(emery & heath) family is an f word

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{family is an f word}
crédit/(quinzelgifs/tumblr) ✰ w/ @Emery Dawson

S'il y a bien quelque chose qui ne change pas, peu importe les années, peu importe l'expérience, c'est la longueur de tes journées passées au St Vincent.
L'optimiste en toi a bien envie de dire que tu sauves des vies, donc ça ne compte pas, mais il ne reste jamais bien longtemps dans les parages. Très certainement parce qu'il se fait trainer par la peau du cou par ton cynisme latent, qui reprend les commandes, et te rappelle que chaque heure compte, justement, et que chaque moment n'est pas si précieux que ça, chaque moment est, tout simplement. Et oui, tu devrais écrire des bouquins de philosophie ou quelque chose du genre. Ce n'est pas le cas, pour le moment, il est 19 heures et il est temps de partir. "Je ne suis pas disponible... okay, peut-être pour les urgences." Voilà à quoi ont le droit les autres médecins du service neurologique et les infirmiers qui sont présents au moment où tu empruntes le chemin vers l'ascenseur. Le mot urgence est à double tranchant, si c'est un problème que quelqu'un d'autre peut gérer, alors qu'on te fiche la paix sur ta seule soirée de libre de la semaine. Mais s'il n'y a que des incompétents présents au moment de ladite urgence... Tu sais que Miles comprendra, ton petit frère est beaucoup plus réceptif et ouvert que toi et c'est déjà la deuxième fois dans le mois que vous devez repousser ce diner. Cette fois-ci c'est la bonne, tu le sens.
L'occasion ? Aucune, à part ton estomac vide, l'envie de l'entendre se plaindre de ses employés et juste de le voir. Tu aurais pu l'inviter chez toi et juste le laisser commander votre poids respectif en pizza, sauf que le petit frère veut tester un restaurant et que tu n'es pas bien difficile. Du moment qu'il y a des options végétariennes et que le service n'est pas trop lent, tu peux être contenté. Ce qu'il y a dans ton assiette t'intéresse guère, les messages échangés avec Miles ont leur limite, c'est plus intéressant de le voir rouler des yeux en temps direct à chacune de tes anecdotes. Le trajet jusqu'à ton domicile est court, tu grilles un ou deux feus rouges et tu es seulement content sous le jet d'eau chaude de ta salle de bain. Le seul vrai moyen de se débarrasser d'une journée de boulot selon toi et les vêtements que tu as portés à l'hôpital vont dans la panière de linge sale, ils sont remplacés par d'autres, un de tes jeans préféré, une chemise et des bottes qui ont connu de meilleurs jours. Tu attrapes ta veste en sortant de ta chambre et après avoir vérifié que Dan, ton chat, avait tout ce qu'il lui fallait, tu décolles.
Tu mets un point d'honneur à garder ton téléphone portable loin de toi quand tu conduis, si bien que les messages de Miles, tu ne les vois qu'au moment où tu pousses la porte du restaurant. Il est retenu par sa dernière réunion, il y a une table à son nom... Tu tapes un : okay mais si je vois un truc qui me plait, je commence sans toi, accompagné d'un smiley qui tire la langue et tu presses l'option envoyer alors qu'on s'adresse à toi. Le nom Wilson est donné, on te fait signe de suivre et soudainement, tu te demandes si tu es assez bien habillé pour l'endroit. Non, en réalité, tu t'en fous, tu veux juste savoir à quel point l'addition va être salée et si tu vas devoir manger après. Les goûts de Miles ne sont pas comme cela d'ordinaire et tu fronces les sourcils alors qu'on te conduit à une table qui est déjà occupée. Par une personne que tu évites soigneusement et ce même si techniquement, vous faites partie de la même famille. Emery a le droit à un sourire alors que le serveur te tend plusieurs cartes et quand il n'y a plus que vous deux, l'expression repart aussi vite qu'elle est venue.
"L'ironie dans tout ça, c'est que je passais une bonne journée, vraiment. La paperasse n'était si chiante que cela au boulot, tous mes patients se portent bien et…" Et maintenant, tu es en face d'elle. Tu ne fais pas demi-tour, non, tu tires l'une des chaises en face d'elle, tu retires ta veste et après un bref coup d'œil à la carte des vins, ta voix s'élève de nouveau. "C'était ton idée foireuse ou celle de Miles ? Que je sache sur qui j'envoie du pain quand on sera tous là..." Et oui, si elle se pose la question, tu es totalement sérieux.

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If we're half way similar, tell me now. It's better out. 'Cause when I blink, we're all so similar, no? It's hard not to bite my tongue for when you kick my self-esteem. Praising the seat you sit in, it's my way to cope but deep down. You got me feeling less human. The trial only ends one way, praising the words you're speaking, doubting my voice again

Les doigts d’Emery jouaient distraitement avec la petite cuillère tandis que son regard lorgnait sur toutes les assiettes qui passaient. Selon l’horloge du restaurant, cela ne faisait que quinze minutes qu’elle était arrivée, mais le temps lui paraissait s’étendre à l’infini. Elle avait déjà commencé à capter les regards des serveurs. L’endroit était trop guindé pour qu’on se permette de moindre commentaire, mais elle se demandait ce qu’ils pouvaient bien penser. Encore dix minutes et peut-être qu’ils songeraient qu’elle venait de se faire poser un lapin. Ce n’était pas du genre de Miles d’être en retard, et elle allumait nerveusement son téléphone toutes les minutes pour vérifier. Sauf que non, aucune nouvelle de son oncle. Ce qui était en soi une bonne nouvelle ? Il était probablement en route. Ou alors, il avait eu un accident. Devrait-elle commencer à s’inquiéter ? S’il ne venait pas, elle devrait prendre sur sa fierté pour se lever, abandonner la table et partir. Ce n’était pas que le menu ne l’intéressait pas -elle crevait même de faim à ce stade-, mais les prix qu’elle avait vus lui laissaient penser que tous les ingrédients étaient trempés dans des paillettes d’or avant d’être cuisinés. La jeune femme ne se plaindrait pas d’être invitée, comptait même savourer le moment, mais il était certain qu’elle ne paierait pas une telle somme pour un repas. Si son nouvel emploi chez Weatherton payait vraiment plus que le sexshop et que cumuler les deux lui permettaient actuellement de se faire un petit pactole, il y avait bien des choses qu’elle avait à acheter avant de se permettre de claquer autant dans un repas. Ce qui la faisait arriver à se demander pour quelle occasion Miles avait tenu à venir ici. Est-ce qu’ils avaient quelque chose à célébrer ? Ou était-ce juste un élan de générosité soudain ? Elle espérait ne pas avoir raté son anniversaire. Bon sang que ce serait gênant.
Plongée dans ses pensées, elle redressa vivement la tête en voyant enfin un serveur se diriger vers sa table. Mais son sourire en reconnaissant la silhouette qui le suivait s’estompa. Ce n’était pas Miles. Ce n’était pas non plus un invité qu’elle s’attendait à voir ce soir. Cela dit, cela justifiait la table plus grande que nécessaire pour deux personnes. Heath s’installa, retrouva sa mine d’homme contrarié, et Emery poussa un profond soupir en roulant des yeux. Toujours aussi sympathique et aimant, apparemment. Totalement le type de personne que l’on espérait avoir à sa table. Maintenant, tout ce qu’elle espérait, c’était que Miles viendrait vraiment et qu’il n’avait pas décidé de créer ce traquenard pour les obliger à se parler. Ce serait un plan d’autant plus foireux qu’une fois les amabilités échangées, elle doutait qu’ils aient grand-chose à se dire. « Tu m’as percée à jour. Je rêvais d’une soirée en tête à tête avec toi, et Miles a trouvé l’idée fabuleuse, il s’est donc occupé de la réservation. » Bien sûr que non ce n’était pas son idée. Elle cherchait l’approbation de cet oncle là, mais pas au point de fomenter des coups foireux en pensait que ce serait une bonne stratégie. « Je sais qu’elle a pas grandi avec vous et que vous n’avez pas eu la même éducation mais… ma mère m’a toujours dit de ne pas jouer avec la nourriture. » Il aurait pu parler de lancer du pain de manière figurée. Mais Emery l’imaginait parfaitement s’amuser à jeter des bouts de mie sur Miles ou elle et très franchement, surtout dans un cadre pareil, elle préférerait éviter. « Ravie de savoir que je vais ruiner ta soirée en tout cas. » Comme si sa présence en elle-même était insoutenable et lui saperait le moral. Elle ne comprenait pas comment le simple fait d’être aimable lui était si inaccessible. « Si t’as des amabilités à me dire, profite et fais-le maintenant. Miles risquerait de te mettre une tape sur la main. » A vouloir jouer son rôle de médiateur. Emery était prête à jouer la comédie pour lui faire plaisir mais Heath ? Elle ne mettrait pas sa main à couper.

@Heath Wilson

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How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.

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La famille est un concept bien étranger pour toi. Tu en as une, tu en as même fondé deux techniquement, tu as des enfants, des ex-femmes, tout le reste et ce n'est pas pour autant que tu y accordes de l'importance. Ou que tu dis que tu es plus fort parce que tu es père ou un autre type d'ineptie de ce genre. N'importe quel idiot peut être père, il ne suffit pas de beaucoup d'intelligence pour avoir cet attribut, du tout et ton indifférence vis-à-vis de tes progénitures est bien connue et même documentée. Tu ne sais donc pas pourquoi Miles est l'exception à cette règle d'or, très probablement parce que vous avez grandi ensemble, qu'il t'a connu avant que tu ne deviennes trop blasé et comprenne que la vie se fait mieux seul et sans grand tracas et problème en réalité. Emery n'aura pas le droit au traitement de faveur et pourquoi est-ce que ce serait le cas ? Pourquoi ? Elle n'est que la preuve vivante des tromperies de ce cher Charles Wilson, le premier du nom, et de ce qu'il a fait subir à ta mère.
Et tu as été marié deux fois, infidèle parfois, cependant, tu as eu la décence de séparer tout ça de ta vie de famille et de ta femme du moment, merci bien. Ta mère savait, Miles savait, tu savais, tout le monde savait et le fait que cette idiote ose te répondre maintenant... Cela ne te fait pas perdre ton sang-froid, ni même le sourire hypocrite qui vient trouver tes traits et creuser encore plus de rides sur ton visage, du tout. Tu fais mine d'applaudir, avant d'attraper la carafe d'eau qui se trouve déjà sur votre table et de te servir comme si tu étais déjà chez toi. "Est-ce que c'était une blague ? Je pose la question au cas où, j'aime bien savoir pourquoi je ris au nez des gens, la précision, c'est important." Très important en réalité, et puis, tu n'as jamais eu plus de cinq minutes de conversation avec la jeune fille en face de toi. Vraiment pas. Tu ne connais que son nom complet, tu ignores tout de sa vie et comment elle occupe ses journées. Si Miles te l'a dit, tu as dû faire semblant d'écouter, vraiment, tu es un excellent acteur, avant de changer de sujet de conversation et faire en sorte que tout tourne autour de toi. Encore une fois. C'est à se demander comment tu fais pour passer les portes, vraiment.
"Je pense que tu as assez de jugeote pour savoir ce que je pense de toi Emery, ou alors, tu veux une liste ? Je peux t'en faire une, elle peut même être rangée par ordre alphabétique avec des images pour que ce soit très facile à comprendre." La dernière partie de ta phrase est prononcée très lentement en articulant chacun de tes mots, pour l'aider bien évidemment et parce qu'il est clair et évident que tu ne la respectes pas. Et tu n'as pas besoin de le cacher, en règle générale, tu ne le fais pas avec des parfaits inconnus et vu qu'elle rentre dans cette catégorie eh bien... "Je ne comprends pas pourquoi tu es là et pourquoi tu côtoies encore mon frère." Pour avoir de l'attention ? Parce qu'elle aussi, elle a son lot de daddy's issues (qu'Emery prenne un ticket, il y a beaucoup de Wilson dans ce bateau-là), ou parce que Miles est décidément trop sympathique et que ça causera ta perte. Oui, cela doit être quelque chose comme cela, ton petit frère serait capable de tendre la main face à un véritable serpent, juste parce qu'il aime bien voir le bon côté des choses et accorder des chances, multiples en plus, aux gens.
Tu as beau être brusque et direct, au moins, tu ne te voiles pas la face et tu es rarement déçu. Tout le monde est un égoïste fini et tout le monde est autant pourri jusqu'à la moelle que toi, tu as au moins la décence de ne pas mentir aux autres et de ne surtout pas te mentir à toi-même. "Tu veux un chèque, c'est ça ? C'est pour le loyer du mois ou tes rêves et ambitions ?" Tu roules un peu des yeux avant de poursuivre. "Non vraiment, ça coûterait combien de ne plus avoir ce genre de charmantes conversations ?"

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Ce n’était pas comme si Emery n’avait pas essayé au début. Elle avait été polie, agréable, discrète, la nièce parfaite. Mais de toute évidence, ça n’avait pas fonctionné. Miles lui avait vaguement répondu que Heath était comme ça, que ce n’était pas personnel. La blondinette l’avait bien compris ; elle n’en voulait pas à son oncle de se comporter comme si elle était une nuisance. Elle avait vécu pire. Mais si faire des pirouettes n’attirait pas son attention, alors elle ne cracherait pas sur une occasion de s’en amuser un peu. L’idée n’était pas exactement de le faire sortir de ses gonds ; elle ne savait même pas si ce serait possible tant il était maîtrisé. Elle avait juste envie de comprendre ce que pouvait bien être son fichu problème. Car ils pourraient se trouver des points communs s’ils le désiraient ; à commencer par le fait que la surprise de Miles n’était pas exactement bien accueillie. Et qu’aucun des deux invités n’avait visiblement l’envie de quitter leur chaise. La notion de l’humour t’est tellement inconnue ? » Elle feinta un air surpris. Il pouvait lui rire au nez s’il le désirait, mais elle aussi pouvait jouer ce jeu à le regarder comme s’il était le plus stupide d’eux deux. C’était l’avantage à avoir une relation inexistante, il n’y avait rien à perdre si jamais ils devaient s’irriter mutuellement. Peut-être qu’à un moment elle perdrait patience, arrêterait de s’amuser de ce petit jeu. Sauf qu’elle venait d’arriver, qu’elle était encore pleine d’énergie, et que la curiosité la menait à continuer exactement sur cette voie.
Il lui posait une colle, ceci dit. Car non, elle n’avait aucune idée de ce qu’il pensait d’elle. Pas du positif, très certainement, elle ne connaissait juste pas l’étendue des critiques qu’il pouvait bien avoir à son encontre. Qu’il mette autant d’efforts à essayer de lui expliquer fit hausser un sourcil à la blonde. Pourtant, son sourire revint rapidement. « Je voudrais pas t’embêter avec les images, mais l’ordre alphabétique ? Je t’en prie, laisse libre cours à ton esprit créatif. J’attends. » Elle ne relèverait pas le côté condescendant ou franchement insultant. Il n'était pas le premier à s’y essayer. Elle était mannequin, joli petit minois blond dans un milieu où son cerveau n’avait aucune importante. Elle avait été traitée de bien pire manière et au moins, Heath n’essaierait pas de lui mettre la main au cul. Son amusement fut néanmoins remplacé par un soupir en réalisant qu’ils ne se comprenaient vraiment, vraiment pas. Pourquoi être autant sur la défensive ? Il n’avait jamais approché le sujet avec Miles ? Ce n’était pas comme si elle venait subitement de débarquer. Cela faisait un petit moment désormais qu’elle était dans le décor. « Parce que c’est la famille… ? De ce que j’ai compris, c’est quelque chose d’abstrait chez toi. Mais c’est un vrai truc, je t’assure. » Elle n’avait pas vraiment de meilleure excuse que ça. Elle fréquentait Miles parce qu’elle l’aimait beaucoup, qu’il était toujours généreux avec son temps, son attention, et certes, son argent. Et oui, elle comptait bien intégrer les Wilson et trouver refuge dans une famille qui était techniquement la sienne. C’était par solitude avant tout, mais elle ne ferait pas le plaisir à son oncle de lui offrir cette réponse.
Elle posa son coude sur la table, son menton sur sa main, son regard dardé sur Heath. Elle resta silencieuse quelques longues secondes. C’était donc ça le problème ? Il pensait qu’elle courait après l’argent ? Il n’avait pas tout à fait tort. Il y avait eu des instances où Miles l’avait dépannée, s’était montré généreux pour être sûr qu’elle ne manque de rien. Elle n’avait jamais vraiment osé demander, ceci dit. Elle n’était pas le type à s’avouer aux abois. « Mes rêves et ambitions payent mon loyer. Et puis si j’ai juste envie de me faire inviter dans un restaurant huppé, j’ai un copain pour ça. » Le timing était parfait, d’ailleurs. Quelques mois plus tôt, et ces paroles auraient été un énorme mensonge. « Maintenant, si t’as envie de me faire un chèque pour éviter toutes les prochaines occasions qu’on aurait de se retrouver dans une pièce, j’imagine que ça peut avoir un prix. » Elle haussa les épaules. « On pourra en discuter à la fin du repas. » Sa manière à elle de dire qu’elle n’irait nulle part. « Qu’est-ce qui t’inquiète, réellement ? » Miles était assez grand pour démasquer les impostures, non ?

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Quand est-ce que les gens comprendront qu'il ne faut pas te répondre ? Pas te donner une raison de répliquer et ne pas t'accorder de l'attention ? Emery est une idiote finie, c'est un fait établi depuis longtemps, elle ne se rend pas compte que si tu veux avoir le dernier mot, vous allez être là jusqu'à la fermeture du restaurant, et ce n'est même pas toi qui vas te fatiguer le premier. Pour toi, c'est un sport, quelque chose de précis et il faut toujours trouver la bonne insulte et rappeler aux gens qu'ils ne sont pas si intéressants ou importants que cela. Peu importe ce que Miles essaie de te faire comprendre au sujet de la blonde juste en face de toi, ton avis ne risque pas vraiment de changer. Oui, on pourrait te dire que la jeune fille n'est pas responsable des circonstances de sa naissance, mais tu t'en fous. Complètement, elle insiste, pour se faire une place, pas dans ta vie, dans celle de Miles du moins et tu ne peux pas le tolérer. Pas quand sa simple existence et celle de sa mère avant elle ont causé autant de dégâts. Non, ce n'est pas juste, non, ce n'est pas rationnel, elle subit un peu tout ça... mais hein, la vie n'est pas juste, il y aura toujours quelqu'un pour la rabaisser, toujours. Et si cela peut être toi aujourd'hui, alors pourquoi ne pas en profiter ?
"Me tente pas gamine, sinon il y en a un de nous qui va repartir de ce restaurant avec les larmes aux yeux et crois-moi, ça ne sera pas moi." Tu accompagnes ta phrase d'un clin d'œil, parce que là, tu es sincère et que pour toi, c'est bien un jeu, avec un perdant et des gagnants et tu attrapes la carte des boissons l'instant suivant. Autant ne pas parler avec la gorge sèche, ce serait débile. Tu te concentres sur la carte des vins et tournes la page pour voir les autres alcools forts alors que tu réponds à Emery. "Est-ce que c'était une façon de frimer et d'afficher ta relation saine ? Détends-toi, Emery, n'importe qui peut enchainer les relations, je suis la personne la moins équilibrée du monde et j'ai été marié deux fois, vraiment, ce n'est pas un truc qu'on met sur un CV." Si elle a mieux à faire, alors qu'est-ce qu'elle fabrique ici ? Non, tu ne crois pas vraiment au concept de la famille, encore moins quand les gens utilisent cela comme une excuse, soit pour se dépasser, soit pour rabaisser ou comme Emery est en train de le faire, pour faire culpabiliser les gens.
"Je ne suis pas inquiet, s'il faut que ce soit moi qui ouvre les yeux de Miles, je le ferais encore une fois."
Cela ne change pas, c'est ton rôle de grand frère, ce sera toujours ton rôle de t'assurer que Miles suit le bon chemin, celui qu'il a choisi et que personne ne vienne interrompre cela. Non vraiment, elle n'a pas idée de ce que tu es capable de faire pour protéger ton petit frère et ce, même si, techniquement, il ne te l'a pas demandé. Et il ne le fera pas, Miles n'a même pas besoin de le faire pour que tu agisses en réalité. Tu as fait ton choix et tu refermes le menu d'un coup sec, tes yeux clairs posés sur Emery.
"Tu ne fais pas partie de la famille, t'es une indésirable, et s'il se passe quoi que ce soit, avec mon père ou même l'entreprise, tu n'auras rien. Du tout." Et ce même si ce n'est pas ainsi que les choses doivent fonctionner. "Si je dois engager une armée d'avocat pour m'en assurer, ce sera le cas." Haussement de tes sourcils avant que tu ne fasses signe à un des serveurs qui passe par là. "Et vu que tu n'es qu'une étrangère, j'ai dû mal à comprendre pourquoi tu t'accroches autant... tu cherches une figure paternelle, c'est ça ?" La question de rhétorique est accompagnée par une moue et quand le serveur arrive à ta hauteur, tu commandes une margarita, parce que la tequila est ton alcool préféré et tu ne comptes pas te priver. Le serveur note tout cela et se tourne Emery pour lui demander si elle souhaite commander à boire, et tu le regardes avec le même air. Sauf que chez toi, c'est pour lui demander si elle compte rester là une seconde de plus.

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Ce n’était pas avec ce comportement qu’Emery allait s’attirer l’appréciation de son oncle et elle le savait pertinemment. Pour autant, elle était quasiment certaine que quand bien même elle aurait fait les choses dans les règles, il continuerait de la regarder comme de la vermine indésirable. Ça aurait pu la rendre folle quelques années plus tôt, mais aujourd’hui ? Elle était à l’aise avec cette idée. Miles l’avait acceptée et il était de loin le meilleur des deux frères. Lui, au moins, ne promettrait jamais de lui mettre la misère au point de la faire pleurer. A cette promesse, la jeune femme haussa juste un sourcil sceptique. Énervée ou blasée, elle aurait eu tendance à être d’accord. En larmes ? Il la sous-estimait. Ce n’était pas bien étonnant vu la manière qu’il avait de la considérer comme stupide. « Si tu le dis. » marmonna-t-elle avec indifférence, son regard incapable de quitter Heath. Elle ne le comprenait pas, ne pigeait pas ce qui avait bien pu se passer pour qu’il soit à ce point détestable. Elle aurait pu comprendre si elle venait courir après l’argent mais en l’occurrence, elle se débrouillait très bien seule ou avec son copain du moment. Mais il rata complètement le point évidemment, se concentrant sur l’aspect du couple. Comme une manière pour lui d’afficher sa supériorité car effectivement, cela relevait de l’exploit qu’il ait réussi à se retrouver marié par deux fois. Deux femmes qui avaient accepté de s’unir à un type pareil. Em espérait sincèrement qu’il avait des bons côtés qu’elle ne voyait juste pas. « Y a de l’espoir pour tout le monde donc. » Son sarcasme était impossible à rater. Elle n’aurait eu aucun problème à jeter de l’huile sur le feu jusqu’à l’arrivée de Miles, mais elle n’avait pas exactement envie que son oncle préféré arrive pour avoir droit à une ambiance à couper au couteau. Elle avait encore un peu de bonne volonté pour essayer de comprendre exactement ce qu’elle avait bien pu faire de travers pour que visiblement, Heath se sente obligé d’intervenir. « Lui ouvrir les yeux sur quoi, au juste ? » Parce qu’elle restait en attente d’un seul argument valable.
Qu’elle n’aurait probablement jamais. L’homme avait juste décidé qu’elle n’appartenait pas à leur famille et ferait mieux de s’en tenir loin. C’était donc une question de fric. Elle soupira en s’enfonçant un peu plus dans sa chaise, franchement hésitante entre essayer de le rassurer sur ses attentions ou juste abandonner. « Parce que ton jugement est bien meilleur que le leur et il faut que ce soit toi qui décides. Tu sais quand même que dans l’ordre des choses, tu partiras avant Miles hein ? » Elle n’avait aucune idée d’à quoi ressembleraient les relations d’ici là et elle n’avait pas envie de parler de malheur. Néanmoins, elle ne pouvait pas s’empêcher de sérieusement penser que ne pas avoir Heath et ses convictions débiles pour gérer l’héritage de Miles serait quand même bien plus pratique. Peut-être qu’il avait partiellement raison et qu’elle réclamerait effectivement sa part le jour où. Mais ce n’était pas dans cette optique du long-terme qu’elle avait fini par se rapprocher de son oncle. Peu importe les mots qu’elle utiliserait, c’était comme si le concept de la famille était pleinement étranger à Heath. Plutôt que de s’en embarrasser, elle décida plutôt d’assumer. « Tu m’as percée à jour. Il ferait un super papa, Miles. Malheureusement, il se ramasse les mioches dont les pères ne s’occupent pas. » Dans un sens, elle préférait encore avoir un déchet en guise de géniteur qu’un type qui saurait exactement formuler pourquoi son existence l’indifférait. Le serveur vint les interrompre pour prendre leurs commandes. Elle n’avait pas besoin de regarder le Wilson pour savoir que son regard était dardé sur elle. Il faudrait plus que des daddy issues pour la faire pleurer. « Un long island. Il me faudra au moins ça pour supporter tonton. » lâcha-t-elle au serveur avec un sourire parfaitement charmant. Le garçon était malheureusement trop professionnel pour oser s’attarder ou émettre un commentaire, disparaissait presqu’aussitôt la commande notée. « On est pas obligés de se fréquenter, mais j’irai nulle part. Y a des gens pour qui les liens du sang veulent dire quelque chose. Si tu veux déjà appeler tes avocats, très bien. Ça changera rien pour moi. » Plus il s’acharnait, moins elle était disposée à lâcher le bout de gras. Ils étaient bien de la même famille.

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La jeune fille t'a donné quelque chose dans quoi mordre et maintenant que tu as une prise, tu ne comptes pas repartir ou même lâcher quoi que ce soit. C'est tout le contraire, et tu sais que si Miles était là, il t'aurait déjà rappelé à l'ordre quelques fois, t'aurait sûrement dit que c'est toi l'adulte dans cette histoire et qu'il serait temps de se comporter comme tel. Justement, c'est ce que tu fais, tu es l'adulte, tu es celui qui prend des décisions et la décision là, elle est évidente : protéger Miles coute que coute, quitte à le protéger de lui-même. S'il veut des enfants à ce point, tu peux lui refiler un des rejetons que tu as déjà faits, ou lui trouver quelqu'un à qui passer la bague au doigt et à engrosser... Non, vraiment, ce n'est pas si difficile que cela à faire, s'il te laissait gérer sa vie ou s'il te disait ce qu'il voulait, ça serait réglé très rapidement. Il n'a pas besoin de se contenter d'Emery parce que votre père a merdé et qu'elle se retrouve greffée à tout ça. Partager le même sang ne veut rien dire à tes yeux, sa mère n'a pas grandi avec vous, n'était qu'une erreur dans le fond et c'est valable pour elle aussi.
"Tu sais pas gamine, on a fait beaucoup de progrès dans la médecine ?" Ce qui veut dire que tu seras dans les parages depuis longtemps. Et Emery n'imagine même pas tout ce que tu peux faire s'il s'agit de rendre la vie de quelqu'un beaucoup plus difficile. Juste pour cela, tu es capable de déplacer des montagnes et de devenir invivable. C'est le cas maintenant et la blonde te prouve de secondes en secondes qu'elle est idiote. Tu attends que le serveur prenne sa commande avant de rouvrir les hostilités, cela ne sert de le mêler à tout ça, il fait juste son boulot après tout. "Hey, je n'ai jamais dit que j'étais un saint, c'est même toute la base de mon argumentation." Que tu reprends une fois que vous êtes seuls. C'est bien une de tes seules qualités, tu ne prétends pas, tu es honnête, toujours, un peu trop souvent et même un peu trop brutalement, tu ne prends jamais de pincettes et elle semble l'avoir bien compris. Tant mieux, cela évitera les déceptions à tout le monde par la suite.
"Tu es là parce que tu veux quelque chose, c'est le cas de tout le monde, personne ne fait les choses pour se sentir bien dans sa peau et se coucher en ayant la conscience un peu plus légère." Ce n'est pas juste Emery que tu critiques, en réalité, tu ne critiques personne, tu vois les gens pour ce qu'ils sont, sans aucune prétention, sans essayer de les élever au rang de saint. Personne n'est mieux que personne, la vie c'est juste une succession de merdes pour tout le monde, certains sont juste plus doués pour le cacher que d'autres. "Ça, c'est des conneries." Que tu conclues avec un franc sourire sur le visage, parce que tu y crois dur comme fer, parce que tu l'as vu de tes deux yeux et parce que tu es un minimum réaliste, peu importe si cela ne lui plait pas. Ou qu'elle est trop jeune pour le voir, elle s'en rendra compte bien assez tôt.
"Que ce soit de l'argent, de l'approbation parce que t'as jamais connu ton père, peu importe, t'es une sangue, tu viens juste de le prouver." Tu hausses les épaules, continuant sur ta lancée. "Mais je ne vais pas te laisser penser que tu es dans ton droit quand techniquement, tu ne devrais même pas être là, quand ton existence toute entière est une insulte à la mémoire de ma mère." Voilà, tu mets le doigt sur le cœur du problème, Emery ne possède pas la moindre once de décence à tes yeux, elle ne peut pas se positionner en petite victime, ou comme celle qui n'a rien fait, quand elle en profite carrément."Si t'avais un peu d'amour-propre ou que tu étais une sainte nitouche, tu resterais loin de nous, tu ne chercherais pas à enfoncer le couteau dans la plaie..." Et tu es là pour lui dire tout ça aujourd'hui, ce soir en particulier, parce que Miles ne le fera jamais. Il a trop de décence et considère les sentiments des autres avant tout, ce qui n'est pas vraiment ton cas. Le serveur revient, il a vos deux boissons et tu t'empares de ton verre sans aucune hésitation, toujours avec le sourire aux lèvres."Mais vas-y Emery, dis moi à quel point je manque de jugeote, vraiment, éclaire-moi."

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Emery ne retint pas un léger reniflement sarcastique. Ouais, les progrès de la médecine, ou la capacité à garder des gens en vie au-delà du simple respect de l’humanité. Elle voulait bien croire que Heath tiendrait bon jusqu’au bout, les pires types n’étaient pas réputés pour partir en premier. Mais si la médecine avait vraiment évolué dans le bon sens, la Dawson n’aurait sans doute pas à courir après les Wilson pour avoir la sensation d’avoir une famille. Elle ne savait même pas à quoi cela rimait d’essayer de se justifier auprès de son oncle quand de toute évidence, son avis était fait sur sa personne. Il ne lui donnerait aucune chance, quoiqu’elle puisse dire. Et ça l’agaçait Emery, ne se dire qu’elle ne ferait que perdre son temps à se faire malmener en attendant que Miles arrive enfin. Le connaissant, même si Heath continuait avec ce genre de discours devant son nez, il ne tenterait même pas de prendre parti. Ce n’était probablement pas la première fois qu’il aurait à gérer une situation du genre avec son aîné. « Non, je confirme que tu ne t’es pas embarrassé de faux-semblants. » Le sourire se voulait détaché mais trahissait sa crispation. Est-ce qu’à son âge il n’était pas supposé avoir acquis assez d’intelligence émotionnelle pour savoir que se comporter comme un connard n’était pas la meilleure manière de gérer une situation ? Sauf s’il voulait la voir se lever et quitter la table. Un plaisir qu’elle ne lui offrirait pas.
Car s’il était honnête, elle l’était tout autant. Oui, elle voulait quelque chose de Miles. Son amour, son attention. Elle cherchait cette relation paternelle qui lui manquait dans sa vie et ne voyait pas pourquoi elle devrait s’en excuser. Elle n’avait pas ramassé le premier inconnu dans la rue, ils faisaient partie de la même famille. « L’altruisme est quelque chose qui existe vraiment. » Elle rectifia, un sourcil haussé en guise d’exaspération. La vision étriquée que Heath pouvait avoir de l’humanité était incroyablement réductrice. C’était d’autant plus ridicule que la seule personne qu’il semblait aimer dans ce monde -hormis lui-même- était le parfait exemple de l’homme capable de faire les choses uniquement par générosité désintéressée. Au bout du compte, si Em ne lâchait pas son oncle du regard, elle peinait à suivre son raisonnement ou la raison qui le faisait sourire comme s’il venait de démontrer par A + B que sa logique avait le moindre fondement. Elle ne regrettait pas de s’être exposée en admettant chercher une figure paternelle, simplement parce qu’il n’y avait rien de mal à cela. Cela ne faisait pas d’elle une sangsue et si jamais Miles n’avait rien voulu savoir d’elle, cela ne ferait pas autant de temps désormais qu’elle traînerait dans leurs pattes.
Jusqu’à ce qu’enfin, Heath lui fasse l’honneur de lui expliquer ce qui posait vraiment problème : la mère des Wilson. La femme bafouée et trompée. C’était donc ça. Elle rappelait juste la souffrance que cette femme avait pu ressentir en étant trahie par son mari. Emery se pinça les lèvres. Si elle avait été honnête ici, elle aurait répondu qu’elle n’en avait absolument rien à cirer de sa mère. Que c’était loin d’être son problème ou même de lui effleurer l’esprit. S’il voulait faire naître la moindre once de culpabilité, c’était raté. « Je n’ai jamais dit que j’étais une sainte nitouche non plus. Juste que je n’en avais pas après votre argent. Je pensais que c’était ce qui te concernait le plus. » Elle balança la tête par-dessus son épaule pour constater qu’à son grand damne, les boissons n’arrivaient pas encore. Un léger soupir franchit finalement ses lèvres. « Ce n’est pas du manque de jugeote, juste de discernement. J’ai rien à voir avec tout ça. Si tu veux blâmer quelqu’un, blâme ton père. » C’était lui qui avait sciemment choisi de tromper son épouse. « C’est la différence entre Miles et toi. Il ne cherche pas à accuser la première personne venue pour se sentir mieux. » Peut-être que Heath avait juste besoin d’une bonne thérapie. « S’il voulait mettre de la distance entre nous, il l’aurait fait. D’ici là, rien ne t’oblige à me voir si c’est trop difficile à gérer. » Car de ce qu’elle savait, il était le seul à avoir un problème.

@Heath Wilson

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How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.

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Au moins, la jeune blonde a raison sur un point : tu ne fais pas semblant. Tu ne l'as jamais fait et on peut te reprocher bien des choses, mais certainement pas ton honnêteté. Pour certains, cela dérange, cela est malpoli et déplacé, mais pas à tes yeux. Tu n'es pas de ceux qui font dans les mensonges pour obtenir ce qu'ils veulent, et tu ne fais plus de promesses depuis longtemps. Alors qui est vraiment la pire personne à cette table ? Toi, prêt à tout admettre et même à être un peu brute au passage ? Ou elle, qui se donne encore des airs de petites filles bien sous tout rapport alors que ce n'est très certainement pas le cas. Ce qu'elle fait est encore plus pervers à tes yeux et tu roules les tiens justement voyant son sourire crispé et le fait qu'elle t'interrompe. Pour ne rien dire de conséquent en plus. "Tu te rends bien compte que tu es en train de parler d'altruisme à un médecin ? ... Wow, je ne pensais pas que tu étais aussi débile que ça en fait."
Froncement de tes sourcils avant que tu ne prennes une gorgée de ton verre, content de sentir l'alcool sur ta langue. Cela fera passer le goût particulièrement amer de cette conversation, Emery n'est pas vraiment spéciale en fait, tu es aussi franc avec tout le monde. Elle est juste là ce soir et c'est une opportunité en or à tes yeux. Elle se défend, du mieux qu'elle peu et t'accuse de voir les choses tout en noir et blanc. Peut-être, mais est-ce qu'elle te tendrait la main si les rôles étaient inversés ? Tu en doutes vraiment pour le coup. Miles a son optimisme, pour le sauver, pour le persuader que la vie n'est pas si horrible que cela, mais tant pis pour lui, tu ne vois pas cela comme une qualité en fait. "Et jte rassure gamine, je me sens très bien dans ma peau, je ne suis pas en train de t'insulter pour compenser parce que je suis incapable de dire les choses en face." Vraiment, tu as passé l'âge de te cacher derrière les autres, surtout quand tu as quelque chose à dire, et c'est le cas pour le coup. "Je sais le faire, mon père est un connard, ta mère une affreuse conséquence et toi ? Une perte de temps et d'espace." Une bonne façon de résumer les choses et tu lèves même ton verre à cela.
"Est-ce que tu veux en entendre encore plus ?" Tu aurais pu continuer, très franchement, Emery n'imagine même pas à quel point tu adores entendre le son de ta propre de voix, mais même toi, tu as remarqué l'arrivée de ton petit frère dans le restaurant. On lui a déjà montré la table et il s'approche de vous à grandes foulées, clairement essoufflé et fatigué. Tu le lui as déjà dit, il bosse beaucoup trop et il devrait vraiment prendre du temps pour lui. Mais Miles arrive tout de même à la table avec le sourire sur le visage et en vous saluant Emery et toi. "Me voilà, ma réunion a duré un peu plus longtemps que prévu, mais je supposes que ce n'est pas une mauvaise chose si vous avez réussi à parler un peu." Etait-ce son plan depuis le début d'arriver avec quelques minutes de retard et de vous laisser recoller les morceaux ? Tu ne sais pas, ce n'est pas trop le genre de ton frère de jouer de la sorte avec les gens, sauf que tu le sais têtu quand le sujet de la famille est concerné. Il en serait tout à fait capable, oui, s'il estime que c'est nécessaire et que cela fera avancer les choses dans la bonne direction. Ou dans un mur, que tu as envie de répliquer en adressant à Miles un léger sourire. "N'est-ce pas ?" Que l'autre Wilson ajoute et son regard s'attarde sur Emery pendant un temps puis retombe sur toi, l'élément perturbateur.
"Si tu t'attends à ce que je l'invite à notre prochain de repas de famille, c'est râté Miles, je suis toujours là parce qu'on m'a servi de l'alcool et pas pour une autre raison. Elle ? J'en sais rien, elle doit être maso." Que tu commentes, tu ne perds rien de ton sourire en disant cela, tu en profites pour te cacher derrière ta margarita la seule seconde suivante. Ce sera ta seule réussite de la soirée... vraiment.

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C’était pas ce qu’elle espérait, Emery. En découvrant ce côté de sa famille, elle ne s’était pas attendue à être rejetée aussi violemment par l’homme qui pensait être le seul décisionnaire de qui les Wilson avaient le droit de fonctionner ou pas. Elle avait bien tenté de l’amadouer, de lui dire ce qu’il voulait entendre, de jouer la carte de l’honnêteté. Elle pouvait être incroyablement manipulatrice pour arriver à ses fins. Cependant, contrairement à ce qu’il avait l’air de croire, elle n’était pas stupide. Elle avait reconnaître plus fort que soi et les causes perdues. Il ne se donnait pas des airs à être le type le plus imbuvable que la terre ait porté. C’était juste lui, sa personnalité. Et elle avait encore assez de fierté pour ne pas se laisser piétiner. « T’as beaucoup trop parlé d’argent tout en étant détestable pour que je pense que tu puisses être médecin par altruisme. Je parie plutôt sur le salaire ou le statut. » Parce qu’il avait un ego à alimenter et qu’il n’aurait jamais pu se faire à l’idée d’être Monsieur tout le monde. Il n’avait pas envie d’apprendre à la connaître, elle ne pousserait donc pas son analyse plus loin. Elle doutait qu’il ait autant de profondeur de toute façon. Cela expliquait probablement pourquoi il ne voyait pas le problème à être aussi haineux, à se défouler sur une personne qui était littéralement innocente dans les méfaits de son grand-père. Est-ce que c’était une forme de traumatisme générationnel ? Il lui balançait ses vacheries au visage, mais elle n’était pas le souci à cette table. « On a tous nos problèmes irrésolus. » Elle soupira en secouant la tête, utilisant le flegme pour se défendre. Son regard se reporta distraitement sur la décoration du restaurant pour se distraire plutôt que de devoir encaisser les paroles d’Heath. Stupide. Perte de temps, d’espace. « T’aurais beaucoup de points communs avec mon père. » C’était une insulte, évidemment. Parce qu’il était un déchet fini qui ne voyait rien digne d’intérêt chez sa fille, qui n’avait jamais eu le moindre regret à l’abandonner. Elle se foutait bien de ne pas l’avoir dans sa vie, mais avec ce genre de paroles, Heath arrivait au même niveau. Souhaitait-il vraiment continuer ? « Quoi ? D’autres insultes ? » Elle grimaça dans un air exaspéré, assez naïve pour croire qu’il aurait fait le tour maintenant.
Et puis finalement, Miles se pointa, les arrachant à cette ambiance à couper au couteau. Elle retrouva son sourire instantanément en voyant son oncle, essayant de repousser le plus loin possible de son esprit la rancœur de l’avoir mise dans ce genre de situation avec Heath. « Je commençais à croire que c’était un traquenard. » Elle était joviale, mieux valait cela que lui compter pendant de longues minutes combien son frère était un connard de première. Elle tenait trop à cet oncle-là pour avoir le cœur à le mettre au milieu de leurs histoires. Il n’était de toute façon pas dupe, sa manière d’insister auprès de Heath le traduisant parfaitement. Il devait s’attendre au pire à les laisser seuls. Alors la blonde opta pour secouer à nouveau la tête en riant doucement comme si le médecin venait de sortir une bonne blague. « Il a jamais été mon oncle préféré de toute façon. » C’était un doux euphémisme, et elle lui balança un regard joyeux visant à l’irriter sans la mettre en tort. Puis, elle se retourna vers Miles. « Comment tu vas ? T’as la tête de l’homme qui a pas dormi depuis trois jours. » Que cela plaise à Heath ou non, elle se serait enquit de savoir comment l’homme allait, parce que ça l’intéressait. « Ce n’est rien qu’un repas en bonne compagnie ne résoudra pas. Vous avez déjà choisi ? » Il dégaina la carte et elle fit de même. « Seulement l’alcool. Tu as entendu l’homme, c’était la seule manière de le retenir à table. J’ai même pas commencé à raconter ma vie. » Une moue complice. Quelques minutes de patience et Heath aurait eu une raison de se plaindre d’elle.

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"Quoi ? Ton père aussi est du genre absent et il n'en a rien à faire de toi ? C'est cliché ça ma chérie..." Voilà ce que tu réponds à Emery, avant de rouler des yeux et de te dire que ses piques commencent à manquer de peps justement. Est-ce qu'elle jette l'éponge la gamine ? Cela serait un peu pathétique et tu n'as pas le temps de te poser plus la question que Miles arrive. Tout de suite, tu sens ta posture se détendre un peu en voyant ton petit frère, et en dépit de ce que beaucoup semble penser, y compris Emery... tu t'en soucies un minimum de ta famille. Tu choisis juste qui a ton temps et ton attention et tu n'as jamais vu cela comme une mauvaise chose. Avoir le même sang n'est pas vraiment suffisant à tes yeux, tu es tout de même sélectif et ça ne fait pas de sens, tu le sais. Tu t'en fous, tu as toujours fonctionné de la sorte, même avec tes propres enfants et tu ne risques pas de changer tes propres règles juste à cause d'Emery. Miles ne semble pas partager les mêmes conviction que toi, il tire une chaise, s'assoit, littéralement au milieu et il concède qu'un repas fera l'affaire. Et il y a une familiarité évidente entre Miles et Emery, assez pour te faire froncer les sourcils et assez pour que tu aies envie de balancer ton verre au visage de la gamine. Tu ne le fais pas, tu possèdes un peu plus de classe et de retenue que cela d'abord, mais putain, tu pourrais le faire et cela serait mérité. Non, tu hausses les épaules à la place et tu te penches enfin vers le menu.
"Ouais, commandons et tu pourras nous parler de ta journée, et éventuellement réaliser que moi et la gamine, on ne s'entendra jamais." Que tu déclares tout simplement et le regard de Miles dérive sur toi, son sourire faiblit un peu et le petit frère te renvoie une expression que tu as déjà vu, beaucoup trop de fois d'ailleurs. "Heath, je sors de trois heures de réunions, est-ce que tu peux faire un effort jusqu'au dessert au moins ?" Pourquoi est-ce que c'est lui qui donne les leçons de morale ? Oh oui, parce que tu as beau être le plus vieux, ce n'est pas pour autant tu te comportes comme tel. Pas quand vous avez de la compagnie du moins, pourtant, tu es capable de le protéger, capable de t'assurer que Miles ne manque de rien et qu'il ne se laisse pas amadouer. Par qui ? Par Emery et son putain de sourire bien entendu."Regarde, ils ont même un bon burger, je sais que t'en raffolle." Il te montre le plat sur le menu, comme si Miles essayait de calmer un animal sauvage, et tu es autant intéressé qu'insulté maintenant que tu y penses bien.
"Les frites ne vont pas la rendre plus aimable, mais soit." C'est ta réponse alors que fais un sourire plus qu'hypocrite et Miles roule des yeux. Tu peux voir la fatigue sur son visage, mais autre chose aussi, il attendait sûrement autre chose de ce repas. Sûrement un de ces repas de famille que l'on voit dans les films, où tout le monde parle de sa journée, avec un sourire sur les lèvres et que tout va bien. Mais il n'est pas stupide, Miles devrait bien savoir qu'espérer ne sert à rien et que tu seras... toujours toi, cela ne va pas changer du jour au lendemain. "Okay... je vois." Miles commence lentement et il repose son menu, avant de se tourner vers Emery. "Emery, je m'excuse, je pensais qu'il serait un peu plus raisonnable... tu sais qu'elle n'a rien fait, pas vrai ?" Que Miles te fait remarquer et cette fois-ci, tu abandonnes ton menu, pour jeter un regard assassin à ton petit frère. C'était donc cela le but de ce soir, te pousser dans tes retranchements. Miles sait que le résultat ne vas pas être beau, pas vrai ?
"Et tu cherches à faire quoi au juste? C'est une intervention c'est ça ?"

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Emery dut cligner des yeux à quelques reprises pour assimiler les paroles de son oncle et s’assurer qu’elle avait bien compris. « C’est pas quelque chose dont on est supposé se vanter. » Et voilà, il avait suffi de ces quelques mots pour qu’elle juge cet homme de sombre connard. Si son sourire ne quitta pas son visage, la blonde n’en pensait pas moins. Elle ne comprenait pas quel était l’intérêt de faire des gosses si c’était pour les abandonner et ne pas leur offrir la moindre attention. S’il aimait juste se vider les couilles, une vasectomie aurait largement fait l’affaire. C’était d’autant pire que le Wilson assumait parfaitement son comportement et exhibait un désintérêt quant aux responsabilités qu’il aurait dû prendre. Heureusement, Miles choisit ce moment pour faire son entrée dans le restaurant. Elle se sentit presque triste de le voir sourire, se doutant que cela ne durerait pas bien longtemps une fois assis à table. Malheureusement, elle eut raison. Heath effaça la bonne humeur en un temps record, transformant l’enthousiasme en une force d’indulgence qu’il ne méritait sans doute pas. C’était la différence entre le neurochirurgien et elle ; elle était prête à jouer la comédie pour faire plaisir à quelqu’un qu’elle appréciait. L’inverse n’était pas réciproque, et elle leva les yeux au ciel. Non, ils ne s’entendraient jamais avec ce genre de comportement. « Pas faute d’avoir essayé. » Elle marmonna, assez audiblement pour que Miles l’entende et se lance dans une négociation subtile avec son frère. S’ils ne prenaient que plat et dessert, ils en auraient probablement pour une heure ou deux. L’homme ne tiendrait jamais aussi longtemps, peu importe qu’il y ait un burger ou du bon vin. Ses yeux s’arrondirent sous une surprise dissimulée, comme si elle faisait face à une accusation gratuite. Elle, pas aimable ? Quel mensonge. Elle avait été extrêmement polie jusqu’ici, de très bonne volonté avant de réaliser que cela ne servirait absolument à rien. Elle avait encore cet air sur le visage quand son oncle favori se tourna vers elle pour s’excuser. Comme s’il y pouvait quelque chose… « Je t’aurais bien prévenu, mais… » Elle lui lança une moue contrite et un léger rire. Si elle avait su que Heath serait convié, elle aurait lancé un avertissement sur l’ambiance qui risquait d’en découler. A la place, il avait droit à un aîné piqué au vif. « Ce n’est pas une intervention Heath, juste un dîner en famille. Tu pourrais passer un bon moment, si seulement tu essayais. » Il avait prononcé le mot famille, le terme à ne surtout pas dire. Em se pinça les lèvres en retenant son sourire, prête à subir l’attaque. Heureusement, ils furent interrompus juste à temps par le serveur, calepin à la main. « Bonsoir. Vous êtes prêts à commander ? » La blonde reposa le menu sur la table et sans ciller, leva le menton. « Une salade grecque pour moi, merci. » Si Heath pensait la dégoûter avant qu’ils aient pu commander, c’était trop tard. Dans un soupir, Miles la suivit. « La queue de langouste rossini. Et un whisky avant ça. Merci. » La jeune femme doutait qu’un verra suffise pour supporter le shitshow qui risquait de se jouer, mais il fallait bien commencer quelque part. Le médecin put à son tour commander et à nouveau, ils se retrouvèrent autour de cette table ronde, les regards se baladant d’un visage à l’autre avant que Miles ne reprenne la parole, non sans une certaine réticence. « J’aurais sincèrement préféré garder mon rôle de médiateur pour le boulot, mais allons-y. Qu’est-ce qui ne va pas ? Et je n’accepterai que des arguments justifiés. » Oof, thérapie familiale ce serait alors ? « Moi tout va bien. Je n’ai pas envie de la jouer à ‘c’est lui qui a commencé’, mais… » Elle attrapa son verre et plongea les lèvres dedans, pupilles plantées sur Heath. Il pensait la détester ? Qu’il attende de voir à quoi elle ressemblait quand elle faisait sa merdeuse.

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Soudainement, tu es sur la touche. Miles et Emery forme une unité complète et tu ne peux que rouler des yeux. Parce que cela t'irrite un peu de voir où se trouve la loyauté de ton frère. Tu le défends toujours mais l'inverse n'est visiblement pas vrai. Soit, tu ranges l'information dans un coin de ta tête, c'est le genre de munition dont tu peux te servir plus tard et tu comptes bien le faire à un moment donné. Miles sait à quel point tu peux être rancunier et oui, tu as le temps de le faire à ton âge. Tu fronces les sourcils alors qu'il t'accuse le petit frère et tu te défends encore une fois."Et qui a dit que je ne passais pas un bon moment ? Ce n'est pas parce que la compagnie est à chier que ce n'est pas le cas... tu devrais le savoir Miles, je suis capable de m'amuser peu importe la situation." Ce qui est autant un don qu'une malédiction maintenant que tu y penses bien, mais c'est vrai. Que les autres s'amusent ou même s'intéressent à toi ? Cela n'a jamais eu d'importance, tu vas vers les choses qui te motivent et les choses qui t'attirent, ni plus, ni moins. Tu ne fais jamais de compromis, tu n'as jamais de regret et tu es toujours prêt à passer à autre chose et tourner la page s'il le faut. Ce que tu comptes bien faire à propos de cette soirée dans quelques jours, qu'on se le dise bien, tu es bien incapable d'en vouloir plus que cela à ton frère en réalité. Emery en revanche... tu es distrait par l'arrivée du serveur le moment suivant et c'est ton tour de commander.
"Je vais prendre le burger avec beaucoup de frites. Et un verre de whisky aussi." C'est fait, maintenant qu'il n'y a plus que vous trois et que Miles se sent obligé de jouer les bons samaritains, tu roules des yeux, pour bonne mesure et parce que tu ne vois pas ce que tu es censée faire. Surtout quand l'autre idiote s'y met la seconde suivante en fait."Sérieusement ? Et tu vas me reprocher ma maturité?" Qu'elle ne se permette plus de le faire en fait, surtout si elle est prête à te jeter la pierre en premier et à se dédouaner des beaux discours qu'elle avait avant l'arrivée de ton cher frère. C'est fou comment les choses sont complètement différentes maintenant que Miles est là et c'est vers ce dernier que tu te tournes pour expliquer ce que tu as toujours dit. Que ce soit en face de la gamine ou non, tu as un avis très tranché et tu es aussi bien capable de l'insulter de visu que lorsque ton frère est là en fait. Tu es bien des choses, mais tu n'es certainement pas un hypocrite, ça, personne ne pourra te le reprocher, personne.
"Mon point de vue n'a pas changé, elle n'a rien à faire ici, faire ami-ami avec elle c'est prétendre que son existence ou celle de sa chère maman n'a pas blessé la notre. On est censé faire quoi de tout ça ? Oublier ? Se serrer la main et chanter Kumbaya?" Pitié, c'est encore plus risible, toi au moins tu ne t'enfouis pas la tête dans le sable, tu n'essayes pas de forcer à tout prix votre lien familial pour passer pour une bonne personne. Ou pour gagner des points de sympathie. Tu loges tout de même à la même enseigne, depuis des années et ça, ça ne risque pas de changer de sitôt. Il faudrait que tout le monde se l'enfonce dans le crâne en fait. "Tu réalises bien qu'Emery n'est pas responsable de tout ça, ni du comportement de notre père, non ?" Miles, est encore une fois la voix de la raison et tu lui lances un regard assassin, si tu voulais quelqu'un de raisonnable... tu serais allé t'asseoir sur le canapé d'un psy en fait.
"... J'avais raison c'est une intervention, une que je n'ai pas envie d'avoir." Tu hausses les épaules, tu fais signe au serveur de revenir et lui dit qu'il peut enlever ton plat de cette charmante petite réunion de famille, tu pourras passer prendre à manger en rentrant chez toi.
"Je n'ai pas à me justifier sur mon ressenti en fait, si même ça tu ne peux pas le comprendre, je vais vous laisser en tête-à-tête." Cela s'est dit pour Miles avant que tu ne te tournes vers Emery."C'est pas une victoire gamine." Elle a quand même le droit à un sourire avant que tu ne tournes les talons pour de bon, définitivement blasé.

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