ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Le tournoi des familles organisé à l’occasion de la St. Patrick quelques semaines auparavant n’avait pas manqué de laisser une impression des plus perturbantes à Elijah, dont le cerveau n’avait pas arrêté de tourner et retourner une question préoccupante dans tous les sens. Ce n’était pas tant la compétition en elle-même, à laquelle il avait participé aux côtés de Channing et Lexie, qui était parvenu à le déstabiliser que la rencontre inopinée avec une fameuse petite souris au milieu des festivités. La tribu Constantine avait, elle aussi, profité de l’occasion de se joindre aux festivités familiales, et Eli s’était retrouvé nez à nez, avec rien qu’un jeu de tir à la corde pour les séparer, avec Flora pour la première fois depuis les derniers événements riches en rebondissements qu’ils avaient partagé dans l’appartement de cette dernière. Entre l’après-midi chez Flora et leurs retrouvailles au festival, Eli n’avait pas manqué de se repasser en mémoire cet étrange instant où leurs lèvres s’étaient scellées d’une manière aérienne après s’être écroulés tous les deux sur le parquet glissant du salon de la jeune femme. Et s’il avait été, comme toujours, très agréable de la revoir, qui plus est à un moment où il ne s’y attendait pas, l’après-midi de la St. Patrick n’en avait pas moins été déroutante. Eli et Flora avaient à peine échangé pendant la période où ils ne s’étaient plus vus, n’avaient jamais pris le temps de poser des mots sur ce rapprochement à ce jour inexpliqué qui avait été facilité par l’ivresse et la bataille d’eau qui l’avait précédé – et ce n’était certainement pas en présence de leurs familles respectives qu’ils avaient pu mettre les choses au clair, encore moins si l’on prenait en compte la propension du Walker à fuir comme la peste les situations délicates et les conversations inconfortables. Eli avait donc brillé dans le domaine dans lequel il excellait le plus : aborder la situation avec une légèreté en apparence imperturbable, sans se départir de la tendresse spontanée qu’elle semblait susciter en lui d’un simple échange de regards. Les petits gestes complices et les paroles aussi taquines qu’affectueuses avaient ponctué ces retrouvailles, dont Eli avait estimé qu’elles se déroulaient si facilement et naturellement qu’il n’avait pas même réfléchi à deux reprises avant de présenter fièrement Flora aux membres de la fratrie Walker. Et c’est là que le bât avait blessé pour l’obstiné et rigide Eli que rien n’était censé pouvoir arracher à ses principes et ses résolutions idiotes : son frère, non content de simplement leur lancer des regards entendus durant tout l’après-midi, l’avait pris à part à l’issue des festivités. Chan, avec son insupportable sourire en coin et son air moqueur, ne s’était pas privé de taquiner son aîné sur ce qu’il avait nettement perçu entre la petite brune et ce dernier, avant de s’armer d’un ton plus sérieux pour lui donner un conseil dont Eli aurait préféré qu’il s’abstienne entièrement.
Car si Chan avait été celui qui, en premier lieu, avait mis en garde Eli lorsque celui-ci avait mentionné pour la première fois son attirance à l’égard de Flora, et avait dissuadé son frère de tenter quoi que ce soit qui pût être malvenu, tuant ainsi dans l’œuf toutes les initiatives dont aurait été capable celui qui se montrait d’ordinaire plutôt entreprenant, il avait également été celui qui, quelques mois plus tard, poserait en premier des mots sur ce qui était en train de se tramer entre l’architecte et la styliste en herbe. Le premier à verbaliser l’attirance évidente qui les liait, mais aussi leur complicité et leur affection. Channing était parvenu à la conclusion qu’il ne servait à rien de continuer à tourner autour du pot et que si Eli n’était pas un parfait abruti, il ferait mieux d’inviter Flora pour un rendez-vous aux connotations bien différentes de ceux qu’ils avaient déjà connus jusque-là. Une conclusion qu’Eli avait balayée d’un revers de la main, invoquant d’une part ses principes et son aversion à l’égard de l’engagement, et d’autre part et son refus catégorique de partager une nuit sans lendemain avec celle qu’il estimait bien trop pour s’aventurer sur cette pente glissante et blessante – constat qui aurait dû lui mettre la puce à l’oreille mais sur lequel il ne s’était pas attardé plus longtemps, car il aurait risqué de mettre en péril ses capacités de déni bien-aimées. Chan n’avait été que très peu impressionné par les arguments de son aîné, et s’était contenté de le laisser en proie à ses éventuelles réflexions. Ces réflexions n’avaient pas tardé à faire une entrée fracassante dans l’esprit perdu d’Eli, et, des jours durant, il avait pesé le pour et le contre, avec un sentiment d’appréhension sourde qui exerçait un poids inconfortable sur ses entrailles à l’idée de reprendre un risque dont il s’était promis de s’abstenir à tout jamais : celui de confier son cœur à quelqu’un d’autre que lui-même.
Et si son cerveau était plus que réticent face à cette perspective, son cœur, lui, s’emballait d’espoir et d’envie à la simple pensée de partager plus avec Flora. Suffisamment fort pour que, les paumes moites et le souffle court, mû par une force invisible qui peinait à l’empêcher de faire demi-tour jusqu’au dernier instant et au dernier mètre, Eli se présente finalement devant la porte d’entrée de la maison Weatherton, où il savait qu’elle travaillerait aujourd’hui. C’est après avoir pris une profonde inspiration et marqué une courte pause dans l’espoir de voir s’atténuer le tremblement fin de ses doigts qu’Eli poussa la porte vitrée et se présenta d’un pas décidé à l’accueil. « Bonjour – Elijah Walker. Je viens voir Flora Constantine, est-ce qu’elle est disponible ? », demanda-t-il d’une voix prétendument assurée à celle qui occupait le poste exact où il avait rencontré sa petite souris sept mois auparavant. Il patienta quelques instants, et remercia l’employée qui lui proposa de l’accompagner en direction des ateliers, tout en assurant à cette dernière qu’il connaissait le trajet et qu’il n’était pas nécessaire de l’escorter. D’un pas presque frénétique, il se mit en route, le cœur tambourinant presque dans ses oreilles. L’esprit fébrile, il se demanda quoi lui dire lorsqu’il la verrait, tout en déambulant dans les couloirs devenus familiers de l’institution. Salut, Flora, je suis désolé d’avoir agi comme un con. On va boire un verre ? Non, ridicule. Bonjour, Flora, je me suis rendu compte de quelque chose – peut-on aller dîner pour en parler ? Non, trop énigmatique. Hello, Flora. Moi aussi, j’avais envie de t’embrasser, ce jour-là. Et puis quoi encore ? Salut, Flora –
La main posée sur la poignée de porte de ce qui s’avéra être une réserve de cravates et de nœuds papillon, Eli s’arrêta net et ses pensées se turent brutalement. Il se rendit compte de deux choses. La première, c’est qu’il avait ouvert la porte de la pièce juste avant celle où il avait voulu se rendre. La deuxième, c’est que cela ne l’avait pas empêché de trouver Flora – mais que cette dernière était déjà occupée. Avec quelqu’un d’autre.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elle ne s'était pas attendue à le croiser au tournoi - de la même façon qu'elle ne s'était pas attendue à le voir à la poissonnerie, ou à travailler pour lui. Flora, depuis le temps, devrait avoir l'habitude des coups du hasard et du sort - pourtant, son minois devenu familier dans la masse ne cessait jamais de la faire s'y reprendre à plusieurs reprises. Ils ne s'étaient plus revus depuis leur dernier rendez-vous en date, celui dont l’étrangeté avait troublé plus que de raison la brunette, et si elle était honnête avec elle-même Flora était mortifiée. Elle avait interprété tous les signaux de l'héritier d'une façon biaisée et depuis, elle avait dû reprendre de force l'ascendant sur son tempérament tendre et naïf pour se préserver. Le refus, aussi poli que sans appel de celui dont la voix avait résonné trop régulièrement dans sa tête ces derniers mois, ne lui avait pas fait plaisir à entendre - chose étrange mais pas tant, compte tenu du taux de réussite de ses prises d'initiatives proche de la régularité absolue tant ces dernières sont rares. et si elle était froissée du refus du brun, c'était surtout à elle-même qu'elle en voulait pour avoir cru que l'héritier d'un empire et d'une fortune aux chiffres ahurissants ait bien pu voir en elle quoique ce soit de plus qu'une jeune femme pas trop gauche de ses mains. Elle ne sait pas trop ce qu'elle avait espéré la Constantine - pas qu'il lui passe la bague au doigt c'est une certitude, mais au moins qu'ils puissent profiter sous un autre aspect de ce qu'elle avait considéré être une alchimie réciproque. Elle s'était persuadée ne pas être la seule à ressentir les décharges électriques sous ses doigts au contact de sa peau, la façon dont son cœur tambourinait différemment à ses côtés, et celle dont leurs yeux n'avaient cesse de se trouver avec ce qui lui paru être une tendresse toute particulière. Mais elle avait fait erreur, Elijah ne l'avait jamais vue comme elle l'avait regardé dès le premier jour, et maintenant que leur collaboration principale était officiellement terminée Flora avait tout intérêt à abréger la suite des événements.
Elle serait incapable d'être son amie - elle le savait. Elle ne pourrait continuer de sentir son parfum et entendre son rire sans s'y attacher davantage, et au fil des jours qui avaient suivi leur entrevue à son appartement, Flora avait pris la décision de changer d'air. De se reprendre, de revoir quelques priorités, et de se sortir de la tête celui qui s'y était trop confortablement installé. Elle avait pris le temps de passer un week-end prolongé en compagnie de son cadet, s'était vidée l'esprit, et était revenue chez elle revigorée et dans de bonnes conditions pour faire ce qu'elle faisait de mieux - travailler, créer, être là pour ses proches et puiser son propre épanouissement dans le leur. Elle s'était appliquée dans ses actions - comme toujours, avait saisi quelques opportunités et parmi elles, une dont elle embrassait les lèvres dans un rire coupable en enroulant les cheveux de la base de sa nuque autour de ses doigts. Elle avait renoué progressivement avec son premier amour au fil des mois et avait finalement pris en considération une possibilité, avec du recul, troublante par son évidence . Flore n'était pas désespérée pour le contact et la compagnie, mais ne les fuyait pas non plus - alors, lorsque la possibilité s'était offerte à elle, la brunette n'avait eu aucune raison de refuser la familiarité du journaliste. Aucune raison de décliner la chaleur de ses bras et celles de ses draps, aucune raison de renoncer à son affection et la facilité de ce qu'il avait à lui offrir. Elle avait retrouvé le contact de Blake, dans la même configuration que celle que les deux adolescents qu'ils avaient été avaient partagé, et elle en était enchantée. Ce n'était pas ce à quoi ils aspiraient tous les deux pour le long terme - le secret et la pudeur, la discrétion et le mensonge, mais c'était suffisant pour temporiser peu importe ce qu'ils traversaient. Cela était suffisant pour elle.
Blake n'est pas étranger avec Weatherton, et il n'avait par conséquent eu aucun mal à se frayer un chemin parmi les ateliers et les boutiques pour la rejoindre jusqu'à la réserve dont elle lui avait indiqué l'emplacement par sms plus tôt dans la journée. Il n'avait eu aucun mal à se présenter à la porte de la pièce et se faire ouvrir par la Constantine à la mine aussi rieuse que complice, refermant derrière lui et faisant innocemment glisser une cravate autour de son cou en l'attirant à elle sans pouvoir s'empêcher de plaisanter quant à ce à quoi ils s'adonnent sans jamais troubler la malice de l'instant. Elle n'a que faire du temps que cela durera et souhaite simplement prendre ce qu'il a à lui offrir, peu importe ce dont il s'agisse. « Tu viens refaire ta garde robe ? » murmure-t-elle joyeusement contre sa bouche avant de se séparer de lui pour aller remettre la découpe de tissu parmi celles qu'elle s'affaire à trier et étiqueter, se hissant d'un petit bond souple sur la table et se tournant ainsi vers lui, ses jambes commençant à se balancer sous elle. « Je suis contente que tu aies pu passer. » poursuit-elle lorsqu’il s’avance à nouveau à sa hauteur, redressant son dos pour nouer une nouvelle fois ses mains dans sa nuque et venir picorer ses lèvres des siennes.
Peu importe le temps qu’ils passent à profiter de l’intimité de la réserve, la paire est visiblement trop gourmande. Ses doigts sont venus à bout de quelques boutons du col du blond, son rire s’étouffant entre deux râles lorsqu’elle sent ses dents pincer délicatement la peau sensible de son cou, et Flora laisse ses épaules se détendre dans le simple objectif de savourer au mieux leur rapprochement. et elle en profite, réellement, jusqu’à ce que le bruit d’une porte que l’on ouvre lui fasse distraitement détourner son attention - et il lui faut une ou deux secondes pour réaliser qui se tient sur le seuil. Elle avait imaginé le malaise que l’arrivée de son cousin lui provoquerait, la gêne qu’elle ressentirait en étant vue par August ou qui que ce soit les connaissant Blake ou elle. Mais elle n’avait jamais imaginé ne serait-ce une seconde une scène où Elijah serait ici, sans raison de l’être, à se tenir bizarrement dans l’encadrement de la porte en les dévisageant. « Blake, attends. » souffle-t-elle en posant prudemment ses mains sur le torse de son petit ami, ne quittant que très brièvement l’héritier Walker du regard pour s’excuser d’un sourire auprès du blond et descendre mollement de la table sur laquelle elle est perchée. « Elijah euhm- salut. » articule-t-elle en se passant une main dans les cheveux, le coeur résonnant à ses oreilles. Que fait-il ici ? Pourquoi se tient-il là, pourquoi un sifflement a-t-il obstrué peu importe ce qu’ils échangeaient au moment où elle l’a vu ? Ils n’ont pas repris de rendez-vous aux locaux et Flora est certaine qu’elle s’en serait souvenue si cela avait été le cas. Ils n’ont pas rééchangé de messages depuis un moment, et elle est brusquement pâle d’être dans cette situation, s’ornant d’un sourire timide en osant à peine le regarder. Elle se pince les lèvres après un moment, retrouve son regard et se ressaisit du mieux qu’elle le peut. « Je- enfin, je ne t'attendais pas. Café ? Tu voulais me voir ? » demande-t-elle en posant une main délicate sur l'épaule de Blake en le contournant, ayant besoin de bouger de quelques pas pour ne pas prendre ses jambes à son cou et les laisser tous les deux, songeant sérieusement à sortir d'ici et à prétendre ne jamais avoir été confrontée à cette situation.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
La vision qui accueillit Eli lorsqu'il poussa la porte de cette réserve d'accessoires divers lui rappela aussitôt la raison pour laquelle il avait décidé de ne plus jamais laisser son cœur entre les mains d'autrui. Rien ne l'avait préparé au serrement qui s'empara de sa poitrine entière, à la façon d'un impitoyable étau, lorsque son regard abasourdi appréhenda la scène qui se déroulait sous ses yeux. Flora était déjà occupée. Avec quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un d'autre était, lui aussi, visiblement plus qu'occupé à dévorer les lèvres et pétrir les courbes qui avaient déjà fait incursion dans les rêves de l'héritier en plus d'en accaparer les pensées en journée. Il était occupé à effectuer les gestes qu'Eli n'avait osé imiter que dans ses songes et ses fantasmes interdits, et dont il avait ardemment refoulé le désir au point de repousser Flora lorsqu'elle lui avait offert l'opportunité sur un plateau d'or d'accéder à ce que chaque fibre de son corps convoitait mais qu'il s'était refusé d'accepter au nom de principes absurdes. Les gestes dont Eli avait fini, trop tard, par admettre qu'il voulait les partager avec la petite brune qui avait fini par l'obséder à tel point que même le cadet Walker l'avait remarqué au terme d'une seule après-midi passée à leurs côtés. Mais son aîné avait été trop lent à se décider, et avait visiblement raté le coche au profit d'un autre dont il n'avait pas même encore identifié les traits, trop accaparé par la vision qu'offrait celle pour laquelle son cœur l'avait convaincu de se battre.
C'est ce que tous ignoraient au sujet d'Eli – loin de l'aspect insensible et imperturbable qu'il affichait si bien, il avait le cœur d'un romantique qui n'aspirait qu'à aimer éperdument. La lutte entre ses sentiments et sa raison était perpétuelle, et ce n'était qu'au prix des terribles blessures que son cœur impétueux lui avait déjà coûtées qu'Eli avait fini par apprendre comment se préserver. C'était là la raison derrière son intransigeance et la rigidité avec laquelle il appliquait les règles qu'il s'était imposées : Eli savait que le moindre écart, le moindre débordement risquait d'ouvrir des vannes qu'il lui était déjà suffisamment laborieux de maintenir sous contrôle. Il savait qu'un rencard, un baiser ou un échange de trop pouvait suffire à causer sa perte. Il savait combien il était capable d'aimer, inconditionnellement et sans limites. Il savait également qu'il pouvait souffrir encore dix fois plus que cela lorsque les choses ne se déroulaient pas comme prévu. Il en avait déjà fait les frais, et cette expérience avait suffi à le convaincre de ne plus jamais prendre le risque de la réitérer. Pourtant, le voilà qui avait été prêt à remettre le couvert avec Flora, pour son beau sourire, la façon dont son nez couvert de taches de rousseur se fronçait lorsqu'elle réfléchissait, pour son rire qui lui réchauffait le cœur et pour le sentiment de manque qui lui pesait sur l'estomac lorsque son absence se faisait trop longue. Le voilà qui avait pris la décision de l'inviter à un rencard dont l'issue ne serait pas une nuit sans lendemain, comme cela avait systématiquement été le cas depuis des années. Le voilà qui avait osé associer aux sentiments romantiques de l'espoir et plus seulement de la peur et de la réticence, pour finalement ne ressentir qu'une douleur étonnamment intense à la vue d’une Flora qui avait visiblement changé de vision des choses. Il l’avait pourtant déjà vue dans une posture similaire, sans s’en sentir aussi affecté ; mais, sans compter le fait qu’à cette époque-là, son déni des potentiels sentiments qu’il pouvait nourrir pour Flora le protégeait encore avec une infaillible efficacité, le contexte n’avait pas été le même. Il y avait fort à parier que, si Flora était prête à risquer de se faire surprendre en plein batifolage sur son lieu de travail auquel elle accordait autant d’importance, son partenaire revête une importance toute autre que n’en aurait eu un quidam sans visage avec qui l’on échangeait une étreinte sans signification au milieu d’une soirée arrosée. Et ce constat, tout comme la scène dans son ensemble, fut douloureux pour Eli qui, toujours pétrifié sur le seuil de la porte, digérait lentement les informations qui lui étaient présentées. À la peine et la désillusion ne vinrent pas se mêler de colère ni d’amertume – du moins, pas à l’égard de Flora. Envers lui-même et cette décision désormais jugée stupide qu’il avait prise quelques temps plutôt en venant la rencontrer sur son lieu de travail, toutefois, Eli se montra nettement moins indulgent : la honte de s’être laissé emporter comme un adolescent voué à essuyer une nouvelle déception ne tarda pas à pointer le bout de son nez, et l’ombre d’une teinte rosée lui monta ainsi aux joues.
Si c’était possible, la situation ne tarda pas à prendre un tournant encore plus désagréable lorsque les deux protagonistes surpris dans la réserve prirent connaissance de son incursion sur le pas de la porte. Son regard azur croisa celui, noisette, d’une Flora vraisemblablement aussi abasourdie de le voir là qu’il ne l’était de la découvrir dans cette posture, et son malaise sembla se refléter sur le visage de la jeune femme qui se sépara de l’homme qui avait jusque-là gardé le dos tourné. « Désolé, je ne voulais pas – », commença à balbutier Eli d’un ton à l’incertitude inhabituelle, tout en commençant déjà à esquisser un pas en arrière, avant de croiser le regard de l’homme qui se retourna pour la première fois dans sa direction, et de réprimer une exclamation de surprise en reconnaissant les traits de ce dernier. Il reconnut aussitôt Blake Aldridge, le journaliste qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs lorsqu’il avait dû temporairement assurer le remplacement de Chan à la tête du Walker Group, apparemment décidé à exposer la fraude qu’était cette promotion inopinée. L’étau qui pesait sur sa poitrine se resserra d’un cran supplémentaire et le visage d’Eli perdit ses couleurs, bien qu’il se fît violence pour garder une expression aussi neutre que possible en reconnaissant l’homme qu’il aurait préféré ne jamais revoir, et encore moins dans les bras de celle qu’il rêvait d’étreindre dans les siens. La bouche brusquement aussi sèche que du papier de verre, Eli reporta le regard sur Flora qui avait esquissé un pas hésitant dans sa direction et pris la parole d’une voix manquait tout autant d’assurance. « Non, non – enfin, si, je voulais te parler d’un truc, mais… laisse, ça peut attendre. Il faut que j’y aille », répondit-il avec un self-control conservé au prix d’un effort phénoménal, qui ne parvint toutefois pas à masquer l’entièreté de son émoi. « Désolé, encore. Je ne voulais pas débarquer comme ça », précisa-t-il en esquissant à l’intention de Flora un sourire coupable assorti d’une légèreté presque convaincante. En direction de Blake, il adressa un hochement de tête poli, comme pour lui signifier que les excuses lui étaient également destinées, trop bien élevé que pour laisser son animosité à son égard entacher ses bonnes manières. Puis, il recula de suffisamment de pas supplémentaires pour pouvoir refermer la porte qu’il aurait voulu ne jamais avoir ouverte. Les battements de son cœur se firent à nouveau assourdissants dans ses oreilles, mais pour une toute autre raison que quelques minutes auparavant.
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❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Ce serait mentir que de prétendre qu'ils savaient ce qu'ils faisaient, tous les deux. Mais Flora et lui semblaient d'accord pour dire qu'il n'y avait pas vraiment d'urgence à se poser la question, et ça lui convenait plutôt bien, à Blake, de profiter de l'instant sans davantage se compliquer la vie. Ils ne faisaient rien de mal, tous les deux. Et même, la présence de Flora dans sa vie lui redonnait par moments l'impression d'un semblant de contrôle, sans doute parce qu'il n'y avait rien de plus familier et rassurant que la personne qui avait partagé votre vie pendant deux ans lorsque vous étiez jeune et insouciant, ces moments-là restant aujourd'hui rattachés à des souvenirs tendres et réconfortants pour le journaliste. Et réconforté, peut être bien qu'une part de lui en avait davantage besoin qu'il n'aimait se l'avouer, alors qu'il restait pourtant conscient d'avoir provoqué toute la situation dans laquelle il se trouvait. Flora, elle, ne le faisait pas se sentir comme la dernière des enflures, elle ne posait jamais sur lui ce regard plein de jugement qu'il décelait si souvent chez les autres. Il n'avait pourtant pas toujours été correct, il avait même commis son lot d'erreurs et l'avait fait souffrir bien plus qu'elle ne l'avait jamais mérité, pourtant les moments qu'ils passaient ensemble n'étaient plus entachés ni par la culpabilité ni par la rancœur. Et c'est sans doute pour ça qu'une part de lui s'y accrochait à ce point, pour ça qu'il ne pouvait se résoudre à s'éloigner même quand il y avait toujours le risque qu'il la blesse à nouveau. Le risque qu'il fasse tout capoter, comme ça semblait être une habitude chez lui. Il n'en avait aucune envie, pourtant, et qu'ils ne semblent pas plus décidés l'un que l'autre à poser des mots sur tout ça le rassurait au fond de lui. Parce que ça n'avait pas besoin d'être défini, qu'ils pouvaient profiter de ce qu'ils avaient à s'offrir sans vouloir plus. Et que là où il ne tenait pas forcément à reprendre quoi que ce soit de sérieux à l'heure actuelle, il avait comme le pressentiment qu'une part de Flora ne s'y sentait pas prête non plus. Ou qu'en tout cas elle se contentait elle aussi bien mieux de ces moments agréables en sa compagnie, saupoudrés d'assez de folie et d'inconscience pour que ça leur soit suffisant.
Le fait qu'il l'ait rejoint aujourd'hui à Weatherton en était après tout la preuve et le sourire fripon qu'il étira en la rejoignant cette réserve aussi. Il avait bien une idée derrière la tête, Blake, en se glissant avec elle dans cette pièce exiguë où personne ne pouvait voir que le regard qu'il posait sur elle n'avait plus rien d'innocent depuis l'instant où la porte s'était refermée et que ses pas n'avaient mis qu'une seconde à le rapprocher d'elle, et de cette table où la jeune femme s'était hissée. « Tu viens refaire ta garde robe ? » Un sourire malicieux au coin des lèvres, il souffla d'un ton volontairement chargé de sous-entendus. « Je sais que t'en rêves depuis le premier jour, ne dis pas le contraire. » Ou qu'à défaut de le relooker de la tête aux pieds, elle rêvait d'ajouter un brin de variété à sa garde-robe. La vérité, c'est qu'elle était plutôt bien placée pour savoir qu'il ne se laissait pas si facilement dompter, Blake, mais qu'elle avait au moins l'avantage de pouvoir lui passer une cravate autour de cou sans lui tirer une grimace. Et pas juste parce que le geste se prêtait plutôt bien à la malice de l'instant. « Je suis contente que tu aies pu passer. » Et à présent que leur proximité grimpait d'un cran et que le sourire imbécile sur les lèvres du blond ne cherchait plus à cacher ses intentions, il ne regrettait pas non plus d'avoir pu la rejoindre. « Je devais m'assurer qu'on te traitait à ta juste valeur, ici. » Et promis, ça faisait vraiment partie de ses motivations avant qu'il ne la rejoigne et en oublie qu'il n'était pas censé la distraire de la sorte, encore moins fondre sur ses lèvres comme s'il en avait été tenu à l'écart durant de trop longues heures – ce qui était partiellement vrai puisqu'il s'était un peu trop habitué au plaisir d'avoir retrouvé ses bras, et ses draps, depuis plusieurs semaines. Et à défaut de s'afficher ensemble quand le propre frère de Flora ignorait encore tout de leur relation passée, il restait heureusement ce genre d'alternatives – pas désagréables, qui plus est – pour retrouver sa présence et sa chaleur. Ses bras entourant le corps de la jeune femme, Blake égara ses lèvres contre la peau de celle-ci et oublia pour un instant que l'endroit n'était pas idéalement choisi pour laisser libre court à ce genre d'envies. Peu importe, ils ne semblaient pas plus décidés l'un que l'autre à redevenir raisonnables et comptaient profiter de l'instant tels deux adolescents un peu trop inconscients des risques qu'ils prenaient mais un peu trop déterminés aussi à n'en faire qu'à leur tête. C'était finalement l'effet que Flora avait sur lui, à cet instant, tandis qu'il se sentait rajeunir et retrouver toute l'impétuosité de ses vingt ans, ses doigts un peu trop empressés de se frayer un chemin sous son chemisier et à même sa peau, plus douce encore que tous les rouleaux de velours qu'on pourrait bien trouver aux alentours.
Lorsque la porte s'ouvrit finalement pour les rappeler à la réalité, Blake eut besoin de quelques secondes pour atterrir. Et réaliser, au moment où la voix de Flora lui intima de s'arrêter, qu'ils n'étaient plus seuls et que par conséquent, ce qu'ils étaient entrain de faire avait toutes les chances d'être une mauvaise idée. « Blake, attends. » Elle semblait pétrifiée, Flora, et c'est un soupçon de culpabilité qui envahit un Blake subitement conscient d'avoir pris certains risques inconsidérés dans cette histoire. « Hum, mauvais plan le placard à cravates, on dirait. » Il souffla, suffisamment bas pour que personne ne soit tenté de penser qu'il faisait le malin – ça n'était pas le cas, plutôt une façon pour lui de garder la face et de dédramatiser la situation. Ils étaient majeurs et vaccinés, capables de prendre leurs propres décisions, quand bien même celle-ci n'était peut être pas si lumineuse tout compte fait. « Elijah euhm- salut. » Occupé jusqu'ici à reboutonner sa chemise et garder assez de pudeur pour ne pas que la situation devienne plus étrange encore, ce n'est qu'à ce moment-là que Blake se tourna totalement vers l'individu qui venait d'entrer. Et sa surprise fut de taille lorsqu'il lui sembla reconnaître l'homme en question, assimilable de par la carrure impressionnante que le journaliste avait approché quelques mois en arrière, lorsqu'une visite dans les bureaux du Walker Group lui avait permis une entrevue avec Elijah Walker, qu'il n'aurait pour ainsi dire jamais pensé recroiser dans de pareilles circonstances. Que l'homme d'affaires semble lui aussi bien connaître Flora était presque aussi improbable que la situation en elle-même, valant à Blake d'arquer un sourcil intrigué face à l'échange qui se tenait devant lui. « Je- enfin, je ne t'attendais pas. Café ? Tu voulais me voir ? » Le malaise était palpable et Flora, elle, bien moins assurée qu'il y a quelques minutes. Pour une raison qui lui était encore inconnue, la présence du brun et le fait qu'il les ait surpris dans une position plutôt embarrassante semblait troubler la jeune femme. « Non, non – enfin, si, je voulais te parler d’un truc, mais… laisse, ça peut attendre. Il faut que j’y aille » Lorsque son regard croisa celui d'Elijah, Blake y lut un trouble identique à celui qui semblait toucher Flora, dessinant peu à peu la probabilité qu'il n'était pas qu'une simple connaissance pour la brune. « Désolé, encore. Je ne voulais pas débarquer comme ça » Mais qui était-il exactement pour Flora ? « Non, y'a pas de mal. » Que le blond s'entendit répondre, sans profiter de l'occasion pour souligner qu'Elijah et lui n'étaient pas des inconnus l'un pour l'autre, détail qui n'avait pas nécessairement besoin d'être porté à la connaissance de Flora dans un moment pareil – alors qu'il s'interrogeait surtout sur la façon dont elle pouvait bien connaître l'héritier Walker, en réalité. Blake hocha ainsi la tête en retour, observant distraitement Elijah quitter la pièce avant de reporter son attention sur Flora, encore manifestement perturbée par ce qui venait de se passer.
« C'était bizarre, non ? » Il tenta un rictus, Blake, après tout ils étaient assez grands pour assumer les conséquences de leurs actes et ils avaient tous les deux été adolescents : tout le monde avait déjà été surpris à bécoter quelqu'un dans des endroits incongrus. « Tu vas bien ? Je suis navré de t'avoir mise dans cette situation. C'était pas malin de jouer à ça sur ton lieu de travail. » Alors que n'importe qui aurait pu pousser cette porte et les surprendre. Il savait bien qu'elle se battait tous les jours pour gagner en légitimité et faire ses preuves par ses propres moyens, Flora, alors elle ne tenait sûrement pas à être surprise dans ses bras par l'une de ses collègues ou par son patron. Pour ça, il se sentait quelques peu responsable, après tout c'était lui qui était venu la distraire. « J'allais dire qu'il valait mieux ça que si on avait été surpris par ton frère, mais... j'en suis plus si sûr à voir ta tête. » Sa main glissa doucement autour de sa taille, l'occasion pour lui de retrouver le regard de Flora et de l'analyser quelques secondes, encore manifestement incapable de déchiffrer la scène qui venait de se produire et cet étrange échange entre Elijah Walker et elle. S'il mourrait évidemment d'envie de lui poser toutes les questions qui lui passaient par la tête et au sujet de sa relation avec cet homme, il les gardait pour l'instant pour lui et tâchait d'organiser ses pensées. Réagir comme le petit-ami territorial et jaloux ne lui ressemblerait pas, pas alors qu'ils n'avaient pas officiellement posé de mots sur leur relation et que Flora était libre d'avoir des secrets pour lui. Malgré tout, Blake ne pouvait le nier, rester dans le flou l'irritait plus qu'il n'irait l'admettre. « Tu veux aller lui parler ? Il avait quelque chose à te dire apparemment. » Quelque chose qui ne pouvait visiblement pas attendre un autre moment. « Je peux retrouver la sortie tout seul, si tu veux le rattraper. Ça devait être important pour qu'il soit venu jusqu'ici. » Et quoi qu'il lui veuille, il comprendrait qu'elle ne veuille pas laisser passer l'occasion d'échanger un mot en privé avec Elijah, surtout après que les dernières minutes aient été pour le moins gênantes et inconfortables, et même s'il ne pouvait s'empêcher de trouver ça curieux.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Je sais que t'en rêves depuis le premier jour, ne dis pas le contraire. » Elle n'oserait pas. Ses lèvres s'étirent et déjà, la brune sent ses épaules s'alléger à mesure que l'odeur de Blake se dépose sur sa peau et chasse le poids qui s'y trouve. Tout est facile quand il ne s'agit plus que de cela, de leurs peaux l'une contre l'autre, de son souffle contre le sien et de ce à quoi ils vont occuper les prochaines minutes. Tout est évident et à chaque fois que la mélodie se répète, Flora aimerait qu'elle ne s'arrête jamais. Qu'elle puisse se laisser bercer pour toujours par le son de son rire, l'intonation de sa voix contre son oreille, et la chaleur de ses mains sur ses hanches. Elle aimerait que tout soit toujours aussi facile que lorsqu'elle se laisse aller dans ses bras, mais la réalité ne l'épargne jamais suffisamment pour lui permettre d'y croire. « Je devais m'assurer qu'on te traitait à ta juste valeur, ici. » - « Mais c'est le cas. » assure-t-elle face au traitement qu'elle se voit offert, basculant sa tête vers l'arrière sur un rire complice lorsque les baisers du blond continuent de parsemer sa peau et qu'elle sent ses mains entreprendre de se frayer un passage sous son chemisier. Il n'y a rien de plus réconfortant que les souvenirs de leur histoire qui reprennent vie, et Flora se laisse volontiers bercer de l'illusion que tout cela est réel - et elle n'est pas la seule. Ses mains remontant dans la naissance des boucles blondes du journaliste, la brunette s'interrompt toutefois rapidement au bruit d'une porte que l'on ouvre - et plus rapidement encore à la vue de la silhouette qui s'y découpe. Une seconde durant, elle pense rêver - bien que le songe n'ait rien d'agréable, le visage de l'héritier habitué à l'être mais dans des circonstances bien différentes. Elle pense et espère, lorsqu'elle se force à battre des paupières, que les traits d'Elijah vont s'évanouir et laisser place à ceux d'un autre - peu importe qui, cela n'a pas la moindre importance. Mais elle s'exécute, une première fois puis une seconde, et l'héritier Walker ne se désintègre pas le moins du monde alors qu'elle intime à Blake de cesser ses caresses. « Hum, mauvais plan le placard à cravates, on dirait. » Son regard retrouve celui de son amant, et son angoisse s'y reflète sans la moindre pudeur - mais pourquoi est-elle à ce point mal à l'aise ? Acquiesçant d'un signe de tête mécanique, elle réajuste ses vêtements en retrouvant le sol, descendant de son perchoir pour prétendre se redonner un minimum de contenance. Elle ne fait pas la maligne, pas plus que celui qu'elle a attiré à elle à l'aide d'une cravate un peu tôt, et encore moins que celui qui prend la parole d'un ton qui ne lui ressemble pas. « Désolé, je ne voulais pas – » Peu à peu, ses idées s'éclaircissent et Flora se laisse submerger par le malaise. Elle ignore ce qu'il fait ici, pourquoi il se tient face à elle et pour quelle raison a-t-il décidé de venir la voir sans la prévenir - ce dont elle est certaine, en revanche, est qu'il ne souhaitait pas la revoir dans cette configuration. Ignorante quant à la relation qui lie les deux hommes qui ne tardent pas à se reconnaître, son regard valse rapidement de l'un à l'autre sans qu'aucun mot ne semble suffisamment juste pour s'échapper à l'air libre. Est-elle censée les présenter, plaisanter bêtement, se taire ou aller leur chercher des biscuits - elle n'en sait rien, et est incapable d'organiser ses idées. « Non, non – enfin, si, je voulais te parler d’un truc, mais… laisse, ça peut attendre. Il faut que j’y aille » Pourquoi se précipite-t-il ainsi, pourquoi resterait-il une seconde supplémentaire à les regarder ? Ses lèvres s'entrouvrent mais elle demeure muette, un air triste couvrant le brun à qui elle aimerait dire de rester. En compagnie de qui elle aimerait construire une énième conversation comme ils en ont la stupéfiante facilité, auprès de qui elle passerait volontiers autant de temps qu'il en a à lui offrir - à la seule contrainte celle de la présence de Blake, dont elle était pourtant plus que ravie quelques minutes plus tôt. « Désolé, encore. Je ne voulais pas débarquer comme ça » - « Non, y'a pas de mal. » Ses paupières renoncent à la scène qui se joue et la brune laisse s'incliner légèrement son visage vers l'avant, esquissant une moue à peine perceptible quant à l'échange avant qu'elle ne se passe une main nerveuse dans la nuque. « Ne le sois pas. » lance-t-elle à son tour en l'entendant quitter la pièce, la pression qui étouffait son coeur se relâchant brusquement alors qu'elle ignorait l'avoir sentie se mettre en place.
« C'était bizarre, non ? » Son regard retrouve le sien après quelques secondes de latence semblables à une éternité, et elle acquiesce maladroitement en rendant un sourire timide au blond. Toute sa malice à l'apparence pourtant impérissable s'est volatilisée, et elle semble être redevenue l'adolescente discrète qu'elle a longtemps été - et qu'elle n'a jamais vraiment cessée d'être, bien qu'elle ait appris à la dissimuler. « Tu vas bien ? Je suis navré de t'avoir mise dans cette situation. C'était pas malin de jouer à ça sur ton lieu de travail. » Mais à cela, à la culpabilité du blond, la demoiselle secoue la tête en se forçant à se reprendre. En se forçant à se secouer et en contraignant ses pensées à s'aligner, ne tenant pas à ce que Blake se sente coupable de quoique ce soit. Il est le dernier responsable de ce scénario saugrenu, et probablement auraient-ils ri en chœur au moment où le protagoniste aurait fait demi-tour après les avoir surpris s'il s'était agi de qui que ce soit d'autre. « Je vais bien, ça va. Ne le sois pas, tout va bien, on joue tous les deux - c'est un risque, pas que ce soit quelque chose qui nous effraie d'ordinaire. » tente-t-elle à son tour dans un sourire se voulant léger, se reportant sur son petit ami sur qui elle pose un instant la main dans un souci de réconfort qu'elle cherche inconsciemment. S'il s'était agi d'un styliste quelconque, d'une couturière ou d'un agent d'entretien, Flora aurait sûrement été la première à partir d'un rire mal à l'aise avant de retourner fondre sur les lèvres de celui au centre de son attention - car elle n'en aurait pas été détournée à un quelconque moment qui soit. « J'allais dire qu'il valait mieux ça que si on avait été surpris par ton frère, mais... j'en suis plus si sûr à voir ta tête. » Son expression est trop vite retombée après sa tentative de légèreté, et elle ne cherche pas vraiment à lui mentir - il la connait, et elle ne ferait que renforcer des soupçons tout à fait légitimes. Une mine coupable sur les traits, elle laisse échapper un souffle qu'elle semble avoir retenu lorsque la main du journaliste se glisse à sa taille et qu'elle s'autorise à retrouver son regard pour le soutenir. « C'est- enfin, Elijah est euhm- un client, mon client. » articule-t-elle sans trop savoir si cela suffira à le rassurer ou non. Flora devine qu'il s'interroge - bien sûr qu'il se pose des questions, mais la brune est incapable d'y apporter des réponses, et elle est reconnaissante que Blake ne la brusque pas dans l'immédiat. « Tu veux aller lui parler ? Il avait quelque chose à te dire apparemment. » À la place de quoi, sa bienveillance la fait sourire timidement et elle acquiesce par la positive, se hissant en une seconde sur la pointe des pieds pour presser ses lèvres contre les siennes. Sa façon pour elle de le remercier, de mettre une action sur des mots qu'elle est incapable de trouver, et une promesse silencieuse de mieux s'expliquer un peu plus tard. « Je peux retrouver la sortie tout seul, si tu veux le rattraper. Ça devait être important pour qu'il soit venu jusqu'ici. » Ses sourcils se froncent une seconde à cela et elle secoue la tête, posant sa main sur sa joue pour en caresser la pommette à l'aide de son pouce. « Non, reste - je ne serais pas longue. » demande-t-elle avant de marquer une pause, se pinçant l'intérieur de la lèvre en souriant un peu. « Si tu es pressé, évidemment, je compte sur ton sens de l'orientation pour ne pas te perdre. Sinon, à tout de suite. » précise-t-elle avec autant de malice qu'elle peut bien en rassembler, avant de s'éloigner et de trotter jusqu'à la porte pour partir sur les pas du Walker.
« Elijah- » le hèle-t-elle après avoir suivi quelques couloirs, reconnaissant facilement son dos alors qu'elle presse l'allure pour l'atteindre et l'interrompre dans sa lancée. Elle effleure son bras de ses doigts pour s'annoncer et vient se placer face à lui, son ventre se tordant désagréablement à l'instant où elle plonge ses yeux dans les siens, le visage redressé dans sa direction. et, maintenant qu'elle lui fait face et qu'elle s'octroie son attention, la brune ignore brusquement quoi en faire. Elle voulait le rattraper et lui parler oui, mais ignore comment formuler des propos cohérents et à la hauteur de l'agitation de ses pensées. Son bon sens et le peu d'éloquence dont elle est dotée se meurent dans sa gorge et la brune le regarde plusieurs secondes sans dire un mot, le visage affligé d'une étrange tristesse, incapable de savoir par où commencer. « Je suis désolée, vraiment désolée- » bégaie-t-elle en secouant la tête sans le lâcher du regard, s'obligeant à soutenir ses yeux azur dont elle peine pourtant à affronter la profondeur. et, pour la première fois depuis le début de leurs interactions, Flora est incapable de deviner à quoi pense l'héritier. Elle est incapable de décrire la lueur qui se reflète dans son regard, incapable de savoir ce à quoi il songe en se tenant face à elle, et si Elijah l'a toujours impressionnée de par sa prestance, cette fois-ci Flora se sent particulièrement ridicule. Petite et insignifiante face à une personne de son monde et de son importance, petite souris incapable d'assumer les conséquences de ses actes. « C'était idiot de notre part de jouer à ça ici, on aurait jamais dû. » explique-t-elle en faiblissant dans le regard, une nerveuse vague de chaleur balayant son corps de la tête aux pieds. « Je- c'est pas pro, et pas non plus à l'image de la maison. Je suis désolée. » répète-t-elle car elle ne sait pas quoi lui dire d'autre, n'est pas et n'a jamais prétendu être douée pour cela. Elle retrouve ses yeux une nouvelle fois tandis que l'ombre d'un sourire se dessine sur ses lèvres, et sans doute espère-t-elle que cela suffira à apaiser un potentiel courroux. « Mais maintenant, je suis toute ouïe. Tu n'es pas venu pour rien, pas vrai ? » le relance-t-elle alors que son coeur tambourine à ses oreilles.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Le souffle court et le rythme cardiaque effréné, Eli n’hésita pas une seconde avant de rebrousser chemin en direction de la sortie de la maison Weatherton, désireux de s’échapper le plus vite possible du cauchemar éveillé qu’était devenue cette journée qui avait pourtant démarré sous le signe de l’optimisme et de l’espoir. À l’instar de sa respiration irrégulière et de l’état d’alerte dans lequel l’adrénaline avait plongé tout son organisme, ses pensées et ses émotions se firent désordonnées. À la stupéfaction succédèrent l’incrédulité, l’incompréhension et les questionnements par dizaines. Il avait été si sûr de ce qu’il voulait et ce dans quoi il était enfin prêt à se lancer que l’idée que Flora ne soit pas du même avis ne lui avait pas même effleuré l’esprit – du moins, pas de cette façon-ci. Un refus motivé par la contrariété qu’aurait générée sa réaction lorsqu’elle avait tenté ce rapprochement qui avait enclenché une tempête de doutes chez l’héritier, oui. Mais pas cette situation presque absurde où Flora n’avait même pas besoin de lui signifier qu’elle ne voulait pas de ce qu’il était finalement décidé à lui offrir – car, à partir du moment où la place qu’il convoitait dans son cœur et dans ses bras était déjà occupée par un autre, la réponse à sa question se formulait d’elle-même. Eli se repassait frénétiquement le film des derniers moments passés aux côtés de Flora, cherchant à comprendre à quel moment la donne avait changé. Avait-il été à ce point stupide de supposer, à la façon dont ils avaient échangé des regards qui lui avaient semblé bien plus parlants que tous les mots du monde lors du tournoi des familles auquel ils s’étaient croisés à peine quelques jours auparavant, que tout n’était pas encore perdu et qu’il avait encore une chance de rattraper l’erreur qu’il avait commise en la repoussant une première fois ? Il se demanda s’il avait rêvé, si son interprétation de leur dernière interaction n’avait finalement été qu’une construction délirante. Mais à ce questionnement succéda le souvenir des propos que Chan lui avait tenus à l’issue de ce fameux tournoi où il n’avait jamais imaginé la croiser : son propre frère, initialement si sceptique devant cette relation qui ne lui présageait rien de bon, avait confirmé à voix haute ce qu’il s’était interdit mais n’avait pu s’empêcher de penser tout bas, posant ainsi pour la première fois des mots sur le lien étrange qui l’unissait à la petite souris de Weatherton. Et, pour connaître son frère et la façon que ce dernier avait de raisonner, Eli savait pertinemment que Channing n’aurait jamais tenu un tel propos s’il n’avait pas été certain de ce qu’il avait vu entre eux. Il ne l’aurait jamais encouragé à suivre une piste contre laquelle il l’avait précédemment mis en garde s’il n’avait pas estimé avoir une bonne raison de se raviser quant aux réserves qu’il avait émises dès la première fois où son aîné avait mentionné cette intrigante petite brune qui ne l’avait jamais laissé indifférent. Si Channing n’avait pas été véritablement convaincu du bienfondé de ce changement de paradigme, il se serait contenté de poursuivre ses mises en garde et de les alterner avec les railleries pleines de sarcasme qu’il ne s’était pas gêné de lui glisser à plusieurs reprises face à un Eli aussi visiblement entiché qu’il ne s’obstinait à prétendre qu’il ne partageait rien de plus qu’une relation amicale avec Flora. Mais alors, s’étaient-ils tous les deux si lourdement trompés ? La question semblait rhétorique, car il apparaissait désormais que, pendant le laps de temps qu’avait pris Eli pour se décider à prendre son courage à deux mains, ou peut-être même avant qu’il n’ait entamé ses réflexions, Flora s’était ravisée et avait jeté son dévolu sur quelqu’un d’autre. Le baiser timide mais intrépide qu’elle avait posé contre ses lèvres dans son petit appartement de Fortitude Valley semblait désormais bien lointain, presque irréel, tant son souvenir et celui des sentiments explosifs qu’il avait fait naître juraient avec le tableau qu’elle offrait dans les bras de celui qu’elle avait fini par choisir.
Et, comme si ce constat n’était pas suffisamment douloureux à lui seul, il avait fallu, de surcroît, que l’homme qu’avait choisi Flora fût l’une des rares personnes envers lesquelles Eli nourrissait une franche et profonde aversion. Sans remettre en question l’intelligence ni l’apparente sympathie de Blake, Eli ne l’en considérait pas moins comme quelqu’un de fourbe et de calculateur, des traits de caractère qu’il ne pouvait prétendre ne pas partager avec le journaliste mais qu’il trouvait nettement plus déplaisants dès lors qu’il les voyait portés par quelqu’un d’autre que lui-même. Eli conservait un arrière-goût amer de son unique entrevue avec le blond, dont les questions insistantes et intrusives avaient manqué de lui faire perdre son sang-froid légendaire, et dont il ne comprenait toujours pas les raisons qui avaient sous-tendu cette désagréable visite dans les bureaux du Walker Group. Eli n’avait pu s’empêcher d’avoir le sentiment que Blake cherchait à lui créer des ennuis, alors qu’ils ne se connaissaient absolument pas et qu’il ignorait ce qu’il avait bien pu faire pour susciter ce qu’il avait perçu comme un véritable acharnement. À l’époque, l’absence de retombées tant pour sa réputation que celle du Walker Group avait suffi à instiller chez l’héritier un sentiment de victoire après cette expérience aussi désagréable qu’elle n’avait été angoissante, bien que jamais il n’admettrait avoir autant été mis à mal par le regard perçant de Blake. Désormais, toutefois, la victoire semblait bien insignifiante – c’était presque comme si le journaliste avait pris sa revanche en lui infligeant, sans doute sans le savoir, le coup le plus douloureux qu’il aurait pu lui asséner. Eli était estomaqué, et la jalousie qu’il nourrissait rendit révoltante la simple idée que Flora eût pu trouver quelque chose à celui qu’Eli méprisait plus encore qu’à l’époque de leur entrevue. Qu’elle ait choisi Blake plutôt que lui, alors qu’Eli était bien évidemment convaincu d’être celui qui avait le plus à offrir à l’entêtante brune.
Alors qu’il avait parcouru quelques couloirs déserts, Eli mit quelques instants à comprendre qu’il n’était plus seul. Ses oreilles entendirent son prénom mais son cerveau n’enregistra pas l’information, jusqu’à ce qu’un contact sur son bras ne le ramène à la réalité. Eli s’arrêta dans sa progression et tourna la tête avec une expression vaguement surprise. Son regard ne trahit aucune émotion particulière en retrouvant celui de Flora, qui s’était visiblement élancée à sa poursuite pour une raison qu’il ignorait. Par politesse, peut-être ? Son hypothèse sembla se vérifier alors que la brune se lança dans des excuses confuses, dont le contenu le prit de court. Elle invoqua le manque de professionnalisme et la mauvaise image qu’elle avait donnée, des aspects qui n’avaient même pas effleuré l’esprit perturbé d’Eli – cela faisait bien longtemps qu’il ne la considérait plus comme une relation professionnelle et qu’il n’attendait plus d’elle de respecter les codes qui accompagneraient un lien principalement transactionnel. Il fut désarçonné par son propos, qui ne sembla que confirmer davantage le douloureux constat qu’elle ne voyait plus en lui ce qu’il aurait voulu être pour elle. Avec une volonté dont il s’ignorait capable, Eli troqua finalement son expression impassible contre un sourire bienveillant et secoua doucement la têt. « Ne t’excuse pas, Flora. J’aurais dû te prévenir que je passais. Tu n’as rien à te reprocher », répondit-il d’une voix étonnamment calme, à mille lieues du chaos qui régnait en son for intérieur. C’était la stricte vérité : elle n’avait rien fait de mal, et ses états d’âme à lui n’y changeaient rien. Il aurait voulu être en colère pour ne pas devoir se confronter à la peine qu’avait engendrée son erreur – mais, tout égoïste qu’il était, il ne pouvait prétendre la considérer comme fautive d’une situation que lui-même avait laissé évoluer à son détriment. « C’est moi qui n’aurais pas dû passer à l’improviste », ajouta-t-il avec un sourire coupable qui ne laissa pas transparaître exactement à quel point il regrettait d’avoir pris l’initiative.
Son regard perçant jaugea le visage désormais si familier de la petite brune, dont il connaissait désormais les moindres détails et qui lui semblait encore plus beau maintenant qu’il le savait définitivement inaccessible. Flora semblait profondément mal à l’aise, quoique peut-être légèrement rassurée par ses mots à lui, et Eli se demanda si, pour une fois, elle aussi parvenait à déceler son désarroi. Non pas qu’il ne laissât consciemment transparaître la moindre émotion sur ses traits – si Eli mettait un point d’honneur à toujours dire la vérité, cela ne lui avait que mieux appris à la dissimuler dans son non-verbal. C’était là son meilleur stratagème pour ne pas avoir à dévoiler ce qu’il pensait dans les moments où il aurait préféré ne pas avoir à être sincère. Rien n’était plus trompeur que les sourires éclatants qu’il esquissait lorsqu’il était malheureux. C’est exactement ce qu’il fit maintenant : camoufler son cœur brisé derrière deux rangées de dents parfaitement alignées et une expression dont rien ne laissait présager qu’il n’aspirait qu’à s’encourir d’ici. La tromperie sembla fonctionner, car Flora finit par le relancer sur la raison de sa venue, l’air un peu moins mortifiée que lorsque leurs regards s’étaient croisés pour la première fois un peu plus tôt. Pour la toute première fois depuis qu’il la connaissait, Eli renonça délibérément à l’opportunité de rester un peu plus longtemps avec elle – pour la toute première fois, il n’avait pas envie de s’attarder à ses côtés, et attendait impatiemment de pouvoir prendre la fuite. À nouveau, il secoua légèrement la tête, sans se départir de son air affable. « T’inquiète, ce n’est rien d’urgent. » C’était la vérité, il n’y avait plus d’urgence maintenant que sa chance était passée. « Rien qui ne puisse pas attendre », répéta-t-il d’un ton presque absent, avant d’esquisser un nouveau pas en arrière comme pour annoncer son départ. « donc je te laisse retourner à ta journée, d’accord ? Tu sais où me joindre si tu as besoin de moi », dit-il un peu bêtement, sans savoir pourquoi elle aurait encore besoin de lui, mais sans parvenir à s’empêcher de le suggérer malgré tout. Il esquissa un dernier sourire dans sa direction, avant de faire une nouvelle fois volte-face, le cœur serré dans un étau et la respiration tremblante.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.