ÂGE : 26 ans (08/01) SURNOM : em' en règle générale, mery christmas durant les fêtes STATUT : en couple avec cesar depuis juin 2023, pas de grosse catastrophe à recenser pour le moment. MÉTIER : vendeuse au sexshop l'aphrodite, en voie de racheter le sexshop concurrent. mannequin en dèche de contrats pour payer son loyer. LOGEMENT : squatter la coloc de cesar avec ses trois cochons d'inde a été un chaos inouï. elle a donc trouvé refuge... chez belle-maman. POSTS : 1047 POINTS : 80
TW IN RP : troubles alimentaires, drogues, sexualisation GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : obsédée par son apparence, déformation professionnelle ≈ vit une vie de rêve selon son instagram ≈ bricoleuse talentueuse ≈ oiseau matinal ≈ court, boxe, use les bancs de la salle de sport ≈ bénévole auprès de patients atteints d'alzheimer ≈ végétarienne ≈ son passif dans le mannequinat l'a amenée à coucher, poser pour des magazines érotiques et consommer de la drogue ≈ chantonne en permanence ≈ aspire à se marier à un bon parti pour arrêter de se soucier de la vie ≈ possède trois cochons d'inde : hobbs, eugene et ultra.RPs EN COURS :
Gotta stay alive, don't know where you gonna hide. Are you gonna break down and cry? When they come for you, tell me whatcha gonna do, can you look me in the eye? Your heart is beating, your legs are weakened. Ain't nowhere to go
Em faisait rouler le stylo entre ses doigts alors qu’elle observait distraitement l’écran et le carnet de commandes, comparant les ventes à l’inventaire restant pour les produits de la boutique. C’était encore une journée où la patronne l’avait laissée seule au sexshop sans s’inquiéter pour ses affaires, et si la blonde aimait les responsabilités, l’ennui quand elle était seule prenait facilement le dessus. Elle avait l’impression de perdre son temps à voir les aiguilles paresseusement tourner quand elle pourrait faire plus intéressant de son temps. La démission n’était pas loin. Si tout continuait de bien se passer chez Weatherton, elle espérait pouvoir partir d’ici quelques mois. Au moins depuis quelques semaines, le double salaire récompensait l’effort. Elle ne se souvenait pas de la dernière fois où elle avait été dans une situation si confortable. Elle préférait se dire que c’était enfin le début de choses positives dans son quotidien, et pas juste un autre coup de chance avant qu’elle ne trébuche. Depuis le début de l’année, elle avait trop pris l’habitude de voir sa vie tourner au vinaigre pour vraiment s’autoriser à profiter. C’était triste, mais sans doute pas autant que ces heures passées à essayer de trouver un nouveau fournisseur pour leur sextoy phare, puisque l’ancien avait visiblement décidé de fermer boutique. Elle en avait repéré trois. Et qui disait nouveau produit disait test obligatoire. C’était un des avantages de ce boulot, les freebies. C’était parfait pour les soirées solitaires, même si plus le temps passait, plus Em commençait à redouter que quelqu’un ouvre son placard. Elle avait une partie entière de son armoire consacrée à tout ce qu’elle avait bien pu ramener du sexshop, des objets les plus basiques aux plus… originaux. Une vraie aire de jeu du sexe, qu’elle ne mettait même pas à profit au final. Elle n’en avait pas besoin quand elle partageait ses soirées entre les sorties pour se changer les idées ou créer son réseau chez Weatherton, et les soirées avec Reid, son copain du moment. Beaucoup trop classique dans ses manières pour être intéressé par des jouets vibrants. Mais il faisait l’affaire. Il l’emmenait au restaurant, au cinéma, voir des spectacles, se comportait comme le parfait gentleman avec elle. Il était drôle, érudit, charmant, mature, blindé. Il ne la faisait pas vibrer au quotidien mais sa compagnie n’en était pas moins agréable, au même titre que ses petites intentions permanentes. Il était exactement le genre d’homme avec qui elle devrait imaginer ses projets futurs et ne perdait pas l’espoir qu’elle finirait par se convaincre, à un moment donné. Pas que ce soit une superbe idée quand elle avait couché avec Cesar presque sous son nez depuis, et échangé ce baiser avec Theo. Deux événements séparés qui continuaient de lui retourner le cerveau et de la plonger dans une spirale d’incompréhension sans fin. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait, d’où est-ce que ça allait, et plutôt que de mettre les freins, elle saisissait la première opportunité pour se jeter droit dans le mur. Peut-être que ce n’était pas plus mal que Cesar refuse de la voir et ait même arrêté de répondre à ses messages. Cela lui éviterait de replonger un peu trop facilement. Quant à Theo… Ce n’était sans doute que du jeu, celui de celle qui réussirait à faire disjoncter l’autre en premier. Le nez derrière son ordinateur, c’était un générique « Bienvenue à l’Aphrodite ! N’hésitez pas si vous avez besoin de renseignements. » sorti avec sa meilleure voix de service client qu’elle avait sorti en entendant la porte s’ouvrir. Elle n’était pas le genre d’employée à traquer les clients dans la boutique, leur laissait plutôt la discrétion d’explorer avant d’éventuellement s’approcher. Elle gardait juste un œil sur les caméras de vidéosurveillance pour éviter les vols à l’étalage. Et ce fut l’un des écrans qui la fit presque sursauter sur son tabouret. Le visage était familier, ravivait des souvenirs particulièrement désagréables. Elle ne voulut pas y croire tout de suite. Ce serait juste trop beau que le destin ait décidé de les remettre sur la même route. Trop parfait pour être vrai. Elle devait en avoir le cœur net. La blonde se leva, attrapa le premier carton qui traînait pour se donner une raison de quitter le comptoir et parcourir la boutique. Elle tâcha de se montrer discrète, se cachant partiellement derrière la vitrine pour ne pas trop attirer l’attention. En apparence, elle redisposait juste les produits exposés. Une activité qui était bien loin de justifier le sourire goguenard qui étira subitement ses lèvres. Carl Flanagan, dans ce sexshop, pile le jour où elle était la seule employée présente et qu’elle pouvait se permettre d’être virée. Cela avait beau faire plus de quatre mois depuis ces stories instagram, la blonde continuait d’accuser le coup. Cesar avait pris. Murphy avait pris. Et cette dernière n’avait pas eu besoin de cracher un nom pour que le lien ne se fasse pas tout seul. Carl était de partout sous les photos de cette garce, au point qu’Em avait réalisé combien elle s’était trompée : Carl était le toutou de Murphy, pas l’inverse. Quoiqu’il se soit réellement passé, tout ce bordel venait de lui. Il ne regretterait pas son passage ici. Finalement, elle sortit de son rayon, ce sourire faux collé aux lèvres. Il regardait la lingerie. « C’est pour toi ou pour offrir ? » Une petite culotte en dentelle irait parfaitement avec le collier et la laisse dans le rayon BDSM un peu plus loin. Mais avant de lancer les hostilités, elle voulait voir s’il la reconnaissait, au moins.
How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.
I'm just like a fly on the wall, tear off my wings and I'll take my last breath. And all my aspirations are dead because I've ripped them to shreds. Now I fall. My meager life is full of slander and all these fake riches, I'd numb the pain with anything that takes my mind's own vision. Will I feel this? Feel this way forever? Now I'm feeling, at the end of the rope. I feel like I'm losing control.
S’il devait justifier sa présence à l’intérieur d’une boutique spécialisée dans la vente d’objets érotiques, Carl deviendrait certainement aussi rouge que ces néons lumineux au-dessus de sa tête. Il suffit de le regarder pour comprendre qu’il y met les pieds pour la première fois de sa vie, aussi bien saisi d’une pudeur extrême que par la crainte d’y croiser quelqu’un qu’il pourrait connaître – et devant qui l’intégralité de ses moyens serait très certainement perdue. Le garçon est resté hésitant face à la vitrine et cela durant une bonne vingtaine de minutes avant de se décider finalement à entrer, non sans avoir eu l’impression de braver un interdit en passant cette porte donnant sur un monde où Carl a littéralement tout à découvrir. Sa quête du jour, si elle existe, il ne la nomme pas encore car le voilà bien incapable de dire ce qu’il recherche ou même ce qui l’amène, si ce n’est peut-être une curiosité vis-à-vis de laquelle Carl ne se sent pas encore très à l’aise. C’est avec autant d’ignorance que d’incertitude que son regard effleure les différents rayons, un regard qui en dit déjà très long sur le fait que l’utilisation de ces objets lui est en grande partie inconnue et l’intimide aussi sacrément. Oh, le garçon mentirait bien sûr s’il disait que la perspective de sa première fois qui se rapproche n’éveille pas en lui certaines envies mais c’est une chose de parcourir un site internet et de se demander à quoi tel ou tel accessoire peut bien servir, car lesdits accessoires prennent tout de suite une allure très différente quand on les voit en vrai.
Et du choix Carl n’en manque pas entre ces jouets pour adultes aux formes et aux fonctions diverses, ces aphrodisiaques en tous genres et ces protections existant sous un nombre de marques (et de goûts) impressionnant. La question n’a pas encore été abordée avec Naomi alors il craint sans doute de prendre un peu trop d’avance, conscient pourtant que tout ça le concernera bientôt de très près car s’ils prennent tous deux une chose très au sérieux dans le cadre de leurs futurs rapports, c’est bien celle-ci. Carl n’exclut donc pas de repartir avec sa première boîte de préservatifs pour se sentir un peu plus prêt ainsi qu’un peu mieux équipé mais son hésitation est totale face aux différentes tailles et épaisseurs, comme s’il n’était pas le mieux placé pour évaluer ses besoins concernant le premier critère. Son corps, Carl ne le connaît pas encore très bien ou disons plutôt qu’il n’est objectif sur rien, y compris quand il s’agit de dire si une largeur standard pourra lui suffire. Dans le doute le garçon s’empare tout de même d’une boîte qu’il s’octroie néanmoins la possibilité de reposer, et c’est finalement vers un étalage de jouets vibrants destinés aux couples que ses pas viennent le mener. C’est original, tout du moins à ses yeux, et Carl se laisse surprendre par le nombre de réglages possibles tout en tentant de visualiser l’utilisation que deux personnes pourraient en faire, pour mieux poursuivre ensuite sa visite en direction du rayon lingerie. Là, c'est tout d'abord avec ses yeux que le garçon entreprend de toucher ce qu'il a devant lui mais un ensemble de sous-vêtements ne manque pas de capter son attention, à l'aspect si raffiné que Carl ne peut pas s'empêcher de penser qu'il doit être très beau une fois porté. Cette dentelle l'attire, au point où ses doigts finissent par jouer avec les détails soignés de celle-ci et tandis qu'il se perd dans son imagination et dans le flot de ses pensées, il ne remarque pas cette silhouette qui l’approche et se doute encore moins de la rencontre qui l’attend – car s'il avait su, nul doute que le garçon aurait repoussé ses envies d’exploration à un autre moment.
Pensant d’abord à une cliente dont il pourrait gêner le passage, Carl se décale légèrement sur sa gauche puis réalise que la demoiselle face à lui ressemble davantage à une vendeuse. Il voudrait lui dire qu'il n'a besoin de rien mais n'en saisit pas pour autant l'occasion, se retrouvant à la place avec cette culotte entre les mains dans une manipulation pouvant sembler douteuse alors qu'il ne fait pourtant qu'en apprécier le tissu. « C’est pour toi ou pour offrir ? » Carl se fige un instant, réalisant qu'aucune de ces options ne s'applique à lui tandis qu'une boite de préservatifs trône toujours sous son bras. Il ne juge les goûts et les délires de personne, vraiment, mais cette lingerie ne ressemble en rien aux sous-vêtements qu'il peut habituellement porter. Quant au fait de l'offrir, il ne voit pas bien non plus à qui un tel cadeau pourrait se destiner venant de lui. « Oh euh.. non non. Je regarde juste, enfin je crois. » Il croit parce qu'il n'est jamais sûr de grand-chose Carl, quand bien même il mettrait présentement sa main à couper que le visage de cette vendeuse lui évoque quelque chose. « On se connaît, non ? » il ose demander, analysant la jeune femme et remettant progressivement ce visage sur lequel il n'avait déjà pas manqué de s'attarder durant un certain vernissage. Il ne croit pas se tromper en présumant avoir devant lui la petite copine de Cesar, celle qu'il avait eu la très mauvaise idée de complimenter face à son ami et force est de constater que l'intéressée n'est pas moins jolie qu'à l'époque. « Emeline c’est ça ? » Si ce n'est pas ça alors il doit au moins s’en rapprocher, les visages l'ayant toujours bien plus marqué que les prénoms y étant associés. « Ça fait longtemps, hm. » il remarque dans l'esquisse d'un sourire gêné, sans pouvoir exactement estimer le longtemps en question. Plusieurs mois, oui, mais combien ? Carl préfère ne pas fouiller sa mémoire à la recherche d'une date car les souvenirs de cette désagréable soirée lui reviennent peu à peu et il ne prend aucun plaisir à se les remémorer, en raison de l'issue humiliante qui lui avait été réservée. L'eau a coulé sous les ponts, oui, mais il serait naïf de croire que le garçon a surpassé son immense désillusion. « Tu travailles ici alors ? C’est la première fois que je viens donc je.. découvre, on va dire. » La précision est sans doute inutile compte tenu du garçon perdu dont il doit avoir l'air mais Carl préfère souligner qu'il n'a rien d'un habitué trainant souvent dans ce genre de boutique. « Si c’est interdit de toucher je suis désolé, je trouvais juste les détails de la dentelle jolis. » Et c'est tout, Carl le jure. Sa main finit d'ailleurs par reposer le fameux sous-vêtement de peur de l'abîmer mais pas ces préservatifs aromatisés à la fraise coincés sous son bras, dont il parvient pour de bon à oublier l'existence.
Dernière édition par Carl Flanagan le Sam 13 Mai 2023 - 20:33, édité 1 fois
Emery Dawson
les faux-semblants
ÂGE : 26 ans (08/01) SURNOM : em' en règle générale, mery christmas durant les fêtes STATUT : en couple avec cesar depuis juin 2023, pas de grosse catastrophe à recenser pour le moment. MÉTIER : vendeuse au sexshop l'aphrodite, en voie de racheter le sexshop concurrent. mannequin en dèche de contrats pour payer son loyer. LOGEMENT : squatter la coloc de cesar avec ses trois cochons d'inde a été un chaos inouï. elle a donc trouvé refuge... chez belle-maman. POSTS : 1047 POINTS : 80
TW IN RP : troubles alimentaires, drogues, sexualisation GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : obsédée par son apparence, déformation professionnelle ≈ vit une vie de rêve selon son instagram ≈ bricoleuse talentueuse ≈ oiseau matinal ≈ court, boxe, use les bancs de la salle de sport ≈ bénévole auprès de patients atteints d'alzheimer ≈ végétarienne ≈ son passif dans le mannequinat l'a amenée à coucher, poser pour des magazines érotiques et consommer de la drogue ≈ chantonne en permanence ≈ aspire à se marier à un bon parti pour arrêter de se soucier de la vie ≈ possède trois cochons d'inde : hobbs, eugene et ultra.RPs EN COURS :
Gotta stay alive, don't know where you gonna hide. Are you gonna break down and cry? When they come for you, tell me whatcha gonna do, can you look me in the eye? Your heart is beating, your legs are weakened. Ain't nowhere to go
L’une des premières choses que Emery avait appris en travaillant au sexshop avait été de laisser ses jugements aux vestiaires. Le contraste était intéressant dans un sens : ils avaient beau vivre dans une société où tout le monde s’envoie en l’air, personne n’en parlait. Pire encore, il y avait une tendance générale à faire l’autruche dès qu’il fallait se mettre à parler de fantasmes, comme s’ils vivaient encore au Moyen-Âge où le sexe n’était qu’un exutoire à but reproductif. Voir que des rayons entiers étaient dédiés au plaisir avait remis les choses en perspective pour la Dawson. Elle avait dû passer de la pudeur sociétale à la curiosité décomplexée, parler de toutes les prouesses sexuelles comme si c’était aussi normal que de boire de l’eau. Menottes, sextoys surdimensionnés, cages de chasteté, combinaisons en cuir, objets au forme absurde et à l’ergonomie discutable. Une fois qu’elle avait vu tout ça, Emery ne se sentait plus capable de juger qui que ce soit pour quoique ce soit. Du moins, c’était ce qu’elle pensait jusqu’à voir Carl dans la boutique. Ce n’était par exemple pas parce que son boulot le demandait qu’elle avait forcément envie de savoir ce qui se passait dans la vie de chacun. Dans le cas du jeune homme, elle aurait même particulièrement apprécié ne plus jamais entendre parler de son existence au vu du bazar qu’il avait causé dans sa vie. C’était en partie ce qui justifiait qu’elle soit restée à l’abri de son comptoir quelques minutes plutôt que d’aller l’insulter de tous les noms. La seule fois où ils s’étaient rencontrés, il avait été… gentil. Était apparu comme parfaitement innocent, ce qui n’avait pas aidé à justifier la réaction disproportionnée de Cesar. Mais maintenant qu’elle avait quelques bribes de l’histoire, il lui semblait clair que ce type était taré. Pas bien dans sa tête mais avec cette tête de victime qui, pour elle ne savait quelle raison, avait fini par se faire adopter par Murphy. La question de savoir pourquoi l’autre dégénérée s’était donné autant de mal pour le défendre relevait franchement du mystère. C’était juste frustrant à ce stade de ne pas avoir tous les éléments quand de toute évidence, elle était la seule à encore courir après une forme de justice, quelle qu’elle soit. Ou alors, elle était juste à la recherche d’un défouloir pour évacuer le fait que putain, ils avaient choisi le pire timing possible pour lui pourrir la vie. Avoir constamment Cesar dans un coin de la tête et ne pas pouvoir repenser au nouvel an sans avoir envie de pousser Murphy et Carl sous un train était épuisant. L’unique chose dont elle était certaine, c’était qu’elle ne courrait pas éternellement après cette vendetta. Cette visite était donc sa seule opportunité de clairement dissuader Carl de même prononcer le nom de Cesar un jour. Il lui semblait tellement perdu dans ce rayon que ça ne rendait les options que plus larges pour le mettre mal à l’aise. Heureusement pour lui, Emery s’était entraînée à avoir un peu de classe, aurait donc la décence de sourire et de parfaitement jouer son rôle de vendeuse avant de l’enterrer. Il lui rendit cela presque trop facile à la regarder comme une biche devant les phares d’une voiture. Ce n’était pas un habitué des sexshops, le malaise suintait par toutes ses pores. « Je te confirme que tu es en train de regarder, oui. » Le ton était rieur, dissimula parfaitement la nausée intérieure à juste imaginer ce qu’il pouvait bien penser de l’ensemble, ou de qui il voyait dedans. La suspicion de Murphy et Carl ensemble continuait de trotter dans son esprit, mais le fait qu’elle soit carrément hors de sa catégorie offrait aussi l’hypothèse qu’elle le menait en bateau et s’amusait juste d’avoir un toutou amouraché à ses pieds. Em opina lentement de la tête. Ils se connaissaient, et elle prendrait l’offense très personnellement s’il ne se souvenait pas d’elle. Ou s’il se plantait sur son nom, comme ce fut le cas ici. « Emery. » rectifia-t-elle d’un air mielleux. Qu’il sache au moins correctement de qui se plaindre une fois qu’il partirait d’ici en courant. « Depuis le vernissage. Mais j’ai pas mal entendu parler de toi ces derniers temps. » Elle n’allait pas se gêner à rappeler l’embarras de la soirée à la galerie d’art, tout comme elle se montrerait volontairement avare sur la présence de son nom dans les conversations. Elle avait quelques théories à tester, comme savoir s’il avait été à l’origine du coup de pute de Murphy. « Je bosse ici, oui. Et pas besoin de me le dire, ça se voit assez facilement que tu n’as jamais mis les pieds dans un sexshop. Ne t’en fais pas, mon rôle est de t’aiguiller. Tu as de la chance, avec la boutique déserte, je peux me concentrer sur toi ! » Chose qu’il regretterait amèrement. L’objectif maintenant était de l’empêcher de fuir trop rapidement. Elle reporta son attention sur la lingerie, haussa les épaules. « Tant que tu tripotes la lingerie et pas les mannequins… c’est bien pour une raison qu’on recommande de toujours laver les sous-vêtements avant de les porter. » Qui sait ce que les creeps en visite avaient bien pu leur faire avant. « Alors dis-moi, qu’est-ce qui t’amène ? » demanda-t-elle joyeusement en penchant la tête pour mieux voir ce qu’il avait sous le bras. Des préservatifs. Les roses, donc saveur… fraise. « Je ne sais pas si tu es habitué… à l’acte, en soi. Mais si je peux te fournir un conseil, ne prends pas ça. Encore moins si c’est pour une fellation responsable. J’admire la prévenance, mais tu n’as pas besoin de rendre l’acte plus désagréable qu’il ne le faudrait. » Le goût chimique était à vomir. Ou alors, c’était pour une toute autre pratique, et il s’était tout simplement dit qu’aromatiser l’intimité de sa partenaire était romantique. Auquel cas, il était un plus gros pigeon que ce qu’elle aurait pu imaginer et elle ferait mieux de se taire pour avoir une commission.
How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.
I'm just like a fly on the wall, tear off my wings and I'll take my last breath. And all my aspirations are dead because I've ripped them to shreds. Now I fall. My meager life is full of slander and all these fake riches, I'd numb the pain with anything that takes my mind's own vision. Will I feel this? Feel this way forever? Now I'm feeling, at the end of the rope. I feel like I'm losing control.
Ce n'est pourtant pas compliqué à retenir, Emery. Maintenant que ce prénom lui est restitué Carl se sent idiot, il faut croire que le soir de leur rencontre constitue un souvenir si déplaisant dans son esprit que remonter le temps de quelques mois s'avère difficile et ce fameux soir, justement, le garçon aurait grandement aimé ne jamais devoir y repenser. Ce n'est pas contre Emery, ce n'est d'ailleurs pas non plus contre Cesar car avant tout, Carl n'aspire plus à remettre les pieds dans la moindre galerie d'art en ayant eu très largement sa dose pour toute une vie. C'est un peu comme si le passé le rattrapait à nouveau et cela dans le pire lieu qui soit, ses premiers mots adressés à la blonde sont alors plus hésitants que jamais tandis qu'à cet instant, le garçon voudrait se faire minuscule ou bien même disparaître. « Depuis le vernissage. Mais j’ai pas mal entendu parler de toi ces derniers temps. » Et sans que ce soit une surprise, ces paroles éveillent aussitôt un début d'inquiétude en lui. Comment peut-elle avoir eu vent de la moindre chose qui le concerne alors que s'il avait fait parler de lui, qui plus est dernièrement, Carl en serait en toute logique averti. Ce pas mal l'intrigue même plus que d'imaginer son prénom parvenir à ses oreilles et des questions sur le moment, le bonhomme s'en pose tout un tas. « Ah bon ? C'est bizarre parce que j'ai pas revu Cesar depuis.. » ce fameux vernissage, donc. Il n'a même plus aucun contact avec le jeune Gutiérrez depuis que ce dernier lui a renvoyé son soutien en pleine figure et s'il se permet de prononcer son prénom malgré la douleur que celui-ci lui inspire, c'est bien parce qu'à ses yeux Cesar est la seule personne susceptible de faire le lien entre eux. « Je veux dire, je vois pas trop pourquoi quelqu'un t'aurait parlé de moi. » Serait-ce un léger tremblement qui se fait entendre dans sa voix ? Pour sûr car si Carl est conscient de quelque chose, c'est que lorsqu'on parle de lui ce n'est jamais tellement en bien. « Je bosse ici, oui. Et pas besoin de me le dire, ça se voit assez facilement que tu n’as jamais mis les pieds dans un sexshop. Ne t’en fais pas, mon rôle est de t’aiguiller. Tu as de la chance, avec la boutique déserte, je peux me concentrer sur toi ! » Chanceux, pour le coup, Carl a un peu de mal à se sentir comme tel. Ne pas se trouver face à une illustre inconnue aurait un côté réconfortant dans n'importe quelle boutique d'un autre genre mais ici son besoin de discrétion est grand comme on le devine, et aborder des questions d'ordre sexuel n'est pas ce qui le met le plus à l'aise quand c'est avec la petite copine de Cesar qu’un tel échange a lieu. « D'accord, je.. c'est cool, oui. » il balbutie alors, manipulant de plus en plus nerveusement le sous-vêtement entre ses mains pour lequel il s'empresse d'ailleurs de justifier son intérêt. « Tant que tu tripotes la lingerie et pas les mannequins… c’est bien pour une raison qu’on recommande de toujours laver les sous-vêtements avant de les porter. » Il n'a pas prévu de laisser ses mains se balader partout, Carl serait prêt à le jurer et c'est d'autant plus vrai que la plupart des objets qui l'entourent l'intimident – mais sûrement pas autant qu'Emery, à qui le garçon s'efforce de sourire même s'il peine à faire abstraction de tout ce qu'il lui associe.
Aujourd'hui elle n'est pas la copine d'un ami qu'il n'est jamais parvenu à reconquérir, non, elle est une simple vendeuse disposée à l'aiguiller et c'est ce que le garçon tente de garder en tête pour que ses pensées restent bien ancrées dans le présent. « Alors dis-moi, qu’est-ce qui t’amène ? » Pas simple toutefois de rester aussi connecté qu'il l'aimerait lorsque ce genre de questions lui parviennent et ne font que lui rappeler que sa venue dans ce sex-shop est aussi bancale que lui. Car des raisons Carl en avait bel et bien de passer ces portes, elles ne sont juste pas clairement définies envers lui-même et c'est un peu tout le problème. Il était curieux oui, mais il ne fera croire à personne que c'est vraiment tout ce qui l'a amené jusqu'ici. « Ça me gêne un peu d'en parler, hum.. est-ce que vous.. appliquez une sorte de secret professionnel ici ? » Son regard interroge celui d'Emery avec la crainte d'être épinglé comme le puceau de service s'il vient à mettre des mots sur son inexpérience, et cela malgré l'absence d'autres clients qui lui a bien été signifiée. Se pourrait-il malgré tout que les murs aient des oreilles ? Carl n'en sait rien mais parfois, il semble que ses quatre mois passés à vivre entouré de caméras continuent de le poursuivre comme s'il avait encore de bonnes raisons de se sentir épié, partout où il peut aller. « Je ne sais pas si tu es habitué… à l’acte, en soi. Mais si je peux te fournir un conseil, ne prends pas ça. » Il n'a rien d'un habitué, Emery l'a de toute évidence deviné et l'attention portée aux préservatifs dont il s'est un peu plus tôt emparé le fait déjà douter du choix qu'il a pu faire. « Encore moins si c’est pour une fellation responsable. J’admire la prévenance, mais tu n’as pas besoin de rendre l’acte plus désagréable qu’il ne le faudrait. » Ce n'est pas faute d'avoir voulu bien faire en accordant à la question de la protection toute l'importance qu'elle mérite mais Carl ne niera pas s'être dirigé vers le visuel qui lui plaisait le plus en se disant qu'un peu de couleur et de saveur ne serait pas de trop. « Oh. Tu me conseilles les mêmes mais sans parfum, alors ? » Rester dans le classique sera probablement mieux, c'est tout du moins ce que le garçon suppose en prouvant une fois de plus son côté influençable ainsi que sa méconnaissance totale de la chose. « J'y connais vraiment rien, je me suis juste dit que tout le monde aimait la fraise mais je te crois si tu me dis que c'est pas génial. » Parce qu'il croit facilement tout ce qu'il entend et qu'Emery a aussi l'air de savoir ce qu'elle dit, de quoi le convaincre à son tour que ces préservatifs ne sont pas pour lui et qu'il se rendrait autant service qu'à Naomi s'il venait à les reposer sans attendre. « Pour te répondre, hum.. je vais bientôt faire ma première fois alors je m'intéresse à tout ça sans vraiment savoir de quoi j'aurai besoin. » Si cet aveu peinait à sortir avant ça, Carl ne retient officiellement plus rien. Ce n'est pas en évitant le sujet qu'Emery saura comment lui venir en aide et il veut sincèrement croire qu'une telle information ne sera jamais utilisée contre lui, pas alors qu'il place toute son innocence dans celle-ci. « Tu dois pas voir passer beaucoup de débutants mais je t'avoue que j'aimerais bien quelques conseils, comme ça me stresse pas mal et que je pars vraiment de zéro. Je sais pas trop.. sur comment bien préparer la chose, par exemple. » Car ces choses-là se préparent bien sûr, d'autant plus lorsqu'on décide de ne pas entreprendre sa première fois n'importe comment ni à la va-vite comme lui. Ce ne sera jamais un non-évènement et c'est même préférable, compte tenu des cinq mille dollars que cette initiation va lui coûter. « Et bon, ça m'arrangerait aussi beaucoup si tout ça pouvait rester entre nous. » Là-dessus Carl ose même la gratifier d’un très léger sourire, prêt à confier son honteux petit secret à Emery sans imaginer l'état dans lequel elle pourrait lui rendre.
Emery Dawson
les faux-semblants
ÂGE : 26 ans (08/01) SURNOM : em' en règle générale, mery christmas durant les fêtes STATUT : en couple avec cesar depuis juin 2023, pas de grosse catastrophe à recenser pour le moment. MÉTIER : vendeuse au sexshop l'aphrodite, en voie de racheter le sexshop concurrent. mannequin en dèche de contrats pour payer son loyer. LOGEMENT : squatter la coloc de cesar avec ses trois cochons d'inde a été un chaos inouï. elle a donc trouvé refuge... chez belle-maman. POSTS : 1047 POINTS : 80
TW IN RP : troubles alimentaires, drogues, sexualisation GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : obsédée par son apparence, déformation professionnelle ≈ vit une vie de rêve selon son instagram ≈ bricoleuse talentueuse ≈ oiseau matinal ≈ court, boxe, use les bancs de la salle de sport ≈ bénévole auprès de patients atteints d'alzheimer ≈ végétarienne ≈ son passif dans le mannequinat l'a amenée à coucher, poser pour des magazines érotiques et consommer de la drogue ≈ chantonne en permanence ≈ aspire à se marier à un bon parti pour arrêter de se soucier de la vie ≈ possède trois cochons d'inde : hobbs, eugene et ultra.RPs EN COURS :
Gotta stay alive, don't know where you gonna hide. Are you gonna break down and cry? When they come for you, tell me whatcha gonna do, can you look me in the eye? Your heart is beating, your legs are weakened. Ain't nowhere to go
Elle avait du mal à dire si le destin se foutait de sa gueule ou lui offrait plutôt un cadeau sur un plateau d’argent, comme pour se faire pardonner de tous les événements de ces derniers mois. Si elle avait été mature dans cette histoire, la blonde aurait probablement grincé les dents d’avoir le nez à nouveau dans cette histoire, aurait fait le maximum pour garder ses distances plutôt que de sauter sur l’occasion pour initier le contact. Elle aurait pu être l’adulte mais Carl était sur le haut de la liste des gens avec qui elle avait désormais un contentieux. Elle avait encore du mal à comprendre exactement ce qu’il avait fait ; ce dont elle était certaine, c’était que tout tournait autour de lui. Se rappeler qui elle était semblait le mettre mal à l’aise, un comportement qu’elle trouvait parfaitement ironique. Il foutait le bordel dans sa vie et n’était même pas fichu de se rappeler de son nom. C’était gonflé et en même temps, elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle se sentait comme un chat qui aurait finalement attrapé la souris entre ses griffes et comptait bien jouer un peu avant de l’achever. Il avait cet air d’incompréhension sur le visage, l’air crédule du garçon qui ne comprenait pas ce qui se passait. Comme s’il n’était au courant de rien. Soit il était très bon comédien, soit il était à côté de la plaque. La blonde se remerciait de ne pas avoir prononcé son nom devant Murphy, s’assurant qu’il n’aurait pas vent de cette histoire. Quant à Cesar ? Elle fit la grimace. « Oh. On n’est plus ensemble de toute façon. Tu sais, le nouvel an… » Le Gutiérrez l’avait sans doute bloqué de partout mais s’il était aussi proche de Murphy qu’elle le soupçonnait, il avait bien dû entendre parler de la vidéo, de la tromperie. Des conséquences qu’il y avait eu ensuite par sa faute. Ce qu’il n’avait pas besoin de savoir en revanche, c’était qu’elle peinait encore à digérer la pilule et était assez conne pour vouloir venger son couple -et Cesar, par extension-. « On a des fréquentations en commun. » Elle en parlait aussi légèrement que si elle évoquait la météo, ne prévoyant absolument pas de donner des réponses. C’était bien plus drôle de le faire mariner sur qui avait bien pu moufter à son sujet. Il avait eu une bien terrible idée de mettre les pieds ici car Emery comptait bien profiter de son boulot pour percer la carapace de l’enfant timide, creuser sur les sujets gênants et voir comment les exploiter. Elle était à l’aise sur le sujet du sexe, pas lui visiblement. Effectivement, c’était ‘cool’. Pour elle. Voir Carl fuir son regard comme s’il voulait disparaître sous terre donnait à son sourire une franche honnêteté. Avec un peu de chance, quand il partirait d’ici, il prierait pour ne jamais la recroiser.
Et si la Dawson avait commencé un peu fort, elle réalisait qu’elle s’amuserait sans doute bien plus à l’écouter qu’à le faire fuir trop vite. Malheureusement pour lui, il n’y aurait qu’elle pour l’aider dans cette boutique, et elle voulait juste faire son travail, n’est-ce pas ? Celui de commerciale. Dans cette profession, il n’y avait pas de mal à mentir. « Ne t’en fais pas. Ce n’est pas du tout un espace de jugement, tu peux parler librement. » Elle lui sourit un peu plus amicalement avec ce ton doux qui voulait servir de promesse. Bien évidemment que non, ils n’appliquaient pas de secret professionnel. Ils s’habituaient juste aux demandes les plus classiques au point de ne plus ciller quand on leur demandait des fouets ou des menottes. Il fallait des pratiques un peu plus exotiques pour valoir le coup d’être racontées une fois rentrés chez eux. Dans le cas de Carl, il n’aurait sans doute rien de bien savoureux à lui mettre sous la dent. C’était le fait qu’elle puisse potentiellement retourner les informations contre lui qui aiguisait l’intérêt de la jeune femme. Mais elle n’était pas si horrible que cela, la preuve étant qu’elle ne cherchait pas nécessairement à le saborder d’entrée de jeu. Elle se moquait subtilement de son choix de préservatifs, certes. Cependant, elle lui faisait une fleur à lui indiquer son mauvais choix. « Pour les avoir essayés, je te les déconseille. Ils sont mauvais. Tu veux goûter ? » Elle prit la boîte pour l’ouvrir et les tendre sous le nez de Carl. Oh ce qu’elle aurait aimé qu’il dise oui et y mette un coup de langue. « Tu devrais plutôt te concentrer sur d’autres caractéristiques. Les ultra fins, par exemple. Je parle de la texture, pas de la taille. Mais la taille aussi est importante. Tu connais la tienne ? » Voulait-elle vraiment avoir cette information ? Probablement pas. On ne pourrait vraiment pas lui reprocher de ne pas avoir fait son travail correctement. Une dévotion qui payait avec un scoop digne de ce nom. Carl était donc puceau. Il faisait tellement peur à ses partenaires pour n’avoir jamais réussi à passer le cap ? C’était sans doute le risque à prendre quand l’on stalkait les gens plutôt que de tenter d’établir des relations saines. « Tu as littéralement tout ce que tu peux vouloir dans cette boutique. Les préservatifs sont un bon début de toute évidence, et tu peux rajouter du lubrifiant. Pour le reste… est-ce que tu veux commencer simplement ? Ou intégrer des jeux dès la première fois ? J’ai des menottes en fourrure qui font fureur. » Il était sans doute plein de bonnes intentions mais qui venait visiter un sexshop pour s’inspirer avant sa première fois ? Il lisait dans ses pensées. Il espérait obtenir des… conseils ? D’un côté, il valait mieux pour lui demander conseil plutôt que de s’inspirer de films pornos. D’un autre, elle n’était pas calée en cours d’éducation sexuelle et n’avait pas la pédagogie nécessaire pour apprendre les rudiments du sexe à Carl. Surtout en sachant que sa première fois durerait sans doute vingt secondes et laisserait place à un malaise palpable. « Euhm… Non, bien sûr, ne t’en fais pas, ça reste entre nous. J’admets que je suis plus habituée à avoir des clients qui veulent pimenter leurs aventures plutôt que des novices en la matière. De toute évidence, je ne peux pas te faire une démonstration, et rien ne vaut la pratique. » Ce qui n’arriverait pas entre eux. Elle balada son regard dans la boutique. « Mais n’hésite pas à poser tes questions. D’ailleurs, si ça peut t’aider, j’ai ça. » Elle s’éloigna de quelques pas pour arriver à leur rayon librairie. Il y avait aussi bien des bouquins humoristiques que des guides, et ce fut ces derniers qu’elle attrapa. Le guide de comment donner du plaisir à une femme, et comment donner du plaisir à un homme. Tant qu’à ne pas être au bout de ses surprises, autant être préparée à tout. « Tiens. Je ne sais pas exactement de quel bord tu es, mais comme ça, je couvre toutes les possibilités. » Et s’il avait été obsédé par Cesar et qu’il s’était fait rejeter ? ça aurait pu justifier les frictions de la part du Gutiérrez. « Je ne vais pas te mentir, la première fois est toujours décevante. Surtout pour une personne expérimentée. » Ce n’était pas s’attaquer à son ego que de présenter des faits, n’est-ce pas ?
How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.
I'm just like a fly on the wall, tear off my wings and I'll take my last breath. And all my aspirations are dead because I've ripped them to shreds. Now I fall. My meager life is full of slander and all these fake riches, I'd numb the pain with anything that takes my mind's own vision. Will I feel this? Feel this way forever? Now I'm feeling, at the end of the rope. I feel like I'm losing control.
Doit-il s'inquiéter des soudaines insinuations d'Emery ? Face à elle Carl perd en tout cas le peu de sérénité qu'il pouvait avoir, lui dont l'embarras était déjà palpable au simple fait d'avoir franchi la porte d'une boutique de ce type car les deux combinées forment un ensemble aussi intimidant que déstabilisant aux yeux du garçon. Carl le sait, ce n'est jamais très bon signe lorsque quelqu'un entend parler de lui et ça n'est pas tellement plus rassurant quand il n'est plus censé pouvoir être associé à Cesar, comme c'est en principe le cas depuis ce fameux vernissage. À aucun moment il ne fait le lien que son interlocutrice semble effectuer de son côté car il ne voit tout simplement pas qui peut avoir entretenu le lien entre le jeune Gutiérrez et lui sans même qu'il ne l'ait su, ses propres tentatives ayant cessé en comprenant que Cesar ne voudrait plus jamais entendre parler de lui – ce qui ne l'a pas empêché, bien sûr, de garder un œil lointain sur son « ami » comme Emery vient elle-même le supposer ensuite. « Oh. On n’est plus ensemble de toute façon. Tu sais, le nouvel an… » Carl se fige pendant que son regard, lui, s'efforce tant bien que mal de ne pas la fuir. Ce n'est pas vraiment dans son intérêt d'avouer qu'il a effectivement continué d'épier l'artiste via un faux compte mais s'il l'a fait, c'est uniquement parce que Cesar l'a bloqué et que tirer un trait sur leur amitié sans jamais se demander ce qu'il pouvait devenir lui était impossible. Il avait ce besoin de faire partie de la vie de Cesar même si c'était de loin et cette histoire qu'Emery effleure lui est bien parvenue aux oreilles et aux yeux sans qu'il en connaisse toutefois les détails. « J'ai vu passer la vidéo oui mais je.. j'en sais pas tellement plus. Ça fait longtemps qu'on se parle plus lui et moi. » Que Cesar ne lui parle plus surtout car si ça ne tenait vraiment qu'à lui, Carl rappliquerait à la seconde même où le Gutiérrez le sifflerait. Il comprend donc que ces deux-là ne sont plus ensemble et est à vrai dire très loin de s'en réjouir, quand bien même l'un et l'autre se fichent probablement d'une sollicitude comme la sienne ce qui le retient au moins de glisser le traditionnel « désolé » qu'une situation comme celle-ci pourrait lui inspirer. « Cesar a fait des bêtises, c'est ça ? » il questionne avec maladresse car aussi peu informé soit-il sur la chose, les mots d'Emery et les images dont il croit se souvenir pourraient bien laisser penser à une sombre histoire de tromperie. Cette story, pour tout dire, Carl ne l'a vue qu'une fois et il n'est pas exagéré de dire qu'il n'en a pas compris grand-chose, en tant que spectateur extérieur à la vie de Cesar au sujet duquel s'informer est devenu pour le moins difficile. « On a des fréquentations en commun. » Carl devient certainement aussi blanc que ses baskets alors qu'étrangement, il ne tentera pas de connaître lesquelles. Sa curiosité semble avoir ses limites, comme si une part de lui ne voulait pas savoir à quel point cette ville peut être petite ou comme s'il craignait plutôt de découvrir que des personnes dont il se considère proche n'hésitent pas à lui cracher dessus quand il a le dos tourné. Ce ne serait pas la première fois qu'un garçon naïf comme lui se ferait avoir alors parfois, Carl se dit qu'il vaut mieux ne pas savoir. Il ne creusera donc pas le sujet, préférant à la place rebondir sur un autre sans doute tout aussi délicat. « J'ai sûrement pas le droit de te demander ça et peut-être même que t'en sais rien mais.. est-ce que Cesar va bien ? » Elle ne sort plus avec lui alors Emery s'en tient peut-être éloignée à présent, mais il tente malgré tout d'obtenir à travers elle les nouvelles que le Gutiérrez a cessé de lui donner il y longtemps. Il s'est inquiété de le voir boire à outrance et consommer d'autres choses que ses yeux innocents n'ont pas su identifier ce fameux soir de nouvel an car même éconduit, Carl continue de s'en faire pour ceux qui ont compté pour lui.
Hésitants et confus sont néanmoins les mots du garçon au moment de faire entendre ce qui l'amène car ce qui l'arrangerait beaucoup à cet instant, c'est d'obtenir la garantie que ses confessions resteront entre elle et lui. « Ne t’en fais pas. Ce n’est pas du tout un espace de jugement, tu peux parler librement. » Il n'a aucune raison de remettre en doute ce qu'il entend, voilà ce que Carl se répète avant d’être conseillé sur son choix de préservatifs qui n'est visiblement pas le bon car si Emery semble pouvoir attester de quelque chose, c'est bien du côté déplaisant des protections aromatisées comme celles que le bonhomme se voyait déjà emporter. « Pour les avoir essayés, je te les déconseille. Ils sont mauvais. Tu veux goûter ? » L'offre semble sérieuse, assez pour que Carl avance son nez vers la boite et se fasse au moins une idée de l'odeur mais pour ce qui est de la saveur, il préfère en revanche passer son tour. « Non merci. » décline-t-il poliment avant d'exercer un léger mouvement de recul, faisant bien assez confiance à Emery pour se ranger à son avis. S'ils sont aussi mauvais qu'elle le dit alors Carl n'en veut pas, d'autant plus que le choix ne manque pas du côté des protections plus classiques vers lesquelles son regard vient tout naturellement dériver. « Tu devrais plutôt te concentrer sur d’autres caractéristiques. Les ultra fins, par exemple. Je parle de la texture, pas de la taille. Mais la taille aussi est importante. Tu connais la tienne ? » C'est très précisément la question que le garçon se posait un peu plus tôt, lorsqu'il était encore planté devant ce rayon sans personne pour l'aiguiller et qu'il tentait de visualiser comment une taille standard pourrait rendre sur lui. « Je.. c'est justement ce qui me faisait hésiter tout à l'heure. Je connais pas ma taille ou disons.. j'en suis pas vraiment sûr. » Est-il voué à en prendre plusieurs afin de tout tester ? Ce qui est sûr c'est qu'en l'état Carl n'ose pas trop s'avancer, craignant d'être un poil trop ambitieux ou de sous-estimer au contraire ce qu'il peut avoir entre les jambes. « Et ultra fins, ça veut dire que les sensations seront meilleures ? » Il mentirait s'il disait ne pas être intéressé car ce n'est pas seulement à son plaisir qu'il songe ici, ce dernier devenant une préoccupation de plus en plus fréquente à mesure que Carl se rapproche du grand saut. C'est le prochain aveu qu'il consent à faire, espérant qu'il n'arrivera pas à d'autres oreilles que celles d'Emery car son inexpérience n'est pas la chose dont il est le plus fier, surtout lorsque cette dernière l'amène à se perdre dans un sex-shop sans même savoir ce qu'il vient exactement y faire. Carl est sacrément perdu au milieu de tout ce qui l'entoure mais il peut compter sur l'expertise d'une vendeuse comme Emery pour l'aider à s'y retrouver, c'est en tout cas ce qu’il a très envie de croire. « Tu as littéralement tout ce que tu peux vouloir dans cette boutique. Les préservatifs sont un bon début de toute évidence, et tu peux rajouter du lubrifiant. Pour le reste… est-ce que tu veux commencer simplement ? Ou intégrer des jeux dès la première fois ? J’ai des menottes en fourrure qui font fureur. » La simplicité a sûrement du bon quand on débute comme lui, Carl le suppose alors que la perspective d'une première fois agrémentée de gadgets ne le rassure pas grandement. « Hum.. les menottes ce serait peut-être un peu trop, enfin.. ça dépend pas que de moi alors je sais pas vraiment. » Il imagine mal demander son avis à Naomi car il devrait pour ça lui avouer sa venue dans cette boutique, où Carl commence quelque peu à regretter d'avoir mis les pieds. Il n'a rien préparé, ne sait pas vraiment dire ce dont il a besoin et sa dernière envie est de faire perdre son temps à Emery. « Le lubrifiant c'est déjà bien pour commencer, je crois. » il finit par trancher d'une voix hésitante, considérant l'éventualité que les choses puissent coincer même si ce dont il se soucie le plus est bien la protection de son petit secret. « Euhm… Non, bien sûr, ne t’en fais pas, ça reste entre nous. J’admets que je suis plus habituée à avoir des clients qui veulent pimenter leurs aventures plutôt que des novices en la matière. De toute évidence, je ne peux pas te faire une démonstration, et rien ne vaut la pratique. » Et aussi dévouée puisse être Emery à son travail, il se doute bien que celui-ci a ses limites tout comme il ne lui viendrait pas à l'esprit de solliciter la démonstration en question. « Mais n’hésite pas à poser tes questions. D’ailleurs, si ça peut t’aider, j’ai ça. » Son regard suit le déplacement de la blonde vers un autre rayon avant que cette dernière n'en revienne munie d'un bouquin qui lui est aussitôt remis. « Tiens. Je ne sais pas exactement de quel bord tu es, mais comme ça, je couvre toutes les possibilités. » Un guide ? Carl écarquille plusieurs fois les yeux sans trop savoir s'il désire vraiment s'informer de cette façon alors que Naomi est déjà censée tout lui apprendre. « C'est un peu comme.. le sexe pour les nuls, c'est ça ? » Autant dire qu'il est la cible toute désignée d'un bouquin de ce genre, et c'est peut-être bien sa curiosité qui le poussera finalement à l'acheter. « Oh et, mon truc c'est les filles. » il précise puisque Emery se posait la question et qu'à défaut d'avoir du succès auprès de la gent féminine, les garçons n'ont encore jamais éveillé chez lui un intérêt de ce type. « Je ne vais pas te mentir, la première fois est toujours décevante. Surtout pour une personne expérimentée. » Pour le coup, Carl aurait préféré qu'on lui mente. Il n'a pas besoin d'entendre que sa première fois sera possiblement médiocre alors que jusqu'ici, il se raccrochait à l'idée contraire et au fait qu'une professionnelle saurait forcément rendre la chose agréable pour un débutant comme lui. « Mais.. ça doit quand même arriver que des premières fois soient plutôt chouettes, non ? » il questionne d'une voix inquiète, conscient pourtant qu'il se trouve entre les meilleures mains pour que la fameuse magie opère et cela, au nom de tout l'argent qui y sera mis. « Je ferai pas la mienne avec une débutante, hum.. disons que la personne s'y connaitra bien mieux que moi. » Carl ne poussera pas ses confessions jusqu'à avouer qu'il a fait appel à une professionnelle mais c'est bien ce qui pourrait faire la différence à ses yeux, surtout quand il constate l’effet que Naomi parvient à lui faire sans lui retirer la moindre couche de vêtement. « Et d'ailleurs.. je me demandais si vous vendiez aussi des sous-vêtements pour homme ? Les miens sont un peu vieux et je suis pas sûr que les motifs dessus soient très.. » sexy, non, c'est certain. Parce que c'est important un joli caleçon, non ? Il n'a plus quatorze ans alors il se serait certainement temps d'investir dans des sous-vêtements dignes de ce nom, mais restant tout de même assez simples. Pas de cuir ou d'ouverture sur le devant, par exemple. « En taille S si possible, sinon je risque de nager dedans. Mais s'il faut je peux essayer, enfin.. si vous avez des cabines pour ça bien sûr. » Ce qu'il suppose être le cas, quand bien même ses yeux posés sur Emery attendent qu'elle le lui confirme. « J'ai l'impression que je vais repartir avec pas mal de choses finalement. » C'est un petit rire nerveux qui lui échappe en le disant, lui qui n'était pas certain d'acheter quoi que ce soit et qui pourrait bien faire chauffer la carte bleue à l'arrivée. Pas de doute, Emery est une vendeuse dotée d'une force de persuasion non négligeable et lui un sacré bon pigeon.
Emery Dawson
les faux-semblants
ÂGE : 26 ans (08/01) SURNOM : em' en règle générale, mery christmas durant les fêtes STATUT : en couple avec cesar depuis juin 2023, pas de grosse catastrophe à recenser pour le moment. MÉTIER : vendeuse au sexshop l'aphrodite, en voie de racheter le sexshop concurrent. mannequin en dèche de contrats pour payer son loyer. LOGEMENT : squatter la coloc de cesar avec ses trois cochons d'inde a été un chaos inouï. elle a donc trouvé refuge... chez belle-maman. POSTS : 1047 POINTS : 80
TW IN RP : troubles alimentaires, drogues, sexualisation GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : obsédée par son apparence, déformation professionnelle ≈ vit une vie de rêve selon son instagram ≈ bricoleuse talentueuse ≈ oiseau matinal ≈ court, boxe, use les bancs de la salle de sport ≈ bénévole auprès de patients atteints d'alzheimer ≈ végétarienne ≈ son passif dans le mannequinat l'a amenée à coucher, poser pour des magazines érotiques et consommer de la drogue ≈ chantonne en permanence ≈ aspire à se marier à un bon parti pour arrêter de se soucier de la vie ≈ possède trois cochons d'inde : hobbs, eugene et ultra.RPs EN COURS :
Gotta stay alive, don't know where you gonna hide. Are you gonna break down and cry? When they come for you, tell me whatcha gonna do, can you look me in the eye? Your heart is beating, your legs are weakened. Ain't nowhere to go
Carl était un énorme point d’interrogation dans toutes les histoires de ces derniers mois. Son nom n’était jamais vraiment cité, sa tête n’apparaissait jamais, mais tous les liens de cause à effet menaient à lui. La blonde avait du mal à ressentir autre chose que de l’animosité à son encontre. Elle ne croyait pas à cet air innocent qu’il affichait, pas après les histoires qu’elle avait pu attendre. Pour autant, elle le voyait de moins en moins comme un génie maléfique ou un esprit purement manipulateur. Surtout vu les conneries qu’il pouvait sortir. Emery marqua un temps d’arrêt, sa bouche s’entre-ouvrant sans qu’aucun son n’en sorte. Était-il demeuré, ou appréciait-il juste remuer le couteau dans la plaie ? S’il se souvenait de la vidéo, il ne fallait pas être une lumière pour savoir que oui, Cesar avait fait une bêtise. C’était même toute la nature de ces stories qui avaient pour but de nuire. Que ce soit à leur couple ou à toutes ses relations, en fait, car il apparaissait clairement dans un état second et était très objectivement collé à une brune à l’embrasser franchement. Juste y repenser lui hérissa l’échine d’une forme de colère mal digérée. « Oui. On peut dire ça. » Elle s’efforça de récupérer ce faux sourire de personne habituée à travailler avec la clientèle plutôt que de dire quelque chose qu’elle regretterait. Ce serait sans doute la seule occasion qu’elle aurait d’avoir des réponses aux questions qu’elle se posait, ou de collecter des informations croustillantes dont elle pourrait se resservir. Ce serait bête de sa part de tout ruiner dès maintenant, surtout quand la jeune femme n’avait besoin de rien de plus qu’un air jovial et d’une mention de relations communes pour visiblement inquiéter le jeune homme. Elle était prête à passer l’éponge. Mais il lui rendait la tâche vraiment, vraiment difficile à rementionner le nom du mexicain comme si elle ne venait pas d’annoncer leur rupture. Elle se mordit l’intérieur de la joue, inspira profondément pour ne pas perdre son sang-froid. Soit elle le sous-estimait, soit il était en réalité aussi stupide qu’il en avait l’air. « Je ne sais pas et je n’en ai rien à faire. » Le ton était plus sec qu’elle ne l’aurait voulu, mais c’était cela ou définitivement perdre patience.
C’était bien plus simple de retourner dans la peau de la commerciale qu’elle était supposée être et de faire son travail. S’il s’agissait de le conseiller sur les produits, de l’orienter et de lui donner des conseils, il ne repartirait pas déçu. En revanche, la conscience professionnelle de la jeune mannequin avait tendance à s’effriter jour après jour, maintenant qu’elle ne dépendait plus de ce boulot-là. C’était à en oublier certains principes de confidentialité par exemple. Chose qu’elle ne laisserait pas paraître tout de suite. C’était bien plus intéressant d’installer un climat de confiance, de confidence et de voir ensuite comment est-ce que cela pourrait lui servir. Elle était du genre revancharde et même si ce n’était que pour son plaisir personnel, plus délicates seraient les informations, mieux ce serait. Heureusement pour elle, ils étaient dans un lieu où l’intimité était le cœur de toutes les conversations. Jusqu’aux tailles de pénis, une information qu’elle n’était pas encore certaine de vouloir détenir. Mais puisque la question s’y prêtait… « Est-ce que tu as déjà eu la curiosité de te mesurer à cet endroit-là ? Ce serait un bon indicateur. » Elle soupçonnait les hommes d’avoir tous eu cette curiosité un jour, rien que par esprit de compétition. Dans le pire des cas, Em n’hésiterait juste pas à lui vendre une large variété de préservatifs en tout genre, et pas les moins chers. Certaines boîtes avaient des raisons de valoir un certain prix, ceci dit. Elle ne tentait pas de l’arnaquer. « Les ultra fins sont apparemment bien plus agréables pour les hommes. Pour les femmes… disons que ça ne change pas grand-chose, mieux vaut juste savoir s’en servir. » Il ne ferait pas de miracles avec des capotes et des goûts exotiques et s’il cherchait à être rassuré dans sa virilité, la Dawson n’était pas spécialement motivée à daigner lui offrir ce service. Elle ne pouvait pas lui dire mieux que de se lancer, d’essayer, et d’espérer que la personne en face ne serait pas du genre à faire un commentaire détaillé de ce qu’elle aurait pensé de la performance. Em haussa doucement des épaules. Les menottes étaient probablement too much dans ce contexte mais encore une fois, elle ne savait pas franchement quoi lui proposer à part de quoi se protéger, tout faire glisser, et faire son affaire. « Oui, c’est mieux de demander le consentement pour les menottes… Et pour le reste aussi, d’ailleurs. » Rappeler qu’elle parlait à un stalker étira un sourire sur ses lèvres, bien qu’elle s’efforçât de ravaler son rire. Elle allait croire qu’il avait un minimum de jugeotte et que la personne avec qui il aurait au lit était au courant de ses plans. Si vraiment il tenait à s’entraîner, il y avait une multitude de sites en ligne avec des tutoriels, ou alors elle avait ces fameux guides illustrés. Elle lui rendait service ici car pour les avoir feuilletés, ils ne contenaient aucun conseil absolument terrible comme ce pour quoi il pourrait tomber sur internet. Il ne semblait pas être le type avec la meilleure capacité de jugement. « C’est totalement comme le sexe pour les nuls. Il faut bien commencer quelque part. » Et à défaut de devenir un expert sur l’anatomie féminine, s’il pouvait éviter de traumatiser sa partenaire, ce serait déjà un excellent début. A la mention de ses préférences, Em ne se priva pas pour jauger Carl de la tête au pied. « Ah… j’aurais pensé que… » Elle fixa le livre sur les partenaires masculins, fronça les sourcils, puis haussa les épaules. « J’aurais pas parié là-dessus. Mais tu es libre d’expérimenter. » C’était totalement gratuit et dans le but de le décontenancer un peu. Elle se fichait bien de son orientation, elle s’amusait juste à céder le doute dans son esprit. Parler des premières fois désastreuses était une bonne manière de le faire également. Elle savait qu’elle avait touché une corde sensible ici et elle fit la moue. « J’imagine que ça peut arriver mais… tu risques juste de ne pas maîtriser grand-chose. » Et de ne pas faire preuve de retenue. Il n’y avait pas que ça au lit, bien évidemment, mais qu’il ne s’attende pas à faire des prouesses. S’il se stressait trop, il augmentait surtout les risques de panne. Ce serait drôle. « Je suis sûre que si elle sait que c’est ta première fois, elle sera indulgente. » Son ton était faussement empathique, trahissant l’idée qu’elle n’y croyait pas du tout. Encore une fois, c’était bien trop amusant de lui faire imaginer le pire. En même temps, il lui offrait ses faiblesses sur un plateau d’argent… « Oh oui, on vend des sous-vêtements pour homme. Et généralement rien avec motifs, mais… » Il voulait essayer une taille S maintenant ? Elle n’allait pas s’y opposer. Ce ne serait pas professionnel du tout. Surtout si monsieur était prêt à dépenser. « Tu repartiras avec ce qui te semble utile. Je peux aller te faire une sélection de ce qu’on a pour hommes. Je t’en prie, va t’installer en cabine. C’est au fond, vers la droite. » Elle lui tourna le dos pour partir à l’opposé de la boutique. S’il avait réfléchi un peu, il aurait réalisé qu’ils n’étaient pas dans un magasin de prêt à porter. Ils ne vendaient pas de caleçon 100% coton. Le truc ici c’était plutôt la dentelle, le cuir et le olé olé. Si pour les femmes, les modèles pouvaient prêter à la sensualité, pour les hommes, c’était très différent. La jeune femme ne retint pas son sourire goguenard en collectant produit après produit dans les rayons, faisant en sorte de préparer un large éventail de ce qu’ils avaient. Jockstrap, string pour homme, boxer ouvert sur les fesses, boxer en cuir brillant, boxer translucide… Elle mit un point d’honneur à ne pas partir sur les couleurs fluos ou les motifs léopard, mais c’était certainement outrageux. Fière de son coup, elle se dirigea ensuite vers les cabines, déposant le tout sur le banc de l’une des cabines. « Tiens. Si tu veux un autre motif ou une autre taille, n’hésite pas à me dire ! » Et s’il voulait sortir de là lui montrer le résultat, elle se régalerait.
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I'm just like a fly on the wall, tear off my wings and I'll take my last breath. And all my aspirations are dead because I've ripped them to shreds. Now I fall. My meager life is full of slander and all these fake riches, I'd numb the pain with anything that takes my mind's own vision. Will I feel this? Feel this way forever? Now I'm feeling, at the end of the rope. I feel like I'm losing control.
Cesar a bel et bien fait une bêtise comme le lui confirme son ancienne petite amie, une bêtise aux répercussions semble-t-il désastreuses pour leur couple même si Carl ne risque pas de pouvoir se mettre à la place de l'un ou de l'autre. Les relations amoureuses lui sont tout autant étrangères que ces substances que semble avoir consommé le jeune Gutiérrez à l'occasion du nouvel an mais il devine, quand même, qu'Emery en garde une profonde rancœur sans qu'il ne sache toutefois à qui celle-ci se destine. Une chose est sûre, le Cesar qu'il a connu n'aurait jamais perdu la tête comme l'actuel a pu le faire et ce constat l'attriste, en plus de le conforter dans l'idée qu'à distance, il ne sait plus vraiment quel tournant peut prendre sa vie ni comment il peut aller. Cette question, certes maladroite compte tenu du fait que Cesar n'est plus ni son ami ni le copain d'Emery, n'en est pas moins sincère lorsque Carl se risque à la poser à celle qui reste sans doute un peu mieux informée que lui. Ce n’est pas en prenant des nouvelles du Gutiérrez qu’il donnera l’impression d’être passé à autre chose et il le sait mais qu'y peut-il, lui, si s'accrocher aux autres est ce qu'il s'évertue à faire depuis toujours ? Il le fait bien depuis douze ans avec son propre père, ce n'est pas pour renoncer à cette amitié en seulement quelques mois. Un jour, Carl a l'espoir que son ami le laissera revenir vers lui mais en attendant ce miracle qui n'est sans doute pas près d'arriver, c'est aux paroles d'Emery qu'il se remet tout entier. « Je ne sais pas et je n’en ai rien à faire. » Ce qui a au moins le mérite d'être clair, et arrache une simple grimace au bonhomme qui évitera cette fois de revenir bêtement à la charge. Ils ne parleront plus de Cesar, c'est promis car lui-même torture son propre esprit à chaque évocation du jeune artiste.
Emery ne retrouve sa légèreté qu'au moment de le conseiller tandis que Carl, lui, se heurte déjà à un obstacle de taille – c'est même le cas de le dire. Vouloir se protéger c'est bien mais savoir pour quel modèle opter c’est mieux, et c'est bien là le point sur lequel le garçon n’en finit plus d’hésiter car il n'est manifestement pas un seul domaine intime dans lequel il n'apparait pas comme novice. « Est-ce que tu as déjà eu la curiosité de te mesurer à cet endroit-là ? Ce serait un bon indicateur. » La question à se poser serait plutôt : quel garçon ne l'a jamais fait ? Comme la majorité de ses congénères, bien sûr, Carl s'est déjà emparé d'une règle pour se donner une idée de ce qu'il avait entre les jambes et ce n'est même pas étonnant pour quelqu'un qui doute si facilement de tout ce qu'il possède, ses attributs physiques en tête de liste. « Ça m'est déjà arrivé oui, je.. je peux essayer de me rappeler. » C'est alors dans sa mémoire que le garçon entreprend quelques recherches et ce, pour mieux y trouver un semblant de souvenir qui ne remonte pas à très longtemps – et qui lui garantit, sans doute, que ses mesures soient encore bonnes. « Autour de quinze centimètres je dirais mais.. hum.. pas au repos bien sûr. » il souffle d'une voix basse, si basse qu'Emery devra certainement tendre l'oreille pour intercepter ces mots que Carl a tout sauf envie de voir s'ébruiter autour d'eux. Cette mesure fait-elle de lui un garçon décidément peu gâté par la nature ? En tant qu'experte à ses yeux, Emery pourra sans doute le rassurer là-dessus. « Est-ce que je suis dans la moyenne ? » Car aussi étonnant que cela puisse paraître, Carl n'a jamais eu le courage de recueillir cette information par lui-même en quelques clics sur internet. La peur de découvrir qu'il était très en-dessous de l'acceptable sans doute, et de se confronter aux témoignages d'autres hommes mieux bâtis qui n'auraient été bons qu'à le faire complexer un peu plus. Tout ce qu'il souhaite entendre c'est qu'il ne s'en tire pas trop mal quitte à devoir s'orienter après ça vers une taille standard, parfaite pour un garçon moyen comme lui. « Les ultra fins sont apparemment bien plus agréables pour les hommes. Pour les femmes… disons que ça ne change pas grand-chose, mieux vaut juste savoir s’en servir. » Il a en tout cas abandonné l'idée des préservatifs aux goûts fruités, Emery ayant su l'en dissuader comme personne et ce ne sont probablement pas ses éventuelles futures partenaires à qui cela devrait manquer. Côté accessoires, Carl n'est encore sûr de rien mais au fond de lui, il sait que sa première fois devra être simple pour être réussie. « Oui, c’est mieux de demander le consentement pour les menottes… Et pour le reste aussi, d’ailleurs. » Il ne lui viendrait pas à l’idée d’imposer ces menottes à Naomi et la concernée le sait bien, pour avoir maintes fois constaté que le garçon ne tentait jamais rien sans autorisation, pas même un baiser. Rien à voir, donc, avec les libertés qu’il prenait autrefois et lui ayant valu la réputation que l’on sait, de sales habitudes décortiquées depuis avec sa psy pour tenter de venir à bout du problème dans sa tête. Et son autre problème pourrait bien être de se retrouver démuni lorsque l'heure de son initiation sera venue mais pour ça Emery ne le laissera pas non plus repartir les mains vides, pas alors qu'un guide semble presque avoir été écrit pour lui. « C’est totalement comme le sexe pour les nuls. Il faut bien commencer quelque part. » Il hausse les épaules, convaincu par ces simples mots alors que nul, Carl n'a aucun mal à considérer l'être quand il part objectivement de zéro en la matière. « J'imagine que ça vaut le coup d'essayer alors, mais ce sera un peu la honte si ma coloc tombe dessus un jour. » Pas un bouquin à laisser trainer dans les pièces communes de leur appartement, c'est une certitude. Du reste, Carl ne serait pas contre y trouver quelques précieux conseils avec l'espoir secret de surprendre ensuite Naomi, en admettant qu'il puisse réellement y puiser des acquis. « Ah… j’aurais pensé que… » Ses préférences ont l'air de la surprendre, sans ce qu'il ne saisisse exactement dans quel sens. « Que ? » Il ne comprend qu'au regard déviant d'Emery, qui de toute évidence ne l'imaginait pas jouer dans cette catégorie. « J’aurais pas parié là-dessus. Mais tu es libre d’expérimenter. » « Oh. » souffle-t-il d'un air dérouté, sans trop savoir comment appréhender la chose qui n'a pourtant rien d'insultant. La vérité c'est qu'il se cherche encore beaucoup et qu'en l'état, Carl est bien incapable de dire jusqu'où sa curiosité le mènera.
Sa première fois, un fiasco annoncé ? Emery semble d'avis que bien peu de débutants entreprennent des débuts réussis dans leur vie sexuelle mais jusqu'au bout, il comptera sur les étoiles pour être correctement alignées histoire que les cinq mille dollars investis ne soient pas durement regrettés. En cas d'échec, bien sûr, c'est lui et lui seul que Carl blâmera et ce ne sont pas les prochaines paroles de la vendeuse qui risquent de le rassurer. « J’imagine que ça peut arriver mais… tu risques juste de ne pas maîtriser grand-chose. » De finir beaucoup trop tôt ou même de ne jamais réussir à démarrer, oui, il voit d'ici le genre de complications susceptibles de le guetter avec toute la nervosité qui sera la sienne et les réactions d'un corps que Carl ne contrôle pas encore très bien. « Ça m'embêterait vraiment de tout gâcher. » soupire-t-il d'une voix soucieuse, pas seulement pour sa propre expérience mais aussi et surtout pour celle de sa partenaire qu'il n'a aucune envie de décevoir après une si longue préparation. Naomi le conditionne après tout depuis des mois et à ses côtés le garçon se sent de plus en plus en confiance, ce n'est donc pas pour perdre ses moyens le jour J et anéantir tous les efforts entrepris. « Je suis sûre que si elle sait que c’est ta première fois, elle sera indulgente. » Pour tout dire, oui, elle l'a jusqu'ici toujours été et le sera sans doute cette fois encore même si Carl ne s'autorise pas pour autant à se reposer dessus sous prétexte que Naomi ne lui reprochera rien. « Elle le sait, oui. » il confirme simplement, pour mieux solliciter ensuite l'expertise d'Emery qui doit en principe connaître cette boutique comme sa poche. Si son argent doit encore passer dans quelque chose, autant que ce soit dans des caleçons qui lui seront vraiment utiles pour remplacer ceux qu'il possède, tout droit venus d'un autre temps. « Oh oui, on vend des sous-vêtements pour homme. Et généralement rien avec motifs, mais… » Il connait au moins sa taille cette fois, la plus petite qui soit pour un corps aussi menu que le sien car plus grand ne le flatterait en rien et ce à tous les niveaux, Carl s'en doute bien. « Tu repartiras avec ce qui te semble utile. Je peux aller te faire une sélection de ce qu’on a pour hommes. Je t’en prie, va t’installer en cabine. C’est au fond, vers la droite. » L'indication aussitôt enregistrée, il adresse un sourire à Emery avant de se diriger vers les cabines en question, bien décidé à essayer tout ce qu'elle pourra lui dégoter et ce dans sa plus grande naïveté. « C'est gentil, merci. » Et c'est ainsi que Carl tombe dans le piège, pas fichu de se dire que les articles d'une telle boutique n'ont aucune chance de correspondre à ce qu'il cherche – une évidence qui lui sautera aux yeux bien assez vite et pourtant, il ne s'étonne d'abord de rien aux premières pièces que lui apporte Emery. « Tiens. Si tu veux un autre motif ou une autre taille, n’hésite pas à me dire ! » Crédule jusqu'au bout, Carl s'empare d'un premier sous-vêtement et se déshabille sans même réfléchir pour enfiler ce dernier. Niveau taille, rien à signaler mais c'est en revanche au niveau de la coupe que quelque chose semble clocher... une impression confirmée par un coup d'oeil jeté au miroir, lui permettant de constater que ce caleçon ne couvre au final pas grand-chose.
« Euh.. Emery ? » demande-t-il en passant une tête à travers le rideau et ce, avant de l'ouvrir partiellement d'une main tremblante pour apparaître devant elle dans un bien étrange accoutrement. « C’est normal que ce soit comme ça ? On dirait qu’il en manque un bout, là, juste derrière. » C'est qu'il ose à peine se retourner pour montrer à quel point ledit vêtement peut être échancré, lui dont le derrière est à présent à l'air et que tout cela met forcément très mal à l'aise. « Disons que.. c’est pas vraiment à ça que je pensais quand je parlais de caleçons. » Ce qu'il s'imaginait, lui, c'est repartir avec des modèles très traditionnels et maintenant qu'il prend le temps d'observer la sélection d'Emery, il lui semble bien percevoir un autre caleçon qui risquerait d'en dévoiler tout autant et ce, cette fois sur le devant. Rien que Carl ait très envie de porter là encore, mais le formuler lui donnerait presque l'impression d'être un client à qui rien ne plait vraiment. « Mais c’est pas grave, hein, je peux en trouver ailleurs. Parce que j’avoue que j’ai un peu peur d’avoir froid là quand même. » Oh, comme si c’était vraiment le seul risque à encourir quand il pourrait se rendre simplement ridicule et perdre toute occasion d'être pris au sérieux. Sans parler de l'inconfort dont Carl peut déjà témoigner, bien incapable d'imaginer quelqu'un porter ce genre de chose sur la durée d'une journée. « Ce qui est sûr c’est que je prends le reste, même le livre. » Un achat qui lui sera bien plus utile, il veut y croire et ne résistera sans doute pas à l'envie de le feuilleter dès ce soir. « Mais hum.. ouais, désolé pour la perte de temps sur les caleçons. Je suis sûr qu’ils iront bien mieux à quelqu’un d’autre. » Sans surprise Carl s'excuse de l'avoir faite déplacer pour rien, certain de n'acheter aucun de ces bouts de tissu affriolants mais toujours pas rhabillé pour autant, et c'est bien là son erreur.
Emery Dawson
les faux-semblants
ÂGE : 26 ans (08/01) SURNOM : em' en règle générale, mery christmas durant les fêtes STATUT : en couple avec cesar depuis juin 2023, pas de grosse catastrophe à recenser pour le moment. MÉTIER : vendeuse au sexshop l'aphrodite, en voie de racheter le sexshop concurrent. mannequin en dèche de contrats pour payer son loyer. LOGEMENT : squatter la coloc de cesar avec ses trois cochons d'inde a été un chaos inouï. elle a donc trouvé refuge... chez belle-maman. POSTS : 1047 POINTS : 80
TW IN RP : troubles alimentaires, drogues, sexualisation GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : obsédée par son apparence, déformation professionnelle ≈ vit une vie de rêve selon son instagram ≈ bricoleuse talentueuse ≈ oiseau matinal ≈ court, boxe, use les bancs de la salle de sport ≈ bénévole auprès de patients atteints d'alzheimer ≈ végétarienne ≈ son passif dans le mannequinat l'a amenée à coucher, poser pour des magazines érotiques et consommer de la drogue ≈ chantonne en permanence ≈ aspire à se marier à un bon parti pour arrêter de se soucier de la vie ≈ possède trois cochons d'inde : hobbs, eugene et ultra.RPs EN COURS :
Gotta stay alive, don't know where you gonna hide. Are you gonna break down and cry? When they come for you, tell me whatcha gonna do, can you look me in the eye? Your heart is beating, your legs are weakened. Ain't nowhere to go
Emery avait une rancœur hargneuse envers Carl depuis qu’elle avait réussi à faire le lien avec Murphy. C’était viscéral ; il fallait que quelqu’un paye. A ce stade, elle se fichait bien de trouver les pièces manquantes du puzzle ou à comprendre clairement quel rôle le garçon avait joué dans ces drama à grande ampleur. Tout ce dont elle était certaine, c’était qu’il était le maillon faible et une piste potentielle pour enfin se venger. Le fait qu’il se comporte comme si son plus gros problème actuellement était la taille de son engin avait quelque chose de presque irritant. Le regard azur d’Em ne le quittait pas, sans toutefois réussir à déterminer s’il était naïf à ce point ou juste à côté de la plaque. On ne donnait pas des armes sur un plateau d’argent à une personne qui aurait des raisons de nous nuire. C’était le minimum du bon sens, qu’il n’avait visiblement pas. Pour ce que cela valait, la blonde ressentit presque une pointe de regret à collecter des informations aussi intimes. Car instinctivement, il fallut que son regard glisse entre les cuisses de Carl, qu’elle imagine ce qu’il lui décrivait. Malheureusement pour elle, il ne lui présentait rien qui méritait d’être vanné. « Parfait, on avance. Oui, c’est dans la moyenne. Un demi-centimètre au-dessus de la moyenne australienne même, si tu as envie de te vanter de quelque chose. » Elle lui sourit. Si son ton voulait laisser croire qu’elle venait de lui faire un compliment, le sourire indiquait qu’elle le pensait assez stupide pour faire tourner sa virilité autour de la taille de son pénis. « Une taille de préservatif normale fera largement l’affaire. » Qu’il ne prenne pas la grosse tête pour un demi-centimètre. Cela ne changeait rien au fait que s’il ne savait pas comment s’en servir, la personne en face ne risquait pas de passer un très bon moment. Avec un peu de chance, ce serait expéditif et il, ou elle pourrait rapidement retourner vaquer à ses occupations. C’était même généreux de sa part de recommander de bons préservatifs. Heureusement qu’elle touchait une commission sur les ventes, autrement cela aurait même été un peu trop charitable. Le conseil sur le consentement en revanche était une pique gratuite visée à exprimer qu’elle ne comprenait pas comment qui que ce soit de bien dans sa tête accepterait de partager le lit du Flanagan. Il fallait être aveugle, désespéré ou payé. Encore une fois, ce fut à peine s’il réagit à sa pique, continuant de faire sa tête de biche prise dans les phares d’une voiture. A ce rythme, il ne fallait pas être surpris qu’elle ressente le besoin de tout lui expliquer, quoique déléguant une partie de cette responsabilité à ce livre. Que la seule inquiétude du jeune homme soit que sa coloc tombe dessus lui fit froncer les sourcils. Il ne connaissait pas le principe des tiroirs, des fonds de placards, de sous le matelas ? « Où est-ce que tu as prévu de lire ce livre, exactement… ? Je suis très libérée quand ça touche au sexe mais juste pour qu’on soit clairs, ce livre rentre dans la catégorie des moins de 18 ans. C’est graphique. » Qu’il ne lise pas le bouquin dans le bus retour, par exemple. Elle n’avait pas confiance en ses capacités de jugement, la preuve était la facilité avec laquelle il avait l’air de lui faire confiance. Dans une certaine mesure, cela aurait eu bien plus de sens s’il avait été homosexuel et attiré par les hommes. Elle avait été témoin plus d’une fois du chaos lié au fait de sortir du placard, et du temps qu’il fallait pour finalement accepter son attirance et son orientation pour le même sexe. Mais non. Carl était juste bizarre et socialement inadapté, ce qui collait tout aussi bien au portrait de lui qui avait été dessiné.
Qu’il ne compte pas sur elle pour le réconforter dans le fait que sa première fois se passerait bien. C’était mauvais de sa part mais Em espérait que ce serait absolument terrible, qu’il en ressortirait honteux et traumatisé. Ce serait un juste retour pour avoir foutu son couple en l’air. « Tu peux essayer de penser à ta grand-mère pour t’éviter d’aller trop vite. Je ne prends pas la responsabilité de ce conseil, de toute évidence je suis assez mal placée pour le donner. J’en ai juste entendu parler. » C’était le conseil empoisonné qui avec un peu de chance le mettrait mal à l’aise et l’empêcherait de bander. Ce serait vraiment drôle comme retournement de situation. Il fallait le lui accorder, il avait au moins l’avantage de l’honnêteté. Si la nana était prévenue, elle serait peut-être un peu plus compréhensive de sa situation et ne claquerait pas la porte sans jamais le rappeler. « Alors elle acceptera peut-être de te donner une deuxième chance. » Sauf si c’était absolument insurmontable ? La blonde n’était pas certaine de vouloir les suites de cette histoire. Elle était douée dans son boulot pour fidéliser la clientèle -pas par des moyens tordus, qu’on se le dise-. Mais elle pouvait tout autant les faire fuir aussi vite qu’ils étaient venus, les dissuader de remettre les pieds dans cette boutique. Ce serait le cas de Carl, elle y mettrait un point d’honneur. Surtout avec ce qu’elle lui préparait. C’était l’avantage à ce qu’il soit vierge, sexuellement comme vierge des visites de sexshop. Il ne mesurait pas à quel point chaque demande, même minime, pouvait se retourner contre lui. S’il avait visité un peu plus, il aurait su qu’ils ne vendaient rien qui ressemble à un boxer en coton, modeste et confortable. Ils avaient de quoi faire rosir des joues et grimper des érections. « Mais de rien. » Sa capacité de jugement le perdrait.
Dire que la blonde trépignait devant le rideau aurait été un euphémisme. Un sourire goguenard étirait ses lèvres alors qu’elle espérait secrètement qu’il lui demanderait son avis. Le temps s’étira, le silence se fit pesant. Elle se demandait par quel article il avait bien pu commencer et surtout, quelle allure cela pouvait lui donner. Dans l’hypothèse où elle puisse le découvrir, une idée sournoise lui vint à l’esprit. Murphy avait eu l’air de beaucoup s’amuser à exposer Cesar dans son état le plus vulnérable. Ce serait donc de bonne guerre de retourner la pareille, non ? La blondinette eut tout juste le temps de filer vers le comptoir pour attraper son téléphone, lancer le mode vidéo et l’enfoncer dans sa poche avant de sorte à ce que juste le haut avec la caméra dépasse. Quand Carl l’interpella, elle était prête. « Hum ? Oh. Oui, c’est fait pour. C’est le principe de la lingerie sexy. » Le geste était timide derrière le rideau à peine ouvert, mais elle dut admettre être ravie de voir qu’il avait opté pour le boxer ouvert pour commencer. « Il est tout à fait à ta taille. » Et si son regard insista sur son fessier, ce n’était pas par appréciation du visuel mais bien parce qu’elle sentait que cela le mettait mal à l’aise. Évidemment que ce n’était pas ce à quoi il s’attendait en demandant de la lingerie masculine, mais cela n’aurait pas été bien drôle. « Je pensais que tu savais à quoi t’attendre dans un sexshop. » Elle feinta la surprise, celle qui le prenait définitivement pour un con. Il ne trouverait pas son bonheur ici et elle réalisa vite que c’était peine perdue pour lui faire essayer d’autres modèles. Ce n’était pas bien grave, elle avait ce qu’il lui fallait. « Tant que tu évites les motifs et les caleçons de grand-père, ça devrait aller. » Le dernier conseil était gratuit. « Ne t’en fais pas pour ça. Je te laisse te rhabiller, j’emporte le reste à la caisse. Tu peux laisser la lingerie dans la cabine, je rangerais après. » Sourire aux lèvres, elle récupéra le livre et les préservatifs pour retourner à son comptoir. Elle en profita pour sortir son téléphone et vérifier la qualité de la vidéo. C’était absolument royal, le plan de vue était parfait. Quand Carl revint enfin vers elle, prêt à partir, elle se fit un dernier plaisir avec son ton chaleureux réservé à la clientèle. « Est-ce que je peux t’aider à trouver quoique ce soit d’autre ? Ou tu as besoin d’autres conseils ? »
How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.