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 If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran]

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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyMer 15 Mar 2023 - 0:58

Raphael avait entendu des avis à droite et à gauche. Maisie avait traité Kieran d’idiot et ses parents lui avaient gentiment rappelé qu’il ne lit pas dans les pensées de son ami et qu’il vit probablement plus de choses qu’il ne pourrait l’imaginer, tout comme la réciproque est valide. Maisie lui a dit de tourner la page, ses pères lui ont dit de lui laisser des chances de s’expliquer avant de commettre une erreur qu’il pourrait regretter. Ces derniers se rappellent de l’amitié qui unissait leur fils et Kieran durant leur adolescence et, des amis, Raphael n’en avait jamais eu beaucoup. Les propositions et les solutions ont tourné en boucle dans la tête du garçon durant toute la semaine. Il a bien maudit son chômage, d’ailleurs, parce qu’il n’a pas réussi à s’occuper autrement que par les réflexions trop fortement poussées desquelles il tirait des conclusions sans connaître le revers de la médaille. À force, il n’arrivait plus à discerner la vérité du mensonge ou le rêve de la réalité. À la fin, il s’est même demandé si le baisé s’était vraiment passé ou s’il avait halluciné l’événement qu’il avait attendu durant des lustres.

En effet ; même s’il côtoie Kieran depuis plusieurs mois déjà, il ne lit pas dans sa tête. Il a beau avoir l’impression de le connaître, il a changé, n’est plus le même garçon qu’il était quand ils ont mangé ensemble à la cantine pour la première fois. Ce qu’il sait sur lui se base sur le souvenir d’une amitié qui s’est pliée, modifiée, sculptée au fil des années. Ils ne parlent plus assez. Kieran évite les sujets qui font mal et se replie aussitôt que ami tente de s’y plonger pour avoir la chance de l’aider pour de vrai, pas seulement en faisant acte de présence dans l’appartement. Il devra peut-être se faire avec l’idée qu’il n’est pas celui qui pourra colorer ses journées. Il n’a plus ce pouvoir. Il n’est pas le centre du monde de Kieran comme lui est le sien. Et c’est la source du problème qui ne trouvera pas sa solution dans la situation actuelle.

Naïvement, il se met à penser que la serrure a été changée. Ses réflexions s’étaient poussées jusque-là, en effet. Il avait aussi imaginé sa chambre dévastée, mangée par les flammes, et les quelques briques de charbon rappelant la présence des meubles. Mais, quand il ouvre la porte du logement, l’odeur est la même, le salon n’a pas bougé ainsi que le canapé sur lequel il avait passé tant de mauvaises nuits. Le pot du cactus a été relevé et la plante, fracturée en deux, avait perdu sa partie supérieure. Kieran l’avait jeté. Heureusement, dans ses bras, Raphael tient une nouvelle pousse encore jeune qui allait pouvoir remplacer l’ancienne. Un cadeau, une lettre d’excuse, une promesse de ne pas recommencer. Fermant la porte derrière lui et tendant l’oreille, il pénètre dans le salon, dispose du nouveau cactus sur la table, observe les alentours. Il n’entend rien – il ne pense quand même pas que l’appartement est vide parce que Kieran ne fait jamais beaucoup de bruit. Il est dix heures du matin et, à cette heure, ça arrive au garçon d’être toujours assoupi. Les effets secondaires d’une vie d’ermite. Raphael les connait bien.

Sans faire de bruit, il se dirige vers la chambre de son ami. La porte est entrouverte, laisse passer deux petits centimètres de lumière du soleil levé à l’est. Les rideaux ne sont pas fermés, alors. Kieran ne dort certainement pas, ou il n’est tout simplement pas présent. Serrant les dents, se crispant la mâchoire, il pose son doigt sur le battant de la porte afin de l’ouvrir de quelques autres degrés. Son cœur fait un bond dans sa poitrine quand il décèle la silhouette courbée de Kieran, installé à son bureau. Le mouvement de la porte attire le regard du dessinateur, il le relève, retire les écouteurs qu’il portait sur ses oreilles. Ça explique pourquoi il ne l’a pas entendu venir. « Oh euh, hey. » Lance Raphael en se reculant un peu pour ne pas imposer sa présence dans cette chambre qui n’est pas la sienne. « Je… Je suis revenu alors je voulais juste te prévenir… Tu ne payeras pas le loyer seul à la fin du mois. » Il voit la gestuelle de Kieran, ses bras qui se sont posés devant la feuille sur laquelle il faisait danser son crayon, son dos droit et ses yeux agrandit comme des soucoupes, comme s’il venait d’être pris en plein méfait. Il cache son œuvre, mais ce n’est pas un comportement nouveau. « Je n’ai rien vu. » Affirme le danseur en déglutissant. Il se rappelle la valise dans sa main, celle qui contient les quelques vêtements qu’il avait ramenés chez ses parents pour éviter de porter la même chose pendant trop longtemps. Il excuse sa courte absence, retrouve sa chambre pour se débarrasser de la charge et, ne souhaitant pas attendre plus longtemps et laisser le malaise plomber l’ambiance, il repasse devant la chambre de Kieran, lui demande : « On pourrait parler s’il-te-plaît ? » Tout en désignant le salon qui sera un endroit bien plus convenable pour aborder le sujet qui leur pend au bout des lèvres à tous les deux. Il évite de jeter un coup d’œil à la salle de bains en passant devant elle, préfère ne pas savoir si le miroir a été remplacé, s’il y a encore des cheveux sur le comptoir, sur le sol, ou dans l’évier, si le petit espace a renfermé les mémoires de leur baiser échangé. Il se laisse tomber dans le canapé et suit Kieran du regard quand il vient s’installer devant lui. Ça se voit qu’il n’est pas à l’aise, mais Raphael ne l’est pas plus. « Je suis désolé de ne pas t’avoir donné de nouvelles mais j’avais besoin d’un peu de temps pour assimiler… l’information. » Il débute, liant ses mains ensemble devant lui. Ça n’explique pas ce qu’il s’est passé dans la tête de Kieran qui, lui non plus, n’a pas cherché à le contacter après son départ.

@Kieran Halstead If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] 224775235  If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] 826475116  If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] 3956312242  (pardon, je veux dire... ":brows:" )
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Kieran Halstead
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
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If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] MTtf4TM Présent
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe.
SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh).
STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help).
MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels.
LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi).
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POSTS : 4054 POINTS : 200

TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown.
RPs EN COURS : If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

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ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)ceciliashilohwildalfly #17 (ua)danaëolive #2greta #2
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kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.

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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptySam 6 Mai 2023 - 23:48

(FORTITUDE VALLEY, LOGEMENTS). Les proportions sont faussées, la mine de crayon trop dure, les gestes trop rapides. En d’autres termes, Kieran a perdu de sa superbe. Les jours se succèdent sans qu’il n’arrive à produire quelque chose d’à peu près satisfaisant. Vous me direz, le Halstead n’a jamais été réputé pour vanter la qualité de son travail, mais ces derniers jours, c’est pire que tout et je suis moi aussi forcé de constater qu’il n’a pas son savoir-faire habituel. Chaque esquisse finit irrémédiablement roulée en boule et jetée dans la corbeille à papier. C’est d’autant plus con qu’il ne peut même pas prétendre à une reconversion dans le basket, compte tenu du fait qu’il vise bien plus souvent à côté que dans le mille. Raphael s’est barré et son inspiration s’en est allée avec lui, au plus grand désarroi de Kieran, pour lequel ces deux absences sont difficilement supportables. Concernant le manque de talent, il s’en est accommodé avec les années, mais Raphael... Raphael, il s’en est aussi accommodé, d’une manière différente. Bien plus insidieuse, comme une habitude devenue automatique, comme un sentiment dont il n’arriverait pas à faire abstraction. Il a le souvenir de quelqu’un qui a toujours été là. Physiquement, d’abord, en étant à ses côtés depuis tellement d’années qu’il a arrêté de les compter, et puis là-haut, aussi. Quelques pensées par-là, un gage d’amitié, puis elles se sont multipliées, devenues omniprésentes, jusqu’à aujourd’hui, où il occupe la totalité des réflexions de Kieran depuis son départ fracassant. Si vous voulez mon avis, c’est bien qu’il commence enfin à l’admettre. Ça l’est beaucoup moins en termes de timing, et si j’étais du genre à enfoncer le couteau dans la plaie, je pointerais du doigt le fait que je n’ai cessé de confronter Kieran à ces pensées-là, de façon à ce qu’il puisse en faire quelque chose ou, à défaut, apprendre à les gérer. Oh, mes excuses, je crois que finalement j’ai inséré la lame plus profondément que je ne l’aurais cru ; mais eh, au moins les blessures que je t’inflige, Kieran, ne sont que dans ta tête, n’est-ce pas ?

Kieran s’était rendu à l’hôpital pour y faire retirer les bouts de verre plantés dans ses phalanges ensanglantées et désormais suturées, s’était félicité que ce coup d’éclat ne soit pas trop important, ce qui justifiait de faire baisser son nom dans la liste des priorités au sein des urgences. Au moment où il avait été annoncé une première fois, il s’était même payé le luxe de quémander une pause toilettes pour qu’on soupire et passe à la personne suivante, quel dommage. Ceci lui avait permis de gagner quelques heures avant de revenir à l’appartement, titubant toujours sous l’effet de l’alcool, la main bandée et une ordonnance dont il saurait faire usage planquée dans la poche. Au retour, l’anxiété qui l’avait poursuivie au cours des dernières heures s’était soudainement transformée en soulagement en constatant que le Elly n’était plus là. Mieux encore, un détour par sa chambre lui avait confirmé que Raphael avait plié bagage. L’apaisement n’avait été que de courte durée – je plaide coupable. Mais il faut bien que quelqu’un pose les vraies questions ; et se demande ce qu’il est advenu de son colocataire, car Kieran n’a pas vraiment l’air de s’inquiéter. Ou plutôt, parce qu’il ne peut rien me cacher, j’ai compris qu’il se faisait plus de souci qu’il ne voulait vraiment le montrer, refusant de tenter de contacter Raphael et préférant lui laisser le temps de digérer tout ce qu’il s’est passé, un temps qui lui était aussi bénéfique à lui. La vérité, c’est que sur ce point-là je ne peux pas forcer Kieran à donner des explications ; je constate à quel point tout se mélange là-haut et que rien ne semble clair. Pas pour moi, ce qui implique que ça l’est encore moins pour lui. La seule évidence commune à nos réflexions est que ce baiser était volontaire, envié, et aussitôt regretté. Il ne sait pourtant pas dire pour quelles raisons exactement.

Quoi qu’il en soit, comme trop souvent avec Kieran, il s’est convaincu que la meilleure manière de reprendre le cours de son existence est de prétendre que les récents événements n’ont pas eu lieu. Cela implique (il se persuade que c’est pour la bonne cause) de s’en ficher des bons conseils des médecins qui lui ont demandé d’éviter de trop solliciter sa main. La douleur physique est au moins de celle qu’il peut soigner avec quelques calmants, ce qu’il ne se prive pas de faire, et ce qui l’anesthésie suffisamment pour ne pas tomber de sa chaise sous la surprise d’apercevoir une silhouette à la porte de sa chambre. L’anxiété dont il avait réussi à se séparer depuis quelques jours revient comme la bonne amie qu’elle a toujours été, et lorsqu’il enlève ses écouteurs pour prêter attention à Raphael, il est bien incapable de trouver quelque chose à dire. « Oh euh, hey. » - « Salut. » Oui, mais encore ? Je pense qu’en réalité, tu as bien plus à dire que ça, Kieran, si seulement tu te donnais les moyens d’être transparent avec les gens autour de toi. « Je… Je suis revenu alors je voulais juste te prévenir… Tu ne payeras pas le loyer seul à la fin du mois. » - « Oh euh, t’es sûr ? » Je le maudis pour la maladresse de ses propos, par extension il ne tarde pas à le faire à son tour. « Je n’ai rien vu. » Le regard de Raphael se pose sur cette feuille qu’il cache sans même s’en rendre compte, et Kieran finit par la froisser comme toutes les autres pour s’en débarrasser et ne pas prendre le risque de baisser sa garde et d’offrir à Raphael un aperçu de ce sur quoi il travaille. « De toute façon, c’est rien d’important. » Il justifie, et déjà, Raphael disparaît quelques instants durant lesquels il n’ira pas lui courir après, jusqu’à son retour. « On pourrait parler s’il-te-plaît ? » - « Euh ouais, bien sûr, ouais... » Non, non, non. C’est une mauvaise idée ; il le sait déjà. Mais il le suit et alors que Raphael prend ses aises dans le canapé, il reste debout face à lui. « Je suis désolé de ne pas t’avoir donné de nouvelles mais j’avais besoin d’un peu de temps pour assimiler… l’information. » - « Euh, ouais, moi aussi. » Kieran semble être un disque rayé dans ses propos, avant de reprendre la parole : « Et quand je te demande si t’es sûr c’est, hm, que, enfin, t’as peut-être pas assimilé... l’information, et euh je... Euh.... » Il ravale sa salive, met un instant avant de se lancer : « je t’en voudrais pas si tu préfères partir, c’est, c’est... ça que je veux dire. » Dans le fond, ce serait sans doute mieux. Mais t’es pas décidé à le lâcher comme ça, Kieran, n’est-ce pas ? « Parce que... enfin, l’info... je sais pas, je sais pas trop ce qu’elle vaut. » La source n’est pas des plus fiables, mais cela n’étonnera pas Raphael.

@Raphael Elly If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] 1949770018



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Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct 2023 - 17:32, édité 1 fois
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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyDim 21 Mai 2023 - 23:42

Le sommeil de Raphael est un véritable cliché de série b : ses rêves sont les mêmes que tout le monde. Les dents qui tombent, l’incapacité de courir pour fuir un danger mais, surtout, ce qui revient le plus souvent hanter son imaginaire nocturne : se retrouver complètement nu devant une foule de spectateur.

Si ce cauchemar-là n’est jamais devenu réalité, aujourd’hui c’est tout comme. Dans l’appartement qu’il a fui quelques jours plus tôt, entre ces murs dont l’odeur ne le rassure plus, en-dessous de ce plafond trop bas contre lequel résonne le cliquetis de la pluie quand pluie il y a, il a perdu tout repère et, devant Kieran qui le fixe avec de grand yeux, il est nu. Du mieux qu’il le peut, il prétend savoir ce qu’il fait pour ne pas déclencher la sempiternelle réaction à la chaîne. Avec son ami, c’est toujours ainsi. S’il lève le ton, c’est pour le faire encore et encore en superposition à Kieran, jusqu’à ce que la police débarque pour cause de tapage nocturne. S’il pleure, il le tétanise parce qu’il ne sait pas comment réagir. S’il rit, Kieran fait semblant de rire aussi pour lui faire plaisir. Il a compris. Il marche sur des œufs et la coquille de ces œufs n’a jamais été aussi fragile. S’il n’arrive pas à tourner complètement cette page brûlée, c’est parce que son ami ne cesse de lui envoyer des signes contradictoires. Un jour il l’apprécie, le suivant il a envie de lui retirer les yeux de la tête avec des fourchettes.

La police aurait peut-être raison de débarquer ici.  

« Oh euh, t’es sûr ? » Lèvres pincées, il laisse sa simili carapace encaisser cette boulette. Elle ne pourra pas tenir longtemps, déjà zébrée de craquelures. « Oui. » Non. C’est sûrement une autre erreur mais il faut croire que Raphael aime bien sauter dans le sable mouvant et s’accrocher à la racine d’un arbre à la dernière seconde. C’est sa manière de se sentir vivant à travers cette vie remplie d’échecs et l’absence d’accomplissements qui le talonne. Le problème, c’est qu’il n’arrive pas à ne plus aimer Kieran malgré tous les coups de couteau qu’il lui a planté dans le ventre. C’est parce que c’est lui qui le fait saigner – lui et personne d’autre. L’exception à la règle, le protégé qui ne mérite pas cette protection, l’ultime erreur qui le mènera à sa perte sentimentale. Il n’a plus le droit de se surprendre de ne jamais avoir été en couple, celui-là. « De toute façon, c’est rien d’important. » Que l’artiste affirme à propos de ces gribouillis qu’il a machinalement cachés derrière ses mains créatrices. On dirait que ce n’est jamais important, ce qu’il fait. Pourtant, Raphael aimerait se plonger dans la découverte de talent sans avoir à le faire dans son dos.

Ugh… Il ne devrait pas pénétrer son intimité sans avoir son autorisation mais… Certains des défauts de Raphael sont incorrigibles. Il n’aime pas ne pas savoir. Il déteste les surprises. Et, ce baiser au milieu des éclats de miroir, c’en était une. D’abord agréable, puis regrettée. Il est temps d’en parler pour faire un peu d’ordre dans toute cette pagaille. « Euh ouais, bien sûr, ouais... » Il ne pourra pas demander plus d’entrain. Kieran en a jamais, plus depuis que leur amitié est remise en question. Quand ça le concerne, il se referme comme un escargot dans sa coquille.

Les voilà à rejoindre le salon – aucun des deux ne marche avec détermination. Ils veulent retarder le moment, chacun pour une raison distincte. Quand Kieran décide de se planter au milieu du salon comme un piquet, Raphael s’efforce de ne rien dire même s’il déteste se retrouver en bas. « Euh, ouais, moi aussi. » Il a encore un cerveau ? « Et quand je te demande si t’es sûr c’est, hm, que, enfin, t’as peut-être pas assimilé... l’information, et euh je... Euh.... » Ses mains, jointes sur ses genoux, se serrent tant qu’il soupçonne ses os de vouloir se briser.  « je t’en voudrais pas si tu préfères partir, c’est, c’est... ça que je veux dire. » Oh combien il a envie de lui demander son avis à lui. Seulement, il n’a pas le courage de lui demander cette vérité-là. Il ne peut pas partir. Il devrait, mais il ne peut pas. Il refuse d’arracher le pansement d’un coup sec, préfère l’éventualité selon laquelle il souffre un peu tous les jours sans que cette souffrance ne fasse cesser de battre son cœur. Il bat pour Kieran. Sans Kieran, il s’éteint. Il a oublié la saveur de ses passions. Parfois, il n’a plus l’impression de savoir à quoi ça lui serre, de se lever le matin, si la prochaine journée ne lui sourira pas comme toutes les autres. Il s’imagine pouvoir retourner en arrière, quand lui et le garçon fonctionnaient sans se poser de questions. Leurs rouages étaient bien huilés, avant qu’il ne fasse le con en tombant en amour avec le mec le moins accessible de Brisbane. Il n’a malheureusement pas choisi de s’éprendre d’un cercueil. « Parce que... enfin, l’info... je sais pas, je sais pas trop ce qu’elle vaut. » Il demeure muet. Quand le silence se prolonge trop pour qu’il soit supportable, Raphael ne peut s’empêcher de lâcher le premier commentaire qui lui traverse la tête et qui ne passe évidemment pas l’étape du tri sélectif avant d’être prononcée. « Tu peux t’asseoir ? On dirait le début d’un mauvais film de cul. » Oups. Bon. C’est la nervosité. Et quelle nervosité ! Heureusement, il y a un autre canapé devant lui, sur lequel l’autre garçon peut poser ses fesses. Et s’il ne le fait pas, il ira lui casser les jambes pour qu’il s’en sente obligé.

Weee woooo weee woooo, police.

« Tu sais à quoi ça me fait penser ? À quoi tu me fais penser, en fait. » Il se corrige aussitôt, la gorge asséchée, tandis qu’il fait de son mieux pour garder son regard dans le sien, bien que l’exercice soit plus difficile qu’une série de moutains climbers. « On dirait que t’as un conflit interne chelou et que tu veux m’en préserver. » La vérité, c’est qu’il s’était empêché de le penser pendant longtemps, qu’il refusait de croire que son ami de longue date puisse avoir de la haine en lui mais… « Est-ce que t’es homophobe ? » Il aurait dû amener la question plus doucement. Certes. Cependant, il commence à en avoir marre des sous-entendus qui le mènent inévitablement vers la confusion. « Enfin, j’veux dire… T’es parti au courant, et puis quand on s’est revu t’en a parlé avec gêne, comme si j’étais différent, et depuis c’est plus pareil, j’ai l’impression que tu me fuis, alors excuse-moi de penser ça mais… C’est compliqué de penser autrement alors que tout allait bien avant que je devienne gay à tes yeux. » Il l’a toujours été d’une certaine manière, seulement, Kieran ne pouvait pas le savoir. Ils parlaient de filles ensemble. Ça paraissait normal de le faire, quand ses hormones d’adolescent bouillaient. Et puis… ce baiser. Que pouvait-il bien dire ? Il a encore fui aussitôt leurs lèvres décollées, comme s’il regrettait. Peut-être testait-il ses limites et ces dernières se sont avérées fort étriquées.

@Kieran Halstead  If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] 1f335


Dernière édition par Raphael Elly le Mer 24 Mai 2023 - 0:00, édité 1 fois
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AVATAR : dan cutie pie smith.
CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz.
DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones).
PSEUDO : leave.
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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyMar 23 Mai 2023 - 23:45

À mesure que les jours défilaient, Kieran commençait à se faire à l’idée que Raphael ne reviendrait peut-être pas. Et à vrai dire, il ne savait pas exactement comme il se sentait à cette idée. Une part de lui en était dévastée, anéantie à l’idée de perdre le repère qu’est son colocataire, son ami depuis tant des années qu’il en a arrêté de faire le compte. Une autre en était soulagée, consciente qu’il n’aurait plus à vivre avec la tentation que le danseur pouvait représenter. Dans un cas comme dans l’autre, l’idée était rapidement balayée, parce que ce n’était pas une perspective face à laquelle il voulait face. Vous allez me dire, le Halstead a un sens du déni particulièrement aiguisé au point d’en faire preuve dans la vie quotidienne ; mais cette situation-là est bien différente. Parce que Raphael est sa vie quotidienne, sa seule constante depuis des années, le seul qui soit resté à ses côtés malgré toutes les épreuves qui ont impacté son attitude à l’égard des autres – et ils sont rares, ceux qui n’ont pas fui. Kieran n’est pas assez naïf pour croire qu’il est agréable – ce serait un comble sachant qu’il est le premier à se dénigrer. Il sait pertinemment que son caractère n’est pas des plus appréciables et que le Elly aurait eu mille raisons de ne pas revenir ; mais il est revenu. Il est revenu et pourtant Kieran en vient à mettre cette volonté en question quand il lui demande s’il en est sûr. « Oui. » Il pince les lèvres, Kieran, et même si le poids qui compresse sa poitrine ne se dissipe pas instantanément, je perçois une forme de soulagement difficilement perceptible à l’œil. Raphael ne part pas ; et si la colocation risque d’être particulièrement tendue, elle ne s’arrête pas. Raphael reste dans sa vie, à une place peut-être plus délicate, mais toujours existante. Une place que, paradoxalement, Kieran ne lui donne pas alors qu’il dissimule à la hâte des gribouillages qui n’ont jamais pour vocation d’avoir des spectateurs.

Parler. J’ignore si je suis épaté ou désemparé par la demande de Raphael ; lui qui connaît si bien le Halstead doit aussi avoir pleinement conscience que ce verbe ne fait guère partie de son vocabulaire. Kieran ne parle pas ; il écoute et, à de rares occasions, il dodeline de la tête ou émet quelques sons pour signifier qu’il prend toujours part à une conversation qu’il tient, en réalité, volontairement à distance. À la rigueur, Kieran est un expert du small talk, de toutes ses choses insignifiantes qui n’intéressent personne. Pour le reste, il n’est pas de ceux qui acceptent de « parler » sans quoi ils n’en seraient probablement pas là aujourd’hui. On pourrait blâmer le dessinateur, en vérité il est bien plus difficile qu’il n’y paraît de s’épancher sur sa vie, sur ses pensées, sur ses émotions et toutes ces choses sur lesquelles lui-même n’arrive pas à poser des mots. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de l’y aider, mais la tâche est bien plus ardue qu’il n’y paraît. Pourtant, j’oblige Kieran à délaisse ses crayons pour suivre son colocataire jusque dans le salon, même s’il résiste à s’asseoir et préfère se lancer dans un discours désorganisé, auquel il n’a pas réfléchi – il ne m’a même pas demandé mon avis, sans quoi les choses auraient sans doute été mieux formulées. Je le laisse néanmoins faire, agacé par la maladresse de ses propos, mais surpris par son courage. Guettant avec anxiété les réactions de Raphael, il ne s’attendait certainement pas à : « Tu peux t’asseoir ? On dirait le début d’un mauvais film de cul. » qui manque de l’étouffer alors qu’un claquement au fond de sa gorge démontre de son étonnement qu’il n’arrive pas à formuler autrement. « P-pardon ? » Il demande finalement avant de secouer la tête et de fermer les yeux non sans froncer les sourcils au passage, afin de faire comprendre à Raphael que c’est une question rhétorique et qu’il préfère ne pas obtenir plus de précisions.

Mais il s’exécute, je l’aide pour cette tâche, quand il prend place sur le banc en bois à gauche du canapé, sa longue silhouette pourtant tassée, ses genoux repliés sous le banc et sa tête rentrée dans ses épaules. Il ressemble à un gamin pris sur le fait ; mais que le Elly se rassure, ce n’est même pas qu’il attend sa sentence, Kieran est toujours ainsi dès qu’il est mal à l’aise. « Tu sais à quoi ça me fait penser ? À quoi tu me fais penser, en fait. » Son regard accroche celui de Raphael alors que son cœur s’accélère ; je comprends pourquoi, il n’y a aucune bonne comparaison qui débute ainsi, et surtout dans un contexte comme celui-ci. « On dirait que t’as un conflit interne chelou et que tu veux m’en préserver. » Ce n’est pas tout faux, sauf qu’il n’y a pas qu’un seul conflit et que Kieran se bat avant contre lui-même (et un peu contre moi). « Est-ce que t’es homophobe ? » - « Quoi ?! » Les yeux qu’il écarquille autant que ses sourcils froncés et sa bouche restée entrouverte témoignent de sa surprise ; il ne s’attendait certainement pas à ça et moi non plus. « Comment tu peux croire ça ? » Pourtant, si on regarde bien, ça paraît assez évident, Kieran, tu crois pas ? Il joue souvent à plus stupide qu’il ne l’est réellement, mais cette fois-ci il ne s’en sortira pas en feignant l’ignorance. L’accusation est forte et intolérable, même pour lui. « Enfin, j’veux dire… T’es parti au courant, et puis quand on s’est revu t’en a parlé avec gêne, comme si j’étais différent, et depuis c’est plus pareil, j’ai l’impression que tu me fuis, alors excuse-moi de penser ça mais… C’est compliqué de penser autrement alors que tout allait bien avant que je devienne gay à tes yeux. » - « Je m’en fous que tu sois gay. » Ah, notons que Kieran est bien plus diplomate que moi qui était prêt à pointer du doigt que « c’est pas une info, ça, Raph’ ». Il faut croire qu’il y a des leçons qui sont mieux apprises que d’autres de la part de notre protagoniste et qu’affirmer son opinion est bien agréable que de détourner celle-ci comme il en a tant l’habitude. On avance, il faut croire. « Je le suis pas, non, je... non ! » Sauf que l’assurance ne perdure pas longtemps et que les signaux d’alerte de Kieran s’activent. Après tout, n’est-ce pas la défense de quelqu’un qui l’est ? Sans surprise, Kieran n’a pas envie de s’étendre sur le sujet, ni de parler. Sauf que t’as pas vraiment le choix, cette fois-ci, mon grand. « Mon père... mon père, il l’était, je crois. » C’est vague, ça remonte à trop longtemps. Pourtant tu te souviens de tout, Kieran, n’est-ce pas ? « J’veux dire, quand... enfin, il utilisait ce genre de terme quand il-il m’insultait. » Il admet, alors que ses jambes vont et viennent, s’étirant devant lui avant de mieux se cacher à nouveau sous le banc, et que ses mains, moites, se nouent entre elles et qu’il en vient à arracher les peaux mortes autour de ses ongles. « Et c’est pas... c’est pas contre toi, je, non, je t’assure. » Il met l’emphase sur ce point-là, parce que c’est l’essentiel à ces yeux ; que Raphael ne pense pas qu’il puisse le détester pour ce qu’il est. Il sait ce que c’est ; et il ne le souhaite à personne. « C’est contre moi. » Kieran expire fort, bruyamment, et avec cet air qui s’échappe de ses poumons, c’est aussi un poids qui semble s’en aller. « Il me détesterait. » Plus que ce n’était déjà le cas ; plus que ça ne le sera jamais. Et il le sait, Kieran, qu’il devrait se détacher de cette approbation parentale qu’il n’obtiendra jamais, principalement pour une raison sur laquelle il n’a pas de pouvoir : son père ne fait plus partie et il ignore où il se trouve. Mais il le détesterait, il détesterait de constater que son gamin, si lâche, si faible, si sensible, est devenu un homme de la même trempe. « Parce que j’ai aimé ça. » Et enfin, tu l’admets Kieran. Après des mois à rejeter cette hypothèse que je te soumettais, à considérer qu’elle ne pouvait pas être vraie. Pendant d’interminables secondes, il a aimé ça, il a aimé le goût des lèvres de Raphael sur les siennes et il a souhaité qu’il ne s’en détache pas ; et pour ça il se déteste plus qu’il ne déteste Raphael. « Et je savais pas, je savais pas que j’en étais capable et j’ai, j’ai jamais pensé que ça pourrait être le cas et maintenant que ça l’est, je sais, je sais pas du tout quoi penser, je sais pas ce que ça veut dire et j’y comprends rien, je comprends rien à tout ça. » Et si je ne l’avais pas interrompu pour lui rappeler de l’utilité de respirer, Kieran aurait probablement continué, alors que maintenant qu’il s’ose à reprendre son souffle, il s’ose aussi à relever les yeux vers Raphael.

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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyMer 24 Mai 2023 - 0:57

Raphael a l’impression d’avoir attendu cette discussion toute sa vie et, maintenant qu’elle pointe le bout de son nez, il s’inquiète. Il sait d’avance que ça ne se déroulera pas comme prévu car les deux participants sont imprévisibles. Le danseur a tendance à exploser à la moindre étincelle et, même s’il fait de son mieux pour travailler sur lui et ses élans de colère, le problème n’est pas encore derrière lui. Certes, il devrait chercher de l’aide mais, tout comme Kieran, une part de lui refuse d’admettre qu’il y a quelque chose à soigner chez lui. Il a grandi auprès de parents aimants qui ont toujours vanté sa perfection et qui ne l’ont jamais blâmé d’être qui il est. Il ne connait pas les punitions, si ce n’est que les privations de dessert de temps en temps quand il levait le ton ou faisait claquer la porte de sa chambre à en arracher la tapisserie. Le dessinateur, quant à lui, passe de la présence à l’absence sans qu’il n’ait besoin de lever un pied. Quand il ne bouge pas, il devient invisible. Parfois, il laisse s’échapper quelques onomatopées, soit pour s’assurer qu’il est en vie, soit pour ne pas paraître irrespectueux, mais c’est tout. Ce n’est pas une formule gagnante pour préparer une discussion. Tous les ingrédients sont pourris, et c’est perdu d’avance. Il ne reste plus qu’à savoir lequel des deux garçons se jettera par la fenêtre le premier. Raphael, de colère. Kieran, de gêne. Heureusement, ils ne sont pas au dernier étage et ils ne se casseront qu’une ou deux jambes. Le plus jeune est déjà familier avec cette douleur et il la sait plus tolérable que celle que lui procure sa peine d’amour.

Son cerveau tente l’humour sans même lui demander l’autorisation. Ainsi, une mauvaise blague de caractère pornographique fait son entrée dans le salon, pour le malheur des deux. « P-pardon ? » Raphael est aussi gêné que lui. Ça se voit dans la moue qu’il tire. Il mime une sorte d’excuse avec ses lèvres. Il va commencer à traiter son cerveau comme un enfant incontrôlable qui fout le bordel partout où il passe. Inutile de faire prolonger ce moment de gêne : le danseur laisse à peine le temps à son ami de s’asseoir qu’il relance la conversation aussi crainte que nécessaire. Même, il ne tourne pas par quatre chemins. Les indices qu’il a récoltés ici et là l’ont mené vers une conclusion un peu salée. Il aurait préféré ne pas arriver là et éviter les accusations aussi puériles mais les faits sont immuables. Leur amitié s’est détruite dès l’instant où Raphael a démontré ses sentiments à l’égard d’une personne du même sexe que lui. Bon… Le problème réside certainement en l’identité de cette personne, qui n’avait rien demandé, et qui se retrouve à faire face à une critique qui lui dresse les cheveux sur la tête. « Quoi ?! » Il ne s’attendait pas à ce qu’il acquiesce en silence. Pas cette fois, en tout cas. Il empirerait son cas s’il se mutait dans ses onomatopées et ses sourcillements. « Comment tu peux croire ça ? » La liste est partagée, aussi nette et crue qu’elle a été imaginée, parfois maladroite, parfois invalide, mais Raphael ne s’excusera pas de voir des signes là où il pourrait y en avoir. Après tout, il ne voit pas d’autres solutions. Leur amitié s’est effritée et il ne pense pas avoir fait quelque chose de mal, du moins, pas plus qu’avant. Il a toujours eu ses défauts et Kieran les connait. Les amis se pardonnent ce genre de faute. « Je m’en fous que tu sois gay. » Qu’il aboie presque, laissant le danseur pantois. Ça a le mérite d’être clair. Il s’en fout, d’accord. Se fout-il de lui aussi, ou seulement de son orientation sexuelle ? Ça reste encore à vérifier. « Je le suis pas, non, je... non ! » Il titube, trébuche dans ses explications qui n’ont ni queue ni tête, et ce n’est pas pour surprendre son interlocuteur qui lâche un long soupir en croisant ses bras sur sa poitrine. « Mon père... mon père, il l’était, je crois. » Ses sourcils se froncent. Il croit ? Pourrait-il avoir un peu plus de convictions, cette fois ? Un « je crois » ne fera pas le boulot. « J’veux dire, quand... enfin, il utilisait ce genre de terme quand il-il m’insultait. » Il connait la majorité du récit sans que ce dernier n’ait été raconté. À force de côtoyer Kieran, il les a devinés, les manquements. Déjà, il n’avait pas de parents lors de ses anniversaires. Si Raphael était submergé de cadeaux et d’attention lorsqu’il soufflait les bougies, l’engouement n’était pas le même quand son ami soufflait les siennes. C’est un sujet qu’ils abordaient seulement en silence. Des regards entendus échangés. Le désir de changer de sujet quand il se rapprochait trop de la famille. Oui, le bouclé savait que le garçon n’était pas né avec la même chance que lui. Il s’est adapté à lui sans lui demander d’explications parce que, s’il a de nombreux défauts, il possède aussi un tas de qualités que lui ont apprises ses pères. Il est empathique. Il sent la mélancolie dans l’air tout comme mamie sent ses genoux lorsque la pluie arrive. Son cœur absorbe beaucoup d’émotions qui ne lui appartiennent pas. « Et c’est pas... c’est pas contre toi, je, non, je t’assure. » Il baisse les yeux, ne s’étant pas attendu à ce que la conversation s’engage dans cette direction. S’il avait su, il aurait formulé la question autrement. Il aurait évité les mauvais souvenirs à Kieran. Soudain, il s’en veut. Et c’est problématique, puisqu’il était venu ici avec la ferme intention de resserrer les vis et de tourner la page. « C’est contre moi. »

C’est pas toi, c’est moi – un classique des mauvaises romances.  

« Il me détesterait. » Il préférerait avoir le même don que Kieran, celui de l’impassibilité, mais l’étonnement se lit en Arial 64 au milieu de son front. Il oublie presque de réagir à la prochaine révélation qui, de toute façon, ne le surprend guère. Après tout, c’est son ami qui a initié le contact. Ce sont ses lèvres qui sont entrées en contact avec les siennes. Il s’était mis à penser qu’il s’agissait d’homosexualité refoulée, ou peu importe, lui-même ne se considère pas exactement homosexuel. Il ne colle pas d’étiquette sur ce qu’il est, et il ne veut pas que Kieran le fasse non plus. Le problème, c’est que, si Kieran a apprécié ce baiser, ce n’était certainement pas pour les mêmes raisons que Raphael. Si ça n’avait été que de lui, il l’aurait seulement pris dans ses bras pour le protéger, pour l’aimer. Un baiser ne signifie pas la même chose pour celui qui est complètement cassé. Il n’a rien senti avec Maisie non plus. Pas de papillons, pas de chaleur, ni désir ou excitation. C’est sur la raison derrière le baiser qu’il s’interroge, pas sur le baiser en lui-même. Il aime Kieran d’une manière qu’il n’arrive pas à définir. Ça a toujours été le cas. À la fin, il est aussi perdu que l’autre. « Et je savais pas, je savais pas que j’en étais capable et j’ai, j’ai jamais pensé que ça pourrait être le cas et maintenant que ça l’est, je sais, je sais pas du tout quoi penser, je sais pas ce que ça veut dire et j’y comprends rien, je comprends rien à tout ça. » Décroisant enfin les bras de sa poitrine, il octroie à son corps une position plus confortable alors que ses genoux se redressent, ses pieds se posent sur le canapé, et ses bras s’enroulent autour de ses jambes. La fameuse position Elly. Il ne manque plus qu’un coussin au milieu de tout ça. Posant son menton sur ses genoux, il observe d’abord Kieran en silence, puis il se résout à briser ce moment figé dans le temps. « Pourquoi tu penses encore à ce que ton père pourrait dire ? » Il bredouille d’abord, tâtant le terrain. « Enfin… Si tu parles de ce père-là, je croyais qu’il ne faisait plus partie de ta vie. Je ne l’ai jamais vu, en tout cas. Je ne connais même pas son prénom. » Ni celui de sa mère. Si on se fie aux connaissances de Raphael sur le sujet, il dirait que son ami est apparu sur Terre à l’âge de treize ans et que ce sont des extraterrestres qui l’ont laissé ici. Pas de parents biologiques, ni de frères ou de sœurs dans les veines desquels coule le même sang. Un phénomène surnaturel ou un tour de magie qui s’est mal passé. « Alors ça doit bien faire quoi… quinze ou vingt ans qu’il n’a pas son mot à dire ? » Il lâche un gloussement sans vie : « De toute façon, s’il est homophobe, il n’avait pas son mot à dire même quand il était encore dans le paysage. »

Marquant une énième pause, il réfléchit un peu plus à ce qu’il va dire. C’est rare que ça arrive mais, cette fois, il doit faire l’effort de peser ses mots avant qu’ils ne fassent trop de tort. « Est-ce que tu as fait des recherches un peu ? » Il a du mal à le regarder, cette fois. En posant cette question, il a peur d’admettre qu’il est aussi perdu que lui et, s’ils sont les deux perdus, qui leur jettera une bouée pour les sortir de la tempête ? « Je ne veux pas que tu aies peur de moi parce que… tout ça te fait peur. » Devenir l’objet de ses craintes serait la pire éventualité. Est-ce donc ça depuis le début ? Kieran a peur de Raphael non pas parce qu’il est gay, plutôt parce qu’il lui rappelle ce que son père lui a fait subir ? Ce serait injuste. « Je ne te demande absolument rien. Seulement de faire de l’ordre dans tes pensées parce que je ne veux pas être un dommage collatéral. C’est moi qui suis là. Pas ton père. Ne me traite pas comme un objet de vice ou… Je ne sais quoi. » Son inspiration est lourde et lente. Il verrait presque des étoiles. « Je sais ce que c’est de se faire traiter de ce genre de nom. » Il se mord la lèvre inférieure : « Je suis un mec qui fait de la danse, bon sang. » En choisissant ce sport, il avait aussi choisi de garder la tête haute devant les insultes qui ont remplacé toutes les averses.            

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Kieran Halstead
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
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ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe.
SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh).
STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help).
MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels.
LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi).
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POSTS : 4054 POINTS : 200

TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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RPs EN COURS : If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyMer 14 Juin 2023 - 21:51

Raphael ne sait pas vraiment s’y prendre, mais on ne peut pas lui enlever qu’il s’y essaie. Kieran ne peut pas en dire autant, lui qui préfère la fuite à toute confrontation ; et qui préfère accepter la perspective de faire le deuil de son ami à l’inconfort de lui parler. Pourtant, malgré toute la gêne qui entache désormais leur amitié, je sais à quel point le danseur manque à Kieran. Depuis des mois, en réalité, depuis que les sentiments de Raphael ont été révélés au grand jour et qu’il n’a pas su y répondre favorablement. Ce n’est pas pour autant qu’il n’a pas d’affection pour lui, bien au contraire ; elle est là, puissante, mais seulement différente de la sienne. Raphael reste la personne vers laquelle il souhaiterait se tourner pour annoncer les grands événements de son existence, celui auquel il pense plusieurs fois par jour parce qu’il croise un spectacle qui lui plairait, tomber sur une chemise qu’il pourrait porter, aurait ri de la même plaisanterie que lui. Celui qui semble avoir toujours été à ses côtés et dont l’absence se faisait déjà sentir avant aujourd’hui. Toutes ces choses, Kieran est incapable de le verbaliser ; parce qu’il est incapable de dire ce qu’il pense ou ce qu’il ressent. Ce n’est pas faute de tenter de le convaincre de s’ouvrir, d’activer les signaux dans son cerveau pour souligner tout ce qu’il risque de perdre ; mais ça ne semble jamais suffisant. Alors oui, je remercie Raphael, même si Kieran n’en est pas là de son côté, mais je ne perds pas espoir qu’il puisse y réussir.

Pour l’heure, cela semble compliqué compte tenu de la plaisanterie du Elly qui est loin de convaincre Kieran. Je sais bien que toutes les connexions ne se font pas toujours dans l’esprit du dessinateur, mais celle-ci me paraît impossible à comprendre. Pourtant, je peux vous assurer que Kieran a vu assez de pornos pour avoir une idée assez précise des scénarios (si l’on peut parler de ça), et à sa connaissance, c’est pas vraiment comme ça que ça se passe. Et à cet instant, il a très envie de me tuer quant à cette information désormais dévoilée. Pour autant, Raphael a obtenu ce qu’il voulait et voilà Kieran assis sur le canapé. Mieux, il obtient même une réaction comme jamais auparavant alors que le brun s’offusque du terme que Raphael utilise pour le désigner. Homophobe. Je sens que l’insulte le heurte, d’autant qu’elle lui paraît incompréhensible. Kieran ne peut pas se vanter d’être l’homme le plus ouvert qui existe ; de nombreux concepts lui sont encore flous, mais il a le mérite d’essayer de connaître (à défaut de pouvoir comprendre, pas qu’il en le veut pas, mais parce qu’il sait qu’il n’est pas directement concerné). Pour autant, il ne comprend pas comment Raphael peut croire ça – et moi aussi. Bien sûr, il ne peut pas nier l’influence de son éducation qui pèse sur lui – mais uniquement sur lui et non sur ce qu’il ressent à l’égard des autres. Il se fiche bien de l’orientation sexuelle des autres ; mais il se punit d’avoir pu douter de la sienne après que Raphael ait cherché à se rapprocher de lui. Il avait envie de ce baiser. Il en a encore envie parfois, même s’il sait aussi qu’il ne se retournera jamais sur un garçon dans la rue et que les femmes continueront toujours d’être les seules qu’il autorise à jouer avec son cœur. Pas parce qu’il refoule quelque chose, mais parce que ce sont elles, qu’il désire. Raphael, c’est différent. C’est un entredeux qu’il n’arrive pas à nommer. « Pourquoi tu penses encore à ce que ton père pourrait dire ? » - « Parce que je pense encore à eux. » Il admet pour la première fois. Le regard de Kieran se durcit même si la question est légitime. Tu ne peux pas espérer que tout le monde comprenne ce que tu ressens, Halstead. Mais quand même, il n’aurait pas cru qu’on puisse lui reprocher de penser à ceux qui l’ont mis au monde. Qui l’ont lâchement abandonné, aussi, mais suffisamment tard pour que le fardeau de les avoir connus pèse sur ses épaules, et que les souvenirs entachent son existence. « Enfin… Si tu parles de ce père-là, je croyais qu’il ne faisait plus partie de ta vie. Je ne l’ai jamais vu, en tout cas. Je ne connais même pas son prénom. » Parce que Kieran se refuse de le prononcer, autant qu’il se refuse de parler de leur existence. Mais ils resteront toujours ses parents. Ceux qu’il aurait voulu avoir à ses côtés, ceux dont il aurait voulu le soutien, ceux dont il s’épuisait à obtenir l’amour, ceux dont il continue de croire au retour. Et ce jour-là, il a le naïf espoir de leur montrer qu’il est devenu l’homme qu’ils voulaient. Peu importe si ça implique de renoncer à celui qu’il veut être. « Alors ça doit bien faire quoi… quinze ou vingt ans qu’il n’a pas son mot à dire ? » Mais il aura toujours son mot à dire. Dans sa tête, du moins. « De toute façon, s’il est homophobe, il n’avait pas son mot à dire même quand il était encore dans le paysage. » - « Je sais. » Il relève le regard, croise celui de Raphael pour lui assurer qu’il est d’accord avec de tels propos. « Mais toi, tu ne sais pas ce que c’est de te construire de cette façon. » Sans personne pour lui montrer la voie, mais en ayant été modulé d’une façon à l’emprunter quand même ; et vouloir s’en détourner. Il l’a fait, Kieran, alors qu’il ne partage plus grand-chose avec ses géniteurs, hormis peut-être de vagues traits physiques dont il ne peut même pas attester. Il sait aussi que son côté paumé lui vient de sa mère ; et que son goût pour les mauvaises décisions penche plutôt pour un héritage paternel. « C’est pas parce qu’ils m’ont effacé que j’arrive à faire pareil. » Il admet ; et je sens à quel point son cœur se serre. Parce que c’est la réalité. Parce qu’ils l’ont sans doute oublié, là où il continue de s’accrocher à eux. Plus qu’à eux, aux réponses qu’ils sont les seuls à pouvoir lui fournir, à commencer par celle qui répondrait à la question qu’il n’a jamais cessée de se poser : pourquoi ?

« Est-ce que tu as fait des recherches un peu ? » Le regard de Kieran interroge son ami. « Je ne veux pas que tu aies peur de moi parce que… tout ça te fait peur. » - « J’ai pas peur de toi. » Il corrige aussitôt. La seule personne dont il a peur, à vrai dire, c’est lui-même. « Je ne te demande absolument rien. Seulement de faire de l’ordre dans tes pensées parce que je ne veux pas être un dommage collatéral. C’est moi qui suis là. Pas ton père. Ne me traite pas comme un objet de vice ou… Je ne sais quoi. » Ce n’est pas ça. C’est qu’il ne sait plus comment le traiter, et pas parce que son ami est gay, uniquement parce qu’il sait qu’il possède un certain intérêt pour lui auquel il ne sait pas répondre. « Je sais ce que c’est de se faire traiter de ce genre de nom. Je suis un mec qui fait de la danse, bon sang. » Mais ce n’est pas parce qu’il sait ce que c’est que Kieran doit se sentir moins offensé par les mots que pouvait utiliser son père – parce qu’il n’y a évidemment pas que cela. « Et moi je suis incapable de faire de l’ordre dans mes pensées, bon sang. » Il reprend les mots de son ami, avant de rajouter : « La vérité, c’est que je sais pas comment me comporter avec toi, Raphael. » Il finit par admettre, passant brièvement une main sur son visage avant de reprendre la parole. « Toi aussi t’as changé, quand je t’ai repoussé. Je t’ai vu être malheureux et je me suis senti coupable de pas réussir à t’offrir ce que tu voulais. » Il débute, hésitant. « J’ai eu honte de pas y arriver, d’être coupable de ton mal-être. » C’est ce qu’il a ressenti, alors que tout semblait indiquer qu’il était le seul responsable de cette distance. « Je m’en veux de pas pouvoir te donner ce que tu attends de moi, j’ai toujours peur de t’envoyer le mauvais message, et maintenant je l’ai fait. » Par ce baiser qu’il n’arrive pas à nommer. « Et ouais, dans ce sens t’es un objet de vice, parce que je pensais pas avoir envie de ça, ni d’être perdu face à tout ça, et de pas me comprendre moi-même. » Il sait que son explication est bancale, mais il s’y essaie. « Je peux pas prétendre que ça a la même signification que ça l’avait pour toi, ce jour-là durant notre road trip, mais je peux pas non plus te dire que ça n’a aucune signification. » Et sans doute qu’il continue de perdre Raphael avec ses justifications, au même titre qu’il est perdu lui-même.

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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyDim 23 Juil 2023 - 20:36

Des excuses. Raphael aussi est capable de s’en trouver. Il pourrait prétendre ne pas avoir assez d’expérience en matière d’amour et que, pour cette raison, sa relation avec Kieran est aussi hasardeuse et indéfinie. Il pourrait aussi dire que ce n’est pas sa faute si Kieran est un beau garçon, mais il s’abstiendra de mentionner cette qualité à voix haute car il imagine déjà la réaction de son ami. Il ne peut pas accepter les compliments. C’est dans sa nature de les repousser car il refuse de croire qu’il peut être un être humain décent. Il préfère se trouver tous les défauts et convaincre son entourage qu’il est un nid à problèmes, peut-être pour faire fuir, pour se retrouver seul. Mais qui a vraiment envie de se retrouver seul ? C’est dans ses moments de solitude que Raphael côtoie les pensées les plus grises. Il comble toujours les silences de musique, se refuse de passer un tête-à-tête avec son esprit parce que la chute serait longue et douloureuse, s’il tombait dans le terrier du lapin. « Parce que je pense encore à eux. » Il ne devrait pas lui en vouloir de penser encore à ces gens qui l’ont abandonné alors que, lui, il refuse d’effacer les derniers détails du visage de sa mère dessinés derrière ses paupières closes. Ce doit être dans leur nature de chercher leurs racines, même celles qui sont parties en poussière. Si c’est une sorte d’empathie qui se traduit sur les traits de Raphael, il décide de baisser les yeux et de ne rien ajouter à ce sujet. Ce serait trop facile de se tromper de discours et d’empirer la situation. Les confessions de Kieran sont rares et précieuses alors il doit en prendre soin, jamais les remettre en question. Malgré tout, il y a un point sur lequel il militera, parce qu’il refuse d’accepter le fait que Kieran puisse être homophobe alors qu’ils sont amis depuis plus de quinze ans. Si c’était le cas, alors leur amitié ne serait plus rien. Quinze années envolées, gâchées, jetées à la poubelle. « Je sais. » Ses muscles se tendent quand leurs regards se croisent. Ils ne se croisent jamais. Il cherche tant ce contact mais, lorsqu’il vient à lui, il ne sait pas comment le choyer. « Mais toi, tu ne sais pas ce que c’est de te construire de cette façon. » Il marque un point. Raphael ne connait pas de parents plus respectueux que les siens. Il a grandi dans un nid douillet fait de pétales de fleur et de coton et il n’a pas pu développer de valeurs discriminatoires. Certes, son éducation à l’eau de rose ne l’a pas préparé à l’humilité alors il est devenu un garçon égocentrique et jaloux. Mais, à la fin, tout ce qu’il a récupéré de ses pères est positif et ses défauts se sont construits eux-mêmes dans son cœur lorsqu’il a été confronté à la réalité du monde. Adolescent, il a cessé d’obtenir tout ce qu’il désirait. Il a fait face à un mur de contraintes et il n’était pas nécessairement prêt à se faire dire non. Tout comme il n’acceptait pas de ne pas être assez talentueux pour rejoindre les grandes écoles de danse, il n’accepte pas que l’amour qui ressent à l’égard de Kieran soit à sens unique. Ainsi, il attrape à mains fermes le moindre signal positif que lui tend le garçon et balaie tous les rejets, bien plus nombreux soient-ils. « C’est pas parce qu’ils m’ont effacé que j’arrive à faire pareil. » Ça le rend même un peu froid, parce que ces confessions ne l’attendrissent pas comme elles le devraient. Une petite voix dans sa tête ne cesse de murmurer « et alors, et alors, et alors ? ». Ça lui donne le droit de maltraiter leur amitié - et ce qu’ils pourraient devenir s’il cessait de s’accrocher à l’écho de la voix de son père ? « Je comprends. » Non, il ne comprend pas. Il est seulement encore assez calme pour ne pas allumer la queue de la dynamite, bien qu’il ait encore et toujours envie de lui secouer les puces, à Kieran.

S’il ne peut pas voyager dans le passé de Kieran, il peut tenter d’arborer le sujet qui froisse leur présent. Il n’y connait rien en parents homophobes, mais il sait ce que c’est, l’homosexualité. Il a fait ses recherches, quand est-il de Kieran ? « J’ai pas peur de toi. » Ce ne sont pas les signaux qu’il lui envoie, pourtant. Tout a changé le jour où Raphael n’était plus qu’hétérosexuel, et rien ne s’est réglé lorsqu’ils ont tenté de mettre au clair leurs sentiments. Raphael aurait pu tourner la page si Kieran n’avait pas cessé de lui tendre des perches. Il a l’habitude, à force, d’incendie ses émotions et de recommencer à zéro. Il aurait dû lui demander de quitter l’appartement, et il ne l’a pas fait, laissant Raphael penser que quelque chose pourrait germer entre eux avec un peu d’eau et de soleil. « Et moi je suis incapable de faire de l’ordre dans mes pensées, bon sang. » Ses sourcils se froncent quand il reprend ses mots, ses lèvres se pincent, ses dents grincent. Il opte pour la carte du mutisme. Ce serait trop facile d’imploser encore. « La vérité, c’est que je sais pas comment me comporter avec toi, Raphael. » Alors c’est sa faute à lui, maintenant ? « Toi aussi t’as changé, quand je t’ai repoussé. Je t’ai vu être malheureux et je me suis senti coupable de pas réussir à t’offrir ce que tu voulais. » Il n’aime pas lorsque la discussion se retourne contre lui. « J’ai eu honte de pas y arriver, d’être coupable de ton mal-être. » Il baisse les yeux, ses mains s’étant jointes à la hauteur de ses genoux pour mieux canaliser sa patience. « Je m’en veux de pas pouvoir te donner ce que tu attends de moi, j’ai toujours peur de t’envoyer le mauvais message, et maintenant je l’ai fait. » Oui, il l’a fait, et c’est pire qu’avant. Raphael avait attendu ce baiser pendant des mois et, lorsqu’il est venu, il avait le goût de l’interdit et de la toxicité. Il s’était mélangé à la colère, aux brisures de miroir, aux coulées de sang. « Et ouais, dans ce sens t’es un objet de vice, parce que je pensais pas avoir envie de ça, ni d’être perdu face à tout ça, et de pas me comprendre moi-même. » Il a fait le pas vers lui lorsqu’il était à fleur de peau et lorsque toutes les autres émotions avaient irradié de son cœur, tout comme les larmes, tout comme les pleurs. « Je peux pas prétendre que ça a la même signification que ça l’avait pour toi, ce jour-là durant notre road trip, mais je peux pas non plus te dire que ça n’a aucune signification. » Nouveau serrement de dents. Plutôt faire un trait sur cette dernière confession qui n’apporte rien de bon à cette discussion déjà maladroite. « Tu as d’autres problèmes à régler avant. » Raphael tranche. « Tu m’as embrassé quand tu étais vulnérable. Tu pissais le sang, et je ne t’avais jamais vu comme ça. » Colérique, enflammé, blessé. Kieran préférait s’armer d’impassibilité, mais il avait craqué le soir précédent. « La colère t’a fait vivre d’autres émotions, que tu t’empêches de vivre normalement. » C’est la seule explication logique. « Voilà pourquoi tu n’arrives pas à savoir ce que tu veux. Tu ne te laisses pas vivre tes émotions et lorsque t’es obligé de les vivre, tu craques fort… Très fort. Et tu peux blesser des gens. » Raphael était une petite boule d’énergie négative, gamin. C’est en dansant qu’il a réussi à évacuer le trop plein de colère qui s’accumulait en lui, et en tabassant son oreiller de temps en temps. Le truc de Kieran, c’est peut-être de casser des miroirs. « Et après, tu as honte. Tu rejettes ceux qui t’ont vu dans ce sale état, parce que tu n’as pas l’impression que c’est vraiment toi. » Il marque une pause, hésite. « Mais… Mais c’est vraiment toi, que tu le veuilles ou non. »                          

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Kieran Halstead
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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)ceciliashilohwildalfly #17 (ua)danaëolive #2greta #2
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DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones).
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Femme (elle)
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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyLun 14 Aoû 2023 - 20:53

Le terme employé par son ami est d’une violence insoutenable pour un Kieran qui ne le trouve pas justifié. Bien sûr, jamais personne se faisant insulter de cette façon n’admettra que cela puisse être vrai ; et déjà Kieran se met à douter de ses bonnes intentions. J’interviens pour démontrer mon désaccord, car si l’on peut reprocher beaucoup de choses à l’artiste, ce terme n’en fait pas partie. Je n’ai jamais hésité à pointer du doigt les contradictions de Kieran, à mettre en avant ses défauts ou à accentuer ses failles ; je connais chaque recoin de son esprit et de son cœur, et jamais je n’ai aperçu une once dirigée contre quelqu’un d’autre pour cette raison. Raphael devrait même le savoir ; la haine ne fait pas partie de son vocabulaire autant que de ses émotions, sauf lorsqu’elle est dirigée contre lui-même. Il serait facile de désigner les coupables les plus évidents, ses propres parents, mais, de vous à moi, Kieran se débrouille très bien tout seul dans le domaine. Pour autant, leurs ombres continuent de planer au-dessus de lui, comme une malédiction dont il n’arrivera jamais à se débarrasser et avec laquelle il doit juste accepter de composer. Et c’est son problème, oui, mais ça n’empêche pas qu’il contamine ses relations avec les autres, comme il essaie de l’expliquer à Raphael sans pour autant rentrer dans des détails qu’il n’a aucune envie d’aborder. J’accorde le point à Kieran ; même si je persiste à croire qu’il ne devrait pas être aussi touché par tout cela après autant d’années, Raphael n’a aucune idée de ce que c’est, de se construire sans avoir de repère. De se poser des milliers de questions quant à savoir s’il est naturellement ainsi, ou s’il y a une part de facteur héréditaire dont il n’est pas au courant. L’image qu’il possède de ses parents n’est pas des plus reluisantes ; mais il n’a pas le souvenir qu’ils aient été aussi atteints que lui dans leur santé mentale et leur estime d’eux-mêmes. « Je comprends. » Si Kieran le croit dans un premier temps, je ne suis pas dupe. Ce n’est pas le cas, sans quoi il aurait profité de la brèche ouverte pour poser d’autres questions, lui qui s’est toujours plaint que le sujet n’était jamais abordé par le dessinateur.

Il n’a pas peur de Raphael. Il n’a jamais été dégoûté par Raphael, n’a jamais considéré que cet aspect de sa personnalité puisse être un frein à leur amitié, non. Quoi que le danseur puisse en penser, ce n’est pas le cas et ce ne sera certainement jamais le cas. Au contraire, Kieran tend à admirer ceux qui s’autorisant à vivre malgré les remontrances qu’on peut leur adresser, car il s’agit d’un exercice dans lequel il n’arrive pas à exceller malgré son envie d’y parvenir. Oh, bien sûr, je n’irai pas jusqu’à dire que Kieran est innocent dans toute cette méprise ; compte tenu de la distance qui a été la sienne au cours des derniers mois. Mais ce n’est pas la nature de Raphael qui l’angoisse, et ça ne le sera jamais. Ce sont les attentes qu’il perçoit, celles qu’il ne peut pas réaliser. Pourtant, il serait prêt à essayer, de la même manière qu’il a essayé de répondre aux attentes d’Autumn, d’Eve ou d’Ivy par le passé ; en oubliant les siennes, en oubliant ses envies à lui pour se plier à celles d’autrui, car elles sont évidemment plus importantes que les siennes. La leçon n’a pas encore été apprise de ce côté-là, même si Kieran tend à réaliser qu’il ne pourra sans doute jamais offrir le bonheur à Raphael ; mais se savoir responsable de son malheur lui est insupportable. Et il était le témoin privilégié de la manière dont le danseur s’est fané, peu à peu, parce que Kieran tentait péniblement de remettre leur amitié sur les rails en prétextant que rien ne s’était passé. Mais Raphael et le nuage noir planant au-dessus de sa tête étaient là, jamais loin ; Kieran n’est pas stupide, il a bien vu la manière dont ses affaires étaient déplacées dans sa chambre, le parfum qui flottait dans l’air qui n’était pas le sien, les regards insistants de Raphael et son air triste sur le visage quand Kieran s’engageait à d’autres projets qui ne le concernaient pas. Il a tenté de reprendre le cours de sa vie, mais Raphael a semblé mettre la sienne sur pause ; et il sait pertinemment que sa seule existence en est une raison. « Tu as d’autres problèmes à régler avant. » Kieran fronce les sourcils, laissant le soin à son colocataire de se rattraper. « Tu m’as embrassé quand tu étais vulnérable. Tu pissais le sang, et je ne t’avais jamais vu comme ça. » Parce que Kieran n’est pas comme ça. Il n’est pas censé l’être, du moins. « La colère t’a fait vivre d’autres émotions, que tu t’empêches de vivre normalement. » Il n’aime pas le terrain sur lequel Raphael glisse, alors qu’il a l’impression que la conversation vise à l’analyser plus qu’à dénouer un probable conflit. « Voilà pourquoi tu n’arrives pas à savoir ce que tu veux. Tu ne te laisses pas vivre tes émotions et lorsque t’es obligé de les vivre, tu craques fort… Très fort. Et tu peux blesser des gens. » Le visage de Kieran se ferme et devient plus sévère à mesure que Raphael fait son hypothèse. Non, soyons sérieux, Kieran, ce n’est pas une hypothèse ; son avis semble définitif et comme toujours, ce sont les autres qui t’imposent de te plier au leur, sans te demander ce que tu en penses. Raphael a décidé que tu blessais les gens, que tu avais bien assez d’autres problèmes à régler, que tu t’interdis de vivre tes émotions ; alors il en sera ainsi. « Et après, tu as honte. Tu rejettes ceux qui t’ont vu dans ce sale état, parce que tu n’as pas l’impression que c’est vraiment toi. » Kieran laisse échapper un soupir avec un bref rire agacé ; non, ce n’est pas qu’il a honte, ça n’a rien à voir. Et croyez-moi, il sait de quoi il parle puisque la honte est une seconde nature chez lui. « Mais… Mais c’est vraiment toi, que tu le veuilles ou non. »  Pour une fois, Kieran ne cache pas son agacement, quand il s’y oppose, d’un ton froid : « c’est certainement pas à toi d’en décider. » Ni à personne, d’ailleurs, mais ça, il ne l’a pas encore compris. « Faudrait que j’apprenne à être moi-même, mais faut que toi ou d’autres me dictiez qui je suis vraiment ? » C’est quoi cette blague, au juste ? « J’ai déjà un psy, j’ai pas besoin que tu t’y mettes aussi. » Il l’informe, la mâchoire crispée, s’en fichant bien qu’il s’agisse d’un détail dont Raphael est au courant ou non. Il ne part pas tous les jeudis après-midis seulement pour profiter de l’air frais du coin. « Je m’amuse pas à te psychanalyser, alors t’avises pas de le faire avec moi. » Car ce n’est pas la première fois que Raphael essaie de lui mettre des interprétations dans le crâne sans lui demander son avis ; le problème, c’est que Kieran est naïf, et que si je n’étais pas là pour m’y opposer, il aurait encaissé sans broncher. « C’est bon, Raphael, le message est parfaitement clair : je suis le problème, et je le resterai tant que j’agirai pas comme tu le veux. » Je suis le premier surpris de l’affirmation de Kieran, de cette colère qui apparaît à nouveau ; mais il a raison. Raphael rêve d’une version de Kieran qu’il ne peut pas lui offrir, et tant que ce ne sera pas le cas, il ne cessera de pointer du doigt toutes ses fautes. Kieran pourrait lui rendre la monnaie de sa pièce ; mettre en avant que le danseur est un putain de gamin pourri gâté qui s’attend à ce que tout le monde cède à ses caprices, incapable d’accepter la frustration liée au moindre refus. Mais il se tait, comme il le fait toujours ; car il sait aussi que rien de bon ne sortira d’une telle confrontation. « Alors dis-moi, Raph, dis-moi comment tu veux que je me comporte, ça nous facilitera la vie à tous les deux. » Il lui demande, le provoquant quelque peu, son regard noir qui ne le quitte pas, sa silhouette désormais tournée vers Raphael et bien moins recroquevillée dans son coin de canapé.

@Raphael Elly  :brows:



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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyLun 21 Aoû 2023 - 4:12

Ça ne devait pas se passer comme ça. Ça ne se passe jamais comme Raphael le souhaite. Il s’est imaginé un scénario dans lequel ils trouvaient ensemble la réponse, lui et Kieran, mais l’équation s’est fait soustraire de quelques variables importantes.

La première ; Raphael n’est pas un psychologue et il ne peut pas lire les pensées de son ami. Plus depuis que leurs chemins se sont séparés et que leur vécu s’est imprégné de nouvelles valeurs, de souvenirs hétérogènes, de maturité aussi. C’était plus simple quand ils étaient deux garçons au lycée qui tentent de survivre. Ils se côtoyaient tous les jours et leurs regards parlaient à leur place. Aujourd’hui, même s’ils se croisent dans le couloir tous les matins et qu’ils se posent devant la télévision en même temps, ils ne savent plus communiquer. L’un pense ceci. L’autre pense cela. Les interférences font griser leurs oreilles. Le brouhaha de leurs consciences silencieuses les assourdit. Ce ne sera plus jamais pareil et Raphael devrait se faire à l’idée le plus tôt possible pour cesser de souffrir et aussi pour aider Kieran à panser ses blessures. Mais un cœur amoureux, ça ne s’apprivoise pas. Ça vit en dehors des barreaux, ça lutte contre les chaînes et ça bat trois fois plus vite. Les poings à Raphael aussi, ils battent trois fois plus vite, et ils en brisaient, des murs, s’ils décidaient de tout laisser tomber.

Il fait de son mieux pour comprendre mais c’est hors de son champ d’expertise. Il ne peut pas se mettre à la place de Kieran : ce serait d’inventer un monde qu’il ne supporterait pas. Il peut l’écouter et supporter son poids si ses jambes ne le supportent plus, c’est tout. Il ne sait pas quoi demander, quelles questions poser sans le froisser, et il sent déjà flotter dans l’air toute la pression des maux indescriptibles du garçon dont il est amoureux. Peut-être s’est-il amouraché de l’adolescent qu’il était avant qu’il ne confronte ses démons dans le blanc des yeux. Le retour en arrière est impossible aujourd’hui. Il relève du fantasme. Coincé entre les sentiments qu’il ressent pour Kieran et les ravages qu’encaissent son cœur, il n’arrive plus à faire la part des choses. Aveugle. Sourd. Paralysé. Muet. Jusqu’à ce qu’il dise la chose qu’il ne devait pas dire.

« c’est certainement pas à toi d’en décider. »        

Les traits du danseur se tendent. Il oublie de battre des cils tandis qu’il pose sur Kieran un regard plein d’angoisse et d’appréhension. S’il fermait les yeux, des larmes traîtresses traceraient leur chemin sur sa peau blême. En un claquement de doigt, le garçon arrive à lui provoquer des émotions cacophoniques. Il passe du blanc au noir, du chaud au froid et de l’amour tendre à l’amour qui fait mal.

« J’ai déjà un psy, j’ai pas besoin que tu t’y mettes aussi. »    

Ne craque pas. Ne craque pas. Il reconnait les signes d’une crise de panique. Le pire des scénarios déroule son tapis rouge sous ses pieds. Il voulait aider. Il ne sait pas comment aider. En faisant de son mieux pour aider, il provoque de nouvelles coupures. Il y a le miroir, et il y a lui.

« Je m’amuse pas à te psychanalyser, alors t’avises pas de le faire avec moi. »  

Il ne peut plus le regarder. Il a honte et même si une petite voix au fond de lui tente de le rassurer en lui disant qu’il n’a pas voulu lui faire de tort, il ne peut s’empêcher d’écouter l’authenticité des reproches épicés de Kieran. Alors il est presque convaincu : il a voulu lui faire encore plus de mal en revenant à l’appartement. Il ne l’a peut-être jamais aimé, en fait. Qui est-il pour savoir ce qu’est l’amour, après tout ? Il est brisé. Une machine mal calibrée, incapable d’aimer de la bonne façon, désillusionnée, piteuse.  

« C’est bon, Raphael, le message est parfaitement clair : je suis le problème, et je le resterai tant que j’agirai pas comme tu le veux. »

Ce n’est pas ce qu’il voulait dire. Il a mal interprété ses conseils. Ce n’est pas… Non. Non non non. Pourquoi la discussion se transforme encore en confrontation ? Ils devaient s’écouter, pas se crier dessus, et voilà qu’ils retombent à la case départ. Parfois, il se demande s’ils font partie du même camp ou s’ils se sont toujours opposés dans cette partie de cartes. « Alors dis-moi, Raph, dis-moi comment tu veux que je me comporte, ça nous facilitera la vie à tous les deux. » Il fait durer le silence plusieurs longues secondes. C’est à son tour de se recroqueviller. Les rôles ont été inversés. Il a coincé le coussin entre ses bras, la seule position avec laquelle il peut s’armer pour affronter toutes les réalités qu’il ne supporte pas. « Je… Tu… » Il couine, sa voix se cassant aussitôt. La bordure de ses paupières est bientôt inondée, et le barrage cède, laissant fuir de gros rubans de pleurs salés. Il les essuie sans tarder, la manche de son haut noircie par les larmes abondantes, et il se passe la main dans les cheveux de manière compulsive pour tenter de retrouver un semblant de contrôle. Ce n’est pas ainsi qu’il arrivera à disputer une bataille contre la crise de panique qui se pointe à l’horizon. Il aurait besoin de briser quelque chose mais ce serait l’ultime erreur, que de se montrer violent devant Kieran. Alors il se casse, lui : « Je veux que tu me laisse t’aimer. Que tu arrêtes d’agir comme si de t’aimer c’était une erreur, un problème, parce que c’est tout ce que j’arrive à faire quand je te vois, je veux m’occuper de toi, prendre soin de toi, te servir le café, te laisser choisir le programme télévisé, défroisser tes t-shirts. » Il doit marquer une pause pour reprendre contenance. Sa voix est aussi tremblante que ses membres, comprimés contre lui. « Mais tu me fais sentir comme si c’était un péché de désirer plus qu’une amitié, et à chaque fois que tu me regardes j’ai l’impression que je suis un obstacle dans ton chemin, une épreuve à passer pour reprendre ton souffle, et que si tu me regardes trop longtemps tu vas crever. Je veux pas te tuer, je veux juste que tu sois heureux mais je ne sais plus comment faire. Je voudrais avoir le courage de partir mais je n’y arrive pas parce que je m’inquiète quand je ne te vois pas, et je m’imagine le pire, je me mets à m’imaginer ce que ça ferait si un jour je ne te trouvais plus jamais parce que tu as fait une connerie, ou pire, parce que… » Il ne peut pas le dire. Ça n’empêche pas une chose : tous les jours, il a peur de le voir sans vie. Les signes sont nombreux. Il a fait des recherches sur internet et il se sent impuissant. Si de l’aimer provoque encore plus de mal, alors que peut-il faire pour l’aider ? Il n’a jamais eu les bons outils. Se cachant le visage parce qu’il n’y arrive plus, il termine : « C’est tout ce que je veux, Kieran. Je ne veux pas que ça soit réciproque, je ne peux pas demander ça. Je veux retrouver ce qu’on avait, mais tu me fais sentir comme si on ne se connaissait pas alors que j’étais là avant tous les autres, et je ne t’ai pas abandonné contrairement à ceux à qui tu penses encore. » Pour ne pas nommer ses parents.  

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Kieran Halstead
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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)ceciliashilohwildalfly #17 (ua)danaëolive #2greta #2
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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyVen 1 Sep 2023 - 15:18

Même si l’exécution est discutable, l’entièreté du discours de Raphael n’est pas à jeter. Oh, ne t’inquiète pas, Kieran, je reste et resterai de ton côté quoi qu’il advienne – je ne suis pas une part de toi pour rien, n’est-ce pas. Si mon rôle est de te protéger, tu sais aussi qu’il est de te confronter. Je perçois son agacement ; cesse donc, Halstead ; je te l’ai dit, je suis de ton côté, mais cela ne m’empêche pas de considérer les deux partis avant de faire mon choix. Raphael aurait dû s’y prendre différemment, peut-être, nous sommes tous les deux d’accord. Mais dans le fond, même si tu te concentres sur ce qui te dérange, tu ne peux pas nier qu’il y a une part de vérité, au milieu de tout ça, n’est-ce pas ? Ne compte pas sur moi pour prétendre le contraire, pas alors que j’ai déjà pointé du doigt plus d’une fois ta gestion catastrophique des émotions, plus discutable qu’elle n’est discutée avec ton psy pour tenter d’y voir plus clair au milieu de ces difficultés. Raphael parle de sentiments négatifs, de colère, peut-être même d’un peu de violence, sans doute un soupçon de haine. Et ce n’est pas parce qu’elle est dirigée contre toi que cela en rend le fond du propos moins véridique. Tu te caches désormais des émotions trop positives pour être vraies, Kieran et au lieu d’en vouloir à Raphael, il serait peut-être temps de comprendre le message derrière cette confrontation ; tu ne dupes plus personne ; et surtout pas moi. La naïveté exacerbée pour qu’on l’imagine trop stupide pour comprendre les vrais sujets, ceux qui font mal et que, pourtant il vit au quotidien. Les tentatives de diversion pour ne pas avoir à regarder la vérité en face. Les sourires et l’enthousiasme exagérément faussé au quotidien pour ne pas que sur ses traits, se lise le témoignage de ses réelles pensées. Tout ceci et tant d’autres choses qui dictent son rapport aux autres. Au cas où tu en douterais, Kieran, tu as la preuve devant toi. J’accentue, j’appuie mon doigt sur des plaies nécrosées pour qu’enfin, il daigne ouvrir les yeux et reconnaître sa part de responsabilités. Jugez-moi si vous le souhaitez ; mais la méthode douce n’a certainement pas le même effet que celle, brutale, que Raphael vient d’utiliser à son encontre.

Qu’on ne s’y méprenne pas. Son analyse est considérée, par mes soins, comme fausse sur beaucoup d’aspects. Je l’ai dit, l’exécution est discutable, voire carrément détestable. Raphael manie peut-être l’art des pas, mais pas ceux des mots alors que son opinion personnelle a des relents d’injonction ferme et définitive. C’est vraiment toi. Je peux concéder à ce que ce soit une part de lui. Pas même la moitié, pas même un quart, un pourcentage qui n’est peut-être pas négligeable, mais qui n'est en rien majoritaire. Je suis d’accord avec toi sur cet aspect-là, Kieran ; Raphael n’a aucun droit à telle affirmation. C’est là le résultat de tout le travail que nous faisons, lui et moi, depuis des années – déjà ! Ne plus se plier aux avis des autres, ne plus considérer que ceux-ci prévalent sur la réalité, sa réalité, quand bien même elle est biaisée par des pensées qui agissent telles des parasites, s’infiltrant, se multipliant jusqu’à ce qu’il en soit malade. Sa prise de position est félicitée, sans doute qu’il la regrettera dès le lendemain, ou même déjà dans quelques heures. Mais à cet instant, Raphael a presque raison. Il ne gère pas ses émotions, sans quoi il ne serait pas passé de cet état de nervosité à cette colère difficile à contenir. Ce n’est pas pour autant que je donne totalement tort à Kieran. Mes excuses au Elly, mais il a besoin d’exploser. Pas de la même manière qu’il l’a déjà fait quelques jours plus tôt, faisant une fois encore de son ami une victime collatérale, mais il ne peut plus se cacher derrière des non-dits.

Loin de l’adoucir, les émotions nettement plus visibles sur les traits de Raphael que sur les siens ne l’attendrissent pas. Je plaide coupable ; j’aide à la tâche alors qu’évidemment qu’il a envie de lui tendre la main et de s’excuser. Mais tu ne peux pas, Kieran. Pas à cet instant, pas alors que le sujet a été ouvert par un Raphael qui doit assumer l’ampleur de ses mots, qui ne sont peut-être pas tout faux, mais qui n’en sont pas moins blessants pour autant. Si Kieran peut blesser les gens, Raphael aussi possède ce pouvoir et en fait l’usage et de la même manière que l’artiste, il se doit d’assumer. « Je… Tu… » Pas même ses couinements ne le font céder, ni même les larmes de son ami. C’est trop simple de lui balancer de telles horreurs, puis de se mettre à pleurer pour se dédouaner de sa responsabilité. Ce n’est pas qu’il est insensible. C’est qu’il ne peut pas s’excuser d’avoir eu, pour une fois dans sa vie, la force d’assumer une opinion bien difficile à  verbaliser. S’excuser, s’empresser de réconforter et de colmater les failles de Raphael représenteraient un pas en arrière qu’il ne peut pas se permettre sans anéantir des mois d’effort pour oser s’affirmer et se détacher du rôle que les autres attendent de lui. Car c’est bien ça le souci, et celui que Raphael souhaite lui voir revêtir, auquel il ne peut donner suite. Il ne l’aime pas. Pas comme lui du moins, et il ne peut pas s’y forcer. « Je veux que tu me laisse t’aimer. Que tu arrêtes d’agir comme si de t’aimer c’était une erreur, un problème, parce que c’est tout ce que j’arrive à faire quand je te vois, je veux m’occuper de toi, prendre soin de toi, te servir le café, te laisser choisir le programme télévisé, défroisser tes t-shirts. » La pause marquée par Raphael n’implique pas sa prise de parole à lui, alors que Kieran se retrouve confus face à ces derniers mots. « Je n’ai pas besoin qu’on prenne soin de moi. » Pas de cette façon, du moins, où il aurait l’impression d’être un assisté, incapable de gérer les tâches les plus élémentaires du quotidien. « Je veux dire... pas comme ça, pas par pitié ou je sais pas quoi. J’ai juste besoin que tu sois mon ami, pas mon gardien. » Il souligne, module ses paroles avec une sincérité romantique. « Mais tu me fais sentir comme si c’était un péché de désirer plus qu’une amitié, et à chaque fois que tu me regardes j’ai l’impression que je suis un obstacle dans ton chemin, une épreuve à passer pour reprendre ton souffle, et que si tu me regardes trop longtemps tu vas crever. Je veux pas te tuer, je veux juste que tu sois heureux mais je ne sais plus comment faire. Je voudrais avoir le courage de partir mais je n’y arrive pas parce que je m’inquiète quand je ne te vois pas, et je m’imagine le pire, je me mets à m’imaginer ce que ça ferait si un jour je ne te trouvais plus jamais parce que tu as fait une connerie, ou pire, parce que… » Oh, un point où Kieran et Raphael peuvent se montrer d’accord : il ne sait pas plus que lui comment faire pour être heureux. Kieran en voit un second, mais je le lui interdis. « Je ne ferai pas de connerie, Raphael. Je suis comme ça depuis que je suis gamin, et j’en ai jamais fait. Je compte pas le faire, je te promets. » Une promesse que tu ne devrais sans doute pas faire, Kieran, pas alors que l’ensemble de tes pensées proclament le contraire. Il lui a promis de ne pas s’exécuter, pas qu’il n’y pensait pas. Il n’a pas totalement menti. « C’est tout ce que je veux, Kieran. Je ne veux pas que ça soit réciproque, je ne peux pas demander ça. Je veux retrouver ce qu’on avait, mais tu me fais sentir comme si on ne se connaissait pas alors que j’étais là avant tous les autres, et je ne t’ai pas abandonné contrairement à ceux à qui tu penses encore. » Et Kieran est frappé en plein fouet par cette réalité, celle-là même qui était sous son nez depuis longtemps, mais qu’il n’a jamais prit la peine de considérer. Raphael a toujours été à ses côtés, il l’est encore aujourd’hui alors qu’il n’a cessé de le repousser. « Je sais, et je suis désolé. » Il souligne, d’une voix plus douce, se décalant légèrement pour se rapprocher de Raphael, qu’il finit par entourer de son bras dans une vaine tentative de le rassurer. Un geste qui a beaucoup de sens venant de celui qui garde toujours une distance de sécurité avec quiconque. « Mais il faut que tu réalises que ce n’est pas si simple. » Il débute, un peu hésitant, avant de poursuivre : « Ce n’est pas mon intention que tu aies cette impression-là. Mais, tu dois reconnaître que ce n’est pas facile non plus de savoir que quelqu’un ressent... ça pour toi, et de faire comme si de rien n’était. » Si les rôles étaient inversés, comment se sentirait-il, avec les mêmes éléments en sa possession ? « Je peux pas te promettre que ça ce sera comme avant, ou en tout cas pas d’un claquement de doigts. » Ce serait bien trop facile, et que Raphael ne s’y méprenne pas, si Kieran avait ce pouvoir, il serait le premier à l’utiliser. « Mais j’essayerai, et je vais y arriver. Je t’assure. Sans me forcer, mais j’ai juste besoin d’un peu de temps pour digérer tout ça. » Les récents événements, cette affection qu’il lui porte, la manière dont il le perturbe encore. « Parce que c’est pas pareil, sans toi. » Il souligne avec un léger sourire. C’est sa façon de lui dire qu’il lui manque. « Merci. » Qu’il finit par dire, avant de rajouter aussitôt : « d’être là, malgré tout. » Il ne le mérite pas, et il en a conscience.

@Raphael Elly If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] 1949770018



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Message(#)If you bleed me, what the fuck will remain ? [Kieran] EmptyMer 13 Sep 2023 - 3:39

Raphael devrait avoir appris sa leçon depuis le temps. Les gens ne changent pas. Tous les drapeaux rouges étaient visibles dès le début ; les premiers mensonges, d’abord innocents, puis ceux qui ont commencé à fracturer cette amitié fleurissante qu’ils avaient arrosé pendant des années. À chaque journée sa déception, mais à chaque déception une envie chez Raphael de transformer Kieran, de faire de lui ce portrait qu’il s’est imaginé le jour où il est tombé amoureux de lui. Il se surprend à rêver en plein jour à toutes ces choses qu’ils pourraient faire ensemble s’il n’y avait pas de mur dressé entre eux. Ces confessions, ces sourires qui guérissent, ces câlins qui réchauffent, l’odeur de son parfum qui l’aiderait enfin à s’endormir, la texture de ses cheveux qui fileront dans ses doigts une fois qu’ils auront repoussé. Mais, tandis que Raphael construit dans son esprit le Kieran duquel il peut seulement rêver, le cauchemar perdure dans la réalité et il les bouffe tous les deux, innocentes proies qui ne peuvent plus se guider dans ce brouillard charbon et étouffante. Il tâte le vide, Raphael. Il s’accroche au moindre recoin que la pulpe de ses doigts resserre et il cherche à le moduler en quelque chose de parfait à ses yeux. Hélas, il se prend pour ce qu’il n’est pas. Il s’imagine que, comme dans toutes les comédies musicales qu’il s’enchaine sans pause, l’amour est le remède pour tous les maux de Kieran. Ils ne se mettront pas à chanter sous la pluie. Ils ne danseront pas dans une ville d’étoiles. Leur amitié n’est plus qu’un numéro sans vie, une caméra qui s’est immobilisée sur un plan aussi banal que celui du présentateur météo.

Et il devrait le comprendre, ça. C’est ce qu’il devrait comprendre pour que Kieran s’en sorte enfin. Ce serait tellement plus facile si Raphael arrivait à éteindre son humanité assez longtemps pour qu’il l’oublie, cet homme dont les meilleurs souvenirs résident dans un passé sans arrêt ressassé. Mais il ne sait faire qu’une seule chose, et c’est d’aimer. Parce que, s’il n’apprécie pas son reflet défiguré et ce corps dans lequel il ne se sent pas confortable, alors il peut bien apprécier le visage d’un autre.

Les mêmes erreurs sont commises alors les mêmes conséquences découlent. L’échange part encore dans tous les sens, surtout les moins appréciés, et Raphael se retrouve encore en larmes alors qu’il s’était promis de rester fort pour les deux. Il ne le contrôle pas. Les émotions lui sortent par la bouche, par les yeux, colorent sa peau blafarde d’un rouge tacheté. Une petite boule de tension, le big bang prêt à former une nouvelle galaxie remplie de galaxies. Peut-être que dans un de ces mondes-là, les deux garçons arrêtent de se cracher dessus et ils ont enfin trouvé l’ingrédient miracle qui saura récupérer la recette de leur relation « Je veux dire... pas comme ça, pas par pitié ou je sais pas quoi. J’ai juste besoin que tu sois mon ami, pas mon gardien. » En voilà, un autre problème. Le danseur a oublié ce que c’est, d’être un ami pour ce garçon qui fait battre son cœur plus vite. Comment pourrait-il se formater autrement ? Ça n’a pas été le travail de quelques heures. Une dizaine d’années l’ont mené à ce constat qui, aujourd’hui, les handicape : il ne voit pas Kieran comme un simple ami. Lui demander d’acter autrement, ce serait de lui demander de ne plus être qui il est. Et, dans cette éventualité, Raphael voit la fin venir à mille à l’heure : ça se terminera avec une saveur amère et hypocrite. « Je ne ferai pas de connerie, Raphael. Je suis comme ça depuis que je suis gamin, et j’en ai jamais fait. Je compte pas le faire, je te promets. » Il se perd un instant dans la contemplation de cette promesse qu’il vient de lui faire. Le temps s’est arrêté, et la voix du garçon répète ces mots en boucle dans sa tête. Un contrat oral qu’il ne pourra jamais oublier. Il lui fera payer, s’il en vient à rompre cet engagement qu’il vient de prendre. Parce que, à la fin du compte, Raphael aura été la seule personne qui sera restée dans sa vie malgré toutes les turbulences et les dos d’âne qui parsemaient leur route commune. « Je sais, et je suis désolé. » Il commet l’erreur de trop se rapprocher et son odeur tire encore plus de larmes à un Raphael qui se recroqueville davantage. Le bras de Kieran, l’entourant désormais avec une tendresse presque uncanny, semble pourtant lui donner l’autorisation de se lover au creux de lui. Mais il ne le fait pas. Ce serait une autre erreur, pas vrai ? « Mais il faut que tu réalises que ce n’est pas si simple. » Oui, bon, c’est la cinquantième fois qu’il lui dit ça, et il faut croire que ce n’est VRAIMENT pas simple puisque Raphael ne comprend toujours pas. « Ce n’est pas mon intention que tu aies cette impression-là. Mais, tu dois reconnaître que ce n’est pas facile non plus de savoir que quelqu’un ressent... ça pour toi, et de faire comme si de rien n’était. » Il ne pourra pas se mettre dans sa peau puisque ça ne lui est jamais arrivé. Il serait d’abord étonné d’apprendre que quelqu’un le convoite, ne le croirait pas au début, puis il... il... qu’est-ce qu’il ferait, en fait ? Peut-être que la réaction de Kieran est tout à fait universelle. « Tu peux utiliser les mots, ils ne te tueront pas. » Il bredouille, ses mots coupés par des hoquètements incontrôlables. « Ça s’appelle de l’amour et c’est un truc assez commun. » Il l’a ressenti pour Autumn. Enfin, si c’était vrai. Parce qu’il commence à penser que rien de toute cette histoire n’était réel, si Kieran a autant de mal à accepter que quelqu’un puisse le regarder avec des yeux amoureux. « Je peux pas te promettre que ça ce sera comme avant, ou en tout cas pas d’un claquement de doigts. » Sa tête s’hoche timidement mais il ne l’interrompt pas jusqu’à ce que, enfin, Kieran emploie un petit mot que Raphael espérait entendre au moins une seule fois avant que la colocation redevienne ce qu’elle était ; du malaise, des regards discrets et des toussotements. Un miroir cassé de temps en temps, les soirs de pleine lune. « Merci. » Il relève un œil curieux vers lui. « d’être là, malgré tout. » Lèvres pincées, il lui adresse un sourire pudique et essuie ses joues trempées avec sa manche. Sa pupille se porte une seconde de trop sur ses lèvres de son ami et il se redresse, imposant un mouvement de recul à Kieran s’il ne veut pas se bouffer un coup de coude. Autant essuyer cette soirée et passer à autre chose avant que cette proximité bousille tous les efforts accumulés. « Je vais aller réemménager ma chambre. Puis je vais me coucher, alors... Bonne nuit. Et demain matin je fais des crêpes, que tu le veuilles ou non, et si tu ne veux pas les bouffer je vais te les enfoncer dans la gorge avec le presse-purée. » Que ce soit bien clair ! Il prendra soin de lui, qu’il le veuille ou non, et puis ça existe, des crêpes de l’amitié. Tant qu’il ne forme pas un cœur avec les framboises décoratives.

@Kieran Halstead I love you
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