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 the sun lights up the dark (mavis&simon)

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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptySam 22 Avr 2023, 21:43

Assis depuis une bonne dizaine de minutes dans la salle d’attente, Simon patientait. Les yeux rivés sur la fenêtre, d’où émanait une lumière claire et chaleureuse, alors que ses genoux tressautaient de manière régulière et sans qu’il ne puisse les contrôler. Avec une pointe d’agacement, il constata que son corps trahissait lamentablement son état d’esprit : il était anxieux. Il se redressa machinalement, et commença à faire les cent pas. Ne serait-il donc jamais apaisé, jamais serein ? Devrait-il encore et toujours subir cette pression, que lui seul se mettait ? Il passa une main dans ses cheveux décolorés, et fit un pas en direction du couloir principal. Pas pour s’échapper, non ; il y avait bien longtemps qu’il s’était fait une raison. Sa présence ici servait à la science et pouvait lui servir, à lui. Mais il espérait voir un visage familier — celui de la fille de l’éminent docteur Barnes, qui semblait d’ailleurs bien décidée à marcher dans les traces de son père. Une petite voix lui soufflait qu’elle y parviendrait sans souci — en plus d’être la fille de, elle semblait aussi à l’aise, déterminée et suffisamment brillante pour intéresser Ruben, qui avait accepté de la prendre sous son aile. Trois points qui en disaient beaucoup, et qui étaient de bonne augure pour son futur professionnel. « Simon ? » Il sursauta, presque surpris d’être interrompu dans ses pensées. Comme si le docteur Barnes père, qui étudiait avec attention le cas de Simon, avait pu lire en lui comme dans un livre ouvert. Comme s’il avait pu savoir, ou deviner, que les pensées de son patient étaient dédiées à sa progéniture — un fait que Simon n’admettrait jamais, par crainte que le spécialiste ne se méprenne sur ses intentions. « Vous me suivez ? » Il inclina la tête, et jeta un dernier coup d’oeil dans le couloir ; aucun visage connu. Il soupira, le coeur lourd : aujourd’hui, il allait avoir toutes les peines du monde à se détendre lors sa consultation.



Sa planche de skateboard sous le bras, il se dirigeait machinalement et la tête baissée vers le trottoir situé de l’autre côté de la rue. Il ne s’attardait jamais ici, comme s’il craignait d’être à nouveau happé par cette antre, cette bête qu’il n’était pas encore parvenu à dompter. Il s’y employait, pourtant ; mais les traumatismes lui menaient la vie dure. « Simon ! » Cette voix le fit instantanément sortir de ses pensées, et il se retourna pour identifier la personne qui l’avait interpelé. Dans un premier temps, il s’imagina qu’il s’agissait d’une secrétaire, qui viendrait lui remettre en main propre un papier qu’il aurait oublié de prendre à l’issue de sa consultation. Mais, bien vite, il se rendit compte qu’aucun membre de l’équipe médicale (et qu’il ne connaissait pas) ne l’appelait par son prénom. Et, une fraction de seconde plus tard, il en eut la confirmation ; Mavis Barnes venait de s’arrêter à sa hauteur, ses cheveux fous volant de tous les côtés. Un sourire timide mais sincère étira les lippes de Simon, alors que son nouvel ange gardien s’arrêtait à sa hauteur. Il avait espéré apercevoir ses traits familiers lorsqu’il attendait en salle de consultation et, en fin de compte, c’était sur le parking qu’ils se rencontraient. « Je ne pensais pas te voir. » Son absence contrastait avec ses dernières consultations, où elle avait mis un point d’honneur à l’accompagner dans son attente. Il ne lui en avait pas voulu un seul instant. Il était parfaitement conscient de deux choses : la première, elle avait certainement mieux à faire que de jouer les psychologues-baby-sitter avec un cas désespéré, et la seconde, elle ne lui devait absolument rien. Mais les petites habitudes qui soulagent étaient plaisantes, et l’ancien agent de terrain y avait pris goût. À tort, bien sûr. « Je m’étais fait une raison. Pour aujourd’hui. » Précisa le tatoué, amusé. Que Mavis n’aille pas s’imaginer qu’elle bénéficiait d’une excuse pour ne plus jamais lui faire bénéficier de sa présence réconfortante ; Simon restait en demande, et il l’avouait à demi mot. Il fit un signe du menton en direction de sa blouse, où quelques tâches rougeâtres pouvaient être discernées, et demanda : « Par pitié, dis-moi que tu n’étais pas en pleine autopsie. » Ruben lui avait déjà expliqué que le découpage de corps faisait intégralement partie de la formation dispensée, et que cela permettait aux étudiants d’en apprendre tout en s’exerçant. Ça avait glacé le sang de Simon qui, s’il n’était pas sensible à l’hémoglobine, détestait tout particulièrement l’idée qu’on puisse un jour le charcuter pour étudier ses entrailles.


@Mavis Barnes
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Mavis Barnes
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
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the sun lights up the dark (mavis&simon) IAeu3cF Présent
ÂGE : 25 ans (11.06.1999)
SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins
STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben)
MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong
LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac
the sun lights up the dark (mavis&simon) Tumblr_inline_pc0uyltjH41urfelz_1280
POSTS : 2676 POINTS : 340

TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it ends
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair)
RPs EN COURS :
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RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
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MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine


ambrose#18ruben#24

RPs EN ATTENTE :

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DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
the sun lights up the dark (mavis&simon) 3f974200162afe901327419b995974f34da2b98f
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : olivia holt
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs rubis, marose) › ©symphonygifs (gifs profil, sign), ©kaceypacks (gif dan), ©gifpacklove (gif baz) › ©astra (code)
DC : jo carter & alma barton
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 20/10/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t46706-mavis-she-had-a-marvelous-time-ruinin-everything
https://www.30yearsstillyoung.com/t46744-mavis-i-ll-stare-directly-at-the-sun-but-never-in-the-mirror
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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptyMar 25 Avr 2023, 14:46


the sun lights up the dark
@Simon Johnson the sun lights up the dark (mavis&simon) 873483867 (crédit gif/gifsbysymphony)

"T’as quelque chose de mieux à faire, Barnes ?" Mavis leva ses petits yeux noisettes de sa montre pour les poser sur son collègue des urgences, celui-là même à qui elle adressa un haussement de sourcils en plus qui regorgeait d’une innocence non-feinte pour une fois, un léger hochement de tête à la négative l’exemptant de devoir ouvrir la bouche "Alors concentre-toi, et que ça saute." Elle détestait les urgences, elle préférait le confort feutré des couloirs du service de neurologie. On lui rappelait plus souvent qu’à son tour qu’elle y passait trop de temps, de fait elle essayait de ne pas éveiller davantage les racontars qui se plaisaient à dégueuler leur bile sur son dos une fois qu’elle l’avait tourné en papillonnant à droite et à gauche, comme la bonne élève qui a soif d’apprendre qu’elle était. En ce début d’après-midi, elle était déjà en retard sur le reste de son planning de la journée, toutefois on tenait à lui apprendre les rudiments de la pose de cathéter veineux, et même si c’était basique comme geste, elle s’astreignait à l’exercice sans rechigner, ne la faisant par moins marmonner en son for intérieur sur l’idée qu’elle manquait son rendez-vous aves Simon.
Dans les faits, elle ne savait pas pourquoi elle appréciait autant de l’accompagner dans sa guérison, consciente que ce n’était même pas son rôle. Enfin ce n’était pas tout à fait vrai : il y avait la plus-value proche de Ruben qui lui faisait apprécier l’idée qu’il apprenne un jour où l’autre que sa petite-protégée voit quelqu’un qui s’avérait être un bon ami à lui. Voir quelqu’un, c’était abuser un peu, ils ne se côtoyaient qu’une fois de temps en temps lors des rendez-vous de contrôle du jeune homme dans le bureau de son père, seulement c’était un point de rencontre agréable, et au fur et à mesure, elle s’était aperçue qu’elle tenait à être là. Elle ne le serait pas aujourd'hui, et alors qu’une giclée de sang atterrissait sur sa blouse, elle roula des yeux, ses paupières tremblant en même temps pendant qu’elle comptait les minutes jusqu’à la fin de ce calvaire.

Elle exagérait, c’était indéniable. Pour autant, elle était vraiment soulagée que ça se termine. Sortant de la salle réquisitionnée pour son exercice du jour, elle consulta  à nouveau le cadran de sa montre, et se mit à réfléchir à propos de ses chances de pouvoir tout de même voir Simon avant qu’il ne quitte l’hôpital. C’est comme ça qu’elle se retrouva à dévaler la cage d’escaliers sans vraiment prendre le temps de savoir si on avait besoin d’elle, sachant de toute façon que sa journée ici était terminée. Elle se changerait ensuite, elle tenait d’abord à faire savoir à Simon qu’elle était désolée de ne pas s’être montrée et de ne pas l’avoir prévenu, non sans se dire que ça manquait peut-être un peu d’humilité de prétendre que sa présence était importante à ses yeux.
Peu importait, elle se fustigerait d’être une insupportable prétentieuse plus tard. Arrivant enfin sur le parking, elle reconnut la silhouette du jeune homme qu’elle alpagua sans être à bout de souffle, assez bien entraînée niveau cardio pour ne pas souffrir d’un petit rush dans les étages "Simon !" fit-elle pour attirer son attention. Arrivant à sa hauteur, elle ajouta d’abord, le haut de son nez se fronçant en même temps, gardant des expressions de gamine qui faisait son charme "Dis-moi pas que c’est ça ton moyen de transport ?" Elle désigna son skate-board du doigt, plus impressionnée qu’amusée, et se reprit d’un mouvement de tête pour lui dire, sa charmante petite mine toujours froncée pendant qu’il lui disait avoir pensé ne pas la voir "Je sais, j’ai été prise dans l’effervescence des urgences." Elle insista presque sur ce point comme pour lui faire savoir qu’elle aurait vraiment aimé être là — ce qui lui arracha des excuses sincères pour une fois "Je voulais m’excuser de t’avoir fait faux-bond avant que tu partes. J’ai couru vite, je suis contente que tu sois toujours là." admit-elle avant de baisser les yeux sur sa blouse pour rire à l’observation du jeune homme, et lui répondre dans la foulée, retrouvant un sérieux de mise "C’est beaucoup moins badass que ça, mais t’as pas vraiment envie de savoir." Ou peut-être que si. On ne pouvait pas vraiment dire qu’il était un livre ouvert, le jeune homme — elle ne le jugeait pas pour ça, elle n’était pas de ce genre là non plus, jouant avec les apparences pour mieux contrôler son monde. Restant un court instant à ne rien dire, lui souriant juste en opinant du chef, Mavis finit par lui demander avec un entrain peut-être un peu trop exagéré, montrant de la main  un banc sur lequel elle s’installa avant lui, ses mains trouvant ses genoux, sa tête se levant pour anticiper la réponse qu’il lui donnerait sans doute une fois qu’il se joindrait à elle "Alors, comment ça s’est passé aujourd’hui ?"


    no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.










    :prof::

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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptyLun 01 Mai 2023, 19:30

Prochain rendez-vous dans deux semaines. Simon avait pris le temps de noter cette information dans son téléphone, et avait machinalement activé un rappel — bien qu’il n’en eut pas réellement besoin. Tic, tac : plus il se rapprochait de son rendez-vous, plus son corps lui jouait des tours. Il avait parfois mal à la poitrine, sans la moindre explication rationnelle. Il dormait de moins en moins, et devenait à irritable. Il se maudissait pour ça ; malheureusement, il n’avait jamais trouvé de recette miracle pour éviter ses désagréments. Il s’éloignait de l’hôpital, soulagé d’avoir rempli son rôle — bien qu’un brin déçu de ne pas avoir croisé Mavis. Enfin… Dans la salle d’attente, en tout cas ; puisque lorsqu’il se retourna après avoir entendu quelqu’un héler son prénom, il constata que la blonde courait vers lui pour combler les quelques mètres qui les séparaient. Acte anodin, mais qui fit chaleureusement sourire le tatoué.


« D’accord. » Dit-il en haussant les épaules. Elle paraissait sincèrement outrée, son doigt accusateur pointé en direction de son skateboard. Par chance, elle n’avait encore pas remarqué qu’il n’avait pas de casque — un ustensile dont Simon s’affranchissait volontiers, même si cela était répréhensible par la loi. Et inconscient, aussi ; les accidents en mobilité douce n’étaient pas une fonction. « Je ne te le dis pas. » Puéril et moqueur ; Simon avait l’esprit et le coeur légers, et ça transparaissait dans ses propos. Mavis Barnes allait-elle lui faire la morale, en découvrant qu’en dépit du bon sens, il était resté un irrévérencieux et incorrigible casse-cou ? S’ils s’étaient rapprochés au fur et à mesure des rendez-vous médicaux du tatoué, ils n’en étaient pas devenus pour autant amis — même si, le brun devait bien l’admettre, il avait du mal à mettre un mot sur cet étrange lien qu’ils avaient bâti. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il avait hâte de se rendre à l’hôpital (il ne fallait pas rêver non plus…), mais en revanche, il était nettement moins angoissé à l’idée de ses consultations. Il respirait mieux, parvenait à se détendre, et s’il n’envisageait pas encore une issue positive à ses problématiques de santé, il était désormais animé par un brin d’optimisme, insufflé par la blonde. « Tu n’as pas à te justifier. » Fit remarquer Simon en souriant légèrement. Cependant, il nous pouvait nier qu’une petite partie de lui était satisfaite. Il était ravi de savoir qu’elle ne l’avait pas oublié — mieux encore, qu’elle avait fait la démarche d’aller à sa rencontre malgré son retard. Et il était encore plus heureux de comprendre qu’il n’était pas le seul à apprécier leurs entrevues — sinon, elle n’aurait jamais eu une telle démarche à son égard. « C’est un service que tu aimes ? » Demanda le tatoué, curieux d’en apprendre davantage sur les préférences de l’étudiante. Elle avait déjà admis avoir une appétence particulière pour la neurologie ; mais son cursus l’obligeait à passer par tous les services, ou presque. Et qui sait ? Peut-être qu’elle se découvrirait une autre vocation. Ou pas, d’ailleurs. « C’est ok, Mavis. » Déclara Simon en secouant légèrement la tête, alors qu’elle s’excusait pour son retard. Sincèrement surpris, il se garda de faire le moindre commentaire à ce sujet ; jusqu’à maintenant, elle ne lui avait jamais semblé être du genre à se repentir, pour une raison ou une autre. « Je sais que tu es occupée par ton travail, et rien ne t’oblige à venir. » Elle ne lui avait jamais rien promis, et il ne lui avait jamais rien demandé : entre eux, les règles étaient tacites. Mais Simon avait regretté l’absence de Mavis dans la salle d’attente ; il n’avait plus été aussi nerveux depuis bien longtemps. « Et je suis content que tu aies pris la peine de courir pour me rattraper. Ça s’est joué à quelques secondes. » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire sincère, avant qu’il n’enchaîne : « Tu as quelques minutes devant toi, ou le devoir t’appelle ? » Il jeta machinalement un coup d’oeil par dessus l’épaule de son interlocutrice, s’attendant presque à voir un titulaire débouler du service des urgences pour sommer son interne de rentrer. Mais ce n’était pas le cas ; personne ne piaffait d’impatience sur le perron. Pour le moment, en tout cas. « Allez, raconte-moi. » Réclama Simon, alors que son regard déviait vers la traînée rouge qui barrait la blouse blanche de Mavis. Blessure de guerre ? En quelque sorte. « Au pire, si mon petit coeur fragile lâche, je crois que je suis au bon endroit pour être pris en charge rapidement. » Il plaisantait sur sa propre condition physique — un écart qu’il s’autorisait de plus en plus souvent, comme pour conjurer le sort. Les deux adultes se dirigèrent vers un banc, sur lequel ils prirent place tous les deux. « Ça a été. » Si on exceptait le temps passé dans la salle d’attente, où il avait espéré croiser les traits familiers de Mavis. Son absence pesait lourd sur ses épaules, et Simon avait été surpris de constater l’importance qu’elle avait prise, au cours des dernières semaines. « Toujours les mêmes questions. » Admit l’ancien agent de terrain en haussant les épaules. Ça pouvait sembler lassant, mais ça ne l’était pas ; c’était surtout terriblement frustrant. « Et toujours pas de réponse. » Le patriarche Barnes ne désespérait pas, et le faisait savoir à Simon à chacune de leur consultation. Il était persuadé que, tôt ou tard, il recouvrerait la mémoire. Ou, à défaut, quelques souvenirs de son accident. Mais avait-il seulement envie de s’en souvenir ? C’était peut-être là, le véritable noeud de l’amnésie de Simon. « C’est grave docteur ? » Plaisanta l’Australien. « Et toi alors ? » Demanda-t-il, avant d’enchaîner : « Dis-moi quelles sont les nouvelles, depuis la dernière fois. » Sur elle, sur sa vie privée, sur sa vie professionnelle, sur les querelles intra-services. Il était prêt à tout entendre, prêt à tout écouter — Mavis ayant, pour sa part, largement rempli sa part du contrat en la matière.


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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptyVen 05 Mai 2023, 12:42


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@Simon Johnson the sun lights up the dark (mavis&simon) 873483867 (crédit gif/gifsbysymphony)

Secouant la tête devant la facétie de Simon, Mavis plissa les paupières juste une seconde, prenant sens que rien chez le jeune homme n’était typique : il était tatoué de partout, il avait parfois les cheveux roses, parfois les cheveux bleus, et il se déplaçait en skate-board donc. Quel genre de métier faisait-il ? Elle ne lui avait jamais posé la question en détail,  encore qu’elle avait eu les yeux sur son dossier à de maintes occasions, mais ça l’intriguait maintenant, se demandant quel genre d’employeur accepterait de laisser un excentrique tel que lui grossir le rang d’une équipe, quelle qu’elle était.
Ce serait une interrogation pour un autre jour, déjà le dialogue fusait entre eux, et les excuses de Mavis lui échappèrent sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi c’était si important pour elle qu'il sache qu’elle voulait être là, qu’elle n’avait seulement pas pu se libérer à temps pour respecter son engagement. Ça sembla soulever quelque chose du côté de Simon qui lui dit qu’elle n’avait pas besoin de se justifier, ce à quoi la blonde répondit dans la foulée, sa tête se secouant de gauche à droite "Je le sais. Mais je t’avais dit que je serais là, je tenais pas à ce que tu penses que je suis du genre à pas tenir ma parole." C’était le début des désagréments induits par son domaine professionnel, songea-t-elle. Si elle s’accommodait assez bien des imprévus en la matière, elle savait qu’au plus son apprentissage prendrait de 'l'ampleur, au plus elle prendrait du galon, et au plus elle ne serait plus disponible pour vivre une vie sociale effrénée. C’était tant mieux dans un sens, elle n’était pas un animal social dans le sens large du terme, mais elle aimait sa liberté : elle pourrait faire une croix dessus une fois qu’elle deviendrait interne, c’était une certitude qui lui faisait un peu redouter ce moment tout en lui donnant envie d’y être.

"J’essaye de soigner mon timing. Je cours en dehors de mes heures de boulot, je suis ravie de constater que c’est pas pour rien." lui répondit-elle quand il souligna que ça ne s’était joué qu’à quelques secondes, qu’étant sur le départ, elle aurait tout aussi bien le manque pour la seconde fois "J’ai terminé ma journée ici. Je fais du bénévolat au dispensaire de la rue d’à côté, mais je peux me permettre d’arriver en retard." Le docteur Lahiri ne lui en voudrait pas, lui qui ne respectait que son horloge personnelle, laquelle ne comptait pas la notion de ponctualité. En somme, elle pouvait se permettre de lambiner quelques minutes en effet, et c’est pour cette raison qu’elle anticipa les choses en s’installant sur le banc à leur proximité, tenant à se renseigner sur le bon déroulé du rendez-vous de Simon qu’elle avait loupé.
"Toi d’abord, on en viendra à moi ensuite." Non que l’idée de parler d’elle la dérangeait au plus haut point, c’était même le contraire. Quand elle pouvait se faire mousser, Mavis n’hésitait pas, seulement elle n’était pas là pour ça sur le moment. Ce qui se cachait dans les rouages de cerveau de Simon l’intéressait beaucoup plus que sa propre existence pour l’heure, quand bien même elle lui avait assuré ne pas vouloir jouer au savant fou avec lui, il n’était pourtant pas faux qu’elle était intéressée par ce qui lui était arrivé pour s’en soucier de la façon la plus basique qui soit : du point de vue d’une jeune femme avide de connaissance, qui prenait sur les épaules une responsabilité monstre en choisissant d’étudier la science d’un organe aussi complexe que le cerveau.
Le regardant s’installer à ses côtés, Mavis laissa son dos se reposer nonchalamment contre le dossier du banc, et observa le profil du jeune homme en essayant de prendre de l’avance sur sa verve qu’elle savait pudique, lui souriant lorsqu’il réussit enfin à ouvrir la bouche pour lui dire ce qu’elle savait déjà en vérité — du moins, ce qu’elle était capable de deviner "Ça doit être frustrant, mais c’est une bonne chose que le docteur Barnes s’obstine autant." Le docteur Barnes, elle parlait de son père comme d’une entité, ce qui pouvait être troublant, mais dans l’enceinte de l’hôpital, Mavis évitait de tendre la perche pour qu’on ne lui reproche encore un peu plus d’être une nepo baby "Ça viendra avec le temps. En attendant, tu peux te créer de nouveaux souvenirs, ça t’aidera sans doute à faire le point sur ceux que t’as perdu en cours de route. Et puis tu sais ce qu’on dit ? C’est au moment où on s’y attend le moins que ça nous tombe dessus, non ?" Généralement, on utilisait cette maxime pour parler d’autre chose, mais personne ne lui reprocherait de détourner son sens initial pour le remettre à sa sauce. Et sûrement pas Simon, Mav en étant sûre.

Elle sourit à sa plaisanterie, se rendant compte qu’elle appréciait un peu trop qu’on l’appelle docteur alors qu’elle n’était qu’une étudiante, et réalisait par la même que Simon se faisait un point d’honneur de tourner la conversation vers elle. Séparant très légèrement ses genoux, toujours assise sur le banc, elle laissa ses mains retomber dans l’espace vide de ses jambes, semblant relâcher une tension invisible qui s’échappa d’elle par sa bouche, son souffle chaud évidant ses poumons qu’elle regorgea d’air lorsqu'elle décida de lui répondre enfin "Ruben est furax contre moi." fit-elle sans savoir vraiment pourquoi elle décidait d’en parler à Simon, mais trouvant ça fort malin de le faire parce qu’ils étaient amis, et que peut-être, le jeune homme lui donnerait un point de vue éclairé sur la situation qu’elle ne pouvait lui préciser certes, qu’elle essayait de détourner là encore pour ne pas révéler le secret qu’elle partageait avec le docteur. En gros, elle s’amusait sans s’en donner l’air, jouant avec les apparences pour passer pour la jeune étudiante tyrannisée par son enseignant "J’ai fait une bêtise en service, et je crois qu’il a été déçu que je sois capable de tomber dans un piège pareil. Ça me mine un peu, je sais pas comment faire pour me faire pardonner." En fait si, elle savait très bien quoi faire, comment le faire ; mais elle avait envie de jouer un peu plus longtemps que d’habitude au lieu d’écarter les cuisses de manière inconsidérée parce que c’était comme ça qu’ils fonctionnaient.
Elle marqua une pause mentale, ses yeux foncés se fixant à un point devant elle, quand  enfin elle sembla se réveiller dans un très léger sursaut. Son sourire vint fendre son visage, et fit saillir ses pommettes au moment où elle reprit "Je travaille dur. J’ai juste l’impression que c’est jamais assez pour lui." D’accord, elle avait envie de se faire plaindre, et pour cause : ce n’était pas parce qu’elle avait mis leur pacte en péril en se présentant à l’improviste chez le frère du docteur qu’elle était pour tant indigne de sa confiance. Mais Ruben semblait voir les choses autrement, et depuis qu’elle lui avait avoué avoir fait cette bêtise, elle avait la sensation que c’était tendu entre eux.


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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptyDim 14 Mai 2023, 10:50

« Plus le temps passe, plus je me demande si tu ne caches pas un costume super-héroïne sous ta blouse. » Plaisanta Simon, après les confidences de Mavis. Il savait déjà qu’elle travaillait comme une forcenée — inutile de l’entendre préciser ce point ; avec Ruben comme mentor, elle n’avait pas franchement d’autres choix qui s’offraient à elle… Sauf si elle souhaitait le décevoir. Et alors qu’il l’admirait déjà d’être si dynamique et motivée en dehors de l’hôpital, la fille de son neurochirurgien lui porta le coup de grâce en lui confiant faire du bénévolat dans un dispensaire. Les yeux désormais franchement écarquillés, l’expert en informatique secoua lentement la tête. Décidément, elle était pleine de ressources… et vraisemblablement débordante d’énergie. « Du bénévolat au dispensaire ? » Désormais, il n’était plus très loin d’être estomaqué. Comment, après des journées de travail harassantes, parvenait-elle à donner de sa personne le temps de quelques heures ? « Comment tu en es arrivée là ? » Il était à la fois curieux et admiratif ; était-elle d’une générosité sans limite ? Il ne la connaissait pas suffisamment pour être en mesure de lever le voile sur cette interrogation silencieuse. « Mais j’ai compris… T’es une sainte, en fait. » Déclara Simon. Ou une hyper active, au choix. Et puisqu’il n’était pas franchement branché religion, le tatoué penchait plutôt pour la seconde option. Ses lippes s’étirèrent en un franc sourire, alors qu’il s’apprêtait à la charrier. « Tu arrives quand même à trouver du temps pour dormir, ou tu laisses cette basse activité au commun des mortels ? » Demanda-t-il, amusé mais aucunement moqueur. Les jeunes adultes prirent place l’un à côté de l’autre sur l’un des bancs du parking, s’accordant une parenthèse de quelques minutes. Avant que la vie normal ne reprenne son cours, et que chacun retrouve son chemin… jusqu’à la prochaine fois.


Il plongea ses prunelles dans celles de Mavis, et fit la moue. Il aurait voulu que son discours soit différent des précédents. Il aurait voulu lui dire que, enfin, il avait eu un déclic. Mais ça n’était malheureusement pas le cas, pas encore. Si son corps affichait les stigmates de son agression, son cerveau, lui, avait complètement occulté ce chapitre. « C’est comme d’habitude, à vrai dire. » Confessa Simon en soupirant. Toujours aucun souvenir. Pas l’ombre d’une bribe. Et pourtant, ce soir-là, il avait perdu l’un de ses coéquipiers. Des fois, il s’interrogeait : à quoi bon ? À quoi bon essayer, persister, espérer ? S’il ne se souvenait de rien, ce n’était peut-être pas anodin. « Mouais. » L’ancien agent de terrain haussa les épaules, et poursuivit : « Je pense plutôt que le docteur Barnes aime les cas désespérés, et à ce jour irrésolus. » D’une certaine façon, Simon trouvait sa dévotion presque touchante. Comment pouvait-on, inlassablement et de manière aussi régulière, recevoir les mêmes patients, pour leur poser les mêmes questions qui restaient sempiternellement sans réponse concrète ? Comment pouvait-on continuer d’espérer de voir une quelconque amélioration, un quelconque changement ? Comment pouvait-on s’obstiner à ce point-là ? « Je croyais surtout qu’on disait ça dans le cadre des relations amoureuses. » Fit remarquer le tatoué, avant d’ajouter : « Et j’ai arrêté de croire aux miracles, personnellement. » Sa vie sentimentale était aussi chaotique que décousue ; dans ce domaine-là aussi, Simon était bien loin d’exceller. Bien sûr, il avait eu quelques copines, mais rien de bien sérieux. Seule Freya pouvait se vanter d’avoir été traitée différemment des autres, d’avoir été considérée plus que les autres. « Tu seras la première à qui je le dirai, si les lignes bougent un jour. » Il ne savait pas réellement quels rapports elle entretenait avec son géniteur, mais ce dernier n’apprécierait peut-être pas que sa progéniture lui coupe l’herbe sous le pied. Qu’importe ; les relations unissant Simon à papa Barnes n’ont rien à voir avec celles le liant à Mavis Barnes. « Ce sera ta récompense, pour avoir été si patiente. » Déclara-t-il, en lui mettant un léger coup d’épaule. Il concéda un clin d’oeil complice ; leur duo était certes étonnant, mais fonctionnait bien.


Les deux protagonistes avaient d’ailleurs une connaissance en commun — et pas n’importe laquelle. Ruben Hartfield ; mentor de Mavis, meilleur ami de Simon. C’était assez improbable, quand on y pensait ; le monde était vraiment petit. Et aujourd’hui, voilà que le tatoué écoutait les tourments de l’élève de Ruben. Elle semblait franchement perturbée, et l’expert en informatique ne put s’empêcher d’avoir un pincement au coeur. « Ruben n’est jamais furax sans une bonne raison. » Répondit aussitôt Simon en haussant les épaules. Ce n’était peut-être pas ce que Mavis voulait entendre, mais c’était la vérité. Désormais, il avait hâte d’entendre les raisons pour lesquelles son meilleur ami était sorti de ses gonds — mais la fille Barnes n’était apparemment pas prête à lui donner plus de détails. « Ce n’est probablement pas qu’une impression, tu sais. » Admit l’expert en informatique en faisant la moue. Son meilleur ami avait toujours été un élève studieux, voire acharné. Il n’abandonnait pas, jamais. Il était appliqué et obstiné — et ça l’avait mené tout droit jusqu’au succès. Simon n’était donc pas surpris d’apprendre que, en tant que formateur, Ruben attendait de la rigueur et de la discipline de la part de ses disciples. « Ruben est très exigeant, de manière générale. C’est l’un de ses traits de caractère. » Et parfois, le tatoué était sidéré de constater que leur amitié avait pu éclore, alors qu’ils pouvaient être si différents sur certains aspects. « Mais si Ruben a décidé de te prendre sous son aile, ce n’est pas par hasard. » Confessa le Johnson en esquissant un léger sourire. La tête de Mavis était toujours penchée au-dessus de ses genoux, et le brun bascula légèrement en avant pour croiser son regard. « Ne prends pas cet air dépité, Mavis. Accroche-toi, même si c’est difficile. Le temps fait des miracles. Et prouve-lui qu’il avait raison de croire en toi. » C’était le meilleur conseil qu’il puisse lui donner. Après une seconde d’hésitation, il déposa la paume de sa main sur celle de Mavis. Sa main était chaude, douce, presque rassurante. « C’est toi la meilleure, j’en suis sûr. Tu le sais, et il le sait. Il a juste besoin d’une piqûre de rappel. » Ses doigts, qui serraient doucement ceux de la blonde, s’attardèrent un moment supplémentaire. Puis il la libéra de son emprise, et demanda finalement : « Qu’est-ce que tu as bien pu faire comme bêtise pour qu’il soit si remonté ? » Ça pouvait être grave, mais ça pouvait aussi être anodin ; Simon  était persuadé que, dans le travail, Ruben pouvait s’emballer pour des broutilles. La faute à son côté perfectionniste.

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STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben)
MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong
LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac
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RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
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MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine


ambrose#18ruben#24

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DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
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BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
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PSEUDO : ssoveia
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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptyLun 15 Mai 2023, 11:27


the sun lights up the dark
@Simon Johnson the sun lights up the dark (mavis&simon) 873483867 (crédit gif/gifsbysymphony)

Ce n’était pas la première fois que la mention d’un costume de super-héroïne porté sous sa blouse était faite par Simon. Ça amusait Mavis, de voir ses yeux s’écarquiller face aux réalisations qu’il faisait la concernant, et peut-être que c’était le semblant d’admiration qu’elle voyait briller dans son regard qui la faisait s’attacher à leurs petits moments dans la salle d’attente du bureau de son père. A ce stade, elle n’était pas en mesure de l’assurer avec certitude, mais elle se connaissait suffisamment pour ne pas réfuter l’idée que ça lui plaisait de créer la béatitude, chez un homme qui plus est "C’est pas si exceptionnel que ça, on est beaucoup à faire ce genre de choses dans ma promo. Certains sont déjà partis en voyage humanitaire de plusieurs mois en dehors de leur temps d’étude, je suis une petite joueuse à côté de ceux-là." se justifia-t-elle presque, se parant d’une humilité somme toute sincère pour le coup "C’est un bon exercice et ça me fait gagner des points auprès des titulaires d’ici." Pour la mansuétude de la sainte que le jeune homme la soupçonnait d’être, elle devrait sûrement repasser le test et d’ailleurs, elle s’en défendit de ça, même si elle aimait jouer à la vénérable jeune fille bien sous tous rapports, elle n’avait rien d’une sainte en vérité "J’apprends juste à faire mon travail. Je suis pas une sainte, je suis consciencieuse plutôt ?" Sa phrase se termina par une interrogation à laquelle elle n’obtiendrait pas de réponse mais une autre question à laquelle elle répondit avec un léger rire d’abord et puis de vrais mots ensuite, son visage tourné vers Simon "Dorm-quoi ? Chez les étudiants en médecine, ça reste un tabou de parler de ça. Ça existe vraiment, les moments de repos ?" Et ce fût à son tour d’avoir les yeux écarquillés, même si c’était pour parfaire sa petite comédie, prenant des allures de petite-fille qui se voit promettre le récit d’une aventure merveilleuse pour alimenter ses rêves avant d’aller dormir.

"Je peux pas le réfuter. Il est opiniâtre, c’est ce qui fait de lui un bon médecin." Un père lamentable en revanche. Ça elle le garda pour elle "Tu devrais le voir du bon côté, c’est une assurance qu’il fera tout ce qu’il peut pour t’aider jusqu’à ce qu’il mette le doigt sur ce qui cloche vraiment. C’est difficile, mais t’es pas tout seul." lui assura-t-elle avec un léger sourire, appuyant ses remarques d’un signe de tête qui termina par une bascule de celle-ci lorsque Simon releva que la maxime qu’elle avait utilisé pour le rassurer, elle était d’habitude utilisée pour tout autre chose "C’est du pareil au même, non ? On se fiche du sens, c’est l’intention qui compte, et je crois à ce que je dis. On parle pas de miracle, on parle de science, et c’est plus fiable que les relations amoureuses." Ça, elle l’affirma avec une certitude nette, son regard trouvant celui de Simon qu’elle abreuvait de sa diatribe comme si ça comptait comme parole d’évangile. Après avoir été décrite comme une sainte, ça restait dans le thème au moins.
Elle pinça les lèvres en accueillant le coup d’épaule qu’il lui donna avec un air de dire qu’elle méritait bien d’être tenue au courant en avant-première de ses progrès même si elle n’en pensait pas un mot au demeurant, consciente finalement de n’être qu’un point d’ancrage éphémère dans la routine de quelqu’un en perte de repères. Elle lui dit pour le taquiner "D’habitude, j’ai droit à un rencard pour me remercier de ma patience, mais je prends le compte rendu de tes progrès avec plaisir, c’est plus satisfaisant." Moins connoté aussi, de toute évidence.

"Je peux être franche avec toi ?" demanda-t-elle au jeune homme tout en sachant que de toute façon, elle prendrait ce droit "Tu le côtoies dans l’intimité, pas dans son travail. Tout le monde admire son talent, mais c’est pas quelqu’un de facile dans le cadre professionnel. Il sait ce qu’il vaut, il fait en sorte que tout le monde le sache aussi." Il n’était pas un despote pour autant, le docteur Hartfield, mais il souffrait de quelques surnoms qui ne mettaient pas en avant que sa belle gueule et ses prouesses. Loin d’elle l’idée de ragoter sur le jeune homme à dire vrai, elle avait juste envie d’exprimer quelque chose qui la pesait sans pouvoir tout à fait mettre de vrais mots sur ce qui la taraudait, mais l’opportunité était trop belle seulement parce que Simon était un proche de Ruben. Ayant de nouveau tourné la tête vers le jeune homme, elle resserra les genoux pour l’entendre vanter les louange de son ami avec un naturel un peu déstabilisant tant ça partait de bons sentiments. Son nez se fronçant, elle lui fit remarquer "T’as l’air de beaucoup l’aimer." Est-ce que c’était réciproque ? Mavis n’avait pas le souvenir d’avoir entendu Ruben parler de Simon, pas même une fois, quand elle avait entendu parler d’autres membres de leur entourage, commun ou pas, à de maintes reprises. Elle n’était pas sans savoir que de la part du médecin, rien n’était jamais égal en terme de relation : il voyait ses intérêts avant ceux des autres, alors qu’en était-il de celle qu’il entretenait avec le jeune homme ?
Elle plissa les paupières, détournant la tête pour se passer la langue sur les lèvres le temps de rassembler ses esprits et de répondre à Simon qui s’était penché sur elle pour ne pas rompre le contact visuel. Affrontant ses yeux, elle lui fit "Il m’a pris sous son aile parce que mon père l’a pris sous son aile. Je pense qu’il y a un peu une volonté de se montrer reconnaissant à ce sujet et de rendre ce qu’on lui a donné. Moi ou une autre, je suis pas aussi privilégiée que tu sembles le penser." Bien sûr qu’elle l’était, plus que quiconque n’était en mesure de l’imaginer. Sauf qu’elle ne pouvait juste pas être sincère à ce sujet et l’espace d’un instant, elle regretta un peu de s’être lancé dans cette discussion tout en sachant qu’elle devait taire le vrai fond du problème. Il était trop tard désormais, et avant qu’elle ne veuille mettre un terme à cette discussion là en particulier, elle sentit la main de Simon se poser sur la sienne dans un geste de réconfort qu’elle trouva agréable évidemment, son dos s’agglomérant au bois du banc pour rester un instant interdite face à ce geste qui ne fût plus qu’un souvenir lorsque la voix du jeune homme s’éleva de nouveau, et qu’elle lui dit "J’ai fait filtrer une info considérée comme secrète en discutant avec quelqu’un de notre entourage commun. J’ai rattrapé le coup, je m’en suis assurée, mais il pense que c’est ma faute, et ça l’est évidemment." Oui, bon… tout était relatif aussi, peut-être que s’il avait communiqué avec elle, les choses auraient été différentes "Il a pas vraiment cherché à me faire déculpabiliser, il a trop peur pour sa réputation." Sans rentrer dans les détails encore une fois, elle s’entendit dire ces choses en étant certaine que Simon situerait son discours dans le cadre de leur environnement professionnel, et c’était ce qu’elle cherchait à lui faire croire, quand ce n’était absolument pas le cas en vérité. Secouant soudainement la tête, elle ajouta en marquant son attention de se lever du banc dans la foulée "C’est rien. Je devrais pas parler de ça avec toi, vous êtes amis." Et qu’à entendre Simon parler de lui, sa loyauté lui était pleine et entièrement dévouée, alors peut-être que ce n’était pas judicieux de chercher à se faire cajoler par lui.


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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptyMar 30 Mai 2023, 18:53

« Pourquoi tu ne l’as pas fait, toi ? » Demanda Simon avec un réel intérêt. Il était surpris que Mavis n’ait pas choisi d’emprunter la voie royale, à l’instar de ses camarades. Vraisemblablement, ce n’était pas le volet financier qui bloquait ; elle ne semblait manquer de rien, et la profession de son père suggérait que la famille Barnes vivait plutôt confortablement. Mais peut-être avait-elle eu un empêchement ? Peut-être n’avait-elle pas osé quitter sa terre natale ? « Est-ce que tu voudrais, toi aussi, un jour vivre cette expérience ? » Il savait qu’elle avait une passion dévorante pour la neurochirurgie ; elle ne s’en était jamais cachée. Etrangement, et probablement à tort, cette spécialité ne lui semblait pas particulièrement être la plus sollicitée lors des voyages humanitaires. Il essaya d’imaginer son interlocutrice dans une blouse blanche, les cheveux relevés, assise à même le sol et entourée d’enfants. Image digne d’une publicité pour inviter les contribuables à faire un don à une association quelconque. Ses lippes s’étirèrent en un sourire amusé, alors qu’elle confessait que travailler au dispensaire lui faisait marquer des points auprès de ses pairs et formateurs. « Ce n’est donc pas dénué d’intérêt. » Ce n’était en rien une critique, simplement une constatation. Mavis n’était peut-être pas aussi charitable que son attitude à son égard avait pu le laisser présager. C’était aussi surprenant que déroutant. « Tu y trouves quand même un peu de satisfaction ou d’épanouissement ? » Demanda l’ancien policier en arquant un sourcil. Il l’espérait pour elle, en tout cas ; sinon, les heures passées au dispensaire devaient lui paraître interminables et terriblement ennuyeuses. Mavis confessa l’un de ses traits de caractère, qui laissa penser à Simon qu’à défaut de se plaire au dispensaire, elle faisait au moins correctement son travail. « C’est une jolie qualité. » Déclara Simon en inclinant légèrement la tête, comme pour accentuer ses propos. Il le pensait sincèrement et, de manière générale, avait énormément de respect pour les gens dotés de cette qualité. Il songea à Jackson, mais aussi aux autres membres du PSI ; ils étaient dévoués, investis, consciencieux. Et c’était pour cette raison que leur groupe fonctionnait si bien, malgré leurs forts tempéraments et leurs domaines de compétence variés. « Je te promets que ce n’est pas qu’un mythe. » Plaisanta le tatoué, les yeux rieurs. Pourtant, il était l’une des personnes les plus mal placées pour parler de dormir — un fait le concernant que Mavis n’avait pas besoin de connaître. Il n’était pas rare que Simon reste éveillé une bonne partie de la nuit, les yeux rivés à son écran, surveillant tel ou tel suspect. Il reculait toujours le moment où il devait aller se coucher, et il n’était pas rare qu’il s’endorme derrière son écran, après avoir repoussé son clavier. Son sommeil était rarement réparateur, souvent troublé et constamment hachuré ; c’était là l’un des dysfonctionnements qui avait surgi après son traumatisme. « Tu devrais essayer, il parait que ce n’est pas trop mal. »


Comme lors de chacune de leurs entrevues, les deux adultes mentionnèrent indirectement les circonstances de leur rencontre. Bien que d’ordinaire relativement discrète à ce sujet, Mavis consentit à reconnaitre les qualités de médecin de son père. Simon l’écouta presque religieusement, récoltant chacun de ses mots comme une confession. « Je sais. » Murmura-t-il à voix basse. Non, il n’était pas seul ; il ne l’était plus. Elle était là, comme elle le lui avait promis de l’être à chacun de ses rendez-vous. Cela faisait-elle d’elle un chaperon ? Ce n’était pas en ces termes que Simon la décrirait. Même si, pour être franc, il avait du mal à décrire leur singulière relation. « Tu es tellement cartésienne. » Constata le tatoué avec un sourire amusé. Elle expliquait tout par les sciences, et le brun le comprenait parfaitement : ça allait de paire avec son futur métier. « Est-ce que le manque de fiabilité des relations amoureuses fait que tu passes ton chemin ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil. Cherchait-il à savoir si quelqu’un partageait la vie de son interlocutrice ? C’était bien possible ; cependant, il ne l’admettrait jamais à voix haute. Il ne se sentait pas assez proche d’elle pour lui poser la question frontalement — pas pour le moment, en tout cas. « Aurais-tu un coeur de pierre, Mavis Barnes ? » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire malicieux. Elle était une énigme, une véritable énigme. Et comme tout bon policier, Simon Johnson n’aimait ni les mystères, ni les théories irrésolues. Conscient que cette conversation pourrait être dangereuse, il choisit de s’en extirper en jouant la carte du bon copain — mais la blonde le renvoya aussitôt sur un terrain glissant. « Eh, je suis un gentleman, moi. » Déclara Simon en riant, alors que Mavis prenait un malin plaisir à le charrier. Menteur. Menteur, menteur, menteur ; le Johnson n’avait rien d’un gentleman. Cependant, il était vrai qu’il n’avait jamais vu Mavis sous un autre angle que celui qu’il connaissait — ou, plus exactement, il ne s’était jamais autorisé à entrevoir quelque chose d’autre. Pas tellement par crainte de se voir rembarré ; Simon en avait vu d’autre. Mais plutôt par faiblesse. Lorsqu’il croisa le regard rieur de celle qu’il avait baptisé son ange-gardien le temps d’une entrevue, il ouvrit en lui une brèche, un autre possible. Il en frissonnerait presque d’impatience, désormais.


Avant qu’il n’ait le temps de se projeter trop loin, l’Australienne évoqua leur connaissance commune. Il hocha naturellement la tête, et fit la moue lorsqu’il entendit Mavis décrire son ami avec justesse. Il ne lui viendrait jamais à l’esprit de la contredire ; elle avait entièrement raison. « Ce que tu décris m’est familier. Même si, tu as raison, je ne le connais pas dans la sphère professionnelle. » Mais il l’imaginait aisément, fier et sûr de lui, paradant auprès de ses étudiantes les plus douées — et surtout, les plus jolies. Ruben était un être charismatique, un véritable aimant. « Je lui dois beaucoup. » Admit Simon en haussant les épaules. Ils avaient quelques coups foireux à leur actif, mais Ruben avait toujours été suffisamment raisonnable pour stopper Simon quand celui-ci prenait trop de risques. « Et j’ai confiance en lui. » Ajouta-t-il en inclinant légèrement la tête. Ruben était la personne qui le connaissait probablement le mieux. Il était celui qui était toujours resté, malgré tout — les erreurs de jeunesse, la maladie, leurs emplois du temps rythmés et peu compatibles. « Oui, je l’aime beaucoup. C’est mon meilleur ami. » Clair, net et précis : si la doctoresse pouvait avoir un doute, Simon venait de le balayer d’un revers de main. Elle détourna les yeux, se soustrayant aux prunelles foncées de son interlocuteur. Était-elle mal à l’aise ? Déçue ? Ou simplement perdue dans ses pensées ? « Tu te dévalorises trop, Mavis. Je te jure. » Déclara Simon en secouant la tête, pas franchement en accord avec les propos de la blonde. « Tu crois franchement que Ruben se serait emmerdé avec une incompétente, sous prétexte que son père a un jour été son mentor ? » Non, certainement pas ; il n’était pas connu pour sa patience. Sentant que les mots ne suffiraient pas, Simon déposa sa main sur celle de Mavis. Il ne put s’empêcher de penser au fait que c’était leur premier contact physique, et que sa peau était douce. Il se morigéna l’instant d’après, conscient qu’il n’était pas du tout question de profiter de la situation. « L’important, c’est d’avoir rattrapé le coup. » Fit remarquer le tatoué en haussant les épaules. Mais l’étudiante ne semblait pas s’en rendre compte. Ruben avait vraiment dû la faire se sentir misérable, pour qu’elle se mette dans un état pareil. C’était bien son style, à la réflexion. « Le fait que nous soyons amis ne m’empêche ni d’écouter, ni de garder certaines choses pour moi. » Façon détournée de lui faire savoir que cette conversation resterait entre eux, et qu’elle n’avait pas à craindre qu’il aille cafter à son meilleur ami les déboires et autres ressentis de l’une de ses étudiantes. Il s’apprêtait à poursuivre, quand il vit la blonde se relever, presque brusquement. Simon resta un instant interdit, avant de murmurer : « Tu fuis. » C’était ce que son attitude suggérait. Était-ce cette conversation, était-ce lui, était-ce ce lien qui l’unissait à Ruben ? Il n’en avait pas la moindre idée, mais avait envie de comprendre. « Je t’ai blessée ? » Demanda Simon en se redressant, refusant de rester assis pour confronter Mavis. « Ce n’était pas mon intention. » Précisa-t-il, en espérant que la vérité puisse avoir un impact. Mais il avait des doutes, maintenant. Elle était à la fois si proche, et en même temps si loin désormais. Alors, dans une ultime pirouette, Simon demanda : « Est-ce que tu viendras, si je t’invite à sortir ? »

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MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong
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RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
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BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)

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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptySam 03 Juin 2023, 11:19


the sun lights up the dark
@Simon Johnson the sun lights up the dark (mavis&simon) 873483867 (crédit gif/gifsbysymphony)

Les questions de Simon s’enchaînaient à un rythme qui laissait croire à Mavis qu’il s’intéressait à elle, et pas seulement parce qu’elle était une future médecin prometteuse comme d’autre le faisait. Loin d’être gênée par l’attention, elle était toutefois un peu gênée par l’exercice, sauf que ne tenant pas à le froisser, elle resta un moment interdite à chercher le meilleur moyen de le lui dire sans qu’il ne pense qu’il l’avait mise mal à l’aise pour autant. C’était un peu le cas c’était vrai, rien qui ne valait cependant qu’il culpabilise à ce sujet, alors se mettant soudainement à rire légèrement, le haut de son nez se fronçant pour anticiper la question qu’elle s’apprêtait à lui renvoyer sans répondre à celles qu’il lui avait posé, elle lui fit dans un murmure effarouché "Est-ce que c’est un interrogatoire, Simon ?" Et si oui, pourquoi s’obstinait-il à vouloir la percer à jour comme il le faisait ? Pour apprendre à la connaître ? Elle verrouilla un instant son regard au sien, et puis le détournant un instant, ils s’insérèrent sur une autre voie qui laissa Mavis tout aussi perplexe, mais qui ne lui fit pas perdre son aplomb néanmoins.

Quand il l’accusa d’être cartésienne, elle s’en amusa de nouveau en lui disant, un petit air sérieux venant creuser quelques timides entailles entre ses deux yeux "T’as l’air de le dire comme si c’était un défaut." Est-ce qu’elle devait le prendre de cette façon, est-ce que sa foi en la science était un facteur auquel le jeune homme préférait ne pas se frotter par crainte de se retrouver face à quelqu’un qui cherchait à tout rationaliser par ce biais ? Elle l’ignorait la petite Barnes, mais le sourire amusé qu’il lui adressa était un bon signe qui lui permit de se détendre davantage ensuite, surprise par la question qui lui posa ensuite à propos des relations amoureuses.
De nouveau, elle se retrouva à le fixer un petit temps pour essayer de deviner à quel genre de jeu il jouait sans pour autant trouver ça désagréable de s’y plier, plissant un instant les paupières pour lui demander, ses épaules se haussant dans la foulée de la question qu’elle lui renvoya avec habilité "Qu’est-ce qui te dit que je passe mon chemin ?" Elle restait une stagiaire qu’il avait rencontré dans le bureau de son médecin référent, il ne la connaissait pas tellement pour avancer ce genre de supposition, et quand bien même elle le trouvait sympathique, elle entendait bien lui faire avoir qu’ils restaient tout de même des inconnus l’un pour l’autre en cet instant. Elle passa sur la mention d’un coeur de pierre qu’il fit, et ce par commodité plus que par envie, détournant la tête simplement pour lui rétorquer ensuite lorsqu’il s’auto-proclama gentleman "Et c’est vrai ce mensonge ?" Un prêté pour un rendu comme on disait, et loin d’elle l’idée de tomber dans les préjugés, mais en se fiant au sourire  malicieux qu’il laissa filer, elle pouvait presque être certaine qu’il venait de lui faire cadeau d’un mensonge éhonté.

Mais c’était de bonne guerre étant donné qu’elle lui mentait à propos de Ruben "Je vois. Vous vous êtes connus comment exactement ?" Elle ne savait plus si elle s’était déjà risquée à lui poser ouvertement la question, mais au pire elle passerait pour quelqu’un qui radote un peu, et ce n’était pas si grave. Elle donnait au moins l’impression de s’intéresser, et c’était le cas, impressionnée par la déférence de Simon à parler de Ruben avec l’air de ceux qui n’hésiteraient pas à faire de louanges à leurs proches quand bien même ils étaient loin d’être parfaits "Non, c’est faux. Je suis pas le genre de personne qui cherche le compliment, et je crois en ce que je suis capable de faire. Je pense vraiment que moi ou une autre, il aurait tôt fait de tourner la page. C’est quelqu’un de talentueux, mais sa loyauté a tendance à vriller avec le sens du vent. Je comprends, je pense que je suis un peu comme ça aussi." Elle disait loyauté pour ne pas dire fidélité, c’était évident, étant la mieux placée pour en juger. De nouveau, elle se reprit pour ajouter, ses yeux se fermant très brièvement "Je suis désolée, c’est ton ami. Mais c’est aussi ce que je ressens, et je suis pas du genre à savoir faire semblant." Ce qui était un mensonge éhonté aussi gros que celui qu’il lui avait donné quelques minutes auparavant "Peut-être pas. Ce que j’en dis, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes aussi doués que moi et qu’il s’obstine à ne même pas vouloir leur donner l’heure simplement parce qu’ils ne lui apporteraient pas grand-chose. Je suis une Barnes, j’ai le pouvoir sans le vouloir, il est assez intelligent pour le savoir après avoir passé des années à côtoyer Leon." Elle donnait une image assez mauvaise de Ruben sans vraiment chercher à le faire, seulement elle le connaissait sûrement d’une façon différente que Simon qui ne voyait que ses qualités visiblement. Grand bien lui faisait, il tomberait certainement de haut s'il apprenait le genre de choses dont était capable son grand ami.
Pour l’heure, sa main trouva la sienne, et Mavis ne fit qu’acquiescer à sa douce sentence en se défaisant de cette étreinte pour se lever, consciente de tirer sur la corde de la comédie pour réussir à la maintenir aussi tendue tout du long ; avec un peu de distance, elle y arriverait davantage, ce qui paraissait déranger Simon qui lui demanda s’il l’avait blessée après l’avoir soupçonnée de fuir "Je fuis pas, je me lève pour me dégourdir les jambes." Se trouvant maline de donner cet argument-là, elle secoua la tête tout de suite après "Et tu m’as pas du tout blessée. On a des points de vue différents, mais aux dernières nouvelles, je crois qu’on est dans un pays libre, alors c’est pas un drame." Un sourire fit saillir ses pommettes rondes tandis qu’elle acceptait le semblant d’excuse qu’il lui donna alors que, de là où elle était Mavis tapotait le bitume avec le bout de sa chaussure, la tête légèrement baissée. Elle la releva lorsqu’il reprit la parole pour lui proposer de se voir en dehors de l’hôpital "Oh." réagit-elle d’abord, ses sourcils se fronçant en même temps, un peu surprise par la demande sans pour autant la trouver déplacée ; ou alors elle l’était ? Seulement le curseur chez elle était placé assez haut pour envisager que c’était dépasser une limite, et alors que son cerveau se mettait soudainement en route pour envisager ses options, elle prit sens que ce ne serait pas une si mauvaise idée que ça d’accepter l’éventualité qu’il l’invite, et ce uniquement parce qu’elle espérait secrètement que ça vienne aux oreilles de Ruben — mais aussi qu’à cette distance, le contraste entre les yeux clairs de Simon et sa peau dorée avait quelque chose de franchement fascinant à regarder.
Elle marqua une pause, et puis après avoir pincé les lèvres pour se donner l’air de réfléchir pour de vrai, elle finit par lui répondre avec malice "Seulement si tu promets de m’apprendre quelques tricks avec ton skate." Dans la suite logique de ce consensus, elle retourna la tête dans sa direction pour mieux la pencher, ses yeux se cadenassant à ceux de Simon avec une lueur indéchiffrable qui brillait tout au fond, son prochain coup prenant forme avant même qu’elle ne sache encore véritablement où ça la mènerait.


    no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.










    :prof::

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Message(#)the sun lights up the dark (mavis&simon) EmptyJeu 22 Juin 2023, 23:10

Au gré de leurs rencontres, Simon parvenait à grappiller quelques informations sur son interlocutrice. Qui elle était, ce qu’elle aimait, le futur auquel elle aspirait. Elle répondait, tantôt franchement, tantôt évasivement, sans que cela ne gêne aucunement l’ancien agent de terrain. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’un léger déséquilibre s’était opéré ; elle en savait définitivement plus sur lui, qu’il n’en savait sur elle. Et la salve de questions qu’il venait de lui poser, et qui résultait de leur conversation, la fit aussitôt réagir. Alors que ses lippes s’étiraient en un sourire malicieux, le tatoué secoua la tête. « Les gens qui n’ont rien à cacher ne rechignent jamais à répondre aux questions. » Déclara-t-il, avant d’enchaîner : « On va dire que tu t’en tires à bon compte pour cette fois-ci. » Le fait qu’elle botte en touche ne faisait qu’attiser sa curiosité. Mavis possédait une sorte d’aura mystérieuse, et Simon devait bien admettre que ce n’était pas pour lui déplaire. « Mais ce ne sera pas toujours aussi facile, Barnes. » Plaisanta-t-il, sur un ton faussement sévère. Jouer la carte du vieux briscard avait de quoi faire sourire ; à bien des égards, il dénotait de ses congénères.


« Je ne dirais pas que c’est un défaut, non. » Simplement, sa vision des choses était vraisemblablement différente de celle de Mavis. « Mais je ne pense pas que tout puisse s’expliquer, et être affaire de science. » Admit-il en haussant les épaules. Il croisa son regard, et ajouta avec un pauvre sourire : « Je sais, je ne suis pas du tout en train de marquer des points. » Mais il n’avait pas envie de se cacher devant elle, ou de se dédire simplement pour ses beaux yeux. Il ne voyait tout simplement pas l’intérêt de mentir sur qui il était, voilà tout. « J’en sais rien. Je m’interroge, voilà tout. » Répondit-il en haussant les épaules, comme si leur conversation était parfaitement anodine. Sauf qu’elle ne l’était pas — pas réellement, en tout cas. Bien sûr, une tierce personne qui les observerait de loin n’aurait pas de doute ; il s’agissait simplement de deux êtres, en pleine discussion. Mais il y avait un petit quelque chose en plus, qui faisait dire à Simon que leur échange était bien loin d’être aussi limpide qu’il y paraissait. « On t’a déjà dit que t’étais un vrai mystère ? » Demanda-t-il, franchement amusé. Il en était désormais convaincu : cette femme était capable de souffler le chaud et le froid. Un pouvoir pour elle, une malédiction pour ceux qui le subissait ; ça avait de quoi rendre fou n’importe quelle personne saine d’esprit. Il plaisanta sur ses airs de gentleman, bien vite percé à jour par Mavis. Il fit la moue en souriant, et secoua la tête. « Ça peut l’être. » Confessa Simon après quelques secondes de silence. Il avait déjà su l’être, une fois ou deux, par le passé. Mais force est de constater que, la plupart du temps, le tatoué préférait largement s’oublier dans des étreintes charnelles passionnées et éphémères. Il avait cette capacité à vous faire sentir telle une reine le temps d’une nuit, pour mieux vous abandonner aux premières lueurs du jour — et, de préférence, pendant que vous dormirez à points fermés.


« A l’école. Nous étions dans la même chambre d’internat. » Il évita de lui préciser que leurs débuts avaient été chaotiques, et que rien n’avait laissé présager la naissance d’une belle amitié. Simon avait trouvé Ruben terriblement chiant et coincé, quand Ruben avait trouvé son colocataire particulièrement dépravé et indiscipliné. Le portrait que Mavis dépeignait de son meilleur ami n’était pas franchement glorieux, et Simon répondit : « J’espère que tu te trompes. Sinon, cela signifie que je prendrai tôt ou tard un coup de poignard dans le dos. » Si la loyauté de Ruben pouvait être changeante dans la sphère professionnelle, alors qu’en était-il de la sphère personnelle ? Son ami pouvait-il en arriver à un tel extrême, et balayer d’un revers plus de dix ans d’amitié ? Le tatoué préféra chasser ses questions de son esprit ; jusqu’à ce jour, Ruben ne lui avait jamais donné cette impression. « Et c’est tout à ton honneur. Je ne vais pas te juger parce que nos avis ou nos impressions diffèrent. » Il n’avait rien d’un dictateur, Simon. Il n’était pas parfait, mais il savait écouter patiemment, sans faire preuve du moindre jugement de valeur. « Dans ce cas, peut-être que tu devrais voir cela comme une force et arrêter de te poser mille questions. Prends ce qu’il y a à prendre, tire de lui tous les enseignements possibles et imaginables. » En gros, profite de lui et de son savoir pour te hisser au sommet, et ne regarde pas derrière toi. Mais Mavis Barnes ne manquait pas d’ambition ; nul doute que, avec ou sans l’appui de Ruben Hartfield, elle parviendrait à gravir les échelons.


Emporté par une fougue dont il n’avait rien vu venir, la main de Simon trouva celle de Mavis. Un acte simple et naturel, mais dont la portée était hautement symbolique. Il la retira quelques instants plus tard, et son interlocutrice en profita pour se lever. Avait-il été trop loin ? « Bien sûr. » Concéda-t-il avec facilité, alors qu’il aurait aisément pu lui rétorquer qu’elle avait passé la majeure partie de sa journée debout. Il s’excusa de l’avoir potentiellement blessée, et sourit en entendant sa réponse ; décidément, elle ne manquait pas de répartie. Un trait de caractère que Simon appréciait franchement, et qui le poussa à lui proposer un rendez-vous — un vrai, cette fois-ci. Pas une simple rencontre à la va-vite entre les murs d’un hôpital, en attendant que son médecin ne vienne le soustraire à cet échange qu’il chérissait. Elle manifesta ce que Simon interpréta comme de la surprise, avant d’accepter — à une seule condition. « Ça me va. » Accepta Simon en inclinant la tête. Il avait royalement ignoré la petite voix dans sa tête, qui lui avait hurlé que ce n’était pas une bonne idée. Pour quelle raison ? Il s’entendait bien avec Mavis. Il aimait sa franchise et son honnêteté ; il aimait échanger avec elle, avant chacun de ses rendez-vous médicaux. Et il aimait croiser son regard une dernière fois, comme pour se donner de la force, avant de disparaître derrière une porte où un docteur de renom — son père, en l’occurrence — ne manquerait pas de lui poser tout un tas de questions. « Protections obligatoires, si tu débutes. » Déclara-t-il, alors qu’il se redressait à son tour. « Je m’en voudrais de te voir passer la porte des urgences par ma faute. » Il plaisantait, évidemment ; il n’allait pas lui faire prendre de risque majeur, et tâcherait d’être un professeur vigilant et attentif. « Sans compter que tu serais une garce avec les internes qui voudraient t’examiner, j’en suis sûr. » Se moqua-t-il, avant de déposer son skate au sol. Prêt à partir, et à rendre sa liberté à Mavis. Elle s’était déjà montrée relativement généreuse avec lui, en le rejoignant et en acceptant de discuter quelques courtes minutes avec lui. « File, le devoir t’appelle. » Murmura Simon, alors que ses yeux croisaient une ultime fois ceux de la blonde. Une dernière fraction de seconde ; cette fois-ci non pas pour y trouver une force quelconque, mais plutôt pour en profiter jusqu’au dernier instant. Avant la prochaine fois.


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