| (maxie) la vie est faite de peut-être. |
| | (#)Mer 19 Avr 2023 - 16:45 | |
| « la vie est faite de peut-être. » lexie walker & mason bradford.
Il vivait pour ça, Mason, entendre son nom qui résonne sur ce terrain lui permets de savoir encore, pourquoi il doit continuer à vivre, et à se battre. Pourquoi il se lève le matin, et plus encore, la raison qui le pousse à poursuivre ses entraînements. Et quand bien même, il se coltine depuis maintenant trop longtemps, le banc de touche, celui-là même qui se ravie de le voir continuer à détruire sa propre vie, parce que ça signifie surtout qu’il ne le quittera pas avant un certain délai. Sa vie ne peut pas que se résumer à sauver des vies, il doit également les faire rêver. Il doit également être celui qui pousse les jeunes à y croire, à se battre. Quand bien même il est né dans une famille qui n’a jamais manqué de rien, son père étant lui-même l’un des plus grands basketteurs de son temps. Devenu avec le temps un entraîneur, avant de rendre son dernier souffle, en janvier dernier. Il lui en aura fallu du temps, à Mason pour accepter cette sentence, quand bien même il n’a jamais eu de très bon rapport avec sa famille de manière générale, plus encore de son père. Ce dernier avait accusé Mason d’avoir aidé le destin à faire perdre la vie à sa femme – la chose la plus précieuse avec le basket, pour lui. Une douleur qu’il ne parviendra jamais totalement à effacer de sa mémoire, et de son cœur, quand bien même, il ne montrera jamais rien. Les rêves pour devenir basketteur étant à l’apogée, Mason se voit chuter de quelques étages, davantage. Avant de laisser les journalistes carnassiers faire leur job. Et on peut lire, un tas de choses à son sujet, certains sont vrais, certains sont totalement inventés. Certaines choses, il les prendra à la rigolade, ou avec une fierté non dissimulée. Mais pour d’autres choses il les détestera autant qu’il peut détester sa famille, et son père – ça en dit long. Comme toute popularité, rien n’est vraiment facile et Mason ne supporte pas bien cette pression pesante sur ses épaules, sur ses moindres faits et gestes, son insolence parle alors pour lui. Les jambes qui tremblent, le cul vissé sur ce banc, il regarde le match, impuissant. Un vrai désastre. Ils sont menés à 15 contre 6. Il gueule, encourage ses camarades, quand son sourire ne peut toutefois être satisfait de ce score. Son entraîneur a voulu faire le malin, pensant que sans Bradford, il y arriverait. Tel avec été ses mots, pour l’inclure en dehors de l’équipe. Et se serait mentir que de prétendre que son égo n’en était pas un peu satisfait. Comme tout joueur qui se respecte, il est personnel Mason, il n’est pas toujours que dans l’intérêt de son club, mais à ses yeux, il a ce droit de le penser : il est le meilleur basketteur du pays, nul doute à avoir et il compte bien repartir conquérant. Il retrouve peu à peu cette fougue d’antan, ce côté manipulateur pour obtenir gain de cause, et tant qu’il parviendra à obtenir grâce, le reste n’a que peu d’importance à ses yeux, finalement. Pendant la mi-temps, ils se retrouvent tous ensembles, leur coach leur indique quelques mots, avant de se retourner vers le numéro vingt-trois, celui du Bradford ; « je compte sur toi, » l’un des premiers vrais signes de sa part à l’encontre du pompier/basketteur depuis le fossé. C’était une façon de lui redonner espoir, comme quoi il n’allait plus rester très longtemps sur son banc, qu’il allait pouvoir repartir au combat, et qu’il allait enfin retoucher à son ballon. Il était prêt, plus que jamais, si bien que fouler le terrain lui avait manqué. Ils ont perdu, évidemment, qu’ils ont perdu. Mais le score était serré, trente-six à trente-quatre, et comme à son habitude, Mason a excellé dans ce qu’il savait faire le mieux. En sortant du terrain, une bouteille d’eau à la main, il retira son maillot pour se retrouver torse-nu ; avant d’être stopper dans sa marche, par une femme qu’il regardait à peine, « plus tard pour les autographes. » Imbus de lui-même, il n’avait pas remarqué son micro, encore moins son blason qui signifiait pour quelle chaîne elle bossait. Il ne perdait plus son temps avec les journalistes depuis bien longtemps. Mia en était une, fallait voir où ça l’avait mené. Plus encore quand ils sont prêts à vendre des torchons pour récolter quelques misérables pièces.
@lexie walker
Dernière édition par Mason Bradford le Dim 14 Mai 2023 - 15:02, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 6 Mai 2023 - 21:18 | |
| TW : perte d’enfants, consommation de drogue et d’alcool Décembre 2022Lexie ne savait pas vraiment si elle devait remercier la chaîne pour l’avoir envoyé sur le terrain pour une mission journalistique, ou si elle devait pester de devoir faire une interview d’un sportif. Il fallait bien l’avouer, depuis la perte de son bébé, la brunette déconnait totalement. Pour oublier la disparition du bébé et la défection de Noah, elle enchaînait les soirées. L’alcool et la cocaïne étaient ses meilleurs alliés pour oublier, le temps de quelques heures, le chaos qui l’entourait. Elle se sentait seule, abandonnée. Et dans une tentative désespérée d’attirer l’attention de Noah, elle publiait ses excès sur les réseaux sociaux. Le but n’était pas de faire connaître au monde le nombre de soirées auxquelles elle s’était rendue, mais d’indiquer à Noah où la trouver. Il y avait une certaine récurrence dans ses sorties, des lieux habituels, une périodicité. S’il le voulait, il pourrait la retrouver. Mais force est de constater qu’il ne semblait pourtant pas le vouloir, son silence étant suffisamment éloquent pour que le cœur de la brunette se brise chaque jour davantage. Lexie déconnait totalement, en ce moment. Elle avait repris la cigarette, l’alcool et la cocaïne, plus rien ne semblant l’empêcher de céder aux vices. Elle perdait pieds, arrivait en retard au travail, et donnait une mauvaise image de la chaîne. Elle était tout de même une des deux miss météo d’ABC, son visage était connu et reconnu, ainsi que son nom. Alors, ce n’est que parce que le journaliste sportif censé faire cette interview était malade comme un chien qu’elle fut sollicitée par son boss. Ce n'était pas une question de confiance. Ce n’était pas non plus une récompense, alors que la brunette rêvait de pouvoir enfin quitter la météo pour devenir journaliste à temps plein. Et si, dans des circonstances normales, elle aurait remercié la chaîne de l’envoyer sur le terrain pour une interview, si, quelques mois en arrière, elle aurait presque poussé un collègue dans les escaliers pour avoir une telle opportunité, le cœur n’y était pas. Pas depuis que son monde avait explosé. Elle n’avait confié son cœur qu’une seule fois, et cela avait suffi à un homme pour le lui arracher et le poignarder à plusieurs reprises. Assise sur une chaise en plastique particulièrement inconfortable, juste derrière le banc des joueurs de l’équipe de Brisbane, elle regardait le match d’un œil absent. Le sport ne l’avait jamais intéressé, en règle générale, et le basket ne faisait pas exception. Elle détestait pratiquer, n’avait d’ailleurs aucune tenue sportive, et regarder un match était encore plus inintéressant que d’y participer. Et, comme si le sort semblait s’acharner sur la brunette, l’équipe locale se faisait mener de plusieurs paniers. Toutes les conditions semblaient réunies pour qu’elle passe un moment soporifique. Du coin de l’œil, elle observa le caméraman qui l’avait accompagné, celui chargé de capturer les temps forts du match. Sur le parterre, derrière la ligne de touche, il tournait sa caméra au gré des actions. A la mi-temps, Lexie laissa échapper un soupire d’agacement : seule la moitié du temps était passée. Elle tenta une approche avec les joueurs de Brisbane, mais leur coach avait besoin d’eux pour un briefing. Et la journaliste ne pouvait décidément pas le contredire. A la place de l’entraineur, elle pousserait une sacrée gueulante pour remotiver les troupes ou menacerait de les faire virer s’ils ne se bougeaient pas enfin ! Lorsque le match reprit, l’écart de score commença finalement à se réduire. Peut-être que le coach avait su trouver les mots pour que Brisbane aille chercher la victoire. Ou peut-être était-ce dû à ce joueur, celui qui s’était contenté de chauffer le banc pendant les deux premiers quarts temps et qui semblait maintenant monopoliser le ballon. Le public était survolté, scandant des encouragements à l’attention de leur équipe favorite. Même Lexie pouvait sentir l’euphorie qui avait gagné les gradins. Mais le match prit fin sans que l’équipe de Brisbane n’en sorte victorieuse, incapable de rattraper l’écart creusé en première période. Dès que le bip sonna la fin de la partie, Lexie rejoignit les abords du terrain, montrant son badge de journaliste aux vigiles. Sortant son micro estampillé aux couleurs d’ABC, elle était prête à interviewer un joueur. Celui qui avait permis la remontada de son équipe se dirigeait d’ailleurs vers elle, alors que Lexie s’était positionnée entre le banc et les vestiaires. Désormais torse nu, à quelques pas de la brunette, celle-ci eut un moment d’absence, son regard attiré par les muscles saillants du joueur. Elle reprit cependant ses esprits pour le stopper avant qu’il n’atteigne les vestiaires, tendant vers lui son micro, le caméraman à quelques pas derrière elle. Il ne lui laissa cependant pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il la rembarra sans ménagement. « Plus tard pour les autographes. » Lexie resta une seconde interdite : on ne l’avait jamais repoussé ainsi. Elle n’était pas une groupie venue faire le pied de grue pour obtenir le précieux sésame. Elle était une journaliste qui avait un travail à accomplir. Et elle n’était pas n’importe qui : elle était Lexie Walker, la fille de feu Richard Walker, la miss météo d’ABC. Son nom et son visage n’étaient pas inconnus du grand public. Rougissant légèrement, elle se reprit rapidement, rattrapant le joueur qui continuait sa progression vers les vestiaires. « Si j’avais voulu un autographe, j’aurais choisi l’équipe gagnante … Ou au moins, un bon joueur ! » Il était sans aucun doute un excellent joueur, mais vu son égo démesuré, elle espérait l’appâter ainsi. Avec un peu de chance, il se vexerait et s’arrêterait pour lui parler. Il ne voudrait sans doute pas passer une occasion de faire pencher la balance à son avantage. Et alors qu’il se stoppa enfin, la brunette lui adressa un sourire victorieux, un sourire de peste, dénué de toute sympathie et de toute chaleur. « Lexie Walker, ABC. » Elle fit signe au caméran de se rapprocher avant de poursuivre. « Que ressentez-vous après cette défaite contre les chats sauvages de Perth ? Les stats vous donnaient plutôt vainqueurs … » Son sourire s’élargit encore alors que la question suivante se formait dans sa tête. « Dans dix jours, vous affronterez les rois de Sydney, une équipe particulièrement forte. Est-ce que vous appréhendez cette rencontre ? » Après l’accueil qu’il lui avait réservé, et les nombreuses minutes que la brunette avait passées sur un siège particulièrement inconfortable, à attendre désespérément la fin du match, elle n’allait pas le louper.
Dernière édition par Lexie Walker le Jeu 25 Mai 2023 - 21:01, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 14 Mai 2023 - 15:01 | |
| « la vie est faite de peut-être. » lexie walker & mason bradford.
Il avait l’habitude de voir des femmes autour de lui Mason, il avait l’habitude de se savoir solliciter que ce soit professionnellement, mais aussi plus intimement parlant. Et ce serait mentir que de dire qu’il n’en prenait pas toujours plaisir. Sa réputation n’était plus à faire, et dans le milieu comme en extérieur : on le connaissait sous les traits d’un don juan, d’un homme parfois sans scrupule pour aimer flirter et s’armer de jolies femmes. Finalement, peu d’entre elles pouvaient prétendre avoir décroché le gros lot, ou une nuit folle, parce qu’il refuse catégoriquement de rentrer dans leur jeu, et plus encore : de prendre le risque de s’attacher, une nouvelle fois. Il n’avait pourtant pas réellement fait attention à la présence de cette journaliste, qui se trouve pourtant en plein milieu de son passage. Il ne fait pas attention non plus à ce type qui filme les moindre faits et gestes de ses camarades. Si d’un extérieur joviale, Mason n’oublie pourtant pas qu’on l’a empêché de jouer et dont il estime être son dû. Mais dans ce monde, il n’est plus premier, dans ce monde : on lui a volé la vedette, profitant d’un départ trop précipité. Comme à son habitude, il prétendra ne pas comprendre, ou évitera soigneusement les questions qui fâchent. N’acceptant certainement pas n’être qu’un vulgaire remplaçant alors qu’il se donne entièrement et avec fierté pour cette équipe depuis ses vingt-et-un ans. Presque dix ans qu’on le côtoie, qu’il nous énerve ou qu’on l’apprécie pour sa qualité de jeu, il n’en reste pas moins un homme avec une fierté déplacé, se pensant bien souvent au-dessus de tout, et surtout des règles. Il n’est pas ferveur d’écouter ce qu’on pense de lui, ou de faire une quelconque attention sur cette mauvaise réputation qu’il s’adonne pourtant dans les journaux, et avec un plaisir à faire rougir quiconque ici. Il trace son chemin sans faire attention à ce qui se déroule sous ses yeux, encore moins à faire gaffe qu’on cherche à capter son attention, et remballe quiconque s’interposant entre lui et le vestiaire qui n’attend plus que les joueurs. Il aperçoit néanmoins le coach venant féliciter certains des joueurs en posant une main sur l’épaule, signe d’un réconfort, aussi minime soit-il. En passant devant la femme, sans même s’arrêter à sa hauteur, il entend, « si j’avais voulu un autographe, j’aurais choisi l’équipe gagnante … Ou au moins, un bon joueur ! Ses mains se crispent et sa mâchoire se serre sous l’effet de cette bombe qu’elle lâche, alors qu’il s’est arrêté net, sans même se retourner vers elle, qu’elle toupet qu’elle a, celle-ci ! Encore une nana qui n'comprend rien au basket, qu'il pense sans doute un peu fort - parce que tout dans sa posture laisse à penser cela. Lexie Walker, ABC » Qu’elle dit, avant de contourner Mason pour lui faire face, un sourire aux lèvres. Evidemment qu’elle a ce sourire victorieux, et il ne lui offre qu’un regard noir, et un soupire en guise de réponse, enfin pas seulement, « abrège, que j’arrête de perdre mon temps… » C’était certainement pas le lieu ni le moment, et à lui demander, ce serait jamais le moment, le Bradford est pas bon perdant, assez pour vouloir s’enterrer dans sa loge, en ruminant de ne pas être suffisamment rendu sur le terrain pour parvenir à marquer plus de panier. Mais la caméra parvient à sa hauteur, alors qu’il voit une journaliste hautaine, sûre d’elle, se régalant du spectacle, il n’a plus qu’à sourire faussement devant cette foutu caméra. « Que ressentez-vous après cette défaite contre les chats sauvages de Perth ? Les stats vous donnaient plutôt vainqueurs … » Il lève les yeux au ciel, il allait lui faire bouffer son micro, ouais c’était clairement son rêve soudain, son envie à l’instant même où elle débite ses mots. Mais il prend sur lui, il essaye du moins. Et ça lui demande beaucoup d’effort. Il ne doit plus faire de vague, lui a-t-on dit, « Nous avons tenté de remonter et si on nous aurait laissé quelques minutes supplémentaires, on aurait aisément pu le faire… » Avec des si, on pouvait tout faire, et Mason l’avait bien compris. « dans dix jours, vous affronterez les rois de Sydney, une équipe particulièrement forte. Est-ce que vous appréhendez cette rencontre ? » Il connaît les Sydney Kings par cœur : parce que natif de cette ville, si son père n’avait pas jouer là-bas, ce serait sans aucun doute dans ce club qu’il aurait évoluer. Il connaît cette équipe par cœur, parce qu’après avoir vu tous leurs matchs avec son père comme capitaine de l’équipe, il l’a vu entraîneur, l’a suivie tout le long de sa carrière, sans jamais le lui avouer : le père et le fils ne se parlaient plus depuis bien des années. « Et on les attends de pied ferme ! Nous ne jouons pas à domicile, mais on ne recule devant rien ! » Il aime se montrer Mason, jouer avec la caméra, un peu trop sans aucun doute. On pourrait aisément le lui reprocher, mais on ne devient pas capitaine et meilleur joueur de son équipe, en gardant son brin de timidité devant les autres. Et il l’a vite compris, le basketteur. « Vous serez derrière nous, à nous supporter, évidemment ? » Il lui sourit sans aucun scrupule, forçant sur son dernier mot en imitant un clin d’œil face caméra.
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| | | | (#)Jeu 25 Mai 2023 - 21:40 | |
| Décembre 2022Lexie réprime un soupire d’agacement quand le basketteur qu’elle se doit d’interviewer l’éconduit sans scrupule. Son égo en prend un sacré coup, et elle prie pour que le caméraman ait été encore concentré sur les joueurs des deux équipes se serrant la main. Elle n’aimerait pas s’être pris un tel vent devant des milliers de téléspectateurs, pas alors qu’elle est Lexie Walker et, qu’à défaut de la reconnaître, le sportif aurait pu comprendre qui elle était en regardant le micro tendu devant elle, estampillé aux couleurs de ABC. Bien décidée à ne pas échouer et à obtenir un commentaire du joueur vedette, la brunette décide de l’attaquer. Elle compte sur son égo, et espère qu’il est encore plus développé que celui de la journaliste. Après tout, il a monopolisé le ballon pendant les deux derniers quarts temps, jouant beaucoup solo, alors il ne doit pas douter de lui ou de ses capacités. Et alors qu’elle dénigre ses qualités de joueur, elle le voit en effet s’arrêter net. Un sourire victorieux illumine le visage de la brunette qui vient se placer face au jeune homme et fait signe à la caméra de s’approcher. « Abrège, que j’arrête de perdre mon temps … » Elle continue de sourire, réprimant un rire devant sa mauvaise humeur, insensible au regard noir qu’il lui sert. En réalité, elle s’amuse enfin, bien plus qu’en observant le match auquel elle vient d’assister. Elle adore ces petits jeux, elle adore vexer les gens, et observer ce joueur démarrer au quart de tour est jouissif pour la jeune femme. Et alors que Lexie pose sa première question, s’en donnant à cœur joie pour enfoncer le basketteur, celui-ci repère enfin la caméra qui arrive à leur hauteur et se force à sourire. Il n’a plus le droit à l’erreur, il le sait, maintenant que tout est enregistré et que son comportement sera diffusé sur de milliers de téléviseurs. L’amusement de Lexie, lui, ne fait que croître, alors qu’elle sait qu’il devra se tenir à carreaux, peu importe les questions qu’elle lui posera. « Nous avons tenté de remonter et si on nous avait laissé quelques minutes supplémentaires, on aurait aisément pu le faire … » Le sourire de Lexie s’étire : elle sent l’agacement du joueur, il est palpable, et il est sans doute la raison pour laquelle elle ne peut s’empêcher de le pousser, toujours plus loin. « Mais les matchs ne durent que 40 minutes et la règle est la même pour tout le monde. » Si les matchs duraient plus longtemps, qui sait ce qui pourrait arriver. Rien n’était écrit, et la brunette n’allait pas le laisser s’en tirer si facilement. Elle poursuit son interview, l’interrogeant sur le prochain match, prévu dans dix jours. « Et on les attend de pied ferme ! Nous ne jouons pas à domicile, mais on ne recule devant rien ! » La réplique de Lexie fuse, décidément bien incapable de tenir sa langue ce soir. « Oui, enfin, sauf devant les chats sauvages de Perth … » Son sourire ne la quitte pas, et si la caméra n’était pas juste à côté d’elle, elle exploserait de rire devant ce joueur qui semble avoir de plus en plus de mal à cacher son agacement. Pourtant, lui aussi a conscience de la présence du caméraman, et il ne se démonte pas, prenant l’initiative de poser une question à la brunette. « Vous serez derrière nous, à nous supporter, évidemment ? » Plutôt me crever les deux yeux, a-t-elle envie de répondre. Pourtant, elle fait un effort surhumain pour rester correcte, ne souhaitant pas perdre son job. Comme Mason, elle est restreinte par la caméra qui scrute chacun de leur geste et enregistre chacune de leurs paroles. « Je suis sûre que les plus fervents supporters de Brisbane seront derrière l’équipe et croiseront les doigts pour pouvoir enfin célébrer une victoire ! » Elle ne peut pas mieux faire. Elle ne peut pas être plus sympathique face à ce joueur désagréable à l’égo démesuré. Si son boss voulait quelque chose de lisse, il aurait dû trouver quelqu’un d’autre pour faire le job. « Auront-ils à cette occasion la possibilité de vous voir jouer plus longtemps, ou ne participerez-vous à nouveau qu’à la moitié du match ? » Son sourire s’élargit alors qu’elle poursuit. « Les téléspectateurs s’inquiètent suite à votre performance de ce soir : dissimulez-vous une blessure ? » Elle a conscience de l’attaquer cette fois-ci directement sur ses compétences et ses talents de basketteurs, de sous-entendre que sa performance de ce soir était désastreuse, mais elle n’est pas capable de se retenir. Ce jeune homme semble décidément doté de la capacité de l’agacer au plus haut point. |
| | | | (#)Ven 26 Mai 2023 - 14:08 | |
| « la vie est faite de peut-être. » lexie walker & mason bradford.
La relation que Mason entretient avec les journalistes a toujours été pimentée, très conflictuelle. Ca n’a jamais été quelque chose de simple, de savoureux, et il leur en a toujours voulu de prendre parti à un moment, où il ne devrait pas. D‘être toujours ce chat noir, au-dessus des têtes et de rendre les choses plus compliqué. Il n’en a pas besoin, et elle vient remuer sa merde, satisfaite. Il lui arracherait bien volontiers son petit sourire cynique si il le pouvait, mais la caméra arrive bien trop vite devant lui. Et c’est d’abord un visage surpris qui fait face, et qui se transforme en un sourire forcé. Il sait combien l’image est essentielle pour retrouver cette place qu’il a perdu. De bien des façons, il pourrait continuer à faire comme si rien ne le toucher, vivre loin des caméras est certainement une vie qui lui plairait. Parfois. Mais la réalité c’est qu’il a ce besoin qu’on scande son nom, qu’on cherche à prendre une photo avec lui, ou qu’on lui fasse signer des autographes. C’est tout naturel que ce monde lui apparut devant lui, étant qu’un gosse : inconsciemment, son père l’a formaté et guidé au travers de ses championnats, et de ses coupes. Naturellement, Mason a commencé à l’idolâtrer, puis à le jalouser en grandissant. Confiant, ce père a formaté cet enfant envieux de son paternel, ne voulant pas arriver à sa cheville, mais à le dépasser. A devenir quelqu’un de plus grand, de plus important. Il avait envie de voir dans le regard de ce paternel, une chose qu’il ne verra jamais : de la fierté. Il n’a récolté qu’une misère, coupant les ponts l’un avec l’autre, après son adolescence, pas capable de se parler, de se dire les choses. Le père a perdu la chose la plus précieuse à ses yeux : sa femme, et il a voulu rendre la vie de ses enfants, aussi pitoyable que la sienne était devenue. Arrêté, encore le dos tourné à cette femme, elle finit par le contourner, sourire en coin, le supplice étant de lui répondre. Il la déteste à l’instant présent, pour heurter son besoin, et son envie imminent : celui de se retrouver seul dans la loge. Il n’a besoin de personne pour se rendre compte de ses performances, encore moins besoin d’elle pour se rendre à l’évidence : ils ont perdu. Il n’comptait pas parler, ne voulait pas se montrer mais d’une certaine façon, elle l’y oblige, et dans ce but-là, elle mérite le pire de lui. « Mais les matchs ne durent que 40 minutes et la règle est la même pour tout le monde. » Oh, elle sait lire une montre, oui ça aurait pu être une de ses phrases, mais il se contient. Il y parvient sans grande difficulté, mais ça ne durera peut-être pas très longtemps. « Mais je n’ai pas été sur le terrain pendant ses 40 minutes… » Est-ce un message insoupçonné pour son coach ? Qui sait… C’est surtout parce que son égo parle et n’accepte pas qu’une nana de son envergure se prenne pour ce qu’elle n’est pas. Si elle pense avoir le dernier mot avec le Bradford, elle se loupe lourdement. Il n’est pas prêt à endosser ce rôle et à lui laisser croire qu’elle parviendra à le faire taire. Il y a encore quelques semaines, il n’aurait certainement pas prêté attention à elle, mais les choses sont différentes aujourd’hui, qu’il a besoin de retrouver sa place au sein de l’équipe. « Oui, enfin, sauf devant les chats sauvages de Perth … » Il hausse les épaules, qu’est-ce qu’elle en sait, elle ? Ils les ont peut-être laissé gagner. « Ce n’était pas notre plus grand match, mais on les dépasse dans le classement, et c’est ce qui compte ! » Il finit avec un sourire victorieux quand on regarde de plus près le classement du championnat, elle aura beau dire ce qu’elle veut, et même si, l’écart se resserre, maintenant qu’il est de retour, il compte bien le creuser d’avantage. « Je suis sûre que les plus fervents supporters de Brisbane seront derrière l’équipe et croiseront les doigts pour pouvoir enfin célébrer une victoire ! » Et pour être honnête, ça n’étonne guère le basketteur qui se tourne entièrement vers la caméra, « j’en profite pour les remercier, toute cette effervescence c’est bien grâce à eux… » Et certainement pas avec toi, qu’il songe en tournant son regard sur la journaliste qui sert pas à grand-chose ! Il se demande bien si elle s’est pas trompée d’émission, parce que niveau punch et supportrice, on fait mieux… « Auront-ils à cette occasion la possibilité de vous voir jouer plus longtemps, ou ne participerez-vous à nouveau qu’à la moitié du match ? » Il aimerait pouvoir lui répondre, mais il ne le sait pas lui-même, « c’est pas à moi qui faut poser cette question, mais au coach. » Il balaye sa question d’un revers de main tout en restant naturellement serviable, ça lui plait bien ce jeu, et il n’est pas encore mené dans cette danse qui s’offre à lui avec cette journaliste médisante. « Les téléspectateurs s’inquiètent suite à votre performance de ce soir : dissimulez-vous une blessure ? » Il se mord la lèvre pour ne pas partir dans l’insulte, pour rester dans son calme dont il sait parfois faire preuve, apparemment. Mais il ne manque pas d’éloge dans son fort intérieur, et si la caméra ne perçoit pas son soupire, elle, elle peut aisément le constater. « Vous vous préoccupez de mon sort maintenant ? » Qu’est-ce que ça peut bien lui faire qu’il soit mal, ou pas. « Il y a des jours avec, et des jours sans. C’est une période difficile pour l’équipe, mais on en a connu d’autre et on se relèvera ! » Bien sûr l’équipe en pâti de ce qui s’est passé, mais il n’est pas prêt à en parler, et ça ne regarde certainement pas madame fouineuse – voilà pourquoi les journalistes ne font pas partis de son cœur. « L’important est de regarder ce qui nous attend et qu’on reste concentré pour les prochains matchs… Et ça fait plaisir de savoir que les gens sont derrière nous, un peu comme vous... » Absolument pas, non. Mais il joue bien, il excelle dans ce domaine, alors qu'il lui envoie un remerciement de la main pour accentuer le jeu qui s'installe désormais entre eux, et qui semble l'amuser autant que lui déplaire. « Ne vous en faîtes pas pour moi, on va la remporter cette coupe. » Qu'il conclu, avec un clin d'oeil à la caméra, destiné surtout à faire chier clairement la journaliste, la fameuse Lexie Walker.
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| | | | (#)Mar 4 Juil 2023 - 20:54 | |
| Décembre 2022Il l’éconduit, et elle voit rouge. Personne ne rembarre ainsi Lexie Walker. Les hommes tueraient pour quelques minutes en sa compagnie, et ce joueur de basket devrait être flatté que ce soit vers lui qu’elle se tourne pour recueillir les premiers propos d’après match. Mais elle semble l’agacer autant qu’il l’a vexé, et une joute verbale débute entre les deux jeunes gens, brimée par l’arrivée de la caméra. Le joueur et la journaliste le savent : maintenant, leurs paroles et leurs gestes sont enregistrés, et ils n’ont pas le droit de laisser libre cour à leur imagination. Pourtant, les noms d’oiseau fusent déjà dans la tête de la brunette qui rêverait de pouvoir en affubler son interlocuteur. A défaut de mieux, elle se contente de le titiller, de l’attaquer derrière des propos chargés de sous-entendus, et de le voir lutter de son mieux pour lui aussi garder son sang-froid. « Mais je n’ai pas été sur le terrain pendant ses 40 minutes … » Lexie laisse échapper un petit rire. « La faute à qui ? » Elle le dévisage, un sourcil haussé, comme pour le défier de répondre sincèrement à cette question. Car vu la taille de son égo, il est probablement convaincu que c’est la faute du coach, qui aurait dû le faire jouer plus longtemps. Il ne peut cependant pas, devant des milliers de téléspectateurs, lancer de telles accusations, malgré la colère qui semble l’envahir. Alors va-t-il se repentir et reconnaître ses erreurs passées ? Elle en doute tout autant, et est ravie de l’avoir piégé avec une question à laquelle il aura du mal à apporter une bonne réponse. Et finalement, alors que l’échange se poursuit, il saisit la perche qu’elle lui a tendu en mentionnant les supporters de Brisbane. « J’en profite pour les remercier, toute cette effervescence c’est bien grâce à eux … » Elle sourit : sa réaction était prévisible, et elle voit qu’il pense en effet à son image. Il a besoin de briller encore et toujours dans le cœur des gens, visiblement, et elle ne peut s’empêcher une nouvelle remarque, pour le taquiner encore. « Ils sont en effet géniaux de continuer à vous soutenir, même dans la défaite ! » C’est gratuit, petit, mesquin, mais inévitable : l’occasion était trop tentante pour que Lexie puisse y résister. Et elle en profite ainsi pour, elle aussi, féliciter les supporters pour leur soutien indéfectible. Elle enchaîne ensuite, interrogeant Mason sur son temps sur le terrain, sur ses performances, le questionnant sur une éventuelle blessure. Elle ne s’inquiète pas pour sa santé, n’en a que faire, mais ne résiste pas à la possibilité de lui lancer une nouvelle pique : en le questionnant sur une blessure, elle sous-entend que ses performances du jour étaient en deçà de ce qu’on pourrait attendre d’un joueur professionnel. « Vous vous préoccupez de mon sort maintenant ? Il y a des jours avec, et des jours sans. C’est une période difficile pour l’équipe, mais on en a connu d’autre et on se relèvera ! L’important est de regarder ce qui nous attend et qu’on reste concentré pour les prochains matchs … Et ça fait plaisir de savoir que les gens sont derrière nous, un peu comme vous … » Elle est à deux doigts de secouer la tête pour marquer qu’elle s’en fiche royalement, mais se souvient à temps de la caméra et se contente de sourire. « Ne vous en faites pas pour moi, on va la remporter cette coupe. » Une nouvelle fois, elle esquisse un sourire. « Je l’espère sincèrement pour tous vos supporters qui méritent que vous leur vendiez enfin du rêve et un match agréable à regarder ! » Un autre joueur passe à côté d’eux et Lexie l’interpelle par son nom, McAlistair, un nom qu’elle a vu sur son maillot et dont le caméraman lui a parlé lors de leur trajet vers le hall de sport. La brunette se tourne ensuite vers Mason, et c’est à son tour de l’éconduire. « Si vous permettez, je vais aller interroger l’un de vos brillants collègues. » Elle lui adresse un clin d’œil non visible par les téléspectateurs, et la voilà déjà qui s’éloigne, bien décidée à vexer Mason comme lui l’a blessé, elle, quelques minutes plus tôt, en la repoussant. |
| | | | (#)Lun 17 Juil 2023 - 16:26 | |
| « la vie est faite de peut-être. » lexie walker & mason bradford.
La tension entre eux est palpable, autant que cette arrogance. Il joue d’elle, d’abord en préférant faire comme si elle n’existait pas, mais Lexie finit par lui barrer la route en se mettant juste devant lui. Il ne peut que voir au loin l’espoir de se retrouver un peu seul, parce qu’il préfère toujours la solitude au reste après une défaite – n’acceptant pas d’effleurer ce mot seulement par la pensée. Il se montre alors sous son mauvais jour, davantage quand elle lui signifie qu’elle est journaliste – comme si c’était une chose positif pour elle. Comme si, il devait la féliciter ou l’acclamer. Désormais dans un tourbillon négatif, à cause d’eux – il est normal pour n’importe qui de les détester, et d’en faire leur ennemi. Peut-être devrait-il songer davantage à les accepter dans sa vie, tout comme si il avait accepté à l’époque la McKullan, il n’en serait probablement pas aujourd’hui, aussi réfractaire. Pour autant, il a appris qu’on ne peut malheureusement pas revenir en arrière, et qu’il n’a guère le choix que de la supporter, elle et son caméraman qui le film sous tous les angles comme si il n’est qu’un OVNI sur terre. « La faute à qui ? » Il se mord la lèvre, prêt à surenchérir. Il serre les poings quand il réalise qu’on le film encore, et qu’il n’a certainement pas le droit d’hausser le ton sans que cela ne se répercute directement sur lui. Il en donnerait une satisfaction personnelle à la nana qui lui fait face, et il en est hors de question, qu’elle gagne sur son propre terrain. « A vous, les journalistes non ?! » Il nargue, la teste, tout en répondant par une question laissant alors à chacun de faire sa propre idée après tout, il n’y a pas sur cette terre un seul journaliste qui ne traîne pas une casserole, qui n’a jamais été le fautif d’un résumé mal fait, tirant eux même des conclusions sans tout connaître. « Ils sont en effet géniaux de continuer à vous soutenir, même dans la défaite ! » Il se redresse, un sourire en coin, « des fans qui seront coûte que coûte derrière nous… » contrairement aux tiens sous-entendu. Evidemment, que jamais il ne le prétendra aussi directement en étant filmé, mais ça coule de source quand on le connaît suffisamment, lui et sa réputation d’arrogance. « Je l’espère sincèrement pour tous vos supporters qui méritent que vous leur vendiez enfin du rêve et un match agréable à regarder ! » Un soupire discret sort de ses lèvres, soucieux, « vous n’avez pas aimé ? » Qu’il demande comme si il en avait à faire quelque chose, « que c’est dommage. » Il siffle entre ses dents, d’un air fourbe et hypocrite sans jamais la lâcher du regard. Et puis elle se tourne sur le côté pour apercevoir au loin le nouveau capitaine de l’équipe, le grand rival de Mason. Et il se crispe, « si vous permettez, je vais aller interroger l’un de vos brillants collègues. » Connasse qu’il pense si fort qu’elle peut le lire dans son regard, nul besoin de le connaître pour le deviner. Et une fois qu’elle s’est éloigné, avec le caméraman, il ajoute avant de vouloir poursuivre son chemin. « Bon débarras ! » Surpris dans sa fierté, il serre les poings tout en l’observant s’éloigner de lui. Il jette un rapide coup d’œil à la brune, qui semble rire ouvertement avec le capitaine, la maudissant, elle et lui au passage.
FIN
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| | | | | | | | (maxie) la vie est faite de peut-être. |
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