Vivian rentrait tard, ces derniers temps. Pas qu’elle avait du boulot par dessus la tête, au contraire. Ses journées étaient relativement calmes depuis son embauche chez Archiris Company. Projet après projet, la jeune femme gagnait en confiance et en finesse, grimpait en flèche dans l’estime de ses collègues. Collègues fortement appréciés, qui avaient eu les yeux ronds quand elle leur avait annoncé le nom de l’homme qui avait requis ses services pour son projet du moment. Auden Williams Bien évidemment, le nom n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, le bonhomme étant bien connu du monde, qu’on s’intéresse ou non à l’art de manière générale. Il intriguait l’architecte depuis leur rencontre à la galerie, des mois plus tôt. Ils ne se voyaient qu’en de rares occasions, pourtant, Vivian avait l’impression de bien le connaître. Comme à son habitude, face à tous ceux qu’elle appréciait, elle veillait sur lui de loin, car pas certaine qu’il accepterait son aide en cas de besoin. La sienne, ou celle de n’importe qui d’ailleurs. Pourtant, de ce qu’elle avait appris, il ne devait pas être dans une bonne passe. Les informations concernant les recherches pour Ginny ayant été largement relayées, leur arrêt l’avait été tout autant. Et à priori, ce n’était pas une bonne nouvelle pour ceux qui tenaient à la brune, malheureusement. Et si l’épreuve pour le Williams avait été dure quand on l’avait fortement soupçonné de la disparition de Ginny, l’architecte peinait à concevoir la détresse qui devait l’accabler depuis que tout était… Terminé. Pour de bon. Ginny ne réapparaîtrait pas, ni maintenant, ni jamais, et Vivian était curieuse de savoir comment l’artiste vivait vraiment la chose. Plusieurs fois, elle avait hésité à lui envoyer un message, plusieurs fois elle avait laissé tomber. Lui adresser un texto, c’était prendre le risque qu’il décide de ne pas lui répondre. Il lui fallait une bonne raison de débarquer pour le voir en face à face, et depuis le matin même, elle en avait une. Leur projet commun avait pris du retard, et c’était entièrement du fait de l’artiste. Il lui avait subtilisé ses plans pour réfléchir de son côté, et elle n’avait eu aucune nouvelle depuis. Donc… Elle se sentait parfaitement en droit de débarquer pour lui en parler. De cette façon, elle pourrait aussi évaluer son état psychologique. C’était parfait. Sa décision prise, elle avait cependant attendu la fin de journée pour prendre le chemin de la galerie. L’espace était désert, à l’exception d’une âme qui vive que Vivian n’avait pas reconnue. « Auden Williams? » Il y avait bien une chance sur deux pour qu’il ne soit pas là. Et comme la jeune blonde qui lui faisait face ne lui avait même pas adressé un regard, l’architecte s’attendait à ce que ce soit le cas. Mais pourtant, après de longue seconde, l’autre avait eu un geste vague. « Au bout du couloir à gauche, deuxième porte à droite. » Un rien froissée par le ton de la jeune femme, Vivian s’était abstenue de tout remerciement avant d’emprunter la direction indiquée. Le claquement de ses escarpins sur le sol résonnait à mesure qu’elle avançait dans la galerie. Devant la fameuse porte, fermée, l’architecte n’avait pas attendu plus d’une seconde. « Ta réceptionniste est franchement désagréable. » Là seulement, elle avait croisé le regard d’Auden, debout au fond de la pièce qui lui servait apparemment de bureau, d’atelier, de tout à la fois. L’australienne avait fait un pas dans la pièce, puis un autre. Rapidement, elle avait avisé ses plans, éparpillés, à l’abandon, sur un coin du bureau. « Elle m’a probablement prise pour une énième groupie, pour m’indiquer si facilement où te trouver. » Quelques pas de plus, à observer les alentours, avant de relever les yeux vers lui pour lui adresser un sourire. « Salut, Auden. » Elle qui était bien contente de le voir, peinait à deviner ce qu’il pensait de sa soudaine intrusion. D’un geste du menton, Vivian avait désigné les fameux plans qui lui avaient donné une excuse pour venir. « Il faudrait qu’on discute de tout ça. Tu as pu y jeter un œil? Sérieusement, je veux dire. »
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
A errer au travers des dédales de la galerie sans but précis, je nourris dans mon esprit des idées qui, je le sais, ne verront jamais le jour. Je me contente simplement d’y croire pendant quelques minutes, le temps de penser que je fais quelque chose d’utile. La seconde d’après, j’abandonne déjà. A nouveau. La vérité, c’est que je n’ai pas envie de fournir le moindre effort, tout simplement. Cela s’applique à ma vie personnelle autant que cela s’applique à la galerie. Elle continue de tourner sans que je n’intervienne, c’est suffisant pour l’heure. Je peux m’en contenter. Je n’ai pas la tête à penser à quoi que ce soit d’autre qu’au bonheur et à la santé de mon fils, et cela occupe bien assez mes pensées pour que je ne perde pas de temps à autre chose. Sloan est ma priorité, il l’a toujours été, et c’est immuable. « Ta réceptionniste est franchement désagréable. » Les talons martelant le sol étaient donc pour moi, et je me retourne en direction de l’architecte avec une certaine surprise affichée contre le visage. “C’était une condition sine qua non d’embauche.” J’annonce d’un ton plat et sans saveur, comme si nous étions en train de réciter un texte. Elle parle, je lui réponds, on mime que tout se passe normalement, et elle rentre chez elle et me laisse vaquer à ma vie. Tout pourrait se passer simplement que cela, avec un petit small talk et absolument rien de sérieux. Evidemment, je sais déjà qu’elle ne saura pas s’en contenter, comme en démontre son besoin de faire un pas dans la pièce sans que je ne l’ai invitée. C’est plus fort qu’elle. « Elle m’a probablement prise pour une énième groupie, pour m’indiquer si facilement où te trouver. » Je doute que ce soit le cas, tout comme je doute que Vivian en ait quoi que ce soit à faire de l’étiquette désormais accrochée à son front.
Je me retourne dans sa direction pour lui faire face, abandonnant ainsi une contemplation de livres en tous genres qui ne menait à rien. Sans un mot, mes mains retrouvent les poches avant de mon pantalon, dans l’expectative d’une explication quant à sa visite. « Salut, Auden. » - “Vivian.” Mais encore ? « Il faudrait qu’on discute de tout ça. Tu as pu y jeter un œil? Sérieusement, je veux dire. » Les plans sont désignés d’un geste du menton et accusés par la même occasion, alors que je comprends qu’elle vient surtout me rendre visite parce que rien n’avance à ce niveau non plus. Déjà, je souffle un peu plus longuement, conscient d’être le premier à l’avoir embauchée autant que le premier à ne plus avoir donné suite à quoi que ce soit. Je n’abandonne pas l’idée, loin de là. La donne a changé en cours de route, et cela n’était simplement pas prévu au programme. “Je veux l’avis d’un ami avant d’entamer les travaux.” Et cet ami est sûrement en train de confectionner des poupées vaudou à mon effigie à l’heure où nous parlons, ce qui n’est qu’un euphémisme pour dire à quel point le timing n’est pas bon. “Ce que je t’aurais dit par message pour t’éviter le déplacement, si t’avais utilisé ce fameux outil qu’est le téléphone portable.” Cela lui aurait évité de perdre du temps et moi de me confondre en explications qui ne la regardent pas, et que je n’ai pas à coeur d’étirer. “Je suis un riche égocentrique passablement têtu, si tu comptes me taper sur les doigts parce que les choses n’avancent pas assez vite, ça va pas vraiment me faire changer d’attitude.” Ni me mettre au travail non plus, parce que techniquement j’ai déjà fait ma part du travail et tout est prêt. Ne manque que l’avis de James, à qui je ne peux rien demander puisque nous sommes dans un état de Guerre Froide assez inédit - et que là aussi, je suis trop têtu pour le briser pour l’heure. Je finirai par le faire, simplement pas maintenant. “Je t’ai dit que ça serait pas le projet le plus simple de ta vie, mais ça voulait pas pour autant dire que t’allais pouvoir débarquer chez moi pour jouer au maître de chantier mécontent.” Chez moi, à la galerie ; c’est du pareil au même. Je fais simplement le distinguo entre ce qui relève du projet de la construction d’une maison pour y élever mon fils l’esprit tranquille et ce qui ressemble plus ou moins à une amitié entre Vivian et moi. Même pour elle, il y a des limites.
Une fois la surprise passée, Auden s'était renfrogné. Elle l'avait sans aucun doute tiré de ses pensées, et pour le coup, ça ne paraissait pas joyeux. De même, il ne paraissait pas particulièrement emballé par sa présence, heureusement, Vivian n'avait pas l'habitude de se vexer pour si peu. De ce qu'elle savait, il était parfaitement en droit de ne pas rayonner; c'était en partie pour ça qu'elle était là, d'ailleurs. Elle avait choisi d'aborder le sujet le moins sensible en premier, parmi ceux qui l'avaient amené jusqu'à la galerie du Williams. A voir la façon dont il avait pris la chose, ça ne s'annonçait pas simple. Vivian avait rarement entendu un soupir aussi explicite. « Je veux l’avis d’un ami avant d’entamer les travaux. » Etait-ce une raison valable pour mettre en retard tout un projet? Probablement pas. Mais puisque c'était lui qui l'avait engagé, elle ne pouvait pas lui renvoyer l'argument en pleine figure. S'il n'était pas dérangé par un éventuel retard des travaux, alors, elle ne le serait pas non plus. « Ce que je t’aurais dit par message pour t’éviter le déplacement, si t’avais utilisé ce fameux outil qu’est le téléphone portable. » L'australienne avait eu un petit rire, sans joie. Sur la défensive, elle avait croisé les bras. « Parce que tu aurais pris la peine de me répondre, peut-être? » Rien n'était moins sûr, quand de toute évidence, sa seule présence le dérangeait fortement. Son humeur maussade l'aurait sûrement dissuadé de répliquer par téléphone, et son message serait resté sans réponse. Elle en serait toujours au point mort, si à l'époque du choix elle avait fait celui du texto. Mais était-elle seulement plus avancée maintenant? Bon sang, il allait réussir à lui faire regretter d'être venue... D'autant qu'il avait surenchéri, alors même qu'elle cherchait encore ses mots. « Je suis un riche égocentrique passablement têtu, si tu comptes me taper sur les doigts parce que les choses n’avancent pas assez vite, ça va pas vraiment me faire changer d’attitude. » Maintenant, Vivian en était sûre, il n'allait pas lui faciliter la tâche. Face à autant d'hostilité, la solution la plus sage aurait certainement été de partir. De tourner les talons, de le planter au milieu de son atelier et de disparaître par là où elle était arrivée, sans un regard en arrière. Mais quelque chose l'en avait empêché. Probablement la même chose qui l'avait obligée à se raccrocher à Seth quand il était encore là, malgré l'évident cas désespéré. Elle n'avait pas bougé, pas même un pas en arrière. « Je t’ai dit que ça serait pas le projet le plus simple de ta vie, mais ça voulait pas pour autant dire que t’allais pouvoir débarquer chez moi pour jouer au maître de chantier mécontent. » L'australienne avait décroisé les bras, lâché un soupir. Pour autant, elle n'avait toujours pas l'intention de fuir la galerie, probablement au plus grand déplaisir d'Auden. Il en faudrait bien plus pour qu'elle mette les voiles, elle et sa miséricorde démesurée. « C'est bon, t'as terminé ton petit monologue de grincheux? » Il n'allait pas apprécier, mais si ça pouvait le faire taire le temps qu'elle termine, ce serait parfait. « C'était une simple question, Auden, pas besoin d'être désagréable. » En soit, ça n'avait même été qu'une entrée en matière bancale, pour débuter une discussion qu'elle comptait mener au sujet qui l'intéressait vraiment, mais à voir, sa voix douce n'avait pas empêché le peintre de se sentir acculé. « Tu veux attendre l'avis de ton ami? On attendra l'avis de ton ami. Peu importe. » Aussi longtemps qu'il le faudrait, même si Vivian espérait que ce serait rapide. En pleine hésitation, la jeune femme avait finalement fait un pas dans sa direction, avant de s'immobiliser de nouveau. « En fait, je venais voir comment tu allais. J'ai vu les infos. » Comme tout le monde, l'affaire avait été suffisamment médiatisée pour que le seul moyen de ne pas être au courant serait de vivre au fond d'une grotte. Comme il l'avait souligné, elle aurait pu prendre des nouvelles par téléphone, mais ça lui aurait permis d'avoir l'occasion de l'ignorer, ce qui était beaucoup moins facile à faire en face à face. Ainsi, elle pouvait même voir qu'il n'allait pas bien, comme on aurait pu le supposer. Il n'avait même pas encore répondu qu'elle pensait déjà tout savoir. « Dis-moi ce que je peux faire. » Probablement rien. Mais si elle avait une seule petite chance qu'il s'ouvre un peu, pour qu'elle puisse l'aider à traverser cette situation qui lui polluait l'esprit, alors elle n'hésiterait pas une seconde.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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« Parce que tu aurais pris la peine de me répondre, peut-être? » “On aura jamais la réponse, maintenant.”
Puisqu’elle se retrouve sur la défensive, j’esquisse plutôt un maigre sourire en sa direction. Elle a raison, je n’aurais sûrement pas pris la peine de lui répondre, et c’est justement pour cette raison que je dévie subtilement ma réponse, toujours aussi peu enclin à accepter mes erreurs et défauts lorsqu’ils se présentent. Tout est pire en cet instant, alors que la maison n’est plus ma priorité, surtout quand on sait que l’ami en question dont j’attends le retour n’est autre que James, tout aussi buté que moi. Deux personnes telles que nous ne font certainement pas bon ménage au cœur d’une dispute. Je tente de faire comprendre la situation à Vivian sans pour autant rien lui expliquer, simplement en me montrant au paroxysme de l’insupportable et de l’imbuvable en même temps. Avec un peu de chance, je me dis surtout qu’elle abandonnera sa quête vertueuse pour mieux tourner les talons et me laisser tranquille, moi et mes pensées, et surtout moi et mon absence d’envie de voir qui que ce soit. « C'est bon, t'as terminé ton petit monologue de grincheux? » Mon monologue n’était rien en comparaison à ma capacité à me montrer réellement grincheux si elle continue en ce sens. Au moins, on peut dire que ses mots ont le mérite de me faire retrouver le silence. Pour l’instant. « C'était une simple question, Auden, pas besoin d'être désagréable. » Je rigole brièvement. “C’est une seconde nature.” Ce n’est pas un mensonge. Elle est seulement exacerbée par le contexte actuel.
« Tu veux attendre l'avis de ton ami? On attendra l'avis de ton ami. Peu importe. » Je relève la tête et garde mon silence. La condition était sine qua non, qu’elle donne son consentement ou non. Je suis assez têtu pour la perdre au profit de cette exigence, quitte à trouver un nouvel architecte qui ne me comprendrait jamais autant qu’elle y arrive de son côté. Je veux l’avis d’un ami, je veux du temps. Et de tout ce que je veux en cet instant, je sais au moins que je peux m’accorder ces deux idées bien précises, à défaut qu’il en soit de même avec tout le reste. « En fait, je venais voir comment tu allais. J'ai vu les infos. Dis-moi ce que je peux faire. » J’esquisse un sourire faux qui ne tente pas même de se montrer convaincant. Il existe pour combler l’espace, rien de plus. Il existe parce que je ne veux pas laisser place à d’autres émotions sur mon visage non plus. “Tu te doutes comment je vais. Je te fais pas un dessin.” Je ne lui mentirai pas en disant que tout va bien dans le meilleur des mondes. Rien ne va, et on est certainement pas dans un putain de livre de Huxley. “Tu peux imaginer la pire rupture que t’aies connu, t’ajoutes un gamin au milieu, tu mixes le tout, et tu multiplies tous tes sentiments par dix.” Et ça sera à peu près un résumé de la façon dont je me sens. Mon regard trouve le sien et la défie de réellement se prêter à l’exercice, pour qu’elle comprenne enfin à quel point je n’ai pas envie de parler outre mesure de ce que je vis, à qui que ce soit. “Y’a rien à faire, Vivian.” Je souffle, un peu plus résigné et déjà bien moins enclin à plaisanter de la situation. J’aimerais qu’une baguette magique existe, et je ne prétends pas le contraire. “Je suis pas celui qu’on plaque, et je suis encore moins celui qu’on laisse sans nouvelles. C’est tout.” Et le rire amer revient telle une réplique de séisme. C’est ce que je fais subir aux autres, oui, mais ce n’est jamais ce que je laisse autrui me faire, parce qu’il est hors de question qu’Auden Williams se retrouve à payer les pots cassés d’une relation en laquelle j’aurais pu être le seul à croire, finalement. “C’est vraiment ce que font les gens sympas ? Faire tout ce chemin juste pour entendre les autres se lamenter ? Excuse moi, mais je trouve ça un peu con, quand même.” J’en rigole un peu plus simplement, mes insultes n’en étant pas vraiment en cet instant. Je ne compte pas m’épancher sur ce que je ressens, mais elle est sûrement l’une des rares à parfaitement être de mon côté en cet instant alors oui, évidemment que sa visite me soulage malgré tout.
Aujourd’hui Auden n’était que rires moqueurs et sourires qui sonnaient faux. Probablement envieux de la voir déguerpir aussi vite que possible, il s’était targué qu’être désagréable faisait partie intégrante de ce qu’il était. Et aussi positive et compréhensive que pouvait être Vivian, à cet instant, elle n’irait pas le contredire. Elle avait mal commencé en lui parlant de son projet immobilier, peut être. Et puisque que décidément, ils n’avanceraient pas là dessus, l’homme plus que campé sur sa position, la jeune femme avait finalement admis ce qui l’avait vraiment fait venir jusque là. Elle s’inquiétait, Vivian. De ce qu’il pouvait bien ressentir, probablement des choses très loin d’être agréables… “Tu te doutes comment je vais. Je te fais pas un dessin.” Bien sûr qu’elle s’en doutait, bien que n’ayant jamais été accusée de kidnapping ou soupçonnée de meurtre. Oui elle se doutait bien qu’il n’allait pas bien, elle le savait avant même de l’avoir en face d’elle, raide sur ses jambes. “Tu peux imaginer la pire rupture que t’aies connu, t’ajoutes un gamin au milieu, tu mixes le tout, et tu multiplies tous tes sentiments par dix.” L’architecte était restée impassible. Sa pire rupture, pour peu qu’on puisse appeler ça comme ça, remontait à si longtemps qu’elle n’en avait qu’un vague souvenir. Les plus récentes, c’était elle qui les avait provoquées, et n’en avait que très peu souffert. La brune ne pouvait qu’imaginer la douleur d’Auden, mais ce qu’elle lisait dans ses yeux lui donnait de bonnes indications. Bon sang, elle savait qu’il souffrait de tout ça. Ce qu’elle voulait savoir par dessus tout, c’était ce qu’elle pouvait faire pour soulager sa peine. Le regard du brun planté dans le sien était presque difficile à soutenir. “Y’a rien à faire, Vivian.” Y avait toujours quelque chose à faire, il ne voyait juste pas quoi pour le moment. “Je suis pas celui qu’on plaque, et je suis encore moins celui qu’on laisse sans nouvelles. C’est tout.” Un autre jour, le rire qui avait franchi ses lèvres aurait fait réagir l’architecte, mais pour une fois, la situation l’indiquant, elle était restée silencieuse. Elle n’était pas là pour faire la leçon à Auden sur l’ampleur alarmante de son ego, mais pour lui apporter un soutien, qu’il accepterait, elle l’espérait. Après un moment, il avait semblé s’adoucir. C’était peu, mais c’était un début. “C’est vraiment ce que font les gens sympas ? Faire tout ce chemin juste pour entendre les autres se lamenter ? Excuse moi, mais je trouve ça un peu con, quand même.” Loin de se vexer, l’australienne avait eu un fin sourire. « C’est une seconde nature chez moi. » Elle était l’oreille attentive et l’épaule sur laquelle pleurer, pour ceux qui en avaient besoin, y compris pour les cas désespérés. Surtout, pour les cas désespérés. « Je retiens surtout que tu me trouves sympa, au dessus du reste. » Un peu con d’éprouver autant d’empathie, mais sympa malgré tout. Peut être plus supportable qu’il ne l’aurait cru, puisqu’elle n’avait toujours pas été mise à la porte. Après une courte hésitation, elle s’était rapprochée de quelques pas, diminuant la distance qu’il restait entre eux. « Et du coup, je vais abuser et rester encore un peu. » Et comme pour confirmer ses dires, elle avait trouvé un coin de bureau sur lequel s’appuyer. Plus le temps passait, et plus il aurait de mal à la déloger. Relevant les yeux vers lui, elle n’avait pas hésité, cette fois. « Je sais pas trop quoi te dire, Auden. » Elle n’avait jamais été confronté à ce genre de situation, et cherchait ses mots. « Jamais je ne t’ai demandé si tu avais quelque chose à voir avec la disparition de Ginny. Je n’ai jamais douté de ton innocence là dedans. » Contrairement à beaucoup de gens, apparemment. « Juste... » La jeune femme avait exhalé un soupire, baissant les yeux avant de continuer. « Je suis de ton côté. Et tu peux t’appuyer sur moi, si tu en as besoin. » Il éviterait probablement au maximum de le faire, mais au moins, il en aurait conscience. Osant finalement relever la tête, elle lui avait adressé un sourire sincère, qu’il accepterait ou n’accepterait pas. Ce n’était pas comme si l’australienne attendait quelque chose en retour. « En attendant… Je peux t’offrir un verre, si tu es d’humeur à te changer les idées. » Et s’il ne l’était pas, elle saurait bien se contenter de sa propre compagnie, même s’il lui faudrait pour ça accepter de laisser Auden broyer du noir.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Je ne sais pas ce que Viviant fait ici. Ou du moins, je le sais, mais je ne le comprends pas. J’apprécie la jeune artiste, sincèrement, mais je ne l’aurais pas pensée capable d’autant de patience et d’empathie, surtout portés envers ma personne. Lorsqu’il s’agit de Ginny, je suis conscient de mon éternelle irritabilité autant que ma propension à ne rien laisser passer, à défaut d’en être capable de même pour le paraître. « C’est une seconde nature chez moi. » J’imagine qu’elle parle du fait d’être une personne sympathique bien plus que d’être totalement con, quand bien même j’associe les deux par habitude. Elle perd de son temps et de son énergie à passer ici et à rester avec moi: à mes yeux, cela n’a rien de l’idée la plus brillante qui soit, et pourtant je ne suis pas buté au point de ne pas comprendre le fond de son idée et la bienveillance à peine dissimulée derrière. « Je retiens surtout que tu me trouves sympa, au dessus du reste. » - “Vois pas ça comme un compliment de ma part.” Je souligne néanmoins dans un maigre sourire, sans mentir pour autant. Je préfère beaucoup d’autres choses avant la gentillesse, laquelle ne mène généralement à rien à mes yeux, si ce n’est se faire avoir. Ginny aussi a toujours eu cet excès de bienveillance, de patience et de gentillesse en elle. Cela ne l’a mené nulle part. « Et du coup, je vais abuser et rester encore un peu. » Qu’elle fasse donc. Je ne compte pas la virer, mais je ne compte pas non plus changer mon attitude du tout au tout pour soudainement devenir une bonne personne. Au fond, je ne comprends simplement pas cet attrait pour les causes perdues.
Silencieusement, je l’observe se faire une place dans la pièce, n’ayant rien à lui reprocher à ce niveau-là. « Je sais pas trop quoi te dire, Auden. » Elle n’a rien à me dire, et je ne cherche rien non plus. Je ne veux pas de sa compassion ni même de ses conseils, et pour ce dernier point cela a tout à voir avec le fait qu’il soit de toute façon déjà trop tard pour une telle chose. Je souffle un peu plus longuement et passe mon pouce contre ma tempe, pressant légèrement contre cette dernière sans objectif particulier. “Je te demande pas de dire quoi que ce soit, Vivian.” J’avoue sans reproches, ne cherchant pas à la mettre mal à l’aise ni en porte-à-faux. « Jamais je ne t’ai demandé si tu avais quelque chose à voir avec la disparition de Ginny. Je n’ai jamais douté de ton innocence là dedans. Juste... Je suis de ton côté. Et tu peux t’appuyer sur moi, si tu en as besoin. » Nos regards se croisent brièvement et elle y ajoute un sourire auquel je suis incapable de répondre. Je comprends la démarche et l’apprécie, peu importe ce qu’elle en pense, mais je n’ai pas la force nécessaire pour prétendre être capable d’aspirer à un peu de bonheur dernièrement. Cette force, je la garde pour mon fils et mon fils seulement. « En attendant… Je peux t’offrir un verre, si tu es d’humeur à te changer les idées. » Mon regard jauge le sien plus longuement sans rien en tirer, sans doute parce que je ne cherche pas à analyser sa proposition ou même sa réaction. Je prends simplement le temps de l’observer sans rien dire, et sans rien penser de plus, pour une fois. La longue expiration que j’improvise avant d’ajouter quelques mots tend à prouver que je lui cède du terrain, n’ayant ni la force ni l’envie de me battre. Au fond, surtout, je pense qu’elle est dans le vrai et que je gagnerais à penser à autre chose, ou au moins à tenter de le faire. “T’as un endroit en tête ?” Je rebondis sur la partie qui m’intéresse le plus, n’ayant pas à coeur de me lamenter sur la disparition de ma femme en compagnie de qui que ce soit. Vivian aborder un sujet éminemment difficile, et sans doute qu’une part de moi l’admire pour oser me tenir tête là où l’immense majorité du monde n’aurait même pas osé me regarder dans les yeux. “Je suis d’humeur à me changer les idées. Je veux simplement pas parler de ça alors qu’il n’y a rien qu’on puisse faire.” Ni elle ni moi ne pouvons ramener ma femme, alors cela ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie.
A ma façon, je tente donc de faire avancer la conversation. “Ça se passe mieux à ton travail ?” J’imagine au moins qu’elle est investie dans ce qu’elle fait si elle a fait tout ce chemin pour venir me retrouver et me reprocher de ne pas répondre à ses sollicitations. “Un bar en bas de la rue sert tout ce dont on peut rêver.” Je propose sans vraiment l’inviter, me relevant pourtant déjà pour changer de lieu de discussion. On laisse le fantôme de Ginny dans cette pièce, et on passe à autre chose. “T’habitue pas à me voir accepter tes propositions, qu’on soit clairs.” Je souligne néanmoins, mon sourire un brin arqué et mon regard pleinement porté contre le sien. Elle ne gagnera pas à tous les coups.
Elle ne s'attendait pas vraiment à une réponse positive de sa part. Elle aurait souhaiter faire plus, Vivian, que simplement lui assurer qu'elle serait là pour le soutenir en cas de besoin, pour peut qu'il accepte. C'était pour cette raison qu'elle lui avait proposé de l'emmener avec elle, de sortir boire un verre quelque part, de penser à autre chose ou au moins d'essayer. L'architecte s'attendait plutôt à un refus ferme et définitif, après lequel elle n'aurait plus qu'à remballer tous ses bons sentiments pour prendre la route du bar le plus proche, toute seule. Comment aurait-elle pu espérer plus alors que, même s'il ne l'avait pas mise dehors, il n'avait pas eu l'air ravi de sa présence, et elle n'avait pu lui arracher que quelques sourires maigres et vides de sens. Oui, leurs regards accrochés l'un à l'autre, elle ne s'attendait pas à ce qu'il accepte, pas une seule seconde. Et pourtant, après une longue expiration qui ressemblait à s'y méprendre à un soupire, il l'avait surprise. “T’as un endroit en tête ?” Pendant une seconde, elle était restée comme figée. Puis, un fin sourire avait étiré ses traits, et elle n'avait même pas tenté de le dissimuler. La sensation de victoire qui l'avait envahie était fort agréable, pour autant, il pouvait encore changé d'avis. Il fallait donc qu'elle la joue finement, pour ne pas le brusquer. « Je trouverais. Y a quelques adresses sympas dans le coin, pour peu qu'on marche un peu. » The Sixteen Antlers restait son choix par défaut. Elle y avait passé suffisamment de temps pour décréter que, même si ça restait un peu cher, on pouvait difficilement faire mieux en terme de chic et de cocktails à tomber. “Je suis d’humeur à me changer les idées. Je veux simplement pas parler de ça alors qu’il n’y a rien qu’on puisse faire.” L'architecte avait levé les mains en signe de reddition. Quelle mauvaise amie elle aurait été si pour l'aider à penser à autre chose, elle avait continué à évoquer Ginny à tord et à travers. Elle ne tenait pas spécialement à ce qu'il lui continue à lui grogner dessus, dans tous les cas. « C'est noté. Y a plein d'autres sujets à aborder. Je peux même parler pour deux, si tu as l'intention de juste... Boire. » Il n'aurait qu'à hocher la tête machinalement en prétendant écouter ce qu'elle était en train de dire, elle ne se vexerait pas. Ou peut-être que si. Mais elle garderait les reproches pour quand il irait mieux, peu importe le temps que ça prendrait.
La jeune femme était prête à partir, alors qu'Auden rassemblait les quelques affaires qu'il avait sous le coude. “Ça se passe mieux à ton travail ?” La jeune femme avait hoché la tête, en songeant à l'ambiance de bureau qui était désormais la sienne. « C'est vraiment bien. Mes collègues sont sympas et respectueux. Ma patronne est top, même si en ce moment elle est plus trop dans les parages. Les dossiers qu'on me confie sont intéressants, et je gagne en expérience de jour en jour. Je m'y sens à ma place, et ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. » Vraiment longtemps. Elle n'avait jamais été intégrée chez Polygon architecture, elle ne s'était jamais sentie valorisée, et ces comportements qu'elle avait d'abord pris pour un défi, qui l'avait poussé à se dépasser toujours plus, avait fini par grignoter sa santé mentale. Ce qu'elle ressentait en bossant chez Archiris, ça lui rappelait ces sensations inoubliables, celles qu'elle éprouvait quand elle finissait sur le toit du monde, quand elle patinait encore à haut niveau. Elle était encore jeune à l'époque, mais jamais elle ne s'était sentie autant à sa place qu'au milieu d'une patinoire. « J'ai été en Europe il y a quelques semaines pour un congrès, et j'en ai un autre bientôt sur Sydney. Ce sont des occasions en or, pour échanger avec d'autres architectes. » Elle parlait, encore et encore, et probablement qu'il n'en avait rien à faire des interactions qu'il pouvait y avoir entre architectes de différents horizons. Ils étaient prêts à sortir du fameux bureau, maintenant que le peintre l'avait rejoint. Vivian comptait prendre le chemin du bar rooftop dès qu'ils seraient dehors, qu'ils auraient descendu la rue. Ce n'était pas très loin de la galerie, et en peut-être quinze minutes, ils pourraient y être... “Un bar en bas de la rue sert tout ce dont on peut rêver.” Sauf si Auden avait autre chose en tête, et c'était bel et bien le cas. Tant pis pour le rooftop, s'il estimait que ce dont il avait besoin, alors il n'y avait pas de questions à se poser. « Vendu. Allons commander un verre de rêve. Ou deux. » Un shot, une pinte, un ballon, il n'aurait qu'à choisir et la jeune femme le lui offrirait sans qu'il ait à insister ne serait-ce qu'une seconde. “T’habitue pas à me voir accepter tes propositions, qu’on soit clairs.” La jeune femme avait haussé les épaules, nonchalante, réprimant un sourire avec soin. « Je sais être convaincante. Sois pas trop dur avec toi-même. » Elle lâchait difficilement l'affaire, et si Auden n'avait pas encore intégré ça, il le ferait tôt ou tard.
Côte à côte, ils marchaient dans le long couloir de la galerie pour rejoindre l'extérieur. Quand ils étaient arrivés au niveau de l'entrée, la blondasse de la réception lui avait jeté un regard mauvais, et Vivian l'avait tout simplement ignorée. Elle ne comprenait pas bien ce qu'elle lui avait fait, au juste, mais ça ne méritait probablement pas qu'elle y accorde de l'attention. La porte venait juste de se refermer derrière eux, la brise fraîche du soir les accueillant à l'extérieurr. Les rires dans l'air étaient bien audibles, bien qu'un peu lointains. Ils avaient gagné en intensité à mesure que le duo s'était rapproché de leur objectif. Le bar était plus illuminé qu'un sapin de Noël. C'était bruyant, c'était joyeux. C'était parfait pour leur situation. Sans attendre, l'architecte avait poussé la porte, et ils s'étaient retrouvés au milieu d'un charmant bordel. Il avait presque fallu jouer des coudes pour atteindre le bar, où par miracle, deux tabourets venaient de se libérer, les deux personnes les précédant ayant été provoqués dans un tournoi de fléchettes improvisé. En s'asseyant sur l'un des sièges libres, la brune avait étouffé un soupir. « C'est ma tournée. Commande ce que tu veux, t'as budget illimité pour la soirée. » La jeune femme avait quand même jeté un coup d'oeil à la carte, pour finir par opter pour une margarita, son incontournable. Ce ne serait probablement pas son seul verre, mais c'était un bon début. Surtout qu'elle avait cru voir Auden abandonner son air grognon -même si justifié- le temps d'une demi-seconde. A l'autre bout du bar, un groupe de trois musiciens venait de monter sur une estrade branlante. « Je comprends mieux la cohue, d'un coup. » Restait à espérer que le groupe en avait sous la semelle, et qu'ils ne possédaient pas qu'un répertoire déprimant. Cependant, vu l'ambiance qui régnait dans le bar, à la moindre fausse note, le groupe risquait de recevoir une pluie de cacahuètes. Le barman était revenue vers eux avec leurs boissons, et après s'être emparée de son verre, la jeune femme avait fait tinter délicatement ce dernier contre celui de l'artiste qui l'accompagnait. Mais alors qu'elle prenait une première gorgée, profitant de la saveur de la tequila sur sa langue, une silhouette imposante s'était postée à ses côtés, et l'architecte avait dû relever le menton pour pouvoir observer l'air gêné du géant. « Euh... Eh, salut. Il nous manque une équipe pour le tournoi de fléchettes, vous seriez pas partants par hasard? » L'architecte n'était pas vraiment douée à ce genre de choses, mais son instinct de compétition restait le même qu'il y a quinze ans. L'envie d'écraser la concurrence, aussi. Elle avait donc lancé un regard espiègle à Auden, tout en espérant qu'il se laisserait convaincre par son charmant minois.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Je l’écoute me parler de son travail avec attention, soulagé et heureux d’entendre que tout se passe bien mieux pour elle et même que tout se passe bien, finalement. Elle en parle avec des étoiles dans les yeux et c’est tout ce que je pouvais lui souhaiter. Je préfère l’observer dans un tel contexte plutôt que n’importe quel autre, surtout alors que ses propres mots me font penser à autre chose, loin de ma femme et loin de cette foutue maison que je refuse de faire avancer tant que je n’aurai pas eu l’avis tranchant de James à ce sujet, comme s’il allait réellement y habiter à son tour, ou même qu’il s’y connaissait en architecture. Peut-être qu’il me sert d’excuse toute trouvée, bien que j’aurais préféré continuer à lui parler au jour le jour plutôt qu’il devienne mon alibi pour n’importe quoi. Ce plan là est un plan de secours qui me plaît infiniment moins. “Les congrès sont pas supposés être le genre de moment que tout le monde déteste justement ?” Je demande, sincèrement curieux et surtout bien en dehors du véritable monde du travail. A mes yeux, cela sonne parfaitement ennuyant. Le genre de truc auquel je n’aurais jamais foutu le pied, Europe ou non. « Je sais être convaincante. Sois pas trop dur avec toi-même. » Elle fait surtout preuve d’une éternelle confiance en elle qui aura toujours le mérite de me faire sourire, comme en cet instant alors que le coeur n’y est qu’à moitié.
Une fois arrivé dans le bar, je regrette sans doute le trop plein de cris de joie, lesquels je n’avais certainement pas anticipés en lui proposant qu’on choisisse un tel point de chute. Maintenant, j’imagine surtout qu’il est trop tard pour faire machine arrière et que je vais devoir jongler avec la trop bonne humeur de beaucoup trop de personnes autour de moi, pour mon plus grand bonheur aussi (non). « C'est ma tournée. Commande ce que tu veux, t'as budget illimité pour la soirée. » Ses mots me font rire, sans que ce soit l’objectif escompté. “Tu sais que je suis pas à la rue, pas vrai ?” Elle m’offre la tournée comme si j’étais sur le carreau et l’idée me fait bien rire alors que je partais de toute façon du postulat que je n’allais pas être en quête de la boisson la moins chère de la carte. Et alors que Vivian commande sa Margarita, j’opte à mon tour pour une bière sans alcool. Encore une fois, elle aurait de toute façon été mon choix final, peu importe qui aurait fini par payer l’addition.
« Je comprends mieux la cohue, d'un coup. » est le commentaire qu’elle porte lorsque la scène se retrouve occupée par des musiciens, comme si je ne détestais pas déjà assez le trop plein de bruit de l’endroit. “Manquait plus que ça.” Je grogne, certainement pas prêt à recommander le bar de nouveau pour tous les autres jours de l’année où je m’apprête à broyer du noir. Encore. « Euh... Eh, salut. Il nous manque une équipe pour le tournoi de fléchettes, vous seriez pas partants par hasard? » Manquait plus que ça. Est-ce qu’ils se sont tous donnés le mot pour me rendre particulièrement de mauvais poil ce soir ? Parce que bon sang, ils tiennent la recette gagnante, comme en témoigne le coup d’oeil que je plonge vivement dans le regard de Vivian pour m’assurer que sa réponse soit tous sauf positive. “Si tu dis oui, je lance une fléchette dans l’oeil de quelqu’un.” Et bon sang que ce sera tout sauf un accident, comme le prouve mon anticipation autant que mon ton de voix, la main que je pose par dessus la sienne étant supposée la pousser à garder le silence. “On est occupés là.” J’annonce donc à l’inconnu, ne faisant pas même semblant de trouver une meilleure excuse ou de lui adresser un sourire. Il est évident que je ne compte pas me plier à l’exercice. “Ne me regarde pas comme ça.” Je préviens Vivian, moi-même peu certain de la signification de ce “ça”. Après avoir fait quelques pas en arrière, l’inconnu reprend la discussion avec ses amis, sans tenter un seul instant de baisser le ton. « Non laisse tomber, il veut la pecho, faut qu’on trouve quelqu’un d’autre. » Et par réflexe autant que par agacement, ma main se retire de la sienne, là où elle n’avait de toute façon pas lieu d’être. Je prends une nouvelle gorgée, comme si elle allait pouvoir résoudre mes problèmes. “C’est pas le cas. Si jamais ça portait à confusion.” Je ne fais pas semblant et sais qu’elle a aussi bien entendu que moi, alors je lui précise le fond de ma pensée, pour que nous soyons sur un pied d’égalité.
Elle l'avait invité à prendre un verre, c'était donc tout naturellement qu'elle avait proposé de payer la première tournée - avec la ferme intention de payer aussi toutes les suivantes. Ce soir, il n'aurait rien à débourser, même si elle n'était pas certaine qu'il se laisserait faire, le bougre. Ca l'avait faire rire, et rien que d'entendre ce son au milieu de brouhaha, ça avait fait sourire l'architecte. “Tu sais que je suis pas à la rue, pas vrai ?” La jeune femme avait haussé les épaules. “Peu importe. C'est moi qui t'ai traîné en dehors de ta galerie pour atterrir ici, je paye.” Pour peu qu'il en ait eu l'impression, il n'avait pas son mot à dire là dessus. Et comme elle l'avait annoncé plus tôt, elle savait être convaincante, si bien qu'il n'avait pas insisté, et avait opté pour une boisson, pour la plus grande satisfaction de l'australienne.
Le petit rire qu'elle avait réussi à lui arracher à peine quelques minutes plus tôt lui avait paru bien lointain quand Auden s'était à nouveau renfrogné, après son commentaire sur ce qui se passait un peu plus loin. Si le bar était aussi agité, c'était certainement à cause de ce groupe, qui venait de se hisser sur une petite estrade branlante. “Manquait plus que ça.” Vivian, elle, était plus sceptique. Elle demandait à voir. Le groupe pouvait être très bon... Ou très mauvais. Surprise, surprise. Pour le moment, ils se contentaient d'accorder leurs différents instruments. Pour autant, le duo n'avait pas eu la paix tout de suite. Ils n'avaient même pas encore récupéré leurs boissons qu'un homme un peu bourru - bourru, pas bourré - était venu les aborder, tenter de les débaucher pour un quelconque tournoi de fléchettes improvisé. Immédiatement, l'instinct de compétition de Vivian avait refait surface, et le temps d'une seconde, elle avait espéré persuader Auden. Qui n'était pas, mais alors absolument pas, partant pour une activité de ce genre là, et qui ne changerait visiblement pas d'avis, peu importe ce qu'elle pourrait lui dire. “Si tu dis oui, je lance une fléchette dans l’oeil de quelqu’un.” Elle avait eu un rire, sous l'oeil courroucé du joueur de fléchettes à leurs côtés. “Espèce de sauvage...” qu'elle avait murmuré dans l'air, plus qu'amusée par sa réaction vive. La main d'Auden était venue glisser sur la sienne pour l'emprisonner, et l'architecte avait accepté le contact, bien qu'un peu surprise. “On est occupés là.” Une manoeuvre pour faire fuir celui qu'il devait considérer comme un ennemi? Probable. En tout cas, ça traduisait parfaitement le fait qu'il ne comptait pas céder et accepter de jouer, du moins pas sans éborgner quelqu'un au passage. Elle lui avait lancé un long regard, presque déçue de ne pas avoir réussi à le convaincre, cette fois. Dommage, elle aurait bien mis la misère à ces bûcherons qui s'imaginaient imbattables. “Ne me regarde pas comme ça.” Pinçant les lèvres, elle avait réprimé un sourire, relevant un sourcil presque provoquant. Elle le regardait bien comme elle voulait... Qu'il essaye seulement de lui faire détourner les yeux. C'était sa fautes si on les prenait pour des poules mouillées, après tout. L'autre avait tourné les talons, direction ses amis à qui il avait déclamé à voix haute « Non laisse tomber, il veut la pecho, faut qu’on trouve quelqu’un d’autre. » Pris pour des poules mouillées, ou pour un couple. Pardon? Immédiatement, la main d'Auden avait quitté la sienne, la chaleur de sa paume disparaissant aussi vite qu'elle était apparue. Les joueurs de fléchettes ne leur avait plus accordé la moindre attention, et c'était sûrement mieux, au final. Auden avait déjà des soupçons qui pesaient sur lui, pas besoin d'en rajouter une couche avec des faits de violence dans un bar... Le temps de quelques instants, Vivian avait soigneusement éviter de regarder l'artiste, préférant se concentrer sur son cocktail quand de toute évidence il faisait de même juste à côté. “C’est pas le cas. Si jamais ça portait à confusion.” Si le géant n'avait pas fait la remarque, elle n'y aurait probablement même pas pensé. Le contexte actuel était trop compliqué pour que la jeune femme puisse imaginer Auden batifoler avec qui que ce soit, y compris elle. “T'as pas besoin de préciser. Je sais bien que t'as pas la tête à ça en ce moment.” Qui pourrait l'avoir? La situation dans laquelle il se trouvait par rapport à la disparition de sa femme était loin d'être confortable. “Mais sache que dans un autre contexte, j'aurais probablement été très vexée que tu n'envisages pas une seule seconde de me pécho, comme il dit.” Elle avait laissé échapper un rire franc, espérant par la même occasion que ça détendrait l'atmosphère entre eux, changée depuis l'intervention du géant. Un regard, lancé vers le groupe de joueurs. “C'est dommage, je lui aurais volontiers fait ravaler sa fierté mal placée, à celui là.” En tout cas, elle aurait essayé, de toutes ses forces. C'était sans doute mieux, finalement. Maintenant qu'elle les voyait se bousculer les uns les autres pour jouer la déstabilisation, elle avait réalisé qu'elle se serait sans doute sentie mal assez vite. Trop de monde, trop de proximité, trop de bousculades. L'un des tireurs avait perdu l'équilibre et était venu la heurter. Son pire cauchemar. L'autre s'était excusé en balbutiant, et était reparti comme il était arrivé - en titubant. Pour n'importe qui, ça aurait été vite oublié. Pas pour Vivian. Une vague nausée était venue de lui nouer la gorge, et elle avait senti le malaise poindre en même temps qu'une bouffée de chaleur. Expirant difficilement, elle s'était forcée au calme, tout en prenant une gorgée supplémentaire de sa margarita. A l'autre bout du bar, le groupe avait commencé à s'agiter, et la voix au micro n'était pas si désagréable. Les yeux fixés sur son verre, l'architecte avait soigneusement évité le regard qu'Auden dardait sur elle. Il fallait qu'elle arrive à se calmer, vite. Le chemin vers la sortie était trop chargé de monde, elle ne se risquerait pas à s'en approcher. Et les spectateurs du groupe de fortune commençaient à gigoter sous la musique, se rapprochant dangereusement d'eux. Mon dieu. Elle allait faire une syncope.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
J’aurais dû lui jeter une fléchette dans les deux yeux, voilà mon seul regret vis à vis de toute cette discussion. L’inconnu a des commentaires qui n’ont pas leur place, il émet des hypothèses qui ne pourraient pas être davantage éloignées de la réalité que tel est le cas actuellement. “T'as pas besoin de préciser. Je sais bien que t'as pas la tête à ça en ce moment.” Heureusement. J’espère bien qu’elle le sait, parce que je n’ai aucune intention de la blesser ou de lui faire miroiter un avenir qui ne sera jamais véridique. Le en ce moment perdure depuis presque deux ans, et je n’arrive pas à apercevoir un monde dans lequel je serai capable d’autre chose ; qu’on ose me traiter de pessimiste, je rétorque que je suis seulement du genre terre à terre. “Mais sache que dans un autre contexte, j'aurais probablement été très vexée que tu n'envisages pas une seule seconde de me pécho, comme il dit.” Elle désamorce la situation et je lui offre un sourire amusé en retour. J’aurais été profondément vexé par la même chose, évidemment, et ce n’est une surprise pour personne tant mon estime de moi-même est haut placée. “T’arrives presque dix ans trop tard pour ça, mais on y était presque.” Ginny a toujours été là, ambiante, et elle n’a laissé que très peu de place à de possibles concurrents, il faut bien l’avouer. Ou d’autres concurrents envers qui mon seul objectif n’était pas de partager une nuit et une seule en leur compagnie, disons. “Je laisse la place à d’autres.” J’annonce simplement, prêt à juger quiconque elle laisserait s’approcher d’elle, uniquement pour m’assurer qu’il(s) soi(en)t digne d’un minimum d’attention et de confiance.
La discussion est balayée par un silence d’occasion, couronné par les cris des joueurs de fléchette et autres musiciens. Ainsi, le niveau sonore est bien plus haut que ce que n’importe quel médecin pourrait conseiller alors que nous sommes bien loin du silence que j’aimerais connaître. Et à en juger par l’attitude de Vivian, dont je reconnais bien malgré moi les premiers signes de stress, de panique, et de noyade, j’en déduis qu’elle ne se sent plus le moins du monde à sa place. J’ai vu ces signes chez elle, je les ai vu chez d’autres encore, et pourtant je pensais qu’elle avait su gagner face à cette réaction trop vindicative de son corps qui n’y comprend rien à rien - et pourtant je ne juge pas, moi-même sujet à des phobies que je déteste d’exister autant que de me paralyser pour rien, pour si peu. “Hey, on va faire un tour dehors.” Je ne commente pas son regard, son agitation, sa crainte. Je ne commente pas son regard perdu et effrayé non plus, pas alors que je me contente de la tirer par le bras pour qu’on se fraie un chemin jusqu’à dehors, où l’air est frais et dépeuplé. J’ouvre la marche, sépare la foule tel Moïse fendant les flots (ni plus ni moins), jette un regard plus noir que jamais à quiconque ose faire de la résistance face à ma main.
La distance est parcourue en moins d’une minute mais pourtant je sais que ce même temps a eu l’impression de perdurer durant une éternité pour la jeune femme. Toutes les sensations sont décuplées dans un moment tel que celui-ci, où le mental prend le dessus sur le corps sans prévenir, sans se montrer raisonnable non plus. “Ça va ?” Je questionne à la seconde où la température redescend, lorsque nous faisons face au silence de la rue attenante au bar. Il n’y a déjà plus personne, plus une âme, et mon regard scrute le sien pour qu’elle n’ose pas tenter de me mentir pour me donner une réalité alternative, sans doute plus plaisante. “J’imagine qu’on soigne jamais ce genre de truc.” Je commente sans saveur, sans émotion non plus, préférant éternellement appeler truc ce qui a tout pour être en réalité nommé phobie. Mais truc, c’est passe-partout, c’est pas si mal, et ça cache surtout le reste de la misère.
Elle savait parfaitement qu'il était bien loin de penser à qui que ce soit d'autre, le souvenir de Ginny étant probablement encore trop frais dans son esprit. Et si dans un autre contexte elle aurait été sérieusement vexée, là, elle comprenait, et s'était même permis de plaisanter à ce sujet. A son grand soulagement, Auden ne s'était pas braqué, au contraire, il lui avait même adressé un sourire, l'air amusé. “T’arrives presque dix ans trop tard pour ça, mais on y était presque.” La jeune femme avait perdu un peu de sa superbe, et avait détourné les yeux, la mine renfrognée. Il y a dix ans, elle était en proie à ses propres démons, perdue dans un tourbillon sans fin, désespérément seule malgré les quelques rares personnes qui avaient accepté de rester dans sa sphère. « J’étais pas fréquentable à cette époque là. » Incapable de gérer sa propre vie, il aurait été bien difficile pour elle de gérer quelqu'un d'autre en plus, d'offrir du temps et de l'intérêt à quelqu'un d'autre que sa petite personne. « C'était donc voué à l'échec dans tous les cas. » Pourquoi est-ce que ça l'attristait? Elle n'en avait aucune idée. Mais repenser au passé avait toujours cet effet là sur elle, qu'Auden soit impliqué dans ses pensées ou non. Alors plutôt que de lâcher un soupir, elle l'avait réprimé pour mieux reprendre contenance, et lui adresser un sourire - un brin crispé. “Je laisse la place à d’autres.” Et puisqu'elle n'avait rien eu à répondre à ça, elle s'était contentée de hocher la tête. Vu comment c'était parti, ça n'arriverait pas de sitôt. Son talent pour s'attacher aux mauvaises personnes n'avait d'égal que sa compassion. Seth en était la preuve vivante - pour peu qu'il le soit encore, vivant.
Bien contente d'avoir réussi à dérider Auden, l'australienne n'avait pas remarqué tout de suite que l'atmosphère du bar avait évolué. Alors que le duo s'était autorisé un silence confortable, le temps d'attaquer sérieusement leurs verres, le bruit était devenu plus fort pour la brune. La chaleur s'était fait étouffante, comme si la température de la pièce -bondée- était montée en flèche. Sa gorge s'était nouée, sa bouche s'était asséchée. Cet homme un peu trop saoul qui l'avait percuté par accident? Ca avait été la goutte d'eau, et Vivian avait senti la panique la gagner, glissant sur sa peau pour aller se loger jusque dans ses os. Le peintre l'avait remarqué, et sans lui laisser le temps de perdre pied davantage, il l'avait attrapée par le bras, pour commencer à la tirer vers la sortie. “Hey, on va faire un tour dehors.” C'était probablement la meilleure idée de la soirée. Mais à deux doigts de sombrer pour de bon, engourdie et presque paralysée, la jeune femme n'avait rien pu articuler, se laissant guider par Auden sans avoir la force de résister un seul instant. De toute façon, à l'heure actuel, il était son seul repaire, son seul ancrage avec la réalité. Réconfortant.
À la seconde où ils avaient franchi la porte d’un même élan, l’architecte avait pris une grande inspiration salvatrice, et la sensation désagréable qui lui étreignait le corps avait commencé à s’estomper. “Ça va ?” Elle avait failli lui répondre machinalement, souffler ce oui ça va qu’elle servait d’ordinaire à ceux qui avaient le malheur de la voir dans cet état. Croiser le regard d’Auden, presque froid, la défiant d’essayer, l’en avait dissuadé pour de bon. « Non. » Fermant les yeux une seconde, elle avait déglutit avec difficulté, la bouche pâteuse. « Mais ça va passer. » Ça passait toujours, au bout d’un moment. Ça prenait simplement plus ou moins de temps, selon les jours. Avec l’aide d’Auden, elle avait réussi à sortir rapidement, avant de tourner de l’œil ou d’entrer en véritable crise de panique, et pour cela, elle lui en était reconnaissante. La différence de température entre l’air du bar et l’atmosphère du dehors est appréciable, et rapidement, Vivian avait senti un poids se retirer de sa poitrine. Bientôt, elle avait commencé à respirer avec plus de facilité. “J’imagine qu’on soigne jamais ce genre de truc.” Si seulement il savait… Des années qu’elle avait eu son accident, et elle n’avait quasiment pas évolué depuis. Les lieux bondés avaient toujours son horreur, les bousculades aussi. Surtout ça. La proximité, et le fait de se faire heurter par des inconnus, brutalement. D'ordinaire, elle était plus prudente que ça. Machinalement, elle avait attrapé le bras d'Auden, pour s'assurer un équilibre. « Je suis désolée. C’est pas vraiment ce que j’avais en tête en t’invitant. » Pourtant, ça avait si bien commencé. Oui, elle était vraiment dépitée que la soirée ait tourné de cette façon, aussi vite. Par dessus tout, elle se sentait stupide que cette putain de phobie ait encore eu le dessus sur elle. « On peut toujours trouver un autre endroit, si tu veux. » Ce bar là n'était pas le seul du coin, et avec un peu de chance, ils en trouveraient sûrement un plus calme quelque part. Un endroit où ils pourraient communiquer sans avoir à se crier dessus, ce serait si agréable. Un endroit qui n'était pas blindé de monde, surtout. Si elle avait finalement arrêté de trembler, elle restait fébrile. Pas question de tenter le diable à nouveau ce soir. « Je peux aussi te ramener chez moi. J'ai du vin et de la bière, je peux même cuisiner quelque chose. Et promis, on y trouvera ni groupe de musique indé bruyant, ni joueurs de fléchettes à moitié torchés. » Ce n'était pas la porte à côté, mais après tout, s'ils n'étaient pas tout à fait voisins, ils habitaient le même quartier. De chez elle, il ne serait plus très loin de son propre logement. « Mais peut-être que maintenant, tu as juste besoin de rentrer chez toi... » Histoire de retourner broyer du noir dans son coin sitôt qu'il serait seul, la légèreté du soir bien vite oubliée, jusqu'à la prochaine fois. S'il y en avait une.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Si les souvenirs d’une décennie plus tôt ne sont pas intacts dans ma mémoire, ils semblent l’être pour Vivian, qui me répond avec empressement. « J’étais pas fréquentable à cette époque là. C'était donc voué à l'échec dans tous les cas. » Elle a un sourire triste, j’en ai un qui l’est un peu moins. “Tu crois que je l’ai un jour été ?” Je me doute de ce dont elle parle mais je ne veux pas en savoir davantage, je cherche simplement à lui dire que je me moque parfaitement d’être auprès de personnes dites fréquentables. Ils sont ennuyants, ils le sont toujours.
Avec empressement, nous prenons finalement la direction de la sortie lorsque je reconnais un moment de panique imminent pour Vivian et le besoin d’air frais allant avec. Cela m’empêchera aussi de vouloir tuer le groupe d’amis posés non loin de nous, j’imagine, et c’est une raison supplémentaire pour ne pas regretter un seul instant notre départ précipité du bar, mon regard sondant le sien pour s’assurer qu’elle tient le coup. Cette interrogation prend finalement la forme d’une véritable question. « Non. Mais ça va passer. » Je ne la contredis pas et me contente de l’observer prendre sur elle et se forcer à respirer, ne pouvant pas l’aider à mon niveau. Elle est la seule à savoir ce dont elle a besoin, et elle est aussi la seule à pouvoir vaincre un ami qui n’aurait jamais dû en devenir un. Je fais un pas en arrière, lui laisse de l’espace sans pour autant la quitter des yeux un seul instant, certain qu’une attaque de panique ne peut s’évaporer en un claquement de doigts. Des rechutes sont toujours possibles, et certaines auraient du mal à être anticipées. Je le sais, je le connais. « Je suis désolée. C’est pas vraiment ce que j’avais en tête en t’invitant. » - “T’as pas choisi de réagir comme ça.” Je réponds simplement, n’ayant pas à cœur d’enfoncer le couteau dans la plaie alors que je sais qu’elle a subi les dernières minutes bien plus qu’autre chose.
Vivian, de son côté, semble avoir à cœur de passer à autre chose, ce qui est sans doute une façon comme une autre d’aborder le problème. « On peut toujours trouver un autre endroit, si tu veux. » Mon regard se relève dans le sien en silence alors que je suis pris de court par la proposition qui est la sienne. L’ascenseur émotionnel est grand, et une part de moi doute qu’elle soit réellement en capacité de se rendre compte de la fatigue qui est sûrement la sienne. « Je peux aussi te ramener chez moi. J'ai du vin et de la bière, je peux même cuisiner quelque chose. Et promis, on y trouvera ni groupe de musique indé bruyant, ni joueurs de fléchettes à moitié torchés. » Je continue de sonder ses yeux un instant, incapable de savoir ce qu’il se passe réellement à l’intérieur de son esprit. « Mais peut-être que maintenant, tu as juste besoin de rentrer chez toi... » - “Je vais retrouver mon fils, oui.” Je coupe net à toute autre proposition possible, n’ayant pas à cœur de continuer à la laisser argumenter autour d’une possible soirée qui n’arrivera pas. J’avais accepté de la retrouver au bar, mais je n’ai pas à cœur de continuer la soirée dans un autre endroit, que ce soit un bar ou chez elle. Elle a sans doute besoin de se reposer et de reprendre ses esprits, alors que de mon côté j’ai simplement envie de retrouver mon fils. “Je peux rester encore un peu, si tu veux.” Si elle a besoin d’un peu de temps encore pour reprendre ses esprits, je veux qu’elle sache que je ne suis pas à quelques minutes près. Au delà de ça, cependant, nous ne sommes sûrement pas sur la même longueur d’onde en ce qui concerne la fin de soirée, que je vais passer à faire des mots avec les pâtes en forme de lettres de Sloan. “Tu me cuisineras quelque chose un autre jour. Et fais gaffe, je suis exigeant même en matière de nourriture.” Je temporise finalement, nuançant ma réponse négative avec une autre proposition reléguée à un plus tard indéfini.
Ils étaient rares, très rares, les moments où Vivian décidait de tenter le diable en acceptant de se retrouver dans un lieu bondé. Ce soir avait été l'une de ces exceptions, et pour sa plus grande surprise, ça avait plutôt bien commencé. Elle avait su garder son calme dans un premier temps, arrivant même à oublier durant quelques minutes le malaise qu'elle éprouvait d'ordinaire. Simplement discuter avec Auden, le voir presque s'offusquer en lui assénant qu'il n'aurait pas la liberté de payer ses propres verres, parvenir à lui arracher un sourire contre toute attente, avait été suffisant pour détourner ses pensées... Jusqu'à ce que le fou des fléchettes ne vienne la bousculer par accident. Il ne s'en était probablement même pas rendu compte. De toute façon, que ce soit totalement hasardeux ou complètement voulu, ça n'avait pas grande importance pour elle. L'architecte avait soudainement réalisé à quel point le monde se pressait dans le bar, et ça lui avait immédiatement fait tourner la tête. Elle s'était sentie mal, le souffle court et des tremblements agitant sa peau, et sa volonté de soulager l'état d'esprit d'Auden s'était muée en volonté de sortir de cet enfer. L'artiste l'avait remarqué tout de suite, et grâce à lui, elle avait rapidement retrouvé l'air plus frais de l'extérieur. Sous le regard attentif du brun, prêt à la rattraper à la moindre rechute -du moins elle l'espérait-, l'australienne avait progressivement retrouvé son calme, son souffle aussi. Et une fois que la panique n'avait plus été que sous jacente, c'était l'embarras qui avait pris le relais. Elle regrettait presque de l'avoir entraîné là dedans pour l'en ressortir aussitôt. Elle se reprochait d'avoir laissé le peintre la voir dans cet état quand de toute évidence, elle aurait préféré éviter qu'il ne connaisse cette facette d'elle-même. “T’as pas choisi de réagir comme ça.” Elle n'avait pas réussi à esquisser le moindre sourire, quand bien même il avait tenté d'apaiser sa culpabilité.
Pour se retrouver de façon pleine et entière, la jeune femme aurait eu besoin de plus de temps. Une heure ou deux, probablement. Mais à choisir, elle était prête à prolonger la soirée, si ça pouvait être bénéfique pour son ami artiste. Tant qu'ils évitaient les endroits bondés, elle devrait pouvoir garder un semblant de maîtrise d'elle-même. Ce soir, ils n'étaient pas sortis pour elle, mais pour lui. C'était pour cette raison que l'architecte lui avait proposé de rejoindre un autre endroit, avant de multiplier les possibilités alors même qu'il n'avait pas eu l'occasion de répondre quoique ce soit. Elle pouvait le ramener chez elle, lui offrir à boire, commander ou cuisiner quelque chose. Se retrouver dans un endroit familier lui serait bénéfique à elle aussi. Mais maintenant qu'il avait fait l'effort de la suivre à l'extérieur, et que sa tentative avait été soldé par un échec, ses priorités avaient changé. “Je vais retrouver mon fils, oui.” Et la jeune femme avait souri. Les priorités d'Auden étaient certainement les meilleures qu'on pouvait avoir. Et même si en le rencontrant pour la première fois des mois auparavant elle n'aurait pas parié qu'il appréciait la paternité, maintenant l'amour qu'il portait à son fils ne faisait plus le moindre doute, pour elle. “Je peux rester encore un peu, si tu veux.” La jeune femme lui avait adressé un sourire à nouveau, avant de reculer d'un pas à son tour. Elle n'était même pas réellement déçue du refus du brun, probablement parce qu'elle restait touchée de sa proposition de rester encore un peu, le temps qu'elle ait retrouvé tous ses moyens. Mais elle n'y tenait pas. “Rentre chez toi retrouver Sloan. Je m'en sortirais très bien toute seule. ” Elle n'avait qu'à remonter la rue pour retrouver sa voiture, rien de bien compliqué. En ce qui concernait sa crise un peu plus tôt, elle savait parfaitement qu'elle se sentirait nettement mieux une fois enfermée dans l'habitacle. “Tu me cuisineras quelque chose un autre jour. Et fais gaffe, je suis exigeant même en matière de nourriture.” Il lui avait presque arraché un petit rire. Sans le lâcher des yeux, la jeune femme avait fait quelques pas en arrière. “Je retiens. Compte sur moi pour te le rappeler en temps voulu.” Il la connaissait suffisamment bien maintenant pour savoir qu'elle ne parlait pas à la légère. Elle n'oubliait rien, jamais. Tout se gravait au fer rouge dans sa mémoire, même les détails les plus insignifiants. Elle ne mentait pas en lui assénant qu'elle saurait le lui rappeler quand le moment serait adéquat. Et puisque ce jour n'était pas arrivé, la jeune femme avait tourné les talons après lui avoir souhaité une bonne soirée. Puis elle avait remonté la rue sans se retourner, ses talons claquant sur les pavés, imaginant le regard d'Auden rivé à sa silhouette, quand ce n'était probablement même pas le cas.