Le temps. Parfois, c’est la seul solution viable. Attendre, patienter, ne rien faire pour ne rien envenimer. Pour être honnête, après cette soirée, j’étais persuader que les choses resterait figer. Que Jackson et moi ne nous reparlerons jamais. Que ma sœur se retrouverai prise au piège entre lui et moi. Sans doute qu’il sera compliqué de revoir Marley si elle viens à renouer avec Jackson. Oui, beaucoup de conséquence à cette dispute qui a éclaté et qui aurai pu avoir des dégâts plus importants. Et comme souvent dans ces cas là, je me suis isolé, je me suis retrouver avec moi même. Un choix, nécessaire et qui me fais du bien. J’ai besoin d’être seul, pour faire le point, pour me retrouver, pour éviter de faire des bêtises. Mais le temps est venu. Cette discussion avec Louisa remonte à plusieurs jours déjà, la nouvelle est tombé. Elle va être maman, et elle a choisi le père d’une certaine manière. Même si les différents n’ont pas totalement disparus, je doit admettre que le choix de ma grande sœur est sans aucun doute le meilleur possible. C’est là que j’ai pris conscience. Ça ne peut pas durer.

Au de la du fait qu’il va être le père de l’enfant de ma sœur. Jackson reste quelqu’un dont j’ai été proche, quelqu’un avec qui j’ai partagé bien des choses. Avec du recul, je suis aussi beaucoup plus en mesure de reconnaître mes torts. Est ce que la situation peut être arrangé ? Sincèrement, j’en sais strictement rien. Mais, si je n’essaye pas, on ne le sera jamais. Il est tard, la nuit est déjà tombé quand j’envoie ce simple message à Jackson. « J’suis au terrain. Si t’as le temps de passer. » Franchement, je ne sais absolument pas si il va venir. Est ce qu’à sa place, je serai venu ? Peut être bien. Est. E que c’est vraiment une bonne idée, de le confronter, seul. Ça, seul l’avenir me le dira. Je ne sais même pas vraiment ce que je vais dire, je ne sais pas vraiment comment aborder la chose. Le mal a été fait, c’est ainsi, c’est factuel. On peut rien y faire, le passé ne peut être changer. Il ne tiens qu’à nous d’essayer d’améliorer le présent, le futur. Même si je ne suis pas naïf, Rome ne c’est pas fait en un jour. Les réconciliations, si il doit y en avoir, prendront du temps. Mais je ne veut pas vivre dans le regret, je ne veut pas laisser la situation s’enliser. Il est temps de prendre les choses en main.

MALIK & JACKSON

23h. Jackson pianote sur le clavier de son ordinateur portable. Assis dans le canapé, il termine de boucler le compte rendu d'arrestation qu'il n'a pas eu le temps de rédiger ce week-end, trop occupé qu'il était à pister Swenson. Novak aussi s'est fait prendre et si l'issue pour le faussaire n'a pas été la même que celle de l'agresseur de Marley, cela reste une bonne chose de faite ! Avec ou sans badge, l'agent ne transige pas : moins il y a de pourritures dans leur genre en liberté, mieux la population civile se porte. Les violeurs et les terroristes, Jax n'a aucune pitié pour eux. En fond sonore, il écoute distraitement l'actualité médiatique. Cela fait plus de 40 heures maintenant ... Le journal du soir ne fait état d'aucune disparition. Le cadavre qu'il a laissé couler par le fond ne semble pas être remonté à la surface. Tant mieux. Mills a plus important à faire que de se tourmenter avec les conséquences de ses vendettas personnelles. Depuis deux semaines, son esprit est connecté à son téléphone portable sur l'écran duquel il attend désespérément de voir apparaître le nom Louisa. Ça prend combien de temps à une femme pour tomber enceinte, bordel ?

Lorsqu'il entend la notification de message, Jackson se précipite. C'est bien un membre de la famille Fleming qui cherche à le joindre, mais pas celui qu'il espérait. Rattrapé par son ressentiment, Jax fronce les sourcils et supprime sans plus attendre à la fois le message de Malik mais aussi sa fiche de contact. L'impulsivité est son premier réflexe, le meilleur moyen d'expression de son rejet face aux souvenirs lourds d'émotions que réveille cette invitation à laquelle il aurait pourtant répondu sans hésiter à peine quelques mois auparavant ... Drapé de mépris, l'agent se détourne. Il reprend la rédaction de son rapport mais se rend rapidement compte qu'il n'arrivera pas à retrouver sa concentration initiale. Des images de leur week-end en Nouvelle-Zélande lui reviennent : les montagnes, le lac, les bières, le sexe et puis évidemment les plans sur la comète qu'Aquilla et lui se sont amusés à faire autour du feu de camp. C'est déjà acté : leur enfant saura dribler avant même de savoir écrire son prénom sur ses cahiers scolaires ! Mais plus il y songe, plus Jackson réalise qu'une ombre inévitable se profile à l'horizon ...

Malik et sa face de traitre qu'aucune procréation, aussi soudée soit-elle, ne saurait évincer de la famille. Malik qui, par définition, sera le tonton cool des hit parade. La seule pensée du clip que sa progéniture pourrait un jour regarder sur youtube suffit à lui faire refermer le clapet de l'ordinateur avec un peu trop de vigueur. Jax serre les dents. Penser au rappeur l'oblige également à penser à Marley dont le silence radio l'inquiète. L'agent déteste l'évidence de cette connexion. Sa jalousie maladive refuse que le frère de Louisa soit associée à son ex, comme s'ils étaient liés, comme s'ils avaient un jour été ensemble, alors que c'est à son bras à lui que Lynch s'est accrochée pendant de si nombreuses années. Dire qu'il regrette d'avoir présenté la métisse à ce faux-frère est un euphémisme et savoir qu'à l'heure actuelle Marley se noie dans sa déprime post-agression parce que toute cette histoire les a fait foncer droit dans le mur lui laisse un goût amer au fond de la gorge. Il aurait simplement suffi que Fleming garde sa bite sous le coude pour que l'histoire prenne un tournant plus appréciable.

Mais cette soupe de mauvaise foi dont il s'abreuve ne suffit pas à calmer les nerfs de l'agent. Ses aspirations paternelles finissent par prendre le dessus sur tout le reste. Jax se lève, enfile sa veste, attrape sa balle et descend les escaliers de l'immeuble. Lorsqu'il arrive sur le terrain, la silhouette de Malik l'attend près du muret servant de gradin au gang de joueurs du voisinage. Des années qu'ils se réunissent en ces lieux dès que l'occasion se présente ... Cette nuit, le vent frais a eu raison des plus courageux. Malik et lui sont seuls dans la pénombre que l'unique lampadaire à la ronde éclaire timidement. Mills renifle puis s'avance. Le rebond du ballon raisonne dans le silence, annonçant sa venue. Il drible plus par nécessité de s'occuper les mains que par réelle envie de jouer. Fleming ne le sait pas, mais le dernier homme sur lequel la foudre de sa colère s'est abattue brûle désormais en enfer. L'agent préfère la jouer prévoyant : s'il frappe la balle contre le sol c'est avant tout pour ne pas se donner l'occasion de lui casser une nouvelle fois la gueule. « Qu'est-ce que tu veux ? » Expéditif, Jax reste à bonne distance, observant Malik, tâchant de ne surtout pas repenser aux images du clip et à toute cette rancoeur qu'il se traîne. Ses pensées se tournent vers ce qu'il estime être des enjeux plus importants : Lou, le bébé, l'avenir ... et la putain de cohabitation que cela exigera de lui, qu'il le veuille ou non.

Ça paraît interminable, l’attente semble être une éternité durant laquelle je me fais tous les scénarios possibles et imaginables. Ceux qui reviennent le plus souvent sont que Jackson ne se pointe même pas, ou qu’ils viennent pour finir ce qu’il a commencer avant d’être interrompu par la venue de ma grande sœur. Et dans tous les cas de figure, je n’imagine pas un instant où ça se passe bien, ou la conversation prend une tournure positif. Je connais Jackson, enfin, un les tous de même. C’est un mec en or, il était ce genre de gars que j’aurai pu appeler à n’importe quelle heure, pour n’importe quoi, il serai venu. L’inverse est vrai aussi, je sais être présent au besoin. Mais sa colère est légitime. Je sais que j’ai briser quelques choses, je sais que ce que j’ai fais est grave, je sais que je suis responsable. Le temps, il en aura fallu pour que j’en prenne conscience, mais c’est chose faites. Mieux vaut tard que jamais n’est ce pas ? C’est pour ça que je veut le voir. Je veut lui dire. Peu importe ce qui en résultera, c’est un peu égoïste, mais je veut qu’il sache combien je regrette la situation et que j’en suis désolé. Il en fera ce qu’il veut. Je n’espère rien, je n’attend rien. A sa place, je pense même pas que je daignerai venir. Mais je dois tenter le coup, pour ma sœur, pour Marley mais surtout, le plus important de tous, vis à vis de Jackson.

Mon regard est perdu sur l’horizon, d’autre fois, je plonge toute mon attention sur mon téléphone. Je fais le tour des différents réseaux sociaux, je m’attarde sur différent profil. En croisant celui de Savannah, je repense au conseil qu’elle a pu me prodiguer. Les minutes passent, et petit à petit, je perds espoir. Je commence à me résigner, à me dire que c’était à prévoir. Il ne veut plus entendre parler de moi et je le comprend. Je prend une inspiration alors que je recouvre ma tête de ma capuche. Prêt à quitter les lieux. J’hésite encore, c’est là que j’entends les bruits de pas, là qu’en relevant le regard je discerne cette silhouette haute et large. Le bruit de la balle qui rebondis contre le sol n’a rien de sportif, ça traduit plus un exutoire qu’autre chose. Est ce que je suis conscient du risque ? Oui. Mais je dois le prendre. Par respect pour lui paradoxalement. Discuter. Ou te parler en tous cas. après tous, il n’est pas obligé de répondre, pas obligé d’échanger. Restant à distance, inutile de mettre de l’huile sur le feu en approchant de trop près la bête. Tu vas devenir le père de l’enfant de ma sœur. une façon de poser un peu le cadre. J’ai vu Louisa, elle m’a annoncé la nouvelle. Une excellente nouvelle selon moi, Jackson étant en prime un choix parfait en tout point selon moi. Et même si on sait tous les deux que si un choix doit être fait. Ça sera toi. J’espère être dans le coin quand mon neveu ou nièce grandira. pas besoin de faire un dessin. Louisa choisira Jackson, en toute circonstance. C’est d’ailleurs son choix de partir avec lui à l’hôpital après les événements qui m’a amener à m’isoler. De Jackson, c’était logique. Mais je n’ai pas revu ma sœur pendant un moment suite à ça. Ce moment ma sans doute plus touché que les coups de Mills. C’est dire.

Face à moi, je perds presque mes mots. Ironique pour un mec dont le travail est de chanter, de rapper, voir même d’improviser. Mais tous ce que j’ai pu m’imaginer, prévoir, ou autre. Tous ça se perd. J’me doute que tu t’en fou. Et j’comprends. Mais je suis désolé. Désolé d’avoir fais cette connerie. Désolé d’avoir trahis ta confiance. passant une main sur mon visage, faisant retomber ma capuche par la même occasion, sans vraiment le vouloir. Je prend une nouvelle inspiration. Et je le pense vraiment. Ça changera pas. Ce qui est fait, est fait. J’peut pas remonter le temps. le pire dans tous ça. C’est que mes excuses sont sincères, réel, vrai. Mais je n’ai pas d’argument ? Qu’est ce que je peut dire ? A mon humble avis, préciser qu’on a pas su se tenir, que ce dérapage était imprévu, je doute que ça arrange grand chose ou que ça aide au calme. A ta place, je sais même pas si je serai venu me voir. je pourrais aussi dire que ça me touche d’avoir foutu Marley dans cette merde, combien même elle était là aussi quand c’est arrivé. Mais une nouvelle fois, mon bon sens me permet de prendre conscience que rappeler le lien d’amitié entre Marley et moi n’est pas l’idée du siècle face à Jax.

MALIK & JACKSON

- TW : vulgarité -

«  Tu vas devenir le père de l'enfant de ma soeur. » Jax a vu juste, c'est bien de famille dont il est question ce soir. Alors il continue de dribler, l'oreille ouverte aux propos de Malik sans pour autant daigner lui accorder plus d'attention que le rappeur n'en mérite à ses yeux. L'agent ne le regarde pas, se concentre sur ses mains jouant avec la balle. Il écoute, laisse l'autre dérouler la partition de ses excuses arrivant trop tard. Acceptera-t-il de laisser Malik porter au creux de ses bras son bébé quand on sait ce que ce dernier a fait de sa confiance concernant Marley ? Jamais l'agent n'aurait cru ce vieil ami capable de pareil affront. La thématique à beau différer et un enfant ne rien à voir avec une ex, cela n'empêche pas le futur père d'être réticent à l'idée de confier sa descendance à un traitre.

«  ... Ce qui est fait est fait. J'Peux pas remonter le temps. »  Mills approuve intérieurement. Lui non plus ne peut pas changer le passé. S'il avait su, jamais de sa vie l'agent n'aurait donné le numéro du rappeur à la métisse lorsque cette dernière se cherchait des contacts susceptibles de l'aider à percer en tant que maquilleuse. Mais ses regrets ne s'arrêtent pas qu'à cela. Plus largement, Jackson traîne derrière lui un nombre colossal de choses qu'il aurait préféré faire autrement. Lui qui ne tient pas à se trouver de quelconques points communs avec son interlocuteur s'en voit d'autant plus contrarié qu'il devine ce que le futur leur imposera de compromis à faire pour le bien de Louisa et du petit. «  À ta place, je sais même pas si je serai venu me voir. »  Mills tique. « La ferme. »   C'est trop facile de se poser en victime et d'attendre du bourreau une clémence dont Malik lui-même doute d'être capable. Jax a déjà bien trop d'efforts à fournir pour museler son orgueil ; il refuse d'en fournir davantage en tentatives vaines de le rassurer.

« On va mettre les choses au clair. »   Tranche-t-il finalement, après de longues secondes de rumination et de conflit interne visant à refouler ses envies de régler ça dans la violence. « J'peux pas empêcher Lou de te laisser tourner autour d'elle. » Jax n'aurait pas besoin d'ajouter la suite, mais il le fait dans le seul but de ne laisser aucune place à l'interprétation ou aux malentendus :  « Viens juste pas m'faire chier quand j'serai avec mon gosse. »  Le ton est ferme à défaut de se vouloir agressif. L'agent fait l'effort de prévenir plutôt que d'avoir à guérir. Le nez de Malik ne supporterait probablement pas un coup de tête par-dessus le dernier coup de poing et placer Aquilla en situation de choisir à nouveau ne l'intéresse pas. Contrairement au rappeur, l'agent n'est pas certain que le cœur de la pilote penchera toujours en sa faveur. Il suffirait qu'elle apprenne le sang qu'il a sur les mains pour redistribuer les cartes, par exemple ...

Préférant ne pas y songer, Jax se met en mouvement, se rapproche du panier face auquel il s'arrête. Lancé franc. Mentalement, l'agent fait ses pronostiques :

Citation :

WIN :  Jax met le panier. Cela conforte son choix de ne pas vouloir partager de lien avec Malik en présence de son enfant. Chacun chez soi et les loups seront bien gardés. Peut-être arriveront-ils a entretenir des rapports cordiaux à l’avenir, tel deux étrangers ayant convenus d’oublier cette période de leur vie durant laquelle ils étaient potes. Pas de guerre ouverte, mais pas de paix non plus. C’est le meilleur compromis dont il se sent capable.

SO CLOSE :  La balle touche le rond du panier mais rebondit en direction de Malik. Peut-être le rappeur visera-t-il plus juste ? Jax attend de voir …

FAIL :  Mills est crispé par sa rancœur. Si Malik n'en avait pas conscience, la qualité médiocre de ce lancé foireux en est la preuve irréfutable car Jax est connu pour ses tirs de précision. L’échec l’irrite. L’agent se demande s’il a bien fait de venir et si tout cela ne servirait pas finalement à rien d’autre qu’à alléger la conscience du rappeur. De mauvais poil, il tourne vers Malik un regard provoquant : « Ça t’fait quoi de savoir que j’ai baisé ta sœur ? »   Chacun son tour d’être mis face au fait accompli.

Le silence fini par être rompu. Brutalement, vulgairement par Jackson. J’aurai du m’y attendre, je m’y suis plus ou moins préparer. Je ne m’attend pas à grand chose de positif de cette rencontre. Je veut qu’il sache. Que je suis désolé. Le lien familial qui va nous unir, qu’il le veuille ou non, n’est pas la raison de mes excuses. Je veut qu’il les entendent, je veut qu’il sache. Il en fera bien ce qu’il en veut ensuite. Un soupir s’échappe de mes lèvres, j’hésite, comment répondre. Je sais que je dois mettre mon ego de côté, c’est jamais évident, mais pour le coup, c’est la moindre des choses. T’as conscience que ça sera parfois inévitable. Le mariage, entre autres. En acceptant la demande de ma sœur. Après ce qui c’est passé. On ne pourra pas s’éviter. Pas toujours. pourtant j’y ai pensé. Disparaître, partir, fuir. Faire ma vie ailleurs et ne plus interférer dans la leur. Après tous, je chante, je me produit. Que ça sois à Brisbane ou à plusieurs kilomètres d’ici, ça ne change rien. Pas de femme, ni d’enfant. Et des relations compliqués avec ma sœur. Autant dire que oui, la perspective de partir est apparu presque comme une évidence. Mais n’ayant pas pris cette option, l’annonce de la volonté de grossesse de Lou, avec Jax pour père rend sacrément compliquer l’ignorance total dans laquelle on aurai dû plonger l’un envers l’autre.

Mon regard suis le ballon, si la situation était moins tendu, j’aurai tiquer sur le raté de l’agent fédéral. On a jouer des centaines de match. L’un contre l’autre, l’un avec l’autre. Il n’a quasiment jamais louper un lancer. Ses mots, je ne m’y attendais pas. Ma mâchoire se serre, mon corps se tend. Mon regard croise celui de Mills. Tellement de réponse me vienne en tête. L’une d’elle a failli échapper à mes lèvres, si je n’avais pas eu un minimum de retenu. Je lui aurai dit qu’au vu du respect qu’il semble témoigner aux femmes, je comprend pourquoi Marley a fini dans mes draps. Mais combien même je n’ai jamais eu peur de grand chose. Je suis quelqu’un qui tiens à sa survie. Ça reviendrai à jouer à la roulette russe avec un barillet plein. Au lieu de ça, j’expire fortement, secouant mon visage quelques secondes. Tu t’entends ? Ma sœur. Ta meilleur amie. au de la de sa tentative pour m’atteindre. Ce qui dans l’absolu est plutôt une réussite, mes idées de calme et de gentillesse se sont presque envolé suite à sa pique. C’est surtout le manque de respect vis à vis de Louisa qui m’interpelle plus. Excuse toi qu’elle m’a dit. Rattrape tes erreurs. Merci pour les conseils Savi. je marmonne, tellement que je suis même pas sûr que ça sois audible pour Jackson. Je repense simplement à cette conversation avec Savannah le soir même des événements. Je relève mon attention sur l’agent fédéral. Tu veut vraiment savoir ? Quand Louisa me l’a dit. M’en a parler. J’ai trouvé que c’était là meilleur idée possible. marchant un peu, j’essaye de rester sur ce que je me suis fixer. J’essaye de rester sur ma ligne conductrice. Mais c’est pas facile. Je marche sur des œufs, à tout moment les choses pourrait partir en vrille.

MALIK & JACKSON

Ils ne pourront pas toujours s'éviter, Fleming a parfaitement raison. Et c'est pour cette raison que Mills se montre si mauvais dans son approche, si grossier dans ses mots, dans les images mentales dont il s'applique à bourrer le crâne du rappeur. L'agent veut que ça soit sale, que ça ronge Malik autant que cette jalousie capable de le dissoudre chaque fois qu'une image de Marley dans les bras du rappeur lui saute à la gueule. Maudit soit ce morceau diffusé régulièrement à la radio ! Dans les magasins, sur le net, dans les bars ... qu'il le veuille ou non, Jackson ne peut y échapper. Chaque fois qu'il entend cette mélodie, c'est la même boule au ventre, la même envie de tout casser qu'il se doit de réfréner.  « Tu t’entends ? Ma sœur. Ta meilleur amie. »Ce que Louisa ne sait pas ne peut pas lui faire de mal. Jax bluffe, évidemment, mais c'est son métier de le faire et passer pour un salopard ne le dérange pas. Pas aux yeux de Malik en tout cas. Le rappeur a perdu sa considération dès lors qu'il lui a planté ce couteau dans le dos. Un dos que Mills a de plutôt large, d'ailleurs. L'agent s'en remettra, mais son orgueil cicatrise moins vite que sa peau balafrée par les années de terrain, d'arrestations musclées et d'entraînements militaires. Bien sûr qu'il respecte Aquilla. Ce qu'ils ont fait dans ce van en Nouvelle-Zélande restera probablement le sexe le plus doux et le plus complice qu'il a jamais expérimenté, mais le frérot n'a pas besoin de le savoir. Mills préfère lui laisser imaginer pire, être en proie à ses propres ruminations de frangin contrarié.

«  Tu veux vraiment savoir ? Quand Louisa me l’a dit. M’en a parlé. J’ai trouvé que c’était là meilleure idée possible. » Mills garde le silence. Il se moque de la bénédiction de Malik mais constate les efforts que fournit ce dernier afin de ne pas répondre aux provocations. Ça l'oblige à réfléchir : souhaite-t-il tirer d'avantage sur la corde ou se contentera-t-il d'avoir remis la balle au centre avec ses insinuations sexistes concernant la pilote ? L'agent récupère le ballon de basket ayant roulé à ses pieds afin de reprendre ses dribles, pensif, tiraillé entre les aspirations de sa vengeance personnelle et les obligations qu'un futur rôle de père impliquent. « On verra si ça prend. » Conclue-t-il finalement, comptant sur les murs de son esprit les cases du calendrier mental apposé là après avoir planté la graine. Trois semaines minimum d'après Lou ; quatre pour être plus sûrs. Jackson n'en est qu'à mi-chemin de cette attente interminable.

Tournant sur lui-même, il renouvelle son tir et met cette fois-ci le panier sans même toucher le cordage. Le ballon traverse le cercle en plein centre, avec la fluidité des balles de match. Mills espère tellement avoir visé dans le mille de sa meilleure amie. L'allégorie sportive reste la meilleure image à mettre sur cette entreprise délirante qu'Erika, Louisa et lui ont entreprit. Team job, c'est ce qu'ils se sont promis. Malik mérite-t-il de faire partie de l'équipe ou devra-t-il rester sur le banc de touche ? En sa qualité de tireur vedette, Jax sait que son opinion jouera pour beaucoup dans le choix de la capitaine. Louisa portera autant le bébé que leurs espoirs à tous d'avoir le plus beau des cadeaux pour Noël ... Mills soupire lourdement après avoir une nouvelle fois récupéré la balle. D'un geste vif, il la lance à Fleming. « Shoote ! » Demande-t-il sans autre forme de politesse. L'agent s'imagine que les mots sortiront plus facilement autour d'une partie, que la mise en mouvement de leurs corps évitera la bagarre et permettra aux frustrations de se libérer autrement qu'en tapant sur la gueule de l'autre. Jax ne veut pas entendre un jour la voix de son fils questionner : " Pourquoi papa a frappé tonton ? ". Il aurait trop peur d'avoir à lui répondre que ses démons sont plus puissants que sa raison, qu'il ne contrôle la bête à l'intérieure que sous certaines conditions et qu'il n'en est malheureusement pas fier, quoiqu'en pensent ses détracteurs, ceux qui le jugent à chaque coquard qu'il ramène de ses bagarres récurrentes.

Bien sûr que si on le veut vraiment, on pourra s’éviter, on pourra faire en sorte de ne pas se croiser. Mais je ne veut pas de ça. Déjà vis à vis de Jackson, j’ai espoir d’un jour, arranger les choses au moins un minimum. Vis à vis de ma sœur qui apprécierai sans doute bien plus de voir grandir son enfant avec son père et son oncle. Et enfin, pour le gamin lui même. Dans un monde parfait, je préfère qu’il ne débarque pas dans une famille déchirée. Parce que j’ai pas attendu que Jackson sois choisi par ma grande sœur comme père pour son enfant, pour le considérer comme un membre de la famille. C’est paradoxale avec mes actes, je vous l’accorde, mais c’est réel. Alors non, s’éviter totalement n’est pas une option que j’envisage pour le moment.

Mon calme est relatif, mais réel. Je ne le feins pas, je ne joue pas la comédie. Je suis aussi honnête et sincère que possible. Quand il évoque la probabilité qu’il n’est pas impossible que ça n’est pas fonctionner, car oui, faire un enfant n’est pas une science exacte. Je suis à deux doigts de rétorquer, qu’au pire, ils recommenceront. Mais, c’est peut être trop tôt pour ce genre de trait d’humour. On a la réponse quand ? mon intérêt est réel. Mais c’est aussi un moyen d’engager une conversation sur un terrain loin d’être hostile pour le coup.

Du regard, je suis le lancer de Jax. Par réflexe, je réceptionne la passe. Dans la foulée, je fléchis les jambes et viens chercher le panier d’un shoote. Qui malheureusement, ne va pas faire mouche, toutefois. Je m’en vais sous le panier pour prendre le rebond et venir bien faire passé la balle au travers du panier. Restant quelques seconds accrocher à ce dernier. Malgré ma taille, loin d’être grande, j’ai la chance d’avoir une sacré détente. Ma vivacité a toujours été ma qualité dans ce sport. Lou t’as parlé de ces projets d’avenir si jamais ça a fais mouche et qu’un petit pointe le bout de son nez ? Jackson est agent fédéral, ma sœur pilote d’avion de chasse. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce sont deux métiers qui demandent un investissement colossal. D’autant plus pour Louisa qui a souvent été envoyé en mission à l’étranger. Égoïstement, j’aimerai qu’un bébé change la donne, évite qu’elle parte a l’autre bout du monde plusieurs mois. Faisant rebondir la balle au sol, je fini par l’envoyer sur l’homme que je confronte ce soir.

MALIK & JACKSON

« On a la réponse quand ? » Jax hausse les épaules. Il ne sait pas exactement. Quand Louisa aura pissé sur son test. À moins qu'elle ne choisisse de faire une prise de sang ? L'agent est perdu, se sent exclu et légué à lui-même dans cette période d'anxiété. Mills ne peut rien faire d'autre qu'attendre et espérer, croire en la chance qui - pour une fois - pourrait lui être favorable. Quand il y repense, Jackson se dit qu'il a fait de son mieux, qu'il a mis toute sa bonne volonté et tout son désir de devenir père dans leur étreinte, mais que peut-il face aux lois de la Nature ? Lou lui a dit qu'elle ne comptait pas remettre le couvert si leur one shot ne portait pas ses fruits. Jackson comprend autant qu'il respecte ce choix. Lui non plus n'a pas envie de coucher à nouveau avec sa meilleure amie qu'il considère comme une sœur depuis qu'il est gamin. Alors que feront-ils ? L'agent s'interdit d'y songer. Il préfère se convaincre que leurs corps athlétiques préparés à la guerre sont aussi performants lorsqu'il s'agit de faire l'amour, que créer la vie est aussi simple que de l'enlever.  Il ne peut en être autrement. Tuer Swenson lui a demandé moins d'efforts que de convaincre Aquilla d'y aller à l'ancienne, sans pipettes et sans tube à essai. « Deux - trois semaines ... Quand elle saura ... » Il laisse sa phrase en suspend et observe Malik prendre possession de la balle.

Un shoot raté, un dunk parfaitement exécuté. Cette chorégraphie autour du panier, les deux hommes la connaissent par cœur. Des années qu'ils la pratiquent à toutes les sauces, qu'il s'agisse de profiter des jours fériés, de se vider la tête après une journée de merde ou bien d'avoir des discussions entre mecs. Ce genre de discussions que Jackson ne s'imagine plus tenir avec Malik. Comment pourrait-il encore l'écouter se confier à propos de ses déceptions amoureuses ou l'encourager dans sa quête du grand amour quand la première image lui venant à l'esprit face au rappeur est désormais celle de Marley nue entre ses draps ? « Lou t'as parlé de ses projets d'avenir si jamais ça a fait mouche et qu'un petit pointe le bout de son nez ? » Jax récupère le ballon qu'il fait tourner entre ses doigts d'un air pensif. Ils en ont parlé, oui. Aquilla ne peut pas voler durant la grossesse, mais elle souhaite reprendre le pilotage dès que possible et Jackson la comprend. Les passions ne se discutent pas. Heureusement, l'emploi d'Erika lui permettra d'être disponible et de veiller au grain lorsque Louisa sera dans les airs. Être trois plutôt que deux a été compliqué à la mise en route du projet mais sera un atout considérable sur le long terme. « Elle basculera en administration le temps de rentrer à nouveau dans son cockpit. » Essaye donc de faxer une pastèque sous le harnais de sécurité des pilotes : impossible ! Jax continue ses rebonds, passe la balle entre ses jambes à plusieurs reprise comme s'il dansait avec elle. Il devine la question cachée derrière les interrogations de Malik. Et la figure paternelle alors ? « J'vais réduire mon planning de formations. »

Voyager aux quatre coins du monde afin d'entraîner les agents fédéraux du MOSC ne lui permettra pas d'être présent pour son enfant. Jackson refuse d'être un fantôme tout comme il ne laissera pas au rappeur l'occasion de lui voler sa place, ici aussi ! Les dribles, les plaquages et les constructions de châteaux de sable sur la plage, l'agent vaut être le premier à les apprendre à sa descendance. Tant pis s'il doit sacrifier une partie de ce qu'il aime. Tant pis si sa couverture de formateur s'en trouve fragilisée. Le PSI a plus que jamais besoin de lui. La cellule du projet, à défaut d'être moins dangereuse ou moins sollicitante, a l'avantage d'avoir son quartier général à deux pas de chez lui. Mills arrivera les yeux collés et les mains pleine de talque au bureau s'il le faut, mais il changera les couches de son gamin autant qu'il bottera le cul des terroristes que son équipe et lui sont sur le point de démasquer ! Si tout se passe bien, il sera revenu d'Arabie Saoudite avant la naissance.

C’est spécial. Ma sœur projette d’avoir un enfant, et les événements, les choix, les conneries font que d’une certaine manière je vais vivre ça de loin, ou en tous cas, pas d’aussi proche que je l’aurai voulu. Ce genre de nouvelle s’apparente plutôt à de la joie, de la bonne humeur. C’est souvent l’occasion que tous le monde sois réunis. Lou, Érika, Jax, moi, entre autres, autour d’un bon barbecue ou autre connerie du genre à profiter du beau temps australien, riant aux éclats jusqu’au bout de la nuit. Et je sais que ça ne sera pas possible, je sais aussi que c’est ma faute. C’est là que je comprend les répercussions, le fait de n’avoir pas su réfléchir outre mesure. Oui, y a pas diff, cet instant torride à beaucoup plus de conséquences que je ne l’aurai jamais imaginé. Je secoue mon visage, j’essaye de me concentrer. Ce qui est fait est fait. On aura la réponse bientôt, le semaines passe vite dans ces cas là, enfin, je trouve. Si le test est positif, si ma sœur est bien enceinte, alors ça va engendrer pas mal de chose. Il faudra gérer ça, en tant voulu. Rien ne sert de précipiter les choses.

Panier raté, dunk réussi. Ça fais longtemps que j’ai pas pratiquer. Plusieurs semaines que je me suis terrer chez moi. L’avantage c’est que l’album est quasiment prêt. La bande son pour le film d’Andrew a également énormément avancer. Sans distraction, sans rien pour me pousser à faire autre chose et avec l’envie de penser à autre chose, j’ai été particulièrement productif faut l’admettre. Je suis quelque peu soulager de savoir que ma sœur va abandonner les vols pendant un temps. C’est égoïste, mais là savoir se mettre en danger m’a toujours, et me fera toujours stresser. Qui sait, c’est peut être pour ça que j’ai la phobie de l’avion. Jackson aussi va alléger son planning, faut dire que l’agent fédéral est très investis dans ces missions. Mais je n’ai aucun doute, les deux seront être disponibles, c’est certain. C’est peut être trop tôt. je prend une inspiration, avant de dire ce que j’ai a dire. Mais si besoin. j’en dit pas plus, pas besoin. Je n’imagine pas Mills être ouvert à l’idée, pas maintenant en tous cas. Mais je pose ma candidature, je suis quoi qu’il arrive l’oncle et si les parents ont besoin, autant profiter du quotidien tranquille de chanteur pour garder le ou la petite.

Je l’observe, mon regard navigue entre la balle et l’agent. Je suis tenté de lui demander comment Marley va. Ça fais un moment que je n’ai pas eu de ces nouvelles. Mais je suis quasiment certain que poser cette question à jax s’apparenterait à de l’arrogance, combien même ce n’est absolument pas le cas. J’compte pas abandonner. Ça mettra le temps que ça mettra. preuve de ma bonne fois, de ma détermination, de ma sincérité. Peu importe, mais c’est réel. On fais partis de la même famille maintenant, quasiment officiellement si il deviens le père de mon neveu ou nièce. Et même si il ne veut plus entendre parler de moi. Ce faux pas n’effacera pas toutes les années partagées. Rien ne sera jamais pareil en revanche, faut être lucide. Mais c’est la preuve que son amitié compte. En dépit de ce que j’ai fais, je ne mettrait pas autant d’énergie à arranger les choses. Que ça prenne des mois ou des années, si ça n’avais pas autant de valeur à mes yeux.

HJ. Désolé du retard

MALIK & JACKSON

Si besoin. Jax se mord la langue afin d'éviter tout commentaire désagréable. Il a compris que Malik savait se rendre serviable. Pas sûr que Marley ait eu à le lui demander deux fois avant qu'il ne la soulage de son sentiment de solitude ... C'est désolant. En sera-t-il toujours ainsi, désormais ? Fleming tâchant de faire bonne figure et Jax incapable de ne pas tout ramener à sa trahison ? L'agent rumine, s'occupe les mains aux dribles dans le but de concentrer son attention sur autre chose que toutes les méchancetés qu'il se verrait bien jeter au visage du rappeur. Ça ne sert à rien. Ça ne va nul part. « J’compte pas abandonner. Ça mettra le temps que ça mettra. »  « Hm. » C'est le mieux qu'il sache répondre. Un " Hm " qui ne promet rien parce que Mills n'est pas certain d'un jour réussir à pardonner Malik. Par certain non plus d'en avoir envie. Seule la naissance du bébé pourra influencer là-dessus. Mais cette dernière semble si lointaine, bien plus éloignée que la révélation de janvier par le biais du clip ...

Pour le moment, l'objectif de Jackson est de vivre avec et de calmer la violence de ses pulsions. Ce qu'il s'est passé avec Swenson ne le rassure pas quant à sa capacité à trouver la limite. Ne pas regretter l'assassina du pêcheur ne veut pas dire qu'il en est fier. Jax n'est pas dupe : rien n'aurait pu l'arrêter, surtout pas sa conscience ralliée à la cause de la vendetta. Si Malik ne lui inspire pas le même genre de pulsions meurtrières, c'est probablement parce que Mills prend le consentement de Marley pour acquis dans cette affaire de coucherie. Sans quoi, l'agent ne jurerait pas que l'amitié de longue date le liant au garçon aurait suffi à l'arrêter. Bénie soit Louisa d'exister pour l'empêcher de franchir la frontière de l'inacceptable. Par sa seule existence, par le fait d'être à la fois sa meilleure amie, la mère de son futur enfant et la sœur de Malik, Aquilla dresse autour du rappeur des barrières invisibles que même la bestialité de Jackson rechigne à défier. La vérité, au-delà des bonnes volontés que les deux hommes sont susceptibles de mettre dans cette tentative de réconciliation, c'est que Mills aurait bien trop à perdre dans une guerre ouverte. À commencer par le contrôle de ses nerfs qu'il met tant d'efforts à calmer depuis la reprise de ses séances de psy ...

« J'rentre. » Lâche-t-il finalement avant de lancer la balle en direction du rappeur. Il la lui laisse. 15 minutes sans se taper dessus, c'est un bon début compte tenu de la nature de leur dernier tête à tête. Dans la semi obscurité du terrain, on ne remarque même pas que Malik a eu le nez pété. Tant mieux. Jax n'a pas besoin de se remémorer le soir où il a sciemment falsifié une scène de crime afin de camoufler sa sortie de piste. Sa vie entière est un mensonge, une vaste dissimulation. Plus les années passent, plus déformer la réalité devient confortable et dangereusement facile à faire ... Autour de lui, rien n'est plus transparent : Malik qui se voile la face et agit comme si tout allait s'arranger en temps venu. Marley refusant d'admettre son agression et d'aller porter plainte. Secrets, non-dits, faux-semblants. Jax en est écœuré. Il prend sa part de responsabilités dans cette soupe d'hypocrisie et tourne le dos à Fleming pour rentrer terminer son rapport en écoutant les nouvelles de la nuit. Pourvu que le cadavre ne remonte pas à la surface. Ça le foutrait en l'air d'avoir à appeler le rappeur et de lui dire que, finalement, cette aide proposée sera plus nécessaire que prévue ...

Sur le chemin du retour, Jax se fait une promesse glauque : il ne regardera pas un autre lui voler sa vie depuis le fond d'une cellule carcérale. Si cette histoire vient à lui attirer des ennuis, Mills ne se laissera pas mettre en cage. La police, c'est lui. Quel meilleur fugitif qu'un flic ayant dépassé le point de non retour ? Ne reste qu'à prier pour ne pas avoir à en arriver là.

HJ : pas de problème