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 ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU

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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyVen 31 Mar 2023 - 21:55

EVERYBODY LAUGHED BUT YOU
@gabrielle strange
EXORDIUM.

J’aime mon travail. Au-delà du critère alimentaire, travailler comme secrétaire juridique dans un cabinet d’avocats est un boulot passionnant et varié. Je n’y aspirais pas. Mes ambitions flirtaient avec les métiers de l’art. Ceci étant, je m’épanouis au quotidien. J’apprends tous les jours aux contacts de Gabrielle et, admirative de ses compétences, je ne rechigne jamais à la tâche et je suis heureuse de la compter parmi mes rares amies. Bien sûr, les enjeux amènent avec eux une pression non négligeable. Jamais ma responsable, qui a tout à prouver, ne s’accorde le droit d’échouer. Gabrielle Strange n’abandonne aucun de ses dossiers aux fruits du hasard. Elle se bat pour ses clients, pour se creuser un trou auprès de ses collègues et, moi, je l’accompagne du mieux que je peux tant par professionnalisme que par amitié. A force de consacrer des heures - on ne les compte plus - en recherche et en correction de réquisitoire ou de plaidoyer, à partager sur le pouce, tard dans la soirée, tantôt chez l’une ou chez l’autre, un verre de vin et un repas chinois enfermé dans un carton alu, des liens se créent et se fortifient. On apprend à se connaître, à s’apprécier et à deviner, aussi, quand son acolyte de galère n’est pas seulement tracassé par l’issue d’un dossier. Sur l’heure, je jurerais que Gaby - nous nous tutoyons et nous appelons par nos surnoms respectifs - ne souffre pas à cause de son perfectionnisme, mais pour des raisons plus privées, des raisons qui dépassent le cadre de cette question somme toute banale qui révèle de plus de bienveillance que de politesse. J’ai pénétré dans son bureau avec deux cafés entre les mains, je me suis assise en face d’elle et j’ai articulé un : «Tout va bien ? » plein d’inquiétude puisqu’elle ne se ressemble pas. Installée dans son fauteuil, je la trouve ailleurs, à des kilomètres du dossier qui lui permettra de gravir les échelons et sur lequel nous travaillons d’arrache-pied depuis des mois. «Je ne veux pas paraître indiscrète, mais… tu travailles beaucoup, beaucoup trop.» Sans rien attendre de moi en matière d’heures supplémentaires. « Tu as l’air triste aussi.» C’est moins violent qu’éteinte. «Tu sais que tu peux compter sur moi… Que tu peux me parler quand tu en as besoin.» lui ai-je ensuite suggéré, à voix basse, non que je craigne de dépasser les limites de notre relation, mais par pure discrétion. Quelques requins le convoitaient, ce dossier. Certains ont pesté qu’il lui soit confié et aspire dès lors à ce qu’elle échoue, qu’elle fasse une bourde si énorme qu’ils se présenteront devant les bureaux de la presse locale pour alimenter les unes des journaux. Précautionneuse, je me permets d’ailleurs de fermer la porte, gage de ma discrétion et, a fortiori, que je suis prête à tout écouter. Certes, j’aurais préféré que cette discussion se déroule autour d’un verre au cours d’une sortie entre copines. J’aurais pu choisir un cadre approprié, préparer mon approche et limiter, de cette manière, les risques de maladresse. Je réponds cependant à l’urgence de soulager Gaby. J’agis avec empressement de crainte que la cocotte minute enfouie en son sein ne lui expose au visage. J’ai le pressentiment que les conséquences en seraient dramatiques et, altruiste, je ne peux observer sans agir. Je ne suis pas une adepte de la loi du “attendre et se taire”.
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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyMer 12 Avr 2023 - 16:14


Everybody laughed but you ft  @Aliyah Reeves #1 
Février 2023, cabinet Sherman & Mancini,CBD. Les cheveux noués simplement d’un crayon, un autre tenu entre ses doigts qu’elle fait danser entre ceux-ci, Gabrielle est d’une concentration sans pareille, son regard rivé sur une des nombreuses feuilles éparpillées sur son bureau. Cela fait sûrement la troisième fois qu’elle relit la même ligne, ces idées bien loin d’être uniquement cantonnées à ce dossier qui occupe l’entièreté de son temps depuis des mois déjà. Il y a, pour ainsi dire, un mélange des deux, entre cette phrase qui manque de clarté à ses yeux et ses autres tracas qui l’empêchent d’avoir une concentration parfaite. Le manque de sommeil doit y jouer beaucoup, le fait que ce soit également la fin de la journée et l’agacement qui la gagne n’allège en rien ce cocktail déjà explosif qui ne demande qu’à détonner. Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres alors qu’elle laisse retomber son dos contre le dossier de son fauteuil qui a le mérite d’être confortable, bien qu’elle estime passer plus de temps dans le creux de celui-ci que dans son propre lit. Le crayon qu’elle avait entre ses doigts rejoint la commissure de ses lèvres alors qu’elle réfléchit et tente, d’une certaine manière, de faire le vide dans ses pensées. Elle délaisse les lunettes qu’elle avait jusqu’alors vissée sur le bout de son nez, venant masser doucement de ses doigts le coin de ses yeux pour les soulager et prend une profonde inspiration avant que la porte de son bureau ne s’ouvre sur la silhouette familière de son assistante. Une assistante qui n’en a pas que ce statut parce qu’Aliyah est aussi son acolyte et sûrement la plus fidèle de ses ami.e.s ici -  bien qu’elle ait noué de fort lien avec d’autres personnes au sein du cabinet, mais rien qui n’égale son amitié avec la jolie brune -, celle aussi qui ne compte plus ses heures depuis qu’elle travaille avec la californienne. Il faut dire que la Strange ne les compte pas non plus, restant éveillée la majorité de ses nuits pour peaufiner la journée du lendemain et du surlendemain et toutes celles qui suivent. Pourtant, en voyant Ali passer le pas de sa porte, aucun sourire ne s’affiche sur les lèvres de l’avocate, et son air est même bien différent des autres jours, celui-ci étant fermé et froid «Tout va bien ? » « Y’a eu de meilleurs jours » dit-t-elle d’un ton las, alors qu’elle se saisit à nouveau de ses lunettes et se penche sur son dossier, sans accorder la moindre attention aux cafés portés par Aliyah et déposés sur son bureau «Je ne veux pas paraître indiscrète, mais… tu travailles beaucoup, beaucoup trop.» Et voilà que ce sempiternel discours revient, inlassablement, celui qu’elle entend beaucoup trop ces dernières semaines – et à juste titre, mais il semblerait que, pour l’heure, elle ne veuille le reconnaitre -  celui lui reprochant de travailler bien plus que de ne vivre. « Tu as l’air triste aussi.» Ses épaules s’affaissent bien qu’elle tente de garder contenance et qu’elle essaye surtout de ne pas montrer à Aliyah qu’elle a entièrement raison et que ses mots l’atteignent plus qu’elle ne le voudrait. «Tu sais que tu peux compter sur moi… Que tu peux me parler quand tu en as besoin.»  Gaby daigne enfin relever le regard sur son amie, celle qui ne cherche qu’à être bienveillante et présente à son égard. Son comportement est tout à fait justifié, naturel aussi et aucunement intéressée, et ça, elle n’en a aucun doute. Cependant, Gabrielle est bien trop tracassée pour prendre des pincettes dans un premier temps, et peut-être qu’elle regrettera la seconde suivante les propos qu’elle s’apprête à tenir à l’encontre de celle qui veut jouer là simplement son rôle d’amie « Justement. J’étais en train de relire ton compte-rendu du rendez-vous qu’on a eu avec notre client hier » elle surligne la phrase sur laquelle elle a tiqué avant qu’elle ne débarque dans son bureau, avant de lui tendre le document « On ne peut pas se permettre un tel manque de clarté, Aliyah. Tu le sais. Ces comptes-rendus sont des preuves qui vont suivre notre client et, si on n’est pas vigilant, tout peut capoter ». Elle la laisse prendre connaissance de la phrase en question, un blanc s’installant entre elles avant d’ajouter « Et, en lisant ça, je me demande laquelle des deux va moins bien que l’autre ». Elle s’est levée pour aller récupérer son propre bloc-notes un peu plus loin, le regard sévère sur son assistante. Elle ne nie pas ne pas aller mais elle inverse injustement les rôles, sûrement parce que les tracas finissent par jouer bien trop sur ses nerfs et que sa patience a atteint un point de non-retour. « Je te demanderai de le réécrire au plus vite, s’il te plait ». Gabrielle revient prendre place dans son fauteuil, fuyant le regard de son amie en cherchant dans son calpin ses propres notes, qu’elle tend  la seconde suivante à la jeune femme pour l’aider à réécrire au mieux le rapport qu’elle lui demande en urgence.  
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Dernière édition par Gabrielle Strange le Sam 29 Juil 2023 - 23:32, édité 1 fois
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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyLun 1 Mai 2023 - 1:44

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@gabrielle strange
EXORDIUM.

Perplexe, la mâchoire me tombe. Mes lèvres forment un rond de surprise devant les remarques de Gabrielle. En lui apportant un café, en prenant de ses nouvelles avec bienveillance, je m’adressais à l’amie pour laquelle je suis inquiète. C’est au nom de ce statut que je lui ai tendu la main. Etait-ce donc tout ce que je méritais : un tacle sur mon travail avec une absence de délicatesse notable ? Mal à l’aise, je me redresse sur ma chaise en récupérant d’entre les mains de l’avocate le rapport qu’elle me tend. Je jette un oeil sur les commentaires annotant le compte-rendu du rendez-vous préliminaire de l’affaire Anderson et j’essaie de comprendre. J’analyse mon erreur et je me demande si j’en ai commis souvent. En a-t-elle relevé beaucoup, des bêtises, qu’elle n’a pas osé me confier par amitié ? Est-elle arrivée à saturation ? Déjà, je remets en cause mes compétences et, quoique mes yeux s'embueraient volontiers de larmes, je reste forte. Je me maintiens dans cette dignité que mon père m’a enseignée. Je déclare un «D’accord. Je m’en charge.» aussi audible que les cloches d’une Eglise un dimanche matin. Je ne me démonte pas, mais à l’intérieur, le doute plane. La peine aussi. La tristesse et des interrogations qui conduisent à d’autres. La principale est : que me vaut cette rebuffade ? Quant à la seconde, elle ressemble à  : “ N’aurait-elle pas pu au minimum, Gaby, me rassurer à propos de mes présomptions ?” «Je m’en occupe aujourd’hui.» Sous-entendu, je ne quitterai pas le bureau tant que ce ne serait pas corrigé. «Il sera sur ton bureau ce soir, sans faute… et parfait cette fois.» ai-je répliqué plus froide que je ne l’aurais souhaité. ça ne me ressemble pas. Je réagis à l’instinct parce que j’ai la tête pleine des mes propres tracas, parce que je suis épuisée de ne récolter, pour ma bonhomie, que du malaise ou des reproches voilées. Je crois que… je suis tout simplement éreintée. Alors, fière, je me suis levée de la chaise investie plus tôt, j’ai récupéré mon café et, à la limite de l’insolence, j’ai ajouté : « Si toutefois quelque chose trouve grâce à tes yeux en ce moment.» J’ai rassemblé mes papiers, attrapé mon gobelet de café et je me suis dirigée vers la porte menant à mon propre bureau. Ce n’est qu’arrivé au chambranle que je me suis retournée. «Tu sais, je n’avais pas besoin que tu enfonces des portes ouvertes. J’aurais aussi préféré que tu ne me rappelles pas qui est le boss entre nous deux de cette façon-là, parce que je le sais, je n’ai jamais oublié.» ai-je admis plus émue que vindicative. «Mais, je tâcherai de ne plus donner l’impression de l’oublier. Ce soir, comme convenu. » J’ai sécoué les documents et j’ai quitté la pièce, désemparée et avec l’envie soudaine de trouver auprès des miens de quoi me rassurer sur mes qualités. Mais qui appeler ? Andréa ? Elle a à faire avec ses propres études. Santi ? il me sonnera les cloches et je n’ai pas besoin de ça. Je n’ai pas envie qu’Hassan me voit comme une incompétente. Jackson ? Je lui en toucherai deux mots, c’est évident. Ceci étant, en mon fort intérieur, et bien que je rejette l’idée, j’ai envie d’adresser un message à Mickey. A une époque, il trouvait toujours les mots pour me soulager de mes peines, pour donner l’impression que j’étais plus belle, plus grande, plus intelligente que la moyenne, que j’étais meilleure que tout autre être de cette maudite planète.
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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyLun 8 Mai 2023 - 10:08


Everybody laughed but you ft  @Aliyah Reeves #1 
Février 2023. «D’accord. Je m’en charge.» Elle ne cille pas, Aliyah, tout comme Gabrielle qui reste de marbre après cette sévérité dont elle vient de faire preuve à l’égard de son amie. Parce que c’est ce qu’elle est avant tout et si ce statut amical qui est le leur ne doit pas entacher non plus des vérités que Gabrielle doit lui dire dans le cadre du duo qu’elle forme, cela ne justifie en rien de se montrer aussi condescendante qu’elle vient de l’être. Surtout quand elle connaît la sensibilité d’Ali’, qu’elle connaît la personne qu’elle est, dévouée et perfectionniste, un comportement qui fait d’elle un élément indispensable à sa propre avancée professionnelle dans ce cabinet. Gabrielle est injuste en agissant comme elle le fait, faisant de son amie son bouc-émissaire du fait de sa fatigue et des nombreuses interrogations qui sont siennes et qui ne trouvent pas de réponses. Elle se ronge de l’intérieur depuis des semaines et des semaines, en parle très peu à ses proches et, nécessairement, elle finit par se renfermer, comme elle le fait présentement alors qu’Aliyah lui offrait là, sur un plateau, de la bienveillance et de l’écoute, celle dont elle a cruellement besoin. «Je m’en occupe aujourd’hui (…) Il sera sur ton bureau ce soir, sans faute… et parfait cette fois.» « Merci » se contente-t-elle de dire sans relever son regard happé par un autre document. « Si toutefois quelque chose trouve grâce à tes yeux en ce moment.» Et là, elle tique, Gabrielle. Son crayon ne trouve pas le contact de la feuille de papier et son regard, quant à lui, daigne enfin trouver la silhouette d’Aliyah qui s’agite en rassemblant ses affaires pour quitter le bureau. «Tu sais, je n’avais pas besoin que tu enfonces des portes ouvertes. J’aurais aussi préféré que tu ne me rappelles pas qui est le boss entre nous deux de cette façon-là, parce que je le sais, je n’ai jamais oublié.» Ses sourcils se froncent face à cette hiérarchie qu’elle souligne, celle que Gabrielle a toujours mis un point d’honneur à ne jamais mettre entre elles «Mais, je tâcherai de ne plus donner l’impression de l’oublier. Ce soir, comme convenu. » Gabrielle n’a pas réellement le temps de réagir face au départ d’Aliyah et à l’instant même où la porte de son bureau se referme, elle regrette. Elle regrette au point qu’elle ne parvient plus à réfléchir pour le restant de la journée tout comme elle est incapable d’aller retrouver Aliyah pour s’excuser et lui donner une explication suite à son comportement. A la place, elle préfère être celle qui quitte le bureau parmi les premiers aujourd’hui, consciente qu’elle est inapte à bien faire elle-même son travail quand ses pensées sont aussi obscurcies que présentement.

***
.

En revenant le lendemain matin à son bureau, Gabrielle trouve sur celui-ci le fameux rapport qu’elle a demandé à Aliyah de retravailler. Elle dépose les gobelets de café qu’elle a pris en venant jusqu’au cabinet, se saisissant du rapport sans toutefois en lire une ligne. Au même moment, elle voit Aliyah arriver, son regard l’observant quelques instants avant qu’elle ne se décide à faire quelques pas, s’arrêtant à l'embrasure de la porte en interpellant son amie, sur un ton qui se veut prudent « Bonjour, Aliyah. Est-ce que je peux te voir quelques instants ? ». Son ton de voix n’a rien de similaire à celui qu’elle a pu emprunter la veille, bien plus doux et bienveillant. Elle laisse le loisir à son amie d’arriver et referme la porte derrière elle, l’invitant à s’installer « Prends place. Et sers-toi » Elle a pris non seulement sa boisson chaude préférée et quelques petites choses à grignoter, si le cœur lui en dit – elle en doute. Ce n’est pas à sa place habituelle que Gabrielle vient s’installer mais sur le siège à côté de celui d’Aliyah. Cette position choisie est volontaire de sa part, ne tenant pas à ce qu’une quelconque hiérarchie ou rapport de force s’immisce à nouveau entre elles. Elle délaisse le document qu’elle tenait jusqu’alors entre ses doigts pour se focaliser entièrement sur Ali « Je suis désolée, pour hier. Je n’aurai jamais dû m’adresser à toi de cette façon ». Non, elle ne le méritait pas et Gabrielle a eu toute la soirée et toute la nuit pour en prendre conscience et y réfléchir. Elle laisse échapper un long soupir alors qu’elle adopte ce vieux tic, celui de faire valser un petit objet entre ses mains   « Je… C’était injuste. Tu as raison, je travaille beaucoup trop et je me sens épuisée… Cette accumulation de fatigue et d’autres choses ont eu raison de mon comportement. » Elle ne cherche pas là à attirer la pitié de son amie pour qu’elle lui pardonne, elle tente juste de reconnaître – parce que les mots sont difficiles à prononcer à voix haute – l’état dans lequel elle est et qui explique cet état de nerfs dans lequel elle se trouve « Je ne cherche pas à me trouver des excuses en te disant ça ni à minimiser le mal que j’ai pu te faire en étant aussi sévère envers toi. Tu fais un travail remarquable, Ali’ et je ne tiens pas à ce que tu en doutes ». C’était le plus important finalement. Elle pouvait comprendre qu’elle lui en tienne rigueur, qu’elle ne l’excuse pas pour son comportement. Mais s’il y a bien une chose qui lui tenait à cœur, c’était qu’Aliyah ne doute pas de ses compétences, parce qu’elle sait à quel point ses reproches ont pu l’atteindre, sans même qu’elle ne lui dise.   

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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyJeu 1 Juin 2023 - 15:57

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@gabrielle strange
EXORDIUM.

Ses remerciements sont à la hauteur de son comportement au cours de cette brève discussion. Il respire le dédain, peut-être même qu’il est question de mépris. En ai-je gagné d’avoir négligé mon travail à cause de ma vie personnelle ? A cette idée, mon coeur se serre si fort que je m’efforce de la chasser d’un revers invisible de la main. Je préfère fuir en me cachant derrière des sous-entendus amers plutôt que d’être assommée par une vérité que l’humeur de Gabrielle rendrait dramatique. Elle ne semble pas disposée à me passer de la pommade pour que mes erreurs me glissent mieux le long des reins. Je n’oserais prétendre, justement parce que nous avons tissé une profonde amitié, qu’elle me blesserait volontairement par absence de délicatesse. Néanmoins, je n’ose prendre le risque, si bien que je prends congé. Je m’en retourne à mon bureau pour retravailler les extraits surlignés, chercher des formulations plus percutantes. Armée d’un crayon, je me dévoue à la tâche une moitié d’après-midi en raturant, réécrivant, gommant. Je ne compte pas mes heures pour dactylographier le tout et, en rentrant chez moi, à défaut d’être anoblie par le sentiment du travail accompli, je me laisse aller à ma lassitude. Je ne mange pas. Je m’intéresse à ma soeur plus qu’à moi. J’en appelle à l’aide de Mickey, lui qui a toujours su trouver les mots pour me convaincre que je comptais parmi les gens bons, les gens biens, les gens qui comptent, les gens qui valent plus qu’un pesos au milieu de ce merdier qu’est l’humanité. Evidemment, il répond présent et j’en ressors chamboulée. Pourquoi l’a-t-il refusée mon invitation à manger ? Notre conversation n’était-elle pas révélatrice de ce qu’il m’est insupportable qu’il s’éloigne de moi ? Que si je ne reconsidère pas la signature du papier du divorce, ce n’est pas par faute d’affection, mais parce qu’il n’a toujours pas trouvé l’issue de secours qui le sauvera de cette cave dans laquelle il est enfermé ? Perplexe autant qu’attristée par l’enchaînement désastreux de mes déconvenues durant cette journée, je me suis couchée avec des bleus à l’âme et me suis réveillée bien plus morose que de coutume.

Je n’ai gagné aucune fierté à déposer sur le bureau de mon amie le rapport promis et attendu. Je ne me suis pas distinguée par mon sourire en saluant mes collègues. J’ai soupiré en allumant mon ordinateur et en rassemblant les dossiers à traiter. Ai-je été touchée par ce que Gabrielle m’interpelle avec plus de douceur que la veille ? Sans doute. Cela étant, j’ai avancé dans sa direction avec prudence et j’ai réprimé l’envie de m’excuser dans l’éventualité d’avoir de nouveau loupé ma rédaction dès que la porte s’est fermée. Au lieu de ça, je me suis assise et j’ai repris espoir en humant les relents du cappuccino caramel de mon bar à café préféré. Serait-ce une tentative d’approche aux desseins positifs ? J’ose l’espérer et mon corps s’ouvre à la discussion. Je me déploie quand, jusqu’ici, ma crispation me donnait des airs de vieilles femmes. « C’est vrai qu’il devait être revu.» ai-je même admis, refusant de profiter des excuses de Gaby sans lui transmettre mon mea culpa. «Je suis moi-même fatiguée, je n’ai pas fourni le travail habituel, mais c’est vrai que… » Comment exprimer que j’aurais aimé moins de violence quand ma démarche était plus bienveillante ? Était-ce mon droit de l’exiger ? «Que tu ne m’as pas habituée à ça et j’ai été un peu perdue. Pour ne rien te gâcher, je ne sais plus vraiment comment me situer du coup. Amicalement parlant, je veux dire. Est-ce que j’ai toujours le droit de savoir comment tu vas ? De te faire remarquer quand je trouve que tu t’éteins, toi qui es si rayonnante d’habitude. » Je m’exprime avec l’intégrité que réclame les liens comme celui que nous partagions et qui, je l’espère, perduront dans le temps. «Evidemment, j’ai remis en question ce que je fais de bien ou pas, mais ce n’est pas ce qui m’a fait le plus de peine. J’ai eu de la peine parce que tu te fermes à moi alors que je vois bien que ça ne va pas, et que je ne peux pas croire que c’est juste à cause de cette affaire.» Elle est solide, professionnellement parlant. Elle l’est bien trop pour ne pas tomber si sa vie personnelle ressemble à un désastre ou à une succession de déception. « Si ça ne me regarde pas, si je me suis trompée sur ce que nous partageons, tu peux me le dire. J’apprendrai à garder ma place. Mais, c’est pas les signaux que tu m’as envoyé. J’ai jamais eu l’impression que je travaillais pour toi, mais avec toi, parce qu’on se soutient à tous les niveaux de notre vie.» Elle sait pour ce que je qualifie de drame et qui a ruiné ma vie de famille. Elle a appris de ma bouche que je n’en voulais pas à mon mari, que je lui pardonnais, mais que le divorce était l’alternative sur laquelle je doute parfois, mais qui m’a semblé la plus judicieuse pour nous trois. Elle connaît tant de détails de mes déboires et j’ai recueilli tant des siens que je peine à imaginer m’être trompée sur notre relation et, si le doute subsiste sur ma sincérité, mes pupilles lancent des SOS plus univoque qu’un pronom relatif.  
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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyDim 18 Juin 2023 - 19:19


Everybody laughed but you ft  @Aliyah Reeves #1 
Février 2023. C’est une approche bien différente de la veille dans laquelle Gabrielle se lance aujourd’hui. Elle sait qu’elle a dépassé les bornes avec Aliyah, qu’elle ne méritait pas de se voir reprocher les quelques petites erreurs qu’elle a pu commettre comme si elle était une moins que rien. C’est l’impression qu’elle a pu donner, elle le sait, tout comme elle a conscience du mal qu’elle a pu procurer à celle qui est avant tout son amie en se comportant comme elle l’a fait. Alors, c’est à ses côtés qu’elle s’installe et présente ses excuses, toute en expliquant les raisons d’un tel comportement, qui ne le légitime pas pour autant. « C’est vrai qu’il devait être revu(…) Je suis moi-même fatiguée, je n’ai pas fourni le travail habituel, mais c’est vrai que… » Les erreurs étaient ce qu’elles étaient mais n’auraient en rien mis des bâtons dans les roues du dossier en cours. Cela, Gabrielle tient à lui préciser mais elle ne souhaite, pour le moment, l’interrompre. «Que tu ne m’as pas habituée à ça et j’ai été un peu perdue. Pour ne rien te cacher, je ne sais plus vraiment comment me situer du coup. Amicalement parlant, je veux dire. Est-ce que j’ai toujours le droit de savoir comment tu vas ? De te faire remarquer quand je trouve que tu t’éteins, toi qui es si rayonnante d’habitude. » Et la sentence tombe, celle où Aliyah lui envoie en pleine face une vérité qu’elle ne peut renier, celle qui met en évidence son état d’esprit actuel, visible aux yeux de tous. Gaby n’est plus qui elle était, et ce depuis des semaines et l’entendre dire par sa plus proche amie lui tord le bide et la touche d’une façon bien particulière «Evidemment, j’ai remis en question ce que je fais de bien ou pas, mais ce n’est pas ce qui m’a fait le plus de peine. J’ai eu de la peine parce que tu te fermes à moi alors que je vois bien que ça ne va pas, et que je ne peux pas croire que c’est juste à cause de cette affaire.» C’est là toute la preuve qu’Ali’ la connait mieux que quiconque, consciente que le problème ne vient pas uniquement de son état de fatigue, ni de cette affaire sur laquelle elle travaille d’arrache-pied depuis des mois. Face à ce constat, elle soupire, son regard trouvant le sol, comme honteuse d’elle-même et de ce qu’elle dégage, au point de remettre en question la position et la légitimité de son amie dans sa vie. Ce n’est pas ce qu’elle souhaite, et pour ça, elle s’en veut terriblement « Si ça ne me regarde pas, si je me suis trompée sur ce que nous partageons, tu peux me le dire. J’apprendrai à garder ma place. Mais, c’est pas les signaux que tu m’as envoyé. J’ai jamais eu l’impression que je travaillais pour toi, mais avec toi, parce qu’on se soutient à tous les niveaux de notre vie.» Au fur et à mesure qu’elle parle, la tête de Gaby pivote de gauche à droite doucement, tout en gardant son regard planté dans celui de la jeune femme. Elle ne veut pas une seule seconde qu’elle pense s’être trompée sur la définition de leur relation, ni qu’elle pense qu’il y ait une quelconque hiérarchie entre elle, celle qu’elle s’est toujours refusée de mettre entre elles. « Aliyah, tu ne t’es pas trompée, je ne suis nullement ta supérieure et toi et moi travaillons et continueront de travailler main dans la main ». Elle se rend compte des dégâts qu’elle a causé par son comportement de la veille et tâche à rectifier le tir immédiatement « Tu es mon amie avant toute chose, donc évidemment que tu as le droit de savoir comment je vais et tu as encore plus le droit d’être honnête avec moi en me disant que je ne suis plus… la même ces derniers temps ». Elle marque une pause parce qu’elle n’est pas à l’aise avec le fait de le reconnaitre à voix haute « J’aurai dû te parler de tout ce qui ne va pas plutôt que de me renfermer comme je l’ai fait. Non seulement avec toi, mais avec tous mes proches. Ça ne me réussit pas, et la preuve en est avec ce qui s’est passée hier. Tu n’es nullement coupable de mon mal être, je n’aurai jamais dû m’en prendre à toi comme je l’ai fait ». Ce n’est pas de Gabrielle d’être dans un tel état. Elle a toujours été forte et a toujours réussi à faire face à toutes les embûches que la vie a pu mettre au travers de son chemin. Des épreuves, elle en a traversé un nombre incalculable de fois et aujourd’hui, pourtant, elle n’y arrive plus. Peut-être a-t-elle épuisé son quota de tolérance et c’est ce qui explique qu’elle est à bout, sans pour autant parvenir à le reconnaitre totalement et à accepter l'aide qu'on lui propose « Cette affaire n’est pas l’unique raison. Il y en a une autre qui se prépare dans l’ombre… où cette fois je ne serai pas l’avocate mais une des victimes ». Son regard retrouve celui d’Aliyah, à qui elle a déjà confié les vraies raisons de son arrivée en Australie – cette fusillade qui a eu lieu devant le tribunal de Los Angeles, quelques années auparavant, et qui l’ont poussé à quitter le pays et à venir s’exiler ici, à Brisbane. Des confidences qu’elle lui a faite notamment du fait de ce dénominateur commun dans leur entourage, Jackson. « Le tireur survivant a été appréhendé et un procès va avoir lieu pour son jugement. Je vais devoir y retourner pour témoigner et Jackson et moi préparons ça depuis quelques semaines déjà ». Il est celui qui lui a sauvé la vie, celui aussi qui a assisté à la scène mais qui, à cause de sa perte de mémoire, doit travailler doublement pour que son témoignage soit entendu « J’aurai dû t’en parler plus tôt » Jackson était présent pour la soutenir, mais avoir une amie avec qui pouvoir en discuter l’aurait peut-être tout autant aidé… « Et, je ne te cache pas que l’absence de Channing est d’autant plus difficile avec tout ça » Elle aimerait l’avoir à ses côtés, qu’il la soutienne et soit présent lorsqu’elle se rendra à LA. Mais il n’est même pas au courant des véritables raisons de sa fuite de cette ville qu’il sait mieux que quiconque à quel point elle comptait pour elle. Ils ne sont plus ce qu’ils étaient, voilà plus d’un mois maintenant qu’ils se sont séparés et pour l’avocate, cette deuxième rupture avec l’héritier est sûrement bien plus difficile à surmonter que la première.
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Dernière édition par Gabrielle Strange le Ven 11 Aoû 2023 - 14:28, édité 1 fois
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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyDim 30 Juil 2023 - 1:26

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@gabrielle strange
EXORDIUM.

Gabrielle secoue la tête et je suis de nouveau mal à l’aise. Que dit-il, ce geste ? Que je suis agaçante de bavardages ? Qu’en plus d’avoir mal fait mon travail, je lui fais perdre un temps précieux allouable à son boulot ? Que j’outrepasse le seul statut qui est mien, à savoir celui de l’employée ? non ! Je rumine depuis des jours : j’ai perdu le nord du rationnel. Je nage d’où souffle un vent violent d’est. Jusqu’à cette triste après-midi, triste pour moi, je n’ai pas eu à déplorer un comportement étrange de la part de Gabrielle. Je ne recenserai pas les soirées que nous avons usées à discuter de nos problèmes, de coeur pour elle, familieaux pour moi. Nous en avons bu des verres de vin rouge pour fêter le bonheur d’avoir une épaule sur laquelle s’appuyer en toutes circonstances. Notre relation a toujours dépassé le cadre du travail. Elle, et de loin, la meilleure alliée que j’ai trouvée après ma séparation. Alors, je me souviens tout ce qui a motivé mes indiscrétions et je m’explique. Je lui rapporte qu’elle m’a semblé harassé, inquiète et, sans ma bienveillance naturelle, je ne l’aurais pas questionnée avec, pour arme, des boissons chaudes. Je l’ai fait parce que je pensais que j’avais le droit, mais si, d’aventures, elle me dérobe un secret ineffable, je le respecterais. Je l’aurais fait il y a quelques jours et c’est toujours vrai aujourd’hui, si bien que je l’écoute attentivement me narrer les justifications de son attitude. «Je suis rassurée de l’entendre.» ai-je confessé, attendant qu’elle reprenne sa respiration pour ne pas l’interrompre. Mon regard est vicié au sien. Mes yeux suent d’émotions, mais qu’à cela ne tienne, il n’y a pas d’espace pour la fierté mal placée dans notre amitié. La preuve, elle se livre, l’avocate. Elle me dévoile l’étendue de ses tracas et je me redresse. Mon dos quitte le dossier du fauteuil en cuir et à roulettes. «Ce n’est pas grave. Maintenant que je sais que tu n’étais pas comme ça à cause de moi, je suis rassurée.» Pour nous, pas pour elle et, pour lui insuffler du courage, je saisis sa main et la serre dans la mienne. «Je ne savais pas qu’une date était tombée. Jackson ne m’a rien dit.» Il n’est pas responsable non plus : je ne le lui ai pas demandé. «Si j’avais sur, j’aurais été plus attentive. J’aurais pris l’initiative de t’en parler.» Et pour cause, j’aurais été en mesure de deviner ce qui l’aura obligé à s’enfermer dans sa bulle. «Je ne fais pas que me douter que ça doit être difficile pour toi de revivre tout ça.» Il y a des anniversaires qui sont douloureux. Celui de la une où Mickey était en couverture, elle m’a brisée et, la date approchant, je sombre dans une tristesse incommensurable. Elle signe le début d’une petite mort et, d’un deuil lourd à porter qui n’est pas tout à fait terminé. Au contraire, j’insisterais pour obtenir les papiers signés du divorce. Au lieu de ça, je vivote, mais ce n’est pas l’objet de cette discussion. Je ne suis pas égoïste : je parle moins de moi que je ne découpe en morceaux pour tous les autres que j’aimerais soulager. La terre entière, si j’en avais les moyens et l’énerige. A défaut, je me contente de secourir mes proches dans les besoins. «Qu’est-ce qui se passe avec Channing ? Il ne prévoit pas de t’accompagner ? Vous vous êtes pas encore rabibochés ? » ai-je demandé, à voix basser, alors qu’il se dessine en moi une éventualité qui ressemble déjà à une décision. «Je vais le faire. Jackson sera là en plus. Et, je sais qu’il aura besoin de soutien lu aussi. Je demanderai à Mickey s’il se sent d’attaque de rester avec Lola et, si pas, je m’arrangerai avec ma soeur. Je…» Je cherche toutes options amenant sur la négative : rien ne me vient. «Si tu m’accordes mes congés en même temps que toi, alors, c’est vendu. On part quand ? » Je me suis levée d’un bond, déterminée et résolue à ne surtout pas être confrontée à un refus.
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Message(#)ALIYAH & GABRIELLE #1 ➻ EVERYBODY LAUGHED BUT YOU  EmptyVen 11 Aoû 2023 - 15:18


Everybody laughed but you ft  @Aliyah Reeves #1 
Février 2023. «Je suis rassurée de l’entendre.» Et elle rassurée qu’Aliyah entende ses explications et accepte surtout cette justification qui, pour autant, n’excuse rien aux yeux de Gabrielle. Elle n’aurait jamais dû faire les frais de son agacement, de sa lassitude face à une situation bien trop lourde à supporter pour elle et de tous ces tracas qui la taraudent depuis des semaines. Elle va plus loin cependant dans ses justifications, lui énumérant tout ce qui fait qu’elle soit dans un état pareil : en plus de ce procès qu’elle a à charge actuellement, il y a aussi ce procès en approche qui va l’obliger à retourner à Los Angeles, celui la replongeant dans ce moment de sa vie où tout a basculé et où elle a dû tirer un trait sur cette vie qui, parfois, lui manque, cette vie californienne plus légère et semble-t-il plus facile que celle qu’elle mène depuis son arrivée à Brisbane. «Ce n’est pas grave. Maintenant que je sais que tu n’étais pas comme ça à cause de moi, je suis rassurée.» Elle aurait dû en parler plus tôt à Aliyah, s’excuse pour ça parce que cela aurait évité sûrement cette mésentente. Mais dans toute sa bonté et sa bienveillance, Ali’ ne lui en tient rigueur et le montre en venant liée sa main à la sienne dans un signe de soutien. Un soutien qui allège le cœur de la brune, dont la gorge se noue toutefois du fait de l’émotion que cet allégement mêlé aux regrets lui procure. «Je ne savais pas qu’une date était tombée. Jackson ne m’a rien dit.» « Nous passons la plupart de nos soirées depuis janvier à préparer ce procès. Et il a certainement pensé que c’était à moi de te le dire, plus qu’à lui. » Elle présume, parce que ce procès la concerne elle avant tout et qu’il aurait sûrement accepté de garder le secret si elle lui en avait fait la demande. «Si j’avais su, j’aurais été plus attentive. J’aurais pris l’initiative de t’en parler.» « Eh… Aliyah. Tu ne pouvais pas savoir. Ne te blâme pour rien de tout ça, d’accord ? » qu’elle fait alors que sa deuxième main encore libre vient rejoindre la première pour serrer davantage celle de la belle brune. « Et même si je ne t’en ai pas parlé tout de suite, je n’ai jamais douté quant au fait que tu serais présente pour me soutenir » C’est une certitude qu’elle a à propos de son amitié avec Aliyah, qui a toujours répondu présente dès que Gabrielle en a montré la nécessite – et bien souvent, sans même qu’elle ait besoin de l’exprimer. «Je ne fais pas que me douter que ça doit être difficile pour toi de revivre tout ça.» C’est un peu plus difficile pour elle de formuler ce qu’elle ressent réellement face à ce passé qui revient la hanter, acquiesçant en premier lieu silencieusement « Je ne te cache pas que j’en dors difficilement la nuit. J’ai peur que le témoignage de Jackson puisse être démonté par la défense, tout ça à cause de sa perte de mémoire. Et, au-delà de ça, retourner à Los Angeles a une signification particulière pour moi. J’ai toujours aimé ma vie là-bas. J’ai dû la quitter de force… Peut-être qu’une part de moi se demande si, après tout ça, si le danger est totalement écarté… je ne devrais pas envisager … » elle n’ose pas terminer sa phrase, s’en voulant de pouvoir formuler à nouveau à voix haute cette pensée qui reste bien ancrée dans un coin de sa tête. Retourner à Los Angeles, retrouver sa vie d’avant. Mais cela impliquerait de laisser derrière elle sa famille et des personnes qui sont devenues aujourd’hui indispensable à sa vie. « Je me sens égoïste de penser comme ça » et lâche, c’est certain.

«Qu’est-ce qui se passe avec Channing ? Il ne prévoit pas de t’accompagner ? Vous vous êtes pas encore rabibochés ? » Tout n’est pas aussi simple. Channing est aux abonnés absents pour tout le monde, ayant quitté Brisbane sans prévenir quiconque, aux dires de son frère Elijah. Renouer est loin d’être au programme dans ce contexte, encore moins de se rabibocher. « Depuis notre rupture fin décembre, nous ne sommes plus en contact. J’ai appris par son frère ainé qu’il était visiblement parti… » Elle ne sait pour combien de temps, si cela est à titre définitif ou dans un besoin de prendre ses distances quelques temps pour aller mieux. « J’aimerai qu’il soit à mes côtés… j’aimerai qu’il m’accompagne à Los Angeles. Mais, pour ça, il faut d’abord que je lui dise les vraies raisons de ma venue ici… Il ignore tout de ce qu’il s’est passé, de cette fusillade ». Et elle en ressent le besoin urgent de lui en parler. Elle a besoin aussi de son soutien dans cette épreuve, en a conscience mais l’état de leur relation ne rend pas la tâche facile de le lui dire… «Je vais le faire. Jackson sera là en plus. Et, je sais qu’il aura besoin de soutien lu aussi. Je demanderai à Mickey s’il se sent d’attaque de rester avec Lola et, si pas, je m’arrangerai avec ma soeur. Je…» La réaction d’Aliyah est inattendu. Ce n’est pas ce à quoi Gabrielle s’attendait et elle la regarde un peu ahuri, surtout lorsqu’elle se lève de son fauteuil, montrant sa détermination quant au fait de l’accompagner à Los Angeles. «Si tu m’accordes mes congés en même temps que toi, alors, c’est vendu. On part quand ? » « Aliyah » qu’elle fait se levant à son tour pour venir lui prendre les mains et l’inciter à s’asseoir à nouveau « J’apprécie ta proposition. Ca me touche. Beaucoup… » parce qu’il n’y aucune hésitation et qu’elle pense déjà à tout dans les moindres détails pour se rendre disponible pour l’accompagner « Mais… je ne peux pas accepter ». Elle n’est pas à l’aise en lui disant cela mais elle a ses raisons, et des bonnes « Ce procès, c’est du sérieux. On ignore si je suis encore exposée au danger. On ne sait pas si des membres du gang auquel le tireur appartient opère toujours, on ne sait pas s’ils ne vont pas chercher après moi pour finir le travail… Je refuse qu’il t’arrive quoi que ce soit, par ma faute » elle ne le dira pas mais elle refuse qu’il lui arrive la même chose que son client et cet agent de sécurité qui ont perdu la vie devant elle ce jour-là à la sortie du tribunal « Tu as une fille. Une fille qui a besoin de toi. Je ne peux pas t’entraîner là-dedans. Je te donnerai des nouvelles tous les jours, tu peux en être sûre. Mais, Aliyah, je ne peux pas t’entraîner avec moi. Pour ta sécurité » Et elle la supplie du regard, en espérant qu’elle comprenne sa décision et ne lui en veuille pas de refuser sa compagnie à Los Angeles. « Je ne serai pas seule. Jackson sera là ». Et au fond d’elle, elle espère que, d’ici là, Channing le sera aussi.

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