ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Cela faisait un peu plus de trois semaines que Lynch se rendait quatre à cinq fois par semaine au dojo. Si au départ elle avait pénétré les lieux sur la pointe des pieds, désormais elle poussait les portes avec un peu plus d'assurance. Elle ne se sentait toujours pas à sa place entre ces murs mais elle savait que pour son bien-être et sa sérénité d'esprit elle se devait d'aller au bout de l'objectif qu'elle s'était fixé : Être capable de se défendre seule. Demander de l'aide à Jackson n'avait pas été une chose aisée. Honteuse vis-à-vis de ce qu'elle avait vécu – et provoqué – mal à l'aise dans son corps qu'elle ne reconnaissait plus, gênée par le regard que l'agent posait sur elle, la brune avait dû prendre sur elle pour franchir le cap.
Les premières séances avaient été difficiles. Le manque d'endurance de la demoiselle lié à sa peur de mal faire l'avait à quelques reprises tétanisée. Elle avait néanmoins su se montrer à l'écoute, concentrée, parfaitement sérieuse dans l'application des consignes. Jackson avait fait preuve d'une grande pédagogie, la bousculant un peu lorsqu'elle semblait se ramollir et baisser les bras, lui expliquant plusieurs fois les consignes lorsqu'elle en avait besoin. Il s'était montré patient et déterminé. Peut-être parfois plus qu'elle. C'était moins douloureux désormais pour la maquilleuse de se rendre à l'entraînement. Moins douloureux physiquement, moins douloureux psychologiquement. Cela faisait trois semaines qu'elle voyait presque quotidiennement Jackson. Tout se passait relativement bien. Ils ne se disputaient pas, ne se provoquaient pas, ne se balançaient pas d'horreurs au visage. Il n'y avait aucune séduction entre eux deux, aucun dérapage, chacun ayant pris conscience que l'objectif était tout autre. D'aussi loin qu'elle s'en souvenait, ils n'avaient jamais échangé ce genre de rapports : bien trop habitués à se sauter dessus pour une partie de jambes en l'air ou encore pour s'entre-tuer. Marley était dans un état psychologique si fragile qu'elle arrivait à mettre sa tristesse de côté. Elle semblait enfin avoir compris que tout était fini, qu'elle l'avait perdu définitivement.
Ce soir-là lorsqu'elle poussa les portes du dojo elle ressentit néanmoins un léger pincement au cœur. Lors de leur dernier entraînement, Mills avait laissé entendre qu'elle pouvait presque se débrouiller seule désormais. Elle avait voulu lui dire que non, qu'elle avait toujours besoin de lui et qu'elle en aurait toujours besoin mais elle s'était ravisée. Elle ne pouvait plus s'imposer dans sa vie comme elle l'avait fait tant de fois auparavant. Elle devait le laisser partir, avancer, sans elle. Ce soir donc, elle savait que cela risquait d'être leur dernier entraînement. Continueraient-ils de se voir après ? Elle l'ignorait, elle en doutait. Mais là n'était pas la question. Lorsqu'elle arriva dans la salle, elle se mit sur le côté, observant l'agent terminer son entraînement. Assise sur le banc, les yeux fixés sur le corps en mouvement de Mills, Marley repassait en boucle les dernières techniques apprises. Son sac de rechange posé à ses pieds lui fit esquisser un sourire. Oui elle avait avancé. Durant la première semaine, elle n'avait pas pris une seule douche au dojo, bien trop terrifiée à l'idée de se laver hors de chez elle. Jackson avait compris, et avec la délicatesse dont il était parfois capable, il lui avait fait comprendre qu'il l'attendait devant la porte, qu'il veillait à ce que rien ne lui arrive. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais si la jeune femme n'arrivait pas à retrouver ses tenues moulantes d'auparavant, elle parvenait tout de même à se laver en-dehors de sa salle de bain.
Elle fut tirée de ses pensées lorsqu'elle l'entendit approcher. Elle leva le visage dans sa direction et avec un sourire doux elle lui dit : « Prêt pour une dernière danse ? ». Le choix des mots n'était pas un hasard. Elle savait que cette soirée signait la fin de tout : de leurs entraînements, de leurs entrevues et sans doute de leur histoire. Soucieuse de ne pas s'enfermer dans une bulle de nostalgie, la jeune femme se leva, prête à commencer.
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'Cause girls is players too
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Il ne sait plus pourquoi il frappe. Certainement dans le but de se rassurer ; se prouver qu'il est toujours aussi fort, rapide et déterminé. Peut-être aussi pour se donner l'impression que c'est lui le chef, qu'aucun sac ici présent ne saurait le fatiguer avant qu'il ne le brise. Jackson est une machine. Ces gestes appris par cœur, qu'il parfait depuis plus de vingt ans, ne requièrent aucune concentration de sa part. Au contraire, automatiques, ces derniers libèrent son esprit et permettent à ses pensées de s'élever tandis que son corps reste fermement encré dans la réalité. Porté par ses pas chassés, l'agent tourne autour de la cible qu'il bombarde de coups aussi puissants que retentissants. Les chaînes tremblent, la semelle de ses chaussures crisse contre le sol bétonné du dojo. Dans ses oreilles on peut voir les éternels écouteurs que l'agent chausse lorsqu'il souhaite se couper du monde, s'abrutir de musiques agressives capables de réveiller les instincts primitifs que la société lui ordonne de réprimer. Mills aime se mettre dans cet état. Quand la colère prend le dessus sur la fatigue musculaire, quand la testostérone ferait faire n'importe quoi à ses poings aussi serrés que ses crocs autour du protège-dents.
S'il tire à ce point sur l'élastique ce soir, c'est parce que Jackson sait : il n'y en aura pas d'autres.
Marley l'attend sur son banc habituel. Lorsqu'il la voit, Jax cesse de fatiguer le cuire. Il profite de l'inattention de la métisse pour l'observer, faire un point mental et silencieux sur les trois semaines écoulées. Beaucoup de progrès sont à constater et il peut dire avec conviction qu'il est fier du chemin parcouru. Ce qu'il ne dira pas, en revanche, c'est que l'avancée de Lynch n'a pu se faire qu'au prix de certains sacrifices ... Des crampes, des courbatures, de la sueur, mais pas que. Ce qui n'était au départ qu'un accord tacite d'entraînements privés visant à la rassurer est rapidement devenu un rendez-vous incontournable de leurs journées respectives, un point de repère dans le tourbillon du temps passant à la fois trop et pas assez vite. Il n'a pas fallu plus d'une semaine au boxeur avant de réaliser que ces sessions prenaient à l'un pour offrir à l'autre. Plutôt que d'y mettre un terme et de se préserver comme il aurait été intelligent de le faire compte tenu de leur passé commun, Jax a simplement accepté de se laisser piller, de perdre au change et de voir l'autonomie de Marley grandir ... au même rythme que sa dépendance chaque jour plus difficile à nier. Que fera-t-il demain en réalisant qu'elle ne sera plus assise sur ce banc en attendant qu'il la rejoigne ? Quand il ne restera d'eux qu'une certitude de ne plus recevoir aucun appel si les choses tournent à nouveau mal dans la vie de la maquilleuse ? Mills a beau avoir ardemment désiré ne plus jamais la revoir et prétendu qu'elle n'avait plus sa place à ses côtés, le partage des émotions poste agression ainsi que sa contribution à ces trois semaines de reconstruction profonde ont ébranlé ses convictions plus qu'il n'accepterait de l'admettre. Tout est si simple, si fluide, si naturel entre eux lorsqu'ils s'occupent à autre chose qu'à se faire la guerre. Mais l'ennemi commun est mort. Même si la brune ne le sait pas, Jackson, lui, ne peut maintenir plus longtemps l'illusion : sa formation est terminée.
À l'heure ou couper le cordon devient aussi nécessaire qu'inévitable, l'agent serre les dents et tâche de repenser à tout ce qu'il lui reste à construire sans elle. Louisa est enceinte. La nouvelle lui est tombée dessus comme un coup de marteau sur la tête, quand bien même il n'espérait que ça depuis leur week-end au bord du lac. Maintenant, Jax fait ce qu'il peut pour ne pas paniquer, ne pas laisser la paranoïa le faire douter de lui. Il peut être célibataire et père. Assassin et flic. Entraîneur impartial et ancien amant ... « Prêt pour une dernière danse ? »« La dernière battle. » Répond-il du tac au tac. Ce soir, ce n'est pas à Mickey que sera opposée Marley. C'est à lui qu'elle devra faire face. « Échauffement. » Comme d'habitude : les mêmes gestes, les mêmes exercices, la même rengaine. Jackson accompagne la brune, son corps à lui déjà brûlant des efforts fournis précédemment contre le sac. Ils retombent dans ce silence confortable des partenaires d'entraînement, cette quiétude relative, perturbée par leurs gestes et leurs souffles mais qu'aucun mot ne vient briser. Seuls les regards parlent. Ceux de l'agent son plus profonds que d'ordinaire. Lui seul sait ce qui attend Lynch pour cet adieu. Un mal nécessaire. Un crash test. Un rituel de passage ...
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Dernière édition par Jackson Mills le Jeu 16 Mar 2023 - 17:47, édité 1 fois
Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Lorsque l'agent s'approcha d'elle, la métisse eut l'impression que son entraînement avait été plus intense que ceux des séances précédentes. La sueur luisait sur son visage tandis qu'elle voyait sa poitrine se soulever à chaque respiration. Elle n'eut pas le temps de se questionner davantage sur la raison de cet entraînement intense qu'il lui répondit avec vivacité : « La dernière battle. » Un sourire nostalgique traversa fugacement son visage tandis qu'elle basculait des années en arrière lorsqu'elle avait rencontré pour la première fois le clan Mills. Son cœur se serra à cette pensée mais elle parvint à cacher son trouble. Si le choix de ses mots à elle n'était pas un hasard, elle savait qu'il en était de même pour Jackson. Ils se connaissaient si bien que chacun comprenait les sous-entendus de l'autre, les pensées parfois bien trop intimes pour pouvoir être énoncées à voix haute. Jackson attendit qu'elle soit prête et annonça : « Échauffement. ». Elle hocha la tête et comme depuis trois semaines désormais, se mit en mouvement. Elle copiait les gestes du garçon, observant ce qu'il faisait. Son regard se posait sur lui plus par habitude que par besoin. Elle connaissait les échauffements par cœur, chaque exercice était gravé dans sa mémoire. Elle avait eu à cœur de réussir tout ce qu'il lui demandait de faire. Elle en avait besoin, pour son bien être, pour sa santé mentale, et puis surtout parce qu'elle ne voulait pas le décevoir. C'était triste d'en arriver là, de faire ce constat que même après leur rupture, la brune cherchait toujours à avoir le soutien et l'approbation de Jackson.
Il y avait quelque chose dans l'ambiance qui frôlait le mystique. Un silence religieux presque cérémonial, chargé d'émotions se répandait dans la salle. Aucun des deux ne parlait, la jeune femme qui avait pris l'habitude de planter son regard dans celui de Jackson n'arrivait plus à le faire. Ses yeux fuyaient, se concentrant sur tout sauf sur les rétines de son ancien amant. La douleur qu'elle ressentait au niveau de sa poitrine était bien trop réelle pour qu'elle ne puisse l'ignorer. Elle savait ce qui était en train de se dérouler. Dans quelques heures, ils se diraient adieu. Cette pensée la bouscula et elle commit une erreur dans un exercice. Elle se corrigea mais une deuxième erreur se produisit. « Désolé... » marmonna-t-elle, gênée de se montrer si peu concentrée. Était-elle inconsciemment en train de se saboter ? S'il se rendait compte qu'elle se trompait, qu'elle n'y arrivait pas, peut-être, oui peut-être qu'il prolongerait leurs entraînements. La maquilleuse tenta de focaliser son esprit et ses pensées sur ce qu'ils étaient en train de faire et non pas sur ce qu'ils ne feraient plus.
Elle était satisfaite de savoir que ses progrès étaient si importants que Jackson la pensait désormais capable de se débrouiller seule. Elle-même sentait qu'elle avait grandi, qu'elle avait un peu moins peur de sortir seule. C'était une victoire pour elle, quelque chose qu'elle ne devait pas négliger mais au contraire chérir. Alors pourquoi se sentait-elle si vide ? Si anxieuse ? Elle n'avait pas besoin de chercher bien loin pour obtenir la réponse. Demain à la même heure, elle serait seule. Demain à la même heure, elle ne serait plus à ses côtés. Leurs entraînements avaient rythmé son quotidien et désormais elle allait devoir réapprendre à vivre sans eux. Sans lui.
Elle perdit l'équilibre l'espace d'une micro seconde et bouscula légèrement l'agent. Elle se stoppa et réitéra : « Je suis désolée, je sais pas ce que j'ai. » Son regard croisa le sien et Marley tenta de dissimuler le voile de tristesse qui glissait dessus. Elle lui offrit un sourire, pas aussi éclatant que ceux qu'elle pouvait offrir et poursuivit : « Promis, je vais me mettre dedans. » Elle fit quelques mouvements qu'elle réalisa à la perfection, et pour confirmer ses dires ajouta avec un air un peu enfantin : « Tu vois, ça y est. ». Même ses plaisanteries sonnaient faux à ses oreilles. Elle espérait que Jackson ne le verrait pas, ne le sentirait pas. Elle devait se ressaisir, et rapidement. Mais ce qu'elle devait faire surtout : C'était graver cet instant dans sa mémoire, ne pas oublier, jamais. Ni les gestes, ni les postures, ni Jackson, ni son corps, ni la sueur qui goûtait le long de son dos, ni l'homme qu'il était. C'était sans doute leur dernier tête-à-tête, il fallait qu'il soit comme les autres : Inoubliable.
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Marley fuit son regard. S'il ne le réalise pas de suite, Jax finit par s'en rendre compte au moment où elle se trompe et s'excuse en détournant les yeux. Interdit, il ne relève pas, continue ses enchaînements, enfermé dans un rôle modèle qu'il trouve ce soir trop étroit pour toutes les pensées lui parasitant le corps et l'esprit. Ça le démange ! L'agent peut le sentir aussi bien dans ses tripes qu'au niveau de sa nuque tendue. Ses mouvements sont plus vifs, plus brusques que d'habitude, comme s'il était sur le qui-vive, prêt à recevoir un coup invisible. Le manque ... Mills refuse d'y penser mais chaque parcelle de son anatomie redoute le moment d'y être confronté. Ce gouffre sans fond dans lequel il n'en finit plus de tomber chaque fois que Lynch le quitte, qu'elle l'abandonne à ses sentiments trop violents pour être gentiment planqués sous le tapis avec le reste de ce qu'il nie au point de se mentir à lui-même. Jax n'a jamais si bien compris les addictions de Mickey qu'en se retrouvant privé de Marley à l'aube de l'été 2018. Cette impression vertigineuse de ne pas en voir la fin, de se réveiller chaque matin un peu plus seul, un peu plus bas, un peu moins susceptible de survivre au besoin devenu obsessionnel, irrationnel et compulsif. Comment pourrait-il ne pas retomber quand cela fait trois semaine qu'il renifle l'odeur de la brune tous les soirs ou presque ? Qu'il cale ses pensées et ses espoirs sur elle ? Qu'ils parlent, plaisantent et consolident un lien sensé être mort depuis de nombreuses années ? Mills a beau savoir que bien des sujets attendent son attention, qu'il aura de quoi s'occuper l'esprit avec l'asso, son job, le procès imminent, rien ne lui garantit qu'il sera capable de rebondir sans se perdre comme cela fut le cas lors de leur précédente rupture. Cette rage dans le fond de son ventre, c'est de la peur, rien d'autre ...
« Je suis désolée, je sais pas ce que j'ai. » L'agent, d'ordinaire si fort sur ses appuis, vacille quelque peu au contact de la métisse. Cette fois Marley ne peut fuir son regard. « Promis, je vais me mettre dedans. » Jax l'observe, tiraillé entre des envies paradoxales. Il pourrait lui dire que c'est nul, qu'il faut tout reprendre à zéro. Il pourrait aussi la féliciter et souligner le fait qu'à peine 10 jours plus tôt elle n'était pas capable d'effectuer ces mouvements. « Tu vois, ça y est. » Les fausses notes dans la voix de la métisse hérissent le poil de l'agent dont le mouvement de la mâchoire traduit l'empressement avec lequel il se mord l'intérieur de la joue. Ferme ta gueule, Mills, ferme ta gueule ... Voilà ce qu'il se répète tandis que l'échauffement touche à sa fin. « OK. » Tranche-t-il finalement, retirant ses gants pour mieux enfiler sa coquille qu'il extirpe du fond de son sac. Jax s'équipe. Une mise en conditions réelles exige un minimum de protections. On ne fait pas 5 gosses en perdant une couille à l'entraînement. « Monte sur le ring ! » Un ordre qu'il articule tout en se tournant vers Marley tandis qu'il enfile un t-shirt par dessus sa peau trempée. Sa tête ressort du col du vêtement parée de son air le plus menaçant. À défaut de ruelles, les cordes leur serviront de périmètre restreint. Quant à Mills, il tiendra lieu d'agresseur. « C'est l'heure de te prouver que t'en es capable. » Parce qu'avant même que l'avis de l'agent n'entre en compte, c'est elle-même que Lynch doit convaincre. La métisse a besoin de savoir se défendre mais aussi et surtout de s'en savoir capable. La moindre hésitation pouvant s'avérer fatale dans le monde réel, en dehors du cadre bienveillant du dojo, Jax veut s'assurer que la brune agira par réflexe. Et les réflexes n'ont rien à voir avec la préméditation ou la théorie religieusement étudiée. Il n'y a qu'en la poussant dans ses retranchements qu'ils sauront si oui ou non Marley est prête à voler de ses propres ailes, à passer du statut de victime à celui de proie qu'aucun chasseur ne tire.
Alors Jackson grimpe sur la scène de leurs adieux. Ironique d'avoir à se battre jusque dans leur dernier face à face. « Allez ! » Aboie-t-il, provoquant, attirant par la même occasion sur eux les regards des autres combattants qui, au loin, se demandent depuis des semaines ce que Mills peut bien foutre avec cette nana sortie de nul part.
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Gayle Danbury
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TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
L'ambiance se tendait au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient. Marley le ressentait jusque dans le fond de ses tripes. Quelque chose était différent ce soir. Si elle était moins concentrée, commettait plus d'erreurs, se montrait plus fébrile, Jackson de son côté n'était plus le même. Le silence qui – lors des précédents entraînements – était synonyme de concentration était ce soir lourd de connotations. L'agent semblait tendu, crispé, sa mâchoire n'avait de cesse de se resserrer. La maquilleuse ne comprenait pas ce qui se passait mais n'osait poser la moindre question. A chaque fois qu'elle croisait le regard de Mills, elle se sentait défaillir un peu plus. Quelque chose dans ses yeux l'inquiétait, lui retournait l'estomac. Il avait l'air en colère, la rage au bord des lèvres. Était-ce de sa faute ou avait-il passé une mauvaise journée ? Le cœur de Marley qui battait toujours plus vite semblait avoir compris la situation bien avant son cerveau qui refusait de voir la réalité en face. La colère de Jackson lui était tout entière dirigée. Le pouls de la brune s'accélérait un peu plus à chaque seconde tandis qu'elle hésitait sincèrement à arrêter la séance. Peut-être n'avait-il tout simplement pas envie d'être là. Elle lui avait déjà pris tellement de son temps, il avait sans doute mieux à faire et se retrouver coincé avec elle dans le dojo le poussait peut-être à bout. Elle ne savait plus. Son « OK. » laconique lui arracha un frisson tandis qu'elle l'observait enlever ses gants. Elle comprit que l'échauffement était terminé et en profita pour aller boire. Dos tourné à l'agent, elle essayait tant bien que mal de garder son calme. Serait-ce cette image de Jackson qu'elle garderait ancrée dans son esprit pour des années et des années ? Le cœur au bord des lèvres la métisse puisait dans des ressources insoupçonnées pour ne pas s'effondrer et se mettre à pleurer.
« Monte sur le ring ! » La brune sursauta. L'ordre avait été direct et sans détour. Elle posa sa bouteille et sans oser le regarder ou protester passa les cordes. Ce ne fut que sur le ring qu'elle se retourna et qu'elle lui fit face. Elle fronça les sourcils en constatant qu'il avait mis une coquille. A quoi bon ? Que comptait-il faire ainsi équipé ? Ses pensées se bousculaient dans sa tête mais se figèrent lorsqu'elle croisa le regard menaçant de l'agent. Sa bouche devint sèche et ses mains se mirent à trembler sans qu'elle ne puisse les contrôler. « C'est l'heure de te prouver que t'en es capable. » La bouche pulpeuse de la brune s'entrouvrit mais aucun son ne sortit. Estomaquée, dans l'incompréhension la plus totale, elle tentait désespérément de remettre de l'ordre dans ses pensées. De quoi parlait-il ? Capable de quoi ? De se défendre ? Ce fut à cet instant que la connexion se fit. Nerveusement, elle se mit à rire alors que son regard inquiet questionnait Jackson : « Tu déconnes ? » parvint-elle difficilement à articuler. Elle devait rêver ou plutôt cauchemarder. Peu à peu la jeune femme prenait conscience qu'il voulait qu'elle l'affronte. Face à cette révélation, elle fit un pas en arrière, refusant ce petit jeu qu'elle trouvait des plus malsains. Le sourire de la belle avait disparu, son corps s'était tendu, les traits de son visage étaient tirés. Plus il approchait du ring plus elle sentait la panique gronder en elle. Perdue et déstabilisée Lynch ne parvenait plus à rationaliser. Ses pensées délirantes imaginaient des scénarios tous plus invraisemblables et sordides les uns des autres. Soudainement, l'image de la grande roue la balaya. Elle revit Jackson mettre son petit plan en place, la séduire pour mieux la détruire derrière. Il l'avait manipulée de telle sorte à ce qu'elle ne puisse plus se relever. Etait-il en train de réitérer cette expérience malsaine ? Avait-il accepté de l'aider pour mieux la briser ensuite ? Alors qu'il passait les cordes elle murmura : « A quoi tu joues ? ».
Il ne semblait plus l'écouter, plus rien ne semblait exister à cet instant précis. Collée dans un coin du ring, la maquilleuse tremblait comme une feuille. « Allez ! » La colère dans sa voix fit à nouveau sursauter Marley qui avait l'impression qu'à tout moment elle pouvait s'effondrer. Plus il avançait dans sa direction plus elle se sentait écrasée. Ecrasée par sa stature imposante, par son regard incendiaire, par la violence de ses mots, par la haine qu'il lui portait depuis des années et qui semblait rejaillir aujourd'hui. Prenant sur elle pour ne pas pleurer – elle l'avait fait bien trop souvent face à l'agent – Marley lui dit avec fermeté mais tristesse : « Il n'est pas question que je fasse ça. » Trop, c'était plus qu'elle ne pouvait encaisser. Elle n'avait aucune envie d'entrer dans un combat avec lui, ils l'avaient fait bien trop souvent par le passé et il n'était pas question qu'elle se mette à le frapper. La gifle qu'elle lui avait assénée au strip-club l'avait hantée des nuits entières, elle n'avait pas besoin de faire plus de cauchemars. Retrouvant miraculeusement l'usage de ses jambes, la métisse avança et contourna Jackson, prête à descendre et à partir. Amère de voir leur relation s'achever ainsi, elle lui dit tout de même : « Merci pour ton aide. ». Elle se mordit la langue pour ne pas lui dire « adieu » et s'approcha des cordes. Il était temps qu'elle disparaisse. Du dojo. Et de sa vie. Surtout de sa vie.
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Mills ne plaisante pas. Déterminé, il avance en direction de Marley avec la ferme intention de faire ce qu'il faut. Un concept qu'on n'apprend pas aux civils. Un concept que seules les sales bêtes dont le job est de se salir les mains pour le plus grand bien connaissent. C'est la raison pour laquelle son regard est si noir, son attitude si menaçante. Jax n'est plus lui-même. Il joue un rôle, se drape du visage malveillant de l'agresseur et confronte Lynch à sa peur viscérale, celle la faisant trembler comme une feuille face à son approche. « Il n'est pas question que je fasse ça. » En guise de réponse, l'agent fronce d'avantage les sourcils, plus menaçant que jamais. Il ne compte pas lui laisser le choix. Aucun agresseur ne s'inquiéterait de savoir si la brune est disposée ou non à entrer dans le jeu. Marley oublie la raison pour laquelle ils s'entrainent si dur depuis trois semaines. Habituée à ce que Mills soit son allié et son support, la métisse ne comprend pas que l'évaluation finale fait partie du processus ; que, sans elle, rien ne se confirme ni ne se valide. La mise en pratique : un élément clé de toute préparation, qu'elle soit militaire, physique ou mentale. Quoiqu'elle en pense, Lynch a tout à gagner à affronter son pire cauchemar.
« Merci pour ton aide. » La voyant tenter de fuir une fois de plus, Jackson lui attrape le bras. À l'instant où ses doigts enserrent le biceps maigrichon de la jeune femme, l'agent se voit dans l'obligation de réprimer un frisson. Désir envers elle ou dégoût de lui-même ? Il ferme les yeux, verrouille les cadenas de son âme puis la tire vers l'arrière. Sa poigne est ferme, la facilité avec laquelle son bras musclé oblige le corps de la brune à revenir au centre du ring fait froid dans le dos. « Affronte ! » Grince-t-il entre ses dents serrées d'avoir à être une fois de plus le connard de l'histoire. Sans plus attendre, Jax lui attrape les poignets, les colle le long de ses flancs et la fait reculer jusqu'aux cordes. L'agent l'accule, la bloque, initie ce rapport de domination caractéristique des agressions. Et puisqu'il refuse de lui laisser la possibilité de jouer les biches mortes et résilientes, ses lèvres se rapprochent de son oreille afin d'y murmurer des provocations comme autant d'huile sur le feu : « J´sais que t'en crèves d'envie. » Les possibilités multiples d'interprétation de cette réplique assèchent sa bouche de toute sa salive mais Jackson ne laisse rien paraître. L'agent s'oblige à n'être disponible que pour l'instant présent et la nécessité d'étudier les réactions de la brune afin de mieux les débriefer et les corriger par la suite, quand toute cette mise en scène prendra fin.
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ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Les cordes n'étaient plus qu'à un pas d'elle. Alors qu'elle venait de poser sa main droite sur l'une d'entre elles, elle sentit la main de Jackson serrer son autre bras et la tirer en arrière. Un cri de stupeur lui échappa tandis qu'elle se retrouvait propulsée au milieu du ring. Les yeux écarquillés, les jambes tremblantes elle ne reconnaissait plus l'homme qui lui faisait face. Un poids venait de tomber au fond de son estomac tandis qu'elle sentait les doigts de l'agent brûler sa peau. « Affronte ». Tétanisée, Marley était incapable de parler. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression que sa cage thoracique n'aurait pas assez de place pour le contenir. Avec une rapidité déconcertante Mills lui attrapa les poignets et les plaqua contre son corps, elle grimaça face à la douleur et au choc de la situation. Son regard était empli d'incompréhension et de dégoût. Pourquoi faisait-il cela ? Avait-il réellement besoin de la pousser aussi loin dans ses retranchements ? Jusqu'où était-il prêt à aller ? Il n'y avait rien de normal dans cette situation, elle avait juste l'impression qu'il se servait de ça pour relâcher la pression et sa colère envers elle. Elle n'eut pas le temps de réfléchir davantage qu'il l'obligea à reculer.
Son dos toucha les cordes et ses muscles se contractèrent. Collée à Mills, Marley étouffait. Elle n'osait même plus lever le visage pour le regarder. Cette proximité qu'elle avait tant aimé la répugnait désormais. Lorsqu'il approcha ses lèvres de son oreille, elle eut le tournis et ferma les yeux. Nauséeuse, elle crut qu'elle allait vomir à ses pieds lorsqu'il acheva : « J´sais que t'en crèves d'envie. » Un gémissement douloureux lui échappa. Elle avait eu envie de bien des choses au contact de Jackson mais certainement pas de ça. « T'es complètement cinglé » parvint-elle à articuler. Elle essaya de dégager ses poignets de la poigne ferme du garçon mais ses efforts furent vains. « Lâche-moi » intima-t-elle. Ne voyait-il pas que cela ne l'amusait pas ? Ne voyait-il pas qu'il était en train de lui faire peur ? De lui faire mal physiquement et psychologiquement ? Elle tenta de tirer un coup sec sur l'un de ses bras et ressentit alors une vive douleur au niveau de son épaule démise quelques mois plus tôt. La douleur lui fit serrer la mâchoire. Constatant qu'il n'avait pas l'intention de changer de plan Marley le repoussa de toutes ses forces. Forces qui ne suffisaient aucunement, par pur réflexe elle lui donna alors un coup de genou entre les jambes. Lorsqu'elle sentit son genou frapper la coquille du garçon elle grimaça. Le coup avait dû être assez fort puisqu'il venait de la lâcher et avait reculé d'un petit pas. Elle leva son regard plein de colère dans sa direction et écoeurée par ce qui se déroulait, s'approcha de lui, menaçante. Elle pointa son doigt dans sa direction et avec colère l'enfonça au niveau de son sternum : « T'es pas un putain d'agresseur ! ». Pourquoi cherchait-il à reproduire ce qu'elle avait vécu dans cette ruelle sombre ? N'avait-elle pas assez souffert ? N'avait-elle pas été assez punie pour tout ce qu'elle avait pu faire ?
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'Cause girls is players too
Bitches gettin' money all around the world 'Cause girls is players too What you know 'bout livin' on the top Penthouse suites, lookin' down on the opps? Took him for a test drive, left him on the lot Time is money so I spent it on a watch, hol' on
Le cri de Lynch alerte les autres combattants. Certains d'entre eux cessent leurs exercices avant de se rapprocher du ring. On peut lire sur l'expression de leur visage l'hésitation naissante, la perplexité besogneuse. Mills serait-il en train de perdre le contrôle de la situation ? Et, si oui, qui oserait s'interposer ? Des regards en coin et du malaise palpable, voilà de quoi est fait le parterre de leurs spectateurs tandis que l'agent pousse Marley contre les cordages. « Lâche-moi » Non. Jax resserre sa poigne autour des membres gesticulants de la métisse, colle d'avantage son torse à sa poitrine dont les soubresauts affolés font peine à voir autant qu'à ressentir. Comment ne pas repenser à la laverie ? Comment faire face à la vague de culpabilité qui, une fois de plus, le submerge, ramenant à la surface des souvenirs dégueulasses d'envie de la prendre sans respect et d'autres de fuir jusqu'au bout du monde afin d'échapper à ce pouvoir déraisonné que la brune a sur ses instincts ? Se sentir fort dans sa faiblesse est une véritable torture pour l'agent qui réalise encore une fois avec quelle facilité il pourrait sombrer du mauvais côté sans même s'en rendre compte. C'est après tout à elle qu'il pensait au moment d'agresser Malik ; à elle qu'il rendait hommage en plantant Swenson ...
Le coup dans les couilles le fait sursauter. Mills lâche prise. La coquille évite la douleur mais pas la surprise. Un point pour Lynch. Il pourrait sourire de soulagement en constatant qu'elle a au moins eu ce réflexe mais la jeune femme ne lui laisse ni le temps de clarifier son esprit, ni celui de réagir autrement qu'en bombant le torse lorsqu'elle l'agresse de son indexe accusateur. « T'es pas un putain d'agresseur ! » « T'es pas une putain de victime ! » Rétorque-t-il tout aussi colérique qu'elle, ses mains attrapant cette fois-ci les cuisses de la métisse pour la soulever du sol dans ce qui s'apparente plus à une prise de catch qu'à de la boxe ou de l'auto-défense. De l'autre côté des cordages c'est la consternation. « Mills ! » Gueule l'un des habitués. Marley et lui s'effondrent au sol. L'agent se place à califourchon sur la brune. Quelle autre technique utilisera-t-elle maintenant que ses parties ne sont plus accessibles ? Il tâche de se concentrer sur cette seule et unique question, de faire abstraction des protestations commençant à fuser de toutes parts autour d'eux. « Réagi ! » la presse-t-il, de moins en moins disposé à la voir se laisser faire, manquer de vitesse et de précision dans ses répliques. « FRAPPE ! »
Mills a besoin de la savoir prête à le faire. La vérité c'est que - depuis le meurtre - l'agent ne sait plus s'il sera toujours en mesure de se retenir de faire des conneries. Le sentiment d'impunité l'effraie autant qu'il l'attire. Agressif, il ne fait que montrer sa faiblesse en exigeant de Marley qu'elle prouve sa capacité à lui échapper. Qu'arrivera-t-il si, demain, le manque le rend fou ? Si, demain, c'est pour de vrai qu'il essaye de la maitriser et de la soumettre à ce que lui veut ? Mills ne fait pas confiance aux autres hommes, mais il ne se fait plus confiance non plus. Il ne vaut pas mieux et il le sait. Il a peut-être appris à faire taire les voix dans sa tête avec l’aide d’Isla mais ses pulsions, elles, ne se laissent pas dompter par les discours rationnels. Un animal, voilà ce qu’il est.
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Dernière édition par Jackson Mills le Ven 17 Mar 2023 - 20:33, édité 3 fois
Gayle Danbury
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ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
« T'es pas une victime ! » Elle recula d'un pas, les sourcils froncés par l'incompréhension et la colère. Si elle était une victime. Elle l'avait été tout du moins. Elle faisait en sorte de dépasser ce statut mais en agissant de la sorte il la replongeait inlassablement dans cette ruelle sombre. Lorsque les mains de Jackson attrapèrent ses cuisses elle sentit son corps la lâcher. Plus rien n'existait tout autour, ni les gens qui les observaient, ni les voix qui résonnaient, pas même l'agent qui la tenait. Ces doigts agrippés autour de ses cuisses venaient de la faire basculer dans un tourbillon d'horreurs. Ce n'était plus les doigts de Jackson qu'elle sentait, c'était ceux de son agresseur. Ceux qui avaient laissé des marques visibles sur sa peau, des cicatrices sur son âme. Ceux qu'il avait osé pénétrer dans son corps. Lorsqu'il la souleva ce fut un autre tourbillon qui l'emporta. Elle se revit dans la laverie, soulevée du sol comme un vieux morceau de chiffon, plaquée contre un distributeur comme une putain de marionnette qu'on accroche à un mur. Elle revoyait le regard haineux de son ancien compagnon, ses doigts qui baissaient son pantalon tandis qu'il s'apprêtait à la prendre de force. Elle crut à cet instant qu'elle allait s'évanouir mais Jackson l'emporta avec elle dans sa chute. Le choc de sa tête sur le tapis ne la sonna pas mais au contraire la réveilla.
Coincée sous le corps de l'agent Marley suffoquait. Le souffle coupé, elle peinait à reprendre sa respiration tandis qu'elle sentait croître en elle une rage démesurée, une rage qu'elle n'avait jamais connue auparavant. Ses poings se serrèrent le long de son corps tandis qu'elle essayait de dégager ses jambes. « Réagis ! ». Le mot la bouscula mais quelque chose la retenait. Etait-ce l'amour irrationnel qu'elle lui portait ? Etait-ce sa faiblesse ? Le regard de Jackson était de plus en plus venimeux, il l'écrasait de tout son poids se souciant peu de lui faire mal. Son regard à elle le suppliait. Elle le suppliait de mettre un terme à cette tragédie mais rien n'y faisait. Lorsqu'il lui cracha au visage : « FRAPPE ! » quelque chose se produisit en elle.
Une onde de choc fit vibrer son corps tandis que sans réfléchir elle leva l'un de ses bras. Son poing serré vint s'abattre avec force et violence sous le menton de Jackson. Un cri échappa de la bouche de la brune et déchira le silence pesant de la pièce. Marley explosait. Lorsque la tête de Jackson bascula en arrière, il fut déséquilibré, assez pour qu'elle puisse se retirer de sous son corps. Tremblante, elle se redressa. Debout face à lui qui était encore au sol, Lynch savait que c'était le moment pour elle de partir en courant, de s'enfuir. Elle n'en fit pourtant rien. Son corps soulevé de soubresauts refusait de quitter les lieux du massacre. Elle s'approcha et avant qu'il n'ait pu réagir lui donna un violent coup de pied au niveau de la poitrine, assez pour lui couper le souffle assez longtemps. Cette fois-ci, c'était lui qui était au sol. Elle se précipita sur lui, enjamba son corps et sans savoir pourquoi, le roua de coups. Ses poings n'avaient de cesse de frapper le torse du garçon ainsi que son visage. Déchaînée, la maquilleuse semblait avoir perdu tout contrôle.
Ce ne fut que lorsqu'elle vit le sang gicler de la lèvre de son ancien amant qu'elle s'arrêta. Sa main qui était levée, prêt à s'abattre à nouveau sur son visage retomba mollement à côté d'elle. Les yeux brillants de larmes, prenant soudainement conscience de ce qu'elle venait de faire, elle cracha au visage de Jackson : « C'est ça que tu voulais ? ». Sa colère et sa tristesse se lisaient dans ses pupilles dilatées. Des frissons parcouraient tout son corps tandis qu'elle se laissait retomber à côté du garçon. Elle se leva et lui jetant un dernier coup d'oeil elle murmura : « J'espère que t'es fier. » Fière d'elle ou de lui ? Dans tous les cas, il n'y avait aucune fierté à avoir. Elle finit par lui tourner le dos et descendit en tout hâte du ring. Elle se précipita alors dans les toilettes, laissant la porte claquer dans son dos et les larmes gicler hors de ses yeux. Qu'avait-elle fait ? Qu'avaient-ils fait ?
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À défaut de mordre la poussière, Mills mord le plastique de son protège-dents. Ça y est, Marley se réveille. Le coup qu'elle lui décoche ne suffirait pas à le mettre KO, lui qui se fait taper dessus depuis des décennies, mais le boxeur s'y connait suffisamment pour savoir que cette attaque ferait tanguer n'importe quel non initié. Naturellement repoussée par l'angle de l'uppercut, sa tête par vers l'arrière tandis que la métisse lui file entre les doigts. Jax est à terre, en train de se demander s'il doit s'estimer satisfait de l'efficacité de cette riposte quand un coup de pied qu'il n'avait pas vu venir le prend par surprise et lui coupe le souffle. L'agent n'a même pas eu le temps de la féliciter pour sa prise d'initiative que Lynch lui saute dessus, hors de contrôle, vindicative et bien décidée à rendre la pareille.
Il pourrait l'arrêter. Ramener le genou vers sa poitrine, taper dans son dos afin de la rapprocher suffisamment pour lui envoyer le coup de tête qui la ferait cesser sa frénésie, mais il ne le fait pas. Mills la regarde se consumer, brûler de rage à son encontre. Les impacts de ses poings contre son torse sont plus puissants que ceux qu'elle lui infligeait dans la laverie. La brune a progressé. Elle sait désormais ou placer ses coups et le lui prouve en lui tapant sur la gueule. L'agent prend sur lui, s'oblige à garder les bras le longs du corps quand tout ce que ses muscles voudraient faire serait d'écraser cette mouche en train de le piquer au coin des yeux comme un cheval que l'on dérange en plein été. Il fait une chaleur à crever autour d'eux. La colère et toute la ribambelle d'émotions incendiaires qu'elle amène avec elle les englobent, les coupent des cris des autres combattants dont certains menacent de monter sur le ring afin de les séparer. Mills lève le pouce dans leur direction, provoquant la stupeur générale. Quel grand malade demanderait à ce que le combat continue quand l'adversaire est en train de lui refaire la façade ?
Il faut que ça sorte. Il faut que Marley se vide de tout ce qu'elle a refoulé pour survivre à l'agression. Et il faut également que Jackson se prouve à lui-même certaines choses. Comme par exemple qu'il serait incapable de la briser de ses doigts meurtriers, même dans le pire, même quand elle le fait saigner physiquement en plus de toutes ces plaies psychologiques dont elle est responsable. L'agent veut grandir, mais il ne peut pas le faire sans se confronter à ses limites. Maintenant qu'il sait la maquilleuse capable de se défendre, même contre lui, Mills veut savoir s'il est en mesure de se laisser perdre. Volontairement. Ça lui coûte. Il peut sentir les serpents de sa personnalité se tendre et se cambrer, prêts à mordre mortellement cette furie contre laquelle Jax interdit pourtant ses poings de répliquer. Certains sacrifices sont nécessaires, voilà ce qu'il se répète lorsque le goût du sang envahit soudainement sa bouche, preuve que sa lèvre vient de lâcher. La douleur est passagère, l'agent l'appréhende sereinement. Cette vieille amie lui sert de béquille depuis tant d'années ... Entorses, fractures, plaies, lacérations, explosions, chutes et même tirs en pleine tête. Il s'en remettra. Il s'en remet toujours.
Et puis soudain plus rien. Lynch met fin au déluge dans un silence de cathédrale. Plus personne ne boxe, tout le monde regarde, médusé. « C'est ça que tu voulais ? » Il n'a pas parlé durant toute la déferlante et ne répondra pas plus maintenant. La seul chose sur laquelle Jackson arrête son attention est le regard rempli de larmes que la métisse pose sur lui. Ce dernier lui déchire le cœur. Mills n'a pas besoin de l'avoir frappée pour être responsable des blessures que cache Marley derrière son anatomie à première vue indemne suite à l'altercation. Il sait qu'intérieurement c'est un bordel sans nom, mais il sait également qu'on ne peut ranger convenablement les pièces qu'après avoir bousculé tous les meubles afin de chasser la poussière planquée dessous. Le mal nécessaire ... La voix de Rico raisonne à nouveau à ses oreilles, souvenir de ses 14 ans et de ce premier jour au dojo, lorsque son entraîneur lui parlait des difficultés qu'il allait devoir affronter avant de savoir contrôler ses gestes, renforcer son corps et prendre confiance en lui. Celle de Widow y succède, mystérieuse, juste avant qu'il ne parte piéger Hoover au casino en compagnie d'Anwar : Vivre et laisser mourir. Laisser mourir la peur, la rancœur ...
Il a bien mérité de se retrouver allongé là, snobé par Marley dont la dernière réplique avant de disparaître ne lui donne pas envie de se relever : « J'espère que t'es fier. » Vraiment pas, non. Et lorsque l'un des gars grimpe sur le ring afin de s'assurer que Jax va bien, ce dernier refuse la main tendue. Péniblement, crachant sang et salive, l'agent se redresse, seul. « Ça va. » Ment-il avant de se faxer à travers les cordages. Physiquement, Jackson n'a rien de grave. Une sale gueule et quelques bleus, pas de quoi en faire un drame. Mentalement en revanche ... L'agent s'assied sur le banc. Il entreprend dans un calme tout sauf rassurant de se défaire de sa coquille et de son protège-dent poisseux d'hémoglobine. « Dans mon bureau. Tout de suite. » La voix du gérant. Mills obéit, prêt à assumer les conséquences de ses actes. S'en suit une conversation étonnamment posée durant laquelle le chef des lieux le met en garde : plus jamais ça, quelque soit la bonne raison à fournir. « On n'est pas à l'armée ici, Mills. » Rappel pertinent, cela va sans dire. « Je ne tolérerai aucun autre dérapage de ce genre. Compris ? » L'agent acquiesce. L'exemple qu'il vient de donner aux nouveaux adhérents est détestable. Cela risque de mal influencer les boxeurs en herbe dont bon nombre l'admirent en silence chaque fois qu'ils l'observent s'entraîner dans son coin. Le mythe s'effondre : Jax n'est qu'un homme, un sale con. Il ne vaut pas mieux que son cousin coké aux ceintures reprises par la fédération ...
À leur sortie du bureau, l'agent récupère ses affaires et constate que celles de Lynch sont toujours abandonnées au pied du banc. Il avait misé sur le fait qu'elle prendrait la fuite, qu'elle ferait tout pour que ces adieux se déroulent sans qu'ils ne se croisent à la sortie mais constate à regret que ses prédictions étaient mauvaises. Alors Jax traîne sa carcasse jusqu'aux toilettes car il devine que c'est là le refuge de la métisse. De l'autre côté de la seule porte fermée, il l'entend pleurer à chaudes larmes. Plus que sa lèvre enflée, son cœur saigne abondamment au creux de sa poitrine marquée par les coups sous son t-shirt tout collant. C'est le moment ou jamais de sortir ce qu'il a sur le palpitant. Demain, il ne restera plus rien de cette soirée que des mauvais souvenirs et de bons réflexes. Tout se paye ... mais à quel prix ? « J'avais peur. » Avoue-t-il, sac sur l'épaule, regard au sol. Est-ce si difficile de l'admettre ? « Que tu t'en remettes pas. Que tu changes ... » Jax peine tellement à trouver ses mots qu'il ne remarque pas le changement de rythme dans la respiration derrière la porte. « Que tu m'aimes plus. » Il n'aurait pas supporté que Marley devienne une coquille vide. Mills préfère la savoir forte de lui avoir cassé la gueule et de lui en vouloir pour ces adieux gâchés que de laisser au doute le bénéfice de la ronger jusqu'à la fin de sa vie ou jusqu'à ce qu'un autre type n'essaye un jour de l'agresser. L'agent ne peut s'empêcher de penser que lui, au moins, n'avait que de bonnes intentions au moment de les faire basculer dans le glauque, n'en déplaise aux démons qu'il a senti frémir en son for intérieur au moment de se remémorer le jour tragique de leurs retrouvailles. « Ça va aller, maintenant. » Il n'en doute pas. Marley ressortira plus forte de toute cette merde. Marley est plus solide qu'elle ne le pense. « Prend soin de toi. » Quoi lui dire d'autre ? Qu'il l'aime et tourner les talons ? C'est trop tard. Jax rentrera seul chez lui. Il aura toute la nuit pour se trouver des excuses afin de justifier à Judy qu'il arrive une fois de plus avec un coquard à leurs rendez-vous du week-end.
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Dernière édition par Jackson Mills le Dim 19 Mar 2023 - 10:23, édité 9 fois
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ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
L'orage déferlait sur le visage de la brune tandis que la foudre frappait son cœur. Debout, les mains plaquées contre la paroi des toilettes, la tête baissée Marley tentait désespérément de reprendre son souffle et de calmer la tempête en elle. Une tornade, voilà ce qu'elle était. Sa poitrine lui faisait atrocement mal tout comme les phalanges de ses doigts qui étaient rougies par les coups qu'elle avait donnés. Son torse se soulevait rapidement, sa gorge était nouée, sa tête tournait, ses jambes tremblaient, son cœur saignait. Les yeux clos elle se revoyait fracasser le visage et le corps de l'agent. La rage dont elle avait fait preuve la terrorisait. Jamais elle ne s'était pensée capable de ressentir une telle haine et encore moins de l'exposer de la sorte aux yeux de tous. Une furie. Voilà à quoi elle avait dû ressembler tandis qu'elle fondait sur Jackson. Seul le sang giclant de sa lèvre l'avait fait cessé. Jusqu'où serait-elle allée si le liquide rougeâtre ne s'était pas écoulé ? A cette pensée elle sentit ses jambes flancher. Elle se mit accroupie et finit par se laisser tomber sur le sol. Assise, elle remonta ses genoux contre sa poitrine, les enveloppant de ses bras tendus par l'adrénaline et par le contrecoup de ce combat sordide.
Combat qui n'avait été qu'à sens unique constata amèrement la brune. Il n'avait pas bougé, n'avait rien dit, seul son regard était planté dans le sien lorsqu'elle frappait à s'en déchirer les poings et l'âme. L'absence de réaction de Jackson était incompréhensible. Qu'avait-il cherché à faire ou à prouver ? Avait-il besoin de se punir de quelque chose ? A moins que ce ne soit sa punition à elle. Sa poitrine se souleva et un sanglot déchira le silence des toilettes. Il s'était laissé faire parce qu'il avait voulu qu'elle le frappe. Il voulait qu'elle lui montre cette partie d'elle détestable et écoeurante. Sans doute était-ce pour mieux pouvoir la détester qu'il avait agi ainsi. Comment pourrait-il avoir des sentiments pour une fille qui ne savait pas se contrôler, qui mentait, trompait, déversait sa haine dans les coups ? Il l'avait poussée à bout pour pouvoir mieux la tenir à distance. Il avait eu besoin de ça pour la faire définitivement disparaître de sa vie. C'était la seule explication qui venait à l'esprit d'une Marley tourmentée par les démons qu'elle pensait avoir détruits mais qui étaient simplement enfouis sous sa culpabilité qui n'avait de cesse de croître jour après jour.
Les bras encerclés autour de son corps, la métisse redescendait peu à peu en pression. La rage laissait désormais place à une tristesse incommensurable. Lorsqu'elle posa ses yeux sur son corps recroquevillé, elle eut un violent mouvement de recul et cogna sa tête contre la paroi. Cette position, c'était celle qu'elle avait adoptée dans cette ruelle sombre lorsqu'elle s'était prostrée derrière la benne à ordures. Il n'était plus question qu'elle se sente à nouveau aussi faible et vulnérable. Elle posa ses mains sur le sol pour pouvoir prendre appui et se releva avec difficulté. Ses muscles endoloris, la douleur qui s'était réveillée dans son épaule, les phalanges fragiles, la brune souffrait. Ce n'était malheureusement pas seulement physique. La douleur la plus vive était celle qu'elle ressentait au fond de ses tripes et de son cœur. L'image d'un Jackson allongé sur le tapis venait sans cesse bousculer ses pensées. En entrant dans le dojo, elle s'était dit que cette soirée devait être mémorable afin qu'elle puisse chérir durant de longues années l'image de son ancien amant. Qu'avait-elle à chérir désormais si ce n'était ces souvenirs dévastateurs et purement dégueulasses ? A cette pensée ses larmes reprirent de plus belle.
Elle n'entendit pas la porte de la pièce s'ouvrir tout comme elle n'entendit pas les pas se rapprocher des toilettes où elle s'était cachée. Seul le bruit de son palpitant bourdonnant dans ses oreilles occupait l'espace. « J'avais peur. » Elle se figea, ses muscles se tendant à nouveau par pur réflexe tandis qu'elle entendait la voix de Jackson la bousculer un peu plus. Ses sourcils se froncèrent alors qu'elle essayait en vain d'analyser les propos de l'agent. Peur ? Mais peur de quoi ? L'incohérence de ses mots, l'absurdité de la situation, rien n'allait. La jeune femme ne comprenait pas, ne voulait pas comprendre. Il l'avait poussée à bout pour une raison qu'elle ignorait. Elle l'avait ramenée en arrière, dans des lieux où elle ne désirait plus mettre les pieds. Elle s'était à nouveau retrouvée dans la ruelle où elle avait elle-même cherché à se faire agresser. C'était son attitude autodestructrice qui l'avait conduite à ce drame. Pire que la ruelle, il l'avait plongée à nouveau dans la laverie. Elle avait revu en détails leurs retrouvailles désastreuses où une fois de plus elle avait tout fait foirer. Elle se revoyait agresser en premier Jackson. Parce que c'était ce qui s'était passé. C'était elle qui avait en premier glissé sa main dans le pantalon de l'agent qui n'avait eu de cesse de lui demander d'arrêter. Face à cette image, elle crut qu'elle allait dégobiller. « Que tu t'en remettes pas. Que tu changes ... » Les larmes cessèrent peu à peu sans même qu'elle n'en prenne conscience. Elle avait changé, qu'il le veuille ou non. Peut-être était-ce d'ailleurs pour le mieux, peut-être allait-elle enfin apprendre à se respecter et à se comporter autrement qu'en étant une belle garce. « Que tu m'aimes plus. » La gifle mentale qu'elle venait de recevoir la fit vaciller sur ses jambes fragiles. Qu'elle ne l'aime plus ? Comment le pourrait-elle ? C'était son amour pour Jackson qui l'avait conduite dans cette ruelle. C'était parce qu'elle l'aimait à en crever qu'elle avait bu plus que de raison, qu'elle s'était laissée dépérir. C'était parce qu'elle n'avait que lui, qu'il n'y avait que lui dans son cœur qu'inlassablement elle se tournait vers lui. C'était lui qu'elle avait appelé après son agression, c'était vers lui qu'elle s'était tournée lorsqu'elle avait eu besoin d'aide pour se reconstruire, c'était son regard qu'elle ne pouvait plus maintenir de peur de littéralement fondre. Elle ouvrit la bouche, cherchant les bons mots mais n'y parvient pas. Elle était en colère, elle était triste, elle était déboussolée et assaillit de toute part par des sentiments tous plus contradictoires les uns des autres. « Ça va aller, maintenant. » Les larmes avaient cessé tandis qu'elle sentit une nouvelle vague de colère la submerger. Non. Non ça n'allait pas allé. Comment pourrait-il en être ainsi ? Elle se sentait détruite, vidée, dévastée. « Prends soin de toi. ». Sans réfléchir davantage, elle poussa la porte des toilettes avant qu'il ne puisse quitter les lieux. Tremblante devant lui, mais debout, Marley le fixait avec tristesse et amertume. « Non ça ne va pas aller. » lâcha-t-elle froidement. Le visage gonflé de Jackson lui retourna l'estomac tandis qu'elle découvrait les dommages qu'elle avait causés. Elle savait qu'il se rétablirait vite, qu'il avait l'habitude. Elle l'avait souvent vu rentrer chez eux dans un état pire que celui-ci mais c'était la première fois que ses marques étaient les siennes à elle. Elle se dégoûtait, se répugnait. Avec douleur elle finit par lui dire : « Quand vas-tu comprendre que je t'aime toujours ? » Son visage était crispé par la peine et par la souffrance qu'elle ressentait. « Jusqu'où vais-je devoir aller pour que tu prennes conscience qu'il n'y a que toi ? ». C'était d'un pathétique sans nom. Tous les deux debout, face à face, détruits par tout le mal qu'ils n'avaient de cesse de se faire, les deux anciens amants s'observaient. N'y avait-il que dans la douleur qu'ils parvenaient à comprendre ce que l'autre ressentait ? Etaient-ils obligés d'en passer par là pour accepter le fait que le lien qui les unissait ne disparaîtrait jamais ? Incapable de soutenir plus longtemps son regard, la métisse se dirigea jusqu'à un lavabo. Lorsqu'elle ouvrit le robinet, l'eau qui s'écoula rompit le silence qui venait de s'installer. Elle glissa ses mains sous l'eau glacée et comme pour se nettoyer des péchés qu'elle avait commis elle laissa ses doigts mouillés glisser le long de son visage rougi. « On va finir par se détruire. » souffla-t-elle. Elle était là la triste vérité.
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Les gonds grincent, signalant à Jackson que la porte vient de s'ouvrir. L'agent interrompt son départ, incapable de simplement s'en aller comme il le devrait maintenant qu'il a tout réduit en cendres. Jax ne peut laisser passer l'opportunité inespérée de capturer une dernière fois le visage de celle qu'il aime. En immortaliser la beauté, la garder précieusement au fond de sa mémoire. Alors il se retourne tandis que Marley lui affirme que non, ça n'ira pas « Quand vas-tu comprendre que je t'aime toujours ? Jusqu'où vais-je devoir aller pour que tu prennes conscience qu'il n'y a que toi ? ». La douleur sur ses traits, la tristesse dans ses yeux, le tragique de ses mots. Mills vacille et cela se voit. La sangle de son sac glisse le long de son épaule. La besace tombe au sol dans un bruit sourd, giflant le silence épais autour d'eux. Ils se regardent ; elle a travers ses larmes pas encore sèches, lui à travers les cils de ses paupières gonflées par les coups. Jax réalise que la perte de sa confiance envers le monde ainsi que tous ceux qui le composent les entraîne vers le fond. Le poids de la paranoïa combiné à celui de l'ego morbide. Lynch coule en essayant de le réanimer, de lui prouver que la vie ne se résume pas qu'à des trahisons, quand bien même elle a été la première à lui faire boire la tasse ce matin de 2018 en l'abandonnant sans un regard en arrière.
Son regard accompagne la marche de la métisse jusqu'au lavabo. L'agent, paralysé par ses propres déductions, garde le silence, ne sait plus quoi dire. Ce n'est que lorsqu'elle affirme qu'ils finiront par se détruire et qu'il croise son reflet cabossé par dessus l'épaule de la brune que Jackson reconnecte avec la conversation : « T'as raison. » L'image qu'il voit dans le miroir ressemble beaucoup trop à celle de novembre, dans la salle de bain de son appartement. L'épaule démise de la danseuse, le flingue prêt à tirer, la crise d'angoisse et d'hyperventilation ... Ils se font mal, qu'ils le veuillent ou non.
Jax ne sait plus à quoi se fier. Son instinct qui lui dicte de la chérir jusqu'à ce que la mort ne les sépare ? Son envie de la prendre dans ses bras ? Sa raison l'avertissant que le simple fait de la toucher relancerait probablement les hostilités ? Son expérience, assise dans un coin et tapant du pied, exaspérée de le voir si prompt à s'embourber dans ce genre de relations merdiques quand il a déjà eu la preuve par A + B qu'elles ne lui apportent que des emmerdes ? Son cœur, fatigué, demandant du répit, juste une trève le temps de soigner ses plaies béantes ? « Alors qu'est-ce qu'on fait ? » Questionne-t-il, vaincu.
On. Elle et lui. Ensemble. Parce qu'il devient évident que leur mieux être ne pourra passer que par une décision approuvée des deux bords. Ils ont trop essayé de n'en faire chacun qu'à leur tête pour encore croire que cela les libèrera. L'autre est omniprésent, jamais bien loin, caché dans un coin de leur tête, prêt à redistribuer les cartes à tout moment sans même en avoir conscience. Leur amour écorché vif ne souffre d'aucune négligence, pourtant ni Marley ni l'agent ne semblent capables d'en prendre soin. Il est rarement présent. Elle le trompe pour combler le vide. Il pense à l'avenir. Elle veut du présent. Même dans la séparation ils semblent devoir composer avec l'irréductibilité de ce lien dangereux les unissant par la force de leurs faiblesses. Jax ne sait pas lui résister. Lynch ne sait pas se montrer à la hauteur des attentes intransigeantes du garçon. C'est un cercle vicieux, un poison tout sauf salvateur à cause duquel ils en arrivent là : à se regarder sans se reconnaître, à se fuir sans savoir comment se dire adieu.
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Dernière édition par Jackson Mills le Mar 21 Mar 2023 - 17:29, édité 2 fois
Gayle Danbury
le grinch
ÂGE : 40 ans (5 Avril 1984) SURNOM : G ; le tyran par sa petite soeur ; Le Grinch mais il ne vaut mieux pas l'appeler ainsi en sa présence STATUT : Célibataire. Les relations de couple ne l'intéressent pas. Elle n'a pas de temps à perdre avec cela. MÉTIER : Agent artistique. Elle est l'associée de Sergio Gutiérrez à la GCA. Si son nom n'apparait pas encore dans le nom de l'entreprise elle compte bien y remédier. LOGEMENT : 500 water street, Spring Hill, dans un loft dont la décoration outrageusement chère et flamboyante n'est due qu'au talent d'un décorateur d'intérieur. POSTS : 3420 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation - Drogue - Sexualité - Alcool TW IRL : xGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Elle est déterminée et prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire – Si elle paraît sympathique et solaire, c'est en réalité un véritable requin – Lorsqu'elle n'est pas obligée d'être sur son 31, Gayle adore traîner en sur-vêtement et jouer à des jeux vidéos – Grande amatrice de vin, elle ne refuse jamais un verre – Elle aime sa sœur plus que de raison et la surprotège quitte à parfois en être étouffante – Elle adore le football ainsi que le basket et ne dit jamais non à une petite partie – Elle ne croit pas en l'amour mais ne dit jamais non à une partie de jambes en l'air CODE COULEUR : [color=#cc0066][b] RPs EN COURS :
Les certitudes qu'avait Marley concernant les raisons pour lesquelles Jackson avait agi de la sorte s'étaient définitivement effondrées lorsqu'elle avait vu l'agent vaciller et laisser tomber son sac sur le sol. Il avait suffi qu'elle lui dise qu'elle l'aimait, qu'elle le répète encore et encore pour que l'agent semble prendre conscience de la réalité. Déstabilisé, il n'avait rien dit. La maquilleuse était habituée aux silences de Jackson. Ce n'était pas la première fois qu'il ne répondait pas à ses déclarations d'amour, à ses mots, à ses questions. Parler semblait difficile pour lui. Il préférait agir, se mettre en mouvement, montrer à l'aide de son corps et de ses actions ce qu'il éprouvait réellement. Pourtant à cet instant, dans les toilettes du dojo, Marley n'eut droit ni aux mots ni aux gestes du jeune homme. Rien. Statufié il ne réagissait pas. Face au miroir, la brune prenait grand soin de ne pas croiser le regard de Mills. Méthodiquement elle lavait son visage, se rafraîchissait. Elle stoppa néanmoins son petit manège lorsque Jackson rompit le silence en approuvant : « T'as raison. » Elle ferma les yeux, inspirant profondément. Elle aurait aimé qu'il la détrompe, qu'il lui dise qu'elle se plantait sur toute la ligne mais il n'en fit rien. Dire l'inverse aurait été mentir. Les deux anciens amants étaient tout sauf bêtes. Ils savaient qu'ils s'aimaient tout comme ils savaient qu'ils se faisaient du mal. Les paupières lourdes de la métisse se soulevèrent, permettant ainsi à la jeune femme d'accrocher le reflet du regard de Jackson dans le miroir. Les mains crispées sur les bords du lavabo, elle observait le combat interne qui semblait se jouer dans la tête de l'agent. Elle voyait bien que tout se bousculait en lui, qu'il cherchait une réponse qui ne semblait pas exister. Après de longues secondes de silence il finit par lui demander : « Alors qu'est-ce qu'on fait ? ».
Le cœur de Marley se mit à nouveau à tachycarder tandis qu'elle déglutissait avec difficulté. Incapable de lui faire face, elle ne rompit néanmoins pas le contact visuel qui s'était opéré dans le miroir. Elle n'avait aucune idée précise de ce qu'ils devaient faire. Sa vie à elle était un véritable champ de bataille. Elle savait qu'elle devait tout reconstruire et que cela devait commencer par sa propre personne. Du côté de Jackson, Marley se doutait que cela devait être mouvementé. Avait-il de la place pour elle à ses côtés ? En avait-il seulement l'envie. La décision la plus sage était de mettre un terme définitif à leur histoire. Cela faisait plus de dix ans que cela durait, dix ans de hauts et de bas, de bonheur et de souffrance. A chaque fois qu'ils avançaient, ils reculaient ensuite de dix pas. Ils commettaient sans cesse les mêmes erreurs, ne parvenaient pas à s'aimer sans cri et sans violence. Il fallait qu'ils arrêtent pourtant ils en semblaient incapables.
Lentement la jeune femme se tourna et s'approcha de Jackson. Ses jambes tremblaient tout comme ses mains. A quelques centimètres de lui, elle répondit : « On va arrêter de se voir. » Sa voix s'était brisée sur les derniers mots tandis qu'elle sentait les larmes remonter. Avec délicatesse elle posa ses deux mains autour du visage de Jackson et l'obligea à la regarder dans les yeux. « Je t'aime c'est indéniable. Mais ça ne peut plus durer. » Son pouce caressait les joues du garçon tandis qu'elle poursuivait : « Si tu penses être capable de me faire un jour confiance à nouveau, si tu penses que tu m'aimes assez pour faire table rase du passé, alors reviens. » S'ils voulaient avancer ensemble, il fallait que Jackson lui pardonne ce qu'elle lui avait fait. S'il en était incapable, s'il doutait sans cesse d'elle alors cela ne servait à rien. Ils ne pourraient rien construire sur les ruines de la rancoeur et de l'amertume. Marley le savait. La décision qu'elle prenait n'était pas la plus simple mais c'était sans doute la plus appropriée. Elle acheva dans un murmure : « Si ça n'est pas le cas, alors ce sera notre dernier baiser. » Accompagnant le geste à la parole, elle se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur celles gonflées de Jackson. Le sang ne coulait plus mais désormais c'était les larmes de Marley qui se mêlaient à ce baiser rempli d'amour et de douleur. La métisse haletait tout contre son amant qu'elle venait de rouer de coups. Les yeux clos elle savourait ce baiser qui était sans doute le dernier qu'elle aurait avec lui. Au bout de quelques instants, elle se recula, elle admira une dernière fois Jackson puis finit par tourner les talons. Elle ne se préoccupa pas des murmures qui suivirent son passage alors qu'elle allait récupérer son sac laissé près du ring, près de la scène de crime. Elle prit ses affaires et sans demander son reste s'évapora dans la nuit noire de Brisbane.
Allait-elle revoir un jour Jackson ou venait-elle de signer définitivement la fin de leur histoire d'amour ?
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La scène se joue au ralenti, comme pour mieux le foutre à terre, lui laisser le temps de sentir le sol se dérober sous ses pieds. Marley se retourne. À peine a-t-elle amorcé un premier pas dans sa direction qu'il sait. Jax sent son être passer en mode alerte. Les témoins lumineux de son subconscient s'allument, le sifflement de sa respiration s'étrangle dans fond de sa gorge, les nœuds de ses boyaux se resserrent tandis que sa fréquence cardiaque monte en flèche au rythme du terrain que la brune gagne sur la fin de leur histoire. Mills voudrait lui dire de reculer, de rentrer chez elle, de laisser tomber cette question à la con qu'il n'aurait jamais du poser mais son corps l'en empêche. L'agent ne vaut pas mieux qu'un lapin dans les phares d'un semi-remorque.
« On va arrêter de se voir. » En guise d'impact, les mains de la métisse se referment sur ses joues. Jax pousse contre ses paumes délicates, cherche les caresses tel un fauve dont la bestialité occulte trop souvent qu'il est aussi capable d'affection. Ses canaux lacrymaux le trahissent parce que ceux de Marley leur donnent le mauvais exemples. La volonté que met Mills à ne pas laisser une seule larme lui échapper l'empêche de se montrer constructif : « Non. » C'est tout ce qu'il trouve à dire, « Non. » , tout ce que sa voix parvient à répéter tandis qu'il secoue la tête en signe de négation, pris d'une agitation que le déni rend aussi molle que désordonnée. « Non ... » Lynch n'a aucun mal à forcer son regard. Perdu dans cette détresse qu'il ne parvient pas à gérer, mis face à sa propre vulnérabilité, Mills pose ses mains par dessus celles de Marley. « Je t'aime c'est indéniable. Mais ça ne peut plus durer. » Il alète, sent sa poitrine se soulever douloureusement. « Si tu penses être capable de me faire un jour confiance à nouveau, si tu penses que tu m'aimes assez pour faire table rase du passé, alors reviens. » Les sourcils de l'agent se froncent. Pas ce genre de plis contrariés lui donnant l'air revêche que les suspects redoutent ; une courbe douloureuse et tombante, un appel à l'aide silencieux tandis que la brune verbalise le fond de ce problème les dépassant tous les deux, lui autant qu'elle, parce qu'il se sent incapable de simplement choisir de ne plus être méfiant. Derrière les parois de ce crâne abîmé par les années de service à se battre et voir défiler les pires vices de l'humanité, l'agent entend le silence des voix pourtant toujours si promptes à s'époumoner. Peut-être ont-elles compris que l'heure est grave ; peut-être que voir Marley se retirer de cette partie malsaine leur coupe le sifflet. Jax ne sait pas, ne sait plus, n'a plus de repères. « Si ça n'est pas le cas, alors ce sera notre dernier baiser. » Sauf les lèvres de la métisse contre les siennes. Ses paupières se ferment. Jax rabat les volets de son âme sur l'horreur de la situation. La douleur des contusions fait pâle figure face à celle de son mental fissuré par la prise de conscience : c'est la dernière fois.
À cet instant, le temps fait une pirouette. Ce salopard s'accélère sans demander à l'agent son avis sur la question. Mills a tout juste l'occasion de se remémorer la première rencontre de leur salive que les lippes de la brune quittent déjà les siennes. Marley lui laisse un goût salé dans la bouche. Celui de ses pleures étouffés. Là ou Jackson agonisait de la voir approcher, il suffoque désormais d'avoir à la regarder partir. Ses mains se referment dans le vide alors qu'elle a déjà quitté la pièce puis il les plaque sur son visage dont il ne veut plus voir le reflet dans le miroir. Il lui faut du temps avant de pouvoir bouger, se désembourber de ses pensées en bordel et de cette tristesse si profonde qu'elle donne à sa raison le sentiment de s'être perdue dans un trou noir. S'il trouve le chemin de la sortie, ce n'est qu'en suivant les lumières vissées aux murs. S'il arrive dehors, ce n'est que parce que le couloir ne mène nul part ailleurs et s'il parvient à monter dans sa jeep c'est uniquement grâce au BIP de signalement que fait le véhicule lorsqu'il appuie sur la clé.
Jax a le regard hagard derrière le double coquard commençant à se dessiner autour de ses yeux. Le monde a changé de pôles, l'équilibre n'est plus le même. Quelque chose penche dans sa vie, mais l'agent peine à l'identifier. Il n'a pas le recul nécessaire. Alors il met le contact et roule dans la nuit noire à la recherche de celui vers lequel son instinct lui dit de se tourner : @Mickey Reeves