it's time to grow up
@Edison Dorn & Jenna Caldwell

Tirer les vers du nez à Edison n’est pas une chose facile. Tu n’as pas l’impression qu’il cherche à te cacher des choses mais plus qu’il n’a pas l’habitude de parler de lui ou de donner ces informations à qui que ce soit. Qu’il ne voit ou ne parle plus à sa famille ne te surprenait pas plus que ça et c’était un fait. Tu n’avais pas la force, ni le temps d’essayer de le réconcilier avec ces derniers, tu lui faisais confiance. Par contre, ce groupe d’amis qu’il s’était construit, c’était eux que tu désirais apprendre à mieux connaître. Ils comptaient énormément pour Edison, tu pouvais le voir à la manière dont il en parlait. S’ils comptaient beaucoup pour lui, cela signifiait que ces gens allaient beaucoup compter pour ton enfant et cela expliquait ta curiosité soudaine à leur égard. Si ta relation avec Edison était restée celle que vous aviez entamée, il est peu probable que tu l’aurais forcé à te parler de ses amis et de sa vie en dehors de vos rencontres. « Maintenant que j’y pense, pas grand monde en vérité … Ils ne sont pas nombreux mais ce sont les personnes sur qui je peux compter ; des gens biens, ça je peux te le garantir … même s’ils peuvent parfois se comporter comme de vrais crétins. Je suis persuadé que vous allez vous entendre » Qu’est-ce que pouvaient bien penser ces gens de toi ? Peut-être que du bien, tu n’avais rien fait à Edison qui justifierait une mauvaise opinion même si certains pouvaient penser que tu avais cherché à le piéger. C’était très mal te connaître mais justement, ces gens ne te connaissaient pas du tout. Quelque chose te disait qu’ils devaient être assez jeunes, plus proches en âge d’Edison que de toi. Mais vu comme il parlait de ces gens, une chose était sûre, tu allais tout faire pour que les choses se passent au mieux. « Je ferai le maximum pour que ce soit le cas mais il faudra être indulgent avec moi, ce n’est pas facile de s’intégrer dans un groupe qui se connaît parfaitement et depuis longtemps. » Tu ne faisais que donner des faits. La réussite de cette rencontre ne tiendrait qu’à la bonne volonté des proches d’Edison de te faire une place dans ce groupe, même minuscule pour que tu puisses te sentir à l’aise de les laisser graviter autour de ton enfant.

C’est l’occasion pour toi de parler à Edison de ta famille qui est très présente dans ta vie. Que ce soit ta sœur, ton cousin ou tes parents, il ne pourra pas couper à la fameuse rencontre, ce ne sera pas une option. Et il devrait rencontrer aussi certains de tes amis. Ton cœur se serre en pensant à Joanne et tu frissonnes quand la main d’Edison vient se poser sur ton avant-bras. Cela te rappelle d’autre moments, d’autres gestes qui te rappellent que tu manques de contact humain. Mais tu chasses cette pensée de ton esprit alors qu’Edison te répond : « Et ce sera avec plaisir » Tu le remercies d’un sourire et tu le laisses enchainer quand il te dit : « Tout ça, c’est nouveau pour moi Jenna … et je ne parle pas seulement de la grossesse … Je ne suis pas vraiment doué pour … je ne sais même pas comment on peut qualifier ce que nous sommes, avons été, allons être … considère-moi comme un véritable abruti qui ne s’y connait absolument pas en relations humaines. Mais je veux vraiment --- vraiment --- faire en sorte que tout se passe bien, de faire les choses comme il faut. » Tu as l’impression de revenir à votre discussion lors de l’annonce de la grossesse. Encore une fois, Edison semble penser que tu as toutes les réponses. Malheureusement, tu n’en as aucune. Comme lui, tu navigues à vue, en espérant ne pas prendre la mauvaise décision sur le chemin. Ce n’est pas évident, ce n’est pas idéal mais tu n’es pas capable de faire mieux pour l’instant. Ta main vient caresser la sienne, toujours posée sur ton avant-bras. Sa sincérité te touche énormément car tu vois qu’il ne demande qu’à bien faire. Le problème c’est qu’il n’y a pas de recette pour que cela fonctionne, c’est à vous de décider des ingrédients et de les mélanger pour créer un plat que vous aimerez déguster tous les deux. « Il n’y a pas de formule magique qui fonctionne à chaque coup malheureusement … Je n’ai pas les réponses à tes questions Edi. » Tu préférais être claire quitte à briser l’image de perfection qu’Edison pouvait t’attacher dans son esprit. « Il faut que l’on trouve l’équilibre qui nous convient à tous les deux. Maintenant que tu as décidé de te lancer dans cette aventure, réfléchis au rôle que tu as envie d’avoir auprès de moi et de ce bébé. J’ai mes propres idées mais je veux que tu aies ton mot à dire. A partir de là, nous ferons des compromis et feront en sortes que cela fonctionne. » Tu ne voulais pas influencer trop Edison. Il devait se décider par lui-même avant que tu ne lui parles de ce que tu avais potentiellement envisagé. Tout était à construire et rien n’était écrit dans le marbre. « Et tu es loin d’être un abruti des relations humaines, j’ai toujours aimé les nôtres. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Edison avait cette fâcheuse tendance à se dénigrer dès qu’il le pouvait. Tu ne voyais pas pourquoi car à tes yeux il n’était pas plus bête qu’un autre. « On va le trouver notre équilibre ne t’en fait pas. » Lui dis-tu en laissant ta main caresser sa joue espérant que tes paroles pourraient servir à enlever l’inquiétude de son visage.

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@Edison Dorn & Jenna Caldwell

A tes yeux, il n’y a rien de plus intimidant que d’arriver au milieu d’un groupe d’amis qui se connait depuis des années. Tu fais l’hypothèse qu’ils doivent avoir l’âge d’Edison donc en plus, tu n’es pas certaine de comprendre leurs délires, leurs références, question de génération. Mais tu feras de ton mieux car si ces personnes sont la famille de substitution d’Edison, tu n’as pas le choix. « C’est promis, je saurais faire preuve d’indulgence » Tu laisses échapper un petit rire en secouant la tête alors que tu le vois prêter serment avec un faux sérieux. Tu sais qu’Edison ne t’en voudra pas si jamais la première rencontre n’est pas aussi réussie qu’il l’espérait mais toi, tu as envie de la réussir coûte que coûte. Les questions d’Edison pour toi sont multiples. Tu vois dans son regard qu’il cherche à ce que tu lui indiques le bon chemin, le comportement à avoir pour que tout se passe bien. Il te donne beaucoup trop de crédit car comme tu le lui avais déjà dit lorsque tu lui avais annoncé ta grossesse, tu ne sais pas plus que lui comment tu es censée gérer cette situation. Tu t’es promis de le faire au jour le jour pour t’enlever une anxiété qui n’était pas bonne pour le bébé alors c’est ce que tu lui expliques. Et surtout, tu veux qu’il comprenne que vous allez devoir créer cet équilibre tous les deux et pas chacun de votre côté. Tu veux qu’il réfléchisse à son rôle, à celui qu’il veut avoir car il a le doit d’avoir des demandes lui aussi, il n’y a pas de raisons que tu lui imposes ta vision. Pour le rassurer et détendre un peu l’atmosphère, tu ne peux t’empêcher de déposer ta main sur sa joue. C’est comme un électrochoc car quelques secondes plus tard, sans que vos regards ne se soient lâchés, les mains d’Edison sont sur tes hanches et son corps s’est rapproché du tient. Un frisson te parcourt toute entière car personne ne t’a touchée ainsi ou ne t’a regardé avec une telle intensité depuis des mois, depuis la dernière fois qu’Edison et toi vous vous étiez vus, quand il n’était pas question de bébé et de paternité. Son visage s’approche doucement mais sûrement. Ton cerveau te crie que c’est une mauvaise idée, qu’il faut mettre fin à cela tout de suite mais ton corps lui a besoin de ce contact. Alors c’est toi qui clos la distance et déposes tes lèvres sur celles d’Edison. Sa réponse est immédiate et le baiser, innocent dans un premier temps, ne tarde pas à devenir enflammé. Ton cerveau s’est éteint, fini les protestations, il n’y a qu’une seule pensée qui traverse ton esprit désormais, c’est à quel point cela t’a manqué, à quel point il t’a manqué lui. Quand tes lèvres se détachent des siennes pour reprendre ta respiration, cette dernière est saccadée. Tes yeux doivent être le miroir du désir qui t’anime, un désir qui parcours ton corps tout entier. Ce désir, tu le vois reflété dans le regard d’Edison alors tu n’hésites pas plus longtemps, tu prends sa main et tu l’entraines vers les escaliers, vers cette chambre qu’il avait déjà visitée à plusieurs reprises.