“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”
@jaylen daxson

Lisbeth était à deux doigts de prétendre un mal de tête fulgurant, lorsque Jaylen a parlé d'aller faire des courses ce matin. Il s'agit là d'une des tâches que la brunette déteste le plus, surtout depuis que Riley ne se contente plus de rester dans sa poussette. C'est presque un véritable enfer, autant pour sa sécurité que pour la tranquillité de ses parents. Lisbeth évite le plus possible d'aller toute seule au supermarché lorsqu'elle est forcée d'y emmener Riley, car l'organisation en compagnie d'un enfant en bas âge n'est pas du tout la même. Heureusement, Jaylen est là, aujourd'hui. Aucune raison qu'il y a le moindre problème, donc. Il a l'air de tellement mieux gérer leur enfant que Lisbeth en devient parfois gentiment jalouse. Jaylen, c'est une force tranquille, bien plus calme et posé que sa future femme qui a tendance à paniquer au moindre imprévu désagréable. Et avec Riley, des imprévus plus ou moins désagréables, il peut y en avoir tout un tas...
La voilà pourtant assise à l'avant de la voiture familiale, calme pour l'instant. Elle tente de se persuader que tout se passera bien, que Riley ne tombera pas de sa poussette -comme la dernière fois- ou qu'elle ne fera pas de caprice inconsidéré -comme la fois d'avant, encore-. "Non, c'est vrai, on a refait les stocks d'à peu près tout il y a deux semaines..." répond Lisbeth. "Ah, il faut que je prenne du cellophane. J'en n'ai plus assez pour la semaine à venir," se souvient la jeune maman, consciente que le reste de son rouleau ne suffira pas pour couvrir tous les clients à venir les jours suivants. Elle hoche la tête lorsque son amoureux parle des vêtements de Riley. La petite fille va tranquillement sur ses deux ans et ils doivent s'adapter à sa mobilité grandissante. Finies, les combinaisons toutes mignonnes et les bodies avec des grenouilles pour dormir. "C'est fou ce que ça pousse vite ces choses-là..." évoque Lisbeth en jetant un oeil à sa fille dans le rétroviseur accroché à la porte côté passager. Ils arrivent bien vite au centre commercial, et le temps que Lisbeth sorte de la voiture, Jay' a déjà commencé à s'affairer au niveau de la poussette, Riley dans les bras. "Je m'en charge !" fait la jeune maman en attrapant son jeton fétiche dans son sac à main. Dans un soupir pour se donner du courage face à l'épreuve qui les attend, elle récupère un chariot et revient aussitôt auprès de sa famille. "Bientôt, on pourra mettre Riley là-dedans tiens," fait-elle en montrant l'espace réservé aux enfants dans le caddie. Pour l'instant, et surtout parce que c'est trop pratique, ils conservent encore un peu la poussette et son espace de rangement au niveau des roues. "D'abord les vêtements, et ensuite l'alimentaire ?" demande la tatoueuse alors qu'ils avancent vers l'entrée. "S'il y a d'autres choses dont on a besoin auxquelles je n'ai pas pensé, n'hésite pas mon chéri," précise la brunette.

(c) nightgaunt

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Lisbeth est beaucoup plus crispée qu'elle ne le devrait, et pour cause : Riley commence à faire sa petite vie et à ne plus vouloir rester passivement dans la poussette lors des sorties. Les courses sont donc une réelle épreuve pour les parents, et la jeune maman espère que leur enfant va vite se calmer et ne plus autant être dominée par l'excitation que les balades peuvent provoquer. "Mais si, on trouvera un moyen !" Lisbeth hoche la tête. Elle a confiance. Les enfants de ses amis ont bien fini par être plus sages, en grandissant... L'évolution se fait par phases, et même si en ce moment ce n'est pas une partie de plaisir, il est clair que Riley ne restera pas ainsi. "Non ne t'en fais pas, je préfère qu'on reste ensemble ! On sait ce qu'on veut de toute façon," répond la brune dans un sourire alors qu'ils franchissent l'entrée du centre commercial. En réalité, elle n'a pas envie de se retrouver seule et de devoir gérer Riley tout en s'occupant de lui choisir des vêtements ; et inversement elle n'a pas envie de se déléguer la tâche à Jaylen, qui se retrouvera finalement dans la même situation. "Tiens, la boutique là-bas est sympa, on y avait acheté quelques bodies l'année passée !" se souvient Lisbeth, montrant du doigt une enseigne de vêtements pour enfants. Le chariot déposé à l'entrée de la boutique, ils peuvent déambuler entre les portiques de vêtements à la recherche de jolies petites choses pour le printemps et l'été. "Attends Jay'. Riley ? Regarde maman !" Lisbeth attire l'attention de sa fille qui a commencé à s'intéresser aux accessoires non loin des caisses, et en profite pour regarder l'étiquette de son petit manteau. "Ok, donc il faut la taille au-dessus... Voire même deux, qu'on soit tranquilles si elle nous fait une poussée de croissance !" Prenant les devants, Lisbeth décide de parcourir les premiers portiques près d'eux, et en ressort quelques vêtements qu'elle montre à Jaylen. "Si tu vois de jolies choses n'hésite pas, je sais que le shopping c'est plus un truc de femmes..." se moque-t-elle. Lorsque Riley aura l'âge de choisir elle-même ses vêtements, Lisbeth sait d'aventure qu'elles vont s'éclater dans les magasins ! "Je lui prends une dizaine de choses et on ira lui faire essayer. A moins que tu veuilles commencer et je te rejoins ?" propose Lisbeth, en tendant quelques cintres à son amoureux par-dessus la poussette et une Riley qui tente d'attraper le bas des vêtements pour les voir de plus près, en quémandant vocalement de l'attention.

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L'image de sa fille attachée au bout d'un harnais arrache un rire tonitruant à la jeune maman. "T'en as de ces idées !" fait Lisbeth à Jaylen, entre deux respirations. L'idée est peut-être farfelue, mais elle ne serait pas si mauvaise s'il s'avère que Riley continue à être aussi instable. En attendant de devoir employer de si gros moyens, Lisbeth espère qu'ils n'auront pas à en arriver là...
Les jeunes parents décident donc de rester ensemble le temps de faire leurs courses, histoire de se soutenir mutuellement. Ils n'iront peut-être pas plus vite, mais ils seront probablement plus efficaces que s'ils devaient veiller sur Riley tout en essayant d'avancer. Là, au moins, l'un peut explorer les rayons pendant que l'autre surveille la petite. En l'occurrence, c'est Lisbeth qui commence à regarder les portiques de vêtements. Des petits sweatshirts, deux ou trois gilets, et même deux pantalons. "Oui, on pourra s'arranger..." murmure la brune, concentrée sur son choix en essayant de jauger par rapport à la taille actuelle de Riley. Jaylen y met même du sien, en proposant un adorable bonnet à Lisbeth qui s'en saisit avec un sourire. "Je l'imagine bien dedans..." Elle hoche ensuite la tête à la proposition de son fiancé. "Je te laisse aller vers les cabines alors, je vais regarder pour des chaussures." Tous les cintres ainsi que le bonnet passent d'une main à l'autre, et c'est avec un regard attendri que Lisbeth regarde son amoureux s'éloigner, poussette devant lui. Elle se dirige ensuite vers les chaussures. Le choix n'est pas des plus fourni, mais Lisbeth se saisit tout de même de deux boîtes contenant des bottines fourrées de deux tailles au-dessus de celle que porte actuellement Riley. L'hiver étant encore loin, elle aura le temps de gagner au moins une taille. "Jay' ?" appelle Lisbeth une fois qu'elle a rejoint les cabines d'essayage, après avoir pris au passage quelques fringues de plus. Jaylen n'a même pas le temps de lui répondre que la jeune maman a déjà reconnu la voix de sa fille, criant de protestation. Elle ouvre légèrement la porte de la cabine et se met à rire devant la scène qui s'offre à elle. "C'est à Riley qu'il faut enfiler le pull, pas à toi !" taquine-t-elle tendrement.

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"Sérieusement ?" demande Lisbeth, surprise d'être presque enthousiasmée par l'idée de pouvoir garder sa fille au bout d'un harnais pour leur éviter des désagréments. "Oh, je pense qu'ils ont dû penser ça exprès pour leur éviter de se détacher... Comme avec ce fichu siège auto qui me fait encore galérer parfois !" rappelle la brune, non sans un rire cristallin. Honte sur elle, le siège auto lui résiste encore, malgré les deux années passées à le manier. Elle préfère amplement laisser Jaylen s'en occuper, lorsqu'ils sortent tous les trois. Ils perdent beaucoup moins de temps ainsi. Et pour ne pas en perdre trop aujourd'hui, Lisbeth et Jay' se séparent pour que l'un commence à passer les vêtements à Riley pendant que l'autre récupère encore des bricoles. Lorsque la tatoueuse rejoint son futur époux dans les cabines d'essayage, elle assiste à un spectacle qui ne manque pas de la faire tendrement rire. Des protestations aigues se font entendre, ainsi que des soupirs bien plus graves. "Je vois ça..." commente Lisbeth. Son sourire a du mal à quitter ses lèvres, si bien qu'elle finit par hésiter à prendre son téléphone portable pour immortaliser la scène. Les souvenirs doivent se faire avec le moindre petit épisode, qu'il soit drôle ou joyeux. "Je te libère de tes obligations, si tu veux. Ce pull là est un peu petit, je trouve... Tu peux aller chercher la taille au-dessus ?" demande la brunette en récupérant le pull que Jay' vient de retirer à Riley. "Je vais m'occuper de lui enfiler le reste." L'échange de places fait et la porte de la cabine refermée, Lisbeth peut se pencher sur sa fille pour lui faire entendre raison. Avec elle, Riley est légèrement plus docile, même si ce n'est pas tous les jours comme ça. Quelques instants plus tard et alors que Lisbeth enfile le bonnet à sa petite tête, des petits coups se font entendre derrière la porte. Un pull apparaît, tenu par la main de Jaylen. "Tiens, montre à Papa comme tu es jolie !" Lisbeth se relève et accompagne sa fille pour qu'elle se voie dans le grand miroir de la salle d'essayages, juste à côté de Jaylen. N'ayant cure de son apparence, Riley s'accroche à la jambe de son paternel en cherchant à se faire prendre en hauteur ; quelque chose qu'elle connaît moins avec la taille plus réduite de sa maman. "Ah, Jay', il y a ces chaussures aussi que j'ai prises, mais regarde, il y a deux pieds gauche..." fait Lisbeth en attirant l'attention de Jaylen sur la boîte qu'elle montre dans la cabine. "Après ça, ce sera bon. L'autre paire est niquel, regarde, elle la porte en ce mom..." Lisbeth s'interrompt, car elle ne voit plus sa fille accrochée aux mollets de Jaylen. Levant dans la foulée ses yeux sur lui, force est de constater que la petite n'est pas dans ses bras non plus. "Riley ?" s'inquiète directement Lisbeth en balayant la salle du regard.

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"Ah ça, ils vont adorer voir leur petit diablotin en faire voir de toutes les couleurs à ses parents !" déclare Lisbeth, de bon coeur. Elle range ensuite son téléphone et propose à son fiancé d'échanger leurs places, certaine que Riley sera plus coopérative avec sa maman. Ca ne loupe pas, la petite fille se montre un peu plus sage auprès de Lisbeth, qui sait se faire entendre -contre toute attente-. Lorsqu'elle était petite, Lisbeth ne se souvient pas avoir été aussi capricieuse, à moins que sa mère lui ait toujours menti lorsqu'elle évoquait des souvenirs de leur petite enfance, à sa soeur jumelle et elle. Elle a toujours été une enfant relativement calme, même s'il lui arrivait évidemment d'avoir des moments de folie. Après tout, chaque enfant doit se dépenser à sa manière.
Lisbeth enfile à Riley un pantalon en velours côtelé et un autre sweatshirt dont les couleurs s'allient, puis l'une des paires de chaussures qu'elle a choisies. Voyant qu'il y a deux pieds gauche dans la boîte, elle la met de côté en pestant poliment et enfile l'autre paire, même si elle va moins bien avec ce que Riley porte. Après tout, ce sont seulement des essayages, pas un défilé de mini-miss. Jaylen choisit ce moment pour revenir avec le pull entre les mains, et Lisbeth l'alpague directement pour qu'il s'occupe d'aller changer la boîte de chaussures. Sauf qu'au moment de lui montrer la tenue actuelle de Riley avant qu'il tourne les talons, la petite n'est plus là. Le sang de Lisbeth ne fait qu'un tour. "Riley ?" appelle-t-elle à nouveau, ignorant tout à fait l'injure de Jay'. Ce dernier repart vers la caisse pour demander aux autres clients s'ils ont vu une petite passer. Lisbeth, visage entre les mains, prend un instant pour réfléchir. Riley porte des vêtements issus d'une boutique, dont l'anti-vol n'a pas encore été retiré. Si elle était passée par les portiques, ils auraient sûrement sonné. "Excusez-moi," demande-t-elle le plus calmement possible à la vendeuse qui passe près d'elle. "Vos vêtements sont équipés d'anti-vols ?" "Oui, bien sûr, pourquoi ?" Très légèrement rassurée, Lisbeth répond, en soufflant : "Ma fille a échappé à notre surveillance, elle se serait forcément faite repérer si elle était passée par l'entrée." La jeune maman esquisse même un sourire de soulagement, qui s'efface bien vite en remarquant l'air embêté de la vendeuse. "Eh bien... C'est que les portiques sont en panne depuis ce matin, la maintenance doit intervenir cet après-midi..." "Riley !" reprend Lisbeth plus frénétiquement, s'éloignant de la vendeuse après s'être retenue de l'insulter. Ce n'est pas de sa faute, et son inquiétude ne doit pas être déchargée sur la première venue. "Jay', Riley a pu passer par l'entrée sans soucis ou même se faire emmener... Les portiques n'auraient pas pu sonner si c'est le cas, ils sont en panne..." Accrochée à la main de Jaylen, Lisbeth doit faire un effort surhumain pour ne pas s'effondrer d'inquiétude. Elle sent déjà les larmes poindre au coin de ses yeux rien qu'à imaginer tout ce qui pourrait arriver à leur enfant.

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Etonnamment, en cet instant, Lisbeth parvient à rester à peu près calme. Elle n'y avait pas repensé depuis l'époque où elle était en psychiatrie, à Perth, mais les techniques de respiration qu'on lui a apprises sont naturellement revenues, sans même qu'elle s'en rende compte. C'est ce qui lui permet, là tout de suite, de ne pas s'effondrer et de courir partout dans le centre commercial en hurlant le prénom de sa petite fille.
Hochant la tête sur la suggestion de Jaylen, Lisbeth se sépare de lui et se retrouve en deux pas à l'entrée du magasin. Le vigile n'a pas remarqué l'agitation des deux parents, car il est dos à la boutique. Les autres enseignes autour sont dépourvues de présence humaine, car chez elles, leurs portiques de sécurité fonctionnent... "Excusez-moi, bonjour. Vous n'auriez pas vu une petite fille sortir seule du magasin il y a à peine deux minutes ?" "Non, je suis désolée madame, aucun enfant n'est sorti non accompagné." "Et avec quelqu'un...?" Déjà, Lisbeth est en train d'imaginer le pire. "Non plus... Quoique si, attendez, une femme avec une gamine est sortie de là. Pourquoi ? Vous les connaissiez ?" Le vigile n'a même pas le temps de terminer sa phrase que Lisbeth s'est déjà élancée dans le centre commercial. "Riley ?" hurle-t-elle, tout en sachant pertinemment que sa fille ne pourra pas l'entendre dans ce brouhaha. Elle croise une famille à qui elle demande s'ils n'ont pas vu passer une femme avec une petite fille aux bottes rose pâle. Puis un couple âgé. Et encore un groupe de jeunes. Personne ne semble avoir vu sa fille. Si ce que dit le vigile concerne Riley, la personne qui l'a emmenée pourrait être n'importe où en ce moment. Mais pourquoi ? Pourquoi aurait-on emmené son enfant ? Les larmes ont commencé à couler sur les joues de Lisbeth, sans qu'elle s'en rende compte. La panique s'empare complètement d'elle, adieu les techniques de respiration.
Rebroussant chemin, elle retourne dans la boutique de vêtements où elle a laissé Jaylen. Les vendeuses ont commencé à former un attroupement au fond du magasin. Lisbeth parvient à leur hauteur au moment où elles s'écartent pour voir qui est arrivé en courant dans leur boutique, et le spectacle qui s'offre à la jeune maman ne calme en rien la peur qui s'est installée dans son esprit. Sur les écrans de la salle de vidéo-surveillance, derrière la porte dérobée des cabines d'essayage, Lisbeth peut voir sa petite fille se faire soulever près des boîtes de chaussures par un individu aux cheveux longs. La vendeuse la plus proche avait le dos tourné. Et, laquelle d'entre elles aurait seulement pu se dire une seconde que cette femme n'était pas la maman de l'enfant qu'elle emmenait avec elle ? "Jay'..." murmure Lisbeth en s'accrochant à son bras. "C'est notre fille, quelqu'un a emmené notre fille !" vocifère-t-elle à l'attention des vendeuses à l'air inquiet. "Vous allez prévenir la sécurité du centre commercial ou quoi ?!" S'il faut que Lisbeth aille elle-même jusqu'aux responsables du magasin, elle n'hésitera pas une seconde à le faire.

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Le calme dont Lisbeth faisait preuve il y a encore cinq minutes s'est totalement envolé. Déjà, quand le vigile à l'entrée de la boutique lui a annoncé qu'une femme était sortie avec une petite fille entre les bras une minute avant que Lisbeth vienne lui parler. Il aurait pu s'agir d'une autre cliente du magasin, mais Jay' et Lisbeth étaient les seuls présents dans la boutique, hormis un couple qui payait à la caisse et un papa accompagné de son petit garçon... Il aurait fallu des ailes à la jeune maman, pour voler au-dessus de toutes les galeries du grand centre commercial à la recherche de Riley. Sachant pertinemment que ça ne servirait à rien, elle s'est quand même précipitée dans la galerie pour tenter d'apercevoir le moindre indice. La femme en question a sûrement accéléré le pas après avoir échappé à la vision du vigile, peut-être même avant, s'en moquant complètement... Les caméras de surveillance confirment à Lisbeth sa plus grande angoisse. On a emmené sa fille, le doute n'a plus sa place ici. Jaylen tente le mieux possible de rester maître de la situation, même si, intérieurement, il doit être dans le même état que Lisbeth qui s'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. La question tourne en boucle dans son esprit : "Pourquoi Riley ? Pourquoi elle ?" La vision de Lisbeth est brouillée par les larmes qui inondent ses yeux et qui dévalent presque instantanément ses joues rosies par l'émotion. Elle hoche péniblement la tête, la gorge trop nouée pour pouvoir répondre quoique ce soit à Jaylen. Elle va le laisser gérer la situation, parce que de son côté, la panique a complètement pris le dessus. Lisbeth risque de s'effondrer à tout moment, et ça n'aiderait en rien qu'elle se mette à flancher ; les vendeuses de la boutique ne sont pas responsables de ce qui s'est passé. Tout va reposer sur la police, maintenant, et il ne reste plus qu'à espérer qu'on entende Jaylen et Lisbeth, qu'on ne les accable pas et surtout qu'on les aide à retrouver Riley.

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