Ethel a tenu à ce qu’ils dînent tous les trois, alors ils dînent tous les trois. Rhett a serré les dents face à ce qu’il juge être une mauvaise idée et Ruben en a sûrement pensé de même, mais aucun n’a eu le cœur à refuser une des rares demandes formulées par leur petite sœur. Elle n’exige jamais rien de personne, et ils lui doivent bien cette simple soirée et ce simple repas, qu’elle a tenu à cuisiner elle-même. Rhett a mimé de faire quelque chose, mais il s’est contenté de brasser de l’air dans son propre appartement, ouvrant simplement les fenêtres pour avoir l’impression de changer l’air - ou une connerie du genre.
Et puis tout s’est bien passé. Tout a bien commencé, du moins, entre les frères se saluant (presque) comme si de rien n’était, Ethel au milieu occupée à raconter sa vie et autant d’anecdotes autour de son travail. Elle évite le sujet d’Hassan, bien consciente que les choses entre lui et Rhett sont encore bien trop compliquées, et elle passe habilement à la suite sans même montrer le moindre effort à cela: après tout, elle est habituée à naviguer au cœur des problèmes sans jamais les rencontrer de trop près. Les rires sont parfois sincères, parfois un peu forcés. Ils ont beau avoir grandi dans la même maison familiales, ils ont tous les trois évolués en des adultes bien différentes, et le fait de vivre sous le toit de Rhett (ou d’y avoir vécu) ne suffit pas à combler toutes les lacunes de leurs connaissances d’autrui. Mais ce soir plus que jamais, les deux frères essaient à la même hauteur qu’Ethel, et c’est bien tout ce qui change de d’habitude. “C’est Evelyn que tu es allé voir, Rhett, le soir où tu es rentré tard ?” Ethel connaît Evelyn à travers ses mots, évidemment, et venant de sa soeur il sait parfaitement que ces mots n’ont pas vocation à le bloquer ou à lui faire cracher un aveu. Simplement, il aurait aimé avoir retrouvé Evie le jour en question, mais il n’en est rien. Il prend le temps de mâcher son repas avec plus de lenteur que jamais, bien incapable d’inventer un mensonge et surtout de se montrer crédible face à son frère et sa soeur. “Pas vraiment, non.” Pas du tout, en réalité, mais il gagne du temps. “Je suis allé voir un ami.” Parce qu’il le fournit en oxycodone. Personne n’a envie d’entendre cette précision, mais il sait qu’il a besoin de leur donner quelque chose à se mettre sous la dent, de quoi les occuper pour qu’aucun d’eux ne pose d’autres questions auxquelles il ne saurait répondre. Alors, Rhett fait ce qu’il fait de mieux: il prend sciemment les mauvaises décisions, un sourire de gagnant se dessinant déjà sur son visage alors qu’il plante sa fourchette dans le vide. “Il m’a embrassé. Ca me fait un point commun avec toi, Ben.” Parce que Ben aime les garçons, vous suivez ? Enfin, parce qu’il aime entre autre les garçons et parce que Rhett en a embrassé un, ce que Ruben a du faire un nombre incalculable de fois durant son existence (peu importe qui, où, quand, personne de la fratrie ne veut le savoir). Il ne dit pas qu’il change de bord, il nage simplement à contre-courant et tente de trouver des blagues là où il n’en existe de toute évidence aucune. “Mais je vais pas te faire concurrence, hein, t’en fais pas.” Au cas où il avait créé un doute, il le dissipe tout de suite: Mickey l’a embrassé, non l’inverse, et cela veut tout dire.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
C’était une mauvaise idée: il l’avait su dès l’instant où le prénom de sa soeur et les mots qu’elle avait inséré dans son message texte étaient apparus sur son écran de téléphone. Pas qu’il n’appréciait pas les efforts qu’elle faisait et toutes les bonnes intentions qu’elle mettait derrière ces derniers, simplement que le dernier diner qu’ils avaient pu faire seulement tous les trois sans que les parents ne soient à leurs côtés pour faire tampon remontait à assez longtemps pour que même la mémoire de Ben fasse défaut. Mais comme dit: il appréciait les efforts sa soeur et ne comptait pas les saper d’aucune manière, alors il avait mis une jolie chemise, avait coiffé ses cheveux et s’était pointé chez Rhett là où Ethel avait, à son instar pendant de longs mois, élu domicile. Elle le faisait pour une raison bien plus louable que lui, cependant, et pour cette partie là de l’histoire il lui était encore une fois de plus reconnaissant. Alors, il était arrivé avec la bouteille de vin dans une main, le bouquet de fleurs dans l’autre, et le sourire aux lèvres. S’il savait d’avance que c’était une mauvaise idée, puisque c’était pour sa soeur qu’il faisait de son côté les efforts, il tenterait de les faire au mieux. Il se promettait de ne pas faire de remarques à Rhett au moins sur la première heure et demie - et ensuite, il y avait de fortes chances qu’il ne reste pas bien plus longtemps, donc ils auraient évité le pire. « Tu sais pas être en retard, hein ? » C’était Ethel qui lui avait ouvert la porte - alors que c’était aussi elle qui préparait le diner, que faisait le troisième mousquetaire pendant ce temps ? « Jamais. J’ai apporté le dessert, aussi, finalement. » Ses bras débordaient, alors elle lui donna un coup de main et rapidement, ils furent tous installés pour tenter de passer un bon moment ensemble. Rhett et Ben avaient même partagé une accolade sans aucune insulte proférée à l’encontre de l’autre, il y avait du progrès toutes choses considérées.
« C’est Evelyn que tu es allé voir, Rhett, le soir où tu es rentré tard ? » Ils arrivaient à la partie de la soirée où les conversations commençaient à rentrer davantage dans le vif des sujets. Evelyn faisait donc toujours partie du décor ? « Pas vraiment, non. Je suis allé voir un ami. » Presque, la réponse de l’ainé fit froncer les sourcils de Ruben - Hassan et lui étaient en froid depuis le retour de la Suisse, il avait d’autres amis que lui ? Apparemment cependant, ce n’était pas cette partie là qui pourrait réellement être intéressante dans l’histoire; et si Ben avait pu s’en douter, il aurait attendu avant de se sentir étonné par les paroles de son frère qui pointait désormais sa fourchette dans sa direction, complétant la scène d’un petit sourire qui n’était pas spécialement rassurant. Cette fois-ci, il fronça les sourcils pour de bon, attrapant son verre, l’air accroché sur son visage ayant l’air de dire accouche à Rhett. « Il m’a embrassé. Ca me fait un point commun avec toi, Ben. » Bien sur qu’à ces mots, le plus jeune des trois Hartfield avala sa gorgée de vin de travers, dut tousser une ou deux fois pour s’en remettre avant d’écarquiller les yeux en direction de son frère. Pardon ? « Quoi ? » - « Mais je vais pas te faire concurrence, hein, t’en fais pas. » Oh, il n’avait aucune inquiétude à déplorer en cet instant. « Non non, reviens sur le sujet là, ça devient intéressant. » Reposant son verre, il se redressa sur sa chaise, ne se défaisant pas de l’air étonné et autant outré par les paroles de son aîné. « Il t’a embrassé ? Oh, j’ai tant de questions qui se bousculent dans ma tête. » Il ne se défaisait pas de son air étonné, mais une certaine malice se faisait entendre dans ses derniers mots prononcés. « A commencer par: pourquoi ? C’est écrit en grosses lettres sur ton front que t’es hétéro. » Et dans son comportement, dans ses mots, dans… Il n’y avait rien chez Rhett qui indiquait en le regardant que c’était là une expérience dont il avait besoin dans son quotidien. Il se tourna un instant vers Ethel: elle pouvait comprendre de quoi il parlait. « On est d’accord ? » Elle avait un tout fin sourire sur les lèvres. « Ben… » Il secoua la tête, reportant son regard sur Rhett. « Tu as quelque-chose à nous annoncer, Garrett ? C’est le moment. »
A la seconde où il a raconté l’anecdote de sa soirée, Rhett a su qu’il avait merdé et qu’il avait surtout manqué le parfait moment pour se taire. Non pas qu’il ait honte de ce baiser, ou qu’il signifie quoi que ce soit à ses yeux, mais bien parce que ce dernier attire plus que jamais l’attention de son petit frère et qu’il sait déjà que ce dernier ne le lâchera pas. Il est dramatique, à s’étouffer avec son verre de vin - vin auquel Rhett ne touche pas, parce que tout le monde autour de la table sait qu’il peine déjà à battre un problème à la fois, alors il vaut mieux ne pas en rajouter. « Quoi ? Non non, reviens sur le sujet là, ça devient intéressant. » Il s’y connaît sûrement bien mieux que Rhett, en baisers échangés avec quelqu’un qui n’est pas sa petite-amie ou, pire encore, sa fiancée. L’idée fait sourire le rugbyman, qui se contente de préciser qu’il n’a certainement pas pour objectif de faire de la concurrence à son frère sur le marché des hommes. Dieu que non. « Il t’a embrassé ? Oh, j’ai tant de questions qui se bousculent dans ma tête. » Il appuie le pronom, Rhett continue de manger en silence. Il ne rajoutera pas d’huile sur le feu, son cadet s’en chargeant très bien tout seul et Ethel se muant dans un silence qui anticipe déjà la catastrophe. « A commencer par: pourquoi ? C’est écrit en grosses lettres sur ton front que t’es hétéro. » Il le pensait aussi, mais peut-être que Mickey ne sait pas lire. Il ne trouverait pas cela étonnant, en réalité, mais il se contente de hausser les épaules avec nonchalance. “Mon sex appeal n’a pas de limites.” Il ne le dit pas pour se vanter, il le dit parce qu’il le pense simplement et parce qu’il pense sincèrement que c’est la seule raison qui a poussé Mickey à voir des signes et des ouvertures là où, de toute évidence, il n’en a jamais existé aucune. Après tout, ce n’est pas parce que la gente masculine ne l’intéresse pas qu’il ne peut pas être un sujet d’attraction en retour.
« On est d’accord ? » - « Ben… » Ethel est interrogée, Ruben cherche à l’utiliser comme un argument en sa faveur mais leur sœur fait le choix de ne pas s’en mêler. Elle est la seule à toujours savoir quand ils courent à la catastrophe, là où les frères ne sont doués que pour accélérer pour foncer droit dans le mur. Tout en voyant son frère revenir au galop, Rhett abandonne une bonne fois pour toutes sa nourriture, déjà certain que le repas s’apprête à toucher à sa fin. « Tu as quelque-chose à nous annoncer, Garrett ? C’est le moment. » Il esquisse un sourire amusé. Il n’est pas blessé dans son ego, il trouve simplement son frère risible à vouloir penser qu’ils sont faits du même bois. “Oh non, je vais pas jouer à la tafiole comme toi.” - “Rhett…” Ce ne sont pas des insultes, pas à ses yeux du moins. Il parle calmement, il ne s’énerve pas, il ne cherche pas à se montrer mauvais non plus. Le qualificatif n’est évidemment pas le bon, mais à ses yeux ce n’est qu’un synonyme de son orientation sexuelle. Mais peut-être qu’il se rend compte du possible malentendu, alors il finit par rajouter quelques mots avec un rythme un peu plus empressé. “Enfin, sans jugement hein.” Disons simplement qu’il n’aspire pas à vouloir suivre les tendances comme son frère et à soudainement s’imaginer une attirance pour tous les sexes, surtout alors qu’il n’y a en réalité qu’Evelyn qui l’intéresse à ce niveau. “Je dis juste qu’il s’est pris une droite.” Et pour ce que ça vaut, il espère que Ruben n’a jamais eu le droit à ce genre de traitement, parce qu’il serait le premier à vouloir la mort de celui qui aurait mal réagi et surtout réagi à l’encontre de son petit frère. Il est horripilant, mais Rhett est le seul à avoir le droit de le traiter durement. “Ça va, c’était pas si pire.” Et peut-être que le fait qu’il ait déjà repris deux cachets bienvenus d’Oxycodone parlent à sa place.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Il savait pertinemment que cette soirée ne se terminerait pas aussi bien qu’elle avait commencé, mais en revanche à aucun moment Ruben ne s’était dit que c’était ce type de conversations là qu’ils allaient avoir dans l’entre deux, et avant même d’être arrivés au dessert. Bien sur qu’il était étonné, et qu’il ne cachait pas que cela puisse être le cas; et ce qui accentuait sa réaction d’autant plus était le calme olympien avec lequel Rhett abordait tout ça. Pas qu’il aurait du avoir une réaction similaire à celle de son cadet - outré, choqué, déstabilisé même en réalité -, mais il donnait cette information là au milieu du repas comme si ce n’était qu’un détail parmi tant d’autres et qu’il n’y avait rien à relever dans ce type de révélation. Foutaises, oui - Ben réagirait pour deux s’il le fallait. « Mon sex appeal n’a pas de limites. » Levant les yeux au ciel, Ruben secoua quelques peu sa tête de gauche à droite. « Je remets pas en cause que tu puisses attirer les foules, Garrett, simplement que ça se voit que toi t’es pas attiré. » S’il y avait bien un trait génétique qui ne s’était pas perdu, à aucun moment, dans la création de la lignée Hartfield, c’était bien la beauté; ils avaient peut-être un paquet d’autres tares, mais au moins ils pouvaient tous s’estimer heureux de ce côté là. Lorsque Ruben tourna son regard vers sa soeur un instant, demandant son appui pour valider ses remarques, cette dernière décida de prendre un peu de recul quand à la discussion qui s’installait - elle choisissait un point stratégique pour la suite des événements: la neutralité. Peu importait, il n’avait pas besoin qu’elle démontre ce qu’il pouvait clairement voir malgré ses quelques verres de vin. Et apparemment, la façon dont le cadet faisait ses remarques amusait déjà assez Rhett pour qu’il daigne esquisser cet amusement sur ses lèvres, posant sa fourchette, abandonnant l’idée de terminer tranquillement le repas. Ruben avait ses deux mains croisées devant lui, coudes posés directement sur la table - heureusement que leur mère n’était pas présente ce soir -, plissant un brin les yeux en observant son ainé. Bien sur qu’il s’amusait aussi de la situation, l’idée de savoir que Garrett avait pu embrasser un homme s’installant dans son esprit doucement. Peut-être avait-il précisé que c’était plutôt l’inverse, et qu’il s’était lui fait embrasser, mais Ben n’avait pas envie que le souvenir de cette information s’installe d’une autre façon dans son esprit.
« Oh non, je vais pas jouer à la tafiole comme toi. » Mais bien sur, bien sur qu’il trouvait toujours un moyen d’être encore plus idiot que d’habitude dans ces moments là. Perdant toute trace de sourire sur ses lèvres aux mots de son frère, fermant les yeux et soupirant, toute la consternation qu’il pouvait ressentir se retrouvait dans la réaction de Ruben. « Rhett… » - « Enfin, sans jugement hein. » - « Le dit pas comme ça alors. » Comme si c’était une évidence qu’il aurait du comprendre seul - il aurait, il aurait vraiment du. Peut-être que Ben n’aurait pas du pousser aussi loin la blague et l’amusement, aussi; simplement, c’était plutôt rare de voir Rhett aborder de tels sujets seul qu’il ne voulait pas se priver d’une telle occasion. Il aurait peut-être du. « Je dis juste qu’il s’est pris une droite. » Laissant tomber, Ruben s’était adossé de nouveau finalement à sa chaise, secouant toujours et encore sa tête de gauche à droite. « Ça va, c’était pas si pire. » - « Surement parce-que t’es celui qui as mis la droite plutôt que celui qui l’a reçu. » Il y avait peut-être une pincée d’irritation dans les paroles du plus jeune, tout simplement parce-qu’il avait été dans le rôle que Garrett décrivait, pas dans les chaussures de son ainé, et qu’il savait très bien que c’était pas si pire pouvait être une bien vilaine description. « A moins que tu parles du baiser, et que ça c’était pas si pire - alors là, je t’en prie, tu peux continuer les explications. » Il savait parfaitement que la réponse n’allait pas approcher la positive de la part de son frère, mais si ce dernier agissait comme un idiot alors Ruben avait le droit d’être embêtant ce soir; plus que les autres soirs, selon les points de vue. « J’ai pas souvenir que t’aies déjà parlé d’avoir embrassé un homme. Première fois alors ? » Il posa à la suite son regard sur Ethel, toujours bien trop silencieuse, toujours bien trop à éviter de prendre trop de place tout en cherchant où l’étiquette avec son prénom avait été disposée à table. Il allait faire un commentaire, mais se retint; il n’était pas celui déclenchant les disputes inutiles avec sa soeur, et il ne comptait pas commencer aujourd’hui. Alors, soupirant, il se contenta de poser sa tête sur l’épaule d’Ethel, avec un soupire. « Notre petit Garrett devient un grand garçon, ça y est. »
« Je remets pas en cause que tu puisses attirer les foules, Garrett, simplement que ça se voit que toi t’es pas attiré. » Même tout l’intérêt qu’il a pour éternellement contredire son frère trouve sa finalité en cet instant, parce qu’il n’y a rien à redire là-dedans. Il n’est pas attiré par les hommes, et son frère le connaît bien assez pour savoir qu’il ne s’est même jamais posé la question, non par manque d’ouverture d’esprit mais bien par assurance que cela ne l’intéresserait pas, ni maintenant ni jamais. Mickey n’a simplement pas reçu le mémo. « Le dit pas comme ça alors. » Il lève les deux mains au ciel et entame une armistice dont il décide lui-même des termes. Il ne comprend pas que ses mots puissent autant blesser son frère, mais ce n’était de toute façon pas l’effet escompté: il a parlé bien plus vite qu’il n’a réfléchi, comme toujours. Il ne veut pas que Ruben pense qu’il lui tienne rigueur de son orientation sexuelle, ni même qu’il pense être vu différemment sous le prisme de cette différence qui n’a aucune sorte d’importance. Rhett le déteste parce qu’il est un petit con égocentrique, pas pour quoi que ce soit d’autre.
L’ancien rugbyman calme la situation à sa façon lorsqu’il parle de la droite qu’il a décoché dans le visage de l’homme en question, ce qui lui permet de laisser l’attention générale se focaliser sur autre chose que leur baiser échangé. Et cela lui permet aussi de souligner à quel point il est toujours un homme grand, fort et viril - évidemment. « Surement parce-que t’es celui qui as mis la droite plutôt que celui qui l’a reçu. » Sûrement, oui. Mais s’il avait pu ressentir une pointe de culpabilité après avoir associé le terme de tafiole à son frère, il n’en ressent aucune en ayant repoussé Mickey, l’envie de partager un baiser n’ayant rien de partagée. “Dit celui qu’a passé Noël avec un cocard.” Avait-il tenté de voler un baiser à quelqu’un qui n’était pas automatiquement tombé sous le charme de ses petits yeux bleus ? Il ne s’agirait pas de Mavis, de toute évidence. Est-ce qu’il jouerait sur plusieurs terrains ? Oh, évidemment, cela n’aurait rien d’une surprise venant de Ruben: il aime prouver qu’il est le meilleur dans absolument tous les domaines, même et surtout celui d’être né avec un bon profil. Rhett acceptait l’idée que son anecdote soit sujette à quelques rires et une certaine dose de dérision, mais sa capacité à l’accepter rencontre bien vite ses limites, surtout lorsque Ruben semble lui faire la morale dans un domaine où il est le premier à fauter. « A moins que tu parles du baiser, et que ça c’était pas si pire - alors là, je t’en prie, tu peux continuer les explications. » - “C’est le genre d’infos qu’on partage que si c’est donnant-donnant, tu penses pas petit frère ?” Il s’est redressé sur sa chaise et a abandonné toute once d’humour dans ses mots, la gravité de son visage se retrouvant dans son regard, éternellement posé contre Ruben seulement. Il ne serait pas allé par là si Ruben n’avait pas commencé.
« J’ai pas souvenir que t’aies déjà parlé d’avoir embrassé un homme. Première fois alors ? » “C’était drôle deux minutes, maintenant ferme la.”
« Notre petit Garrett devient un grand garçon, ça y est. » Il échange des mots avec leur sœur et joue au parfait frère, comme toujours, ce qui pousse Rhett à douloureusement relever les yeux en direction du ciel dans un geste dramatique. Après tout, seul Ruben a le don de l’agacer à un tel niveau et ce aussi rapidement. “Je t’en prie Ben, raconte plutôt quelques anecdotes de ta parfaite vie de couple. Toujours pas de date de mariage ?” Depuis quand n’a-t-il pas embrassé cette femme supposément portée son nom dans les mois à venir, lui ?
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
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Ruben ne savait même pas pourquoi il se retrouvait surpris d’être étonné de la réaction de son frère. Bien sur que ce dernier allait retourner une droite au premier qui tenterait sa chance avec lui - parce-que c’était de cette façon qu’il gérait toutes les situations qui posaient soucis à ses yeux. C’était simple, efficace, et cela permettait d’imposer son point de vue - ce n’était bien sur pas une méthode qu’appréciait fortement le jeune Hartfield. Surtout lorsque son idiot de frère utilisait ce type de technique pour simplement évincer l’un de ses amis qui aurait eu un penchant un peu trop prononcé pour ses beaux yeux. C’était toujours plus facile, d’être celui qui apportait les coups plutôt que celui qui les recevait, qu’importe la situation. « Dit celui qu’a passé Noël avec un coquard. » Ce fut un rire amer qui s’échappa un peu malencontreusement d’entre les lèvres de Ben. Sans le savoir, son frère venait d’appuyer le point qu’il essayait justement de démontrer. Cependant, étant donné qu’il ne pouvait le souligner à haute voix… « Je t’ai déjà dit que c’était à cause d’un patient qui a perdu le contrôle de ses émotions. » Presque; il s’agissait bien d’émotions déversées concernant la marque qu’il avait gardé autour de l’oeil pendant des semaines, mais James n’était pas un patient et il s’était simplement retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. La faute à pas de chance, comme il était possible de l’expliquer. « Tu connais bien ces hématomes qui apparaissent pendant les bagarres, joue pas le surpris. » Pas simplement parce-que Rhett avait le sang chaud, mais aussi et surtout parce-que ce dernier avait choisi un sport de contact en guise de carrière professionnelle.
Si un semblant d’humour couvrait toujours les mots de Ben, ce n’était plus le cas pour ceux de Garrett depuis bien longtemps désormais - assez longtemps pour que le plus jeune ait eu le temps de s’en rendre compte, mais ait décidé de ne rien en faire pour le moment. « C’est le genre d’infos qu’on partage que si c’est donnant-donnant, tu penses pas petit frère ? » Le petit frère en question haussa un sourcil presque amusé sur son visage. « De nous deux, tu seras le plus gêné si on fait donnant-donnant, Garrett. » Il n’était pas du genre à montrer une certaine pudeur, Ben, contrairement à son ainé.
« C’était drôle deux minutes, maintenant ferme la. » - « Notre petit Garrett devient un grand garçon, ça y est. » - « Je t’en prie Ben, raconte plutôt quelques anecdotes de ta parfaite vie de couple. Toujours pas de date de mariage ? »
Si effectivement, c’était drôle deux minutes, ce n’était effectivement plus du tout le cas. Relevant avec une lenteur bien sur exagérée sa tête de sur l’épaule de sa soeur, le regard de Ben avait perdu présentement en clarté en se logeant dans celui de Rhett. Ce n’était pas tant le fait que ce dernier aborde la vie de couple de Ruben, qui le dérangeait, mais plutôt la façon dont il s’y prenait. Oh, ayant passé des mois et des mois sous ce même toit, à partager partiellement un quotidien comme s’ils étaient de retour chez leurs parents, Garrett avait pu avoir un aperçu plutôt bien placé de la façon dont se déroulaient les choses entre Nina et son frère. Il savait parfaitement que sa vie de couple était loin d’être parfaite, malgré tous les efforts qu’il pouvait faire pour que cela puisse être potentiellement le cas. Il savait parfaitement aussi à quel point cela pouvait peser sur son cadet, alors pourquoi s’amuser de la sorte de la situation ? Si Garrett était apte à prendre un masque de sérieux, il n’était pas le seul à savoir agir de la sorte, alors que Ben se relevait à son tour sur sa chaise pour croiser les mains devant lui, avant-bras posés contre le bord de la table. « Pourquoi ça t’intéresse d’un coup, je peux savoir ? » Toute trace du moindre amusement avait disparu du côté du benjamin de la famille également, alors qu’il plissait quelque peu les yeux, cherchant dans ceux de son frère l’idée qu’il pouvait avoir derrière la tête. Car c’était la seconde fois en trop peu de temps qu’il se permettrait un commentaire alors qu’il était plutôt du genre à éviter d’interférer dans la vie privée de Ruben lorsqu’il n’y était pas obligé - a.k.a lorsque ce dernier n’habitait pas chez lui de façon provisoire mais surtout prolongée. « T’en as rien à faire de Nina, aux dernières nouvelles, et je suis presque sur que ça t’importe pas tant que ça que je me marie. Alors, pourquoi est-ce que ça t’intéresse autant d’un coup ? » Oh, il espérait simplement ne pas avoir trouvé sans que son ainé ne lui donne d’explications supplémentaires. Il espérait se tromper, Ruben, là où il avait les messages reçus de la part d’une blonde qui n’était pas celle mentionnée jusque maintenant en tête. « J’ai compris que mes remarques t’énervaient, mais c’est justement pour cette raison que j’en abuse. Pourquoi tu parles de mes fiançailles, toi, de ton côté ? » Peut-être exactement pour les mêmes raisons car cela semblait fonctionner; surement pour un quelque-chose qu’il n’avait pas envie d’entendre prononcé à haute voix mais qui semblait s’avancer annoncée.
Rhett ne croit pas un seul instant en la théorie du coquard de Ruben apparu par la faute d’un patient qui aurait dû recevoir une plus haute dose de calmant. La situation aurait pu arriver, oui, mais il n’imagine pas qu’elle soit la véritable cause de ce joli arc-en-ciel qui a subsisté autour de l'œil de son petit-frère pendant plusieurs semaines. Au fond, une part de lui est bien heureuse de ne pas avoir le fin mot de l’histoire, parce qu’il aurait voulu rendre la monnaie de sa pièce et bien plus encore à celui qui lui a fait ça, peu importe à quel point cela aurait souligné une fois de plus son incapacité probante à gérer la colère. Personne ne touche à la famille, voilà tout. « De nous deux, tu seras le plus gêné si on fait donnant-donnant, Garrett. » Il affiche une moue, pas si certain que ça de la véracité des mots de son frère. Pour autant, il n’est pas prêt à en prendre le risque, raison pour laquelle il répond par un simple silence courroucé et surmonté d’un insupportable sourire en coin.
Malheureusement pour lui, Ruben a débuté un jeu injuste et il joue surtout face à un homme qui n’a plus aucune notion de balance. Il fait œil pour ego, dent pour vie, à peu de choses près. « Pourquoi ça t’intéresse d’un coup, je peux savoir ? » Cela ne l’intéresse pas, en effet. Du moins, il aurait été heureux de savoir que son frère soit heureux en ménage si tel avait été le cas, tout comme il n’est pas du genre à remuer le couteau dans la plaie dès lors qu’il se rend compte qu’il n’en est rien. Les mois passés à héberger Ruben tendent à le prouver. Le problème avec Rhett, c’est qu’il est du genre à présenter tout son arsenal nucléaire à la moindre petit menace à l’horizon, incapable de répondre à un niveau raisonnable. Ruben l’a agacé, et maintenant il a envie de le faire souffrir, aussi simplement et injustement que cela. « T’en as rien à faire de Nina, aux dernières nouvelles, et je suis presque sur que ça t’importe pas tant que ça que je me marie. Alors, pourquoi est-ce que ça t’intéresse autant d’un coup ? » - “Comment va Mavis ?” Son regard est ancré dans celui de son petit frère, parfaitement semblable. Il affiche un air grave et sérieux, sûrement parce que le sujet ne l’amuse pas le moins du monde. Ruben est l’un des hommes les plus chanceux qu’il connaisse, mais il est aussi l’un des plus doués pour tout foutre en l’air. Même Rhett n’a jamais osé jouer à l’adultère. « J’ai compris que mes remarques t’énervaient, mais c’est justement pour cette raison que j’en abuse. Pourquoi tu parles de mes fiançailles, toi, de ton côté ? » Ethel balbutie, repousse son assiette, annonce ne plus avoir faim. Elle a raison: le repas est sans doute terminé, maintenant. Elle sait très bien comment débutent toutes les disputes. “T’y tiens tant que ça, à tes fiançailles en carton ? Ou à ta copine, même ?” Peut-être qu’il devrait arrêter d’utiliser le monde entier pour servir ses intérêts, voilà tout ce que Rhett essaie de dire, au milieu d’une certaine colère qu’il cache plus ou moins en cet instant.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
De toutes les fois où Rhett s’était intéressé à la vie privée de son petit frère, cela avait été pour plus ou moins savoir combien de temps il allait encore squatter son canapé et s’il n’était pas trop en train de sombrer dans une espèce de dépression - ou en tous cas, le comportement de l’ainé Hartfield avait semblé aller dans ce sens là. En revanche, cela n’avait jamais été parce-qu’il en avait réellement quelque-chose à faire de Nina et de la vie de cette dernière; encore moins pour prendre de ses nouvelles personnellement, alors que pourtant il savait parfaitement que la jeune femme avait vécu de sales épreuves au courant de l’année où Ruben avait dormi sur son canapé. Alors, que Garrett se mette à parler des fiançailles de Ben n’annonçait rien de bon. Ce dernier ne mit qu’un instant supplémentaire pour confirmer les doutes de son cadet, qui sentait le vent tourner et en rien en sa faveur. « Comment va Mavis ? » Le regard de Rhett accrochait celui d’un Ruben qui ne déviait pas le sien sous aucun prétexte - même si honnêtement, il aurait préféré lever les yeux au ciel et quitter la table à ce moment là. Ethel, elle, choisit cette option là alors qu’elle repousse son assiette. « T’y tiens tant que ça, à tes fiançailles en carton ? Ou à ta copine, même ? » - « Vous me fatiguez, je sors fumer. » Aucun des deux hommes ne prêta attention aux paroles et au fait que leur soeur sorti de table - même elle n’était pas étonnée qu’ils en soient à être plus absorbés par leur petite guerre que par les paroles d’une autre Hartfield présente à leurs côtés pourtant.
Cependant, une partie de Ruben était en réalité reconnaissant qu’elle ait choisi de quitter les environs et que ses oreilles ne soient plus à portée de discussion, au moins il n’aurait pas à se censurer pour répondre à Rhett ou à emporter derrière lui ce dernier par le col de son polo pour décaler cette conversation dans la salle de bain - là était son idée initiale avant que Ethel ne sorte du salon pour s’éclipser sur le balcon. « Je sais que t’en as rien à faire de la réponse, mais je te la donne quand même: Mavis va très bien. » Il avait compris les sous-entendus de la question, mais il avait décidé de jouer la comédie encore un instant - aussi longtemps que possible en réalité. « Merci de t’inquiéter pour elle. Elle a retrouvé son badge, au fait: pas besoin de chercher plus longtemps. » Comme il continuerait de coller son discours à la version officielle des faits tant que cette option serait disponible au menu. « Je sais que t’en as pas plus grand chose à faire de la réponse à ta seconde question, mais je vais quand même rétablir la vérité dans ton esprit qui mijote je sais trop quoi: mes fiançailles ne sont pas en carton. » Il existait au moins une personne sur cette planète qui riait de bon coeur, à ces mots là. « Et bien sur que je tiens à Nina. Je suis sincère quand je dis que c’est la femme de ma vie. » Mais dire ça face à un Rhett empli de doutes et de soupçons - il le lisait dans ses yeux, dans son comportement, dans le ton que prenait ses questions -, c’était comme pisser dans un violon. « Pourquoi, tu veux me donner des conseils conjugaux ? T’as quelque-chose à me reprocher sur ce sujet ? Si c’est le cas, dis le franchement. » Il croisa ses mains devant lui, posant les coudes sur la table, toisant son ainé d’un regard bien plus sombre qu’il ne l’avait été jusque maintenant durant cette discussion. « Parce-que je suis pas sur que tu sois le mieux placé pour jouer ce rôle, Garrett. Elle est où, ta copine, à toi ? Comment va Evelyn ? » Peut-être qu’il allait enfin pouvoir donner une explication véridique à son frère quant au coquard qu’il s’apprêtait à avoir, puisque c’était lui-même qui risquait de lui apposer sur sa peau. Il jouait avec un feu qu’il ne maitrisait qu’en partie, mais ce n’était pas grave: Ruben savait jouer, avec des armes différents mais il savait parfaitement jouer aussi.
« Je sais que t’en as rien à faire de la réponse, mais je te la donne quand même: Mavis va très bien. » Evidemment, ce n’était pas le fond de sa question. Oh, il est heureux qu’elle se porte bien puisqu’il ne lui souhaite aucun mal, bien évidemment, mais il n’est pas en train de jouer avec les nerfs de son frère uniquement pour savoir comment se porte une de ses étudiantes - ou peu importe le nom officiel de son rôle à ses côtés. « Merci de t’inquiéter pour elle. Elle a retrouvé son badge, au fait: pas besoin de chercher plus longtemps. » Il l’observe avec attention et, surtout, il observe l’aisance avec laquelle Ruben arrive à lui mentir sans même ciller. Rhett a cru à l’histoire du badge, il y a cru pendant au moins cinq minutes, mais dorénavant la donne est complètement différente. Elle mentait très bien au sujet de son badge, mais elle y arrivait un peu moins au sujet de son affection pour le médecin.
« Je sais que t’en as pas plus grand chose à faire de la réponse à ta seconde question, mais je vais quand même rétablir la vérité dans ton esprit qui mijote je sais trop quoi: mes fiançailles ne sont pas en carton. » Et évidemment, face à cette nouvelle salve de réponses, Rhett ne peut garder pour lui un rire gras et faux. Il croit bel et bien que Ruben aime sa fiancé, mais il doute qu’il cherche à vivre une quelconque vie à ses côtés, plus encore depuis toute leur histoire autour du bébé. Il n’accepte pas les erreurs et encore moins les échecs, pourtant c’est ce à quoi ressemble sa relation avec Nina. Il ne souhaite simplement pas l’avouer, et il vaut mieux continuer à faire miroiter des fiançailles éternellement absentes d’une date butoir, pour se transformer en mariage. “Raconte ça à qui tu veux, mais pas à moi.” Pas alors qu’il a passé six mois à vivre sur son canapé. Qu’est-ce que ça peut bien dire de ses fiançailles, ça ? « Et bien sur que je tiens à Nina. Je suis sincère quand je dis que c’est la femme de ma vie. » Il peut sans mal croire qu’il tient à elle, oui. Pour ce qu’il en est d’être la femme de sa vie, il en est bien moins certain.
“Pourquoi est-ce que t’es autant entêté à tout foutre en l’air, alors ?” « Pourquoi, tu veux me donner des conseils conjugaux ? T’as quelque-chose à me reprocher sur ce sujet ? Si c’est le cas, dis le franchement. »
A-t-il vraiment besoin de poser des mots sur ce qu’il pense de la relation réellement entretenue entre Mavis et Ruben ? Il ne comprend pas comment ce dernier peut être adultère, mais il a encore assez d’amour pour lui pour ne pas vouloir lui faire une telle honte. “Tu sais très bien ce que j’en pense. Et si t’es occupé à tourner autour du pot plutôt que de me dire que ouais, évidemment t’es fidèle à la femme de ta vie, alors ça répond à toutes les questions.” Il ne se défend pas, Ruben, et cela suffit à ce que son frère pense bel et bien qu’il a quelque chose à se rapprocher et surtout, surtout qu’il joue avec le feu après s’être déjà brûlé il y a peu. « Parce-que je suis pas sur que tu sois le mieux placé pour jouer ce rôle, Garrett. Elle est où, ta copine, à toi ? Comment va Evelyn ? » De son côté de la table, l’ancien sportif croise les bras et échange un regard noir. Il joue bassement, à mêler Evelyn à l’histoire alors qu’il sait pourtant très bien que les raisons de leur pause n’ont rien à voir avec celles ayant joué contre Ruben et sa fiancée à l’époque. “Dis pas des conneries, tu sais très bien pourquoi elle est pas là, et de mon côté ça n’a rien à voir avec le fait que je saute une gamine qui sert le café à ABC.” De son côté, du moins. De celui de Ruben, il ne pourrait pas en dire de même, parce que c’est bel et bien ce à quoi il résume vulgairement ce à quoi il joue avec la jeune femme. “Fais face à tes conneries Ben. T’as pas intérêt à la mêler à tout ça.” Il a ses erreurs, il le sait bien, mais il estime qu’il se bat à un bien plus haut niveau que Ruben ne le fait. Rhett se bat contre son addiction, il se bat contre lui-même, et cela n’a rien à voir avec quelque chose d’aussi bas que l’adultère. “A quel moment t’arrives à être aussi con, sans déconner ?” Ses diplômes sont beaux, ses années d’études font bon genre, et pourtant Dieu sait qu’il est le plus maladroit des hommes dès qu’il s’agit de parler couple ou coucherie, puisque les deux semblent intrinsèque dans sa vision des choses.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Heureusement qu’Ethel avait décidé seule de sortir fumer et de laisser ses frères régler leurs différents sans sa présence, car la conversation qu’ils abordaient désormais n’était pas de celles que Ruben avait envie d’expliciter à sa soeur. Oh, pas qu’il en avait davantage envie face à Rhett, mais disons que sans savoir se l’expliquer, à ses yeux cela semblait moins dérangeant que ce soit lui plutôt qu’un autre. Son regard insistant était dérangeant, bien sur, alors que ses mots appuyaient exactement là où résidaient les problèmes, mais il avait toujours été plus à l’aise pour se renfrogner face à Garrett plutôt que n’importe qui d’autre. Qu’importe le rire gras, presque moqueur, que ce dernier pouvait ajouter aux paroles de son cadet - ce qui fit lever les yeux au ciel un instant à Ben, reportant ces derniers dans ceux de son ainé la seconde suivante. « Raconte ça à qui tu veux, mais pas à moi. » Bla-bla-bla - n’avait-il pas assez observé l’état instable dans lequel avait pu se retrouver Ruben lorsqu’il squattait son canapé ? Car même s’il était bon acteur, il avait vraiment eu de la peine au coeur de se retrouver exilé chez Rhett pendant tout ce temps, alors que ce n’était pas de cette façon là qu’il avait prévu les choses dans un avenir proche; dans ce dernier également, Nina n’était pas tombée enceinte et ne l’avait pas mis à la porte autant de temps - en revanche, il ne statuait pas sur ce qui était de ses activités annexes avec une autre blonde. Peut-être que tout n’était pas parfait dans sa vie personnelle, mais il ne remettrait jamais en question l’idée que Craine était la femme de sa vie. « Pourquoi est-ce que t’es autant entêté à tout foutre en l’air, alors ? » - « C’est pas ce que je fais. » Ou disons que ce qu’il pensait faire ne se rapprochait pas, dans son esprit de tout foutre en l’air. Pas vu pas pris, non ? Donc tant que les choses restaient en statu quo, il n’y avait pas tant que ça à s’en faire.
Et puis de toutes façons, en quoi cela pouvait importer aux yeux de Rhett ? Qu’avait-il à tirer de cette affaire, de son côté ? Qu’en avait-il à faire, également ? « Tu sais très bien ce que j’en pense. Et si t’es occupé à tourner autour du pot plutôt que de me dire que ouais, évidemment t’es fidèle à la femme de ta vie, alors ça répond à toutes les questions. » Bien sur que le regard de Ben prit une teinte bien plus sombre en cet instant, alors que les mots de Rhett soulignaient exactement ce qu’il était en train de faire. Il préférait répondre que Mavis allait bien et que ses fiançailles étaient bien réelles plutôt que d’ajouter à haute voix qu’il n’avait rien à faire avec elle là où bien sur le contraire était vérité. Il contournait le problème, l’approchait à peine de la pointe des pieds, préférant détourner la conversation en jouant la carte inversion face à son frère. La façon dont Ruben battait les cartes ne plaisait pas au sportif - qu’importe, le cadet n’était pas heureux du sujet abordé initialement de toutes façons, comme ça ils étaient tous deux logés à la même enseigne. « Dis pas des conneries, tu sais très bien pourquoi elle est pas là, et de mon côté ça n’a rien à voir avec le fait que je saute une gamine qui sert le café à ABC. » - « C’est pas une gamine. » Qu’il avait laissé siffler entre ses dents, oubliant de préciser qu’il ne la sautait pas voyons - encore une fois, il en oubliait presque l’essentiel lorsqu’il était face à Rhett, ce dernier ayant le don de faire ressortir surement la pire version de lui même sans faire le moindre effort. « Fais face à tes conneries Ben. T’as pas intérêt à la mêler à tout ça. » Le regard de Ben, justement, se détacha pour aller se perdre du côté de la baie vitrée où Ethel les regardait avec instance, avec curiosité surement. Les visages étaient fermés, les traits tirés, mais les voix ne s’élevaient pas; c’était peut-être ça le problème, pour une fois.
« A quel moment t’arrives à être aussi con, sans déconner ? » - « Qu’est-ce que ça peut te foutre, à toi, sérieux ? » Il était loin et rangé au placard, le Ruben qui était arrivé chez son ainé avec la motivation de passer un bon moment, qui s’était gentiment moqué de lui lorsque Rhett avait abordé le fait qu’un de ses copains l’avait embrassé. Désormais, il revêtait cet air insupportable qu’il ne portait qu’au travail lorsqu’il avait besoin d’être concentré ou en compétition, et face à Garrett plusieurs fois par semaine depuis plus d’un an apparemment. Il en oubliait presque l’idée que c’était lui qui avait décidé, initialement, de faire de cette situation un secret d’état; lorsque la première personne lui soulignait l’étrangeté de tout ça, il abandonnait le navire et se mettait presque à bégayer. « Je mêle Evelyn pour te montrer que t’es pas bien placé pour me parler de ma vie conjugale: t’arrives pas à garder ta copine à tes côtés, toi. » Au moins, Ben avait toujours la sienne, même s’il agissait comme un idiot; étant donné qu’elle n’était pas au courant des penchants de Ruben pour plusieurs blonde et non pas seulement elle, Nina ne sortait pas du décor comme le faisait Evelyn qui en connaissait peut-être un peu trop sur les défauts de Rhett. « J’ai pas besoin que tu me sermonnes, je gère encore ma vie comme je le veux je crois. » Ruben était supposé tout nier en bloc, en cet instant, pas tenter de répliquer face aux accusations vraies de son frère sans n’avoir aucun argument à mettre en avant. Car la seule chose qu’il arrivait à faire en cet instant, c’était simplement prouver à Rhett qu’il avait raison. Et ça n’avait jamais été dans les plans de Ben. « Parce-que je te l’ai dit: ça te regarde pas. Donc y’a pas besoin d’en parler. » Sous entendu que s’il pouvait garder son clapet fermé, ce serait vraiment appréciable pour tout le monde - mais surtout pour sa propre personne, sa propre réputation, carrière et vie de couple; rien que ça.
Le problème de l’instant présent, c’est que Rhett sait qu’il a parfaitement raison. Il sait que son frère parfait ne l’est pas lorsqu’il s’agit de sa fiancée, ou même de leur couple de façon plus générale, et il mentirait s’il disait que cela ne le faisait pas jubiler: même Ruben échoue quelque part dans la vie, et il était enfin temps qu’il prouve être mortel à son tour. Son frère a beau ne pas comprendre l’idée d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte, il aurait pourtant défendu son frère bec et ongle si le contexte avait été moindrement différent, et en sa faveur. « C’est pas une gamine. » Elle a l’âge de faire des études de médecine à un niveau assez poussé, mais personne ne lui enlèvera de la tête les traits juvéniles que sont les siens. Peu importe, ce n’est même pas le sujet. Il la saute, et ça Ruben a au moins la décence de ne pas le nier. « Qu’est-ce que ça peut te foutre, à toi, sérieux ? » Ça ne le regarde pas, c’est vrai. Il aurait pu aborder le sujet lorsque Ruben vivait chez lui et que l’état temporaire s’est étalé sur de nombreux mois, mais à l’époque il n’avait pas son mot à dire au coeur d’un couple qui ne va pas au mieux mais qui tente de se raccrocher à ce qu’ils ont encore. Il ne se doutait simplement pas que Ruben nourrissait d’autres desseins, et il ne l’aurait pas aidé en ce sens s’il avait su. Rhett est un partisan du tout blanc ou du tout noir, et il pense sincèrement que si Nina ne le rend pas heureux, alors ils devraient au moins se laisser une chance chacun de leur côté. “Mais merde c’est juste du bon sens.” Sa personne passe toujours la première, mais cela ne l’empêche pas de se montrer un minimum empathique envers sa fiancée trompée.
« Je mêle Evelyn pour te montrer que t’es pas bien placé pour me parler de ma vie conjugale: t’arrives pas à garder ta copine à tes côtés, toi. » - “Mais je la trompe pas.” Ils ont leur problème, et par ‘ils ont leur problème’, il faut surtout comprendre ‘Rhett a un problème’, mais ils y travaillent tous les deux sans rien (trop) se cacher. Pour une fois, Hartfield connaît ses défauts autant que ses erreurs, et c’est bien la seule chose qui penche en son sens pour l’aider à croire que les choses changent peu à peu pour le mieux. Et quand bien même: Evelyn n’est pas le sujet, il le lui a déjà dit et il le redira encore, parce qu’il est impensable qu’elle soit mêlée à leurs éternelles disputes. « J’ai pas besoin que tu me sermonnes, je gère encore ma vie comme je le veux je crois. » Il pouvait le faire lorsque Rhett n’en savait encore rien. Dans ce temps-là, oui, évidemment. « Parce-que je te l’ai dit: ça te regarde pas. Donc y’a pas besoin d’en parler. » Le brun joue avec les pics de la fourchette qu’il enfonce à peine contre la pulpe de son pouce, sans savoir quoi faire de ce geste, et surtout quoi faire de ses dix doigts. Ruben le fait rire malgré lui, mais il ne rigole déjà plus lorsuqu’il relève son regard en direction de son petit-frère. “Parle lui ou je le fais.” Ils n’ont pas besoin d’en parler davantage entre eux, il est au moins d’accord sur ce point, mais il ne peut pas accepter de laisser une telle connerie perdurer. Il le fait pour son frère, il le jure et il continuera de le dire, même si Ruben sera sûrement le dernier à vouloir le croire. Il a promis à Mavis de ne rien dire au sujet de son béguin, mais du reste il n’a rien dit. Pour le moment. “Vous allez vous marier et t’as failli avoir un gamin avec elle, comment tu veux que ça me regarde pas, Ben ? Baise qui tu veux si c’est ce qui te plaît, mais sois clair avec elle.” Elle le mérite, tout comme elle mérite sans doute une vie que l’inconstance de Ruben ne semble pas pouvoir lui offrir.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Mais merde c’est juste du bon sens. » Mais bien sur que c’était du bon sens, bien sur que c’était le discours de Ben qui n’était pas juste en cet instant et qui aurait eu besoin d’une révision avant d’être prononcé de la sorte à haute voix. Il était parfaitement au courant de tout ça, mais c’était tellement plus simple de continuer de vivre dans un certain degré de déni plutôt que d’avouer une bonne fois pour toutes à haute voix qu’il avait pris un chemin de travers. Jusque maintenant, il ne niait pas et se contentait d’ajouter précisions ici et là au discours que lui faisait son frère, mais cela voulait autant dire que s’il criait sur les toits qu’effectivement, il n’avait pas été fidèle à celle qu’il qualifiait de femme de sa vie. Drôle façon de le montrer, bien que ce soit le cas aux yeux du cadet Hartfield. De toutes façons, cela ne regardait pas Rhett, bien qu’il soit mêlé bien contre son gré dans des histoires qu’il aurait préféré ne jamais connaitre surement.
« Mais je la trompe pas. » - « Mais elle est pas avec toi non plus. » C’était nulle comme défense, mais c’était la meilleure qu’il avait dans sa manche en cet instant, parce-que face à Garrett, la chose qu’il avait toujours été capable de faire et qu’il réussissait avec brio d’ordinaire, c’était de montrer qu’il avait peut-être fait une légère erreur de parcours, mais que celle de son ainé était plus importante, avec plus de conséquences, plus - bref, que c’était lui qui faisait le plus de mal dans une situation qui ne le regardait pas plus que la vie privée de Ben regardait en réalité Rhett. C’était plus simple de se défendre en pointant autre chose du doigt pour détourner l’attention. Peut-être que lui ne trompait pas Evelyn - et encore, cela restait à prouver, puisqu’il existait la possibilité qu’il n’ait pas été totalement honnête en parlant de la situation qui avait déclenché toute cette discussion -, mais il n’arrivait pas à la rendre heureuse non plus. Etait-ce un trait Hartfield, qui se découvrait un brin sur le tard ? Comme une sorte de malédiction lancée sur la famille qui ne faisait son apparition qu’une fois un certain âge passé ?
Quelques instants, un silence perdura entre les deux frères, et Ruben pourrait presque jurer avoir vu dans le coin de son oeil Ethel allumer une troisième cigarette, pour avoir toujours une excuse à portée de main - littéralement - pour ne pas entrer de nouveau dans l’appartement et avoir à se mêler au milieu de tout ça. Lorsque le regard de Rhett remonta pour accrocher le sien, cependant, il regretta presque que leur soeur n’ait pas décidé de revenir à leur côté, car il sentit d’avance que les paroles de Garrett n’allaient pas lui plaire. Un frisson se répandit sur son épiderme à la vitesse de la lumière. « Parle lui ou je le fais. » Un léger temps de latence entre l’instant où Rhett termina sa courte phrase et où cette dernière sembla faire le chemin jusqu’au cerveau de Ben se fit voir, alors que les traits du cadet mirent une poignée de secondes de trop à se muer sous l’effet de la surprise. « Pardon ? » Ses sourcils étaient haussés d’étonnement, en rien positif, sur son visage alors que ses yeux s’écarquillaient quelque peu. Il devait avoir mal entendu, ou alors Garrett reprenait des cachetons pour parler de la sorte - il perdait forcément la tête. « Vous allez vous marier et t’as failli avoir un gamin avec elle, comment tu veux que ça me regarde pas, Ben ? Baise qui tu veux si c’est ce qui te plaît, mais sois clair avec elle. » - « Non mais je rêve. » Sa voix avait pris un ton un brin trop aiguë pour ne pas trahir la surprise, qui n’était pas bonne, qu’il ressentait en cet instant. Son frère devait se douter de toutes façons qu’il n’allait pas accueillir ses paroles avec un grand sourire, comme si c’était là la solution parfaite à ses problèmes. « Va te faire foutre, Garrett. Tu m’entends ? Va te faire foutre » Encore une fois, sa défense était à la hauteur des arguments qu’il pourrait avancer pour se défendre: proche du niveau de la mer morte. « C’est ma vie privée, ça te regarde pas. » Il avait son regard de quand ils étaient enfants, et qu’il savait d’avance qu’il ne trouverait jamais la bonne parade pour réussir à s’imposer face à son grand frère; à l’époque cependant, ce n’était pas pour ce type de sujets qu’il abordait ce type de discours et souvent, ce n’était là qu’une réaction d’enfant vexé face à plus malin que lui, battu par des années expériences qu’il n’aurait jamais en avance sur lui.
Ne s’étant même pas aperçu qu’il avait fini par se lever de table, Ben avait déjà fait le tour de la table pour se rapprocher de son frère - comme s’il avait moyen, inconsciemment et qu’une quelconque façon, de lui faire peur de la sorte et de le persuader une bonne fois pour toutes que son idée ne valait pas la peine d’être gardée. « Tu crois pas que j’y pense pas, hein ? Tu penses vraiment que je suis autant diminué ? » Il avait passé le seuil où il aurait du se rappeler de réfléchir un peu plus longtemps avant de parler, tellement piqué dans son égo qu’il n’arrivait plus à se limiter. « Pourquoi tu crois qu’on va se marier et qu’on a pas eu ce gosse, Garrett ? Hein ? » Oh, tous les autres arguments avaient été de vrais arguments également; mais bien sur que le comportement annexe de Ben avait joué dans la balance mais que ce n’était pas là un argument qu’il pouvait mettre en avant aux yeux du reste du monde. « Tu vas rien lui dire, et c’est pas une question. » Directif, tellement habitué à ce que les autres ne questionnent pas ses demandes étant finalement des ordres. « C’est pas ta place. Ton rôle c’est de garder ça pour toi et de fermer ta gueule, merde. » Il sifflait les derniers mots entre ses dents. Pour que Ruben ne vienne à jurer de la sorte, c’était qu’il se contentait de parler avec son coeur désassemblé, sans réussir à tourner la solution à une énigme qu’il avait lui-même conçu; et Ruben Hartfield n’en arrivait jamais à ne pas savoir résoudre un problème, voyons, lui qui se prenait pour un Dieu la moitié du temps et était considéré comme tel par trop de personnes la partie restante.
« Mais elle est pas avec toi non plus. » Non, et il en est le premier désolé, pour une raison bien plus impérieuse que son ego alors que son propre frère se sert d’Evelyn comme d’un levier pour gagner ce débat. Il lui accorde le point, simplement parce qu’il ne veut pas l’utiliser à son tour pour arriver à ses fins: il a fait des erreurs avec elle, c’est bien vrai, mais il fait aussi de son mieux pour les rattraper maintenant, et cela exclut toute possibilité de se rapprocher d’une autre durant ce temps. Il n’émet pas la pensée un seul instant, contrairement à son frère, qui ne s’est pas même contenté de le garder à l’état de pensée. Et c’est justement le fait qu’il soit infidèle qui a tout pour faire naître une incompréhension pleine et entière dans l’esprit de Rhett, autant qu’une certaine colère. Nina ignore tout de cette situation et attend sûrement avec impatience qu’ils trouvent la bonne date pour se marier: d’autant plus injuste. Injuste au point où il n’hésite pas à annoncer son entrée en jeu pour remettre l’église au centre du village et surtout pour statuer les vérités qui se doivent de l’être.
Autant de choses qui n’allaient pas plaire à Ruben, de toute évidence. « Pardon ? » L’étonnement se lit sur son visage, une seconde avant que la colère ne s’y mêle déjà. “Tu as très bien entendu.” Rhett lit en son cadet comme dans un livre ouvert, aidé par le contexte bien particulier de leur discussion: évidemment qu’il n’a aucun intérêt à voir le secret éclater au même titre que son couple. « Non mais je rêve. » Il aurait préféré, lui qui dort à peine pour laisser à son cerveau le temps de se créer rêves et cauchemars. « Va te faire foutre, Garrett. Tu m’entends ? Va te faire foutre. » Et il jure, Garrett, il jure qu’il lutte difficilement contre ses pensées pour ne pas faire un parallèle douteux entre le fait ‘d’aller se faire foutre’ et la relation évidente entretenue entre Ruben et Mavis. Fort heureusement, son frère est assez outré, paniqué et en colère pour rapidement reprendre la parole. « C’est ma vie privée, ça te regarde pas. » - “C’était ta vie privée jusqu’à ce que t’impliques une troisième personne.” Maintenant, c’est surtout sa connerie, et tout ce que Rhett peut faire à son tour, c’est tenter d’en limiter les dégâts. Qu’il couche avec son étudiante s’il le veut, mais qu’il ne nourrisse pas sa fiancée de rêves impossibles.
La colère de Ruben le pousse à se lever de table, spectacle duquel Rhett garde toujours ses distances, encore sagement assis à sa place alors qu’il échange un regard de biais sur le profil de sa soeur, posée sur le balcon comme si de rien n’était. « Tu crois pas que j’y pense pas, hein ? Tu penses vraiment que je suis autant diminué ? Pourquoi tu crois qu’on va se marier et qu’on a pas eu ce gosse, Garrett ? Hein ? » Il ne croit rien. Il ne veut rien croire, du moins, parce que son frère tient un rôle bien trop déplorable dans toute cette histoire pour qu’il ne veuille prendre la peine de le lui donner. Rhett tient à lui, même s’il n’arrive pas à le faire comprendre. Il tient à lui et il lui souhaite tout le stupide bonheur du monde, quitte à ce que cela passe par une période de creux nécessaire. Ils ne se sont pas mariés, ils n’ont pas eu cet enfant non plus: peut-être que cela signifie quelque chose, et peut-être aussi que son frère est bien trop têtu à l’idée de ne jamais rien rater dans son existence qu’il compte aussi son couple dans le lot. L’ancien rugbyman le laisse fanfaronner, s’énerver, s’injurier. Il le laisse faire le spectacle, parce que c’est ce que Ruben sait faire de mieux, juste après sauver des gens et énerver son frère. « Tu vas rien lui dire, et c’est pas une question. C’est pas ta place. Ton rôle c’est de garder ça pour toi et de fermer ta gueule, merde. » Les jurons sont rares de la bouche de Ruben Hartfield, et son aîné les apprécie à sa juste valeur. Il aurait préféré qu’il comprenne son choix et lui annonce qu’il en parlerait de lui-même à sa fiancée, et pourtant il se doutait déjà qu’il serait trop têtu pour une telle chose. “C’était pas une question. Je lui en parlerai, que ça te plaise ou non. Ta seule chance d’y échapper, c’est de le faire toi-même.” Il n’a pas à recevoir d’ordres de qui que ce soit, et certainement pas son cadet de plusieurs années. Ruben ne sait pas toujours ce qui est le mieux pour lui, et c’est à cet instant que se doivent de s’impliquer les aînés. “Continue de m’insulter si tu veux, mais à ta place je préparerais plutôt mon discours.” Parce que Rhett est bien trop têtu pour changer d’avis, surtout quand il sait avoir raison et œuvrer pour le bien. Il le fait comprendre à son frère d’un long regard échangé, ce dernier se voulant empli de sous-entendus. Finalement, il se lève pour ouvrir la porte menant au balcon, rejoignant brièvement Ethel pour lui dérober sa cigarette le temps d’une fois, et lui présenter ses excuses la seconde. Lorsqu’ils seront de retour, il espère bien que la Pax Romana sera à nouveau en vigueur.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
Peut-être aurait-il pu exister plusieurs interprétations à la phrase prononcée par Rhett, après tout; peut-être Ruben était-il tellement en train de se laisser guider par ses émotions en cet instant qu’il en venait à interpréter de travers les mots que son ainé prononçait face à lui, de l’autre côté de la table. « Tu as très bien entendu. » Mais ce n’était en rien le cas, alors bien sur que la surprise était de mise sur les traits du cadet. Il ne manquait donc absolument pas de toupet, pour se mêler de la sorte de choses qui ne le regardaient en rien. Etait-ce là une façon de se venger de la façon dont Ruben, lui, était intervenu dans sa vie sans lui demander son avis et en imposant le sien ? Etait-ce de cette manière là que Rhett tentait de lui rendre la pareille ? Car elle ne l’était en rien, là où la santé du sportif était mise en jeu dans la première des deux situations, alors qu’il n’y aurait pas mort d’homme à la fin dans l’histoire de Ben. Il n’y avait aucune raison qui pouvait potentiellement pousser Garrett à se mêler de la sorte de choses qui ne le regardaient absolument pas. « C’était ta vie privée jusqu’à ce que t’impliques une troisième personne. » - « Ca reste la mienne, t’as pas à foutre ton nez dedans. Je te dis: ça te regarde pas. » Et il insista de façon claire et nette sur chacun des mots de sa phrase, souhaitant bien faire entendre son idée - même si le ton qu’il employait ne donnait que trop peu de crédit à ses mots, sa voix laissant place à une incertitude qui ne lui allait que trop peu au teint.
Cette dernière allait en revanche parfaitement de paire avec la colère qui se mettait doucement mais surement à animer ses fibres musculaires, le poussant à se lever de table pour contourner cette dernière, afin de se retrouver à hauteur de son frère et surtout du même côté du mobilier que ce dernier. D’ordinaire, il aurait contenu ses paroles, et ne se serait jamais permis de dépasser les limites qu’il avait virtuellement fixé depuis le premier instant où ses gestes n’avaient pas été en accord avec son statut marital. D’ordinaire, il n’aurait jamais eu un mot allant dans le sens d’une théorie où il ne respecterait pas ses engagement envers celle qui était désormais et pour le moment toujours sa fiancée, et aurait fait en sorte d’éconduire tout cheminement de pensées allant dans ce sens. D’ordinaire, il existait beaucoup de comportements et de commentaires que Ben ne se serait pas permis; face à Garrett aujourd’hui cependant, il n’arrivait en rien à agir de la sorte et se laissait guider par ses émotions et ses affects plutôt que par la raison qui aurait du être seule commanditaire pour le bien de tous. Pour le sien, surtout et avant tout. Il se laissant tant emporter que les jurons étaient de mise, que le rouge se promenait sous son épiderme un brin de trop pour être considéré comme raisonnable, qu’il se permettait de donner des ordres comme s’il était encore en charge de ce qu’il se passait autour de lui. Rhett était un grand garçon, malheureusement, à peu près de faire ses propres choix une bonne partie du temps; si Ben avait été en droit - toujours selon son point de vue - d’intervenir lorsqu’il avait s’agi de la santé de son ainé, la réciproque n’était pas valable pour cette situation selon lui et Rhett n’avait pas à prendre des décisions de son plein gré alors qu’il n’était en rien concerné par les répercutions d’un tel choix.
De toutes les situations dans lesquelles un tiers apprenait qu’il se permettait des à-côtés en réalité non-tolérables, celle où c’était Rhett à détenir l’information en premier n’avait pas été dans les plans de Ruben et il se retrouvait décontenancé devant des événements qu’il n’avait su planifier, et par suite logique anticiper. « C’était pas une question. Je lui en parlerai, que ça te plaise ou non. Ta seule chance d’y échapper, c’est de le faire toi-même. » Les paroles de son ainé étaient presque d’un calme olympien, complètement à l’opposé des siennes, et une fois de plus il ne pouvait pas exister plus opposé aux habitudes de famille. « Tu peux pas faire ça. » C’était encore la colère en cet instant qui dominait, dans les mots du jeune homme. « Continue de m’insulter si tu veux, mais à ta place je préparerais plutôt mon discours. » - « Bordel Garrett, tu vas la fermer à un moment ? » Il soupirait de façon exagérée, passant nerveusement sa main dans ses cheveux pour tenter de se calmer: il n’aimait pas entendre l’image qu’il renvoyait en cet instant. « Tu peux pas faire ça Garrett, ça te regarde pas, c’est pas à toi de dire quoi que ce soit. » Et si c’était la colère qui avait primé dans la première partie de ses paroles, en cet instant c’était presque de la supplication qui pouvait répercuter dans le silence désormais procuré par son ainé. Le regard qu’il s’appliquait à parfaitement lui lancer en cet instant était pourtant parfaitement clair: il ne laisserait pas ses paroles être de celles dites en l’air, et irait au bout de son idée si cela n’était effectivement pas fait par son cadet - ce dernier secouant de façon déterminée sa tête de gauche à droite, montrant une fois de plus le désaccord qu’il éprouvait face à la méthode choisie par son frère. Ce dernier ne mit d’ailleurs qu’un instant supplémentaire avant de se lever à son tour de table - mais ce n’était pas pour s’imposer à Ben, mais bien pour fuir la conversation et clore le débat de son côté. Il fut rapidement sur le balcon aux côtés de leur soeur. « Merde ! » Ruben laissa de son côté rapidement sa frustration se faire entendre, usant d’une voix trop ferme et trop portante pour s’exprimer alors qu’il sentait bien que la situation était déjà en train de complètement lui échapper.
Que Mavis lui ait fait du chantage à un moment donné était une chose: elle faisait partie de l’équation. Que Garrett s’amuse à user de sa patience et à le pousser à bout avec simplement quelques mots, ce n’était pas quelque-chose de tolérable et d’acceptable aux yeux du jeune chirurgien, puisque comme il s’évertuait à le répéter, cela ne regardait pas l’ainé Hartfield la façon dont le plus jeune gérer sa vie privée. Il pouvait éprouver son désaccord quand à sa façon de faire, mais ne pouvait imposer une issue là où ce n’était pas sa place, encore moins son rôle que agir de la sorte. Laissant un long regard excédé et empli d’amertume à travers la fenêtre donnant sur le balcon, Ruben continuait de fulminer dans son coin, les mains posées sur les hanches et les mâchoires serrées. Il connaissait par coeur chaque recoin de cet appartement pour y avoir vécu trop de semaines d’affilé, et pourtant il se sentait désormais en territoire inconnu tant il avait l’impression d’être trahi par son propre sang. Etait-ce de manière là que c’était senti Rhett, lorsqu’il avait appris que Hassan et lui avaient pris des décisions pour lui dans son dos ? C’était ridicule, les deux situations n’ayant rien à voir - Ruben s’osa cette idée de l’esprit, reprenant au moins la fonction motrice de son corps et allant jusqu’à ouvrir la porte vitrée à son tour. Il garda le silence otage encore un instant, le regard surpris et empli d’interrogation d’Ethel autant explicite que la colère qu’il éprouvait à l’égard de Garrett en cet instant, ce fut sur ce dernier que ses yeux clairs finirent par se poser. « Je rentre chez moi. » Parce-que concernant la situation Mavis, Ruben se comportait comme un enfant de bout-en-bout; désormais vexé, il se mettait donc à bouder. « Je change pas d’avis: je m’attends à ce que tu te la fermes, Garrett. » - « Ben, oh ! » Il lui manquait une trop grande partie de l’histoire à Ethel, mais ce n’était pas quelque chose pour une fois qu’il partagerait avec elle; l’étonnement quant au ton employé par son petit frère était compréhensible, qu’importe les circonstances cependant. Ce n’était pourtant pas une réaction qui allait changer la direction des propos et des gestes réalisés par le cadet. « Occupe toi des personnes qui veulent t’embrasser toi, et ça suffira pour tout le monde. » Un instant de silence puis il enchaina. « Et que ça te surprenne pas au dernier moment: je te pardonnerai pas si tu te permets ça. » Au moins que les choses soient claires comme de l’eau de roche entre eux. Et après être resté plusieurs longues dizaines de secondes à toiser son frère, il reporta son attention sur sa soeur avant de déposer un baiser bien plus doux sur sa joue. « Désolée Ettie. Je t’appelle plus tard pour le déjeuner de cette semaine. » Il n’avait plus envie de se trouver à une distance aussi faible de Garrett se la jouant traitre de son propre sang.