Stressed, I been locked down too long, left holding my face in my palms. I'm running out of good ideas. The image is fading, of the man I used to be. My poems are dated, my stories are weak. It feels like I'm waiting, for a spark of energy but I've been here for days and there's nothing for me
« Ma mère veut juste passer du temps avec son petit fils. » C’est tout ce que Luz lui avait dit avant de l’embrasser et de poser la main sur l’épaule de leur fils pour l’emmener en direction de la voiture. Garrett les avait regardé faire, bien conscient de ne pas être invité à cet après-midi dans la famille de son épouse. Ce n’était pas tant cette exclusion qui lui pinçait le cœur, mais surtout de se dire que le lendemain, il retournerait travailler. Il avait à peine croisé Flynn cette semaine, partait au travail pendant qu’il avait le nez dans ses céréales, rentrait quand le garçon était couché et somnolent. Matin et soir, il l’avait réclamé, et son paternel lui avait promis qu’ils passeraient le week-end ensemble, pourraient aller à la plage faire des châteaux de sable, se baigner et manger une glace. Ce programme ne sonnait visiblement pas aussi séduisant que du temps avec sa grand-mère. Tant que le gamin était heureux, Rett l’était aussi. Il voyait juste sa chance de la semaine lui filer sous le nez et accusait le coup silencieusement. Luz devait s’en douter, mais elle ne lui adressa pas le moindre regard, ce qui le fit soupirer une fois la voiture disparue. Peut-être qu’ils profiteraient mieux ce soir. Et quoiqu’il en soit, ce n’était pas la chose la plus difficile qu’il aurait à faire aujourd’hui. Puisque ses plans tombaient de toute façon à l’eau, il avait proposé à Rory d’aller le faire, ce tour à la plage. Ce serait une bonne occasion pour promener les chiens, travailler sur la sociabilisation du chiot de son cadet. Mais cette idée d’activité n’était en réalité qu’un prétexte pour voir son frère et commencer à rattraper ses dettes. L’enveloppe était prête, ne contenant que la triste moitié de ce qu’il devait. Tout ce qu’il pouvait offrir actuellement pour alléger sa culpabilité. Il y avait une triste ironie dans sa situation financière actuelle : d’une part, il gérait au quotidien des comptes valant des millions, il savait exactement comment faire fructifier des placements. De l’autre, son sens moral et ses valeurs étaient tellement perturbées qu’il se retrouvait incapable de gérer la moindre priorité dans ses remboursements dû. Les échéances en retard avaient sans doute davantage besoin de ces 2000$ que son frère dans les jours à venir. Retarder le paiement ne ferait qu’aggraver sa situation, rajouter des frais inutiles. Rien qu’un prochain salaire et un ticket gagnant ne pourraient pas tenir à flot, avec un peu de chance. Garrett ne pouvait s’en prendre qu’à soi-même. Il n’aurait jamais dû voir ses proches comme des sources de solution, même temporaires. Le mensonge tenait la route pour le moment ; il avait usé des études de Wendy pour justifier la somme, expliqué qu’il n’avait pas un tel montant disponible pour l’instant à cause de placements dans des actions, qu’il attendrait que le cours redevienne favorable pour vendre et le rembourser. Il avait fait exprès d’user un jargon technique pour se dédouaner alors même que Rory n’avait pas dû écouter la moitié de ce qu’il avait raconté. Il avait dit oui, avait décidé de lui faire aveuglément confiance, de le percevoir comme un homme en contrôle. Le soulagement d’enfin mettre la main sur une somme d’argent ne lui permettait pas de dormir tranquille la nuit, bien au contraire. Tout finirait par s’arranger, Garrett en était convaincu. Il avait juste besoin de temps. Mais Rory ne pouvait pas être mêlé à ses mauvais choix, pas alors qu’il s’apprêtait à devenir père à son tour. Un enfant coûtait cher et chaque dollar qui lui avait été prêté méritait de lui aller directement. Le bobtail en laisse, Garrett quitta donc la maison pour prendre la route de chez Rory. Le hasard avait voulu qu’ils ne vivent pas bien loin de l’autre, un avantage qu’il avait toujours chéri. Être dehors lui permettait également de ne pas tourner en rond comme un lion en cage, de ne pas céder à ses vices. Il s’était fait violence en laissant son téléphone sur la table du salon, trop conscient de la tentation que cela représenterait de pouvoir juste taper sur son écran jusqu’à vider son compte et espérer voir des gains. Il ne fallut qu’une quinzaine de minutes avant qu’il n’arrive devant la porte de son cadet où il toqua, un faux sourire aux lèvres dissimulant parfaitement ses états d’âme. Il n’eut pas à attendre trop avant que Rory n’ouvre. « Salut. » Il serra brièvement son frère dans une étreinte avant d’entrer. Il défit la laisse de Mogwai pour lui laisser un peu de liberté jusqu’à ce qu’ils repartent. « Comment tu vas ? Swann est là ? » Il espérait que non. Certains sujets faisaient mieux de rester dans la famille. « Tiens, je voulais te donner ça. Luz n’a jamais voulu s’en séparer, mais j’ai l’impression que ça te servira plus qu’à nous. » Il lui tendit le sac dans laquelle se trouvait une boîte en carton de la taille d’une boîte à chaussure. Ce n’était pas grand-chose, juste une sélection de quelques vêtements qui avaient appartenu à Flynn bébé. Sa femme s’était beaucoup amusée à l’habiller en petit ours, en dinosaure, en koala, même en poussin à l’occasion de Pâques. Entre le peu d’occasions et la capacité des bébés à grandir à vitesse grand V, c’était à peine s’ils avaient été portés. Rory et Swann en feraient certainement bon usage quand la famille s’agrandirait. Qui plus est, c’était une bien meilleure entrée en matière que de tendre une enveloppe et de s’excuser pour la somme incomplète.
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Les travaux dans la future chambre du bébé prenaient forme, plus que jamais, depuis que la bonne nouvelle était venue égayer leur quotidien mais aussi les placer face à un constat : il ne leur restait plus que quelques semaines, désormais, pour finir de tout préparer. Savoir qu'ils accueilleraient bientôt une petite fille qu'il leur tardait de choyer était évidemment source d'une joie et d'un soulagement incomparables pour le couple, mais Swann et Rory tenaient maintenant à ce que tout soit parfaitement prêt dans les temps. Pour ça, les deux hommes ne chômaient pas et consacraient le plus petit moment de leur temps libre à soigner les préparatifs – qui incluaient aussi ceux de leur mariage à venir, bien évidemment, qui eux aussi battaient leur plein. Autant de choses entre lesquelles ils tâchaient de jongler, toutefois avec le sourire, parce qu'il n'y avait rien de plus précieux pour eux que de savoir que leur vie était à deux doigts de changer du tout au tout, et pour le meilleur. Ce qui expliquait que Rory tienne malgré tout à prendre le temps de souffler entre deux coups de téléphone avec le traiteur et deux coups de pinceau dans la chambre du bébé, notamment pour passer du temps auprès de leurs proches, qui avaient pour eux été d'un grand soutien durant ces longs mois qu'avait duré cette procédure d'adoption. En tête de liste, il n'était pas étonnant de trouver la fratrie de Rory, sur qui il avait pu compter pour le soutenir et pour le rebooster quand c'était nécessaire, et qui à l'image de son frère aîné s'était toujours réjouit à l'idée qu'il puisse potentiellement fonder la famille qu'il voulait tant. Aujourd'hui, Swann et lui n'en avaient jamais été plus proches, et c'était aussi grâce à tout ce soutien.
Garrett, justement, avait soumis l'idée de cette balade en bord de mer et Rory y avait aussitôt vu une occasion de se couper pour quelques heures de toute cette agitation pour passer du temps avec son aîné et entretenir ce lien profond qui les avait toujours uni. L'acteur avait eu beaucoup de choses à penser ces derniers mois et savait que Garrett n'avait pas arrêté lui non plus, alors cette sortie lui semblait plus que jamais bienvenue et le fait de promener leurs deux chiens ensemble ne manquerait pas de l'adoucir un peu plus. C'est ainsi avec une certaine impatience qu'il se dirigea vers la porte d'entrée et ouvrit bientôt à son frère, plus soulagé qu'il ne le montra sur le coup qu'il n'ait pas été forcé d'annuler sa visite pour honorer un rendez-vous professionnel. Il ne lui aurait pas reproché, mais en aurait été déçu. « Salut. » - « Hey, vous voilà. » Rory répondit chaleureusement à l'étreinte de Garrett, qui retira sa laisse à Mogwai au moment même où le chien de l'acteur montra à son tour le bout de son museau. « Brownie ne tenait plus en place, il avait hâte de retrouver son compagnon de jeu. » Les deux chiens avaient noué un lien, ces derniers mois, sous le regard forcément amusé et attendri des deux frères qui savaient qu'en général il ne fallait pas plus d'une minute pour que ces deux-là se courent après dans toute la maison une fois réunis. « Comment tu vas ? Swann est là ? » Inévitablement, c'est d'abord un large sourire enthousiaste qui gagna les lèvres de Rory. « On ne peut mieux, à vrai dire, c'est un peu l'euphorie depuis quelques jours. Mais tu sais ce que c'est, tu l'as vécu aussi juste avant la naissance de Flynn. » Et c'est pour ça qu'il n'avait pas le moindre doute sur le fait que son frère était bien placé pour comprendre la joie immense qu'il laissait ouvertement éclater depuis que Swann et lui savaient que leur dossier avait été accepté. Que d'ici quelques semaines, si tout allait bien, ils devraient bel et bien accueillir un enfant. Une petite fille, que Rory s'imaginait déjà dorloter et serrer dans ses bras. « Swann avait du boulot alors il n'a pas pu rester, mais il m'a demandé de te saluer de sa part. » Et s'il était forcément un peu déçu que son fiancé et son frère se soient manqués ce coup-ci, Rory savait que ça n'était que partie remise. Ces prochains mois, les occasions de se réunir devraient être nombreuses, et il s'en réjouissait.
Invitant son frère à entrer un instant, Rory afficha une expression à demi surprise lorsque Garrett lui tendit un mystérieux sac, contenant une boite en carton qui à son tour suscita la curiosité de l'acteur. « Tiens, je voulais te donner ça. Luz n’a jamais voulu s’en séparer, mais j’ai l’impression que ça te servira plus qu’à nous. » S'emparant de la boite qu'il ne mit que quelques secondes à ouvrir, Rory comprit bien vite que celle-ci contenait divers ensembles pour bébé qui avaient appartenu à son neveu, ce qui valut à son regard de s'attendrir et à son sourire de s'étirer avec émotion. « C'est... oh, Garrett. » Il ne s'attendait pas à un tel cadeau, lorsque son frère avait proposé qu'ils se voient pour aller se balader ensemble, et son aîné le connaissait trop bien pour douter d'à quel point ça lui ferait plaisir. Chacun de ces petits habits ayant en plus une immense valeur sentimentale à ses yeux. « Je me rappelle de tous ces vêtements. J'ai l'impression que c'était hier que vous êtes rentrés de l'hôpital avec mon neveu dans les bras, j'arrive pas à croire qu'il ait déjà cinq ans. » Il ne les avait pas vu passer, ces cinq années, à ses yeux Flynn était toujours ce bambin qui s'émerveillait d'un rien et que Rory couvrait de cadeaux à la première occasion. « C'est adorable, merci beaucoup. Mais t'étais pas obligé, et je voudrais pas que ça vous manque si jamais... enfin, tu sais. » Il ne termina pas sa phrase, Rory, peut être conscient d'effleurer un sujet qui après tout ne le regardait pas, peu importe à quel point il les aimait Luz et lui et combien il rêverait de les voir agrandir à nouveau leur petite famille. Surtout à la lumière de ce qu'il savait de la crise qu'ils avaient traversé, sans que Garrett ne se doute qu'il était au courant. Rory avait promis à sa belle-sœur de garder ses secrets, ce qui ne l'empêchait pas de toujours veiller d'un regard protecteur sur leur couple et sur ce mariage qu'il n'avait jamais cessé de percevoir comme très solide, malgré tout. Ils avaient eu leurs problèmes, c'est vrai, mais il aimait croire qu'ils n'en étaient ressortis que plus unis. « De toute façon tu sais qu'ils seront ici et qu'on en fera bon usage, si tu veux un jour les récupérer. Même si je commence à me demander si on aura assez de place pour tout stocker avec ce qu'on peut pas s'empêcher d'acheter chaque fois qu'on met le nez dehors. » Ça l'amusait bien plus que ça ne l'inquiétait, Rory, de voir à quelle vitesse les affaires pouvaient déjà s'entasser dans la chambre de leur futur enfant. Swann et lui étaient incapables de faire dans la demi-mesure, parce qu'ils l'avaient attendu avec une telle impatience que tout prétexte était déjà bon pour gâter leur fille. « Tu veux boire quelque chose, avant la balade ? Ça fait longtemps que je t'ai pas demandé comment tu allais, toi aussi. Pas trop surmené par le boulot, j'espère ? » Dire qu'il ne s'était jamais inquiété de le voir travailler autant serait mentir, mais Rory éprouvait une immense fierté de voir tout ce que son frère avait accompli et quelle vie il s'était construit avec les années.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Stressed, I been locked down too long, left holding my face in my palms. I'm running out of good ideas. The image is fading, of the man I used to be. My poems are dated, my stories are weak. It feels like I'm waiting, for a spark of energy but I've been here for days and there's nothing for me
Garrett avait sous-estimé combien il avait besoin de se changer les idées jusqu’à poser les yeux sur son frère. Cette vision seule suffit à lui arracher un sourire et à le mettre déjà dans un meilleur état d’esprit. Quand tout dans son quotidien allait de travers, Rory était une constante positive à la valeur inestimable. Il n’y avait jamais de drames sous le toit du cadet, de rancœurs vaguement dissimulées, de silences trop pesants. C’était un refuge que Gary ne trouvait nulle part ailleurs, surtout ces derniers temps. Évidemment, il n’en dirait rien, se contenterait de se plier à l’humeur joviale qui convenait au programme de la journée. « Tout ce que j’espère, c’est qu’ils finissent par s’épuiser mutuellement. » commenta-t-il dans un rire au sujet des chiens. Du sien, surtout, qui grâce à Flynn et Luz prenait les pires habitudes possibles. Se faire sauter sur les genoux dans le canapé le soir aurait pu être mignon si la bête ne faisait pas quarante kilos. Mieux valait qu’il dorme quatorze heures d’affilée et laisses ses humains tranquilles un petit peu. Les chiens étaient de toute façon déjà partis hors de leur champ de vision, laissant tout le loisir à Gary de reporter son attention sur son frère. C’était un sacré baume au cœur de le voir aussi heureux et excité pour ce qui s’apprêtait à lui arriver. C’en était contagieux, et l’aîné ne put que sourire à son tour, ne se souvenait que trop bien de comment il se sentait à quelques semaines de la naissance de son fils. « Je me rappelle que les journées étaient absolument interminables et que je devenais fou à imaginer à quoi mon fils ressemblerait. » L’excitation et l’amour pour ce petit être débordaient tellement qu’il ne savait plus quoi en faire. A un moment, il avait même eu le culot de proposer à Luz des techniques trouvées sur internet sur comment faire sortir le bébé. Il avait cru sa dernière heure venue à en juger le regard noir qu’elle lui avait lancé. « Je me souviens aussi que j’étais terrifié. » Excité pour la naissance, terrifié par l’idée de devoir prendre soin d’un bébé, devenir un père digne de ce nom. C’était commun, paraissait-il, même si parmi toutes les émotions qui semblaient agiter Rory, la peur n’avait en rien l’air d’en faire partie. « Tu le salueras en retour. On aura d’autres opportunités de se croiser. » Ils ne vivaient pas loin, les deux hommes semblaient voués à passer davantage de temps à la maison, et Garrett ne raterait le grand événement qui se préparait pour rien au monde. Pour aujourd’hui, son absence l’arrangeait même.
Le cadeau n’était pas grand-chose en soi, venait sans doute s’accumuler à une pile honteuse de vêtements pour bébés achetés sur un coup de tête plutôt que par nécessité. Ce cadeau avait une valeur purement sentimentale et Gary ne put retenir un sourire attendri en réalisant qu’il n’aurait pas besoin de s’expliquer. Son frère savait exactement de quoi il s’agissait. « Je n’arrive pas à croire qu’il rentrait là-dedans… Mais je me souviens aussi du jour où les parents t’ont ramené de la maternité, alors que maintenant c’est à ton tour de devenir père. C’est… » Il secoua la tête. La vie passait et tout changeait à une telle vitesse que parfois, il se sentait frappé par la nostalgie. Quoique pour l’heure, l’émotion et la fierté pour son cadet primaient sur le reste. Il était plus qu’heureux de céder la place du futur père alors la perspective que ces vêtements puissent manquer le fit doucement rire. « De rien. Et ne t’en fais pas, on n’a pas prévu d’avoir un deuxième enfant pour le moment. Tu verras de toute manière que le temps de cligner des yeux, et les vêtements ne sont plus à leur taille. » Il avait assez de ses deux mains pour compter le nombre de fois où Flynn avait porté ces ensembles avant qu’ils ne lui aillent plus. Les gamins semblaient ne jamais s’arrêter de grandir mais Garrett se reverrait difficilement passer par les biberons et les couches. Ils n’en avaient plus reparlé depuis des lustres avec Luz. Honteusement, il ne voulait pas d’un deuxième enfant pansement pour leur mariage qu’il ne serait clairement pas capable d’assumer vu l’état de ses finances actuelles. Une idée qu’il préférait tenir bien loin de son esprit, davantage à l’aise avec prétendre que ce n’était juste pas dans ses aspirations. « Crois-moi, ce n’est pas du stockage des vêtements dont tu devrais t’inquiéter, mais celui des peluches. C’est ridiculement irrésistible. » Parce qu’elles étaient toujours mignonnes, rigolotes, soit toutes douces, soit possédaient un argument qui les transformaient en jouet d’éveil. Le traquenard était tout bonnement infernal. Tout ceci pour qu’au final, l’enfant en choisisse une ou deux et ignore complètement les autres. Cela n’empêcherait pas Flynn de faire un scandale si jamais ils abordaient la question de donner certaines peluches un jour… « Écoute, je veux bien un café. » Ce serait une bonne idée de se poser et de discuter pour occulter la gravité de l’enveloppe qui était toujours dans sa poche. Garrett continuait de se répéter qu’il n’avait pas à rendre ce prêt dramatique, que cela ne pouvait rien avoir de suspicieux s’il préparait bien son excuse. « Et je vais bien. Disons que je choisis d’être surmené. Je suis en train de viser une promotion au siège directement, alors il faut que mes résultats soient impeccables. Mon équipe me voit comme un tyran mais au moins j’offre le petit-déjeuner le mardi matin avant de les torturer. » Il ne pouvait rien laisser au hasard. Il avait besoin de cette promotion et surtout du salaire qui allait avec s’il voulait espérer s’en sortir. Ce n’était pas vraiment de gaieté de cœur qu’il passait des heures interminables à gérer les piles de dossiers déposées sur le coin de son bureau. « Je suis juste content d’être en week-end. » concéda-t-il finalement. « Et toi ? Quels sont tes projets avec l’arrivée du bébé ? Tu vas prendre un peu de distance ou tu as des contrats en vue ? » La carrière d’acteur de Rory avait toujours été un point sensible dans leur relation et encore à ce jour, Garrett n’était pas certain que se reposer sur cette profession soit la plus sage des idées. Néanmoins, sa carrière avait l’air d’aller bien récemment et faisait de lui un homme épanoui. C’était tout ce que l’aîné pouvait lui souhaiter, justifiant son absence de commentaires.
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
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wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Garrett était toujours le bienvenu sous leur toit et pour Rory qui n'avait pas tant d'occasions de passer du temps seul à seul avec son frère, ses visites étaient même chaque fois des bénédictions. Se faire une place dans l'emploi du temps de son aîné n'était pas toujours chose aisée et en cette période synonyme de nombreux changements dans sa vie, il avait plus que jamais besoin de lui, de sa présence et de ses bons conseils. « Tout ce que j’espère, c’est qu’ils finissent par s’épuiser mutuellement. » Rory posa un regard attendri et amusé sur leurs deux chiens, occupés à se renifler et certainement à quelques minutes de commencer leurs bêtises. « Alors Mogwai aussi est une petite terreur ? A nous voir sur tous les fronts depuis plusieurs mois, Brownie ne sait plus tenir en place. » Et si la présence de l'animal était une joie pour Swann et lui au quotidien, il y avait certains jours où lui courir après ou tenter de se faire obéir était loin d'être de tout repos. Et avec l'arrivée prochaine d'un enfant, pas sûr que l'enthousiasme de leur chien descende en flèche. Rory se faisait une vraie joie d'évoquer le sujet avec son frère, sachant tout le soutien que Garrett n'avait cessé de leur montrer depuis qu'ils s'étaient lancés dans cette procédure d'adoption. Aujourd'hui leur plus grand rêve était plus que jamais à portée de main, et le fêter avec ses proches était une évidence pour Rory. « Je me rappelle que les journées étaient absolument interminables et que je devenais fou à imaginer à quoi mon fils ressemblerait. » Des souvenirs encore intacts y compris dans la mémoire du cadet Craine, qui avait vécu la grossesse de Luz et l'arrivée de son neveu comme l'une des plus grandes joies de sa vie de frère. « Je me souviens, oui. J'avais jamais vu quelqu'un être aussi impatient d’enchaîner les nuits blanches, mais c'était absolument adorable à voir. » Il souffla dans un rire doux, et parce qu'il n'avait jamais douté que Garrett ferait un père exceptionnel. Il avait été un frère plus que présent et protecteur pour lui et probablement celui qui pouvait se vanter d'avoir véritablement fait la fierté de leurs parents : tout ce qu'il entreprenait, Garrett le réussissait brillamment, il était impensable qu'il en soit autrement cette fois-ci. « Je me souviens aussi que j’étais terrifié. » Son sourire se fit plus empathique. « C'est normal, tu avais de quoi l'être. Et je t'assure qu'une part de moi l'est aussi. Maintenant qu'on vit notre plus grand rêve, je sais qu'on n'a pas d'autre choix que d'être à la hauteur de toute la confiance qu'on nous offre. » C'était d'autant plus vrai pour eux qui avaient si longtemps caressé l'espoir de devenir parents et qui s'étaient battu des mois durant pour être reconnus légitimes de fonder une famille. Quelques années en arrière, rien de tout ça ne leur aurait été accessible, ce qui rendait le tout plus précieux mais aussi plus intimidant. « Tu le salueras en retour. On aura d’autres opportunités de se croiser. » - « Tant que tu promets que tu lui épargneras le couplet de l’aîné protecteur à la « si tu blesses mon frère je te ferai regretter d'être rentré dans la famille. » » Oh il plaisantait, Rory, convaincu que Garrett savait depuis longtemps qu'il n'avait pas à se méfier de Swann. Après tout, trois minutes avec l'anglais suffisaient généralement à persuader quiconque en douterait qu'il était l'être le plus affectueux, solaire et inoffensif qui soit.
Le cadeau de son frère, lui, émut tout particulièrement Rory de par sa symbolique. Il n'y avait sans doute pas de présent plus précieux que Garrett aurait pu lui offrir maintenant qu'il était proche de devenir père à son tour, et le simple fait de s'imaginer vêtir son enfant des vêtements qu'avait porté son neveu remplissait son cœur de plus d'impatience encore. « Je n’arrive pas à croire qu’il rentrait là-dedans… Mais je me souviens aussi du jour où les parents t’ont ramené de la maternité, alors que maintenant c’est à ton tour de devenir père. C’est… » - « Un sacré coup de vieux, pas vrai ? » Si la malice se lut l'espace d'un instant sur son sourire, c'est une immense émotion qui prit bien vite le relais et qui valut à son regard de briller sous le coup d'une nostalgie inévitable, celle de l'enfant qu'il avait été et qui avait toujours chéri ces années passées dans le cocon familial, pourtant imparfaites à bien des égards. Sa famille avait toujours été son socle, ça Garrett le savait. « Pendant longtemps j'ai eu peur du père que je pourrais devenir en ayant eu des exemples comme les leurs. Mais dès le jour où Flynn est arrivé et où j'ai vu quel père formidable tu étais pour lui, je crois qu'une grande partie de mes craintes se sont envolées. » Il aurait été si facile de ne garder à l'esprit que l'exemple de leur père, avec qui les démonstrations d'affection étaient généralement aussi rares que les encouragements. Mais c'est bel et bien son aîné que Rory avait toujours regardé avec des yeux remplis d'admiration, lui dans les pas de qui il n'avait eu de cesse de vouloir marcher. « De rien. Et ne t’en fais pas, on n’a pas prévu d’avoir un deuxième enfant pour le moment. Tu verras de toute manière que le temps de cligner des yeux, et les vêtements ne sont plus à leur taille. » Peut être bien qu'une pointe de déception l'envahit le temps de quelques secondes, là où il aurait certainement eu bien du mal à cacher sa joie si Garrett lui avait confié songer à agrandir la famille auprès de son épouse. Mais c'était leur vie et leur mariage, et aussi vrai que l'acteur se réjouirait de devenir une nouvelle fois tonton il ne serait pas celui qui s'immiscerait dans leurs affaires. Il l'avait indirectement fait lorsque Luz s'était confiée à lui et il s'était promis qu'il resterait dorénavant à sa place. « C'est vrai, je me rappelle que Wendy avait récupéré toutes les robes qui n'allaient plus à Nina. Ça lui avait pas tellement plu, d'ailleurs. » Un souvenir qui suffit à l'amuser, la benjamine de la fratrie ayant toujours eu son petit caractère et une certaine capacité à se faire chouchouter par leurs parents. Rory aurait pu en être jaloux, mais il avait fait depuis longtemps une croix sur l'idée de les rendre fiers. « Crois-moi, ce n’est pas du stockage des vêtements dont tu devrais t’inquiéter, mais celui des peluches. C’est ridiculement irrésistible. » Ah ça oui, Rory en avait déjà une nette idée. « On a failli dévaliser le magasin de jouets la dernière fois qu'on a voulu gâter la fille d'une amie, alors je crois qu'on peut dire qu'avec nous leur chiffre d'affaires est assuré. » Car tout ne serait que pire encore avec l'arrivée de leur enfant, ça va sans dire.
« Écoute, je veux bien un café. » Rien ne les obligeait à partir en balade sans attendre, ils pouvaient tout aussi bien se poser et discuter tant que leurs chiens ne trépignaient pas trop d'impatience en compagnie l'un de l'autre. « Je te prépare ça. » Rory n'eut à faire que quelques pas pour atteindre la cuisine et leur préparer deux cafés, son attention toujours concentrée sur son frère tandis qu'il revint bientôt dans le salon, les tasses à la main, pour les poser sur la table basse. « Et je vais bien. Disons que je choisis d’être surmené. Je suis en train de viser une promotion au siège directement, alors il faut que mes résultats soient impeccables. Mon équipe me voit comme un tyran mais au moins j’offre le petit-déjeuner le mardi matin avant de les torturer. » Et c'était du Garrett tout craché, si on lui demandait son avis, Rory restant fasciné de l'entendre conter ses derniers accomplissements professionnels comme s'il avait quinze ans à nouveau. « Je suis pas étonné, t'as toujours su contre-balancer ton coté féroce avec de gentilles attentions. » Ses lèvres se fendirent d'un sourire amusé pour souligner la taquinerie, qui n'en était pas vraiment une quand la force de caractère et la persévérance de son aîné avaient toujours été des qualités à ses yeux. « Je me demande juste comment tu trouves encore le temps de tout gérer à coté. Je sais que dormir la nuit est un concept un peu surfait pour les acharnés de travail tels que toi, mais je tiens à mon frère alors j'espère que tu te surmènes pas trop. » Garrett ne comptait jamais ses heures et il fallait bien que quelqu'un lui rappelle qu'à trop forcer comme il lui arrivait de le faire, il prenait le risque de s'épuiser à la tâche. « Je suis juste content d’être en week-end. » - « Tu l'as mérité. Vous avez prévu d'en profiter en famille, avec Luz et Flynn ? » Il faisait encore beau et bon, malgré l'arrivée de l'automne, ils avaient peut être prévus des sorties et des activités maintenant que Flynn était en âge de croquer la vie à pleines dents. « Et toi ? Quels sont tes projets avec l’arrivée du bébé ? Tu vas prendre un peu de distance ou tu as des contrats en vue ? » Ce qui pouvait avoir l'air d'une question anodine ne l'était pas vraiment quand on connaissait leur historique et les aprioris que son frère avait bien souvent eu au sujet de sa passion : Rory savait qu'il aurait nettement préféré le voir emprunter une voie plus traditionnelle que la comédie et pour ça, le sujet restait toujours un peu sensible. « Par chance mon agente est compréhensive, elle sait que ma priorité sera Swann et le bébé durant les premiers mois. Et comme mon dernier film a obtenu des résultats au-delà de nos espérances, elle me laisse comme qui dirait profiter des retombées sans trop me mettre la pression. » Tout s'était vite enchaîné à leur retour de Berlin et Confessions Of A Troubled Mind n'avait pas tardé à faire d'excellents résultats au box office, ce que Rory et ses équipes n'avaient espéré que dans une moindre mesure. « J'ai des projets sur le feu, pas mal de scripts à lire et des propositions à étudier, mais rien qui presse réellement. J'ai envie de repartir en tournage, bien sûr, mais depuis quelques temps je pense aussi à me diversifier. En passant derrière la caméra, par exemple. » Se pinçant les lèvres, Rory appréhenda la réaction de son frère, conscient que ce milieu lui paraîtrait toujours un peu marginal et ses aspirations, par conséquent, assez abstraites. Finalement, ses lèvres retrouvèrent un sourire plus apaisé. « En fait je crois que je t'envie d'avoir su trouver cet équilibre entre ton travail et ta vie de famille. Tu m'as prouvé qu'il était possible de s'épanouir professionnellement et d'être un père et un mari à la hauteur, et tu peux pas savoir combien ça me donne de l'espoir. » L'espoir d'en être capable à son tour, de réussir à concilier ces différents aspects de sa vie sans en délaisser un seul, d'être le père que leur fille mériterait et un époux sur lequel Swann pourrait toujours compter. Rory ne se leurrait pas, il savait bien que pour Garrett aussi certains jours étaient plus difficiles que d'autres et que son couple avait traversé quelques épreuves, mais il n'avait jamais baissé les bras. Et aujourd'hui, il était ce modèle de réussite et cette inspiration auxquels il se raccrochait tout particulièrement à quelques semaines de devenir père à son tour.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Stressed, I been locked down too long, left holding my face in my palms. I'm running out of good ideas. The image is fading, of the man I used to be. My poems are dated, my stories are weak. It feels like I'm waiting, for a spark of energy but I've been here for days and there's nothing for me
« Je ne sais pas si j’appellerais ça une ‘petite’ terreur… Et vous avez choisi une race hyperactive donc ce n’est pas étonnant que Brownie en profite. » Garrett laissa son regard sur les chiens pendant quelques instants. Mogwai faisait plus de quarante kilos et ne rentrait définitivement pas dans la catégorie des petits chiens. Heureusement, il avait un tempérament relativement calme tant que Flynn ne le chassait pas partout dans la maison. Il aimait juste suivre ses maîtres n’importe où et avait tendance à n’avoir ni conscience de sa taille, ni de son poids, ce qui était un sacré problème. La seule chose dont l’aîné Craine était certain, c’était que Rory vivrait la même chose : le chien deviendrait inséparable du bébé, ne quitterait jamais à ses côtés et deviendrait le partenaire de jeux idéal et le meilleur ami dont on pourrait rêver. Ils avaient adopté Mogwai après l’arrivée de Flynn mais les deux ne s’étaient jamais quitté depuis, et c’était bien l’unique raison qui faisait que Rett ne regrettait pas d’avoir cédé à ce caprice de sa femme. Cela le rendait même un peu nostalgique de repenser à ces journées interminables où il regardait le ventre rond de son épouse et se demandait quand est-ce que leur fils viendrait enfin au monde. Il avait su se faire désirer. L’impatience devait être encore plus intense en sachant le temps qu’avaient pris les procédures d’adoption, rendant l’aîné aussi impatiente que son frère. Ce n’était qu’il y a cinq ans et pourtant, cela une éternité avait eu l’air de s’écouler depuis. Garrett eut un léger rire en se remémorant de ces moments. Il n’avait plus que le sujet du bébé à la bouche. « J’attends de t’y voir. » Il eut un léger rire. Les nuits sans sommeil étaient un des arguments qui le dissuadaient d’avoir un deuxième enfant. Il aurait pu tuer quelqu’un pour une nuit complète à cette époque et malgré tout, chaque fois qu’il posait les yeux sur Flynn, il savait que cela valait le coup. « Je ne me fais pas de soucis pour vous. Vous êtes bien entourés si vous avez besoin d’aide pour quoique ce soit, et je sais que quoiqu’il advienne, vous donnerez tout votre amour à ce bébé. » Ce petit être qui deviendrait le centre de leur monde sans même qu’ils n’aient à y réfléchir à deux fois. Swann n’avait pas besoin d’être là pour le confirmer. Si Garrett avait instinctivement cet instinct de protection qui le poussait à se méfier de quiconque pourrait blesser son frère, il n’avait pas de mal à imaginer son fiancé tout aussi excité que Rory à l’idée de dévouer sa vie à un enfant. Ce dernier sembla d’ailleurs lire dans ses pensées, incitant Garrett à adopter un air aussi surpris qu’outré. « Je ne ferais pas ça. Pas à répétition, du moins. Il a compris la première fois. » Bien évidemment qu’il avait eu cette discussion avec Swann, et qu’il avait fait en sorte de se montrer assez convainquant pour que l’anglais sache pertinemment que s’il brisait le cœur du jeune homme, l’enfer risquait de s’abattre sur sa tête.
Sauf que Gary était venu ici uniquement pour de bonnes raisons aujourd’hui. Son cadeau n’avait pas de réelle valeur, ne s’ajouterait probablement qu’à une montagne de cadeaux du genre, mais cela servait à marquer le coup. A dire vrai, jusqu’à cette annonce, il pensait sincèrement que ces vêtements passeraient des années dans le grenier sans jamais être réutilisés. Les ressortir à l’occasion d’une nouvelle vie qui arriverait dans leur famille était particulièrement spécial. Cela na lui faisait que réaliser le temps qui passait à une vitesse grand V. Ce n’était pas qu’il se sentait vieux mais surtout qu’il réalisait de plus en plus au fil des jours qu’il pouvait accomplir énormément de choses, mais il n’aurait jamais d’emprise sur le temps qui passe. Ils n’étaient plus deux enfants mais bien des hommes qui devenaient pères à leur tour. « Il y a de bons aspects à vieillir. » répondit-il simplement. Dans le cas de Rory, chaque jour qui s’écoulait le rapprochait du moment où il aurait son bébé entre les bras, par exemple. Mais Garrett ne pouvait que le comprendre. Aussi soudés soient-ils, ils n’avaient pas grandi dans le cadre familial qui offrait le meilleur exemple possible. Même s’il ne le formulerait jamais, l’aîné avait un mépris indéniable envers son paternel et débordait de déception quand il s’agissait de sa mère. Il se sentit profondément touché d’être celui qui représentait l’exemple à suivre pour son cadet. Touché, et aussi honteux. Il n’était pas si parfait qu’il en avait l’air. Flynn le lui dirait volontiers s’il demandait ; papa travaille trop, papa n’est pas souvent là. Garrett espérait juste que son fils savait que son père ferait n’importe quoi pour lui. « Je n’ai jamais pensé que je reproduirais le schéma familial tout simplement parce que j’ai su exactement quelles erreurs ne pas commettre. On en fera probablement d’autres, mais ce serait difficile d’être aussi terrible. » Comprendre ici, d’être capable de détruire sa propre famille au point de forcer ses enfants à prétendre que tout allait bien pendant des décennies. S’ils étaient beaux et fiers, les apparences étaient tristement trompeuses. Garrett refusait d’imposer à son fils une telle trahison. S’il devait être honnête, de toute la fratrie, c’était en Rory qu’il croyait le plus pour apprendre de leurs erreurs et ne jamais les reproduire. Ce qui était certain, c’était que pour l’heure, il était juste incapable d’imaginer agrandir leur famille. Il n’y avait pas la moindre once de doute quand il insinuait que ces vêtements ne serviraient plus. Et connaissant Luz, elle ne passerait de toute façon pas à côté de l’excuse d’un nouveau bébé pour racheter une tonne d’ensembles pour bébé. Ce qui, encore une fois, n’était pas d’actualité. En tant que parents, mieux valait profiter de ces quelques années où ils pouvaient décider des vêtements de leur enfant. Flynn commençait doucement à décider de ce qu’il acceptait de porter ou non, et il était du genre à changer d’avis tous les quatre matins. Repenser aux crises de leurs sœurs concernant les vêtements réutilisés le fit doucement rire. Wendy avait fait vivre de mauvais quart d’heures à leur mère en criant à l’injustice et en refusant net de récupérer les affaires de Nina. « Tout ça pour au final aller lui voler des affaires dans son armoire. » Garrett secoua légèrement la tête, amusé. Être la petite sœur n’avait pas eu que des inconvénients et au fil des années, ils avaient fini par s’habituer à ce que Nina crie plus que Wendy. C’était ce genre de chamailleries qui rappelaient à l’aîné qu’ils n’avaient pas toujours été complètement dysfonctionnels. Qui sait ; peut-être que d’ici quelques années, Rory aurait à gérer le même genre de crises avec ses enfants. Rett n’était pas pressé pour lui, pas vu la valeur du moment présent. « Tant que vous nous laissez des idées pour la liste de naissance. » Ce bébé serait pourri gâté et il ne faudrait pas s’étonner si toute la famille y participait.
Debout dans le salon, Gary observait distraitement les chiens se courir après pendant que son frère préparait le café. « Merci. » glissa-t-il avec un léger sourire alors que la discussion s’orientait doucement sur lui. Parler de sa vie n’était pas quelque chose que l’aîné Craine aimait particulièrement faire ces derniers temps, comme de peur que l’on découvre certaines incohérences dans ses propos. C’était donc bien plus simple de rester à la surface et d’accuser le travail qui lui prenait plus d’heures qu’il n’était payé. La promotion qu’il espérait était davantage un moyen désespéré de gagner plus qu’une réelle montée d’ambition. Mais on ne l’entendrait jamais admettre qu’il était vraiment épuisé et ne trouvait aucun accomplissement dans cet acharnement, bien au contraire. « A ce stade, je pense qu’ils sont surtout trop terrifiés pour oser avouer qu’ils me détestent. » Il en demandait beaucoup à son équipe, offrait son soutien permanent tout en étant intransigeant. Ses collègues savaient qu’il ne les laisserait jamais tomber et en même temps, ils devaient parfois rêvasser sur ce que serait leur vie au bureau avec un autre patron. Il s’efforça de lancer un sourire bienveillant à son frère, rien qui ne laisserait paraître que ce dernier touchait du doigt le fait qu’il arrivait lentement à ses limites. « Le concept du sommeil est surfait pour les parents en règle générale. Tu vas vite le réaliser. Mais ne t’en fais pas pour moi, ce n’est pas aussi dramatique que ça en a l’air. » La preuve, il trouvait encore du temps à accorder à son petit frère au détour d’un week-end. Il aurait juste voulu profiter davantage de son fils, mais Luz ne l’avait pas entendu de cette oreille, chose qui lui pinça un peu le cœur. « Peut-être demain. Aujourd’hui, ils sont chez ma belle-mère. » Et il n’avait pas été invité. Dans un sens, c’était peut-être un soulagement. La mère de son épouse l’appréciait -du moins, il avait cette sensation-, mais elle avait cette manie de le juger comme si elle s’attendait à ce qu’il commette un impair à chaque instant. Depuis ses mois de séparation avec Luz, il préférait se tenir loin de son jugement. Il restait tout de même bien placé pour donner des conseils sur comment gérer son quotidien et gérer tous les aspects d’une vie avec l’arrivée d’un bébé, même si leurs choix de carrière avec Rory différaient sérieusement. Si l’aîné n’était pas forcément très convaincu par cette carrière artistique que le plus jeune menait, qu’il puisse avoir de la liberté sur ses projets dans les mois à venir était un atout non-négligeable. Il n’aurait pas à s’inquiéter du nombre de jours de congé parental qu’il aurait et pouvait prendre des mois s’il le souhaitait. Quoique ce serait mal le connaître de penser qu’il mettrait complètement ses projets de côté, même pour un bébé. « Je suis content qu’elle écoute tes besoins. » Il aurait bien assez à gérer pour ne pas aussi devoir faire face à la pression de productivité. Cependant, même si Garrett était admiratif des rêves qui naissaient du génie créatif de son père, il dut s’efforcer de se mordre la langue. Il avait une famille à faire vivre maintenant, était-ce vraiment le bon moment de tenter quelque chose de nouveau ? C’était une chose de s’essayer à de nouvelles compétences, c’en était une autre de se reposer sur ce qui ressemblait davantage à un hobby qu’à une carrière. « Ce sont de chouettes perspectives. J’imagine qu’il faudra examiner les priorités le moment venu. Tu risques de ne plus avoir autant de temps qu’avant pour t’éparpiller. » Les journées ne faisaient que 24h et un enfant savait comment en réclamer une majorité. Rett ne voulait pas laisser croire qu’il ne soutenait pas son cadet, mais s’il y avait une personne au monde qui savait comment mettre les gens face à leurs responsabilités, c’était bien lui. Ce côté rabat-joie lui serrait toujours un peu le cœur quand, de l’autre côté, Rory n’avait que de l’admiration pour lui. Il n’oserait jamais faillir à l’image d’homme épanoui qu’il avait l’air de renvoyer, ou pointer du doigt tous les aspects de son quotidien où il était loin d’être parfait. « Tu trouveras ton équilibre aussi, je ne m’en fais pas. Quand j’ai repris le travail après la naissance de Flynn, j’avais tellement hâte de rentrer pour retrouver ma famille chaque jour que je trouvais un moyen de rentabiliser chaque heure de ma journée pour être sur tous les fronts. » C’était un peu différent aujourd’hui, et encore une fois, ils en revenaient à la question de besoins ; Garrett les avait mis dans la panade. C’était son rôle de les en sortir. « Le meilleur conseil que je peux t’offrir, c’est de communiquer avec Swann. Vous allez devoir faire équipe, plus que jamais, et d’expérience, je peux te dire qu’il y a trois principaux sujets de conflit dans un couple : le programme télé, la belle-famille, et les enfants. » Il lui lança un sourire taquin. Même avec la meilleure volonté, le stress et le manque de sommeil pouvaient amener à ne pas agir de manière très rationnelle et certains jours, cela pouvait être incroyablement pesant.
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
« J’attends de t’y voir. » Oh, il n'y avait en vérité rien qui puisse le rendre plus impatient que d'endosser le rôle de père et tenir enfin sa fille dans ses bras, mais jamais il ne lui viendrait à l'idée de sous-estimer l'énergie et les sacrifices que ça demanderait au quotidien, là où il avait justement vu son frère, sa sœur et bon nombre de ses amis en passer par là. « J'essaie de faire des provisions de sommeil tant que je le peux, mais pas sûr que ça suffise. » Swann et lui s'étaient résignés à ce que leur quotidien se trouve bouleversé par l'arrivée prochaine de cet enfant, ce qui les réjouissait bien sûr au plus haut point mais suscitait aussi quelques craintes chez le couple. La visite de son frère savait comme toujours les balayer et l'aidait à se focaliser sur l'essentiel. « Je ne me fais pas de soucis pour vous. Vous êtes bien entourés si vous avez besoin d’aide pour quoique ce soit, et je sais que quoiqu’il advienne, vous donnerez tout votre amour à ce bébé. » Et le sourire du cadet Craine s'étira avec un peu plus d'émotion, rien que parce que de tels mots l'auraient déjà attendri si n'importe qui d'autre les avait prononcé mais que venant de la bouche de son frère, ils avaient forcément plus de valeur encore. « Ça me touche que tu dises ça, tu sais. » Garrett n'était pas un sentimental, contrairement à Rory à qui on avait souvent reproché sa trop grande émotivité. Ouvrir son cœur était donc un exercice plus compliqué pour lui, son frère le savait. « Tu es le premier véritable modèle que j'ai eu en la matière, alors... c'est pas rien à mes yeux, que tu me penses capable de subvenir aux besoins d'un enfant. D'être un bon père à mon tour. » C'était tout ce qu'il avait besoin d'entendre pour prendre un peu plus confiance en lui et pour s'accrocher à la certitude que Swann et lui feraient au mieux pour cet enfant, même s'ils feraient peut être quelques erreurs en chemin. « Je ne ferais pas ça. Pas à répétition, du moins. Il a compris la première fois. » Son sourire, cette fois, laissa transparaître un certain amusement. « Ça l'a pas fait fuir, c'est déjà une bonne chose. Au fond je suis sûr que t'étais bien trop content que je vous ramène quelqu'un d'aussi sérieux. » Pour ne pas dire doux, gentil et attentionné. Swann ne cochait pas seulement toutes les cases qu'un aîné serait rassuré de trouver chez la personne qui épouserait son petit frère, il faisait aussi son bonheur depuis des années sans que ça n'échappe à ses proches.
S'il y avait toutes les chances pour que le cadeau de Garrett touche une corde sensible chez Rory, l'émotion qui s'empara de l'acteur fut encore accentuée par la nostalgie remuée par cet échange. L'époque où son aîné et lui étaient encore des enfants eux-mêmes, insouciants quant à ce qui se tramait vraiment derrière les faux sourires échangés par leurs parents, lui paraissait loin aujourd'hui. Parce qu'ils avaient fait du chemin, qu'ils avaient chacun construit leur propre vie et que bientôt, il marcherait même dans les pas de son frère. « Il y a de bons aspects à vieillir. » C'est vrai, et le Rory mélancolique d'autrefois avait laissé place à un jeune homme bien plus épanoui et heureux, sans le moindre doute. « Je n’ai jamais pensé que je reproduirais le schéma familial tout simplement parce que j’ai su exactement quelles erreurs ne pas commettre. On en fera probablement d’autres, mais ce serait difficile d’être aussi terrible. » Les mots de Garrett avaient toujours été plus durs que tous les autres pour dépeindre leur père et ça n'était pas Rory qui lui reprocherait de nourrir autant de rancœur à son égard. Pour autant, une fois n'est pas coutume, il éprouvait le besoin de nuancer certaines choses, comme en témoignait ses lèvres pincées et l'hésitation dans sa voix. « Tu sais que je lui tiens rigueur de beaucoup de choses, moi aussi, mais... je suis obligé de reconnaître qu'il a fait des efforts avec moi, ces derniers mois. Ça rattrape pas tout, surtout le mal qu'il a pu faire autour de lui, mais une part de moi se demande si Swann et moi on s'en serait aussi bien sortis avec cette procédure d'adoption s'il avait pas été là. » Et ça lui coûtait de se poser la question, son aîné s'en douterait, mais son père les avait mis en relation avec un cabinet d'avocats sans qui les choses auraient peut être traîné en longueur encore plusieurs mois avant qu'ils n'obtiennent une réponse. « J'ai pas envie de lui devoir quoi que ce soit, pourtant, et encore moins quand ça touche à ma famille. » Et c'est en ça que cette position lui déplaisait, parce qu'il ne voulait pas que son père puisse penser que ça rattrapait le reste, et ce manque de considération qu'il lui avait toujours montré. Une part de lui songeait qu'il avait peut être fait tout ça pour des raisons moins louables qu'en apparences, quand une autre préférait ne pas y penser. « Tout ça pour au final aller lui voler des affaires dans son armoire. » Finalement, un sourire sincère retrouva le chemin de ses lèvres, l'atmosphère s'allégeant. « Wendy a toujours joué à la grande. Je crois que c'était pas facile pour elle de nous voir quitter la maison les uns après les autres. » Et plus généralement de grandir dans l'ombre de ses aînés en ayant toujours cette position de petite dernière, celle qui aimait qu'on lui passe tout mais qui d'un autre coté détestait qu'on veuille la surprotéger. Elle avait toujours été mature pour son âge, Wendy. « Tant que vous nous laissez des idées pour la liste de naissance. » - « T'en fait pas, des idées, on n'en manque pas. » L'aventure de la paternité était toute nouvelle pour eux et ils se retrouveraient bientôt face à de nombreuses inconnues, toute aide était donc bonne à prendre et ces cadeaux offerts par leurs proches leur offraient la certitude de ne manquer de rien lorsque leur fille serait à leurs cotés, en plus de faire leur bonheur. « A ce stade, je pense qu’ils sont surtout trop terrifiés pour oser avouer qu’ils me détestent. » Le coin des lèvres de l'acteur se retroussa avec malice, alors qu'il imaginait la prestance et le charisme déroutant de Garrett faire son petit effet sur ses équipes, là où il avait toujours éclipsé n'importe qui d'autre même déjà pendant les réunions familiales. « J'ai aucun mal à imaginer qu'ils puissent te craindre, mais te détester ?Arrête, je suis sûr que non. » Ça n'était pas son petit frère qui risquait de se montrer objectif sur la question, ayant passé toute sa vie à regarder Garrett avec des yeux admiratifs. « Cela dit, tu devrais leur proposer de sortir tous ensemble, un soir. Ce genre de choses c'est bon pour l'esprit d'équipe et ça leur permettrait de voir celui que tu es en dehors du boulot. » C'était peut être optimiste de sa part et son frère s'empresserait sans doute de le lui faire remarquer, mais il ne pouvait pas croire que quiconque serait tenté de détester Garrett en apprenant à le connaître un minimum. Il était impressionnant, sans l'ombre d'un doute, mais aussi d'une bonté qui mériterait d'être soulignée davantage. « Le concept du sommeil est surfait pour les parents en règle générale. Tu vas vite le réaliser. Mais ne t’en fais pas pour moi, ce n’est pas aussi dramatique que ça en a l’air. » Sans doute que ça ne l'empêchait pas d'espérer qu'il profitait de la moindre occasion de souffler et de lever le pied, tout en sachant pourtant que ça n'était pas son genre. « C'est vrai que t'étais déjà comme ça à la fac, et même avant. Ça devrait pas me surprendre que tu sois sur tous les fronts. » Et il s'en sortait remarquablement bien, depuis toujours, là où beaucoup n'auraient peut être pas été capables de tout équilibrer de la sorte, en affichant non seulement une réussite professionnelle remarquable mais aussi une vie de famille épanouie. « Peut-être demain. Aujourd’hui, ils sont chez ma belle-mère. » - « J'espère que vous pourrez organiser ça, alors. » Et passer du temps en famille, là où il devinait que ça devait faire partie de ces envies que son frère ne nommait pas explicitement.
Évoquer ses projets professionnels avec son frère n'avait rien d'une tâche facile pour Rory, qui avait toujours nourri l'impression que la voie qu'il avait choisi d'emprunter déplaisait non seulement à leurs parents mais aussi à son aîné, qui n'y voyait rien de très sérieux ni de très concret. « Je suis content qu’elle écoute tes besoins. » Il y avait une raison pour que son agente soit devenue davantage une amie pour lui avec le temps. « J'ai beaucoup de chance de l'avoir. J'ai pas mal d'amis dans ce milieu que leurs agents ont pressé comme des citrons et qui l'ont vraiment mal vécu. » En début de carrière, particulièrement, lorsque certains étaient tombés entre les griffes de vautours prêts à tout pour se faire l'argent sur leur dos, quitte à parfois les manipuler et les dépourvoir de tout contrôle sur leur image. « Ce sont de chouettes perspectives. J’imagine qu’il faudra examiner les priorités le moment venu. Tu risques de ne plus avoir autant de temps qu’avant pour t’éparpiller. » Une part de son appréhension se dissipa sans doute en l'entendant prononcer ces mots, pourtant il restait conscient que Garrett devait juger la plupart de ses aspirations sans intérêt, ce qu'il ne lui avait jamais reproché tant qu'il pouvait encore espérer lui prouver qu'il pouvait réussir par ses propres moyens à son tour, simplement en suivant son propre chemin. « Ma famille sera ma priorité, peu importe le reste. Je serai heureux de sortir de ma zone de confort, mais ce sera jamais au détriment de ce qui compte le plus pour moi. Swann le sait, et je veillerai à ce que notre fille en doute jamais non plus. » C'était ce qui importait le plus pour lui, d'être un père et un mari à la hauteur et quels que soient les projets qu'il pourrait vouloir monter en parallèle. Sa famille resterait toujours son plus grand moteur et que celle qu'il formerait bientôt avec Swann et leur fille lui donnerait des ailes bien plus que n'importe quoi d'autre. « Tu trouveras ton équilibre aussi, je ne m’en fais pas. Quand j’ai repris le travail après la naissance de Flynn, j’avais tellement hâte de rentrer pour retrouver ma famille chaque jour que je trouvais un moyen de rentabiliser chaque heure de ma journée pour être sur tous les fronts. » - « Ça t'a pris combien de temps avant de pouvoir te dire que tu t'en sortais bien ? Avant de trouver ton rythme. » Se référer à son frère aîné avait toujours été l'évidence même pour Rory, déjà des années en arrière lorsqu'il aspirait à devenir un homme aussi accompli, un conjoint aussi aimant et un père aussi dévoué que lui. Le voir réussir tout ce qu'il entreprenait l'avait conditionné à vouloir exceller sur tous les plans à son tour, ce qui rajoutait forcément une pression sur ses épaules maintenant qu'il s'apprêtait à devoir subvenir aux besoins de sa propre famille. « Le meilleur conseil que je peux t’offrir, c’est de communiquer avec Swann. Vous allez devoir faire équipe, plus que jamais, et d’expérience, je peux te dire qu’il y a trois principaux sujets de conflit dans un couple : le programme télé, la belle-famille, et les enfants. » Un sourire amusé perça le coin de ses lèvres, alors même que les conseils de son frère lui paraissaient comme toujours particulièrement avisés. « Oh je m'inquiète pas trop pour le premier point. J'ai accepté Swann avec tout ce que ça comportait, y compris sa passion dévorante pour Doctor Who et ses 4000 épisodes auxquels je suis pas toujours sûr de comprendre grand chose. » Il s'en amusait depuis l'instant où l'anglais était entré dans sa vie, en vérité heureux de le laisser l'initier à cette passion qui lui échappait parfois un peu mais qui faisait définitivement le bonheur de son fiancé, et c'était tout ce qui importait. « Quant à lui il a accepté de rentrer dans la famille en connaissance de cause, c'est aussi plutôt de bon augure. Alors peut être bien qu'on sera pas toujours à 100% d'accord sur l'éducation de notre fille, parce qu'on laissera chacun parler notre propre expérience, mais... » Il eut cette fois un sourire plus pensif. « Je m'inquiète pas vraiment pour ça, je crois. Je suis convaincu qu'il fera un père formidable depuis que je le connais et je préfère que certains détails soient sujets à conflits plutôt que de passer à coté de cette vie avec lui. » Il n'aurait pas pu rêver meilleur partenaire que Swann pour se lancer dans cette aventure, avec tout ce qu'elle pouvait avoir d'intimidante à certains égards, alors il n'aurait pas de regrets. « Je suis sûr que tu t'es souvent répété ça, toi aussi, tellement Luz et toi êtes parfaits ensemble et avec Flynn. » Garrett connaissait son admiration sans borne pour le couple qu'il formait avec sa femme, alors ces mots-là ne l'étonneraient probablement pas. « Elle a eu la lourde responsabilité de se faire accepter en étant la première conjointe à entrer officiellement dans la famille, et elle s'en est toujours bien sortie. Vous avez vraiment de la chance de vous être trouvés. » Il en pensait chaque mot, Rory, heureux pour son frère depuis l'instant où Luz était entrée dans la famille et où il avait veillé à l'accueillir à bras ouverts, convaincu que si elle avait conquis le cœur de Garrett, alors elle avait toute sa place à leurs cotés. « On est presque tous heureux en ménage, aujourd'hui. Wendy suivra peut être la marche un jour ou l'autre, ou bien elle se plaira à rester célibataire pour marquer sa différence. » Il eut un léger rire à cette idée. « Mais même en n'ayant pas eu les meilleurs modèles, on s'en sort tous plutôt bien, tu crois pas ? » Une pointe d'émotion supplémentaire dans la voix, Rory reposa son regard dans celui de son frère, heureux de pouvoir dire qu'ils avaient plus de chance que leurs parents en la matière, assurés d'avoir trouvé la personne faite pour eux. Tout comme Nina mais aussi Rosalie, que l'acteur ne se risqua pas à mentionner explicitement mais avec qui il espérait que son frère saurait un jour faire la paix, et reconstruire ce qui devait l'être.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Stressed, I been locked down too long, left holding my face in my palms. I'm running out of good ideas. The image is fading, of the man I used to be. My poems are dated, my stories are weak. It feels like I'm waiting, for a spark of energy but I've been here for days and there's nothing for me
De sa place d’aîné, Garrett avait toujours eu un œil scrutateur sur la vie de son petit frère. Il avait assisté à tous ses choix de vie, à toutes les décisions qui l’avaient fait devenir qui il était aujourd’hui. Certaines l’avaient fait douter et le laissaient encore sceptique aujourd’hui, certes. Néanmoins, s’il y avait un projet qu’il ne pouvait que soutenir, c’était bien celui de devenir parent. Il n’avait pas besoin de vivre avec eux pour voir que le couple de son frère n’était fait que d’amour et de confiance, un environnement parfaitement sécurisant pour un enfant. Ils ne choisissaient pas d’adopter pour suivre un plan tout dessiné, mais juste par envie de fonder leur foyer. S’il devait être honnête et pour bien des raisons, il avait même tendance à penser que Rory ferait un meilleur père que lui. Le jeune homme était capable de faire confiance, de demander de l’aide et des conseils, d’admettre ses faiblesses là où Garrett s’était obstiné à se débrouiller seul. Il avait appris comment s’occuper de son fils à travers tout un tas de bouquins soigneusement planqués dans la maison, des sites internet en tout genre, des forums de maman (chose qu’il n’admettrait jamais). Dès la naissance de Flynn, il avait prétendu savoir exactement ce qu’il faisait comme si c’était un don inné. Il s’était montré rassurant chaque fois que Luz paniquait alors que lui-même n’avait aucune idée de si leur fils respirait/mangeait/évoluait correctement. Il avait prétendu que tout était facile, en somme, quand s’occuper d’un petit être vivant était l’une des épreuves les plus complexes que la vie puisse offrir. Il n’avait rien d’un modèle à suivre, en somme. Mais c’était l’image qu’il avait tenté d’offrir. « Tu as toujours été irréprochable avec Flynn et je sais que Luz comme moi te faisons une confiance aveugle avec lui. Alors bien évidemment que je te pense capable de t’occuper de ton enfant. » Les services d’adoption devaient être du même avis pour leur confier un bébé. Alors évidemment que Rory aurait des millions de sujets sur lesquels s’inquiéter, que son existence finirait par tourner autour de ce petit être. Mais Garrett ne doutait pas qu’il saurait y faire face et offrir à ce petit être tout l’amour dont il pourrait rêver. Quant à Swann, l’aîné Craine misait juste sur la capacité de jugement de son frère. S’il le voyait comme l’homme de sa vie et un père idéal, alors il lui faisait confiance. Le futur marié était dans la famille depuis trop de temps maintenant pour être encore sur un siège éjectable. Cela n’avait pas été faute de s’en méfier et de le malmener un peu au début, mais le fait qu’il rende Rory si heureux suffisait à le rendre appréciable. « Je suis heureux pour toi que tu aies fait le bon choix. Et peut-être un peu soulagé de ne pas avoir eu à le chasser avec une fourche. » Il n’aurait pas utilisé une fourche. L’idée restait la même. Il aurait détesté l’idée qu’on brise le cœur de son frère et il l’aurait bien fait savoir.
C’était à en oublier parfois qu’ils étaient désormais adultes et que Rory n’avait absolument pas besoin de sa protection. Un travers qui ne quittait pas l’aîné Craine même après autant d’années. Il était un homme tourné vers la famille et que chaque membre de la fratrie soit occupé à créer la sienne n’y changeait rien. Il avait bien conscience qu’il pouvait être parfois rigide et intransigeant sur certains sujets, mais c’était notamment parce qu’il ne voulait pas reproduire les erreurs de leurs parents. Ils auraient pu être bien plus heureux en grandissant, pouvoir passer du temps sans que cela ne ressemble à une obligation. Ils auraient pu être honnêtes alors qu’à la place, Garrett se mordait la langue pour ne pas exprimer clairement ce qu’il pensait des simagrées avec leurs parents. Il était juste amer, chose que Rory savait pertinemment. Cependant, son cadet était bien plus résilient que lui, assez pour apprécier les efforts quand aux yeux de l’aîné, cela ne changeait plus rien. Qu’il ait enfin été à la hauteur de son rôle de père donnait davantage envie de rouler des yeux que de le remercier. Mais en sachant combien les procédures d’adoption avaient été compliquées, l’homme ne pouvait pas juste le dénigrer. « Vous vous en seriez totalement sortis seuls. Mais j’imagine que c’était une bonne chose qu’il soit là. » Garrett avait du mal à croire que ce soit de bonté d’âme et il ne pourrait pas prétendre être surpris si leur patriarche finissait par réclamer sa récompense plus tard, comme si quoique ce soit lui était dû. Les paroles de Rory firent écho à sa pensée, lui arrachant une légère grimace. « Tu ne lui dois rien parce qu’il s’est comporté comme un père. C’est le minimum qu’il puisse faire. » Une bonne action ne remplaçait certainement pas toutes les années compliquées qu’il leur avait imposé. Le ton du brun n’était néanmoins pas hostile, s’efforçant de garder une certaine distance avec son histoire. Il espérait juste ne jamais entendre que c’était grâce à lui si son nouveau petit-enfant arrivait dans leur famille. C’était curieux dans un sens de parler de la future génération quand pour lui, Wendy était encore une gamine. Elle entrait dans la case des adultes au vu de son âge, certes, mais entre son tempérament et leur écart d’âge, Garrett avait cette tendance à la voir encore comme cette adolescente imprévisible avec toujours une idée derrière la tête. Il avait entendu parler de ses frasques plus souvent qu’il n’y avait assisté mais cela avait toujours eu le don d’animer les repas de famille. « Se retrouver seule avec les parents n’a pas dû être facile, non. Mais on a toujours été présents si besoin, n’est-ce pas ? » Ils n’avaient pas totalement déserté. Elle n’avait toujours eu besoin que d’un coup de fil pour que quelqu’un parmi ses frères et sœurs rappliquent. Rarement lui, sauf quand il s’agissait de remplacer une figure parentale à l’école. Elle serait la tata cool pour ses nièces et neveux, sans aucun doute. Quoique Garrett se défendait plutôt bien dans ce rôle quand les heures interminables qu’il passait au bureau lui donnaient envie de profiter des moments chouettes avec son fils plutôt que de jouer le parent autoritaire. Ses employés n’avaient pas ce luxe et les multiples avantages à travailler avec lui n’effaçaient pas la pression des résultats qu’il leur imposait constamment. C’était une facette de lui que Rory ne connaissait pas, et l’aîné ne put s’empêcher de sourire à entendre cette défense sans fondements. Evidemment que son frère allait être de son côté mais cela ne signifiait pas que c’était mérité. « Tu détesterais aussi la personne qui vient constamment te parler de tes résultats commerciaux insuffisants. » commenta-t-il simplement, un air amusé sur son visage. Il s’était fait une raison ; une partie de son poste nécessitait d’exiger toujours plus. « J’ai pensé comme toi pour les sorties d’équipe. Il a fallu un petit temps avant que l’on puisse tous se regarder dans les yeux à nouveau. Tu n’imagines même pas à quoi mes employés ressemblent après quelques verres… » Il n’avait jamais été témoin des fins de soirée, partant volontairement plus tôt à chaque fois. D’une part pour laisser ses collègues se plaindre du patron s’ils le voulaient, et d’une autre parce qu’il avait bien conscience de consacrer déjà trop de temps au travail pour en plus traîner dans les bars en fin de soirée. S’il se vantait de pouvoir gérer son quotidien sans trop d’heures de sommeil, cela n’enlevait rien à l’épuisement qui s’accumulait, le rendant paradoxalement insomniaque. Il était volontairement sur tous les fronts, et ce depuis toujours. Mais à force, il se demandait si c’était dans sa nature ou juste par obligation personnelle. « Les conséquences directes d’avoir de l’ambition. » Il n’avait juste plus le choix, à ce stade. Même si cela le forçait à faire des sacrifices, ne rendant qu’un peu plus amer le temps que Luz lui enlevait avec eux en étant partie chez sa mère avec leur garçon.
Il était de toute façon habitué à préserver les apparences, sautant bien volontiers sur le sujet de la carrière de Rory, et surtout des arrangements qu’il aurait à faire avec l’arrivée du bébé. Il ne comprenait que vaguement le monde artistique et ses rouages, oubliant souvent que son frère n’avait pas forcément le plein contrôle sur les projets qu’il choisissait d’entreprendre. Il était juste chanceux dans son milieu visiblement, et Garrett ne retint pas une grimace à la mention des autres artistes qui n’avaient pas ce luxe. « Il faut toujours un boss tyrannique quelque part. » Tant que le Craine n’en faisait pas partie et pouvait prévoir de libérer du temps pour l’arrivée du bébé. Il réaliserait vite qu’un enfant n’était pas vraiment compatible avec les évolutions et reconversions professionnelles en tout genre. Ce n’était pas tant qu’il fallait tout sacrifier pour s’enfermer dans la routine, mais l’énergie et la sécurité devenaient deux denrées rares dont il aurait besoin de profiter tant qu’il le pouvait. A la naissance de Flynn, Luz avait décidé de rester à la maison pour s’occuper de leur fils. Dans ce contexte, les choses étaient différentes. Mais Swann n’opterait sans doute pas pour le même mode de vie. Quoiqu’il en soit, Rett n’avait aucune intention de laisser croire qu’il pensait Rory capable de prioriser sa carrière à sa famille. Bien au contraire en fait. Cela relevait surtout du rappel à la réalité. « Je sais que ta famille sera ta priorité. Je te conseille juste de ne pas être trop pressé avec tes idées pour la suite. Les premiers mois sont vraiment précieux alors si tu peux libérer un maximum de temps, tu devrais le faire. » Son couple était habitué à les voir tous les deux travailler. Mais Swann ne changeait pas de minute en minute comme avait tendance à le faire un nouveau-né. Ce n’était clairement pas une question de leur donner la sensation de manquer d’amour mais plutôt de savourer ce qui passerait bien trop vite. Garrett s’en était rendu compte à plusieurs reprises quand il rentrait du travail et que Luz venait le trouver avec un large sourire en lui racontant ce que Flynn avait fait de nouveau aujourd’hui, ce qui était toujours suivi de négociations avec le bambin pour qu’il réaccomplisse cette prouesse. Pour le premier ‘papa’, il avait été condamné à attendre plusieurs jours en ratant la première fois. Cela lui avait paru normal sur le moment de s’acharner au travail quand il était désormais le seul à substituer à leurs besoins. Pour autant, avec le recul, il aurait voulu se rendre plus disponible, quitte à ronger son frein sur ses ambitions. Le rythme avait dû d’imposer seul et très franchement, Luz était celle qui avait assurée sur tous les fronts. « Peut-être six mois ? Le temps qu’il commence à faire ses nuits et qu’on puisse reprendre nos esprits. Même si rien que de le voir sourire quand il te voit suffit à te faire dire que tu ne t’en sors probablement pas trop mal. » Il avait l’impression de bien s’en sortir quand Flynn était de bonne humeur, en somme, et ne braillait pas comme si son père était en train de lui faire des misères. C’était d’autant plus compliqué quand sa femme avait toujours un œil sur son épaule et n’hésitait pas à venir lui faire la leçon dès qu’il ne faisait pas les choses correctement selon elle. Ce n’était pas un reproche ; il n’avait jamais été aussi amoureux qu’en la voyant avec leur garçon. Cela ne changeait rien au fait que cette addition à leur famille avait été rude pour leur mariage par moment, et qu’ils n’étaient sans doute qu’au début de leurs peines pour la plupart des décisions prises sous leur toit. A commencer par le programme télé, et si Garrett eut envie de gentiment se moquer sur l’obsession pour Doctor Who, il se ravisa rapidement en secouant la tête. « Je compatis. Luz est passionnée par une telenovela qui ressemble un peu à Dynastie. Je n’y comprends rien non plus, mais j’ai fait de sacrés progrès en espagnol. » Il s’amusait bien plus de voir les réactions de son épouse à chaque retournement de situation qu’à l’histoire en elle-même, très franchement. Il lui laissait volontiers la télé quand c’était l’heure, acceptant la notion des compromis. C’était juste difficile quand cela touchait à la manière d’éduquer Flynn et qu’eux deux tentaient de faire valoir leurs choix, valeurs et opinions. « Je dirais plutôt qu’il t’a choisi en dépit de la belle-famille qui l’attendait. Et si tu penses qu’il sera un père et un mari formidable, tu as raison de te lancer. Mais à vouloir faire ce qui nous semble être le mieux, on peut parfois se montrer têtu et oublier de prendre en compte les émotions de l’autre. C’est une erreur de débutant à en pas commettre. » Il ne disait pas que cela leur arriverait certainement ; juste qu’à vouloir être le meilleur parent possible, l’on pouvait parfois finir par être intransigeant et causer plus de torts qu’il ne le faudrait. C’était néanmoins attendrissant de voir son petit frère tellement convaincu par ce qu’il désirait dans la vie, dénué de la moindre forme de doute quant à l’avenir qui l’attendait avec Swann et leur fille. Garrett aurait aimé ressentir encore cette incertitude à toute épreuve avec sa femme. A la place, il ne pouvait pas s’empêcher de voir les fêlures dans leur relation et de s’effrayer de chaque distance. Sauf devant Flynn, évidemment, qui réclamait déjà assez souvent des moments avec ses deux parents ensemble. « Je ferais n’importe quoi pour eux. Je n’ai pas besoin de t’expliquer le sentiment. » S’il y avait bien une chose sur laquelle l’aîné n’aurait jamais rien à apprendre au cadet, c’était l’amour incommensurable pour sa famille. Il était chanceux de l’avoir, Luz. C’était bien pour cela qu’il avait de plus en plus peur de la perdre avec ses erreurs à répétition. « Elle n’a jamais eu de mal à se faire aimer par qui que ce soit, je n’étais pas inquiet. Mais oui, c’était assez inespéré pour moi aussi. Elle n’était vraiment pas disposée à me laisser une chance. » Cela lui arracha un rire nostalgique. Durant leurs années universitaires, elle ne pouvait pas le voir en peinture et lui faisait bien comprendre. Encore aujourd’hui, il lui arrivait de le regarder, sourcils froncés, comme à se demander pourquoi elle avait fini par l’épouser. Elle finissait par sourire en secouant la tête la plupart du temps. Entre la fratrie et leurs compagnons respectifs, il était certain qu’il remplissait désormais bien le cadre des photos de famille, avec leurs histoires parfois plus ou moins complexes. « Je pense que Wendy est celle qui nous ramènera d’étranges énergumènes qu’on désapprouvera totalement. » Il était déjà prêt aux pires scénarios la connaissant, prêt à dégainer sa carte du grand frère si besoin. « On a plutôt bien tourné, oui. » admit-il dans un sourire. Pour la plupart d’entre eux, ils étaient désormais accomplis, heureux dans leur vie, relativement équilibrés. Il n’allait pas tâcher ce moment d’émotion avec ses rancœurs. D’ailleurs, comme pour se détourner du sujet, il plongea la main dans sa poche pour en sortir l’enveloppe contenant les billets. « Tiens, pendant que j’y pense. » Il déposa ladite enveloppe sur la table basse, gardant le même sourire quand cette bulle d’oxygène monétaire s’éloignait de sa possession. Le soulagement de ne plus rien devoir à Rory suffisait à le conforter dans sa décision. Il ne pouvait décemment pas user de la bonté de son frère pour financer ses conneries. « Merci encore. C’était assez embarrassant. » Pour ne pas dire complètement humiliant de demander de l’aide quand il était supposé être le plus à même de gérer des finances.
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
« Tu as toujours été irréprochable avec Flynn et je sais que Luz comme moi te faisons une confiance aveugle avec lui. Alors bien évidemment que je te pense capable de t’occuper de ton enfant. » S'il s'en pensait lui-même capable la plupart du temps, qu'il avait entrepris ces démarches parce qu'il pensait sincèrement que Swann et lui étaient aptes à tenir le rôle de parents avec les difficultés que ça impliquerait, ces mots valaient plus que tout à ses yeux. Rory tâchait de dompter les vagues d'émotion qui menaçaient de l'envahir, mais son regard parlait déjà pour lui. « On peut dire que grâce à vous, j'ai pu m'entraîner pour le jour où ce serait mon tour. Ça fera pas de moi le père le plus expérimenté d'entrée de jeu, mais ça me rassure de savoir au moins un peu dans quoi je mets les pieds. » Veiller sur son neveu et s'occuper de son enfant étaient deux choses différentes, mais avoir pu garder certains bambins de son entourage lui avait assurément donné une bonne dose de confiance en lui qui lui serait très précieuse par la suite. « Je suis heureux pour toi que tu aies fait le bon choix. Et peut-être un peu soulagé de ne pas avoir eu à le chasser avec une fourche. » Oh, des quelques personnes qu'il avait pu fréquenter avant de tomber irrémédiablement amoureux de Swann, il savait dès le départ que son fiancé était le moins susceptible de s'attirer les foudres de son aîné. « J'avais un peu peur au début que son coté anglais vous rebute, mais... » Lâchant un rire, il finit par reprendre plus sérieusement. « Je plaisante, de votre part à vous j'ai jamais douté que Swann serait bien accueilli. Ou disons que quand j'ai vu qu'il trouvait grâce à tes yeux, j'ai su qu'il aurait aucun mal à s'intégrer à la famille. » Et rien n'aurait pu lui faire plus plaisir, son aîné s'en doutait, alors qu'il se réjouissait autant d'épouser Swann que de le voir bientôt porter leur nom.
Certaines choses ne changeaient pas, quant à elles, et l'ambivalence de ses rapports avec leur père en faisait partie, là où Rory ne savait jamais tellement sur quel pied danser face à celui qui savait particulièrement bien passer d'un extrême à l'autre quand il était question de son fils cadet. Tantôt distant et incapable de montrer la moindre petite miette d'affection, tantôt prêt à toutes les démarches pour les aider Swann et lui dans leur procédure d'adoption. Il y avait rarement de juste milieu, avec lui, et c'était une chose qu'il déplorait. « Vous vous en seriez totalement sortis seuls. Mais j’imagine que c’était une bonne chose qu’il soit là. » C'est ce que Rory aimait penser, que Swann et lui auraient réussi même sans l'intervention de son père, qu'il n'avait fait qu'accélérer les choses. Il avait besoin de s'accrocher à cette idée, parce que de celle-ci dépendaient en partie ses espoirs d'être un père à la hauteur pour leur enfant. Il voulait croire qu'on leur confiait ce bébé parce qu'ils avaient su prouver qu'ils étaient capables d'en prendre soin. « Tu ne lui dois rien parce qu’il s’est comporté comme un père. C’est le minimum qu’il puisse faire. » - « C'est ce que j'essaie de me dire, oui. Que quelque part ça fait que compenser les fois où ce que je pouvais bien faire semblait jamais digne d'intérêt à ses yeux. » Il gardait une rancœur inévitable, Rory, à l'idée que son père se soit désintéressé de lui et de ses projets dès l'instant où sa blessure avait compromis son avenir dans le football. Il comprenait qu'il n'avait pas toujours fait des choix en phase avec ce qu'il espérait pour son deuxième fils, mais il acceptait plus difficilement qu'il n'ait jamais su dépasser sa déception pour être présent quand il en aurait eu besoin. « Se retrouver seule avec les parents n’a pas dû être facile, non. Mais on a toujours été présents si besoin, n’est-ce pas ? » Wendy était la petite dernière et par conséquent, elle les avait tous vu quitter le nid les uns après les autres, payant indirectement le fait d'être un peu plus éloignée en âge et dans le même temps surprotégée par leurs parents. « Je crois ? Je veux dire, oui, j'ai le sentiment qu'elle a toujours pu trouver l'un de nous quand elle en a eu besoin. De toute façon on sait bien qu'à certains moments ça l'arrangeait aussi de plus nous avoir sur le dos. » Il aimait penser que Wendy avait toujours su que la distance ne changeait rien et qu'elle pouvait toujours compter sur eux, peu importe qu'ils ne vivent plus sous le même toit. Tout comme aujourd'hui, alors que trois d'entre eux avaient ou s'apprêtaient à fonder une famille : ils restaient ses aînés et n'arrêteraient jamais d'être là pour elle, même en devenant parents. « Tu détesterais aussi la personne qui vient constamment te parler de tes résultats commerciaux insuffisants. » Oh, ça lui était arrivé au début de sa carrière, lorsque certains films réalisaient des performances insuffisantes au box office ou que des pilotes de série étaient tout simplement annulés. En général, ça n'avait rien d'un bon moment à passer. « Mais ils devraient savoir que c'est injuste d'en vouloir au messager. » Garrett avait une position parfois ingrate vis à vis de ses employés, il en était conscient, et ça l'affectait d'imaginer qu'on puisse lui être hostile ou refuser de voir plus loin que le costume qu'il se devait de revêtir au quotidien. Ils auraient tout à gagner à lui laisser une chance. « J’ai pensé comme toi pour les sorties d’équipe. Il a fallu un petit temps avant que l’on puisse tous se regarder dans les yeux à nouveau. Tu n’imagines même pas à quoi mes employés ressemblent après quelques verres… » Un rire silencieux franchit la barrière de ses lèvres, Rory percevant une pointe de sarcasme dans les paroles de son aîné. « Tu gardes une bande vidéo de leurs exploits en les menaçant de la rendre publique s'ils travaillent pas assez dur, avoue. » Il ne l'en croirait pas capable même si Garrett le lui assurait, en vérité, et pas juste parce qu'il manquait sans doute un peu d'objectivité. « Les conséquences directes d’avoir de l’ambition. » - « C'est pas une mauvaise chose, tant que tu t'oublies pas dans l'équation. » Il ne serait pas moins fier de lui s'il pensait un peu plus à ses propres besoins, c'est promis.
L'évocation de son métier restait comme souvent source d'appréhension pour Rory, qui savait que son frère aurait préféré qu'ils puissent discuter affaires s'il avait daigné choisir une voie plus traditionnelle que la comédie. Il notait pourtant ses efforts, voyait qu'il ne se laissait plus aussi facilement aller à des réflexions que par le passé, et ça le touchait bien plus que son aîné n'en avait sûrement conscience. « Il faut toujours un boss tyrannique quelque part. » Secouant doucement la tête, d'un air un peu plus pensif, Rory souffla. « Je me dis parfois que si j'avais eu moins de chance et qu'on m'avait pressé comme un citron dès mes débuts, j'aurais sûrement pas persévéré dans cette voie. » Et peut être que son frère considérerait que c'aurait été préférable, ou peut être qu'il saurait voir que son parcours le rendait aujourd'hui heureux même s'il avait connu plus d'une désillusion sur son chemin. Pour la première fois depuis le début de sa carrière, entamée dix ans plus tôt, il avait l'impression d'avoir enfin un plus grand pouvoir de décision et la possibilité de s'orienter vers des projets qui lui ressemblaient vraiment. Alors ça le faisait réfléchir sur ce qu'il pourrait accomplir ensuite, sans pour autant vouloir se précipiter. Surtout en ce moment. « Je sais que ta famille sera ta priorité. Je te conseille juste de ne pas être trop pressé avec tes idées pour la suite. Les premiers mois sont vraiment précieux alors si tu peux libérer un maximum de temps, tu devrais le faire. » Il buvait les paroles de son frère, Rory, heureux de pouvoir bénéficier de ses conseils toujours précieux et de l'entendre accorder un minimum de légitimité à sa carrière, malgré tout. « C'est prévu, rien ne comptera plus pour moi que de profiter au maximum de Swann et du bébé. Je me connais, je sais que j'aurai pas la tête à réfléchir au reste dans un premier temps et je veux pas me disperser. » Il y aurait un temps pour se poser les bonnes questions, pour l'heure il comptait se consacrer à son rôle de père et à son mariage. Le simple fait de s'y préparer lui réclamait déjà un temps précieux : il savait que ça n'était qu'un début et que d'ici peu, il mettrait toute son énergie dans le fait de veiller sur sa fille et d'être un époux à la hauteur pour Swann. Rien n'importait plus à ses yeux que de réussir dans ces deux rôles, de loin les plus importants de sa vie. « Peut-être six mois ? Le temps qu’il commence à faire ses nuits et qu’on puisse reprendre nos esprits. Même si rien que de le voir sourire quand il te voit suffit à te faire dire que tu ne t’en sors probablement pas trop mal. » C'est finalement un sourire infiniment doux qui retrouva le chemin de ses lèvres, alors que Rory s'attendrissait comme toujours de voir quel père attentif et attentionné faisait Garrett. « Tu es un père formidable pour lui, je suis sûr qu'il en est le premier conscient. Pour rien te cacher, il te réclame chaque fois que je m'occupe de lui et ça a même un coté vexant, à force, si tu veux tout savoir. » Il plaisanta, un petit air amusé sur le visage, sans pour autant exagérer la partie où son neveu se languissait des bras de son père même quand il se donnait à 200% pour le divertir. Il avait simplement accepté l'idée que rien ne remplacerait jamais l'amour que lui donnait Garrett, sans que ça n'ait rien d'une mauvaise chose, là Rory espérait en retour être capable de toujours laisser un souvenir aussi impérissable à sa propre fille. « Je compatis. Luz est passionnée par une telenovela qui ressemble un peu à Dynastie. Je n’y comprends rien non plus, mais j’ai fait de sacrés progrès en espagnol. » - « On devrait les enfermer dans une pièce et voir lequel déteindra le plus sur l'autre. Au pire, Luz se découvrira une passion pour les Tardis et tu regretteras le temps où vous suiviez des disputes en espagnol. » L'idée avait son charme et pourtant, il était loin de vivre aussi mal la passion dévorante de l'anglais pour cette série à laquelle il s'était toujours intéressé sincèrement, à défaut d'y avoir réellement compris quoi que ce soit. Ça faisait partie de ces choses qui les différenciaient son fiancé et lui et qui les rendaient aussi complémentaires qu'on pouvait l'imaginer, tout comme sa passion pour les plantes – qui prenait de la place, il faut l'avouer – que Swann avait accepté en retour. « Je dirais plutôt qu’il t’a choisi en dépit de la belle-famille qui l’attendait. Et si tu penses qu’il sera un père et un mari formidable, tu as raison de te lancer. Mais à vouloir faire ce qui nous semble être le mieux, on peut parfois se montrer têtu et oublier de prendre en compte les émotions de l’autre. C’est une erreur de débutant à en pas commettre. » Les paroles de son aîné lui semblaient toujours des plus sensées et Rory se fiait à sa propre expérience du mariage, n'ayant jamais pensé que ses problèmes avec Luz sonneraient un jour la fin de ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Pas alors que leur couple était l'évidence même à ses yeux. « C'est sûrement naïf de ma part, et je sais que ça t'étonnera pas, mais j'ai envie de croire que Swann et moi on arrivera toujours à communiquer et à nous remettre en question, même quand on sera de jeunes parents exténués et à cran. Notre couple, il a surmonté beaucoup d'épreuves à ses débuts... » A l'époque où bien des choses étaient plus compliquées et où le simple fait d'assumer leur amour n'avait rien d'aussi simple. « …je crois que ça a consolidé notre lien et qu'aujourd'hui les turbulences nous font plus aussi peur. » Pour le reste, ils garderaient à l'esprit qu'ils étaient en droit de faire des erreurs et de ne pas avoir toutes les réponses du premier coup. Swann et lui feraient au mieux et s'ils parvenaient à faire le bonheur de leur fille et à rester honnêtes envers eux-mêmes et envers leur couple, alors Rory considérerait qu'ils avaient réussi le plus dur. « Je ferais n’importe quoi pour eux. Je n’ai pas besoin de t’expliquer le sentiment. » Il n'en avait pas besoin, c'est vrai, le simple fait de l'entendre parler de sa famille réchauffait comme toujours le cœur de son cadet. « J'aime comme tes yeux s'illuminent toujours quand tu parles de Luz et Flynn. » C'était tellement beau à voir, tellement précieux de sentir cette émotion l'envahir. Garrett montrait bien peu de choses, mais Rory n'avait jamais été dupe à ce sujet. « Elle n’a jamais eu de mal à se faire aimer par qui que ce soit, je n’étais pas inquiet. Mais oui, c’était assez inespéré pour moi aussi. Elle n’était vraiment pas disposée à me laisser une chance. » - « Rien ne vous prédestinait à être ensemble au départ, pourtant vous étiez faits l'un pour l'autre. J'aime penser que ce genre de choses sont écrites et qu'on a parfois la chance de trouver sa bonne personne. » Il n'imaginait pas un monde dans lequel Garrett et Luz ne seraient pas heureux ensemble, même avec ce qu'il savait de certains de leurs problèmes, parce qu'il avait vu combien la jeune femme avait transformé son frère et fait de lui un homme comblé. Parce qu'ils étaient tous les deux des parents géniaux pour leur fils et qu'il était convaincu que tout ce dont ils avaient besoin, c'était d'un peu plus de temps à partager tous les trois en famille. « Je pense que Wendy est celle qui nous ramènera d’étranges énergumènes qu’on désapprouvera totalement. » Rory eut un léger rire à cette idée, forcé d'admettre que c'était probable. « Je propose qu'on leur fasse subir un terrible interrogatoire pour nous assurer qu'ils lui briseront pas le cœur. C'est aussi à ça que servent les frères, non ? » Il ne le pensait pas vraiment, n'ayant jamais souhaité endosser ce rôle-là de façon aussi formelle, même en s'étant parfois inquiété pour sa cadette. Il ne doutait cependant pas que Garrett, lui, ne s'opposerait pas à cette idée. « On a plutôt bien tourné, oui. » Et cette idée fit naître un sourire paisible sur les lèvres de Rory, qui aimait constater la façon dont les choses s'étaient apaisées.
« Tiens, pendant que j’y pense. » Lorsque son frère sortit une enveloppe de sa poche avant de la déposer sur la table basse, Rory comprit que Garrett profitait de l'occasion pour lui rembourser l'argent qu'il lui avait prêté. « Oh, merci. Mais tu sais que rien ne pressait, hein ? » Ce n'est pas avec l'espoir de récupérer cet argent qu'il lui avait proposé de passer avant qu'ils aillent faire une balade, quand bien même il savait que Garrett était un homme d'honneur et qu'il n'aurait jamais tardé à le rembourser. Cette somme n'aurait pas manqué à Rory, qui était loin d'avoir à s'inquiéter de l'argent que Swann et lui avaient mis de coté, mais avec l'arrivée du bébé et les frais engendrés par les préparatifs du mariage il ne prétendrait pas qu'ils ne faisaient pas un peu plus attention à leurs dépenses. Simplement parce qu'ils n'avaient jamais eu pour habitude de flamber ou de faire des folies. « Merci encore. C’était assez embarrassant. » - « Arrête, t'as pas à être gêné. Tu prends beaucoup de choses à ta charge et le plus important ce sont les études de Wendy. » Rory n'aurait déjà pas hésité à le dépanner pour n'importe quelle autre raison, mais celle-ci l'avait convaincu de lui prêter cet argent en un éclair, simplement parce que rien n'importait plus à ses yeux que la famille et qu'il était hors de question que leur petite sœur se retrouve dans une position délicate. Rien de tout ça n'était de la faute de Garrett, qui n'avait simplement pas pu avancer cette somme d'argent à ce moment bien précis, et c'est bien pour ça que Rory avait jugé tout à fait naturel de prendre le relais et de le soulager d'au moins une part de tout ce qu'il assumait déjà. « Pour une fois que c'est moi qui peux te dépanner, j'allais pas hésiter. Je savais que tu t'empresserais de me rembourser alors que vraiment, y'avait pas d'urgence. » Il tenait à ce qu'il en soit sûr, qu'il ne culpabilise pas inutilement. Il savait cet argent entre de bonnes mains et ne se serait pas inquiété de ne pas en revoir la couleur immédiatement : il y a peu de personnes en ce monde à qui l'acteur se fiait plus aveuglément qu'à son aîné, à qui il offrait sa confiance la plus totale. « Je crois pas avoir compris un traître mot de ce que tu m'as expliqué sur ces histoires d'actions et de placements, mais je suis content pour toi si ça s'est débloqué. J'ai l'impression que c'est une bonne nouvelle, non ? » Il demanda avec un brin de crédulité, pas tant pour que son frère comble ses lacunes en lui donnant un cours sur les actions boursières que simplement pour s'assurer que tout allait bien. Une chose dont il ne doutait pas face à celui qui avait toujours géré des capitaux importants comme si ça n'était qu'une formalité, forçant un peu plus l'admiration d'un Rory impressionné par le moindre de ses exploits.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Stressed, I been locked down too long, left holding my face in my palms. I'm running out of good ideas. The image is fading, of the man I used to be. My poems are dated, my stories are weak. It feels like I'm waiting, for a spark of energy but I've been here for days and there's nothing for me
Les deux frères étaient indéniablement différents, à commencer par leurs tempéraments. A bien des occasions, Garrett lui avait reproché d’être trop naïf, trop clément envers les gens. Paradoxalement, il avait pleinement confiance en ses capacités de jugement. Pour cette raison, le jour où son cadet avait présenté Swann à la famille, Garrett avait immédiatement su qu’il faudrait composer avec car cet homme n’irait nulle part. Quelques années plus tard et ce dernier n’avait plus à faire ses preuves pour être pleinement accepté chez les Craine. « Je peux imaginer de pires origines. Il aurait pu être texan. » Leur accent australien était parfois moqué. Mais leurs compatriotes américains avaient leurs pépites aussi et l’aîné exagéra une grimace effarée. Il avait conscience de répondre à côté de la plaque et c’était volontaire. Tout le monde se fichait bien d’où venait Swann tant que ses intentions étaient bonnes et qu’il avait les épaules pour encaisser le quotidien houleux des Craine. En voyant combien il rendait Rory heureux, Garrett n’avait pas eu le cœur à le torturer éternellement pour le tester. « Il le méritait. » Quand bien même certains jours, il devait se demander où il avait mis les pieds, encore plus à l’approche du mariage où les rancœurs familiales ressortaient de tous les côtés. A commencer par les histoires avec leur père. D’une certaine manière, le patriarche était le seul sujet qui ne divisait pas : la fratrie entière avait un avis bien similaire sur qui il était, et sur combien il ne méritait pas leur estime. S’il essayait de ronger son frein, Garrett était incapable de lui laisser une chance de se racheter. Toutes les bonnes actions de sa part, quelles qu’elles soient, n’étaient pas suffisantes pour rattraper tout ce qu’il leur avait fait subir. Chaque geste généreux qui pouvait potentiellement le mettre sous une meilleure lumière cachait les coulisses de ce qu’il faisait encore de son temps libre, certainement. Voir leur père boire autant avait tendance à faire penser à l’aîné qu’honorer leur mariage n’était toujours pas d’actualité pour Monsieur Craine. « Il n’a jamais mérité que tu lui prouves quoique ce soit. » Le ton était dur, intransigeant envers leur père. Dieu sait que Rett avait eu son mot à redire sur les choix de carrière de son frère, sur ses élans artistiques qui ne lui auraient jamais garanti une sécurité financière. Il avait tenté de l’influencer, de le dissuader. Mais cela avait toujours été parce qu’il désirait le meilleur pour lui. Leur paternel, en revanche, n’appréciait que ce qui pouvait faire reluire son nom de famille. Cet homme n’avait aucun respect pour son épouse, ses enfants, ou pour lui-même. Aujourd’hui, il aimait parler de la réussite de sa progéniture, prétendre qu’il y avait une quelconque part de responsabilité. Alors non, le banquier refusait purement et simplement que Rory puisse lier sa valeur à l’avis de leur père. C’était peut-être la chance de Wendy à bien y réfléchir. Elle était la petite dernière, celle arrivée trop tard pour subir une quelconque forme d’autorité parentale, celle avec une fratrie entière sur laquelle s’inspirer. Celle abandonnée dans la maison familiale, aussi. « Je pense qu’aucun de nous ne veut savoir à quoi elle a bien pu occuper son temps. » Il n’était pas assez proche d’elle pour prétendre parfaitement la connaître. Néanmoins, il ne serait pas surpris si elle avait des activités répréhensibles ou des fréquentations qu’ils n’apprécieraient pas. Elle savait jusqu’où tirer la corde pour éviter les conséquences de ses actions. Sans doute trop maligne pour son propre bien. Garrett n’avait pourtant jamais vraiment tenté de jouer le rôle de l’autorité, sachant que cela ne mènerait nulle part. Il se contentait juste de s’assurer qu’elle aurait autant d’opportunités que le reste de ses frères et sœurs si elle se donnait les moyens. Même s’il ne l’admettrait jamais, c’était aussi un moyen de pression pour qu’elle étudie réellement et ne parte pas papillonner en attendant de trouver sa voie. Cela lui donnait une raison de se plaindre de lui parfois, mais il était totalement habitué avec son poste. Il réalisait que c’était un monde qui devait être totalement inconnu à Rory et de ce fait, ce dernier ne pouvait pas imaginer l’homme que son aîné pouvait être dans les locaux. « Je ne suis pas le messager. » Il eut un sourire mi-contrit, mi-amusé. Il ne se contentait pas du strict minimum demandé par sa direction. Garrett voulait toujours plus, poussait ses équipes à des chiffres record car il savait que cela finirait par le servir pour sa promotion. Il essayait de compenser en étant le plus humain possible et en assurant une bonne ambiance au travail mais la réalité était que si l’on venait à le traiter de tyran, il ne pourrait pas nier. Cela rendait l’amitié avec ses collègues chaotiques par moment, quoique les sorties d’équipe aidaient à resserrer les liens. « Pire. Je passe la tête par la porte de leur bureau et je me moque. » Cette fois, son sourire se fit un peu plus malicieux. Il n’humilierait jamais qui que ce soit, pas sans une raison extrêmement valable. Mais embêter ses employés pouvait être un petit vice dont il pourrait se rendre coupable, à l’occasion. Cela leur rappelait qu’ils étaient humains et avec une vie en dehors du bureau, quand ils n’étaient pas des machines à profit. Garrett savait qu’il ne voyait que trop peu cette facette de lui, noyé sous ses problèmes. « Il y a un moment pour tout. » Il ne pouvait pas s’autoriser à laisser tomber sa famille encore davantage. Aujourd’hui, il passait au dernier plan et c’était de son propre fait. Une simple décision pouvait changer une vie, pour le meilleur comme pour le pire. Si Rett allait secrètement droit dans le mur, Rory, contre toute attente, avait obtenu absolument tout ce qu’il désirait. L’aîné ne connaissait pas assez bien le milieu pour savoir dire s’il avait été chanceux, avait travaillé dur, ou avait tout simplement un talent certain. Quelle que soit sa recette, cela avait fonctionné pour lui au point que l’imaginer dans autre chose que le domaine artistique aujourd’hui paraissait étrange. « Tu sais ce que tu aurais fait à la place ? » S’il n’avait pas été acteur. Une option qui relevait pleinement de l’hypothétique aujourd’hui car quoiqu’il advienne dans le futur, Rory avait assez de ressources pour se renouveler dans son milieu. Ce n’était pas un succès passager mais une carrière bien définie et malgré son scepticisme sur le sujet, Garrett avait fini par l’accepter. Au point même de se trouver amusé à l’entendre parler de carrière et de famille sans encore savoir comment concilier les deux. Se remettre au travail serait un défi qu’il sous-estimait grandement. « Votre fille va devenir la pire distraction possible. » C’était un commentaire plus qu’un avertissement. Même sans se disperser, Rory découvrirait le bonheur de l’esprit qui vagabonde dès que leur fille serait hors de son champ de vision, la paranoïa du téléphone qui sonne, le manque de la maison dès qu’il recevrait une photo. La notion du temps devenait particulière, surtout dans les premiers mois. Comme si tout défilait à la vitesse de la lumière mais se figeait à la fois quand les responsabilités du monde extérieur revenaient. Cela s’améliorait un peu au fil des années, les habitudes se créaient. Ce qui restait en revanche était la sensation de ne jamais passer assez de temps avec leur enfant. Rory voulait certainement le flatter à lui dire que Flynn le réclamait mais l’effet fut bien différent, la culpabilité le prenait à l’estomac. « Et lui te réclame quand il est avec nous. Je continue de penser que ce gamin a un agenda bien précis. » Il voulait tonton, tata, maman, et quand papa était là, il avait l’impression de ne pas lui offrir assez. Il en était tristement de même dans son mariage où leur temps passé ensemble tombait dans une triste routine ou dans des activités séparées. « Ils seraient capables de trouver un compromis et regarder Doctor Who en espagnol. » Garrett ne savait pas comment se sentir avec cette idée, à la fois amusé et horrifié par cette perspective. Peut-être que son cadet avait raison et que les télénovelas n’étaient pas si désastreuses, finalement. Il n’y voyait pas l’intérêt mais poser les yeux sur son épouse qui se laissait happer par les épisodes, alternant entre les rires, les larmes et les surprises était un beau spectacle également. Ils composaient avec ce qu’ils avaient. Alors que ce soit le mariage comme la parentalité, le banquier savait pertinemment qu’il pouvait être austère, cynique. Il n’admettait jamais l’éventualité où tout se passerait bien, malgré l’oscar qu’il méritait à jouer la famille parfaite et le mariage heureux. Cependant, il espérait de tout son cœur que son frère n’aurait jamais à connaître ces doutes, qu’il resterait dans sa bulle où l’amour suffisait à tout surmonter. « Je ne sais pas si c’est naïf, ou si c’est tout simplement ce à quoi chacun devrait aspirer. J’aime imaginer les pires scénarios pour être prêt à leur faire face. Mais se sentir capable d’affronter n’importe quoi avec l’autre est une force indéniable. » Et Dieu sait qu’il ferait personnellement vivre l’enfer à Swann si un jour ce dernier décidait de laisser Rory tomber de quelque manière que ce soit. Car malgré les difficultés qu’il traversait, s’il y avait une valeur à laquelle il tenait de toutes ses forces, c’était la loyauté. On ne se laissait pas tomber chez les Craine, jamais. Sauf haute trahison. Quoiqu’il advienne, Luz et Flynn passeraient toujours avant le reste dans sa vie. Alors il ne savait pas vraiment si Rory avait raison et si son regard s’illuminait vraiment, mais sa dévotion pour eux devait faire l’affaire. ll remettait énormément de choses en question depuis le break, à commencer par ces notions d’âme sœur. Il ne savait pas si Luz était réellement son destin vu l’acharnement qu’il avait mis à la convaincre de devenir sienne. Il se demandait s’ils se correspondaient vraiment. « Presque huit milliards d’humains et un jour, on décide de laisser notre monde tourner uniquement autour d’une seule personne. Je continue de trouver ce concept vertigineux. » Il y avait sans doute une bonne part d’auto-conviction et de sacrifices pour en arriver à la perfection. L’essentiel au final étant d’être heureux. Tristement pour Wendy, cela renforçait aussi la sévérité du jugement fraternel. Ils savaient exactement ce qu’ils voulaient pour elle et concernant Garrett, il n’hésiterait pas à être particulièrement intransigeant. « Oh on va les tester. Ce garçon a intérêt à avoir de bonnes intentions. » Ou cette fille. Il n’en avait aucune idée, soulignant encore une fois le fait qu’ils n’étaient pas si proches. Mais elle ferait mieux d’écouter ses aînés ; à eux tous, ils avaient une bonne idée de ce qui était à faire et à éviter. Pas qu’il soit sincèrement légitime à donner des conseils quand de son côté, tout tombait quelque peu en miettes. A commencer par sa situation financière. Rendre cette somme lui coûtait tant il en aurait actuellement besoin mais sa conscience ne pouvait pas supporter d’utiliser Rory de la sorte. « Je sais. Mais les dettes sont mieux payées. » Celle auprès des gens qu’il aimait, en tout cas. Garrett savait qu’il pouvait compter sur la discrétion et la crédulité de son cadet pour ne pas parler de ce petit coup de main. Pour lui, ce n’était sans doute rien. Pour le banquier en revanche, c’était le comble de l’humiliation, un aveu pur sur le fait qu’il était incapable de gérer ses finances. Il ne se sentait pas soulagé le moins du monde d’avoir remis les comptes à zéro, pourtant. Parce qu’il savait que son mensonge ne tiendrait pas la route s’il ne parvenait pas à payer le semestre de Wendy. Il suffirait d’un mot de la part de l’université pour que cela puisse mettre la puce à l’oreille. « Exactement. » Il aurait aimé que sa sœur soit la seule raison de son endettement. A la place, elle n’était qu’un souci de plus. L’un des plus coûteux, aussi. Il ne voyait pas comment arrêter les paiements et dire à sa petite sœur de se débrouiller parce qu’il ne pouvait plus gérer. Ce n’était plus une option. « C’était beaucoup de mots barbants pour juste dire que j’avais mal calculé le temps que cela prendrait de vendre les actions. C’est notre petit travers dans ce milieu, on essaye tout le temps de faire fructifier ce qu’on a, quitte à rendre nos liquidités temporairement indisponibles. » S’il souriait, la honte faisait son bout de chemin dans son esprit. Il n’assumait pas de mentir aussi effrontément à son frère et d’abuser de son ignorance sur ce sujet pour lui raconter des âneries. « Je risque de t’endormir si je rentre dans le sujet. » Il fit un signe de main, comme pour balayer le sujet. Plus il serait évasif, mieux ce serait. Instinctivement, son regard parcourut le salon pour trouver le premier sujet de distraction possible. Il le trouva en la photo du couple de Rory. « Mais du coup je me demandais. Avec l’arrivée du bébé, est-ce que vous comptez partir en voyages de noces après le mariage ? » Pas une fois il n’avait mentionné une échappée belle. Leur fille n’était initialement pas prévue après tout. Au même moment, les deux chiens passèrent comme des bombes dans le salon, visiblement lancés dans une course-poursuite effrénée. « On devrait peut-être se mettre en route avant qu’ils ne fassent l’effet d’une tornade dans la maison. »