≈ ≈ ≈ {like we used to} crédit/(firefly/tumblr) ✰ w/ @Caleb Anderson
“J’ai quelques petites courses à faire pour ma mère et non... avant que tu ne me poses la question, je ne vais pas avoir besoin du chauffeur ou de toi pour le reste de la journée.” Quand tu dis cela à ton assistante, elle te gratifie d'un petit hochement de tête avant de sortir les trois téléphones portables qui sont à elle visiblement et si tu n'étais pas trop occupé à t'étirer tout en retenant un bâillement, tu serais impressionné. Ce n'est pas le cas et sur la chaise, tu n'es pas ton aise, ton dos et tes poignets se manifestent, plus que délaissés ou plutôt maltraités depuis des heures quand on y réfléchit bien. Il faut dire que depuis des semaines, être Abel Reyes veut dire être plus qu'occupé. Après ton passage à Los Angeles, le retour sur Brisbane a été sans encombre, mais cela veut dire que tu as pu te reposer. Le géant de l'animation pour lequel tu bosses te tient occupé avec l'enregistrement de tout un tas de vidéos promotionnelles et de tout ce qui se passe dans les coulisses pour continuer de booster leur nouvelle série, et Origin of Hálfrheimr est enfin disponible sur Steam ce qui veut dire que là aussi, une autre campagne de promotion a commencé. Directs sur Twitch, autographes, séances photos, enregistrements de vidéos pour les fans... c'est un rythme effréné qui commence à peser lourd sur tes épaules, et ta journée vient de s'achever avec la signature d'une centaines de photos, à la main. De quoi te rappeler tes vieux jours d'école. Tu n'as pas perdu ton sourire cependant, tu ne risques pas de le faire, tu es un optimiste, tu sais que tout ça, ce sont des bonnes choses, être occupé est définitivement positif. Et quand tu pourras enfin prendre quelques jours de vacances, ce sera plus que mérité. Pour l'heure, un simple repas avec tes parents et ta fille est prévu, c'est toi qui te charges des courses et une fois qu'Althea aura fini sa journée d'école, les choses seront plus que normales chez les Reyes. Tu ne seras pas le doubleur, pas le mannequin, juste Abel et franchement ? Tu as hâte. La liste envoyée par ta mère te fait passer dans plusieurs quartiers de Brisbane, et heureusement que tu as l'habitude et que tu sais déchiffrer toutes ses instructions, sinon tu serais perdu. Ce qui explique aussi pourquoi ton père préfère te laisser te charger de tout ça. Tu es concentré, c'est sans doute pourquoi tu mets un long moment avant de réaliser que tu es suivi et tu manques de rentrer dans quelqu'un littéralement, quand un flash particulièrement lumineux t'aveugle. “Qu’est-ce q...” Tu te couvres le visage d'une main, par réflexe, décidément pas prêt à recevoir ce genre d'attention si peu désirée. Et après une profonde inspiration, tu constates que ce n'est pas un fan, pas quelqu'un qui s'est dit que c'était une bonne idée de t'aveugler, juste un intéressé. Les trois appareils photos que l'homme ne face de toi a autour du cou sont synonyme d'une seule et unique profession, pas de doute à avoir. “Oh si jte reconnais bien, t’es le petit minet des jeux-vidéos... tu veux un peu de pub ? Allez, tu seras une vraie star après ça...” Il n'attend pas ta réponse et un autre cliché est pris, cette fois-ci, tu es prêt et tu tournes la tête, ta main levée devant toi pour te protéger alors que la photo est prise. “Hey, le consentement, c'est un vrai truc...” Tu ne hausses pas la voix, tu ne l'insultes pas cependant, tu ne comptes pas jouer le jeu ou participer à cette séance à la sauvage, ici, alors que ce n'est ni le lieu, ni le moment. Et que tu n'as pas donné ton accord explicite, qu'il se trouve un autre modèle pour le moment. “Au revoir.” Tu dis cela sur le ton le plus neutre possible et plutôt que de continuer de te faire suivre, tu décides de rentrer dans le premier établissement que tu vois. Un restaurant ? Parfait, ça n'a pas d'importance, il te faut juste un endroit où te poser et semer cet intrus. L'endroit n'est pas vide et il te faut une seconde de plus pour constater que l'ambiance et la décoration ont été plus que travaillés et tu n'es pas dans n'importe quel établissement. L'interlude... pourquoi est-ce que cela te dit quelque chose ? Pas le temps d'y penser, c'est à toi qu'on s'adresse pour te demander si tu as une réservation. "Non? ...Désolé, pas vraiment, je cherche surtout à semer quelqu'un en fait..." Tu regardes par-dessus ton épaule pour constater que tu es toujours suivi, l'autre homme tente de rentrer dans le restaurant pour terminer ce qu'il a commencé. Pour que tu finisses dans un de ces magazines qu'on achète pour se distraire ou se moquer de ces célébrités qui toutes seules ou qui vivent sans rien demander. C'est mon tour aujourd'hui, tu le penses amèrement, plus que prêt à payer l'hôtesse pour son aide et sa discrétion.
« Papa, ze veux aller avec toi. » Lucy n’a pas envie de te laisser partir travailler ce matin. Bon, il faut dire qu’elle n’est jamais franchement ravie quand il est l’heure de partir pour le travail mais aujourd’hui elle est bien décidée à user tous les stratagèmes possibles et inimaginables pour te dissuader de partir. On pourrait trouver ça adorable, surtout quand tu es en train de mettre tes chaussures, elle part chercher les siennes en te demandant de l’aider à les enfiler. Elle est décidée. Elle veut partir au restaurant avec toi aujourd’hui et devenir un mini chef cuisinière pour le service de ce midi. Lucy a toujours tendance à te coller le plus possible, c’est aussi pour cela que ta femme et moi avaient décidé de la surnommer le koala, elle s’accroche à vous comme cet animal le ferait. « Je dois y aller ma princesse mais je te promets que je rentre au plus vite. » Tu ouvres grand les bras pour qu’elle vienne s’y loger et te faire un super câlin comme elle en a l’habitude et elle ne se fait pas désirer pour cela. Ses petits bras entourent le haut de ton corps et même si tu lui promets de passer du temps avec elle à ton retour, ses sourcils se froncent et sa tête marque la négation en allant de gauche à droite. « Non. » Elle ne refuse pas l’idée que tu passes du temps avec elle en rentrant du travail mais que tu partes travailler tout court et tu as beau lui expliquer de toutes les manières possibles et inimaginables que tu n’as pas le choix de partir, elle a beaucoup de mal à le comprendre. Mais qui peut lui en vouloir, de toute façon ? Ce n’est qu’une petite fille d’un peu plus de deux ans et demi un peu – beaucoup possessive avec son père. Alex prend le relai quand il est vraiment l’heure pour toi de partir, tu espères de tout ton cœur que Lucy ne va pas trop pleurer et que la présence de sa mère parvienne à l’apaiser et la happer assez son attention pour qu’elle ne remarque pas la porte d’entrée se fermer quand tu sors enfin pour monter dans ta voiture en direction de l’Interlude. Tu sais que tu vas y penser toute la route et que la première chose que tu vas faire en arrivant au restaurant c’est envoyer un message à ta femme afin de lui demander si Lucy s’est calmée et surtout, si elle a pleuré ou non et quand tu as la réponse à cette question te voilà enfin rassuré. Oui elle a pleuré. Mais pas durant d’aussi longues minutes comme elle peut parfois le faire et elle s’est apaisée assez rapidement.
C’est donc l’esprit bien dans le travail que tu arrives au restaurant, saluant tous ceux déjà sur place. Aujourd’hui c’est une journée comme les autres, le carnet de réservations est plein ce midi ainsi que pour ce soir et tu es prêt pour une longue journée de boulot. L’adrénaline du rush du service te plaît et t’a toujours plu et pour un anxieux comme toi ça pourrait peut-être sembler un peu contradictoire ou au moins étonnant. Mais c’est pourtant le cas et le service de ce midi n’a rien de bien différent de ceux que vous passez habituellement. Les assiettes reviennent en cuisine vide pour la plupart et on envoie les compliments au chef de temps en temps. Il y a les habitués et les clients plus occasionnels et ils sont tous servis et accueillis de la même manière. Le service arrive à sa fin, ce sont maintenant les derniers desserts qui sont en train d’être envoyés. L’adrénaline descend petit à petit l’ambiance en cuisine se détend un peu, jusqu’à ce qu’Emma, une serveuse travaillant au restaurant depuis de nombreuses années ne fasse irruption dans la cuisine. « Chef, j’aurais besoin de vous en salle si c’est possible pour vous. Il y a quelqu’un qui nous dit vouloir semer quelqu’un… » J’entends la confusion dans sa voix et je délaisse alors je ménage que j’avais déjà commencé à faire pour le suivre en salle, les yeux dans un premier temps fixés sur mon portable, lisant les messages de ma femme et les photos des enfants qu’elle m’a envoyé. « Bonjour, excusez-moi mais les cuisines sont fermées pour ce midi. Est-ce que je peux – » et puis tu relèves le regard pour poser ton regard sur la fameuse personne qui ne t’est pas inconnue. Tu le reconnais tout de suite. Abel. Ton acolyte avec qui tu as souvent évité ce groupe de parole il y a de ça plusieurs années. « Abel ? » que tu demandes juste au cas où tu aurais affaire à son jumeau, même si tu ne doutes pas vraiment de son identité. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Il y a un petit sourire qui vient étirer tes lippes alors que tu ranges ton portable dans ta poche.
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Tu n’aimes pas vraiment l’impasse dans laquelle tu te trouves, et tu peux déjà t’imaginer expliquer ton retard à tes parents. Ta mère froncerait très certainement les sourcils, et tu peux déjà l’entendre te conseiller d’aller dire à cette personne de se trouver un autre sujet et de te laisser tranquille. Ta chère mère hausserait très certainement le ton avec une ou deux insultes au passage, cependant, si de un, ce n’est pas ton style, c’est exactement ce genre de réaction que le paparazzi cherche à provoquer. Et tu refuses de lui donner ce genre de satisfaction, ou de perdre ton sang-froid en réalité. Tu n’es pas connu pour cela, tu ne veux pas être connu pour cela, c’est juste... un très mauvais moment à passer et tu vas conserver ton sourire et garder la tête haute comme tu l’as toujours fait. Aussi, face à l’hôtesse, tu hoches la tête et si elle fronce les sourcils parce que tu n’as pas de réservation, c’est compréhensible, elle répond tout de même. “Comment ça ? Okay, je vais faire ce que je peux faire pour vous, mais vu l’heure, les cuisines doivent être fermées.” Elle délaisse son poste, très certainement pour aller voir avec un de ses collègues ou les cuisines pour la confirmation et tu lâches un : “Okay, merci.” qui est sincère pour le coup, faisant un pas de plus dans le restaurant. Au moins, le prétendu journaliste n’est pas encore rentré dans l’établissement, il semble marquer un temps d’arrêt, tu le vois observer la devanture, avant de prendre une ou deux photos de toi à travers la porte vitrée. Tu te dis que c’est une limite qu’il ne veut certainement pas franchir, c’est une chose dans la rue qui appartient à tout le monde, qui est un espace public... mais mettre les pieds dans un établissement privé juste pour une photo ? C’est plus difficile de justifier ou même de naviguer tout ça, du moins, c’est ce que tu te dis, tu n’as aucune expérience dans la matière. Ton expérience avec les photographes se limite aux premières et aux séances photos d’ordinaire, pas quand tu es en train d’effectuer des tâches du quotidien comme de faire les courses. Tout ceci est un peu ridicule en réalité. On s’adresse de nouveau à toi, sur un ton professionnel, et tu te tournes pour faire face au nouveau venu. Ton nouveau plan est simple, t’excuser, expliquer la situation et demander si le restaurant a une autre sortie que tu peux emprunter pour retourner à ton quotidien plus que banal et ennuyeux. Cela te parait être la meilleure solution, mais tout ceci s’évapore, les mots se perdent dans ta gorge alors que tu fais face au nouveau venu. Tu les connais ces boucles brunes, ce visage, cette silhouette, bien sûr que oui, les années sont passées par là, cependant, difficile d’oublier les rencontres faites pendant une des pires périodes de ta vie. Lui non plus n’a pas oublié et alors qu’il dit ton prénom, tu réponds par un : “Caleb ?” plus que surpris. Et plutôt que de répondre à sa question valide, parce que vraiment, qu’est-ce que tu fais ici après tant d’années, tu traverses la distance qui vous sépare et Caleb a le droit à une étreinte. Parce que pourquoi pas, parce qu’il le mérite, parce que même si vous vous êtes perdus de vue, tu peux comprendre ce qu’il essayait de faire à l’époque et qu’il a juste soigné sa peine beaucoup plus rapidement que toi. Pendant un temps, tu lui en as voulu, tu vois bien que c’était completement stupide maintenant et lorsque tu te recules, pour le laisser respirer, il a le droit à un sourire. “L’interlude, oui, je comprends mieux pourquoi cela me disait quelque chose maintenant...” Tout s’explique et tu recules davantage pour répondre à sa question, un coup de tête vers le photographe toujours en dehors du restaurant. “Je suis suivi et ce n’est pas le genre d’attention que je désire malheureusement.” Un léger soupir t’échappe, parce que c’est la vérité et que tu t’apprêtes à lui demander une faveur à Caleb. Alors que vous venez juste de vous retrouver. “Du tout. Et c’est le moment où je te demande si l’établissement à une autre sortie en fait...”
La surprise se lit sur ton visage quand tu entres dans la salle quasiment vide de l’interlude et que tu te retrouves face à une personne que tu n’as pas vu depuis de longues années. Ces moments n’ont clairement pas été les plus joyeux de ta vie, bien au contraire. Quand tu as rencontré Abel tu étais en plein milieu des pires années de ta vie. Tu venais de perdre la femme que tu considérais comme étant la femme de ta vie à l’époque. Tu étais brisé. Tes sourires n’étaient que des illusions, tu essayais de te convaincre toi-même que tout allait bien alors que tout ton entourage savait que ce n’était pas vrai. On était même très loin de la vérité. Tu prenais tous les jours des antidépresseurs qui étaient bien la preuve que tu ne gérais rien du tout et que la tristesse que tu ressentais était si profonde que tu n’en voyais pas la fin. Et tu avais toutes les raisons du monde de te sentir aussi triste. Cette période que tu as dû traverser est de loin la plus sombre de ta vie et tu es bien conscient que sans l’aide de ces médicaments tu n’en serais peut-être pas là aujourd’hui. Disons-le clairement, peut-être que tu ne serais pas ici aujourd’hui tout court. Tu as été tellement triste que tu as voulu en finir, et tu as même regretté de ne pas avoir réussi ton passage à l’acte. Aujourd’hui ton point de vue sur ce sujet est bien différent Tu es heureux. Tu es rassuré d’avoir eu l’aide dont tu avais besoin et surtout de ne pas l’avoir refusé comme tu le voulais au début. Mais aujourd’hui tu vas mieux. Beaucoup mieux. Tu as retrouvé l’amour et ça tu ne pensais même pas que c’était possible. Tu as aussi réussi à fonder cette famille dont tu rêvais et sur laquelle tu avais même complètement tiré un trait. Tu avais fini par accepter que non, tu n’aurais jamais la chance de retrouver une femme et que jamais tu ne pourrais avoir des enfants. Pour la simple et bonne raison que tu ne pensais pas le mériter. Tu étais même sûr et certain que tu ne méritais pas ce bonheur qui te semblait inaccessible. Le chemin vers la guérison fut long et périlleux mais si le Caleb d’il y a quelques années voyait ce que tu es devenu aujourd’hui, il serait fier. Tu peux être fier, Caleb. Même si tu as du mal à t’en rendre compte amis ça, c’est parce que tu as toujours été beaucoup trop difficile avec toi-même et c’est malheureusement quelque chose qui ne risque pas de changer. “Caleb ?” Abel semble aussi surpris que toi que vous vous retrouviez face à face, ce qui te mène à penser qu’il n’a pas choisi ton restaurant pour renouer un lien. Sans que tu ne t’y attendes tu te retrouves avec les bras d’Abel qui t’attirent contre lui pour une étreinte. Oh. Une chose à savoir sur Caleb Anderson ; tu n’es pas tactile. Tu as même beaucoup de mal avec la proximité avec les autres. Tu n’es pas à l’aise pendant cette courte étreinte qui part pourtant d’une bonne intention et qui est totalement amicale. Tu n’en veux pas à Abel, mais tu notes dans un coin de ta tête qu’il faudra que tu lui dises que tu n’apprécies pas ce genre de chose. “L’interlude, oui, je comprends mieux pourquoi cela me disait quelque chose maintenant...” Tu lui avais parlé avec fierté de ton restaurant mais il ne te semble pas qu’il y avait déjà mis les pieds. Tu souris tout en laissant ta main se perdre dans tes boucles. “Je suis suivi et ce n’est pas le genre d’attention que je désire malheureusement.” Tu te penches légèrement pour regarder rapidement le photographe à l’entrée du restaurant. « C’est un paparazzi ? » que tu demandes un peu bêtement mais pourtant vraiment étonné. Tu te souviens de son métier ; doubleur, mais tu les voyais plutôt comme des artistes de l’ombre qui ne se font pas harceler par les photographes. “Du tout. Et c’est le moment où je te demande si l’établissement à une autre sortie en fait...” Tu regardes partout autour de toi comme si tu découvrais les lieux. « Il y en a une vers les cuisines. » que tu commences par lui répondre. « Je sais pas si tu as déjà mangé ? Moi non. Si tu veux on peut s’installer et manger un peu ? Le service est terminé, on était juste en train de nettoyer les cuisines. » La salle est maintenant presque vide, il ne reste que deux couples qui sont en train de terminer leur dessert. « Si tu as le temps bien sûr. Ça serait l’occasion de discuter un peu. » Et de rattraper le temps perdu aussi ? Mais tu ne sais pas si Abel serait intéressé.
≈ ≈ ≈ {like we used to} crédit/(firefly/tumblr) ✰ w/ @Caleb Anderson
Le câlin dont tu le gratifies est peut-être de courte durée, mais à tes yeux, il est nécessaire et quand tu finis par relâcher Caleb, il y a un fin sourire sur ton visage. Parce que tu as vraiment l’impression d’avoir retrouvé un ami de longue date, quelqu’un que tu as perdu de vue pour des raisons complètement stupides et quelqu’un qui n’aurait pas dû sortir de ta vie. Quand on te demande de parler d’Ana maintenant, tu le fais, avec le cœur beaucoup plus léger qu’avant, avec un sourire sur tes traits fins et anguleux, en racontant tout en tas d’anecdotes. Maintenant, tu es capable d’admettre que la perdre était quelque chose de douloureux, trop douloureux à gérer pour toi et tu sais que tu n’aurais pas dû fermer autant de portes. Ou rejeter autant de mains tendues, mais personne n’est parfait, pas vrai ? Et, il faut bien l’avouer, le temps est passé par là. Il n’a pas complètement refermé la blessure, mais au moins, tu n’as pas l’impression d’avoir un étau autour de la gorge et tu peux envisager les choses beaucoup plus sereinement qu’avant. Ce qui n’est pas quelque chose d’anodin pour toi. Caleb te pose une question importante et tu hoches la tête, retournant ton attention, et ton regard sur l’intrus dans toute cette affaire. “Oui malheureusement, c’est la première fois que je fais face à un photographe aussi insistant, et j’avoue que ce n’est pas vraiment ce que je veux.” Du tout, tu sais que cela vient avec la célébrité, mais il doit avoir mieux à faire de son temps et il y a des gens beaucoup plus connus que toi dans Brisbane… Est-ce cela le quotidien de Heather ? Ou même celui de Penny ? Tu as envie de grimacer rien que d’y penser, mais un seul problème à la fois. Caleb te confirme bien que oui, il y a une autre sortie et tu te dis que c’est une bonne chose. Tu pourras sortir, appeler rapidement un taxi ou même ton chauffeur et rentrer sans trop d’encombres. “Okay bon à savoir, j’ai choisi le bon endroit pour me cacher.” Tu accompagnes ta phrase d’un rire léger, car c’est la vérité et que la situation est plus farfelue qu’autre chose. Cependant, ce n’est pas si grave, la situation n’a pas dégénéré, tu viens de retomber sur Caleb… donc peut-être que c’est un bon coup du destin, que tu étais censé rentrer dans ce restaurant dès le début. Tu n’es pas superstitieux, ni particulièrement religieux, ta grand-mère a beau être une catholique fervente, cela ne s’est pas transmis avec le reste de la famille. Tu ne crois pas en une entité supérieure ou aux signes partout, cela reste une opportunité parfaite et face à l’offre de Caleb, tu ne te vois pas dire non. “J’ai un peu de temps, je retrouve mes parents pour le diner ce soir, j’étais chargé de faire les courses mais…” Tu agites le sac en plastique que tu as entre les mains avant de faire un signe de tête vers le photographe qui semble déterminé à camper devant le restaurant. “Maintenant j’ai un tas de questions pour toi.” Comment est-ce qu’il va depuis tout ce temps ? Comment son restaurant se porte ? Et, de quoi sont faites ses journées maintenant, et s’il a réussi à panser un peu ses propres blessures. Juste un peu plus que la dernière fois que tu as posé les yeux sur lui, du moins tu l'espères. “Et je te dois des excuses je crois ?” Ton sourire s’affaiblit un peu, et de nouveau, tu hoches la tête. Tu n’es pas de ceux qui reculent devant les conversations difficiles ou qui ont dû mal à admettre qu’ils ont eu tort à un moment précis, bien au contraire. “Non, j’en suis certain.” Parce que tu as été en colère, déçu, et tout un tas d'autres émotions fortes. Tu en voulais au monde entier et Caleb était juste là, à partager la même peine que toi dans un sens et à lui aussi, essayer d’en faire quelque chose, et de ne pas se laisser submerger par tout cela. “Je n’avais pas prévu qu’on se perde de vue mais on s’est rencontrés dans la pire période de ma vie. Vraiment. J’ai arrêté d’aller aux réunions parce que j’en voulais à la terre entière et pas parce que j’allais mieux et … je sais que tu faisais de ton mieux aussi.” Tu dis cela le plus sincèrement du monde, te disant que c’est la meilleure entame pour cette discussion. Et parce que c’est ce qui te parait le plus juste dans la présente.
S’il y a bien une personne que tu ne pensais pas voir aujourd’hui dans l’enceinte de ton restaurant, c’est bel et bien Abel. Vous n’êtes plus en contact depuis des années maintenant mais jamais tu n’oublieras vos soirées clandestines dans tous les restaurants possibles et inimaginables, voulant à tout prix échapper à cette douleur que vous partagiez tous les deux. Autour des nombreux repas que vous avez partagés vous parliez de tout et de rien. Si l’un de vous voulez aborder cette peine qui pesait lourd sur vos épaules, il pouvait le faire sans aucune pression. Sans jugement. Sans que tu ne le forces à parler de choses qu’il ne voulait pas et inversement. Tu aimais ces petites escapades. Ça te permettait de penser à autre chose tout en laissant ta mère penser que tu te rendais bien à ce groupe de parole dont même aujourd’hui, tu ne gardes aucun bon souvenir. “Oui malheureusement, c’est la première fois que je fais face à un photographe aussi insistant, et j’avoue que ce n’est pas vraiment ce que je veux.” Une nouvelle fois tu te retournes vers ledit photographe et cette pensée de ne pas pouvoir sortir de chez soi sans être poursuivi par un photographe t’angoisse au plus haut point. Est-ce que Heather vit ça tous les jours ? Sûrement. Mais tu l’as rarement entendu s’en plaindre. Il faut dire que vous ne parlez pas beaucoup de sa célébrité, tu as même souvent tendance à oublier que ta meilleure amie est une actrice mondialement connue. T’es bien loin du show business. Tu préfères rester dans l’ombre et le plus loin possible des projecteurs. “Okay bon à savoir, j’ai choisi le bon endroit pour me cacher.” De la même manière qu’Abel, toi aussi tu accueilles cette réponse d’un rire tout aussi léger que le sien et si tu es à deux doigts de lui assurer que le restaurant sera toujours ouvert lorsqu’il a besoin de se cacher des photographes un peu trop envahissants, à la place tu lui offres un repas à l’Interlude – en ta compagnie, mais tu n’es pas assez prétentieux pour prétendre que passer du temps avec toi est une opportunité. Ni même manger de ta nourriture. Tu as beau être un chef étoilé mais tu as toujours un peu de mal à accepter et avouer que tu es doué et talentueux. “J’ai un peu de temps, je retrouve mes parents pour le diner ce soir, j’étais chargé de faire les courses mais…” Ton regard suit dans un premier temps le sac qu’il agite, puis le photographe que Abel le désigne d’un regard. « Il y a une table juste là si tu veux. » que tu dis en désignant une table à l’abris du regard bien trop curieux du photographe. “Maintenant j’ai un tas de questions pour toi.” Tu t’avances vers la table et invite Abel à s’asseoir avant que tu ne t’y installes toi aussi. “Et je te dois des excuses je crois ?” Ça, tu ne t’y attendais pas et c’est pour ça que quand tu relèves le regard vers lui tes sourcils se froncent immédiatement. Mais tu ne dis rien et tu attends sagement qu’il t’explique pourquoi il pense te devoir des excuses. “Non, j’en suis certain. Je n’avais pas prévu qu’on se perde de vue mais on s’est rencontrés dans la pire période de ma vie. Vraiment. J’ai arrêté d’aller aux réunions parce que j’en voulais à la terre entière et pas parce que j’allais mieux et … je sais que tu faisais de ton mieux aussi.” C’était aussi la pire période de ta vie alors tu peux totalement le comprendre. Rapidement, tu secoues la tête de gauche à droite avant de lui répondre. « Tu n’as pas à t’excuser, je t’assure. » Tu essaies d’être le plus convaincant possible parce que tu es extrêmement sincère. « Je ne t’en veux pas, j’étais même plutôt content pour toi. Je me disais que tu avais enfin réussi à convaincre ton père que ces réunions étaient stupides… » Une tentative d’humour qui, tu espères ne lui paraîtra pas trop maladroite mais tu t’autorises un petit rire. Tu passes une main dans tes cheveux avant qu’elle ne se pose sur ta nuque. « Ma mère a continué à m’y conduire pendant plusieurs semaines après que tu aies arrêté d’y aller. Et puis après je me suis forcé à reprendre le travail, c’était aussi une bonne excuse pour ne plus y aller. » Et surtout pour t’occuper l’esprit avec un nombre d’heures indécentes par jour pour ne plus avoir le temps de penser à Victoria ou même d’avoir à en parler, pas vrai, Caleb ? C’est surtout pour ça que tu as repris le chemin de l’Interlude à ce moment-là. « Enfin bref… tu ne me dois aucune excuse t’en fais pas. » tu lui assures, une dernière fois. « J’espère que tu vas bien ? » Qu’il va mieux, surtout, c’est ce que tu voulais dire.
≈ ≈ ≈ {like we used to} crédit/(firefly/tumblr) ✰ w/ @Caleb Anderson
Tu suis Caleb à la table qu'il t'indique sans absolument broncher, faisant absolument confiance à l'autre homme. Et, ce même si vous ne vous êtes pas parlés depuis des années, tu ne l'expliques pas, tu as toujours trouvé qu'il dégageait quelque chose d'assez rassurant. Et, tu te l'es toujours dit, même à l'époque où ta vie était en morceaux que tu essayais de recoller de façon un peu désespérée, c'est bien pour cela que tu as gravité autour de Caleb à l'époque, pas vrai ? Oui, c'est encore le cas, mais les circonstances se sont un peu adoucies, il n'y a rien de tragique qui remue ta vie et tu as un peu l'impression que c'est la première fois que tu peux lui parler sans ce poids sur tes épaules ou même dans ton cœur. Et, le changement est plus que perceptible à tes yeux et même apprécié. Caleb te soutient que tu n'as pas besoin de t'excuser, tu ne perds pas ton sourire et tu restes persuadé que c'était la bonne chose à faire, il ne va pas réussir à te convaincre du contraire. Il dit ne pas t'en vouloir et ça ne t'étonne pas non plus, cela n'a pas l'air d'être son genre d'être rancunier. "Ouais ou pas, je suis un bon acteur qui a réussi à convaincre pas mal de gens, mes parents les premiers... je peux dire que maintenant, je ne fais pas semblant et c'est le plus important." C'est de cette manière que tu t'es sorti la tête de l'eau, oui, en faisant semblant. Jour après jour, en prétendant ne pas être si affecté que cela, d'avoir la situation sous contrôle. En prétendant que la perte ne te rongeait pas de l'intérieur et que la page était tournée, et petit à petit, le mensonge a fini par devenir une réalité, ni plus ni moins. Ce n'est certainement pas la méthode la plus saine, cependant, cela a fonctionné pour toi et personne ne peut t'enlever cela. Les choses ont été différentes pour Caleb et encore une fois, tu hoches la tête aux mots du chef. "Je suis d'accord avec toi, le travail ça aide à ne pas penser... au reste." Et, à se concentrer sur une seule chose à la fois sans se laisser envahir le reste, toi ? Tu as investi ton énergie dans ta fille et ensuite dans ton boulot, Althea est et a toujours été la chose la plus importante à tes yeux, rien ne pourra changer cela. "Très bien, je vais beaucoup mieux, Althea, ma fille a fêté ses dix ans en janvier dernier et elle se remet, elle aussi, on fait des visites assez régulières au cimetière et je sais qu'Ana lui manque beaucoup, mais elle est plus forte qu'il n'y parait." Beaucoup plus forte que le laisse penser sa silhouette de petite fille et parfois, tu te demandes d'où lui vient toute cette force et si elle aussi, essaye d'être brave pour toi. Tu supposes que tu n'auras jamais la réponse à cette interrogation-là, tout ce que tu peux faire, c'est être là pour elle et espérer, prier que tout se passe bien pour elle. "Et maintenant, j'ai de quoi me faire reconnaitre par certains..." Tu laisses échapper un léger rire en disant cela, il vaut mieux en rire que le contraire. C'est bien le signe que tout se passe bien pour toi, après tout, ton emploi du temps a été rempli ces derniers temps et ce n'est pas pour rien. Tu as bossé dur et avec passions sur les derniers projets auquel tu as participés et les prochains, dans un sens, ça veut dire que tu ne fais pas tout ceci pour rien. Même si pour toi, le plus important n'a jamais été d'être reconnu, mais bien de te glisser dans la peau de différents personnages et de trouver des histoires qui pourraient plaire à ta fille."Et toi ? Je vois que le restaurant est toujours là, ça veut dire que tout se passe bien, pas vrai ?" Même des années plus tard, son établissement est ouvert et réputé de ce que tu as compris. "Et est-ce une bague que tu as au doigt ? Ce n'était pas là la dernière fois, pas vrai ?" Oui, tu as bien remarqué, rien ne semble t'échapper aujourd'hui et ta curiosité naturelle reprend le dessus.
Abel ne tourne pas autour du pot en te présentant ses excuses, mais tu dois tout de même avouer que tu ne comprends même pas pourquoi il se sent coupable de quelque chose. Il a arrêté de se rendre à ce groupe de parole que vous maudissiez tous les deux et jamais tu ne lui en as voulu une seule seconde. Tu l’as même presque envié d’avoir réussi à convaincre son père qu’il n’en avait plus besoin. "Ouais ou pas, je suis un bon acteur qui a réussi à convaincre pas mal de gens, mes parents les premiers... je peux dire que maintenant, je ne fais pas semblant et c'est le plus important." Il a le mérite d’être plutôt bon acteur. Toi t’es carrément pitoyable dans ce domaine. Incapable de mentir. Le peu de fois où tu as essayé d’omettre la vérité, tu as tout de suite été cramé. Mais en même temps être bon acteur c’est clairement le métier d’Abel, alors il a eu cet avantage. Toi tu gagnes ta vie en faisant manger des gens, et en dirigeant cet établissement. Moyennement utile quand on veut mentir à ses parents, n’est-ce pas ? "Je suis d'accord avec toi, le travail ça aide à ne pas penser... au reste." Cuisiner a toujours été ton échappatoire et ça l’a encore plus été durant la période où tu as rencontré Abel. Passer des heures entières à cuisiner, à penser à une nouvelle carte, à venir récurer le restaurant du sol au plafond tous les jours durant des heures. Tu penses que c’est en partie grâce à tout ça que tu as réussi à t’en sortir. J’en suis personnellement un peu moins sûre, c’était juste une façon de balancer tes pensées et tes sentiments. Disons-le, le déni n’est jamais une méthode très saine. "Très bien, je vais beaucoup mieux, Althea, ma fille a fêté ses dix ans en janvier dernier et elle se remet, elle aussi, on fait des visites assez régulières au cimetière et je sais qu'Ana lui manque beaucoup, mais elle est plus forte qu'il n'y parait." Ton visage s’illumine quand il te parle de sa fille et tu ne caches pas ton étonnement en apprenant son âge. « Elle a déjà dix ans ? » question rhétorique puisqu’il vient de donner son âge. « Ça doit te faire bizarre de la voir grandir aussi vite. » Nathan a onze ans il va en avoir douze cette année et tu te rends compte qu’ils ont presque le même âge. La seule différence étant que tu connais l’existence de ton fils depuis seulement quatre ans et il n’est rentré dans ta vie que depuis une petite année. "Et maintenant, j'ai de quoi me faire reconnaitre par certains..." Tu lâches à ton tour un petit rire tandis que tu te penches légèrement pour essayer de voir si le photographe l’attend toujours à l’entrée. Réponse : oui. « Je ne sais pas comment tu fais, je préfère clairement rester dans l’ombre. » Sûrement simple question de personnalité. Tu es un grand introverti, casanier, solitaire voire même légèrement timide. Le devant de la scène n’est pas vraiment fait pour toi.
"Et toi ? Je vois que le restaurant est toujours là, ça veut dire que tout se passe bien, pas vrai ?" Tu commences par hocher positivement la tête et avant de lui répondre tu contemples les murs et la décoration de ton restaurant comme si tu le découvrais. « Je vais mieux. Beaucoup mieux. » tu lui assures. « Et le restaurant se porte à merveille, j’ai réussir à avoir ma première étoile depuis.» Tu n’es pas du genre à te la raconter mais tu en es vraiment fier et tu peux. C’est mérité, tu as le talent et maintenant la réputation d’un chef étoilé et ça, c’était ton rêve. "Et est-ce une bague que tu as au doigt ? Ce n'était pas là la dernière fois, pas vrai ?" Encore une interrogation qui te fait largement sourire. Instinctivement tu viens tourner ton alliance autour de ton doigt et après l’avoir regardé quelques secondes tu relèves le regard vers Abel. « Je me suis marié il y a un an et demi. Elle s’appelle Alexandra. Elle est incroyable, elle fait de moi l’homme le plus heureux et le plus chanceux du monde. » Tu es fou amoureux de ta femme et cela se ressent dans ton intonation et de par tes yeux qui se mettent à briller dès que tu parles d’elle. « J’ai des enfants aussi ! » Ton sourire ne quitte pas tes lèvres et alors que tu viens ressortir ton portable de ta poche tu continues. « Il y a Nathan, il a onze ans. » et donc si Abel n’est pas trop nul en maths il comprendra que cet enfant existait déjà quand vous vous êtes rencontrés. Mais cette histoire est bien trop longue et compliquée pour le lui expliquer maintenant. Tu te contentes de lui montrer quelques photos de ton fils qui est ton portrait craché : même yeux, mêmes cheveux, même sourire. « Lucy et Lena, mes princesses qui vont avoir trois ans dans trois mois. » Cette fois tu fais défiler des photos de tes princesses. Toujours collées l’une à l’autre et contrairement à Nathan, mis à part leurs bouclettes brunes qu’elles tiennent de toi la ressemblance est moins frappante. « Et puis Mael qui a dix mois. » Tu termines par des photos de dernier. Tu pourrais continuer à parler de tes enfants encore et encore, quand tu es lancé sur le sujet il est difficile de t’arrêter.
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"Ouais et je prends un coup de vieux à chaque fois qu'on me demande son âge donc..." Que tu avoues à Caleb dans un rire alors qu'il s'étonne de l'âge de ta fille. Oui, déjà dix ans, tu n'en reviens pas, si tu fermes les yeux, tu peux te revoir dans cette toute petite salle de bain, à tenir la main d'Ana, alors que tu comptais les secondes dans ta tête, à attendre pour ce test de grossesse. Sans réaliser que vos vies respectives étaient sur le point de changer pour de bon... Tu adores ce moment, ça fait partie intégrante de toi et à la seconde où tu as réalisé que le test était positif, tu as su que tu allais tout faire pour être un bon père et pour t'occuper de cet enfant avant tout. Dix ans plus tard, on peut dire que c'est un pari réussi et pas qu'un peu. Il faudrait que tu présentes Althea à Caleb à l'occasion et vice-versa. Tu le présenteras très certainement comme un ami, un ami de longue date, qui t'a aidé à échapper au paparazzi un jour. Enfin aujourd'hui en particulier. Tu as un léger haussement de tes épaules, tu ne veux pas qu'il s'imagine que c'est une occurrence fréquente dans ton quotidien, ce n'est pas vraiment le cas. "Il y a des avantages, j'ai du boulot régulièrement, j'ai même signé un contrat avec Disney, je n'ai pas de quoi me plaindre en réalité !" Du tout, tu as un emploi du temps de ministre, un nouvel agent, une assistante qui te rend la vie beaucoup plus facile et du boulot pour les deux prochaines années. Non vraiment, ce photographe insistant, ce n'est qu'un tout petit nuage gris dans un ciel qui est d'ordinaire bien clair et bleu. Caleb répond à tes questions à son tour, tu es le champion pour en poser plein à la suite, et il te confirme que oui, il va mieux. "Ravi de l'entendre." Tu murmures les mots sans vraiment l'interrompre, plus que fasciné par le contraste entre l'homme qu'il était avant et celui qu'il est maintenant. La différence est notable et si tu ne le connaissais pas un peu, tu aurais pu dire que non, il ne s'agit pas de la même personne, pas avec le sourire sur le visage de Caleb, pas avec la façon dont il se tient aussi. Il est marié, heureux, il a des enfants. Les photos arrivent bien entendu et intérieurement tu ris, tu vois enfin à quoi tu ressembles quand tu rabâches à qui veut l'entendre les derniers accomplissements d'Althea et le tout avec les photos qui vont avec. "Oh ils sont absolument adorables, je vois que monsieur a été occupé, tu as presque une armée maintenant que j'y pense bien." Tu dis cela toujours avec un sourire sur le visage, et tu supposes que cela est normal pour un homme marié, si tu étais dans la même situation, tu voudrais qu'Althea soit bien entourée. Une réflexion que tu t'es déjà fait à plusieurs reprises et même récemment, cependant, Althea a toujours été directe, une chose qui est à la fois une qualité et un défaut, si elle voulait de la compagnie, elle te l'aurait dit et depuis longtemps. "Moi j'ai juste la princesse, si ton fils a onze ans, il faut qu'on organise une rencontre, je suis certain qu'ils vont bien s'entendre, okay, Althea s'entend avec tout le monde mais quand même, ça fait une occasion en plus de se voir." Et d'être bien entourée, que ce soit dans ton cas ou dans celui d'Althea. Ta requête est aussi motivée par ta curiosité, pour voir Caleb dans son élément et heureux, c'est-à-dire entouré de sa femme, de ses enfants, sans se soucier de quoi que ce soit d'autre. "Et puis je veux rencontrer Alexandra et tout savoir." Comment ils se sont rencontrés, qui a posé la question à qui, comment était le mariage, est-ce que c'était une cérémonie intime juste pour eux, ou alors quelque chose de grand et un peu tape-à-l’œil, comme on le voit dans tant de films et de séries télévisés ? Oui, tu veux tout savoir. Tu prends tout de même la peine de fouiller dans ta poche et de griffonner ton numéro de téléphone, ton assistante se balade avec des cartes estampillées Abel Reyes avec tes contacts professionnels, pas toi, définitivement pas toi, c'est quelque chose que tu ne fais pas et que tu ne feras probablement jamais. "Mon numéro au fait, je ne sais plus si je te l'avais donné ou pas à l'époque, mais maintenant, c'est fait." Il pourra te contacter plus facilement cette fois-ci et vous n'aurez pas besoin de compter sur le hasard pour vous revoir, voilà ce que tu dis en faisant glisser le bout de papier dans sa direction. "Je déteste sincèrement parler en cliché mais..." Mais il faut bien que quelqu'un le dise et cela ne te dérange pas de t'en charger. "... je suis ravi de voir que le temps est passé par là et que ça nous a fait du bien. À tous les deux."
"Ouais et je prends un coup de vieux à chaque fois qu'on me demande son âge donc..." Et tu ne peux que le comprendre ou du moins essayer de l’imaginer. Si Nathan va bientôt avoir douze ans, tu n’as appris son existence il n’y a que quelques années et pire encore, tu ne l’as rencontré qu’il y a seulement un an. Tu n’as donc pas cette sensation de te sentir si vieux en évoquant son âge alors que finalement, tu étais encore assez jeune lorsque ton fils a été conçu. "Il y a des avantages, j'ai du boulot régulièrement, j'ai même signé un contrat avec Disney, je n'ai pas de quoi me plaindre en réalité !" Tu ne doutes pas des avantages de ce métier, bien qu’à tes yeux ils sont bien moins nombreux que les inconvénients. Après tu n’y connais pas grand-chose. Ta meilleure amie a beau être une actrice mondialement connue vous ne discutez de sa carrière qu’assez peu finalement. Si le monde du show business en passionne beaucoup tu n’as jamais vraiment compris cette fascination que tu ne juges pas pour autant. « Oui, mais tu te fais aussi stalker par des paparazzis. » que tu ajoutes en grimaçant légèrement. Oui, tu as toujours tendance à relever le négatif bien plus facilement que le positif mais c’est malheureusement un signe de ton pessimisme qui te suit depuis des années et qui n’est pas prêt de te laisser tranquille.
Vos échanges sont bien plus légers qu’ils n’ont pu l’être dans le passé. Abel semble se porter beaucoup mieux que lorsque vous vous êtes tous les deux rencontrés et on peut dire la même chose pour toi. Bien évidemment qu’il y a des journées plus compliquées que d’autres et encore aujourd’hui mais je pense sincèrement que ce que tu as vécu il y a quelques années t’a drastiquement changé. Le jour où Victoria a perdu la vie il y a une partie de toi qui est morte également et qu’elle a emporté avec elle. Mais aujourd’hui tu vas bien, tu as enfin trouvé le bonheur et quand on voit le sourire qui s’étire sur tes lippes et ton regard rempli de fierté alors que tu fais défiler sur ton portable des photos de tes enfants, nous n’avons aucun mal à le croire. "Oh ils sont absolument adorables, je vois que monsieur a été occupé, tu as presque une armée maintenant que j'y pense bien." La réflexion d’Abel concernant le nombre d’enfants que tu as aujourd’hui t’arrache un petit rire tant elle est véridique. « Je crois qu’Alex m’aurait sûrement tué si on avait eu de nouveau des jumeaux. » Tu ne crois pas tu en es même persuadé. Surtout que le gène des jumeaux vient de toi et de ta famille. Mais tu n’oublies surtout pas que normalement Lucy et Lena devaient être une grossesse de triplés mais que le troisième n’a malheureusement jamais vu le jour. Sauf que ça hormis vous deux, personne ne le sait. "Moi j'ai juste la princesse, si ton fils a onze ans, il faut qu'on organise une rencontre, je suis certain qu'ils vont bien s'entendre, okay, Althea s'entend avec tout le monde mais quand même, ça fait une occasion en plus de se voir." Tu acquiesces doucement d’un signe de tête. « Avec plaisir ! Par contre il faut que je te prévienne, c’est déjà un vrai tombeur mais promis je fais tout pour qu’il ne manque jamais de respect aux filles. » tu précises en riant un peu. C’est vrai. Nathan parle déjà beaucoup des filles, de ses amoureuses et de ses petites-amies alors qu’il n’a que onze ans. "Et puis je veux rencontrer Alexandra et tout savoir." Comme à chaque fois que ta femme est mentionnée tu souris. « Si tu veux vraiment tout savoir il va falloir beaucoup de temps parce qu’Alex et moi c’est une histoire qui a commencé quand on avait vingt ans. » Alexandra est ton premier amour. Une belle histoire touchante mais avec tout de même un gros point noir avec cette rupture un an et demi après le début de votre première relation – rupture qui n’en était d’ailleurs même pas vraiment une. « Mais ça serait avec plaisir. » tu ajoutes tout de même. Tu aimerais savoir si lui aussi a quelqu’un dans sa vie aujourd’hui mais de peur de poser une question trop intrusive tu préfères la garder pour toi pour le moment. "Mon numéro au fait, je ne sais plus si je te l'avais donné ou pas à l'époque, mais maintenant, c'est fait." Tu attrapes son numéro de téléphone et sors le tien de ta poche pour le rentrer dans un nouveau contact. Et tu comptes bien le recontacter pour reprendre de ses nouvelles ou même organiser une rencontre entre Nathan et Althéa. "Je déteste sincèrement parler en cliché mais... je suis ravi de voir que le temps est passé par là et que ça nous a fait du bien. À tous les deux." Tu relèves le regard vers Abel et c’est avec beaucoup de sincérité que tu lui réponds. « Moi aussi. » Tu t’en voudrais presque de ne pas avoir pensé à lui ces dernières années, parce que vous avez partagé sûrement la pire période de votre vie à deux. Mais tu balaies toutes ces pensées d’un petit signe de la main ne voulant pas vraiment t’attarder là-dessus. « Tu veux manger ? Je t’invite. » que tu précises en attrapant deux cartes que tu lui donnes. « Le menu avec la carte des vins, si tu veux. Prends ce qui te fait plaisir, ne t’en fais pas. Et il y a aussi des boissons soft et des cocktails avec ou sans alcool. » Mais tu as bien envie de prendre un verre de vin de ton côté et maintenant que le service est terminé tu peux enfin manger à ton tour. « Ça nous changera des fast food où on avait l’habitude de manger. » et où tu n’as plus jamais remis les pieds, d’ailleurs.
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“Un vrai tombeur carrément ? Eh bien j’ai déjà eu quelques conversations avec Althea et elle sait très bien se défendre et elle décide toute seule si elle aime quelqu’un ou pas donc... moi je dis, on verra.” C’est toujours rassurant et familier de parler d’Althea avec un autre parent, un autre père qui plus est, et de constater que tous, dans un sens, vous vivez les mêmes expériences avec vos propres enfants. Cela te donne l’impression d’être un peu moins seul, de faire partie d’une société secrète ou d’un truc beaucoup plus grand que toi et oui, cela est rassurant. Althea en est à l’âge où elle a certes des questions sur les membres du sexe opposé, mais c'est juste de la curiosité enfantine et rien de plus. Elle sait ce que sont les relations, assez pour savoir que son père et célibataire et elle a un très bon exemple d’une relation saine et durable avec tes propres parents à toi qui sont ensemble depuis aussi loin que tu puisses t’en souvenir. Mais la petite n’a jamais montré d’intérêt face à tout cela, du moins, pas devant toi, ce serait un autre type de conversation à avoir, tu le sais, et le signe que tu te fais vraiment vieux. Tu n’as pas besoin d’y songer maintenant, tu laisseras Nathan et Althea se débrouiller entre eux dans tous les cas, tu es juste content d’en apprendre plus sur Caleb, la vie qu’il a mené et celle qu’il mène aujourd’hui. Vous étiez amis, vous l’êtes encore, à tes yeux, et si vous pouvez faire quelque chose d’aussi simple que partager un repas en famille, c’est bien. Un peu de normalité est tout ce dont tu aspires dans ta vie et dans celle d’Althea, surtout vu comment les premières années de sa vie ont été perturbées par la perte colossale de sa mère. Une perte qui continue de l’affecter encore aujourd’hui, la plaie s’est certes refermée, cependant, tu sais qu’elle ne disparaitra jamais, que ce soit dans ton cœur ou celui de sa fille. Mais cela peut s’apaiser, cela s’est apaisé même, sinon tu ne serais pas en train de sourire face à Caleb, rangeant toutes les informations qu’il te donne dans un coin de ta tête. Pour ne rien oublier et pour pouvoir y revenir un peu plus tard. “Vingt ans? Cela a l’air aussi croustillant qu’un scénario de film, et oui, je veux savoir tous les détails.” Tu ne te rappelle pas avoir entendu parlé d’une Alexandra à l’époque, ou alors il l’a mentionné et tu ne t’en souviens pas ? Peu importe, c’est le moment de rattraper le temps perdu. Et en plus, il s’agit d’un terrain complètement inconnu pour toi, tu n’as pas la bague au doigt, tu es célibataire et tu n’as jamais eu de relations aussi longues maintenant que tu y songes bien. Peut-être que Caleb aurait deux ou trois trucs à t’apprendre sur le sujet, peut-être. “S’il y a bien une chose qui n’a pas changé avec moi c’est que je ne dirais jamais non à de la nourriture.” Voilà ce que tu réponds quand Caleb te dit qu’il t’invite, tu auras un peu de retard chez tes parents, mais quand tu leur expliqueras la raison, tu es sûr et certain qu’ils comprendront pourquoi. “Dans ton restaurant en plus...” Que tu ajoutes avec un sourire aux lèvres, en attrapant les menus qu’il te tend. Ton regard marron se promène sur les pages et les différents plats, qui ont tous l’air raffiné et compliqués. “La prochaine fois, on fait ça chez moi, et je serais derrière les fourneaux, je ne suis pas un pro, mais je me débrouille bien et puis j’aurais plein de plats de mon pays d’origine à te faire découvrir... histoire de changer un peu ton menu.” Ou de lui faire découvrir des nouvelles choses, lui et à son estomac, n’était-ce pas aussi ta mission d’il y a quelques années, il faudrait que cela le redevienne.“Et en plus si je dis à ma grand-mère qu’il faut t’impressionner, tu vas repartir avec encore plus de nourriture.” Assez pour nourrir toute ta famille, que tu penses, mais ce n’est pas un truc de Reyes ça, c’est ancré dans la culture des Philippines. Remplir les estomacs est important, c’est bon pour la santé, ça permet de retrouver la famille, de prendre des nouvelles des uns des autres... c’est important, tu ne saurais pas l’expliquer autrement et tu es certain que Caleb trouverait sa place très facilement parmi les Reyes. “Qu’est-ce que vous me conseillez, chef ?”
“Un vrai tombeur carrément ? Eh bien j’ai déjà eu quelques conversations avec Althea et elle sait très bien se défendre et elle décide toute seule si elle aime quelqu’un ou pas donc... moi je dis, on verra.” De son jeune âge, Nathan a déjà eu plus de copines que toi à trente-quatre ans. Pas compliqué en soit puisque tu n’as eu que deux petites-amies durant toute ta vie mais la différence entre ton fils et toi, c’est que si tu n’as jamais eu beaucoup de succès auprès de la gente féminine les deux femmes avec qui tu t’es engagé, tu les aimais profondément. Sauf que ton fils est encore jeune. Beaucoup trop jeune pour savoir et comprendre ce qu’est l’amour et tu espères sincèrement qu’il trouvera l’amour dans quelques années et qu’il aura la même chance que tu as eue : vivre de belles histoires remplie d’amour et de sincérité. Mais en tout cas si tu es dépassé par la vie sentimentale de ton fils bien trop chargée – et précoce – à ton goût tu t’assures qu’il se montre toujours extrêmement respectueux des filles. Le jeune garçon est officiellement arrivé dans votre famille il y a à peine un an mais tu t’appliques à lui inculquer les mêmes valeurs que tu as tirées de tes propres parents. “Vingt ans? Cela a l’air aussi croustillant qu’un scénario de film, et oui, je veux savoir tous les détails.” Si Abel savait… Il a totalement raison, et si ta vie aujourd’hui avec Alex semble parfaite et idyllique aux yeux du monde elle ne l’a pas toujours été. Loin de là même. Tendresse, amour, trahison, mensonge, cœur brisé, retrouvailles, renaissance des sentiments, nouvelle trahison, nouvelle déception, acceptation d’excuser les erreurs passées de ta femme… et je passe volontairement l’addiction d’Alex qui a bien failli mettre à mal votre couple alors que vous veniez tout juste de vous retrouver. Votre vie de couple a toujours été mouvementée et celle-ci a commencé à trouver une certaine stabilité depuis la naissance de tes princesses – bien que des disputes et désaccords arrivent tout de même. « Je ne te le fais pas dire… » que tu lui réponds accompagnant tes paroles d’un mouvement de la main et d’un léger rire. « Je te raconterai tout ça en mangeant tout à l’heure. » ça vous fera une conversation pour accompagner le repas que tu comptes bien lui offrir. Parce que même si vous ne vous êtes pas vu depuis de nombreuses années tu le considères toujours comme un ami, et tu te demandes s’il te voit ainsi également ? Vous avez passés des moments forts tous les deux et tu restes persuadé que tes petites escapades culinaires avec Abel afin d’éviter ce groupe de paroles de vous détestiez tous les deux t’a fortement aidé dans le processus de guérison. “S’il y a bien une chose qui n’a pas changé avec moi c’est que je ne dirais jamais non à de la nourriture. Dans ton restaurant en plus... ” Un grand sourire s’étire sur tes lèvres. Abel aime la nourriture et toi tu aimes en préparer – encore plus que tu n’apprécies manger. Bien que croyez-moi quand je vous dis à quel point tu aimes manger, le contraire serait étonnant voire même presque un peu dommage pour un cuisinier. “La prochaine fois, on fait ça chez moi, et je serais derrière les fourneaux, je ne suis pas un pro, mais je me débrouille bien et puis j’aurais plein de plats de mon pays d’origine à te faire découvrir... histoire de changer un peu ton menu.” Tu as l’impression que vous avez déjà eu cette conversation dans le passé. Pas exactement mot pour mot, mais tu as la sensation que la nourriture de son pays d’origine a déjà été au centre de l’une de vos conversations. « Ça serait avec plaisir. Je ne connais pas grand-chose de la nourriture des Philippines en plus alors tu m’apprendrais beaucoup. » Et Dieu seul sait à quel point tu adores en découvrir toujours un peu plus sur les spécialités culinaires de différents pays afin d’enrichir ta culture et peut-être même te donner envie d’y voyager un jour. “Et en plus si je dis à ma grand-mère qu’il faut t’impressionner, tu vas repartir avec encore plus de nourriture.” Cette précision te fait rire. « Evite de trop épicer tes plats alors, mes petites n’ont que trois ans et elles ne sont pas encore habituées aux épices. » Car il te semble qu’en Philippines, ils ont tendance à avoir la main lourde sur les épices. Peut-être que tu te trompes. Mais tu ne te vois pas ramener de plats bourrés d’épices à la maison et les donner à tes princesses. Si Alex pourrait peut-être apprécier et supporter des plats relevés tu doutes que ce soit le cas de Lucy et Lena – et ne parlons même pas de Mael qui va tout juste fêter son premier anniversaire. “Qu’est-ce que vous me conseillez, chef ?” « Hm…il me reste du canard à l’orange, je viens tout juste de l’ajouter à la carte et j’ai eu plutôt des bons retours. Sinon j’ai encore du parmentier de foie gras. Ou bien plus classique bœuf bourguignon. » Toi tu sais que tu partiras sur du canard à l’orange. « Mais je te conseille le canard à l’orange, j’en suis plutôt fier. Et j’ai du vin pour accompagner si tu en as envie ? » Un vin français pour accompagner parfaitement chacun des plats que tu proposes, mais tu attends le choix de ton ami pour t’éclipser en cuisine.
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Entendre Caleb rire, c'est nouveau et tu décides automatiquement que c'est une expression qui lui va bien au chef. Et si ce n'est pas la preuve que les années sont bien passées par là et que tout va mieux dans sa vie, tu ne sais pas ce qu'il faut de plus. Non pas que tu sois du genre pessimiste, tu ne l'es plus, mais le contraste est saississant et remarquable et en une simple conversation, tu viens de prendre un coup de vieux. Pas une si mauvaise chose que cela, après tout, il ne s'agit que d'un nombre et tu accompagnes ta prochaine phrase d'un immense sourire. Et d'un mouvement de tête plus qu'appuyé."Oui, s'il te plait, je veux tous les détails, et je suis sérieux... TOUS les détails, merci bien." Tu n'exagères même pas, tu veux tout savoir, comme si tu avais été là, en personne, pendant la cérémonie. Tu ne l'expliques pas vraiment, tu as toujours été curieux, et tu sais que c'est de famille. Cela explique pourquoi ton père est un bon enseignant, et Caleb pourra le contaster par lui-même quand tu lui présenteras Althea. Cela semble même être acquis et ça ne te dérange pas, tu sais qu'Althea n'a aucun mal à s'entendre avec des enfants de son âge ou même un peu plus jeunes. Et une part de toi se sent toujours coupable de ne pas pouvoir lui donner des frères et soeurs, alors autant qu'elle soit bien entourée, pas vrai ? Oui, que tu concèdes, dans ta tête simplement, en train de réaliser que oui, vous êtes bien en train de vous organiser pour cette rencontre. Une rencontre avec vos familles respectives, et Caleb se rendra aussi très vite compte que chez les Reyes, on est très fiers de ses origines. Plus que fier, tes parents t'ont toujours dit de le revendiquer, de le rappeller et bien entendu, d'éduquer les gens. C'est le plus important et tu hoches encore la tête, pour rassurer l'autre homme cette fois-ci."T'inquiète pas, ma grand-mère ne peut plus manger comme avant donc elle s'est adaptée, je la previendrais qu'il faudra faire un bon repas quand vous êtes dans les parages. Et si tu demandes gentimment, elle te guidera même dans la cuisine pour tout t'expliquer." Ou si Caleb lui dit son métier, elle comprendra son intérêt culinaire et elle lui donnera quelques recettes, bon, elle ne divulguera pas les secrets de famille, mais il pourra repartir avec des recettes qui ne figurent pas à son menu et même des plats auxquels il n'a jamais goûté avant. Un bon point d'après toi, et tu écoutes ses recommendations à lui avec une oreille attentive. "Va pour le canard alors et jte laisse décider pour le vin, okay?" Toujours suivre les recommendations du chef dans un bon restaurant et Caleb sait de quoi il parle, c'est son domaine, son restaurant. "Je te fais confiance." Cela, tu l'ajoutes avec un sourire sur le visage, mais parce que ça n'en reste pas moins la vérité. Tu ne fais pas que référence à la nourriture, mais tu supposes que les bons sentiments et le reste ce sera pour plus tard. Tu attends bien sagemment ton assiette et bien évidemment, le vin qui va avec. Tu as toujours été un ventre sur patte et toujours prêt à découvrir et à exprimenter, cela ne date pas d'hier et Caleb n'est pas la première personne à te recommander un plat. Et sans aucune surprise, le plat est bon, plus que bon, c'est assez pour que tu lui dises que tu vas réserver une table pour tes parents; après tout, ils cherchent toujours des lieux pour leur rendez-vous car oui, même avec autant d'années de mariage au compteur qu'eux, ils se comportent tout de même comme si c'était une toute nouvelle relation. Tu partages l'information à Caleb, tu parles d'Althea, ton contrat chez Disney et ton quotidien bien rempli entre deux bouchées. C'est une bonne après-midi, assez pour te faire oublier pourquoi tu es rentré dans le restaurant en premier lieu. Vraiment, l'incident avec le photographe est oublié, rangé loin dans un coin de ta mémoire, et quand tu quittes Caleb, c'est avec un sourire aux lèvres et la promesse de se revoir très bientôt.