Anger is a short madness ※ CALSEA #3

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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyVen 5 Mai 2023 - 6:00

Anger is a short madness
feat Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan  

La clé enfoncée dans la serrure de l’entrée de son appartement, Chelsea pestiférait déjà, tu ne perds rien pour attendre. Elle n’avait plus qu’une idée en tête, celle de régler ses comptes avec un prénommé Carl, Carl Flanagan. Il avait outrepassé son rôle de colocataire, en s’amusant à jouer l’entremetteur alors qu’elle avait été claire comme de l’eau de roche elle ne cherchait pas l’amour. Il l’avait pourtant inscrite à un speed dating, en lui soutirant des informations de la plus sournoise des façons, le jeune homme dont elle ne se méfiait pas avait finalement plus d’un tour dans son sac. S’il y avait bien une chose qu’elle détestait c’était d’être bernée aussi facilement, elle eut donc comme premier réflexe d’aller de pièce en pièce pour chercher son colocataire, en vain. Avait-il planifié son départ afin d’éviter sa colère ? Non, cela serait trop idiot, il ne pouvait bien évidemment pas contourner indéfiniment celle avec qui il vivait et avec qui il partageait un lieu de travail en commun, cela serait stupide de croire le contraire. Tout aussi stupide que de croire qu’il avait fait une bonne action, qu’il lui avait permis de faire connaissance avec le prince charmant que sa tante et sa meilleure amie rêvaient qu’elle rencontre. S’il avait assisté à la scène, il aurait probablement cru avoir réussi son coup, parce que son match avait l’air tout droit sorti d’un écran diffusant une rom com avec son sourire colgate, sa chemise et le sachet de bonbons qu’il lui avait tendu. Un numéro qui aurait marché avec n’importe quelle autre fille de la salle, elle en était convaincue, mais elle elle était bien trop lucide pour y croire. Elle n’avait surtout pas digéré le fait que son binôme Max ait pu s’imaginer qu’elle s’y était rendue volontairement pour véritablement chercher l’amour, mais il n’y était pour rien, tout le monde aurait pu y croire à sa place. Tout le putain de monde même Desmond, surtout Desmond qui avait eu le malheur d’être là, de la voir en compagnie de son match. Chelsea s’était sentie particulièrement idiote, comment avait-elle pu oublier qu’il travaillait à cet endroit-là ? Pour une raison en réalité toute bête, il y travaillait dans l’ombre en tant que projectionniste. L’étudiante en photographie fut dévorée par l’envie de cogner violemment sa tête contre un mur, pour quel genre de fille elle avait dû passer ? Elle aurait difficilement pu subir de chose plus humiliante que ça, voir son meilleur ami puisse croire qu’elle voulait d’une romance avec une personne inconnue que l’on avait désignée pour elle. Elle aurait dû partir, refuser cette séance de cinéma gratuite, découvrir ce film sur son ordinateur si elle y tenait vraiment, mais il était trop tard et plutôt que de s’en prendre à elle-même, elle allait arracher les yeux de Carl
 
Après une nuit de sommeil mouvementée, elle effectua quelques recherches afin de calculer quand il serait là. La rouquine n’avait pas oublié que le speed dating se déroulait sur deux jours, qu’il allait forcément s’y rendre. S’il ne lui avait pas menti sur son choix cinématographique, il devait y participer à 16h30, elle prit en compte la durée du film et le fait qu’il allait tenir la jambe à son match, il devrait tout simplement rentrer dans la soirée. Un timing plutôt arrangeant pour l’étudiante en photographie, qui se montrait généralement plus raisonnable le dimanche soir, en évitant de traîner la nuit. Elle partit donc vaguer à ses occupations comme si de rien était, sans que Soraya ne se doute de rien, même si leur colocataire n’allait probablement pas se mouiller dans cette affaire, elle avait bien mieux à faire que cela. La journée défila à toute vitesse, l’étudiante en photographie regagna son appartement et jeta un œil à la chambre de Carl, de laquelle elle percevait de la lumière. « CaAaAaAaRRRL ! » Elle voulait qu’il en sorte, pour s’éviter une situation encore plus gênante que ce qu’ils avaient pu vivre lorsqu’il était sorti de la salle de bain en se croyant tout seul. Chelsea n’obtiendra aucune réponse, il devait certainement porter son casque. La rousse s’élança, tourna la poignée et laissa la porte claquer contre le mur. Carl était confortablement installé dans sa chaise de gamer, elle décida de s’en emparer pour la tourner complètement vers elle et se trouver à une dizaine de centimètres de la face de son colocataire. Si ses yeux étaient des revolvers, son visage serait déjà criblé de balles. « Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? » Tout selon les personnes qui l’avaient mis en garde contre lui, elle avait beau avoir entendu de multiples fois qu’elle avait pris un ‘ détraqué ’ sous son toit, elle ne l’avait jamais considéré bon pour aller dans un asile. Cette grande proximité avec lui n’avait rien de bon, elle pourrait faire un geste qu’elle regretterait sous le coup de la colère, elle se contenta de pousser légèrement la chaise et de s’en éloigner. « Tu m’as humilié putain. Deux fois dans la même journée. » Elle faisait les cent pas pour garder un semblant de calme, ce qui n’était que moyennement efficace. « Il m’a vu putain, il m’a vu à ce speed dating à la con... » Avait-elle dit sur un ton plus bas, se parlant à elle-même plutôt qu’autre chose. Chelsea regarda de nouveau dans sa direction. « C’est comme ça que tu me remercies hein ? De t’avoir sauver le cul, de t’avoir permis d’avoir un appart ? » Elle ne lui rendra plus le moindre service, plus jamais.
 
PRETTYGIRL
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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyDim 14 Mai 2023 - 13:18


☾ anger is a short madness
There is a swelling storm and I'm caught up in the middle of it all, and it takes control of the person that I thought I was. The boy I used to know but there is a light In the dark, and I feel its warmth. In my hands and my heart, why can't I hold on? It comes and goes in waves, it always does, into the flood. The freedom of falling, a feeling I thought was set in stone, it slips through my fingers, I'm trying hard to let go. It comes and goes in waves and carries us away.
@CHELSEA CAVANAGH ☆ CARL FLANAGAN
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Ce matin Carl a jeté un œil craintif à sa liste de résolutions pour l'année, conscient que peu de cases y ont pour le moment été cochées mais s'il devait être vraiment honnête avec lui-même, le garçon pourrait admettre qu'il progresse au moins un peu dans l'accomplissement de certaines. Il a par exemple tenu sa promesse faite à Raphael en allant consulter pour son problème et se montre depuis assidu dans ses séances avec la psychologue, une bonne volonté qui lui a longtemps manqué mais qui démontre aujourd'hui un souhait évident d'évoluer. Ses tendances Carl entend désormais les combattre et ce n'est pas le seul point sur lequel il s'efforce d'avancer comme le montre la place qu'il est aussi parvenu à trouver auprès de Lily et son bébé. Il se rêve en grand-frère pour Alice et chérit les moments qui lui sont donnés de passer à ses côtés, tout en s’employant à remettre doucement les pieds au DBD malgré le souvenir de lui qu'il y a laissé car cette autre résolution lui tient à cœur, au nom de son attachement indéfectible pour ce café. Il y a aussi ce voyage que le garçon s'est promis d'entreprendre cette année, un voyage qu'il ne souhaitait simplement pas conjuguer au singulier car partir seul ne serait bon qu'à le déprimer davantage mais si Carl a retenu une chose de sa soirée d'anniversaire, c'est que l'idée d'une escapade avec Naomi pourrait être sérieusement étudiée. Il y a toutefois une autre résolution que Carl n'avait pas grand espoir de tenir, et celle-ci concerne la survie de son travail à l'hôtel. À sa grande surprise la cadence folle de ses services n'a pas encore eu raison de sa faible endurance et personne n'a aussi eu à se plaindre de lui, de quoi le rendre étonnamment optimiste quant à ce semblant de stabilité enfin trouvé dans sa vie. Il n'y a que d'un point de vue sentimental que Carl fait éternellement du surplace, réaliste face au caractère impossible de ses résolutions comprenant une première petite amie et une sortie de friendzone, dont il aurait certainement mieux fait de se contenter de rêver. Son relooking n'est quant à lui pas à l'ordre du jour, pas plus qu'il ne touche du doigt une possible réconciliation avec son père car c'est un autre domaine de sa vie où Carl n’en finit plus de cumuler les échecs. Se pourrait-il qu'il ne soit au moins pas trop mal parti pour être un colocataire convenable ? Plusieurs mois après son arrivée dans cet appartement le garçon veut y croire, ce n'est peut-être pas la folle entente tous les jours avec Chelsea mais il dirait que la cohabitation reste entre eux supportable, et il ne désespère pas non plus de gagner un jour véritablement l'amitié de la rousse.

En attendant il fait de son mieux pour qu'un minimum de choses lui soient reprochées, leur dernière discussion lui ayant appris des leçons qu'il ne manque désormais plus d'appliquer puisque pour ça aussi, Carl semble avoir de la bonne volonté à revendre. Et bonnes ses intentions le sont également lorsqu'il se met en tête d'intervenir dans la vie amoureuse de sa colocataire alors que la sienne a elle-même de quoi faire peur. Le speed-dating dernièrement organisé au Twelve était à ses yeux une occasion à saisir pour les deux cœurs à prendre qu'ils sont, sans prêter attention à la clarification que Chelsea lui avait pourtant apporté sur ses attentes : elle ne court pas après l'amour, ou du moins pas comme lui peut le faire. En cela les deux colocataires sont très différents mais Carl a malgré tout pensé que cette soirée mêlant séance de cinéma et rendez-vous arrangé était une bonne façon d'aider sa colocataire à sa petite échelle, en jouant pour cela les entremetteurs de l'ombre et en lui cachant surtout le véritable motif de sa venue au Twelve. Elle ignorait tout de ce qui l'y attendait tandis que Carl, lui, savait au contraire très bien ce qu'il venait y chercher – avec étonnamment pas mal de succès à l’arrivée car il peut bien le dire maintenant : les choses se sont bien passées, bien mieux en tout cas que Carl n’aurait pu l’espérer. Voilà même deux petites heures que le garçon est sur son petit nuage, sans pouvoir s'empêcher de penser à Adèle et à sa hâte de la recontacter comme d'honorer les projets dont ils ont pu parler. Il n'a pas seulement la possibilité de la revoir, il a aussi envie de la revoir et ça change évidemment tout. Depuis son retour à l'appartement Carl résiste au fait d'aller chercher des informations sur elle comme il peut habituellement le faire, signe que ses consultations ne sont sûrement pas vaines et que ses réflexes de fouineur tendent eux-mêmes à s'atténuer.

Jamais il n'a abordé une Saint-Valentin de si bonne humeur et il veut croire que rien ne pourra troubler celle-ci ce soir, mais c'est mal connaître Chelsea dont il n'entend pas la voix résonner et hurler après lui avec son casque sur les oreilles. Son intrusion dans sa chambre a alors tout pour le surprendre et l’air contrarié de sa colocataire laisse déjà présager que son bonheur sera de courte durée, en plus de faire rater plus d'un battement à son cœur. Ce qui ne tourne pas rond chez lui ? Dans l'immédiat, Carl aurait tendance à situer son plus gros problème dans le fait que sa colocataire ne respecte rien. « Eh, tu sais que j'aime pas quand tu rentres dans ma chambre comme ça ! » Il est à peu près sûr qu’elle ne s’est pas donné la peine de toquer et c'est le minimum de la bienséance à ses yeux lorsqu'on vit sous le même toit, sa chambre étant aussi une bulle où Carl n'aime pas être dérangé et ce n'est pas faute de l'avoir déjà signifié. « Co- comment ça ? » La confusion se perçoit autant à sa voix qu'elle se devine à son regard car humilier les gens n'est vraiment pas dans ses habitudes, encore moins deux fois d'affilée comme elle vient de le dire. Les prochaines paroles de la rousse le perdent d'autant plus bien qu'elles soient à peine audibles car s'il doit y déceler un message, Carl ne voit vraiment pas lequel. « Qui t'a vue, ton partenaire de speed-dating ? Parce que c'était un peu le but, quand même. » il questionne bêtement avec pour simple volonté d'y voir plus clair dans cette colère que Chelsea manifeste. Les yeux du garçon retombent vers ses pieds lorsqu'elle lui rappelle tout ce qu'il lui doit, et cette reconnaissance qu'il n'a apparemment pas su avoir. « Je comprends pas trop pourquoi tu t'énerves, je.. c'était pas du tout pour t'humilier ou te piéger que je t'ai inscrite à la base. » C'était même tout le contraire, ses motivations étaient louables il serait prêt à le jurer mais comme à son habitude, Carl reste le roi des nobles initiatives se retournant tôt ou tard contre lui. « T'allais passer la Saint-Valentin toute seule et moi aussi alors quand ma meilleure amie m'a dit qu'elle bossait sur cet événement au Twelve, j'ai pas hésité. Je suis sûr que c'était le premier speed-dating de ta vie en plus ! » Ce n'était pas le sien en revanche car son échange de cadeaux à Noël entrait aussi dans cette catégorie, mais son erreur ici a été d'inscrire Chelsea contre son gré en s'armant du premier prétexte pour obtenir ses préférences sans qu'elle ne se doute de rien. Tout ça, Carl en a conscience mais il reste persuadé au fond de lui d'avoir agi pour de bonnes raisons alors ce n'est sans doute pas si grave, ou disons, pas vraiment condamnable si on lui pose la question. « Ça s'est mal passé avec le type, c'est ça ? Ou alors le film était nul, c'est quoi le souci en fait ? » Oh, si ce n'est qu'une question de film pas à son goût, il n'y a rien de bien dramatique mais c'est un peu plus embêtant si son partenaire ne lui convenait pas lui non plus. « Moi je vais revoir la fille avec qui j'étais, on a bien accroché je crois. » Et il sourit niaisement en le disant alors qu'en y regardant d'un peu plus près, sa colocataire pourra certainement y voir ses yeux briller.

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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyLun 29 Mai 2023 - 7:00

Anger is a short madness
feat Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan  

Le temps était une ressource précieuse, qu’elle n’allait pas gaspiller en attendant patiemment que Carl ait suffisamment faim pour sortir de sa chambre. La patience n’avait jamais été le fort de Chelsea, elle devenait même inexistante lorsqu’elle considérait qu’on l’avait humilié, tout comme sa notion de respect de l’intimité avait été réduite à néant. Si elle ouvrait cette porte sans avoir toqué au préalable cela voulait tout dire, son colocataire l’avait suffisamment vu le faire pour comprendre que cela signifiait qu’elle était énervée. La jeune femme était régulièrement sur les nerfs, mais elle avait su faire des efforts depuis le jour où elle l’avait surpris dans le plus simple appareil. Si cet épisode se reproduisait ce soir même, il y avait fort à parier qu’elle n’y prêterait même pas attention, son niveau d’exaspération étant trop fort pour qu’elle n’ait pitié de lui. Il manifesta rapidement son mécontentement de la voir pénétrer ainsi dans sa chambre, elle en profita pour lui faire son premier reproche. « Je t’ai appelé mais tu n’entends rien avec ton putain d’casque. » Carl n’avait pas vraiment besoin de le porter lorsqu’il était seul, mais son besoin de s’enfermer dans sa bulle était souvent plus fort que tout. Il ne comprenait pas ce qu’il avait fait de mal, comme s’il n’avait jamais fait quoique ce soit dans son dos. Seules les paroles qui ne lui étaient pas vraiment destinées lui feront comprendre ce qui la tracassait actuellement ou presque. La question de son colocataire était d’une bêtise sans nom, même si elle avait espéré que ce fameux partenaire de speed dating ne pointe pas le bout de son nez, elle savait qu’elle avait prit le risque de le voir en acceptant de rester. « Non je ne parle pas de lui, mais de la dernière des personnes qui aurait dû me voir là-bas. » C’était imprécis, terriblement flou pour Carl qui n’était pas au courant qu’elle en pinçait pour son meilleur ami, ce qui était volontaire puisqu’avec cette mésaventure elle se rendait compte qu’il serait aussi capable de mettre son nez dans cette histoire. Il n’y avait pas de raison de s’énerver à son sens, il n’avait pas voulu la piéger, c’était pourtant bien ce qu’il avait fait. « T’appelles ça comment d’inscrire quelqu’un à un truc contre sa volonté si tu n’appelles pas ça un piège ? » La réponse à sa question était probablement lui rendre service au vu des propos qu’il tenu.  Les sourcils de la rousse se froncèrent, est-ce qu’il n’avait pas voulu contribuer au succès de l’événement de sa meilleure amie, par-dessus le marché ? Il n’avait pas intérêt de l’avoir utilisé à ce point. « Et alors ? Je m’en fiche de passer mes Saint Valentin toute seule. » C’était ce qu’elle avait fait toute sa vie, du moins pas totalement, elle n’avait effectivement jamais passé cette journée avec un ‘ Valentin ’, mais elle n’avait pas hésité à être en compagnie d’Amy quand elle le pouvait.
 
Depuis de nombreuses années, elle évitait soigneusement de ne pas sortir à l’extérieur durant les weekend de cette fête, parce qu’elle savait ce qui l’attendait si elle avait le malheur de le faire. Il l’avait donc forcé à se retrouver dans l’un de ces fichus événements pour célibataires, qui prenait toute la place en cette période de l’année. « Je m’en fiche que ça soit l’œuvre de ta meilleure amie, t’aurais pu y aller tout seul plutôt que de m’entraîner là-dedans et puis c’est pas une fierté de m’avoir fait connaître un speed dating. » Elle ne voulait pas connaître ça, même si celui du cinéma avait eu une forme moins déshumanisante que sa forme classique, qui consistait à enchaîner les rencontres sur une courte durée. Les choses auraient pu se passer encore plus mal si cela avait été le cas, elle ne serait même pas restée, mais elle n’avait pas été enchantée par l’idée de rester aux côtés d’un inconnu pendant des heures pour autant. Carl chercha d’ailleurs à savoir comment ça c’était passé avec ce fameux type ou si le film avait été nul. Cependant, il n’attendra pas d’avoir sa réponse avant de se vanter que pour lui tout s’était passé comme sur des roulettes. Elle leva ses yeux et croisa ses bras avant de soupirer. « Le film était très bien, mais ce n’était pas un type pour moi. » Il n’y en a qu’un qui était bien pour elle, mais il n’était pas prêt de le savoir. Chelsea était tellement obnubilée par Desmond, qu’elle n’était pas capable de faire preuve d’objectivité. Le matching n’avait pas été si mal fait que cela, elle n’était pas tombée sur un homme barbant bien au contraire, il n’était pas non plus désagréable à regarder, mais Max n’était pas lui et personne d’autre ne le sera jamais. La colère avait laissé sa place à l’amertume. « J’en ai marre qu’on se mêle de ma vie sentimentale, qu’on la considère comme un échec. » Parce qu’elle réussissait tout le reste, à l’exception de sa quête existentielle qui consistait à retrouver son père biologique, mais peu de personnes étaient au courant de l’existence de celle-ci. « J’ai pas besoin que tu t’y mettes et encore moins que tu fasses des choses aussi tordues. J’ai détesté devoir expliquer à mon partenaire pourquoi j’étais là-bas. » Elle ne lui devait rien, mais l’idée qu’il puisse croire que l’inscription avait été de son fait lui avait été insupportable. À présent Carl avait eu suffisamment d’éléments pour comprendre pourquoi elle s’était sentie humiliée, elle espérait que cela serait suffisant pour qu’il ne reproduise plus cette erreur.
 
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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyJeu 8 Juin 2023 - 15:00


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Sa colocataire a choisi de débriefer l'évènement sans attendre, pour ne pas dire qu'elle semble surtout prête à lui tomber dessus à bras raccourcis comme peuvent déjà l'annoncer la rapidité de ses pas amorcés vers lui et l'agacement teintant ses traits. Passer un sale quart d'heure et se voir reprocher tout ce qu'il peut entreprendre, Carl commence à avoir l'habitude mais faire irruption dans sa bulle comme Chelsea à cet instant est le meilleur moyen de braquer le garçon dont la tranquillité ne tient pas à grand-chose. Ce n'est pas qu'il compte fuir cette discussion qui s'impose à lui, non, il apprécierait simplement que la rousse ne déboule pas comme un véritable ouragan dans sa chambre car ensuite, c'est encore lui que l'on accusera de surréagir pour tout et n'importe quoi comme si la présente situation ne tendait pas à inverser les rôles. Elle prétend avoir crié son nom, ce qu'il aurait pu entendre s'il ne s'était pas enfermé dans ses jeux vidéo à peine rentré mais ce que Carl comprend, surtout, c'est que quoi qu'il fasse ce n'est jamais bien. « Si je mets mon casque c'est pour pas t'embêter avec le bruit de mes jeux ou ma musique. » Il ne niera pas s'être aussi coupé du monde extérieur pour trouver refuge dans ce qui le détend le plus mais c'est encore un droit que le garçon pense détenir, sinon il se demande bien à quoi le fait d'instaurer des règles entre colocataires peut servir. Sa chambre, son intimité. Ce n'est vraiment pas plus compliqué et compte tenu de l'épisode de la salle de bain de l'autre fois, Carl aime encore moins l'idée que l'on puisse y pénétrer comme dans un moulin sans même se soucier de l'embarras qui pourrait lui être causé. Et gênant, cet échange menace aussi de l'être alors que les questions du bonhomme se heurtent aux réponses particulièrement évasives de sa colocataire. Chelsea ne consent toujours pas à lui dire qui n'était pas censé la voir participer à ce fameux speed-dating et le mystère entourant l'identité du concerné engendre déjà une sacrée pagaille dans ses pensées. « Hein, mais qui alors ? Je suis pas doué pour les devinettes, moi. » Son truc c'est les mathématiques, pas les casse-têtes alors ce n'est pas avec des informations distillées au compte-gouttes que Carl risque de mettre un nom sur « la dernière des personnes qui aurait dû la voir là-bas ». Un garçon, oui, mais lequel ? Chelsea ne se trahira sans doute pas aussi facilement mais ce qui le chagrine le plus est bien d'entendre que selon elle, ses petites manigances avaient tout d'un piège ou d'une volonté de l'humilier. Certes, il n'aurait pas dû l'inscrire par un moyen aussi détourné mais comme bien trop souvent, Carl n'a fait que suivre son idée sans volonté de nuire à quiconque car dans sa tête, les choses avaient un sens et même une jolie signification. « C’était plutôt.. une surprise, oui ! Tu penses bien que je pouvais pas t’en parler sinon j’allais tout gâcher. » Sa surprise a bon dos ici mais Carl pensait vraiment lui rendre service avant que la réalité ne lui éclate en pleine figure. Non seulement Chelsea n'a pas apprécié mais il se pourrait aussi qu'à l'avenir, elle ne lui fasse plus du tout confiance. « L’évènement couvrait aussi des rencontres amicales alors euh.. au final t’étais libre de prendre ce rendez-vous comme ça t’arrangeait, et puis c'est pas comme si t'étais forcée de te marier avec le type à la fin de toute façon. » Ses mots sont maladroits tandis que son regard rencontre péniblement le sien, incapable toutefois de soutenir ce dernier bien longtemps. C'est évidemment à une rencontre amoureuse que Carl l'avait inscrite mais il n'avait pas le contrôle sur les choses ensuite, et peut toujours prétendre que ce speed-dating ne l'engageait à rien comme la communication de l'évènement elle-même l'avait bien stipulé. Une séance de cinéma suivie d'un petit tête-à-tête à une table, ce n'est pas l'idée que Carl se fait d'un guet-apens et pourtant, sa culpabilité ne se fait pas attendre. « Mais je.. j’aurais jamais fait tout ça si je m’étais douté que tu le prendrais aussi mal. » il déplore d'une voix triste, traduisant des intentions comme toujours incomprises alors que celles-ci ne cesseront jamais d'être bonnes.

Naïvement, Carl pensait qu'ils étaient dans le même bateau et espérait même que cet événement permettrait à Chelsea de rencontrer quelqu'un de bien car c'est ce qu'il a l'habitude de souhaiter aux autres, peu importe à quel point la réciproque est rarement vraie. Il voulait aider à sa manière, leur offrir à tous les deux une Saint-Valentin différente des précédentes et tout ça pour quoi ? Pour que sa colocataire le maudisse d’avoir pris contre elle ce genre d’initiative. C'est vrai, il aurait certainement mieux fait de s'y rendre seul mais c'était aussi l'occasion de faire connaître le Twelve, tout en offrant à Chelsea l'opportunité de voir autre chose que les lieux où elle a ses habitudes. Car après tout, comment pouvait-il se douter que le petit cinéma de quartier ne lui était pas entièrement étranger ? Ce n'est pas comme s'ils s'y étaient déjà croisés et pas comme si, non plus, la rousse lui avait déjà confié y connaître quelqu'un elle aussi. « Mais c’est chouette de rencontrer de nouvelles personnes, tu trouves pas ? C’est pas franchement à l’hôtel que ça risque de nous arriver, ça. » Carl sait en tout cas qu'il ne trouvera pas la moindre petite amie entre les murs de l'Emerald, son travail et la crainte de mal faire ce dernier l'accaparant bien trop pour qu'il permette à ses pensées d'effleurer ce genre de possibilité. Se faire une nouvelle amie était par ailleurs son plan B si son speed-dating venait à ne pas prendre la tournure espérée mais il n'est pas peu fier d'annoncer qu'il a pour une fois eu de la chance, au point d'échanger son numéro avec sa partenaire qu'il a désormais toutes les chances de revoir. Une bonne nouvelle à laquelle Chelsea se garde néanmoins de réagir, sans doute indifférente aux succès que le garçon peut rencontrer quand ses propres contrariétés peuvent l'aveugler. « Tu pourrais au moins être contente pour moi. » Son regard se détourne de celle qui ne lui trouve que des torts ce soir, comme s'il ne savait pas déjà que ce qui le concerne est rarement digne d'intérêt. On se fiche généralement de savoir comment les choses se passent pour lui et Carl est d'ailleurs le premier à recentrer cette discussion sur Chelsea, ou plutôt sur le partenaire qui lui a été attribué au sujet duquel la rousse s'empresse de dire qu'il n'était pas pour elle. Un mauvais bougre ? Sans doute pas car ce qui transpire surtout des paroles de sa colocataire c'est qu'elle a tout juste fait l'effort d'apprendre à le connaître, au cas où quelqu'un douterait encore de la mauvaise volonté qu'elle a pu y mettre. « Je parie que tu dis ça sans même lui avoir laissé sa chance. T’as retenu quelque chose de lui, son prénom au moins, je sais pas ? » Il a peut-être bien de la peine pour ce type que Chelsea semble avoir d'office rangé dans la case des garçons qui ne l'intéressent pas. L'amour est-il à ce point secondaire à ses yeux ? Elle s'indigne en tout cas de l'attention portée à sa vie sentimentale, dont les autres auraient un peu trop tendance à se mêler. « Et moi j’en ai marre d’être gentil si c’est pour être toujours reçu comme ça. » il souffle surtout pour lui-même, sincèrement épuisé d'œuvrer continuellement pour les autres sans que personne ne le lui rende jamais. Sa maladresse n'a d'égal que sa volonté de faire le bien autour de lui, pour un résultat désespérant au possible. « J’ai jamais pensé que ta vie amoureuse était un échec, tout ce que je voulais c’était te donner un coup de pouce et te permettre de rencontrer quelqu’un. » Mais comme Chelsea ne tarde pas à le dire, cette manie de s'immiscer dans la vie des autres fait de lui un garçon tordu et ces mots portent un coup à son cœur, comme si la rousse était elle aussi à deux doigts de l'affubler des étiquettes que beaucoup s'emploient déjà à lui coller. « Tu sais que je l’ai pas fait contre toi alors c’était pas cool de me balancer tout à l'heure que j’ai aucune reconnaissance. » Il revient sur ces paroles qui l'ont blessé car il n'estime pas être un garçon ingrat, bien conscient au contraire de tout ce qu'il lui doit. « Et c’était encore moins cool de me rappeler que je te dois cet appart et le reste comme si je le savais pas déjà. T’avais besoin d’un coloc toi aussi, tu te souviens ? » Cette situation les arrangeait autant l'un que l'autre, encore faut-il qu'elle le reconnaisse. « Peut-être même que le dernier serait pas parti si tu traitais pas les gens de cette façon. » Et cette fois, Carl laisse sa frustration parler à sa place sans rien retenir des mots bondissant de sa gorge. C'est dans un moment comme celui-ci qu'il pourrait être tenté de faire sa valise lui aussi et pourtant il le sait, ce genre de réactions excessives sont aussi les premières que l'on vient regretter ensuite. Il relève alors les yeux vers Chelsea et balbutie d'une voix tremblante « Pardon, je.. je le pensais pas vraiment. » avant d'expulser un profond soupir, navré d'avoir laissé ses paroles dépasser ses pensées.

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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyDim 11 Juin 2023 - 7:12

Anger is a short madness
feat Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan  

Aujourd’hui elle aurait voulu qu’il ne porte pas son casque, histoire qu’elle ne s’égosille pas pour rien, même au si au final elle n’avait crié qu’une seule fois, parce qu’elle se doutait qu’il n’entendait rien. Elle aurait aimé qu’il rapplique, ne pas avoir à rentrer dans sa chambre, mais il y passait presque tout son temps, il n’était pas du genre à traîner dans le salon. Il était dans sa bulle et cela ne la dérangeait pas habituellement, elle ne pouvait pas prendre le risque qu’il cesse d’essayer de conserver le calme de cet appartement, en le contredisant à cet instant. « Right. » Ce n’était pas parce qu’il venait de marquer un point qu’elle allait se calmer. La colère de la rousse était un brasier qu’il ne ferait pas mieux d’alimenter, mais c’était ce qu’il était en train de faire à lui dire qu’il n’était pas doué pour les devinettes. S’il avait un minimum de jugeote il aurait compris que son cœur n’était pas si disponible que cela, que c’était la personne qui le possédait qu’il l’avait vu participer à ce speed dating. « Celui que j’aime bordel, imbécile. » L’évidence ne lui sautait pas aux yeux parce qu’il ne la connaissait pas assez, mais elle n’était pas aussi insensible à la gent masculine qu’elle n’avait bien voulu lui faire croire. Soudainement, Chelsea comprit qu’elle venait de faire sauter son deuxième secret, même si celui-ci n’avait pas été dévoilé dans son intégralité comme le premier. « Argh. » C’était peut-être pas si étonnant que cela, que le monde entier lui paraisse au courant alors que le principal concerné restait aveugle, elle n’était pas assez bonne pour cacher ce qu’elle ressentait, encore plus lorsqu’elle était énervée ce qui arrivait... bien trop souvent. Elle avait déposé ses mains sur sa tête et était à la limite de s’arracher les cheveux, qu’elle aurait pu s’arracher si Carl ne venait pas de lui dire que c’était une surprise. « Une surprise... » Qu’elle répéta d’une façon bien trop calme pour que cela ne paraisse pas suspect. « J’aime pas les PUTAINS de surprises. » Du moins pas celles de cette sorte, qui la font passer pour la dernière des idiotes. Il tenta de se rattraper en lui expliquant que cet événement incluait aussi des rencontres amicales, mais elle avait suffisamment de neurones pour savoir qu’il avait dû exister deux cases et qu’il n’avait certainement pas coché celle-là pour elle. Elle s’était donc bel et bien retrouvée avec un match qui avait aussi été inscrit pour une rencontre amoureuse. Le colocataire de la Cavanagh afficha une mine chagrinée, parce qu’il ne lui aurait jamais fait ça s’il avait su. « T’aurais simplement pu me présenter cet événement, me faire de la pub plutôt que de m’y inscrire de façon sournoise. » Il aurait dû tâter le terrain pour voir si cela aurait pu l’intéresser ou non. « Même si j’me serai pas proposée d’y participer, ça nous aurait évité tout ça. » Cette intrusion, cette dispute et la honte qu’elle s’était payée avec Desmond, qui avait vraiment cru que sa participation était volontaire. Il lui avait même dit qu’elle aurait mieux fait d’aller sur Tinder, elle n’en revenait tout simplement pas.
 
Chelsea ne l’avait jamais informé que son meilleur ami travaillait au Twelve Happy Spectators, parce qu’elle n’avait pas jugé qu’il devrait le savoir, même si cela leur faisait un point en commun puisque sa meilleure amie à lui y travaillait également. Carl était plus expansif qu’elle, qui restait quelque peu sur la réserve parce qu’elle n’aimait pas en dire trop sur sa personne, à un colocataire qui risquait de partir au bout de quelques mois comme presque tous les autres. L’étudiante en photographie ne voulait pas trop s’investir dans ses relations avec ses colocataires, Soraya restait l’unique exception, ce qui la laissa penser qu’il avait également pu faire ce petit manège pour se rapprocher d’elle, parce qu’ils auraient vécu la même expérience le même week-end. Il lui avait demandé si elle ne trouvait pas chouette d’aller à la rencontre de nouvelles personnes, tout en soulignant que ce n’était pas à leur travail que cela allait leur arriver. Elle soupira fortement, parce que Carl la connaissait vraiment mal. « Je sors tout le temps Carl, tu crois pas que j’en fais déjà beaucoup, des rencontres ? » Elle n’avait aucunement besoin d’événements pour voir de nouvelles têtes. « Et puis mon cercle d’amis me suffit amplement. » Ce qu’elle venait de dire était vrai, quelques années auparavant, lorsqu’elle était encore au lycée entourée par ses quatre amis préférés. Ils ne passaient plus autant de temps ensemble à présent, ils lui manquaient, mais elle essayait de l’oublier avec ses ballades nocturnes. Elle se liait de façon éphémère à des personnes avec lesquelles elle s’amusait quelques heures, avant de disparaître pour se plonger dans ses études et ses deux boulots. L’étudiante en photographie ne disposait pas du temps nécessaire pour faire fleurir de nouvelles amitiés. Carl se plaignit de son indifférence, mais si elle lui donnait le fond de sa pensée, il risquait de déchanter. Chelsea avait entendu plus d’une fois des personnes se plaindre de promesses non tenues, principalement celle de se revoir, encore plus dans ce genre de rencontres ciblées. « J’suis énervée Carl, tu crois que c’est un moment propice pour me dire que t’es heureux ? » Elle se serait probablement un peu plus réjoui que ça pour lui, dans un autre contexte, tout du moins elle se serait un peu plus intéressée que cela à cette la fille en question. La Cavanagh était pour le moment centrée sur elle-même et ses problèmes. Le colocataire de la rousse fit le sous-entendu qu’elle était sans cœur, qu’elle n’avait pas laissé la moindre chance à son match. Chelsea eut un rire jaune, s’il savait à quoi ressemblait son binôme, il n’aurait pas autant de pitié en son égard. « Il s’en fou totalement d’avoir une chance avec moi ou pas, ce type et moi ne jouons pas dans la même cour. » Il était rare que la demoiselle se déprécie de cette façon, mais elle pouvait difficilement se montrer plus honnête qu’en cet instant. Carl geignit de nouveau, cette fois d’être trop gentil. « Arrête de jouer au bon samaritain alors. » La solution était pourtant simple, non ? Il la contredit sur le fait qu’il percevait sa vie sentimentale comme un échec. « C’est cela oui, va faire croire ça à quelqu’un d’autre. » Après tout il avait cru sa situation si désespérée qu’il avait trouvé bon de l’inscrire à un speed dating, cela voulait tout dire à ses yeux. Elle était vexée, terriblement vexée de constater que personne ne pouvait la croire heureuse avec son mode de vie actuel.
 
Carl revint subitement sur ce qu’elle avait pu lui balancer à la figure un peu plus tôt, des paroles qui l’avaient blessé. Il lui rappela néanmoins qu’elle aussi, elle avait besoin d’un colocataire, avant de lui mettre sur le dos que si le dernier était parti, c’était sûrement de sa faute. « Pardon ?! » Les yeux bleus de la rousse s’étaient arrondis, il avait tellement de toupet de lui sortir ça alors qu’il ne savait rien. Il s’excusa presque aussitôt d’avoir eu ces mots, mais le mal était fait. « Je ne suis presque jamais là, tu ne peux pas m’accuser comme ça d’avoir fait partir mon dernier colocataire. » Ce n’était pas le peu de moments qu’elle passait avec ses colocataires, qui allaient rendre l’air de cet appartement irrespirable pour eux. « Les gens vont et viennent, c’est la vie, tout n’est pas de la faute de mon ‘ mauvais caractère ’. » Ajouta-t-elle en mimant les guillemets. La personnalité de l’étudiante en photographie était jugée comme problématique depuis une éternité, mais elle avait du mal à digérer que son colocataire et collègue, puisse penser de cette façon. « Si c’est aussi insupportable que ça de vivre avec moi, tu sais ce qu’il te reste à faire Flanagan. » La porte était toujours ouverte, Chelsea ne retenait personne. Elle ne supportait plus d’être dans sa chambre, cette conversation avait été pire que ce qu’elle avait imaginé, elle s’élança vers la sortie.
 
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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyMar 4 Juil 2023 - 14:00


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There is a swelling storm and I'm caught up in the middle of it all, and it takes control of the person that I thought I was. The boy I used to know but there is a light In the dark, and I feel its warmth. In my hands and my heart, why can't I hold on? It comes and goes in waves, it always does, into the flood. The freedom of falling, a feeling I thought was set in stone, it slips through my fingers, I'm trying hard to let go. It comes and goes in waves and carries us away.
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Si l'évidence se trouve possiblement sous son nez, une fois de plus Carl n'est bon qu'à passer à côté. Sa colocataire a eu droit au témoin le plus gênant qui soit au Twelve mais il ne cerne rien du lien qui peut l'unir à ce dernier, une énigme que la prochaine réponse de Chelsea se charge toutefois de résoudre avec l'apport d'une information lui étant livrée sur un plateau sans même qu'il insiste : c'est bien d'un garçon dont la rousse parlait, oui, mais pas n'importe lequel puisque ses sentiments pour lui ne font visiblement aucun doute. Carl ouvre de grands yeux tout en plaçant une main devant sa bouche témoignant de sa surprise, car parmi tous les aveux que Chelsea pouvait lui faire celui-ci est bien le plus inattendu. « Tu.. t'es amoureuse alors ? » Pour ça, au moins, la connexion s'effectue rapidement mais il n'en revient pas de l'apprendre comme d'imaginer sa colocataire éprise d'un garçon, elle qui prétendait avant ça que courir après l'amour était stupide ne semble au final pas y être aussi hermétique. « Mais.. t'aurais dû me le dire plus tôt, je pensais vraiment pas qu'un garçon t'intéressait de cette manière. » Et son plan aurait sans doute été bien différent si Carl s'était douté de quelque chose, quand bien même une mauvaise idée en chasse toujours une autre avec lui, c'est bien connu. Aurait-il pu se mettre en tête d'arranger un coup à sa colocataire avec le garçon de ses rêves ? Ce n'est pas impossible mais pour ça, encore aurait-il fallu que Chelsea sème derrière elle quelques indices. « Enfin je pouvais pas trop le deviner, surtout. C'est pas écrit sur ton front que t'en pinces pour quelqu'un rassure-toi, mais euh.. c'est quoi son nom du coup ? » Oh, ce n'est pas dit que la rousse acceptera de lui confier celui-ci mais il peut bien tenter, ne serait-ce que pour savoir s'il a une chance de le connaître. Car l'autre question que Carl se pose concerne bien évidemment la présence de ce garçon au cinéma le jour du speed-dating, supposant qu'il y travaille peut-être sans pour autant se risquer à le demander, compte tenu du peu d'informations que Chelsea semble déjà disposée à lui concéder. C'est un autre secret que sa colocataire met malencontreusement entre ses mains aujourd’hui mais cette fois comme la précédente, Carl n'en dira rien à personne car des raisons de lui en vouloir, la rousse en possède déjà bien assez. Les surprises ne sont apparemment pas au goût de Chelsea et c'est la preuve supplémentaire qu'il aurait mieux fait de s'abstenir, ou tout du moins de lui proposer cet événement de façon honnête sans l'inscrire en douce car c'est bien ce qui le rend sournois à ses yeux. Le qualificatif le fait grimacer aussi vite qu'il le rend silencieux, Carl ayant momentanément usé toutes ses cartouches pour se défendre et ce, très minablement.

Il ne cessera pourtant jamais de revendiquer qu'il ne voulait que son bien comme de penser qu'un tel événement avait quelque chose à lui apporter, notamment au niveau des rencontres que Chelsea aurait pu y faire dans un cadre particulièrement propice à la découverte de l'autre. Mais là encore, sa colocataire a réponse à tout et ne manque pas de lui signifier que sa vie sociale se porte très bien, entre ses nombreuses sorties et le fait que des amis, Chelsea estime en détenir assez pour ne pas chercher à s'en faire de nouveaux. Sur ce point, tous deux sont très différents car si la rousse semble avoir la chance de compter dans sa vie des personnes de confiance et des amitiés survivant au poids des années, Carl de son côté peine à garder qui que ce soit auprès de lui et ce depuis toujours, au point de transférer sans doute son besoin de se lier aux autres sur Chelsea qui ne lui a rien demandé. « Pardon. J'ai oublié que t'avais des vrais amis, toi. » il souffle en détournant le regard, conscient qu'il ne devrait pas prendre son cas pour une généralité et que malgré un tempérament difficile, sa colocataire s'en tire bien mieux que lui au niveau relationnel. Ses amis, les vrais, Carl ne les compte aujourd'hui que sur les doigts d'une seule main et ce, lorsque ces derniers ont un minimum d'attention à lui offrir et n'oublient pas simplement qu'il existe, comme à peu près tout le monde ces temps-ci. Sa rencontre avec Adèle lui redonne au moins l'espoir de voir les choses prendre une tournure favorable, dans quel sens Carl n'est pas encore en mesure de le dire mais pour une fois qu'il est heureux et que quelque chose lui réussit, le garçon a besoin de le faire entendre autour de lui. Son enthousiasme est de courte durée cependant en réalisant que Chelsea n'est pas disposée à l'écouter se réjouir, ce que cette dernière lui confirme en lui rappelant qu'elle est bien trop agacée pour ça et que son petit bonheur, il ferait mieux d'aller l'étaler ailleurs. « C'est jamais le bon moment de toute façon. » il commente dans un bref haussement d'épaules, persuadé qu'elle n'en a rien à faire et qu'un autre jour, Chelsea n'aurait pas forcément été plus intéressée par ses péripéties sentimentales. C'est elle après tout qui ne comprenait pas que l'on puisse convoiter le grand amour comme il s'évertue à le faire, et qui parlait aussi d'un « speed-dating à la con » dont elle ne semble pas avoir une image beaucoup plus reluisante. La rencontre avec son prétendant ne semble en tout cas pas l'avoir grandement passionnée, Carl se permet alors de creuser celle-ci en tentant d'obtenir de sa part un véritable avis sur le concerné mais Chelsea le surprend en sous-entendant qu'elle ne lui arrivait pas à la cheville. Et puis quoi encore, se demande-t-il. « Mais arrête, si ça se trouve tu lui as plu et tu le sais juste pas. Vous étiez forcément compatibles en plus, tous les binômes étaient censés l'être alors si vous êtes tombés ensemble, c'est bien pour une raison. » Carl veut en tout cas y croire, et pas uniquement parce qu'il se raccroche à l'idée qu'Adèle pourrait être une fille qui lui correspond. Que faire alors de cette gentillesse qui se retourne sans cesse contre lui ? Chelsea a bien une idée elle, mais lui demander de ne plus se dévouer aux autres revient à lui demander de ravaler sa nature première, de quoi le condamner à voir ses bonnes intentions lui revenir dans la figure un paquet de fois encore. Il soupire après ça, face à sa colocataire qui ne le croit manifestement pas. « C'est pas parce que je veux t'aider que j'ai forcément pitié de toi. » La seule vie sentimentale inspirant au garçon un certain désespoir est bien la sienne mais il ne se fatigue pas à le préciser, pas alors que cette discussion l'épuise déjà assez. « Je t'ai déjà dit que pour moi, tu peux plaire à beaucoup de garçons mais c'est difficile de te suivre quand tu dis que tu te fiches de trouver quelqu'un et qu'en même temps, tu te soucies du regard de celui que t'aimes. » Comme quoi, l'amour ne la fait pas rêver mais son cœur bat tout de même la chamade pour ce garçon, une contradiction que Carl ne peut s'empêcher de relever tout en se demandant si Chelsea lui en veut vraiment pour cette inscription, ou parce que son crush l'a surtout vue quand il n'aurait jamais dû.

Sa colocataire lui paraît toutefois injuste en lui reprochant son ingratitude, comme s'il ne savait pas déjà que cette cohabitation est arrivée à point nommé dans sa vie au même titre que Chelsea, qui avait volé à son secours telle une super-héroïne le jour où l'un de ses détracteurs voulait en découdre avec lui. Il ne la remercie peut-être pas souvent pour ça mais son emménagement devait après tout contenter tout le monde, aussi bien Carl qui cherchait un nouvel endroit où vivre que Chelsea et Soraya, dont le précédent colocataire s'était fait la malle et dont il fallait combler la place au plus vite. Ses paroles s'emballent après ça sans qu'il ne puisse les retenir et bien vite, Carl regrette ce malheureux raccourci entre le caractère de la rousse et son prédécesseur, dont il ne sait pourtant rien. Ce n'est même pas ce qu'il pense, bien conscient qu'un paquet de raisons peuvent pousser quelqu'un à partir sans que cela découle forcément d'une mauvaise entente mais ces mots sont bien les siens, et déplaisent sans surprise fortement à Chelsea. « Attends ! » il s'écrit en la voyant se diriger vers la porte, certain qu'elle la passera d'un instant à l'autre pour ne pas rester une minute de plus dans cette chambre avec lui. Sa psy lui dirait d'arrêter de courir après les autres mais une fois de plus, Carl n'arrive pas à abandonner le premier car accepter que les choses en restent là serait aussi perdre l'occasion de lui dire ce qu'il a encore sur le cœur. Or des regrets, le garçon en a déjà bien assez pour y ajouter celui d'avoir mis sa colocataire en colère sans tenter d'apaiser les choses ensuite. Carl la dépasse alors pour s'adosser contre la porte et s'assure ainsi qu'elle ne s'éclipsera pas avant d'avoir donné à cet échange une véritable fin. « Tu.. tu peux pas fuir toutes les discussions comme ça. » Ce n'est pas la première fois et Chelsea le sait bien, certains trouveraient cela puéril mais Carl lui, trouve plutôt cela désolant de communiquer si difficilement entre colocataires. Sa propre réaction traduit quant à elle la soudaine peur qui l'anime, celle de voir un gouffre se créer entre eux et leur entente fragile disparaître pour de bon, de quoi rendre sa voix tremblante et ses yeux humides. « Je.. je suis désolé, okay ? Pour t'avoir menti et pour ce que j'ai dit sur ton ancien coloc, aussi. » Il coche toutes les cases justifiant que la rousse lui en veuille et pourrait tout autant se dire désolé d'être une telle plaie dans sa vie, à travers des excuses sincères que Carl a bien du mal à formuler sans craquer. Cette situation l'étouffe et l'attriste, jamais il n'aurait imaginé de telles conséquences en l'inscrivant au départ tout comme il n'aurait jamais cru, aussi, que le ton monterait si vite. « J'ai pas envie de quitter cet appart, pas du tout même et c'est pas aussi invivable que tu le crois de vivre avec toi. Mais j'ai l'impression que quoi que je fasse, ça te convient jamais. » Il ne lui fera pas la liste de tous les torts qu'elle a déjà pu lui trouver mais ils sont nombreux. Certains concernaient une planche ouija qu'il n'avait selon elle pas le droit de posséder chez eux, d'autres des plaisirs solitaires pas assez discrets ou le fait qu'il puisse quitter leur salle de bain non habillé en se croyant seul, et maintenant cette initiative maladroite récoltant certainement la palme de ce que Chelsea peut lui reprocher de pire. Si elle lui trouve des bons côtés, en tout cas, Carl n'en voit pas la couleur et c'est d'une voix finalement dépitée qu'il poursuit. « Je préfère encore que tu me demandes de partir plutôt que tu me fasses la tête pendant cent ans. Je veux pas qu'on s'évite ou qu'on s'ignore Chelsea, ce sera trop triste si ça finit comme ça. » Ce n'est surtout pas l'idée qu'il se fait d'une colocation saine, et Carl a déjà connu bien trop de cohabitations difficiles dans sa vie pour que celle-ci ne l'inquiète pas à son tour. Sa valise, il ne la fera donc que si Chelsea l'exige.

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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyVen 28 Juil 2023 - 18:00

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Carl était manifestement choqué d’apprendre que Chelsea en pinçait pour quelqu’un, il ressentit le besoin de poser des mots sur ce qu’elle ressentait. Des mots qu’elle n’aimait pas associer à sa personne, elle détestait se considérer amoureuse et encore plus de l’avouer, d’admettre qu’elle était dotée de cette faiblesse. Elle se mit à fuir le regard de son interlocuteur quelques secondes, avant de soupirer lourdement. À quoi bon le nier maintenant qu’elle avait lâché la bombe ? La rousse aurait dû le dire plus tôt selon le brun, mais ce n’était pas une information qu’elle s’amusait à donner à tout le monde, le fait qu’ils partagent le même toit ne changeait rien à cette règle. « Je n’avais pas envie d’en parler... » Il était certain que si elle l’avait fait avec lui le jour où ils s’étaient partagés des choses très personnelles, il aurait penser qu’elle se préservait pour ce garçon en particulier. Il aurait probablement trouvé cela mignon, incroyablement romantique pour une fille au caractère aussi trempé que le sien, alors que de son côté elle aurait pensé que cela la rendait pathétique. Faire une fixette sur une personne que l’on voyait tous les jours elle ne trouvait pas forcément cela très déconnant, encore plus à un jeune âge, mais maintenant qu’elle était dans le cap de la vingtaine et qu’elle ne le voyait plus que de façon ponctuelle, elle ne comprenait pas pourquoi cela perdurait. Carl essaya vainement de la rassurer en lui disant que ce n’était pas marqué sur sa figure, pourtant tout le monde lui avait dit le contraire. « Figure-toi que si ça l’est, puisque tout le monde a compris ce que je ressens pour lui sauf lui. » Elle eut un rire jaune et il y avait de quoi, comment une telle situation pouvait-elle être possible ? Il avait cherché à obtenir son nom, une information qu’elle n’allait pas lui concéder aussi facilement, sachant pertinemment qu’il risquait de fourrer son nez dans cette affaire. « Je ne te le dirai pas. De toute façon il va falloir que ces sentiments soient de l’histoire ancienne, il serait plus que temps que j’arrête de me torturer comme ça... » Elle se sentait responsable de la souffrance qu’elle endurait, parce qu’elle était certaine que le problème venait d’elle. Chelsea pouvait l’observer, il lui suffisait de regarder autour d’elle pour comprendre que les autres ne restaient pas bloqués sur une unique personne pendant des années. Ils flirtaient à droite et à gauche, ils flashaient sur différentes personnalités, des physiques divers et parfois même pour les deux sexes. Elle ne pouvait que se sentir ridicule d’être dans une telle impasse, avec une vie aussi remplie que la sienne, qui pourtant lui paraissait terriblement creuse par moments. Le colocataire de la Cavanagh ne l’avait probablement pas vu, parce qu’elle trouvait la solitude pesante surtout lorsqu’elle se retrouvait dans sa chambre, ce qui pouvait expliquer pourquoi elle essayait de s’en tenir le plus loin possible lorsque la nuit régnait sur le monde.
 
Il le lui avait affirmé quelques minutes plus tard, lorsqu’il crut qu’elle se vantait d’avoir des amis. Elle n’avait pas eu l’intention de le narguer d’une quelconque manière, elle avait juste oublié à qui elle échangeait l’espace d’un instant. Elle était face à un jeune homme mal dans sa peau qui interprétait souvent les choses de travers, comme si se moquer de lui et de son malheur était un passe-temps répandu. L’étudiante en photographie n’avait pas envie de se sentir désarmée pour autant, elle détestait de le voir se rabaisser même lorsqu’elle était en colère contre lui. « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire... » Elle ne l’avait pas traité de sans amis, elle avait juste souligné que les personnes qui peuplaient actuellement son quotidien étaient suffisantes, même si elle avait mis ses amitiés en avant. Chelsea reconnaissait qu’elle avait de la chance de les avoir, qu’elle avait bien conscience que d’autres n’avaient pas cette chance. Cependant, cela n’empêchait pas à la rousse de manquer d’empathie et d’écoute, le valet de chambre le sous-entendait lourdement lorsqu’il lui disait que ce n’était jamais le bon moment. Il avait la malchance de la voir principalement une fois qu’elle était fatiguée de sa journée ou alors pressée comme un citron, il l’avait vu plus d’une fois partir en coup de vent de l’appartement. En réalité elle n’avait pas eu l’impression qu’il avait besoin d’elle et de son soutien, parce qu’elle voyait avant tout la colocation comme un moyen de pouvoir louer plus que de se lier à autrui. Elle lui avait déjà rendu un grand service en lui proposant de prendre la place vacante, elle pensait donc avoir beaucoup fait pour lui, en plus de l’avoir extirpé d’une scène qui aurait pu très mal tourné. Il devait penser qu’il lui avait rendu la pareille en l’inscrivant à cet événement, mais il ne cessait de déchanter en apprenant qu’elle trouver son match trop bien pour elle. Carl croyait bec et ongles que les duos n’avaient pas été formés au hasard, qu’elle avait pu plaire à son binôme. « J’ai des yeux et des neurones Carl, je sais bien qu’un type qui peut avoir n’importe quelle fille ne s’attardera pas sur moi. » Ils avaient pourtant convenu d’un rencard à l’extérieur du cinéma tous les deux, mais Chelsea avait encore du mal à y croire, elle se persuadait qu’il finirait par l’annuler ou pire, qu’il lui mettrait un lapin parce que ce qu’il considérait comme un défi ne l’intéressera plus. Fort heureusement pour elle, Max ne pourra jamais lui faire autant de mal que son meilleur ami puisqu’elle n’y était pas attachée, elle passerait facilement à autre chose s’il s’avérait être le dernier des goujats. « Et puis ne va pas croire que tes goûts sont universels. S’ils étaient aussi communs que tu le prétends, celui que j’aime ne sortirait pas qu’avec des filles qui n’ont rien à voir avec moi. » Un constat blessant qui ne finira jamais de remuer le couteau dans la plaie, elle n’était pas son type et cela ne changera pas, puisqu’elle n’avait aucunement envie de se dénaturer pour y correspondre, mais aussi parce qu’elle n’avait pas de baguette magique pour changer son physique. Carl lui racontait qu’il n’avait pas pitié d’elle et pourtant, plus il faisait sa connaissance et plus il devrait naturellement avoir pitié d’elle, sa vie sentimentale n’était vraiment pas glorieuse. Il persistait tout de même dans son opinion, tout en pointant du doigt qu’elle était compliquée. « Je n’ai pas choisi d’être amoureuse, tout ce que je veux c’est me débarrasser de ces sentiments encombrants. » Ils prenaient beaucoup trop de place, ils étaient de lourds poids qui la ralentissaient plus qu’elle ne l’imaginait.

La conversation prit un tournant auquel elle ne s’attendait pas, même si elle avait l’habitude d’être considérée comme la méchante fille dans ses colocations, elle avait fait d’assez bonnes actions pour Carl pour qu’il ne la considère pas comme telle. Chelsea pourrait se plier en quatre pour rendre le monde meilleur, qu’elle serait tout de même encore considérer comme le problème, parce que tout ce qu’on voyait chez elle c’était ses défauts, ses qualités étaient tout bonnement transparentes. Elle était fatiguée qu’on attende d’elle qu’elle change, plutôt que de l’accepter dans son ensemble. La rouquine ne voulait pas attendre comme il le lui intimait de le faire, mais il lui barrera la route. Il serait une habitude chez elle qu’elle fuit les conversations, elle roula des yeux. À quoi bon rester pour entendre des conclusions qui ne lui plairont pas ? C’était ce qu’elle se disait jusqu’à ce qu’il ne commence à barbouiller des excuses. Elle croisa les bras et le fixa, parce qu’elle aspirait à recevoir des excuses plus convaincantes que celles-ci. Carl lui confia qu’il ne  voulait  nullement partir, qu’elle n’était pas aussi insupportable que cela, mais qu’elle n’appréciait jamais ce qu’il faisait. « Ce n’est pas parce que je râle énormément que tu fais tout de travers. » Qu’elle consentit à reconnaître, elle n’aimait pas trop les prises d’initiatives qui pouvaient avoir un certain impact sur son quotidien, mais ce n’était pas pour autant qu’elle le percevait comme le pire des colocataires. « En vrai t’es plutôt facile à vivre. » Il faisait le ménage et la cuisine sans sourciller, il n’essayait pas d’imposer une liste de règles à suivre pour une bonne cohabitation. Il supportait le bordel qu’elle laissait derrière son passage, même s’il lui était déjà arrivé de faire des réflexions, il ne l’avait jamais menacé de tout balancer à la poubelle. Elle s’éloigna de lui pour s’installer sur sa chaise de bureau. « Carl je n’ai pas envie de te faire la tête non plus, j’en veux déjà à tellement de monde, je n’ai pas besoin d’ajouter mon colocataire sur la liste. » S’il y avait bien des personnes qu’elle devait tolérer, c’étaient bien celles qui vivaient avec elle. « Je suis juste lassée d’entendre que je dois changer, je l’ai moi-même pensé juste pour plaire à mon crush, mais ce n’est pas sain. Je ne peux pas changer fondamentalement qui je suis et ça, j’ai pas l’impression que beaucoup de gens le comprend... » Peut-être qu’un jour des événements de sa vie la modifieront, mais elle ne se forcera pas à rentrer dans des cases pour satisfaire les autres. « Maintenant je veux qu’on discute en amont ok ? On ne fait rien sans le consentement de l’autre. » Dit-elle en soutenant son regard intensément.
 
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Dernière édition par Chelsea Cavanagh le Mer 4 Oct 2023 - 10:19, édité 1 fois
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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyVen 11 Aoû 2023 - 14:19


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@CHELSEA CAVANAGH ☆ CARL FLANAGAN
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Amoureuse. Sa colocataire est amoureuse et Carl, lui, tombe des nues comme celui qui n'avait absolument rien vu venir. La nouvelle a de quoi surprendre mais pas parce qu'il doutait que la rousse puisse être dotée d’un cœur, non, ce qui l'étonne est avant tout que Chelsea ne soit finalement pas si fermée à l'amour que ce qu'elle avait pu revendiquer plus tôt. Elle n'avait pas le souhait d'en parler et Carl pourrait lui répondre que c'est un peu tard pour y songer, s'il ne sentait pas que le sujet est sensible et sans doute plus douloureux aussi que Chelsea ne consent à le dire. Il ne cache pourtant pas sa surprise à l'idée qu'elle puisse s'être entichée d'un garçon sans qu'il ait même pu le remarquer, sûrement pas encore assez familier avec sa colocataire pour pouvoir traduire chez elle les manifestations de sentiments qui n'ont de toute évidence pas échappé à d'autres. C'est Chelsea qui le dit elle-même, tout le monde sait apparemment que son cœur bat pour ce mystérieux jeune homme alors Carl se le demande : où était-il au juste pendant ce temps et pourquoi est-ce qu'il a une fois de plus dix trains de retard sur la chose ? Le principal concerné n'est en tout cas pas plus informé d'après elle, suffisamment aveugle pour ne pas comprendre que Chelsea lui voue bien plus qu'une simple amitié. « Peut-être qu'il est à des kilomètres de s'y attendre et que du coup, il peut juste pas le remarquer ? C'est pas parce que c'est sous nos yeux qu'on le voit forcément, c'est ce que mon grand-père disait souvent quand il perdait ses lunettes. » L'exemple fourni est maladroit mais dans les faits, il n'est peut-être pas si loin du compte. Carl veut en tout cas croire que ce garçon a de bonnes raisons d'être passé à côté de l'évidence, bien plus enclin à trouver des excuses aux autres qu'à lui-même, on le sait. Il peut néanmoins courir pour obtenir le nom de ce dernier comme la rousse ne manque pas de le lui signifier, estimant de toute façon que ces sentiments devront prochainement être conjugués au passé. Une torture, c'est ainsi qu'elle perçoit le fait d'aimer quelqu'un sans que cela soit partagé et à l'entente de ces mots, Carl ne peut s'empêcher de grimacer. Il connait si bien le sentiment d'être le seul à vibrer et n'a même jamais eu droit à la moindre réciprocité, cependant Chelsea n'est pas encore à mettre dans le même sac que lui car jusqu'à preuve du contraire, elle ne sait pas ce que ce garçon a réellement dans le cœur en ce qui la concerne. « Dis pas ça ! S'il est pas au courant ça veut dire que c'est pas perdu, faut plutôt le voir comme ça tu crois pas ? » C'est à n'y rien comprendre, cet espoir que Carl a à revendre pour les autres alors qu'il n'a lui-même jamais confié ses sentiments à Murphy et s'est pourtant convaincu qu'elle ne le voyait que comme un ami. Serait-ce parce qu'à ses yeux sa colocataire a objectivement moins de chances de connaître la friendzone ? Il a pour ainsi dire du mal à l'imaginer, ce qui ne l'empêche pas de penser que le garçon qu'elle convoite est forcément idiot s'il n'est pas disposé à ressentir la même chose. Un idiot qui n'a donc toujours pas de nom et dont Carl ne cherchera pas à découvrir l'identité à tout prix, pas alors que sa dernière initiative vient déjà de se retourner contre lui.

Il semble au final que leur vie sentimentale soit encore plus semblable qu'il n'avait osé le croire mais côté vie sociale, il ne fait aucun doute que la rousse parvient à s'en sortir bien mieux que lui. C'est en tout cas ce que Carl vient à penser lorsqu'elle fait mention de son cercle d'amis, ceux rencontrés sur les bancs du lycée si ce n'est même avant, là où il n'a pour sa part jamais réussi à trouver quiconque pour le comprendre ou bien même l'accepter. On ne cherchait pas à se lier à un garçon comme lui, trop différent pour se rendre intéressant et force est de constater qu'avec le temps, les choses n'ont pas tellement changé. Carl éprouve encore et toujours des difficultés à se faire des amis, son peu de rencontres ne lui permet pas d'être véritablement entouré et quand il l'est, c'est à se demander quelle place il peut espérer trouver. Celle du bon copain dans le meilleur des cas, celui que les filles aiment avoir sous la main en cas de besoin mais ça ne va jamais plus loin, comme un refrain se répétant à l'infini et demeurant à la longue tristement prévisible. Bien sûr, Chelsea n'avait pas l'intention de souligner à quel point leurs situations peuvent différer car cette comparaison ne provient que de lui, Carl étant incapable de voir les autres entretenir de longues et solides amitiés sans déplorer que personne ne soit disposé à rester très longtemps à ses côtés. Il hausse alors les épaules et se fend d'un simple sourire résigné, intégrant enfin que sa colocataire n'avait pas besoin de lui et encore moins de ce speed-dating pour se faire un contact de plus – car à choisir, il veut maintenant bien croire que Chelsea aurait préféré passer la Saint-Valentin avec le garçon qu'elle aime plutôt que celui qu'on lui a imposé. Un discours que Carl ne risque pour sa part pas de tenir alors que sa rencontre avec Adèle le comblerait presque de joie, si seulement il pouvait en parler autour de lui et ne se mangeait pas un mur en voulant faire part de la bonne nouvelle à Chelsea. Ce n'est une fois de plus pas le bon moment pour que les derniers rebondissements de sa vie l'intéressent et à force, il n'est même pas certain que ce « moment propice » existe puisque du temps pour lui, la rousse n'en dispose pas de beaucoup. Les circonstances n'aident pas toutefois et Carl en prend conscience, sa dernière liberté prise agaçant sacrément Chelsea au point que celle-ci ait abordé ce speed-dating avec défaitisme par principe. La magie aurait-elle pu opérer si une chance avait été laissée à son partenaire mathématiquement désigné ? C'est ce qu'il préfère penser alors que sa colocataire prétend que l'homme en question aurait pu plaire à n'importe qui, au point de le dissuader de s'attarder sur elle en particulier. « Arrête, je suis sûr qu'il était pas si beau que ça en plus ! » Ou du moins, s'il l'est autant que Chelsea semble le dire, il peut s'estimer heureux qu'il n'ait pas croisé la route d'Adèle car il n'avait pas besoin de souffrir de la concurrence face à son match compte tenu du peu d'atouts déjà en sa possession. « T'as même pas pris une photo de lui je suppose. » Pourquoi l'aurait-elle fait, surtout. Carl donnerait pourtant cher pour en juger lui-même mais les prochains mots de la rousse lui causent une peine certaine, car comment ne pas se reconnaître dans cette impression que l'être aimé est attiré par leur exact opposé ? Murphy avait elle aussi un sérieux penchant pour les mauvais garçons auxquels Carl n'avait aucune chance de ressembler et comme sa colocataire, ce fossé entre ce qu'il représentait et l'idéal qu'il n'atteindrait jamais avait de quoi le décourager. « Oh. Je suis désolé que tu le ressentes comme ça. » souffle-t-il, et plus désolé encore si cela doit être vrai. Se pourrait-il alors qu'elle ne plaise pas au fameux garçon ? Il ne voit vraiment pas ce qui peut déplaire à quelqu'un chez Chelsea tandis que pour son propre cas, Carl serait prêt à lister tout ce qui est à ses yeux disgracieux. Elle n'a pas choisi d'être amoureuse et il en convient, bien placé pour savoir que ces sentiments-là ne préviennent pas et qu'en sortir est encore moins simple. « Si un jour tu trouves la recette magique en tout cas, ça m'intéresse aussi. » Et pour cause, il lui faudra aussi tourner la page de Murphy quand bien même cette dernière hante encore bien trop ses pensées et que ne pas savoir pourquoi elle est partie est présentement le pire. Que quelqu'un les libère de ces sentiments alourdissant leur cœur et les empêchant encore de regarder ailleurs, voilà le vœu commun que les deux colocataires pourraient émettre.

Passer pour un garçon manquant de reconnaissance est bien la dernière chose que Carl souhaite après ça, dépassé par les évènements au point de laisser échapper des paroles qu'il vient aussitôt à regretter. Non, il ne pense pas sérieusement que le caractère bien trempé de la rousse puisse être à l'origine du dernier départ survenu entre ces murs mais c'est l'insinuation malheureuse qu'il effectue, sans imaginer que Chelsea puisse dès lors l'inviter à partir si vivre à ses côtés est aussi éprouvant qu'il le suggère. Il n'a officiellement plus le contrôle sur rien et ne tarde pas à réagir sans même prendre le temps de réfléchir, en empêchant notamment son interlocutrice de déserter cet échange car en rester là le ferait bien trop craindre que les choses ne puissent après coup plus être arrangées. C'est un point de non-retour que Carl redoute de franchir ici et ses excuses ne manquent pas d'arriver elles aussi, conscient que de nombreux torts lui reviennent et que Chelsea a même plusieurs raisons d'être sincèrement remontée contre lui. Pourquoi faut-il toujours qu'il se fasse tristement remarquer ? Quand Carl fait parler de lui c'est bien souvent en mal et pourtant il le jure, ses intentions sont toujours bonnes comme elles le sont ce soir encore. Il ne ferait pourtant pas tout de travers d'après la rousse et ce, malgré les reproches qu'elle peut lui faire et le fait qu'elle ne soit pas toujours d'humeur à valider ses actions ou ses décisions. Mieux, il serait plutôt facile à vivre selon elle et s'il y a bien une chose que Carl n'espérait pas entendre aujourd'hui, c'est assurément celle-ci. « Vraiment, tu.. tu regrettes pas trop ton ancien colocataire alors ? » Il n'a même pas besoin de lui arriver à la cheville, simplement d'entendre qu'il peut lui aussi trouver sa place ici sans que leur cohabitation ne doive en souffrir. Elle semble pour l'heure voir en lui un colocataire convenable et c'est bien plus que ce qu'il aurait cru être, mais aussi bien moins que ce qu'il pourrait se mettre en tête de devenir pour que Chelsea n'ait plus jamais à être déçue ou fâchée contre lui. Elle partage son désir d'enterrer la hache de guerre et ses paroles lui arrachent un soupir de soulagement, d'autant plus quand elle lui apprend nourrir bien assez de rancœur autour d'elle pour qu'il n'en fasse pas à son tour l'objet. Quant au fait de vouloir changer pour les autres, Chelsea en est sérieusement épuisée et il ne peut qu'en être attristé. « Moi je te demanderai jamais de changer, tu sais. T'es une belle personne dedans comme dehors et si ce garçon est pas capable de t'apprécier comme ça, alors tant pis pour lui. » Il ne sait pas ce qu'il rate, voilà ce que Carl serait tenté d'ajouter s'il ne craignait pas d'empirer les choses plutôt que de les arranger. Sa façon d'être, Chelsea n'a aucune raison de la renier car même si son caractère n'est pas toujours le plus simple à gérer, elle reste unique en son genre et appréciable sous bien d'autres angles. Sa prochaine demande lui fait hocher la tête avant qu'un sourire n'étire ses lèvres. « C'est promis. Je ferai plus jamais rien dans ton dos et la prochaine fois que j'ai une idée, je viendrai d'abord t'en parler. » Surtout si cette idée doit être mauvaise, plutôt que de manigancer les choses à travers un test bidon en pensant bien faire. Ce n'était pas un service à lui rendre ni un cadeau à lui faire, il le comprend enfin. « Plus de mensonges ni de cachotteries. » il ajoute avant de tendre une main vers elle pour le symbole, au nom de ce pacte qu'il s'engage à passer comme à tenir. Il n'est pas à l'abri de nouvelles bêtises, bien sûr, mais celles-ci ne prendront au moins plus la forme de regrettables initiatives. Et finalement, Carl se décale légèrement de la porte pour mieux retrouver le regard de sa colocataire tandis qu'une autre question lui brûle les lèvres. « Et donc.. on fait la paix hein, tu veux bien ? » C’est à présent la seule garantie dont le garçon ait besoin.

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Message(#)Anger is a short madness ※ CALSEA #3 EmptyDim 8 Oct 2023 - 7:00

Anger is a short madness
feat Chelsea Cavanagh & @Carl Flanagan  

Il n’y avait pas plus aveugle que celui qui refusait de voir, ce proverbe avait longtemps trotté dans sa tête. Il lui était parfois difficile de croire qu’il n’avait jamais eu le moindre doute sur ses sentiments, d’autant plus lorsqu’ils se retrouvaient au milieu des regards inquisiteurs ou complices de son entourage. Elle ne voulait pas que Carl s’ajoute à cette liste de personnes, surtout qu’il devait être bien plus dangereux que n’importe lequel de ses proches, la moindre de ses maladresses pourrait trahir son secret auprès du principal concerné. Cependant, elle ne pouvait pas contredire totalement son colocataire alors qu’elle avait toujours trouvé son meilleur ami plus ou moins idiot. « Je ne sais pas s’il ne le voit pas ou s’il fait semblant de ne pas le voir... Je crois que je préfère ne pas apprendre qu’il s’agit de la seconde option. » Elle expulsa un long soupir, elle ne voulait pas l’imaginer aussi cruel, mais il se pourrait qu’il ignore sciemment ce qu’elle pouvait ressentir pour lui. Il préférait peut-être préserver leur amitié sans qu’elle ne le sache, mais elle ne savait pas si celle-ci pourrait survivre encore longtemps avec des sentiments qu’elle n’arrivait jamais à enfouir totalement. Carl afficha rapidement qu’il était en désaccord avec elle, sa grimace en disait long sur ses pensées. Il s’armait d’un optimisme des plus inutiles, il cherchait sûrement à lui remonter le moral, une action louable mais Chelsea ne voulait pas continuer d’être celle qui attendait éternellement un miracle. « Non... plus le temps plus et plus je me dis qu’il ne me verra jamais autrement que comme une amie. » Elle avait suffisamment observé les gens pour tirer cette conclusion, deux personnes qui s’attiraient mutuellement n’attendaient pas qu’une apocalypse ne leur tombe dessus pour se l’avouer. Le comportement que Desmond avait toujours adopté avec elle, n’avait pas une seule fois démontré une quelconque attirance pour elle.
 
L’étudiante en photographie aurait pu passer à autre chose, un nombre incalculable de fois selon ses amis, qui ne comprenaient pas comment une jeune femme à la vie aussi remplie était incapable de s’amouracher de quelqu’un d’autre. Elle était certaine qu’ils auraient fait abstraction de l’âge de l’homme qu’elle avait eu en speed dating, du moment que celui-ci lui permettait de sortir l’Edgerton de sa tête. Un homme dont la beauté était surestimée par la jeune femme, selon un Carl qui finit par supposer qu’elle n’avait pas pris de photo de lui. « Non. » Répondit elle en fronçant ses sourcils, pourquoi aurait-elle dégainé son appareil photo dans une telle situation ? Elle n’aurait fait que paraître bizarre auprès de Max ou pire, tellement à ses pieds qu’elle avait besoin de conserver un cliché de ce moment. « Et avant que tu ne poses la question je n’ai pas ses réseaux sociaux non plus. » Chelsea n’était pas le genre de personne intrusive qui cherchait à connaître le nom d’une personne dès le jour de la rencontre, ni les pseudos qu’elle pouvait arborer sur la toile. Elle était dans l’impossibilité totale s’assouvir la curiosité de son colocataire, auquel elle ne dira même pas qu’un second rencard avait été envisagé, elle n’y croyait qu’à moitié après tout, même si elle était en possession de son numéro. Un manque de confiance en elle qu’elle expliqua de vive voix en parlant des goûts de son meilleur ami, auxquels elle ne correspondait pas. La Cavanagh eut un regard fuyant lorsque son interlocuteur se mit à s’excuser, elle détestait de se comparer inlassablement aux  crush de Desmond, cela ne faisait que détruire son estime d’elle-même. Elle le regarda de nouveau lorsqu’il lui fit comprendre qu’il avait le même but qu’elle. Chelsea ne savait pas à quelle femme il pouvait bien faire allusion, mais cela n’avait pas d’importance, si celle-ci le faisait souffrir alors il avait tout intérêt à trouver ce qu’il considérait comme une « recette magique ». Elle hocha de la tête, si elle pouvait l’aider dans cette quête, elle le ferait.
 
Carl ne la connaissait pas assez, sa question en était une belle preuve. Comment arrivait-il à croire qu’elle était nostalgique de son ancien colocataire ? Elle n’avait jamais dit que celui-ci lui manquait, de plus elle venait de lui expliquer que ses nombreuses complaintes ne signifiaient pas qu’il était horrible de vivre avec lui. Le jeune homme avait besoin d’une affirmation plus claire, qu’elle ne tardera pas à lui apporter. « Non je ne le regrette pas, pas du tout. » C’était une personne des plus ordinaires, qui n’apportait rien de plus à la colocation, elle n’avait été qu’un portefeuille en plus, elle n’avait jamais réussi à se lier à celle-ci. Chelsea n’avait jamais considéré Carl comme une simple aide financière supplémentaire, parce qu’elle l’avait toujours trouvé touchant. Il était plus humain qu’un grand nombre de personnes, il ne cachait pas ses faiblesses et il ne cherchait pas à faire de mal à autrui, alors que les autres ne se privaient pas de le faire souffrir. Il ne le savait probablement pas, mais la rousse avait cherché à le mettre en sécurité en lui proposant de vivre chez elle, parce qu’elle savait que dans n’importe quelle autre colocation, personne n’aurait cherché à veiller sur lui. Elle avait beau être sa cadette, elle avait envie de le protéger comme une grande sœur le ferait. Une envie qui fut décuplée par le discours qu’il tenu sur elle, il était si rare qu’on la qualifie de belle personne, aussi bien intérieurement qu’extérieurement. Les joues de la rousse s’empourprèrent légèrement, si seulement Desmond pouvait penser comme lui. Chelsea était rassurée que son colocataire ne lui demande pas de changer, ce qui lui confirma que vouloir faire la paix avec lui était une bonne décision. Elle avait finalement obtenu tout ce qu’elle voulait : la promesse qu’il ne réitérera pas les mêmes erreurs. « Puisqu’il n’y aura plus de cachotteries et de mensonges entre nous, je n’y vois aucune objection. » Dit-elle pour confirmer une bonne fois pour toutes que le drapeau blanc était de mise. « Il va falloir que tu me racontes ton speed dating maintenant. » Elle lui fit un clin d’œil, elle était maintenant prête à s’informer sur ses dernières péripéties.

FIN DU RP
 
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