@eve daxson

Comme tous les événements du genre qui sont de véritables répulsifs à introvertis, Charlie s’en approche telle une abeille attirée par le miel. Elle adore tout ce qui sort de l’ordinaire, elle adore tout ce qui peut peut-être lui permettre de rencontrer une nouvelle tête ou deux. L’événement a beau être centré sur la Saint Valentin, ce n’est pas ce qui a empêché Charlie d’en lire les petites lignes pour comprendre que les rencontres amicales sont aussi attendues au cours de la soirée, ce qui est typiquement ce qu’elle recherche. Elle a beau être consciente que Cameron trouvera le moyen d’annuler au dernier moment leur soirée au restaurant du 14 février, pour une raison ou pour une autre, n’en reste pas moins qu’elle continue de l’aimer pour ses bons autant que ses mauvais côtés. Elle en a aussi, elle en est consciente, et elle n’exige pas de son petit-ami qu’il soit le parfait stéréotype n’existant que dans les films à l’eau de rose. De toute évidence, elle ne voudrait pas d’un tel homme dans sa vie, comme en témoigne son propre choix de film qui se résume à un film d’horreur.

Son popcorn en main, elle s’avance jusque dans la salle avec des étoiles dans les yeux, véritable gamine au meilleur de sa forme uniquement parce qu’elle sait qu’elle va avoir la peur de sa vie pour les deux heures à venir. Véritable bonne élève, la jeune femme attend devant la salle de cinéma pour recevoir son numéro de siège, déjà excitée à la simple idée de trouver à ses côtés une personne scientifiquement (ou presque) choisie pour correspondre à son caractère, et vice-versa. L’idée est novatrice, et comme tout ce qui est nouveau, cela attire Charlie dont les doigts tracent les lignes du paquet de pop corn, uniquement parce qu’elle ne veut pas être sur son téléphone, autant parce que les lumières sont encore allumées et que les binômes se retrouvent peu à peu, la laissant avec l’insatiable besoin de donner quelque chose à s’occuper les doigts. Elle en a aussi besoin alors que les minutes s’égrènent, que la salle se remplit, et qu’à ses côtés subsiste une place toujours aussi froide et vide. Charlie se mord l’intérieur de la joue, incapable de penser qu’elle pourrait avoir troqué une soirée inexistante avec son petit-ami contre un événement totalement raté qui ne lui aurait donné aucun match - et c’est quand même le comble de l’ironie, quand on a écrit “bisexuel” sur un fichu formulaire en ligne.

Elle s’enfonce dans son siège à chaque nouvelle seconde, ses pieds reposés sur l’appuie-tête de celui de la rangée inférieure, comme si elle était vraiment chez elle. C’est l’impression qu’ils tentent de donner, après tout: être comme chez soi, être à l’aise, se sentir à sa place. Et tout ce qui s’ensuit. Autrement dit, pour l’heure, c’est tout ce qui est bien loin d’être ce que la blonde ressent, le sentiment d’abandon se faisant ressentir un peu plus à chaque instant, ce dernier ayant le don de surgir à chaque instant et ce sans même avoir une raison valable. “Hey, y’a une place libre.” Elle commente, sa voix brouillée alors qu’elle observe le parcours d’une brune aux allures perdues, elle qui ne semble pas avoir de numéro entre les mains comme eux tous (comme s’ils pouvaient être capable d’oublier un à deux chiffres en l’espace de dix secondes). La main levée, elle se  démarque de l’assemblée, ne sachant pas vraiment si elle tente à tout prix d’avoir un binôme ou si elle est réellement en train d’apporter une quelconque aide à une autre inconnue délaissée par un système qu’elle décide désormais détester. Au moins, elle lui offre un sourire qui se veut chaleureux, espérant peut-être donner le change face à la possibilité qu’elle se retrouve avec un ou une inconnu.e.

Charlie se contente d’inviter l’inconnue à prendre place à ses côtés, parce qu’elle ne se serait certainement pas imaginée passer cette soirée pseudo-date sans qui que ce soit à ses côtés. Qui plus est, ladite inconnue ne semblait pas à son tour avoir de numéro attribué, ou tout du moins elle semblait parfaitement perdue, alors Charlie nourrit l’idée de l’avoir aidée en lui proposant cette place. « Oh, merci. » Ses remerciements trouvent un sourire sur le visage de la blonde, sans qu’elle ne juge nécessaire d’ajouter quoi que ce soit. « J'avais pris du popcorn mais je vois que vous en avez déjà. » Et si c’est réellement le seul problème auquel elles devront faire face, alors il n’y a sans doute rien à craindre, comme en témoigne le rire doux et simple de la jeune femme. “On en aura plus, alors.” Il faudra un paquet par personne au moins, c’est la règle de tout film au cinéma qui se caractérise par d’interminables bandes annonces, n’est-ce pas ? « Sucré ou salé ? » - “Salé. Ça fait jamais l’unanimité, je sais.” Elle lève sa main, comme pour pallier à tout reproche allant de pair avec l’annonce de ses goûts. Charlie ne parle pas réellement au premier degré et elle se moque bien que l’entièreté de la population aie l’audace de préférer le popcorn sucré.

« Au fait moi c'est Eve. » C’est vrai. Elles n’en sont pas au point d’être dans ce genre d’événements où le prénom de chacun est écrit sur leur front - et encore heureux, bon sang. “Charlie.” Annonce-t-elle à son tour, sa main tendue cérémonieusement dans le but de serrer la sienne. Elle aime garder ce genre d’habitude lorsqu’elle se présente, allez savoir pourquoi. « Désolée d'avance si je sursaute, je regarde pas beaucoup de films d'horreur. » Charlie en rigole une fois de plus, sans que cela ne marque le moins du monde la moquerie. “J’ai tendance à m’enfoncer dans mon fauteuil dès que j’en regarde un.” Elle annonce à son tour, pour ne pas qu’Eve puisse se sentir seule. Charlie a beau adorer les films d’horreur, ce n’est pas pour autant qu’elle réussit à les regarder sans tressauter à son tour. “Et tu peux tenir ma main, je te promets qu’elle en a vu d’autres.” Est sa proposition finale, alors qu’elle pose son coude sur le dossier entre eux et relève l’avant-bras, comme si elle avait réellement besoin qu’on lui montre une main pour comprendre l’endroit désigné. “Comment ça se fait que t’as choisi ce film, alors ?” Déjà curieuse, Charlie ne tourne certainement pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de poser la question, n’en ayant rien à faire de voir les lumières se tamiser pour s’éteindre peu à peu. Elle se tait bien malgré elle lorsque ces dernières finissent par s’éteindre totalement et la salle se plonger dans le noir, chaque convive ayant été informé qu’ils auraient l’occasion de discuter bien plus après le film qu’avant. La blonde mime de sceller ses lèvres entre elles, promesse silencieuse qu’elle n’entravera pas la séance.

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“Tu as survécu ?” A l’exacte même seconde où le film se termine, le visage de la plus jeune se tourne en direction d’Eve, qui l’avait déjà prévenu être plutôt sensible à ce genre de films. De son côté, Charlie a surtout terminé son paquet de popcorn bien trop rapidement pour que cela ait quoi que ce soit de raisonnable. Dans le noir, il est pourtant difficile de connaître quelles sont les réactions d’autrui, et la chose est d’autant plus difficile lorsqu’il s’agit d’une inconnue qu’elle ne connaît littéralement ni d’Adam ni d’Eve - oh oui, bien sûr qu’elle trouve la blague amusante, ne vous y méprenez pas.

Charlie est bavarde au point de rapidement oublier qu’elles sont dans une salle de cinéma et que le silence est de fait de mise. Elle l’oublie toujours, et il faut que la personne à ses côtés le lui rappelle pour qu’elle se souvienne de devoir effectivement se taire, ce qu’elle a au moins le mérite de faire jusqu’au générique de fin. « À cause de mon meilleur ami… Je te raconterai après la séance. » L’explication reste en suspens et le suspens lui-même se trouve à son comble sans que Charlie ne cherche à avoir le fin mot de l’histoire coûte que coûte. Après tout, c’est toujours de la faute des meilleurs amis, et elle le comprend aisément. Sa main plonge dans son paquet de popcorn, lequel elle compte bien terminer avant que le film ne devienne réellement effrayant.

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Et comme elle s’y attendait elle-même, Charlie retrouve le don de parole à la seconde même où l’écran commence à afficher les crédits de fin, les lumières n’ayant pas encore eu le temps d’être actionnées de leur côté. « Je crois qu'oui, » Elle ne semblait pas être des plus heureuses à l’idée de passer une heure et demie devant un film d’horreur, mais la blonde a le mince espoir que son sourire puisse être contagieux et redonner des couleurs à sa nouvelle partenaire de speed dating (mais pas vraiment dating puisqu’elle est en couple, oui, on connaît la chanson). « Je t'ai pas trop broyé la main, ça va ? » - “Je te dis ça d’ici cinq minutes, le temps que le sang circule de nouveau. Un nouveau sourire de sa part, bien plus amusé cette fois-ci. Elle ne l’a pas ménagée, non, mais Charlie le lui avait dit dès le départ: elle a vu bien pire.

« Je m'attendais pas à cette fin... C'était glauque, » Le sourire de Charlie n’est désormais plus que figé, présent bien plus par habitude que par réelle dimension heureuse. Elle l’est, certainement, mais elle ne l’est pas parce qu’Eve a été effrayée et peut-être même rebutée par le film. “Je travaille dans la police, je crois que ça permet au moins une certaine résistance. Ça, et le fait de savoir que le sang est clairement faux.” Puisque maintenant elle est vouée à en voir du vrai bien plus que de raison, elle peut au moins dire la différence sans le moindre mal. Déformation professionnelle, peut-être ? Qui sait, elle pourrait devenir consultante sur les films et séries, si jamais Anwar décide qu’il a marre de ramasser ses pots cassés au bout d’un moment. “T’aimes vraiment pas les films d’horreur, alors ? C’était pas pour jouer un jeu ?” Elle ne le dit pas en guise de moquerie ni même quoi que ce soit de négatif: Charlie se contente simplement d’essayer d’apprendre à la connaître, et à en juger par la teneur de la soirée, cela passe au travers de ses goûts en matière de cinéma. La blonde espère simplement qu’elle s’y connaît aussi peu qu’elle en la matière, sinon la discussion risque d’être à sens unique. “Je veux dire, tu sais, la demoiselle en détresse, tout ça. Certains se disent que ça attire vraiment les gens.” Elle a un rire maladroit, incapable de savoir si elle vient d’emprunter un chemin dangereux ou si Eve partage peut-être son avis sur le sujet. Quoiqu’il en soit, elle ne changera pas le sien, incapable de voir la gente féminin comme une éternelle demoiselle en détresse ayant besoin d’un baiser à la con d’un prince charmant à la con. Et même si le prince charmant est une femme, l’idée reste conne, pour ce que ça vaut.

Sans chercher à se moquer, Charlie trouve la réaction d’Eve amusante et peut-être même attendrissante. Elle se rend compte qu’ils sont tous différents face aux événements de la vie, même ceux de fiction. « Je m'y connais pas du tout assez pour discerner le vrai sang du faux, alors j'y ai vu que du feu. » - “Tu peux au moins te dire que si ça avait été du vrai sang, les producteurs seraient derrière les barreaux et le film interdit à la diffusion.” Elle commente dans un sourire. Certes, Eve ne parlait pas pour ce film en particulier, mais Charlie ne cherche pas non plus à lui parler de la vie réelle dans laquelle les gens meurent et se blessent. Cette soirée n’est pas vouée à devenir un cours d’anatomie et de réalité douteux, elle n’est pas ce genre de nerd qui ne jure que par la science et le réalisme. Elles sont loin d’avoir visionné A Serbian Film, et tant mieux. « Bosser dans la police ça doit aider à relativiser, c'est sûr. T'es enquêtrice, quelque chose comme ça ? » Elle hoche la tête, ne cherchant pas à la coincer sur les nuances de l’intutilé de son métier et les différentes tâches allant avec. “Inspectrice, oui.” Cela lui fait relativiser toute l’horreur des œuvres de fiction alors qu’il existe un monde réel dans lequel d’autres faits arrivent bel et bien, cette fois-ci. “Et toi ? Dans quoi est-ce que tu travailles ?” Quelqu’un chose d’un peu plus simple à aborder, elle l’espère, pourtant sincèrement curieuse d’en apprendre davantage à son sujet.

Sa réaction de quasi-dégoût la fait rire lorsque Charlie émet l’hypothèse que certaines personnes miment avoir peur des films d’horreur pour mieux se rendre vulnérables, et sans doute aussi aimables. Elle semble paradoxale, à la fois forte et vulnérable, et cela intrigue la blonde. “C’est ton meilleur ami qui t’a aussi poussé à t’inscrire ce soir ?” Il lui a forcé la main pour le film d’horreur, elle le comprend bien, mais Charlie n’est pas du genre à se contenter des informations qu’on lui donne. Elle cherche toujours à en savoir plus, c’est définitivement bien plus fort qu’elle. “Je crois que t’auras moins de mal à trouver des personnes avec qui voir Love, Simon, t’en fais pas.” La blonde rajoute dans un sourire, tentant de se montrer quelque peu rassurante. Elle pourra sûrement voir ce film avec son meilleur ami, pour qu’il se fasse pardonner de l’avoir poussé à en voir un autre qu’elle a détesté. “Ca mérite que tu te venges un jour, n’empêche.” Elle annonce avec un peu de retard, un sourire au coin des lèvres alors qu’elle relève son regard en direction de la jeune femme à ses côtés. Après tout, si son meilleur ami lui a forcé la main pour aller voir un film qu’elle n’aime pas, cela signifie qu’elle a en retour un joker lui permettant de lui rendre la pareille le moment venu. Tout du moins, c’est ainsi que Charlie aurait réagi, si jamais Eddie avait osé lui tenir un tel plan.

Sans y réfléchir à deux fois, la blonde accepte la proposition de se poser à une table, pour discuter et manger un peu. Après tout, cela représente le plan depuis le début, et elle est au moins soulagée de ne pas avoir fait fuir Eve avec ses lubies de film d’horreur. Les mouvements de sa tête marquent une réponse positive, ceux de ses pas les mènent vers une table libre, déjà agrémentée de quoi grignoter puisque tout semble avoir été prévu pour les duos. “Je suis pas du genre à rester deux heures sans bouger, alors les films d’horreur sont un peu les seuls qui arrivent à retenir mon attention.” Elle avoue, quelque peu coupable. Elle est une enfant incapable de tenir en place, et ce genre est encore le seul qui fait exception à la règle. “Je suis terrifiée, par contre, oui.” Son rire se fait entendre alors qu’elle attrape un stick de mozzarella du bout des doigts pour mieux en croquer le bout. “J’espère que tu regrettes pas trop d’être venue.” Avec un peu plus de sérieux, elle prononce ces mots supplémentaires. Elle trouvait la scène amusante, mais elle n’en est certainement pas au point de lui souhaiter d’avoir peur, surtout si Eve n’a même pas choisi le film elle-même. “Je suis sûre que mon copain aurait aussi détesté aller voir ce genre de film, c’est pour ça que j’ai profité de la soirée pour y aller, d’ailleurs.” Cameron n’est pas fait du même bois qu’elle, pour ce sujet comme pour une infinité d’autres, mais Charlie n’est pas du genre à se restreindre: elle a vu le speed dating à la fois pseudo-amoureux mais aussi tourné vers les amitiés, et elle a sauté sur l’occasion, aussi simplement que cela. “Je pense qu’ils referont ce genre événement. Tu pourras y inscrire ton meilleur ami, ça sera un juste retour de bâton.” Elle confie avec amusement avec de porter ses lèvres autour de la canette de soda, parfaitement fraîche. Avec un peu de chance, il en verra à voir un film tel qu’Insidious, Sinister ou Amytiville, quelque chose dans ce genre là. Peut-être même CA, ou Cujo - des classiques, évidemment.

« Je suis professeure des écoles. Cette année je m'occupe des Year 4. » Un choix de carrière qui aurait pu être le sien aussi, dans un monde où Charlie avait le droit à plusieurs choix et non un seul et unique. Elle aurait aimé apprendre à des enfants, à défaut d’en vouloir par elle-même. Le regard brillant et intéressé, elle hoche la tête avant de déjà continuer vers d’autres questions, s’enquérant déjà de la façon dont elle a pu s’inscrire à ce film, ce qu’elle révèle être un choix de sa part - pour le speed dating, du moins, pas pour Valentine. Une erreur de parcours plutôt regrettable pour une personne comme elle qui semble tant abhorrer ce genre de film. « Cela dit, j'ai l'impression que beaucoup de personnes aiment vraiment les films d'horreur, alors tu n'aurais pas non plus eu du mal à trouver quelqu'un d'autre pour voir Valentine avec toi. » La blonde en rigole doucement, sans pour autant donner trop d’importance au sujet. “J’aurais pu aller le voir seule. Je veux dire, j’ai juste profité de l’événement, mais sinon je suis autonome.” Autonome mais parfaitement incapable de faire quoi que ce soit seule, trop attachée à ses amis et à leur éternelle présence. Elle a toujours besoin de personnes autour d’elle, c’est bien plus fort que son besoin d’indépendance et cela n’est finalement qu’un énième paradoxe la concernant.

Leur discussion se déporte autour de verres et de nourriture, ce que Charlie accueille avec une certaine joie, se sentant déjà comme à une table de bar, un début de soirée encore chaud mais parfaitement dans les températures adaptées à l’occasion. « Non ça va. T'as rendu cette séance supportable, seule je pense que j'aurais passé la moitié du film les yeux fermés, » Elle n’y est pour rien et Eve exagère sans doute beaucoup la chose, mais Charlie est au moins heureuse de l’entendre dire qu’elle n’a pas tant subi la soirée qu’elle aurait pu le croire. A sa façon, elle tente aussi et surtout de se faire pardonner avec leur discussion, laquelle elle jure être dénuée de toute trace de peur. Elles discutent simplement comme des amies, à la seule différence qu’elles apprennent encore à se connaître. « Ça ne t'a pas fait bizarre, de t'inscrire à un speed dating en étant en couple ? » Tout en comprenant sans doute les multiples interprétations qui auraient pu exister suite à sa question, Eve se reprend rapidement et précise le fond de sa pensée, faisant difficilement le distinguo entre l’idée de speed dating pour les amis ou les couples. Elle trouve les pincettes prises assez attendrissantes, Charlie, et esquisse un sourire tout du long des mots d’Eve. “Non, je sais que je viens pour le côté amitié, et si la personne en face ne le comprend pas alors ce n’est pas mon problème. J’aime mon copain, ça ne changera pas en une soirée.” Elle rétorque simplement, faisant preuve d’une certaine maturité qui est plutôt rare à son sujet, surtout lorsqu’il est question de sa vie amoureuse et de son incapacité probante à entretenir cette dernière sainement - le prouve la rupture avec Cameron qui n’arrivera que peu de temps ensuite, malgré les sentiments sincères de la blonde à son égard. “On peut trinquer à ça, t’en dis quoi ? Aux vraies amitiés, et aux films d’horreur.” Elle lève son verre de soda à défaut d’avoir un véritable cocktail à se mettre sous la main, déjà prête à continuer la discussion aussi simplement que cela.