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 (Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one

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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyMer 24 Mai 2023 - 6:22


You can't start the next chapter if you keep reading the last one -- @Andy Hall
Les mois passent et je suis toujours autant perdu. J’ai essayé de me concentrer sur mes cours, mais c’est plus fort que moi, je suis incapable de cesser de penser à ce qu’il s’est passé ces derniers mois à un point tel que mes notes s’en voient affectées. Je mens à Tessa sur mes allées et venues parce que je ne me reconnais plus et que j’ai honte du comportement malsain que j’adopte depuis quelques semaines. J’aurais dû lâcher le morceau après qu’Andy m’ait dit qu’il n’avait aucune place pour moi dans son monde, mais la curiosité m’a poussée à repasser devant chez lui il y a quelques semaines. Juste comme ça, juste une fois. Du moins, c’était ça l’idée quand je me suis permis cette incartade. Toutefois, découvrir qu’il avait des enfants a eu l’effet d’une gifle et j’ai dû me retenir de le confronter une fois de plus, sachant très bien que ça ne donnerait sans doute rien considérant qu’il continue de faire semblant malgré le mal qu’il m’a fait. Je me retiens, mais j’ai vraiment envie de le secouer comme un prunier pour qu’il réalise tout le mal qu’il va causer autour de lui s’il continue à se voiler la face comme il le fait depuis plus de dix ans. Plus il attend, pire ce sera, mieux vaut arracher le pansement le plus rapidement que possible.

Assis dans ma voiture stationnée devant la maison en diagonale de celle d’Andy et sa famille, j’observe attentivement sa femme qui descend les quelques marches qui séparent la porte d’entrée de sa voiture. Ce serait tellement facile d’aller la rejoindre pour tout lui raconter, pour faire basculer son monde comme le mien l’a été par Andy il y a longtemps, mais elle n’a aucune raison de croire l’inconnu que je serai à ses yeux. Et si elle finit par me croire, je ne serai rien d’autre que le coupable de son malheur, sans parler du fait que je n’en sortirai pas plus heureux parce que je déteste blesser les gens. De toute façon, s’il restait une once d’hésitation dans ma tête, elle est disparue au moment où les deux enfants sont apparus dans mon champ de vision. Pas question d’en faire des dommages collatéraux, je lâche donc la poignée de ma portière et je dépose ma main sur ma cuisse. Une fois les enfants installés à l’arrière du véhicule, la jeune femme prend le volant et le véhicule quitte la résidence des Hall. De mon côté, je reste sur place, persuadé qu’Andy est encore chez lui. Sa voiture est encore dans leur stationnement après tout.

La tête penchée vers l’arrière et appuyée contre mon appuie-tête, je sursaute lorsque ma portière s’ouvre soudainement. « Hey! » Les sourcils froncés, je pose mon regard sur un homme bedonnant qui m’agrippe le bras. « Sors! » Je tente de me dégager de son emprise, mais je change d’idée en apercevant la batte de baseball qu’il tient dans son autre main. Le cœur battant la chamade, je lève ma main libre devant moi pour lui montrer que je ne suis pas menaçant. « Woah ok ok je sors. » Je détache ma ceinture de sécurité sans quitter sa batte des yeux. « C’est vraiment nécessaire? » Sa batte j’entends, je ne veux de mal à personne, mais l’homme ne semble pas du même avis que moi. « Qu’est-ce que tu veux enfoiré? Tu penses que personne ne va remarquer que tu passes ton temps à les observer pour noter leurs habitudes? » Leurs habitudes? Je ne comprends rien comme en témoignent mes sourcils froncés et ma bouche entrouverte. « Hein? De quoi ça leurs habitudes? » Si seulement il savait… Croyant probablement que j’essaie de le mener en bateau, le voisin d’Andy me pousse contre ma voiture. « Tu ne me feras pas avaler n’importe quoi, t’es pas le premier voleur à observer ses victimes comme tu le fais. Tu t’expliqueras à la police. » La police? Surtout pas la police, je n’ai pas envie d’appeler ma mère pour qu’elle me sorte encore du pétrin. « Ce n’est vraiment pas nécessaire, c’est juste un malentendu… » Je tente de calmer le jeu, mais mon regard est attiré par du mouvement dans une fenêtre chez mon ex. Craignant qu’il m’ait vu et surtout reconnu, je tente de gagner mon siège, mais l’homme m’agrippe. Notre altercation commence à attirer l’attention et tout ce que je veux c’est partir d’ici pour avoir la paix. « LÂCHE-MOI! » Pris de panique, je donne des coups sur sa main pour qu’il me lâche, mais l’homme qui croit faire une bonne action me plaque contre mon véhicule et me fait signe de ne pas bouger tandis qu’il compose le numéro de téléphone des services d’urgence. Je suis dans la merde.
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyLun 29 Mai 2023 - 20:37


De par la fenêtre de la cuisine, Andy regarde les enfants et Leah partir. Il a expliqué à son épouse qu’il devait travailler cette après-midi là, raison pour laquelle il ne les accompagnerait pas. Leah a été moyennement heureuse de cette excuse mais elle n’a pas discuté longtemps. D’une certaine façon, cela fait quelques années qu’elle s’est résignée à l’idée qu’Andy soit plus marié à son boulot qu’à elle… Andy est soulagé de la voir démarrer la voiture et s’en aller sans que rien de particulier ne se produise. Il laisse couler son regard vers la mystérieuse voiture garée plus bas dans l’allée. D’ici, il ne voit pas le visage du conducteur, mais une angoisse lui serre la gorge. Ce n’est pas la première fois qu’il aperçoit ce véhicule et une fois, il a cru en voir le propriétaire. Un visage qu’il ne connaissait que trop bien, qui hantait pas mal de ses cauchemars et lui retournait les entrailles en une fraction de seconde. Pourtant Andy, n’avait pas osé sortir. Aucune des quelques fois où il avait la voiture stationnée dans le coin. Il avait peur de vérifier, de rendre par ce geste, ses craintes réelles. Tandis que tant qu’il ne savait pas, il pouvait encore se dire qu’il se trompait. Un peu comme le chat de schrödinger… Tant qu’Andy ne s’approche pas du conducteur, ce dernier pouvait être n’importe qui. Mais pas Lincoln.

Alors il fait semblant de vaquer à ses occupations, dans la cuisine, pièce dont la fenêtre lui offre la meilleure visibilité. Il fait mine de faire une vaisselle déjà faite par Leah depuis un moment, se trouvant particulièrement ridicule. Si ce n’est pas Lincoln a quelque dizaine de mètres, son hyper vigilance n’a aucune raison d’être. Si c’est bien, Lincoln, alors ce sont les agissements de ce dernier qui n’ont aucun sens. Andy ne peut que repenser à leur dernière rencontre en décembre et essaie de comprendre ce qui pourrait motiver Link à faire cela, en admettant que cela soit bien lui. Est-ce qu’il veut lui parler à nouveau ? Ou est-ce qu’il veut parler à Leah ? C’est cette idée qui terrifie Andy. Link a le pouvoir de détruire sa vie. Et même si Andy imagine très mal le bouclé faire une chose pareille, il sait qu’au vu de ce qu’il a fait à Link par le passé, ce ne serait pas non plus inimaginable. Et il déteste restait ainsi impuissant, dans l’attente qu’une catastrophe se produise, sans rien pouvoir faire pour l’éviter. Malheureusement le courage n’a jamais été sa qualité principale, ce qui explique qu’il reste terré dans sa cuisine plutôt que de marcher vers le véhicule pour en avoir le cœur net. Andy aurait pu passer son après-midi là. Il aurait installé son ordi portable sur la desserte de la cuisine et aurait fait comme s’il bossait, de manière à pouvoir guetter la voiture du coin de l’œil et les heures se seraient écoulées. Andy restant seul, la gorge serrée et le cœur battant trop vite, jusqu’à ce que la voiture s’en aille, moment où il aurait pu respirer à nouveau normalement.

Mais c’était sans compter un élément perturbateur. Des sons lui parvinrent par la fenêtre grande ouverte de sa cuisine. Une conversation dont il ne saisissait pas tous les mots. Mais il percevait le ton, l’urgence, les problèmes. Alors il se leva et aussi discrètement que possible et tenta de regarder ce qu’il se passait. Les deux hommes étaient partiellement cachés par le véhicule mystérieux, mais Andy reconnut un de ses voisins et celui qui ressemblait beaucoup trop à Link pour être quelqu’un d’autre. Il songea vraiment à ne rien faire. A rester là. Il ne doutait pas que son voisin ferait fuir Link et très probablement que ça dissuaderait ce dernier à jamais de revenir. « LÂCHE-MOI! ». Et merde. Andy connaît assez bien son voisin pour savoir que ça pourrait dégénérer si Link ne se pliait pas à la volonté de ce dernier. Les hommes autoritaires, Andy connaît. Et il sait aussi qu’il est le seul à pouvoir désamorcer la situation présente et c’est en se disant ça, qu’il réalise qu’il est déjà dans la rue à courir pour rejoindre les deux hommes. « Oh oh oh. Qu’est ce qui se passe ici ? » Dit il en arrivant. Première chose à noter, c’est que c’est bien Link. Andy a envie de jurer mais s’abstient. « Jared ? » demande t’il à son voisin, en avisant, le téléphone sur lequel il est sur le point de composer un numéro, la batte qui n’est vraiment pas pour le mettre à l’aise et la pression exerçait sur Link pour le maintenir contre sa voiture. « Un voleur, il épie votre maison depuis des semaines. J’appelle la police. » Andy est éberlué. Des semaines ? La police ? Non ! Il ne veut pas mêler la police à cette histoire. Lui, Link, le commissariat, ça a un terrible goût déjà vu. Et comment cacher ça à Leah... « Non, non, non, Jared, il y a un malentendu là je crois. » Andy ne peut pas cacher son désarroi mais ça a le mérite de suspendre la composition du numéro. Il a trop peu de temps pour réfléchir à un mensonge élaboré. « Je le connais, c’est pas un voleur. » Andy cherche à temporiser. S’ils pouvaient éviter de rameuter d’autres voisins dans la scène, ça l’arrangerait. « C’est un cousin. » Andy se passe une main dans les cheveux. Il est en panique et dans peu de temps il se dira qu’il n’aurait pas pu trouver pire excuse. « C’est une histoire compliquée, mais je gère ok ? » Jared semble perplexe et Andy n’aime pas qu’on le fixe. « Dis lui Lincoln. » ajoute Andy à l’attention de Link sans pour autant croiser son regard, trop occupé à essayer de comprendre si son voisin va mordre à l’hameçon. « Mouais. Si je le revois à se planquer dans le coin, j’appelle les flics. Famille ou pas. » Andy acquiesce et le remercie pour sa prévoyance.

Une fois son voisin reparti, Andy reporte son regard sur Link et lui prends le poignet à son tour. Il est furieux. « Viens avec moi, sans faire de vagues. » Andy traîne Lincoln jusque chez lui, le fait entrer et se retient au dernier moment de claquer la porte d’entrée derrière eux. Andy ne sait même pas par où commencer. « Putain mais c’est pas vrai ! » se contente il de lâcher en allant fermer la fenêtre de la cuisine. « Dans le salon. » intime t’il à Link, avant de se rappeler que ce dernier ne peut pas savoir où la dite pièce se trouve. Il le précède dans le couloir et Andy a beau savoir que Leah et les enfants ne vont pas de rentrer de si tôt, leur regard sur les photos accrochées de ci de là, semble le juger. Pourquoi est-ce qu’il a fait entrer Link déjà ? Dans le salon, il plante Link au milieu de la pièce, ferme les portes fenêtres donnant sur le jardin, à l’arrière de la maison. A peu près à l’abri des regards et oreilles indiscrètes il fait face à Link. « Maintenant, tu as intérêt à avoir une excellente raison à ta présence ici ! »
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyJeu 15 Juin 2023 - 19:22


You can't start the next chapter if you keep reading the last one -- @Andy Hall
Je ne sais pas ce qui m’a pris de venir ici la première fois alors que c’était clairement une mauvaise idée, mais le pire, c’est le fait que je suis revenu, encore et encore. Je ne me reconnais plus depuis que j’ai appris pour le boulot de Byron, je ne suis pas rationnel. Ils ont beau être responsables de ce qu’ils m’ont fait, on dirait que c’est plus fort que moi de tourner toujours le couteau dans la plaie. Comme si malgré la douleur, c’est plus réconfortant de rester dans le passé avec cette souffrance que d’essayer d’aller de l’avant et de risquer d’être déçu et blessé une troisième fois. Qu’est-ce que ça peut bien m’amener de bon d’observer Andy et sa famille? Rien. Tout ce que je vois, c’est ce que lui et moi on aurait pu avoir si notre histoire ne s’était pas finie de cette manière et que la souffrance qu’il m’a infligée n’a pas suffi à lui ouvrir les yeux sur ses agissements. Il a beau regretter, il continue de mentir à une femme et à des enfants qui n’ont absolument rien demandé, mais surtout, il continue de se mentir à lui-même. Je suis loin d’être parfait, et ce n’est visiblement pas demain que je m’afficherai ouvertement avec un homme en public, mais au moins je ne fais de mal à personne. Je ne profite pas d’une fille en prétendant l’aimer. « Oh oh oh. Qu’est ce qui se passe ici ? Jared ? » Le cœur battant la chamade, j’ose à peine regarder Andy tellement je meurs de honte. Ça ne devait pas se passer comme ça, il ne devait pas savoir que j’étais ici. Je ne suis pas fier d’être ici, mais je ne suis surtout pas fier de m’être fait prendre… « Un voleur, il épie votre maison depuis des semaines. J’appelle la police. » Toujours plaqué contre ma voiture, j’ose enfin lever les yeux vers mon ex qui semble surpris d’apprendre que ça fait des semaines que je traine par ici, ce qui veut dire que si ce n’était pas de son foutou voisin, il ne l’aurait peut-être jamais su. « Je ne suis pas… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase que Jared me poussent un peu plus sur ma voiture pour que je me taise. J’abdique, j’arrête de me débattre en me disant que le supplice va se terminer plus vite ainsi. « Non, non, non, Jared, il y a un malentendu là je crois. Je le connais, c’est pas un voleur. C’est un cousin.» Les sourcils froncés, je pose une fois de plus mon regard sur Andy. Son cousin? Dans une autre situation, j’aurais probablement pu rire de sa réponse. Présentement, je suis surtout surpris de constater qu’il décide de m’aider malgré que je ne devrais pas être ici tout comme je n’aurais pas dû débarquer chez lui à l’improviste en décembre, risquant de tout faire éclater entre sa femme et lui. « C’est une histoire compliquée, mais je gère ok ? Dis lui Lincoln. » Lentement, je tourne la tête pour regarder par-dessus mon épaule son pas très gentil voisin. « Je suis son cousin… » réponds-je d’une voix presque inaudible. « Mouais. Si je le revois à se planquer dans le coin, j’appelle les flics. Famille ou pas. » Lorsque l’homme me lâche enfin, je soupire de soulagement en me massant la nuque d’une main.

« Viens avec moi, sans faire de vagues. » Sans rouspéter, je le suis d’un pas rapide en tournant sept fois ma langue dans ma bouche pour ne pas lui dire que je ne suis pas un prisonnier et que je suis capable de le suivre sans qu’il me tienne. À voir sa tête, je comprends que j’ai intérêt à faire ce qu’il me demande. « Putain mais c’est pas vrai ! » Nerveux, je me caresse l’avant-bras de ma main libre en demeurant muet, cherchant tant bien que mal une raison logique qui pourrait expliquer ma présence ici sans l’énerve. Spoiler alert, il n’y en a pas. « Dans le salon. » Les sourcils haussés, je lance des regards autour de moi d’un air perdu, à la recherche dudit salon. Tout ce que j’aperçois, ce sont des portraits de sa famille où ils ont l’air heureux. Des scènes que je n’aurai probablement jamais la chance de vivre parce que j’ai le malheur de toujours tomber amoureux des mauvaises personnes… Je reste sagement sur place jusqu’à ce que mon ex revienne dans ma direction pour m’amener au salon. « Maintenant, tu as intérêt à avoir une excellente raison à ta présence ici ! » Je me mets à rire nerveusement en regardant autour de moi à la recherche d’une sortie de secours. « C’était pas mon intention de rentrer chez toi. » Comme si c’était vraiment ça qu’il voulait dire par « ici ». Je sais bien que non, mais j’essaie de gagner du temps alors que mon corps entier crie mon malaise, allant de mon dos courbé à mon regard piteux. Une bonne raison, je n’en ai pas, je n’aurai donc pas le choix que de m’humilier en lui disant la vérité. « Je… » Je déglutis difficilement en daignant plonger mes yeux noisettes dans les siens, la tête inclinée vers l’avant. « Je ne sais pas. J’aurais pas dû… » Je soupire en baissant la tête pour fixer mes pieds. « Ça devait être juste une fois, par curiosité? Puis j’ai vu tes enfants… » J’avais cru comprendre qu’il en avait à voir les jouets sur le côté de la maison lors de ma première visite, mais ça a été un choc de constater l’âge de son fils qui sera probablement aussi grand que moi dans quelques années. Ça veut donc dire qu’il ment à sa femme depuis bien plus longtemps que je pensais, mais surtout, que son fils est en âge de comprendre. Andy ne veut-il pas être un bon exemple pour lui plutôt que de répéter les erreurs de son père? «Tu veux vraiment leur mentir toute ta vie? » Veut-il vraiment risquer sa relation avec eux s’ils viennent un jour à apprendre qu’il a fait semblant tout ce temps avec leur mère? Dans tous les cas, cette décision lui revient et il n’a probablement pas vraiment envie d’entendre mon opinion sur le sujet… « Je ne vais rien leur dire je te jure… » Car c’est probablement là sa plus grande crainte, de perdre ce qu’il a alors que moi je n’ai rien à perdre.



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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyMer 28 Juin 2023 - 8:01


C’est de la folie pure. Qu’est-ce qu’il fait avec Lincoln dans son salon ? Déjà que la fois où ce dernier était venu sur le pas de la porte l’avait fait paniqué, voilà maintenant qu’il le fait rentrer chez lui ! Andy sait très bien que ce qui a motivé ce choix, c’est la volonté de se soustraire au regard des voisins trop curieux. Jared les a laissés filer mais Andy n’a aucun doute qu’il va guetter le départ de  « son cousin » avec attention. Jared est très pratique pour se prévenir des cambrioleurs, beaucoup moins quand on a des secrets à cacher. Cette altercation a mis Andy sur les nerfs parce qu’il ne s’attendait pas à revoir Lincoln aujourd’hui. Et il sait à quel point, à chaque fois qu’ils se croisent, il plonge dans une mélasse de sentiments, informes, contradictoires et dévastateurs à son bon équilibre intérieur. Des sentiments qui le dépasse et que l’urgence de la situation l’empêche d’analyser. Oui il y a urgence. Leah n’est pas censé revenir de sitôt, mais si cela arrivait ? Si l’un des enfants avait oublié quelque chose ? Alors à défaut de savoir quoi faire, il laisse parler sa colère. Il exige des explications. « C’était pas mon intention de rentrer chez toi. » Il voit le mal être de Link mais pour le moment, il est bien trop aveuglé par ses propres angoisses pour en tenir compte dans sa façon de réagir. « Je t’en prie, ne joue pas sur les mots ! » Son ton ne décolère pas. « Je… » Le bouclé semble hésitant. Andy aurait presque envie de le secouer un peu, mais il est incapable de bouger, de réduire d’avantage la distance qui les sépare. Ces quelques pas de marge sont une nécessité. « J’écoute. » se contente t-il de dire, les bras croisés sur son torse. Tant qu’il n’aura pas eu de justification – qu’il ne réussit pas à imaginer mais qu’il espère encore censée – il sera incapable d’avoir une conversation normale. Ceci dit, la situation n’est pas normale. « Je ne sais pas. J’aurais pas dû… » Andy ferme une seconde et se mort la langue pour éviter de sortir une réplique acerbe. Non il n’aurait pas dû. Comme la dernière fois en fait. Et pourtant…Andy rouvre les yeux sur la scène en train de se jouer, muré dans son silence, attendant la suite. Cela lui évite de suivre ses pensées sur des pentes dangereuses. « Ça devait être juste une fois, par curiosité? Puis j’ai vu tes enfants… » « Mes enfants ? Qu’est-ce qu’ils ont à voir dans cette histoire ? » La question sort toute seule, guidée par la surprise. Parce que l’allusion à Josh et Lizzie  lui fait l’effet d’une douche froide. Ca ne fait que lui rappeler que Link est dangereux pour sa famille, avant qu’une petite voix lui rappelle que c’est lui qui est à l’origine de tout ça. «Tu veux vraiment leur mentir toute ta vie? » Andy écarquille les yeux, un brin pantois. Mais qu’est-ce qui est en train de se passer au juste ? D’une voix blanche, il répond : « Tu es venu ici pour me faire la morale ? » Il esquive la question évidemment. Il sait qu’il ment. C’est le pilier de sa vie actuelle. Andy est figé sur place, incapable d’articuler de façon cohérente ses pensées. Que veux Link ? « Je ne vais rien leur dire je te jure… »

Le silence s’installe. Andy ne sait ni quoi faire, ni quoi répondre. Il croit Link quand il lui dit qu’il ne veut pas révéler son secret et de toute façon il n’a guère le choix. C’est bien la seule chose à laquelle il se raccroche pour espérer que son monde ne s’effondre pas. En résumé, sa vie d’aujourd’hui repose sur la confiance qu’il voue à son ex, qu’il a trahit quinze ans plus tôt…Andy se demande une seconde si d’autre sont capable de s’engluer dans des situations aussi venimeuses, si oui, il aimerait bien les rencontrer. Histoire de se sentir moins seul.
Il aimerait aussi pouvoir juste être en colère. Crier sur Link et le mettre à la porte. Ressembler à son père en fait. Mais il n’en est pas capable. Las, il s’assoit sur son canapé et se prends le visage dans les mains une seconde avant de lever les yeux à nouveau sur Lincoln, toujours là où il l’a laissé. Rongé par la culpabilité, Andy sait ce qu’il attend si la vérité est un jour découverte. Ca le terrifie parce que ça le ramènerait à la situation qu’il a absolument cherché à éviter à l’époque. N’y a-t-il aucun moyen d’échapper à son destin ? « A chaque fois que je te vois, j’ai l’impression de me rapprocher du mur. » Et il n’a pas la moindre idée de ce qu’il fera quand il sera acculé contre ce dernier. Il continue de prier pour que ce jour n’arrive jamais. Ce n’est pas la faute de Link, juste les conséquences de leur histoire commune, les conséquences des décisions d’Andy. Il observe Link. « Est-ce que ça va mieux ? Par rapport à la dernière fois ? » Ce n’est même pas un changement de sujet vraiment volontaire. Quand il voit Link, chacune de leur rencontre finissent par se superposer dans son esprit. Des fous rires qu’ils pouvaient avoir au travers de leur casque et de leurs jeux avant même de se rencontrer en vrai, à ce jour fatidique avec son père, à cette étreinte qui devait être un adieu sur le pas de sa porte quelques mois plus tôt. Pour lui qui essaie de tout contrôler, c’est toujours un ratage monumental quand Link est mêlé à la scène. Il se laisse porter par un amas d’émotions désagréable : peur, culpabilité, résignation, déni. Pas vraiment étonnant après que la conversation soit un peu décousue.
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyMer 12 Juil 2023 - 1:58


You can't start the next chapter if you keep reading the last one -- @Andy Hall
« Je t’en prie, ne joue pas sur les mots ! » J’essaie de me faire plus petit en roulant mes épaules, mais je suis difficile à manquer en plein milieu de son salon. Andy, je ne l’ai jamais vu en colère depuis que je le connais, mais s’il est moindrement comme son père, il doit être redoutable. Pour être honnête, j’ai tout sauf envie de tester ses limites pour voir si c’est le cas, je garde un assez mauvais souvenir de son paternel merci. « Désolé… » Je lui adresse un mélange de sourire et de grimace en espérant calmer le jeu en lui faisant comprendre que je cherche tout sauf le conflit. Si je pouvais hisser un petit drapeau blanc au-dessus de ma tête, je le ferais. À une époque, Andy m’inspirait suffisamment confiance pour que je sois à l’aise de lui dire ce que je pensais vraiment sans prétendre être quelqu’un d’autre, aujourd’hui, je ne sais plus sur quel pied danser en sa compagnie. Mon ex semble être le même qu’il y a quinze ans et c’est bien ça le problème parce que je me suis vite rendu compte qu’il n’était pas celui que je croyais… Il est imprévisible et ça me rend nerveux. Face à son impatience, j’essaie de me lancer, mais les mots franchissent difficilement la barrière de mes lèvres. « J’écoute. » Je pose mon regard sur lui en essuyant mes mains moites sur mon pantalon avant de tenter de lui expliquer les raisons de ma venue ici, raisons qui sont loin d’être claires même pour moi. « Mes enfants ? Qu’est-ce qu’ils ont à voir dans cette histoire ? » Je me gratte la nuque en déglutissant difficilement, je regrette déjà d’avoir mentionné ses enfants qu’il doit vouloir défendre comme la prunelle de ses yeux, comme son père… « Rien. Je ne sais pas! » réponds-je sur un ton un peu impatient en passant une main dans mon visage. Il s’agissait d’un mensonge, mais je ne suis pas certain que lui donner la vraie raison soit une bonne idée. « Je ne pensais pas que ton fils était si vieux… » Je pèse mes mots, me retenant de dire que je ne croyais pas qu’il mentait à sa femme depuis si longtemps car j’ai tout sauf besoin de me prendre la tête avec lui aujourd’hui. « Ça m’a surpris, ça m’a fait réaliser que… » Je hausse une épaule. « Le temps passe vite et j’ai l’impression que ma vie se défile sous mes yeux. » Que je suis coincé au même point qu’avant alors que lui a bien plus de responsabilités maintenant. « Je ne sais pas vraiment ce que je veux. » En fait en partie si, mais je ne sais pas quoi faire pour l’obtenir, enchainant déception sur déception. D’un geste de la main, je lui fais signe de laisser tomber, il n’est pas obligé d’entendre mes états d’âme. Et lui, que veut-il? « Tu es venu ici pour me faire la morale ? » Je fronce les sourcils en secouant négativement la tête. « Quoi? Mais non! Je ne planifiais pas du tout venir te parler, j’ai compris le message la dernière fois. » Ma présence ici était une mauvaise idée et ce l’est encore aujourd’hui, mais je n’apprends visiblement pas de mes erreurs…

Andy semble se calmer, mais je reste tout de même immobile au centre de la pièce, incapable de faire un pas. Je l’observe attentivement sans savoir quoi dire, ni quoi faire. Je me méfie. Je ne suis pas le bienvenue ici et Andy ne devait pas savoir que j’étais là, pourtant, je suis incapable de partir même s’il ne me retient pas. Malgré toute la peine et la colère qu’il m’a fait ressentir, j’ai toujours le sentiment de ne pas être allé au bout de notre histoire. Par sa faute, bien sûr, et je sais que le lien de confiance est brisé comme l’est celui avec Byron, mais je suis incapable de continuer ma vie comme s’il n’existe pas. C’était tellement plus facile avant de le croiser chez Adriel, n’ayant pas eu de ses nouvelles depuis tellement longtemps… « A chaque fois que je te vois, j’ai l’impression de me rapprocher du mur. » J’ai le sentiment qu’il essaie de me faire porter le blâme pour la tempête qui se profile à l’horizon, mais ce n’est pas moi qui ai décidé de mentir à mes proches, qui prétends être quelqu’un que je ne suis pas. « Je pense que tu as toujours été à côté du mur, t’es juste chanceux que ton père fasse de l’aveuglement volontaire… » Pourquoi pense-t-il que son fils a voulu retirer sa plainte pour agression sexuelle? Ça l’arrange qu’Andy fasse semblant, en fait, mais au fond de lui il doit bien se douter que les sentiments de son fils n’étaient pas de nature amoureuse. « Je ne comprends pas comment tu fais… » Pour mentir à tout le monde, pour dire à sa femme qu’il l’aime alors que c’est faux. Ne s’en doute-t-elle pas? Fait-elle de l’aveuglement volontaire elle aussi? Ou peut-être qu’elle est juste aussi naïve que moi en amour au final… « Est-ce que ça va mieux ? Par rapport à la dernière fois ? » Sa question me surprend et j’avoue que je ne sais pas trop quoi y répondre. J’ai tellement honte de ce qu’il s’est passé avec Byron qu’à part Tessa, je n’en ai parlé à personne. « J’imagine. » dis-je en haussant une épaule, pas très convaincant. « Une autre déception amoureuse. Je lui ai donné une autre chance, mais je me suis bien rendu compte que c’était fini. C’était trop beau pour être vrai, c’était naïf de ma part d’y avoir cru. » Comme avec lui. « C’est l’histoire de ma vie, j’imagine qu’il est temps que je me rende compte que je suis mieux tout seul. » Mais ce n’est pas ce que je souhaite, ça me fait mal rien que de penser potentiellement passer le reste de ma vie sans partenaire, sans personne avec qui faire des plans de vie pour le futur. « Je ne sais pas ce qu’il y a de pire entre le mensonge à ton père ou de cacher à ton partenaire que tu baises la ville entière pour de l’argent. » Et je ne sais pas si j’arriverai un jour à digérer ce qu’il s’est passé avec Byron. Dans dix ans, peut-être… « Imagine, t’es peut-être pas le pire, ça doit faire plaisir à ton égo… » Qui l’aurait cru?
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyLun 28 Aoû 2023 - 22:59

La mention de ses enfants dans la conversation est un coup dur pour Andy. Ces derniers sont innocents de ses actes passés et pourtant ils en sont la conséquence directe. Il déteste l'idée de penser que si, il y a longtemps, il avait pris un autre chemin, ses enfants n'existeraient pas. C'est terrible à penser. il se dit que ce serait pire encore à entendre. Et dès qu'il voit Link, Andy a la sensation que ses mensonges peuvent se révéler. Alors il demande, sur la défensive, instinctivement , ce que ses enfants viennent faire dans la discussion. « Rien. Je ne sais pas! » Link a l'air aussi dépassé que lui. Comment s'en sortir si personne ne sait ce qu'il faut faire ? « Je ne pensais pas que ton fils était si vieux… » Le coup dur, encore. Pas parce que son fils grandissait si vite que même lui se demandait où passait le temps. Mais parce qu'au fond de lui, Andy savait ce qui avait motivé la naissance de cette famille, de ce fils. Premier enfant, qui justifiait, prouvait, tant de choses. Même à tort. Déjà tant d'année de passé. Un mensonge qui au yeux du monde paraissait vrai. Mais au lieu de s'alléger avec les années, le fardeau s'était alourdit. Et là, non loin de cet ilot fragile, Link. Andy se demande comment s'en sortir. Ca fait longtemps qu'il sait qu'il ne peut pas revenir en arrière.« Ça m’a surpris, ça m’a fait réaliser que… » Et quand bien même il pourrait, il ne le ferait pas. Ses parents ne seraient pas différents. Ils n'étaient pas mauvais, c'est lui qui avait raté un truc. Involontairement, inconsciemment. Mais c'était ainsi. Et pour Andy, la présence de  Link, après toute ces années, qui revenait encore et encore. C'était autant une piqure de rappel, qu'une épine dans le pied, que l'impression que tout n'était pas que de sa faute. Même si. « Le temps passe vite et j’ai l’impression que ma vie se défile sous mes yeux. » Andy avait la même sensation, même s'il n'était pas si sûr que le ressenti soit vraiment identique. Ses enfants étaient la preuve que les choses avançaient vites. Ses sentiments actuels, que certaines choses ne bougeaient jamais. L'angoisse dans laquelle ça le plongeait lui faisait espérer parfois que les choses iraient plus vite encore. A avoir tout raté, il fallait bien qu'il y ait une fin après tout ça. De préférence positive, sans grands fracas (due à des révélations inattendues) si possible. « Je ne sais pas vraiment ce que je veux. » Andy lui, savait ce qu'il voulait. Un monde où tout le monde avait ce qu'il voulait. "La réalité, ça s'arrange". Ce n'était qu'un commentaire. Auquel Andy voulait croire, auquel il croyait ? A force de volonté ou de travail, on pouvait arranger certaine chose de la réalité. Ce n'est jamais parfait. Mais ça suffit, si tout le monde joue le jeu. Mais c'est sa façon de voir les choses et il ne peut s'empêcher de voir dans les paroles de Lincoln un reproche sous jacent. Ce qu'il signifie à voix haute. « Quoi? Mais non! Je ne planifiais pas du tout venir te parler, j’ai compris le message la dernière fois. » Alors pourquoi les choses se répètent elles ainsi ? La boule d'angoisse d'Andy ne diminue pas au fur et à mesure de la conversation. Au contraire, elle passe de son estomac, à son coeur, son esprit et qui sait peut-être même son âme.

Un silence s'installe entre eux. Peut-il y avoir autre chose entre eux ? Des silences, des reproches, des regrets. Un passé. Link ne bouge pas, de là où Andy l'a laissé après l'avoir mené là. Cela reflète un peu leur relation. Rien ne change. Andy agit, souvent mal et Link se débrouille avec et demeure là. Un cercle vicieux. Il paraît que pour sortir du cercle il faut faire quelque chose de différent. Mais Andy n'en a pas le courage, puis pour quoi faire ? Il a une vie, bâtie sur un équilibre fragile certes, mais réelle, à laquelle il tient. De l'autre il y a un Link et un monde inconnu qui ne lui inspire que de la peur, malgré une envie folle un instant de tout oublier autour. Il s'assoit sur son canapé, toujours face à Link. Il dit à Link : « A chaque fois que je te vois, j’ai l’impression de me rapprocher du mur. » C'est sincère. Plus le temps passe, plus il a l'impression de foncer dans un mur. « Je pense que tu as toujours été à côté du mur, t’es juste chanceux que ton père fasse de l’aveuglement volontaire… » Ce pourrait presque être drôle, si ce n'était pas aussi vrai. Son père, à la fois le modèle inatteignable et monstre invulnérable. "Je ne peux pas faire comme s'il n'existait pas !" Ce n'était pas une excuse. il aimait son père, en avait avait peur aussi. Mais son paternel comptait trop pour qu'Andy puisse s'en passer. Et pourtant il voulait réduire le temps que ce dernier passait avec son fils. Tout ça était trop compliqué. Un peu plus agressif qu'il ne le voulait, Andy ajouta : "Tu ferais quoi toi ?" Parce qu'au fond, Andy n'était pas sûr que Link soit plus courageux que lui. « Je ne comprends pas comment tu fais… » Une question légitime. "Je les aime à ma façon... Plus que tu ne le crois." Parce qu'Andy n'imagine pas que Link puisse comprendre ce qui l'unit à sa femme. Quand aux enfants, c'est encore autre chose. Quelque chose que l'on ne peut comprendre qu'en devenant parent. Quelque chose que Link aurait peut-être pu connaître avec de meilleures rencontres...« Est-ce que ça va mieux ? Par rapport à la dernière fois ? » Parce qu'Andy ne peut s'empêcher de se sentir coupable, parce qu'il l'est. Alors peut-être espère t'il une bonne nouvelle. Quelque chose qui enfin le soulagerait un peu. Malgré leur rencontre actuelle.« J’imagine. » Il n'a pas l'air convaincu, ce n'est pas nouveau. « Une autre déception amoureuse. Je lui ai donné une autre chance, mais je me suis bien rendu compte que c’était fini. C’était trop beau pour être vrai, c’était naïf de ma part d’y avoir cru. » Que répondre ? Quelle place à Andy dans la vie de Link pour répondre ? Finie la colère des débuts, elle s'est éteinte peu à peu au fur et à mesure des paroles échangées. Andy voudrait juste que les choses soient plus simples. « C’est l’histoire de ma vie, j’imagine qu’il est temps que je me rende compte que je suis mieux tout seul. » Pour une fois Andy détourne le regard. "Non, c'est pas vrai." Sa voix est bien basse et il voudrait ajoutait quelque chose, mais sa voix s'éteint. Le 'tu mérites mieux', il lui semble l'avoir déjà dit. Mais les mots ne sont que des mots. « Je ne sais pas ce qu’il y a de pire entre le mensonge à ton père ou de cacher à ton partenaire que tu baises la ville entière pour de l’argent. »"Quoi ?" La surprise est sincère. C'est quoi cette histoire ? " Ton mec était ...?" Il ne précise rien.Il devine la fonction, assez vite, il connaît, il y recourt. Il ne fait aucun rapprochement à ce moment, si ce n'est qu'à ses propres rencontres avec Byron, il imaginait toujours ce dernier célibataire. Son travail, pour Andy était incompatible avec une quelconque relation amoureuse. « Imagine, t’es peut-être pas le pire, ça doit faire plaisir à ton égo… » "Arrete ! Merde." Rien à voir avec l'égo. "Bon sang Link, ce n'est pas ta faute. Rien n'est ta faute !" Andy s'emporte à nouveau, sans trop savoir pourquoi. Il se relève pour se retrouver sans savoir quoi faire de ses bras, de son corps entier en fait. Il ne sait même pas quoi dire. De nouveau l'envie de prendre Link dans ses bras lui vient, comme en décembre. Mais à ce moment là; Leah était à l'étage. Maintenant elle est absente. Bonne ou mauvaise chose... "Ecoute". Rien ne vient après, il ne sait pas lui même ce qu'il veut dire. "Tu l'aimais ?" De nouveau en roue libre, Andy parle, partagé entre une jalousie qui n'a pas lieu d'être et des envies qu'il doit maîtriser. "Il pourrait arrêter pour toi." Pas une question. Presque quelque chose qui sonnerait comme évident. Parce que c'est Link, qu'il mériterait un homme qui l'aime lui et uniquement lui.
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyLun 11 Sep 2023 - 7:15


You can't start the next chapter if you keep reading the last one -- @Andy Hall

J’ai toujours pensé que je saurais davantage ce que je voulais avec plus de vécu, mais je me suis trompé, en tout cas au moins sur le plan de ma vie sentimentale. Évidemment que je souhaite un minimum de stabilité pour faire changement, mais je me suis rapidement rendu compte en retournant avec Byron que je suis confus. Même s’il me manquait, je suis retourné vers lui malgré la petite voix dans ma tête qui me criait que ce n’était pas une bonne idée. Aussitôt devant lui à lui donner une deuxième chance, la boule dans mon estomac donnait raison à ma voix dans ma tête que j’ai étouffé pendant un mois. J’aimerais rencontrer enfin quelqu’un avec qui je n’aurai pas à m’inquiéter de tout et de rien, mais je me dis que c’est sans doute plus sage que je prenne mon temps pour être certain de faire le bon choix. Pas comme en débarquant chez Andy pour l’embrasser alors que sa femme est à l’étage, ni même de l’espionner depuis quelques semaines pour aucune raison valable. "La réalité, ça s'arrange" Je fronce les sourcils en inclinant la tête. « Qu’est-ce que tu veux dire? » Je ne suis pas certain de comprendre ce qu’il veut dire, pas comme quand il parle de son père et que j’en comprends qu’il fait encore tout pour lui faire plaisir. "Je ne peux pas faire comme s'il n'existait pas !" Parfois j’ai du mal à réaliser qu’Andy est plus vieux que moi tellement il est sous le joug de son père encore aujourd’hui. À croire que le petit garçon apeuré est toujours bien présent dans sa tête malgré les années qui passent. Si je pouvais à la limite comprendre que c’était compliqué pour lui à l’époque où il habitait encore chez ses parents, je ne comprends vraiment pas pourquoi il continue de laisser son père gérer sa vie comme s’il avait encore douze ans. Comment aimer autant son père qui l’oblige à être quelqu’un qui ne lui correspond pas? Ce qu’il s’est passé il y a quinze ans m’a fait énormément de peine, mais je suis encore plus triste de le voir gâcher sa vie pour un homme qui n’a rien à faire de son bonheur. Rendu là, ce n’est pas mon problème j’imagine, si Andy ne veut pas s’aider, qu’il subisse les conséquences de ses décisions… « Moi non plus. » Malheureusement, la sensation de brûlure que j’ai eue sur la cuisse quand je suis tombé dans l’escalier chez lui à cause de son père, je m’en souviens comme si c’était hier… et c’était bien minime à côté du mal qu’il m’a fait psychologiquement. "Tu ferais quoi toi ?" Depuis quand mon opinion est importante pour lui? « Je choisirais d’être heureux. » Parce qu’on a seulement une vie, a-t-il vraiment envie de passer la sienne à faire semblant? À moins d’avoir l’intention de mentir jusqu’à sa mort, il fera assurément souffrir ses proches lorsque la vérité sortira. Plus il attend, plus le choc sera grand tout comme leur douleur. Ce n’est peut-être pas le même secret, mais je suis bien placé pour savoir que de mentir pour protéger ses proches, ce n’est jamais une bonne idée. J’aurais préféré savoir dès le début que Byron se prostitue, ça m’aurait fait moins mal que de l’apprendre après huit mois de relation… « Après, c’est facile à dire, je n’ai pas d’enfants. Je ne suis pas dans tes souliers… » Je n’aurais jamais fait d’enfants avec une femme de qui je ne suis pas amoureux. Je ne suis pas parfait, j’ai moi aussi fait de faux espoirs à Sixtine il y a quelques années et je n’en suis pas fier, mais lorsque j’ai compris que des sentiments n’apparaitraient jamais comme par magie, j’ai mis un terme à notre relation avant que ça ne devienne trop sérieux entre nous. "Je les aime à ma façon... Plus que tu ne le crois." Je n’ai jamais douté de l’amour qu’il peut ressentir pour ses enfants, ni même de l’affection qu’il peut ressentir pour sa femme que ce que j’ai pu ressentir pour Sixtine malgré l’absence de sentiments amoureux, mais ça ne change rien que son mariage n’est qu’une mascarade. Sa femme l’aime réellement, elle. « Je ne peux pas comprendre, j’imagine. » L’amour qu’un parent peut ressentir pour son enfant est abstrait pour moi puisque je n’en ai pas.

Et peut-être que je n’en aurai jamais considérant que je suis incapable de garder un homme dans ma vie pour plus que quelques mois à la fois. En même temps, j’essaie de me réjouir en me disant que j’ai au moins appris pour la double vie de Byron avant que des enfants entrent dans le décor… enfin je dis ça sans même savoir s’il en voulait, ni même si j’en veux de mon côté puisque je n’y ai jamais vraiment pensé, convaincu que je resterais seul toute ma vie après ce qu’il s’est passé avec Andy il y a quinze ans… "Non, c'est pas vrai." Je souris tristement en haussant une épaule. « Jamais deux sans trois qu’ils disent, merci, mais non merci. » Je ne suis pas certain de réussir à me relever après un troisième échec monumental. J’aurais aimé me séparer pour la simple et bonne raison que les sentiments ne sont plus présents d’un côté ou de l’autre, mais les deux fois ont été assez traumatisantes pour moi. "Quoi ? Ton mec était ...?" Je hoche la tête en soupirant. « Escort. » Je prononce le mot qui fait mal, le mot qui choque. Parce que c’est ce qu’il est, Byron, un escort. Un menteur, un égoïste. Je lui en veux, comme j’en veux encore à Andy. "Arrête ! Merde. Bon sang Link, ce n'est pas ta faute. Rien n'est ta faute !" Alors c’est la faute de qui? Certainement pas celle de la voisine… C’est moi qui m’attache aux mauvaises personnes sans cesse, qui ne vois pas les signaux d’alarme lorsque quelque chose cloche. Je suis fatigué… "Écoute. Tu l'aimais ?" La tête baissée et le regard voilé, je me contente de hocher silencieusement la tête. "Il pourrait arrêter pour toi." La solution parait si simple aux yeux d’Andy, tout comme aux miens, mais visiblement pas pour Byron qui a préféré l’argent au détriment de notre relation. Tristement, je souris à Andy en murmurant « Il aurait pu… » Mais il ne l’a pas fait, des mots que je pense si fort, mais qui sont trop difficiles à prononcer. Mon ex a fait un choix que je ne comprendrai jamais, mais je me dois de le respecter j’imagine. De mon côté, j’ai fait le choix de passer à autre chose malgré moi en espérant que ça ne me prendra pas plus de dix ans cette fois encore pour faire confiance à quelqu’un d’autre. « Assez parlé de Byron… » murmuré-je d’une voix tremblante en détournant le regard pour reprendre le contrôle de mes émotions. J’ai tout sauf envie de me mettre à pleurer devant lui ce soir. « Je fais que des conneries depuis… » Comme il y a quinze ans où j’ai commencé à me saboter suite à la trahison d’Andy. L’arrêt de la danse, de mes études et puis tous ces petits boulots où je suis resté que quelques mois à peine en quittant chaque fois sans même prévenir mes patrons quand j’en avais marre. Là encore, le même schéma se répète comme si j’ai besoin de leur donner une raison pour ne pas être resté avec moi. Parce que malgré tout ce qu’Andy peut dire, c’est forcément de ma faute. Je me sens sale. « Je n’aurais jamais dû venir… Je suis désolé, je vais vous laisser tranquille cette fois c’est promis. » Vivre dans le passé a un certain côté rassurant malgré toute la douleur impliquée, mais il est plus que de temps que je fasse un trait sur mon passé pour avancer et que je les laisse gérer leur vie comme ils l’entendent… D’un pas lent, je m’approche de la fenêtre du salon pour vérifier si son voisin est toujours à l’extérieur. Je me passerais de faire une scène comme la fois où le père d’Andy m’a jeté à l’extérieur de leur résidence familiale…
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyVen 22 Sep 2023 - 8:10


« Qu’est-ce que tu veux dire? » Andy prit quelques secondes pour réfléchir. Depuis des années, il s’accommodait de la réalité et accessoirement tenté de l’arranger à sa façon. Il éloignait ce qui pouvait dénoter par rapport à ce qu’il voulait laisser entendre et gravitait autour des éléments qu’il faisait bon de montrer. Mais Lincoln et lui étaient trop différents. Il ne voyait pas Link calculait le moindre de ses gestes pour les faire entrer dans des cases. Il préférait écouter son cœur lui, ce qui accessoirement le faisait beaucoup souffrir. « Seulement, qu’au fonds les gens, la vérité ou la réalité il s’en fichent. Ils ne regardent que ceux qu’ils veulent voir. Ca leur suffit. » En gros, donne leur ce qu’ils veulent, ils foutront la paix à ton jardin secret. C’était exactement ce que faisait le père d’Andy en fait. Même si après ce jour de 2008, Andy avait espérait que son père soit dupe, il se doutait qu’il n’en était rien. Mais tant qu’Andy ne traversait plus la ligne rouge, de façon visible, tout deux avaient atteint le statut quo.

Son père à Andy, c’était forcement un sujet sensible. Pour lui, mais pour Link aussi. « Moi non plus. » Bien sûr que Link se rappelait parfaitement de lui. Andy aussi avait chaque secondes de ce jour gravé en tête. Il ne dit rien, parce qu’il avait l’impression qu’à chaque nouvelles excuses, celles-ci perdaient de leur poids. Et il ne pouvait pas s’excuser au nom de son père, surtout pas en sachant que ce dernier ne regretterait jamais ses actes. Au contraire même, que Link s’en rappelle il en serait content, vu qu’à ses yeux son comportement n’était rien de plus qu’une leçon. A la place il demanda à Link ce que lui ferait à sa place au juste. Il voyait bien que son cadet ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait, toujours, pas faire face à son père. « Je choisirais d’être heureux. » Andy secoua la tête. Il trouvait la réponse un peu trop facile. « Comme si c’était aussi simple. Tu pourrais faire ta vie en étant parfaitement heureux, si ta mère ou ta sœur n’en faisait plus jamais parti ? Et je ne parle pas de deuil. Mais bien de les savoir bien vivant en ce monde sans qu’il n’y ait juste plus jamais la possibilité de leur parler ou de les voir ? » C’était ses parents. Si en devenant parent Andy avait compris un truc, c’est qu’aucun parent n’est parfait. Aucun enfant ne l’est non plus. L’admiration de l’enfance pour ses géniteurs s’étiole en grandissant. Et les rêves idéalisés des parents pour leurs enfants, ne voient quasiment jamais le jour. C’est ainsi. Ses parents l’avaient aimés toute sa vie, ils l’avaient élevés et lui avaient tout appris. Il se refusait à les perdre pour un désaccord. Aussi important ce dernier soit il. « Après, c’est facile à dire, je n’ai pas d’enfants. Je ne suis pas dans tes souliers… » Andy lui sourit. « Tu verras ça un jour. Les enfants te font revoir ta conception du monde chaque jour. » Il ne savait pas si Link voulait des enfants, mais Andy avait si peu de mal à l’imaginer s’épanouir en fondant une famille que ça lui paraissait évident. Enfin s’il réussissait à sortir du cercle vicieux qui l’obligeait à ne sortir qu’avec des imbéciles.

C’est sans surprise qu’ils en viennent à parler de la dernière relation de Link. Après tout c’est cette dernière qui a causé leur re-retrouvailles l’an passé. Et Link est quelque peu amère en ce qui concerne l’idée d’une nouvelle relation. « Jamais deux sans trois qu’ils disent, merci, mais non merci. » Andy ne savait pas quoi répondre. En amour, il n’était pas franchement le meilleur. Il avait été amoureux de Link et lui avait fait du mal, il n’aimait pas Leah et l’avait épousé. Et entre il n’y avait que des aventures d’un soir et Byron, un escort. Chercher les erreures. Il était évident qu’il ne pourrait être de bons conseils dans ce domaine. Et justement l’ex de Link était « Escort. ». Juste à ce moment là, pas encore d’inquiétudes pour Andy, il préfère juste essayer de rassurer Link. Les mauvaises rencontres on en fait, ça arrive. Andy comprends qu’au vu de sa réaction, Lincoln était vraiment attaché à cet homme. Amoureux ? Il acquiesce. Andy ne sait toujours pas quoi dire. Il est l’exemple même qu’être amoureux n’est pas un gage de bonheur. Alors il s’en tient au banalité, est-ce que l’autre pourrait arrêter, si ce n’est que son travail le soucis, il doit bien y avoir moyen de faire autre chose. « Il aurait pu… » « Ah… » Qu’y a-t-il à dire à ça ? Andy reste silencieux.

Finalement, la voix pleine d’émotion, c’est Link qui romps le silence. « Assez parlé de Byron… » Andy lui se fige. Sous la surprise de ce prénom il retourne un regard plein d’interrogation à Link, persuadé d’avoir mal compris. Heureusement pour lui, Link a détourné le regard. Alors qu’un courant glacial lui court dans les veines et que les battements de son cœur menace de le faire exploser, il se détourne à nouveau de Link en tentant de rester impassible. C’est une coïncidence, juste une coïncidence. Son Karma ne peut pas être si pourri que ça. « Je fais que des conneries depuis… » Andy essaie de faire taire sa panique en essayant de se concentrer sur les mots de Link. Il voulait d’avantage d’explications. Il avait une tonne de questions à poser. Ne serait ce que il ressemble à quoi ton Byron ? Mais c’était évidemment quelque chose qu’il ne pouvait pas réellement demander. Ca pourrait alerter Link, peut-être pour rien. Il ne méritait pas ça. « Je n’aurais jamais dû venir… Je suis désolé, je vais vous laisser tranquille cette fois c’est promis. » « Vous étiez ensemble depuis longtemps ? » Et merde, il avait parlé trop vite, un peu en même temps que Link. C’était bête, pas alors que ce dernier était sur le point de partir. Comme il a peur que sa question tombe comme un cheveu sur la soupe. Il poursuit. « Tu sais…faire des conneries quand on est pas bien…je crois que c’est assez normal…" Il hésite un peu trop, puis se résigne. "Enfin pour ce que j’en sais. » Ou au contraire, il le savait mieux que personne. Il ne pouvait pas qualifier son mariage de connerie pas avec les conséquences qu’il avait eu. Mais faire n’importe quoi quand les choses tournaient mal, ça il savait. « Tu as raison, tu devrais y aller. » Ce serait plus sûr en effet, avant qu'Andy ne trahisses sa panique grandissante. « Mais je suis content qu’on ait pu parler. » Sans s’engueuler ou que l’un d’eux finisse en larme. Pour une fois. Un net progrès. Mais un progrès de quoi au juste ? Cette rencontre était finalement bien perturbante…
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyMer 27 Sep 2023 - 15:58


You can't start the next chapter if you keep reading the last one -- @Andy Hall
« Seulement, qu’au fonds les gens, la vérité ou la réalité il s’en fichent. Ils ne regardent que ceux qu’ils veulent voir. Ça leur suffit. » C’est une affirmation qui décrit très bien son père et peut-être même sa femme qui doit se questionner à savoir pourquoi son mari ne témoigne pas de passion à son égard. Enfin, je l’assume, je vois difficilement comment ça peut être entre eux comme c’était entre nous pour le peu de temps que notre histoire a duré. Des papillons dans le ventre, de la nausée qui m’avait suivi toute la journée le jour où on avait prévu de se voir après les cours… ça fait une éternité et pourtant j’ai l’impression que c’était hier. Il y a des moments où j’aimerais pouvoir revenir en arrière non pas pour passer mon chemin, mais pour revivre ne serait-ce qu’une once de nos débuts. « C’est toujours plus facile que de s’attarder sur la vérité qui les choque. » Et en même temps, c’est tellement facile pour son père de voir ce qu’il veut voir quand son fils lui offre sa vérité sur un plateau d’argent. Je ne suis pas convaincu que ça se passerait aussi bien si Andy et moi étions ensemble aujourd’hui. « Comme si c’était aussi simple. Tu pourrais faire ta vie en étant parfaitement heureux, si ta mère ou ta sœur n’en faisait plus jamais parti ? Et je ne parle pas de deuil. Mais bien de les savoir bien vivant en ce monde sans qu’il n’y ait juste plus jamais la possibilité de leur parler ou de les voir ? » Je hoche une épaule d’un air nonchalant, posant mon regard sur lui en plissant les lèvres. « Je ne parle pas à mon frère et ça me va comme ça. » Ça a toujours été compliqué entre Freddy et moi, pas comme avec Tessa avec qui je partage un lien fusionnel. « J’imagine que si ma mère me forçait à réprimer ce que je ressens, je n’aurais pas la même relation avec elle… » Présentement, non je serais incapable de continuer ma vie et d’être heureux en la sachant en vie à l’autre bout du monde, mais je suppose que ce serait bien plus facile si elle était comme le père d’Andy. Ça a beau être son père, je ne comprends pas comment il peut ressentir autant d’amour à son égard considérant la façon dont il agit avec lui. Parfois je me demande si son père n’a pas une emprise psychologique sur lui. « Qu’est-ce qu’il t’apporte, ton père? » Il lui doit la vie vie, mais encore? Ça ne justifie pas tout… « C’est pas parce que t’es lié par le sang avec quelqu’un que tu lui dois tout… » Son bonheur, pour ne nommer que ça. « Tu verras ça un jour. Les enfants te font revoir ta conception du monde chaque jour. » Le regard fuyant, je souris tristement. Voilà longtemps que j’ai perdu espoir d’un jour fonder une famille. Ma vie n’est pas assez stable pour ça et encore faudrait-il que je rencontre quelqu’un de sérieux qui aurait les mêmes désirs que moi. « On verra… » me contenté-je de répondre en baissant les yeux. J’ai sans doute plus de chances de finir sur une île déserte avec quarante chats que de devenir père un jour.

J’ai sincèrement pensé que Byron et moi ferions un bout de chemin ensemble, mais finalement je me suis trompé pour quelque chose d’aussi stupide que son travail. Enfin, son deuxième travail dont il ne m’avait jamais parlé. Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal entre son mensonge et le fait qu’il s’envoyait probablement en l’air avec Dieu sait qui tandis que je l’attendais sagement à la maison, impatient qu’il rentre pour qu’on puisse passer du temps ensemble. « Ah… » Ah, exactement. Je ne comprends toujours pas pourquoi il n’a pas été capable d’arrêter, j’en viens donc à la conclusion qu’il ne m’aimait probablement pas autant qu’il tentait de me laisser croire. Je me sens lésé. « Vous étiez ensemble depuis longtemps ? » La question d’Andy me prend par surprise, notamment parce qu’il a parlé rapidement et en même temps que moi. Je suis bien loin de me douter des réelles raisons derrière cette question, cependant. « Huit mois. Ça faisait un moment qu’il m’avait tapé dans l’œil, mais ça a été compliqué avec lui dès le début… » Parce que j’étais convaincu qu’il n’était pas intéressé après que je lui aie vomi dessus, mais aussi que ses sentiments n’étaient pas réciproques quand il a répondu qu’il m’appréciait lorsque je lui ai fait part de mes sentiments pour lui quelques mois plus tard. J’aurais dû voir les drapeaux rouges, comprendre que nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes. Je me sens naïf… « De toute façon, c’est fini. C’est mieux comme ça. » J’essaie de m’en convaincre parce que ça fait moins mal. « Tu sais…faire des conneries quand on est pas bien…je crois que c’est assez normal… Enfin pour ce que j’en sais. » Je me mords l’intérieur de la joue pour m’empêcher de soulever le fait qu’il ne doit vraiment pas être bien dans ce cas considérant qu’il est marié à une femme. « Je ne tenais pas spécialement à recommencer d’en faire… » J’ai assez merdé ma vie en enchainant les petits boulots, les quittant sans même prévenir mes patrons, en plus de commettre de petits délits à droite et à gauche pour me sentir vivant. J’essaie de remettre ma vie en ordre, mais ce qu’il s’est passé avec Byron ne m’aide en rien à garder le cap. « Tu as raison, tu devrais y aller. Mais je suis content qu’on ait pu parler. » Ses paroles provoquent chez moi un petit sourire sincère. Je hoche la tête en me caressant l’avant-bras. « Moi aussi… » Sur ces belles paroles, je lance un deuxième regard vers l’extérieur de sa maison pour constater que le chemin est libre. Pourtant, je ne me précipite pas vers la porte de la maison d’Andy, restant plutôt immobile dans son salon, le regard plongé dans le sien. Je me remémore certains de nos souvenirs, des souvenirs plus doux que ceux qui m’ont hanté dans la dernière décennie. Parce que lui et moi ça n’a pas toujours été horrible, il a été le premier homme que j’ai aimé. J’espère que cette discussion m’aidera à enfin tourner la page, à laisser au passé ce qui lui appartient. « Je te laisse. » C’est tout ce que je trouve à lui dire pour ce qui me semble être des adieux. D’un pas hésitant, je quitte non sans lancer un regard par-dessus mon épaule une dernière fois avant de franchir la porte de sa résidence. Au revoir Andy.
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Message(#)(Andy #2) You can't start the next chapter if you keep reading the last one EmptyMer 11 Oct 2023 - 20:46


En fin de compte Andy se demande s’il peut vraiment échanger sur le thème de la famille avec Lincoln. Pour lui, ça paraît juste invraisemblable de réussir à couper définitivement les ponts avec un membre de sa famille. Sans doute son éducation entre elle en jeu dans sa vision des choses. La famille a été au centre de son éducation, avec une définition très claire de la place de chacun et par extension des rôles et devoirs de chacun. « Je ne parle pas à mon frère et ça me va comme ça. » Andy est fils unique, alors il peine à imaginer le relationnel que peuvent entretenir les membres d’une fratrie. Est-ce aussi fort que la relation parent-enfant ? En voyant ses propres enfants, qui se disputent régulièrement, ça il a finit par comprendre que c’était normal, il constate aussi de beaux moments de complicités. Comment réagirait il si ses enfants en venaient un jour à ne plus se parler ? « Ca n’attriste pas tes parents ? » Car lui aurait l’impression d’avoir raté quelque chose. « J’imagine que si ma mère me forçait à réprimer ce que je ressens, je n’aurais pas la même relation avec elle… »Au final la différence entre eux était peut-être là. Andy, on lui avait appris le respect des parents, tout particulièrement du père, le chef de famille, celui qui décide et prends les choses en main. Chez Link, parents et enfants semblaient d’avantage sur un pied d’égalité. Situation qu’Andy ne ressentait pas vis-à-vis de son paternel. Dans la famille qu’ils faisaient tous les trois, lui et ses parents, quelque soit son âge, il demeurerait le fils. Une position qui entraînait devoirs et obligations. Et pourtant, en accord avec Leah, ils avaient décidé de ne pas imposer ce carcan à leurs propres enfants. Mais en tant que parents, c’était leur droit à eux… Ca devenait compliqué. Comme beaucoup de choses, Andy devrait se poser et y réfléchir et peut-être même demander conseil, mais à qui ? Ses symboles d’autorité dans la vie étaient relativement limités. « Ouai, j’imagine que ça diffère d’un cas à l’autre. » Une façon de dire qu’il n’irait pas beaucoup plus loin sur le sujet. « Qu’est-ce qu’il t’apporte, ton père? » Andy hausse un sourcil. « Je n’ai pas que des mauvais moments avec lui tu sais ? » Même si, indubitablement les choses avaient changés après ses dix neuf ans. Ils avaient essayés de recoller les morceaux, mais au fond quelque chose s’était brisé. « C’est pas parce que t’es lié par le sang avec quelqu’un que tu lui dois tout… »Une petite phrase anodine qui faisait mal quand même. Maintenant qu’il était père, il extrapolait sa relation à son père, à celle qu’il entretenait avec ses propres enfants. Si un jour l’un d’eux le renier ? Il ne doutait pas de la peine que ça lui infligerait. Et une partie de lui devait s’accrocher à l’idée que cela peinerait tout autant son propre père s’il l’abandonnait, que cela justifiait les efforts que tout deux faisaient. Qu’il n’y avait pas que ce que l’on devait faire qui entrait en compte, le devoir, les apparences mais aussi un peu de sentiments. Ou se voilait il la face là-dessus aussi ?

A court d’arguments, Andy ramena la conversation sur les enfants. Et là, c’est Link qui clôtura rapidement le sujet. Doux et attentionné comme était Link, les choses se passeraient bien quand il aurait des enfants, Andy n’en doutait pas. Mais ça ne semblait pas sauter aux yeux du bouclé, qui semblait penser la chose bien compromise. Faut dire que sa rupture récente compliquait les choses. A ce stade là, Andy était seulement peiné pour son…ex, ami, qu’étaient ils en train de devenir Link et lui, s’ils réussissaient à renouer contact sans plus se disputer ?

Mais rapidement les choses devinrent nettement plus terrifiantes. Byron, escort. Combien y en avait-il dans cette ville ? La logique ou ses espoirs lui disait au moins deux. Sa chance naturelle, répondait qu’il était plus probable qu’il n’y en ai qu’un. Ce n’était juste pas possible. Il ne pouvait pas faire un coup pareil à Link une seconde fois. Dans un espoir bête de dédramatiser les choses dans son esprit, il demanda depuis combien de temps durait la relation entre Link et son ex. « Huit mois. Ça faisait un moment qu’il m’avait tapé dans l’œil, mais ça a été compliqué avec lui dès le début… » Merde, Andy voyait déjà Byron. C’était de pire en pire. « De toute façon, c’est fini. C’est mieux comme ça. » Andy se contente d’hocher la tête, il a la gorge sèche et les pensées en ébullition. Il ne doit rien trahir, du moins pas tant qu’il ne sait pas s’il est en train de se faire des idées ou non. Il essaie quand même de rassurer Link sur ses dérapages. « Je ne tenais pas spécialement à recommencer d’en faire… » « Est-ce qu’elles sont graves ? » Pourquoi continuait il d’alimenter la conversation ? Parce qu’il ne comptait pas laisser Link s’en aller sans s’assurer qu’il allait bien. Mieux que la dernière fois en tout cas.

Pourtant partir, c’est la meilleure chose que Link pourrait faire. Pour leur bien à tous les deux présentement. Ainsi ils se sépareraient sur une bonne note. Andy lui dit cependant à quel point il était content qu’ils réussissent à nouveau à se parler. « Moi aussi… » Le froid d’angoisse qui s’était emparé un peu plus tôt d’Andy laissa place à une chaleur inattendue. Ils étaient tout les deux debout dans son salon à se regarder dans les yeux sans parler, tels les deux adolescents timides qu’ils avaient pu être par le passé. Andy se surprit à faire un pas vers Link avant de se rappeler où il était. A trop se perdre dans les souvenirs du passé, les bons pour une fois, il n’en sortirait rien de bon. Et pourtant… « Je te laisse. » Link met un terme à cet immobilisme pesant pour s’en aller. Encore une fois il voit Link s’en aller et comme la dernière fois, Andy réalise qu’il n’est pas certain de vouloir le laisser partir. « On se reverra. » Sa voix est plus assurée qu’il ne l’est lui. Mais c’est vrai, il a envie de revoir Lincoln. Si les choses s’apaisent entre eux, peut-être qu’ils pourront coexister dans le même monde à l’avenir. Il rejoint Link près de la porte, tachant de garder quelques centimètres de distances par sécurité avant qu’une idée stupide ne lui passe par la tête. « Enfin peut-être… »Probablement, certainement.
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