(Olivia&Eddie) There is no such thing as a perfect parent
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia se dépêcha de laver le matériel une fois son petit patient et ses parents sortis. Ils avaient eu beaucoup de questions pendant la consultation, auxquels elle et le médecin avaient pris le temps de répondre - rentrer chez soi après une hospitalisation en néonatalogie ou après un diagnostic de maladie chronique était difficile, et cette consultation conjointe avec une puéricultrice et un médecin était justement l'occasion de vérifier que tout se passait bien et de rassurer les parents sur ce qu'ils faisaient.
Elle remit un papier sur la balance, pendant que le médecin relisait rapidement le dossier du patient suivant. Un petit sorti de néonatalogie, et dont le nom lui parlait, même si elle n'arrivait pas à remettre un visage dessus. Mais elle n'avait jamais été très douée pour associer noms et visages, ce qui lui occasionnait souvent des discussions un peu inconfortables quand elle était aux urgences - certaines personnes se souvenaient très bien des soignants quand ces derniers, forts de centaines de passages par jour, ne se souvenaient généralement que des plus réguliers...
« Yang, Sasha ? » demanda-t-elle en passant la tête dans la salle d'attente. « C'est à vous ! »
Elle repéra vite le père asiatique qu'elle avait déjà croisé plusieurs fois - elle passait souvent en néonatalogie pour rencontrer les parents avant qu'ils ne soient sortants, histoire qu'ils sachent un peu à quoi s'attendre pour le suivi une fois rentrés à la maison. Elle se souvenait d'un couple plutôt attachants, et très inquiets de mal faire. Difficile de prendre son rôle de parents quand tout était médicalisé autour de son bébé.
Elle laissa le père et le bébé s'installer dans le bureau, avant de se rasseoir. Inutile de leur sauter directement dessus pour prendre les constantes et le poids de Sasha, et les stresser inutilement.
« Alors comment c'est passé ce retour à domicile ? » demanda Gwen Jones, la pédiatre qui faisait les consultations avec elle. « Tout s'est bien passé ? »
Olivia adressa un sourire rassurant à Eddie, attendant avec curiosité la réponse du jeune père. Elle espérait que tout s'était bien passé, même si le retour à domicile après quelques semaines d'hospitalisation était l'occasion de découvrir les nuits hachurées et les pleurs d'un bébé réclamant son biberon ou les bras avec insistance, même au cœur de la nuit. Pas quelque chose auquel ils étaient très habitués pendant l'hospitalisation...
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
God knows what is hiding in this world of little consequence, behind the tears, inside the lies, a thousand slowly dying sunsets. God knows what is hiding in those weak and drunken hearts, guess the loneliness came knocking, no one needs to be alone or sinking. People help the people and if you're homesick, give me your hand and I'll hold it. People help the people, nothing will drag you down.
Cette consultation s'inscrivant dans le suivi de la prématurité de son fils, Eddie n'a fait que la redouter ces derniers jours. Ce n'est pas seulement de remettre les pieds dans un hôpital qui lui retourne facilement le ventre, c'est aussi d'être rappelé au souvenir des premiers jours de Sasha entre ces murs lorsque le nourrisson se trouvait encore en couveuse et qu'il désespérait de le voir rentrer avec lui. Il a attendu, longuement, que son fils soit autorisé à quitter sa bulle de protection et Eddie mentirait s'il disait que depuis, ses inquiétudes de jeune père se sont totalement dissipées. Elles tendent même à être encore nombreuses en raison de la fragilité de son fils, qu'Eddie voit pourtant grandir de jour en jour même s'il reste un petit être qu'il craint de brusquer au moindre de ses gestes. Son nouveau rôle le danseur ne fait pour le moment que le tâtonner, désireux de faire au mieux mais certain aussi que ses erreurs sont déjà nombreuses, alors même qu'Halston prend elle aussi ses marques dans cette nouvelle vie s'ouvrant à eux. De l'attention et du temps pour son fils Eddie n'en manque pas avec sa pause finalement bienvenue au théâtre, mais il demeure hésitant dans ce qui devrait être à ses yeux naturel tout en cherchant autour de lui des repères qu'il peine également à trouver. C'est le problème d'être le premier de son groupe d'amis à fonder une famille, devançant ainsi Charlie ou bien Cole dont les projets semblent pour l'heure tout autres. Prendre conseil auprès de sa mère n'est aujourd'hui pas envisageable non plus, pas alors que la matriarche Yang doit encore leur prouver qu'elle mérite cette seconde chance que le couple pourrait lui donner. Alors en attendant c'est en ne pouvant compter que sur lui-même qu'Eddie avance dans un monde d'innombrables découvertes, non sans appréhender des faux-pas qu'il s'imagine collectionner. Et son éternelle assurance dans tout ça ? Eddie l'a de toute évidence laissée au vestiaire, lui qui espère pourtant un jour briller dans son rôle de père comme il pouvait le faire sur une scène il n'y a encore pas si longtemps.
Son hésitation se ressent également dans ses pas alors qu'il arpente les couloirs du St Vincent, traversant un service de néonatalogie qu'il connait maintenant plutôt bien pour honorer son rendez-vous avec la pédiatre chargée de suivre l'évolution du petit Sasha. Il n'y a aucune raison que les choses se passent mal, à moins bien sûr que le Dr Jones ne s'alarme du poids ou de la taille du nourrisson mais à ce sujet, Eddie devrait être au moins rapidement fixé. « Yang, Sasha ? C'est à vous ! » Le jeune père se hisse aussitôt sur ses deux jambes avant de suivre cette voix, la poussette contenant son fils tenue quant à elle de ses deux mains fébriles. « Bonjour. » il souffle dans un léger sourire, sortant sans attendre Sasha pour le prendre dans ses bras tandis qu'ils s'installe face à la pédiatre et l'infirmière puéricultrice, dont il est très vite rassuré de reconnaître le visage. Elle était présente pour apaiser ses angoisses suite à la venue au monde précipitée de son fils et le sourire du danseur s'élargit quelque peu en croisant son regard, plus encourageant qu'aucun autre sur le moment. « Alors comment c'est passé ce retour à domicile ? » Le Dr Jones ne tarde pas à venir aux nouvelles et Eddie y voit dès lors l'occasion de poser les questions qui le taraudent depuis plusieurs jours. Il pourrait confier ces dernières à un moteur de recherches mais aucune réponse ne lui semblera plus probante que celle d'une professionnelle, et même de deux à cet instant. « Tout s'est bien passé ? » Eddie hoche la tête, regrettant juste qu'Halston ne soit pas à ses côtés pour détailler elle aussi le premier mois de leur fils. « Je dirais que Sasha s'habitue bien à la vie à la maison, oui. Je ne m'attendais juste pas à avoir un bébé aussi calme et je dois avouer que parfois, je me demande si c'est vraiment normal. » La venue d'un enfant sous leur toit ne s'avère pas aussi remuante qu'attendu, Eddie s'étonne même que Sasha ne pleure qu'à de rares occasions et parce que douter de lui en tant que père semble devenu habituel, c'est aussi son manque d’interaction avec son fils qu'il ne peut s'empêcher de questionner. « Il dort beaucoup et se réveille souvent aussi, on m'avait dit en quittant l'hôpital qu'il pourrait avoir un rythme de sommeil perturbé le temps de s'acclimater mais ce que je remarque, c'est surtout qu'il n'est pas un gros mangeur. » Sous-entendant que le lait de sa mère le rassasie vite et que Sasha n'est aussi pas vraiment demandeur, ce qui n'empêche pas le petit garçon de prendre doucement du poids – simplement pas assez vite, aux yeux de son père. « J'aimerais savoir s'il grandit de façon normale. » il finit par formuler, conscient que ces mots ne s'appliquent pas tout à fait à un prématuré comme Sasha. « Je veux dire, normale pour un bébé comme lui. » Car son fils ne grandira pas à la même allure que les autres enfants, Eddie n'a eu aucun mal à intégrer cette idée. Il se doute donc que sa courbe de croissance n'évoluera pas de façon spectaculaire, même s'il n'a déjà plus grand-chose à voir avec la crevette qu'il était un peu plus d'un mois en arrière.
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia sourit en voyant le jeune père s'asseoir face à elle, avant de prendre son fils dans ses bras d'un mouvement fluide. Elle savait combien au début, les mouvements étaient compliqués par la couveuse, par ces bébés tout fragiles que les parents avaient peur de toucher. Tout jeune parent était impressionné par son nouveau-né, mais c'était encore plus flagrant pour ceux qui avaient dû passer par la néonatalogie.
« Les enfants nés prématurément sont souvent plus calmes les premières semaines, le temps de récupérer un peu d'énergie » expliqua-t-elle.
Ils étaient nés un peu trop tôt, et dépensaient beaucoup de calories à maintenir leur température, voire à manger correctement, et avaient donc moins de temps d'éveil. Sans compter que Eddie lui avait paru un père attentif, qui devait vite intervenir quand il reconnaissait les signes de réveil de son fils, lui donnant alors l'impression que le bébé ne pleurait pas tant que ça - mais Sasha avait surtout des parents qui réagissaient avant qu'il n'ait besoin de hurler à plein poumons.
« Vous diriez qu'il tête pendant combien de temps ? Et combien de fois par jour ? » demanda Gwen, déjà prête à écrire dans le dossier de leur petit patient.
Les deux professionnelles avaient besoin de chiffres, bien consciente que deux parents différents pouvaient avoir une appréciation différente d'un même bébé. Longtemps pour l'un pouvait être relativement court pour l'autre, suivant l'expérience qu'il pouvait avoir, les enfants dont il s'était déjà occupé... Les chiffres parleraient plus même si chaque bébé était différent.
« On va le peser et le mesurer, pour nous assurer que tout se passe bien. Je vous laisse le déshabiller ? » demanda Olivia tout en posant sur la balance un petit lange, afin d'éviter que Sasha n'ait froid.
Visuellement, en tout cas, le bébé avait des joues bien colorées et arrondies, et il semblait bien manger et bien grandir. Il serait quand même intéressant d'avoir le poids et la taille du jour, et de les comparer à ceux de sa sortie de l'hôpital, pour évaluer sa bonne adaptation à la vie à la maison.
Une fois Sasha nu, Olivia s'empressa de prendre les différentes mesures et de les donner au médecin, avant de laisser Eddie rhabiller son fils. Pas besoin de le laisser dans le froid trop longtemps, surtout quand rester à bonne température était déjà un challenge de tous les instants pour les petits nés trop tôt. Surtout dans les services de pédiatrie, avec la climatisation toujours un peu trop forte malgré les plaintes du personnel.
« Il suit parfaitement la courbe au niveau de son développement staturo-pondéral » dit la médecin, après avoir entré tous les chiffres, montrant lesdites courbes au père. « Il est en bas de courbe, parce qu'il est prématuré, mais vous voyez, la ligne évolue de façon harmonieuse, sans augmenter trop brutalement ou s'arrêter. »
Des signes très rassurants, montrant que Sasha continuait de bien se développer malgré sa naissance précipitée. Un petit battant donc, bien décidé à avancer dans la vie.
« Est-ce qu'il commence à vous sourire ? Ou à tourner la tête vers vous quand vous l'appelez ou faites du bruits ? »
Un point difficile à évaluer en consultation, les bébés restant plus neutres dans cet environnement inconnu, face au personnel étranger. Eddie était donc le mieux à même de décrire les progrès de son fils depuis le retour à la maison.
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Peu de parents se plaindraient sans doute de voir leur enfant aussi calme et pourtant, Eddie ne serait pas contre des nuits un peu plus remuantes s'il pouvait avoir la garantie que le petit Sasha ne sera pas moins vif et épanoui qu'un autre. Ses craintes ne sont peut-être pas les plus légitimes mais l'infirmière à ses côtés ne lui fait pas ressentir que celles-ci n’ont pas lieu d’être, lui apportant au lieu de ça un élément de réponse parmi tous ceux qu'il devrait aujourd'hui collecter. « Les enfants nés prématurément sont souvent plus calmes les premières semaines, le temps de récupérer un peu d'énergie. » Et les choses trouvent tout de suite un sens sous cet angle, comme le hochement de tête convaincu du jeune père en témoigne alors qu'il prend soin d'enregistrer ce qu'il entend. Sasha n'a pas encore pleinement récupéré de sa venue au monde prématurée et c'est certainement ce qui justifie aussi qu'il dorme beaucoup, mais Eddie se doit quand même de souligner que son fils n'a pas non plus un appétit très prononcé dans l'hypothèse où ce détail aurait son importance – pour lui, du moins, tout ce qui touche à Sasha touche aussi à son cœur de père et peut facilement éveiller en lui l'inquiétude que l'on devine. « Vous diriez qu'il tête pendant combien de temps ? Et combien de fois par jour ? » Cette question du Dr Jones met Eddie face à l'évidence que certaines notes auraient été bonnes à prendre pour faciliter cet échange et ne pas paraître trop hésitant, de quoi lui servir au moins de leçon pour le prochain rendez-vous de suivi. « Toutes les quatre heures il me semble mais pour le temps, ma compagne saurait mieux vous répondre que moi. Pas plus d’un quart d’heure, je dirais. » Il n'est pas absolument certain de ce qu'il avance car il lui arrive de ne pas être présent à chaque tétée, Halston restant la mieux placée pour en juger mais aujourd'hui Eddie doit apprendre à composer sans elle et à faire jouer son œil observateur auquel certaines choses peuvent encore échapper. « On va le peser et le mesurer, pour nous assurer que tout se passe bien. Je vous laisse le déshabiller ? » Le jeune père acquiesce d’un nouveau hochement de tête avant de retirer ses vêtements au nourrisson par des gestes délicats, mais aussi un peu craintifs. C'est ainsi depuis le retour de Sasha à la maison, son fils n'est plus aussi fragile qu'à sa sortie de couveuse mais Eddie redoute encore d'abimer ce petit être qu'il manipule parfois comme s'il était fait de porcelaine.
Son regard ne se détache d'ailleurs pas une seconde de l'enfant pendant que ses mesures sont prises et ce, avant que celui-ci lui soit rendu et Sasha rhabillé sur le champ. « Il suit parfaitement la courbe au niveau de son développement staturo-pondéral. » Les yeux du danseur s'animent d'une lueur nouvelle face à ce qu'il identifie aussitôt comme une bonne chose. Peu importe qu'il ne comprenne pas grand-chose à ces termes médicaux car tout ce qu'il retient est bien le mot parfaitement associé à son fils. « Il est en bas de courbe, parce qu'il est prématuré, mais vous voyez, la ligne évolue de façon harmonieuse, sans augmenter trop brutalement ou s'arrêter. » Eddie se rapproche de la courbe en question et constate en effet que celle-ci paraît tout à fait cohérente, ce qui lui vaut d'étirer un sourire soulagé pendant que ses bras enveloppent doucement l'enfant. « J’ai bien remarqué qu’il avait grandi mais j’avais quand même besoin de l’entendre. » Et de le voir à travers d'autres yeux que les siens, cette courbe s'avérant elle-même assez concrète pour l'en convaincre. Sasha n'a pas encore rattrapé son retard mais il avance à un rythme encourageant, voilà ce qu'il s'empressera de faire savoir à Halston à leur retour à la maison car elle aussi a certainement bien besoin de l'entendre. « Est-ce qu'il commence à vous sourire ? Ou à tourner la tête vers vous quand vous l'appelez ou faites du bruits ? » Le point évoqué fait écho à une autre question qu'Eddie aurait fini par poser, justifiant donc que sa réponse soit déjà prête avant même que l'infirmière n'ait fini de s'adresser à lui. « Il réagit déjà à son prénom oui, mais ses sourires sont encore rares. Sa mère trouve aussi qu’il ne rit pas beaucoup, elle vous dirait même qu’il est un peu trop discret à son goût. » Sa compagne n'a pas insisté pour qu'il le porte à la connaissance de la pédiatre mais il présume qu'elle l'aurait souligné si elle avait été là, tout comme il peut lui-même s'étonner parfois que leur fils ne soit pas très souriant. « Je voulais aussi vous parler du fait que nous vivons avec trois chats. Pour le moment ils ne sont pas en contact direct avec Sasha et on ne le laisse jamais sans surveillance avec eux, tout comme ils ont d'ailleurs l’interdiction d’entrer dans sa chambre. » C'est l'autre point qu'Eddie avait à cœur d'aborder, celui de la cohabitation entre un bébé et des animaux de compagnie. « Est-ce que ce sont de bonnes précautions à prendre et est-ce qu’il faudrait en prendre d’autres, selon vous ? » Il n'est à vrai dire pas concevable à ses yeux que ses chats pénètrent dans la chambre de son fils avant au moins plusieurs mois et même l'avis potentiellement favorable d'une professionnelle n'y changerait rien, Eddie n'étant pas moins têtu depuis qu'il endosse son rôle de père et ce, bien au contraire. « Je sais que Sasha est fragile alors ça ne me dérange pas de chambouler leurs habitudes, pour l’instant en tout cas ils ne le vivent pas trop mal. Mais je ne veux pas non plus les exclure totalement de notre vie de famille, sachant que l’un d’eux demande à passer beaucoup de temps à nos côtés. » Les deux autres sont plus solitaires et indépendants mais Poby a toujours été très proche de son maître, quand bien même il ne prendra pas le risque qu'il puisse mordre ou griffer Sasha que ce soit ou non avec l'intention de jouer. Fait-il bien de mettre temporairement des barrières entre ces boules de poils et son fils ? Les professionnelles ici présentes sauront mieux en juger que lui.
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
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Sasha buvait peut-être un poil trop peu, de l'idée de Olivia - mais un rythme qu'elle aurait jalousé à l'époque où les jumeaux étaient bébé, et refusaient de se caler sur les mêmes horaires, faisant qu'elle en avait toujours un en train de pleurer.
Elle regarda le jeune père déshabiller son fils, avec des gestes lents et précautionneux, mais plein de douceur et d'amour. Elle avait examiné assez d'enfants pour ne plus prendre ces précautions et aller au plus vite, mais elle aimait bien laisser les parents faire. Déjà, parce que ça montrait leur attachement, ou non, à l'enfant, et aussi parce que ce dernier était certainement plus à l'aise et plus calme avec leurs parents qu'avec des soignants inconnus, aux mains lavées trop de fois avec de la solution hydroalcoolique.
« Bientôt, vous devrez changer de tailles de vêtement, si vite qu'en retombant sur ses premiers bodys, vous vous demanderez comment il a pu rentrer un jour dedans » promit-elle au jeune père.
Les premiers centimètres étaient des miracles, presque fêtés, et puis d'un coup, il y avait tant d'étapes de franchies qu'en retrouvant les premiers vêtements ou en revoyant les photographies prises à la maternité, on avait du mal à reconnaître son propre enfant. Olivia en parlait d'expérience, se demandant souvent comment ces deux enfants qui revenaient les genoux égratignés après avoir grimpé aux arbres avaient pu un jour tenir tous les deux en même temps dans le creux de ses bras.
« Les sourires réflexes commencent entre trois et quatre semaines, en âge corrigé. Les sourires volontaires plutôt vers deux mois » expliqua Olivia, pas très inquiète du manque d'expression de Sasha, qui observait son petit monde avant de commencer à y réagir.
En âge corrigé signifiait à l'âge qu'il aurait eu s'il était né à terme, et pas son âge réel dû à sa prématurité. Il était donc sans doute en retard par rapport aux enfants de son âge, mais vu son évolution plutôt encourageante, il les rattraperait sans doute parfaitement d'ici l'entrée au jardin d'enfants.
« C'est très bien de ne jamais laisser votre bébé seul avec vos animaux. Même les plus calmes des boules de poils peuvent mal réagir face à un geste de bébé compris comme une agression. »
Laisser Sasha dormir seul, et interdire sa chambre aux chats étaient donc d'excellentes précautions pour éviter un accident.
« Je dirai même que superviser les enfants et les animaux doit être fait pendant toute la petite enfance, le temps que les enfants mesurent la force de leur geste et apprennent comment interagir avec les animaux. Les caresses d'un enfant de trois ou quatre ans peuvent être assez toniques, et pas forcément appréciés d'un chat ou d'un chien, même connu pour être gentil. Et il faut aussi laisser le temps à l'animal d'apprivoiser ce petit humain ! »
Olivia voyait passer assez d'enfants mordus ou attaqués par des animaux domestiques pour vouloir prévenir le moindre problème dans le foyer de Sasha. C'était des accidents avec des conséquences terribles, pour l'animal, pour l'enfant blessé et pour les parents souvent culpabilisés et plein de regrets.
« En revanche, vous pouvez tout à fait laisser vos animaux venir à vous quand vous êtes avec votre fils. Les laisser le sentir, tout en faisant attention à leurs réactions. Mais j'imagine que vous les connaissez assez pour reconnaître s'ils sont méfiants ou se sentent en danger ? »
Vu comme Eddie était à l'écoute de son fils, Olivia ne doutait pas qu'il devait aussi être attentif à ses animaux.
« Voire, s'ils ont du mal à s'approcher du bébé ou semblent agressif envers lui, poser des bodys dans les pièces communes, pour qu'ils s'habituent à l'odeur et l'assimilent à l'environnement. »
Les chats étaient des animaux aimant les repères et pouvant être stressés par les changements. Et quel plus grand bouleversement que l'arrivée d'un bébé dans un foyer ? Surtout qu'avec la prématurité, il y avait aussi eu la disparition des deux humains du foyer pour passer leur temps à l'hôpital, une situation qui avait pu être difficile à comprendre pour les félins.
Mais peut-être seraient-ils plus curieux de pouvoir s'approcher du bébé ? Ils avaient déjà probablement senti son odeur dès les premières fois où Eddie et sa compagne étaient revenues du service de néonatalogie, et ce nouveau venu pouvaient aussi les intriguer.
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God knows what is hiding in this world of little consequence, behind the tears, inside the lies, a thousand slowly dying sunsets. God knows what is hiding in those weak and drunken hearts, guess the loneliness came knocking, no one needs to be alone or sinking. People help the people and if you're homesick, give me your hand and I'll hold it. People help the people, nothing will drag you down.
Il prête l'oreille la plus attentive aux réponses des deux professionnelles, avant que la voix de l'infirmière puéricultrice ne le ramène quelques semaines en arrière. Elle était déjà présente pour épauler le jeune père déboussolé qu'il était face à l'arrivée précipitée du petit Yang, lorsque ce dernier était encore prisonnier des murs de cet hôpital et qu'Eddie peinait à prendre la mesure du rôle qui lui était donné d'incarner plus tôt que prévu. Olivia, comme l'indique son badge, reste une figure réconfortante à laquelle le danseur entreprend de se raccrocher, d'autant plus lorsque les éléments qu'elle lui fournit tendent à le rassurer doublement quant à l'évolution de son fils. « Bientôt, vous devrez changer de tailles de vêtement, si vite qu'en retombant sur ses premiers bodys, vous vous demanderez comment il a pu rentrer un jour dedans » Bon nombre de parents ne sont pas pressés de voir leur enfant grandir en raison d'un temps filant bien trop vite mais Eddie, lui, attend au contraire de voir Sasha gagner en centimètres et en résistance et cela, en gardant toujours une pensée émue pour les tous premiers vêtements de celui-ci. Des bodys minuscules que le jeune père conservera avec soin, désireux de collecter un maximum de souvenirs mais également impatient de pouvoir immortaliser les premiers sourires de son fils. Pour ça, il semble juste que Sasha ne soit pas pressé. « Les sourires réflexes commencent entre trois et quatre semaines, en âge corrigé. Les sourires volontaires plutôt vers deux mois » Un vocabulaire médical qu'Eddie a encore un peu de mal à traduire de son côté, pas encore pleinement habitué à ces termes entourant la prématurité au sujet de laquelle il a encore tant à apprendre. « Oh, j'oublie souvent cette notion d'âge corrigé et le fait que Sasha n'a techniquement pas encore un mois. » C'est assez déstabilisant mais il va s'y faire, tout comme il s'est fait à la petite taille de son fils dont la fragilité avait tendance à l'intimider au départ. Pour ça comme pour le reste, Eddie prend doucement ses marques et ses initiatives ne sont apparemment pas mauvaises lorsqu'il s'agit d'anticiper la cohabitation entre ses trois chats et le tout nouveau membre de la famille. « C'est très bien de ne jamais laisser votre bébé seul avec vos animaux. Même les plus calmes des boules de poils peuvent mal réagir face à un geste de bébé compris comme une agression. » L'entendre ne fait que le conforter dans l'idée qu'il vaut toujours mieux prendre trop de précautions que pas assez, quitte à devancer le moindre risque car il ne se pardonnerait pas qu'un accident puisse advenir. « Ils n'ont jamais été confrontés à la présence d'un enfant chez nous, encore moins à celle d'un bébé et même s'ils ne sont pas du genre à griffer ou à mordre, c'était quand même ma crainte. » Et ça le restera sans doute encore quelques mois, le temps que la présence de Sasha soit adoptée par ses trois boules de poils car Eddie a conscience que l'arrivée d'un enfant sous leur toit n'est pas un petit changement qui leur est imposé – tout comme l'arrivée d'une femme dans sa vie n'en était déjà pas un, il y a près de deux ans. « Je dirai même que superviser les enfants et les animaux doit être fait pendant toute la petite enfance, le temps que les enfants mesurent la force de leur geste et apprennent comment interagir avec les animaux. (…) Et il faut aussi laisser le temps à l'animal d'apprivoiser ce petit humain ! » Eddie hoche doucement la tête, cette même douceur entourant son fils toujours dans ses bras. « Nous veillerons à leur bonne adaptation mutuelle. J'ai vraiment le souhait que Sasha développe son empathie grâce aux animaux et bénéficie des bienfaits de leur présence car plus jeune, je n'ai pas eu cette chance. » Ses parents ayant été fermement contre sans que ça n'étonne personne, il a dû attendre de prendre son indépendance pour en connaitre les joies, convaincu que la présence d'animaux aurait autrefois influencé d'une toute autre façon son enfance comme elle a après tout fait une différence sur sa vie d'adulte.
Sasha connaitra ce bien-être, il se l'est juré avant même sa naissance et c'est la raison pour laquelle ces barrières aujourd'hui mises devront être peu à peu levées. « En revanche, vous pouvez tout à fait laisser vos animaux venir à vous quand vous êtes avec votre fils. Les laisser le sentir, tout en faisant attention à leurs réactions. Mais j'imagine que vous les connaissez assez pour reconnaître s'ils sont méfiants ou se sentent en danger ? » Compte tenu des quelques années écoulées depuis leur adoption respective, il ne fait aucun doute que le danseur saurait détecter un problème dans leur comportement s'il y en avait un. « Voire, s'ils ont du mal à s'approcher du bébé ou semblent agressif envers lui, poser des bodys dans les pièces communes, pour qu'ils s'habituent à l'odeur et l'assimilent à l'environnement. » Il prend note de l'idée qui pourrait bien être prochainement appliquée, prêt à croire qu'une introduction en douceur ne pourra que faire ses preuves. « Je peux identifier leurs réactions sans problème oui, j'y serai du coup très attentif. Et comptez sur moi pour essayer ce que vous dites. » Une astuce à laquelle Halston adhèrera facilement il n'en doute pas, elle-même déjà accro à l'odeur de leur petit garçon aux vertus vraisemblablement addictives. De quoi l'amener à espérer que leurs chats y seront tout aussi sensibles, et cela dans le bon sens. « J'avais pour projet d'adopter un chat supplémentaire sans date précise mais je me doute qu'il vaudrait mieux attendre, histoire de ne pas perturber davantage tout ce petit monde. » Ce projet, Eddie le nourrit sérieusement sans pour autant en faire une idée fixe alors bien sûr, rien ne presse. Ce serait simplement mal le connaître que d'imaginer qu'il ne repassera pas par l'adoption un jour, lui dont on ne présente plus l'attachement pour la cause animale. « Ma compagne vous dirait que notre maison ressemble déjà à un refuge. » il reprend dans l'esquisse d'un sourire amusé, bien plus détendu qu'à son arrivée alors que son regard se pose sur l'infirmière puéricultrice qu'il n'ose toujours pas appeler par son prénom. « Vous avez des enfants ? » Sa question est peut-être bien maladroite mais Eddie la retient depuis plusieurs minutes, parmi toutes celles que cette consultation a déjà pu lui inspirer. « Pardon, j'ai conscience que c'est assez personnel mais je ne peux pas m'empêcher d'entendre une maman dans vos réponses. » Elle ne tient pas seulement le discours d'une professionnelle ou alors, son instinct le trompe complètement et Eddie ferait bien de s'y fier un peu moins. « Je n’ai pas de jeunes parents autour de moi auxquels me référer et je vous avoue qu'on se sent un peu seul dans ces cas-là, mais je paie sans doute le prix d'avoir été le premier de mes amis à fonder une famille. » Il fallait bien un premier et il y a quelques années de cela, jamais Eddie n'aurait pu prédire que ce serait lui. S'il se prend à chercher ce genre de repère c'est parce qu'il tâtonne encore son nouveau rôle et se laisse facilement dépasser par la pression accompagnant ce dernier pour être le meilleur père dont Sasha puisse rêver, quand bien même celui-ci ne gardera pas le souvenir de ses premiers mois de vie.
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
La jeune infirmière eut un sourire encourageant. La parentalité, ce n'était facile pour personne, et il y avait toujours un moment de flottement à l'arrivée d'un enfant, le temps de trouver ses repères - que ce soit le premier ou le quatrième. Il fallait apprendre à connaître ce petit être, qui avait déjà son caractère et son rythme, pas toujours en phase avec ceux des parents. Mais Eddie et sa compagne avaient eu droite, en plus, à un départ sur les chapeaux de roue, et très médicalisé, ce qui n'aidait pas à bien prendre sa place autour de son bébé.
« L'âge réel et l'âge corrigé, c'est pas toujours évident » expliqua-t-elle. « Surtout qu'on a tendance à focaliser sur le réel, sur le temps passé depuis la naissance. Mais si on en juge par son âge corrigé, Sasha est parfaitement dans les normes, que ce soit au niveau de la taille et du poids, qu'au niveau des apprentissages. »
Elle avait bien vu que c'étaient les points qui stressaient le plus Eddie. Mais le bébé semblait avoir de bons moments d'éveil, et était calmé par la présence de son père, deux points importants pour un nourrisson d'à peine un mois.
Un père en qui il pouvait effectivement avoir confiance, puisque Eddie anticipait déjà sur la façon de présenter Sasha à leurs chats. Les félins avaient dû s'apercevoir de sa présence - les bruits et les odeurs d'un nouveau-né étant loin d'être discrets -, mais n'avaient apparemment jamais vu ou senti le nouvel humain. Il faudrait donc être attentif pendant la rencontre, mais Olivia avait la certitude que Eddie et sa compagne sauraient y faire, vu comme elle les voyait déjà bien attentifs à leur fils.
« Elever un enfant au contact des animaux a bien de bienfaits. Outre une meilleure empathie, effectivement, ils tombent aussi moins malades » nota-t-elle.
Parce que les petits passaient beaucoup de temps à jouer et caresser l'animal du foyer, ce qui augmentait leur immunité. Une bonne chose pour un petit prématuré comme Sasha, qui pouvait avoir des poumons travaillant plus difficilement, vu que c'était le dernier organe à se développer pendant la grossesse.
« Faites le peut-être à deux les premières fois ? Ou un chat après l'autre. Parce qu'avec un bébé dans les bras plus trois chats à surveiller, ça risque de faire beaucoup d'un coup ! »
Olivia n'avait eu qu'un chat à l'arrivée de ses enfants, le chien étant venu plus tard, mais elle se souvenait de combien JJ était curieuse, et douée pour déjouer sa surveillance et aller chipper les bodys ou les jouets des jumeaux.
Et elle était d'accord avec Eddie, il faudrait attendre que tout ce petit monde s'habitue aux uns et aux autres, avant d'ajouter un chat au mélange. Le nouvel arrivant serait sans doute mieux enclin envers le bébé s'il voyait que les autres chats de la maison étaient calmes autour de lui, habitués aux pleurs ou aux mouvements - d'ici là, le petit Sasha serait certainement capable de se retourner, voire de s'asseoir ou de faire du quatre pattes.
« Vous avez le droit de poser des questions. Et si c'est vraiment personnel, je n'y répondrais pas » lui assura-t-elle.
Elle comprenait qu'on veuille en savoir plus sur les gens qui donnaient des conseils et surveillaient la croissance de ses enfants. Difficile de confier ces petits à des inconnus.
« J'ai des jumeaux de six ans. On a évité la prématurité d'une semaine, même s'ils ont vu plus souvent le médecin les premiers mois, pour surveiller qu'ils prenaient bien du poids. »
Elle travaillait déjà aux urgences à l'époque, et ses enfants lui avaient semblé si petits par rapport à ceux qu'elle voyait défiler au travail, qu'elle avait eu du mal à s'occuper d'eux au début. Elle avait eu si peur de leur faire du mal au début !
« Mais je comprends ce que vous vivez ! J'ai été la première de mes amis et de ma famille à avoir des enfants, et c'était compliqué de savoir quoi faire... Les médecins disent parfois des choses contradictoires, et on lit tellement de choses qui font angoisser... »
Sa mère lui avait bien donné quelques conseils, mais enrobés dans des remarques sur le fait qu'elle était mère célibataire et que c'était une honte... Elle avait donc bien vite éviter et sa mère, et les conseils, pour essayer de trouver sa propre voie - faite de souvenirs d'enfance, et de ses parents avec ses cadets, autant que de ses expériences avec Lizzie et Lenny.
« Je me souviens que je paniquais beaucoup au début, quand ils pleuraient ou quand ils étaient malades surtout. Et pourtant, je suis puéricultrice, j'aurais dû savoir ! Sauf qu'on oublie tout quand c'est nos enfants » reprit-elle. « L'important, c'est de faire de son mieux, et d'écouter les retours que nous font nos enfants ! »
Avec la fatigue des premiers mois, accentuée par le fait que les jumeaux n'avaient pas du tout le même rythme, elle avait mis du temps à comprendre que ce qui marchait avec l'un ne fonctionnait pas toujours chez l'autre - si petits, ils avaient déjà un caractère affirmé et des préférences, qu'elle avait eu du mal à percevoir dans le brouillard dans lequel elle vivait. Elle avait souvent appelé ses collègues de garde pour des avis, et avait été heureuse d'être soutenue par son équipe à ce moment-là !
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
God knows what is hiding in this world of little consequence, behind the tears, inside the lies, a thousand slowly dying sunsets. God knows what is hiding in those weak and drunken hearts, guess the loneliness came knocking, no one needs to be alone or sinking. People help the people and if you're homesick, give me your hand and I'll hold it. People help the people, nothing will drag you down.
La distinction entre l'âge réel et l'âge corrigé n'a encore rien d'évident pour le père facilement déboussolé qu'il est et comme l'infirmière puéricultrice le suppose bien, c'est au temps écoulé depuis la naissance de Sasha qu'il vient tout naturellement penser lorsque ces consultations ne le ramènent pas à ces spécificités médicales et à ce qu'il peut tenter d'y déchiffrer. « Mais si on en juge par son âge corrigé, Sasha est parfaitement dans les normes, que ce soit au niveau de la taille et du poids, qu'au niveau des apprentissages. » Ces remarques vouées à le rassurer sur l'évolution de son fils, Eddie ne se lassera jamais de les entendre lui qui n'ose bien souvent pas se fier à ses impressions de père espérant voir Sasha déjouer les pronostics des médecins et grandir au même rythme que les autres enfants. Il a assurément remarqué que le nourrisson a gagné de précieux centimètres durant les dernières semaines pour être resté très attentif à sa petite silhouette mais c'est aussi ce que ses yeux voulaient à tout prix constater, et ce que la puéricultrice peut aujourd'hui bel et bien lui confirmer. Non, Sasha n'a pas autant de retard que ses parents ont pu le craindre et ce sont bien ses courbes qui en attestent, de quoi l'amener à aborder la prochaine question avec sérénité tandis que l'adaptation de ses chats à la venue d'un petit être humain sous leur toit se devra d'être tout particulièrement surveillée. « Elever un enfant au contact des animaux a bien de bienfaits. Outre une meilleure empathie, effectivement, ils tombent aussi moins malades. » Ses quelques recherches lui ont permis d'enregistrer ce premier point mais pas le second, qu'Eddie découvre sur le moment alors que la surprise se devine très légèrement sur ses traits. « Je l’ignorais mais compte tenu de la fragilité de Sasha, je le vois comme un autre argument non négligeable. » Tout ceci ne fait même que le convaincre davantage de la place que tiendront Loopy, Poby et Missy dans l'environnement de Sasha, quand bien même l'introduction des félins se fera en douceur sous le regard infiniment protecteur du danseur. « Faites le peut-être à deux les premières fois ? Ou un chat après l'autre. Parce qu'avec un bébé dans les bras plus trois chats à surveiller, ça risque de faire beaucoup d'un coup ! » Il va sans dire que les choses seront entreprises avec prudence et qu'Eddie ne prendra pas le risque de présenter Sasha à ces boules de poils en une fois, car garder un œil sur tout ce petit monde sera aussi difficile qu'Olivia peut le dire et le jeune père ne s'amusera pas à tester de cette façon ses propres réflexes. « C’est même certain, je ne veux rien précipiter et je sais que ma compagne sera du même avis. Nous prendrons le temps nécessaire pour ça et un chat après l’autre me semble être une bonne chose. » Ce n'est de toute façon pas comme si Eddie en faisait un objectif à atteindre le plus vite possible, restant au contraire bien conscient que tout ceci nécessitera de la patience et que l'acclimatation générale ne s'effectuera pas en un jour vis-à-vis du changement que ses chats devront assimiler. « À vrai dire, je sais déjà que je commencerai par le plus curieux car les deux autres n’ont pas vraiment réagi à notre éloignement jusqu’à présent. » Poby est depuis toujours celui réclamant le plus d'attention de leur part alors il ne peut que croire que l'évolution soudaine de leur vie de famille l'impacte à un niveau différent et que la présence d'un nouveau membre dans leur foyer ne lui a également pas échappé, une possible confusion à laquelle son maître viendra peu à peu remédier.
Et curieux, Eddie sait l'être à son tour lorsque l'envie – ou le besoin – d'en apprendre un peu plus sur l'infirmière puéricultrice se fait ressentir. Elle a été son tout premier repère trouvé dans cet hôpital à l'arrivée surprise de son fils et aujourd'hui, ce lien tissé pousse le jeune père à s'identifier à elle comme s'il pouvait sentir que derrière son expertise se cache également une mère. Il n'est toutefois pas à l'abri que ses interrogations paraissent indiscrètes mais sur ce point aussi, Olivia le tranquillise. « Vous avez le droit de poser des questions. Et si c'est vraiment personnel, je n'y répondrais pas. » Il lui adresse un regard entendu agrémenté d'un sourire en guise de réponse, signe que le message est bien reçu car son but n'est bien évidemment pas de se montrer trop intrusif. « J'ai des jumeaux de six ans. On a évité la prématurité d'une semaine, même s'ils ont vu plus souvent le médecin les premiers mois, pour surveiller qu'ils prenaient bien du poids. » Cette réponse qui lui parvient confirme donc qu'il ne s'est pas trompé et qu'Olivia est bien la maman qu'il s'était figuré, à la simple nuance qu'il n'aurait pas vraiment parié sur une gémellité. « Des jumeaux, j’imagine que ce doit être sportif. » Oh, sans doute que le bouleversement dans une vie doit être double lui aussi à l'arrivée de deux enfants au sein d'un foyer et c'est certainement ce qui le rend déjà admiratif. « Comment est-ce qu’ils s’appellent ? » demande-t-il avec un intérêt encore plus prononcé pour les enfants des autres depuis qu'il est lui-même devenu père, comme s'il pouvait enfin comprendre celles et ceux répondant au doux nom de parents. Pourtant, se retrouver en eux n'a rien de simple lorsque l’on manque à ce point de repères et que les modèles de parentalité autour de soi ne sont eux-mêmes pas nombreux. « Mais je comprends ce que vous vivez ! J'ai été la première de mes amis et de ma famille à avoir des enfants, et c'était compliqué de savoir quoi faire... Les médecins disent parfois des choses contradictoires, et on lit tellement de choses qui font angoisser... » C'est le sentiment que lui ont aussi laissé ses propres recherches sur le net, quand Eddie venait y puiser son besoin de réponses à défaut d'avoir quelqu’un à qui poser toutes ses questions. Ses amis sont après tout encore loin d'envisager la fondation d'une famille pour leur part et c'est un fossé qu'il n'était sans doute pas prêt à voir se former, comme s'il avait officiellement passé un cap et se devait désormais d'avancer loin devant eux. « Je dois avouer que j’ai moi-même beaucoup angoissé pendant la grossesse, je plains même ma meilleure amie pour avoir autant dû me rassurer et me répéter que je serai à la hauteur car de mon côté je passais mon temps à en douter. » Peut-être est-ce même encore le cas par moment même si son rôle est aujourd’hui nettement plus concret et qu'Eddie apprend au jour le jour, au même rythme que n'importe quel autre père. « Je me souviens que je paniquais beaucoup au début, quand ils pleuraient ou quand ils étaient malades surtout. Et pourtant, je suis puéricultrice, j'aurais dû savoir ! Sauf qu'on oublie tout quand c'est nos enfants » Par chance Sasha n'a pas encore été malade au point qu'Eddie panique à son tour mais il n'a aucun mal à croire que la moindre altération de l'état de son fils le mettra dans tous ses états, pour avoir après tout très mal vécu ses quelques semaines passées à l'hôpital où son état de santé représentait à ses yeux une source d'inquiétude constante. « C’est vraiment rassurant d’entendre une professionnelle le dire. J’en déduis qu’on est finalement tous égaux face à l’arrivée d’un enfant, enfin de deux dans votre cas. » Il sourit à cette petite correction qu'il apporte, puis ajoute « Remarquez, j’ai beau être danseur professionnel ça ne m’empêche pas d’avoir le trac avant chaque première. » Comme le débutant qu'il n'est pourtant plus depuis longtemps, en admettant que cette comparaison fasse sens. « L'important, c'est de faire de son mieux, et d'écouter les retours que nous font nos enfants ! » Faire de son mieux est déjà ce qu'Eddie s'emploie à faire, désireux d'être un père digne de ce nom pour Sasha malgré quelques maladresses car son amour pour lui est déjà infini et transparait notamment à travers la grande délicatesse de ses gestes. « J’ai hâte de pouvoir communiquer avec Sasha, je veux croire qu’il sera de plus en plus démonstratif et que- » Soudain, le jeune père marque une pause pour s'assurer qu'il ne rêve pas et que le nourrisson vient bien d'esquisser un sourire dont il soulignait un peu plus tôt la rareté. Démonstratif, son fils n'a donc parfois aucun mal à l'être comme à cet instant et son regret est forcément immense à l'idée qu'Halston ne pourra pas en profiter comme lui. « Eh bien, il faut croire qu’il me comprend déjà pour m’offrir un si joli sourire. Même si celui-là était peut-être bien pour vous, Olivia. » Le regard du petit Sasha ne sait après tout pas vraiment où se poser et il semblerait que comme son père, la voix de la puéricultrice agisse sur lui par son côté rassurant. « Si vous permettez que je vous appelle ainsi. » il reprend en s'assurant tout de même d'y être autorisé car loin de lui l'envie de s'octroyer ce genre de libertés.
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Eddie était un père attentionné et inquiet, si semblable à beaucoup d'autres. Encore que les consultations de pédiatrie et de néonatalogie attiraient surtout des mères avec leurs enfants, les pères étant bien souvent au travail aux horaires de consultations. Même si l'équilibre des tâches s'amélioraient légèrement, il y avait certaines choses qui restaient figé, et les Yang faisaient donc exception à ce que Olivia voyait habituellement.
Et les questionnements du jeune père, déjà atypique par le simple fait qu'il vienne plutôt que sa compagne, n'étaient pas des plus communes. La plupart des gens ayant des animaux devaient improviser un peu en ramenant leur bébé à la maison. C'était en tout cas plus ou moins ce qu'elle avait fait elle-même face à son chat. Quelques recherches sur des forums, et encore, mais surtout son intuition - parce qu'elle savait que seule avec deux bébés et la fatigue, il y avait des risques que JJ rencontre les jumeaux en dehors de sa présence.
« Oui, voyez selon l'intérêt de vos chats. Les forcer à rencontrer le bébé ne les aidera pas à l'accepter. »
Ils allaient bien tous finir par s'intéresser à cet enfant, ne serait-ce qu'à cause du temps que le jeune couple allait lui consacrer. Sasha était encore bien endormi, rattrapant sa naissance prématurée, mais il allait agrandir ses phases d'éveil dans les semaines à venir, demandant donc plus d'attention de la part de ses parents.
La consultation de Sasha tirant à sa fin, Olivia laissa Eddie poser les questions qu'il pouvait avoir. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il la questionne sur elle-même, mais elle pouvait comprendre ce besoin d'en savoir plus sur des soignants qu'on allait voir pendant des mois, voire des années. Elle-même trichait un peu en faisant voir ses enfants par des collègues et des amis - leur pédiatre de référence, Olivia l'avait connue interne, toute perdue au milieu des urgences.
« La première année était intense. Ils n'étaient pas sur le même rythme, j'avais l'impression de jamais dormir... Heureusement, ça a fini par s'améliorer quand ils ont eu un peu plus d'autonomie ! »
Rien que le fait qu'ils apprennent à boire le biberon seul avait été une étape importante. Elle pouvait juste les préparer et leur donner, et s'occuper de l'autre et de la maison plutôt que d'être bloquée vingt minutes à les faire boire l'un après l'autre...
« Lenny et Lizzie. Enfin, Elizabeth et Leonard mais on utilise plus leurs surnoms. »
Des prénoms anglais assez classiques, mais dont elle aimait les sonorités et l'harmonie. Elle avait mis des semaines à se décider, hésitant entre plusieurs prénoms, incapable de savoir si elle préférait des prénoms très proches ou au contraire n'ayant rien à voir. Et les avis de sa fratrie ne l'avaient pas aidée à se décider...
« Je ne peux pas vraiment me prononcer sur le rôle de père, mais j'imagine qu'il est compliqué à construire ? Le fait est que vous ne sentez pas le bébé comme une femme enceinte peut, et ça n'aide pas forcément à se projeter dans la grossesse. »
C'était en tout cas souvent ce que les hommes lui disaient. Qu'ils avaient vraiment compris qu'ils étaient pères quand on leur avait mis dans les bras ce nourrisson à peine sorti du ventre, parfois encore couvert de vernix, pendant que les équipes s'assuraient que la mère allait bien.
« Ma mère m'a toujours dit que tant qu'on doute, c'est qu'on est sur la bonne voie. A être trop sûr de soi, on fait des erreurs qu'on ne remarque pas, mais quand on se remet en question, on fait plus attention aux détails. »
Ça n'empêchait pas de se tromper, parce que devenir parent, c'était aussi essayer souvent, et ne pas toujours trouver du premier coup. Mais ça permettait de savoir rectifier le tir, et éviter de refaire les mêmes erreurs.
Elle sourit de l'analogie d'Eddie - avoir des enfants, comme un trac permanent. Ce n'était pas tout à fait faux, d'un certain côté. Il fallait rentrer sur scène, et voir si le spectacle plaisait, le rectifier au besoin. Et ça lui parlait à lui, de part son métier, c'était donc important qu'il puisse s'y raccrocher.
« Il est peut-être pour rassurer son père, ce sourire. Lui dire qu'il se débrouille pas si mal ! » dit-elle en souriant. « Et ne vous inquiétez pas. Quand ils sont petits, on a hâte qu'ils sachent sourire, parler, marcher. Et une fois qu'ils ont grandi, on regrette de ne pas se souvenir de la dernière fois qu'ils se sont blottis contre nous, ou du dernier biberon... »
L'ambivalence de l'être humain, particulièrement mise en valeur dans la parentalité. Avec ces enfants toujours à la fois trop petits - pour communiquer, pour jouer, pour leur autonomie -, et trop grands, sachant déjà faire tant de choses, se rapprochant un peu trop vite de l'âge adulte... Olivia le voyait bien avec ses propres enfants, qui apprenaient là à lire et à écrire alors qu'il lui semblait qu'elle avait accouché il n'y avait pas si longtemps.
« Et vous pouvez m'appeler Olivia, sans souci. »
Elle était habituée à entendre ce prénom dans la bouche de ses collègues, comme de ses patients et de leurs familles, sa blouse n'indiquant de toute façon pas son nom de famille pour des raisons de sécurité.
« Et d'ailleurs, n'hésitez pas à appeler si vous avez des questions ou besoin de conseils. Si je suis là, mes collègues vous transféreront à moi sans souci ! »
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
God knows what is hiding in this world of little consequence, behind the tears, inside the lies, a thousand slowly dying sunsets. God knows what is hiding in those weak and drunken hearts, guess the loneliness came knocking, no one needs to be alone or sinking. People help the people and if you're homesick, give me your hand and I'll hold it. People help the people, nothing will drag you down.
Il prend note des conseils qui lui sont donnés pour appréhender au mieux la rencontre entre son fils et ses chats, soucieux de prendre le temps nécessaire pour ne brusquer personne car avant tout conscient que la vie à la maison s'en retrouve grandement chamboulée. Un raz-de-marée que l'infirmière puéricultrice a certainement aussi connu avec l'arrivée non pas d'un, mais de deux enfants dans sa vie car si la venue au monde d'un bébé a déjà de quoi secouer, Eddie ne peut qu'imaginer les choses en être décuplées avec des jumeaux. « La première année était intense. Ils n'étaient pas sur le même rythme, j'avais l'impression de jamais dormir... Heureusement, ça a fini par s'améliorer quand ils ont eu un peu plus d'autonomie ! » La première année est-elle toujours la plus compliquée ? Eddie a encore quelques mois devant lui pour pouvoir ou non le confirmer mais jusqu'ici, Sasha est presque trop calme pour ne serait-ce que perturber ses nuits. Une chance diraient certains, quand lui n'aurait rien contre un peu plus de réactions du côté de son fils mais ce dernier n'est pas en retard, Olivia le lui a bel et bien assuré. « Vos enfants ont au moins l'avantage de grandir ensemble et de ne pas être seuls. Je m'attends à ce que Sasha nous réclame un petit frère ou une petite sœur quand il sera plus grand. » En admettant que la famille ne s'agrandisse pas à nouveau d'ici là, le projet n'étant simplement pas d'actualité et le jeune père se trouvant bien incapable de dire s'il sera ou non étudié. Mais Halston rêve d'une famille nombreuse, il le sait. « Lenny et Lizzie. Enfin, Elizabeth et Leonard mais on utilise plus leurs surnoms. » Leurs surnoms sont à croquer, parfaits à ses yeux pour des jumeaux en raison de leur même consonance. Sasha n'aura pour sa part pas droit au moindre diminutif, ses parents ayant fait le choix d'un prénom à la fois court et mixte comme d'un second, fidèle à ses origines. « Je ne peux pas vraiment me prononcer sur le rôle de père, mais j'imagine qu'il est compliqué à construire ? Le fait est que vous ne sentez pas le bébé comme une femme enceinte peut, et ça n'aide pas forcément à se projeter dans la grossesse. » Olivia ne peut certes pas se mettre à sa place mais Eddie s'étonne malgré tout de la grande justesse de ses mots, à force sans doute d'entendre les témoignages d'autres pères dont les doutes rappellent bien trop les siens. Compliqué, c'est le mot quand on ne porte pas directement la vie. « Je ne peux pas parler pour tous les pères mais je crois qu'on envie souvent à notre femme son lien particulier avec le bébé. Pour ma part j'avais peur que mon fils ne ressente pas à quel point je l'aime, et je craignais aussi de rater les coups qu'il pouvait donner. J'avais besoin d'exister dans la grossesse, sans être vraiment certain de la place que je pourrais y trouver. » Halston était là pour l'inclure et lui permettre d'y contribuer à sa manière mais au fond de lui, il manquait à Eddie cette connexion si précieuse qu'il peut aujourd'hui si tendrement chérir auprès de son fils. « Ma mère m'a toujours dit que tant qu'on doute, c'est qu'on est sur la bonne voie. A être trop sûr de soi, on fait des erreurs qu'on ne remarque pas, mais quand on se remet en question, on fait plus attention aux détails. » Il aime l'entendre comme se le répéter car douter, Eddie l'a longtemps fait sans en être fier tout en se demandant si ce rôle de père n'était pas un peu trop grand pour lui. Avec le recul, cette pression qu'il pouvait si durement se mettre était peut-être plus positive qu’il ne l’aurait cru et cela, même si Eddie doit encore intégrer qu'il n'est pas moins taillé qu'un autre pour assurer en tant que père. « Je dois vraiment être sur la bonne voie alors si votre mère dit vrai. Ma compagne vous dirait que je suis une montagne d'assurance en temps normal mais qu'en tant que père, j'ai presque sorti ce mot de mon vocabulaire. » Il remarque dans un sourire amusé, réaliste quant à ses doutes encore nombreux qu'Halston peut parfois elle-même connaître dans cette nouveauté qui leur ouvre les bras quand bien même à ses yeux, elle est déjà la plus parfaite des jeunes mères touchant enfin du doigt son plus grand rêve.
« Il est peut-être pour rassurer son père, ce sourire. Lui dire qu'il se débrouille pas si mal ! » C'est donc ça, Sasha est déjà de mèche avec Olivia pour le tranquilliser et bien sûr que cette idée a de quoi l'amuser, autant que ce petit sourire peut sincèrement le toucher. Ils sont assez rares pour qu'Eddie s'en émerveille et détache difficilement le regard de son fils de peur de manquer son prochain sourire, que ses yeux ne manqueront là encore pas d'immortaliser. « Et ne vous inquiétez pas. Quand ils sont petits, on a hâte qu'ils sachent sourire, parler, marcher. Et une fois qu'ils ont grandi, on regrette de ne pas se souvenir de la dernière fois qu'ils se sont blottis contre nous, ou du dernier biberon... » Olivia sait de quoi elle parle avec ses jumeaux désormais en âge d'aller à l'école, une étape qui n'est pas encore près de guetter Sasha mais qu'Eddie s'attend malgré tout à voir arriver bien assez vite. Il n'a après tout pas vu passer son premier mois de vie et est actuellement tiraillé entre l'envie de le voir déjouer tous les pronostics de sa prématurité et celle de le garder bébé, un âge dont il ne pourra jamais se lasser. « Je ferais bien de profiter au maximum de ces moments car j'imagine que les enfants grandissent aussi vite qu'on le dit, ce n'est pas une légende. » Ce qu'Olivia pourra sans doute lui confirmer là aussi alors que grandir, même si c'est à son rythme, est déjà ce que Sasha commence à faire. C'est un regard soucieux que le jeune père affiche ensuite, ce même regard qu'il tente de ne pas transmettre à son fils. « J'ai surtout hâte de ne plus m'inquiéter pour Sasha en vérité. Je sais qu'un parent le fera toujours même après plusieurs années mais c'est sa fragilité qui me travaille aujourd'hui, j'ai toujours peur de ne pas être assez tendre en le prenant. » Il redouble pourtant de tendresse à l'égard de son fils comme ses gestes tendent présentement à le prouver, non sans redouter que ce ne soit jamais assez. Sasha n'est pourtant pas en sucre et son évolution a déjà tout d'encourageant, à croire que la vision du minuscule être qu'il était ne cesse encore de le hanter. « Et vous pouvez m'appeler Olivia, sans souci. » Il l'enregistre sans attendre, dans un sourire plus apaisé. « Entendu Olivia. » De quoi faciliter leurs échanges par la suite alors qu'enfin, Eddie peut apposer un nom sur la présence ô combien rassurante de la jeune infirmière. Sans elle, ses premiers pas en tant que père n'auraient pas été les mêmes et il ne la remerciera jamais assez de l'avoir épaulé quand il en avait bien besoin – ce qui semble encore être le cas, parfois. « Et d'ailleurs, n'hésitez pas à appeler si vous avez des questions ou besoin de conseils. Si je suis là, mes collègues vous transféreront à moi sans souci ! » Une autre liberté que le danseur n'aurait pas osé prendre mais qu'il se promet de considérer puisque l'autorisation lui en est si gracieusement donnée. Cette Olivia est une perle mais après tout ça, il n'en doutait pas vraiment. « Je n'hésiterai vraiment pas dans ce cas, merci. Et je présume que ce sera tout pour le suivi d’aujourd'hui. » Eddie en a également terminé avec les questions qu'il avait à cœur de poser, rassuré sur les points qui pouvaient jusqu'ici le tracasser. « J'aimerais juste prendre en photo ses courbes avant de partir si ça ne vous dérange pas. Ma compagne sera rassurée si elle les voit aussi. » Et il s'est juré de lui faire le compte rendu le plus détaillé de ce rendez-vous auquel Halston aurait aimé pouvoir assister si le choix lui avait été donné.
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Certes, ses jumeaux grandissaient ensemble. Et si Olivia avait été la première de son entourage à avoir des enfants, ses amis avaient tous accueilli les leurs, faisant des jumeaux les aînés toujours prêts à jouer avec leurs cadets - ou plus généralement, à leur montrer comment faire des bêtises.
« Vous savez, être deux, ça les empêche pas de ne pas demander un petit frère pour Lenny, parce que sa jumelle n'aime pas jouer à la bagarre ou au foot, alors que Lizzie voudrait une sœur qui veut bien l'écouter lire, ou jouer à la poupée. »
Si elle avait élevé ses enfants de façon plutôt neutre, avec autant de poupées que de petites voitures, de temps calmes à lire et faire de la pâte à modeler, et de moments à se défouler dehors en vélo ou avec un ballon... Leur arrivée à l'école avait indéniablement genrer leurs activités. Encore qu'ils arrivaient quand même à pas mal jouer ensemble à la maison.
Mais tout ça montrait bien que rien n'était jamais parfait. Si on n'était pas forcément satisfait de ses cheveux ou de ses capacités sportives, on ne l'était pas forcément plus de sa fratrie... En tant que deuxième d'une fratrie de six, elle le savait, intuitivement, mais elle l'avait vraiment réappris avec ses propres enfants.
Ils passèrent au rôle de père, un rôle qu'Olivia ne connaissait que dans la littérature ou le récit des pères de ses patients. Elle savait en théorie comment aider à leur faire trouver leur place pendant la grossesse puis pendant les premiers mois de bébé, mais en tant que mère célibataire, elle n'avait jamais vraiment vécu la situation en question.
« On sous-estime grandement ce que les enfants ressentent, même du ventre de leur mère. Ils savent évidemment reconnaître l'odeur de leur maman, le son de sa voix, pour avoir grandi en son sein. Mais le papa est généralement assez présent dans la vie de sa conjointe pour que les petits apprennent aussi à reconnaître sa voix à lui et pour l'identifier comme une figure importante lui aussi. »
Elle imaginait bien Eddie en père parlant tous les soirs au ventre de sa femme enceinte, racontant sa journée au bébé, ou dissertant des heures sur comment il imaginait leur vie à trois. Il avait l'air impliqué avec ce nourrisson né trop tôt, alors qu'elle savait d'expérience que beaucoup de pères n'osaient pas toucher les petits prématurés, ayant peur de les casser quand ils les voyaient si petits, parfois à peine plus grands qu'une de leurs mains.
« Il y a un équilibre à trouver entre douter pour savoir se remettre en question, et douter au point de se figer et ne plus avancer. Mais vous me semblez pas trop mal parti avec Sasha. Et plus il grandira, plus il saura vous dire ce qui lui convient ou non ! »
En changeant d'avis des dizaines de fois, le rituel du coucher qui marchait depuis des semaines finissant par l'énerver, et le légume qu'il aimait tant lui tirant désormais des grimaces. Des petits détails frustrants, mais qu'elle regrettait un peu, maintenant qu'elle avait des enfants plutôt autonomes.
« On en profite jamais assez, et on finit par oublier toutes ces petites choses des premiers mois. Un jour, ils entrent à l'école, ou partent de la maison... »
Elle avait trouvé ses parents ridicules quand elle était partie à Brisbane pour étudier. Elle avait tout juste dix-huit ans et se croyait adulte, prête à conquérir le monde. Maintenant, elle savait qu'elle avait juste été une grande enfant, et elle n'avait pas hâte que ses enfants arrivent si vite à cet âge-là.
« Il n'est pas fragile. Les bébés sont souples, parce qu'ils sont peu musclés. Mais certainement pas fragile, sinon il serait resté ici avec nous ! Ne vous inquiétez pas, quand il saura agiter les pieds pour dire qu'il n'est pas content d'être sur la table à langer, vous arrêterez de penser que vous allez le casser ! »
Vers six ou sept mois, quand ils commençaient à être mécontents d'être tirés d'un jeu pour un simple changement de couches, ils savaient le faire savoir. Surtout qu'ils commençaient à s'asseoir, à se retourner, et à préparer leurs jambes aux quatre pattes puis à la marche, leurs cuisses savaient donc porter de jolis coups de pieds qui rendaient le moment de change un moment de rapidité plutôt que de partage.
Elle imprima les courbes, histoire que Eddie ait une jolie version à montrer à sa compagne plutôt que la photographie de l'écran, un peu tressautante. Et la preuve, aussi, que Sasha grandissait parfaitement bien.
« Gardez bien tout ça pour vous rassurer. Bonne journée à vous deux ! »
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)