Ce n’est jamais évident de lâcher prise. Encore moins quand on l’a déjà fait et que ça c’est soldé par des échecs. J’en ai connu, mais je suis un rêveur, un romantique. Je crois que rien n’arrive au hasard et qu’au final, tout fini bien. Beaucoup diront que je suis naïf, stupide. Est ce que je peut leur donner tort ? Je ne sais pas. Mais honnêtement, je ne me vois pas abandonner l’idée de trouver l’amour. Et sans doute qu’en chemin j’en souffrirai, c’est même presque sûr. Peut être même que d’ici quelques années, des expériences malheureuses auront eu raison de mon optimisme et je raisonnerai totalement différemment. Mais nous n’y sommes pas. Trop réfléchir peut avoir tendance à gâcher les choses. Parfois il ne faut pas se poser de question, faire ce qui nous chante à l’instant T. Bien sûr, tout acte à se conséquences. Mais elles ont l’importance qu’on veut bien leur donner. Peut être qu’il faut simplement prendre en main tout ça, prendre le dessus sur les risques. Mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, des lors qu’on se montre vulnérable, on perd cette capacité à prendre le dessus. C’est pour ça que ça peut paraître aussi effrayant et que le meilleur moyen de se protéger, c’est de s’en éloigner. J’ai connu ça, Savannah également. Il me suffis de voir son sourire plein de tendresse pour que je sache qu’elle comprend aisément le pourquoi je n’ai pas sortis cette musique, pourquoi j’ai garder les lignes ou j’ai exprimé ma peine secrète. Est ce que je suis un bon garçon ? Je pense que personne n’est tout blanc ou tout noir. J’essaye d’être quelqu’un de bien, je fais de mon mieux. C’est déjà un bon début, je pense. Et pourtant, tu l’as quand même dit. après tout, la jolie blonde commence à me connaître, elle le prouve encore une fois d’ailleurs. Un regard échangé, oui, Savannah pourrait m’appeler n’importe quand et à n’importe quelle heure, peu importe la raison. Je serai présent. C’est inexplicable, à la limite du rationnel et pourtant ça me parait tout à fait normal, logique, naturel. Ancienne musicienne, semblent apprécier la danse. Définitivement, l’australienne a de plus en plus d’atout dans sa manche. Plus j’en découvre, plus je suis surpris, agréablement moi aussi. Alors tu ne sera pas surprise comme ça. Puis cette fois ci, c’est pas toi qui profitera de la situation pour mettre ton plan à l’œuvre. Mais l’inverse. Sous entendu, sourire charmeur qui illumine mon visage. Bien entendu que je sais ce qu’engendre ce type de danse. Bien sûr que l’idée du rapprochement ne me déplais pas. Mais l’envie de voir comme se débrouille Savannah, puis en prime, de la découvrir sous une nouvelle facette. Ça me botte tout autant.

Elle me fais de nouveau sourire, décidément ! Mais elle n’a pas tort. Je me souviens encore de l’avoir vu débarquer dans ma chambre ce soir là. Après tout, je ne suis qu’un homme et évidemment, sa beauté m’a troublé. Ce soir là, mais pas que, aujourd’hui encore c’est le cas. Puis son sourire, celui plein de charme qu’elle m’adresse la. Comment nier une telle évidence ? Coupable. Mais vraiment, suis je à blâmer ? après tout, elle m’a vu encore plus dénudé et n’a pas manqué de ce rincer l’œil. Autant être franc, on est à deux dans ce bateau. Si on coule, ça sera ensemble. L’aveu de plus, je reconnais que si nous sommes reste particulière sage ce soir là, les idées qu’on pu me traverser l’esprit n’ont pas été chaste, pas à une seul seconde. Et elle en joue, elle s’approche, elle me murmure quelques mots avant de s’éloigner. Comment je suis censé visé droit après ça moi ?

Autant de fois qu’il le faudra. J’suis têtu comme garçon. ça marche pour les jeux comme celui auquel ont jouent depuis quelques minutes maintenant. Mais ça s’applique à ma vie de tout les jours, quand j’ai une idée en tête, c’est bien compliqué de m’en dissuader. Puis j’ai du second degré, de l’auto dérision. Je pense être capable d’accepter de perdre de nouveau face à cette jolie bouille blonde qui se transforme en Michael Jordan face à moi. Une prodige d’une basket qui viens de me battre. Ma surprise est grande, sans la sous estimée j’étais sur de moi, peut être trop. Mais sincèrement, peu importe le résultat. Ça importe peu. Le moment passé ensemble est le plus important. Le gage ? Habituellement, chanter hors de mon registre est hors de question. Mais devant Savannah c’est un poil différent. Après tout, je me suis tellement ouvert que je ne suis pas à ça près.

En viens la terrible vengeance, mon plan machiavélique, mon idée de l’envoyer dans sa piscine. Une opération kamikaze en sois puisque j’ai aussi prévu de finir sous l’eau avec elle. C’est bien pour ça que je me débarrasse de mon téléphone. Bon, j’ai pas réfléchis au fait que moi, je ne suis pas chez moi. Je n’ai donc pas de vêtement de rechange. Mais pour l’heure, on va pas se mentir, ça ne me traverse pas l’esprit. Surtout que les protestations de Savannah me font plus rire qu’autre chose. Elle se débat comme un beau diable d’ailleurs, je dois bien lui accorder ça. Mais la sentence est irrévocable et je compte bien mettre à exécution mes menaces. Serieusement ? T’aurais pu trouver mieux pour me dissuader. je ne crois pas un seul instant qu’elle ne sache pas nager. Puis la profondeur de la piscine a l’air d’être raisonnable. Autrement dit, je doute que le risque encouru sois si grand que ça. Et sans plus attendre, on se retrouve dans le grand bain. Dans un éclat de rire. Quelle drama queen. du coin de l’œil je l’observe. Oui, elle en fait des tonnes et ça m’amuse. Avant qu’elle ne m’attaque avec l’eau, me faisant reculer, puis plonger quelques secondes sous l’eau avant d’en sortir. C’est que cette baignade fais vraiment du bien. Je la suis, m’avançant dans sa piscine. Passant mes mains sur mon visage pour essuyer un minimum l’eau qui m’a trempé. Et bien j’aurai été dans la merde. J’aurai conclu cette soirée par un homicide involontaire. Forte heureusement, il y a un tapis qui semble parfait pour dissimuler un corps. en référence à notre échange plus tôt dans la soirée, je secoue mon visage amuser alors que je me trouve face à elle. L’attrapant par les mains, je l’amène avec moi. Jusqu’à ce qu’elle ai le dos retenu par le rebord de la piscine, là où la lumière me permet de profiter au mieux des traits de son visage, du bleu de ses yeux. Je pense plutôt que je n’aurai eu aucun mal à te secourir. Après tout, je te doit bien ça.

Puis, pris dans un élan de… Et bien c’est une bonne question. Une envie, un pulsion, un élan de courage, de spontanéité, de folie peut être même. Je glisse mes mains contre le visage de la jolie blonde. Et pour la première fois, je cède. Car l’envie de le faire est déjà survenu plus d’une fois. Mais cette fois ci, je ne cherche pas à la réprimer ou la taire. Je viens cueillir ces lèvres, joignant les miennes contre les siennes l’espace de quelques secondes. A tout moment je me prend une gifle, ou encore qu’elle me grimpe dessus et cherche à me noyer. Mais peu importe, je ne veut pas regretter de n’avoir rien fait. Qu’est ce que ce baiser signifie ? A l’instant t, je serai incapable de le dire. Je sais que j’en ai envie. Quelques secondes avant de me lancer, je me suis demandé si ce n’est pas le contexte de la soirée qui a provoqué cette envie, ce geste. Mais rapidement j’ai chassé cette possibilité, fausse puisque au Canada déjà, ça m’a traversé l’esprit. Elle me l’a bien rappelé.

La vie est pleine de surprises, et la présence de Malik chez moi ce soir en est la preuve. A aucun moment je n'aurais imaginé que nous puissions nous entendre. Pourtant, cette complicité ne fait que se confirmer par le temps que je passe en sa compagnie, défiant les paramètres qui devraient nous pousser dans des directions opposées. Nos vies sont différentes, nos aspirations probablement aussi. Il est plus jeune, rêveur, rempli d'espoir, alors que pour ma part je suis bien plus posée, réfractaire au changement qui s'impose à moi, sur la réserve. Lui vit de sa vie d'artiste, se satisfait de la popularité et de toutes les conséquences qu'elle apporte, lorsque moi, je me montre irréprochable et responsable dans ma vie professionnelle. Un contraste qui pourrait avoir raison de notre entente, mais il n'en est rien. Il souffle un vent de légèreté qui me manque dramatiquement ces derniers temps, et je ne peux reconnaître combien j'apprécie passer des moments en sa compagnie. Peut-être qu'il ne s'agit que de faux semblants pour chacun de nous deux, et que derrière l'image que nous devons faire transparaître, il y a bien plus de similitude que nous l'imaginons. Preuve en est alors qu'il m'avoue être un sacré danseur. Un aveu qui aurait presque donné l'impression d'être calculé si je le lui avais fait part de ma capacité à lâcher prise sur un son musical avant qu'il ne le fasse. Une découverte qui ne peut que m'amuser sur le moment, je parviens sans plus attendre à l'imaginer se déhancher sur une piste de danse, et cette image est bien loin d'être désagréable. «Alors tu ne sera pas surprise comme ça. Puis cette fois ci, c’est pas toi qui profitera de la situation pour mettre ton plan à l’œuvre. Mais l’inverse.» Je fronce les sourcils, ayant bien du mal à ne pas laisser mon amusement prendre le dessus. «T'es en train de m'avouer que tu chercherais à profiter de moi?» Je relève les sourcils, penchant légèrement le visage par-dessus mon épaule pour tenter de le déstabiliser dans sa réponse. La danse, un loisir pour certains, mais surtout un bon moyen de provoquer un rapprochement digne de ce nom, surtout lorsqu'il s'agit de le faire sur une salsa, une musique qui transpire la sensualité. Un bon moyen d'apprendre à connaître l'autre également, le corps étant un moyen d'expression tout aussi surprenant à mes yeux.

Pas besoin de danse pour rendre notre échange tendancieux. Rire, séduction et provocation sont désormais bien ancrées pour alimenter cette bonne entente. J'aime le repousser dans ses retranchements, et lui n'éprouve aucune culpabilité à assumer ses pensées. Je lui plais, je le devine dans son regard, et je ne peux m'empêcher d'en jouer un peu plus à chaque fois, comme si mon but ultime était de lui faire perdre la tête. « Certes, j'avais pourtant l'impression d'être complètement nue lorsque tu posais les yeux sur moi» Un sourire orne mes lèvres et laisse entrevoir une certaine malice à cette idée. «Coupable. Mais vraiment, suis je à blâmer ?» Mes traits s'étirent davantage avant de hausser les épaules. «T'es pas le premier qui s'y risque» Cette confiance, presque présomptueuse, n'est qu'une façade. Il m'est bien plus facile de me laisser entraîner dans cet échange charmeur que d'expliquer mon parcours personnel. Je persiste dans ce jeu, éprouvant autant de plaisir à le voir perdre pied face à mon attitude qu'à le battre à plate couture lors de cette partie de basket. Une véritable réussite. «T’as quand même consciente, que le principe de la chance du débutant ne marche qu’une fois ?!» N'appelle-t-on pas ça la mauvaise foi? Je ne peux retenir un rire, refusant de reconnaître que la chance a préféré me sourire à moi ce soir. « T'es entrain de m'dire que tu serais prêt à remettre ça si je viens à gagner?» N'a t-il pas été assez ridiculisé pour vouloir s'arrêter là? «Autant de fois qu’il le faudra. J’suis têtu comme garçon.» J'acquiesce, ayant déjà eu l'occasion de le voir de mes propres yeux lors de ce week-end passé loin de l'Australie. « Ta persévérance finira par te jouer des tours…J'veux pas être responsable de la souffrance que vous subirez de plein fouet, toi, et ton égo surdimensionné» Un sourire taquin pour appuyer mes mots.

Cet excès de confiance va cependant se retourner contre moi. Qu'importe si je viens de lui voler la victoire, je me retrouve à flirter dangereusement avec le rebord de la piscine, et mes phrases piquantes n'aideront certainement pas à prendre le dessus. La force masculine aura toujours le dessus sur moi, et j'aurais du m'en méfier alors que je m'apprête à subir une baignade forcée. J'alterne rire et mise en garde par un faux air sérieux, mais je sais que c'est perdu d'avance, et sans plus attendre, il met son plan en application, se moquant bien des désagréments engendrés. Je dois reconnaître que c'est pas désagréable. L'obscurité de la nuit, et le silence qu'elle impose rend l'atmosphère d'autant plus agréable, même si j'ai l'impression que mes vêtements pèsent une tonne. Ma légère vengeance se limite à quelques tentatives pour lui balancer de l'eau sur le visage, avant de remonter sur la partie la moins profonde du plan d'eau. «Et si j'n'savais vraiment pas nager…?» Peu probable. Il faudrait être complètement folle pour avoir une piscine dans le jardin, en ayant un enfant un bas âge qui pourrait s'y noyer, et en étant incapable de lui venir en aide. «Et bien j’aurai été dans la merde. J’aurai conclu cette soirée par un homicide involontaire. Forte heureusement, il y a un tapis qui semble parfait pour dissimuler un corps.» Je lâche un rictus, l'observant s'approcher, et attrapant mes mains avec une aisance des plus naturelles. «J'me serais chargée de venir te hanter pendant ton sommeil» avouais-je, faussement menaçante, alors que je me retrouve rapidement emprisonnée entre sa silhouette et la paroi de la piscine. «Je pense plutôt que je n’aurai eu aucun mal à te secourir. Après tout, je te doit bien ça.» Mon regard se plante dans le sien, et je me laisse envahir par cette tension naissante entre nous, qu'il cherche indubitablement à amener. Ses doigts se posent sur mes joues, son regard observe avec envie mes lèvres, avant de s'en emparer à l'aide des siennes. Un baiser aussi surprenant qu'inévitable. Je suis dans un premier temps figée, ayant en arrière plan toutes les raisons pour lesquelles c'est complètement fou de m'y soumettre. Et pourtant, je me laisse rapidement entraîner par la douceur de son geste, savourer le parfum subtil de ses lèvres, humidifiées par le plongeon qu'il nous a imposé. Mes mains se sont logées innocemment sur sa taille, sans le réaliser. Un flot d'émotions s'invite en moi, certaines contradictoires, mais je cherche à les chasser, veillant à me concentrer sur l'instant présent. Je me recule légèrement, retrouvant ce regard profond, et m'efforce de me défaire de toutes les sensations qu'il provoque en moi. «Tu restes le mec qui m'a piqué ma place de voiture» susurrais-je à hauteur de ses lèvres, avec une pointe d'amusement,cherchant sans aucun doute à nous épargner la gêne sur ce qui peut probablement s'expliquer par un geste impulsif, une envie profonde. Un besoin d'amener un vent de légèreté, ayant bien trop peur de ce que peut engendrer ce genre d'impulsivité

C’est difficile de savoir où tous ça va nous mener. Nos vies, nos quotidiens, nos attentes. Tout est différent ou presque. Naturellement, rien n’est fait pour qu’elle et moi partageons cette complicité, cette entente, ces moments. Et pourtant, c’est le cas, c’est arrivé et c’est pas pour me déplaire, loin de là même. Elle est extérieur à toute ma vie, elle représente une échappatoire totale. C’est égoïste à dire, mais j’en ai besoin, ça me fais du bien de savoir qu’il y a quelqu’un à qui je peut parler, à qui je peut me confier. Quelqu’un vers qui je peut me tourner. Bien entendu, je ne compte pas lui imposer ma présence que lors des mauvais moments, j’espère être plus que ça. Mais de quoi sera fait demain ? A dire vrai, j’en ai strictement aucune idée, je n’y pense même pas à l’instant t. Ce qui arrivera demain, arrivera. Voilà tout. Une chose est sûr en revanche, je ne laisserai pas autant de temps avant de la contacter, de nouveau. Qui sait, ça sera peut être pour concrétiser ce projet de danse. Nul doute qu’elle renferme bien des secrets, comme des talents de danseuse. Totalement oui. mon regard rivé vers le sien, je ne me débine pas, bien au contraire. Assumant parfaitement mes attentions, loin d’être chaste. Même si j’apprécie danser pour danser, c’est une exercice agréable, appréciable en compagnie d’une bonne partenaire. Un moyen de s’amuser, de se vider la tête et de se laisser porter. Toutefois, dans le cas présent, l’idée du rapprochement est sans doute la raison principal de ce projet dansant.

Et malgré mes aveux pleins de confiance, malgré cette assurance que j’affiche a tout épreuve ou presque. Il m’est bien difficile de rester de marbre face au provocation et autres malice de la jolie blonde destiné à le déstabilisé. Une opération couronner de succès faut bien l’admettre. Sur ce terrain là, comme celui de basket d’ailleurs, l’australienne prend le dessus. A la différence que dans ce jeu de séduction, je ne suis pas contre la laisser marquer des points. Je n’affiche pas de résistance particulière, au contraire même. J’ai la fâcheuse habitude a aimé prendre des risques. mon visage tuméfié en est d’ailleurs l’illustration parfaite, un peu trop parfaite d’ailleurs. Et faut se l’avouer. Tu es cette tentatrice qui me pousse à prendre des risques. dans ce genre de jeu, généralement, on est deux. Savannah ne fais rien pour éteindre l’incendie, elle est plutôt celle qui attise la flamme. Sache que quand je prendrai ma revanche. Et que je te battrait a plate couture. Je n’aurai absolument pas le triomphe modeste. sourire en coin. Quoi qu’il arrive, je n’aurai pas été du genre à être discret sur la victoire. J’aime me vanter et en faire des tonnes.

Et comme pour me venger, comme pour m’extirper du gage aussi, même si dans le fond ça me dérange pas de chanter devant elle. Mais aussi pour encore avoir un prétexte de rapprochement, de proximité entre elle et moi. On finis tout les deux à l’eau, comme deux gamins. Une légèreté qui fais du bien, peu importe le contexte. La vie adulte est faites de trop de sérieux, de trop de contrainte. Les moments comme cela font du bien. Il a bien changé Casper le gentil fantôme. bien plus séduisant et sexy. Mais je le garde de le lui rappeler. Après tout mon regard trahis déjà le fond de ma pensée. Et bien, mes actes en feront de même. Puisque je viens l’embrasser, dans un moment d’égarement désiré depuis quelques temps maintenant. Un baiser qui s’étend quelques secondes. Jusqu’à que je sente ces mains contre ma taille. Et qu’elle ne vienne se reculer, éteignant partiellement ce que se rapprochement a pu provoqué. Ses mots me font doucement rire. Penchant la tête en arrière, je la libère de ma présence. Venant m’installer à ses côtés, le dos contre cette paroi alors que je tourne juste mon visage. Et toi cette cliente que j’ai presque dû sortir de force de la voiture. prenant une inspiration, alors qu’un sourire étire les traits de mon visage. On se connais depuis peu, et pourtant, j’pense que ça fais un moment qu’on est bien plus que ça. sans vouloir porter une dimension trop sérieuse. C’est une vérité. Sans quoi je ne serai pas là ce soir.

Je me hisse d’ailleurs hors de la piscine. Complètement trempé de la tête au pied. Retirant mon tee shirt sans vraiment réfléchir plus que ça, l’essorant au dessus du sol avant de le mettre par dessus l’épaule. J’crois qu’il est temps que je te laisse profiter des quelques heures de sommeil que la nuit peut encore t’offrir. marquant une légère pause, je reprend dans la foulée. Je m’en voudrais de rester dans le coin, de représenter le fruit défendu à ne pas croquer. est ce que je transfert par ce dont je pourrait vouloir sur Savannah ? Si, totalement. Mais je ne m’en suis pas caché, j’ai avoué que je n’aurai pas été capable de rester sage une seconde fois. Même si ici, il y a moins de chance de finir dans le même lit. Vu la taille de la maison, il y a suffisamment de place pour un invité. Puis surtout, je doute que tu ai quelque chose pour que je puisse me changer. Je suis certain que tu as des robes magnifiques, mais ça risque de coincé. et surtout, elle a déjà fait beaucoup pour moi. Énormément même. Je la remercierai, encore. Je ne veut pas abusé plus de son hospitalité. Et surtout, je me connais, je sais que si on continu sur ce genre de proximité, d’impulsivité, de chose qui ont mener à ce premier baiser. Les choses pourraient dérapé. Combien même, ce n’est pas une option déplaisante sur le papier.

«T'es en train de m'avouer que tu chercherais à profiter de moi?» Un air espiègle sur le visage, je m'assure de lui faire partager mon amusement. «Totalement oui.» Mes yeux se perdent un instant dans ces yeux sombres, alors que seul un léger sourire persiste sur mes lèvres. Ce jeu, auquel je prends grand plaisir à jouer, fini par me jouer des tours, et je suis désormais incapable de reconnaître s'il s'agit d'une provocation pour me faire sortir de ma zone de confort, ou s'il exprime réellement le fond de ses pensées, mais surtout les envies souvent peu chastes qui s'y invitent. Peut-être que je représente ce fruit défendu, et que chacune de mes provocations nourrissent son instinct de chasseur. Un besoin de relever un défi face à quelque chose que je m'efforce de garder sous contrôle, de percer cette carapace que je maintiens encore bien en place et qui s'avère être un véritable défi. Et si je venais finalement par flancher, quelle serait la finalité? Je suis incapable d'en connaître la réponse, tout ce que je sais, c'est que ce jeu fini par me perdre, et s'avère être bien plus attrayant que ce que j'avais pu imaginer, qu'importe toutes les raisons qui peuvent casser cette dynamique.

«J’ai la fâcheuse habitude a aimé prendre des risques.» Je hausse les sourcils à cet aveu, exagérant ce côté surprit. Sa présence ici n'en était pas une preuve?  «Et faut se l’avouer. Tu es cette tentatrice qui me pousse à prendre des risques.» Les traits de mon visage s'étirent, laissant apparaître un sourire séducteur. « Et tu t'es jamais dit que ça pourrait t'attirer des problèmes?» Vouloir me défier au basket c'est quand même avéré être un parfait échec par ma simple victoire. «Sache que quand je prendrai ma revanche. Et que je te battrait a plate couture. Je n’aurai absolument pas le triomphe modeste. » Je lâche un rire, autant amusé que provocant. « Tu ne m'fais pas peur» Un air confiant pour accompagner ses mots et me satisfaire de la victoire que je suis parvenue à lui voler, quoiqu'il en dise.

Mes pieds s'agitant dans l'eau, je savoure cette baignade forcée à ses côtés, et m'amuse un instant de la probabilité d'être une piètre nageuse, un fait qui aurait pu lui attirer des problèmes, ou surtout rendre la scène bien plus amusante après coup. Il n'en est rien, et fort heureusement. «Et bien j’aurai été dans la merde. J’aurai conclu cette soirée par un homicide involontaire. Forte heureusement, il y a un tapis qui semble parfait pour dissimuler un corps.» Je plisse les yeux faiblement, cherchant innocemment à le réprimander d'oser encore songer à se débarrasser de mon tapis, mon corps dans l'histoire ne venant qu'à la seconde position de mes préoccupations «J'me serais chargée de venir te hanter pendant ton sommeil» Une promesse qui pourrait probablement s'apparenter à un rêve à ses yeux, alors que mes yeux séducteurs n'en finissent pas de se jouer des siens. «Il a bien changé Casper le gentil fantôme.» Je devine à travers son regard la perversité qui peut découler de ces mots. Et va savoir si cette attitude enjôleuse finit par avoir raison de lui, il se rapproche de moi, me tenant prisonnière, désormais bloquée entre sa silhouette et la paroi de la piscine. Une proximité qui me plonge sans plus attendre dans mes travers, dans cette tentation que je m'étais affairée à nourrir, et qui m'engloutit à cet instant. Mes yeux se baladent dans les siens, dans une tension palpable, avant de se perdre sur sa jolie bouche qui prend le chemin de la mienne. La douceur de ses lèvres humides est plaisante, et je ne peux m'empêcher de me prêter au jeu durant quelques secondes, me souciant bien de ce que tout ça peut signifier, si ce n'est exprimer une attirance mutuelle évidente. N'ayant pas envie de m'embarquer dans un quelconque malaise, je m'affaire à rendre cet "après"  bien plus léger par une simple réplique.«Tu restes le mec qui m'a piqué ma place de voiture» Une réplique ironique qui cherche sans plus attendre à éteindre le feu qu'il a nourri en moi en l'espace de quelques secondes. Suffit-elle seulement à créer cette diversion? Le rire qui s'extirpe de ses lèvres semble en être la preuve. «Et toi cette cliente que j’ai presque dû sortir de force de la voiture.»  Je souris, me replongeant rapidement dans les différents souvenirs qui nous lient à ce jour alors qu'il vient se poser à mes côtés, me poussant à tourner le visage pour pouvoir croiser son regard «On se connais depuis peu, et pourtant, j’pense que ça fais un moment qu’on est bien plus que ça.» La question qui brûle mes lèvres, c'est, que sommes-nous à ce jour? Je n'en ai pas la réponse, et je ne suis pas certaine de la vouloir, bien trop effrayée par ce qu'elle peut signifier.  Alors je me contente de l'observer silencieusement en laissant flotter cette ambiguïté nous concernant.

Il finit par sortir de l'eau, sans un mot. Mon regard, dans un premier temps prudent, s'affaire à observer discrètement le torse nu qu'il ne tarde pas à m'exposer, m'éloignant en toute innocence du bord pour pouvoir y faire face, alors que je plis les jambes, me permettant de m'enfoncer dans l'eau, ne gardant que mon visage en dehors de celle-ci. «J’crois qu’il est temps que je te laisse profiter des quelques heures de sommeil que la nuit peut encore t’offrir.» Je me pince les lèvres, imaginant déjà un sommeil pour le moins compliqué à trouver après tous les événements de la soirée. «Je m’en voudrais de rester dans le coin, de représenter le fruit défendu à ne pas croquer. » Je ne peux retenir un rire, délicieusement sexy. « C'est toi qui ne s'est pas te tenir» Preuve en est avec ce baiser auquel il avait fini par se livrer. Mon sourire cherche probablement à le ramener à ce vent de séduction, cherchant à lui rappeler ce qui l'avait amené à s'y soumettre avec une telle facilité.  «Puis surtout, je doute que tu ai quelque chose pour que je puisse me changer. Je suis certain que tu as des robes magnifiques, mais ça risque de coincé.» Le sourire qui s'invite sur mes lèvres est finalement chassé après un bref instant. L'idée d'avoir peut-être quelques vêtements à lui prêter avait effleuré mon esprit. Mais rapidement, l'idée de l'imaginer dans des affaires que Cade avait pu laisser ici jette un froid en moi. Une image insupportable qu'il m'est difficile de chasser, et qui fait naître un sentiment de culpabilité infondé. Je secoue la tête pour moi-même avant de me diriger vers les quelques marches pour sortir à mon tour de la piscine. «J'vais nous chercher quelques serviettes» Je passe devant lui, feignant un léger sourire lorsque mon regard croise le sien. Après un bref instant, je le retrouve dans le salon et lui tend la serviette de bain « Ca permettra au moins de protéger le siège de ta voiture» Consciente de l’atmosphère un peu étrange que j'ai pu installer bien malgré moi, je viens à lui avouer, serviette sur les épaules. « Merci d'être venu Malik» Je savais que de son côté, il estimait que ça serait à lui d'être reconnaissant de l'avoir accueilli, il n'empêche qu'une fois encore, il était parvenu à balayer l'espace de quelques heures, un semblant de légèreté non négligeable.

Mettre des mots, ce n’est jamais évident. C’est paradoxale quand on sait que c’est mon travail, manier les mots, les lignes, avoir une répartie à tout épreuve. Mais la, je serai incapable de qualifier ça, tous ça. Elle, moi, nous. A compter du fait qu’il y a un nous d’ailleurs. Le peu de certitude que j’ai s’évanouisse quand nos regards se croise. Nous sommes différent, faudrait être aveugle pour ne pas le constater. Nos modes de vies, nos quotidiens, tout est opposés ou presque. Bien sûr, elle représente une inconnue que je veut déchiffrer, une énigme que j’ai besoin de comprendre. Mais ce n’est pas simplement ça, ce n’est pas ce semblant de défi qui m’intéresse, qui m’attire. Au fond de moi, je sais qu’elle me plais bien. C’est tôt, difficile même de le dire franchement. On se connais à peine et à chaque fois, ce fut dans des circonstances particulières. Mais certains signes ne trompe pas. Je n’ai pas pour habitude de me poser tant de question avec là gente féminine. Ça ne sert pas ma cause, mais j’ai multiplier les aventures pendant un temps. Je sais me positionner quand l’attrait est physique, seulement physique. Mais ce soir, plus que d’habitude, y a cette petite voix qui me parle. Qui me dit de ne pas me bercer d’illusion. Je suis quoi ? Qu’un rappeur à la célébrité en dent de scie. Alors qu’elle, elle est une femme d’affaire, une mère d’un petit garçon. Moi, je ne suis que ce gars craquant qui débarque le visage amoché parce qu’il a céder a des pulsions. Ça peut paraître fou, mais même un homme aux apparences sur de lui peut avoir des doutes, j’en ai la preuve.

Est ce que ça m’empêche de m’aventurer dans ce petit jeu, enfin, ce jeu tout court. Car il n’est plus si petit que ça depuis quelques temps maintenant. De séduction qu’on anime tour à tour et dans lequel ont semblent apprécier se laisser, l’un et l’autre. A chaque fois. Mais je pense que parfois, ça vaut le coup. est ce que Savannah entre dans cette catégories ? De celle qui vaut la peine de prendre le risque d’être étouffer sous les problèmes ? Peut être bien oui.

La preuve en est, après l’avoir amener dans l’eau sous une ambiance bonne enfant. Rapidement, le rapprochement que j’orchestre n’a plus rien d’infantile. Au contraire, la tension n’a jamais été aussi grande. A part peut être ce soir là, dans ce lit. Faut dire qu’il est compliqué de faire plus tendancieux comme situation. Mais cette fois ci, je vais au bout des choses. Je goûte à ses lèvres. Je fais ce dont je crève d’envie depuis un bon moment maintenant. Satisfaire de ne pas être repousser, content de sentir qu’elle se laisse doucement aller à cette échange qui s’arrête peut être trop tôt. Les secondes qui suivent, le silence qui s’installe, c’est rapidement briser par la jolie blonde. Elle ne manque pas d’avoir ces quelques mots. Pour éviter le malaise ? Oui, c’est sûr. Même si pour moi, il n’y en a pas. Je sais ce que j’ai fais. Et je ne le regrette pas le moins du monde.

Pourtant je m’extrait de l’eau. Pas sans faire profiter une nouvelle fois Savannah la vision de ce torse qu’elle a déjà pu voir et qui l’a marqué si j’en crois ce qu’elle a pu me dire plus tôt. Décidant de prendre congé. À contre cœur ? Peut être un peu. Mais c’est nécessaire. Qui sait ce qui peut se passer si je reste ici, ce soir. Je ne veut pas la réponse à cette question. Ce qui nous avons partagés est suffisant, pour le moment en tous cas. J’ai pas l’impression que tu t’en plaigne. mon regard croise le sien, avec une malice pleine de sous entendu. Je n’étais pas seul dans cette histoire, oui j’en suis l’investigateur mais pas le seul acteur. L’observant s’éloigner, je me saisi de la serviette qu’elle me ramène. Adressant un simple merci. Ces mots me surprenne, à tel point que je redresse mon visage vers le sien. Après tout, c’est elle qui a été là pour moi. Pourtant, je ne la contre dit pas. Un sourire alors que je l’approche. Mon bras passe autour d’elle, je la ramène contre moi et là serre légèrement contre moi. A très vite. cette fois ci, je ne compte pas laisser plusieurs semaines s’écrouler avant de la contacter, avant de la revoir. Je met un terme à cette étreinte en venant déposer un baiser contre sa joue alors que ma main caresse son autre joue. Mon regard se perd quelques secondes de plus dans le bleu du sien. Puis, je m’éloigne, apaiser après une soirée riche en émotion.