| (cary #4) the kid i used to know |
| | (#)Mer 5 Avr 2023 - 15:41 | |
| @carl flanagan
C’est une forme de dénie que de retrouver Carl au DBD, elle le sait très bien. Elle n’est pas objective sur ce qui concerne sa propre condition l’immense majorité du temps, mais sur ce point précis, elle ne s’en sort pas si mal. Sans doute qu’elle s’en rend d’autant plus compte alors qu’elle a laissé son oreiller traîner autour des bruits de couloir du bar, ce qui ne l’intéresse généralement que peu puisqu’elle ne se sent pas concernée par ce que les employés peuvent penser. Cette fois-ci, tout était bien différent, à commencer parce que le nom de Carl avait la particularité de revenir en boucle et qu’il est évident qu’elle tient un affect particulier pour ce garçon qu’elle considère être comme le premier fils qu’elle aurait dû avoir, il y a bien longtemps. C’est aussi pour cette raison qu’elle a la fâcheuse tendance à fermer les yeux sur les habitudes du garçon autant que ses réactions, lesquelles seraient aisément qualifiables de louches, bien souvent, ce que Lily refuse catégoriquement d’accepter. Refusait, du moins, parce qu’elle ne peut plus ignorer ce qui se dit à son sujet lorsqu’elle se trouve au bar ; et quand bien même elle nourrit l’envie de revendre l’endroit et surtout de se délester un peu de poids sur les épaules, elle en reste pour l’heure la seule propriétaire et ne peut pas se permettre de laisser de telles accusations se répandre et nuire à la réputation de l’endroit. Ce café était tout pour Matt, alors il est tout pour elle aussi.
Ainsi, lorsque Carl passe les portes de l’établissement à ce qu’elle imagine être l’heure convenue (la tête dans les papiers autant que dans les biberons qu’Alice refuse d’avaler, elle perd aisément la notion du temps), elle sourit par convenance bien plus que par immense joie. Elle est heureuse de le voir, évidemment, mais sa joie est contenue, et cela a aussi bien sûr à voir avec le fait que sa fille à ses côtés a le don de lui drainer toute son énergie, même si elle attire toutes les femmes à partir de la vingtaine et donne des sueurs froides à leurs petits-amis n’ayant pas envie de la moindre responsabilité du genre pour l’heure. Cela n’empêche pas Lily de se lever pour l’accueillir chaleureusement, une main posée entre ses omoplates lorsqu’elle l’étreint et l’embrasse rapidement. “J’ai l’impression que tu as encore grandi.” Elle lui avoue dans un rire, ses lèvres peintes de rouge se retroussant légèrement. “Je suis contente que tu sois venu. Je n’étais pas certaine que tu acceptes de revenir au DBD, en réalité.” La brune ne passe pas par quatre chemins, elle amorce déjà le sujet sensible alors qu’elle contourne la poussette pour retrouver place sur le fauteuil faisant face à celui qui attend Carl. De son côté de la table, deux cadavres de café se côtoient déjà, sans lesquels elle n’aurait sûrement pas tenu la journée. “J’ai entendu dire que tu avais eu des problèmes avec Catherine ? Pourquoi est-ce que tu ne m’en as pas parlé ?” Et déjà, elle retourne la situation pour faire passer Carl pour la victime: c’est plus fort qu’elle, de toute évidence. |
| | | | (#)Mer 12 Avr 2023 - 19:06 | |
| ☾ the kid i used to know So much on my brain, don't know if you can take it. If you know my sins, will you still trust me? Can you keep a secret? I've got skeletons, they're coming out the closet. I see monsters in my bed, I got screws loose in my head. If I show you inside me, the ghost in my mind, will you treat me like your friends? Look me in my eyes and see what I've been hiding. gifs by (c) tcssagifpacks & (c) katmcnamaragifs Remettre les pieds au Death Before Decaf insuffle un vent de nostalgie au garçon pour tous les souvenirs qu'il peut garder de son année passée entre les murs du café. Elle ne fut pas de tout repos et Carl pourrait même dire que l'expérience s'est avérée parfois éprouvante en raison d'épisodes s'y étant succédés comme ailleurs, mais le DBD n'en reste pas moins l'un de ses premiers repères trouvés dans cette ville ainsi que le premier endroit où Carl a eu la chance de montrer ce qu'il valait, quand tant d'autres n'hésitaient déjà pas à lui claquer la porte au nez. Il n'y était pas le serveur le plus dégourdi qui soit, pas le plus habile non plus mais il prenait son travail à cœur et naïvement sans doute, le bonhomme espère que c'est avant tout ce que l'on a retenu de lui par ici. Pas ses réactions démesurées ni l'attention qu'il pouvait attirer bien malgré lui, quand bien même ces dernières ont inévitablement forgé l'image que certains collègues ont eu du spécimen qu'il était car il ne passait pas inaperçu Carl, beaucoup ont même constaté son intensité ainsi que ses humeurs changeantes, pour un oui ou pour un non. Une intensité qui ne lui a pas encore valu de regards trop curieux là où il travaille à présent, sa discrétion ne fait même aucun doute dans l'enceinte de l'Emerald depuis le mois de décembre car des vagues, Carl est encore très loin d'en faire dans cet environnement qu'il n'assimile pas totalement. Il n'a pas la sensation d'y avoir pleinement trouvé sa place et n'est pas non plus certain d'y parvenir un jour, pas alors que le souvenir du DBD ne plane jamais très loin de lui et pas alors que la comparaison fait assez mal, un peu trop souvent. Carl ne peut plus compter sur l'aura protectrice d'une patronne pour assurer ses arrières aujourd'hui, Lily restera pour cette raison inégalée à ses yeux mais elle fermait aussi les yeux sur des tendances bien connues du garçon, dont l'intéressé ne s'est lui-même jamais vanté. C'est en quelque sorte l'immunité qui lui était acquise au DBD, un privilège tendant à lui manquer les jours où Carl se voit livré à lui-même dans l'immensité d'un hôtel mais il ne peut sans doute s'en prendre qu'à lui-même, pour avoir après tout souhaité avancer par ses propres moyens et décliné l'aide de Lily lorsque celle-ci avait de quoi le faire rebondir. Le rebond en question est arrivé malgré tout mais sa vocation n'en est pas trouvée pour autant, Carl s'étant une fois de plus contenté de ce qu'on pouvait lui offrir sans même se demander s'il pourrait s'épanouir dans l'informe d'un valet de chambre et dans une cadence bien trop soutenue pour lui. Oh, ce n'est assurément pas le job de ses rêves mais c'est une façon comme une autre de se rendre utile pour quelqu'un désespérant de trouver un sens à son existence, alors il suppose que c'était à prendre plutôt qu'à laisser.
Il presse le pas jusqu'à l'entrée du café et en passe les portes avec l'impression de ne l'avoir jamais vraiment quitté, comme si un petit bout de lui y gravitait toujours et comme si cette page de sa jeune vie n'était pas non plus totalement tournée. Le sourire offert à Lily est immense tandis que celle-ci l'encercle de ses bras, bien trop heureux de retrouver celle à qui Carl a le sentiment de tout devoir, ou presque. C'est aussi à Matt que le garçon doit beaucoup et c'est vers le défunt mari de Lily qu'une partie de ses pensées s'orientent encore aujourd'hui, espérant que ce dernier les observe et ne lui en veut pas d'avoir laissé ce café derrière lui, quelques mois plus tôt. « Salut Lily et coucou Alice. » Il ne perd rien de son sourire en reportant ses yeux sur cette dernière, elle aussi présente dans sa poussette alors qu'un air attendri anime immédiatement ses traits. C'est un plaisir de les revoir l'une comme l'autre et cela, même si Carl remarque que la jeune mère traine avec elle une fatigue certaine et ne resplendit pas tout à fait de bonheur comme il aurait pu s'y attendre. « J’ai l’impression que tu as encore grandi. » La faute à ses converse légèrement compensées sans doute, c'est ce que Carl répondrait si son premier degré choisissait de ressortir à cet instant mais il n'en est rien, étrangement. « Je crois que c’est plutôt Alice qui a grandi depuis la dernière fois. » il remarque sans pouvoir s'empêcher d'admirer longuement la petite, captant au passage un sourire de cette dernière semblant lui confirmer qu'elle ne l'a pas oublié depuis sa dernière venue chez Lily. « Elle est de plus en plus belle. » Et lui en est de plus en plus gaga, se plaisant encore et toujours à se voir comme le grand-frère qu'il n'est pas mais dont il chérit le rôle, malgré tout. Il n'a alors aucune raison de redouter l'échange à venir et s'installe même en toute décontraction sur le fauteuil face à Lily, ses yeux noisette naviguant entre la mère et la fille. « Je suis contente que tu sois venu. Je n’étais pas certaine que tu acceptes de revenir au DBD, en réalité. » Ces mots l'intriguent bien plus qu'ils ne l'inquiètent, Carl n'en perçoit pas vraiment le sens et ne comprend pas non plus pourquoi il aurait rechigné à revenir, ce jour ou bien un autre. « Oh ? Pourtant j’aime cet endroit Lily, tu le sais. » Elle sait aussi tout ce que ce café représente pour lui et il veut croire qu'il ne peut pas y avoir autre chose, et que ce pressentiment qu'il commence à avoir est à mettre sur le compte de son éternelle paranoïa. « Ça me fait juste bizarre d’y revenir en tant que client maintenant, mais j’espère que tout se passe bien ici. » Il se revoit encore apporter les cafés aux différentes tables et collecter les pourboires des clients, des pensées toutefois balayées par les prochaines paroles de Lily dont le regard paraît alors peser bien trop lourd. « J’ai entendu dire que tu avais eu des problèmes avec Catherine ? Pourquoi est-ce que tu ne m’en as pas parlé ? » Le temps paraît à cet instant se figer pendant que son cœur s'affolle déjà à l'idée qu'elle puisse avoir des choses à lui reprocher car il ne pourra pas gérer le moindre changement dans le regard de Lily s'il doit évoluer en mal, il le sait d'avance. « Je- » Carl se retrouve à batailler avec le désordre de ses pensées et avec cette peur grandissante en lui, aussi nerveux que la dernière fois où sa réputation a bien failli le rattraper. C'était une question de temps avant que Lily ne s'y attarde, sans doute, et avant que ses déboires ne soient aussi mis sur la table. « Je savais pas que t’étais au courant pour ça mais je.. j’aurais sûrement dû t’en parler, oui. » Il ne l'a pas fait pourtant, alors même que cette histoire n'est pas la pire car Catherine n'a jamais fait l'objet d'un intérêt obsessionnel de sa part, ce qui ne l'a toutefois pas empêché de se montrer très envahissant à son égard. Son départ du DBD a étrangement coïncidé avec le fait que sa collègue s'en soit plainte et ce doit être la raison pour laquelle cet épisode fait encore parler, bien des mois plus tard. « Qu’est-ce qu’on t’a dit ? » il se risque à demander, relevant péniblement ses yeux vers elle et croisant ses mains pour tenter d'en contrôler le tremblement. « Parce que je te promets que je voulais juste être gentil avec elle Lily, je.. pensais pas que ça la ferait partir. » Il ne pensait pas à mal, comme toujours, mais à l'arrivée le résultat est le même et il devine que sa réputation ne tardera pas à être abordée, elle aussi.
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| | | | (#)Dim 16 Avr 2023 - 14:00 | |
| Voir Carl est toujours une source de bonheur pour Lily, comme en témoigne le doux sourire qu’elle affiche déjà, à la seconde où elle aperçoit sa silhouette passer la porte du bar. « Je crois que c’est plutôt Alice qui a grandi depuis la dernière fois. Elle est de plus en plus belle. » Bien sûr, Alice grandit bien plus que Carl, et c’est un fait. La brune dépose à son tour son regard sur sa fille, ne pouvant penser qu’elle est autre chose que merveilleuse et terriblement belle, malgré son penchant pour les crises de larmes sans raison et l’incapacité de dormir quelques heures d'affilée. Outre ça, bien sûr qu’elle est le plus bel enfant que ce monde porte, et il n’y a même pas besoin d’en discuter pour que l’idée soit actée et évidente. Pour autant, la douceur de l’instant ne perdure pas bien longtemps, Lily ayant à cœur de partager avec Carl ce qu’elle a sur le bout de la langue. « Oh ? Pourtant j’aime cet endroit Lily, tu le sais. Ça me fait juste bizarre d’y revenir en tant que client maintenant, mais j’espère que tout se passe bien ici. » Après avoir replacé une mèche de cheveux derrière son oreille, elle hoche la tête avec bienveillance. “Je sais, oui, bien sûr. Et je me doute que tout doit te sembler étrange, maintenant.” Elle sait qu’il affectionne le café, tout comme elle se doute qu’il doit aujourd’hui marcher sur des œufs et ne plus réellement savoir comment agir, en tant que client et non plus membre du personnel. Un jour, il en sera de même pour elle, et Lily peine encore à y penser, parce que cette idée du futur a tout pour l’attrister.
Rapidement, elle replace pourtant la discussion sur les rails, et lui avoue avoir entendu parler de sa relation avec Catherine, ou plus précisément des raisons du départ précipité de cette dernière. Cependant, elle ne cherche pas à le coincer, comme elle aurait pu tenter de le faire avec n’importe quel autre employé du bar. Carl est différent, à tous les niveaux, et c’est la raison pour laquelle elle tente de le calmer à la seconde même où elle reconnaît en lui des siennes d’anxiété dès lors que le prénom de Catherine est ajouté à leur conversation. « Je- Je savais pas que t’étais au courant pour ça mais je.. j’aurais sûrement dû t’en parler, oui. » Elle sourit doucement, pour lui faire comprendre qu’elle est heureuse qu’il parle sans qu’elle ne le force davantage. « Qu’est-ce qu’on t’a dit ? Parce que je te promets que je voulais juste être gentil avec elle Lily, je.. pensais pas que ça la ferait partir. » Ses mains tremblent, le regard qu’il repose dans celui de Lily est hésitant. Il ajoute des mots qu’elle a déjà entendu, ou dont elle pouvait du moins se douter, et elle ne cherche pas à le mettre au pied du mur. “Peu importe ce qu’on m’a dit. Je voulais entendre l’histoire de ton point de vue.” Parce que, paradoxalement, il n’y a plus personne au café en qui elle ait plus confiance que Carl - bien qu’il n’y travaille plus réellement. Elle a entendu des choses, parfois ayant l’air bien réelles, parfois un peu trop farfelues. Elle a entendu beaucoup de versions différentes, aussi, mais aucune en laquelle elle veut réellement croire. “Tu sais que je serai toujours de ton côté, Carl, pas vrai ?” Elle pose sa main par-dessus les siennes, d’un geste aussi maternel que se voulant rassurant. Elle le dit et elle le pense: elle sera toujours du côté de Carl, peu importe le sujet. “Vous ne travaillez plus ici, l’un ni l’autre, alors tu n’as pas à craindre la moindre retombée maintenant.” Et cette fois-ci, elle ne dit que la partie de la vérité qui l’arrange, parce qu’elle pourrait faire en sorte que Catherine porter plainte contre lui, même après coup. Mais peu importe, puisque ce n’est pas ce qu’elle a l’intention de faire. “Je dois juste comprendre, pour mieux t’aider.” Son pouce caresse doucement la phalange de l’index de Carl, pour lui assurer la véracité de ses paroles autant que le bien fondé de ses sentiments. |
| | | | (#)Ven 21 Avr 2023 - 18:57 | |
| ☾ the kid i used to know So much on my brain, don't know if you can take it. If you know my sins, will you still trust me? Can you keep a secret? I've got skeletons, they're coming out the closet. I see monsters in my bed, I got screws loose in my head. If I show you inside me, the ghost in my mind, will you treat me like your friends? Look me in my eyes and see what I've been hiding. gifs by (c) tcssagifpacks & (c) katmcnamaragifs Étrange, la situation l'est inévitablement depuis que Carl ne figure plus parmi les employés de ce café et se voit à présent occuper une simple place de client mais il constate que les portes du DBD lui restent grandes ouvertes et que Lily éprouve le même plaisir que lui au fait de l'y retrouver. Il n'a alors à cet instant aucune raison de penser que la discussion du jour prendra une tournure qu'il redoute et pourtant, Carl n'a pas laissé un très bon souvenir de lui à tout le monde entre ces murs et c'est la réalité qu'il ne peut contourner lorsque son ancienne patronne fait mention d'une collègue ayant quitté ce café bien avant lui. Catherine n'y a pas travaillé très longtemps, à peine quelques semaines mais le garçon se rappelle d'elle en détails, aussi bien du son de sa voix que de sa taille qui n'avait pas manqué de le surprendre à l'époque. Elle était grande, pour ne pas dire immense et Carl serait prêt à jurer que son intérêt pour celle-ci n'a jamais dépassé le stade amical, ce qui ne l'a pas empêché d'attendre bien plus de leur relation que ce que Catherine était prête à lui donner. Il s'est emballé, comme toujours et il suppose que Lily en a eu vent même si elle ne laisse rien entendre de tel et ne s'intéresse pas non plus aux bruits de couloirs, comme ses prochains mots le font savoir. « Peu importe ce qu’on m’a dit. Je voulais entendre l’histoire de ton point de vue. » Le garçon soupire légèrement, regrettant dans un sens de ne pouvoir compter sur personne pour lui mâcher le travail car l'histoire n'est pas plus plaisante à raconter qu'à se remémorer. Il est en tort, Carl en est convaincu et le faire entendre devant Lily le met déjà dans une position inconfortable dont il se passerait bien. Mais n'est-ce pas le moment d'assumer ce qui doit l'être, et de faire valoir des intentions qui n'étaient pas mauvaises même si elles étaient certainement maladroites ? Cette histoire allait bien finir par ressurgir un jour, son vilain petit secret ne pouvait pas demeurer éternellement enfoui et c'est une chance qui lui est offerte de faire entendre sa vérité, avant que quiconque ne cherche à la déformer. « Tu sais que je serai toujours de ton côté, Carl, pas vrai ? » Ses yeux remontent lentement vers Lily tandis qu'elle appose une main sur les siennes, geste dont le garçon apprécie la douceur à défaut de parvenir à vraiment le tranquilliser. Il ne doute pas du soutien qu'elle peut lui apporter et ce en toutes circonstances, il n'est simplement pas certain de mériter ce dernier quand son rôle est celui-ci car ce que l'on raconte à son sujet est certainement vrai, quand bien même il ne sait pas précisément ce qui lui a été rapporté. « Même si l'histoire te plait pas ? » il questionne d'une voix inquiète, autant que son regard peut l'être au même instant. L'histoire n'est pas si terrible car ce n'est assurément pas la pire que l'on puisse lui associer mais Carl reste malgré tout conscient d'avoir dépassé certaines limites, peu importe qu'elles n'aient jamais été fixées. « Vous ne travaillez plus ici, l’un ni l’autre, alors tu n’as pas à craindre la moindre retombée maintenant. » C'est au moins une idée avec laquelle le garçon peut en partie se rassurer, Catherine étant sûrement passée à autre chose et ne figurant peut-être même plus dans ce pays aujourd’hui. « Je dois juste comprendre, pour mieux t’aider. » Et c'est admirable de sa part de s'attarder sur un cas comme le sien et de se dire prête à comprendre, sans même connaître encore l'étendue des torts qui lui reviennent. « Je suis pas sûr qu'on puisse vraiment m'aider, tu sais. » il soupire doucement, réaliste quant au problème qui l'entoure sur lequel Carl n'a à présent plus d'autre choix que de poser des mots. Ce n'est pas par plaisir qu'il le fait, c'est pour Lily qu'il accepte de lever ce voile tout en espérant que son soutien et son aide ne lui seront pas moins garantis après ça.
Il déglutit alors, sentant déjà son cœur battre à tout rompre et son estomac se tordre avant même d'avoir posé un semblant de contexte. Car il ne peut pas exposer la façon dont les choses se sont passées avec sa collègue sans préciser de quoi celles-ci ont découlé, autrement dit d'une éternelle envie de bien faire s'étant soldée par une immense maladresse comme bien trop souvent avec lui. « Catherine connaissait presque personne quand elle est arrivée ici, c'était un tout nouveau pays pour elle alors je m'étais mis en tête d'être son ami, même si ça fait un peu pitié. » Comme avec Sara au cinéma dont Carl souhaitait juste gagner l'amitié, sa collègue hollandaise cumulait pour sa part deux raisons l'ayant poussé à se plier en quatre pour elle : elle ne connaissait rien de cette ville et attendait aussi un bébé, il n’en fallait alors pas plus au garçon pour se donner la mission de l'assister à tout prix et cela bien sûr, en en faisant beaucoup trop. « Je me retrouvais en elle, moi aussi j'avais connu le fait de débarquer dans un pays inconnu alors je voulais lui tendre la main comme vous me l'aviez tendue, Matt et toi. Pour moi c'était normal, je voulais pas qu'elle se sente seule et comme elle était enceinte, j'avais aussi un peu peur qu'elle s'épuise en travaillant trop. » Catherine avait besoin d'argent, c'est un point sur lequel elle avait très largement insisté et puisque Carl ne pouvait pas pousser sa générosité jusque là, c'est autrement que le bonhomme s'est décidé à œuvrer. La démarche se voulait bienveillante mais il fallait s'attendre à ce que le message renvoyé ne soit pas le bon, Carl étant le champion incontesté des situations se retournant tôt ou tard contre lui. « Sauf que je sais pas m'intéresser aux gens ou m'inquiéter pour eux sans en faire trop, alors j'ai pas pu m'empêcher de la chercher sur les réseaux pour en apprendre plus sur elle et.. Catherine l'a découvert. J'ai senti que ça posait problème, je crois aussi qu'elle me trouvait étouffant par rapport au bébé parce que je voulais faire son travail à sa place en lui demandant souvent de se reposer. » C'est sur le nom de sa ville d'origine que Carl s'est honteusement trahi, prouvant à sa collègue qu'il en connaissait plus à son sujet que ce qu'elle lui avait initialement confié et dès lors leur relation n'était plus la même, au même titre que son image aux yeux de Catherine ne pouvait qu'en souffrir. « Au final elle est partie et j'ai le sentiment que c'est à cause de moi. Ça peut pas être autre chose de toute façon, je le sais bien et c'est pas non plus la première fois que ça m'arrive, de faire fuir les gens que je veux apprendre à connaître. » L'histoire tend même à se répéter inlassablement sans que Carl n'y puisse grand-chose, ses mauvaises habitudes n'étant pas une chose sur laquelle le garçon détient beaucoup de contrôle mais croire qu'il ne tente pas de guérir serait se tromper sur son compte. Il ne peut pas continuer d'envahir la vie des autres comme il le fait, ce n'est vivable pour personne et Catherine n'a pas connu le tiers de ce que le garçon peut commettre de pire, sauvée par le fait que Carl ne l'idéalisait pas comme Shirley, Gemma, Murphy ou Marceline. « J'ai un problème Lily mais je vois une psy pour ça, depuis pas longtemps. » il avoue finalement, résigné quant au fait de le garder pour lui alors que Lily est la première à qui le garçon le confie. Et à défaut d'en être là encore très fier, c'est un pas en avant que Carl a le sentiment de faire en vue d'une guérison qui sera aussi lente que difficile.
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| | | | (#)Lun 24 Avr 2023 - 16:26 | |
| « Même si l'histoire te plait pas ? » Les mains qu’elle a posé par-dessus celles de Carl apposent des caresses contre sa peau, précurseurs des mots de la brune. “Même si l’histoire ne me plaît pas.” Pour lui, elle serait qu’elle sera prête à tout et il n’a pas à craindre de lui raconter quoi que ce soit: elle le protégera et elle l’aimera sans conditions, parce qu’elle ne s’imagine pas faire autrement et parce que le regard qu’elle lui porte ne pourra jamais changer, peu importe ce qu’il advient de l’avenir. « Je suis pas sûr qu'on puisse vraiment m'aider, tu sais. » Pour l’heure, Lily ne le sait pas non plus, mais elle sait qu’elle a un bon instinct et beaucoup de débrouillardise, ce qui la poussera à toujours trouver la solution aux problèmes, peu importe leur nature. Elle ajoute un sourire rassurant, incapable de penser qu’il existe un monde dans lequel elle ne pourrait pas aider Carl. Elle estime qu’il n’a pas le soutien d’assez de personnes en ce monde, alors il mérite pleinement le sien, au moins.
Tout du long, elle le laisse parler sans jamais chercher à l’interrompre. Elle écoute son point de vue de l’histoire, elle ne réagit pas - et ce même alors qu’il dépeint des faits qui n’ont rien de normaux ou de sains - et prend même le temps de déjà relier mentalement le problème à de possibles solutions. Elle pense aux personnes à faire taire, elle pense aux preuves qui n’existent pas. Elle pense, aussi, qu’il n’y a pas véritablement de crime et qu’elle n’aurait aucun mal à faire pencher la balance en faveur de Carl si jamais on venait à lui demander son avis: n’importe quoi pourrait être inventé au sujet de cette Catherine que personne n’a jamais vraiment connu. Ce serait simple, rapide, indolore. Rien qui ne soit pas à la portée de Lily, rien qui ne mérite de tourmenter Carl davantage. Rien, non plus, qui ne mérite que les bruits de couloir lui donnent une réputation qui est bien loin de rendre hommage au merveilleux garçon qu’il est. Il est rongé par les regrets et les remords, cela s’observe de façon évidente dans le choix de ses mots autant que dans l’expression de son visage, et Lily ne peut sincèrement pas comprendre comment quiconque pourrait lui en vouloir, ni même comment cette Catherine a pu à tel point se méprendre sur les intentions du jeune garçon. “Tu voulais son bien, tu le dis toi-même. Tu voulais l’intégrer et tu voulais qu’elle se repose avant l’arrivée du bébé. Tout ce qui s’est passé ensuite n’est pas de ta faute.” Il est le parfait petit ange dans un monde où le reste des personnages lui en veulent et sont injustes avec lui, telle est la façon dont elle décrit Carl et dont elle continuera de le faire, incapable de la moindre objectivité en ce qui le concerne. Pour peu, elle jurerait qu’il ressemble à Callum et à son enfant qui n’a jamais eu l’occasion de naître. Il a le même regard clair qu’elle, il a les mêmes traits de visage que lui. Et une mère se doit de toujours protéger son enfant, peu importe ce dont il est question. “Elle a pris peur sans te connaître, c’est évident. Si elle savait qui tu es réellement, rien de tout ceci ne serait arrivé.” Elle fait main basse à propos des autres histoires similaires qu’il dit avoir vécu, et tous les autres bruits de couloir relatant la même histoire à son propos: cela ne va pas dans le sens de l’histoire qu’elle veut raconter, elle.
« J'ai un problème Lily mais je vois une psy pour ça, depuis pas longtemps. » “Tu n’as pas de problème. Tu es trop gentil envers tout le monde et tu veux croire ceux qui te le disent, mais tu n’as aucun problème.”
Sa voix est toujours aussi douce mais son timbre est assuré. Son avis est tranché et immuable. Il n’y a rien qu’un quelconque professionnel devrait changer chez lui, et encore moins soigner. “Mais c’est une bonne chose que tu vois un psychologue, si ça peut t’aider. Vos séances se passent bien ?” Elle n’en consulte pas personnellement, pour des raisons assez évidentes allant du fait qu’elle n’a aucune envie de se confier, aucune envie d’être analysée, et surtout aucune envie de dire la vérité. Mais pour Carl, elle veut croire que les consultations pourraient l’aider à avoir un peu plus confiance en lui, à défaut de régler un problème qui n’en est pas un, une fois de plus. “Merci de m’en avoir parlé. Je sais que c’est pas facile.” Mais elle lui revaudra sa confiance, un jour, c’est promis. Pour l’heure, elle se contente encore de simples sourires rassurants, mais un jour elle promet qu’elle l’aidera véritablement au niveau qu’il mérite. |
| | | | (#)Jeu 4 Mai 2023 - 20:01 | |
| ☾ the kid i used to know So much on my brain, don't know if you can take it. If you know my sins, will you still trust me? Can you keep a secret? I've got skeletons, they're coming out the closet. I see monsters in my bed, I got screws loose in my head. If I show you inside me, the ghost in my mind, will you treat me like your friends? Look me in my eyes and see what I've been hiding. gifs by (c) tcssagifpacks & (c) katmcnamaragifs D'une voix se voulant aussi rassurante que ses mains sur celles du garçon, Lily lui assure qu'elle peut tout entendre comme si rien de ce qu'il s’apprête à lui dire ne pouvait l'incommoder ou la contrarier. Elle sera toujours de son côté, ces mots n'en finissent plus de tournoyer dans ses pensées tandis que Carl rassemble tout le courage du monde pour lui livrer le récit de ses mésaventures avec Catherine. Le départ de sa collègue est resté une énigme pour beaucoup, celle-ci ne s'étant jamais étendue sur les raisons l'ayant poussée à partir alors que le responsable de ce qui s'apparente le plus à une fuite, Carl le connait bien. C'est parce qu'il a encore manqué de rester à sa place que la jeune hollandaise a mis les voiles, c'est aussi parce qu'il ne sait pas agir autrement que de travers avec celles et ceux qui l'intéressent que cette fois encore, ses bonnes intentions lui sont revenues en pleine figure. Il voulait simplement aider Carl, soulager la future mère comme il l'aurait aussi volontiers fait avec Lily et cela en tentant de se faire une nouvelle amie en prime, le genre d'amie que le garçon est pourtant incapable de garder lorsque ses tendances le poussent encore et toujours à en faire beaucoup trop. Car il a bien évidemment fallu qu'il mette son nez là où il ne fallait pas, cet évènement a même été le point de bascule d'une relation qui ne s’engageait pas trop mal pour qu'à l'arrivée, l'amitié qu'il convoitait lui passe tristement sous le nez.
Personne ne serait très étonné d'apprendre que Carl a encore tout gâché et cela en se montrant envahissant au possible mais c'est présentement le regard de Lily dont le bonhomme entreprend de se soucier, craignant que sa position sur la chose ne le fasse apparaître sous un jour nouveau et surtout déplaisant. C'est après tout une facette de lui que son ancienne patronne ne connait pas vraiment, une facette dont Carl est aussi le dernier à vouloir se vanter alors que sans cette mise au point aujourd'hui, tout porte à croire que son petit secret en serait resté un. « Tu voulais son bien, tu le dis toi-même. Tu voulais l’intégrer et tu voulais qu’elle se repose avant l’arrivée du bébé. Tout ce qui s’est passé ensuite n’est pas de ta faute. » C'est vrai, Carl ne souhaitait rien d'autre qu'œuvrer à la bonne intégration de sa collègue et pour ça toutes les attentions étaient bonnes, quand bien même la plupart étaient étouffantes à la limite du déplacé. Lily ne voit donc pas le moindre mal dans un comportement comme le sien, et sa tolérance le garçon a rarement été aussi peu certain de la mériter. « Mais je m'y suis mal pris, j'aurais dû apprendre à la connaître en discutant avec elle au lieu de fouiller comme je l'ai fait. C'était nul de ma part. » Sauf qu'on ne présente plus la facilité avec laquelle Carl peut s'en remettre à son cher internet et tout particulièrement aux réseaux sociaux, constituant une véritable mine d'or pour ceux qui comme lui savent un peu trop bien s'en servir. Il ne connaissait rien d'autre que le prénom de Catherine et en quelques clics seulement, c'est comme si l'intégralité de sa vie lui était devenue accessible et comme si Carl s'y était surtout invité sans l'ombre d'une autorisation. N'est-ce donc pas l'attitude d'un garçon sérieusement atteint ? Il n'est fier de rien, son regard le traduit sans mal mais s'il doit écoper d'une énième condamnation il semble au moins qu'elle ne puisse pas provenir de Lily. « Elle a pris peur sans te connaître, c’est évident. Si elle savait qui tu es réellement, rien de tout ceci ne serait arrivé. » Peut-être bien que sa collègue est passée à côté de l'occasion de le connaître, oui, mais peut-être aussi que Carl lui a donné tout sauf envie de le faire. Ce n'est pas faute d'espérer que ses tendances ne le définissent pas totalement mais c'est bien l'image que la hollandaise aura gardé de lui, sans possibilité de redorer un jour celle-ci car comme toujours, c'est du pire dont on se souvient avec lui. Un soupir outrepasse alors ses lèvres avant que Carl ne baisse la tête, désabusé. « Je l'aimais bien Catherine, j'avais même pris l'habitude de l'appeler Kitty. Ça me rend triste de me dire qu'elle est partie alors qu'elle avait besoin de ce travail, et sûrement pas d'un collègue pour la dégoûter de cet endroit. » C'est peut-être même son rêve australien que le bonhomme est parvenu à détruire et cette pensée le torture un peu plus, comme pour rajouter une couche supplémentaire à une culpabilité déjà proche de déborder.
Son problème, auquel différents noms pourraient être donnés en raison de sa complexité, Carl tente de l'exorciser à grand renfort de consultations chez sa psychologue depuis le mois de février. Ce n'est pas vraiment la façon dont il s'était imaginé apprendre la chose à Lily mais cette autre vérité le garçon estime bien la lui devoir, même s'il détient actuellement bien peu de recul sur ces séances et sur des résultats qui ne se verront assurément pas en deux mois. « Tu n’as pas de problème. Tu es trop gentil envers tout le monde et tu veux croire ceux qui te le disent, mais tu n’as aucun problème. » Trop gentil Carl l'est sans doute mais problématiques, ses vilaines manies ne le sont pas moins elles aussi. Ce n'est pas normal d'être comme il est, normal le garçon n'a d'ailleurs pas la sensation de l'avoir un jour été et son regard remontant vers Lily trahit à cet instant beaucoup de choses, parmi lesquelles l'assurance d'incarner le monstre que l'on a souvent été amené à pointer chez lui. « Pourtant ça tourne pas très rond dans ma tête, je dirais même que c'est le cas depuis toujours ou presque. C'est pas seulement un truc qu'on me répète tu sais, c'est quelque chose que je ressens aussi. » Carl n'a même qu'à constater l'état de sa vie depuis trois ans pour s'en convaincre, entre ces amis soudainement envolés qui ne voulaient plus être associés au weirdo de service et cette réputation lui collant à la peau depuis son passage dans une célèbre émission, tout autant de complications qu'un garçon normal n'aurait sans doute pas connu. Lily ne se trompe pas sur sa gentillesse et sur sa volonté de bien faire mais à quoi bon être gentil si c'est pour décevoir et faire continuellement fuir les autres ? Gentil, parfois, Carl aimerait même totalement cesser de l'être pour voir si les choses n’en seraient pas un peu plus simples, aussi. « Et si j'avais vraiment aucun problème j'imagine que mon père me claquerait pas la porte chaque fois que je viens le voir. » La remarque est amenée avec difficulté tandis que sa gorge vient aussitôt se resserrer, signe que parler de Neil ne sera jamais chose aisée. Il revoit la honte dans les yeux de son père et entend encore ces éternelles excuses visant à le rejeter d'un million de façons, comme le grand indésirable que Carl est devenu aux yeux de celui pour qui il avait initialement tout quitté. Cette vie en Australie n'avait au départ de sens que pour se rapprocher de lui et force est de constater que le garçon reste à des années lumière d'y parvenir, sans en venir pour autant à se faire une raison.
« Mais c’est une bonne chose que tu vois un psychologue, si ça peut t’aider. Vos séances se passent bien ? » Le bilan à tirer jusqu'ici n'est pas mauvais, Carl aurait même tendance à dire qu'il tend vers du positif et c'est avec un léger sourire qu'il peut au moins en faire part à Lily. « Elle est gentille oui, c'est juste pas toujours évident de lui parler de tout. Mais je fais un peu moins de cauchemars depuis que je consulte, j'avoue que c'est aussi pour ça que je me suis décidé à le faire. » Pour poser des mots sur son trouble d'une part, mais aussi sur ses traumatismes récents et passés dans l'espoir d'alléger un peu ses pensées. Ces douloureux souvenirs sont comme des monstres à apprivoiser, Carl sait bien qu'il ne pourra jamais oublier les dix-neuf premières années de sa vie mais à défaut d'en être libéré, c'est d'une cohabitation un peu plus simple dont il se prend à rêver. « Merci de m’en avoir parlé. Je sais que c’est pas facile. » Il hoche timidement la tête pour le lui confirmer avant qu'une grimace ne vienne tordre ses lèvres. « J'aurais dû le faire plus tôt Lily, c'était pas à toi de le découvrir et encore moins de cette façon. » Peu importe qu'elle l'ait appris par hasard et sans même le vouloir, peu importe aussi qu'elle ne décide de croire que ce qui l'arrange car c'est avec plusieurs mois de retard que Carl vient enfin répondre de ses actes. « Et je suis désolé de faire encore parler de moi ici même en étant parti, surtout si c'est en mal. Le DBD mérite mieux, et toi aussi. » Oh, pourvu que Matt ne regrette pas de l'avoir embauché en observant la scène de là-haut. Cette pensée lui fend le cœur avant que bien vite, Carl ne retrouve l'inquiétude qui ne l'a jamais vraiment quitté. « C'est vraiment tout ce qu'on t'a raconté sur moi ? » il questionne d'une voix s'attendant déjà au pire alors même que Lily n'aurait pas grand-chose d'autre à apprendre de lui – tout du moins dans ce café. « Je veux dire.. va pas croire que j'ai eu des soucis avec d'autres collègues surtout, c'est pas le cas. » Non, ses autres collègues n’ont en effet pas eu à se plaindre de lui mais Carl n'en reste pas moins un garçon trimballant derrière lui un certain nombre de casseroles, sans qu'il ne sache encore si ses déboires télévisuels ont aussi pu faire leur chemin jusqu'aux oreilles de Lily.
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| | | | (#)Sam 6 Mai 2023 - 12:22 | |
| Elle l’observe éternellement avec les yeux d’une mère, ce qui signifie qu’elle pose sur lui tout l’amour du monde autant que l’absence totale d’objectivité à son sujet. Elle boit ses paroles lorsqu’elles sont positives et les repousse d’un revers de la main lorsque ce n’est pas le cas. Aussi simplement que cela, Lily réarrange le monde selon ses désirs et envies au travers d’un éternel sourire bienveillant posé sur le profil d’un garçon parfait. « Mais je m'y suis mal pris, j'aurais dû apprendre à la connaître en discutant avec elle au lieu de fouiller comme je l'ai fait. C'était nul de ma part. » - “C’était maladroit, pas nul.” Les mots ont leur importance, les nuances sont nécessaires. Il n’est pas nul et rien de ce qu’il peut dire ou faire ne saurait être associé à ce terme. Il est maladroit, voilà simplement ce qu’il est. Il l’est dans ses mots, il l’est aussi bien souvent dans ses gestes (la vaisselle du café le sait bien), mais cela ne signifie pas quoi que ce soit de plus négatif. Tout est d’autant plus évident lorsque Carl souligne toute l’affection qu’il portait à Catherine, ce que Lily ne cherche évidemment pas à remettre en question un seul instant. “Tu connais le pourcentage de pères qui n’auraient jamais dû le devenir ? Non, moi non plus, mais je te parie qu’il est très élevé.” Le sien en est aussi un exemple, même s’il s’est contenté d’être absent pour Lily. Les choses étaient bien différentes avec Joseph, et elle le place évidemment dans la liste de ces hommes qui n’auraient jamais dû être une figure d’autorité un jour dans leur existence. “Si tu as des difficultés à parler aux autres et que tu t’en rends compte, c’est une très bonne chose. Ça signifie que tu peux travailler dessus.” C’est du moins ce à quoi elle résume le ça tourne pas très rond dans ma tête que Carl emploi, parce qu’elle se refuse à penser que cela puisse être autre chose qu’une simple éternelle étourderie de sa part. Il n’est pas quelqu’un de mauvais. Il ne peut pas être quelqu’un de mauvais, pas alors qu’il est d’une douceur incommensurable et qu’il n’est de toute façon qu’un jeune garçon, encore capable d’apprendre et de se perfectionner à tous les niveaux. Il essaie, et la preuve en est simplement dans le fait qu’il consulte un psychologue et l’avoue de lui-même: Carl est une bonne personne, il a simplement besoin de gagner en confiance en lui.
« Elle est gentille oui, c'est juste pas toujours évident de lui parler de tout. Mais je fais un peu moins de cauchemars depuis que je consulte, j'avoue que c'est aussi pour ça que je me suis décidé à le faire. » Rassurée, la brune sourit simplement. Elle a peur de ce que pourrait penser une autre personne de lui s’il se confie à elle, mais leurs séances semblent bien se passer, et c’est tout ce qu’elle a besoin de savoir pour le moment. Elle continue évidemment de garder un œil sur lui, tout comme elle cherche à s’assurer que sa vie aille uniquement pour le mieux, mais du reste Lily veut lui faire confiance et surtout le lui prouver, notamment en le laissant prendre des décisions par lui-même. « J'aurais dû le faire plus tôt Lily, c'était pas à toi de le découvrir et encore moins de cette façon. » Les cheveux de la brune s’élèvent doucement lorsqu’elle bascule sa tête de gauche à droite. “Ne t’en fais pas pour moi. Je suis simplement heureuse que tu m’en parles maintenant, et surtout que tu me dises que les choses vont pour le mieux.” Que les choses vont mieux, tout simplement. Elle n’aurait pas mal vécu l’idée de ne jamais apprendre ce qu’il s’est passé entre lui et Catherine, tout comme elle ne vit pas mal le fait d’en avoir été mise au courant: quoi qu’il en soit, elle ne saurait le regarder différemment.
« Et je suis désolé de faire encore parler de moi ici même en étant parti, surtout si c'est en mal. Le DBD mérite mieux, et toi aussi. » Lily souffle doucement et prend le temps de boire une gorgée supplémentaire de son thé. “Je cherche quelqu’un pour reprendre le DBD, tu sais. C’est de toi que je me soucie, pas du café.” Oh bien sûr, le café aura toujours une incroyable importance à ses yeux et dans son coeur, comme en témoigne son besoin irrépressible de trouver la personne parfaite pour le reprendre, mais ce qui se passe au sein du café et ce qu’il se dit ne sera bientôt plus son problème. Aussi lâche que cela puisse paraître. “Je n’ai rien entendu d’autre à ton sujet et, pour être honnête, je n’aurais rien voulu entendre non plus.” Ou disons simplement qu’elle n’a rien entendu de nouveau, parce que des bruits ont toujours couru à son sujet et qu’elle a toujours eu à coeur de les nier et les réduire au silence. Maintenant qu’il ne travaille même plus au café, elle peut d’autant plus se le permettre: son nom ne mérite pas d’être bafoué, d’aucune façon que ce soit. “Je ne te regarderai jamais différemment, Carl.” Elle sourit un peu plus encore, confiante de ses mots. De nouveau, elle souffle doucement mais préfère cette fois-ci poser sa main par dessus celle du garçon plutôt que de l’enrouler autour de sa tasse à peine tiède. “De ce que tu me dis… Ca ne va toujours pas mieux avec ton père, alors ?” Et elle est désolée de l’entendre, parce qu’elle continue de penser qu’il mérite plus que quiconque d’être aimé à sa juste valeur. |
| | | | (#)Jeu 11 Mai 2023 - 19:36 | |
| ☾ the kid i used to know So much on my brain, don't know if you can take it. If you know my sins, will you still trust me? Can you keep a secret? I've got skeletons, they're coming out the closet. I see monsters in my bed, I got screws loose in my head. If I show you inside me, the ghost in my mind, will you treat me like your friends? Look me in my eyes and see what I've been hiding. gifs by (c) tcssagifpacks & (c) katmcnamaragifs « C’était maladroit, pas nul. » Lily le corrige et atténue une fois de plus les torts qui lui reviennent, comme pour lui rappeler qu’il ne pensait pas à mal avec son ancienne collègue ou bien qui que ce soit d’autre. Et c’est au moins un point que Carl aura toujours pour lui, ces bonnes intentions qu’il ne manque jamais d’avoir pour les autres même si ces dernières ne sont pas souvent comprises. Son père n’a par exemple jamais saisi les sacrifices que son garçon avait dû faire pour venir vivre ici, au plus près de lui. Ce n’était pas rien de laisser un beau jour derrière lui tout ce qu’il avait connu pour s’envoler à des milliers de kilomètres de chez lui, dans un pays qui lui était totalement inconnu et où Carl devait aussi recommencer l’intégralité de sa vie. Sans l’ombre d’un repère au départ puisque le seul sur lequel il avait osé compter n’a jamais accepté le moindre de ses pas vers lui, un rejet qui ne l’empêche pas de s’accrocher à celui qui ne veut plus rien savoir de lui car son père, aussi fermé soit-il, n’en reste pas moins sa seule famille dans ce pays. Et Carl y tient, peu importe qu’elle n’ait d’importance que pour lui. « Tu connais le pourcentage de pères qui n’auraient jamais dû le devenir ? Non, moi non plus, mais je te parie qu’il est très élevé. » La remarque le fait réfléchir, mais étrangement bien plus à son propre cas qu’à celui de Neil. Il ne dirait pas que son père n’aurait jamais dû le devenir puisqu’il est aujourd’hui à la tête d’une famille qui le rend bien plus heureux que l’ancienne, mais il sait qu’il ne reproduira pas la même erreur et ne prendra pas non plus le risque de rendre des enfants malheureux à son tour si ce genre d’abandon devait être héréditaire. Il ne sera pas comme son père et n’est sans doute pas destiné à le devenir non plus un jour, réglant ainsi la question avant même qu’elle ne se pose. « Si tu as des difficultés à parler aux autres et que tu t’en rends compte, c’est une très bonne chose. Ça signifie que tu peux travailler dessus. » C’est à peu de choses près ce que la professionnelle qu’il consulte lui a dit au début de leurs séances, lui promettant qu’il disposait d’une réelle marge de manœuvre pour venir à bout de ses problèmes s’il consentait toutefois à y investir le temps et la persévérance nécessaire. Il n’est pas un cas perdu dont on ne pourrait rien tirer comme il l’a longtemps pensé et cette idée fait du bien, d’autant plus si Lily y adhère elle aussi. « C’est vraiment ce que j’essaie de faire, tu sais. Peut-être que comme ça j’arriverai enfin à me faire des amis. » À les garder, surtout. Il veut croire que son approche sera un peu moins désastreuse la prochaine fois qu’il désirera se lier à quelqu’un et pour cela, il jure de faire les efforts nécessaires qui reviendraient notamment à combattre ces fichues tendances qui lui gâchent l'existence.
Lily se dit heureuse que cette discussion ait lieu alors qu’il regrette pour sa part de ne pas lui avoir parlé de ses différends avec Catherine plus tôt. Cette histoire remonte à plusieurs mois mais elle restait susceptible de le poursuivre comme n’importe quelle autre, il n’a simplement pas saisi les nombreuses occasions qui se sont présentées d’en parler le premier par peur, sans doute, que Lily le voit comme un garçon à problèmes et un mauvais employé de surcroît. Ce n’est pas parce qu’elle n’est plus sa patronne que Carl ne se soucie plus de son image ici comme de ce qu’elle peut en penser mais il est heureux d’entendre qu’elle se réjouit avant tout que les choses aillent mieux pour lui. C’est même ce que Lily semble en retenir, comme si ses erreurs étaient déjà en partie balayées. « Je te tiendrai au courant de l’avancée de mes séances, si tu veux. Et puis de comment les choses se passent là où je travaille maintenant, aussi. » Il étire un sourire qui tend légèrement à s’atténuer en songeant à l’Emerald car même s’il y prend doucement ses marques, Carl est pris d’une nostalgie bien particulière lorsqu’il passe les portes du DBD. Son premier vrai job sur le sol australien, le garçon ne cessera sûrement jamais de le regretter. « En tout cas le café de l’hôtel vaudra jamais celui d’ici. » Et qu’est-ce qu’il peut bien en savoir, lui qui ne boit justement pas de café ? Oh, Carl se fie à son instinct en le disant et peut-être aussi à une absence totale d’objectivité comme celle de Lily à son égard. Le meilleur café de la ville est servi ici et cette idée est ancrée en lui pour toujours, deal with it. « Je cherche quelqu’un pour reprendre le DBD, tu sais. C’est de toi que je me soucie, pas du café. » Ce n’est pas vraiment une surprise à partir du moment où Lily lui avait confié son désir de se consacrer à une association ainsi qu’avoué manquer de temps pour le DBD mais les choses deviennent officielles, sous les yeux d’un Carl que tout cela attriste sans pour autant le dire. « Oh ? J’espère vraiment que tu trouveras la bonne personne pour ça. » Pour faire honneur à ce café ainsi qu’à son histoire bien sûr, Carl n’imagine pas l’établissement tomber entre n’importe quelles mains et il fonde bien évidemment toute sa confiance en Lily pour faire le meilleur choix à ce moment-là. « Mais tu y reviendras quand même de temps en temps, pas vrai ? » il questionne d’une voix inquiète, et trahissant l’espoir que l’on devine : celui qu’ils pourront continuer de s’y retrouver en tant que simples clients l’un comme l’autre, même si Lily restera selon lui le cœur de ce café et que ce dernier ne cessera jamais d’exister à travers la jeune mère, qu’elle en soit ou non la propriétaire. « Je n’ai rien entendu d’autre à ton sujet et, pour être honnête, je n’aurais rien voulu entendre non plus. » Ce ne sont pourtant pas les bruits qui manquent de courir sur son compte et cela depuis longtemps mais il est rassurant d’apprendre que Lily n’y a jamais vraiment prêté l’oreille, comme si elle avait toujours mis un point d’honneur à le découvrir par elle-même sans s’intéresser à la moindre réputation. Cette dernière n’est pas jolie mais à défaut de pouvoir l’embellir, Carl travaille au moins sur le fait d’améliorer celui qu’il est. Parce qu’il ne veut plus être une source de messes basses ni un élément que l’on dévisage, et que ses réactions démesurées en tous genres le faisaient jusqu’ici remarquer d’une bien triste façon. « Je ne te regarderai jamais différemment, Carl. » Sa main ressert celle de Lily tandis qu’il reste silencieux, mais certainement pas insensible à ces mots rendant même ses yeux humides. Son cœur s’alourdit alors d’un sentiment qu’il ne saurait décrire et Carl s’accroche pour ne pas relâcher la pression qu’il s’était lui-même mise au tout début de cet échange, lorsqu’il craignait encore que le regard de Lily puisse changer. Ce n’est pas le cas et elle ne pourrait pas mieux le lui signifier – pas mieux l’en rassurer, non plus.
Son regard se perd un instant autour eux, uniquement pour chasser l'émotion qui le gagne mais contre laquelle Carl ne peut pourtant plus rien dès lors que les prochains mots qui lui sont adressés n'ont aucune chance de l'aider en ce sens. « De ce que tu me dis… Ca ne va toujours pas mieux avec ton père, alors ? » Il ne sait pas si c'est cette question ou bien les précédentes paroles de Lily qui le touchent autant mais il est désormais à deux doigts de perdre ce combat mené contre son hypersensibilité. « Non, il.. » Carl débute la gorge serrée et d'une voix tremblante, incapable de ne pas flancher chaque fois que son père s'invite dans la conversation car s'il a été le premier à en parler un peu plus tôt, il n'est jamais un sujet sur lequel le garçon parvient à s'attarder sans aussitôt le regretter. En cause l'éternelle affliction que Neil peut lui causer et ce refus de l'écouter le ramenant toujours à ce qu'il n'a jamais cessé d'être face à ce père démissionnaire : un enfant se sentant abandonné. Et un enfant est aussi ce que Carl a l'impression de redevenir lorsqu'il plonge sa tête entre ses mains pour y étouffer ses pleurs soudains, position qu'il garde plusieurs secondes avant de relever doucement la tête comme le garçon penaud qu'il est. « Désolé. » il souffle puis renifle, détestant la facilité avec laquelle cette situation le retourne et le torture. Parler de son père lui tord inévitablement le ventre comme le cœur et sa réaction se charge à elle seule de répondre que non, ça ne va pas mieux avec lui. « Il veut toujours rien savoir de moi et je sais vraiment plus quoi faire pour réussir à lui parler. » Carl aurait au moins aimé lui dire qu'il consulte quelqu'un, ne serait-ce que pour prouver à son père qu'il n'entend pas rester ce monstre que l'on a si souvent vu en lui. Ce n'est pas dit que cela intéresse encore Neil mais des prétextes pour tenter de revenir vers lui le garçon n'en a plus beaucoup, tout comme il use peu à peu l'énergie qu'il peut mettre dans ces tentatives ne le menant jamais à rien. « Je suis sûr que je rate plein de choses dans sa nouvelle vie mais je.. j’ai pas le droit d’en faire partie moi, de toute façon. » Parce qu'il a une nouvelle femme, de nouveaux enfants et tout simplement un nouvel équilibre s'inscrivant dans un décor où Carl n'a pas sa place. Son frère semble l'avoir compris mais pas lui, s'accrocher aux autres étant ce qu'il fait de mieux et les secondes chances avec lui s'avérant infinies lorsqu'elles sont attribuées à son père. « Alice a de la chance d’avoir des parents qui s’aiment et qui l’aiment. Je lui souhaite que ça reste toujours comme ça. » Il laisse s'écouler une nouvelle larme sur ces paroles, revenant chercher la main de Lily par réflexe car c'est aussi tout ce qu'il souhaite à la jeune mère, un amour qui puisse être éternel et une famille qui ne sera jamais désunie comme la sienne a pu l'être. « Y’a rien de pire que de grandir sans amour. » Car avant de courir après n’importe quelle forme d’amour dans une vie qui n’en compte presque pas aujourd’hui, c’est dans son enfance que Carl a d’abord désespérément recherché ce dernier. L’amour de son père a manqué tant il pouvait être loin et demeure inexistant à présent. Celui de sa mère était trop souvent masqué par ses médicaments et par la mélancolie qui habitait Patsy, aveugle quand il s’agissait de voir ce qui advenait sous son toit. Quant à son beau-père… oh, voilà un autre homme dont Carl ne pourrait pas parler sans craquer et sa psychologue l’a bien senti en évitant pour le moment de le chercher sur ce terrain des plus sensibles. Le garçon finit par esquisser un sourire comme pour se donner l’illusion qu’il ne se laissera pas entièrement abattre aujourd’hui. « Mais ce sera pas son cas. Elle mérite d’être la plus heureuse des petites filles. » il reprend avant que son regard se reporte sur l’enfant, adressant un sourire sincère à cette dernière et se promettant au même instant qu’il saura l’aimer comme sa propre petite sœur, peu importe qu’elle ne le soit pas vraiment.
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| | | | (#)Mer 17 Mai 2023 - 13:49 | |
| « C’est vraiment ce que j’essaie de faire, tu sais. Peut-être que comme ça j’arriverai enfin à me faire des amis. » En retour, la brune sourit paisiblement, certaine que Carl arrivera bien mieux à se faire des amis lorsqu’il aura fait la paix avec son esprit. Après tout, il n’y a aucun raison que cela n’arrive pas, tout comme il n’existe aucune autre raison l’empêchant de se faire des amis, parce qu’il est un jeune garçon incroyable et un ami sans nul doute précieux, que n’importe qui serait chanceux de connaître. « Je te tiendrai au courant de l’avancée de mes séances, si tu veux. Et puis de comment les choses se passent là où je travaille maintenant, aussi. » Evidemment, elle hoche la tête par intérêt, non par seule politesse. Lily a à coeur de savoir comment la vie se déroule pour Carl, surtout alors qu’elle n’a plus l’occasion de le voir aussi souvent qu’elle en avait l’habitude, et aussi souvent qu’elle le voudrait aussi. “Je veux tout savoir, évidemment.” Le bon et le moins bon, elle a à coeur de rester informée de l’avancée de la vie de Carl, parce que c’est ainsi que les personnes qui s’aiment et s’apprécient continuent d’entretenir le lien. Ce n’est pas parce qu’il a fait le choix d’aller travailler ailleurs que tout doit s’arrêter pour autant, loin de là. Ce n’est que le début de quelque chose de nouveau pour Carl. “On est même pas obligés de se voir, tu sais, tu peux m’appeler quand tu veux.” De cette façon, cela lui assure des nouvelles de sa part de façon plus régulière. Du moins, c’est ce qu’elle espère.
A la remarque suivante de la jeune femme, cette dernière rigole de bon coeur. « En tout cas le café de l’hôtel vaudra jamais celui d’ici. » - “J’espère bien.” Cet héritage est celui de Matt, et elle compte le préserver autant que possible, à défaut d’avoir pu rester à cet homme aussi longtemps qu’elle l’avait imaginé et espéré. C’est aussi pour le bien du bar qu’elle tente aujourd’hui de lui trouver un repreneur, puisqu’elle se rend désormais compte qu’elle n’a plus le temps qu’elle avait autrefois et elle ne veut pas risquer de tout faire à moitié. Et à choisir, Lily privilégie malgré toute l’Association dans laquelle elle s’est hissée seule, sans jamais avoir été la femme de - pour le moment du moins. « Oh ? J’espère vraiment que tu trouveras la bonne personne pour ça. » La tristesse se lit déjà dans son regard, d’une façon assez évidente pour que Lily le comprenne au premier coup d’oeil, raison pour laquelle elle caresse doucement le dos de son poignet. “Je ne mettrai pas le bar entre les mains de n’importe qui.” Peu importe le temps que cela lui prendra et l’énergie qu’elle devra y consacrer: elle choisira uniquement la personne parfaite pour s’en occuper. Rien d’autre. « Mais tu y reviendras quand même de temps en temps, pas vrai ? » Les caresses contre son poignet redoublent de douceur et le sourire de Lily s’étend un peu plus encore. “Evidemment.” Elle ne s’est même pas posée la question tant cela lui semble évident. Elle viendra pour voir si tout se passe bien, elle viendra par nostalgie, elle viendra pour habituer Alice au café. Elle viendra, comme elle l’a toujours fait.
En réalité, son sourire fane uniquement au moment où elle aborde le sujet de Carl, pensant pourtant bien faire. Le garçon se replie sur lui-même tel un escargot au fond de sa coquille et il fond en larmes d’une façon particulièrement touchante, au point où Lily ne réfléchit pas à deux fois avant de se placer à côté de lui sur la banquette, entourant les épaules du jeune homme de ses bras. Sa main libre se pose contre son front et le garde tout près d’elle, pour le protéger, pour le rassurer. L’autre main trouve sa place entre ses mèches brunes qu’elle caresse doucement. « Désolé. » - “C’est pas grave Carl, c’est pas grave.” Les mots sont prononcés tout bas, dans un canon rassurant qui fait fi du reste du monde et du bar qui les entoure. « Il veut toujours rien savoir de moi et je sais vraiment plus quoi faire pour réussir à lui parler. » Son visage tout près du sien, le garçon ne la verra pas jurer entre ses dents, mais c’est pourtant ce qu’elle fait. Plus que jamais, elle ne comprend pas comment un père peut choisir d’adopter une telle indifférence face à son enfant, et surtout un enfant tel que Carl. S’il avait été question de Joseph, par exemple, elle aurait sans doute bien mieux compris la situation: elle n’excusera jamais les gestes de leur père à l’égard de son frère, mais elle peut comprendre le fond de sa colère. Pas la forme qu’elle prenait, ça non. Jamais. “Un jour il comprendra tout ce qu’il a raté. Ne change pas pour lui.” Et surtout, que Carl ne fasse rien qu’il pourrait regretter, parce que cela nourrit l’un des soucis principaux de Lily: il veut être aimé et cela se comprend, mais elle craint un peu trop qu’il ne sache pas trouver les limites de ce besoin. « Je suis sûr que je rate plein de choses dans sa nouvelle vie mais je.. j’ai pas le droit d’en faire partie moi, de toute façon. » - “Tu as ta propre vie. Ta belle et longue vie. La sienne n’a rien d’enviable en comparaison.” Son visage près du sien, elle ajoute un sourire pour souligner ses mots et prend même le temps de replacer tendrement une de ses mèches, pourtant pas réellement en désordre. Elle cherche simplement à lui montrer que d’autres sont là pour lui, même si ce n’est pas le cas de son paternel. Le reste du monde l’aime, à défaut qu’il en soit de même avec celui qui a participé à sa naissance. « Alice a de la chance d’avoir des parents qui s’aiment et qui l’aiment. Je lui souhaite que ça reste toujours comme ça. » Le regard de la brune se repose sur le bambin un instant. Elle sait qu’elle l’aimera toujours, malgré la difficulté des débuts, tout comme elle sait depuis longtemps déjà à quel point Ezra est lui aussi un père incroyable et attentionné. Il l’a toujours été pour Noah, il le sera toujours pour Alice à son tour. “Ezra est formidable avec elle.” Il est né pour être père, il a ça dans le sang, et parfois Lily l’envie bel et bien. Son attention se porte de nouveau sur Carl lorsqu’elle l’entend renifler et elle glisse cette fois-ci une serviette entre ses mains, pour qu’il puisse sécher lui-même une tristesse qui n’a pas lieu d’être. Sa vie change doucement, et pour le mieux. Du reste, il faut laisser le temps aux choses de se faire.
« Y’a rien de pire que de grandir sans amour. » “Tu es aimé, maintenant.”
Elle ne pourra jamais remonter le temps bien qu’elle en crève d’envie, mais elle peut au moins le rassurer au sujet de l’instant présent: il est aimé, et il le sera au moins aussi longtemps qu’elle vivra. « Mais ce sera pas son cas. Elle mérite d’être la plus heureuse des petites filles. » Et elle le sera, parce que Lily veille au grain. “Ce sera grâce à un grand frère tel que toi, ça.” Elle souligne avec un sourire à son tour, soucieuse de faire redescendre la pression. “Ne t’en fais pas pour cette histoire avec Catherine, je parlerai aux équipes. Concentre toi sur ta santé, d’accord ?” Et pas sur son père, de toute évidence, puisque le sujet ne semble pas aller en s’améliorant. “Je m’assurerai que t’aies plus jamais de raisons de te mettre dans un tel état.” Elle chasse de son pouce les derniers résidus de larme et souris une fois de plus, de son côté prête à tout pour assurer la véracité de ses propos: personne ne lui fera plus jamais de mal. Maintenant, elle veille au grain et elle n’hésitera pas à entrer dans l’arène au besoin.
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| | | | (#)Jeu 25 Mai 2023 - 19:56 | |
| ☾ the kid i used to know So much on my brain, don't know if you can take it. If you know my sins, will you still trust me? Can you keep a secret? I've got skeletons, they're coming out the closet. I see monsters in my bed, I got screws loose in my head. If I show you inside me, the ghost in my mind, will you treat me like your friends? Look me in my eyes and see what I've been hiding. gifs by (c) tcssagifpacks & (c) katmcnamaragifs S'il s'engage à tenir Lily informée de l'évolution de ses séances comme de celle de son travail à l'hôtel, c'est bien parce qu'elle est l'une des rares personnes ayant toujours témoigné un intérêt sincère pour la vie du garçon. Avec elle Carl a l'impression d'avoir le droit d'exister, lui que l'on a souvent laissé dans un coin sans considération pour ce qu'il pouvait devenir ou ressentir. Elle s'intéresse à ses consultations et à ce qu'il pourrait en retirer, elle s'intéresse à comment il peut désormais gagner sa vie même quand c'est en dehors de ce café et c'est ce qui le motive à redoubler d'efforts pour prouver à Lily qu'il avance même si c'est à son rythme, et n'est pas à l'abri de trébucher à certains endroits. « Je veux tout savoir, évidemment. » Alors elle saura tout ou du moins tout ce qu'il lui sera possible de raconter, c'est ce que Carl en vient aussitôt à se promettre tandis qu'un sourire prend naissance au coin de ses lèvres. À Lily le garçon jure aussi de ne jamais plus rien cacher, lui qui aurait déjà dû lui parler de ses problèmes rencontrés avec une collègue et qui ne désire à présent plus qu'elle apprenne les choses d'une autre bouche que la sienne. Il lui fera part de ses succès comme de ses échecs, des espoirs qu'il se prendra à nourrir comme des désillusions qui seront les siennes et tout ça, avec la conviction d'être écouté et non d'être jugé. « On est même pas obligés de se voir, tu sais, tu peux m’appeler quand tu veux. » Il est vrai que Carl n'en a jamais pris la liberté jusqu'à présent, plus incertain qu'autre chose quand il devient question d'envahir le téléphone des autres mais Lily adhère à l'idée et lui aussi, alors ce doit être le signe qu'il doit cesser de réfléchir quand l'envie de l'appeler se fait ressentir. Il hoche donc la tête, approuvant cette autre façon de rester en contact qui ne les obligerait pas à chercher du temps pour se voir lorsque ce dernier vient parfois à leur manquer. « Je le ferai, je crois que ça me fera du bien de t'entendre souvent. » Carl n'en doute pas à vrai dire car la voix de Lily est l'une des plus réconfortantes qu'il connaisse, elle qui trouve toujours les mots pour apaiser ce qui doit l'être et avec les nombreux fardeaux que le bonhomme peut trainer, il y a bien souvent de quoi faire. Mais il n'en reste pas moins désireux de réitérer leurs rencontres au DBD, alors que celui-ci pourrait être prochainement confié à d'autres mains sans que cette idée l'enchante beaucoup. « Je ne mettrai pas le bar entre les mains de n’importe qui. » Et il lui fait entièrement confiance pour ça, bien sûr. Lily a toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour ce café et c'est un point que tous deux ont en commun car ce que Carl désire avant tout, c'est bien que le DBD continue d'exister même si ce doit être sous une autre supervision que celle qu'il a toujours connue. « Evidemment. » Cette promesse posée avec la même douceur que cette caresse sur son poignet achève de le rassurer et sans un mot de plus, Carl étire un sourire qu'il semble toutefois voué à perdre très vite.
Celui de Lily s'efface aussi en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, pendant que les larmes du garçon dévalent ses joues et le laissent aussi pathétique que honteux à la simple évocation d'un père dont le détachement le rend toujours aussi malheureux. Il cache tout ce qu'il peut derrière ses mains et accueille à ses côtés le déplacement de Lily, dont les bras l'encerclent et le soutiennent bien mieux que ne l'a jamais fait son paternel. Carl n'ose à cet instant pas bouger mais il voudrait se blottir tout contre elle comme l'enfant qu'il semble soudainement redevenir, en admettant qu'il ait un jour réellement cessé de l'être. « C’est pas grave Carl, c’est pas grave. » Ça l'est pourtant à partir du moment où il n'en finit plus de pleurer pour des personnes aux yeux desquelles il n'existe pas, ou plus. Son père n'est pas le premier à lui avoir claqué la porte, Carl est même passé maître dans l'art d'enchainer les abandons à l'image des peines de cœur qu'il collectionnait déjà et pas un jour ne passe sans qu'il ne déplore le fait de se trouver dans la même ville qu'un homme qui ne veut pas de lui comme fils. Un homme pour lequel Carl a tout quitté il y a trois ans, un homme vers lequel il ne cesse depuis de revenir en sachant pourtant que ses tentatives seront vaines car il n'imagine pas un monde dans lequel il cesserait de se battre pour leur lien de sang. Certains se passent très bien d'un père mais ce n'est pas son cas, pas alors qu'il a connu ces dix dernières années la pire figure d'autorité que l'on puisse se représenter car tout aurait été différent si Neil était resté, et c'est ce temps perdu que Carl désespère aujourd'hui de rattraper. « Un jour il comprendra tout ce qu’il a raté. Ne change pas pour lui. » Il ne devrait à vrai dire tenter de changer pour personne ou seulement pour lui-même mais c'est bien pour être un ami et un fils un peu plus convenable que le garçon a entrepris la démarche d'aller voir une professionnelle. Il veut s'améliorer, prouver aux autres qu'il peut être meilleur et qu'ils ne doivent plus avoir peur de le laisser graviter dans leur vie. Montrer aussi à son père qu'il ne doit plus avoir honte même si dans l'immédiat, il n'est pas certain de lui inspirer encore quoi que ce soit. « J'ai pas l'impression qu'il rate grand-chose, lui. Il est même heureux sans moi, c'est évident. » il souffle d'une voix résignée et interdit désormais à ses larmes de couler. Heureux, ce n'est pas Carl qui risque de l'être tant qu'il vivra pour la reconnaissance des autres alors que parfois, il gagnerait sans doute à regarder un peu plus devant lui. « Tu as ta propre vie. Ta belle et longue vie. La sienne n’a rien d’enviable en comparaison. » Il aimerait le croire, se dire que la nouvelle famille que son père s'est construite ne peut pas égaler la première mais Carl demeure réaliste sur ce qui l'a poussé à partir et sur ce qu'il est de toute évidence parvenu à trouver ici. Peut-il quand même rêver d'une vie qui soit belle un jour lui aussi, et d'une existence qui ne partirait pas constamment de travers ? S'il n'y arrive pas alors c'est certainement Lily qui y croira pour deux. Et grandir sans amour est au moins ce que ne devrait jamais connaître Alice, entouré de parents aimants comme elle le mérite et ce depuis ses premiers instants. « Ezra est formidable avec elle. » Il le sait sans même l'avoir vu à l'œuvre car il n'a pas besoin de le constater de ses propres yeux pour se persuader qu'Alice a déjà tout d'un bambin heureux. « Je sais que tu l'es toi aussi, c'est ce qu'Alice me dirait si elle pouvait parler. » Sa voix n'est plus aussi triste en le disant alors que lui-même aurait vraiment tout donné pour avoir une maman comme elle, bien plus que Lily ne doit même pouvoir s'en douter. « Et d'ailleurs.. je crois que j'aimerais bien rencontrer Ezra un jour. » Il le laisse entendre avec la plus grande précaution en espérant ne pas manifester ici un souhait trop intrusif, sincèrement désireux de connaître le père d'Alice comme l'homme partageant sa vie – un homme bien, tel que Carl se le figure déjà et comme il en a aussi bien peu connu.
« Tu es aimé, maintenant. » Ses yeux remontent doucement vers elle tandis qu'il tente d'intégrer ces mots qui ont pendant longtemps sonné faux, surtout pour un garçon qui n'a jamais entendu le moindre je t'aime de sa vie. Alors se sentir aimé, même aujourd'hui, n'a encore rien de très naturel pour Carl quand bien même Lily lui prouve avec ses gestes et ses paroles qu'il est au moins important pour quelqu'un aujourd'hui. « Ce sera grâce à un grand frère tel que toi, ça. » Et ce qui fait du bien à son cœur, aussi, est d'entendre qu'il fait en quelque sorte partie de la famille à défaut de trouver encore sa place dans sa véritable. Il ne connait pas la honte ni le rejet avec Lily et son rôle d'ainé, Carl y accorde déjà la plus grande importance comme s'il sentait qu'il ne devait vraiment pas rater le coche, cette fois-ci. « Tu le crois vraiment ? » Son regard s'illumine d'une lueur d'espoir avant de se reporter sur Alice, et il n'écoute après ça que son cœur lorsqu'il se saisit doucement de la petite main de l'enfant pour cajoler celle-ci. « J'ai pas envie qu'elle grandisse trop vite mais.. j'ai quand même hâte de lui faire découvrir plein de choses. » Comme un grand frère le ferait et cela, en veillant toujours sur elle. Il partagera avec Alice sa curiosité pour absolument tout, son goût pour la nature ou bien encore celui pour les mathématiques, sans obligation toutefois qu'elle en fasse sa matière préférée comme lui. « Ne t’en fais pas pour cette histoire avec Catherine, je parlerai aux équipes. Concentre toi sur ta santé, d’accord ? » Cette histoire, Carl est bien le premier à souhaiter la laisser derrière lui alors il n'entreprendra rien qui soit susceptible de la faire persister en abandonnant notamment l'idée de recontacter Catherine pour s'excuser car à ce stade, la laisser respirer très loin de lui est certainement la meilleure chose que le garçon puisse faire. « Je m’assurerai que t’aies plus jamais de raisons de te mettre dans un tel état. » Ses larmes séchées et son sourire retrouvé, c'est un regard plein de reconnaissance que Carl lui adresse en se demandant ce qu'il ferait si elle n'assurait pas continuellement ses arrières. « Merci beaucoup Lily. » Il y a tant de choses que ce merci peut englober et un jour, Carl se jure de lui écrire une lettre pour y glisser tout ce que ses mots ne lui diront jamais. « Je te promets de suivre mes séances sérieusement et d'essayer de plus penser à tout ça. » Que ce soit à Catherine ou à son père, que le garçon ne chassera pas de ses pensées avec facilité comme on s'en doute mais tenter est pourtant ce que Carl s'engage à faire ici, sans que l'on sache combien de temps il tiendra avant d'essayer une fois de plus de revenir dans sa vie de façon désespérée. Son autre promesse pourrait être que Lily n'entende plus jamais parler de lui en mal mais ce n'est pas ce qu'il ajoute ensuite. « Et hum.. je vais peut-être me répéter mais si un jour Ezra et toi prévoyez de sortir en amoureux, je serai très content de veiller sur Alice. » Il ne l'avait pas proposé depuis un moment mais son offre tient toujours, quand bien même Lily ne devait pas en douter. Carl doit admettre que son rôle d'au pair lui manque un peu parfois alors que les enfants tiendront toujours une place particulière dans son cœur, Alice en tête de liste.
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| | | | | | | | (cary #4) the kid i used to know |
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