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 (Noor&Blake) The price you had to pay

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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyVen 17 Mar 2023 - 20:06

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Noor était arrivée en avance au bar, stressée à l'idée de revoir Blake. Elle en avait eu marre de tourner en rond chez elle en attendant l'heure qu'ils avaient fixé ensemble, mais elle se rendait lentement compte qu'elle aurait quand même mieux fait de rester chez elle jusqu'au dernier moment. Parce qu'elle mourrait d'envie de commander des shots de tequila, tout en sachant combien c'était dangereux de boire avant de commencer toute discussion. Hugo avait été surpris de la voir commander juste un verre de jus de fruits d'ailleurs.

Elle jeta un œil peu assuré vers son sac, sachant que dans le bazar ambiant, il y avait quelques copies du dossier de son client. Les informations que cherchait son interlocuteur du jour, mais qu'elle n'était pas encore sûre de lui donner. Elle considérait déjà en avoir donné beaucoup, et surtout, elle n'avait pas envie que sa traîtrise n'entache sa réputation, ou celle du cabinet dans lequel elle travaillait. Il y avait des gens qui avaient besoin de ce salaire pour payer leurs loyers et les affaires de leurs enfants, et elle s'en voudrait de leur faire tout perdre.

Alors elle faisait tournoyer son verre entre ses doigts, essayant de ne pas regretter l'absence d'alcool, qui l'aurait pourtant aidé à supporter le stress, le mauvais karaoke sur All by myself en arrière-plan, et juste l'ambiance festive du bar alors qu'elle avait l'impression d'aller à l'échafaud. Elle avait besoin que quelque chose se passe, alors qu'elle relevait la tête à chaque entrée, cherchant à savoir si c'était Blake ou pas.

Elle avait eu le temps de finir son verre - et de se tâter à savoir si elle recommandait, et quoi -, et les chanteurs fous étaient passés sur une mauvaise reprise de Nuits de folie, l'accent australien à couper au couteau l'empêchant de deviner les paroles françaises, quand elle aperçut enfin les cheveux blonds puis le visage familier. Familier parce qu'elle était restée un peu trop d'heures sur le site de son journal, à lire ses articles et à le voir du coin de l’œil, sur le côté, avec sa petite biographie de journaliste. Elle avait eu besoin de connaître son travail, pour s'assurer qu'elle ne faisait pas que des bêtises en acceptant de l'écouter, et en lui faisant passer quelques informations...

« Blake, je suis là ! » annonça-t-elle pour attirer son attention. « Tu veux boire quoi ? »

C'était plus simple qu'elle commande, parce qu'elle savait que Hugo ne mettrait pas trop longtemps à venir vérifier que tout se passait bien. L'avantage et l'inconvénient de donner rendez-vous dans le bar tenu par son meilleur ami de plus de dix ans...
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Noor Guerrero & @Blake Aldridge
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptySam 1 Avr 2023 - 12:44


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Il bichonnait ses sources, Blake, prêt à interrompre ce qu'il faisait pour traverser une partie de la ville et retrouver l'une d'elles lorsqu'il la sentait en plein doute. C'est pour ça qu'il avait jugé bon de revoir Noor lorsque la jeune femme avait montré des signes de remords, laissant penser qu'elle n'était plus aussi sûre de vouloir lui transmettre des informations susceptibles de la mettre en porte-à-faux vis à vis de ses supérieurs et de ses collègues, mais aussi de mettre mal à une réputation qu'elle avait probablement construit à la sueur de nombreuses années de travail acharné. Elle doutait, remettait ses motivations en question et Blake, face à ses hésitations, ne pouvait rester sans agir ni tenter de lui faire entendre raison. Si elle était déjà prête à tout abandonner, elle n'aurait pas pris la peine de lui donner rendez-vous dans ce bar, alors c'est qu'il restait une chance pour qu'il la convainque de prendre la bonne décision. Celle qui leur permettrait de réunir assez d'éléments pour compromettre un homme qui ne méritait plus le moindre sursit. Quand bien même ça ne se ferait pas sans prendre des risques, peut être importants, peut être porteurs de conséquences.

« Blake, je suis là ! » Son regard l'intercepta parmi la foule de clients attablés et le blond s'avança dans sa direction, rejoignant sa table en comptant sur l'affluence du bar pour se fondre dans la masse et ne pas donner de raison à qui que ce soit de s'intéresser au duo qu'ils formaient. « Hey. » Tirant la chaise face à elle, il s'y assit avant de vriller son regard vers le sien, content de pouvoir échanger avec elle autrement que par téléphones interposés. Ce serait plus simple pour discuter en détails de leur petit arrangement et pour tenter d'apaiser les craintes qu'elle semblait avoir. Blake ne se considérait pas particulièrement diplomate, mais il savait y mettre les formes quand il le fallait et ici, Noor aurait tort de croire qu'il souhaitait autre chose que son bien. Il lui faisait confiance, suffisamment pour avoir fait le déplacement jusqu'à ce bar et pour vouloir la convaincre de ne pas renoncer. Ce n'était pas une peine qu'il prendrait avec n'importe qui, et ça suffisait à prouver que son implication lui était précieuse. « Tu veux boire quoi ? » Observant un court instant le verre en face de la brune, il souffla. « Je crois que je vais prendre comme toi. C'est sûrement pas plus mal de garder la tête froide. » Un jus de fruits, donc, ça n'était pas particulièrement rock'n'roll mais ça aurait le mérite de ne pas obscurcir leur jugement pendant qu'ils discuteraient de choses qui revêtaient une importance capitale pour l'un des plus gros sujets que le journaliste ait actuellement sur le feu. Si Noor se laissait convaincre par ses arguments et choisissait de continuer à ses cotés, alors peut être que là ils auraient quelque chose à fêter.

« Alors tu connais le propriétaire ? Ça a l'air sympa comme endroit. Et je suis sûr que t'as déjà une excuse toute trouvée pour expliquer ma présence s'il te pose des questions. » Blake laissa apparaître un léger rictus, imaginant bien qu'elle n'avait pas du dire à cet ami qu'elle avait rendez-vous avec un journaliste à qui elle transmettait des informations sur l'un de ses plus gros clients, à moins d'avoir une confiance aveugle en cette personne et de ne rien lui cacher. Le plus probable, c'est qu'elle le présente comme un collègue, un ami ou peut être même un flirt, après tout l'idée était d'attirer le moins possible l'attention sur leurs petits arrangements et pour ça Blake serait prêt à jouer le jeu si les circonstances l'exigeaient. Il l'avait déjà fait, à plus d'une reprise, son boulot impliquant aussi parfois de se trouver une couverture et de passer pour le citoyen le plus insoupçonnable qui soit. Combien de fois s'en était-il sorti en feignant d'avoir un coup dans le nez parce qu'il n'était pas censé se trouver là où il se trouvait ? Un peu trop, sans doute. Retrouvant le regard de la brune, il marqua une seconde de silence avant de souffler d'un ton plus sérieux, presque grave. « Écoute, je sais que ça te place dans une position délicate, tout ça. Mais crois-moi, plus vite on en aura terminé avec ce type, moins risqué ce sera pour nous tous. » Elle jouait son boulot et sa réputation sur ce coup, Noor, et il n'avait jamais été question de le nier ou de minimiser les risques qu'il lui faisait prendre en faisant d'elle son informatrice. Simplement, elle le faisait dans l'intérêt commun et il ne pouvait pas la laisser penser que le jeu n'en valait pas la chandelle. « Je t'empêcherai pas de laisser tomber si c'est ce que tu veux. Mais je voulais qu'on se voit parce que je pense vraiment que ce serait une connerie. » Il confia, en toute transparence, et parce qu'il n'aurait aucun intérêt à lui cacher l'importance des informations qu'elle était susceptible de lui transmettre de part sa position. C'était crucial pour lui, mais ce le serait surtout à l'échelle de tout ce qui pourrait potentiellement découler de l'article qu'il écrirait. L'homme qu'ils ciblaient était un danger public à mettre hors d'état de nuire et sans elle, ça lui serait beaucoup plus difficile d'en venir à bout.
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyLun 3 Avr 2023 - 18:33

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Noor réussit à capter le regard de Hugo et lui faire signe de leur resservir ce jus de fruits pas fameux - plus adapté à être noyé dans l'alcool qu'à être dégusté au verre. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû refuser la proposition de cocktail de son meilleur ami, surtout vu le regard inquisiteur que Blake posait sur elle. Elle aurait bien eu besoin d'un peu de courage liquide...

« Le barman est un de mes meilleurs amis. Il doit penser qu'on flirte juste ensemble » expliqua-t-elle rapidement.

Hugo était trop occupé ses derniers temps pour qu'elle lui ait parlé de Blake, et du dilemme qu'il était devenu à ses yeux. Entre la justice et l'éthique, entre ce qu'elle aurait voulu faire, et ce que ça pourrait avoir comme conséquences... C'était plus simple de lui faire penser qu'elle était juste en train de flirter avec lui - et si ça finissait dans les cris, il ferait juste en sorte que le journaliste ne repose plus un pied dans son bar.

« C'est facile pour toi de dire que plus vite c'est fini, plus vite on peut passer à autre chose. Mais y a des infos que tu ne peux avoir que par moi. »

Et à moins qu'elle ne porte un micro et une caméra à son insu, elle ne voyait pas trop comment il pourrait arguer avoir eu accès à tout ça sans l'impliquer d'une manière ou d'une autre. Peut-être qu'elle était juste trop la tête dans l'eau pour voir la scène de manière plus large, trop persuadée de risquer gros pour voir ce qui pouvait la sauver.

« J'ai un travail que j'adore, et que j'ai pas envie de perdre » ajouta-t-elle, les doigts crispés autour de son verre. « Et je ne te vois pas me garantir que ça n'impactera pas tout ça... »

Elle n'était jamais restée très longtemps au même endroit, mais pour l'instant, elle était bien à Brisbane. Elle y avait tous ses amis, pour la première fois depuis presque dix ans, et une vie confortable et appréciable. Elle ne voulait pas tout gâcher, pour un enjeu qui la dépassait véritablement et qu'elle n'arrivait pas à mesurer.

« J'ai besoin d'être sûre de ne pas gâcher ma vie, pour un truc que je comprends à peine, parce que ça concerne des gens que je connais pas » ajouta-t-elle.

Une personnalité australienne peu importante, dont elle ne connaissait le nom que parce qu'elle travaillait avec. De la politique sans doute, un sujet auquel Noor ne s'intéressait pas vraiment, d'autant qu'elle ne votait pas en Australie - et à peine au Mexique, ne se sentant pas pertinente pour donner son avis pour un pays dans lequel elle n'avait pas mis les pieds depuis plus de dix ans.

Visiblement, heureusement qu'elle n'en savait pas plus, Blake décrivant l'homme comme dangereux. Elle n'avait pourtant pas cherché à en savoir plus, craignant d'être trop impliquée pour pouvoir faire marche arrière.
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyDim 16 Avr 2023 - 16:02


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Ce n'était pas une mauvaise chose que Noor connaisse du monde dans ce bar, surtout si ça pouvait aider la brune à se sentir un peu plus en confiance, parce que c'était aussi dans l'intérêt de Blake d'éviter de la braquer. Tout comme il était sûrement plus judicieux de s'en tenir à des jus de fruits pour garder un maximum de contrôle durant cet échange que le journaliste ne tenait pas à voir s'envenimer. « Le barman est un de mes meilleurs amis. Il doit penser qu'on flirte juste ensemble » Et c'est assurément pour ça qu'elle avait eu une bonne idée en lui proposant de se retrouver dans ce bar, personne n'irait probablement soupçonner la teneur véritable de leur conversation et les enjeux de celle-ci. D'un point de vue extérieur, ils avaient l'air de deux jeunes gens simplement occupés à flirter et à faire connaissance. « Ça va, ce sera pas la couverture la plus difficile à crédibiliser si besoin. » Il saurait jouer le jeu si les circonstances l'exigeaient et ne doutait pas que Noor en serait capable elle aussi, simplement parce qu'elle tenait tout aussi peu que lui à éveiller quelconque soupçons. L'espace d'une seconde, Blake songea qu'il n'avait aucune idée de son statut sentimental mais parierait qu'elle n'avait personne dans sa vie si son meilleur ami s'attendait à la voir flirter avec un inconnu dans un bar. Et c'était plutôt une bonne nouvelle, l'idée qu'un petit-ami jaloux choisisse ce moment bien précis pour débarquer et lui coller son poing dans la figure n'étant pas vraiment pour le réjouir : il n'y aurait pas pire pour attirer l'attention, c'est certain. D'autant plus que pour l'heure, Blake devait apaiser les craintes de la jeune femme, particulièrement à cran depuis leur échange de sms. « C'est facile pour toi de dire que plus vite c'est fini, plus vite on peut passer à autre chose. Mais y a des infos que tu ne peux avoir que par moi. » Il l'avait effectivement choisie parce que sa position faisait d'elle une source de choix et donc un élément précieux pour son enquête. « J'ai jamais prétendu le contraire, Noor. Je sais depuis le départ que j'arriverai pas à boucler cette enquête sans ton aide, c'est bien pour ça que je suis là aujourd'hui. » Pour ça qu'il avait fait le déplacement et voulait s'assurer qu'elle n'abandonnerait pas et ne le laisserait pas sans sa principale source d'informations, celle grâce à qui il avait sensiblement avancé ces derniers temps.

« J'ai un travail que j'adore, et que j'ai pas envie de perdre. Et je ne te vois pas me garantir que ça n'impactera pas tout ça... » Il l'avait vu dès leur première rencontre, Blake, qu'elle était passionnée par ce qu'elle faisait. Et bien sûr que c'était aussi dans son intérêt de choisir quelqu'un qui aimait s'impliquer dans ce qu'elle faisait, même lorsque ça équivalait à dégoter des informations à transmettre ensuite au journaliste. « Ce serait facile pour moi de te promettre que y'a pas le moindre risque que qui que ce soit fasse un jour le lien entre mon article et toi. Et si je te respectais pas autant, peut être bien que je m'en serais lavé les mains de te prendre pour une idiote. » Car peut être bien qu'il n'aurait pas hésité face à quelqu'un de plus malléable et si ça avait pu servir sa cause, le blond n'ayant après tout jamais prétendu que ses méthodes avaient quoi que ce soit d'exemplaire. « Non, c'est pas sans risque. Ça l'est jamais quand on s'attaque à des types qui ont le bras long. Mais on prend toutes les précautions qu'il faut pour diminuer ces risques au minimum, je peux te le garantir. » Il ne pouvait pas lui expliquer concrètement de quelle façon il s'assurait de rendre particulièrement difficile à quiconque de remonter la trace de leurs échanges et des documents qu'elle lui transmettait, mais elle ne collaborait pas avec un amateur et c'était sa manière de le lui assurer. « J'ai besoin d'être sûre de ne pas gâcher ma vie, pour un truc que je comprends à peine, parce que ça concerne des gens que je connais pas » C'est vrai, elle se contentait dans cette histoire de lui servir sur un plateau des éléments qui lui seraient précieux et n'avait qu'une vague idée de l'ampleur exacte de l'enquête que Blake menait depuis déjà plusieurs mois. Il l'avait gardé dans l'ignorance de la plupart de ces détails dans son intérêt. « Écoute. Je bosse avec une équipe de rédacteurs qui pour certains sont devenus comme des frères et des sœurs, à mes yeux. J'ai déjà fêté Noël avec eux, j'ai déjà été témoin à un de leurs mariages et je préférerais leur donner un rein plutôt qu'à mon propre demi-frère. » D'accord, cette partie-là n'était pas tout à fait exacte, Blake éprouvant moins d'animosité que de regrets à l'égard de celui qui était réapparu dans sa vie voilà quelques mois. Dans les faits, pourtant, il lui disait la vérité : il n'était pas aussi proche d'Allen, pourtant du même sang que lui, que de ces personnes qui savaient presque tout de lui. « Pourtant pas un seul d'entre eux ne connaît l'identité de mes sources, toi y compris. Si je peux cacher ce genre d'informations à des personnes qui comptent pour moi, je te garantis que je peux faire bien plus pour m'assurer que rien de tout ça ne te retombe dessus à l'arrivée. » C'était une question de déontologie : ses collègues et lui pouvaient discuter de leurs enquêtes mais ils ne se communiquaient jamais les noms de leurs sources. La seule façon dont ils pourraient un jour être informés de l'identité de Noor serait s'il arrivait quelque chose à Blake, qui avait pris ses dispositions dans ce cas précis. « Ta position est pas idéale, je le sais, parce que tu te retrouves à me filer des infos qui te semblent sûrement abstraites et que dans tout ça, t'as l'impression d'être utilisée pour un truc qui te dépasse complètement. » Vraiment, il s'en rendait compte. « J'aimerais te parler de mon article et répondre aux questions que tu te poses, parce que je pense que ça t'aiderait à me faire confiance. Mais ça te mêlerait deux fois plus à tout ça, et je suis pas certain que ce soit ce que tu veux. » En fait, il en était à peu près certain, parce qu'elle lui donnait l'impression de vouloir rétro-pédaler et mettre tout ça derrière elle, et c'était bien ce qui l'inquiétait.
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyMer 19 Avr 2023 - 11:16

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Blake était à fond dans son rôle d'enquêteur, une attitude à laquelle Noor, jamais très fan de séries policières, avait du mal à adhérer. Une couverture ? Tous ces secrets et ces rencontres dont on ne devait parlé à personne lui donnait surtout envie de se cacher bien loin et de tout laisser tomber... Elle n'était pas faite pour tout ça, parce que bien mentir n'était pas vraiment dans ses capacités, et elle n'aimait pas devoir cacher à ses proches les situations qui lui serraient le ventre ou la perturbait ainsi.

« Je comprends que ton enquête soit importante » rappela-t-elle.

Un demi-mensonge, en soit, parce que Noor ne connaissait pas assez le microcosme de Brisbane pour vraiment évaluer l'importance de ce que Blake voulait étaler au grand jour.

C'est surtout qu'elle restait très mitigée face aux promesses du jeune homme. Elle ne voyait pas comment Blake pouvait penser la protéger, alors qu'elle était la seule personne au monde à pouvoir obtenir ces informations. A part quelques proches de l'homme au cœur de tout ça, mais elle doutait sincèrement qu'ils puissent tout balancer, puisque tous les désigneraient en premiers suspects.

Après tout, il n'était que journaliste. Pas inspecteur de police, pas un agent fédéral ayant les moyens de la protéger en l'envoyant vivre ailleurs. Et elle n'avait de toute façon pas envie de quitter Brisbane pour le moment, et goûter à une vie sous un autre nom, loin de tout ce qu'elle avait connu.

« Je n'ai pas envie de courir de risques... »

Elle avait peur, pour elle et pour ses proches, sans même vraiment savoir ce qu'elle risquait. Ce qui était peut-être pire, finalement. La menace étant vague et diffuse, elle ne savait pas à quoi se préparer, ni ce que l'homme sur lequel Blake enquêtait, pouvait vraiment faire pour se venger. Ce qui laissait Noor seule face à ses pensées, largement influencée par les films de mafieux qu'elle avait pu voir depuis son enfance. Influencée aussi par sa vie mexicaine, et les barons de la drogue qui vivaient au milieu de tous, parce que l'argent faisait taire tout le monde - et quand l'argent ne suffisait pas, une balle arrêtait toute tentative de destitution.

« Je sais pas sur quoi porte ton enquête, et ça me terrifie. Je sais pas quelle influence peut avoir ce gars, ou ce qu'il serait prêt à faire pour se venger, ou éviter de chuter, ou je ne sais quoi. Pourquoi c'est si important qu'il tombe, même ? »

Il y avait sans doute quelques malversations immobilières, mais quelque part, ça aurait étonné Noor que tout le monde à Brisbane soit parfaitement honnête de ce point de vue là. La ville comptait des millions d'habitants, et les plus riches, ici comme ailleurs, voulaient tous devenir encore plus riches, et encore plus puissants - et ils avaient les moyens de leurs ambitions.

« Mais les traîtres, chez moi, ils finissent avec une balle dans la nuque. Sans sommation, sans avoir le temps de s'expliquer ou de se cacher. Alors tu comprendras que j'ai mes réserves » reprit-elle, fixant son regard dans celui de Blake.

Ils n'étaient peut-être pas au Mexique, mais elle doutait que les truands australiens aient plus de scrupules. Le pouvoir et la peur de le perdre étaient les mêmes partout, après tout. La folie des Hommes, peut-être, ou l'appât du gain. Des notions que Noor avait intégré comme diaboliques dès son enfance, et qu'elle avait ensuite cherché à éviter comme la peste. C'était peut-être ironique, vu le métier dans lequel elle évoluait, et les sommes en jeu parfois. Ce n'était pourtant jamais loin, comme une épée de Damocles au-dessus de sa tête, et si elle comprenait les bonnes intentions de Blake, elle appréciait moins d'être celle qui devait mettre sa tête en danger.
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Noor Guerrero & @Blake Aldridge
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyMar 9 Mai 2023 - 16:22


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Aussi déterminé soit-il à mener cette enquête à son terme et à boucler son article, Blake se rendait bien compte que Noor était tout sauf sereine à l'idée que cette affaire puisse avoir de lourdes conséquences sur sa vie. C'était le risque qu'ils prenaient l'un comme l'autre en visant quelqu'un d'important, mais là où le journaliste en était conscient depuis le départ et avait accepté les risques qui lui incombaient en se lançant dans cette carrière, il savait que la brune n'avait pas encore tous les éléments pour évaluer la situation. Ça pouvait sembler injuste, étant donné qu'elle prenait autant de risques que lui et n'avait jamais signé pour mettre sa carrière ou sa sécurité en péril, mais il lui cachait initialement certaines informations dans son intérêt. « Je comprends que ton enquête soit importante » Elle l'était, véritablement, quand bien même la plupart des gens auraient du mal à en prendre la pleine mesure et penseraient qu'il s'attaquait à une énième célébrité surprise le nez dans la coke ou dont l'argent aurait servi à des transactions douteuses. Ce n'était pas le cas et cette enquête était l'une de celles qui pourrait tout aussi bien faire énormément de bruit comme leur causer à tous les deux pas mal de problèmes. Blake était en première ligne, il serait celui qui signerait l'article de son nom et qui prendrait une nouvelle fois le risque de voir son journal ciblé par certains revanchards. Mais il n'oubliait pas Noor, dans cette histoire, sans qui il n'aurait pas réuni le quart des informations qu'il possédait. « Je n'ai pas envie de courir de risques... » Et peut être bien qu'à ce moment précis n'importe quel journaliste un peu plus scrupuleux que lui aurait senti que le moment était venu de la libérer d'une charge mentale qui semblait décidément trop lui peser. Seulement Blake était trop déterminé à aller au bout de cette affaire pour se permettre de perdre sa source la plus précieuse, ce qui ne l'empêchait pas de vouloir aussi agir dans les intérêts de la brune. Il n'était pas toujours aussi égoïste qu'il en donnait l'impression, la loyauté qu'il destinait à ses sources était même des plus entières. « Je sais habituellement quand une enquête me place dans une position délicate et que les choses se mettent à sentir le roussi. Je t'assure que si j'avais des raisons de croire que ma cible se doutait de quelque chose et que ton anonymat n'était pas garanti, tu le saurais déjà. » Il n'aurait pas attendu pour la mettre en garde et pour dissoudre leur accord, ou aurait du moins tout entrepris pour lui éviter des problèmes. Il aurait su quoi faire, parce qu'il avait l'habitude, mais pour l'heure il n'avait aucune raison de penser qu'on les avait à l’œil.

« Je sais pas sur quoi porte ton enquête, et ça me terrifie. Je sais pas quelle influence peut avoir ce gars, ou ce qu'il serait prêt à faire pour se venger, ou éviter de chuter, ou je ne sais quoi. Pourquoi c'est si important qu'il tombe, même ? » Les lèvres pincées, le regard posé sur la table et ses mains jointes devant lui, Blake s'accorda plusieurs secondes d'intense réflexion. D'un coté, c'était plus sûr qu'elle en sache le minimum et n'ait qu'à peine conscience de ce dont cette affaire retournait. De l'autre, elle continuerait de s'inquiéter tant qu'il n'aurait pas répondu à certaines des questions qu'elle se posait inévitablement. Alors, conscient qu'il lui devait au moins d'éclairer sa lanterne sur certains détails pour lui permettre de mieux cerner l'homme qu'ils ciblaient depuis des mois, il reprit. « Cet homme, il a dirigé des chantiers importants. Des chantiers sur lesquels ont été dénombrés plusieurs incidents graves, dus à de sérieux manquements, et tout ça sans jamais qu'il ait été inquiété. » Il ne lui parlerait pas des chantiers en question, des victimes recensées, des magouilles précises qui avaient permis à cet homme d'échapper à la justice et de se soustraire à ses responsabilités. Noor avait besoin d'y voir plus clair, pas d'en savoir autant que lui. « C'est tout ce que t'as besoin de savoir pour comprendre mes motivations. Ce que je te dis là, quelques journaux ont tenté de le couvrir à l'époque mais l'affaire n'est jamais officiellement sortie. Et si je veux à ce point le faire tomber, c'est parce qu'il continue d'acquérir des terrains à construire. » Et que cet homme n'était pas seulement un promoteur dénué de scrupules et d'un minimum de sens moral, mais aussi un authentique danger public. Un homme capable de mettre des centaines d'ouvriers et des milliers de civiles en danger pour économiser de grosses sommes d'argent et de la main d’œuvre. Ce qu'il faisait était un crime aux yeux de la loi et son goût pour la transparence lui interdisait de fermer les yeux là-dessus. « Aujourd'hui ce sont des bureaux, demain ce sera peut être un centre commercial. Ou une école. » Et s'il n'avait pas d'enfant lui-même, il ne pouvait s'empêcher de penser à sa jeune nièce, débarquée dans sa vie seulement quelques mois plus tôt et qu'il désespérait encore d'apprendre à connaître. Blake ne laissait jamais ses préoccupations personnelles influer sur son travail, mais il ne pouvait nier que le retour d'Allen avait quelques peu bousculer ses certitudes. Il y avait peut être bien une conscience, sous ce trop plein d'ambition.

« Mais les traîtres, chez moi, ils finissent avec une balle dans la nuque. Sans sommation, sans avoir le temps de s'expliquer ou de se cacher. Alors tu comprendras que j'ai mes réserves » C'est en l'écoutant qu'il prit conscience qu'il ne savait que peu de choses à son sujet et ignorait pour ainsi dire tout ce qui concernait son passé et l'endroit où elle avait grandi. Ce qu'il comprenait, à présent, c'est que sa propre expérience la poussait à se montrer deux fois plus prudentes lorsqu'elle se retrouvait dans une situation potentiellement dangereuse ou sur laquelle elle n'avait aucun contrôle. « C'est où, chez toi ? » Noor était peut être sa source mais ça ne l'empêchait pas de s'intéresser un minimum, ces quelques mois passés à échanger régulièrement avaient fait d'elle un peu plus qu'une inconnue à ses yeux et c'était aussi sa façon de le lui montrer. « Je vais pas te raconter de salades, j'en suis pas au point où ce type a plus le moindre secret pour moi et où je peux prédire la moindre de ses réactions. J'ai aucune idée de ce dont il est capable, si ce n'est qu'il a le bras long. Mais s'il devait tenter quoi que ce soit, j'ai déjà assez d'infos pour lui porter préjudice. Ça veut dire qu'on a déjà une certaine avance sur lui. » Et même s'il se doutait que Noor avait besoin d'un peu plus que des promesses difficiles à tenir en l'état, ça n'était déjà pas rien. Si l'homme qu'il visait se rendait compte du rôle que la jeune femme jouait dans cette affaire, Blake aurait toujours le moyen d'attaquer et de lui faire du tort, quand bien même il préférerait pour ça attendre d'avoir un dossier suffisamment complet et un article fin prêt à être publié. Le journaliste aimait toujours mieux préserver l'effet de surprise, mais il avait parfois été obligé de changer ses plans lorsqu'une situation s'était compliquée. Finalement, il reposa son regard dans le sien, reprenant d'une voix calme mais concernée. « T'as eu des raisons de penser que quelqu'un était peut être au courant, ces derniers temps ? Tu t'es sentie suivie, observée ou t'as eu l'impression que quelque chose tournait pas rond ? » Il ne rentrait pas dans son jeu pour se moquer d'elle, Blake prenait en réalité la situation au sérieux. Il lui avait donné rendez-vous pour tenter d'apaiser ses craintes mais il se devait aussi d'être à l'écoute, pour pouvoir réagir en conséquences si Noor lui confiait avoir un mauvais pressentiment. Si aucune de ses sources n'avait jamais eu d'ennuis sérieux par sa faute, il était pour sa part suffisamment sujet aux menaces pour savoir que ce qu'ils faisaient n'était pas sans risque, aussi désireux soit-il de boucler cette affaire.
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyLun 15 Mai 2023 - 5:33

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Noor fronça les sourcils, pas tout à fait convaincue des promesses de Blake. Il la préviendrait si sa cible commençait à devenir soupçonneuse ? Mais est-ce que ça ne serait pas déjà trop tard ? Si la personne sur laquelle il enquêtait commençait à se sentir poursuivie, elle avait quand même encore la capacité de chercher qui pouvait être en train de la trahir - et ses collaborateurs avaient encore plus intérêt à trouver, pour éviter de prendre alors qu'ils n'étaient pas coupables. Elle était peut-être trop négative. Peut-être que l'homme en question ne se douterait de rien et ne se rendrait jamais compte que certaines informations circulaient dans son dos. Mais Noor était sans doute un peu trop pessimiste pour croire au scénario parfait.

Surtout que des erreurs de chantier, des accidents sur des constructions... C'était facile à mettre en place. Une réunion de chantier à laquelle on conviait l'architecte, et il suffisait d'une chute sans témoin ou d'un objet lui tombant dessus pour qu'elle disparaisse avant même de se rendre compte du problème. Trop d'épisodes de CSI et de true crime l'avaient conditionnée à se méfier de tout, et à imaginer des meurtres dans beaucoup de circonstances différentes.

« J'imagine que tu t'es rapproché de ses maîtres d’œuvre ? Des entreprises avec lesquelles il travaille ? »

Celui avec lequel elle devait traiter lui paraissait jeune et inexpérimenté, mais il venait peut-être tout juste d'être promu maître d'œuvre. Un remplaçant conscient des erreurs imposées par son mandataire ou un innocent facile à manipuler ? Noor n'allait pas se risquer à poser des questions, même si les quelques faits relatés par Blake la poussait à vouloir en savoir plus.

« Clairement, je te serai pas la plus utile. Je fournis des plans pour leur société, et je peux être amenée à consulter au fil de la construction, mais ce n'est pas notre société qui va superviser la construction » ajouta-t-elle.

Archiris Company était une petite entreprise, et ils n'avaient pas les moyens ou le personnel de mener à bien des projets aussi gros de A à Z. Noor s'était donc contentée de faire le design intérieur et extérieur, et de répondre aux questions qui pouvaient se poser maintenant que le chantier était lancée, mais elle n'avait pas réellement de rôle à jouer.

« Je viens du Mexique, et là-bas, on rigole pas avec les traîtres. »

Finir avec une balle dans la tête, ou cimenté dans les fondations de l'immeuble en construction, lui paraissait un châtiment adapté et facile à mettre en place pour un traître. Et elle n'avait pas envie de mourir, ou de souffrir, parce qu'elle avait partagé des informations avec un journaliste. Est-ce qu'un agent fédéral ne devrait pas être sur ce genre d'affaires ? Parce qu'elle doutait que Blake soit armé ou ait beaucoup de personnes vers qui se tourner si la situation dégénérait et lui échappait.

« Le fait est que... Je ne sais pas s'il se passe quelque chose. J'ai l'impression qu'ils demandent beaucoup de réunions, pour des petits points pas très importants. Mais c'est peut-être juste la manière de fonctionner en Australie ? »

Elle ne vivait à Brisbane que depuis un an, et n'avait donc pas une grande expérience des us et coutumes australiens. Elle pouvait se méfier de quelque chose qui n'était peut-être qu'une différence culturelle.

« Et j'ose pas trop en parler avec mes collègues, parce que je ne sais pas ce qui pourrait les alerter, eux ou ce gars-là » avoua-t-elle.

Il aurait été bien plus simple pourtant qu'elle le demande à Vivian en passant, ou qu'elle aille demander de l'aide à Iris, sa patronne, bien plus expérimentée qu'elle. Il ne lui restait que Blake, dont la spécialité n'était ni l'architecture, ni la construction...
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyVen 26 Mai 2023 - 14:33


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« J'imagine que tu t'es rapproché de ses maîtres d’œuvre ? Des entreprises avec lesquelles il travaille ? » La bonne nouvelle, c'est qu'elle ne semblait pas avoir pris peur en l'entendant énumérer les prouesses de cet homme au passé trouble et aux manières peu scrupuleuses, ou pas au point de remettre en question tout leur accord. « C'est par là que j'ai commencé. En ratissant large, en posant des questions. Je me suis jamais présenté sous mon vrai jour, parce que c'était pas dans mon intérêt de leur donner des raisons d'être sur leurs gardes. Je me suis faufilé, j'ai fait ami-ami avec certains d'entre eux, mais aucun ne m'a révélé quoi que ce soit d'intéressant. » Il avait l'habitude, il savait comment se fondre dans la masse et approcher les bonnes personnes, et quelles questions poser pour avoir l'air de s'intéresser sans paraître trop curieux. Ça aussi, c'était une part importante de son travail, peut être bien celle qui demandait le plus d'habilité. « Je pense pas qu'ils aient su qui j'étais, mais plutôt qu'ils ont reçu pour consigne de se taire. Tout ça, ça ressemble à une gigantesque omerta. » Parce qu'il s'était rapproché de ceux qui avaient assez côtoyé cet homme pour avoir des choses à lui dire. Dans la plupart des cas, pourtant, c'était à peine s'ils se souvenaient l'avoir déjà croisé en personne, même quand n'importe quel détective privé prouverait facilement le contraire.

« Clairement, je te serai pas la plus utile. Je fournis des plans pour leur société, et je peux être amenée à consulter au fil de la construction, mais ce n'est pas notre société qui va superviser la construction » Bien sûr qu'elle n'était pas aux premières loges pour espionner ce type et débusquer les magouilles qui lui avaient très certainement permis de s'en tirer à  bon compte jusque là, parce que ce serait trop simple et qu'aucune enquête susceptible de faire des vagues n'était simple par définition. « Tu es insoupçonnable Noor, justement parce que sur le papier t'es pas la mieux placée pour la leur faire à l'envers. Si j'avais approché l'un de ses collaborateurs directs pour devenir ma source, ça aurait manqué de subtilité. » Or il était précisément question de la jouer fine et de prendre leur temps, même si voulait dire attendre après des preuves qui mettraient un certain temps à lui parvenir. Blake connaissait les hommes puissants et la paranoïa qui allait inévitablement avec le pouvoir : ils restaient relativement insoupçonnables tant qu'ils avançaient en douceur. « Je viens du Mexique, et là-bas, on rigole pas avec les traîtres. » Finalement, il comprenait d'où lui venait une partie de ses craintes et qu'elle avait sûrement grandi avec l'idée que ce qu'ils faisaient ici pourrait lui attirer de très gros ennuis. Parce que c'était le cas dans certains coins du monde où la liberté de la presse, par exemple, était fréquemment bafouée et les journalistes emprisonnés ou éliminés pour quelques mots publiés dans un article. Blake était conscient de cette réalité-ci, c'était même en partie ce qui l'avait motivé à se lancer : il s'opposait à la censure, sous toutes ses formes, et ne laisserait personne l'empêcher de révéler la vérité. « Ici, il faudrait vraiment qu'il ait le bras très long et beaucoup d'argent pour acheter la police et les institutions qui pourraient lui créer des ennuis. Et même si certains se laisseraient sûrement corrompre pour une pile de billets, d'autres ont sûrement autant à cœur que nous de lui tomber dessus. » Ce n'était peut être pas ce qu'elle avait envie d'entendre, mais c'était plus honnête que de lui promettre qu'un état de droit la protégerait de n'importe quelle menace. « Ce type, il peut pas juste faire disparaître ceux qu'il se mettrait à soupçonner. Pas sans savoir combien de personnes sont à ses trousses et risqueraient de prendre ça pour un aveu de culpabilité. » S'ils attiraient son attention et que ça leur jouait des tours, cet homme n'aurait aucun moyen de savoir qui d'autre avait en sa possession des preuves susceptibles de le faire tomber. Et Blake, précisément, s'assurerait qu'elles tombent entre les bonnes mains. « Je vais être honnête. Le plus probable, s'il se doute de quelque chose, c'est qu'il cherche à nous faire peur. A nous impressionner suffisamment pour qu'on la ferme et qu'on le laisse tranquille. » Ce n'était pas très rassurant, mais elle méritait de savoir pour avoir une chance de s'y préparer au mieux, si besoin.

Finalement, loin de vouloir tourner en dérision les inquiétudes de la jeune femme, Blake creusa avec elle la piste la plus inquiétante de toutes : et si cet homme et ses équipes avaient déjà des doutes ? Et si leur petite association avait attiré leur attention ? S'il avait de bonnes raisons de penser qu'ils ne craignaient rien tant qu'ils n'attiraient pas l'attention sur eux, Blake ne pouvait pas lui promettre quoi que ce soit. Il existait des risques, et ils en étaient conscients. « Le fait est que... Je ne sais pas s'il se passe quelque chose. J'ai l'impression qu'ils demandent beaucoup de réunions, pour des petits points pas très importants. Mais c'est peut-être juste la manière de fonctionner en Australie ? » Le journaliste prêta une oreille attentive aux confessions de la brune, qui ne lui paraissait pas du genre paranoïaque du peu qu'il savait déjà d'elle. Sa position était loin d'être évidente et ses craintes légitimes : n'importe qui se demanderait si ce genre de situations ne cachaient pas quelque chose, en ayant constamment cette pression sur les épaules. « Et durant ces réunions, ils ont déjà posé des questions inhabituelles ? Ou fait des sous-entendus qui dépasseraient le cadre professionnel comme... des allusions à l'endroit ou tu habites ou à l'itinéraire que tu prends pour te rendre au bureau ? » Le genre de choses qui pourraient paraître anodines sur le moment mais beaucoup plus inquiétantes en y repensant. S'ils se méfiaient d'elle et la gardaient potentiellement à l’œil, ce genre d'allusions pourraient être un bon moyen pour eux de lui faire passer un message, petit à petit, et assez subtilement pour ne jamais enfreindre aucune loi. « Et j'ose pas trop en parler avec mes collègues, parce que je ne sais pas ce qui pourrait les alerter, eux ou ce gars-là » Il comprenait ça, Blake, pour garder lui aussi le silence sur les dessous de son enquête auprès de ses proches. « Tu fais bien. Moins de gens seront impliqués, et mieux ce sera pour tout le monde. » Elle savait déjà ça, parce que ça faisait partie des choses qu'ils s'étaient dites dès le début lorsque le journaliste en avait appelé à sa discrétion et lui avait fait comprendre que se confier à la mauvaise personne reviendrait à faire capoter toute l'enquête. « Je sais qu'on se connaît pas très bien, en dehors de tout ça, et que t'as sûrement pas envie d'entendre parler de moi en dehors de nos petites réunions. Mais t'as mon numéro, alors si un jour t'as besoin de vider ton sac ou de te confier... je peux aussi tenir ce rôle. » C'était facile à dire alors qu'il ne s'était pas vraiment montré sous un jour particulièrement chaleureux et amical, ayant toujours revêtu sa casquette de journaliste face à la brune. Noor ne savait que peu de choses à son sujet, et l'inverse était vrai. Pourtant, il était le seul qui pouvait comprendre que cette affaire soit parfois oppressante pour elle, tout comme elle était la seule avec qui il pouvait ouvertement en discuter. « Dis-toi que plus on passera pour des amis, moins nos rencontres attireront l'attention. » Et c'était une autre bonne raison d'apprendre à se connaître un minimum, l'autre étant que Noor semblait avoir besoin d'une oreille attentive auprès de qui lâcher ce qu'elle avait sur le cœur. S'il était celui qui l'avait mise dans cette situation, il était aussi le mieux placé pour lui servir de soutien et de confident lorsque tout devenait un peu trop difficile à porter.
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyMer 31 Mai 2023 - 10:21

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Noor n'était pas vraiment étonnée que Blake n'ait rien appris auprès des personnes travaillant sur le chantier. Soit ils ne savaient rien, étaient juste des employés lambdas obéissant aux ordres, soit ils étaient bien placés dans l'organisation sur laquelle il enquêtait et savaient se taire. Et ceux qui soupçonnaient quelque chose ne parlaient pas, par peur d'être face à la mauvaise personne. Elle connaissait bien cette omerta pour avoir vécu avec à Guadalajara.

Même ceux qui voulaient parler n'avaient sans doute pas envie de le faire face à Blake, qui ne devait même pas se présenter en tant que journaliste. Pourquoi avouer de tels secrets à un inconnu ? Surtout sans contreparties derrière, sans promesse de les mettre à l'abri, ou de protéger leurs familles.

Vraiment, elle aurait été plus étonnée qu'il ait des pistes par ce biais-là. Surtout qu'il avait des activités régulières en tant que journaliste - elle l'avait vu sur ses réseaux sociaux -, et donc ne pouvait pas se permettre de disparaître des mois en investigation, le temps de gagner la confiance des gens sur lesquels il était en train d'enquêter.

« Je suis insoupçonnable parce que je n'ai accès à rien » nuança-t-elle. « Je fais juste des plans et des choix de décoration pour eux. A moins que leurs secrets ne dépendent du confort d'un fauteuil ou de la position d'un tableau ? »

L'homme sur lequel Blake enquêtait était juste un client de Noor, elle ne faisait pas partie de son entreprise, ne connaissait pas ses collaborateurs - à part de noms. S'ils projetaient de rajouter des pièces secrètes ou de blanchir leur argent sale dans ce projet, elle n'était pas en position de le savoir.

« Si personne n'est corrompu ici, pourquoi tu ne travailles pas avec la police ? »

C'était hautement illogique aux yeux de Noor. Mais elle avait surtout l'expérience de la police mexicaine, qui était facile à acheter avec quelques billets, ou de leurs collègues aux Etats-Unis, qui l'avaient contrôlée des dizaines de fois juste à cause de son faciès, et avaient du mal à croire que sa carte verte était en règle. Pourtant, si Blake était si sûr que sa police n'était pas corrompue, pourquoi ne leur donnait-il pas ses informations ? A moins qu'il ne lui dise pas tout...

« Ils m'ont demandé d'où je venais, pourquoi j'habitais plus au Mexique tout ça... Mais la plupart de mes clients finissent par le demander » avoua-t-elle en haussant les épaules - et si ça la faisait rager, elle avait appris à sourire et donner sa réponse toute prête. « Mais non, ils n'ont jamais évoqué mon adresse ou quoi que ce soit. »

Elle ne suivait jamais le même itinéraire, autant à cause de toutes les séries policières qu'elle avait pu suivre que parce qu'elle aimait bien se promener dans la ville et observer les quartiers selon les saisons et l'ensoleillement. Elle se garda cependant d'en parler à Blake, préférant garder ses habitudes privées.

De la même manière qu'elle savait qu'elle ne tenterait pas de le joindre par message. Ils ne se connaissaient pas, et elle ne savait pas vraiment comment articuler tout ce qu'elle pouvait penser ou ressentir de la pression autour de cette affaire. Comme elle se demandait aussi s'il y avait des insinuations qui lui passaient au-dessus parce que l'anglais n'était pas sa langue maternelle. Elle avait beau le parler depuis des années, elle ratait sans doute des expressions locales, des détails se perdant dans sa mémoire parce qu'elle n'avait pas le contexte autour.

« Je ne pense pas qu'un homme et une femme se rencontrant dans des bars attire tant que ça l'attention » reprit-elle, avec ce qu'il fallait d'insinuation dans la voix.

C'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle l'avait convié au Saucibar. Enfin, ça, et le fait d'avoir Hugo pas loin si Blake lui paraissait trop pressant pour cette enquête qui la dépassait totalement et dont elle avait toujours du mal à voir ce qu'elle pouvait faire pour aider - elle n'était certainement pas conviée aux réunions réellement importantes pour le groupe mafieux.
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Message(#)(Noor&Blake) The price you had to pay EmptyMer 21 Juin 2023 - 14:48


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« Je suis insoupçonnable parce que je n'ai accès à rien. Je fais juste des plans et des choix de décoration pour eux. A moins que leurs secrets ne dépendent du confort d'un fauteuil ou de la position d'un tableau ? » S'il y avait des subtilités qu'il ne se voyait pas lui expliquer dans un bar bondé et qui restait avant toute autre chose un lieu public, Noor aurait tort de croire qu'elle ne lui était d'aucune utilité simplement parce qu'elle ne côtoyait pas cet homme au plus près. « Je t'ai demandé d'être mes yeux et mes oreilles sur place, pas d'infiltrer leurs bureaux et de mettre la main sur un disque-dur ultra confidentiel contenant sûrement un paquet de preuves. » C'était le genre d'exemple tout droit tiré d'un film d'espionnage qui dans ces circonstances faisait très bien l’affaire, qui plus est Blake avait déjà eu tout le loisir de constater que ces mafieux en costumes ajustés avaient souvent beaucoup plus d'imagination que ça. « Quoi qu'il y ait exactement à trouver, je mettrais pas cette responsabilité-là sur tes épaules. » C'est pour ça qu'il comptait sur elle pour recueillir des informations à sa portée, peu importe qu'elles lui semblent peut être dénuées de valeur. Blake savait à qui faire appel pour des investigations plus poussées et si son enquête était loin d'avoir encore atteint son point culminant, c'est parce que les choses se mettaient en place avec assez de subtilité pour n'alerter personne. Elle pouvait douter de beaucoup de choses, mais pas du temps qu'il lui consacrait aujourd'hui : il ne serait pas là s'il n'avait rien à y gagner.

Comprenant qu'une partie des craintes de la jeune femme lui venait de sa propre expérience du Mexique et du traitement qui y était réservé aux traites, le journaliste tenta d'adopter un discours rassurant. « Si personne n'est corrompu ici, pourquoi tu ne travailles pas avec la police ? » - « Parce que la police se cacherait derrière la loi pour faire un minimum de vagues et que ça prendrait dix fois de temps d'obtenir des preuves. Et tout ça, en admettant qu'on collabore bel et bien et qu'ils décident pas de me mettre des bâtons dans les roues. » Les rapports conflictuels qu'entretenaient les médias et la police ne tenaient pas du mythe et la communication entre les deux partis avait rarement été optimale. La liberté de la presse n'était pas toujours acquise lorsque certains hauts responsables avaient parfois intérêt à étouffer dans l’œuf certaines enquêtes journalistiques pour maintenir l'ordre et éviter à des vérités embarrassantes d'être révélées. Blake en avait fait les frais : à l'époque où on censurait régulièrement ses articles, certains ordres venaient de bien plus haut que la direction du journal qui l'employait. La police, elle, avait parfois autant à perdre à voir certains articles paraître et éclabousser du monde. « Les flics ont eu des dizaines d'occasions de coincer ce type. Ça fait des années qu'il devrait croupir en taule et à l'heure qu'il est, il est sûrement entrain d'arroser son dernier contrat. » Alors il aimait mieux avancer son article de son coté et voir jusqu'où ses investigations le menaient dans un premier temps, sans écarter totalement l'idée de coopérer avec la police une fois la vérité sur le point d'être connue, lorsqu'on ne pourrait plus le faire taire. « Ils m'ont demandé d'où je venais, pourquoi j'habitais plus au Mexique tout ça... Mais la plupart de mes clients finissent par le demander » Ce qu'il devinait être une habitude pour la brune et trahissait une stigmatisation en tous points nauséabondes, aux yeux du blond. « Mais non, ils n'ont jamais évoqué mon adresse ou quoi que ce soit. » Au moins un point qui devrait la rassurer : il ne voyait pas de raison pour elle de s'en faire à ce stade, convaincu qu'elle sentirait le vent tourner si c'était le cas. « Si quelque chose change ou te semble tout à coup inhabituel, viens m'en parler. » Alors, ils aviseraient.

« Je ne pense pas qu'un homme et une femme se rencontrant dans des bars attire tant que ça l'attention » C'était aussi son point de vue, il n'y avait après tout en apparences rien de différent entre le moment qu'ils partageaient aujourd'hui et ceux qu'il avait pu partager avec les femmes dont il s'était rapproché. Des moments qu'il partagerait avec Flora si la jeune femme et lui n'avaient pas convenu de laisser les choses avancer en douceur et loin du radar de son frère jumeau, qui n'avait jamais rien su de la relation qui s'était nouée entre eux des années en arrière. « C'est comme tu préfères. » Il comprenait qu'elle tienne à cloisonner les choses et ça n'était pas une façon pour lui d'initier un rapprochement avec une idée derrière la tête. S'il ne nierait pas que Noor était tout à fait charmante, il avait appris à ne jamais dépasser certaines limites avec ses sources, avant toute autre chose pour garder la tête froide et un regard parfaitement objectif sur les choses. « Je suggère qu'on en reste là pour aujourd'hui. Et que tu prennes le temps de la réflexion. » Il ne pouvait pas s'éterniser, étant attendu au bureau, mais il avait surtout la sensation qu'elle avait eu son compte pour aujourd'hui et qu'elle avait besoin d'y voir plus clair, seule, pour peser le pour et le contre. « Ta position peut m'être utile sans pour autant te mettre en danger, mais tu peux décider d'en rester là. Préviens-moi simplement de ce que tu décides. » C'était important à ses yeux de lui assurer qu'il ferait toujours en sorte d'assurer ses arrières, mais il ne chercherait pas à l'influencer davantage. Il aimerait poursuivre leur collaboration mais ne pourrait pas l'empêcher d'y mettre un terme si c'est ce qu'elle préférait. « Laisse, c'est pour moi. » Et sortant son porte-feuille de la poche arrière de son jean, il partit régler leurs consommations directement au comptoir, songeant qu'il lui devait au moins ça pour l'avoir placé dans cette situation.
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