir moins de scrupules pour pouvoir jouer dans une telle cour. Mais ses principes et ses valeurs ne lui permettent pas, bien qu’il est déjà contourné ceux-ci, à regrets et ça, encore aujourd’hui. « Tu pourrais jeter un l’œil aux éléments que j'ai mis de coté, à l'occasion. Tu poserais un regard neuf sur tout ça et tu penserais peut-être à des choses qui m'ont échappé. » Il serait ravi de lui donner un coup de main et de l’aider dans ses enquêtes en cours « Tu peux compter sur moi, mate. Je peux passer un soir dans la semaine si tu veux ». Il se fera un plaisir de se pencher avec lui sur tout ça, et peut-être qu’il voit là aussi une opportunité de se changer les idées et de penser à autre chose, quand ce n’est clairement pas l’article sur lequel il travaille présentement qui apporte quoi que ce soit de palpitant à sa vie « Oh et donc, c'est pour ça que tu fais dans la charité ? Parce que j'aurais pu comprendre que ce genre d'articles t'intéressent y'a quelques années lorsqu'on était pas très regardants sur les sujets qu'on nous confiait, mais aujourd'hui c'est indigne de toi. » Et Blake à la franchise de le dire tout haut. Il ne s’est jamais interdit de dire sa façon de penser à August et ce soir ne déroge pas à la règle. Et si le Constantine est conscient de tout ça, il n’en reste pas moins qu’il en ressente un certain agacement « N’exagères pas, Aldridge » l’utilisation de son nom prouve qu’il ne reçoit pas très bien les reproches de son ami, son verre trouvant ses lèvres la seconde d’après « T'es pas là pour laisser la vedette à d'autres, August, et c'est justement quand tu sors d'un gros coup que ta crédibilité est à son maximum et que t'as intérêt à surfer sur la vague. » Il repose son verre sur le comptoir, tentant de ne pas s’emporter inutilement alors qu’il sait aussi que Blake ne cherche là qu’à lui ouvrir les yeux sur tout ce à côté de quoi il passe en restant dans son cocon « Tu sais qu’on joue pas dans la même cour, toi et moi. On n’écrira jamais des articles à sensation digne des tiens. Si un vient à jouer dans cette catégorie c’est exceptionnel. C’était soit je faisais dans la charité, soit je faisais du lèche au maire de la ville » Et indirectement, il a choisi son camp, à sa façon, même si cette rébellion – encore faut-il pouvoir l’appeler ainsi – est invisible aux yeux de tous. « Je sais ce que tu vaux, et t'as trop de talent pour te contenter de ça. » Un énième soupir passe la barrière de ses lèvres alors que son regard, lui, dévie vers l’arrière du bar, fuyant ainsi les yeux perçants de Blake dont il doit reconnaître la véracité de ses propos « Cette situation me convient pour l’instant, Blake » En d’autres termes, fin de la discussion. Du moins, c’est ce qu’il prétend mais cette dernière le fait réfléchir sur ces autres possibilités qui pourraient être les siennes s’il décidait enfin de se mettre un gros coup de pied au derrière pour devenir le journaliste qu’il a toujours voulu être. Peut-être que sa vie serait même différente s’il ne s’était pas contenté de si peu, peut-être même qu’il ne serait pas dans un état aussi lamentable et aurait trouvé de quoi rebondir après cet affront auquel il a dû faire face suite à la fuite de Yara. « Ou on pourrait aussi en profiter pour te dégoter un sujet à ta hauteur. » Il n’abandonne pas la bataille, Blake, glissant mine de rien cette petite suggestion qui parvient à faire apparaître un maigre sourire sur les lèvres du Constantine « Qu’est-ce que tu sous-entends ? Tu veux m’embaucher ? » Parce qu’il connaît suffisamment Blake pour savoir que si article à la hauteur ils trouvent, il ne laissera pas échapper l’exclusivité pour un journal qu’il juge minable – aka celui pour lequel travaille August, si vous ne l’aviez pas compris encore « Tout doux, eh, je dis ça pour toi c'est tout. » Le ton change entre les deux amis, l’agacement cumulé de la discussion précédente et les remarques que Blake fait à nouveau sur la consommation d’alcool d’August font s’emporter ce dernier. Il temporise cependant en se voulant rassurant auprès de son ami, lui garantissant qu’il sait très bien ce qu’il fait et qu’il ne dépassera pas certaines limites ce soir « Si tu le dis. » Il sent bien qu’il n’est pas convaincu, ce qui ne manque pas de le faire grimacer. Un silence s’installe entre eux, un de ceux qu’August n’apprécie pas et c’est pour cette raison qu’il reprend sur un ton plus léger, proposant à Blake qu’ils sirotent un cocktail plus soft avant d’aller s’aventurer en terrain inconnu avec les machines à sous « J'aime t'entendre parler comme ça. » Et la réponse de Blake réjouit August qui affiche un sourire satisfait, effaçant ainsi la tension qui s’était quelque peu installée entre eux depuis quelques minutes.

Après avoir dégusté leurs cocktails, les deux acolytes d’un soir se lèvent pour arpenter les allées du casino. Le regard d’August vacille entre les différentes tables de jeux et les machines à sous mais aussi sur les personnes qui se trouvent dans ces lieux. Certains semblent être venus en solitaire, dans l’espoir de voir leur vie changée du jour au lendemain, quand d’autres semblent être des habitués, ayant même leur fan club autour d’eux, attendant que le jackpot finisse par tomber. L’atmosphère est dichotomique, entre la concentration et l’amusement, le sérieux et le côté bon enfant.  « C'est le moment où les gens raisonnables se fixent une limite de mises à pas dépasser, mais on est un peu trop téméraires pour ça pas vrai ? » August hausse les épaules alors que ses mains ont trouvé refuge dans les poches de son pantalon « On est là maintenant. Alors autant faire des folies » C’est Flora qui serait ravie de l’entendre parler de la sorte – nullement. D’ailleurs, il se gardera bien de lui raconter qu’il a passé la soirée de la Saint Valentin dans un casino, à dilapider le peu d’économies qui lui restait pour le mois. Ils continuent leur marche avant de s’arrêter à hauteur de deux machines libres. August n’est pas plus connaisseur que Blake et lorsque ce dernier lui dit « Si je prends celle-ci, tu prends celle-là ? », il acquiesce d’un air indifférent, ne pensant pas que son ami ait plus de chance de gagner que lui parce qu’il a choisi la machine de gauche et lui de droite. Ils prennent place donc chacun face à leur machine, August extirpant un billet qu’il insère dans la fente prévue à cet effet « Puisse le sort vous être favorable ! » lance-t-il sur un ton amusé, usant d’une réplique d’un film célèbre. Il n’est question que de hasard ici et August joue avec une conviction proche du néant. Il est là uniquement pour passer du bon temps avec son ami et s’il devait remporter un petit quelque chose, cela ne serait qu’un petit plus pour venir embellir cette soirée. « Je sais que t'as sûrement pas la tête à ça, mais la fille à gauche, celle avec une veste verte... » August, qui venait à nouveau d’appuyer sur le bouton pour relancer le jeu, porte un regard intrigué sur Blake dont il suit la seconde suivante la direction qu’il lui indique « Elle arrête pas de te jeter des coups d’œil. Elle est mignonne, bien ton genre je trouve. » Il soupire – encore – mais porte son regard sur la fameuse jeune femme à la veste verte, dont les yeux croisent les siens. Par politesse, August répond à son sourire avant de reporter son regard sur Blake « C’était les conditions cachées de la soirée, écrite en petits caractères tout en bas de la page c’est ça ? » qu’il fait sur un ton amusé « Je pensais qu’elles étaient nos conquêtes ce soir » Il montre en même temps les machines à sous qu’il pointe du doigt, non sans laisser échapper un petit rire « Sa copine est pas mal non plus… et je dis pas ça pour avoir les deux pour moi » en d’autres termes, il n’ira pas sur ce terrain tout seul et Blake doit, lui aussi, jouer le jeu car il a tout autant besoin que lui de se changer les idées. August jette à nouveau un regard dans la direction des deux jeunes femmes, leur offrant un nouveau sourire. « Si on regagnes au moins notre mise, on va les voir. Si on perd, on ira noyer notre chagrin seuls au bar. Deal ? ». Il tend sa main à l’encontre de Blake pour sceller le pacte, amusé par la tournure que prend la soirée.
 


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« Tu es le fils rêvé » Ces quelques mots, Blake ne s'était pas attendu à les entendre de la bouche d'August, ni de quiconque en réalité, quand une part de lui s'était toujours reprochée d'avoir quitté sa ville natale dès sa majorité pour poursuivre ses ambitions. Ses parents, qui étaient loin de rouler sur l'or et n'avaient déjà presque plus de nouvelles d'Allen depuis bien longtemps, auraient préféré qu'il s'installe durablement à Albury et trouve un job au sein du journal local, ce qui avait toujours été bien loin de ce qui lui avait toujours fait envie. Alors oui, ça lui faisait peut être bien quelque chose d'entendre qu'aux yeux du brun, au moins, il n'était pas un fils en-dessous de tout. Envoyer de l'argent à sa mère lui semblait être un minimum après tout ce qu'elle avait sacrifié pour lui, du temps où joindre les deux bouts était particulièrement difficile, et la vérité c'est qu'il n'avait jamais considéré être en droit de lui montrer la moindre ingratitude, peu importe à quel point sa vie à Brisbane était plus épanouissante que celle qu'il avait laissé derrière lui. « Facile quand mon demi-frère me fait pas vraiment de concurrence. » Ce sujet-là, Blake aimait autant l'effleurer avec légèreté, nourrissant bien assez de regrets au sujet de sa relation avec son aîné pour vouloir les ressasser ce soir, quand il avait déjà assez de quoi faire avec la façon dont Stella accaparait encore la plupart de ses pensées. « Eh, tu te défends bien toi aussi. Plus que bien, même. » Il lui glissa finalement, son coude cognant légèrement le sien avec le désir de ne pas rendre la discussion plus sentimentale qu'elle ne l'était déjà, alors qu'il avait toujours eu toutes les raisons de penser qu'August s'en sortait lui aussi particulièrement bien compte dans sa situation. Blake avait souvent été témoin de sa détresse autant que de celle de Flora, il était donc bien placé pour compatir à celle-ci et leur souhaiter que les choses s'apaisent enfin, d'une manière ou d'une autre. Ce soir, en tout cas, c'est précisément ce qu'ils comptaient faire pour mettre leurs soucis de coté et transformer cette Saint-Valentin déprimante en quelque chose d'un peu plus festif. « C’est pour cette raison que je suis parti en octobre dernier. Je pensais que c’était le remède miracle… Ça a été un fiasco. » La première étape était pour autant toujours la plus difficile et Blake le savait, changer les idées d'August n'aurait rien d'un jeu d'enfant. « T'avais besoin de tenter le coup pour te rendre compte que c'était pas la solution. T'as au moins eu le cran de revenir, certains en auraient pas été capables. » Il en connaissait un rayon en la matière, Blake, pour avoir vu son demi-frère prendre le large un matin et décider qu'il était plus simple de recommencer sa vie loin des siens plutôt que de régler leurs conflits. Résultat : la gamine avec laquelle il était finalement réapparu lui était quasi inconnue et il lui avait fallu des années pour apprendre qu'il avait une nièce. « Tu crois ? » - « Qui ne marche pas aux flatteries ? » Pas sûr que ces machines y soient réceptives que certains humains, mais ils étaient là pour prendre des risques.

« Ta vanité finira par te perdre, Aldridge. » - « Ça ou bien autre chose, autant rendre ça amusant. » Il avait toujours été un peu trop joueur et téméraire pour son propre bien, Blake, mais pour une fois il ne prenait pas vraiment de risques inconsidérés en se frottant à des machines qu'il ne comptait pas laisser le plumer entièrement, juste assez pour que cette soirée ne lui inspire aucun regret. Parler boulot n'avait jamais vraiment fait partie de ses plans pour ce soir, mais ça s'avérait bien souvent inévitable lorsque le journalisme avait toujours eu pour effet de les rapprocher, déjà à l'époque où ils fréquentaient les bancs de la fac et se défiaient à la moindre occasion. Cette compétition instaurée entre eux était toujours restée bon enfant, ce qui n'empêchait pas Blake de souhaiter de temps à autres qu'August ose enfin prendre un peu plus de risques. « Tu peux compter sur moi, mate. Je peux passer un soir dans la semaine si tu veux. » Et ce serait comme au bon vieux temps, les deux amis occupés à éplucher des dossiers entiers et à comparer leurs points de vue et leurs pistes, tout autant qu'à débattre de la meilleure approche. « A condition que tu me laisses commander les pizzas ce coup-ci. La dernière fois t'as voulu faire des expérimentations et on a frôlé le drame. » Il en rajoutait pour l'embêter, à moins que ce soit pour ne pas lui montrer que ça lui faisait véritablement plaisir, au fond, de faire ce genre de plans avec lui. Parce que si leurs mésaventures sentimentales prouvaient bien une chose, c'est que la vie ne réservait pas toujours que de bonnes surprises mais que certaines choses, au moins, restaient de parfaites constantes, d'authentiques repères. C'était l'effet qu'August avait toujours eu sur lui et la raison pour laquelle sa présence, mieux que beaucoup d'autres, s'était toujours voulue des plus rassurantes. « N’exagères pas, Aldridge. » Le sujet avait cette fois toutes les chances de les mener au conflit, pourtant Blake avait déjà prouvé que ce genre de risques ne l'avaient jamais arrêté. A tort sans doute, mais il le faisait dans son intérêt. « Je fais que décrire ce que je vois. Et ce que je vois, c'est un putain de type talentueux qui perd son temps à couvrir des sujets qui le font pas vibrer. » Il énonça, d'un ton un peu trop ferme et véritablement concerné. « Ou bien les épiceries sur le déclin sont ton péché mignon ? Tu peux me dire que c'est pas pire que de faire un papier sur la kermesse du coin de la rue, mais pas que c'est ce pour quoi tu fais ce boulot. » Ni que ça avait toujours été son rêve et la manière dont il aspirait à utiliser son diplôme, une fois sorti de la fac. Il avait les moyens de prétendre à mieux, quand bien même il ne s'en rendait pas compte. « Tu sais qu’on joue pas dans la même cour, toi et moi. On n’écrira jamais des articles à sensation digne des tiens. Si un vient à jouer dans cette catégorie c’est exceptionnel. C’était soit je faisais dans la charité, soit je faisais du lèche au maire de la ville » Et il devrait savoir qu'il détestait cette facilité qu'il avait toujours eu de se flageller et de dénigrer sa propre valeur, lui qui avait largement le talent nécessaire pour changer la donne. « Parce que j'en ai eu marre d'écrire ce qui arrangeait tout le monde et que j'ai commencé à vouloir écrire pour déranger, pour faire bouger les choses. Toi aussi tu peux décider de prétendre à mieux et commencer à débusquer des sujets qui ont vraiment du sens. Mais ça impliquera forcément de claquer quelques portes. » Autrement dit, s'il ne voulait pas passer les cinq prochaines années à couvrir des histoires tout juste bonnes à faire verser une larme à ses lecteurs de plus de quatre-vingt ans, il allait devoir taper du poing sur la table. « Cette situation me convient pour l’instant, Blake » - « Si tu le dis. Dommage que ça saute pas vraiment aux yeux. » Est-ce qu'August avait l'air particulièrement épanoui à son poste ? Non. Est-ce qu'il le soupçonnait de s'y accrocher par confort et que parce que dans le cas contraire, ça reviendrait à faire un saut en plein inconnu ? Oui. « Qu’est-ce que tu sous-entends ? Tu veux m’embaucher ? » C'était comme s'il avait finalement capté son attention au détour de cette réplique, les épaules de Blake se haussant d'un air faussement énigmatique. « Je suis pas l'unique décisionnaire pour ce genre de choses, alors techniquement... on aimerait que tu nous rejoignes. » C'est finalement le coin de ses lèvres qui se retroussa d'un air joueur. « C'est pas une proposition limitée dans le temps, t'as pas à prendre de décision tout de suite. Mais ouais, je crois que tout ce dont t'as besoin c'est d'un peu de place pour déployer tes ailes et assez de liberté pour montrer ce que tu vaux. » Et dans une équipe comme la leur, il aurait tout l'espace dont il aurait besoin pour se révéler.

« On est là maintenant. Alors autant faire des folies. » C'était décidément le mood de la soirée et ça n'était pas Blake qui aurait dans l'idée de s'en plaindre, surtout alors que cette semaine jouait avec ses nerfs en lui rappelant que s'il avait fait d'autres choix et pris moins de risques, ce n'est pas exactement dans ces conditions qu'il aurait fêté cette Saint-Valentin. « Bien dit. » Ils avaient plusieurs heures devant eux pour faire en sorte de retourner cette soirée à leur avantage et oublier leurs problèmes jusqu'au lendemain matin. Ces machines à sous étaient peut être des attrape-couillons en puissance, mais elles auraient au moins l'avantage de leur changer les idées – tout en allégeant sensiblement leur porte-feuilles, sans doute. « Puisse le sort vous être favorable ! » - « Franchement, j'espère que tu te rappelleras de tout demain matin. Ce serait trop con dans le cas contraire. » L'enthousiasme d'August était probablement influencé par son degré d’alcoolémie mais Blake avait promis de ne pas lui prendre plus longtemps la tête avec ça, bien décidé à ce que son ami reste dans de bonnes dispositions et concentre son énergie sur ces machines plutôt que sur l'idée de commander un autre verre. Finalement, c'était dans l'intérêt de tout le monde. Et parce qu'il ne perdait jamais le nord et que ces lieux se trouvaient être bien fréquentés, Blake songea que la présence de deux ravissantes jeunes femmes aurait peut être aussi pour effet de rendre cette soirée encore plus agréable. August se sentait seul – c'était aussi son cas, quand bien même il s'accrochait à sa pudeur pour ne pas trop le montrer – et il ne tenait qu'à eux de mettre leurs peines de cœur de coté le temps de trouver un peu de réconfort, surtout un soir comme celui-ci. « C’était les conditions cachées de la soirée, écrite en petits caractères tout en bas de la page c’est ça ? » Encore mieux : Blake n'avait pas prévu qu'ils croiseraient de jolies clientes et que l'une d'elles montrerait aussi clairement son intérêt pour son ami, c'était juste une occasion trop belle pour ne pas la saisir. « On t'a déjà dit mille fois de lire le contrat en entier, August. » Il glissa d'un air taquin, lui lançant un petit regard entendu sans pour autant vraiment quitter les deux jeunes femmes des yeux. « Je pensais qu’elles étaient nos conquêtes ce soir » - « Rien ne dit qu'on est obligés de choisir. Regarde-nous, on fait presque illusion. Personne n'irait croire qu'on passe pas la meilleure soirée de notre vie. » Ils avaient l'air de clients comme les autres, venus dépenser leur argent et caresser l'espoir de rafler le jackpot. Personne n'irait croire en les voyant que l'un avait été abandonné devant l'autel et que l'autre s'était fait plaquer à quelques mois de son mariage. « Sa copine est pas mal non plus… et je dis pas ça pour avoir les deux pour moi. » Voilà le August que Blake espérait retrouver, celui qui ne se faisait pas prier pour rentrer dans son jeu et pour surenchérir, même. Lorsque le regard du blond s'attarda sur la deuxième jeune femme, une jolie blonde vêtue de violet, il songea que ce serait hypocrite de sa part de ne pas jouer le jeu en retour. Qui plus est quand ça n'aurait rien de franchement désagréable, il faut le dire. « J'ai pas d'autre choix que de me mouiller aussi, si je comprends bien. » August ne le laisserait sûrement pas s'en tirer à aussi bon compte et après qu'il lui ait suggéré de profiter de l'occasion. « Uniquement par solidarité et parce qu'elles pourraient être deux tueuses en série prêtes à t'attirer dans leurs filets. » Bien sûr que son instinct de protection lui interdisait de laisser August repartir seul avec ces deux jeunes femmes, et bien sûr que ça n'était pas une excuse toute trouvée pour accepter sans avoir l'air de totalement le faire (si.) « Si on regagnes au moins notre mise, on va les voir. Si on perd, on ira noyer notre chagrin seuls au bar. Deal ? » - « Deal. » A voir si leur poisse sentimentale leur porterait véritablement chance – dans les deux cas, il lui semblait qu'ils s'en tireraient plutôt bien. « Je suis sûr que ma compagnie saurait te faire oublier leurs jolis yeux, mais on va quand même pas être trop gourmands. » Et s'armant d'un sourire malicieux, il glissa un billet de dix dollars dans la machine et pressa le bouton, un frisson d'impatience descendant le long de son échine à mesure que les rouleaux défilaient sous ses yeux. C'est qu'il prenait inévitablement ça à cœur dès que les enjeux étaient définis : et ceux-là n'étaient pas les pires qui soient, c'est certain.

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 @Blake Aldridge & August Constantine
Alentours du 14 février. « Facile quand mon demi-frère me fait pas vraiment de concurrence. » Il connait le sujet un peu délicat tout comme les détails de cette relation fraternelle quasi inexistante entre Blake et Allen. Bien qu’ils ne sont pas du genre à s’épancher longuement sur leurs frasques familiales, il faut dire qu’August et Blake se rejoignent d’une certaine façon sur ce point. Leur frère ainé est une déception à leurs yeux, un exemple de lâcheté et il est certain qu’autant l’un que l’autre ne peine pas à leur faire de l’ombre, quand ils n’ont rien d’un exemple « Eh, tu te défends bien toi aussi. Plus que bien, même. » Blake le bouscule doucement en lui donnant un coup de coude et à ça, le journaliste est plutôt perplexe. Il n’est pas sûr d’être le fils rêvé, bien qu’il n’ait plus personne à qui le prouver, mais il n’est pas plus certain d’être le frère rêvé surtout actuellement, alors que sa vie part dans tous les sens « Je suis pas sûr d’exceller, en ce moment » Il n’est pas l’exemple à suivre, surtout quand il est celui qui cause certainement le plus de souci à son entourage, à commencer par Flora qui tente de le faire sortir de cette spirale infernale dans laquelle il semble s’être perdu depuis de longs mois. Un soupir illustre toute sa pensée à ce sujet, sa désolation aussi mais il ne tient pas à s’y épancher plus longuement, bien qu’il évoque le fait d’être parti dans l’espoir de trouver des solutions. En vain « T'avais besoin de tenter le coup pour te rendre compte que c'était pas la solution. T'as au moins eu le cran de revenir, certains en auraient pas été capables. » Il a eu le cran de revenir, c’est vrai, mais il lui a fallu un certain temps pour le faire, ayant repoussé à plusieurs reprises son retour autant parce qu’il pensait avoir besoin de celui-ci pour guérir que parce qu’il n’était tout simplement pas prêt à affronter son entourage et leur regard empli de pitié et de reproches. Il se contente donc d’acquiescer aux dires de son ami, sûrement peu convaincu par sa bravoure que souhaite quelque part souligner Blake « Qui ne marche pas aux flatteries ? » Le ton redevient léger entre les deux amis qui compte bien profiter de cette soirée pour se changer les idées et laisser derrière eux leurs problèmes sentimentaux.

« Ça ou bien autre chose, autant rendre ça amusant. » Sa répartie ne manque pas de le faire rire et il ne peut que reconnaitre là la témérité certaine de son ami, accompagné de ce soupçon de confiance excessive qui définit le personnage qu’il peut être. Parfois, August aimerait avoir son cran et son courage aussi, celui dont il fait preuve à travers son travail notamment quand il prend des risques tous les jours, sans se poser trop de questions quant aux conséquences que cela peut avoir. Pour preuve, il est actuellement sur deux gros dossiers et d’ailleurs, il n’est pas contre l’idée que le Constantine y jette un œil pour lui donner son point de vue sur ceux-ci. « A condition que tu me laisses commander les pizzas ce coup-ci. La dernière fois t'as voulu faire des expérimentations et on a frôlé le drame. » Au souvenir, il ne peut que laisser échapper un rire à nouveau, se rappelant parfaitement de son expérimentation chaotique. Il n’a jamais compris le délire de la pizza à l’ananas, pour autant, il s’est laissé convaincre en plus d’une autre création un peu plus personnelle avec un mélange plus qu’écœurant. « Ok, ok, tu choisiras les pizzas cette fois ». La légèreté et la complicité retrouvées entre les deux amis font un bien fou à August qui a l’impression de ne plus avoir ri de la sorte depuis des mois. Il faut dire que tous les échanges avec ses proches se vouent systématiquement en échec, car les conversations reviennent inconditionnellement sur son état et qu’il n’en peut plus d’entendre encore et toujours les mêmes leçons de morale. Il ne peut cependant s’en prendre qu’à lui-même quand il est l’unique responsable de sa propre descente aux enfers, incapable de se relever de quelque chose qui n’est pourtant pas insurmontable et la pire chose qu’il puisse avoir eu à traverser dans sa vie « Je fais que décrire ce que je vois. Et ce que je vois, c'est un putain de type talentueux qui perd son temps à couvrir des sujets qui le font pas vibrer. » La légèreté semble toutefois de courte durée puisque Blake vient à la charge d’un autre sujet délicat chez le Constantine : sa profession. Il faut dire que pour un journaliste, il manque de conviction et de dévouement, se terrant dans une zone de confort qui ne lui apporte rien de bien palpitant, si ce n’est une routine bien monotone et ennuyante. « Ou bien les épiceries sur le déclin sont ton péché mignon ? Tu peux me dire que c'est pas pire que de faire un papier sur la kermesse du coin de la rue, mais pas que c'est ce pour quoi tu fais ce boulot. » « J’ai déjà écrit un article de ce genre. A mes débuts » qu’il dit d’un ton détaché, s’amusant des dires du Aldridge, sûrement pour éviter de monter dans les tours et gâcher ce moment de retrouvailles entre eux. Blake a la rage de vaincre, de rétablir la vérité, là où August est plutôt dans la temporisation. Il ne cherche pas à rendre justice à chacun de ses écrits et se contenter de sujets pompeux semblent lui convenir – sûrement parce qu’il n’a pas encore tourner la page Yara, là où se contenter du minimum lui permettait de se concentrer pleinement sur sa vie de couple et leur futur projet de vie à deux « Parce que j'en ai eu marre d'écrire ce qui arrangeait tout le monde et que j'ai commencé à vouloir écrire pour déranger, pour faire bouger les choses. Toi aussi tu peux décider de prétendre à mieux et commencer à débusquer des sujets qui ont vraiment du sens. Mais ça impliquera forcément de claquer quelques portes. » Et ça, August n’est pas prêt. Sa vie a suffisamment été chamboulée ces derniers mois, entre son mariage avorté et ce déménagement qu’il est désormais forcé d’opérer, ne pouvant plus se permettre de vivre dans cette maison qu’il a partagé pendant des années avec Yara, retournant à une sorte de case départ alors qu’il va vivre désormais en colocation avec un presque parfait inconnu. C’est donc pour cela qu’il rétorque à son ami que cette situation lui convient pour le moment, sans entrer plus dans les détails « Si tu le dis. Dommage que ça saute pas vraiment aux yeux. » Il a toujours eu l’art et la manière de dire la vérité, Blake, et si ses propos l’agace un tantinet, August ne peut cependant nier qu’une part de lui s’ennuie un peu plus chaque jour en se rendant à son boulot. Il soupire profondément « C’est l’histoire d’un seul article, Blake. N’en fais pas tout un drame. Le prochain sera plus intéressant ». Non il ne le sera pas, les suivants non plus mais il préfère sans convaincre en plus de vouloir convaincre le Aldridge. « Je suis pas l'unique décisionnaire pour ce genre de choses, alors techniquement... on aimerait que tu nous rejoignes. » Que le on soit évoqué le flatte tout particulièrement, même s’il prend, pour le moment, cette proposition à la légère « C'est pas une proposition limitée dans le temps, t'as pas à prendre de décision tout de suite. Mais ouais, je crois que tout ce dont t'as besoin c'est d'un peu de place pour déployer tes ailes et assez de liberté pour montrer ce que tu vaux. » « C’est gentil, Blake. Mais je pense pas que ce sera nécessaire ». Il ne quittera pas sa place que ce soit aujourd’hui ou demain et montre là son obstination à ne pas avoir besoin de plus, quand ce serait pourtant l’occasion pour lui de rebondir, tant professionnellement que personnellement parlant.

Au lieu de poursuivre des conversations qui ne feront que pourrir leur soirée, les deux acolytes décident d’aller fricoter avec les machines à sous, celles qui ne devraient leur causer du tort que si elles finissent par les ruiner entièrement ce soir. « Bien dit. » parce qu’ils semblent être parti pour jouer sans limite, bien que les finances du Constantine lui rappelleront bien vite qu’il ne peut se permettre autant de folies quand les factures sont de plus en plus difficiles à honorer chaque mois. « Franchement, j'espère que tu te rappelleras de tout demain matin. Ce serait trop con dans le cas contraire. » August saisit l’allusion faite par son ami et parce qu’il tient vraiment à ce que cette soirée se passe de la meilleure des façons, il promet silencieusement en hochant uniquement la tête de laisser l’alcool de côté pour une fois, afin de pleinement profiter de cette soirée. Et alors qu’ils prennent place devant les machines, Blake repère une jolie jeune femme qui semble avoir des vues sur August. Ce dernier comprend très vite où il veut en venir, et se demande même s’il ne s’est pas fait avoir au point que le Aldridge ait pu prévoir le coup par avance « On t'a déjà dit mille fois de lire le contrat en entier, August. » Il tourne la tête doucement de gauche à droite, sourire aux lèvres alors que son regard se porte sur l’inconnue qui, effectivement, semble lui montrer de l’intérêt. « Rien ne dit qu'on est obligés de choisir. Regarde-nous, on fait presque illusion. Personne n'irait croire qu'on passe pas la meilleure soirée de notre vie. »   « C’est vrai ça, comment pourraient-t-elles se douter que nous sommes deux âmes en perdition ? Ce n’est pas comme si nous étions minablement assis au bar, en train d’enchaîner nos verres » Un clin d’œil adressé à Blake furtivement en référence à ce qui est sûrement une crainte de la part de son ami le concernant, et voilà qu’il remarque la présence de l’amie de l’inconnue qui semble aussi regarder en leur direction. Il n’en faut pas plus à August pour faire comprendre à Blake qu’il ne sera pas le seul à se prêter au jeu ce soir « J'ai pas d'autre choix que de me mouiller aussi, si je comprends bien. » Innocemment, August lève les mains en l’air, haussant les épaules « Je ne te force à rien » menteur qu’il est, son sourire le trahissant à des kilomètres  « Uniquement par solidarité et parce qu'elles pourraient être deux tueuses en série prêtes à t'attirer dans leurs filets. » « Quel âme charitable tu es ! ». Il est évidemment ravi que Blake ne refuse pas – et, de toute façon, il ne lui laissait pas vraiment le choix – et les deux amis passent ensuite un pacte dont le hasard sera le seul à décider de leur sort.  « Deal. » Blake accepte de laisser la suite de la soirée être déterminé par les machines qui se trouvent face à eux et cela vient ajouter un peu de piment à celle-ci  « Je suis sûr que ma compagnie saurait te faire oublier leurs jolis yeux, mais on va quand même pas être trop gourmands. » « Tu as bien des qualités, Blake, mais pas celle-là, n’abuses pas » qu’il fait en venant passer son bras autour de son épaule, restant debout à ses côtés alors que Blake vient à actionner le levier de la machine. Observant avec attention les symboles défiler sous leurs yeux, jamais August n’aurait pensé un tel résultat possible : voilà qu’ils empochent à nouveau leur mise, mais pas que, puisque c’est dix fois celle-ci qu’ils remportent. August ne peut se contenir et vient à frapper fortement son ami dans le dos avec une main, quand l’autre se tend pour faire un high five. « Va falloir que tu m’expliques d’où tu sors une telle chance, mate ». Mais qui dit jackpot, dit aussi qu’ils vont devoir honorer ce pacte qu’ils ont passé et cela ne manque pas de faire marrer le journaliste « C’est à se demander si tu ne l’as pas fait exprès parce que mon unique compagnie ne te suffisait plus ». Il le taquine, lui donnant un léger coup d’épaule et après avoir été récupéré leur petit butin, voilà qu’ils abordent les deux inconnues qu’ils invitent alors à dîner avec eux, leur soirée se transformant soudainement à une sorte de double date improvisé.

Leur compagnie n’est pas désagréable et les deux acolytes font respectivement la connaissance de leur prétendante d’un soir. L’inconnue qui porte le nom d’Olivia et qui est celle qui n’a eu de cesse de l’observer durant la soirée, s’intéresse tout particulièrement à August et son histoire, et tente donc d’en apprendre davantage sur lui. Ce dernier, assez sur la réserve, reste tout de même poli avec elle, préférant bien souvent contourner les questions en lui en posant d’autres en retour pour centrer la conversation sur elle. Le dîner terminé, August propose à Blake de l’accompagner pour aller régler, le temps que les deux jeunes femmes récupèrent leurs affaires et les rejoignent au comptoir « Alors, tu penses avoir rencontré la femme de ta vie ? ». Il le taquine mais son sourire se veut timide sur ses lippes. Il ne sait pas pour Blake, mais bien qu’Olivia soit une jeune femme charmante et intelligente, il ne pense pas s’éterniser davantage. C’est ce qu’il explique à Blake, lui faisant comprendre implicitement qu’il n’a pas cœur ce soir à être en charmante compagnie pour panser ses blessures, préférant rentrer, proposant au passage au Aldridge la possibilité de se joindre à lui et ils pourraient même en profiter pour discuter de ces articles dont il lui en a évoqué l’existence un peu plus tôt. Poliment alors, les deux acolytes souhaitent une bonne soirée aux deux jeunes femmes, acceptant tout de même d’échanger leurs numéros avant de s’éclipser du casino, sans regretter une seule seconde la soirée qu’ils viennent d’y passer.



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