ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
(tw : mention et consommation de drogue dure) Elijah ouvrit les yeux avec la sensation de soulagement fébrile mais encore horrifié qui accompagnait les réveils à l’issue de cauchemars traumatisants. À mi-chemin entre le sommeil et l’état de conscience, il se laissa flotter quelques instants dans la douce réalisation que tout cela n’avait été qu’un mauvais rêve. Le regard peiné de Flora, les mots impulsifs qu’il lui avait martelés, la colère qu’il avait déversée sur elle et celle qu’il avait fini par susciter chez la petite brune dont la douceur n’avait d’ordinaire que d’égale la patience. L’appel téléphonique houleux qu’il avait ensuite échangé avec Channing, lors duquel les deux frères Walker s’étaient adonnés au jeu de la surenchère la plus mordante, portés par l’énervement et la frustration qu’ils faisaient naître l’un en l’autre, jusqu’à ne plus vouloir se parler. Deux interactions catastrophiques qui s’étaient soldées de la même manière, par une fin hostile aux connotations définitives. Mais maintenant qu’il avait émergé de ce cauchemar qui avait fait abonder la sueur sur l’ensemble de son corps toute la nuit durant, il était délivré de tous les tourments dans lesquels l’avait plongé son sommeil agité, et prêt à aborder la journée, par ailleurs déjà bien entamée, avec l’optimisme qui lui était caractéristique.
Fait rare pour l’héritier, il s’extirpa de son lit alors que la matinée s’était terminée depuis longtemps et que l’après-midi touchait à sa fin également, et il se massa maladroitement les tempes, qui pulsaient sous l’effet des restes de gin qu’il avait ingurgité en quantités colossales avant de sombrer dans un sommeil qu’il avait espéré, en vain, sans rêves. Lorsqu’il attrapa son portable pour y naviguer entre ses applications habituelles, toutefois, un pressentiment glaçant se répandit en lui. Quelques balayages sur l’écran lui suffirent à découvrir les messages chaotiques qu’il avait envoyés à Chan, et la trace de l’appel téléphonique qu’il avait cru simplement avoir rêvé. Quant à Flora… de manière assez prévisible, il n’avait pas de nouvelles de la jeune femme, mais cela n'avait rien d’étonnant en soi : ils passaient régulièrement plusieurs jours sans communiquer. Mais Eli eut la mauvaise idée de consulter sa page sur Instagram, et constata que la photo qu’elle avait publiée d’eux la veille n’y figurait plus.
Le mal de crâne qui l’accablait se fit aussitôt bien plus insupportable que celui qu’aurait causé la seule gueule de bois. Tout ce qu’il avait mis sur le compte de l’imagination sadique de son subconscient s’avéra être bel et bien réel, et la réalisation le frappa avec une force assommante. Une sensation sourde de panique s’abattit sur son corps raidi par le choc des dégâts qu’il avait infligés en seulement quelques heures, et la sensation de tournis qui lui assaillit la tête n’était, elle non plus, pas imputable à l’alcool sur lequel il avait eu la main trop lourde après avoir créé des conflits stupides avec deux des personnes les plus chères à son cœur. Tremblant, Eli se passa une main dans les cheveux, avant de se frotter le visage et les yeux, désespérément à la recherche d’une porte de sortie de ce cauchemar éveillé, qui, celui-ci, était bien réel.
En proie à une hésitation frénétique, l’héritier fit les cent pas dans son penthouse sans savoir quoi faire. Lui qui avait toujours une magouille à l’esprit pour se sortir des pétrins les plus inconfortables se trouva étrangement démuni, et au terme de deux bonnes heures de ruminations, où s’entrechoquèrent les bribes de la conversation désastreuse qui avait marqué son tout premier conflit avec Flora, il fut forcé de constater qu’aucune solution miraculeuse ne s’était présentée à lui. La seule issue, hormis un déni qui ne ferait rien pour arranger la situation, était de tenter de réparer ce qu’il avait détruit la veille, malgré la honte qui l’accablait et toute l’ambivalence qui continuait de le déchirer. Il eut besoin d’un, puis deux verres de courage liquide, particulièrement corrosifs pour son estomac à jeun, avant d’avoir le cran de composer le numéro de la Constantine.
Elle ne répondit pas. Elle décrochait toujours – c’était bien la première fois qu’il entendit le message enregistré sur son répondeur. Cela ne pouvait être anodin, et l’idée que celle qui ne l’avait jamais esquivé, même dans les situations les plus délicates, en soit arrivée à filtrer ses appels acheva d’asseoir en lui l’angoisse qui le gangrénait depuis des heures. Complètement démuni, Eli se tourna alors vers l’unique autre solution qui se présenta à lui – la fuite. D’un pas frénétique, il parcourut les quelques rues qui le séparaient du havre de paix qui s’était présenté à lui comme une évidence, et, arrivé à destination, il actionna frénétiquement la sonnette au nom de Hartfield. Visiblement agité, à mille lieues de la sérénité qui habillait d’ordinaire ses traits élégants, Eli peina à patienter jusqu’à ce qu’un visage familier n’apparaisse dans l’encadrement de la porte. « Salut », souffla-t-il d’une voix inhabituellement rauque, tout en tentant en vain de retrouver un peu de calme et de contenance. « Je – je peux entrer ? Ou t’es occupé ? », demanda-t-il gauchement, prenant conscience qu’il n’avait pas pensé à vérifier que sa visite fût opportune, ni envisagé la possibilité que Rhett avait peut-être prévu d’autres plans pour la soirée. Il se tint maladroitement sur le palier de son ami, sans rien dire de plus, mais son regard indiqua clairement son besoin d’aide.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Ven 23 Juin - 23:23, édité 1 fois
(fin mars) Elle lui a donné deux semaines pour foutre sa vie en l’air avant qu’il ne soit forcé de rentrer dans le droit chemin. Et plus que jamais, le répit arrive à son terme, ce qui le pousse à consommer tout ce qui lui tombe sous la main et bien plus encore, tel un écureuil emmagasinant ses réserves avant l’hiver. Lui, il cherche simplement à côtoyer la mort d’un peu plus près, il faut croire. Il a même fêté l’occasion en touchant à autre chose que l’Oxycodone, nourrissant la sensation que cela n’est peut-être plus suffisant pour lui, après en avoir usé et abusé durant des années. On se lasse de la nourriture, on se lasse aussi des drogues. Ce n’est pas savant, de la simple logique.
Il ne dort jamais vraiment, mais n’est pas non plus réellement alerte. Un des effets secondaires de l’Oxycodone, parmi tant d’autres. Il a l’air de se réveiller lorsqu’il ouvre la porte, lui qui pourtant a ouvert les yeux à peine deux heures après midi. « Salut. Je – je peux entrer ? Ou t’es occupé ? » Rhett lui ouvre avant même qu’il formule sa double question, pas stupide au point de croire qu’il a fait tout le chemin jusqu’à chez lui uniquement pour observer sa porte de l’extérieur. Il ne sait pas ce qu’il se passe chez son ami, et il ne sait pas non plus ce qu’il attend de lui, mais tout porte à croire qu’Elijah ne jouera pas le jeu des secrets bien longtemps. “T’as une sale mine.” Annonce rapidement l’hôpital se foutant de la charité. Ils sont sur la même longueur d’onde à ce niveau-là, Rhett jetant un coup d’oeil à sa montre sans arriver à en retenir les chiffres. Il veut savoir quand est-ce qu’il a rendez-vous avec Mickey et quand est-ce qu’il pourra avoir de nouveaux cachets à se mettre sous la dent. Une dernière fois. Une toute dernière fois, et ensuite c’est promis, il arrête ses conneries. Mais il a encore une carte à utiliser, les règles ont été données dès le départ et elles le stipulaient.
“Il se passe quoi ?” Qu’est-ce qu’il a fait ? Qu’est-ce qu’on lui a fait ? Les nuances et variations de sa question peuvent être nombreuses, tant et si bien qu’il se contente de la version la plus large et lisse possible, pour qu’Elijah se sente libre à son tour d’apporter des précisions. En effet, s’il a fait tout ce chemin, ce n’est sûrement pas non plus pour se murer dans son silence. “Thé ? Café ? Vin ? Rhum ?” On en est à quel niveau, Elijah ? Rhett peut lui proposer tout et son contraire sans sourciller, pas franchement le mieux placé pour placer des barrières et limites dans la vie de ses proches alors qu’il n’y arrive temporairement plus dans la sienne propre. “Le rhum se décline en d’autres alcools, si tu préfères.” Il n’a pas la liste en tête, mais il sait qu’il peut bien faire tous les cocktails qu’il veut, alors ça devrait être suffisant pour contenter son ami, même un petit héritier dans son genre qui a toujours eu accès à tout ce qu’il pouvait bien désirer, et même plus encore.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Le choix de se rendre chez Rhett plutôt que n'importe qui d'autre avait été stratégique à tous les niveaux qui caractérisaient leur relation. À commencer par la quasi-certitude de ne pas le déranger pour autant qu'il n'eût pas d'autres impératifs à respecter – le soutien inconditionnel qu’ils se témoignaient ne concernait pas que la nature de leurs interactions, mais aussi la disponibilité en toutes circonstances qu’ils s’accordaient. Jamais Rhett ne lui avait-il tourné le dos lorsqu’il avait besoin de lui, et cette certitude de toujours pouvoir se reposer sur lui avait certainement joué une part dans la décision presque automatique de se rendre chez lui. Mais, outre la disponibilité systématique de Rhett à son égard, il y avait également, et surtout, la bienveillance inconditionnelle qu’il était certain de retrouver en se tournant vers lui. Cette bienveillance qui ne s’accompagnait jamais d’une curiosité insistante ni déplacée, où le respect du silence de l’autre était aussi important que l’écoute attentive toujours accordée si le besoin s’en présentait. Eli ignorait s’il avait envie, ou besoin, de parler des erreurs qu’il avait commises la veille – mais il savait que la dernière chose qu’il souhaitait entendre étaient des conseils moralisateurs, peut-être entièrement vrais mais pas moins malvenus pour autant. Eli ne savait encore s’il préférait se complaire dans sa misère ou plutôt la fuir à tout prix ; il ne se sentait pas encore la force de l’affronter avec le courage que requerrait cette entreprise, et les alternatives plus lâches lui semblaient considérablement plus attrayante à ce moment précis. Peu importe pour laquelle il finirait par opter, il savait que Rhett l’y accompagnerait, et il ne demandait pas mieux : l’heure n’était ni à la raison, ni à l’élaboration de solutions viables sur le long terme mais coûteuses en efforts personnels.
Un puissant sentiment de soulagement s’abattit sur l’héritier lorsque son regard croisa les prunelles familières de celui dont il avait ardemment besoin. D’abord maladroit lorsqu’il lui demanda, malgré tout, si sa visite n’était pas inopportune, Eli se détendit visiblement lorsque, comme il l’avait espéré et attendu, Rhett s’effaça de l’encadrement de la porte pour l’inviter à entrer. L’héritier restait toutefois visiblement fébrile et agité, et seul un maigre sourire sans joie parvint à étirer ses lèvres lorsque son ami lui fit remarquer l’évidence au sujet de sa mine épouvantable. « Toujours le mot pour plaire, hein ? », rétorqua-t-il faiblement, trouvant tout juste l’énergie de recourir à l’ironie dont ils avaient l’usage, sans toutefois avoir le cœur à la surenchère comme il le faisait d’ordinaire. Eli précéda son acolyte de toujours dans le salon de ce dernier, et se laissa tomber dans le canapé en poussant un soupir à fendre l’âme. « J’ai merdé, voilà ce qu’il se passe », répondit-il laconiquement, aussi vague dans sa réponse que ne l’avait été Rhett dans sa question. Il n’avait toujours pas décidé s’il voulait aborder ou fuir le sujet, alors, en attendant, il se contentait d’être aussi flou dans ses propos que ne l’étaient les pensées chaotiques qui lui obscurcissaient l’esprit. Eli releva le regard vers son ami lorsque ce dernier lui proposa à boire, et à nouveau, l’ombre d’un sourire se dessina sur son visage aux traits tirés. « Du rhum, c’est bien. Je pense que j’ai juste envie de m’assommer, là », admit-il sans chercher à se cacher. C’était pour ça qu’il était venu chez Rhett, aussi – il savait qu’il ne serait pas jugé, ce qu’il estimait déjà faire lui-même pour deux. L’Eli orgueilleux et fier n’était plus qu’un lointain souvenir, et sa pâle ombre, chargée de remords et de culpabilité, se dressait désormais à sa place.
Quelques instants plus tard, il prit des mains de Rhett le verre qu’il lui tendait et en descendit la moitié d’une traite, trop pressé de noyer ses pensées insupportables pour profiter du goût de l’alcool, dont la brûlure familière le long de sa gorge fut étrangement réconfortante. Sans poser son verre, dont le reste du contenu ne tarderait pas à disparaître également, il se laissa retomber en arrière dans le canapé, le regard à la fois douloureux et étrangement vide. D’un ton plat, il annonça finalement : « J’ai tout foutu en l’air. Avec Chan, encore une fois. Et avec Flora. » Son regard divagua brièvement, et Eli parut plus perdu qu’il ne l’avait été depuis longtemps. Il ne pensait pas exagérer en évoquant la destruction des liens pourtant solides qu’il avait tissés avec ceux qu’il n’était pas sûr de revoir un jour, et son état était là pour en témoigner – Eli n’avait pas l’habitude de pleurer sur son sort, ni de prendre des airs dramatiques devant des situations dont il savait qu’elles finiraient par s’arranger avec le temps. S’il parlait de la sorte des conflits dont il avait été l’instigateur la veille, c’est qu’il estimait réellement avoir été trop loin, et qu’il ne faisait preuve de rien d’autre que de la plus grande lucidité en annonçant tout avoir anéanti. Eli poussa un autre soupir, et termina son verre avant de le poser sur la table basse. « Je sais pas ce qui m’a pris. J’ai pété un câble », admit-il honteusement à l’évocation de la perte de son légendaire sang-froid, qui était l’une de ses qualités dont il était le plus fier et auxquelles il tenait le plus. Il était d’ordinaire l’incarnation de la sérénité et du self-control, et peinait toujours à comprendre comment il en était arrivé à sortir aussi puissamment de ses gonds.
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« J’ai merdé, voilà ce qu’il se passe » Rhett lui lance un regard étonné, trop peu habitué à entendre Elijah dire ce genre de choses. Pour autant, il tente d’être un hôte acceptable en lui proposant à boire, ne voyant certainement pas le mal lorsque son ami décide d’opter pour la solution du rhum. Parfois, un simple verre fait bien plus de bien que de mal. Et de toute façon, Rhett n’a pas cet alcool pour décorer son appartement, il faut bien que quelqu’un en profite, surtout alors qu’Elijah semble avoir besoin de quelque chose d’assez fort pour le pousser à oublier. En retour, l’ancien rugbyman a perdu toute balance et capacité de pleinement différencier le bien du mal. Tout est bien, blanc, limpide, simple. Il accède à tous les désirs, suivant à la lettre ce qu’Oscar Wilde disait: la meilleure façon de résister à la tentation, c’est d’y céder. Ainsi, ils n’auront qu’à appeler ce verre en commun tentation, et c’est avec ce prénom en tête que Rhett le tend à son ami, qui le boit quasiment d’une seule traite. Il a sacrément merdé pour en arriver jusque là, c’est évident.
Tels des adolescents, les deux hommes se laissent retomber dans le fond du canapé, le verre de Rhett se vidant presque aussi rapidement que celui de son ami. Certains diraient que ce n’est pas un concours et surtout que Rhett n’a rien à y gagner à boire le plus rapidement, et pourtant il est têtu comme une mule. « J’ai tout foutu en l’air. Avec Chan, encore une fois. Et avec Flora. » Rhett se redresse simplement et pose ses coudes sur ses cuisses, son regard vrillé sur Elijah. “Comment ça ?” Il est inquiet pour son ami, il est inquiet pour Channing qu’il connaît bien aussi, et il est inquiet pour Flora dont il se contente de connaître le prénom. « Je sais pas ce qui m’a pris. J’ai pété un câble » - “T’as fait quoi ?” Il demande, son souci grimpant en flèche. Il pense à ce verre qu’il a bu d’une traite, il pense à l’expression qui est la sienne et, surtout, il pense à l’immensité de conneries possibles en ce monde pour foutre sa vie en l’air. “Tu me rends nerveux.” Rhett avoue à son tour, sans chercher à le cacher un seul instant. Il est nerveux de ce qu’Elijah pourrait lui dire. “T’as… besoin d’un truc plus fort que du rhum ?” Il ne sait pas donner de soutien psychologique, mais il peut peut-être l’aider autrement, et en cet instant c’est tout ce que Rhett a à l’esprit et tout ce qu’il pense sincèrement être une bonne idée, aussi. Un simple cachet, et beaucoup de peines peuvent s’envoler. Ce serait bien plus simple pour Eli. Un peu de confort, un peu de paix. Rien qu’un cachet, qui n’aura aucune conséquence et dont personne ne saura jamais rien: en plus, si Elijah a le droit d’en prendre un, alors Rhett en fera de même à son tour, pour lui montrer, pour ne pas le laisser seul. Et ils seront tous les deux en paix.
Elijah Walker
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ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
L'optimisme avait toujours été le meilleur allié d'Eli qui, à défaut de pouvoir se résoudre à mentir lorsqu'il avait le moral au plus bas et des soucis plein l'esprit, avait pallié à ce problème technique par sa tendance à voir les situations à travers des verres roses pour lui permettre de pouvoir malgré tout bénéficier de tout le déni dont il pouvait avoir besoin lorsque la réalité était trop dure à affronter. Ainsi, lorsqu'il s'obstinait à assurer les autres que tout irait bien même quand le monde semblait sur le point de s'écrouler autour de lui, il ne mentait nullement, si ce n'est à lui-même en se convainquant avec toute la bonne foi du monde qu'il disait rien que la vérité. Il était rare de le voir sans son éternel sourire floqué au lèvres, sans sa bonne humeur si impossible à entamer qu'elle en devenait presque agaçante, et sans cet optimisme inépuisable dont il avait le secret. Ainsi, inévitablement, lorsqu'il finissait par se présenter dépourvu de ces attributs qui le définissaient, le contraste était si saisissant qu'il ne pouvait qu'inquiéter ceux qui le connaissaient toujours si positif. Rhett ne fit évidemment pas exception à cette règle, lui qui s'était déjà moqué à plus d'une reprise de l'enthousiasme presque niais avec lequel Eli appréhendait systématiquement la vie et dont il se retrouvait désormais dépossédé. Eli peina à relever le regard vers son ami qui le scrutait d'un air soucieux auquel vint s'ajouter la verbalisation de son inquiétude. À cela, l'héritier parvint à esquisser un maigre sourire, bien pâle en comparaison à ceux qu'il avait l'habitude d'arborer fièrement. « T'en fais pas, j'ai tué personne », murmura-t-il avant de finir le fond d'alcool que contenait encore son verre. Il se leva pour aller chercher la bouteille, et sans doute aussi pour échapper brièvement au regard pénétrant d'un Rhett dont il redoutait presque la réaction, tant il était lui-même tourmenté. Le regard toujours étrangement fuyant alors qu'il faisait inutilement les cent pas dans la pièce, il chercha ses mots, lui qui d'ordinaire était si à l'aise lorsqu'il s'agissait de les trouver. « Je sais même pas par où commencer », admit-il, penaud, tant les souvenirs de la veille étaient chaotiques et en étaient arrivés à se confondre dans un brouillard de peine et de violence. « J'ai passé la soirée avec Flora, puis on s'est pris la tête, je sais pas, j'étais jaloux, ou frustré ? J'ai jamais été comme ça. En tout cas, elle m'a clairement fait comprendre qu'elle voulait plus me voir – à dire elle-même que c'était des adieux, que… » Il soupira en secouant la tête avant de se rasseoir à côté de Rhett et de remplir son verre, proposant à son ami d'un geste d'en faire autant avec le sien. Le deuxième verre d'Eli dura encore moins longtemps que son prédécesseur, et, après qu'une gorgée un peu trop ambitieuse l'eut fait grimacer, il reprit la parole, d'un ton où rivalisaient lassitude et désespoir. « Puis, j'ai rien trouvé de mieux à foutre que d'appeler Chan pour lui reprocher de m'avoir dit de foncer avec Flora – mais j'ai pas pu m'arrêter là, évidemment, il a fallu que je lui balance les pires horreurs. Et donc, lui non plus ne veut plus me voir, et pour s'en assurer, il m'a viré du Walker Group », conclut-il misérablement, poussant un nouveau soupir dépité en terminant son deuxième verre. Il ne demanda pas l'accord de Rhett pour s'en servir un troisième, et se laissa retomber dans le fond du fauteuil, plus abattu que jamais, les événements de la veille d'autant plus concrets maintenant qu'il les avait rapportés à voix haute. Il s'apprêta à se morfondre davantage lorsque Rhett lui fit une proposition pour le moins inattendue, qui eut le mérite de lui faire redresser le regard jusque-là rivé sur son verre qui ne resterait sans doute pas plein bien longtemps. Il fronça les sourcils, avant d'esquisser un nouveau rictus dépourvu de joie. « T'as quoi de plus fort ? De l'absinthe, pour être sûr que j'oublie à quel point j'ai été la pire des merdes ? », s'enquit-il avec une certaine naïveté, bien loin de se douter quelle proposition son ami avait réellement en tête.
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❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
« Je sais même pas par où commencer » Et qu’importe le sujet dont il est pleinement question, ce genre d’amorce augure bien souvent mal pour le reste de la discussion. Elijah est agité, il semble en dehors de son propre corps. Rhett l’observe sans comprendre, lui-même loin d’être dans son état normal, ni même capable de réagir de façon sensée ou au moins adulte. Ou logique. Ou quoi que ce soit de positif, à vrai dire, faisant de lui un acteur tendant vers le meilleur et non un spectateur de la descente aux enfers de son ami de toujours. « J'ai passé la soirée avec Flora, puis on s'est pris la tête, je sais pas, j'étais jaloux, ou frustré ? [...] » Le prénom de l’inconnue revient souvent, assez souvent pour que même Rhett ait compris qu’elle tenait une place particulière dans la vie de son ami, pour ne pas dire dans son cœur. Il tente d’analyser la situation sans y arriver ; il tente de trouver des conseils à lui donner, sans y arriver non plus. Il voudrait être un bon ami et une présence positive dans son existence, il le jure, mais il ne sait pas le moins du monde comment s’y prendre, alors il se contente de servir un verre de plus à Elijah en espérant que cela lui suffise à se faire une raison et à passer à autre chose. « Puis, j'ai rien trouvé de mieux à foutre que d'appeler Chan [...] Et donc, lui non plus ne veut plus me voir, et pour s'en assurer, il m'a viré du Walker Group » - “Merde, Elijah.” Il en veut à Elijah d’avoir été aussi con, il en veut à Channing de l’avoir été tout autant. Il a sûrement agi ainsi parce qu’il est son frère, ce qui a joué bien plus en la défaveur d’Elijah que tout ce que ce dernier aurait sûrement pu imaginer. “T’iras lui parler demain, quand ça sera redescendu, ok ?” Et cette fois-ci ce n’est même pas une tentative de conseil qu’il lui offre mais bel et bien un ordre: il doit aller lui parler. Il le faut, parce qu’ils risquent de se perdre au milieu de remords et reproches qui n’ont pas lieu d’être, pas dans une fratrie, pas alors qu’ils ont déjà traversé beaucoup.
A voir les verres s’ajouter et s’aligner, Rhett ressent le besoin de faire en sorte que son ami réduise la cadence, quitte à échanger un poison contre un autre. De ça il n’a pas conscience, parce que ce serait accepter l’idée qu’il s’empoisonne lui-même, en pleine conscience, depuis des années. « T'as quoi de plus fort ? De l'absinthe, pour être sûr que j'oublie à quel point j'ai été la pire des merdes ? » Rhett rigole mollement, se relevant d’abord du canapé pour mimer de ranger les verres dans l’évier, cherchant en réalité à les mettre un peu plus loin que la vue de son ami. Il nourrit l’idée que cela suffira à lui passer l’idée de boire, naïvement. C’est tout aussi naïvement qu’il propose son alternative. “J’ai ça.” Il revient de la cuisine avec sa boîte de médicaments précieusement placée entre ses mains. “Vas y mollo, c’est un dérivé de la morphine.” Y aller mollo est un conseil amusant venant de la personne qui, justement, n’y est jamais allée doucement. “Ça va te calmer, et après… Et après on verra demain, ok ?” Ça peut aussi le rendre accro, lui faire avoir une overdose, connaître un bon millier d’effets indésirables. Il tend une pilule et une seule à Elijah, il en prend deux pour lui - mais lui c’est pas pareil, il gère, il a l’habitude. “Je suis pas supposé en avoir autant chez moi, et toi t’es pas supposé en prendre sans prescription, donc ça reste notre secret.” Il ne parle même pas de la façon dont il se procure sa précieuse poudre compacte et flanquée d’un logo inconnu. Ils ne devraient pas en prendre, ils ne devraient pas le faire dans de telles conditions, et pourtant c’est la seule solution qui lui vienne à l’esprit en cet instant. “Et tu bois pas en parallèle.” Comme si cela allait pouvoir le sauver du gouffre.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Au long de leurs plus de vingt ans d’amitié, Rhett et Elijah n’avaient jamais été experts en matière de réconfort. S’ils avaient toujours été en mesure de s’apporter une écoute attentive et systématiquement dénuée de jugement, leur assurant une confiance mutuelle inconditionnelle, ils n’en restaient pas moins handicapés par une maladresse qu’il eût été aussi paresseux que malhonnête de mettre sur le simple compte de leur masculinité. Ils n’avaient jamais été experts lorsqu’il s’agissait de se prodiguer des conseils l’un à l’autre, quand bien même estimaient-ils se connaître par cœur, et leur façon de se réconforter passait généralement par des gestes et des attentions détournées. Ainsi, Rhett remplit inutilement un énième verre à Eli, qui en descendit aussitôt la moitié après lui avoir lancé un regard aussi désemparé qu’il n’était reconnaissant ; puis, l’ancien rugbyman lui signifia autant de dépit que d’inquiétude en adressant la situation problématique qu’Eli avait créée avec son cadet. À cela, l’aîné Walker poussa un nouveau soupir, contemplant le fond de verre avant de hausser les épaules en reportant son regard sur son ami. « À quoi bon ? », se plaignit-il, résigné mais pas pour les raisons auxquelles on aurait instinctivement pensé. « J’ai jamais voulu bosser pour cette boîte. J’ai passé ma vie à la fuir, j’en ai payé le prix fort », continua-t-il à se lamenter, faisant abstraction de tous les privilèges dont avait pourtant bénéficié pour se construire une vie plus que confortable, quand bien même eût-il été contraint de la construire loin des siens. « La seule raison pour laquelle j’y suis retourné, c’est parce que Chan l’a exigé. J’ai fait tout comme il me l’a demandé, j’ai même repris son putain de poste parce qu’il a fait le con sur sa moto alors que j’étais la personne la moins qualifiée dans cette putain de boîte pour le remplacer », asséna-t-il, soudain animé par une colère et une frustration qui contrastaient avec l’abattement qu’il avait manifesté jusque-là. « S’il veut plus de moi, je trouverai mieux ailleurs. J’en ai marre de lui courir après », s’obstina-t-il, rendu plus têtu encore par le poids de la douleur et de la culpabilité qui l’écrasaient – car, au fond de lui, il savait pertinemment qu’il était bien plus fautif que son frère, qui n’avait fait que réagir sous le coup de la colère qu'Eli avait instiguée en lui. Comme pour ponctuer son propos, Eli vida son quatrième verre, et l’alcool qui lui montait déjà à la tête entreprit d’en obscurcir les pensées et d’en exacerber les émotions. La souffrance était nettement lisible sur ses traits tirés, et l’agitation qui bouillonnait en lui se trahissait de plus en plus dans sa gestuelle.
Le tableau peu reluisant qu’offrait l’héritier dut considérablement inquiéter son acolyte de toujours, qui entreprit de le débarrasser de son verre sous prétexte de lui servir quelque chose de plus fort. Derrière sa maigre tentative d’humour, Eli était incontestablement intrigué, et intéressé – se retourner la tête plus rapidement, plus facilement et plus efficacement, c’était tout ce qu’il demandait. Affalé dans le canapé, il fit mine de se redresser lorsqu’il vit revenir Rhett de la cuisine, une boîte entre les mains. Eli avisa l’inscription imprimée sur la face visible de l’emballage, et fronça les sourcils, aussitôt envahi d’une vague de réserve. Lorsque le sportif le mit en garde en précisant de quoi il s’agissait, l’ex-junkie dont la sobriété ne tenait désormais plus qu’à un pauvre fil murmura aussitôt, presque inaudiblement : « Je sais ce que c’est. » La bouche sèche, le regard perdu au loin, Eli écouta d’une oreille distraite la promesse que Rhett lui fit d’un apaisement temporaire, mais dont il avait désespérément besoin. Quelques secondes s’écoulèrent, au terme desquelles Eli reporta le regard sur la main que tendait Rhett dans sa direction, un unique comprimé logé dans le creux de la paume. Il n’en fallut pas plus pour que le cœur de l’héritier ne se mette à tambouriner dans ses oreilles, une désagréable sensation de chaleur l’emplissant tout entier, reflet de l’appréhension qui accompagnait cette lutte contre lui-même qu’il savait déjà perdue d’avance. « Je sais pas, Rhett… », hésita-t-il, se mordant la lèvre mais tendant toutefois la main pour s’emparer du comprimé, qu’il détailla en silence, serré entre son pouce et son index. La voix de Rhett, qui poursuivait ses avertissements comme si Eli n’avait pas passé des mois à s’injecter de l’héroïne dans les veines quelques années auparavant, résonnait de manière lointaine tandis que le Walker fixait le cachet d’oxycodone, véritablement déchiré entre les presque sept ans d’abstinence auxquels il n’avait pas dérogé une fois et son besoin désespéré de retrouver un semblant de quiétude. Il savait qu’il tenait cet apaisement entre les doigts, qu’il en était plus proche qu’il ne l’avait été en sept ans, qu’il suffisait de céder pour retrouver un écho de cette sensation qui avait été sa raison de vivre pendant plus d’un an. Pris d’une sensation vertigineuse, Eli inspira profondément, et détourna le regard du comprimé pour retrouver les yeux de Rhett. Dans les prunelles du Walker se reflétait tout son désespoir, et le regard qu’il lança à son ami n’était rien de moins qu’un appel à l’aide – sans qu’il fût clair si son salut résidait dans la fuite de ses problèmes, ou la fuite du produit avec lequel il s’apprêtait à renouer. Eli fit rouler le comprimé entre ses doigts devenus tremblants, son anxiété décuplée par les palpitations qui agitaient son cœur. Le besoin d’apaisement se fit de plus en plus pressant, et il murmura, en regardant la clé terriblement tentante de sa quiétude : « Après… un comprimé, ça peut pas faire de mal, si ? » Il tentait de s’en persuader, tout en sachant au fond de lui que rien n’était plus faux. Mais Eli n’avait plus envie d’écouter sa raison, il était épuisé d’agir selon le bon sens qu’il se forçait constamment à observer, et il ne tarda pas à réaliser que sa décision était déjà prise depuis qu’il avait pris le cachet de la main de Rhett. « Et puis merde », souffla-t-il finalement, adressant à Rhett un sourire à glacer le sang tant il le rendait méconnaissable. « À la tienne », annonça-t-il avant de poser le comprimé d’oxycodone sur sa langue et de l’ingérer avant d’avoir eu le temps de se raviser. Dans une demi-heure, il renouerait avec la sensation la plus délicieuse qu’il ait jamais connue au cours de ses quatre décennies de vie.
rainmaker
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Dernière édition par Elijah Walker le Mer 28 Juin - 19:56, édité 2 fois
Rhett écoute Elijah se lamenter d’une oreille distraite. Il entend, il comprend, mais il ne veut pas donner son avis ni même prendre parti, pas alors qu’il s’entend autant avec un frère que l’autre même si l’historique avec les deux Walker est différent. Il les tient en estime et, surtout, il ne veut pas mettre un pied dans leur monde. Les questions d’héritage, de descendance, de pression familiale et économique ; trop peu pour lui. Il l’a brièvement connu lorsqu’il était au sommet, mais cela ne lui manque pas, et il préfère très largement continuer de vivre son train de vie confortable sans chercher à obtenir meilleur. Tout ce qu’il a lui convient, ne lui feraient mentir addictions et tentatives de suicide. Tout lui convient, sauf quand son frère meurt, sauf que Joanne les quitte à son tour, sauf quand le château de cartes s’effondre à la vitesse de la lumière sans qu’il ne soit capable de sauver quoi que ce soit dans les décombres, pas même son amitié avec Hassan. Alors, fichu pour fichu, c’est ailleurs qu’il se réfugie, dans le réconfort chaleureux de l’Oxycodone qui l’accompagne depuis des années maintenant.
Il l’observe d’un regard vide, argumenter autour de l’entreprise et de son organigramme, argumenter autour d’une fratrie qui semble bien plus occupée à s’entre-tuer que toute autre chose désormais. Mais il se contente d’observer, parce qu’il n’a pas à coeur de mettre de l’huile sur le feu, Elijah semblant avoir son propre stock personnel à ce sujet. Il en rajoute, encore et encore, sans jamais s’en lasser. Au bout d’un certain temps, pourtant, il vient avec son idée, avec la solution qui est la sienne: l’Oxycodone. Il n’a pas grand chose à offrir, mais il a au moins ça, en assez grandes quantités pour pouvoir partager. Il a dit à Evelyn qu’il arrêterait quand elle rentrerait, mais elle est encore à l’autre bout du monde. Personne n’a à le savoir. « Je sais ce que c’est. » Il articule et Hartfield n’en demande pas plus à ce sujet. S’il sait ce que c’est, alors il sait quelles conséquences viennent avec la consommation d’un tel produit, et cela arrange grandement Rhett que de ne pas avoir à faire tout un laïus à ce propos. La solution est lâche, mais elle est la sienne.
Dans un silence pesant, son ami lui donne pourtant la pilule, le laissant faire son choix. « Je sais pas, Rhett… » Il ne le poussera pas à la consommation, sa limite se situe là. Il sait ce que ce cachet pourrait apporter à Eli, tout comme il sait ce qu’il pourrait lui voler, et Rhett ne veut pas avoir à faire face aux conséquences de ses actes. Il partage, certes. Il propose, certes. Mais il n’impose pas. Rien. Jamais. Toutes les décisions qu’Elijah fait, il les fait seul, en pleine conscience. « Après… un comprimé, ça peut pas faire de mal, si ? » - “C’est qu’un comprimé, ouais.” Il hausse les épaules, voulant à son tour trouver une excuse à sa propre consommation, laquelle en nécessite deux tant son organisme s’est habitué à la prise de ces opioïdes. Un ne suffit plus depuis longtemps, et s’il les avale rapidement alors cela ne devrait même pas compter: il n’y a qu’une seule prise, au fond. « Et puis merde. À la tienne. » Et Rhett de sourire. Maintenant, grâce à Elijah, il sait qu’il ne sombre pas seul. En attendant que les cachets fassent effet, il vient trouver les côtés de son ami sur le canapé, sa tête balancée en arrière contre le dossier et ses yeux fermés en attendant l’apothéose. Elle viendra. Elle vient toujours. A deux, c’est encore mieux.
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
C'est qu'un comprimé, ouais. Les jours suivants, Eli se raccrocherait désespérément à la banalisation effarante avancée par son ami pour justifier la stupidité de son geste. Il se cacherait avec toute sa mauvaise foi caractéristique derrière ces cinq mots que Rhett lui avait soufflés avec indifférence, lâchement interprétés comme un feu vert à la consommation dont il savait pourtant qu'absolument rien n'aurait dû l'autoriser. Avec toute l'hypocrisie dont il était capable en dépit de sa prétendue sacro-sainte honnêteté, il tenterait, en vain, de se convaincre qu'il n'était pas si fautif que cela dans cette situation. Il fallait croire que pour Eli, le mensonge n'était répréhensible que lorsqu'il s'adressait aux autres, et qu'il pouvait allègrement se mentir à lui-même. Il fallait croire que la diligence avec laquelle il prétendait se mettre au service de la vérité s'évaporait à l'instant où croire aux mensonges d'un autre devenait une porte de sortie aussi facile que terriblement tentante. Car, au fond, Eli savait que Rhett n'avait pas dit la vérité. Il savait pertinemment que ce n'était pas qu'un comprimé. Il était parfaitement au fait que cette unique pilule renfermait le pouvoir d'anéantir sa vie en y semant une véritable zizanie. Il se savait profondément dépendant, malgré l'abstinence de longue date à laquelle il s'était si scrupuleusement tenu. Mais, à cet instant-là, il choisit de se croire plus fort que la dépendance, hors de portée des impitoyables griffes de cette dernière, en parfait contrôle de la situation. Alors qu'en réalité, il ne contrôlait déjà plus rien depuis l'instant où Rhett lui avait proposé le comprimé. Il pourrait tenter de se convaincre que c'étaient les mots de Rhett qui l'avaient poussé au vice ; pourtant, Eli avait déjà pris sa décision lorsque son ami lui répondit – il l'avait déjà prise avant de lui demander, lâchement et animé par une véritable folie, si un comprimé pouvait réellement lui faire du mal. Il savait que la réponse était positive, mais choisit complaisamment de croire le contraire.
Alors, il ingéra le comprimé d'un geste ferme, ne s'étonna pas tant que cela de ne pas sentir son bras trembler en le portant à sa bouche. Puis, quelque peu fébrilement, il attendit sa récompense. Rhett prit place à ses côtés, et Eli lui adressa un sourire dénué de toute la honte qu'il aurait dû ressentir à ce moment-là. Il n'existait dans sa tête que l'anticipation délicieuse des effets qui ne lui avaient que trop manqué. Au terme de longues minutes, ceux-ci vinrent le récompenser pour sa patience, et ses traits se déformèrent sous l'intensité du bien-être qui l'assaillit. La peine, le chagrin et les tourments s'étaient brusquement évaporés au profit d'un bonheur, synthétique mais pas moins intense, qui s'abattit sur son corps entier et le coupa de la réalité qu'il avait si désespérément cherché à fuir. « Ouah… », souffla-t-il, abasourdi par la puissance de la sensation qu'il avait cru oublier mais dont la familiarité rassurante entendait clairement le contraire – il eut l'impression, par son intensité, que sa dernière consommation remontait à une éternité, autant qu'il eut le sentiment qu'elle aurait aussi bien pu dater de la veille tant il fut rassuré d'en retrouver tous les effets dans lesquels il s'était autrefois tant complu. Un sourire à la fois incrédule et béat illumina son visage aux traits enfin détendus, et ses yeux papillonnèrent avant de se clore dans une expression d'extase pure. « C'est tout ce qu'il me fallait. Merci », murmura-t-il, stupidement sincère. Il aurait pu pleurer de joie, trop aveugle pour envisager que les nombreuses larmes qu'il verserait les semaines suivantes ne traduiraient que la pire des détresses. À cet instant précis, le monde aurait pu s'arrêter de tourner que cela ne l'aurait arraché à son irresponsable félicité, et il était évident que les conséquences de ses actes étaient le dernier point à l'ordre du jour dans son esprit noyé d'endorphines. Demain, il regretterait. Les jours suivants, le désespoir et la culpabilité remplaceraient de pied ferme jusqu'à la dernière once de joie qu'il pouvait posséder. En attendant, il n'avait plus qu'à profiter.
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❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.