La vie n’est pas si terrible, finalement. Du moins, c’est ce que Lily pense lors de ces matins où il n’y a aucune crise de nerfs ni même de larmes, ceux où ils ont pu aligner trois heures de sommeil sans avoir à faire face à l’énervement du baby phone couplé aux hurlements d’Alice qui passent (bien trop) aisément à travers les murs de la maison. Noah est à leurs côtés, aucun des parents n’a à aller travailler aujourd’hui, et tout semble simple. La maison sent le repas du midi cuisant doucement au four, couplés aux cookies qui attendent que leur tour viennent ensuite - eux seront pour le goûter, en quantité raisonnable. Du haut de ses quatre mois, Alice peut enfin commencer à goûter à ses premières compotes, ce qui est un nouveau combat du quotidien pour lui faire goûter de nouvelles saveurs et de nouvelles choses, tout simplement. Ezra est toujours celui qui arrive à la faire manger, là où Lily n’échoue désormais qu’une fois sur deux.
Pourtant, elle a lu des choses sur internet. Elle a lu qu’Alice pouvait désormais se tenir assise et jouer, elle a lu qu’elle pouvait commencer à lui apprendre l’équilibre tout en veillant à ce qu’elle ne se cogne pas en tombant. Et puisqu’elle a malgré tout à coeur de faire au mieux pour sa fille, c’est ce qu’elle tente de faire sur son tapis de jeu, entourée de tous ces jouets avec lesquels elle a joué un jour ou deux, avant de s’en lasser. Ils se disent que son petit-frère ou sa petite-soeur y jouera davantage, quand viendra son tour d’ici moins d’un an. Tout va recommencer d’ici très bientôt et quand bien même Lily est un peu plus en paix avec l’idée aujourd’hui, elle ne l’accueille toujours pas aussi simplement que l’a toujours fait Ezra. “Pourquoi est-ce que je t’entends pas ? T’es pas en train de manger la pâte à cookies, au moins ?” Il y a deux enfants en les personnes d’Alice et Noah, c’est ce que tout le monde sait et c’est ce qui est aussi évident. Mais tout le monde ignore qu’Ezra n’est qu’un grand enfant lui aussi, comme en témoignent les questions de Lily autant que la tête qu’elle relève rapidement en direction du comptoir de la cuisine, Alice rampant difficilement sous ses yeux. A son allure, elle ne risque pas de s’enfuir bien loin. “Qu’est-ce que tu veux mon coeur ?” Sa voix change et s’adoucit pour devenir la typique et horripilante tonalité réservée aux enfants et aux animaux. Alice semble avoir un but, elle tend son bras boudiné pour tenter d’agripper un objet. Le regard de Lily suit le chemin qu’elle tente d’emprunter et anticipe la suite de ses mouvements, avant d’attraper avec un regard dubitatif la peluche de raton laveur offerte par son frère. “C’est vraiment avec ça que tu veux jouer ? Pas la peluche en coeur ? Ou le petit chiot ?” Elle fronce les sourcils, peu convaincue du choix de sa fille, et pourtant elle consent évidemment à lui donner la peluche sans chercher à négocier davantage le choix d’activité. “Je te parie déjà qu’elle sera pas du genre à porter des robes ou des talons.” Le commentaire se destine une fois de plus à Ezra, cette fois, sans que les mots de la jeune mère soient propices à un réel jugement. Tant qu’elle reste dans le droit chemin, elle peut plus ou moins s’habiller comme elle le désire, oui.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Pourquoi est-ce que je t’entends pas ? T’es pas en train de manger la pâte à cookies, au moins ? » Relevant son regard vers la brune assise sur le tapis de jeux avec Alice, Ezra fronça quelque peu les sourcils. « Mais non voyons, pas du tout. » Bien sur que si en réalité, il s’était arrêté expressément en cuisine pour attraper une morceau de la pâte avant que Lily ne glisse les biscuits dans le four - mais comme à chaque fois, il n’avait pas réussi sa mission avant de se faire pincer. « J’étais parti remplir un verre d’eau. T’en veux un ? » Sa défense était maigre, il savait surement parfaitement qu’elle ne prendrait pas mais il se devait au moins d’essayer; si un jour ses enfants avaient besoin qu’il mente pour eux après de Lily, il savait d’avance que ce ne serait pas un exercice dans lequel il excellerait. « Qu’est-ce que tu veux mon coeur ? » A l’intonation qu’elle donnait en cet instant à sa voix, Ezra savait que ce n’était plus sur lui que son attention était focalisée, si bien qu’il put gouter à la pâte à cookies sans qu’elle en le voit, avant de rejoindre les deux femmes de sa vie dans le salon avec un verre d’eau en plus pour Lily - le biberon plein du même liquide pour Alice était glissé sous son bras, d’un autre côté.
« C’est vraiment avec ça que tu veux jouer ? Pas la peluche en coeur ? Ou le petit chiot ? » Même Ezra fronça les sourcils alors que Lily donnait la peluche en question à leur fille et que cette dernière semblait désormais la plus heureuse du monde. « Je te parie déjà qu’elle sera pas du genre à porter des robes ou des talons. » Bien sur qu’il laissa échapper un petit rire de son côté. « Non, elle serait du genre à me les faire porter pour jouer à la dinette. J’ai vraiment hâte ! » Un petit rire se fit entendre à la fin de sa phrase, mais il était on ne pouvait plus sérieux en réalité: c’était exactement ce qui allait se passer d’ici à quelques années, lorsque Alice serait capable de mener son monde par le bout du nez sans que son père n’ose lui faire la moindre réflexion. Si sa fille voulait qu’il mette une robe et porte des talons pour boire un faux-thé avec elle, bien sur qu’il obéirait sans rechigner un seul instant. « Par contre, je suis d’accord avec toi: je comprends pas pourquoi c’est cette peluche là qu’elle préfère. Elle est… pas très belle. » Il plissa le bout du nez, sachant que ce type de commentaire pouvait être quitte ou double car il ne se rappelait plus de qui venait cette peluche - il espérait simplement que la réponse à sa prochaine question ne serait pas Lily. « Elle vient d’où, déjà ? Du zoo ? » Au moins, si c’était cette réponse là, cela pouvait être compréhensible; la personne apportant la peluche aurait pu faire en fonction des disponibilités du parc. Sinon… Il ne tournait pas d’autres explications en réalité. « J’espère que c’est pas celle que mon père a dit qu’il enverrait, sinon elle va retourner dans le colis direction Sydney. » Il ne le ferait pas - mais c’était pour ajouter là une touche d’humour dans un environnement qui en manquait cruellement ces derniers temps. Car s’ils menaient en surface et dans les apparences une vie de famille parfaite, il y avait eux quelques incidents ces derniers temps qui ne donnaient pas du tout cette teinte là à leur quotidien - notamment leur dernière soirée passée en dehors des murs de leur maison et sans les enfants. Ezra savait qu’il avait encore du chemin à parcourir pour être sur de ne plus marcher sur des oeufs, ou moins qu’il ne pouvait le faire jusque maintenant. Alors qu’il s’installait également sur le tapis de jeu, Alice choisit finalement de faire quelques efforts supplémentaires pour ramper jusque son père qui n’attendit pas un instant de plus pour la prendre dans ses bras. « C’est bien ma chérie, t’es la plus forte. » Bien sur qu’il prenait égalent cette voix insupportable qu’il n’avait découvert posséder uniquement depuis qu’Alice était née.
« J’étais parti remplir un verre d’eau. T’en veux un ? » Il n’a rien d’un bon menteur mais Lily n’a rien d’une personne qui chercherait à le coincer en cet instant ; du moins pas plus que d’habitude, ou pas plus que ce qui est naturel pour une jeune femme comme elle. Simplement, elle aime l’idée de savoir qu’elle gère la situation dans son entièreté, même lorsqu’il s’agit de savoir ce qui se passe dans une pièce qu’elle ne peut pas voir de ses propres yeux. “Je veux bien, oui.” Quitte à ce qu’il lui en ai fait la proposition, même si elle sait qu’elle n’était supposée lui servir que d’excuse. De toute façon, l’attention de la jeune mère revient rapidement vers sa fille, avec qui elle essaie tant bien que mal de tisser un lien digne de ce nom. Pour l’heure, elle n’a toujours pas l’impression d’y parvenir, mais l’acceptation de l’échec ne coule pas réellement dans son sang.
Ce qu’elle essaie de faire bien malgré elle se résume à pousser Alice à jouer avec les plus adorables peluches offertes, ce qu’elle se refuse de faire puisque son attention toute entière reste vrillée contre une autre, bien différente, offerte par son propre frère. « Non, elle serait du genre à me les faire porter pour jouer à la dînette. J’ai vraiment hâte ! » Le sourire de Lily est crispé. Elle serait attendrie de voir Ezra se plier au jeu de la dînette, évidemment, mais elle le serait bien moins s’il venait à revêtir des robes, du maquillage, ou même du vernis à ongles. Qu’Alice refuse de jouer avec les meilleures peluches est une chose, mais du reste sa mère estime que tout caprice devrait avoir ses limites, et celui qui se paie la tête d’Ezra en est un parfait exemple. « Par contre, je suis d’accord avec toi: je comprends pas pourquoi c’est cette peluche là qu’elle préfère. Elle est… pas très belle. » Et elle est au moins soulagée qu’Ezra soit du même avis qu’elle sur le sujet, parce qu’ils ont plutôt pour habitude de voir diverger leurs centres d’intérêts dès lors qu’il est question de goûts purement esthétiques - ou même de choix de vie et de carrière, mais peu importe, là n’est pas le sujet. “Elle fait même peur à voir.” Voilà tout ce que Lily en pense à son tour, incapable de comprendre la passion de sa toute jeune fille pour une telle chose. Ce n’est même pas que la peluche n’est pas très belle, ni même la plus belle, mais bel et bien qu’elle fait tout simplement peur à voir et qu’elle ne devrait pas même avoir sa place dans une chambre d’enfant. Pour autant, la crise de larmes serait interminable s’ils venaient à lui retirer le jouet, et Lily le sait déjà autant qu’elle n’a ni la force ni l’envie de se battre.
« Elle vient d’où, déjà ? Du zoo ? » Oh, si seulement. “Mon frère.” Peut-être qu’elle vient initialement du zoo ; en réalité Lily n’en sait rien. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle trouve particulièrement lugubre la passion de son aîné pour ces petites bêtes, et que ce serait une raison supplémentaire de le détester s’il l’avait légué à sa fille. « J’espère que c’est pas celle que mon père a dit qu’il enverrait, sinon elle va retourner dans le colis direction Sydney. » Cette fois-ci, Lily rigole un peu plus de bon coeur, déjà amusée à l’idée de voir Ezra se battre pour ne confier que de parfaites peluches à sa parfaite petite fille. “Non, non, pas besoin de faire le moindre colis.” Qui plus est, le colis de son paternel n’est pas encore arrivé, alors ils peuvent continuer de lui laisser le bénéfice du doute. “Et je pense aussi qu’on a pas envie de savoir ce qui arriverait si on lui retirait la peluche maintenant.” Des larmes, des rebellions de nourrisson, et tout un tas d’autres choses parfaitement insupportables à gérer. Voilà ce qui arriverait: ni plus, ni moins. “Il est venu pour lui offrir ça et me demander un service. Je pense qu’elle a servi de bonne excuse.” Il a l’air de vouloir apprendre à connaître sa nièce pour mieux passer du temps avec elle, Lily ne remet pas cette partie de l’histoire en question, mais elle est tout de même bien loin d’accepter son frère comme le parfait oncle qu’il a à cœur de paraître être. “Il adore ces bestioles, je sais pas pourquoi.” Et à en juger par la mine qu’elle dépeint, l’amour pour ces animaux n’est pas partagé avec le reste de la fratrie.
Lily occupe les secondes qui suivent à souffler doucement, là où Alice préfère évidemment ramper en hâte en direction de son père dès que celui-ci prend place à son tour sur le tapis. Elle lui voue déjà un amour sans pareil. « C’est bien ma chérie, t’es la plus forte. » Et l’inverse est tout aussi vrai. La scène arrache un sourire à Lily, même si elle abandonne toute tentative de lui faire adopter une nouvelle peluche favorite, surtout maintenant alors que le bambin n’a d’yeux que pour ceux d’Ezra, parfaite réplique des siens. Il n’a jamais connu Noah aussi jeune, et c’est la raison principale pour laquelle Lily ne lui tient rigueur de rien, consciente qu’il ne décide pas de l’amour qu’Alice porte à autrui. “Tu es déjà son héros.” Et il y a fort à parier qu’il le restera pendant très, très longtemps. “Tu veux lui donner son biberon ? Elle fait pas de scène quand c’est toi.” Sous-entendu que tout est bien différent dès lors que Lily tente de s’en charger, ce qui arrive pourtant très souvent. Là encore, Ezra gagne, sans même que cela ne soit une compétition. Alors que cela n’aurait jamais dû l’être, du moins.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Je veux bien, oui. » L’excuse du verre d’eau était justement simplement qu’une excuse pour ne pas avouer effectivement qu’il lorgnait de façon bien trop insistante sur les biscuits qui ne seraient pas cuits de suite, mais apparemment Lily décida de saisir la perche. Oh, pas qu’elle y croyait - même Ezra ne croyait pas à sa propre défense, c’était pour dire -, mais plutôt qu’elle avait décidé de se contenter de cette version là des faits plutôt que de creuser pour connaitre la vérité. Ce n’était pas lui qui allait s’en plaindre: au moins, il n’était pas réellement pris la main dans le sac.
De toutes façons, ils avaient un sujet bien plus intéressant à exploiter que les excès de gourmandise d’Ezra: Alice et ses peluches. En réalité, Alice et n’importe quoi d’autre d’accolé à son prénom, puisqu’elle était leur centre d’intérêt depuis qu’elle avait pointé le bout de son nez. L’attention de la petite ne cessait d’être attirée par une peluche qui n’avait rien de particulier, si ce n’était que des défauts, et même lui avait du mal à comprendre pourquoi c’était celle dernière qui lui plaisait tant et non une autre de sa collection - car à l’allure où les personnes offraient des peluches, cela devenait une collection. « Elle fait même peur à voir. » Il plissa le bout du nez à la description, malheureusement vraie, de Lily; il ne se rappelait plus d’où elle venait, mais ils auraient pu s’en passer. Il espérait simplement que ce n’était pas dans le colis que son père avait promis d’envoyer, parce-que si c’était le cas il remballerait l’animal en peluche pour lui renvoyer illico-presto - non sans évoquer son mécontentement quant au choix que David avait pu faire. « Mon frère. » Suivi pour compléter l’explication d’un « Non, non, pas besoin de faire le moindre colis. » complété d’un petit rire de la part de Lily, qui arracha un sourire attendri chez Ezra. Il ne le dirait pas à haute voix, maintenant qu’il savait que c’était le frère de la brune qui avait offert le jouet, mais il était soulagé que ce dernier ne soit pas de la faute de son père. « Et je pense aussi qu’on a pas envie de savoir ce qui arriverait si on lui retirait la peluche maintenant. » Ce fut une sorte de soupire qui s’échappa d’entre les lèvres d’Ezra. « Et si on s’en débarrassait pendant la nuit ? Elle verrait rien, non ? » Bien sur que cela était la plus merveilleuse des idées - et surtout la pire de toutes, d’avance il était sur que Lily allait lui faire remarquer que ce n’était pas non plus près d’arriver de cette façons là. « Il est venu pour lui offrir ça et me demander un service. Je pense qu’elle a servi de bonne excuse. Il adore ces bestioles, je sais pas pourquoi. » Alors qu’il déposait le verre d’eau sur l’un des meubles du salon non loin de la brune, il fronça quelque peu les sourcils. « Un service ? Il voulait quoi ? » Il déposa le sien sur une autre surface plane, avant de s’apprêter à s’installer sur le tapis à son tour. « Je croyais qu’il fallait tenter de l’éviter au maximum, surtout s’il voulait trainer autour d’Alice ? » Oh, Ezra avait écouté avec attention les consignes qu’elle lui avait donné; autant parce-qu’il était soucieux du bien être de sa fille que parce-que Lily semblait on ne pouvait plus sérieuse lorsqu’elle lui avait dit d’agir de la sorte et qu’il n’était pas question de la froisser d’aucune sorte.
Alice fit alors tous les efforts dont son petit corps était capable pour retrouver son père, qui ne perdit pas un seul instant supplémentaire pour l’attraper et la prendre dans ses bras. La petite souriait déjà, ses yeux ne sachant se détacher de ceux de son père. « Tu es déjà son héros. » Même si l’attention d’Ezra n’était plus portée sur Lily, il entendit sans aucun mal le commentaire qu’elle fit et ce dernier étira encore davantage le sourire qui s’affichait sur son visage. Bien sur qu’il prenait le compliment tel qu’il venait, car c’était surement pour lui la plus grande des fiertés que ce soit le cas. Sans l’avouer à quiconque, il était en train là de vivre des scènes dont il avait toujours rêvé, et surtout qu’il n’avait pu vivre avec son premier enfant. « Tu veux lui donner son biberon ? Elle fait pas de scène quand c’est toi. » Les yeux clairs d’Ezra naviguèrent un instant de ceux de sa fille à ceux de celle qu’il espérait voir devenir sa femme, alors que ses paroles étaient lourdes de sous-entendus en réalité. Pas à son encontre, il en était parfaitement conscient, mais il savait et voyait bien que ce n’était pas facile tous les jours pour Lily; elle n’avait pas prévu les choses de cette façon dans son plan sur vingt-ans. « T’es sure ? » Pas qu’il ne désirait pas le faire ou qu’il n’était pas en capable d’agir de la sorte: il ne souhaitait simplement pas d’imposer en permanence soit-disant parce-qu’Alice faisait moins de colères lorsque c’était lui qui s’occupait d’elle. « Je sais qu’elle fait pas de scène avec moi, mais… » Mais quoi, en réalité ? Il pourrait simplement se contenter d’apprécier ces moments, et le fait que tout se passe bien lorsqu’il était avec la petite. Il y avait pourtant une partie de lui qui se sentait coupable que les choses soient plus simples avec lui. Il aurait préféré que ce soit avec Lily que la petite soit plus à son aise, il s’agissait là de sa mère tout de même. « Peut-être qu’elle sent que dans quelques mois, elle sera plus le seul bébé dans le coin et qu’elle montre son mécontentement quand elle est avec toi ? » Ce n’était évidement pas la raison, mais cela ne coutait rien que de supposer.
Alice aime la peluche autant que les deux parents la détestent, et pour peu sa mère pourrait croire qu’elle le fait exprès, malgré le regard éternellement attendri qu’elle pose sur sa progéniture. Certaines choses ne devraient jamais trouver d’explications, et il y a fort à parier que son affection pour le petit objet en fait partie. « Et si on s’en débarrassait pendant la nuit ? Elle verrait rien, non ? » Lily repose un regard sur Ezra, simplement pour le pousser à réfléchir un peu plus à son idée, pour qu’il se rende compte par lui-même de la terrible erreur que ce serait. Elle chercherait son doudou à tout va, elle alternerait entre crise de larmes et de colère, et elle ne les laisserait plus jamais tranquilles alors que de leurs côtés, les parents auraient eu tôt fait de jeter le jouet dans la première benne venue. Non, ce serait une terrible idée. “Elle est jeune mais pas stupide.” Que la brune se contente de répondre avec un regard un peu plus affectueux, tantôt lancé en direction de son petit-ami, tantôt en direction du bambin dont les oreilles sifflent de plus en plus.
Lorsqu’Ezra cherche à comprendre comment une telle peluche a pu se retrouver en leur possession, la brune ne cherche pas à lui cacher la vérité. Elle décline aussitôt l’identité de son frère autant que les raisons de sa venue, sans pour autant entrer dans les détails qui ne le nécessitent pas. « Un service ? Il voulait quoi ? » Il le demande avec une inquiétude et un souci qu’il peine à cacher, ce qui fait sourire Lily sans même qu’elle s’en rende compte, son regard suivant le ballet du père de famille. “Il cherche un travail. Il voulait que je l’aide.” Pour trouver des bonnes pistes, pour le recommander quelque part. Il est sûrement plus seul que jamais, pour en être venu à demander à Lily de telles choses et ainsi se mettre à nu. Mais elle a tenté de l’aider, du mieux qu’elle le pouvait, parce qu’elle refuse de le voir tomber plus bas encore et que cela reste l’éternelle voie facile et rapide. « Je croyais qu’il fallait tenter de l’éviter au maximum, surtout s’il voulait traîner autour d’Alice ? » Elle pince les lèvres un instant, profitant de la nouvelle proximité d’Ezra à ses côtés pour poser sa tête contre son épaule et poser une main contre sa cuisse. “C’est le cas. Je le laisserai jamais seul avec Alice.” Leurs relations se sont améliorées, c’est un fait, mais c’est en partie dû au fait qu’ils reviennent de très loin. Cela ne fait pas de lui un bon frère pour autant, pas même celui en qui elle sait qu’elle pourra toujours compter, et encore moins une personne en qui elle a confiance, surtout lorsqu’il en vient à être question de sa précieuse progéniture. “Il avait une arme la dernière fois que je l’ai vu.” Et beaucoup d’autres fois avant, sûrement, à la seule différence qu’il ne l’avait pas utilisée jusqu’alors. Elle souffle, fatiguée par l’éternel recommencement des choses dès lors qu’il est question de son frère, sans que ce ne soit jamais pour le meilleur. “Il dit vouloir bien faire mais je ne peux plus le croire. Je le laisse voir Alice parce que je veux pas que ce soit un argument contre nous, ou qu’il force les choses. Mais je garde toujours un œil sur lui.” Elle ne peut plus lui faire confiance, pas après tout ce qu’ils ont traversé et vécu. Même lorsqu’il pense bien faire, il ne fait généralement que tout l’inverse, et elle refuse qu’Alice ou Ezra se retrouvent être des dommages collatéraux des fausses bonnes idées de son frère.
Leur discussion laisse tout le temps du monde à Alice pour ramper difficilement jusqu’à son père, ce que les adultes la laissent faire avec un mince sourire. Lily relève sa tête pour le laisser libre de ses mouvements, et surtout pour le laisser prendre sa fille dans ses bras, ce qui comble évidemment le duo de bonheur. Par procuration, la jeune mère sourit à son tour. « T’es sure ? » Il demande confirmation après que Lily lui ait proposé de donner le biberon à leur fille, exercice qui est toujours bien plus rapide s’il est celui qui s’en charge. Alice le regarde avec les éternels mêmes yeux amoureux, quoiqu’il fasse. « Je sais qu’elle fait pas de scène avec moi, mais… Peut-être qu’elle sent que dans quelques mois, elle sera plus le seul bébé dans le coin et qu’elle montre son mécontentement quand elle est avec toi ? » Amoureusement, Lily dégage une mèche un peu trop longue du front d’Ezra, tout en caressant sa tempe. Il tente de trouver des solutions qui n’existent pas, il tente de faire au mieux. Comme toujours. “Je suis pas tombée enceinte à la seconde où elle est née, quand même.” Certes, tout est allé vite, bien trop vite, mais ils sont tous les deux bien placés pour savoir que plusieurs semaines se sont écoulées avant que la vie ne trouve déjà le moyen de grandir en elle à nouveau. L’excuse était touchante, mais évidemment erronée. “Je sais pas ce que je fais de mal, mais de toute évidence ça lui plaît pas.” Lily reprend, bien moins capable d’afficher un sourire alors qu’elle aborde ce sujet. “C’est pas grave, tant qu’elle mange au moins avec toi, c’est tout ce qui compte.” Elle continue au moins de grandir comme elle le devrait, et c’est le plus important pour le jeune bambin qu’elle représente. Après tout, elle n’a que quinze ans d’avance sur sa future crise d’adolescence. “Je suis heureuse de te voir avec elle.” Et elle est sincère, surtout alors qu’elle sait qu’il n’a jamais eu la chance de vivre de tels instants avec Noah et que tout est d’autant plus important pour lui.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Le regard que Lily posa sur lui alors qu’il émettait une suggestion à haute voix le fit hausser un sourcil. « Quoi ? » D’accord, ce n’était pas là l’idée du siècle et en rien celle d’un génie non plus; mais au moins ils ne verraient plus la peluche. « Elle est jeune mais pas stupide. » A cette réponse là, il ne sut faire autrement que se contenter d’une petite moue, reposant son regard sur Alice. Une partie de lui restait persuadé qu’elle ne prêterait pas forcément à ce changement, mais étant donné qu’il n’était pas le plus doué dans le domaine et dans les subtilités qu’un enfant pouvait apporter, il s’en remit entièrement à la brune pour cette partie là des questionnements qu’il soulevait. « Dommage. »
« Il cherche un travail. Il voulait que je l’aide. » Les sourcils de Beauregard restaient froncés sur son front, alors que l’évocation du frère de Lily était faite. Il n’avait rien contre lui en particulier, mais elle lui avait rapidement fait comprendre qu’il fallait se méfier du personnage et il s’était appliqué à agir de la sorte à partir du moment où elle avait évoqué cette retenue nécessaire. « Il peut pas réussir à chercher tout seul ? » En réalité, cette mauvaise foi de la part d’Ezra venait surtout du fait que l’autre Keegan avait abusé de sa confiance naturelle et de la naïveté qui émanait de lui et venait de paire avec la première qualité; il aurait pu lui décliner dès leur première rencontre qui il était, et le père de famille n’aurait même pas eu à se méfier de lui car à ce moment là, il n’avait pas encore été mis en garde par Lily. Désormais, il était quelque peu vexé d’avoir été manipulé de la sorte et surtout de pouvoir s’en rendre compte. Tant qu’en réalité, cela restait pour des questions qui concernaient uniquement les adultes, c’était peut-être pour le mieux: Lily lui avait bien dit qu’elle ne désirait pas le voir trainer autour de la petite, donc peut-être tant que ce n’était pas pour ça, ils pouvaient s’en sortir. Posant la tête sur l’épaule de son cher et tendre, ce dernier ne put voir que pendant un instant, elle pinça ses lèvres, comme si elle hésitait sur le discours à adopter face à lui. « C’est le cas. Je le laisserai jamais seul avec Alice. Il avait une arme la dernière fois que je l’ai vu. » Et installés de la sorte, elle ne put à son tour pas voir directement que les yeux d’Ezra se mirent à s’écarquiller progressivement au fur et à mesure que la phrase prenait tout son sens dans son esprit. Accoler le prénom de sa fille avec cette idée là n’arrivait pas à faire le moindre sens dans son esprit, mais tout simplement parce-que ce n’était pas relié initialement et que c’était la tournure de la discussion qui faisait le rapprochement. « Il dit vouloir bien faire mais je ne peux plus le croire. Je le laisse voir Alice parce que je veux pas que ce soit un argument contre nous, ou qu’il force les choses. Mais je garde toujours un œil sur lui. » - « Il avait une arme ? » La dernière - et seule - fois où Ezra avait été confronté à une telle chose de son côté… Il en avait encore des frissons qui lui parcouraient l’échine rien que d’y repenser, et la tempe qui semblait bruler de nouveau sous la pression du canon contre sa tempe. Il déglutit avec peine, et les mots suivants sortirent avec un ton un brin plus aigu. « Mais pourquoi il avait une arme ? »
Si la discussion perdurait entre les deux parents sans que cela ne pose le moindre problème pour l’un ou l’autre, il y avait un petit être qui apparemment n’était pas du même avis et qui avait décidé qu’il était temps que ses parents reportent un peu plus leur attention sur elle; avec peine, et surtout des gestes que très peu précis par rapport à son âge, Alice finit par se rapprocher assez de son père pour que ce dernier la récupère dans ses bras, retrouvant directement son sourire complètement gaga dès qu’elle était à proximité de son regard. Lily évoqua le fait que ça allait être l’heure pour la future demoiselle de prendre son biberon, et si l’idée enchantait Ezra bien sur de prendre la responsabilité de cette tâche, cela l’affectait également de voir que ce n’était pas le cas lorsque c’était la brune qui endossait le rôle. Le contact de sa main contre sa tempe était agréable, bien sur, mais ce n’était pas lui qui avait besoin de réassurance - si ? « Je suis pas tombée enceinte à la seconde où elle est née, quand même. » Bien sur qu’à cette évocation là, il eut un petit sourire en coin. Non, effectivement, elle n’était pas tombée enceinte à la seconde où Alice n’avait plus pris la moindre place dans son ventre - il aurait été le premier au courant -, mais il avait l’impression que les enfants pouvaient ressentir des choses dont les parents n’avaient pas conscience. Alors peut-être que Alice désormais comprenait qu’elle allait rapidement être grande soeur et que l’idée ne lui plaisait pas tant que ça ? « Je sais pas ce que je fais de mal, mais de toute évidence ça lui plaît pas. » De nouveau, il fronça les sourcils. « Tu fais rien de mal. » Elle était absolument parfaite dans son rôle, comme cela s’était anticipé; il ne voyait juste pas l’étendu de l’idée que cela puisse être davantage compliqué pour elle. « C’est pas grave, tant qu’elle mange au moins avec toi, c’est tout ce qui compte. » Mais cela peinait Lily, il pouvait le voir; et si cela la peinait elle, ça se répercutait sur lui aussi. « Tu penses que je peux faire quelque-chose pour que ça ? » Pour ça ? Contre ça ? Pour aider Lily ? Pour montrer à Alice que sa mère pouvait elle aussi lui donner le biberon sans que cela ne tourne en scène catastrophe, avec cris pleures et larmes à la clef ?
« Je suis heureuse de te voir avec elle. » A cette phrase là, bien sur que les traits du visage d’Ezra se relaxèrent et affichèrent un air attendri. Doucement, il passa Alice d’un bras à l’autre pour libérer celui qui était du côté de Lily et passer ce dernier autour de ses épaules. Avec toujours autant d’attention et de tendresse, il attira la brune vers lui et déposa un baiser appuyé sur son front; il ne sut retenir un petit soupire satisfait. « C’est grâce à toi, tu sais. » Cela faisait longtemps qu’Ezra avait fini par mettre ses rêves d’une famille nombreuse de côté, se contentant de se dire que si Noah était à ses côtés et arrivait à grandir comme il fallait, c’était finalement suffisant. Avec Lily entrée telle une tornade dans son quotidien, les choses avaient pris une nouvelle tournure et c’était là à ses yeux plus qu’amplement satisfaisant. « Je suis heureux que ce soit notre fille, tu sais. » Les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles pouvaient en avoir l’air, bien sur - bien que ce n’était pas le cas en réalité, mais disons qu’elles étaient même encore plus compliquées que ce qu’ils laissaient paraitre. « Je suis heureux de fonder cette famille avec toi. » Alice ne disait rien, regardait ses parents avec de grands yeux, se laissait porter par le moment. Bien sur qu’ils auraient pu être ailleurs partout mieux installés que sur le tapis de jeux de la petite, à même le sol; mais c’était pour tout ces types de moments aussi qu’Ezra avait signé et vendu son âme au diable - il ne le voyait pas comme ça, bien sur, mais l’analogie était pourtant bien vraie.
Elle n’est pas habituée à observer la désapprobation sur le regard d’Ezra. Il est toujours celui qui se plie en quatre pour plaire à Lily, toujours celui qui n’a pas une once de rébellion dans son caractère. Parfois, elle aimerait que les choses soient différentes, mais l’immense majorité du temps elle se conforte dans la simplicité de leur quotidien autant que de leur union. « Il peut pas réussir à chercher tout seul ? » La brune a un rire simple ; aussi simple que la situation est compliquée. “Il a jamais travaillé de sa vie. Pas pour un travail légal, du moins.” Parce qu’il a toujours cédé à la facilité, Joseph. La drogue, l’illégalité ; tout était pour lui la suite logique, l'enchaînement simple, la douce pente qui le mène tout droit en Enfer sans aucune douleur. “Et en plus d’avoir un casier judiciaire, il a pas le moindre diplôme, alors…” Alors il ne peut pas prétendre à beaucoup de postes différents, et Lily peine encore à croire qu’il acceptera de s’abaisser à ceux que personne ne veut, considérés comme ingrats. S’il avait fait des études et s’il avait ne serait-ce suivi la loi, il n’en serait pas là. “Je refuse de le recommander en personne parce que je suis pas certaine que son élan de bonne volonté durera. Mais j’aime bien l’idée qu’il fasse quelque chose de sa vie, je peux pas lui tourner le dos à ce sujet.” Ils n’en deviendront pas les meilleurs frère et soeur qui soient, loin de là, mais rien ne peut être pire que de traîner dans les rues, se droguer avec la première poudre ou piqûre venue, et ensuite se plaindre de ne pas avoir une vie aussi belle et rangée que Lily. Il n’a jamais rien fait pour qu’elle existe, après tout, et cela explique par extension les doutes que la brune continue de nourrir à son égard. Elle peut faire face à son frère sans trembler, mais elle n’a pas confiance en lui au point de lui confier Alice, la prunelle de ses yeux qu’elle attend depuis deux décennies. A dire vrai, elle ne voudrait même pas le savoir en tête à tête avec Ezra, pas alors qu’il a encore une fois osé faire de même à Alfie, qu’il ose toujours considérer comme son meilleur ami. « Il avait une arme ? » Il s’arrête sur une partie de l’histoire en particulier, sans que Lily n’en soit etonnée. Posséder une arme est un fait singulier, mais il l’est bien plus encore dans un pays aussi strict et régulé à ce sujet que l’Australie. Elle souffle doucement, détestant son frère pour lui imposer de telles discussions avec son petit-ami. « Mais pourquoi il avait une arme ? » - “Il était dans un gang, Ez. Est, peut-être, je sais pas.” Joseph affirme que tout se conjugue au passé, mais pour le croire il faudrait qu’elle lui fasse confiance, ce qui n’est pas le cas. Elle raffermit la pression de ses doigts contre ses côtes, simplement pour le rassurer et lui assurer que les erreurs de son frère ne toucheront pas à leur couple.
A dire vrai, ses soucis portent bien plus sur Alice que sur son frère. Elle n’arrive pas à créer le lien qu’elle avait initialement imaginé avec sa fille, et elle fait surtout face à la vision idyllique de la relation entretenue entre le père et sa fille. Pour une fois, elle est sincère lorsqu’elle dit être heureuse pour Ezra, à qui elle ne peut que souhaiter d’être heureux et comblé, mais cela la pousse aussi à lui serrer le cœur. « Tu fais rien de mal. » Si, de toute évidence. Alice est simplement bien trop jeune pour expliquer ce qu’elle ressent ou pense, mais elle peut au moins le montrer. Lily ne cherche pas à entrer en conflit avec lui, ni même marquer son point: Ezra fait de son mieux pour la rassurer, elle ne peut pas le lui retirer, et elle ne veut pas non plus que cela devienne un reproche à son sujet. « Tu penses que je peux faire quelque-chose pour que ça ? » - “Non mon coeur. Tout va très bien comme ça.” Elle le lui a dit: tant qu’elle mange auprès de lui et continue d’être en bonne santé, c’est tout ce qui importe. Ou tout du moins, c’est ce qui importe le plus aux yeux de la mère qu’elle est désormais, faisant passer le bien de sa progéniture avant le sien propre. Pour autant, l’étreinte d’Ezra est la bienvenue, la brune ayant bien du mal à cacher sa peine à l’idée que sa fille ne l’aime pas autant que l’inverse est évident. « C’est grâce à toi, tu sais. » Alice n’aurait pas existé si Lily n’avait pas forcé le destin, c’est un fait, mais elle ne cherche pas à revenir là-dessus. Elle veut les voir comme un couple normal, elle veut voir Alice comme le simple fruit de leur amour autant que de leur union. Il ne lui doit rien, et elle est simplement heureuse de pouvoir observer un mini-elle auprès de celui qui sera un jour son mari. « Je suis heureux que ce soit notre fille, tu sais. Je suis heureux de fonder cette famille avec toi. » Pour d’autres raisons, elle est aussi bien heureuse qu’il soit le père d’Alice, et qu’ils continuent de fonder cette famille ensemble. “Moi aussi. Je t’aime.” Et elle dépose à son tour un baiser contre sa joue, avant de passer ses doigts entre les cheveux épars de leur fille. “J’ai l’impression qu’Alice aura un petit frère. Je peux pas l’assurer, mais… je pense.” Elle ressent simplement sa grosses différemment, ce qui ne s’explique pas. “Ça fera plaisir à Noah. Et à toi aussi, pas vrai ?” Lily repose un regard amusé dans les yeux de son petit-ami, qui a sans doute à coeur d’élever un mini-lui, chose qu’il n’a pas beaucoup eu la capacité de faire avec son premier fils. “On arrive sur la fin du premier trimestre, on pourra commencer à annoncer la nouvelle.” Toujours quelque peu anxieuse à l’idée de perdre l’enfant, elle parle avec un peu plus de retenue désormais. Pourtant, Alice sous leurs yeux leur permet d’avoir de nouveaux espoirs et, surtout, bien moins de craintes. “Et parler prénom.” Son sourire grandit déjà de nouveau et, avec lui, l’illusion qu’elle n’a pas déjà décidé et, par la même occasion, gagné le débat.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Le petit rire de Lily fit davantage froncer les sourcils d’Ezra qu’autre chose. « Il a jamais travaillé de sa vie. Pas pour un travail légal, du moins. Et en plus d’avoir un casier judiciaire, il a pas le moindre diplôme, alors… » Ecarquillant quelque peu les yeux, peut-être qu’instinctivement, il ramènera Alice un peu plus proche de lui, comme si ce simple geste réflexe était ce qui allait la protéger de tous les dangers du monde extérieur - ce dernier n’ayant pas besoin d’être plus loin que simplement son propre oncle. Ce n’était peut-être pas là autant de détails et de choses qu’il était nécessaire d’avoir en sa possession, finalement; Ezra savait que le frère de Lily n’était pas tout à fait dans le droit chemin, mais jusque maintenant la version où il devait se contenter de l’approcher avec la petite et lui faire confiance suffisait presque amplement. « Je refuse de le recommander en personne parce que je suis pas certaine que son élan de bonne volonté durera. Mais j’aime bien l’idée qu’il fasse quelque chose de sa vie, je peux pas lui tourner le dos à ce sujet. » Il restait son frère, c’était effectivement délicat qu’il ne fasse rien de sa vie, mais ce n’était pas pour autant que c’était une affaire que elle devait forcément régler. De loin, c’était bien aussi, non ? Surtout s’il avait déjà eu une arme en sa possession, cela donnait pas un bon indice quant au fait que de loin c'était effectivement mieux ? « Il était dans un gang, Ez. Est, peut-être, je sais pas. » Le regard de Beauregard se porta un instant sur le visage de Lily, stupéfait par cette réponse, avant de se reposer sur leur petite princesse. Oh, bien sur que cela lui ramenait de vieux souvenirs qu’il aurait préféré ne jamais avoir à déterrer. La première et dernière fois qu’il avait vu une arme, pour de vrai, très proche de lui… Il s’en serait bien passé. Il déglutit lentement, soupira de la même façon. Il sentait bien la légère pression de la part de Lily contre lui pour lui montrer que c’étaient là des détails qui n’importaient pas pour eux, comme si c’était quelque-chose qui ne pouvait pas les impacter. « J’ai pas envie qu’il voit Alice s’il est dangereux. » Il l’avait compris quand la brune lui avait dit que ce n’était pas possible qu’il la voit tout seul, mais s’il était rattaché à autant d’affaires louches et à un côté de Brisbane qu’Ezra ne désirait plus côtoyer de près ou de loin, à son insu ou de plein gré - il n’était pas question que la petite puisse avoir un risque d’être mêlé à tout ça. « Je comprends, c’est ton frère, mais… Je veux pas qu’il lui arrive du mal. » Pas à Joseph - ça lui passait désormais au dessus -, mais à Alice. Pas à sa petite princesse.
De fil en aiguille, la discussion passa du coq à l’âne, puisqu’ils en étaient à évoquer le fait que la grossesse était épuisante pour Lily et que les choses ne se passaient pas forcément exactement comme elle avait pu l’anticiper, voire même le vouloir. En plus de tout ça, Alice ne semblait pas réagir de façon adaptée face à sa mère, passant plus de temps à crier et à pleurer que ça n’aurait du être le cas. Ezra se sentait démuni, dans ce genre de situation, et il n’avait aucun solution à apporter afin de lui venir en aide. « Non mon coeur. Tout va très bien comme ça. » Certes, la petite mangeait à sa fin, et semblait se développer correctement - mais était-ce suffisant ? Il avait beau déjà être père, c’était là des questions auxquelles il n’avait pas de réponse à apporter. Il se reposait alors sur Lily, qui malgré tout ses efforts, avait du mal à ne pas cacher que toute cette situation la peinait. Il étira un maigre sourire, sachant très bien que tout va bien n’était qu’une façon de parler et de voir les choses pour ne pas tant l’inquiéter lui. Il avait du mal à comprendre à quel point tout ça pouvait être compliqué pour elle, il était reconnaissant qu’elle tente de le préserver au maximum pour ne pas qu’il s’inquiète pour rien mais ans des moments comme aujourd’hui, il avait presque l’impression de se sentir inutile à ne pas avoir de réponse à lui apporter. Il déposa un nouveau baiser contre sa tempe, la remerciant de s’être placée sur son chemin et d’avoir changé la suite de sa vie de façon singulièrement importante. Il resterait toujours des zones ombres, et s’approcher de ces dernières serait toujours à double tranchant; mais cela ne retirait pas l’idée qu’il était heureux d’être arrivé là où ils en étaient aujourd’hui. « Moi aussi. Je t’aime. » Il accueillit son baiser avec un fin sourire. « Moi aussi. » - « J’ai l’impression qu’Alice aura un petit frère. Je peux pas l’assurer, mais… je pense. » Il haussa quelque peu un sourcil, penchant son regard vers la brune à ses côtés. « Un petit frère, hein ? » C’était une idée qui sonnait comme douce à ses oreilles. « Ça fera plaisir à Noah. Et à toi aussi, pas vrai ? » Au regard qu’elle lui jeta, bien sur que son sourire s’agrandit, bien plus enfantin désormais; amusé, également. « Si ça me ferait plaisir à moi ? » La réponse était partout dans la façon dont il répondait à la question de Lily: dans son regard, dans son intonation de voix, dans son sourire. « Bien sur que ça me ferait plaisir. » Il n’y avait même pas débat. « J’ai grandi avec des frères, j’ai vu ma soeur être notre princesse à tous depuis le jour un, autant te dire que si on a un garçon je serais le plus heureux des hommes. » Il le serait aussi si finalement l’échographie annonçait une nouvelle petite fille, mais il était vrai que cela aurait une saveur bien plus particulière si Lily mettait au monde cette fois-ci un garçon. « Tu préfèrerais une fille ou un garçon, toi ? » La question était toujours un peu idiote, bien sur, puisque personne ne pouvait choisir. Mais des préférences pouvaient être établies.
« On arrive sur la fin du premier trimestre, on pourra commencer à annoncer la nouvelle. » Ah oui, à propos de ça - il fronça le bout du nez. « J’ai peut-être déjà plus ou moins dit à Auden qu’on allait avoir un autre enfant, quand il est passé l’autre jour au fait. » Il reprit la parole rapidement pour se défendre. « Je sais qu’on doit pas en parler et bla-bla-bla mais c’est pas lui qui va répandre la nouvelle partout, il s’en fout royalement. C’est tombé dans la conversation, c’est tout. » Il n’y avait pas vraiment un monde où Lily le croisait, mais au cas où ce soit le cas, au moins elle serait au courant des bêtises que faisait son futur fiancé dans son dos - si cela pouvait être nommé bêtises, pour de vrai. « Et parler prénom. » A l’évocation de cette partie là de l’histoire, un sourire s’esquissa sur les lèvres de Lily - qui donna lieu à son parfait semblable sur celles de Beauregard. Il plissa quelque peu les yeux, sans se défaire de son air amusé. « T’as déjà des idées, ou je me trompe ? » Il n’était pas encore un expert en la matière, mais il commençait à parler le langage de Lily et de temps en temps, certaines informations étant vraies s’imposaient à lui comme si cela était l’évidence même; souvent c’était l’exact opposé de ce à quoi il s’attendait aussi, et là où lui n’avait pas encore pris le temps de se pencher sur la question, il se doutait que ce n’était pas tout à fait le cas pour la brune.
« J’ai pas envie qu’il voit Alice s’il est dangereux. Je comprends, c’est ton frère, mais… Je veux pas qu’il lui arrive du mal. » Plus que jamais, elle comprend le fondement de ses peurs autant que de ses doutes. Elle non plus ne veut pas qu’il arrive quoi que ce soit à sa fille, évidemment, et si elle a au moins l’audace de penser que Joseph ne tentera jamais de lui faire du mal par lui-même, elle n’a pas assez confiance en lui pour être certaine qu’il saurait l’épargner des conséquences de ses choix de vie, et de ne pas faire de la jeune Alice un dommage collatéral d’une histoire qui n’a jamais été la sienne. C’est à ce sujet tout particulièrement qu’elle manque cruellement de confiance en son aîné, lui qui aurait pourtant dû lui paver la voie de la vie d’adulte. “Je te promets qu’il n’arrivera jamais rien à Alice.” Ni venant de son frère, ni de la part du reste du monde. Elle est et reste malgré tout la prunelle de ses yeux, et Lily la protégera contre toutes choses et toutes personnes. “Ni à Noah.” Il n’est pas son fils, il n’est pas son sang, mais il est celui d’Ezra. Et ils forment une famille, tous ensemble.
Après un baiser porté contre les lèvres du Beauregard, pour lui rappeler qu’elle l’aime autant que pour le rassurer, elle se laisse aller à une confession au sujet de sa grossesse. Cela n’a rien de factuel et encore moins de certain, mais elle émet depuis quelques temps l’hypothèse qu’un petit garçon est en train de prendre vie en elle. Ils ne le sauront pas avec certitude avant plusieurs semaines, mais elle lui témoigne ses premières impressions et pensées, bien consciente qu’il est particulièrement heureux de pouvoir déjà devenir père à nouveau. Mieux encore, la casquette de papa lui correspond particulièrement bien. « Un petit frère, hein ? » Un peu plus souriante maintenant, elle hoche vivement la tête. Un garçon, un tout petit garçon qui grandira quasiment au même rythme qu’Alice. « Si ça me ferait plaisir à moi ? Bien sur que ça me ferait plaisir. » Elle n’en doutait pas un seul instant mais continue d’être particulièrement touchée par la réponse d’Ezra et tout le coeur qu’il met dans cette nouvelle grossesse, la peur de perdre l’enfant se trouvant maintenant derrière eux. Demain sera fait d’une fille et d’un garçon, elle en est maintenant persuadée. « J’ai grandi avec des frères, j’ai vu ma soeur être notre princesse à tous depuis le jour un, autant te dire que si on a un garçon je serais le plus heureux des hommes. » Elle sait tout ça, évidemment, mais elle ne se lassera jamais de l’entendre lui répéter la même histoire, encore et encore. Son propre bonheur prend forme à partir de celui d’Ezra, qui ne cherche même pas à retenir ses sourires, sans doute aidé par la petite forme d’Alice tenue entre ses bras. « Tu préfèrerais une fille ou un garçon, toi ? » - “Je préfère que tu sois le plus heureux des hommes.” Ce qu’il dit être à l’arrivée d’un second fils, alors l’avis de Lily se calque sur ses préférences. Après tout, elle a toujours nourrit l’envie d’élever une petite fille mais force est de constater que l’arrivée d’Alice n’est pas aussi simple qu’elle l’avait toujours espéré. Maintenant, elle ne préfère plus ni l’un ni l’autre, pas alors qu’elle n’est pas encore certaine d’être prête à l’idée d’accoucher à nouveau et de recommencer le processus depuis le tout début. Alice fait à peine ses nuits.
« J’ai peut-être déjà plus ou moins dit à Auden qu’on allait avoir un autre enfant, quand il est passé l’autre jour au fait. » - “Auden ?” Elle fronce les sourcils bien plus par incompréhension que par colère, ne comprenant pas comment l’homme en question est arrivé à être l’exception à la règle alors qu’Ezra et lui ont toujours entretenus une relation très conflictuelle. Tout dans sa voix laisse entendre qu’elle attend la suite des explications pour mieux comprendre la situation. « Je sais qu’on doit pas en parler et bla-bla-bla mais c’est pas lui qui va répandre la nouvelle partout, il s’en fout royalement. C’est tombé dans la conversation, c’est tout. » Ce n’est pas qu’ils ne doivent pas en parler, c’est qu’elle ne veut pas avoir à annoncer à ses proches de nouveau qu’elle a perdu un enfant dont elle avait annoncé la nouvelle de l’existence. Elle l’a déjà fait, et cela l’a détruite de l’intérieur. Elle ne veut pas recommencer, plus jamais, quitte à garder le parfait secret durant pas moins de trois mois. « T’as déjà des idées, ou je me trompe ? » Elle a toujours eu une liste de prénoms pour les enfants, filles comme garçons, mais cette fois-ci tout est différent et un seul prénom s’impose à son esprit. Le sourire de la brune se fond quelque peu, non par tristesse mais bien par nostalgie. Ses mains retrouvent respectivement sa nuque et sa joue, où elle se pose doucement, caressant à peine sa peau. “Je me disais qu’on pourrait l’appeler Matthew.” Il a été son mari, mais il a aussi été le meilleur ami d’Ezra pendant bien plus longtemps encore, et elle veut croire qu’il comprendra son choix et ne tentera à aucun moment d’aller contre. De toute façon, la décision est déjà prise et elle sait que l’enfant qu’elle porte, s’il s’agit bien d’un garçon, sera au jour le jour appelé Matt. “Il aurait aimé le clin d’oeil.” Et il aurait pleuré en apprenant la nouvelle, pour sûr. S’il n’était pas mort depuis presque deux ans déjà.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
« Je te promets qu’il n’arrivera jamais rien à Alice. » Le regard d’Ezra aurait pu se poser sur Lily en cet instant, pour voir ses paroles dans son regard, mais il ne fut rien de tout ça; à la place, ce dernier ne savait se détacher de la silhouette de sa toute petite fille, celle justement qu’il cherchait à protéger coûte que coûte. Pour sûr, si Joseph représentait un danger, il n’était pas prêt d’approcher de nouveau le bambin - pas tant que son père veillait après elle en tous cas. Il savait que sa mère le faisait déjà, au courant du danger bien avant même de l’avoir mentionné à son compagnon, mais il ne saurait s’empêcher de redoubler de vigilance de son côté également: on ne touchait pas à sa petite princesse. « Ni à Noah. » Ce ne fut qu’à ces paroles là qu’il reporta son regard sur la brune, ce dernier empli d’une reconnaissance qu’il ne cherchait pas à cacher. Depuis le premier jour, bien que toute cette situation ne soit en rien ce qu’elle avait sûrement un jour imaginé, Lily avait accepté dans son quotidien Noah comme un membre de sa famille à part entière. Ezra avait été on ne peut plus heureux que ce soit le cas, et ne pouvait s’empêcher d’être redevable d’avoir vue cette tâche être facilité, grâce à elle, alors qu’elle représentait initialement une montagne. La recomposition de famille n’était jamais simple, mais celle tournant autour de Noah faisait sûrement partie du top du classement. « Merci. » Qu’il se contenta de souffler du bout des lèvres: il n’y avait pas besoin d’ajouter le moindre commentaire, le regard qu’il lui lançait suffisant amplement à comprendre ce qui était passé sous silence.
Ce que Lily se permit de formuler à haute voix, en revanche, ce fut ce qu’elle pressentait pour leur prochain enfant: à ce qu’elle en ressentait, elle avait l’impression que c’était un futur petit garçon qui était en train de grandir en elle. Ezra savait d’avance qu’il aimerait de tout son cœur, comme c’était déjà le cas pour ses deux premiers enfants, celui qui verrait le jour avant la fin de l’année - mais il était vrai que si c’était un petit garçon, il serait d’autant plus content, permettant alors de reproduire une partie du schéma à travers lequel il avait lui-même grandi. Il savait que c’était la aussi une idée que ne déplairait pas à Noah: côté Beauregard, ce serait carton plein si c’était effectivement le cas. Quand était-il pour Lily, de son côté ? « Je préfère que tu sois le plus heureux des hommes. » Bien sûr que cette réponse tira à la fois un petit sourire et un soupire empli de satisfaction chez le futur père. Même: son sourire était niais. « Je le serai dans tous les cas, le plus heureux des hommes. » Tout dans leur situation avait de quoi le rendre heureux, il ne s’en cachait pas et en profitait même allègrement. « Même si je préférerais un garçon, oui. » Il fronça ensuite un brin les sourcils, l’amusement autant présent dans son sourire que dans son regard. « Tu dois bien avoir une préférence aussi, aller. Promis je dirai rien. » Il mima le fait de fermer ses lèvres à clef - en jetant cette dernière par dessus son épaule. Elle savait bien qu’il serait le dernier à juger quoi que ce soit à son égard.
« Auden ? » L’inverse n’était pas forcément vrai, et sûrement qu’elle allait se permettre d’agir de la sorte sur ce sujet là. Crap, il fronça les sourcils: il avait sûrement oublié de lui en parler. C’était important, mais ce n’était pas pour autant qu’il avait fait tomber le sujet dans la conversation d’une façon ou d’une autre. Se frottant le sourcil de l’index, Ezra fit une petite moue avant de reprendre la parole. « C’est pas de bonne volonté que je lui parle, hein. » Elle connaissait assez bien l’état de la relation entre les deux hommes qui partageaient malgré eux une famille, en réalité, pour qu’elle n’ait pas besoin de questionner cette partie la de la réponse de Beauregard. « Il est passé l’autre jour pour donner des nouvelles sur l’enquête, et m’a dit qu’il allait déménagé et aurait sûrement plein d’affaires de gamins à me filer par la même occasion. » Ce n’était bien sûr par l’objectif principal de leur échange et rencontre, mais tout était bon à prendre alors bien que qu’Ezra n’avait pas dit non à l’idée de récupérer des affaires qu’il saurait utiles et de bonne qualité, qui plus était. « C'est la que je lui ai dit que t’étais de nouveau enceinte. » De toutes façons, qu’ils le veuillent ou non, leurs quotidiens étaient liés alors autant qu’ils se donnent des nouvelles de temps à autres, au moins ça évitait les mauvaises surprises. Et puis, converser de temps à autres avec Williams permettait de prendre des nouvelles de Sloan - car sans Ginny en intermédiaire, ces dernières se faisaient bien plus rares qu’avant. Là n’était pas réellement la question mise en avant en réalité, puisqu’ils enchaînèrent rapidement sur un tout autre sujet qui ne concernait en rien Auden et c’était tant mieux. Ezra se permit de demander à haute voix si Lily avait déjà des idées de prénoms si c’était effectivement un garçon qu’ils attendaient, tout en sachant que la réponse était forcément oui: elle avait toujours une longueur d’avance. « Je me disais qu’on pourrait l’appeler Matthew. » Bien sûr que la surprise s’empara des traits d’Ezra en un clin d’œil, bien qu’ils furent soutenus par les mains de la brune. « Il aurait aimé le clin d’oeil. » Son cœur eut à la fois une pointe de tristesse et une pointe de vitesse liée à l’excitation d’une telle décision. Mais ce n’était pas aussi simple que cela - ce n’était pas possible, même dans ces moments pourtant emplis de tendresse et d’amour. « T’es sure de toi ? » Il n’avait pas besoin de mentionner les raisons qui le poussaient à s’assurer d’une telle chose, alors que son regard sondait celui de Lily et qu’il y voyait tout le sérieux qu’elle allouait à cette décision. « Il aurait adoré ça oui, bien sûr. J’aime l’idée aussi… » Même s’il ne pourrait s’empêcher d’avoir de temps à autres un sourire nostalgique en appelant son fils. « Mais t’es sure de toi ? » Ce n’étaient pas les mêmes émotions impliquées, pour elle et lui. Elle avait proposé - hum, hum -, mais il s’inquiétait tout de même.
« Tu dois bien avoir une préférence aussi, aller. Promis je dirai rien. » Il mime de sceller ses lèvres et elle, de son côté, prend le parti de clôre la discussion une bonne fois pour toutes en retrouvant ses lèvres dans un sourire. Elle ne veut pas répondre, simplement parce qu’elle doit avouer qu’elle n’a pas envie d’avoir un garçon ou une fille, cette grosse n’étant pas attendue et encore moins souhaitée. Elle voulait prendre le temps d’élever Alice avant de penser à autre chose, surtout alors que les premiers mois avec sa fille sont loin d’être de tout repos. Sa préférence ne ferait pas plaisir à entendre à Ezra, raison pour laquelle elle la garde pour elle.
La discussion est oubliée une bonne fois pour toutes lorsque le prénom d’Auden s’immisce dans leurs mots, chose qu’elle n’aurait pas crue possible tant elle est heureuse de le tenir éloigné de leur vie. « Il est passé l’autre jour pour donner des nouvelles sur l’enquête, et m’a dit qu’il allait déménagé et aurait sûrement plein d’affaires de gamins à me filer par la même occasion. » Elle hoche la tête, distraite, peu intéressée par l’avancée de l’enquête autant que de l’idée de récupérer des affaires pour enfant chez un tel homme. Elle préfère se débrouiller par elle-même au quotidien, mais un peu plus encore alors qu’il est question d’avoir à remercier un tel individu. « C'est là que je lui ai dit que t’étais de nouveau enceinte. » - “J’aurais préféré que tu ne le fasses pas.” Elle annonce simplement, sans chercher à le blâmer davantage. Elle ne l’aurait pas souhaité, mais le mal est fait et elle se doute qu’Auden ne fera de toute façon rien d’une telle annonce. Pour autant, elle continue de penser que le secret de la grossesse leur appartenait et tant que c’était le cas, au moins, elle pouvait continuer à la nier plutôt aisément, malgré tout le reste et notamment les symptômes.
Quitte à ce que le sujet soit abordé, pourtant, elle lui fait part de son désir d’appeler leur enfant Matt, comme le nom du meilleur ami d’enfance d’Ezra. Comme le nom, surtout, de celui qui a été le mari de Lily jusqu’à ce qu’il ne trouve la mort. « T’es sure de toi ? » Elle hoche la tête, ayant longuement réfléchi à la question. Elle est sûre d’elle, oui. Elle veut garder une trace de Matt dans sa vie et elle veut se souvenir de lui, même si ça ne sera jamais avec un enfant lui ressemblant trait pour trait: il pourra au moins partager le même prénom et lui rappeler une infinité de merveilleux souvenirs. « Il aurait adoré ça oui, bien sûr. J’aime l’idée aussi… Mais t’es sure de toi ? » Accroupie sur le tapis d’éveil, face à Ezra n’ayant toujours pas lâché leur fille, elle entoure doucement son visage de ses mains crémées. Ses pouces tracent lentement le contour dessous ses yeux, le reste de ses doigts juge de la longueur de ses cheveux sans même s’en rendre compte. “J’en suis sûre, oui. J’aimerais vraiment l’appeler comme ça.” Elle confie, émue et déjà persuadée que l’avis d’Ezra suivra le sien. Pour des raisons bien différentes cette fois-ci, elle retrouve plus tendrement les lèvres de son petit-ami, avant de laisser une de ses mains retomber contre son dos et sa tête près de son visage, ses yeux reposés sur leur fille. Si la famille doit s’agrandir, alors elle veut au moins choisir la façon dont ce sera le cas.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
Elle ne répondait pas à la question. Là où Lily avait pourtant toujours réponse à tout, où elle était même plutôt du genre à faire en sorte d’imposer son avis avec douceur bien sur lorsque cela était possible, elle ne répondit cette fois-ci pas à la question qu’Ezra lui avait posé - cette dernière n’avait pas exactement cette forme, mais cela revenait du pareil au même. Plutôt que d’enchaîner et de lui révéler sa préférence quand à un petit garçon ou une petite fille pour ce second enfant, elle préfère lui clouer le bec de ses lèvres et passer à autre chose. S’il n’avait pas su en amont que le sujet était tant difficile pour elle, il serait surement venu insister encore et encore jusqu’à temps que A+B lui soit prouvé, mettant des instants de trop à monter à son cerveau. Aujourd’hui, Ezra fit un effort pour ne pas être l’idiot fini qu’il savait parfaitement être - sans le faire exprès, bien sur - en temps normal.
De toutes façons, s’il réussissait à se retenir sur une idiotie, il ne savait pas le faire sur plusieurs en même temps ni sur plusieurs situations d’affilé; si bien que lorsqu’ils abordèrent le fait qu’ils allaient bientôt être aptes à pouvoir annoncer à leurs proches qu’ils allaient de nouveaux être parents, Ezra dut avouer qu’il avait un brin anticipé cette partie là de l’histoire en en parlant à Auden. Ce n’était pas comme si c'était un de leurs proches, pas vraiment; et bien comme ce dernier n’en avait rien à faire de la nouvelle, et que Beauregard était sur qu’il n’irait en parler à personne derrière, était-ce vraiment grave ? « J’aurais préféré que tu ne le fasses pas. » C’était vraiment grave, donc. Il savait parfaitement que le ton que Lily prêtait à ses paroles détonnait avec ce qu’elle en pensait réellement. « Pardon, alors. » Qu’il prononça du bout des lèvres, une petite moue accrochée au visage. La blesser n’avait jamais été son intention, à ses yeux il n’existait réellement aucun mal à laisser l’information s’échapper devant des personnes qui n’en avaient absolument rien à faire de cette dernière. Et de toutes façons, bientôt tout le monde serait au courant, alors ça ne faisait pas vraiment de différence. Ce qui en faisait une, en revanche et ce fut un point sur lequel pourtant il ne fit pas de commentaire, c’était que Lily ne saisit pas l’occasion pour rebondir sur l'autre sujet qu’il abordait en mentionnant Auden; certes, il comprenait parfaitement que ce soit une situation délicate pour elle, mais ça l’était d’autant plus pour lui et peut-être qu’au fond, c’était sur la partie qui concernait Ginny qu’il aurait voulu qu’elle réagisse plutôt que sur celle où il avait échappé à Auden la grossesse en cours. Même s’il prenait les choses avec un certain recul, il n’empêchait que tout cela le rongeait un brin de l’intérieur et qu’en parler avec elle aurait été un quelque-chose de plaisant à ses yeux; il ne fit cependant pas le moindre commentaire.
D’un McGrath à un autre, ce ne fut pas de Ginny mais de Matthew qu’il fut question pour la suite de leur discussion, laquelle prit quelque peu Ezra de court. Il savait que la brune avait déjà bien sur anticipé les prénoms de ses enfants sur plusieurs générations presque, en revanche il ne s’était pas attendu à ce qu’elle propose que si l’enfant qu’elle portait soit un garçon, ils le prénomment comme celui qui avait été un point de liaison entre eux un jour aussi, finalement. Bien sur qu’Ezra lui demanda par deux fois si c’était une idée dont elle était sûre - et bien sur qu’il n’y avait pas à réfléchir et que lui était déjà en train de se faire à l’idée d’appeler son prochain enfant comme une des personnes qui avait le pus marqué sa vie. Lily finit par se positionner devant lui, par entourer son visage de ses mains. Son regard azur, similaire au sien, se posa dans celui d’Ezra. « J’en suis sûre, oui. J’aimerais vraiment l’appeler comme ça. » Ce fut un sourire attendri qui étira les lèvres de Beauregard en cet instant, alors qu'il voyait l’émotion dans les yeux de Lily; et alors qu’elle lui déroba un baiser à la suite, il appuya autant qu’il le put sur ses lèvres pour prolonger un instant de plus ce dernier - alors qu’elle retrouva place à ses côtés l’instant suivant. Soupirant d’aise et de gratitude, les yeux d’Ezra se reportèrent sur Alice, toujours dans ses bras et toujours à regarder partout autour d’elle - elle allait être une enfant curieuse, c’était sur d’avance et en rien de tout repos pour ses parents. « Il semble Alice que tu vas être grande soeur d’un petit Matthew, alors. » Le sourire et le regard attendri allant de paire avec, il libéra une de ses mains pour glisser ses doigts entre ceux de Lily. Peut-être que cela pouvait être aussi simple que cela, alors, de choisir un prénom pour un enfant; pas qu’il avait eu quelconque doute jusque maintenant - comme s’il avait surtout réellement choisi le prénom du moindre de ses enfants; mais ça, il ne saurait s’en apercevoir. « Matthew Beauregard. » Le Matt à l’origine du prénom aurait été touché par la référence, mais aurait prétendu vomir en entendant le nom de famille de celui qu'il avait passé une vie à charrier accolé à son prénom. Et pour cette raison, un petit rire échappa d’entre les lèvres d’Ezra. « Matthew Beauregard, ça sonne sacrément bien quand même. » Et il resserra tendrement sa prise sur les doigts de Lily, posant sa joue sur le sommet de son crâne, s’imaginant au prochain noël lorsque leur petite famille se serait agrandi, qu’Alice réussirait à ramper partout et que Matt serait un être minuscule. C’était de la fatigue d’avance, mais rien que d’imaginer tout ça le coeur d’Ezra se remplissait d’un amour incomparable: il était exactement là où il se devait d’être.