| (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS |
| | (#)Dim 30 Avr 2023 - 23:36 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS «Elle est où ?» ai-je répété au téléphone, incrédule, oscillant entre deux émotions. La première est positive : l’idée était intéressante puisqu’à mon arrivée sur Brisbane, j’ai veillé à effacer toutes traces de ma famille de sorte que ma vengeance ne rejaillisse pas sur eux. La seconde, bien que transporté par la joie de retrouver sous peu mon bébé, elle ne me chahute pas encore pleinement, je trouve son postulat des plus audacieux. Confier notre bébé à ma mère, attendu de l’entente moins cordiale entre Maggie et Raelyn, c’était cavalier. Certes, quand je l’apprendrai à ma complice, je pourrai arguer que Micah n’était pas moins une princesse qu’auprès de nous. Sauf qu’elle est possessive, mon épouse. Elle l’est au vu de tout ce qui touche aux siens, moi y compris, et je doute que cette nouvelle, lorsqu’elle en mesurera les conséquences, ne la ravisse réellement. Alors, après avoir raccroché, je l’ai observé un penaud, cherchant les mots pour lui expliquer la situation sans la brusquer. Rae ne vient pas seulement d’abattre sa Nemesis, elle a collé une balle dans le buffet d’un être vivant, de l’un de ses semblables et, outre la douleur qu’elle ressentira plus tard dans son épaule - faute au recul malgré le petit calibre choisi -, je n’acte pas d’emblée qu’elle ressortira indemne, psychologiquement parlant, de cette première expérience. L’Homme le moins empathique de cette fichue planète y songerait parce qu’il aura détesté ou, a contrario, aura été grisé par le sentiment de toute puissance qui s’empare du meurtrier quand il tient sa victime en horreur. Peut-être aura-t-elle peur que je ne la voix plus dans l’eau qu’elle se lave, que mon regard sera différent, que ma confiance en elle muera pour son contraire. Bien sûr, elle se tromperait. Mais, en démarrant le moteur de la voiture, je n’arrive pas à balayer mes inquiétudes, ces questions qui, je le présume, pourraient être les siennes. Ce serait une perte de temps. Me traitera de fou celui qui le souhaite, elle m’a devancé et j’en tire de la satisfaction. Elle ne me joue pas du banjo quand elle affirme qu’elle est prête à tout pour notre sécurité et pour la sienne. Elle ne me chante pas non plus une berceuse pour endormir mes obsessions lorsqu’elle déclare que nous sommes ses priorités, mais qu’elle ne s’oublie pas puisque Micah, elle et moi, formons un tout qui la maintient en action. Nous sommes ses apports en quiétude et, bien que je statue sur ce qu’il faudra armée ma dulcinée, je suis fier, assez altier pour me jeter à l’eau sans avoir tester la température dès lors que j'embraye une manœuvre pour quitter la place de parking dans l’angle mort des caméras de surveillance. « On sera avec elle dans un peu plus d’une heure si ça roule bien. Elle est sur Kilcoy. Chez ma mère.» Le débit rapide de mon propos n’a pas décéléré, seul le volume à baisser à l’énonciation de Maggie. Quant à moi, j’ai profité d’être engagé sur la chaussée en direction de l’autoroute pour la détailler un instant.
A quoi pense-t-elle ? L’adrénaline la garde-t-elle de la frustration ? Estime-t-elle que si le choix de Callum est déplaisant, au moins Micah a-t-elle été choyée, adorée et entourée de toute l’affection qu’elle mérite ? Est-ce à l’inverse ce qui pourrait la gêner ? Je ramasse l’or du silence : il est plus précieux que la parole. Je n’avance plus avant sur le sujet. J’attends une réaction tandis que ma nervosité, palpable, envahit l’habitacle du véhicule. Si je ressens la nécessité de m’exprimer, ce n’est qu’autour de ma hâte. «J’ai cru que ce jour n’arriverait jamais. Parfois….» principalement ceux où j’ai joué avec mon alliance. «J’ai cru qu’on ne la reverrait jamais tellement ça m’a semblé long, mais tu as fait ce qu’il fallait.» En la tuant, bien entendu. Néanmoins, mon aveu admiratif englobe davantage que cette pression sur la gâchette d’un revolver. «Tu as réussi à m’empêcher de lancer une bombe dans ce fichu bowling et d’attirer l’attention sur nous. Tu as beau détester ce mot, tu as été raisonnable, plus que je n’aurais pu l’être tellement….» Tellement cet éloignement m’a rappelé de mauvais souvenirs. «Enfin, tu vois ce que je veux dire.» J’ai lancé un bref coup d’oeil à mon montre pour évaluer l’heure à laquelle nous récupérerons notre bébé et celle à laquelle nous serions susceptible de retrouver enfin le loft, terre de ses apprentissages, de nos disputes, de nos réconciliations, de notre effarement devant les progrès de notre prodiges. «Il fera peut-être tard pour rentrer. Elle dormira sans doute quand on arrivera, mais… je serais pour la réveiller. Il faudra que tu donnes de ta personne pour m’empêcher.» ai-je ponctué, l’information dépossédée de lubricité. J’entends surtout à ce qu’elle me regarde de travers si je toussais trop fort volontairement, si une caresse sur la joue de ma fille était trop - beaucoup - trop appuyée. Je serais capable de la pincer légèrement pour recueillir une réaction qui justifierait que nous l’éloignons des bras de Morphée au profit des nôtres. «Je parle beaucoup. Je suis désolé. Je suis soulagé et pressé et… ce sont des émotions compliquées à gérer… elle demande de lâcher prise et je n’aime pas ça. C’était un prétexte à boire avant. C’est compliqué de ne pas me dire qu’un verre ne me tuera pas alors que je sais que ce n'est pas vraiment le problème. » me suis-je justifié, conscient d’être plus fort, mais néanmoins si ébaudi par cette armistice - la menace a disparu des radars et son corps ne reparaîtra jamais - que j’en aurais volontiers sabré le champagne. Or, c’est proscrit et je me demande combien d’autres moments de joie mon addiction gâchera-t-elle…
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 1 Mai 2023 - 19:27 | |
| moving on and mother hens Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Elle est où ? » A l’instant où le corps de Lou Aberline a heurté le sol, j’ai eu envie de courir chercher ma fille. Si j’avais écouté mon instinct maternel, j’aurais abandonné l’ancienne prostituée là, dans une mare de sang – le siens – et j’aurais sauté dans la voiture en direction de cet endroit mystérieux où ma fille est gardée en sécurité. C’est la seconde fois qu’Amos interroge Callum et, si je ne peux pas entendre la réponse de ce dernier au bout du fil, je suis assez clairvoyante pour deviner que mon complice ne le fait pas répéter uniquement parce qu’il a mal compris : il est surpris, un peu hébété, à cause de l’endroit en question. Immédiatement, mon cœur de maman s’accélère. Micah est-elle dans un endroit que mon complice estime dangereux ? Peu adapté aux besoins d’une petite fille de treize mois ? Craint-il qu’elle ait été en sécurité certes, mais qu’elle n’ait reçu que peu d’amour ? Accrochée à ses lèvres, je l’observe en me retenant de le sommer de mettre fin au suspense et de me dire où se trouve mon bébé. A la place, je fais appel à toute la patience qui me reste – donc peu, ne l’ai-je pas prouvé en abattant Lou Aberline d’une balle ? – pour le laisser terminer son appel et, dès qu’il raccroche, je ne lui laisse pas le temps de parler : mes inquiétudes lui coupent l’herbe sous le pied. « Elle va bien ? » Pour l’instant, c’est l’information la plus vitale à mes yeux. Sa surprise m’a inquiétée et, déjà, j’envisage le pire. « On sera avec elle dans un peu plus d’une heure si ça roule bien. Elle est sur Kilcoy. Chez ma mère. » Le soulagement que je ressens sera de courte durée puisque je ne porte pas ma belle-mère dans mon cœur mais, pour l’instant, je suis submergée par des émotions positives. Ma fille est tout près, d’ici une heure je la tiendra dans mes bras et personne – certainement pas Maggie Taylor – ne m’empêchera de la serrer contre moi pour respirer son odeur. Certes, elle dort peut-être. Mais n’est-ce pas le jour de fermer les yeux sur ce genre d’entorse aux règles des bons parents ? La réveiller une fois en pleine nuit ne mettra pas en péril son développement. Et égoïstement, j’ai besoin d’entendre ses gazouillis et de la voir ouvrir de grands yeux endormis sur moi. J’ai besoin de constater qu’en trois semaines, ils n’ont pas changé de couleurs. J’ai besoin d’être certaine que Micah nous a attendus pour prononcer ses premiers mots et qu’elle n’a pas pris plus de quelques centimètres. « A Kilcoy ? » Mes yeux se posent sur le compteur de vitesse : nous ne pourrions jamais allez assez vite à mon goût. En état de choc – certainement pour beaucoup de raisons différentes puisque ce soit n’a pas été vide de rebondissement, d’émotions et d’actes qui changeraient n’importe qui, je garde les lèvres entrouvertes. Je réalise à peine que d’ici quelques dizaines de minutes, nous allons retrouver Micah. Je suis à moitié là, à moitié dans ce bureau à la lumière tamisée où j’entends à nouveau le coup de feu, le bruit d’un corps qui heure le sol, l’odeur de la poudre et la désagréable sensation d’avoir du sang sur le visage. Du sang, j’ai du sang sur le visage. « Il faut qu’on fasse un détour. » Par parce que je ne suis pas pressée de retrouver ma fille, mais parce que je ne veux ni la traumatiser, ni avoir à répondre à des questions de Margaret et sa curiosité sans bornes. « Il faut que je me douche. Que je rince mon visage à minima et que je change de vêtements. » Et pour cause, la projection de gouttelettes de sang a maculé ma veste en cuir. « Elle ne peut pas me voir comme ça. » Certes, nous avons acté l’autre jour que, plus tard, Micah saura tout. Mais ce n’est pas ni le moment ni l’endroit : je n’ai pas l’intention d’étendre cette honnêteté à la mère d’Amos.
« J’ai cru que ce jour n’arriverait jamais. Parfois…. J’ai cru qu’on ne la reverrait jamais tellement ça m’a semblé long, mais tu as fait ce qu’il fallait. » Tu as fait ce qu’il fallait. Je n’ai pas peur que le regard qu’Amos pose sur moi soit changé par mes actes. Je n’ai pas peur que, parce qu’il m’a vue tuer une femme, il m’aime un peu moins ou plus. Je ne crains pas qu’il soit révulsé par mon geste. N’a-t-il pas massacré, uniquement avec ses poings, l’homme qu’il considérais comme responsable de la chute de Sofia ? Entre battre à mort Steven, le mac de Club, et assassiner froidement ma rivale parce qu’elle menaçait et aurait toujours menacé la vie de notre petite fille, y a-t-il une différence ? Changera-t-il de regard sur moi lorsque je lui confesserai ne pas me sentir coupable ? Ne pas avoir eu peur ? Avoir ressenti dans mes tripes une sensation qui ressemblait plus à de la jouissance qu’à du dégoût ? Réalisera-t-il que mon âme est plus noire que l’image qu’il a de moi ? Amos sait qui je suis.
Amos savait que j’avais pris l’arme, en quittant le loft.
« Tu as réussi à m’empêcher de lancer une bombe dans ce fichu bowling et d’attirer l’attention sur nous. Tu as beau détester ce mot, tu as été raisonnable, plus que je n’aurais pu l’être tellement… Enfin, tu vois ce que je veux dire. » Un rictus étire mes lèvres et pour cause : il est amusant de l’entendre dire que j’ai été raisonnable, puisque ce qui devait être une réunion de négociation s’est transformé en assassinat. Je vois ce qu’il veut dire, j’ai ressenti ce qu’il a ressenti et, si je ne glisse pas ma main dans la sienne, c’est de peur de laisser des traces de sang sur le levier de vitesse de la voiture. « Tu sais pourquoi je l’ai fait, hein ? » Pas par plaisir, même si j’en ai pris, mais par instinct de protection. « C’était des conneries, son soi-disant cessez-le-feu. Micah aurait jamais été en sécurité. » Elle ne le sera peut-être jamais complètement, mais elle n’a plus rien à craindre de Lou Aberline. « Erik sait ce qu’il fait. » Erik n’en est pas à son baptême du feu. Jamais je n’ai été mise en danger par son incompétence et, cette fois encore, j’ai confiance en lui. Personne ne retrouvera jamais le cadavre d’Aberline. Dommage pour Mitchell, il n’aura pas de tombe sur laquelle aller pleurer.
La voiture se gare devant le loft, et je n’ai besoin que de quelques minutes pour faire disparaître toute trace de mon crime, en surface au moins. J'attrape un sac poubelle dans la cuisine et, une fois dans la salle de bain, j'y fourre les vêtements que je portais avec précaution. Je me glisse sous une eau chaude qui coule légèrement rosée dans le siphon de la douche ; mes cheveux resteront mouillés : ma fille m’attend. Lorsque je me glisse sur le siège passager, une poignée de minutes se sont écoulées. Je n’étais certainement pas d’humeur à me prélasser sous le jet de douche : Micah nous attend. « Il fera peut-être tard pour rentrer. Elle dormira sans doute quand on arrivera, mais… Je serais pour la réveiller. Il faudra que tu donnes de ta personne pour m’empêcher. » Le sourire qui se dessine sur mes lèvres est doux, attendri et maternel à la fois. « Je parle beaucoup. Je suis désolé. Je suis soulagé et pressé et… Ce sont des émotions compliquées à gérer… Elles demandent de lâcher prise et je n’aime pas ça. C’était un prétexte à boire avant. C’est compliqué de ne pas me dire qu’un verre ne me tuera pas alors que je sais que ce n'est pas vraiment le problème. » - « Ne t’excuse pas. » Amos ne comble pas un silence gênant : c’est l’émotion qui le rend volubile. C’est le soulagement et l’excitation de retrouver Micah qui en font un moulin à parole quand, habituellement, il compte un peu plus ses mots. « Je serais incapable de t’en empêcher, j’ai exactement le même plan en tête. » Et puisqu’il estime comme moi qu’il est sans conséquence de satisfaire nos besoins égoïste, je l’avoue sans rougir. « Elle sera à moitié endormie mais j’en ai besoin. » Je suis une femme patiente mais, dans le cas présent, rien ne saurai museler mon impétuosité grandissante. Pour l’instant, je ne précise pas que j’aurai certainement envie de ramener Micah au loft sans tarder et ce quelle que soit l’heure à laquelle nous arriverons. « Tu n’auras plus envie de boire quand tu la tiendras dans tes bras. » Quand il aura retrouvé notre poupée après trois longue semaines passées loin d’elle, nul doute que l’heure ne sera plus à la tentation mais aux joies des retrouvailles. « Il t’as dit ce qu’il leur avait dit ? A tes parents ? » Nul doute que cela n’a pas dû être aisé de broder une histoire autour de tout ça. Que nous ne soyons pas venus nous même déposer Micah a dû leur paraître suspect. Que, pendant autant de temps, nous n’ayons pas appelé où ne nous soyons pas venus la voir encore plus.
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| | | | (#)Mar 2 Mai 2023 - 22:21 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS Pour sûr, elle est en pleine forme et je hoche de la tête vigoureusement avant de cracher le morceau. Micah est traitée comme un reine par une grand-mère qui rêve d’en prendre soin, sans nous, depuis le jour de sa naissance. Nul doute que ma mère doit être aux anges. Peut-être nous évitera-t-elle, au cours de cette soirée, le flot de questions qui la turlupinent depuis l’arrivée de la petite au ranch. Elles doivent lui brûler les lèvres, je n’en doute pas. Ceci étant, je soupçonne qu’elle se taira, redoutant un réveil difficile sans sa petite fille parce qu’elle lui aura été enlevée avant qu’elle n’ait le temps de récolter un dernier câlin. Le problème, c’est que Rae et moi en avons trop manqué. Je ne miserais pas mon empire sur ce que nous resterons pour la nuit sur les terres de mon enfance. Bien sûr, je suppose qu’un bon père de famille lui permettrait de terminer sa nuit avant de l’extirper d’un lit douillet et d’un sommeil profond afin qu’elle avale ensuite des kilomètres en voiture. Mon bébé m’a néanmoins trop manqué et, quoique j’intègre déjà la déception de Maggie, bien que je sois lucide sur ce qu’il y a de meilleur pour mon bébé, je n’imposerai pas à mon épouse, si d’aventures elle partage mon opinion, une nuit supplémentaire loin du loft. Nous sommes deux à décider pour elle et, si je ne m’en remettrai pas à une opinion qui ne me sied guère, je l’entendrai, celle de mon épouse. Elle prévaudra sur tout autre. En outre, j’avance sans crainte sur ce que ma complice refusera d’être raisonnable. Quant à moi, j’ai besoin de me réveiller chez moi et d’être aux premières loges en tant que spectateur quand Micah s’exprimera en gazouillements derrière lesquels il me plaît de chercher du sens. «Oui ! Je m’en voudrais presque de ne pas l’avoir deviné alors que maintenant, ça me paraît évident. » ai-je affirmé en me stationnant devant le loft. Dans la précipitation, j’ai oublié que les vêtements de ma partenaire de crime étaient maculés de sang et que les miens, de reste de poudre. Ils doivent disparaître, brûler et, s’il conviendrait de s’y coller de suite, je fais fi de la prévoyance au profit des statistiques. Peu de chance que nous soyons arrêtés par les flics sur l’autoroute. Ils attendront bien que nous soyons arrivés à destination pour finir en feu de joie.
De la joie… Morceau de toutes les émotions qui me traversent et qui exacerbe ma verve. Il est rare que je construise autant de phrases en si peu de temps. Si tout était narrable par onomatopée, d’aucuns n’entendraient jamais le son de ma voix. Sur l’heure, l’excitation m’anime. Elle souffle dans mon dos le désir de partager mon enthousiasme, mes inquiétudes, ses craintes liées à ce qu’est un papa bienveillant et un égoïste. J’ai choisi d’être le second, malheureusement. J’ai également opté pour des mots rassurants à propos de l’acte commis par mon épouse : je ne la juge pas. Je ne l’aime pas moins. Je ne suis pas dégoûté non plus. «Si ce n’était pas toi, ça aurait été moi.» ai-je d’ailleurs avoué, acceptant que Solas nous aurait peut-être damé le pion. «La fin justifie les moyens, Rae.» J’ai glissé dans sa direction une oeillade sincère puisque je ne la gruge pas. « Et je ne me fais pas de soucis pour Erik.» Je m’en fais davantage pour elle et l’impact possible qu’aura son geste sur son état d’esprit. Quand a sonné l’heure de reprendre la route, j’ai profité qu’elle soit propre et moi changé pour lui dérober un baiser et lui confier mon plus beau sourire. La délivrance viendra au terme de la distance qui nous sépare de chez mes parents et je n’aurai jamais été aussi heureux d’emprunter ce chemin qu’aujourd’hui : je suis consumé par l’impatience. «Moi aussi. Je veux qu’elle réalise le plus tôt possible qu’on ne lui a pas menti, qu’on ne l’a pas abandonnée…» Dans l’éventualité où l’hypothèse aura traversé son esprit au système de mémoire inachevé. « Et qu’on a tenu nos promesses, qu’on est venu la chercher le plus vite possible.» Aurions-nous pu être plus rapide ? Non ! Au contraire, nous aurions provoqué notre perte. «Et j’espère que ça me passera quand on sera près d’elle lui, oui. Je pense bien.» J’aimerais tourner la tête pour envelopper ma conjointe d’une grimace évocatrice de foi. Je veille toutefois à ne commettre aucune infraction - des fringues salies d’hémoglobine dans un coffre, c’est les emmerdes assurées - et me contente donc de saisir sa main, comme à l’habitude, qu’elle m’accompagne dans mes différentes mouvements. Je la guide jusqu’à mes lèvres et j’embrasse chaque doigt de cette menotte coupable d’un meurtre, un meurtre nécessaire, un meurtre pour lequel je ne lui tiendrai pas rigueur. « Et, non ! Je n’ai aucune idée de ce que mes parents savent parce que je n’ai pas pensé à lui demander, mais il n’est pas bien bavard. Il n’a sûrement rien dit du tout.» A l’inverse, j’aurais reçu un compte-rendu détaillé. «Il faut qu’on se mette d’accord maintenant.» Que dire ? Nous étions partis en vacances ? Sans Micah ? Personne n’y croirait. Un voyage d’affaires ? Un de nous deux serait parti - selon les prescrits de la vieille dame, prescrits que nous ne partageons pas forcément - et l’autre aurait choisi de rester auprès de Micah. La nounou était malade ? Nous risquons d’avoir droit à une nouvelle requête pour qu’elle endosse le rôle et je n’ai toujours pas changé d’avis sur la question. «J’ai l’impression que, quoi qu’on dise, ça va donner lieu à plus de questions. Peut-être qu’on devrait s’en tenir à “pas de justification”.» Autrement dit, je dirai à Maggie : “Tu étais contente ? Alors, laisse-moi tranquille.” Elle s’en vexera et nous aurons tout le loisir de nous échapper, à moins que… «En vrai, je pense qu’elle voudra tellement qu’on reste pour cette nuit qu’elle va faire profil bas. Son combat, ce sera de nous convaincre de ne pas sortir la petite cette nuit. J’en sais rien. On peut peut-être juste essayer de laisser venir et d’improviser.» J’ai haussé les épaules, vérifié l’heure du cadran digital de la voiture et j’ai maudit cette notion de temps qui passe ou qui ralentit selon nos émotions. Quarante minutes nous séparent encore de notre destination. «Tu n’as pas mal à l'épaule ? » Il ne me semble pas, mais ça arrivera tôt ou tard lorsqu’elle ne sera plus en état de choc. « Parce que ça arrivera.» Et, bien sûr, je m’en occuperai : j’ai toujours aimé prendre soin d’elle. « Faudra me dire si ça dure quelques jours, parce que je te rappelle qu’on a promis quelques jours de vacances à la petite. Tu voudrais l’emmener où ?» Au-delà de ce serment, ne le méritons-nous pas non plus, ce repos d’après guerre ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 3 Mai 2023 - 19:53 | |
| moving on and mother hens Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Oui ! Je m’en voudrais presque de ne pas l’avoir deviné alors que maintenant, ça me paraît évident. » Tellement évident que l’idée qu’il y ait pensé, que l’endroit ait fait partie de ses théories mais qu’il ait préféré le garder pour lui pour éviter que je saute dans une voiture en direction de Kilcoy pour tirer ma fille des griffes de ma belle-mère, pour que cette idée m’effleure l’esprit. Mais au terme de détours nous permettant de nous rincer de nos crimes et d’en faire disparaître les preuves restantes – l’arme utilisée a déjà été récupérée par Erik et disparaîtra de la circulation en pièces détachée – nous allons retrouver notre fille et je n’ai pas le cœur à lui chercher des poux. L’amertume viendra peut-être plus tard, peut-être jamais mais, sur l’heure, je vais retrouver ma fille et la joie et l’excitation prennent le dessus sur tout le reste. Ces sentiments prennent le dessus sur le choc – je viens d’abattre un être humain à bout portant – sur la rancœur que je ressens à l’égard de ma belle-mère mais, fort heureusement, pas sur mon bon sens. Je ne peux pas me présenter chez les Taylor le visage couvert de sang. Je ne peux pas retrouver ma fille comme ça : elle serait terrifiée, et mon cœur de mère se briserait si elle pleurait et me repoussait faute à la frayeur. Je ne l’envisage pas : le sang frelaté et corrompu de Lou Aberline ne touchera pas mon innocente princesse.
Notre arrêt au loft met fin à ce morceau de discussion – si Amos s’inquiète de ma réaction à l’idée que ma fille ait passé plusieurs semaines seule avec sa mère, il sera certainement rassuré plus tard – et, une fois à l’intérieur, je prouve que je n’ai pas l’intention de m’attarder chez nous. Mes vêtements finissent dans un sac poubelle sans la moindre hésitation – je suis vaniteuse et j’aime mes affaires, mais j’apprécie encore plus ma liberté – et sans qu’Amos n’ait à insister. Ses instincts sont les bons et je mettrais ma main à couper que toutes ces précautions ne l’empêcheront pas de nettoyer tout le sol de la salle de bain et du trajet que j’ai emprunté pour y aller à la javel. Mes chaussures ne connaissent pas un sort plus envisageable et, séparé de ma tenue complète, je me glisse sous la douche pour entreprise de faire disparaître jusqu’à la dernière trace de sang de mon épiderme. Le tout dure moins d’un quart d’heure et rapidement, nous retrouvons la route de Kilcoy. Amos ne devrait-il pas appeler ses parents pour les prévenir que nous arrivons, et que nous venons chercher Micah ? Nous risquons de les tirer du lit et peut-être vaut-il mieux les y préparera ? Avant de l’interroger à ce sujet, je pose une question, une seule pour lever des doutes que je n’ai pas vraiment. Amos sait qui je suis. « Si ce n’était pas toi, ça aurait été moi. La fin justifie les moyens, Rae. » Je joue et tend les mains de ma main gauche – celle qui a tiré - devant moi, la paume ouverte dans un sens, puis dans l’autre. Devrais-je ressentir une différence notable ? Devrais-je trembler à l’idée d’avoir ôté la vie. « Je ne me sens pas coupable. » Et pour cause : il prêche une convertie. La fin justifie les moyens. « Micah n’aurait jamais été en sécurité. » Je le répète, avant de conclure. « Maintenant, elle l’est. » Et dans mon esprit où s’entremêlent les notions de bien et de mal, c’est la seule chose qui compte, la seule priorité. « Et je ne me fais pas de soucis pour Erik. » [/i]Bien.[/i] « Il faudra qu’on se procure une nouvelle arme à garder au loft. » Cela ne devrait pas poser le moindre souci étant donné les activités qu’il supervise pour le Club. « Je veux pouvoir la protéger, si le besoin se présente. Nous protéger. » Et maintenant que j’ai tiré une fois, l’hésitation n’aura plus lieu d’être. Tenir une arme dans sa main et presser sur la détente m’a conféré une impression de toute puissance. Je veux être certaine que, si notre adresse était compromise et ma fille menacée en l’absence d’Amos, je serais capable de la défendre au prix de la vie de son agresseur.
« Moi aussi. Je veux qu’elle réalise le plus tôt possible qu’on ne lui a pas menti, qu’on ne l’a pas abandonnée… » J’imagine déjà le bonheur et la surprise se dessiner sur le minois encore endormi de ma poupée, et un sourire attendrit se dessine sur mes lèvres. Mon cœur bat un peu plus vite face à la promesse que je viens de lui faire : bientôt, je respirerai à nouveau le même air que Micah. « Et qu’on a tenu nos promesses, qu’on est venus la chercher le plus vite possible. » - « Je voudrais que demain, elle se réveille dans son lit, chez nous et qu’elle joue avec ses jouets. Comme ça, si elle se demande si elle a rêvé le fait qu’on soit venu la chercher, elle réalisera dès qu’elle ouvrira les yeux qu’elle est chez elle. » Et même si nous découvrons que tout s’est passé à merveille chez ses grands-parents, je ne peux pas envisager qu’elle ressente autre chose qu’une douce euphorie à l’idée d’être de nouveau avec nous et dans l’environnement qui lui est le plus familier. « Et j’espère que ça me passera quand on sera près d’elle, oui. Je pense bien. » - « Ce n’est pas grave si ça ne te passe pas. » Qu’il soit volubile autant qu’il le désire : l’heure est aux réjouissance.
Ou plutôt, pour les quelques dizaines de minute de trajet qu’il nous reste, l’heure est d’abord à la stratégie. Mes beaux-parents se sont forcément posé des questions : personne n’abandonne sa fille pour trois semaines, la faisant porter par un message et protecteur, sans une bonne raison. Pas un appel, pas une visite : nous allons être assaillis de questions, à minima par la matriarche. Puisqu’elle n’a pas tenté d’appeler Amos, je devine que Callum a dû lui interdire de le faire. Comment l’a-t-il justifié ? « Et, non ! Je n’ai aucune idée de ce que mes parents savent parce que je n’ai pas pensé à lui demander, mais il n’est pas bien bavard. Il n’a sûrement rien dit du tout. Il faut qu’on se mette d’accord maintenant. » - « Ta mère t’aurait harcelé de messages et d’appels s’il n’avait rien dit. Il lui a au moins dit qu’elle ne devait pas nous contacter. » Et je plisse le nez puisque la sensation de ne pas tout maîtriser est désagréable. Amos a raison : nous devons nous mettre d’accord maintenant, tout de suite. « J’ai l’impression que, quoi qu’on dise, ça va donner lieu à plus de questions. Peut-être qu’on devrait s’en tenir à "pas de justification". » Je hoche la tête. A moi, cette stratégie me convient. Ce ne sont pas mes parents et je ne leur dois rien de plus que ce que je donne pour l’équilibre de mon complice. « En vrai, je pense qu’elle voudra tellement qu’on reste pour cette nuit qu’elle va faire profil bas. Son combat, ce sera de nous convaincre de ne pas sortir la petite cette nuit. J’en sais rien. On peut peut-être juste essayer de laisser venir et d’improviser. » - « Tu as envie de rester pour la nuit ? » Moi, j’ai déjà exprimé plus tôt ce que j’envisageais. Sauf que concernant Kilcoy et Maggie Taylor, je marche encore souvent sur des œufs. Je n’ai pas envie de qu’un désaccord donne lieu à une dispute, pas maintenant, pas alors que nous allons retrouver Micah après trois semaines d’une absence douloureuse. Demain, je veux me réveiller avec ma fille et Amos. Je veux faire tout ce que nous aurions fait avant toute cette histoire : traîner au lit en prenant Micah avec nous, l’observer jouer et prendre connaissance de ses progrès les plus récents. Je ne veux pas que notre retour à la normale soit perturbé par une belle-mère envahissante et prompte au jugement. Mais Amos, qu’en est-il pour lui ?
« Tu n’as pas mal à l'épaule ? » J’ai eu mal quand j’ai tiré et que le recul de l’arme m’a surprise. Je mobilise mon articulation au moyen de quelques rotations, avant de secouer la tête. Elle est ankylosée, mais pas douloureuse. « Parce que ça arrivera. » - « Ça ira. J’irai bien. » Mieux que Lou Aberline, de toute évidence. « Je vais bien. Elle est ankylosée, mais je vais bien. » Et pas uniquement au regard de ma mobilité articulaire. Je connais assez Amos pour savoir qu’il s’inquiète des impacts de mon geste sur mon état mental. Mais je suis dure. Je suis forte et, pour mon geste, je ne ressens que de la froideur. « Faudra me dire si ça dure quelques jours, parce que je te rappelle qu’on a promis quelques jours de vacances à la petite. Tu voudrais l’emmener où ? » Je sais que c’est sa façon de me demander de le laisser prendre soin de moi. Et je ne vois pas la moindre objection à le faire. « Où, je ne sais pas. Mais quelque part où il n’y ait que nos trois. Pas de curieux, pas de touriste, personne autour de nous. » En mer ou dans les terres, peut m’importe tant que cela nous offre le loisir de nous enfermer dans notre bulle.
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| | | | (#)Jeu 4 Mai 2023 - 1:16 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS Etait-ce trop évident pour que je prête attention à l’hypothèse d’une Micah sous la bonne garde de ma mère ? Je ne me rappelle avoir ficelé cette hypothèse durant ces trois semaines, mais l’aurais-je fait qu’elle aurait été rapidement chassée par d’autres plus complexes. Aussi, suis-je réellement honteux d’avoir réfuté une évidence au profit de la complexité. Quand ai-je cessé de penser avec mes tripes ? A quel moment ai-je négligé mon intuition, prompte au pragmatisme, au profit d'éventualités trop alambiquées ? Je m’étonne et, tandis que je débarrasse le loft de preuves incriminantes, que Raelyn est sous la douche et que je me change en remplissant le sac poubelle qu’elle a abandonné au milieu de la pièce à mon attention, je me cherche des excuses. “C’est parce que j’ai été trop concentré par la nécessité d’être sobre”, ai d’abord envisagé comme une probabilité acceptable. Je l’ai ponctué d’un “c’était difficile sans Micah. Difficile de penser juste” qui a achevé de me convaincre. La simple évocation de mon bébé remonte ma manivelle : je suis un Diable sur ressort. Mon sourire s’étire de façon presque surnaturelle. Que dans le sac de plastique noir repose des escarpins tachés de sange, des vêtements griffés sur lesquelles se sont répandus l’hémoglobine de Lou Aberline me chatouille à peine. Je ne songe plus à ce qu’elle m’a inspiré en commisération, la métisse, d’avoir constaté sa solitude. Je ne me souviens plus que j’ai eu de la peine pour elle. J’ai arrêté l’image sur ce que sa disparition implique en sécurité pour Micah, à ce que son meurtre définit un retour à la normale pour mon foyer, à ce que mon quotidien sera désormais plus facile. Mu par la hâte, je débride mon compteur de mots. Je bavarde à la hauteur de mon enthousiasme à retrouver ma princesse. Je me fiche que des excuses arguées par Callum à mes parents pour justifier la présence de l’enfant et notre absence. Je me moque que ma mère me jugera sévèrement d’être resté aux abonnés absents, de ne pas l’avoir prévenue au préalable qu’elle jouerait les nourrices et de n’avoir pris de ses nouvelles au minimum par téléphone. Elle peut garder pour elle ses accusations : je sais ce que Raelyn et moi venons d’affronter en chagrin faute à la séparation. Je sais que nous avons agi pour le bien de notre enfant et non par égoïsme, comme Maggie tendra à le sous-entendre. Tant qu’elle n’affecte pas mon épouse, je pourrai encaisser, si bien que je n’amorce aucun appel téléphone à Callum pour m’enquérir des explications qu’il aura fournies. Je m’inquiète surtout de l’impact de cette soirée sur Raelyn. A-t-elle des remords ? Non ! Elle a agi pour le mieux : aucune autre issue ne s’ouvrait devant nous et, si je regrette de ne pas avoir tiré à sa place, pour son propre bien, parce que j’ai déjà ôté la vie et que j’ai appris à composer avec le sentiment de puissance qui l'accompagne, je crois aussi que c’était le combat de mon épouse que de mettre un terme à la vie de cette vieille ennemie. Dans une situation inverse, j’aurais détesté qu’elle substitue à moi sous couvert de la bienveillance. En revanche, mon rôle, désormais, est d’amoindrir les conséquences. «J’en déposerai une pour toi.» Petit format. Maniable. Pas trop de recul. «Mais…» Comment exprimer mon inquiétude sans la vexer ? Comment lui rapporter que c’est à utiliser avec parcimonie sans donner l’impression que je n’ai pas confiance en son instinct ou en ce qu’elle est, tout simplement ? «Mais, pas tout de suite.» ai-je amorcé en l’observant le temps d’une seconde. «Il faut que tu redescendes avant. Je ne le dis pas contre toi, mais parce que je sais que selon les circonstances, on peut se sentir comme une merde.» Ce fut mon cas : tuer avec ses points implique une perte de contrôle notable, une réelle volonté d’arracher à quelqu’un son dernier souffle, une envie dont les contours se précisent coups après coups et non une réaction de cause à effet que l’on prend par instinct de survie en une fraction de seconde. «Ou comme Dieu en personne. Et, c’est normal et ça passe. Même si tu ne regrettes rien, même si tu sais que c’était ce qu’il y avait à faire. » Et je l’encourage à le penser en le confirmant. «ça doit passer, tu comprends ?» Au contraire, elle pourrait devenir une femme impulsive autrement qu’en amour. Ce serait dangereux pour elle, pour nous, pour notre équilibre. Ma mise en garde s’entoure donc de bienveillance et, afin qu’elle n’en doute pas, je la ponctue d’un sourire et d’une pression sur sa cuisse.
Au vu du sujet abordé, mes parents sont un bien maigre problème, d’autant que je l’ai acté seul : je me cogne de leur avis. J’ai bien l’intention de ramener mon bébé chez nous dès ce soir et j’affiche à présent un sourire bienheureux. Rae et moi, comme de coutume, partageons le point de vue et je suis fort aise. Je m’agite de nouveau, mais de plus belles émotions. « Je veux qu’on soit les premièes personnes qu’elle verra quand elle se réveillera. En fait, je n’aurais rien contre qu’elle dorme avec nous cette nuit.» J’apprécierais qu’elle soit enveloppée par l’odeur familière de ses parents, qu’elle se sent en sécurité grâce à la chaleur de cet amour impénétrable qu’elle a suscité en nous dès qu’elle a poussé son premier cri. «Et pour ça, l’envie doit me passer.» Celle de fêter nos retrouvailles comme si j’étais un type lambda, un gars qui n’est pas conditionné par son addiction. «Et il n’est pas question que je m’encombre des questions de ma mère tout de suite. Je me débrouillerai demain puisqu’elle me sonnera de toute façon. Puis, ça me laissera le temps de questionner Callum.» Sur l’heure, je n’ai pas envie de perdre mon temps à babiller avec lui autour de détails. Certes, nous approchons du ranch. Evidemment, je n’ai pas estimé utile - pour ne pas dire que j’ai complètement oublié - de prévenir les Taylor de notre arrivée. Serions-nous accueilli par un fusil de chasse entre les mains de mon père que je n’en serais pas étonné. «Par contre… il faut peut-être les appeler. Tu peux me composer le numéro et mettre en haut-parleur, s’il te plaît ? » Histoire de plier la serviette problématique de façon plus harmonieuse qu’une arrivée surprise au beau milieu de la nuit. Sauf que personne n’a répondu. Tant pis. On retentera plus tard pour limiter les dégâts. C’est preuve d’intelligence que de les prévenir, tous, en ce compris ceux sur le menu physique de ma dulcinée.
Toutefois rassuré qu’elle vérifie si son articulation est douloureuse - elle me prend au sérieux -, je suis par avance conscient que je ne me contenterai pas de son assertion. Elle est shootée à l’adrénaline : elle ne perçoit pas les appels à l’aide de ses nerfs à vif. Plus tard, elle sera secouée par la fulgurance de ses maux si je n’agis pas. «Quand on sera rentrés, je regarderai. Et, si tu veux qu’on ne soit dérangé par personne, alors perdons nous en mer. Je crois qu’en plus, ça me manque parfois.» Nos balades en plein milieu de l’océan et cette sensation d’être seul au monde, de n’être bien qu’à deux, d’être un couple auto-suffisant, ce qui s’est vérifié plus tard. «Tu es prête ? On sera là dans cinq minutes. » ai-je déclaré tandis que vibre mon téléphone. Au bout du fil, une Maggie affolée qui me hèle d’une remarque plus proche de la peur que du reproche. «Tout va bien. Rae et moi, on arrive. On ne restera pas, mais tout va bien. Je t'appellerai demain pour tout te raconter. Elle a bougonné, j’ai fait mine de l’écouter jusqu’à conclure que nous engageons la voiture dans l’allée. Ma hâte est pregnante. A mes côtés, je soupçonne Rae d’être à deux doigts de sortir de la voiture avant que le moteur soit coupé et qui pourrait la blâmer ? «Va ! Je m’occupe de ma mère. Je te rejoins dans trois minutes. Mais, dis-lui que je suis là si elle se réveille avant que je ne puisse monter. Promis ? » Assurément. Elle sait ô combien ces retrouvailles comptent pour moi.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 5 Mai 2023 - 23:38 | |
| moving on and mother hens Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
J’ai besoin d’une nouvelle arme et ce n’est pas négociable. Erik a récupéré celle que je gardais depuis des années, chez moi puis chez nous, et si je comprends le bien-fondé de la démarche – il n’était pas question de faire autrement – maintenant que j’ai ressenti ce que provoque en moi le fait d’avoir protégé ma fille, moi, avec mes mains, j’ai besoin de savoir que je serai en mesure de le faire à nouveau si d’aventure c’était nécessaire. J’ai besoin de savoir que personne ne pourra nous attaquer chez nous, moi et ma poupée, en profitant d’une absence d’Amos. S’il y a bien une chose dont Lou Aberline m’a faite prendre conscience, c’est que Micah mènera une existence bien différente de celle d’enfants plus lambda. Nous ne pouvons rien faire contre le fait qu’elle sera toujours identifiée comme l’une de nos faiblesses pour quiconque voulant s’en prendre à la tête du Club. Alors, j’ai bien l’intention d’en faire une faille dans laquelle il sera impossible de se faufiler. « J’en déposerai une pour toi. Mais… Mais, pas tout de suite. » Je tourne la tête dans sa direction, et fronce les sourcils. Je ressens du doute dans sa voix, et je ne sais pas comment l’interpréter. Pas une seule seconde, je n’ai envisagé qu’il pose à présent un regard différent sur moi puisque j’ai pris une vie. Me serais-je trompée ? « Il faut que tu redescendes avant. Je ne le dis pas contre toi, mais parce que je sais que selon les circonstances, on peut se sentir comme une merde. » - « Aucun risque. » Je le lui ai déjà dit : je sais que j’ai fait ce qu’il fallait pour ma famille, pour ma fille : je ne regrette pas. « Ou comme Dieu en personne. Et, c’est normal et ça passe. Même si tu ne regrettes rien, même si tu sais que c’était ce qu’il y avait à faire. Ça doit passer, tu comprends ? » Toujours plus surprise de l’entendre tenir ce genre de discours, je fronce un peu plus les sourcils et penche même légèrement la tête. « Je ne te demande pas ça parce que j’ai l’intention de me la jouer tueuse de masse. » Je n’ai pas l’intention de stocker des armes chez nous et, du jour au lendemain, d’aller massacrer tous les clients d’un hypermarché ou les élèves d’un lycée de banlieue. « Je fais à peine cinquante kilos. Je veux pouvoir nous défendre même quand tu n’es pas à la maison, c’est tout. » Du reste, ma demande ne me paraît pas exagéré. Je l’ai toujours eu à ma portée, cette arme de poing. Jamais je n’ai envisagé de la sortir de son tiroir en quinze ans. Je ne l’ai fait que lorsque cela a été strictement nécessaire. Une arme, je peux m’en procurer une avec ou sans sa bénédiction. Mais je voudrais que ce soit avec, peu désireuse d’entamer un débat houleux alors que le temps devrait être aux réjouissances.
« Je veux qu’on soit les premières personnes qu’elle verra quand elle se réveillera. En fait, je n’aurais rien contre qu’elle dorme avec nous cette nuit. Et pour ça, l’envie doit me passer. » A l’évocation de la possibilité que mon bébé nous rejoigne dans notre lit, de pouvoir écouter sa respiration paisible toute la nuit et jusqu’au petit matin, j’esquisse un sourire tendre. La main de mon complice sur ma cuisse est bien vite recouverte de la mienne et j’entrelace nos doigts. « Elle te passera dès qu’elle sera avec nous, dans nos bras. » Et pour cause : il ne joue pas avec son alliance. De toute la soirée, il ne l’a pas fait une seule fois et lorsqu’il tiendra contre lui la chair de sa chair, nul doute que la tentation de l’alcool disparaîtra au profit de l’obsession pour l’odeur de la peau de notre bébé. « Et il n’est pas question que je m’encombre des questions de ma mère tout de suite. Je me débrouillerai demain puisqu’elle me sonnera de toute façon. Puis, ça me laissera le temps de questionner Callum. » Mon sourire ne s’efface pas, oh non, certainement pas. « J’aime quand tu es aussi ferme avec elle. » Non pas qu’il se montre habituellement malléable, mais il est toujours bon de lui rappeler ma reconnaissance à ce sujet. Il prend mon parti, notre parti à nous, en tant qu’équipe, en tant que famille et je ne pourrais pas l’aimer plus qu’à ce genre d’occasion. « Par contre… il faut peut-être les appeler. Tu peux me composer le numéro et mettre en haut-parleur, s’il te plaît ? » Je hoche la tête, attrape son téléphone et m’exécute. Mais au terme de plusieurs sonneries, nous sommes redirigés vers le répondre de la maison et je raccroche avant de hausser les épaules. « Tant pis. On a besoin de l’autorisation de personne pour récupérer notre fille. » Puisque nous sommes la seule autorité les concernant. La reconnaissance viendra plus tard, lorsque nous aurons d’accord comblé notre manque d’elle. Au feu suivant, je me penche vers lui pour récolter un baiser. Contre ses lèvres et alors que la voiture est encore à l’arrêt, j’en profite pour chuchoter. « Elle me manque. » Cet enfant que je ne pensais jamais avoir fait partie intégrante de notre vie, à présent. D’ici quelques minutes nous serons avec elle, et je crois que je ne le réalise pas encore.
« Quand on sera rentrés, je regarderai. Et, si tu veux qu’on ne soit dérangé par personne, alors perdons nous en mer. Je crois qu’en plus, ça me manque parfois. » Je ne suis pas surprise que, même après un meurtre, Amos soit aux petits oignons et s’intéresse à mes articulations et leur bon fonctionnement. « Un massage, je ne dis jamais non. » Un sourire mutin étire mes lèvres et, sans même réaliser que c’est ce que je suis en train de faire, je dédramatise. Il n’a pas besoin de se la jouer ostéopathe, mais je ne refuse pas une bulle d’intimité à ce prétexte. « Oui. Tant qu’on ne reste pas trop loin des côtes. On ne sait pas encore si elle a le mal de mer sur le long terme ou pas. » Pour l’instant et avec Micah, nous sommes toujours partis à la journée. Mais ce serait un comble, qu’elle soit affectée par ce genre de maux. « Juste nous deux et elle. » Je le répète à voix basse. « C’est parfait. Ça me va. » J’ai à peine le temps de finir ma phrase que le téléphone sonne, désignant le téléphone fixe de la famille Taylor comme responsable de cet appel entrant. Je tends le portable à Amos et le laisse converser avec sa mère, profitant de ces quelques secondes pour appuyer ma tête contre la structure en fer de la berline, le visage au plus proche de la fenêtre pour profiter de l’air frais de la nuit. Le débat entre la mère et le fils m’intéresse guère. Quoi que Margaret Taylor dise, quoi qu’il se passe, je serai auprès de ma fille dans cinq minutes – je réponds d’ailleurs d’un hochement de tête à Amos qui me demande si je suis prête – et je l’emporterai avec moi sans que rien ni personne ne puisse m’en empêcher ou la menacer d’une quelconque façon.
Les roues de la voiture crissent sur les graviers du petit chemin qui mène à la ferme, et mon cœur manque un battement. Je peine à attendre l’arrêt complet de la voiture et, alors que Maggie s’approche déjà de nous en piaillant des remarques auxquelles je ne prête pas attention, mon regard croise celui d’Amos et il me comprends sans que je n’ai à dire quoi que ce soit. « Va ! Je m’occupe de ma mère. Je te rejoins dans trois minutes. Mais, dis-lui que je suis là si elle se réveille avant que je ne puisse monter. Promis ? » Je dépose un baiser contre ses lèvres et, avant de nous séparer, je lui murmure un promis à l’oreille. En descendant de la voiture, j’ignore Margaret qui, de toute façon, fond sur son fils en m’ignorant pour l’instant. Sans doute a-t-elle un millier de questions. Moi, je n’attends l’autorisation de personne pour remonter la terrasse en direction de la maison. Sur le pas de la porte, Bill Taylor m’accueille d’un « Elle est à l’étage, dans la chambre d’Amos. » que j’accueille d’un hochement de la tête pour le remercier.
Dans la chambre flotte un silence quasi parfait, à peine perturbé par le bruit fin de respiration de mon bébé. Je m’approche à pas de loup du berceau vintage – il date certainement de l’époque d’enfance de la fratrie de mon époux – et, doucement, je tends les bras vers mon bébé. Je caresse ses joues, son front, et me penche pour glisser mes deux mains sous ses aisselles. « Princesse, maman est là. » Je soulève Micah de son matelas et, dans mes bras, elle ouvre ses yeux et pose sur moi un regard de belle endormie. Je dépose un baiser contre son front et, bien qu’ensuquée, ma fille me partage son bonheur à l’idée de me retrouver : elle laisse échapper un rire enfantin. « Papa arrive. Il est là aussi, on et venus te chercher. » Micah tend une main vers mes cheveux pour les attraper de ses petits doigts. Moi, je sens mon cœur se serrer – positivement cette fois – et fais quelques pas pour m’approcher du lit d’adolescent d’Amos sur lequel je m’assieds, mon poupon dans les bras. « Tu rentres à la maison. On t’avait promis, on a fait aussi vite qu’on a pu. » Micah ne pleure pas. Micah ne panique pas non plus. Tous mes cauchemars s’envolent : elle me reconnaît toujours, même après trois semaines, et me traite toujours avec la tendresse d’un bébé envers sa mère. Ma fille tourne la tête et cache son visage contre mon sein en râlant pour témoigner de son désaccord au fait d’avoir été réveillée. « Tu vas pouvoir dormir pendant le trajet. Demain tu te réveilleras avec papa et maman. » Je dépose à nouveau un baiser sur ses cheveux, sans desserrer mon poupon. La porte s’ouvre alors sur un Amos qui devra attendre son tour : je ne suis pas rassasiée de ma fille. Je l’accueille d’un sourire, et d’un geste du menton pour l’inviter à s’asseoir à côté de moi sur le matelas. Ma fille toujours eu creux de mes bras, je pose ma tête sur son épaule. « On a réussi. » Je le murmure, sans chercher pour l’instant à m’informer de la réaction de sa mère et des obstacles qu’il a dû affronter avant de me rejoindre à l’étage.
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| | | | (#)Mer 10 Mai 2023 - 1:00 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS Le souhait de Raelyn d’avoir toujours une arme à disposition est légitime. Je ne nourris aucune intention de la lui refuser d’ailleurs : elle en possédait une avant moi, ce qui au préalable ne m’a jamais dérangé. Ce soir, j’émets des réserves à la faveur des conséquences de son acte, pas de ce dernier en lui-même. Qu’elle fronce les sourcils soulève alors une question : qu’a-t-elle compris, exactement ? Que je lui retirais un privilège comme s’il s’agissait d’un droit découlant du meurtre ou du mariage ? Elle serait à des lieues de la réalité et c’est à mon tour de froncer les sourcils. «Et tu n’as rien à me demander. Ce n’est pas ce que je dis. Et, j’ai souvenir d’avoir dit que j’allais t’en déposer une ?» Où se situe-t-il, le problème ? Que me vaut ces doutes et ces commentaires sur le ton de la défensive ? Perplexe, je lance un regard dans sa direction, déçu que mon enthousiasme à retrouver ma fille retombe comme un soufflé, effaré par la réaction de Raelyn et à demi-convaincu qu’elle subit l’un des symptômes d’un syndrôme que je nomme : Dieu Tout-Puissant, celui auquel je viens de faire référence. «Je te propose simplement d’attendre quelques jours.» Est-ce trop attendre ? En outre, nous serons ensemble : rien ne justifie qu’elle se précipite à devenir une main armée, pas tant qu’elle n’aura pas appréhender tout ce que son geste est susceptible d’impliquer. Peut-être suis-je trop prudent et que mon épouse s’arrêtera sur son sentiment actuel. Il est néanmoins trop tôt pour l’affirmer. « Je ne vois pas où est le souci. C’est pas toi qui me disais que tu savais prendre soin de toi ? Tu sais aussi le faire avec ta fille. Pourquoi se précipiter ? » Songerait-elle que je suis dans la méfiance envers son identité profonde qu’elle se tromperait. « J’ai dit que tu avais bien fait et je le pensais.» ai-je appuyé, ralentissant, machinalement, pas pour longtemps. En mon for intérieur, mon “besoin” de retrouver ma fille s’emballera bientôt. Il grondera aussi fort que le moteur de la voiture lorsque j’appuierai sur le champignon. En attendant, j’évalue dans quelle mesure Rae et moi sommes victimes d’incompréhension, si tant est que ça ne soit pas plus grave finalement. J’en doute. Un jour comme aujourd’hui, qu’est-ce qui pourrait nous atteindre réellement ? Je crois que le plus juste serait d’admettre que j’ai envie de balayer les non-dit avant qu’ils ne s’installent. «Tu pourras même la choisir, mais quand toute l’adrénaline sera descendue, Ok ? » Quand je ne craindrai plus de boire, de replonger, quand je serai à nouveau serein, pleinement et que je trouverai plaisir à l’emmener dans l'armurerie du Club, dans les caves du casino, afin qu’elle en essaie, qu’elle les évalue à l’aide de mes conseils pour trouver celle qui lui conviendra le mieux.
Sur l’heure, je préfèrerais ne pas m’attarder sur ce sujet-là. Nous retrouvons Micah sous peu et ce qui importe réellement, ce sont les questions à plus court terme : qu’allons-nous dire à ma mère ? Resterons-nous pour la nuit ? Rentrerons-nous au loft, là où est la place de ma famille ? De la première découle une certitude : pas de justification. Au vu de ce que nous avons traversé et de ce que cette séparation a ranimé en moi en traumatisme et en difficulté par rapport à l’alcool, je ne gaspillerai pas mon temps à discuter avec une tête de mule. Pour les secondes interrogations, ma décision est prise. Elle n’aspire qu’à être validée par mon épouse : j’ai besoin d’être chez moi, au sein de mon foyer, avec les êtres qui me sont chers et qui le composent. C’est un impératif et je respire plus librement que les cordes sensibles de Rae et moi vibrent au diapason. «De personne puisque c’est notre enfant, pas la sienne. Et, la concernant, tu n’es pas objective, même si j’aime bien que tu aimes bien.» me suis-je amusé, mon ressort s’étirant de moins en moins. Je recouvre mon calme peu à peu : les essentiels sont traités. Quant à mon excitation, elle se démultiplie à mesure que les minutes s’égrainent dans le sablier et qu’elles me rapprochent de notre princesse. Evidemment, j’aurais aimé que mes proches décrochent leur téléphone fixe ou leur portable. Leur silence présume que chacun est endormi. Malheureusement, je ne retarderai pas l’heure de notre arrivée. La bienséance l’exigerait, mais c’est bien au-delà de mes forces. Je refuse de m’en encombrer puisqu’en tant que père, Rae et moi dans nos rôles de parents, sommes libres de disposer de notre enfant étant donné que nous oeuvrons pour son bien et pour sa sécurité. Lucides sur ce qu’elle ne grandira pas comme les autres enfants - notre univers ne le lui permettra pas - nous estimons que la garder loin de nous plus que de raison relève de l’ignominie, de l’intolérable. Dès lors, oui, je serai ferme et intransigeant avec Maggie Taylor et pour cause : «A moi aussi, elle manque, tu sais. Beaucoup.» Trop pour mes efforts, trop pour l’acceptable et, comme je le pressentais, mon pied presse la pédale d’accélaration, avec moins de mesure que précédemment. Je compte sur les informations fournies par Waze, je prie pour qu’elles soient exactes, qu’il n’y ait pas de radar sur ces derniers kilomètres.
Avant la séparation d’avec notre fillette, nous lui avons promis tout ce qu’il lui plaira. Arguant qu’elle ne parle pas - pas même pour un premier mot -, nous optons pour une balade en mer, pas trop loin des côtes, au cas où notre gamine souffrirait du mal de mer. «J’en doute. C’est ma fille.» ai-je avançé un sourire étiré fendant des traits qui s’apaisent au fur et à mesure que nous atteignons notre but. «Elle sera tellement dans son élément que j’aurai tout le temps de te masser et plus si affinité…» Ma grimace est troquée pour l’impression du type goguenard. L’envie de l’embrasser est tellement oppressante que je ne m’en prive pas quoique le geste soit fugace faute à la route que je ne peux quitter des yeux trop longtemps. Nous avons quitté l’autoroute. Je dois amorcer les premiers virages des petites routes. Dans moins de dix minutes, nous serons avec Micah. Rae la serrera contre elle avant moi : j’ai d’abord à gérer les Taylor et, surtout cette grand-mère qui, à peine la voiture stationnée dans l’allée, est apparue au seuil de la porte dans sa robe de chambre. Sa vieillesse m’a sauté aux yeux, en ce compris ce qu’elle aura été diminuée par son accident. Mon coeur s’est pincé et, pourtant, j’ai tenu bon lorsqu’elle a couru dans ma direction pour chercher des explications. Ses questions s’entremêlent, deviennent incompréhensibles : elles sont trop nombreuses, trop décousues, ne répondent à aucune logique et j’ai eu mal pour ma mère. «Tout va bien…» lui ai-je chuchoté en la serrant dans mes bras. «Oublie tout ce qui t’a traversé l’esprit pour le moment. La petite va bien grâce à toi, je vais bien et Raelyn aussi.» Qu’importe qu’elle s’y intéresse, elle m’est plus précieuse que ma vie elle-même. «Ce n’était qu’un voyage d’affaires. Je te donnerai des détails.» Mensonge, elle ne saura que le fruit d’un mensonge que nous construirons, Rae et moi, dès que nous pourrons penser à autre chose qu’à ces retrouvailles tant attendues. « Mais pas maintenant. J’ai envie de la voir, tu comprends ? J’ai besoin de retrouver mes habitudes.» Les larmes au bord des paupières, elle a plongé ses pupilles dans les miennes, à hocher de la tête. «Vous allez partir ? Maintenant ? Ne m’arrache pas ma petite-fille comme ça. Je ne peux pas supporter ça une fois de plus. Ce n’était pas ta faute, mais… s’il te plait, Amos.» J’ai acquiescé et, confronté à ses supplications, j’ai pesé le poids de son propre deuil. Dans ces mots, j’entends : pas encore. C’est ce que révèle son regard et moi, remué par mes propres émotions, je l’ai saisie par l’épaule. «Elle n’est pas Sofia. Tu dois respecter ça. On part aujourd’hui, mais on reviendra. Ce n’est pas parce que tu es loin d’elle que tu es moins une grand-mère et ce n’est pas parce qu’on va rentrer chez nous aujourd’hui, que tu ne la reverras plus.» Elle a essuyé ses yeux du revers de la manche de son peignoir et son abnégation m’a fendu le coeur. Je l’ai abandonné après un baiser sur le front et, tandis qu’elle m’arrête au pied de la porte d’une question - vous reviendrez vite - je lui adresse un sourire prometteur. Il dit : aussi vite que possible.
Vite. Je les grimpe de cette manière les escaliers qui me séparent de ma femme et de ma fillette. Etonnamment, je ne prends pas la peine de m’attarder sur la beauté du tableau. Je les rejoins sans préavis, je les entoure de mes bras, je pose des baisers sur chaque grain de peau tombant sous mes lèvres, qu’il appartienne à l’enfant ou à la maman. Je les presse littérairement contre mon coeur qui bat la chamade. «On l’a fait, oui. Et, on peut rentrer, dès que tu le voudras, avant qu’elle se rendorme.» Quoique la fillette est aussi enjouée que nous le sommes. Elle attrape mes cheveux, rit aux éclats, enroulent ses petits bras tantôt autour du cou de sa mère tantôt autour du mien. Elle me ravit de sa réaction : j’aimerais en profiter un peu plus longtemps. Alors, j’ajoute : «Mais, quand elle manifestera un mouvement de fatigue. On va nous laisser tranquille. Maman t’a dit que, cette nuit, tu vas dormir près de nous ? Dans notre lit ? » Mon visage, par un geste automatique, j’ai avancé mon nez vers la peau de la prunelle de mes yeux et j’ai respiré à pleins poumons. «Elle a toujours la même odeur, son parfum de bébé.» Et, indéniablement, c’est rassurant.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 11 Mai 2023 - 17:33 | |
| moving on and mother hens Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Et tu n’as rien à me demander. Ce n’est pas ce que je dis. Et, j’ai souvenir d’avoir dit que j’allais t’en déposer une ? Je te propose simplement d’attendre quelques jours. » Je n’ai rien à demander et c’est peut-être ça qui me dérange le plus. J’informais plus que je ne posais la question et pour cause : j’estime ne pas avoir besoin de lui demander l’autorisation puisqu’il est question de pouvoir me défendre, d’être équipée pour pallier aux risques qu’impliquent mes choix de vie. Je n’aime pas l’idée d’être infantilisée ou en tout cas, traitée comme si je risquais de développer une toute nouvelle personnalité suite aux événements de ce soir. Je n’ai pas l’intention de me balader avec un glock à la main à longueur de journée pour régner sur mes troupes par la terreur, rappelant à chacun que je peux le priver de sa propre vie à chaque instant. Je n’ai pas l’intention de dégainer l’arme à chaque fois que quelqu’un osera prononcer une opinion contraire à la mienne, et je n’ai pas non plus l’intention de me prendre pour une entité mi- déesse mi- humaine parce que j’ai pris une vie de mes propres mains. C’est peut-être là que réside réellement le problème : je préfèrerais qu’il m’accorde un peu plus de crédit. Alors, certes, rien ne peux entamer mon euphorie du soir, celle qui ne nait pas de la sensation grisante de sentir le sang tiède de mon ennemie sur mon visage mais bien du fait d’être en route pour retrouver mon bébé, mais je pose tout de même ma tempe contre la vitre fraîche du véhicule sans lui répondre. Ce soir nous retrouvons Micah, et je n’ai pas la moindre intention d’abreuver un débat stérile qui, je ne l’exclus pas, prend peut-être sa source dans un malentendu. « Je ne vois pas où est le souci. C’est pas toi qui me disais que tu savais prendre soin de toi ? Tu sais aussi le faire avec ta fille. Pourquoi se précipiter ? » - « Parce que je ne supporte pas l’idée d’être impuissante. » Ni celle de devoir dépendre de sa présence ou de celle de Callum pour avoir la certitude que ma fille est en sécurité. J’ai été impuissante trop longtemps et Micah n’aurait pas dû avoir à nous être arrachée aussi longtemps non plus. Ce soir, en appuyant sur la détente, je me suis enfin lavée de cette impression. Amos peut tuer avec ses poings. L’en a-t-on privé lorsqu’il a massacré Steven ? L’ai-je sédaté pour être certaine qu’il ne souffrirait pas de délires de grandeur ? « J’ai dit que tu avais bien fait et je le pensais. » Je sais que tu le penses. « Tu pourras même la choisir, mais quand toute l’adrénaline sera descendue, Ok ? » Je prends une inspiration lente et profonde, pivotant mon visage dans sa direction sans pour autant décoller ma peau du verre froid, avant de lui répondre d’une voix neutre. « Ok. » Je ne suis mesquine qu’avec le reste du monde : à lui, je ne précise pas que je n’ai pas non plus besoin de son autorisation pour me choisir une arme à l’armurerie du Club. Ce serait aussi puéril que réducteur, pour lui comme pour notre relation. « Je suis pas le genre de personne qui agit ou décide sous le coup de l’adrénaline ou de l’impulsion, c’est tout. » Et le plus désagréable, c’est peut-être d’envisager – comprendre à tort ? – que je puisse être perçue de la sorte, même si le contexte et particulier. « Et c’est pas ce que j’ai fait non plus tout à l’heure. » J’ai pris la décision en une fraction de seconde, mais je l’ai tout de même prise au terme d’une réflexion et après m’être posé une question simple : je n’ai pas dérapé, je n’ai rien fait sans en mesurer les conséquences non plus. La vie et la sécurité de ma fille m’ont semblées plus importantes que ça, voilà tout.
« De personne puisque c’est notre enfant, pas la sienne. Et, la concernant, tu n’es pas objective, même si j’aime bien que tu aimes bien. » - « Je suis objective. » J’esquisse un sourire amusé, consciente que la vérité se trouve quelque part entre nos deux versions. « A moi aussi, elle manque, tu sais. Beaucoup. » Mon sourire perd les couleurs de l’espièglerie pour prendre celles de la tendresse, et je glisse une main sur la cuisse d’Amos, laisse glisser mes doigts jusqu’à la naissance de son genoux et les laisse là, épousant la forme de son articulation. « J’en doute. C’est ma fille. Elle sera tellement dans son élément que j’aurai tout le temps de te masser et plus si affinité… » - « Je peux revenir sur ce que je t’ai dit dans ce cas. J’ai terriblement mal à l’épaule. Et je sens que ça risque de durer plusieurs semaines. » Il n’en est rien – peut-être que, demain et une fois que mon système se sera vidé d’adrénaline, je serai sans l’avoir vu venir plus proche de la réalité. Sur l’heure je prétends surtout profiter de la situation pour l’amuser, pour nous amuser et combattre l’impatience de retrouver notre petite fille.
Les dernières minutes me semblent d’ailleurs interminable. Le moteur ronfle encore lorsque j’ouvre la portière et pose un premier pied à terre. La voix de Margaret Taylor ne me parvient pas : je n’entends que Bill me délivrer l’information que je cherche : où trouver ma fille. Sans lui, j’aurais retourné la maison familiale à sa recherche, mais je lui suis reconnaissante de me faire gagner du temps. La chambre d’Amos étant l’une des rares pièces que je sais situer, j’emprunte rapidement l’escalier en bois et entre la pièce sans envisager une seule seconde de frapper ou de demander l’autorisation à qui que ce soit. Ma fille contre moi, je me saoule de son odeur. Je ne reconnais pas celle de son shampoing – je laverai ses cheveux demain à la première heure – mais celle de sa peau tranquillise mon cœur de maman. Lorsqu’Amos entre dans la pièce, je suis occupée à caresser la peau douce de ses orteils, comptant au passage qu’il ne lui en manque aucun, on ne sait jamais. « On l’a fait, oui. Et, on peut rentrer, dès que tu le voudras, avant qu’elle se rendorme. » Les frictions de la voiture sont derrière nous. Si on me posait la question, je serais même incapable de me rappeler du sujet. « Elle se rendormira dans la voiture. » Et elle ne sera pas contractée, nerveuse et agacée comme elle l’était la dernière fois. J’ignore si ce n’est qu’une impression, mais elle me semble apaisée et pleine de vie, ma petite fille. « Mais quand elle manifestera un mouvement de fatigue. On va nous laisser tranquille. Maman t’a dit que, cette nuit, tu vas dormir près de nous ? Dans notre lit ? » Elle gazouille et chacun entendra ce qu’il a envie d’entendre. Moi, j’ai la certitude qu’elle nous communique toute sa joue à l’idée de nous connecter. Elle bavarde Micah, même si les syllabes qu’elle enchaîne les unes avec les autres n’ont pas la moindre signification. « Je suis désolée, tu vas devoir attendre quelques minutes. » Et pour cause : j’esquisse un sourire radieux. « Je n’arrive pas à la lâcher. » Je n’essaie même pas, à vrai dire. « Elle a toujours la même odeur, son parfum de bébé. » Je caresse doucement les cheveux blonds de Micah, la tête toujours posé sur l’épaule d’Amos. « Ils ont poussé, tu trouves pas ? » Certainement à peine, mais je la trouve immense, faute à une trop longue séparation. « Oui, exactement la même odeur. Sauf son shampoing. » Les cheveux d’une douceur exceptionnelle de mon bébé sont une obsession dont je n’ai pas l’intention de me passer. « Mais tu vas prendre ton bain princesse, papa te le donnera demain matin. » J’inclus Amos et réalise qu’il doit crever d’envie de la prendre dans ses bras. Presque à regret, je laisse son tour au père de ma fille. « Prends là. Je te garantis pas que je serais capable de m’empêcher de passer à l’arrière de la voiture en rentrant. » Là où je pourrais donner ma main à Micah pour qu’elle s’endorme en enroulant ses minuscules doigts autour de mon index.
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| | | | (#)Sam 20 Mai 2023 - 0:44 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS Engoncé dans le manteau de mon enthousiasme, je n’ai pas envisagé une seconde durant qu’une conversation, à propos d’une arme de remplacement, tournerait au vinaigre. Peut-être que j’exagère. Peut-être que nous ne frôlons pas tout à fait la dispute. La discussion me semble tout de même surréaliste et je m’interroge : qu’ai-je dit pour que Raelyn se rembrunit ? Qu’a-t-elle compris, ma dulcinée, qui la dérange autant ? Qui provoque cette réaction qui sous-entend qu’à défaut de se fermer à la communication, elle est triste ou déçue ? Ai-je déposé malgré moi un sous-entendu au milieu de mon propos ? Lequel ? Que je manque de confiance en elle ? Que je la juge pour son geste ? Perplexe, je la détaille d’une oeillade de biais. J’observe et je rassure en insistant sur ce que je ne mens pas, que mon regard n’a pas changé, qu’elle est toujours mon roc, que son acte ne modifie en rien l’amour et le respect que je nourris pour elle, jour après jour, sans depuis le tout premier quoique je n’en aie, à l’époque, aucune conscience. J’affirme avec aplomb le fond de mes pensées et mes incompréhensions. Non seulement, je n’interdis rien - ce n’est ni mon rôle ni en adéquation avec mes valeurs d’équité -, mais non négligeable, ma démarche relève de la bienveillance. Je ne la considère pas capable de dégainer à tout va et de tirer au hasard d’une foule faute à la paranoïa. En revanche, j’ai besoin d’être certain que sa position, face à ce meurtre dont elle s’est rendu coupable, est immuable.
Dieu seul sait quel cauchemar pourrait désormais habiter ses nuits. Sera-t-elle victime d’insomnie ? Entendra-t-elle retentir un coup de feu de manière régulière ? Sera-t-elle envahie par les images du désastre provoqué par la folie de Lou ? Que Raelyn me pardonne si mes précautions sont inutiles. J’agis à cause de mon expérience, celle qui régit ma vie, celle contre laquelle je lutte parfois, ressortant de cette bataille tantôt grand gagnant tantôt misérable perdant. «Tu n’es pas impuissante. Tu ne l’as jamais été.» ai-je lancé, estimant que sa force ne dépend pas de ce qu’elle cache dans son jeans ou dans la poche intérieur d’un perfecto. « Et, je sais que tu n’es pas une impulsive.» L’histoire a prouvé que j’étais, de nous deux, le plus susceptible de perdre mon sang-froid dès qu’il est question de ma fille et de mon épouse. «J’ai besoin que l’adrénaline retombe. J’ai besoin de profiter pendant quelques jours de notre sécurité avant de nous préparer au prochain combat. Je n’ai pas envie d’y penser maintenant.» Certes, ce sera nécessaire. Nous ne pourrons pas échapper aux dangers inhérents à nos activités. Mais, est-ce mal de demander de jouir pleinement de cette trêve ? Sa main toujours dans la mienne, je la presse du pouce et de l’index autant pour susciter son attention que pour la soulager des bêtises qu’elles se fabriqueraient à tort. Après tout, nous connaissons les risques de garder pour soi nos ressentis. L’indéniable preuve ? La relation conflictuelle entre Raelyn et ma mère. Il ne me tarde pas de les affronter, de me perdre en conjecture comme : “qu’allons-nous leur raconter ? “, “Comment vont-ils réagir à notre arrivée impromptue ?”, “Comment vont-il vivre la séparation avec leur petite-fille dont ils ont pris soin durant des jours ?” A choisir, je préfère discuter vacances, caresses et retrouvailles en toute sérénité. Je préfère nous imaginer en mer, mon bébé dans son élément à la faveur de nos points communs - ceux dont je rêve - et mon couple vaquant à de vieilles habitudes au coeur de l’Eden qu’est le catamaran. Nos sourires s’étirent et se répondent. La plaisanterie s’invite au milieu de l’habitacle de la voiture. Nous faisons fi de l’anicroche précédente sur laquelle j’espère ne plus avoir à revenir. Je ne trouverais pas d'autres mots pour exprimer ce qui me sera utile pour notre avenir à très court terme.
L’ambiance s’apaisant, nous finissons par nous perdre en conjecture à propos de mes parents. Nous essayons de les appeler pour les prévenir de notre arrivée. Nous nous accordons sur le “comment agir”, “que dire” et, surtout, quand. Pas aujourd’hui, c’est évident. C’est acté entre nous : Raelyn retrouvera notre princesse tandis que je gèrerais les Taylor. Au terme, je rejoindrai les prunelles de mon existence et nous nous en irons après que j’ai pu respirer l’odeur familière et autrement plus enveloppante que les relents métallique de sang, créé par mes souvenirs et qui traîne sous mes narines. Nous partirons pour le loft pour nous complaire dans cette sécurité qui nous est de nouveau acquise et nous prendrons le large aussitôt après avoir bénéficié des bienfaits d’un sommeil sans nuage. J’en rêve déjà et, à présent que nous nous garons dans l’allée, mes désirs se figurent plus oppressants que jamais. Et, pourtant, je n’abandonne pas mes mère face à sa tristesse et à sa peine. Elle dépend de Sofia et je ne peux l’ignorer. Quel fils serais-je ? Quel père pour mon aînée deviendrais-je à ses yeux ? Micah n’est pas vouée à remplacer cette perte douloureuse pour tous les Taylor. Mon bébé est la continuité de mon chemin vers le bonheur, de ce sentier que ma complice a dégagé avec et pour moi. Prétendre que ma maman ne m’ébranle pas serait un mensonge. Je la sers d’ailleurs contre moi et j’embrasse son front avec la douceur du fils touché par ce deuil que nous partageons, différemment, mais qui n’en est pas moins légitime. Je prends le temps pour elle, à mon détriment, puisque je brûle de grimper à l’étage pour retrouver mon bébé, pour enlacer ma famille, pour fermer les yeux, respirer la petite, apprécié que son parfum de bébé se mélange à celui de sa mère. Pour peu, je m’en voudrais de laisser Maggie sur le perron avec son chagrin en bandoulière. Mes priorités s’enlacent dans ma chambre d’adolescent et, quoique j’ai honte d’y songer, je me sens libéré loin de ma mère. Je me sens mieux en traversant le seuil de la porte. Je me sens entier quand j’entoure mes proches avec amplitude.
Au départ, j’ai préservé le silence, le temps d’accepter que nos emmerdes sont derrière nous, le temps de m’enivrer de la présence de mon enfant. Bien entendu, je donnerais tout pour porter Micah contre moi, d’être séduit par ses caresses de bébé par ses toutes petites menottes, par ses accolades à l’aide de ses minuscules petits bras. «Ne t’inquiète pas pour moi.» ai-je argué à ma dulcinée qui se soigne de l’absence de sa progéniture. Après les faits qui se sont produits il y a un peu plus d’une heure, n’est-il pas normal qu’elle se bichonne en s’enrichissant de l’affection acquise de notre merveille. «Je les trouve plus longs, oui. J’ai l’impression qu’elle a grandi aussi.» Et, a priori, cela me plaît beaucoup moins. Ma vexation sue du fond de ma gorge. Je prie pour qu’elle ne parle pas : je vivrais mal que mes parents l’annoncent de but en blanc… bien qu’aucune précaution ne me sauverait de ma colère envers notre défunte ennemie et tout autre qui s’opposerait au couple Taylor-Blackwell. L’heure n’est pas à m’attarder sur ces tracas-là. Elle est à récupérer mon bébé, de la porter aux nues, de renouer avec le contact de sa peau d’une douceur incroyable, de m’enorgueillir de sa beauté, de m’autoriser à être ébranlé par son éclat de rire ensommeillé, de me réjouir que certains réflexes n’ont pas changé : elle tire toujours sur mes cheveux et sur ma barbe. «ça t’amuse toujours autant, hein.» Je souffle sur son ventre et elle s’esclaffe, Micah. «La lessive est différente aussi.» Ce n’est toutefois pas bien grave : sa garde-robe déborde. « Je tiendrai bien le coup pendant le trajet. Va près d’elle seulement. Je préfère. Je voudrais pas qu’elle ait l’impression qu’on n’a pas envie d’être tous près d’elle alors qu’elle a passé tant de temps loin de nous. On devrait y aller…» Je perçois, dans un miroir, la silhouette de ma mère. « C’est compliqué pour elle.» ai-je chuchoté à l’oreille de mon épouse. « C’est mieux pour tout le monde qu’on ne s’éternise pas. Elle ne nous posera pas de questions.» A peine ai-je terminé cette phrase que la précitée se dévoile. Cette fois, elle s’adresse directement à Raelyn pour lui confesser : «Micah est formidable. Elle est gentille. Félicitations… à vous deux. Je n’aurais jamais dû douter…» De quoi ? Du mariage ? De la naissance de cette petite ? De Rae elle-même ? «Je suis désolée. Pour tout.» Mes pupilles se sont arrondies : je n’étais pas prêt et je l’ai bénie qu’elle se retire comme la marée basse, non sans avoir ajouté au préalable qu’elle nous attendait, rapidement, à notre rythme, évidemment - le pense-t-elle vraiment ? -, mais pas trop tardivement non plus.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 22 Mai 2023 - 0:18 | |
| moving on and mother hens Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Tu n’es pas impuissante. Tu ne l’as jamais été. Et, je sais que tu n’es pas une impulsive. » La mâchoire serrée – agacée d’avoir à parlementer pour une chose à laquelle j’ai droit alors que le moment devrait être uniquement à la joie de retrouver Micah d’ici quelques minutes, je prends mon mal en patience. Je fais le tri entre ce qui est justifié dans mon ressenti, et ce qui est amplifié parce que, ce soir, nous avons tous les deux eu le droit à un cocktail d’émotions plus fortes les unes que les autres. J’ouvre en grand ma fenêtre, tire une cigarette de mon sac à main, et l’allume pour la fumer le coude posé sur le métal froid de l’ouverture. « J’ai besoin que l’adrénaline retombe. J’ai besoin de profiter pendant quelques jours de notre sécurité avant de nous préparer au prochain combat. Je n’ai pas envie d’y penser maintenant. » Je pose mon regard sur lui un instant, le temps de réaliser qu’elle n’est pas tout à fait uniquement à propos de moi, sa réticence. Elle vient de son besoin de quiétude, de son envie de nous retrouver Micah et moi et de prétendre, même si ce n’est que quelques jours, que nous sommes une famille comme les autres, une famille au-dessus de laquelle aucun danger ne plane. Alors, je m’adoucis. « C’est ok je t’ai dit. » Et j’ajoute. « Je comprends. » Mais, je suis incapable de mon côté de ne pas penser au pire : l’envisager, c’est ce qui me permet de garder plusieurs coups d’avance. « Forthys m’a semblé de bonne foi ce soir, mais c’est pas pour autant qu’il a ma confiance éternelle ou que je crois qu’il le sera toujours. » De notre côté, et en accord avec ce que j’ai fait. Qui me dit que, le chagrin aidant, son attitude ne changera pas ? Que ne lui viendra pas l’envie de me faire regretter mon geste ? Micah est en sécurité : Aberline est allée trop loin en planifiant de s’en prendre à elle et il ne piétinera pas ses propres principes. Moi ? Je suis une adulte responsable de mes actes, à ses yeux et pour le reste du monde. « Il a essayé de me tuer pour moins que ça. Y’a des années. Après la libération de Mitchell. » Et après que j’ai chuchoté dans l’oreille du boss de quoi le pousser à jeter l’acolyte d’Aberline comme un malpropre. « Rectification. Il a essayé de me noyer. » Dans le lavabo de mon propre appartement, qui plus est. Et aussi arrogante que je suis, ce jour-là j’ai pris conscience de la plus efficace des façons de mon impuissance dans des situations qui demandent de la force physique. S’il l’avait su quelques heures plus tôt, Amos aurait-il massacré l’ancien bras droit de la reine des abeilles à mains nues ? Certainement. « Je veux pas y penser non plus. » Au pire, aux combats qui nous attendent demain. « Je sais juste pas faire autrement. » Mes mécanismes de défenses sont enfouis si profondément en moi qu’une vie de quiétude et de stabilité ne saurait même pas les extraire. Doucement, je glisse ma main libre vers Amos et j’enroule mes doigts autour de son poignet pour caresser le dos de sa main.
Retrouver Micah, c’est certainement ce dont j’avais besoin pour chasser temporairement de mon esprit les images du meurtre, le bruit qu’a fait son corps en touchant le sol, le sifflement dans mes oreilles après avoir pressé la détente et le souvenir de son sang sur mon visage. L’odeur de la poudre est remplacée par celle de la peau de ma fille, les bruits par son rire et les sons qu’elle produit sans pour autant qu’ils ne forment des mots de la langue anglaise, et le rictus de mon ancienne némésis disparait au profit du sourire de Micah qui, elle, est bel et bien vivante et en bonne santé. La mère d’Amos ne m’inspire guère de sentiment positif mais, face au constat qu’elle a pris soin de mon enfant, je peine à éprouver autant de ressentiment à son égard. Quand Amos nous rejoint, j’ai tout ce dont j’ai besoin, là, à mes côtés. « Ne t’inquiète pas pour moi. » Micah se réveille progressivement et interagit un peu plus avec nous maintenant qu’elle n’est plus enveloppée par l’épais brouillard de son sommeil de bébé. Elle rit, attrape mes cheveux et, quand je la tends enfin à son père et qu’elle se retrouve debout sur ses genoux, elle plie ses jambes et les tends à l’infini, fermement tenue par un Amos dont le regard s’éclaire. D’ici quelques heures, elle sera à nouveau endormie et aussi paisible qu’un nourisson. « Je les trouve plus longs, oui. J’ai l’impression qu’elle a grandi aussi. » Je hoche la tête : moi aussi, bien que lavée de la peur d’être passée à côté de tout un tas de choses, j’ai malgré tout l’impression qu’elle a poussé de quelques centimètres depuis la dernière fois que je l’ai vue. C’est une illusion, évidemment. « Elle… Elle t’a dit si elle avait dit quelque chose ? » Un premier mot ? J’ignore ce qui serait le pire pour mon cœur de maman, qu’elle ait prononcé autre chose que maman ou papa, ou qu’elle l’ait fait parce qu’elle nous cherchait, parce qu’elle nous appelait. « Ça t’amuse toujours autant, hein. » J’observe avec tendresse et émotion le spectacle que m’offrent Amos et Micah. Il la serre contre lui comme je l’ai fait avant lui, certainement avide de respirer son parfum et de confirmer qu’il n’est pas en train de rêver grâce à la chaleur de sa peau à travers son vêtement de nuit. Il me le confirme d’une remarque qui me prouve que lui aussi est en train de comparer l’instant à chaque détail gravé dans sa mémoire. « La lessive est différente aussi. » - « Elle a des tonnes de vêtements. » La faute à qui, personne ne se pose la question. « On lavera toutes ses affaires demain. » Ce soir, nous résisterons lui et moi à l’envie de lui imposer un bain au milieu de la nuit pour nous la "réapproprier". Mais dans le fond, nous sommes tous les deux comme ces animaux qui, retrouvant leur petit, le lèche pour s’assurer qu’ils retrouvent leur odeur. « Je tiendrai bien le coup pendant le trajet. Va près d’elle seulement. Je préfère. Je voudrais pas qu’elle ait l’impression qu’on n’a pas envie d’être tous près d’elle alors qu’elle a passé tant de temps loin de nous. On devrait y aller… » Le regard d’Amos semble attiré par un point et je le suis, pour constater dans le reflet du miroir que Margaret Taylor se tiens dans l’embrasure de la porte. Je me tends, mais moins que je l’aurais fait dans le passé dans une situation similaire. Certes, je suis amère que le choix de Callum se soit posé sur celle qui m’a souvent donné l’impression de vouloir s’approprier ma fille. Mais elle l’a protégé – sans le savoir – et lui a donné assez d’amour pour que mon bébé ne se sente pas abandonné, alors c’est compliqué, lorsque l’amertume se mélange avec un sentiment de redevabilité. « C’est compliqué pour elle. C’est mieux pour tout le monde qu’on ne s’éternise pas. Elle ne nous posera pas de questions. » Sans un mot, je hoche la tête et me redresse.
Je n’ai pas le temps de récupérer Micah entre mes bras que la mère de mon complice s’engouffre dans la pièce et s’adresse étonnement directement à moi. Elle évite, la plupart du temps. Elle prend son fils à partie comme s’il allait faire front avec elle. Mais ce soir, c’est dans mon regard que le sien est fiché. « Micah est formidable. Elle est gentille. Félicitations… à vous deux. Je n’aurais jamais dû douter… » La surprise me donne au moins une excuse rêvée pour ne rien avoir à répondre. Je reste muette, et ce n’est rien à côté de ma stupeur lorsqu’elle ajoute des excuses à mon égard. « Je suis désolée. Pour tout. » Je me moque que Micah devienne gentille et bien élevée. J’aspire à ce qu’elle soit solide, indépendante, intelligente et débrouillarde. J’aspire à ce qu’elle ne laisse personne lui marcher sur les pieds parce qu’elle est une femme ou tout autre prétexte. Malgré tout, je sais ce que coûtent ces quelques mots à Margaret : si elle est à moitié aussi têtue et bornée que son fils, elle ne doit pas avoir l’habitude des excuses. Elle ne doit pas être à l’aise avec l’exercice non plus. Je reconnais la valeur de sa démarche, mais je ne suis pas taillée pour prendre les choses avec grâce et humilité, si bien qu’elle me rend service, la matriarche, en se retirant sans attendre quoi que ce soit de notre part, si ce n’est une promesse d’Amos que nous reviendrons vite. Je n’aime pas plus ma belle-mère qu’hier mais, demain, je crois que je serais bien plus à l’aise à l’idée qu’Amos et notre fille passent tout le temps qu’il désire avec ses parents et Micah, ici ou ailleurs. Je sais aussi qu’il doit être touché, profondément touché, puisqu’en s’attaquant à moi, elle n’a jamais réalisé qu’elle le blessait lui bien plus encore, sa mère. Une poignée de seconde après qu’elle ait disparu, j’aide mon amant à sortir de sa torpeur en posant une main sur son épaule et en caressant sa peau du beau du pouce. « Rentrons à la maison. » Au rez-de-chaussée, je tends les bras dans sa direction pour récupérer Micah puisqu’il va conduire. Je dépose un baiser sur les cheveux de ma fille et, réalisant que ses parents sont postés sur le perron pour nous regarder partir, j’échange un regard avec Amos, avant d’agir avec spontanéité. Rectifiant ma prise sur ma princesse, je me penche près de son oreille pour murmure. « Dis au-revoir à tes grands-parents, tu veux bien princesse ? » Elle comprend beaucoup de choses maintenant, même si elle ne comprends pas tout. Je l’aide en attrapant doucement son poignet pour adresser un signe à Bill et Margaret qui lui réponde. Elle se prêt au jeu si bien que je n’ai plus besoin de l’aider. Au terme de cet au-revoir, j’embrasse une joue de Micah, avant de me pencher dans la voiture pour la déposer dans son siège et l’attacher. Je monte à ses côtés, comme je l’ai promis, mais, depuis l’arrière, je me penché pour déposer ma main libre sur l’épaule d’Amos et la caresser du pouce. Mon autre main, notre fille la garde prisonnière de ses petits doigts. « Tu as l’air ému. » Je le lui confie avec tendresse et sans rompre le contact que j’ai créé, alors qu’il démarre la voiture et regagne la route principale.
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| | | | (#)Ven 26 Mai 2023 - 1:34 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS Elle est OK. Elle comprend. Très bien. Suis-je supposé la croire sur parole alors que si je me concentrais, je jurerais l’entendre grincer des dents ? Elle ne boude pas : elle est contrariée et moi, démuni… Que convient-il d’ajouter pour la rassurer par rapport à son indépendance ou à l’image qu’elle me renvoie tandis que je la détaille entre deux coups d'œil plus appuyés vers la route ? Embêté, je soupire mon dépit. Ce n’est pas comme ça que j’imaginais le trajet qui nous conduirait vers Micah. J’ai pris le volant soulagé, enfiévré d’un enthousiasme qui m’a rendu bavard, mon empressement à partir m’a aidé à dompter mes envies de boire généré par la pression à laquelle nous avons assisté, participé et abandonné derrière nous aux soins d’un Erik méticuleux. Nul doute qu’il brûlera le corps : s’il n’y en a pas, il n’y a pas de crime. Il ne restera, comme menace liée à Aberline, qu’un témoin à l’éthique douteuse. J’aurais donné beaucoup pour m’en débarrasser d’une balle dans le buffet. Je ne promettrais pas que je ne le garderai pas à l’oeil pour la sécurité de ma famille. Mais, est-ce trop demandé de ne pas y penser aujourd’hui ? De profiter déjà des retrouvailles qui se profilent ? De se saouler de notre impatience parce qu’elle est saine ? De réfléchir à comment nous protéger des hordes de détracteurs qui signeraient à deux mains des contrats sur nos têtes pour nous éliminer plus tard ? Beaucoup plus tard ? J’ose l’espérer et je m’apprête à ma défendre de nouveau quand Raelyn m’a assommé d’une révélation. Solas a l’a agressée, il a tenté de l’assassiner, de la noyer. J’ai imaginé un scenario. J’ai dessinée en noir et blanc des images de cette épisode d’horreur pour mon coeur amoureux. Il a accéléré dans ma poitrine et, muet, je n’ai pas réussi à cracher les questions qui m’interressent : “Quand ?”, “Pourquoi ?” et “Pourquoi tu ne m’as rien dit ?” Je présume des réponses à l’état d’embryon. Toutefois, abasourdi, je cligne les yeux, je ralentis le moteur de la voiture, une seconde durant - je suis toujours aussi pressé d’arriver à destination -, mais je reste muet. « On va en reparler, d’accord ?»ai-je tenté de la rage dans le timbre, mes poings serrés sur le cuir, mes phalanges blanchies et mes pupilles noircies. Il est temps que je puisse enlacer ma princesse et réinvestir le cadre rassurant, avec mon épouse, du loft. «Dès qu’on sera de nouveau tous les trois…» Nous discuterons de l’arme, de la douleur de son épaule, du massage, de Solas, du péril qu’il représente et de ses compétences à revoir pour qu’elle l’utilise bien, son revolver. il n’est pas question qu’elle se blesse parce que je serais absent : je m’en voudrais, pour longtemps, voire à jamais. «Et chez nous…» Nous le ferons ailleurs que dans la demeure de mes parents que j’aperçois au loin.
J’aimerais être heureux d’être dans la maison de mon enfance : je n’y trouve aucun plaisir. Certes, je réceptionne la peine de ma maman, mais je m’en échappe dès que possible pour investir ma chambre d’adolescent. Sans surprise, je me noue à mes précieuses, j’observe mon bébé et je caresse sa joue sans oppresser ma complice. Qu’elle la garde autant qu’il lui plaira, je peux attendre d’être réclamé par mon bébé. C’est vrai que l’odeur de son shampoing est surprenante, que celle de la lessive me rappelle de vieux souvenirs mi-figue mi-raisin, qu’elle est grandie, notre merveilleuse enfant. «Elle n’a rien dit : je suppose que c’est non.» Au contraire, elle ne s’en serait pas vantée, mais aurait trouvé juste de nous transmettre l’information avec la fierté d’une grand-mère. Dieu seul sait ô combien la jalousie m’aurait détruit. «Pas de mamy, de papy. » Ce qui aurait sous-entendu, selon mes angoisses, qu’elle nous aurait oublié. «Ni de papa, ni de maman.» Ce qui aurait somme toute été plus réjouissant, mais révélateur de son malheur : elle nous réclamait. «Elle a l’air épanouie. Et, contente aussi.» Maintenant qu’elle finit de se frotter les yeux, à l’instar de sa maman - les gestes sont identiques - elle sourit à pleine dents. Je la récupère enfin dans mes bras et elle me taquine comme d’antan. Le décor ne serait-il pas vieillot, serais-je capable d’en faire abstraction que j’aurais pu feindre d’oublier son absence. Au lieu de ça, ma mère apparaît dans l’embrasure de la porte et, par réflexe, je me tends. J’allais confier la petite à Raelyn - la mort dans l’âme - lorsque Maggie s’est accordée voix au chapitre pour présenter des excuses, pas à moi, mais à ma conjointe, ce qui compte davantage pour moi que tous les mea culpa grâce auxquels elles assainirait toutes ces bavures de mère. Je ne lui en veux pas d’avoir commis des erreurs. Je suis en colère après elle parce que chaque rejet de ma partenaire - avant et après qu’elle ne me dise oui - aura été une insulte à mes choix, à mon intelligence, à l’amour que je ressens pour cette femme et dénié qu’elle a réussi là où d’autres ont échoué avant elle : me sauver de moi-même. Mentir serait de prétendre que je ne suis ni ébranlé ni bouleversé par cet échange et par les circonstances de ce départ. Pas de cris, juste des supplications émues de ma mère, des aurevoirs dignes de mon père et des signes de la main qui ressemblent à ceux lancés sur les quais de gare entre ceux qui restent et ceux qui s’apprêtent à partir en voyage. Tout mon être est secoué par la participation de Rae à ces adieux éphémères. Elle invite Micah à saluer ses grands-parents, elle l’aide à leur faire signe. De l’eau roule sur la joue de ma mère. Mon père a essuyé un œil du revers de son pouce avec discrétion. Leur deuil ne m'a jamais paru aussi vivace, sans doute parce que j’étais trop enfermé dans ma dépression pour me souvenir que le décès de Sofia a heurté les Taylor-Sterling. J’ai été trop con, mais l’heure n’est pas à l’auto-flagellation. Elle est à la gratitude : je jette un merci sincère à la volée et à destination de mes parents devenus trop maigres pour leur robe de chambre. Elle est également à cette reconnaissance envers cette femme dont je retombe amoureux à la faveur de son effort pour accepter la notion de famille, dans le sens large du terme et l’appartenance de notre progéniture à cette dernière.
En voiture, je les ai dévisagées toutes les deux depuis le rétroviseur avant d’emprunter le chemin vers l’autoroute et, de suite après la bande de lancement, je me suis focalisé sur un objectif : rentrer. «Tu as raison.» me suis-je laissé distraire, allant jusqu’à quelques confidence si, bien entendu : Micah dort déjà ? » Ma main caresse un instant celle de mon épouse posée sur mon épaule depuis le début du trajet. « Presque, si je crois ce que je vois.» Autrement dit, elle ne percevra pas l’impact de mon propos. «Je le suis parce qu’elle t’a présenté des excuses et que tu sais que c’était important pour moi.» Pour elle, c’est l’inverse : c’est la force de notre couple. Nous prenons fait et cause ensemble pour nous deux, mais quelques fois seul, à la faveur de l’autre, sans qu’il ne l’ait réellement réclamé. «Et aussi parce que j’ai réalisé qu’eux aussi ils ont porté un deuil.» Je ne prononce pas le nom de mon âinée par choix, non par honte ou par peur de mettre qui que ce soit mal à l’aise. J’ai juste peur que Micah le perçoive et m’interroge trop vite, bien trop pour qu’elle comprenne qu’elle n'était vouée à remplacer personne, qu’elle n’est pas destinée à colmater une brèche dans mon existence. «Et, je m’en sors mieux qu’eux et je ne l’avais jamais imaginé…. Je n’ai jamais pensé que je leur ai caché tellement de choses qu’ils sont encore pleins de questions la concernant. Et, je suis ému qu’elle soit avec nous aussi. Je suis soulagé…» Et, surtout, j’ai hâte d’exprimer avec mon vocabulaire à quelle hauteur je suis fier d’être marié à une guerrière.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 28 Mai 2023 - 0:53 | |
| moving on and mother hens Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« On va en reparler, d’accord ? Dès qu’on sera de nouveau tous les trois… Et chez nous… » Je hoche la tête sans mauvaise foi et sans dire oui en pensant non. Je ne lui ai pas révélé cette information – elle est troublante pour lui, je le savais avant de le constater – pour me fermer à toute discussion. Je suis à l’aise dans mes baskets : je peux lui expliquer sans mal pourquoi le sujet n’a pas été mis sur la table jusque là – c’était il y a longtemps, un temps où il ne faisait pas partie de ma vie et, depuis, Solas n’a plus jamais posé de problème, il avait même disparu de la circulation avant que Lou n’aille le tirer de je ne sais où – et je le ferai s’il me le demande. Toutefois, j’espère qu’il le fera sans accusations voilées, sans me reprocher de lui avoir caché une information qui n’avait rien de capitale. Du reste, je ne lui cacherai pas non plus que je n’avais pas envie que, poussé par la colère et ce sentiment de ne pas avoir pu me protéger – c’est idiot, nous ne nous connaissions pas – il fasse une bêtise. Qu’il aille régler son compte à Solas comme il a réglé son compte à ce type qui avait tenté de m’agresser en boîte de nuit. Je n’aurais pas donné cher de la peau de l’ancien membre du Club si d’aventure Amos avait su toute la vérité. Je n’ai pas menti par omission : je n’ai pas jugé que c’était important, que cela valait la peine que l’on s’attarde sur le sujet surtout que, du reste, j’étais assez défoncée cette nuit là pour que mes souvenirs soient flous. « On en reparlera quand tu veux. » Je n’ai rien à lui cacher.
Force est de constater que toutes les discussions que nous avons eues dans la voiture n’ont plus la moindre espèce d’importance dès lors que nous retrouvons notre princesse. C’est elle qui importe ou plutôt, qu’elle soit aussi heureuse et en forme que semblable à celle que nous avons laissé. Peut-être est-ce être une mauvaise mère que de me réjouir du fait que mon bébé n’ait pas fait le moindre progrès notable en mon absence, mais je m’en moque. « Elle n’a rien dit : je suppose que c’est non. » Nous n’avons pas raté les premiers mots de Micah et je la serre contre moi et embrasse à nouveau sa joue de bébé avant de la tendre à Amos. « Pas de mamy, de papy. Ni de papa, ni de maman. Elle a l’air épanouie. Et, contente aussi. » - « Oui. Elle a bonne mine. » Elle a passé du temps dehors, avec les animaux du ranch et nul doute qu’elle a eu tout ce dont elle a besoin : elle est souriant malgré ce réveil au beau milieu de la nuit. Elle respire la vie, et sentir son parfum de bébé clôt enfin un chapitre de mon histoire dont j’ai détesté chaque seconde. Les excuses de sa grand-mère n’induisent pas chez moi un besoin irrépressible de lui accorder mon pardon, mais de la surprise et un soulagement pour Amos. Ma belle-mère et moi sommes trop différentes pour que l’une apprécie l’autre. Mais peut-être a-t-elle au moins réalisé qu’en me rejetant ouvertement, elle blessait son fils, là où elle n’aurait eu qu’à me tolérer pour que je m’efface naturellement et laisse Amos profiter de ses parents avec Micah sans que je ne me méfie de son influence sur ma fille. Je me moque bien de ses motivations, tant qu’elles soulagent Amos d’un poids et qu’elles me permettent d’asseoir ma place à ses côtés auprès des siens. Alors, je fais l’effort d’encourager ma fille à dire au regard à ses grands-parents avant de partir. Je le fais pour elle et pour Amos, et par reconnaissance pour ce couple d’inconnus – ils le sont pour moi finalement – qui s’est de toute évidence occupé de mon trésor le plus cher de la meilleure des façons. Je suis toujours amère, mais pas incapable de reconnaissance. « C’est bien Micah. Mon intelligente princesse. » Je murmure ces félicitations à l’oreille de ma fille lorsqu’elle agite son bras potelé sans que je n’ai besoin de le maintenir. J’embrasse sa tempe, ferme les yeux une seconde pour respirer une fois de plus son odeur, et je l’installe dans la voiture avant de m’y engouffrer à mon tour.
Amos roule en silence et, pour une fois, je sais que ce n’est pas faute à une dispute ou parce que, d’un naturel soupe au lait, il y a quelque chose qu’il ne digère pas. Il est touché, ému et c’est ce qui le rend muet. « Tu as raison. » J’ai souvent raison en ce qui le concerne. « Micah dort déjà ? » Je jette un coup d’œil à notre fille qui a déjà fermé ses yeux et qui maintient mes doigts avec un peu moins de force. « Presque, si je crois ce que je vois. » Je croise le regard d’Amos dans le rétroviseur, et esquisse un sourire alors qu’il caresse mes doigts. « Oui. Comme un loir. » Je le devine à sa respiration profonde. « Il lui aura pas fallu longtemps. » Et pour cause : nous l’avons réveillée au beau milieu de sa nuit. « Je le suis parce qu’elle t’a présenté des excuses et que tu sais que c’était important pour moi. » - « Je sais. » Tout comme je sais que de son côté, ces simples mots prononcés par sa mère ont guéri une blessure bien plus profonde qu’il ne l’imaginait. Il se sentait rejeté à travers moi, Amos. Il avait certainement le besoin qu’elle crachait sur son bonheur nouveau et aujourd’hui, j’espère et imagine qu’il se sent mieux. « Et aussi parce que j’ai réalisé qu’eux aussi ils ont porté un deuil. » Sofia, de toute évidence. « Et, je m’en sors mieux qu’eux et je ne l’avais jamais imaginé…. Je n’ai jamais pensé que je leur ai caché tellement de choses qu’ils sont encore pleins de questions la concernant. Et, je suis ému qu’elle soit avec nous aussi. Je suis soulagé… » - « J’avais jamais réalisé ça. Ce que ça devait être pour toi, de pas pouvoir leur dire ce que tu sais, et de devoir le garder pour toi. » Il peut m’en parler à moi, mais c’est différent. Je ne pleure pas son aînée comme le reste de sa famille. Concernant les questions que ses parents peuvent se poser… Nous savoir tous les deux que pour honorer la mémoire de Sofia, il veut mieux qu’ils ne sachent rien. Cela n’en reste pas moins dur à porter pour Amos, je le devine assez facilement et, pendant le reste du trajet, je reste silencieuse, une main sur l’épaule d’Amos et l’autre prisonnière de celle de la belle endormie.
Elle ne se réveille pas une seule fois et, lorsque la voiture se gare dans le garage du loft, je la détache le plus délicatement du monde avant de la soulever avec autant de douceur. Sauf que je grimace sous son poids : mon épaule est douloureuse, même si j’ai prétendu le contraire. Un coup d’œil avec Amos me suffit pour savoir qu’il a perçu ma douleur et, sans prononcer le moindre mot, je m’approche de lui pour qu’il puisse récupérer Micah entre mes bras. Lorsqu'elle se retrouve endormie et abandonnée contre le torse de son père, son pouce dans la bouche, je fais rouler mon épaule et murmure. « Ça ira mieux demain. C’est musculaire, rien de grave donc. » Je n’ai pas besoin de lire dans ses pensées pour savoir qu’il n’est qu’à moitié convaincu, et qu’il se transformera bientôt en infirmier. Puisqu’il porte Micah, je j’attrape les clés dans mon sac à main et ouvre les portes que je lui tiens, afin qu’il se fraye un chemin jusqu’à notre chambre pour déposer Micah sur le lit. Là, je me laisse tomber assise au bord du lit et pousse un soupir de soulagement. « J’étais terrifiée à l’idée de jamais la revoir, tu sais. » Je n'arrive à le confier que maintenant qu’elle est là, et que je suis certaine ne de pas nous porter malheur en l’admettant à voix haute. J’observe ma princesse une minute de plus, avant de ramener mes cheveux en arrière et de m’animer : j’ôte ma veste pour permettre à mon épaule une meilleure amplitude de mouvement et, sous le coup de la douleur, je me confie à lui. « J’avais pas anticipé le recul, c’est tout. »
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| | | | (#)Jeu 1 Juin 2023 - 13:08 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS Les images du film dont les personnages en noir et blanc me sont familiers resuscitent toutes mes angoisses : que m’arrivait-il si je perdais mon âme soeur ? Serais-je capable de lui survivre pour Micah ? Deviendrais-je de ces pères fous qui font la une des journaux parce que je nous aurais entraîné tous les deux vers la mort de m’être agrippé à la conviction que Raelyn nous attend sagement quelque part ? Qu’il n’y a pas de néant après notre dernier soupir ? Opterais-je plutôt pour un suicide lent à travers l’alcool après m’être assuré que notre princesse ne manquerait de rien une fois que mon foie ne fonctionnera plus ? Qu’il sera question de m’en grever un autre et que je refuserai, coupable d’abandonner la prunelle de mes yeux pour rejoindre celle sans qui le bonheur est une notion abstraite et inatteignable malgré tout l'amour que je porte à ma gamine ? Le noyau dur autour duquel s’entremêle ces pensées abjectes me muent en type du même acabit. Je me déteste de songer à cet avenir dont l’issue ne sera que malheureuse, d’envisager d’abandonner ma progéniture quand elle aurait pourtant besoin de moi sous prétexte que je sais par avance que je me briserais si j’étais surpris par le décès de ma complice. Alors, je balaie ces macabres hypothèses devant la porte de mon esprit. Je leur interdis de traverser la barrière de mes lèvres. J’autorise la colère à s’emparer de tout mon être, à palpiter jusque dans les veines de mon front, à crisper ma mâchoire, à m’enfermer dans un silence éphémère puisque j’annonce : nous devrons discuter de cette mésaventure. Pour dormir tranquille, je n’aurai d’autres choix que d’évaluer les risques d’avoir laissé la vie sauve à Forthys, de combattre le travail de sape de mon anxiété sur ma quiétude et d’oeuvrer à ce que chacun, outre le dispositif de sécurité, puisse se défendre de toute agression. Peut-être que le chevalier de Lou, ayant failli à sa tâche, ne soufflera jamais son haleine de lâche dans notre direction. Néanmoins, le doute persistant, je réclamerai des détails que Rae est prompte à m’offrir. J’en suis d’autant plus soulagé que le toit du ranch tranche l’horizon de ses formes. Nous approchons de notre but : serrer Micah nos bras, lui murmurer des “je t’aime”, la rassurer à propos de notre absence et rentrer tous ensemble, et surtout entier, dans notre “home sweet home”. J’ai hâte et, quoique j’alloue à ma mère de mon attention, je ne chemine pas vers l’étage. Je m’y précipite pour fermer le cercle étroit que représente mon foyer.
Les bénéfices de ces retrouvailles sont immédiats : plus de balançoires dans mon estomac. Plus de morosité dans le regard ou de chagrin pour tirer mes traits. C’est officiel : ma solution nous en a éloigné à court terme. Micah est de nouveau à nos côtés et, si mon esprit vagabonde jusqu’à Sofia, je n’ai pas mal comme d’antan. Mon coeur se pince, c’est vrai, mais je ne m'écroule pas. J’arrive même à apprécier le geste effarant de Maggie qui prie mon épouse de la pardonner. Aussitôt a-t-elle prononcé ses excuses, aussitôt s’est-elle enfuie par fierté ou de peur d’être éconduite. L’un dans l’autre, ça n’a que peu d’importance à mon sens : elle a pris sur elle et, reine parmi ses congénères, ma partenaire ne la titille pas. Elle ne se distingue pas non plus par la mesquinerie. Quand a sonné l’heure de notre départ, elle a aidé notre bébé à saluer ses grands-parents par des gestes répétés de la main. Mon coeur s’est ébaudi. Il a enflé de tout cet amour difficile à contenir parce qu’il n’a de cesse de se démultiplier. L’émotion m’a gagnée et je suis retombé amoureux de ma femme pour la secondes fois de la soirée. La première ? Lorsqu’elle a abattu avec courage Lou Aberline. La seconde ? Parce qu’elle me démontre une fois de plus que son coeur n’est sculpté ni dans la glace ni dans la pierre. Une goutte d’eau peut l’amenuir puisque c’est le feu de la passion qui brûle en elle au quotidien. Je me fais la réflexion dès les premiers kilomètres du trajet. Ils ont été avalés dans une joie discrète pour ne pas troubler l’endormissement de notre petite. La surveillant depuis le rétroviseur, je n’ai pris la parole à voix basse que pour héler la maman au “chevet” de sa progéniture. J’ai envie de partager la paille dans le cocktail de mes émotions. C’est un mélange de désir, d’effroi, de fierté, de joie et d’une inconnue, d’un sentiment que je ne suis pas apte à nommer. Son point de départ, c’est mon aînée et la ligne d’arrivée, mes parents et j’en parle sans honte, avec mes mots, ceux qui me viennent spontanément : ficeler des discours soutenus par pudeur, en pareils instants, est tout bonnement inutile. «J’en ai pris conscience, là. Je crois que ma mère a eu peur de ne pas me revoir et, maintenant qu’on a récupéré Micah, de ne plus la voir elle, un peu comme si on venait de lui arracher une petite fille pour une seconde fois. Mon père aussi était triste.» Il est simplement plus discret. «Et, je crois que je regrette de ne pas pouvoir tout leur dire, d’être obligé de les abandonner avec leurs questions à moins de leur mentir. Je n’en sais rien.» J’ai levé un œil en direction du reflet de Raelyn. Mon regard, il a trahi une question : “que ferais-tu à ma place ?“, même si, dans le fond, je le devine, son conseil. Je crois qu’il est impératif que je l’entende, parce que j’ai foi en son jugement et, caressant ses doigts accrochés à mon épaule, j’ai songé : “Après tout, ne sommes-nous pas l’Evangile de l’autre ?”, “n’en écrivons-nous pas un ensemble au profit de Micah ?”
J’ai éprouvé toute ma délicatesse pour transporter notre fille de la voiture à son lit après que sa mère me l’ait confiée. L’épaule de cette dernière est douloureuse, meurtrie par le recul de l’arme. C’était prévisible : je l’ai avertie après les faits. Pourtant, je ne roule pas des yeux. Mon visage n’exprime rien qui sous-entendrait un “je m’en doutais”. Je hoche seulement la tête, résolu à vérifier que le mal n’en cache un autre. En attendant, je glisse notre bébé sous les draps de notre chambre tandis que Raelyn, admirative, s’installe au bord du matelas. J’investis l’autre côté et, comme tout bon père, je dévore mon enfant des yeux. J’en prends plein les yeux et, à chaque respiration profonde et apaisée, je me détends. «Moi aussi. J’ai eu peur, quitte à faire n’importe quoi.» Et, aujourd’hui, j’espère que je n’aurai pas à essuyer les répercussions de cette bêtise motivée par la folie, celle liée à l’inaction. «Mais, j’ai su que c’était fini, pas quand tu as tiré, mais quand j’ai vu ta main se saisir de son arme. Je t’ai vu agir…» Et une malsaine convoîtise m’a pris à la gorge. «Et j’ai su que ce serait bientôt derrière nous.» La voit-elle cette lumière dans le fond des mes pupilles qui crient des déclarations enflammées ? « Faut que je me douche… Puis je regarderai à ton bras. J’aime pas tes grimaces quand tu bouges.» Un sourire élargi a étiré mes lèvres, parce que je me suis voulu rassurant et non oppressant faute à mon besoin excessif de prendre soin d’elle plus que de moi. En me levant, j’ai glissé ma main dans sa nuque pour lui voler un baiser qui traduit ce que j’ai pensé très fort, un rien plus tôt, sans le définir parce que je l’aie jugé vain. «Sérieusement, on va faire de ça un mauvais souvenir. De tout ça…» L’absence de Micah et, bientôt, que mon épouse me rejoigne ou non dans la salle de bain, armée du babyphone après avoir érigé une barricade de coussins autour de notre enfant, son vieux souvenir à propos de Solas Forthys et, je l’espère, la rancoeur qui naîtra en mon sein. Je crois que, ma première question sera «Quand est-ce arrivé ?» et, la seconde, «Qu'a fait Mitchell pour te protéger ? Et toi ? Comment ça se fait que personne ne t'a appris à te servir d'une arme ? », à justement l'anticiper, cette saleté de recul.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 1 Juin 2023 - 18:38 | |
| moving on and mother hens Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Dans la voiture, je parle peu. J’émets à haute voix que je constate et sens une émotion particulière qui émane d’Amos, mais je ne me permets pas de mettre des mots dessus puisque ce n’est pas mon rôle ou ma place. Ce sont les siens que nous quittons. Ses parents avec lesquels il est connecté d’une façon que je ne comprendrai peut-être jamais puisque je ne l’ai pas vécu de son côté de la barrière. Le seul côté que je découvre c’est l’autre, à travers une petite Micah qui porte sur ses épaules le poids d’être celle qui me reconnecte aux notions de liens du sang. A partir de là, j’ignore tout de la profondeur et des nuances de sentiments que ma moitié peut ressentir à l’égard de ses parents. Attentive, je l’écoute se confier sur les choses qui font que j’entends des trémolos dans sa voix et que ses yeux brillent malgré la pénombre. « Et, je crois que je regrette de ne pas pouvoir tout leur dire, d’être obligé de les abandonner avec leurs questions à moins de leur mentir. Je n’en sais rien. » Je hoche la tête, poussant un long soupir en resserrant mes doigts sur son épaule. J’ignore s’il attend de moi un commentaire ou si cela lui fait simplement du bien de dire ces choses à voix haute. Suis-je réellement bien placée pour donner des conseils ? « Je ne crois pas que la vérité leur ferait plus de bien que leurs questions. » Parce qu’elle est choquante et horrible, et que ses parents appartiennent à la fois à une autre époque et un autre monde. Serait-il en mesure de comprendre sans juger ? D’accepter sans être révolté ou chercher quelqu’un à pointer du doigt ? « Parfois, c’est peut-être mieux de ne pas savoir. » Ce n’est pas ce que je prêche pour moi-même, mais ne suis pas solide et capable d’encaisser bien plus de choses que la moyenne ? Ma conception particulière du monde ne m’aide-t-elle pas à assimiler des situations qui feraient trembler les parents Taylor ? Leur dire la vérité serait suicide, ce serait prendre le risque d’ouvrir la porte à des questions sur leur fils, sur moi, sur notre couple et sur Micah. Nous savons tous les deux que ce n’est pas une possibilité.
Au sortir de la voiture, Amos récupère Micah d’entre mes bras et je tente de capturer et de graver dans ma mémoire cette image de mon complice qui berce doucement notre princesse et caresse son dos du plat de la main. En un coup d’œil, je sais qu’il a noté ma grimace si pas de douleur, au moins d’inconfort. Je sais aussi que, s’il ne fait pas la moindre remarque, il s’en occupera plus tard et me montrera son amour à la façon des hommes pudiques : en prenant soin de moi. Sauf que dans notre couple, cela ne consiste pas à faire le repas pour la famille pour me décharger des femmes au foyer, mais à regarder mon épaule après que le recul de l’arme avec laquelle j’ai abattu ma némésis me fasse souffrir. Pour rien au monde j’échangerai mon monde pour un autre. Posée sur le lit, Micah dort toujours à poings fermés. Son pouce dans sa bouche, elle bascule sur son côté et ne bronche pas lorsque je caresse son ventre. « Moi aussi. J’ai eu peur, quitte à faire n’importe quoi. » - « Tout va bien. » Nous n’avons pas fait d’erreur grave ou, du moins, c’est ce que je crois. Certes, nous aurions pu être plus prudent, mais aucun membre du gang adverse ne nous a repérés et empêchés de nuire, ce soir-là. « Mais, j’ai su que c’était fini, pas quand tu as tiré, mais quand j’ai vu ta main se saisir de ton arme. Je t’ai vu agir… Et j’ai su que ce serait bientôt derrière nous. » - « Une part de moi savait que j’aurais à le faire. » Avant le moment fatidique, avant que mon regard ne plonge dans celui de mon ennemie et même, avant que je ne passe la porte du bowling. « J’aurais pas emporté l’arme sinon. » Et je ne voulais pas qu’Amos ait à appuyer sur la détente une fois de plus. C’était à moi de le faire, pas à mon amant de porter ce poids là en plus de tout ce qu’il porte déjà.
« Faut que je me douche… Puis je regarderai à ton bras. J’aime pas tes grimaces quand tu bouges. » - « C’est que l’épaule. Et ça ira mieux demain : je devais être crispée. » Mes doigts étaient si serrés sur la crosse de l’arme que j’ai senti la détonation me remonter dans le bras de mes ongles jusqu’à l’articulation de l’épaule. « Sérieusement, on va faire de ça un mauvais souvenir. De tout ça…» » Un coup d’œil à mon bébé qui dort, et je sais qu’il a raison. Déjà, son odeur de poupon – elle la garde encore – me réconforte parce qu’elle me semble à nouveau familière. Amos a raison. Nous sommes beaucoup de choses lui et moi, mais nous sommes surtout d’une résilience qui dépasse toutes les normes. Micah grandira pour l’être au moins autant que nous, afin que rien ne lui semble jamais insurmontable. Je hoche la tête, rassurée par l’idée de retrouver une routine qui n’en a que le nom. Lorsqu’Amos se lève et me vole un baiser, mes doigts sur referment sur son avant-bras pour ne plus le lâcher. Je n’ai pas l’intention de le quitter d’un pouce tandis qu’il se rendra dans la salle de bain. Je me redresse du lit et, le suivant dans la pièce attenante, je laisse la porte ouverture pour pouvoir entendre Micah et la voir au besoin. Pourtant, le temps n’est pas encore à nous prélasser sous l’eau chaude. Alors qu’Amos me pose les questions qu’il retient déjà depuis presque deux heures, je me hisse à bout de bras sur le plan de travail, pour être assise à sa hauteur et avoir mon regard fiché dans le sien. « Quand est-ce arrivé ? Qu'a fait Mitchell pour te protéger ? Et toi ? Comment ça se fait que personne ne t'a appris à te servir d'une arme ? » Avant toute chose, je lui tends la main pour qu’il se saisisse de mes doigts et que je puisse l’attirer contre moi. J’écarterai légèrement les cuisses pour qu’il puisse se frayer un chemin jusqu’à moi et poser son front contre le mien. « Il y a sept ans. Mitchell venait de sortir de taule. » Ce repère temporel me permet de me souvenir sans mal de l’année. « Et rien. Je ne lui en ai jamais parlé. Je n’avais pas besoin de lui pour me protéger. » Quant à savoir pourquoi personne ne m’a jamais mis une arme dans les mains pour m’apprendre à m’en servir, la raison est plutôt simple et je hausse les épaules. « Et je n’ai pas demandé. C’était pas mon arme, à la base. » Elle était à Aaron et elle a gardé sa place dans le meuble de l’entrée, sous clé, parce qu’elle m’offrait un sentiment de sécurité pendant toutes ces années où j’ai vécu seule. « Il est entré chez moi en pleine nuit. Enfin je sais pas vraiment, mais je pense qu’il était déjà quelque part quand je suis rentré. J’étais totalement défoncée. » Même si, par la suite, la violence de l’agression et la certitude d’être en danger ont produit une adrénaline qui m’a aidée à retrouver la tête froide sans mal. « Je me suis couchée, je crois que j’ai à peine somnolé, et j’ai été réveillée par ses mains autour de mon cou. » Je n’ai que rarement été confronté à ma propre mortalité que cette nuit-là. « On a lutté et il m’a trainée jusqu’à la salle de bain où il a plongé ma tête dans le lavabo. J’ai fini par réussir à me dégager et j’ai couru jusqu’au salon ou j’ai réussi à foutre la main sur le flingue. » Celui là même qui vient de servir à abattre Lou Aberline. C’est poétique, en un sens. Si je ne l’avais pas eu sous la main à l’époque pour me protéger des Forthys, je n’aurais peut-être pas été là pour prendre la vie de sa chère et tendre, ce soir. Doucement, j’enroule mes doigts autour de la nuque d’Amos. « Viens là. » Je dépose mes lèvres sur le front de mon amant, avant d’y coller le mien. « C’était il y a des années. »
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| | | | (#)Jeu 1 Juin 2023 - 23:56 | |
| MOVING ON AND MOTHER HENS Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et, si j'éprouve l’adage avec émotion parce que mes parents ont remué mes tripes à cause de l’étendue de leur deuil mal soigné - le mien est incurable, mais j’ai appris à m’en faire un allié - Raelyn lève les doutes sur ce qu’il convient ou non d’être transparent, pleinement opaque ou coupable de mensonges. Aussi, ai-je noté qu’au cours d’une après-midi ensoleillée, je parcourrai les kilomètres qui séparent la métropole de Kilcoy et je m’installerai autour de la table pour appuyer la version des policiers porteurs de ce drame familial. Je leur expliquerai que j’ai cherché d’autres explications que celles qui suggèrent qu’elle était au mauvais endroit au pire des moments. Je leur raconterai que j’y ai consacré des nuits entières, que j’ai érodé ma santé mentale et qu’à force de faire chou blanc, je me suis enfoncé dans ma dépression jusqu’à ce que ma complice m’offre des raisons louables - quoiqu’à l’époque, difficile à accepter lorsque rire induit de la culpabilité - de me sortir la tête de l’eau. Elles sont légion et Micah n’est pas une fin en soi. Elle est la cerise sur le gâteau immense qu’est notre bonheur, celui que nous gardons sous cloche parce qu’il n’est pas question de faire croquer qui que ce soit dans cette galette. Un pirate, devant un trésor perdu depuis des siècles, ne partage pas le contenu du coffre avec ces moussaillons. Au mieux, il les vole. Au pis, il les abat. Mon âme soeur et moi, nous avons opté pour une troisième option : dissimuler notre découverte derrière des montagnes de secrets et la protéger en allant, pour ce faire, jusqu’au bout de nous-même. Ne nous sommes-nous pas usés à subir l’éloignement de Micah ? Et, ne l’avons-nous pas affronter comme un couple uni et solide, cette épreuve ? De ce postulat, je peux déduire que mes parents se relèveront eux-aussi et, approchant du loft dans un silence que j’ai brisé d’un “Hum” synonyme de “je suis d'accord", j’ai renoué avec le plaisir promis par l’avenir : celui de fonctionner de nouveau à trois.
Une fois rentré, je peux me concentrer sur la quiétude retrouvée de mon enfant. J’ai tout le loisir de photographier ma princesse qui suce son pouce et qui respire amplement au milieu de l’odeur familière des draps de ses parents. Je m’autorise à caresser son front et à fixer dans le temps sur papier sur papier glacé le soulagement de ma dulcinée lorsqu’elle la cajole, lorsque ses doigts tremblant d’émotion glisseront sur le ventre toujours arrondi de poupou de notre Micah toujours arrondi de poupon de notre Micah. Je pourrai pousser le vice à tirer un selfie malgré ma bille en tête. Elle est bruyante quand elle ricoche contre les meubles à tiroirs qui décorent mon palais mental. Je la soupçonne d’être dotée d’une conscience et, par conséquent, d’une volonté de fuir ma colère avant qu’elle ne gronde, de se cacher dans un contenant du rayon des oubliettes. Pauvre morceau de métal. Il ne mesure pas la vigueur de mes obsessions. Il ne doit son répit qu’à ma joie. Elle plie la courbe du temps : il s’était arrêté, la grimace de Raelyn réveille Chronos. Je pense au meurtre de ce soir, à son effet sur moi, à la douleur qu’il implique pour ma complice parce qu’elle n’aura pas été entraînée à se servir d’une arme. Il y a bien longtemps que cette compétence aurait dû être acquise. Elle aurait dû être aussi simple que d’additionner mentalement deux un. Est-ce que je m’estime négligeant de ne pas avoir pallier ce manquement moi-même ? Assurément. J’ai tiré des conclusions parce que le Glock a toujours fait partie du décor et qu’il m’a donc semblé évident qu'Aaron, ou a minima Mitchell, ne le lui aurait pas offert sans le mode d’emploi et un apprentissage dans les règles. Sans doute est-ce la résurgence de ma culpabilité qui altère mes réussites - ne plus me tenir pour unique responsable de la sécurité de ma femme : c’est une grande fille - et qui tirent sur mes traits finalement détendus dès que nous fûmes ensemble, à l’abri derrière les quatre murs de notre chambre. «Que l’épaule, oui. Et je ne suis jamais malade.» l’ai-je taquiné après avoir annoncé une douche. Elle sera salvatrice. Dans l’urgence de récupérer notre enfant, j’ai cédé ma place à ma complice : elle lui était plus nécessaire qu’à moi tant pour se débarrasser des preuves que d’une éventuelle sensation inavouable.
Inavouable. Reste-t-il encore entre nous des tabous ? Mon baiser prétend que “non”. J’en porte en mon sein la conviction et, me dirigeant vers la salle de bain, ôtant enfin ma veste et mon t-shirt - j’ai arrangé l’un sur une chaise et l’autre, lancé dans le panier à linges sales - je me suis immobilisé au contact de mon épouse. J’ai tourné le robinet vers l’eau chaude, mais par réflexe : je ne l’ai pas perdue du regard, pas plus que je ne l’ai pas épargnée de mes questions. Elles sont nombreuses et peut-être pas énoncées dans l’ordre. «Sortir, grâce à un vice de forme.» ai-je ponctué avec une amertume perceptible. C’est un jugement implacable envers le système judiciaire que je sous-entends à peine. Serait-il resté dans sa geôle, mon aînée aurait-elle croisé le chemin de Steven ? Le club aurait-il, au contraire, été démantelé ? Aurais-je alors rencontré Raelyn ? Je le crois. J’ai envie de croire que, peu importe la vie que nous traverserons, nous sommes destinés ensemble. « Et, tu ne lui as rien dit ? Pourquoi ? Par manque de confiance ? » Intérieur, je rêve qu’elle confirme. Du reste, l’histoire m’a informé que ce n’est vrai qu’en partie : derrière sa foi demeure toujours une part de méfiance, sauf lorsqu’il s’agit de moi. « Et, comment tu as réagi ? » Déjà j’occupe de mon bassin l’espace qu’elle m’offre. Quant à mes bras, je les ai enroulés autour de sa taille, mon front reposant sur le sien. «Je suppose que ça l’arrangeait bien, que c’était une façon de te garder sous sa coupe. Elle se passait comment, votre relation ? » Raconte-m-en plus, dis-m’en davantage, non pas sur ce qu’il était, sur ce que vous représentiez, mais sur la manière dont vous vous traitiez. « Et… si tu étais défoncée, je présume qu’il n’était déjà plus là.» Y-a-t’il quelque chose à comprendre dans la redondance de ses comportements ? Existe-t-il une interrogation que je n’aurais pas soulevée à l’époque de son sevrage ? D’où me vient-il ce malaise ? Cette terrible envie de la tirer habillée sous la touche pour que mon corps se souvienne qu’elle est à moi ? Que d’aucuns ne lui causeront plus de tort puisque je me battrai pour réparer les conneries des mecs qui souhaitaient la garder sous leur coupe pour se servir de son intelligence en l’illusionnant d’un pouvoir factice. Moi, je n’ai pas besoin qu’elle soit une petite chose inoffensive pour être important, car je le suis pour elle, qu’elle est pour moi, que nous avons fusionné au point que respirer sans l’autre est tout bonnement impossible. Pourtant, je n’ai pas pipé mot. Je l’ai embrassée avec gourmandise, j’ai activé le babyphone et, de l’arrière du pied, j’ai refermé la porte contre le chambranle en lui chuchotant : « Je vais pas te dire que je ferai mieux qu’eux, parce que c’est déjà fait.» Je ne corresponds plus à leur schème de pensée. J’ai bonifié, j’ai grandi et, par-dessus tout, j’ai respecté la femme qui a fait chavirer mon coeur. «Je vais pas non plus te promettre que je vais réussi à ne pas y penser et que ça ne me rendra pas fou à un moment donné. » Que je n’aurai pas envie d’organiser une vengeance. «Mais, je vais te confier un secret.» lui ai-je murmuré à l’oreille sans rougir. «J’ai eu envie de toi. Tu as tiré et j’ai terriblement eu envie de toi et je ne connais pas mille façon de me débarrasser de toutes ces émotions qui m’ont traversée… et je me moque que ce soit sale ou malsain..» ai-je confessé, mes mains glissant sous son t-shirt. «La chaleur. ça fera du bien pour ce que tu as.»
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| | | | | | | | (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS |
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