(Olivia&Caitriona) Good medicine always tastes bad
Olivia Welch
les bonnes intentions
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia vérifia une énième fois sa perfusion, pas très sûre de sa fixation vu comme Ethan bougeait. Elle avait pourtant mis une bande autour de son avant-bras, mais qui ne cessait de glisser et de laisser apercevoir le cathéter. Elle aurait bien demandé aux parents de surveiller un peu plus leur enfant, mais l'urgentiste venait de leur annoncer qu'il suspectait un trouble cardiaque pour expliquer les malaises du garçonnet, et ils étaient tous les deux sous le choc. Bien compréhensible, la cardiologie était quand même un domaine plutôt adulte, rares étant les enfants souffrant de troubles cardiaques.
Elle se contenta donc de refixer une énième fois la bande, la serrant un peu plus cette fois-là. Et mettant un peu plus de scotch, parce qu'elle préférait que tout le dispositif tienne. Elle ne savait pas vraiment si les cardiologues en auraient besoin, mais préférait ne pas avoir à repiquer ce pauvre garçon, qui n'avait pas fini les examens médicaux désagréables.
« Ne vous inquiétez pas, un médecin spécialiste ne va pas tarder à venir vous voir, et vous expliquer la suite » répéta-t-elle aux parents.
Ils n'attendaient que depuis une vingtaine de minutes, mais tout semblait plus long quand on angoissait. Autant les rassurer comme elle pouvait, même si elle n'avait aucune idée du temps que mettrait l'équipe de cardiologie pour venir prendre connaissance du dossier. Elle proposa des cafés aux parents, mais aucun d'eux ne lui répondit, et elle finit par sortir de la pièce pour échapper à leurs angoisses et jeter un œil à ses autres patients.
Elle sortait d'un autre box quand une tête familière, penchée sur un des ordinateurs, attira son regard. Caitriona était une interne avec laquelle elle s'entendait bien - toujours souriante et prenant le temps d'expliquer les choses à ses patients.
« Bonjour, docteur Regan ! Tu viens pour un os cassé ? Ou tu as changé de spécialité au dernier changement d'interne ? »
Si Olivia arrivait à peu près à suivre les carrières des internes de pédiatrie, elle devait avouer qu'elle ramait un peu plus pour les autres spécialistes pouvant passer aux urgences. Avec un peu de chance, Caitriona était peut-être même l'interne de cardiologie qu'elle attendait, parce qu'il ne lui semblait pas qu'il y ait un enfant avec une fracture dans l'un des box.
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
Sa garde avait été chaotique. Genre, vraiment chaotique. Elle était régulièrement de nuit en ce moment, ce qui d’ordinaire ne lui posait pas problème. Ce qui l’ennuyait vraiment, en revanche, c’était que le manque de personnel médical actuel l’oblige à effectuer une garde plus longue quand elle ne désirait qu’une chose: s’allonger quelque part pour dormir quelques heures. Durant quelques minutes où tout avait été plus calme, elle avait caressé ce souhait du bout des doigts. Et puis, tout avait éclaté quand elle avait été bipée aux urgences pour un cas. C’était pour son service et uniquement pour le sien, le patient avait donc probablement un souci cardiaque, mais la jeune femme n’en savais pas plus. Pendant un instant, elle avait hésité à envoyer l’un de ses internes jeter un œil, voir si cela nécessitait vraiment qu’elle se déplace dans la seconde. Elle avait rapidement abandonné l’idée quand elle s’était rappelée que sur ses trois larbins, comme elle les surnommait affectueusement (non), un seul était présent ce soir, et il était déjà bien occupé à la mine, sur des cas beaucoup plus généraux. Alors l’irlandaise avait lâché un soupir sonore, et elle s’était redressée dans le lit de garde. Rapidement, elle avait remis ses baskets, enfilé sa blouse blanche, et après avoir passé une main dans ses cheveux, qui auraient bien mérité un shampoing, Caitriona avait pris le chemin des urgences, laissant la porte se refermer en claquant dans son dos.
Arrivée au rez-de-chaussée, la jeune femme avait tout naturellement demandé à une infirmière si elle savait qui avait besoin du service de cardiologie. « C’est Olivia qui a bipé quelqu’un de cardio, il y a besoin d’un avis au lit trois. Le patient est un garçonnet de quatre ans. » Merde. Ça avait été sa première pensée. Elle aimait son métier plus que tout, mais pratiquer sur des enfants, ça ne l’enchantait jamais. Elle était toujours mal à l’aise avec eux, ne savait jamais quoi leur dire, ni comment. Si on l’accusait régulièrement de manquer de compassions à l’égard des adultes, avec les enfants, c’était pire. Mais si elle avait Olivia avec elle, ça irait. Probablement. L’infirmière était beaucoup plus naturelle que la rouquine avec les mini humains, et c’était tant mieux. Avant de rejoindre le box qu’on lui avait indiqué, la jeune femme avait jeté un œil au dossier numérique de l’enfant, cherchant d’éventuels antécédents. Mais elle n’avait rien trouvé, et avait été rapidement interrompue par une voix familière. « Bonjour, docteur Regan ! Tu viens pour un os cassé ? Ou tu as changé de spécialité au dernier changement d'interne ? » Un fin sourire étirant ses lèvres, l’irlandaise s’était rapprochée de son amie infirmière qui venait de sortir d’un autre box pour venir à sa rencontre. « Olivia! Non pas d’os cassé aujourd’hui, ou en tout cas pas pour moi. J’ai changé de spécialité pour de bon quand je suis passée résidente. » Et en soit, c’était tout récent. À tel point que le personnel de l’hôpital avait encore du mal à les voir comme autre chose que des internes, alors qu’ils avaient gravi un échelon pour passer d’internat à résidanat. Maintenant, c’était eux qui géraient des internes. « C’est moi que tu attends pour ton avis cardio. » Elle était restée si longtemps en ortho, puis en neuro que ça faisait encore bizarre à certains de la voir pratiquer autre chose. Pourtant, elle était tout aussi douée pour soigner les cœurs que pour réparer les os, et même plus encore.
Olivia l’avait accompagnée pour retour au box trois, faire la connaissance du petit patient et de ses parents, et pour cela, l’irlandaise lui en avait été reconnaissante. Il ne lui avait fallu qu’une seconde pour remarquer l’air inquiet des géniteurs, et le gamin remuant à deux doigts d’arracher son cathéter tout fraîchement posé. Youpi. La jeune femme leur avait adressé un sourire poli, qu’elle espérait rassurant. « Bonjour! Docteur Caitriona Regan, du service de chirurgie cardio-thoracique, c’est moi qui vais m’occuper de votre fils… » Merde, elle n’avait pas retenu le nom du mioche. « …Ethan. » Ethan, avait dit la mère. Elle ne l’oublierait pas, cette fois. « Vous avez dit chirurgie? Est-ce que c’est grave? » La maman inquiète à mort dans toute sa splendeur. Si Cait respectait l’inquiétude légitime des géniteurs pour leur progéniture remuante, ce genre de réaction disproportionnée - elle n’avait encore rien dit - avait tendance à l’agacer. « Pas de panique, nous n’en sommes pas là. Je vais examiner Ethan, pour déterminer ce qui ne va pas. Ensuite, on avisera. » Et ça commençait par un examen générale, auquel Caitriona s’était adonné, stéthoscope en main et vissé sur les oreilles. Les premiers signes avaient été rapides. Une arythmie et un souffle au coeur bien audible. L’un comme l’autre pouvait avoir une multitude d’explications, être innocent comme plus grave. Il faudrait faire quelques examens supplémentaires. L’irlandaise s’était lancée dans des explications, précises mais compréhensibles en s’adressant aux parents. Elle avait immédiatement identifié la panique dans les yeux de la mère. Puis était venu le temps des questions: depuis combien de temps Ethan faisait des malaises, comment est-ce que ça se passait, est-ce que le garçonnet s’était plaint de quelque chose, est-ce qu’il était vite essoufflé à l’effort… Tant de questions qui avaient obtenu une réponse, de la part des parents puisque le petit restait muré dans le silence. « … donc il faudrait faire des examens en plus, pour s’assurer que ce n’est rien de grave. Je vais demander un ECG et une échocardiographie. » La petite famille serait prise en charge par quelqu’un d’autre, et Caitriona reviendrait les voir dès qu’elle aurait des résultats pour poser un diagnostic. Les adultes rassurés par son intervention, la jeune femme s’était éclipsée en promettant de revenir les voir, et avait entraîné Olivia un peu à l’écart. « Je vais faire la demande pour les examens, tu pourras les emmener quand ce sera leur tour? Et me tenir au courant? » Elle espérait que l’autre rousse pourrait le faire, mais savait très bien que comme les médecins, les infirmières étaient bien souvent débordées, et elle ne savait pas si Olivia aurait l’occasion de suivre le cas jusqu’au bout. « Ça va? Tu as l’air fatigué. J’imagine que vous avez eu beaucoup de monde aux urgences ces dernières heures? »
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia grimaça quand Caitriona lui avoua être passée résidente. Elle devait avouer qu'elle ne suivait pas tous les changements - et elle aurait du mal, de toute façon, vu le nombres de médecins sur l'hôpital. Sans compter que parfois, elle les connaissait depuis tellement longtemps qu'elle n'était plus très sûre d'où ils en étaient dans leurs études. Comme Lauren, l'une des pédiatres des urgences, qu'elle avait connue externe - elles avaient commencé à eu près à la même époque aux urgences, et Olivia lui avait appris à piquer des bilans sanguins et à parler aux enfants et à leur famille.
« Félicitations, docteure ! A toi de former les internes et de leur apprendre tous les rouages de l'hôpital » dit-elle en souriant.
Caitriona avait été une interne qui cherchait à comprendre à la fois sa spécialité du moment et le travail des différents paramédicaux et médicaux de son service. Un bon exemple pour ceux qu'elle devait aujourd'hui encadrer, du point de vue d'Olivia.
« C'est toi la cardio maintenant ? T'as pas dû être ravie en découvrant qui avait fait la demande alors » pointa-t-elle.
Elle savait combien la médecin préférait la médecine adulte à celle des petits humains. Elle-même ne mettant les pieds côté adulte des urgences que pour aller voir Isaac ou Yasmine, elle n'allait pas juger cette préférence, elle était juste désolée que ça tombe sur Caitriona - surtout que la jeune femme semblait être en train d'aligner les gardes, et aurait sans doute préféré rester au lit que de venir examiner un enfant.
Olivia accompagna donc sa collègue dans le petit box, faisant de son mieux pour distraire l'enfant. Elle expliquait à Ethan ce qu'on lui faisait pendant que Caitriona l'examinait - visiblement, vu le regard curieux du petit garçon, il allait sans doute jouer au médecin et refaire le consultation en boucle sur ses peluches ou ses poupées, quand il serait rentré à la maison.
Elles sortirent du box après quelques minutes, les parents semblant un peu rassurés en apprenant qu'il y aurait des examens de fait pour comprendre ce qui était arrivé à leur fils. Ils en avaient besoin, pour tenir devant la perfusion, et les stickers décolorés apposés un peu partout sur les murs.
« Oh, l'ECG avait été fait » marmonna-t-elle en réponse à Caitriona. « La cardio, ça a jamais été mon truc, mais je connais votre examen fétiche ! Ah voilà, il avait été rangé au mauvais endroit ! »
Elle ressortit la feuille quadrillée d'un des nombreux dossiers encombrant le bureau infirmier, pour le tendre à la médecin, qui serait plus à même de le décortiquer. Elle en profita pour se mettre sur la pointe des pieds pour essayer de voir l'activité de la radiologie, qui était collée aux urgences. Les deux manipulateurs radio semblaient occupés, lui laissant penser que Ethan n'aurait pas son échographie de suite.
« C'est le début de la saison des virus, pour nous. Les rhumes surtout, quelques gastro... Beaucoup de bébés qui pleurent et de parents paniqués parce que leur enfant est malade pour la première fois ! »
De l'habituel pour elle, les pathologies étant très cycliques en pédiatrie. Mais ça ne l'empêchait pas de finir avec la tête pleine et l'envie très nette d'une bonne douche et d'une longue nuit de sommeil. Ce qu'elle n'aurait pas, puisqu'elle avait encore ses enfants à récupérer, finir les devoirs et préparer les affaires pour le lendemain.
« T'as pas l'air plus fraîche que moi, ceci dit ! Les joies de travailler à l'hôpital ! »
Devenir résident était une augmentation de la charge de travail. Caitriona n'avait plus seulement à répondre de ses décisions, mais devait aussi encadrer ses internes et assumer leurs choix en face des patients qu'ils voyaient. Il lui fallait s'adapter à son changement de rôle, ce qui n'était pas évident avec l'accumulation de fatigue.
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Olivia avait eu l'air vaguement gênée quand l'irlandaise lui avait appris être montée en grade, passant d'interne à résidente, en témoignait la grimace dont elle avait été témoins. Elle ne s'en souvenait pas? Ce n'était pas grave. Caitriona n'intervenait aux urgences que lorsqu'il y avait un cas qui correspondait à son service, elle ne demanderait pas à sa collègue infirmière, qui elle y passait tout son temps, de savoir et retenir tout ce qui pouvait se passer aux étages supérieurs. Néanmoins, l'autre rousse lui avait adressé finalement un fin sourire, avant de la féliciter chaleureusement. « Félicitations, docteure ! A toi de former les internes et de leur apprendre tous les rouages de l'hôpital » La bouche s'étirant en une moue, la jeune femme avait secoué la tête. « J'en ai trois sous mes ordres. Je commence à mieux comprendre pourquoi Winston traitait les internes d'incompétents. » Elle-même avait toujours été irréprochable (non), et avait toujours été parmi les plus doués, peu importe la spécialisation. Mais jusqu'à maintenant, elle n'avait pas réalisé à quel point il fallait tout apprendre aux petits jeunes, bien qu'elle en était encore une il n'y a pas si longtemps. Pour ne pas laisser le temps à Olivia de rebondir sur le fait qu'elle venait de mentionner Winston sans l'insulter, alors qu'ils étaient censés se détester, l'irlandaise avait poursuivi. « Mais bon, ils viennent d'arriver, j'imagine qu'il leur manque juste un temps d'adaptation. » Il y avait suffisamment de rumeurs sur eux en ce moment, elle n'avait pas spécialement envie d'en discuter avec Olivia, là tout de suite, au milieu des urgences. Au lieu de s'agacer mutuellement comme ils le faisaient habituellement, Winston et elle s'évitaient, se lançaient des regards furtifs, et la seule chose qui les liait encore, c'était leurs internes, que leur petit manège amusait beaucoup trop, d'ailleurs.
« C'est toi la cardio maintenant ? T'as pas dû être ravie en découvrant qui avait fait la demande alors » l'irlandaise avait grimacé, son visage se tordant dans une mimique qui aurait pu aisément passer comique. « J'avoue avoir une préférence pour les patients qui savent rester immobiles pendant plus de cinq secondes. Mais c'est un secret pour personne. » Et elle était vraiment reconnaissante de ne plus avoir d'heures à faire en pédiatrie comme elle l'avait fait pendant plusieurs années au cours de son internat. Malgré ses efforts (si, si), elle n'avait jamais réussi à être à l'aise au contact des bambins, et bien sûr, ils le ressentaient. Ca ressentait tout, ces machins là. Aujourd'hui, elle n'avait pas le choix. Dans sa spécialité, elle voyait moins d'enfants que dans une autre, mais ça restait possible, comme en témoignait le cas du petit Ethan. Résignée, la jeune femme avait suivi sa collègue infirmière jusque dans le box, affichant un sourire faussement enjoué dès qu'elle avait eu franchi le rideau.
La cardiologue avait examiné l'enfant, feignant de ne pas voir qu'il le regardait fixement, pour elle ne savait quelle raison. Puis, après avoir tenté de rassurer les géniteurs pour la cinquantième fois, la rousse était sortie du box, Olivia sur les talons. D'autres examens seraient nécessaires pour s'assurer de la bonne santé du garçonnet, et il fallait en faire la demande. L'ECG serait fait rapidement, et par n'importe quel personne travaillant aux urgences, il lui transmettrait les résultats plus tard. Pour l'échographie de son petit coeur, ce serait peut-être plus long. « Oh, l'ECG avait été fait. La cardio, ça a jamais été mon truc, mais je connais votre examen fétiche ! Ah voilà, il avait été rangé au mauvais endroit ! » Récupérant la feuille entre ses doigts fins, l'irlandaise l'avait étudié attentivement, pendant que l'infirmière se tortillait afin d'apercevoir l'activité qu'il y avait en imagerie. Au vu de la moue qu'elle avait affiché ensuite, il leur faudrait patienter un peu avant d'avoir une place. cette dernière avait l'air fatigué, mais rares étaient ceux qui ne l'étaient pas en travaillant aux urgences. « C'est le début de la saison des virus, pour nous. Les rhumes surtout, quelques gastro... Beaucoup de bébés qui pleurent et de parents paniqués parce que leur enfant est malade pour la première fois ! » pas vraiment connue pour son instinct maternel, Caitriona n'avait jamais compris l'intérêt de courir aux urgences à la moindre apparition de morve au bout du nez d'un mioche. C'était qu'un rhume dans quatre-vingt-dix-neuf pour cent des cas, et bien qu'il ne présente qu'un écoulement nasal peu ragoûtant, et des reniflements incessants, les géniteurs avaient vite fait de débouler à l'hôpital avec leur progéniture. Une grosse perte de temps, pour peu qu'on demande son avis à l'irlandaise. Mais soit. « Toi aussi tu fais ça avec tes enfants? Tu t'inquiètes à outrance dès que l'un d'entre eux éternue? » La plupart du temps, les personnes appartenant au corps médical maîtrisaient mieux ce genre situation, simplement parce qu'ils en avaient les connaissances. Mais pas toujours. « T'as pas l'air plus fraîche que moi, ceci dit ! Les joies de travailler à l'hôpital ! » Amusée, l'irlandaise lui avait adressé une mimique faussement vexée, roulant des yeux. « Merci du compliment, j'essaierai de me souvenir qu'il faut plus de trois heures de sommeil par nuit. » Ce qu'elle n'arrivait pas à faire, en ce moment. Parfois parce que son bipeur ne voulait pas arrêter de sonner, d'autres parce que le sommeil la boudait pour de bon, alors qu'elle avait la joie de retrouver son lit. La culpabilité, c'était pas bon pour la sérénité de l'esprit. Plusieurs fois, la jeune femme avait hésité à se mettre sous somnifères, sans y céder. « On a un manque de personnel à notre étage. Stevenson et Harper sont malades, et Lauren vient de se mettre en congé maternité. Sans compter les démissions de la semaine dernière, tu sais, les deux petites jeunes qui venaient d'arriver? Elles ont claqué la porte pour une plus petite clinique. Trop de travail à l'hôpital, soit disant. » Tout le monde n'était pas capable de supporter la pression et la charge de travail d'un hôpital comme le St Vincent's, et ça commençait à se faire ressentir. « Mais c'est pareil dans tous les services, pas seulement en cardiologie. Malheureusement, personne n'a encore trouvé de solution pour pallier au manque de personnel. » L'irlandaise avait haussé les épaules, avant de lui rendre l'ECG du petit, qu'elle le range dans le dossier qu'elle avait toujours entre les mains. « C'est pas concluant, c'est passage obligatoire en écho, et peut-être en radio selon les résultats. » A son tour, la rousse avait tendu le cou pour espérer voir le monde qui patientait en salle d'attente imagerie... Et avait vivement détourné les yeux quand son regard avait croisé celui d'Ackerman, qui poussait l'un de ses patients en fauteuil jusqu'en salle de radiographie. « Y a du monde, on ne passera pas avant au moins une heure. Est-ce que t'as le temps pour un café? J'ai vraiment besoin d'un bon litre de caféine. » A défaut de sommeil, elle pourrait au moins compter sur la boisson pour donner l'illusion d'être en forme.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
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Olivia essaya de masquer son sourire amusé devant les réactions de Caitriona, qui découvrait les joies de l'encadrement. Ce ton blasé de jeune professeure, qu'elle voyait si souvent sur les nouveaux résidents - c'était si facile d'oublier les difficultés d'interne, parce qu'ils ne voyaient pas leur propre évolution des dernières années.
« Ton résident a dit la même chose en te voyant arriver, les yeux écarquillés et la blouse encore toute propre. Et on se dit la même chose quand on les voit débarquer, tout en faisant des pronostics suivant les résidents qui vont les encadrer ! »
Elle était infirmière depuis assez longtemps pour connaître la plupart des médecins qui passaient aux urgences - même si parfois, elle avait du mal à les voir évoluer et grandir. Elle connaissait les caractères et savait évaluer la réussite - ou les échecs - des groupes nouvellement formés. Caitriona lui paraissait bonne pédagogue, mais manquant peut-être de patience, surtout avec la fatigue des gardes.
« Me fais pas croire que tous tes patients adultes restent immobiles ! On récupère assez souvent les petits vieux un peu perdus et qui se trompent de couloir ! »
La démence les poussait parfois à déambuler sans arrêt, rendant tout examen compliqué. Et comme les petits patients de pédiatrie, ils ne comprenaient pas forcément pourquoi il fallait rester immobile le temps de l'électrocardiogramme ou du scanner.
Ethan était plutôt calme, sans doute intimidé par l'inquiétude de ses parents et ces gens en blouse blanche qui défilaient dans son box. Assez pour qu'il se laisse examiner par Caitriona, même s'il ne comprenait pas le problème qui avaient poussé ses parents à venir consulter aux urgences.
« Je suis plus du genre à temporiser un peu trop, avant d'appeler un collègue pour voir son avis » avoua-t-elle à Caitriona, un peu gênée. « Souvent, en tant que soignant, on est toujours à un extrême. Soit hyper inquiet parce que derrière une fièvre, on va voir la leucémie plutôt que le rhume ; soit à trop traîner et à laisser les choses s'empirer un peu trop. »
Forcément, à force de voir des gens venir consulter pour tout et pour rien, Olivia avait tendance à fuir les urgences, et parfois à mal évaluer la situation - elle était peut-être une excellente infirmière à l'hôpital, mais elle ne savait clairement pas soigner les siens. En toute honnêteté, elle avait déjà indiqué quel genre de mère elle serait quand il avait fallu un malaise sur son lieu de travail pour qu'elle accepte de partir en congé maternité...
« Y a des services qui ne manquent pas de personnel ? Faut accepter de passer ta vie ici sans remerciement, à te faire rappeler sur tous tes jours de repos... »
Olivia ne pouvait pas s'estimer trop mal logée, la pédiatrie et les urgences restant des postes attractifs. Mais elle voyait bien que leur charge de travail augmentait sans que le personnel n'augmente aussi, et elle savait que la situation dans les services se dégradaient. Elle comprenait les collègues qui partaient travailler ailleurs, pour un meilleur confort de vie.
Elle ajouta des notes sur sa feuille suivant les recommandations d'examens de Caitriona - si elle devait passer le dossier à une collègue, elle voulait être sûre d'avoir tous les détails en tête. Pareil si elle devait rappeler l'imagerie pour insister sur l'importance de l'examen.
« On a du vrai café en salle de pause, plutôt que le truc à l'eau de l'hôpital » proposa-t-elle.
Elle savait ce que Caitriona allait choisir - l'instantané de l'hôpital permettait de garder les yeux ouverts, mais le goût était affreux.
« Parler d'Ackerman, ça te permettrait de garder les yeux ouverts ? Y a tout un tas de rumeurs qui courent en ce moment » ajouta-t-elle, avec son ton le plus innocent possible.
Ce n'était pas comme si Caitriona allait lui poser des questions sur les enfants qu'elle avait en charge, ou même sur ses enfants à elle. Elle savait combien la médecin était peu à l'aise sur ces sujets.
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« Ton résident a dit la même chose en te voyant arriver, les yeux écarquillés et la blouse encore toute propre. Et on se dit la même chose quand on les voit débarquer, tout en faisant des pronostics suivant les résidents qui vont les encadrer ! » A moitié vexée à moitié amusée, la rousse avait simplement eu un mouvement d'épaule. « Helen a dû gagner un paquet de fric, grâce à moi. » Helen Stenfield, titulaire en chirurgie générale, la première qui était intervenue dans sa formation quand elle était encore interne. Très désagréable envers certains, elle n'avait été que froide avec Caitriona, décelant rapidement son potentiel et ne manquant pas de la défendre à la moindre occasion face à d'autres.
Certes, elle n'avait pas été ravie en découvrant que c'était Olivia qui avait fait la demande. Dans l'esprit de Caitriona, l'infirmière était obligatoirement associée à un ou plusieurs mioches, alors que de manière générale, la rousse préférait éviter ce genre de patients, trop remuants à son goût. « Me fais pas croire que tous tes patients adultes restent immobiles ! On récupère assez souvent les petits vieux un peu perdus et qui se trompent de couloir ! » L'irlandaise avait grimacé. « Ils sont quand même plus coopératifs! Ils ne posent pas de questions déplacées, et ne passent pas leur temps les doigts dans le nez. » Olivia pourrait bien dire ce qu'elle voulait pour défendre ses petits anges hauts comme trois pommes, la chirurgienne n'était décidément pas d'humeur à envisager un autre avis.
La rapide entrevue avec la fameux gamin cardiaque et ses parents ne l'avait pas fait changer d'avis sur le sujet. Bien que plutôt gentil, Ethan restait un enfant de quatre ans, et si elle respectait l'inquiétude des parents, elle savait parfaitement qu'elle ne tarderait pas à saturer. Une fois sortie du box, Olivia sur les talons, la chirurgienne avait attendue d'être un peu plus loin pour donner ses instructions pour la suite à l'infirmière. Des examens d'imagerie allaient être nécessaires. L'ECG du petit garçon entre les mains, la rousse avait fait remarquer à sa collègue, sans le moindre tact, qu'elle avait l'air fatigué. Un trait physique commun à tout l'hôpital, à voir, et Olivia ne s'était pas privée pour lui retourner le compliment. De son côté, elle avait invoqué la saison des rhumes, et des parents qui paniquaient à la moindre apparition de morve au nez de leur rejeton. Curieuse, Caitriona lui avait demandé si, en temps que mère, puisqu'elle savait que l'infirmière avait des enfants, elle était également du genre à monter dans les tours au moindre éternuement. « Je suis plus du genre à temporiser un peu trop, avant d'appeler un collègue pour voir son avis. Souvent, en tant que soignant, on est toujours à un extrême. Soit hyper inquiet parce que derrière une fièvre, on va voir la leucémie plutôt que le rhume ; soit à trop traîner et à laisser les choses s'empirer un peu trop. » La chirurgienne avait hoché distraitement la tête. Elle ne comprenait pas vraiment comment on pouvait voir des choses graves là où il n'y avait rien, ou attendre trop longtemps avant de demander les soins adéquats, mais elle n'était pas mère. Oui, elle ne comprenait pas comment on pouvait se retrouver dans le flou à ce point. Mais peu importe.
Concernant la fatigue, Caitriona avait quant à elle pointé le manque de personnel hospitalier. Entre les récentes démissions et les congés maladie, la cardio souffrait, mais ce n'était définitivement pas le seul service qui aurait besoin d'un bon coup de pouce. « Y a des services qui ne manquent pas de personnel ? Faut accepter de passer ta vie ici sans remerciement, à te faire rappeler sur tous tes jours de repos... » L'irlandaise avait grimacé. « Y a une fois où j'ai pas réussi à quitter l'hôpital pendant près de trois jours. Et c'est de plus en plus fréquent. Heureusement que je peux compter sur ma voisine pour nourrir mes animaux, sortir le chien. » Sinon, elle ne donnerait pas cher de la peau de son appartement - ni du bien-être de ses amis poilus. Et elle se sentait déjà suffisamment coupable pour ça. La chirurgienne avait tenté d'apercevoir si la queue pour la radio diminuait, puisqu'après avoir rendu l'ECG à Olivia, elle avait décrété qu'il faudrait obligatoirement de l'imagerie, comme elle l'avait annoncé plus tôt. Puis avait rapidement laissé tombé quand elle avait repéré une silhouette indésirable du côté de l'imagerie. Winston. L'état du garçon n'étant pas critiques, les deux femmes ne risquaient pas d'accéder à l'appareil de radiographie avant un moment. Caitriona en avait donc profité pour proposer à café à l'infirmière. Elle n'avait pas encore eu sa dose de la boisson aujourd'hui, et puisqu'elle ne pensait pas pouvoir dormir avant un moment, elle était là, sa solution. « On a du vrai café en salle de pause, plutôt que le truc à l'eau de l'hôpital. » Pas besoin d'en dire plus à l'irlandaise, elle était déjà convaincue. De plus, la salle de pause n'était qu'à un couloir de là où elles se tenaient actuellement. « Parler d'Ackerman, ça te permettrait de garder les yeux ouverts ? Y a tout un tas de rumeurs qui courent en ce moment. » la chirurgienne avait senti ses épaules se raidir instantanément. Que ses internes les jaugent en chuchotant dès qu'ils se croisaient, c'était déjà une chose désagréable, mais si les collègues qu'elle estimait s'y mettaient aussi, elle ne donnait pas cher de sa santé mentale. Déglutissant avec difficulté, la jeune femme avait tourné les talons, prenant le chemin de la fameuse salle de pause, qui promettait un merveilleux café. « Quelles rumeurs? Je vois absolument pas de quoi tu veux parler. » Oh que si, elle voyait. Et repenser à la nuit qu'ils avaient passé ensemble, bien que relativement saouls, provoquait encore des frissons sur sa peau. La porte n'avait pas encore claqué derrière elle que déjà, l'irlandaise se jetait sur la cafetière. Un gobelet fumant entre les mains, elle avait affronté la mimique amusée d'Olivia quand elle s'était finalement retournée. « Si je chope celui qui a lancé ces rumeurs à la con, je lui éclate le nez. Winston est un connard, y a rien à dire de plus. » Elle avait toujours pas l'air convaincue, l'autre rousse. Incapable de soutenir son regard plus longtemps - quelle piètre menteuse elle faisait, franchement -, Caitriona avait baissé les yeux vers son gobelet, avant d'en prendre une gorgée qui lui avait brûlé la langue. « De toute façon, même s'il y avait réellement quelque chose à dire, ça ne concerne que nous. Et c'est pas comme si c'était quelque chose d'important. » qu'elle avait murmuré d'une voix à peine perceptible, plus pour elle que pour sa collègue infirmière. C'était arrivé, point. Ils se détestaient toujours, et tout l'hôpital n'avait pas à être au courant de ce léger dérapage. Pourtant, qu'est-ce qu'elle aurait aimé pouvoir en parler à quelqu'un... Mentalement, elle s'était notée d'appeler Charlie dès qu'elle aurait fini sa garde.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Olivia haussa les épaules devant le nom d'Helen Stenfield. Elle ne fréquentait pas assez les chirurgiens opérant du côté adulte pour avoir vraiment un avis sur Helen, mais de ce qu'elle entendait par ses collègues des urgences, la chirurgienne était plutôt froide, du genre à tester ses collègues et à leur tomber dessus à la moindre erreur. Clairement quelqu'un que l'infirmière était ravie de ne pas fréquenter, que ce soit dans sa vie professionnelle ou dans sa vie privée.
« Tu vois pas assez les patients déments, ou sous traitements anti-parkinsoniens. T'aurais dû choisir la neuro, t'aurais un autre avis sur la bienséance des adultes » répliqua-t-elle, amusée.
La puéricultrice ne pouvait pas dire que tous ses patients se tenaient bien. Les bébés ne comprenaient pas ce qui leur arrivaient, et beaucoup de ses patients refusaient les gestes dont les médecins avaient pourtant besoin pour les soigner ou au moins faire leurs diagnostics - quoi qu'Olivia aurait du mal à accepter qu'on lui pose une sonde ou qu'on lui fasse une ponction lombaire. Et elle connaissait des adultes qui criaient au moment des prises de sang ou des poses de perfusion, alors elle n'estimait pas que ses petits patients soient les pires. N'en déplaise à Caitriona, jamais à l'aise avec les tout petits.
« Niveau médical, c'est plus tendu que chez nous, c'est sûr ! Quoi qu'on essaye parfois de tirer nos pédiatres hors des urgences pour au moins aller boire un café dans le parking et ne plus entendre les cris et les sonnettes ! »
Olivia se reposait aussi sur les jeunes infirmières prêtes à prendre toutes les gardes pour un peu plus d'argent à la fin du mois. Elle, avec ses deux enfants qu'elle élevait seule, elle ne pouvait pas souvent se permettre d'enchaîner les jours de travail.
Comme la queue à l'imagerie médicale ne désemplissait pas, Olivia entraîna sa collègue vers la salle de pause et entreprit de leur servir du café - du vrai, pas celui au goût de chaussette qui était servi aux patients. Tout en taquinant un peu la rouquine, qui semblait gênée de penser au Docteur Ackerman. Olivia connaissait mal Winston, sachant le reconnaître dans la foule mais n'ayant jamais travaillé avec lui. En revanche, elle connaissait assez Caitriona pour savoir quand la jeune femme ne disait pas tout.
« Je pense qu'il y a des rumeurs, justement parce que tu réagis comme ça quand on l'évoque devant toi » dit-elle en souriant. « T'as pas l'air de penser ce que tu dis,e t ça se voit. »
Quoi que Caitriona ressente pour son collègue médecin, il n'y avait pas que la haine qu'elle tentait de propager. Elle était bien trop gênée et fuyante pour que ce soit le cas.
« Je comprends que tu veuilles pas en parler avec moi, mais clairement, ce qui s'est passé entre vous est important pour toi. Et t'as le droit d'arrêter de le détester, personne ne t'en voudra. »
Le futur chirurgien orthopédique - ou l'était-il déjà ? Olivia était un peu perdue sur les changements de postes de ce nouveau semestre - avait plutôt bonne réputation parmi les infirmiers. Il était généralement assez poli avec eux, pas du genre à laisser une salle pleine de matériel sans aider à ranger, et les infirmiers des urgences adultes disaient qu'il expliquait bien ses diagnostics. Un peu comme Caitrona elle-même, du reste, même s'ils semblaient avoir des caractères différents.
« Tu veux qu'on parle d'autre chose en attendant l'écho ? » reprit-elle, tout en tendant une tasse et un sachet de sucre au médecin.
codage par aqua
I have to get out of this place but instead I'm at peace with staying (grow into love ; half moon run)
Il n’avait fallu à Olivia que la promesse d’un bon café pour que la rousse n’accepte de la suivre jusqu’en salle de pause. Elles avaient un peu de temps avant que les examens du petit ne puissent être réalisé, et pouvoir se poser un moment – tant qu’on ne les appelait pas pour une urgence – serait une bénédiction. Dans le fil de leur conversation, ayant sans doute aperçu la réaction de sa collègue quand Winston était passé dans leur champ de vision, l’infirmière avait évoqué des rumeurs les concernant. Des rumeurs dont Caitriona était parfaitement au courant – et qui en plus du reste, étaient parfaitement fondées -, mais la jeune femme avait tout nié en bloc, feignant de ne pas avoir eu vent de ces histoires. La salle de pause était déserte, bien que la présence de quelqu’un n’aurait pas empêché la chirurgienne de se jeter sur la cafetière comme elle l’avait fait. Tout en profitant de l’occasion pour grogner à propos du fait que son collègue d’ortho était un connard, et c’est tout. « Je pense qu’il y a des rumeurs justement parce que tu réagis comme ça quand on l’évoque devant toi. T’as pas l’air de penser ce que tu dis, et ça se voit. » Le temps d’une longue seconde, Caitriona était restée interdite. Comment qui que ce soit pourrait douter de leur aversion l’un pour l’autre ? Ils se chamaillaient depuis des années, se relayaient pour faire vivre un enfer à l’autre, ne supportaient pas de se trouver dans la même pièce plus de cinq minutes. Comment pouvait-on seulement envisager qu’ils puissent être attirés l’un par l’autre ? Et pourtant… Ils l’étaient, c’était indéniable. Et la jeune chirurgienne ne comprenait pas comment ça avait pu arriver. « Je… » Les mots s’étaient étranglés dans sa gorge, et la rousse n’avait pas pu continuer. Le moins qu’on puisse dire, c’est que sa propre hésitation l’avait fortement agacé. « Je comprends que tu veuilles pas en parler avec moi, mais clairement, ce qu’il s’est passé entre vous est important pour toi. Et t’as le droit d’arrêter de le détester, personne ne t’en voudras. » Ce qu’il s’était passé entre eux ? Ils avaient dérapé, un soir. Fortement dérapé, même. Ils s’étaient retrouvés dans le même bar par hasard, avaient bu, beaucoup, et un baiser inattendu en avait entraîné un autre, puis un autre… Et le lendemain, Caitriona s’était réveillée entre les draps de Winston, dans l’appartement de ce dernier toujours endormi à côté d’elle, très… Nu. Elle avait paniqué, et elle avait fui. Et depuis, ils échangeaient de longs regards quand ils se croisaient, sans avoir échangé un seul mot depuis qu’ils avaient fauté ensemble, s’évitant l’un et l’autre autant que possible. « Tu veux qu’on parle d’autre chose, en attendant l’écho ? » L’autre rousse lui avait tendu un sachet de sucre, que la chirurgienne avait accepté bien volontiers. Puis, elle avait exhalé un long soupir, résigné. « On a couché ensemble. C’était vraiment stupide, mais on était bourrés et… » Elle s’était tue, cherchant ses mots. « C’était un évènement isolé, et on a à peine échangé quelques mots depuis, et pas sur ce sujet. Il doit pas y avoir grand-chose d’autre à dire, alors je vois pas pourquoi tout le monde en parle dès qu’on a le dos tourné. » C’était rien d’important, une erreur stupide qui ne se reproduirait pas, alors pourquoi en faire tout un plat ? Ils n’étaient pas les premiers de l’hôpital à avoir eu une courte aventure, et ce n’était pas comme s’ils comptaient se mettre ensemble – loin de là. Pourtant, même si elle était bien loin de l’admettre, la rousse n’aurait pas été contre une mise au point avec le brun, loin des yeux et des oreilles indiscrètes. Mais il l’évitait avec autant d’application qu’elle le faisait, donc… Si ça devait avoir lieu un jour, ce ne serait pas pour tout de suite. « Peut-être que je le déteste un peu moins qu’avant. » qu’elle avait admis, cependant. Saoule, elle avait découvert qu’il n’était peut-être pas le sale con qu’elle s’imaginait depuis des années, ou en tout cas, pas seulement. Et si elle se confiait à Olivia, c’était parce qu’elle avait confiance dans le fait qu’elle ne dirait rien à personne. En tout cas, elle l’espérait. Le café terminé, Caitriona avait jeté son gobelet vide avant de passer une tête dans l’entrebâillement de la porte. « Ah, ça va bientôt être à Ethan, il n’y a plus beaucoup de monde devant lui. » Et à moins qu’une urgence n’arrive pour chambouler tous les plannings – ça arrivait souvent – le petit garçon aurait son imagerie dans peu de temps. Et ensuite, la chirurgienne pourrait aller se coucher. Enfin.
ÂGE : 36 ans (06.11.1988) SURNOM : Liv, Livvie, Welch au travail (elle déteste entendre son nom de famille claquer ainsi au travers des urgences) STATUT : Mère célibataire de jumeaux de 7 ans, Lizzie et Lenny. Famille d'accueil pour Paul, un ado un peu paumé mais qui s'est plutôt bien adapté à leur vie de famille. Visiblement loin des jolies histoires et des rêves de bonheur. MÉTIER : Infirmière puéricultrice, postée aux urgences de l'hôpital Saint-Vincent LOGEMENT : Logan City, #503 Daisy Hill Road, une petite maison toute simple, qui suffit amplement à leur famille POSTS : 8783 POINTS : 1190
TW IN RP : Absence d'un père, famille d'accueil et violences familiales, grossesse, milieu hospitalier GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Olivia a longtemps été fumeuse - à se cacher dans les recoins du ranch pour ne pas se faire attraper par un de ses parents ≈ Elle a appris la langue des signes australiennes, ce qui l'aide énormément à son travail. ≈ Elle a failli se noyer quand elle était enfant et est toujours traumatisée par les grandes étendues d'eau. ≈ Elle ne cuisine pas très bien, mais connaît tous les restaurants de son quartier.CODE COULEUR : Répand de la douceur en #CC33CC RPs EN COURS :
Isyliv ∆ When you can't look on the bright side I will sit with you in the dark
Etant donné la réticence de Caitriona à parler de Winston, Olivia ne s'attendait définitivement pas à ce que sa collègue finisse par en parler. Honnêtement, elle aurait même compris que la jeune médecin ne se confie pas et préfère rester silencieuse.
« On est dans un hôpital. On passe tous plus de temps ici que chez nous, on manque de sujets de conversation à force de se voir tous les jours, et du coup, le moindre changement est toujours au cœur des conversations. »
Quoi que les gens parlaient déjà avant, en voyant Winston et Caitriona se disputer à longueur de temps. Les soignants aimaient commérer ensemble, et se distancer un peu des souffrances dans les boxes et des diagnostics terribles qui y étaient parfois annoncés.
« Tu devrais lui en parler, si ça te tracasse comme ça » se permit-elle juste de conseiller. « Chez l'un de vous ou à un café, mais loin de l'hôpital » rajouta-t-elle.
Olivia n'était sans doute pas la mieux placée pour donner des conseils amoureux, la plupart de ses relations ayant été des échecs retentissants. Mais c'était plus facile de donner des conseils quand on n'était pas impliqué dans le problème - ou dans le couple, même si Caitriona n'accepterait sans doute pas ce terme pour désigner la relation qu'elle avait avec Winston.
« Allez, va faire ta magie et trouver ce que disent les images de l'écho. Et laisse-moi espérer que ce soit pas un truc grave. »
Ethan était un peu plus loin, grognon parce que ses parents venaient de le réveiller pour l'examen, et son petit nez retroussé par la fatigue rappelait un peu trop à Olivia ses propres enfants - et l'inquiétude qu'elle aurait pour eux, la peur de devoir faire face à une maladie chronique, ou des opérations. Alors elle avait très envie que ce petit garçon rentre à la maison avec un simple traitement et un rendez-vous de suivi en consultation, et que la nuit se termine sur une note positive.
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Jamais Caitriona n’aurait pensé avoir besoin de parler à quelqu’un de ce qui s’était passé entre Winston et elle. Elle avait pensé enterrer l’histoire dès qu’elle était sortie de chez lui au matin, comme une voleuse, comme à son habitude. Elle avait pensé oublié tout ça, faire comme si de rien n’était, et blâmer le trop d’alcool de la soirée à chaque qu’elle y penserait - involontairement. Mais non. Ça ne se passait décidément pas comme elle l’avait décidé, son esprit avait décidé de faire la sourde oreille à ses envies d’oubli, et le fait qu’Olivia venait de mettre le doigt sur quelque chose d’inavouable la déstabilisait complètement. Par dessus le marché, pourquoi est-ce que personne dans ce foutu hôpital ne pouvait trouver un autre sujet de conversation que ce qui s’était vraisemblablement passé entre les deux médecins résidents? « On est dans un hôpital. On passe tous plus de temps ici que chez nous, on manque de sujets de conversation à force de se voir tous les jours, et du coup, le moindre changement est toujours au cœur des conversations. » C’était totalement vrai. Combien de fois Caitriona avait écoute ses rumeurs, les avait alimenté, alors que ça concernait quelqu’un d’autre qu’elle. A d’autres. C’était gênant que lorsqu’on était directement concerné. Alors elle n’avait pas répliqué, préférant nettement se murer dans le silence quelques secondes avant de finalement admettre que peut être Winston n’était pas si con que ça. Que possiblement elle aurait un peu moins de mal à gérer sa grande gueule et sa présence… Dès que le malaise entre eux serait passé. « Tu devrais lui en parler, si ça te tracasse comme ça. Chez l'un de vous ou à un café, mais loin de l'hôpital » Elle avait répliqué, sûrement un peu trop vite. « Ça ne me tracasse pas. C’est juste bizarre. Et j’ai besoin de réfléchir.» Ce qu’elle faisait depuis des jours, à s’en torturer l’esprit, sans grand résultat. « De toute façon, il m’évite autant que je l’évite pour l’instant. Je pense pas que c’est quelque chose dont il voudra reparler. Le mieux, ce serait d’oublier, qu’on en parle plus jamais.» Décidément, puisque personne ne se décidait à inventer une machine pour voyager dans le temps. Debout dans la salle de pause, moins concentrée qu’elle ne l’avait jamais été à l’hôpital, qu’est-ce qu’elle n’aurait pas donné pour revenir en arrière et éviter de finir entre les draps de Winston? Tout, qu’elle aurait répondu à voix haute à quiconque aurait voulu l’entendre. Sa voix intérieure, elle, n’était pas foutue capable de répondre à ça. Frustrée par ses propres indécisions, la jeune femme avait froissé son gobelet dans un bruit sec, avant de changer de sujet. La queue pour les imageries avait considérablement diminué, et ce serait bientôt au tour de leur petit patient commun de passer sous les rayons. Leur courte entrevue entre collègues, agréable malgré tout, était sur le point de prendre fin. « Allez, va faire ta magie et trouver ce que disent les images de l'écho. Et laisse-moi espérer que ce soit pas un truc grave. » Ne pouvant rien promettre, l’irlandaise ne s’était permis qu’un fin sourire pour ce point. Elle serait contente si le gamin n’avait rien, il pourrait rentrer chez lui et elle n’aurait pas à côtoyer plus longtemps que nécessaire son air renfrogné. C’était gagnant-gagnant. Son amour de la chirurgie lui, serait cependant bien plus heureux si toute cette histoire devait se poursuivre sous un bistouri. Mais chaque chose en son temps. « Y a pas de magie, Olivia. De la science. Seulement de la science!» Et puis, elle avait tourné les talons pour rejoindre en vitesse son mini patient et ses parents, tout en se promettant de tenir son amie infirmière au courant au fur et à mesure.