« la nouvelle colocation » riley park & adèle shephard.
Adèle était revenue dans sa ville natale depuis un moment déjà. Mais elle vivait entre une chambre d’hôtel et la chambre d’ami chez son aîné. Rien de bien confortable, d’autant plus quand on sait que Cody lui adresse que très peu la parole – il semblerait avoir eu du mal à gérer l’absence de sa sœur, et son silence. Il la trouve changer, il la trouve différente, et ça n’aide pas la jeune femme à se confier – elle, qui déjà se confie très peu sur ce qui la touche, vraiment. Son côté pipelette s’arrête à ses propres sentiments qu’elle cherche à garder pour elle. Mais la mort de leur petit frère l’affecte et elle a besoin de repartir de zéro, de souffler, c’est dans ses moment-là, qu’elle se retrouve dans la chambre d’hôtel. Alors que la solitude n’a jamais été son fort. Où sa présence finalement, ne dérangera pas. Sa présence, ne sera pas en trop. D’autant plus qu’elle a décidé de se chercher une nouvelle coloc, et ça fait désormais depuis plusieurs semaines qu’elle fait ses propres recherches ! Elle a mis quelques annonces, on devrait penser que pour une agente immobilière, c’est pas vraiment compliqué de se trouver un toit pour s’abriter. Et d’ailleurs, elle ne tarda pas à avoir une réponse positive, d’un homme. Riley. Elle sait juste qu’il vient de se retrouver seul chez lui, son coloc ayant démissionné de son rôle, ça lui laisse la possibilité de récupérer sa place. Elle ne sait pas pour combien de temps, et encore moins si l’entente sera au rendez-vous. L’ancienne coloc qu’elle a partagé, il y avait son cousin et à l’époque encore, Will lui adressé la parole, bien plus que de conversation banale, ou parler du beau temps et du travail. C’était pas vraiment ce qu’elle attendait de lui, d’ailleurs, qu’attendait-elle, sérieusement après tout ça ? Elle n’en sait rien, mais armé de son sac à dos et d’une grosse valise, elle a un papier avec l’adresse de son nouveau coloc, sur Fortitude Valley ! Et arpente les rues de la ville dont elle connaît chaque recoin. Parce que Brisbane, elle y est née. C’est sa ville et bien qu’elle soit déjà partie à plusieurs reprises, elle y est toujours revenue. Ses attaches sont ici. Sa famille aussi. Elle connaît sa ville comme sa poche, et ne tarde pas à pointer le bout de son nez devant le grand bâtiment. Elle jette un dernier coup d’œil furtif sur son papier, pour y lire l’inscription du numéro, avant de remettre son sac à dos sur son épaule, et de marcher en direction de la porte. Elle fait sonner au nom de Park, et ce dernier après avoir bien prit connaissance de qui est derrière la grande porte, se saisit de l’interrupteur pour lui ouvrir la porte. Adèle monte les deux étages, avant que cette fois, elle toque à la porte. Après quelques secondes, la porte s’ouvre, et elle lui sourit, « salut, et enchantée ! » Elle lui tend sa main, inutile de préciser que c’est Adèle, puisque déjà en bas du bâtiment, c’est ce qu’elle lui a indiqué, mais ils ne s’étaient jamais rencontrés en visuel jusqu’ici. Elle jette de l’emplacement où elle se trouve, un rapide coup d’œil dans l’appartement, l’impatience vous connaissez…
Riley a rangé l’appartement, mis Johanna à la porte et fait le ménage de fond en comble pour s’assurer que Yuseong n’a pas laissé de touffe de poils noirs derrière les meubles. Il a hésité à modifier un peu la décoration, à enlever les sets de lego floraux pour ne pas avoir l’air plus nerdy que nécessaire et à remplacer les vinyles Fleetwood Mac par des plus consensuels, comme Taylor Swift. Ca n’a jamais posé problème à personne avant, pas même à son ancien coloc avec qui Riley ne partageait pourtant pas les mêmes intérêts, alors il a laissé tout en place en se disant qu’au pire, si Adèle se révélait partager ses goûts, au moins il le saurait tout de suite.
Lorsqu’on sonne à l’interphone, Riley est dans le canapé, son ordinateur sur les genoux à retravailler un arrangement alors que son chat insiste pour s’approprier le clavier. Le comédien envoie Yuseong voir ailleurs s’il y est et décroche l’interphone, prêt à directement ouvrir puisqu’il sait déjà qui lui rend visite. “Salut, et enchantée !” Riley et elle ont déjà un peu discuté et à la voir en face, il se dit que la bonne impression qui lui a fait la choisir elle plutôt que l’autre personne qui avait répondu à son annonce était une bonne intuition : elle a l’air d’être le genre de personnes qu’il veut dans sa vie. Et il est presque sûr que Johanna va l’adorer, point non négligeable puisqu'elle est très souvent dans les parages.
“Salut ! Vas y rentre,” dit-il, tout sourire en échangeant une poignée de main avec elle avant de s’écarter de la porte pour la laisser entrer. Il va pour lui prendre sa valise aussi, se sentant un peu coupable de ne pas avoir pensé à venir l’aider à la monter dans les escaliers.
“Ça va t’as pas peiné à trouver ? s’enquiert-il en refermant la porte derrière elleux. La porte d’entrée donne sur le salon à gauche et la cuisine à droite, en face, un petit couloir distribuant sur les chambres (trois) de part et d’autre et la salle de bain en face. Je sais que t’as vu les photos mais je te fais visiter ?” propose-t-il.
Yuseong, qui est perché sur le dossier du canapé, les regarde de ses yeux jaunes comme un corbeau sur son épouvantail. Il n’est généralement pas très timide, Riley est sûr que lui aussi adoptera Adèle très vite. “Jte présente Yuseong, je lui donne cinq minutes avant qu'il vienne te voir, commente-t-il en désignant le chat. Du coup le salon est là, tu vas voir, c'est souvent calme comme on donne sur la cours. Je sais pas si t'aimes les plantes ? Avec mon ancien coloc, c'est moi qui m'en occupait parce qu'il les noyait à chaque fois mais si tu veux on peut s'organiser pour l'arrosage,” Riley aime quand les choses sont bien faites, c'est pourquoi il aime les règles et l'ordre. Adèle se rendra vite compte que s'il est facile à vivre, sa limite est très clairement posée à tout ce qui ne se passe pas de la manière dont il l'a prévue.
« la nouvelle colocation » riley park & adèle shephard.
Adèle avait enfin osé le pas, franchir l’étape où elle pourrait se retrouver loin de son frère – chose qu’il n’appréciait pas, car quand bien même la tension entre eux est aujourd’hui palpable, il pouvait au moins l’empêcher de commettre des conneries plus grosses qu’elle. Et des bêtises, elle en avait prévu, puisqu’elle s’était mise en tête de parcourir le même chemin que Ash ce soir-là, où il a perdu la vie. Elle a besoin de réponses à ses questions, mais pas certain que Cody n’apprécie guère qu’elle fréquente le monde de la nuit, et des courses illégales. Non, elle n’comptait pas y participer, juste observer, ressentir de nouveau cette adrénaline, se sentir vivante. Juste encore une dernière fois. Pour l’heure, elle apprécie le quartier de fortitude valley, rien de bien accueillant pourtant et elle s’en rend vite compte quand, en montant les escaliers, elle se penche très légèrement sur la pointe des pieds pour observer à l’extérieur. C’est sombre, froid, quelques arbres se battent en duel mais rien de surprenant. « Salut ! Vas y rentre, » Elle est pourtant certaine qu’elle se sentira bien auprès de son nouveau coloc : il n’y a pas de raison de l’inverse, elle n’empiétera pas trop sur son territoire, et sera sans doute souvent dehors ou dans sa chambre. Bien sûr, elle compte bien le saouler avec ses histoires, un vrai moulin à parole quand elle s’y met ! « Merci, c’est sympa, par ici, je ne connaissais pas encore cette rue. » Pour une agente immobilière, ça la fout mal, mais dès demain, elle compte bien remédier à ça ! Et faire la visite des alentours, à pied. « Ça va t’as pas peiné à trouver ? » Qu’il demande, en portant lui-même sa grosse valise, elle en attendait pas autant, et elle finit par lui sourire également en rentrant dans l’appartement, observant de part et d’autre. « je ne connaissais pas trop l’coin mais j’ai finis par trouver ma route… » Sans trop de difficulté finalement. Elle a pourtant pas vraiment le sens de l’orientation, enfin quand elle regarde pékin express c’est l’impression que ça lui donne. « Je sais que t’as vu les photos mais je te fais visiter ? » Et elle répond positivement d’un signe de tête. D’ailleurs avant même qu’ils débutent la séance, le chat miaule, perché sur le dossier du canapé qui jonche le salon. « Bin écoute, je te suis. » Riley semble prendre son rôle très à cœur et si tous les colocs pouvaient accueillir les nouveaux ainsi, ce serait formidable, qu’elle se disait. « Jte présente Yuseong, je lui donne cinq minutes avant qu'il vienne te voir, » ça la fait sourire, et de manière général, pas beaucoup d’animaux lui résistent à Adèle. Pas pour rien qu’elle est bénévole au refuge animalier de Brisbane depuis ses seize ans. « Enchantée Yuseong. » Elle tente de tendre son doigt pour que le chat confortablement installé, vienne lui sentir par lui-même, mais il n’en demeure pas encore cette curiosité. Et elle se dit qu’elle aura bien le temps pour qu’il devienne son copain. « Du coup le salon est là, tu vas voir, c'est souvent calme comme on donne sur la cours. Je sais pas si t'aimes les plantes ? Avec mon ancien coloc, c'est moi qui m'en occupait parce qu'il les noyait à chaque fois mais si tu veux on peut s'organiser pour l'arrosage, » elle le regarde un instant, découvrant par la même occasion la vue sur la cours, elle est certaine de vite s’y faire. « je m’en occuperai avec plaisir. Si, j’aime bien, ça égaye une maison… » Et donc le balcon en l’occurrence. « Comment tu t’arranges pour le ménage et les courses ? » Qu’elle demande, elle se souvient dans son ancienne coloc c’était forcément source de dispute, ils avaient été obligés de faire un planning, mais elle suppose qu’avec Riley ça devrait être tout de suite moins compliqué, puisqu’ils ne sont que deux. « C’est cool d’avoir un petit extérieur. » Et elle se voit déjà en train de bosser, avec son pc portable à l’extérieur, en sirotant son jus de fruit sans alcool.
“je ne connaissais pas trop l’coin mais j’ai finis par trouver ma route…”
Riley opine avec un fin sourire; il ne doute pas qu’elle aurait trouvé d’une manière ou d’une autre, avec google maps, même les plus mauvais.e.s en orientation finissent toujours par arriver à destination.
Il lui propose ensuite de lui montrer les lieux, ce qui devrait aller vite puisque son logement, bien qu’il coûte un rein, n’est pas exceptionnellement grand. La visite commence par le salon où Yuseong les observe d’un oeil scrutateur; il sourit en voyant Adèle le saluer (il l’aime déjà si elle s’entend avec son chat) et tenter une approche mais le félin n’a pas l’air encore décidé. Ca arrivera bien assez tôt. Riley enchaîne ensuite sur ses plantes de compagnie, celles qui jonchent le salon, la salle de bain et le balcon; il ne demandera pas à Adèle de les arroser si elle ne le veut, pas plus qu’il n’insistera pour qu’elle s’occupe de Yuseong parce qu’après tout ce sont ses tâches avant tout, mais si elle est d’accord alors il la laissera faire avec joie. “je m’en occuperai avec plaisir. Si, j’aime bien, ça égaye une maison…” Elle gagne décidément beaucoup de points et Riley sourit à nouveau.
“Cool, dit-il. Ce que je fais c’est qu’une fois par semaine ou quand elles ont soif, je les fais tremper dans une assiette.”
“Comment tu t’arranges pour le ménage et les courses ?”
“Chacun fait ses courses, je t’ai fait de la place dans le frigo et dans les placards je te montrerai, et pour le ménage, on alterne toutes les semaines ? Ah et aussi, si t’aimes bien ce qui est épicé, ma mère m'apporte souvent ce qu’elle cuisine et yen a toujours pour douze donc on pourra manger ensemble,” Riley aussi cuisine à l’occasion, mais sa mère a tendance à lui laisser des tupperware toutes les unes à deux semaines, à croire qu’elle n’a jamais perdu l’habitude de lui faire à manger depuis la fac. Il aurait protesté s’il n’était pas certain qu’elle fait ça parce que ça lui fait plaisir.
“C’est cool d’avoir un petit extérieur.”
Riley acquiesce - le balcon n’est pas grand mais il donne sur la cour donc il est encore plus rentabilisé. Le comédien fait ensuite signe à Adèle de le suivre alors qu’il ouvre la voie vers la cuisine. Sur le frigo, à côté du flyer expliquant les jours de ramassage des ordures, des photos de Riley et sa famille. “Je t’ai fait de la place là aussi pour que tu puisses mettre tes photos ou ce que tu veux, tu peux même en mettre dans le salon, dit-il avant d’ouvrir le frigo pour lui montrer les étagères laissées vacantes à l’intérieur. Il entreprend ensuite d’ouvrir les placards, désignant ceux qui sont également libres pour qu’elle puisse s’installer. Tout ce qui est casseroles et poêles, c’est ici, les couverts sont là, les verres, les assiettes, tout ça c’est là. Je sais pas si tu sais utiliser le cuiseur à riz mais si tu veux je pourrais te montrer,” ajoute-t-il avec un nouveau sourire.
« la nouvelle colocation » riley park & adèle shephard.
Elle s’était longtemps dit que les choses finiront par s’arranger entre elle et son frère. Mais il fallait se rendre à l’évidence : quelque chose s’était cassé à la mort de leur jeune frère. Quelque chose s’était rompu, et elle se devait de quitter son toit, peut-être pour mieux le retrouver par la suite. Que ça ne servait à rien de squatter l’hôtel à défaut que, ou d’espérer quelque chose qui tardait à s’arranger. Elle avait vu donc cette annonce comme sa dernière chance, celle qui lui permettrait de rebondir, du mieux qu’elle le pouvait et de tourner la page. D’ailleurs, elle était souriante, et plutôt joviale sur les bords. Il l’avait bien accueilli et lui avait même récupérer sa grosse valise pour qu’elle finisse dans le couloir à l’entrée de l’appartement. Elle était bien là, en attendant qu’elle se retrouve un peu seule dans sa nouvelle chambre pour la vider et ranger ainsi ses affaires. Elle n’avait pas tout prit – cela lui donnerait l’excuse de retourner chez Cody de temps en temps pour l’emmerder comme elle sait si bien le faire. « Cool, ce que je fais c’est qu’une fois par semaine ou quand elles ont soif, je les fais tremper dans une assiette. » Avant même de visiter tout l’appartement, ils s’attardent un long moment sur la terrasse. Adèle ne cache pas sa joie d’avoir un petit extérieur, aussi minime soit-il, mais elle n’a guère besoin de plus. Juste de quoi pouvoir se mettre au soleil, avec un bon café, ou pianotant sur son ordinateur en recherchant le bien parfait pour un de ses clients. Elle observe les plantes qui semblent bien se plaire chez Riley. « Je ferai la même, faut pas perturber leurs petites habitudes. » C’est comme les enfants ou les animaux, faut surtout pas perturber leur quotidien, au risque qu’elles ne se plaisent plus et qu’elles décident de mourir. Adèle tient vraiment trop à ses petites choses, elle s’y est accroché, quand elle était malade, pour vouloir les voir dépérir. « Chacun fait ses courses, je t’ai fait de la place dans le frigo et dans les placards je te montrerai, et pour le ménage, on alterne toutes les semaines ? Ah et aussi, si t’aimes bien ce qui est épicé, ma mère m'apporte souvent ce qu’elle cuisine et yen a toujours pour douze donc on pourra manger ensemble, » elle hoche au fur et à mesure la tête, positivement. Et ça la fait sourire à cette mention, elle aussi, à l’époque où sa maman été encore présente, elle était proche d’elle. Très proche même. « j’y gouterais avec plaisir, alors. » Elle confesse, doucement. « Je t’ai fait de la place là aussi pour que tu puisses mettre tes photos ou ce que tu veux, tu peux même en mettre dans le salon, » Ils finissent par tourner le dos à l’extérieur, et Adèle regarde rapidement ce qui s’offre à elle, le salon, puis la cuisine de l’autre côté. Ils s’attardent dans la cuisine, vers le frigo et ses yeux se posent longuement sur les photos. « Tout ce qui est casseroles et poêles, c’est ici, les couverts sont là, les verres, les assiettes, tout ça c’est là. Je sais pas si tu sais utiliser le cuiseur à riz mais si tu veux je pourrais te montrer, » Elle regarde tour à tour les emplacements, puis l’appareil. « Je me débrouille un peu en cuisine, je pense que ça se fera. » Quand bien même ils avaient une cuisinière à l’ancienne coloc, ça lui arrivait de faire la cuisine pour 4 malgré tout. « Tu me disais que c’était pas très grand, mais je trouve que c’est bien agencé. » Chose rassurante, elle s’y voyait déjà. Même si elle risque d’élire souvent sa présence sur le petit balcon. Fallait être honnête. « Tu fais quoi comme métier ? » Elle demande, alors. Elle avait besoin de le connaître davantage et ce ne sera probablement pas la dernière question qu’elle comptait lui poser.
Riley est satisfait de son choix de colocataire, elle a l’air d’être exactement le genre de personnes qu’il apprécie avoir dans sa vie. Vivre ensemble devrait être simple. Le comédien lui sourit lorsqu’elle accepte de participer à l’arrosage des plantes, puis il reprend la visite jusqu’à la cuisine, montrant à Adèle où sont rangés les ustensiles et exposant la manière dont se déroulent les choses chez lui. Chez elleux, désormais. Riley aime les règles et l’ordre, il est facile à vivre mais il déteste quand les choses ne se passent pas comme il l’aurait voulu - ses exigences ne sont pourtant pas si difficiles à respecter alors il suppose qu’Adèle n’aura pas de problème majeur à s’en sortir.
Il lui propose de partager ses dîners parfois - mieux, de partager les plats que cuisine sa mère. Ca lui fait plaisir qu’elle accepte : la famille de Riley est extrêmement importante pour lui et il apprécie que sa nouvelle colocataire fasse l’effort de s’y intéresser. “Tu me disais que c’était pas très grand, mais je trouve que c’est bien agencé.”
Riley acquiesce. “Oui, franchement on y est bien,” confirme-t-il. Ca fait un moment qu’il loue cet appartement et il n’a jamais eu envie d’en partir.
“Tu fais quoi comme métier ?”
“Jsuis comédien, au théâtre de Shakespeare je sais pas si tu vois ? il ne se demande pas si elle connaît Shakespeare, la réponse est évidente - plutôt si elle connaît la troupe pour laquelle il travaille. Et jfais de la musique, je compose un peu, c’est pour ça que j’avais marqué sur l’annonce que tu risquais d’entendre du bruit parfois. Mais j’ai un casque, je le mettrai quand tu seras là, assure-t-il avec un sourire. Il ne veut pas lui faire peur d’entrée, pas quand il est si facile pour lui de mettre ses écouteurs pour composer sans déranger sa colocataire avec des productions en cours de création. Je mixe en boîte aussi, pas tout le temps mais deux-trois fois par mois en général, ajoute-t-il. Et toi tu fais quoi ?”
« la nouvelle colocation » riley park & adèle shephard.
Elle ne doutait pas qu’elle venait de tomber sur un coloc au top, une petite perle qu’elle prendra soin de conserver aussi longtemps qu’elle le pourra. Quand bien même, Adèle est pas du genre à rester très longtemps dans un endroit, vrai pile électrique, elle a ce besoin de tout le temps bouger, sortir. Elle était bien loin le genre pot de colle, à rester les fesses sur le canapé à regarder la télé. Ca avait rendu fou son ancien coloc – cousin par la même occasion, geek à ses heures perdues, un truc qu’elle n’avait jamais pigé. Combien de fois, l’avait-elle obligé à sortir le nez quelques heures au soleil, son péché mignon : faire les magasins devant une moue probante d’un homme qui n’a qu’une seule envie : retrouver son ordinateur et son jeu vidéo fétiche. Elle était même régulièrement obligée de lui promettre de le laisser un peu dans un magasin de jeu vidéo pour qu’il se déplace avec elle. « Oui, franchement on y est bien, » qu’il dit, alors qu’elle regarde de part et d’autre dans l’appartement. Elle ne doutait pas une seconde que le chat deviendra son super copain aussi ; elle a le contact facile avec les animaux. « Ca fait combien de temps exactement que t’es là ? » Curieuse, elle demande, avant de finalement lui demander ce qu’il fait dans la vie. « Jsuis comédien, au théâtre de Shakespeare je sais pas si tu vois ? » Elle réfléchit un instant, avant de faire un non d’un signe de tête, autant elle adore regarder les danseurs danser, ou suivre des comédies musicales, autant, elle ne s’y intéresse qu’une fois qu’ils sont sous ses yeux et qu’elle y tombe par pur hasard. « Et jfais de la musique, je compose un peu, c’est pour ça que j’avais marqué sur l’annonce que tu risquais d’entendre du bruit parfois. Mais j’ai un casque, je le mettrai quand tu seras là, » elle le regarde un instant, les yeux presque qui s’illuminent, « tu composes ? Genre pour des gens connus ? » Oui, ce monde-là, la toujours attiré. Même si elle ne ferait pas une bonne fan, passant du bleu au gris en une fraction de seconde. « Je mixe en boîte aussi, pas tout le temps mais deux-trois fois par mois en général, » elle qui ne sort que rarement en soirée, ça lui ferait sans doute du bien de sortir un peu dans ce genre d’endroit, et elle ne peut s’empêcher de rétorquer, « faudra que tu me dises quand tu y vas, j’viendrai te faire un coucou. » Elle sourit légèrement, se reprenant, « enfin si ça te pose pas de souci, bien sûr. » Enfant généralement sage, elle n’est pas de celle qui se déhanche sur la piste de danse en se filant des dizaines de verres. « Et toi tu fais quoi ? » Elle laisse un instant ses yeux se posaient autour d’elle et sur le chat, qui miaule en se levant. « Je suis agent immobilier depuis quelques années, et je suis bénévole au refuge animalier de la ville. » Avant de reprendre, « et je commence un peu à faire des photos pour les femmes enceintes, pendant mon temps libre, tu sais pour immortaliser le moment. » Son désir serait d’en faire davantage mais chaque chose en son temps, et elle doit apprendre à être patiente. « Tu m’diras si tu as besoin que parfois je te laisse l’appart, pour manger avec tes parents par exemple, » elle pouvait parfaitement le comprendre, en plus. Si il avait besoin d’un peu de calme et de pouvoir se retrouver avec eux.
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