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Message(#)help me out (Charrett) EmptySam 8 Avr 2023 - 0:31

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Earthquake, when you gonna hit? We been doing this for years and I'm tired of this shit. I've got a million little things that I could say out loud and if my problems made me money, I'd be rich by now. And when I say I'm doing fine, I mean please kill me now. I promise I'll make it easy for you, just help me out

« On peut se voir ce soir ? »
Une idée terrible à tellement de niveaux sous la forme d’un SMS envoyé depuis son bureau. La fin de journée approchait, la pile de dossiers ne désemplissait pas, et Garrett savait déjà qu’il ne pourrait pas rentrer tôt. Cependant ce soir, ce n’était pas le courroux de Luz qui l’inquiétait, ou la porte fermée de Flynn qui indiquerait qu’il n’aurait pas pu voir son fils du tout durant deux journées consécutives. C’était le courrier récupéré le matin-même. Il avait eu toute la journée pour y réfléchir, faire l’état de ses comptes et essayer de trouver des solutions mais il fallait se rendre à l’évidence. Il ne pouvait pas retarder indéfiniment les échéances de paiement pour ses factures. Il avait fait le maximum mais une semaine de plus, et l’électricité serait coupée, bientôt suivie du gaz et de l’eau. Entre les remboursements dus et les pénalités, il se retrouvait dans une merde noire. C’était une chose d’être à sec et de se traîner des dettes. C’en était une autre de faire subir ses erreurs à sa famille. Il ne savait déjà pas combien de temps il parviendrait à cacher l’état de leurs finances à Luz, il ne comptait pas précipiter sa chute. Il avait besoin d’argent et vite. Son compte de paris était à sec à force de miser sans gagner, son salaire ne tomberait pas avant deux semaines, le peu d’actions qu’il possédait encore n’avaient plus aucune valeur dans le contexte actuel. Il ne restait que la solution d’emprunter et il ne pourrait pas se faire le luxe de passer par un biais officiel. Alors il avait fait le tour des options, tenté d’évaluer qui de ses relations pourrait accepter de lui prêter une telle somme sans ciller. Il venait d’apprendre à ses dépends qu’il était trop dangereux de le faire auprès de sa famille. Ou de ses amis proches, ceux qui le connaissaient assez pour se poser des questions sur cette soudaine nécessité. Il avait besoin d’une personne capable de lui faire confiance sans être sur son dos. Quelqu’un qui ne s’approcherait pas de sa famille du tout. Il détestait le fait que la personne parfaite pour le rôle soit celle qu’il n’aurait plus jamais dû approcher.
Et pourtant, elle lui avait donné le feu vert pour ce soir, ils avaient accepté de se retrouver chez elle, et plutôt que de clarifier ses intentions, il se pointait avec une bouteille de vin. C’était malhonnête, au moins autant que de dire à Luz qu’il resterait travailler tard. Sa bonne conscience tentait de se souffler qu’il faisait ça pour sa famille, que préserver leur foyer était une priorité et justifiait les moyens. Mais il était tout bonnement incapable d’ignorer le fait que la dernière fois qu’il s’était retrouvé dans l’appartement de Charlie, il avait commis l’impair qu’il condamnait le plus au moins. Il était malheureux comme les pierres à cette période-là, sa femme lui manquait, ses problèmes le noyaient. Et plutôt que de remonter la pente, il s’était jeté dans les bras de la rouquine, avait remis le couvert après presque dix ans. Il avait adoré ce moment, cette sensation d’être à nouveau une source de convoitise. Charlie était ce genre de drogue dont on se rappelait éternellement des effets en sachant que mieux vaudrait ne plus y toucher. Garrett avait envie de croire qu’il avait appris de ses erreurs mais dans les faits, il continuait de se flageller même des mois après. Il ne se passerait rien de tel ce soir, surtout pas quand les lessives à la traîne l’avaient contraint à porter ce qu’il lui restait en slip dans son armoire (un motif léopard en l’occurrence, cadeau comique de sa chère épouse). Un secret honteux bien plus facile à dissimuler que les raisons pour lesquelles il avait besoin d’argent, au demeurant.
Parce que quand Charlie ouvrit la porte, il réalisa rapidement que son discours était loin d’être près. Il n’avait que son sourire trop grand pour être honnête et sa bouteille de vin. « Salut Charlie. » Il s’avança d’un pas, déposa un baiser sur la joue de la rouquine. « Je me suis dis qu’on saurait quoi en faire. » suggéra-t-il en lui glissant la bouteille entre les mains, s’avançant ensuite dans le loft. Les souvenirs étaient encore frais. Il se demandait si elle ressentait la même chose ou si cela avait été juste un passe-temps sur le moment. Il ne pourrait pas l’en blâmer. Parfois, il regrettait le fait d’être pieds et poings liés par un contrat de mariage, d’avoir opté pour une vie remplie d’engagements et de responsabilités. « Sauf si tu as des méchants à attraper ce soir. »

@Charlie Fawcett


 
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyDim 9 Avr 2023 - 20:35

Sans chercher plus loin, et certainement pas une réponse plus élaborée, Charlie s’est contentée de répondre au sms de Garret par un smiley levant le pouce en l’air. C’est concis, mais c’est surtout clair, et elle ne cherche de toute façon pas à partir dans une grande réponse. Ce qu’elle se contente finalement de faire, c’est de renvoyer un chez moi ? à peine quelques minutes plus tard, comme pour avoir l’impression d’être la maîtresse des événements - et pas seulement la maîtresse tout court, vous voyez. Elle ne s’attendait pas à avoir de ses nouvelles un jour, mais elle aurait été loin de se plaindre de la chose, surtout après les derniers jours qu’elle vient de vivre et la colère qu’elle nourrit plus que jamais à l’égard de Cameron, qui peut aujourd’hui être qualifié d’ex petit-ami. Et Charlie est douée pour détester ceux qui appartiennent à cette case-ci, comme elle est particulièrement douée pour chérir ceux avec qui elle n’a jamais noué de lien aussi officiel, en témoigne le sourire qu’elle offre à Garrett lorsqu’il passe le pas de la porte, comme convenu.

« Salut Charlie. » Il n’a pas à se baisser pour l’embrasser sur la joue, et elle accueille à son tour le geste avec douceur, habituée à le voir la saluer de la sorte, qu’ils soient en public ou non. “Hey.” Elle souffle doucement, incapable de savoir quoi ajouter, justement parce qu’elle ignore toujours la raison même de sa venue, ce qui la pousse à avoir des hypothèses diverses mais absolument pas variées. Après tout, il ne pourrait pas exister beaucoup de raisons différentes pour qu’il demande à la voir avec quelques heures d’avance à peine, accepte de la retrouver chez elle, et amène qui plus est une bouteille de vin. Elle pose une main dans son dos lorsqu’il passe devant elle, et elle en profite pour refermer la porte derrière eux, aussi simplement que cela. « Je me suis dis qu’on saurait quoi en faire. » Ses doigts s’enroulent autour de la bouteille alors qu’elle prend un chemin différent, se dirigeant plutôt vers l’îlot central de la cuisine. “Tu te disais bien.” est sa façon à elle de le remercier du geste, déjà occupée à ouvrir la bouteille et mieux trouver deux verres dignes de ce nom pour les servir. Du regard, elle l’observe déambuler dans le salon comme si la demeure toute entière lui appartenait: il ne vérifie même pas où il met les pieds, et l’idée lui plaît. « Sauf si tu as des méchants à attraper ce soir. » En guise de première réponse, elle lui tend son verre, et porte le sien à ses lèvres, son regard clair toujours porté sur le profil du banquier. Non, elle ne travaille pas ce soir ; elle ne se serait pas risquée à accepter son invitation sans connaître ses arrières pensées, sinon. “C’est comme ça que les quarantenaires pimentent leur vie sexuelle ? En jouant au gendarme et au voleur ?” Il parle de lui, Garrett, quand il cite ces méchants à attraper ? La question a beau être posée avec le sourire le plus amusé du monde, elle ne cherche pas moins à obtenir une réponse pour autant. Après tout, s’il ne tient pas à lui expliquer la raison de sa visite en moins de trois secondes, elle n’a aucun mal à lui poser la question à sa façon, et sans doute en en profitant aussi pour sous-entendre une idée qu’elle aimerait être vraie, peu importe ce qu’en dit l’alliance qu’elle observe toujours trôner à son annulaire. “Je peux toujours attraper des méchants, mais t’as pas intérêt à rendre ça trop bizarre.” Après tout, elle a joué le rôle de la petite-amie modèle pendant six mois, et le résultat a été catastrophique, alors le retour de Garrett dans ses sms ne peut pas être une coïncidence.
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyMar 11 Avr 2023 - 22:58

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Earthquake, when you gonna hit? We been doing this for years and I'm tired of this shit. I've got a million little things that I could say out loud and if my problems made me money, I'd be rich by now. And when I say I'm doing fine, I mean please kill me now. I promise I'll make it easy for you, just help me out

Il était en tort à venir ici, et il le savait pertinemment. Cette conclusion s’illustrait par exemple par le fait qu’il ne dirait pas à son épouse où il avait passé la soirée, mentirait allègrement. Puisqu’elle risquait de sentir l’alcool, il prétendrait certainement avoir eu un dîner avec un client. Elle n’aurait aucun moyen de vérifier, n’aurait d’autre solution que de le croire, et il se flagellerait probablement juste en repensant. Il n’aurait plus dû approcher Charlie, surtout pas après ce qu’il s’était passé entre eux. Il avait bien conscience d’avoir laissé la porte ouverte aux suggestions en ne précisant pas pourquoi il voulait la voir. Peut-être parce qu’une part de lui était curieux de voir ce qui pourrait bien se passer. La jeune femme n’était pas comme lui ; elle n’avait pas d’attaches, de culpabilité, de retenue. Elle avait cet esprit libre qui faisait qu’elle prenait ce qu’elle désirait sans même s’en embarrasser. Il se demandait s’il entrait dans cette catégorie. La seule différence étant que ce soir, il ne franchirait pas la limite. Il se tiendrait bien loin de tout geste déplacé, de tout ce qui pourrait aller contre ses vœux de mariage. Il ne trahirait plus Luz comme il avait pu le faire. Au contraire, il venait pour trouver une solution qui soulagerait leur famille financièrement, même si ce n’était que le temps d’une semaine ou deux. Peu importe l’excuse qu’il sortirait, il jetterait son ego en pâture juste pour tenir sa femme loin de la réalité. Du moins, c’était ce qu’il se racontait. S’il avait juste eu besoin d’un simple service, il ne se serait pas embarrassé d’une bouteille de vin et d’une claire intention de passer un bout de sa soirée ce soir. Il ne fut que plus heureux de voir la rouquine traiter la bouteille comme il se devait en la débouchant immédiatement, remplissant généreusement les deux verres. Il en aura bien besoin, ne serait-ce que pour relâcher un tantinet la pression qui semblait vouloir l’étouffer en permanence. Il lui offrit le même sourire lorsqu’elle lui tendit le verre, le porta à ses lèvres sans la lâcher du regard. Il avait opté pour le small talk, elle avait répondu par la provocation. Classique Charlie. « Je vais ignorer le fait que tu m’as rangé dans la case des quarantenaires. » Il préférait en rire que s’en vexer. « Et non, ce n’est pas le genre de jeu que je choisirais si ma vie sexuelle avait besoin de piment. Je trouve ça… beaucoup trop cliché. » C’était ironique de sa part de ne pas être dans les jeux de rôle quand vraisemblablement, il passait sa vie à jouer un rôle. Elle lui avait fait tourner la tête bien avant d’entrer dans les forces de l’ordre et quand bien même il respectait son statut, il n’était absolument pas impressionné par son badge ou par l’autorité qu’il pouvait lui procurer. Encore moins au lit. Une pensée qu’il préféra chasser instantanément de son esprit. Il essayait de comprendre où elle voulait en venir dans ses insinuations. Il ne devrait pas s’étonner d’être sur un terrain glissant quand il n’avait clairement pas dessiné les limites entre eux. « Qu’est-ce qui te fait dire que je suis celui qui rendrait la situation bizarre ? » Aux dernières nouvelles, il n’avait pas laissé de grand flou artistique. Il avait été honnête sur l’état de son mariage, sur les raisons pour lesquelles il avait besoin de penser à autre chose. Aujourd’hui, l’alliance était toujours à son annulaire, son épouse à nouveau dans son lit. Les règles lui semblaient parfaitement claires. « Je ne comptais pas me ranger du côté des méchants, ce soir. » Il ne prendrait pas le mauvais rôle. Le Craine n’attendit pas d’y être invité pour s’installer sur le canapé de Charlie, laisser planer son regard sur elle avant de sourire. « Est-ce que juste avoir envie de te voir rentre dans la catégorie des choses bizarres entre nous ? » Au fond, cela l’arrangerait qu’elle réponde par la positive. Qu’il n’ait pas à feinter trop longtemps avant d’en arriver à ce qu’il avait à demander.

@Charlie Fawcett


 
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyVen 14 Avr 2023 - 15:20

« Je vais ignorer le fait que tu m’as rangé dans la case des quarantenaires. » Il devrait, oui, parce qu’elle ne compte pas revenir sur ses mots. A quelques années près, dont elle ignore le nombre exact, elle n’a aucune honte à le considérer comme un quarantenaire. Il a le bon travail, la belle épouse, la parfaite famille: il a quarante ans, c’est évident ; et puis peu importe, ce n’était même pas son point. « Et non, ce n’est pas le genre de jeu que je choisirais si ma vie sexuelle avait besoin de piment. Je trouve ça… beaucoup trop cliché. » Charlie accepte sa réponse sans ciller, sans s’en émouvoir non plus. Elle n’a pas non plus besoin de ce genre de jeu pour s’épanouir dans sa vie sexuelle - et en tant qu’inspectrice, évidemment qu’elle trouve l’idée d’autant plus clichée. Cependant, si elle s’est rapidement amusée à balancer des hypothèses, ce n’était évidemment que pour le faire parler, et elle commence sans doute à s’impatienter qu’il prenne bien plus de temps à démonter ses arguments plutôt qu’à lui offrir autre chose. Charlie prend malgré tout son mal en patience, portant le verre contre ses lèvres, balaçant sa tête d’un côté pour marquer l’intérêt qu’elle porte aux prochains mots qui pourraient sortir de sa bouche. « Qu’est-ce qui te fait dire que je suis celui qui rendrait la situation bizarre ? » - “Absolument tout, Garrett.” Elle répond simplement, sans amertume. Il est celui qui s’invite chez elle, il est celui qui arrive avec une bouteille de vin, il est celui qui revient du monde des morts alors qu’elle est à nouveau célibataire depuis quelques jours à peine. Charlie n’a jamais cru aux coïncidences.

Il reprend pourtant la parole. En code, toujours, mais Charlie commence à apercevoir une vérité qu’elle n’apprécie que très peu. Elle préférait ses mensonges. « Je ne comptais pas me ranger du côté des méchants, ce soir. Est-ce que juste avoir envie de te voir rentre dans la catégorie des choses bizarres entre nous ? » Il dit ce qu’il a à dire, mais il ne va toujours pas au bout des choses, ce qui laisse à Charlie tout le temps de réflexion qu’elle souhaite. Elle s’enfonce dans le dossier du canapé, regroupe ses pieds sous ses cuisses, et ne risque pas de lâcher le verre de vin gratuit amené jusqu’à chez elle. “Si tu voulais juste me voir, t’aurais proposé à mon père un repas comme au bon vieux temps, avec la femme et les enfants de tout le monde.” Elle est naïve, mais pas complètement stupide. Il a dîné chez eux un nombre incalculable de fois, son père lui fait parfaitement confiance, et surtout personne ne se doute de rien. S’il avait simplement été animé par un sentiment d’amitié nostalgique, il n’aurait pas fait les choses dans ce sens, ni même de cette façon, et c’est définitivement la raison pour laquelle Charlie ne comprend pas pourquoi il nie vouloir passer la nuit avec elle - ou même quelques heures, elle ne s’en vexerait pas. “Comment va Luz ?” Il ne fait que tourner autour du pot et elle, elle a toujours détesté ça.
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyVen 21 Avr 2023 - 19:54

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Earthquake, when you gonna hit? We been doing this for years and I'm tired of this shit. I've got a million little things that I could say out loud and if my problems made me money, I'd be rich by now. And when I say I'm doing fine, I mean please kill me now. I promise I'll make it easy for you, just help me out

Bien évidemment que la situation était bizarre. Parce qu’il marchait sur des œufs, que sa présence ici ne faisait aucun sens, que son détachement n’était qu’une façade fragile. Il pouvait afficher son plus beau sourire charmeur ou sortir sa meilleure répartie que cela ne suffirait pas à rendre l’ambiance un peu plus normale. Ils n’avaient pas pris le temps de discuter pendant des heures la dernière fois qu’il était venu avant de se faire taire et d’abandonner leurs vêtements. Mais ce n’était pas le programme du jour et le sens de déduction de la rouquine le remarquerait rapidement. Il n’était juste pas enclin à l’admettre trop rapidement car ensuite, il serait forcé de parler des raisons de sa venue et il n’était pas certain de savoir comment faire, ou de quelle excuse user. Elle marquait un point. Ils étaient amis, à leur manière du moins, juste pas le genre à aller boire un verre, à se raconter leurs vies, à passer du temps en tête à tête. Ils étaient ce qu’il restait d’une relation passée et d’une rechute dangereuse que Garrett regrettait bien plus amèrement qu’il ne voudrait l’admettre. « Peut-être que je n’ai envie de passer par ton père et des repas interminables pour te voir. » Ou par la présence de Luz, des enfants des deux familles. Il n’avait pas envie d’un public devant lequel il devrait sortir la carte de l’homme de bonne compagnie, cultivé, accompli, celui avec qui l’on discute les dernières grandes lignes de l’économie du pays. Il ne voulait pas de cette pression, il en était fatigué. Ce n’était pas étonnant qu’il se soit tourné vers Charlie quand il avait voulu fuir ses problèmes quand tout chez elle lui inspirait l’audace et la liberté. Tout autant d’images qu’il ferait mieux de s’enlever du crâne maintenant qu’il était de retour dans les rails. Cela ne l’empêcha pas de soupirer en prenant une gorgée de vin, partagé entre l’envie d’être honnête et celle de poser les limites dès maintenant. « Elle va bien. Elle attendra certainement que je me fasse pardonner pour avoir raté le repas. » Il n’avait aucune idée de ce qui l’attendrait, si elle serait distante, indifférente, ou d’humeur à profiter de leur vie conjugale. Cela faisait bien des mois qu’il peinait à la suivre et abandonnait l’idée de faire des efforts lorsque cela semblait voué à l’échec. « Je n’ai pas prévu de lui donner des raisons de vouloir divorcer. » rajouta-t-il, peut-être un peu à contre-cœur. Vu la tournure qu’avait prise leur relation avec Charlie, il n’était pas certain de ce qui leur restait s’il excluait le sexe. « Raison principale pour laquelle tu ne devrais jamais compter sur un homme marié pour occuper ta soirée. » souffla-t-il avec une pointe de taquinerie, comme si ce n’était pas bien important. Il ne jugeait pas les choix de la jeune femme. Elle n’était pas celle qui avait prononcé des vœux auprès d’une autre personne, promis fidélité et engagement. « Mais je doute que tu aies besoin de ça. » Il se demandait ce qui pouvait bien se passer dans sa vie, actuellement. Qui plus est, ce serait sans doute plus poli de s’enquérir de ce point avant d’entrer dans le vif du sujet et d’en arriver à ce qu’il avait vraiment à demander.

@Charlie Fawcett


 
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyDim 23 Avr 2023 - 15:52

Elle pose des questions pour tenter d’y voir un peu plus clair, et il ne fait qu’y répondre à moitié, sans justement l’aider à comprendre la raison de sa venue, ni même son attitude. Il ne compte pas reprendre les choses là où ils les avaient laissées, elle le comprend bien ; mais elle ne comprend justement pas ce qu’il peut attendre d’elle maintenant, après autant de silence de tous les côtés. « Peut-être que je n’ai envie de passer par ton père et des repas interminables pour te voir. » De toute évidence, non, et elle en conclue donc qu’il vient jusqu’à elle pour lui faire part d’un sujet que son père ne voudrait pas savoir. Fort heureusement, elle sait déjà qu’elle n’a pas à craindre qu’il lui avoue être enceint - ça, ça aurait été son rôle. “Donc tu joues un suspens qui l’est tout autant.” Elle apprécie Garrett pour la personne qu’il est et non uniquement pour ce qu’ils partagent une fois deshabillés, il ne faut pas s’y méprendre, mais cela ne fait pas d’elle une personne patiente pour autant.

En l’absence de réponse, elle échange donc ses mots pour de nouvelles questions, à chaque seconde un peu plus incisives. « Elle va bien. Elle attendra certainement que je me fasse pardonner pour avoir raté le repas. » - “Elle devrait s’estimer heureuse que ce soit ta plus grande faute pour la soirée.” Il n’est pas un homme qui trompe sa femme, il lui a déjà expliqué mille fois qu’ils étaient en pause et que finalement il ne faisait rien de mal. Certes. Elle a hoché la tête, pour qu’il arrête de l’épuiser avec les nuances de ses propos, mais elle continue de penser qu’il n’est pas aussi parfait qu’il le prétend. Après tout, elle est justement bien placée pour le savoir: pause ou non, si leur liaison venait à se savoir, cela serait un scandale absolu en raison de leur différence d’âge autant que le double rôle de monsieur Fawcett dans cette histoire: tantôt père et tantôt mentor des deux inculpés. « Je n’ai pas prévu de lui donner des raisons de vouloir divorcer. » Grand bien leur fasse. Elle n’a pas prévu de lui demander de divorcer non plus: elle ne saurait pas quoi faire d’une ancienne liaison divorcée. Pour elle, cela ne change rien, alors elle continue de penser qu’ils devraient rester ensemble si c’est ce qui les rend heureux et fiers d’exhiber leurs bagues.

« Raison principale pour laquelle tu ne devrais jamais compter sur un homme marié pour occuper ta soirée. Mais je doute que tu aies besoin de ça. » Il tente d’en faire une blague. Elle croit, du moins ? Cela ne l’amuse pas, mais il en sourit, alors elle garde en tête cette conclusion. “Je sais pas comment tu peux te débrouiller pour être aussi offensant avec aussi peu de mots.” Elle ne prend pas la mouche et se contente d’en faire l’observation, ses jambes se posant par dessus l’accoudoir du fauteuil pour se poser dans le vide. Elle tourne son buste mais garde sa tête tournée en sa direction, son verre toujours à la main. Ils ont passé le stade où elle se montre avec le dos droit et le sourire parfait pour se montrer sous son meilleur angle. “La ville ne compte pas assez d’hommes mariés pour occuper toutes mes soirées, de toute façon.” Elle lui offre un sourire, faux au possible et pourtant loin d’être en colère. “Tu veux entendre que je me tape tout l’immeuble ou que je fais des soirées puzzle en ton absence ? Je te laisse choisir.” L’éternelle question. Elle la pose sans doute à tout le monde, à quelques nuances près. “J’ai bien aimé les moments qu’on a passé ensemble, Garrett, mais ça n’enlève rien au fait que j’attends quand même une explication de ta part pour décider de revenir subitement vers moi.” Elle n’attend pas des excuses larmoyantes, pas de remords, pas de reproches. Elle n’attend rien de particulier, en réalité, simplement des explications d’adulte à adulte, incapable de se cacher derrière un verre de fin et un small talk pour le reste de la soirée.
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyDim 30 Avr 2023 - 23:23

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Le jeu du suspense ne lui plaisait pas particulièrement, relevait plutôt de la complexité de la situation. Il ne devrait pas être là, se savait intimement en tort de privilégier du temps avec Charlie plutôt que d’essayer de se montrer présent dans son couple. D’un autre côté, il avait l’impression de trouver refuge dans cet appartement, loin de ses responsabilités, de ses engagements, et de la guerre froide aux règles trop floues qu’ils semblaient mener avec Luz. Il allégeait sa conscience en se répétant qu’il faisait ça pour eux. Il cherchait des solutions aux galères dans lesquelles il les avait menés en essayant de ne pas inquiéter sa femme. Il préférait encore une relation de couple tendue aux aveux concernant sa gestion de leurs finances. Même si cela avait probablement contribué à le faire se jeter dans les bras de la rousse en premier lieu. Une belle erreur qu’il regrettait amèrement chaque jour, qu’il redoutait de voir sortir au grand jour. Il avait beau avancer un tas d’excuses pour justifier son comportement, lui-même ne parvenait pas à s’en convaincre. Tout tenait donc entre les mains de la Fawcett et de sa capacité à garder un secret. Une qualité dont il ne doutait visiblement pas vu les motivations de sa présence ici. La pique lui arracha néanmoins un rictus qui se voulait amusé, tout ce qu’il fallait pour dissimuler sa grimace. « Elle pourra me trouver d’autres fautes, j’ai confiance en elle pour ça. » Le ton restait léger, comme pour prétendre qu’il n’avait pas totalement saisi l’allusion. Il s’était demandé quelques fois si Luz le soupçonnait de quoique ce soit. Ses absences fréquentes, sa possessivité avec son téléphone. Il n’avait jamais osé amener le sujet mais n’aurait pas été surpris. L’unique raison pour laquelle ce mot n’avait jamais été amené dans leur couple était probablement la forte opinion qu’il avait sur l’infidélité, qui se reflétait dans ses relations avec Rosalie ou son père. Quelle douce ironie.
Il n’était néanmoins pas assez prétentieux pour penser qu’il briserait le cœur de Charlie à refuser de se relancer dans une partie de jambes en l’air. Elle savait respecter la règle du sans attaches et il n’était probablement pas le premier à en bénéficier. Ce qui apparemment n’était pas une chose à dire. « Je ne te pensais pas du genre à t’offenser pour si peu. » commenta-t-il seulement, son regard s’accrochant au sien. Ils se connaissaient assez maintenant pour savoir que les paroles mesurées et les faux-semblants étaient réservés pour les moments en société. C’était sans doute pour cette raison qu’il trouvait un certain charme au flegme de sa posture, à l’insolence avec laquelle elle buvait son verre sans prouver qu’elle le dégustait ou en appréciait chaque minuscule gorgée. Elle avait ce tempérament qui ne fonctionnait que selon ses propres règles, chose qui lui manquait incroyablement. « Je ne jugerai pas tes hobbies. Si tu as envie de faire des puzzles ou de t’envoyer en l’air, profite. » Elle méritait juste mieux que des hommes mariés qui n’auraient d’autres choix que de la faire passer en second. Il pensait percevoir l’ironie mais espérait sincèrement qu’elle prioritisait son épanouissement avant la simple distraction. Il aurait seulement aimé qu’elle joue le jeu un peu plus longtemps dans le small talk et qu’ils ne soient pas obligés d’en arriver à la raison de sa présence ici. Il tenta de gagner quelques secondes en plongeant ses lèvres dans son verre, mais le fait est qu’il devenait trop tard pour faire marche arrière. Il fallait qu’il trouve une raison pour sa présence ici, et ils n’étaient vraiment pas du genre à jouer sur les cordes émotionnelles. Alors autant opter pour l’honnêteté -dans une certaine mesure-. « J’ai besoin d’un service. Et j’aimerais que cela reste discret, donc ça réduit la liste des gens de confiance. » Elle n’irait pas s’approcher de trop près de sa famille ou pire encore, de Luz. « La vraie question étant surtout de savoir si tu es disposée à me faire une faveur. » S’ils en étaient arrivés à ce stade dans leur relation ou s’il perdait juste son temps.

@Charlie Fawcett


 
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyLun 1 Mai 2023 - 15:33

« Je ne te pensais pas du genre à t’offenser pour si peu. » Ce qui prouve certainement qu’il ne la connaît pas réellement, elle qui est au contraire du genre à s’offenser pour tout et son contraire, au premier désagrément venu. Elle ne répond rien, sûrement parce qu’il n’y a rien à dire, et se contente de porter son verre à ses lèvres à nouveau. Il n’est pas venu pour parler de ce qui l’offense ou non, il n’est pas non plus venu parler de sa femme, et il n’a certainement pas pris la peine de faire tout ce chemin pour lui offrir une bouteille de vin dont elle n’a que peu à faire. « Je ne jugerai pas tes hobbies. Si tu as envie de faire des puzzles ou de t’envoyer en l’air, profite. » Elle aurait aimé qu’il rajoute qu’elle a la vie devant elle, puisqu’il ne s’agit de toute évidence pas du cas de Garrett. Cela aurait une fois de plus souligné leur différence d’âge autant que l’erreur qui a toujours été celle de leur liaison et, par extension, celle de sa présence ici: elle doute qu’il rende visite à toutes les filles des hommes avec qui il a un temps collaboré. “J’adore tuer des gens, aussi.” Sa tête se penche en sa direction alors qu’elle ne prend même pas la peine d’afficher le moindre sourire, incapable de penser qu’il a un avis égal sur les soirées qu’elle passe à jouer à des puzzles ou avec des hommes. Ils ne sont plus rien, elle ne cherche pas à le changer, mais le fait qu’ils aient une histoire commune change toute la donne, qu’il le veuille ou non, qu’il l’accepte ou non.

Charlie trouve rapidement la fin de sa patience, après avoir déjà fait l’effort de s’inventer des occupations pour les longues soirées qu’elle a le malheur de passer chez elle. Elle s’est inventée une vie, celle de la femme qui n’est ni dans des bars ni au travail lorsque le soleil est couché, mais du reste le jeu du chat et de la souris autant que des sous-entendus ne l’amuse déjà plus. Déformation professionnelle, peut-être, la voilà qui veut avoir le fin mot de l’histoire. Avec cette indice, au moins, elle saura mieux comment se comporter. Elle en est persuadée, du moins. « J’ai besoin d’un service. Et j’aimerais que cela reste discret, donc ça réduit la liste des gens de confiance. » Il n’a pas sa confiance pour ce soir mais il a au moins gagné toute sa curiosité en cet instant, comme en témoigne le clair de ses yeux qu’elle pose dans les siens, les yeux légèrement plissés - comme si elle allait être capable de déceler l’existence d’un mensonge aussi aisément. Ils ne se sont pas partagés leurs plus sombres secrets, loin de là, mais elle comprend l’idée qu’il puisse lui faire confiance uniquement parce qu’elle n’a jamais parlé de leur liaison à quiconque de son côté. Même Eddie, à qui elle dirait avoir tué quelqu’un si cela venait à arriver, n’en connaît que les grandes lignes, et certainement pas l’identité de Garrett. Il est son secret, ce qui signifie que cela peut sûrement aussi s’étendre à l’ajout d’un autre secret et/ou service. « La vraie question étant surtout de savoir si tu es disposée à me faire une faveur. » Elle se redresse, ramène ses deux pieds contre le sol, pose ses coudes sur ses cuisses sans jamais lâcher le verre d’entre ses deux mains. Le sérieux est de mise, elle le comprend désormais sans mal. “Qu’est-ce que tu as fait, Garrett ?” Quel genre de service elle peut lui rendre que sa femme n’aurait pas su régler bien avant elle, surtout ? “Si c’est en rapport avec mon travail, j’ai déjà fait deux erreurs en moins d’un an, je peux pas me permettre une de plus.” Elle a eu la sombre idée d’être une des meilleurs amies d’un fils de tueur en série (pas sa meilleure idée, selon Anwar, et selon elle à l’instant où elle l’a aussi appris), et elle a récemment poussé son binôme à parler de façon précipitée à un témoin de la mort de sa fille, ce qui l’a poussé au suicide. Pas sa meilleure idée non plus, et là aussi Charlie en convient elle-même. Tout ça pour dire qu’elle est plus que jamais sur la sellette et ne peut pas se permettre une faute professionnelle de plus, même pour les beaux yeux autant que les souvenirs liés à Garrett. “Mais si c’est un autre service, je suis toute ouïe.” Elle est disposée à lui faire une faveur, oui, et elle n’a pas pensé l’inverse un seul instant malgré la première désillusion quant à la raison de sa visite jusqu’à chez elle. Simplement, elle se réserve encore le droit de refuser, selon ce dont il veut lui parler. Si cela concerne sa femme, par exemple, il y a de grandes chances pour qu’elle refuse de faire partie d’une de ses sombres idées de stratagème. Du baby-sitting, passe encore. Du reste, elle n’a aucune idée de ce qu’il pourrait lui demander, alors elle retrouve le silence plutôt que de leur faire perdre du temps au travers d’hypothèses foireuses. “C’est pas dans la poche, qu’on soit clairs. J’attends de savoir à quel point la faveur doit être désespérée pour que ce soit à moi que tu la demandes.” Combien de personnes ont répondu ‘non’ avant que son tour ne vienne, au juste ?
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Message(#)help me out (Charrett) EmptySam 13 Mai 2023 - 22:32

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Earthquake, when you gonna hit? We been doing this for years and I'm tired of this shit. I've got a million little things that I could say out loud and if my problems made me money, I'd be rich by now. And when I say I'm doing fine, I mean please kill me now. I promise I'll make it easy for you, just help me out

Derrière le flegme des visages, cette conversation manquait cruellement d’authenticité, nourrissait un malaise que Garrett n’appréciait guère. Il avait appris au fil des années à faire la discussion avec un rien, à rendre les interactions agréables quand bien même il ne s’agissait que de parler de la pluie et du beau temps. Mais comme pour beaucoup de choses dans sa vie, Charlie était une exception. Elle était la personne avec qui il n’aurait même jamais dû parler en premier lieu, celle avec qui il aurait gagné à être parfaitement honnête plutôt que de s’aventurer sur un terrain inconnu. Il ne parvenait pas à décrypter l’expression dans son regard, sentait juste qu’il était en train d’avoir tout faux. S’il devait être franc, alors Garrett admettrait ne pas vouloir entendre parler de ses activités annexes, de ce qu’elle faisait et surtout avec qui. Il prétendrait autant que nécessaire être détaché de la jeune femme, mais une part de lui-même savait pertinemment que c’était un mensonge. Pour cette raison, il lui fut presque reconnaissant de tourner la discussion à la dérision, lui donner une chance d’étirer un rictus. « Le moins j’en sais, le mieux ce sera. » Sur les potentiels meurtres -bien qu’il n’y croie pas du tout- et sur tout le reste, d’ailleurs. Et au final, c’était bien parce qu’ils ne savaient pas grand-chose sur l’autre qu’il avait songé que ce serait une bonne idée de se tourner vers la Fawcett pour ce service. Dire qu’il rechignait à en venir aux faits aurait été un euphémisme, cependant, l’idée était réfléchie. Il n’aurait rien à perdre si elle refusait, pas de comptes à rendre et des excuses toutes trouvées si elle ne devait pas être particulièrement discrète. Encore aurait-il fallu qu’elle daigne lui accorder quoique ce soit et si leur interaction venait de lui prouver quelque chose, c’était qu’il n’y avait rien de moins sûr. Elle ne lui devait absolument rien. Au moins venait-il de gagner sa curiosité car l’attention de la rousse avait délaissé son verre pour se figer sur lui, pivotant même en sa direction

Le peu de contrôle qu’il pensait avoir sur cette situation s’anéantit à sa question. Ce qu’il avait fait. Le premier instinct de la Fawcett avait donc été de penser qu’il avait déconné. Il était décontenancé, de toute évidence. D’une part parce que personne dans son entourage ne pourrait l’imaginer avoir fait le moindre pas de travers, encore moins une erreur. Garrett était l’homme irréprochable, toujours, celui qui réussissait, qui gérait chaque élément de sa vie d’une main de maître. D’autre part, la culpabilité venait de le frapper brutalement, comme si pour la première fois, quelqu’un le voyait comme il était vraiment : un échec. Un imposteur. Un pauvre type qui avait failli à tous ceux qui comptaient sur lui. Il ne se remit à respirer un peu plus normalement que quand Charlie parla de son travail. Elle avait imaginé les pires scénarios mais absolument rien qui se rapproche de sa situation. Il en aurait bien ri de soulagement s’il ne se sentait pas aussi concerné par le fait qu’elle non plus ne sois visiblement pas irréprochable. « Non. Ce n’est pas par rapport à ton travail. » Cela avait le don de dédramatiser le simple fait de demander de l’argent. « Mais je suis curieux. Quel crime est-ce que tu m’aurais imaginé commettre pour que je vienne te voir par rapport à ça ? Juste un excès de vitesse ? Une escroquerie ? Un meurtre ? » Il serait intéressé de voir quel méchant il pourrait être dans ce monde éreintant où il s’efforçait de rester dans les clous. « Je ne te causerai pas d’ennuis. La pire infraction que j’ai pu commettre dans ma vie a été un PV de stationnement. » Ou du moins, c’était le seul méfait sur lequel il s’était fait prendre. Il préférait ne pas penser au côté répréhensible des soirées de jeux où Winston l’emmenait parfois. « J’imagine que ce serait de la curiosité mal placée de te demander ce que tu as pu faire comme impairs au boulot. » Car de toute évidence, c’était assez conséquent pour l’avoir rendue frileuse sur l’idée de jouer de son statut. Il se leva pour aller récupérer la bouteille de vin, n’attendant aucune autorisation pour se resservir un verre et refaire le niveau de celui de Charlie. « Ce serait un comble pour une inspectrice de finir hors la loi. » Il n’insinuait pas que c’était son cas ; cela servait juste son propos alors qu’il se rassit. « Tout comme ce serait un comble pour un banquier d’avoir à emprunter de l’argent pour une question de mauvais timing dans ses investissements. » La même histoire qu’il avait déjà sortie à Rory, celle qui était rôdée et difficilement vérifiable. « Je suis venu te voir toi parce que si quelqu’un doit se payer ma tête, je préfère encore que ce soit toi. » Il n’avait pas une crédibilité professionnelle à sauver auprès de Charlie.

@Charlie Fawcett


 
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Message(#)help me out (Charrett) EmptySam 20 Mai 2023 - 20:48

Elle a confiance en elle, Charlie. Toujours. Elle sait ce qu’elle vaut, elle sait ce qu’elle mérite. Et elle sait aussi quel genre de respect minimum lui est dû en face, entre autres. Face à Garrett, pourtant, la blonde n’est plus aussi sereine sur ses appuis. Elle ne tremble pas pour autant, elle doute tout aussi peu, et pourtant elle est certaine qu’il pourrait lui faire avaler n’importe quelle couleuvre sans même qu’elle s’en rende compte. Elle n’est pas tombée dans ses bras (son lit) uniquement par affection toute particulière de l’interdit. Il y avait autre chose, et cet autre chose fait toujours partie de Garrett. Elle n’arrive pas à poser de mot dessus, mais cela continue d’exister quoiqu’il en soit. « Non. Ce n’est pas par rapport à ton travail. » Ce qui est une bonne nouvelle. Elle le croit. Du moins, elle veut le penser, parce que sa réponse ne fait en réalité qu’amener une seconde question: si ce n’est pas au sujet de son travail, alors à propos de quoi tout ceci peut bien être ? Elle n’a pas grand chose d’autre de grande valeur dans sa vie, pas au point d’en faire une requête aussi cérémonieuse du moins. Son silence aurait normalement poussé Garrett à enfin aborder la véritable raison de sa visite, mais ce dernier préfère une fois de plus tourner autour du pot, comme si de rien n’était, comme s’ils étaient uniquement de vieux amis rattrapant le temps perdu. « Mais je suis curieux. Quel crime est-ce que tu m’aurais imaginé commettre pour que je vienne te voir par rapport à ça ? Juste un excès de vitesse ? Une escroquerie ? Un meurtre ? » - “Au moins un meurtre. Et avec circonstances aggravantes, genre préméditation.” Un truc sanglant et atroce qui aurait scandalisé le pays au point où il n’aurait pu prier que pour se retrouver dans une cellule à l’isolement, sinon les autres détenus lui auraient fait la peau. Ce genre de truc horrible, et absolument rien de moins, parce qu’elle n’imagine pas un homme aussi minutieux et méthodique que lui se laisser porter par sa soudaine colère. Il aurait tout prévu dans les moindres détails, mais une chose et une seule se serait passée de travers au point où il aurait dû demander de l’aide à Charlie (ou peut-être même qu’elle aurait fait partie de son plan depuis le début ? il lui aurait fait miroiter une vie à deux, loin de sa famille encombrante ?). Oh, peut-être qu’elle passe trop de temps à imaginer des scenarios impossibles alors que la plupart des personnes viennent au poste pour se plaindre de leur voisin bruyant. « Je ne te causerai pas d’ennuis. La pire infraction que j’ai pu commettre dans ma vie a été un PV de stationnement. » - “C’est bon à savoir.” Et elle le pense sincèrement, parce qu’elle n’a pas le temps pour se consacrer à d’autres problèmes du quotidien. Faire sauter un PV de stationnement n’est sans doute plus vraiment possible depuis 2015, année à partir de laquelle la police s’est enfin décidée à passer à l’ère du numérique, mais qui sait, elle aurait pu mener son brin d’enquête.

« J’imagine que ce serait de la curiosité mal placée de te demander ce que tu as pu faire comme impairs au boulot. »
Effectivement, ça serait mal placé.

Et aussi simplement que cela, Charlie estime la discussion close, parce qu’elle refuse d’en dire plus à son sujet. Commettre ces erreurs était évidemment de trop, alors elle se garde autant que possible de les expliquer au premier venu. En cet instant, c’est tout ce que représente Garrett: le premier venu qui reprend vie après des années de silence et demande soudainement audience auprès de Charlie. Peut-être qu’il saura plus tard, s’ils gardent moindrement contact, mais pour l’heure cela n’a rien d’envisageable. Son refus d’en discuter est atténué par Garrett allant chercher une bouteille de vin pour les resservir tous deux, geste qu’elle ne cherche pas à atténuer de son côté. Un verre n’est jamais de trop, et il en est de même pour deux, trois, ou quatre. « Ce serait un comble pour une inspectrice de finir hors la loi. » Sans y répondre, elle enroule ses doigts autour de son verre avant de retourner s’allonger nonchalamment dans un fauteuil définitivement pas créé pour ce genre de pose. Son regard ne quitte plus le Craine, désormais. « Tout comme ce serait un comble pour un banquier d’avoir à emprunter de l’argent pour une question de mauvais timing dans ses investissements. » Elle fronce à peine les paupières, comprenant enfin la raison de sa visite autant que des milliers de détours pris avant d’en venir au fait. « Je suis venu te voir toi parce que si quelqu’un doit se payer ma tête, je préfère encore que ce soit toi. » Elle sourit simplement, avant d’enfin prendre le temps de boire une gorgée de son verre à l’allure nouvelle. “Tu es venu me voir parce que je suis sûrement la seule capable de te prêter non seulement de l’argent, mais aussi la somme que tu veux.” Parce qu’elle sait déjà qu’il ne va pas s’agir de cent dollars, par exemple. Elle n’est pas Crésus, c’est un fait, mais les choses sont différentes pour son père: elle se contente d’être la fille de Crésus, et cela revient à être du pareil au même. Elle peut avoir la somme qu’il désire uniquement en en faisant la demande, et Garrett le sait très bien, tout comme il savait qu’il avait toutes les chances pour qu’elle accepte en premier lieu de lui prêter cet argent sans assurance de retour. “Et c’est pas grave.” Ce sont simplement les faits et elle est en âge de les statuer. Tout comme il devrait pouvoir les lui partager aussi simplement, sans chercher à la caresser dans le sens du poil.

Combien ?” Elle ne le demande pas (seulement) par curiosité, mais bel et bien par besoin de remplir le nombre de 0 sur le virement qui sera bientôt fait à son nom. “On parle de discret au point où Luz n’a pas à le savoir, pas vrai ?” Elle demande simplement jusqu’à qui elle doit tenir sa langue, ce qui sera fait. Charlie n’aurait rien à y gagner à répandre la rumeur que le parfait Garrett Craine s’est foiré jusqu’à même son métier, et surtout qu'elle n’en a aucune envie. Il ne mérite pas qu’elle le traite d’une telle façon. La jeune femme se redresse finalement, un air plus sérieux affiché sur le visage. “Je dirai à mon père n’importe quel mensonge qu’il croira sans même y réfléchir à deux fois. Ça restera entre nous.” Elle est une fille à papa et ne l’a jamais caché, surtout pas auprès de Garrett qui connaît si bien la relation entretenue avec son paternel. “Fais attention à l’avenir. Je le dis pas pour moi, j’aime recevoir du vin en cadeau, mais je doute que ta famille en pense autant.” En penserait autant, si jamais elle était effectivement au courant de ce que Garrett faisait de leur argent, devenu non-argent. Elle n’est pas une donneuse de leçon et elle aurait bien du mal à le devenir dans un monde où elle n’y connait pas grand chose, mais elle voit des familles se déchirer tous les jours et ce n’est pas ce qu’elle veut pour Garrett. “Vide pas davantage la bouteille, d’ailleurs, laisse-moi en profiter.” Il va bientôt rentrer auprès de sa femme, alors autant que cela se fasse avant qu’il ne soit saoul. Cela ne profiterait à personne. “Je peux nous faire à manger rapidement. Si jamais ta femme pense que tu manges ailleurs.” Elle ne causera pas de problème, elle tente seulement d’atténuer ceux que Garrett a déjà créés.
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyDim 28 Mai 2023 - 23:59

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Earthquake, when you gonna hit? We been doing this for years and I'm tired of this shit. I've got a million little things that I could say out loud and if my problems made me money, I'd be rich by now. And when I say I'm doing fine, I mean please kill me now. I promise I'll make it easy for you, just help me out

L’hypothèse qu’il puisse être un meurtrier lui arracha un sourire amusé. L’idée était absurde et à la fois, il saisissait l’ironie de la situation. Il avait commis quelques travers récemment mais rien qui ne se rapprochait de près ou de loin à un meurtre. Il n’était pas un homme violent de quelque manière que ce soit. S’il en arrivait à vouloir tuer quelqu’un, ce serait parce que l’autre aurait commis quelque chose d’innommable. Garrett savait pertinemment qu’il ferait n’importe quoi pour protéger ses proches et que selon la gravité des faits, il pourrait certainement aller trop loin. Mais la nature des scénarios glaçait juste le sang et si cela venait à arriver, il se ferait attraper immédiatement. « Je note donc que si je dois tuer quelqu’un, j’aurais plus vite fait de préparer ma fuite du pays plutôt que de venir te voir. » Ce n’était pas un reproche. Charlie était dans les forces de l’ordre mais pour cette raison, il ne lui ferait jamais confiance avec des problèmes de légalité. La balance semblait trop fragile entre accomplir son devoir ou devenir complice. Il ne leur imposerait de toute façon jamais ce cas de figure et si c’était amusant, il préféra dégager cette hypothèse du tableau. La nature de sa demande n’était clairement pas aussi importante et avec le recul, suffisait à dédramatiser toute cette situation. Il ne la mettrait pas dans une position délicate, même s’il dut se mordre la langue pour ne pas laisser sa curiosité devenir un peu trop inquisitrice. Au même titre qu’il lui avait laissé imaginer différents scénarios pour la raison de sa venue, il pouvait imaginer bien des cas qui aurait pu lui causer des problèmes au boulot, et rien de vraiment rassurant. Elle n’avait pas dépassé la ligne rouge si elle était encore en poste mais elle lui semblait bien jeune pour déjà avoir commis des impairs. Il n’insista pas cependant, se contentant de plonger ses lèvres dans son verre à la place.
Il aurait fallu plus qu’un verre ou deux pour lui donner le courage de formuler sa requête sans se sentir submergé par la honte, au demeurant, et tout ce qu’il put faire fut de garder un air flegmatique, peu inquiet. Comme si ce prêt n’était qu’une formalité, de quoi le dépanner sur un léger pépin et non pas un autre rouage dans son engrenage maudit. Il haussa les épaules avec un léger sourire contrit, intérieurement dégoûté par l’imposture qu’était cette demande. Si Charlie voulait croire qu’elle était l’unique personne capable de le dépanner, alors il la laisserait penser ça. En vérité, il aurait l’embarras du choix. Il évoluait dans un métier et un cercle où les chèques s’écrivaient sans même ciller. Il aurait pu demander à beaucoup de monde. Mais il aurait eu des comptes à rendre et sa réputation en aurait pris un coup, c’était surtout pour cette raison qu’il s’était rabattu sur la Fawcett. « Le sujet de l’argent est toujours délicat à aborder. » Avec son entourage notamment. Il épuiserait bien des options avant de même oser. Il l’avait fait une fois avec Rory mais cette décision l’avait gardé éveillé la nuit jusqu’à ce qu’il parvienne à lui restituer la somme, quitte à revenir au point de départ. « Je suis désolé si cela sonne inapproprié. » Ce qui était parfaitement honnête. Ils ne faisaient rien dans les règles entre eux, cependant il n’était pas entièrement à l’aise avec l’idée de lui demander cette faveur comme si elle lui devait quoique ce soit. La somme dont il avait besoin, c’était une réelle question. Jusqu’où pouvait-il pousser le bouchon ? La somme de ses dettes totales faisait maintenant 5 chiffres et semblait mettre un point d’honneur à exploser tous les jours un peu plus, dépassant largement ce que son salaire pouvait couvrir. Les rappels de paiement étaient si nombreux qu’il devait déterminer où était l’incendie le plus important pour le gérer en premier. « 5000$. » concéda-t-il finalement. Ce serait assez pour gérer les urgences de ce mois-ci et peut-être lui permettre d’investir un peu, tenter un pari risqué pour tirer un profit de cette pauvre bulle d’oxygène. « Et non en effet, elle n’a pas à le savoir. Elle ne gère pas nos finances. » Il la laissait gérer ses affaires de son côté et plus que jamais, il était reconnaissant de l’esprit entrepreneur de sa femme. Cela occupait son esprit ailleurs. Mais savoir qu’il recevrait cet argent ne le faisait pas se sentir mieux, bien au contraire. C’était un aveu de faiblesse, la confession qu’il avait merdé, et Garrett se sentait juste humilié par cette idée. « Merci Charlie. Il va sans dire que c’est temporaire. » Le prêt le serait, en tout cas. Il ne savait juste pas encore quand ou comment il la rembourserait. « Oh, ça ne se reproduira pas. J’ai juste mal estimé le ration charges et investissement. » Drôle de manière de dire qu’il avait flingué une fortune en espérant se faire un pactole plutôt que de considérer les besoins financiers de sa famille. Il aurait eu besoin de plus d’une bouteille de vin pour oublier cela, mais si Charlie la réclamait pour elle, il n’allait pas s’y opposer. Ce serait sûrement mieux. « Elle est toute à toi. » Il ne l’avait ramenée que par politesse, après tout. En attendant, l’invitation de la jeune femme le fit hésiter. Plus tôt il rentrerait, plus légères seraient les foudres de Luz. D’un autre côté, il avait déjà préparé son mensonge sur son activité du soir et partir après avoir obtenu ce qu’il voulait de Charlie lui ferait le même effet que se rhabiller après le sexe et partir de l’appartement. Qui plus est, son épouse ne lui aura probablement rien mis de côté. Au diable les bonnes idées. « Très bien, activité cuisine ce sera. Qu’est-ce que tu avais en tête ? Je peux servir de commis, si tu en as envie. » Qu’il ait la sensation de se sentir un minimum utile ce soir. « Je ne t’ai même pas demandé comment tu allais. » réalisa-t-il, sans doute un peu trop tard pour que cela poli. La réponse l’intéressant sincèrement, ceci dit.

@Charlie Fawcett


 
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Message(#)help me out (Charrett) EmptyLun 29 Mai 2023 - 12:23

« Le sujet de l’argent est toujours délicat à aborder. » Cela ne l’est pas à ses yeux, parce que l’argent n’a rien d’un problème, mais elle est assez empathique pour comprendre et savoir qu’elle est un cas particulier. L’argent est un problème pour beaucoup de personnes, et comme tout ce qui est un problème, il devient aussi difficile à aborder. Elle reste silencieuse, en venant pourtant à se demander comment tout a pu devenir un problème pour Garrett, dont la fiche de paie est loin d’être à plaindre. « Je suis désolé si cela sonne inapproprié. » Bien consciente du malaise qu’il est le sien, elle a tôt fait de donner son avis sur la question. “Ça ne l’est pas.” Elle est surprise, oui, mais elle ne trouve pas pour autant Garrett inapproprié. Elle aurait sans doute préféré qu’il revienne vers elle pour d’autres raisons, mais elle comprend néanmoins la situation. Malgré tout le reste. Elle se contente de lui demander de combien il a besoin plutôt que de le couvrir de questions qui ne feraient pas avancer les choses, ni ne régleraient la situation. « 5000$. » Et aussi simplement que cela, Charlie se lève pour remplir un chèque avec le montant demandé, laissant le destinataire vide pour que Garrett remplisse ce qui sera le plus simple pour lui. Elle comprend qu’il est sûrement acculé si c’est à elle qu’il en vient à demander une telle faveur, et elle ne sera pas celle qui cherchera à le descendre plus bas que terre. « Et non en effet, elle n’a pas à le savoir. Elle ne gère pas nos finances. » - “C’est noté.” Luz n’en saura donc rien de la part de Charlie non plus. Cette dernière lui tend le chèque sans commenter davantage le geste, sa gestuelle pouvant laisser croire qu’elle se contente de lui tendre un verre d’eau. « Merci Charlie. Il va sans dire que c’est temporaire. Ça ne se reproduira pas. J’ai juste mal estimé le ration charges et investissement. » Elle ne sait pas quoi en penser, son regard interrogeant longuement le profil de Garrett sur lequel elle laise ses yeux se poser. Il y a quelque chose qu’il ne lui dit pas, c’est évident, et pourtant elle cherche encore à laisser la faute reposer sur la gêne, peut-être même la honte qu’il ressent. “Tu me rembourseras quand tu le pourras.” La blonde concède simplement, sans imposer de temporalité au retour de son argent.

« Elle est toute à toi. » La bouteille change de place et repasse du côté de Charlie sans qu’elle ne se fasse prier pour se servir un verre et le boire aussitôt ; pour mieux se resservir ensuite. Elle a une bonne descente, elle en a toujours eu une, et cela n’a rien d’une nouveauté, même pour l’homme face à elle. « Très bien, activité cuisine ce sera. Qu’est-ce que tu avais en tête ? Je peux servir de commis, si tu en as envie. » Elle voit bien qu’il se sent redevable envers elle et qu’il courbe un peu plus l’échine qu’à son habitude, mais elle ne le commente pas outre mesure, se contentant de passer du côté de la cuisine pour trouver de quoi leur préparer un repas - c’est à peine si elle sait ce dont son frigo est constitué, il faut bien l’avouer. Après en avoir analysé rapidement l’intérieur, elle donne à Garrett les indications premières, certaines qu’ils auront de quoi faire avec du saumon, par exemple. Pour peu, ils ont tout d’amis n’ayant rien à se cacher, et n’ayant rien à cacher au reste du monde non plus. How cute. « Je ne t’ai même pas demandé comment tu allais. » Elle retrouve son regard lorsqu’elle ferme la porte du réfrigérateur, et il ne peut que mieux observer le sourire amusé qu’est celui de Charlie. “Pendant un moment j’ai cru que la soirée allait être animée, et au final je me retrouve à jouer à la parfaite ménagère.” Elle n’est pas en colère, elle n’est pas déçue, mais elle trouve tout de même le temps et le moyen de noter le gouffre qui existe entre ce qu’ils avaient tous les deux en tête pour cette soirée. “Ça va Garrett, t’en fais pas.” Sur un ton plus sérieux, elle statue enfin ce qu’il en est, passant outre sa rupture qui n’a pas lieu d’être mentionnée en cet instant. “Je suis contente de te revoir.” Ça aussi, elle l’annonce simplement, sans la moindre arrière pensée. Elle a toujours apprécié sa compagnie et cela vaut toujours s’il reste habillé et qu’elle en fait de même. “Allez, au travail Crésus.” Elle commente, tapotant son torse avec nonchalance lorsqu’elle passe à ses côtés, déposant sur le plan de travail le saumon qui ne demande plus que son attention.
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