I can be a handful but that's why you have two hands. I'm not ever careful and I can be rude, yeah. You can be a red light stop or run right through. I can be a danger, danger for you. Too many issues, so I wouldn't blame you. Bearer of bad news, I've got no excuse
Au milieu de la boîte de nuit, Albane observait distraitement deux camarades de sa classe en train de se dandiner sur l’un des podiums, en caleçon, tellement saouls qu’elle se demandait à quel moment ils allaient finir par basculer. Ils s’accrochaient à la barre en riant comme s’ils passaient la meilleure soirée de leur vie pendant que la française sirotait cette vodka trop diluée. La musique électronique faisait vibrer les murs et les corps, emplissant l’air de cette odeur de sueur et de renfermé. De temps à autres, elle se faisait bousculer par des étudiants qui essayaient de se faufiler un chemin comme ils pouvaient dans la boîte. Bane n’avait aucune idée de ce qu’elle foutait là, de pourquoi est-ce que la promotion entière parlait de cette soirée, ou même de pourquoi elle avait cru que ce serait une bonne idée de venir. Elle détestait ces endroits, la proximité collante avec les autres, la nécessité de crier pour se faire entendre, et la crainte permanente de se faire renverser son verre dessus. Elle ne savait plus combien elle en avait bu. Peut-être trois, quatre ? Elle n’était plus sobre, c’était un fait. Mais ça n’avait pas fait l’affaire pour qu’elle commence à s’amuser. La française sentait l’agacement la gagner. Elle avait envie de faire quelque chose de fou, d’insensé, de satisfaisant. Pas juste rester plantée là à se faire malmener par du son grinçant ou par des coups d’épaule. Résignée, elle termina cul sec son verre avant de se faufiler à son tour à travers la foule, son regard scrutant les lieux pour trouver Madison. Son amie avait disparu de son champ visuel un peu plus tôt et n’était pas revenue, ce qui aurait pu signifier plein de choses. Mais la française avait sa petite hypothèse, qui se vérifia rapidement près du bar. La brune était là, son verre bien rempli, et en pleine discussion avec un type. Un autre que Albane reconnaissait de l’université. Un parfait crétin qui se pensait plus intelligent que qui que ce soit, qui aimait raconter qu’il venait d’une longue lignée de médecins, que sa famille travaillait dans les meilleurs hôpitaux du monde. Blablabla. Le parfait exemple de ce qui la faisait regretter d’avoir repris les études, parfois. Elle n’avait que quelques années de plus mais le gouffre se faisait sentir, la maturité également. Elle n’avait plus la même patience pour les combats de coqs puérils. Ou pour les Don Juan de piètre qualité qui pensaient pouvoir faire main mise sur toutes les nanas qui avaient le malheur de leur laisser engager la discussion. Aussi, l’infirmière n’eut aucun scrupule à s’avancer droit sur le couple, passer son bras autour de la taille et planter un baiser sur la joue de Madi. « T’es là ! Je me demandais où t’étais passée ! » Elle jaugea Cameron de la tête aux pieds, remarqua le deuxième gobelet qu’il tenait. « C’est gentil de lui avoir offert un verre Cam. Mais on doit vraiment y aller. On se voit lundi ! » Elle récupéra le verre avant qu’il ne puisse rétorquer quoique ce soit et entraîna son amie en direction de la sortie sans trop lui laisser le choix. Éventuellement, sa main glissa jusqu’à attraper celle de la brune, rendant plus facile le fait de s’échapper jusqu’à la porte.
La première bouffée fraîche de l’extérieur lui donna l’impression de revivre. Fini la musique qui lui vrillait les tympans, la proximité étouffante des autres étudiantes, l’odeur d’intérieur qui finissait par lui donner la nausée. « Dieu merci. C’était la pire idée de soirée possible. » Elle s’éloigna de quelques pas dans la rue pour se défaire des quelques personnes qui s’y trouvaient. Des pauses clopes notamment, qui l’inspirèrent à sortir son propre paquet et à le tendre en direction de Madi si jamais elle voulait lui rejoindre. « Ca vient de me rappeler pourquoi je ne traîne pas avec ma classe. » Elle pouffa de rire, posa son gobelet à terre le temps d’allumer sa cigarette. « Désolée pour le mauvais plan. C’est même pas un quartier intéressant. » Il n’y avait qu’à descendre un pâté de maison pour arriver à la plage. Mais sinon, il n’y avait que quelques commerces de proximité surtout ouverts la journée, des habitations, des supérettes. Pas de vie nocturne, à part cette boîte prisée par les touristes le reste du temps. « On fait quoi ? » Elle n’avait pas envie de rentrer, pas tout de suite. Pas envie non plus de rejoindre le centre-ville et d’opter pour un bar qui serait blindé un samedi soir. Ça limitait les options.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ who needs to get well? « i can be a handful nut that's why you have two hands | i'm not ever careful and i can be rude, yeah, you can be a red light stop or run right through | i can be a danger, danger for you, yoo many issues, so i wouldn't blame you, bearer of bad news, i've got no excuse »
« Ma grand-mère, pédiatre. Mon père, pédiatre. » Le garçon énumère avec le regard brillant et Madison hoche la tête, essayant d’avoir l’air intéressée. « Mon grand-père, neurologue. Mon père, neurologue. Et devine ce que faisait mon arrière-grand-père ? » Madison ironise entre ses lèvres : « Eboueur ? » Mais evidemment, le jeune homme ne l’écoute pas et se contente de s’exclamer : « Eh oui, neurologue aussi ! Incroyable non ? »
Madison murmure un “ah oui, incroyable” que le bruit de la musique happe et avale. Elle fixe le fond de son verre qui descend trop vite et se dit que le prix à payer pour se le voir offrir ne valait peut-être pas le coup. Depuis le début de la soirée, elle hallucine des prix des consommations dans la boîte, se demandant quel étudiant peut bien se payer un mojito à 25 AUS. Madison, elle, ses parents lui ont fait un virement pour son anniversaire, elle se sent intouchable et offre plusieurs verres à Albane, avant de se rappeler que le dernier shoot qu’elle avait décroché a été annulé et qu’elle s’était promis d’économiser de l’argent au cas où que la fin du mois soit difficile. Puis elle pense à Archie, son grand sourire et son portefeuille qu’il ouvre sans même qu’elle ait à demander. Elle déteste être dépendante financièrement de sa famille, elle fait tout pour ne pas l’être, mais la facilité a son charme malgré le nombre de fois où elle a refusé l’argent d’Archie, par principe. Mais ce soir, alors qu’elle enchaîne les verres, elle remercie mentalement son frère qui ignore que sa générosité contribue aux pires comportements de sa propre sœur. En même temps, comment est-elle censée supporter les camarades de classe d’Albane sobre ?! Madison soupire et prie le ciel qu’Albane vienne la délivrer de cette conversation insupportable.
Il faut croire que Dieu a entendu sa prière - sérieusement, se dit Madison, cette prière là et pas tous les autres qu’elle a fait toute sa vie ?! - et Albane se matérialise à ses côtés, tout sourire. « T’es là ! Je me demandais où t’étais passée ! » J’étais coincée en enfer, manque de répondre Madison, mais elle sait qu’Albane l’a déjà compris d’un seul coup d’oeil. Elles ont la capacité de communiquer comme ça quand elles sont ensemble, un battement de cils, un petit sourire, et le message passe silencieusement. « C’est gentil de lui avoir offert un verre Cam. Mais on doit vraiment y aller. On se voit lundi ! » Madison fait un signe de la main au garçon, comme si elle s’excusait, mais quelques secondes plus tard, sa main dans celle d’Albane, elle éclate de rire : « Ohlala, merci, j’étais prête à me waterboarder avec mon mojito plutôt que de subir cette discussion », elle crie dans l’oreille d’Albane, ricanant.
L’air est frais dehors, Madison inspire et sent qu’elle se détend instantanément. « Dieu merci. C’était la pire idée de soirée possible. » Madison lève les mains, l’air de dire “tu l’as dit pas moi”, et accepte avec plaisir une cigarette. Quand elle a bu, elle adore fumer. Quitte à être dans les vices, autant y aller à fond, se dit-elle souvent, comme pour se justifier. « Ca vient de me rappeler pourquoi je ne traîne pas avec ma classe. » Madison ricane à nouveau, prend le briquet qu’Albane lui tend après avoir allumé sa cigarette. « J’ai toujours l’impression que je suis encore un bébé, et ensuite je parle avec une vraie personne de vingt ans et je me dis oh wow. On est vraiment l’épitome de la maturité en fait. » Elle tape l’épaule d’Albane - le contact physique est toujours plus facile avec elle, sans que Madison, pourtant peu expensive, ne sache trop pourquoi - et elles rient à l’idée d’être considérées comme mature. « Désolée pour le mauvais plan. C’est même pas un quartier intéressant. » Madison jette un coup d’oeil autour d’elle. En effet, c’était plutôt calme. Elle boit une longue gorgée de son verre et tire sur sa cigarette. « On fait quoi ? » L’alcool réchauffe le bout des doigts de Madison. Elle a juste assez bu pour sentir que la soirée débute, pour avoir envie d’aller plus loin. Elle regarde Albane, chasse ses pensées qui lui rappellent que son amie devrait lever le pied après ses récents déboires, et décide qu’après tout, elles méritent bien de s’amuser pour une soirée. « Je pense que je viens d’avoir 27 ans et qu’on a pas fêté ça comme il se doit », absolument faux puisqu’Albane est venue à la soirée d’anniversaire que Madison a organisé la semaine dernière où l’alcool - et autres substances - étaient en masse, « et que la nuit ne fait que commencer. On trouve l’épicerie de nuit du quartier encore ouverte, je nous achète du champagne, il me reste de la weed de mon anniversaire, et hop, on part à la plage ! » Décrète Madison avec enthousiasme, agitant sa main qui tient la cigarette, manquant de se brûler avec les cendres. Elle se tourne vers Albane et lui prend les deux mains, prétendant être solennelle : « Et tu sais que j’irais à toutes les mauvaises soirées d’étudiants du monde avec toi. Mais je ne dirais pas non à une baignade nocturne. » C’est la fin de l’été, la nuit est encore douce et l’eau fraîche, et Madison est assez jeune pour se raconter que boire du champagne et se baigner dans l’océan en pleine nuit font d’elle une fille spontanée qui sait vivre et profiter de sa jeunesse. Elle sait qu'Albane se raconte la même histoire : c'est pour ça qu'elles sont amies.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
I can be a handful but that's why you have two hands. I'm not ever careful and I can be rude, yeah. You can be a red light stop or run right through. I can be a danger, danger for you. Too many issues, so I wouldn't blame you. Bearer of bad news, I've got no excuse
Depuis qu’elle avait repris les études, Bane avait cruellement conscience du fait que les soirées se méritaient. Elle croulait sous le travail, savait que choisir de sortir et de se mettre une mine signifiait moins d’heures pour réviser. Sur certaines classes, elle était assez veinarde pour avoir ses années d’expérience. Sur d’autres, elle devait faire en sorte d’être un minimum opérationnel, et ce n’était généralement pas possible quand Madi était impliquée. A elles deux, elles étaient fortes pour trouver des raisons pour ne pas faire juste une soirée tranquille. Même une simple pizza à l’appartement devant la dernière sortie Netflix pouvait mal finir. Mais ça leur faisait du bien. Elles riaient bien ensemble, et son amie savait quoi faire pour lui donner envie de vivre le moment présent comme s’il n'y avait pas de lendemain. L’alcool n’était pas son pire ennemi, après tout. Dans la liste de ses pires vices, c’était après la cigarette et la morphine. Et même si ce n’était pas supposé être une bonne chose, c’était aussi ce qui lui faisait du bien quand elle passait du temps avec Madi ; ce n’était pas cette dernière qui la jugerait sur ses mauvais choix. Ça la changeait de l’appartement, où Leo semblait scruter le moindre de ses mouvements. La tranquillité de la rue retrouvée, le moral de la française s’améliorait déjà, assez pour rire de bon cœur. « Les amphi sont une vraie garderie, je te jure… Et ça me confirme que j’aime les hommes plus âgés, je suis pas faite pour être une cougar. » Elle grimaça en recrachant la fumée de sa cigarette. Ce n’était pas faute d’avoir eu l’occasion, il aurait suffi de juste jouer le jeu dans une soirée. Mais non, elle en était bien incapable. D’une part parce qu’elle était incapable de faire dans les coups d’un soir. D’une autre, parce qu’elle essayait de faire les choses correctement cette fois-ci. Concernant les relations du monde, car pour le programme de la soirée, elle était bien déterminée à trouver une alternative pour que leur sortie ne soit pas perdue. Son sourire s’étira alors qu’elle tourna la tête vers Madi, une moue sur le visage indiquant un ‘vraiment ?’. Fait assez exceptionnel, Albane se souvenait de la fête d’anniversaire en entier. Elle avait presque été sage ce soir-là, même quand elles s’étaient retrouvées dehors à regarder les étoiles en planant. C’était vers ce programme qu’elles se dirigeaient ? Champagne, weed, étoiles, et plage ? « Pourquoi est-ce qu’on a pas juste commencé par ça ? » Parce que ça sonnait comme une soirée parfaite. Déraisonnable aussi, mais en bonne française qu’elle était, Albane ne crachait jamais sur du champagne. Leurs mains liées, un jeu dangereux avec le bout incandescent de leur cigarette respective, leurs regards se heurtaient comme si elles étaient prêtes à se faire des promesses d’éternité. « Tout ce qui te rendra heureuse, Mads. Si c’est ce que tu veux, alors baignade nocturne ce sera ! » Ca lui paraissait assez excitant pour tout dire. Marcher dans le sable, se jeter dans les vagues pour se laisser porter par l’eau salée. Bane adorait la plage, la mer, mais surtout les profondeurs marines. Ce serait l’activité d’un autre jour. Pour l’heure, elle récupéra le gobelet sans doute trop cher payé, opta sans difficulté pour un cul sec avant de le jeter dans la poubelle à côté d’elles. « On peut y aller ! » Elle passa son bras autour des épaules de son amie et les entraîna dans la rue principale. Elle ne connaissait pas trop le quartier, comptait juste sur le hasard pour les diriger dans la bonne direction. Et comme si le destin validait totalement leur programme, au bout d’une cinquantaine de mètres, elle repéra une station essence. « On devrait trouver notre bonheur là-dedans. » Avec enthousiasme, elle s’y dirigea. A cette heure-ci, l’endroit était quasiment désert Bane prit sur elle pour se comporter comme si elle ne tanguait pas déjà un peu à cause de mojitos dilués. Le rayon d’alcool était plus fourni qu’elle n’aurait pu l’espérer, et la française considérait déjà leurs options, à la recherche du champagne promis. « Tu penses que ce serait insultant de mélanger des chips saveur poulet rôti avec du champagne ? » Son regard venait de dévier sur le rayon d’à côté. Si en plus elles allaient fumer, autant être parées aux fringales qui suivraient, non ?
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ who needs to get well? « i can be a handful nut that's why you have two hands | i'm not ever careful and i can be rude, yeah, you can be a red light stop or run right through | i can be a danger, danger for you, yoo many issues, so i wouldn't blame you, bearer of bad news, i've got no excuse »
« Les amphi sont une vraie garderie, je te jure… Et ça me confirme que j’aime les hommes plus âgés, je suis pas faite pour être une cougar. » Madison ricane. Elle a juste assez bu pour trouver tout un peu plus drôle que d’habitude, elle s’imagine Albane en train de séduire un pauvre étudiant d’à peine vingt ans et l’image l’amuse. Elle connait assez bien son amie pour savoir que peu importe l’âge, elle ne serait pas du genre à se laisser peloter dans le coin d’une boîte de nuit sombre et bruyante - elles ont ça en commun, Albane et elle, en plus de beaucoup d’autres choses. « Je dirais à Winston de se teindre les cheveux en poivre et sel alors. » Madison plaisante pour taquiner Albane, même si en réalité, elle n’a jamais vraiment parlé à Winston, simplement en coup de vent en soirée où Madison s’était assurée que Reese ne passerait pas. Les relations amoureuses d’Albane sont un sujet un peu épineux. Encore quelque chose qu’elles ont un commun. Ça, et l’appréciation pour les bonnes choses de la vie : un bon alcool, une plage. « Pourquoi est-ce qu’on a pas juste commencé par ça ? » Leurs rires se mélangent, elles sont en funambule entre le sérieux et l’inconscient, se regardant en souriant, un peu ivres toutes les deux. « Parce qu’on essaie de favoriser ton intégration scolaire, Albane. » Le ton est faussement sérieux, le rire facile. Le monde autour d’elles est un peu flou, les lumières des lampadaires brillent, des orbes flottantes et éparses. Madison sent qu’elle est un peu en dehors du monde. « Tout ce qui te rendra heureuse, Mads. Si c’est ce que tu veux, alors baignade nocturne ce sera ! » Elles trinquent le fond de leurs verres et le terminent, prêtes pour une nouvelle aventure un peu stupide. Madison adore la spontanéité d’Albane qui accepte toujours les idées de dernières minutes quand elles sont ensemble et qu’elles ont bu. Dans sa vie quotidienne, Madison est bien trop angoissée pour ne pas tout contrôler à la minute et c’est ce qu’elle adore avec l’alcool. Elle l’a toujours dit : boire la rend meilleure, plus drôle, moins rigide. Ses insécurités et ses angoisses sont toujours là, simplement désaturées, un bruit de fond que l’on peut mettre de côté. « On peut y aller ! »
Collées et tanguants légèrement, Albane et elle se mirent à la recherche d’une boutique encore ouverte, sans savoir où leurs pieds les porter. Habituellement, Madison aurait obsessivement googlé les magasins ouverts dans le coin, aurait comparé les chemins, la localisation par rapport à la place. Pas ce soir, pas quand elle a bu et qu’elle est avec l’une de ses meilleures amies. Elle est présente, elle s’amuse, elle est heureuse. Quelques mètres plus loin, une station service brille dans la nuit - Madison regarde un instant de ne pas avoir pris son appareil photo pour capturer l’ambiance étrange du lieu un peu hors du temps. « On devrait trouver notre bonheur là-dedans. » L’endroit est désert et le caissier les regarde, intrigué, et Albane et Madison essaient de retenir des nouveaux rires, de se diriger avec détachement vers le rayon d’alcool et de snack. « Tu penses que ce serait insultant de mélanger des chips saveur poulet rôti avec du champagne ? » Madison pouffe, le caissier tourne la tête pour les observer à nouveau. Madison se redresse et se reprend : « Eh, c’est toi la française, c’est à toi de me dire si c’est blasphématoire. » Elle regarde les étiquettes de bouteilles jusqu’à trouver du champagne. Elle reconnaît le nom, c’est une marque qu’on retrouve souvent dans les épiceries de nuit, trop chère et au goût acide, mais qui fait parfaiment le job. Madison attrape la bouteille. « De toute façon, on achète du champagne de station-service... » Elle se remet à rire. « Je pense qu’on peut prendre les snacks qu’on veut. » Madison, elle, prend un paquet de marshmallow, de l’eau et du pop-corn. Les deux jeunes filles se dirigent vers la caisse. « Bonsoir monsieur. Vous allez bien ? » Demande Madison avec un grand sourire tandis qu’elle dépose leur butin que le caissier commence à scanner. « On voit bien les étoiles, ce soir, non ? » Continue Madison, polie et hilare de la situation. « 70 AUS. » Répond le caissier en tapotant les numéros qui s’affichent sur le petit écran de la caisse. Il regarde les jeunes filles en fronçant les sourcils, comme s’il est persuadé qu’elles ont volé quelque chose. Madison paie, retenant toujours un fou rire. Elle sait que c’est stupide, que ce n’est pas si drôle, mais lorsqu’elle est avec Albane, un rien ne l’amuse, elle se sent légère. « On peut avoir un sac plastique, pour les courses ? » « 50cts. » Mais les deux jeunes filles ont déjà payé. Il y a un moment de flottement et finalement Albane et Madison prennent leur butin dans leurs bras qu’elles collent contre leur tee-shirt, essayant de ne rien faire tomber. « Bonne soirée monsieur ! Aurevoir ! » Elles s’exclament d’une même voix et quitte la petite boutique, leurs éclats de rire rebondissant contre les pompes à essence. « La prochaine fois, on l’invite à la soirée avec Cam, ils mettront tous les deux l’ambiance, j’en suis sûre ! »
Elles marchent vers la plage. Le sable y est tiède sous leurs pieds, elles otent leurs chaussures et s’avancent vers le bord de l’océan où elles déposent leur trésor de la station service. La vue est dégagée, le ciel sombre et piqué d’étoiles, le ressac un écho réconfortant. Madison ouvre le champagne dans un pop, le liquide mousseux coulant le long de la bouteille que Madison porte à ses lèvres pour éviter qu’il ne s’échappe. Ce n’est jamais pratique de boire du champagne à la bouteille : les bulles se collent le palais, provoque le hoquet. Madison tend la boisson à Albane. « On trinque à quoi ? » Elle regarde les vagues au loin, calmes et régulières et se tourne vers Albane, les yeux pétillants. « La dernière à l'eau doit un verre à l'autre ? » Demande-t-elle en pouffant, attendant qu'Albane la suive dans son pari stupide pour ôter en vitesse ses habits.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
I can be a handful but that's why you have two hands. I'm not ever careful and I can be rude, yeah. You can be a red light stop or run right through. I can be a danger, danger for you. Too many issues, so I wouldn't blame you. Bearer of bad news, I've got no excuse
Il lui semblait lointain le temps où Albane se sentait vivre dans un monde adulte, un où elle avait des responsabilités et une place dans la société. Elle ne regrettait pas foncièrement d’avoir repris ses études, savait que ce serait pour le mieux au final. Mais elle s’arrachait les cheveux assez fréquemment et si elle était capable de supporter les patients même les plus insupportables, ce n’était pas le cas avec les étudiants qui lui servaient de compagnie toute la journée. Il était certain que ce ne serait pas sur le campus qu’elle trouverait son âme sœur. La mention de Winston lui arracha une grimace et un mauvais pincement au cœur qui la rendaient heureuse d’être alcoolisée. « Même avec des cheveux poivre et sel ce sera toujours un gosse dans l’âme, fallait bien une exception. » Le Ackerman pouvait être l’homme le plus immature et le plus puéril qu’elle pouvait connaître à ses heures. Mais il était hors de question qu’elle se remette à penser à combien il lui manquait, pas alors que la soirée commençait à peine à s’améliorer. La compagnie de Madison n’était pas faite pour s’accompagner d’états d’âme, bien au contraire, malgré ses bonnes intentions. « Considère mon intégration foutue, je passerai les… sept années et demie qui me restent à tous les détester. » Heureusement, ce ne serait pas autant d’années sur les bancs de l’université. Elle avait de toute façon trop de choses à gérer au quotidien pour s’inquiéter de rater quelque chose. Pour l’heure, tout ce qu’elle voulait, c’était partir sur la plage avec de l’alcool, de la bonne compagnie, et oublier leurs problèmes sous les étoiles. La vie paraissait tellement plus facile quand la seule préoccupation était de réussir à marcher assez droit pour se rendre jusqu’à une station-service, et ce malgré le dernier mojito qui envahissait son sang ou le rythme désordonné des pas de son amie. L’ivresse et la consommation d’alcool sur la voie publique n’étaient pas exactement légales dans le Queensland, et leur irresponsabilité pourrait leur causer des problèmes à bien des niveaux. Mais Albane aimait bien trop prétendre gérer la situation en déambulant dans les rayons, guettant les bouteilles et les snacks. Tout lui faisait envie, si bien qu’elle hocha la tête en pouffant. C’est vrai qu’elle était supposée être la pro du champagne, et qu’elle risquait d’offenser ses ancêtres sur au moins huit générations. Mais étant donné qu’elle était en réalité à moitié australienne, elle pouvait bien s’asseoir sur ses principes culturels. « Boarf. Les génies gastronomiques ont tous commencé avec des idées bizarres. On tient certainement un truc. » Elles ne parlaient effectivement pas d’un Dom Pérignon de trente ans d’âge. La culpabilité en moins, Bane n’eut aucun scrupule à attraper les chips, des crackers au fromage, et des tagada à la fraise. « C’est juste se comporter en adultes. Il y a plein de recherches sur les dégâts de l’alcool sur un estomac vide. » C’était plus complexe que ça mais la française avait autre chose à faire que de détailler le sujet. A la place, elle balança son butin sur le tapis de la caisse. « Bonsoiiiir. » Elle usa de son français natif pour plus de charme et instinctivement voulut regarder par la vitre pour les étoiles. « On voit rien d’ici. » lâcha-t-elle, visiblement déçue. Le caissier ne semblait pas aussi sensible à la visibilité de Mère Nature ce soir à en juger par son air blasé et à son ton générique. Qu’il profite, elles seraient sans doute sa seule distraction de la soirée -et le plus gros chiffre d’affaires en termes d’alcool et de nourriture-. Même si vu le prix de la bouteille, elles le regretteraient certainement amèrement le lendemain. Le prix payé et leurs achats maladroitement accumulés sous le bras, elles prirent la sortie en gloussant, telles deux adolescentes. 50 centimes pour un sac en plastique, l’environnement lui-même refusait cet outrage. Après avoir suivi Mads dans ses salutations, elles se retrouvèrent à nouveau dans la fraîcheur du soir, le pas déterminé en direction de la plage. « Tant que j’ai pas à assister à cette soirée, ça me va ! » Le fait est que la française était à des lieues de penser à Cameron ou à qui que ce soit quand ses pieds foulèrent à nouveau le sable doux et qu’il fallut se contorsionner pour enlever leurs chaussures sans rien faire tomber. Son sourire s’étira en entendant le bruit caractéristique de la bouteille qui s’ouvre et son regard vint immédiatement s’accrocher au champagne, qu’elle récupéra. Sans surprise, le goût acide lui fit faire la grimace. « Buh les brûlures d’estomac. » Mais ce serait un problème pour le lendemain, pour le moment où les responsabilités reviendraient s’imposer. « On peut trinquer au fait que ce soir, on est libres ! » Personne sur la plage, pour les attendre ce soir, pour les appeler. Elles étaient juste là toutes les deux. Et Bane eut à peine le temps de savourer cette idée que son amie était à moitié déshabillée, balançant ce défi. C’était injuste, étant donné que la française avait la bouteille de champagne à gérer. « Ah tu veux jouer à ça ? » Elle enfonça la bouteille dans le sable en s’assurant que celle-ci ne tomberait pas et trouva le raccourci pour la victoire : elle se débarrassa de son sac, des snacks, et se mit à courir vers l’eau sans même se déshabiller. Si elle avait été sobre, Bane aurait su que c’était une mauvaise idée. A la place, la satisfaction de la victoire l’envahit quand elle se jeta dans les vagues dans un grand éclat de rire. « Tu l’avais pas vu venir ça hein ??? » Elle se laissa aller dans l’eau salée, se débarrassant de la transpiration de la soirée en flottant jusqu’à perdre pied. « Merci pour le verre, ça me touche beaucoup. » Verre qu’elle refuserait probablement le moment venu. Après tout, elle venait déjà de se faire offrir du champagne. « A ce rythme, j’vais plus laisser de soirées disponibles pour ton copain. » Quel dommage.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ who needs to get well? « i can be a handful nut that's why you have two hands | i'm not ever careful and i can be rude, yeah, you can be a red light stop or run right through | i can be a danger, danger for you, yoo many issues, so i wouldn't blame you, bearer of bad news, i've got no excuse »
Madison n’a pas honte de l’admettre, en tout cas pas à elle-même : elle a peur de grandir. Pas parce qu’elle a peur d’être une adulte et d’avoir des responsabilités, non, ça elle a été éduquée pour, toute sa vie elle s’est préparée à rendre ses parents fiers et ce malgré le choix de carrière qu’elle a choisi. Tous les jours, elle se démène pour qu’être photographe ne soit pas qu’un hobby ou un rêve, mais bien quelque chose de viable, qu’elle puisse prouver à sa famille qu’elle sait ce qu’elle fait. Non, si elle a peur de grandir, c’est qu’elle craint que ses amis deviennent raisonnables, qu’ils cessent de sortir et de boire, qu’elle ne puisse plus se cacher derrière ce rythme de jeunesse, cette étiquette de fêtarde. Quand Albane a repris ses études, Madison a eu peur qu’elle devienne sérieuse, peur de perdre son amie avec qui elle aimait tant sortir. De tous les gens qu’elle connaisait, Albane était sûrement l’une des festives, comme elle, toujours prête pour un verre de plus. Mais non, Albane est restée qui elle était, et parfois Madison se dit que son amie devrait lever le pied, comme elle, mais elle est contente qu’aucune d’elles ne fasse ce choix. Madison sourit quand Albane mentionne les études sur l’impact de l’alcool sur un estomac vide, parce qu’en réalité, elles devraient toutes les deux regarder les études sur l’impact de l’alcool tout court, mais ce soir, elles ont bu, elles sont joyeuses, ivres, stupides, et rien ne peut les arrêter. Elle ne veut que rien les arrête. « Buh les brûlures d’estomac. » Madison agite la main pour chasser la remarque et répond simplement : « “Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.” » Dit-elle d’un ton très sérieux et sage. « Mathieu 6:34, Mademoiselle Dumas. » Albane, comme Madison, a eu une éducation catholique, et elles en rigolent souvent ensemble, même si elles n’osent pas toujours la critiquer ouvertement. « On peut trinquer au fait que ce soir, on est libres ! » Madison sourit : c’est exactement ça qu’elle aime avec Albane, dans leurs soirées légères où rien ne les retient. Elles font ce qu’elles veulent, loin des responsabilités.
« Ah tu veux jouer à ça ? » Demande Albane, les yeux brillants, tandis que Madison se déshabille. L’instant d’après, elle a posé la bouteille dans le sable et elle s’élance vers les vagues, toute habillée, riant aux éclats. Madison a à peine le temps de finir de se déshabiller qu’elle se jette derrière elle pour la rattraper. « Tu l’avais pas vu venir ça hein ??? » Madison s’enfonce dans l’eau à sa suite, trop ivre pour avoir froid, trop euphorique pour se dire qu’elles sont bêtes. « Merci pour le verre, ça me touche beaucoup. » Elles rient ensemble. « Tu le regretteras quand j’aurais des habits secs à la sortie et que tu en seras réduite à attraper la mort, banane ! » Un surnom qui convient parfaitement à la spontanéité stupide d’Albane. Madison est en sous-vêtement, elle, et elle fait quelques brasses pour ne pas rester statique. « A ce rythme, j’vais plus laisser de soirées disponibles pour ton copain. » A l’évocation d’Oliver, quelques flashs se convoquent dans le cerveau embrumé de Madison : l’hôpital, le stress de ces dernières semaines, la suite qui s’annonce tout aussi angoissante. Madison plonge la tête sous l’eau, entend le remou de l’océan qui calme ses pensées. Elle voudrait s’y perdre. Mais elle sort la tête de l’eau, comme toujours. « Quel dommage, je mourrais d’envie de passer mes soirées à l’hôpital avec lui… » Elle se rend compte de l’horreur de ce qu’elle vient de dire, d’à quel point elle a l’air égoiste, et elle a envie de disparaître sous l’eau. « Ohlala, tu m’entends parler ? Je suis affreuse. » Elle grimace. « C’est horrible pour lui, vraiment, et je m’inquiète, sincèrement. » Mais elle pensait que cette épreuve les rapprocherait. En réalité, Oliver est d’humeur massacrante, elle est anxieuse, ils ne font que se disputer. « Je ne sais pas comment tu fais pour travailler dans le médical, t’occuper des gens, porter leurs problèmes sur tes épaules, c’est tellement… Angoissant. » Madison nage près d’Albane, les vagues s’écrasant contre leurs épaules hors de l’eau, leurs visages à peine éclairée par les étoiles. La plage est vide, le monde est à elles. « Tu crois que tout le monde pense que le couple est une responsabilité difficile à porter ou c’est moi qui ai un problème ? » Elle sait qu’Albane ne la juge jamais, surtout quand elles ont bu ainsi et qu’elles peuvent parler librement de ce qu’elles ressentent. Madison continue de nager, jusqu’à qu’elle sente quelque chose contre sa cheville droite. Elle pousse un cri : « Aaaah ! Y a un truc qui m’a frôlé ! » Elle se précipite en quelques brasses sur Albane et s’accroche à elle, entourant ses jambes autour de sa taille et s’aggripant à son dos. Dans l’eau, Madison ne pèse rien, elle sent la carrure frêle d’Albane, ses vêtements alourdis par l’eau. « Protège moi, Bane, je suis trop jeune pour mourir manger par un poisson génétiquement modifié par la pollution de Brisbane ! »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
I can be a handful but that's why you have two hands. I'm not ever careful and I can be rude, yeah. You can be a red light stop or run right through. I can be a danger, danger for you. Too many issues, so I wouldn't blame you. Bearer of bad news, I've got no excuse
Après son overdose, il avait fallu plusieurs semaines avant que Albane n’ait la sensation de retrouver un semblant de normalité. Elle s’était terrée, avait fui les regards inquisiteurs, s’était enfermée dans le travail pour rattraper son retard et prétendre être responsable. C’était donc assez ironique que son retour à la normale s’illustre par ce genre de soirée où elle enchaînait les mauvais choix sans ciller, associait la bonne compagnie à l’alcool à outrance. Elle ne se comportait pas mieux que ces camarades qu’elle critiquait et savait au fond d’elle qu’il y avait là un grave problème à régler. Ce serait cependant le problème d’un autre jour. Elle refusait de se brider, de prendre les bons choix quand elle riait de si bon cœur sous les étoiles à cause de l’air théâtral de Mads qui lui donnait l’air d’être une représentation d’apôtre en bonne et due forme. « Je suis quasiment sûre que ce psaume ne concernait pas l’alcool. Mais c’est une question d’interprétation, hein ? » Et dans le pire des cas, elle irait à l’église se confesser, dire qu’elle avait pêché. On lui pardonnerait si elle faisait preuve de repentance. Si elle était encore croyante, alors elle aimerait probablement l’idée de ne pas être vouée à finir en enfer. C’était une raison de plus pour profiter de cette soirée et de trinquer à leurs erreurs. La première en tête de liste serait par exemple celle de ne pas penser aux conséquences de leurs actes, quand bien même elles seraient probablement amenées à les regretter. Cela commençait par la française qui se rua tout habillée dans l’eau sans songer au fait qu’elle n’avait que ça à se mettre sur le dos. Ce serait nul mais elle avait gagné, et les éclats de rire le confirmaient. « J’ai gagné aussi le concours de tee-shirt mouillé alors ? » Elle baissa instinctivement le regard sur sa poitrine. Sa robe vert d’eau serait peut-être un chouilla transparente. Pour l’instant, elle remontait surtout à cause de l’eau salée, donnant la sensation à Bane d’être une grosse méduse. C’était drôle, au moins tout autant que de se laisser porter par les vagues. Le rythme était incroyablement berçant avec l’odeur salée et le bruit léger du vent. Ce n’était pas avec son copain que Mads vivrait ce genre d’impulsivité. D’une part, parce que cela ne semblait pas être dans son tempérament. D’une autre parce que oui, l’hôpital… Bane haussa vaguement les épaules. L’hôpital était une seconde maison pour elle, généralement du côté du personnel. Cela ne lui faisait pas peur du tout. Mais depuis son hospitalisation, elle aurait tout donné pour ne jamais y retourner. « C’est pas t’inquiéter ou être gluée à lui qui le soignera. » marmonna-t-elle. Elle était jeune et libre Madi, elle n’avait aucune raison d’être enchaînée à ce type. Ils ne s’étaient pas promis fidélité dans l’amour comme dans la maladie, et tous les vœux de mariage. « C’est pas mes problèmes. Moi je suis là pour les aider et les soigner. Mais une fois sortie de l’hôpital… enfin, j’ai mes problèmes aussi tu sais. » Elle était tellement droguée, inquiète et sous pression en permanence que cela avait fini par anesthésier son empathie, lui faire oublier pourquoi elle était une si bonne infirmière avant. Elle tourna la tête vers son amie, flottant paresseusement vers elle. Bane était devenue la professionnelle pour donner des conseils qu’elle ne suivait pas, mais l’alcool l’empêchait tout simplement d’y réfléchir à deux fois pour éviter de donner une mauvaise réponse. « J’pense qu’on a une image trop idyllique du couple. Mais c’est tellement compliqué en réalité. Les gens sont pas parfaits et c’est facile de merder. Big time. » Comme quand elle avait ruiné sa relation avec Win en s’envoyant en l’air avec Leo. Un jeu dangereux qui continuait alors même qu’elle essayait de repartir sur des bases saines en fréquentant Kieran. Génial. Perdue dans ce cynisme silencieux, elle sursauta comme un beau diable à cause du cri de Mads, voulut fuir par réflexe jusqu’à ce que celle-ci vienne plutôt s’accrocher à elle comme si elle était une bouée de secours. « C’était qu’un poisson ?? Sûre ? » La française agrippa les jambes de la brune et se mit à avancer, tel un cheval. Dans l’eau, son amie ne pesait pas grand-chose, une loi de la densité que Bane ignora totalement en sortant de l’eau. Evidemment, cela les rattrapa et elles s’écroulèrent toutes les deux sur le sable, les vagues venant encore taquiner leurs pieds. Cela ne fit que provoquer un nouveau rire chez Albane qui se retourna mollement jusqu’à finir allongée sur Mads. Elle déposa sa tête sur son épaule en ricanant encore. « Faut que j’arrête de fumer. J’ai plus les poumons pour refaire un remake de Baywatch. Ou même les seins qui vont bien. » Et elle était trempée, toute habillée, le sable collant à chaque particule de son être. « Mais je nous ai sauvé du vilain poisson, yaaay. » Elle leva le poing en l’air en signe de victoire avant de se redresser sur un coude pour mieux pouvoir observer le visage de son amie. « Tu sais, j’pense pas que tu devrais être désolée de vouloir vivre ta vie. » C’était soudainement plus grave, plus solennel. Y en avait marre de s’excuser pour tout.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ who needs to get well? « i can be a handful nut that's why you have two hands | i'm not ever careful and i can be rude, yeah, you can be a red light stop or run right through | i can be a danger, danger for you, yoo many issues, so i wouldn't blame you, bearer of bad news, i've got no excuse »
Albane nage, ses vêtements autour d’elle comme un halo. Ivre, Madison s’imagine qu’elles sont toutes les deux des méduses qui flottent dans l’océan. Elle se souvient avoir lu, enfant, que les méduses n’ont pas de cerveaux, et cette information l’a fascinée. Elle s’est imaginée être aussi un corps composé d’eau, sans aucune neurone, aucun signal éléctrique, aucune angoisse, seulement elle et l’océan. « J’ai gagné aussi le concours de tee-shirt mouillé alors ? » Madison se met à rire. Habituellement, elle supporte mal d’être proche d’une fille dont les vêtements découvrent sa peau, la moule, simplement parce qu’elle ressent un éclat dans ses poumons qui l’inquiètent. Mais avec Albane, c’est toujours différent, elle ne sait pas trop comment l’expliquer, elles sont tactiles d’une façon que Madison n’a pas avec les autres habituellement, simplement parce qu’elle est à l’aise, qu’elle sent en Albane quelque chose de similaire à elle, sans savoir exactement quoi. Elle n’a pas peur d’être à côté d’elle, à moitié nue, dans l’océan sombre. « Ce n’est pas moi qui l’aurait gagné de toute façon », plaisante Madison, faisant référence à son corps mince et filiforme. Sa brassière, chargée d’eau salée, moule sa petite poitrine que la puberté n’a jamais vraiment achevé. Elle préfère ça, en réalité, elle n’a jamais trop aimé l’attention des hommes qu’un corps résolument féminin semblait attirer. La plupart des garçons qu’elle a fréquenté était d’abord des amis et elle a toujours suspecté qu’ils n’étaient pas avec elle pour son physique - mais pourquoi, alors, se demandait-elle, elle n’était vraiment pas très bonne girlfriend material. « C’est pas t’inquiéter ou être gluée à lui qui le soignera. » Répond Bane alors que Madison mentionne Oliver. Elle pince les lèvres : peu importe ce qu’elle ressent pour Oliver, elle ne voit pas comment elle ne pourrait pas s’inquiéter pour lui. « C’est pas mes problèmes. Moi je suis là pour les aider et les soigner. Mais une fois sortie de l’hôpital… enfin, j’ai mes problèmes aussi tu sais. » Madison eut un petit rire, le genre qu’elle peut se permettre d’avoir simplement parce qu’elle connait bien son amie et que leur complicité autorise les plaisanteries sur les sujets piquants. « L’euphémisme du siècle », plaisante Madison. Elle se redresse dans l’eau, regarde son amie et ajoute : « T’as intérêt à garder de l’énergie pour t’occuper de toi aussi bien que tu t’occupes de tes patients. » Sa voix est autoritaire sous la plaisanterie, même si elle sait qu’Albane ne suivra pas ce conseil. Madison ne lui en veut pas : elle est mal placée pour en donner et en réalité, c’est cette ressemblance qui les rapproche aussi. Elles savent qu’elles ne se jugent pas. « J’pense qu’on a une image trop idyllique du couple. Mais c’est tellement compliqué en réalité. Les gens sont pas parfaits et c’est facile de merder. Big time. » Ca aussi, c’est quelque chose qui les rapproche. Madison hoche la tête, sent l’alcool qui la rend plus légère. Elle s’apprête à répondre masi sent quelque chose contre sa jambe et se jette sur Albane en criant, amusée par la situation, se sentant stupide, ivre, légère. « C’était qu’un poisson ?? Sûre ? » Les rires éclatent, Madi s’accroche à Bane qui la porte bravement avant de sembler se souvenir du concept de gravité et elles tombent dans le sable, Madison tenant son estomac dans elle rigole bêtement.
C’est exaxctement ça qu’elle voulait ressentir ce soir, se dit-elle, ça qu’elle chasse à chaque fois qu’elle boit, qu’elle sort, cette impression de flotter, que rien n’est grave même lorsqu’elle parle de choses sérieuses. Elle retrouve souvent cette sensation lorsqu’elle est avec Albane, cherchant en retour sa compagnie, tout le temps. « Faut que j’arrête de fumer. J’ai plus les poumons pour refaire un remake de Baywatch. Ou même les seins qui vont bien. » Albane est contre Madison, le sourire aux lèvres, et cette dernière lève son poing vers l’air et déclare : « Justice pour les petits seins ! Justice ! » Elle secoue la tête. Une pensée intrusive lui rappelle qu’elle a toujours trouvé les petits seins beaux, qu’elle observe parfois les filles un peu androgynes, qu’elle les trouve attirante et se convaint que c’est leur masculinité qui lui plait. « Mais je nous ai sauvé du vilain poisson, yaaay. » Madison applaudit avec sérieux, regardant les étoiles puis le visage de son amie, ses traits toujours un peu mélancolique. Le ressac de l’océan les berce et Madison se dit qu’elle pourrait s’endormir là. « Tu sais, j’pense pas que tu devrais être désolée de vouloir vivre ta vie. » Madison soupire avant de se tourner sur son flanc gauche pour être face à Albane. Elle a l’impression d’être à une pyjama party de son adolescence, où l’on révèle ses secrets allongé dans un lit, la lumière éteinte. Cette fois-ci, pas de lampe de chevet, juste la lune, et leur lit est le sable humide, la couverture les vagues qui s’échouent contre leurs chevilles. « Je sais. Mais même si c’est compliqué avec Oliver, parfois, je tiens quand même à lui. Je ne peux pas juste l’abandonner comme ça, même si son diagnostic n’améliore pas vraiment son tempérament ou nos problèmes de communication. » Albane sait que Madison et Oliver se disputent souvent, une information qu’elle ne partage pas à beaucoup de personnes. Elle réfléchit, cherche ses mots, continue dans un murmure : « Je n’ai pas envie de le quitter. Mais savoir qu’il est malade, ça me donne l’impression que maintenant, je ne pourrais jamais le quitter, que ça serait trop méchant. Et ça m’angoisse, je me sens… Enchaînée. Est-ce que ça fait de mois une mauvaise personne ? » C’est le genre de questions qu’elle ne peut poser qu’à Albane. « Je sais qu’on ne doit pas s’excuser de vouloir vivre, mais… Ca n’empêche pas de se sentir coupable, parfois. C’est ce que t’as ressenti avec Winston, non ? » Madison demande, convaincant sur la plage l’ombre de l’ex d’Albane, et celle de Leo, par la même occasion.
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I can be a handful but that's why you have two hands. I'm not ever careful and I can be rude, yeah. You can be a red light stop or run right through. I can be a danger, danger for you. Too many issues, so I wouldn't blame you. Bearer of bad news, I've got no excuse
Finalement c’était de ça dont Albane avait besoin : de l’imprévisible, des éclats de rire à cause de l’absurdité de la situation. Elle avait toujours aimé l’eau et cette sensation d’être plus légère, surtout dans la mer. Ici, elle pouvait se laisser porter par le courant, flotter sans avoir à s’inquiéter de sa stabilité (dans tous les sens du terme au vu de son degré d’alcoolémie). Et puis la présence de Madison lui permettait de ne pas avoir à se censurer. C’était facile avec Mads, elle n’avait pas besoin de tenir sa langue ou de marcher sur des œufs. D’ailleurs, Bane n’eut aucune pudeur à déposer son regard sur la poitrine de son amie, essayer d’en déceler les courbes sous la lueur de la lune. La victoire revenait à la française mais de peu. Elles ne faisaient pas partie des personnes chez qui on lorgnerait sur le décolleté. « Je sais pas. C’est pas désagréable à regarder pour autant. » Elle lança un large sourire à son amie avant de juste se détourner, plonger la tête sous l’eau pour noyer la pensée intrusive quant à ses préférences pour les petites poitrines. La question ne devraient même pas se poser. Heureusement, le côté subitement sérieux de la discussion servit de parfaite distraction, ramena Albane à la réalité. Une réalité alcoolisée du moins, qui altérait sa douceur et sa bienveillance habituelle. Que ce soit dans sa nature ou sa profession, jamais la française ne se permettrait le moindre mot de travers sur une personne malade. Mais la relation entre Madison et Oliver ne lui plaisait pas vraiment, un sentiment négatif qui ne faisait que se renforcer depuis que la maladie était entrée en jeu. C’était fâcheux, évidemment. On ne devrait souhaiter ce genre de malheurs à personne. Mais la vie des autres continuait, celle de Mads y comprit. Rien ne l’obligeait à vivre à travers ce spectre. Alors oui, c’était un peu hypocrite à dire venant de la personne qui préférait s’oublier dans les problèmes des autres plutôt que de gérer les siens. Elle n’était pas douée pour prendre soin d’elle. Alimentation composée de malbouffe et de plats surgelés, cigarettes, alcool, opioïdes, manque de sommeil permanent. C’était à se demander quand est-ce qu’elle avait fini par normaliser ces habitudes. « T’inquiète, je gère. » Le plus gros mensonge qu’elle pourrait bien prononcer mais au moins, l’alcool aidait à le rendre crédible. Il n’y avait rien de vraiment grave quand on était trop alcoolisé, on pouvait même se montrer résilient sur les conneries qu’on pouvait bien accumuler. Qui plus est, Albane n’avait pas envie de ruiner l’ambiance, pas alors que leur énergie allait plutôt à se battre contre les vagues pour fuir une possible agression de poisson. Une mission accomplie et un sauvetage digne d’une série Netflix, allongées sur le sable.
Bien qu’essoufflée de cet effort inattendu, elle prêta volontiers ce qui lui restait de poumons à rire avec Madi et lever son poing à son tour. « Petits seins et fière ! » Elle n’avait certainement pas tenu le même discours quand elle avait seize ans et commençait à réaliser qu’ils ne grossiraient pas plus, mais elle avait passé l’âge de s’embarrasser avec ça. Pour l’heure, elle esquissa plutôt un signe de la tête qui se voulait être une révérence pour accueillir les applaudissements de son amie. Mieux valait ne pas lui dire qu’il y avait bien pire que de pauvres poissons sous l’eau… Mais l’hilarité passée et le calme revenue, Albane se retrouva à nouveau à penser à leur discussion et à tout ce qui la chiffonnait sur le sujet. Parce que cela faisait des mois qu’elle entendait parler d’Oliver, que cette relation semblait être sur une pente descendante, et que Mads ne méritait absolument pas de se flageller pour douter de leur relation ou pire, d’en être esclave. Tête tournée vers la brune, la française l’observait sous la lueur de la lune. Elle grimaça doucement à la mention du tempérament du jeune homme. C’était déjà un énorme red flag en soi. Pour autant, le sentiment était légitime. C’était moche de quitter une personne qui n’allait pas bien. Une scène que Albane avait vue bien souvent à l’hôpital, malheureusement. La situation n’avait juste rien de similaire avec ce qu’elle avait vécu avec Winston et en entendant son nom, elle se redressa dans un profond soupir pour s’asseoir en tailleur sur le sable, poser un coude sur son genou, toujours tournée vers son amie. « Si tu en venais à le quitter, ce ne serait pas à cause de sa maladie mais à cause de vos problèmes de couple. Rien ne t’empêche de quitter le couple et de juste être là en tant qu’amie. Fini la possessivité, l’obligation du strict minimum au lit, et l’obligation à revenir vers lui quand il se comporte comme un con. » C’était un peu brutal à dire, mais est-ce que ce n’était pas le fond du problème ? « T’es pas une mauvaise personne pour être dans une relation qui fonctionne pas. Et t’as pas à y rester si tu ne t’y sens pas bien. Mais t’es la seule à pouvoir choisir entre les états d’âme des autres et ce qui est bon pour toi. » Elle tendit le bras pour poser sa main sur la cuisse de Mads dans un geste réconfortant. « Je voulais pas quitter Winston non plus, c’est lui qui l’a fait. Il me manque vraiment mais je sais que c’est mieux pour nous d’arrêter là. Y a trop de dégâts à chaque fois. » C’était un doux euphémisme et elle sentit sa gorge se serrer et ses yeux se mettre à piquer. C’était un sujet sensible. « Le champagne va réchauffer si on reste ici éternellement. Que dirais-tu d’un apéritif nocturne les pieds dans l’eau ? » Elle se releva tant bien que mal, tangua un peu, mais une fois debout, elle attrapa la main de Madi pour l’aider à se relever. « J’ai besoin d’une paire de mains pour débarrasser notre festin jusqu’ici ! » Sa robe trempée lui semblait peser une tonne, aussi, elle s’en débarrassa sur le sable mouillé, se retrouvant à son tour en sous-vêtements avant de marcher jusqu’à l’endroit où elles avaient laissé leurs affaires. Sans la moindre culpabilité, elle récupéra la bouteille de champagne pour en prendre trois bonnes gorgées, puis s’affaira précautionneusement à prendre un maximum de paquets sous le bras pour entamer son déménagement. « Hé. Tu penses que je pourrai dormir chez toi ce soir ? Si Leo est là, elle va m’attendre au tournant. Surtout si je suis défoncée. » Elle grimaça, fit innocemment allusion à la weed. Elle avait bien l’intention de rentabiliser sa soirée.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ who needs to get well? « i can be a handful nut that's why you have two hands | i'm not ever careful and i can be rude, yeah, you can be a red light stop or run right through | i can be a danger, danger for you, yoo many issues, so i wouldn't blame you, bearer of bad news, i've got no excuse »
T’inquiète, je gère. Combien de fois Madison a-t-elle entendue cette phrase dans la bouche d’Albane et dans la sienne ? Elle ne la remet jamais en question, ne souligne pas à son amie qu’elle sait qu’elle ment, puisque cette excuse, elles la partagent et l’utilisent comme joker. Madison sait ce que c’est que de regarder quelqu’un après un énième verre ou une gueule de bois et lui assurer que tout allait bien. Parfois, elle décide même de croire Albane quand celle-ci lui dit la même chose, simplement pour le plaisir de pouvoir se mentir à elle-même aussi. Alors ce soir encore, Madison laisse la marée emporter avec elle toutes les angoisses et les doutes, les peurs de savoir que les verres sont trop remplis, et elle se dit qu’elle est jeune, heureuse, légère, avec son amie à ses côtés, deux méduses sans cerveaux échouées sur la plage. Enfin, les neurones restent un minimum connectées, puisque la conversation dévie sur les relations amoureuses, surtout celle de Madison avec Oliver. La plupart des gens autour d’elle adore Oliver et elle se garde bien de se plaindre de son petit-ami, inquiète que les gens soupçonnent qu’elle ne soit pas aussi heureuse qu’elle l’affiche ou aussi amoureuse de lui, un garçon, qu’elle veut laisser croire. Mais avec Bane, c’est différent, très rapidement l’honnêteté a été de mise, sans que Madison, habituellement timide, sache vraiment pourquoi. Comme si elles se comprenaient mutuellement, dès le début, sur des sujets étranges et inéfables. « Si tu en venais à le quitter, ce ne serait pas à cause de sa maladie mais à cause de vos problèmes de couple. Rien ne t’empêche de quitter le couple et de juste être là en tant qu’amie. Fini la possessivité, l’obligation du strict minimum au lit, et l’obligation à revenir vers lui quand il se comporte comme un con. » Madison laisse la phrase résonner dans l’air, observe les mots, leurs significations, et hausse les épaules. « Tu sais que pour certaines personnes le sexe n’est pas une obligation de strict minimum ? » Elle regarde Albane, marque, une pause, et éclate de rire : « A mes yeux une rumeur, une légende urbaine… » Elle secoue la tête, ivre, déversant une vulnérabilité qu’elle n’oserait pourtant jamais afficher à d’autres personnes. Elle sait qu’Albane ne la jugera pas, au contraire. Malgré l’honnêteté dont Albane peut faire preuve, parfois, elle est toujours douce, et Madison sent que son amie veut son bien - même si quand elle repropose un énième verre ou un joint, se dit Madison. Elles sont dans le même bâteau, à bien des égards. « T’es pas une mauvaise personne pour être dans une relation qui fonctionne pas. Et t’as pas à y rester si tu ne t’y sens pas bien. Mais t’es la seule à pouvoir choisir entre les états d’âme des autres et ce qui est bon pour toi. » Madison a un petit frisson quand Bane lui touche la cuisse, mais elle aime bien ce contact, parce qu’elle aime cette complicité tactile qu’elles partagent et que Madison ne sait pas vraiment avoir avec d’autres personnes. Elle se rend compte souvent qu’elle est complètement fermée, tournée vers elle-même, et que la chaleur humaine, même amicale, lui manque. « Je sais, je sais… Mais… Je sais pas, en fait. Je crois que je me sentirais encore plus mal sans lui, bizarrement. » Mais pas pour les bonnes raisons, se dit-elle, pas parce que la rupture amoureuse lui ferait de la peine, mais parce que ce célibat l’obligerait à regarder de trop près des choses qu’elle évite, qu’elle compartimente dans sa vie. « J’ai l’impression qu’être avec lui, parfois, ça m’achète la paix. Auprès de mes parents, des gens, de moi-même aussi… Je sais pas… » Madison bredouille, incertaine d’où elle va avec ces arguments-là, inquiète d’en dire trop, ou pas assez. Heureusement, Albane aussi sait être vulnérable, ce qui aide Madison à se sentir moins gênée de ses confessions hasardeuses. « Je voulais pas quitter Winston non plus, c’est lui qui l’a fait. Il me manque vraiment mais je sais que c’est mieux pour nous d’arrêter là. Y a trop de dégâts à chaque fois. » La voix d’Albane tremble et cette fois-ci, c’est à Madison de poser sa main sur le bras de son amie, dans un geste tendre. « Je suis désolée, c’est une situation de merde. J’ai comme l’impression qu’on a le chic pour pas toujours bien choisir ceux qu’on aime… Enfin, à part nous, évidemment », ajoute-t-elle avec un petit sourire, ignorant le fait qu’Albane est le genre d’amie qui pense que c’est une bonne idée de se baigner ivre dans l’océan en pleine nuit. C’est difficile à expliquer, mais c’est exactement ce qu’il faut dans la vie de Madison, parfois, peu importe l’auto-destruction.
« Le champagne va réchauffer si on reste ici éternellement. Que dirais-tu d’un apéritif nocturne les pieds dans l’eau ? » Les deux jeunes filles se relevèrent, contentes à nouveau à l’idée de s’évader un peu plus loin. « Ne perdons pas notre précieux champagne de précision ! » Répond Madison, amusée, faisant référence à la station service miteuse. « J’ai besoin d’une paire de mains pour débarrasser notre festin jusqu’ici ! » Madison se mit à ricaner, cachant le petit clang dans son estomac de voir une jolie fille en sous-vêtement. Elles sont toutes les deux à moitié nue sur la plage, prêtes à attraper la mort mais fières d’elle. « Hé. Tu penses que je pourrai dormir chez toi ce soir ? Si Leo est là, elle va m’attendre au tournant. Surtout si je suis défoncée. » Ah, oui, tiens. Madison cherche dans son sac échoué sur le sable pour sortir une petite pochette dans lequel est rangée un joint déjà roulé - merci Madison du passé, se dit Madison du présent aux doigts mouillés sur une plage venteuse. « Bien sûr, eh, ça nous fera économiser sur le taxi », plaisante Madison avec un petit sourire. En réalité, elle adore les pyjamas party improvisée avec Albane. « Commence déjà à réfléchir à notre commande de fast-food post-soirée de demain matin… » Elles sont du genre à rester au lieu avec des nuggets et des litres d’eau, parfois une petite bière pour “faire passer la gueule de bois”, et sont du genre à hésiter pendant des heures sur quoi commander (un burger ? un kebab ? des tacos ?)
Madison et Albane retournent au bord de l’eau, sur le sable humide et frais, et Madison allume le joint, toussant de la premirèe inspiration qui la surprend toujours et pique sa gorge. Elle souffle la fumée, inspire à nouveau, sent déjà ses muscles qui changent de consistance. « Peut-être que je devrais être sévère avec toi comme Leo… » Dit Madison avec un petit sourire en coin, avant de passer le joint à Albane. « Mais tes vices sont bien gardés avec moi, promis. Tant que tu te calmes sur ce qui t’a foutu à l’hôpital », ajoute-t-elle quand même, sérieuse tout à coup. « Sérieux, j’ai eu la trouille… » Avoue-t-elle d’une petite voix. Elle prend une gorgée de champagne. « C’est pas trop bizarre de vivre avec Leo ? »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
I can be a handful but that's why you have two hands. I'm not ever careful and I can be rude, yeah. You can be a red light stop or run right through. I can be a danger, danger for you. Too many issues, so I wouldn't blame you. Bearer of bad news, I've got no excuse
Elle était pourtant bien placée pour savoir ce que c’était d’évoluer dans un couple dysfonctionnel. Pour autant, Albane n’arrivait juste pas à se montrer totalement tolérante vis-à-vis de ce Oliver. Elle n’avait pas eu besoin de le rencontrer pour savoir qu’elle ne l’apprécierait pas vraiment, qu’elle ne pourrait jamais lui accorder une quelconque sympathie quand il savait qu’il pouvait rendre Mads misérable. Ce n’était pas forcément que c’était un mauvais type, et la française savait déjà que son comportement ne serait pas forcément rationnel, détonnerait même sur sa bienveillance naturelle. Elle s’était juste convaincue que son amie méritait bien mieux. N’importe qui, à partir du moment où ce n’était pas une personne qui lui causait du souci, faisait disparaître le sourire sur son visage, ou la faisait se sentir enchaînée. L’alcool n’aidait pas la retenue, bien au contraire. Albane n’essaierait pas de briser leur couple, ce n’était pas son genre. Cependant, elle ne se priverait pas pour lui ouvrir les yeux sur le fait qu’elle avait des options, sans doute bien meilleures qu’Oliver. Que la maladie n’était pas une raison pour rester avec lui jusqu’à la fin du temps. S’il l’utilisait comme argument, cela ne serait que du chantage émotionnel. Ce deviendrait plus que justifié de le détester. La question du sexe dans le couple fit faire les yeux ronds à l’infirmière, comme si la brune venait de prononcer une énorme absurdité. « Je vois vraiment pas pourquoi les nanas aiment s’envoyer en l’air inlassablement. Et t’as vu leur tête quand ils jouissent, sérieux ? Ew. » lâcha-t-elle dans un marmonnement. Elle s’était toujours plié au jeu parce que c’était normal, que c’était sa contribution dans une relation. Mais elle était toujours heureuse quand ça se terminait. Il n’y avait eu que Leo pour la tenir en haleine, une pensée qu’elle préféra enterrer, se reportant plutôt sur la situation de Madi. Quoiqu’il advienne, elle ne serait pas seule, et la française serait toujours là pour la sortir de ses ennuis de couple s’il le fallait. « T’as pas juste peur d’être seule ? » Parce qu’une présence se remplaçait. « Tu devrais pas avoir besoin de qui que ce soit pour te sentir mieux. » C’était un peu hypocrite à dire vu sa situation, mais Albane voulait vraiment croire qu’il fallait apprendre à se contenter de sa propre personne avant d’accueillir qui que ce soit d’autre dans sa vie. Mais elle pouvait aussi comprendre les questions qui viendraient avec une séparation, les comptes à rendre, le constant rappel de son célibat. « Mais est-ce que toi, tu te sens sereine ? » Car autrement, ça ne valait vraiment pas le coup. La vie avait déjà son lot de difficultés quotidien pour en rajouter une couche. Ça la réconfortait sur l’idée que se tenir loin de Winston était la meilleure chose à faire au final, et elle ne put que soupirer profondément. Le comportement du Ackerman avait été un red flag dès le début, comme si tous les éléments de l’univers l’avaient prévenue que cette histoire se terminerait mal. Elle avait foncé droit dedans malgré tout. « Heureusement que je choisis mieux mes amies. » Car au moins ce soir, elle se sentait reconnaissante pour l’existence de Mads. Elle posa sa tête contre son épaule, juste quelques instants avant de se souvenir de l’existence du champagne.
Ça la fit rire de voir cette soudaine réactivité pour aller chercher tout ce qui leur causerait des brûlures d’estomac, une sale migraine, une bouche pâteuse et par-dessus le marché, l’impression de s’être fait passer dessus par un rouleau compresseur. Mais la française était bien trop heureuse de retrouver de quoi s’empoisonner pour penser de manière rationnelle. Songer à l’endroit où elle dormirait ce soir était sans doute la dernière chose sensible qu’elle ferait de la soirée. Elle se sentait vraiment bien pour le moment, et c’était tout ce qui comptait. Ça, et le paquet de chips qu’elle venait d’ouvrir pour plonger la main dedans. Il lui vint à l’esprit qu’elle aurait dû songer à se rincer avant, mais à quoi bon ? Les chips étaient déjà salées et croustillantes, un peu plus, un peu moins… Et pous le lendemain, elle piquerait une tenue à Mads. « N’importe quoi. Mais je rêve de mozza sticks. Ou de tout ce qui contiendra du fromage fondu bien élastique. » Du moins, c’était le cas pour le moment. Peut-être que demain, la simple perspective de manger gras lui donnerait la nausée. La question ne se posait pas quand avec Madi, elles étaient habituées à se comporter comme s’il n’y aurait pas de lendemain. Dans son petit paradis fait d’éthanol, de sodium et de la meilleure compagnie du monde, Bane ne vit pas vraiment venir cette tentative moralisatrice. Elle tourna la tête vers son amie, une moue exprimant parfaitement ce qu’elle pensait d’une quelconque forme d’autorité. Elle récupéra plutôt le joint à la place, ne se fit pas prier pour tirer dessus. L’expérience de la cigarette se faisait sentir et elle ne toussa pas, se laissa plutôt happer par ce soudain fourmillement dans son cerveau. « Je voulais pas t’inquiéter. Désolée. » Elle l’était vraiment. « On m’a refilé de la merde et les dosages étaient pas les mêmes. Ça se reproduira plus. » Et ce ne serait jamais arrivé en premier lieu si elle n’avait pas consommé plus que de raison. C’était la différence avec Leo ; ici, Bane se sentait en sécurité de parler. « On se croise à peine, et on se parle pas vraiment. C’est super bizarre. » admit-elle dans un soupir. « J’ai l’impression d’être juste vue comme la fille qui a terminé à l’hôpital. Et j’ai pas eu envie de leurs regards de pitié. Surtout que ma vie a repris son cours. Je retourne essayer de devenir un médecin -pire idée du monde d’ailleurs-, je vois des gens… je sais pas quoi faire de plus pour prouver que tout va bien. » Dans les apparences du moins. Car pour le reste, c’était à se demander comment elle tenait encore debout. Elle tira une nouvelle latte du joint avant de le rendre à Madi. « Peut-être un hobby. On se trouverait pas un club à rejoindre ? Une nouvelle activité à faire ? Ce serait super sain ça. » Parce que si Mads l’accompagnait, elle irait. Ça pourrait être fun, non ? Un truc rien qu’à elles deux.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ who needs to get well? « i can be a handful nut that's why you have two hands | i'm not ever careful and i can be rude, yeah, you can be a red light stop or run right through | i can be a danger, danger for you, yoo many issues, so i wouldn't blame you, bearer of bad news, i've got no excuse »
C’est reposant d’être avec Albane, se dit souvent Madison. Parce qu’elle se comprennent, qu’elles ne se jugent pas, mais aussi parce qu’Albane ne mâche pas ses mots à propos d’Oliver et malgré toute l’affection que Madison porte à son petit-ami, cela la rassure d’être parfois validée dans son expérience parce quelqu’un d’extérieur qui la regarde et lui dit que non, parfois, ça craint. Madison est tellement habituée à se raconter qu’elle est une mauvaise copine qu’elle oublie parce qu’Oliver a ses défauts aussi, qu’elle a le droit de lui en vouloir, d’être fatiguée de ses changements d’humeur et de ses demandes qui la mettent toujours en porte-à-faux. On dirait qu’il veut d’elle quelque chose qu’elle ne possède simplement pas, et au lieu de le comprendre, il lui fait payer de ne pas être ce qu’il voudrait qu’elle soit. Y compris au niveau de leur vie sexuelle - et Albane est l’une des rares amies à qui Madison s’est confiée à ce sujet. « Je vois vraiment pas pourquoi les nanas aiment s’envoyer en l’air inlassablement. Et t’as vu leur tête quand ils jouissent, sérieux ? Ew. » Madison éclate de rire, se tenant les côtes. « Arrête, et le son là… Le… errrghhh... » Elle imite le son, provoquant à nouveau un fou rire avec Albane, elles se lancent dans une imitation pendant deux bonnes minutes, amusée de leur stupidité.
« T’as pas juste peur d’être seule ? » Demande Albane, sérieuse à nouveau, parce que leurs conversations sont toujours ainsi, d’abord légères puis sérieuses, avant de revenir stupides, puis profondes, dans une répétition infinie. « Tu devrais pas avoir besoin de qui que ce soit pour te sentir mieux. » Madison secoue la tête, parce qu’elle sait qu’Albane a raison, mais qu’elle n’aime pas beaucoup être mise face à une vérité qui la dérange, voire une complète contradictoire. « C’est toi qui écrit tous ces posts instagram inspirants que je vois passer ? » Plaisante Madison en poussant d’un coup d’épaule Albane, toujours assise à côté d’elle. Elle soupire, et avoue : « Qui n’a pas peur d’être seul ? » Ce n’est sûrement pas Albane et ses relations amoureuses chaotiques qui va prétendre le contraire. « Mais est-ce que toi, tu te sens sereine ? » Madison éclate de rire : « Bane, tu sais que je ne suis pas née avec le gêne de la sérénité dans mon ADN. Chroniquement anxieuse depuis 1996, baby. » Elle hausse les épaules. Si elle pouvait être différente, elle le saurait, n’a-t-elle pas essayé ? Elle pense à ses parents, à leur déception de ne pas avoir une fille aussi charismatique qu’Archie ou Saddie. Heureusement, elle sait que son comportement polie et irréprochable achète leur affection malgré tout.
« Heureusement que je choisis mieux mes amies. » Albane pose sa tête sur l’épaule de Madison, qui sourit doucement. Un silence confortable s’installe, Madison se sent à l’aise, simplement bien, d’une façon qui ne lui arrive pas souvent. Elle finit par dire d’un ton de plaisanterie : « Dans une réalité parallèle on est sûrement en couple. On leur souhaite beaucoup de bonheur. Tu crois que ça serait quoi notre nom de ship ? Aldison ? Madbane ? »
Madison n’a pas l’habitude de rire de ces choses là, avec ses sentiments complexes autour de sa sexualité, mais avec Albane, c’est différent. Elle ne sait pas exactement pourquoi. Peut-être ce lien silencieux qui les tient, cette compréhension sur laquelle elles ne savent pas mettre de mots. Elles mangent les snacks, boivent le champagne, fument le joint. C’est une soirée parfaite, à leurs yeux. Madison pense déjà au lendemain, à traîner au lit et manger des trucs bien gras pour absorber la gueule de bois. « N’importe quoi. Mais je rêve de mozza sticks. Ou de tout ce qui contiendra du fromage fondu bien élastique. » Madison hoche la tête, approuve. Elle observe Albane à la dérobée, et tandis que la conversation dévie sur l’hospitalisation d’Albane, l’un des rares sujets presque tabou entre elles. Madison comprend les dérapages, elle ne juge pas Albane, elle sait que son comportement avec l’alcool aurait pu la mettre accidentellement à l’hôpital plus d’une fois. « Je voulais pas t’inquiéter. Désolée. On m’a refilé de la merde et les dosages étaient pas les mêmes. Ça se reproduira plus. » C’est souvent le risque quand on consomme. Madison, qui est pourtant plus portée sur l’alcool, le sait : elle prend de temps en temps de la drogue, et a déjà eu des mauvaises surprises. « Ouais, lève un peu le pieds et change de dealer. J’ai une pote qui en a un bien visiblement, je pourrais prendre son numéro si tu veux. »
Quelqu’un d’extérieur pourrait trouver ça étrange de s’échanger ce genre d’infos, de se pousser dans ces vices-là. Mais comment Madison pourrait-elle blâmer Albane ? Le faire reviendrait à avouer publiquement que son propre comportement à elle est dangereux, ce qu’elle est simplement incapable de faire.
« On se croise à peine, et on se parle pas vraiment. C’est super bizarre. J’ai l’impression d’être juste vue comme la fille qui a terminé à l’hôpital. Et j’ai pas eu envie de leurs regards de pitié. Surtout que ma vie a repris son cours. Je retourne essayer de devenir un médecin -pire idée du monde d’ailleurs-, je vois des gens… je sais pas quoi faire de plus pour prouver que tout va bien. » Madison connaît ce sentiment, le comprend : sa timidité et sa vulnérabilité sont souvent trop présentes et elle déteste comment les autres la regardent dans ces moments-là. « Je suis sûre que c’est principalement de l’inquiétude. Mais je comprends. C’est… Désagréable, quand sa vulnérabilité est affichée aux yeux de tous, qu’elle ne nous appartient plus. Je déteste ce sentiment. » Elle reprend le joint des doigts d’Albane, tire, sent que ses pensées se perdent. « Mais oui, montre leur que ta vie a repris son cours… » Propose-t-elle. Ses paupières sont lourdes, elle se sent fatiguée tout à coup. « Peut-être un hobby. On se trouverait pas un club à rejoindre ? Une nouvelle activité à faire ? Ce serait super sain ça. » Madison s’agite, tout à coup réveillée par l’idée : « Mais grave, ça serait drôle ! Tant que ce n’est pas de la danse, par contre. Je n’en peux plus qu’Oliver me pousse tout le temps à m’inscrire à l’un de ses cours, il ne comprend pas que je n’ai pas le sens du rythme et que je ne l’aurais jamais, il me soule… Je ne danse qu’en soirée, quand j’ai bu, et ça me va très bien comme ça. » Amusée, Madison se lève, tend sa main à Albane pour qu’elle se relève aussi, et se met à la faire valsée sur le sable humide, le bruit du ressac en fond. « Je ne suis nulle en sport aussi. Affreuse en théâtre. Désolée, je suis pas le meilleur duo d’activité qui soit. Je crois que je ne suis bonne qu’à être une artiste ratée, va falloir qu’on s’inscrive à un atelier de pâte à sel… »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
I can be a handful but that's why you have two hands. I'm not ever careful and I can be rude, yeah. You can be a red light stop or run right through. I can be a danger, danger for you. Too many issues, so I wouldn't blame you. Bearer of bad news, I've got no excuse
Sur une plage déserte à une heure avancée de la soirée, trempée, alcoolisées, et occupées à imiter des coïts masculins. C’était étrangement une bonne raison pour laquelle Albane aimait autant passer du temps avec Mads. Avec elle, tout semblait naturel. Elle n’avait pas besoin de se poser des milliers de questions, à réfléchir à savoir comment se comporter ou quoi dire. Elle pouvait être stupide, irresponsable, se livrer sans avoir l’impression de se mettre en danger. C’était bien plus précieux qu’elle ne saurait l’admettre. Si bien que ça devenait un peu ironique qu’elle soit celle qui offre des conseils et essaye d’orienter son amie dans la bonne direction, quand elle-même n’avait aucune foutue idée de ce qu’elle faisait avec sa vie. Elle était juste sûre que Oliver n’était pas ce qu’il y avait de mieux pour la brune et qu’elle trouverait certainement plus de réconfort avec sa propre compagnie que celle d’un type qui lui apportait autant de doutes et de problèmes. Elle pouffa doucement de rire en réalisant le cliché de ses paroles. « Non, je les juge très fort. Je te parle d’expérience personnelle. » Elle hocha la tête comme si elle était une sage personne et qu’elle avait suivi ses propres conseils un jour. « Je peux aussi te dire qu’il vaut mieux être seule que mal accompagnée. » Bane offrit un air entendu à son amie, préférant finalement les clichés aux arguments qui lui faisaient penser que pour Mads, rester avec son copain était surtout par peur et par appréhension que par amour. Cela n’avait rien de naturel, ce n’était pas, ou plus, de l’amour. Elle se tirait une balle dans le pied à rester, mais ça eut le don de faire rire la française. « 1996. J’oublie à chaque fois que t’es un bébé. » Elle lui donna un coup d’épaule taquin plutôt que de relever sur tout ce qui déraillait potentiellement chez elle. C’était bien inutile de se lancer dans une thérapie quand les meilleurs remèdes qu’elles avaient sous la main étaient le joint et l’alcool. Mais elles n’avaient besoin de rien, ni de personne d’autre, surtout pas ce soir. Pas alors qu’elles se retrouvaient assises, collées l’une à l’autre, à juste regarder la mer. Dans un autre contexte, ça aurait pu être incroyablement romantique, une pensée reflétée par le commentaire de son amie. La française eut un léger rire. « On serait un couple canon. Et Madbane, je trouve ça particulièrement badass. Le Madmax LGBT. » Elles seraient fortes, fières, indépendantes, et ne perdraient pas de temps à se poser des questions existentielles. En revanche, elles ne seraient pas les personnes les plus raisonnables de la planète et se retrouveraient elles aussi à devoir réfléchir au menu du lendemain pour supporter la gueule de bois. Ou pire encore, à parler des conséquences de leurs excès. Sauf que ce n’était pas une Albane parallèle qui devait gérer le sujet mais bien cette Albane-ci, qui ne parvenait toujours pas à être à l’aise avec le fait que ses conneries avaient failli lui coûter la vie. Ça aurait dû lui mettre la puce à l’oreille que Mads lui propose un dealer plutôt que d’encourager son amie à demander de l’aide, mais c’était étrangement réconfortant. « T’en fais pas. J’ai trouvé un dealer fiable. » Mickey la terrorisait, leur accord encore plus. Sauf que tant qu’elle se fournirait auprès de lui, elle était sûre qu’elle ne finirait pas avec de la merde dans ses cachetons. C’était tout ce qu’elle demandait, tout ce qui lui donnait encore un semblant de contrôle sur son addiction. Car quand il s’agissait du reste, la vie de la française était un terrain miné permanent, jusque chez elle. La présence de Leo n’avait rien de thérapeutique et semait juste le bordel dans son esprit, l’incitait à fuir son propre foyer plutôt que d’affronter l’ambiance étrange qui régnait entre elles. Ce n’était pas qu’une question d’inquiétude, mais le fait que Mads comprenne combien le sentiment de faiblesse était intenable avait quelque chose de réconfortant. « Je suis pas une petite chose fragile. » lâcha-t-elle dans un soupir, ses mains s’enfonçant dans le sable pour que sa tête puisse mieux basculer et regarder les étoiles. Elle se sentait impuissante Albane, et c’était quelque chose de particulièrement désagréable. Comme si, même avec la meilleure volonté, elle n’avait plus de prise sur le moindre élément de sa vie. Elle retenait son souffle en permanence en essayant de gérer un choix de vie à la fois. Tout ce dont elle avait besoin, c’était d’une pause, de quelque chose de normal. Une activité serait un bon début, mais les connaissant, à part des cours d’œnologie, elle n’avait aucune idée d’où est-ce qu’elles exhiberaient un quelconque talent. « Pas de danse. Juste pas esprit de provocation. » Oliver voulait que Mads danse ? Alors c’était absolument hors de questions. Bane lâcha un gémissement plaintif en voyant son amie se relever, et pire, vouloir l’emmener avec elle. Se remettre sur ses deux pieds fut un exploit en soi, et se prêter au jeu de cette soudaine valse lui donnait la sensation de tanguer plus que jamais. « C’est bien la pâte à sel. Ou la poterie, et on voit qui de nous deux arrive à faire l’objet le plus tendancieux. » L’idée illumina son regard. Elle tenait un truc là, non ? « Tant que je suis avec toi, je suis prête à tout essayer. » Elle tourna une fois de trop, trébucha sur un amas de sable et s’écroula de tout son long, non sans un fou rire. Elle n’aurait pas rêvé mieux comme fin de soirée.