| (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS |
| | (#)Jeu 25 Mai 2023 - 17:46 | |
| REQUIEMS & REVIVALS Elle n’était qu’une inconnue lors des faits, une âme parmi mille autres qui me laissait indifférent. J’avais Sofia pour remplir mon cœur de père d’une immense fierté. Epicentre de mes priorités, le monde en dehors de Kilcoy ne m’intéressait pas. L’agression de Solas appartenant au passé, à cette ère où tout me séparait de Raelyn, où rien ne présageait d’une rencontre qui déboucherait sur de la méfiance, sur des jeux de séduction et, plus tard, sur une relation suivie scellée par un mariage, n’aurait pas dû me secouer à ce point. Or, en l’apprenant, le poison de la colère s’est infiltré dans mes veines et, durant la nuit et les jours de plénitude en famille qui ont suivi, il s’est mélangé à mon sang, irriguant tous les organes de ma peau, sans exception. Mon cerveau bouillonne de rancœur et de rage. En rêve, j’ai réécrit la scène du meurtre de Lou et, dans ma version, son chevalier embarquait avec elle sur le navire qui les conduiraient vers les Styx. Je les privais de tout argent pour payer le passeur, qu’ils errent comme des âmes en peine entre des eaux troubles, pleurant et suppliant pour rejoindre les enfers qui ne veulent pas non plus. Personne ne souhaite accueillir la vermine parmi ses rangs. Dans mon sommeil, je me réjouis de leur sort. Au réveil, je suis envahi par la déception, contrarié de n’avoir été informé plus tôt des torts dont Solas. Evidemment, je n’en veux pas à mon épouse. Quand Solas s’est rendu coupable d’un crime de lèse-majesté, je n’appartenais pas encore au décor. Aujourd’hui, je me demande comment faire pour gérer cette rancoeur qui s’acoquine avec une autre, qui ne découle plus sur de la vengeance, mais qui est prête à céder sa place à l’envie d’enfiler de nouveau le gant de la justice puisque celle des Hommes est inefficace. Est-ce seulement une bonne idée ? La vie m’a appris que manger un plat froid, c’est parfois indigeste, que les extrémités n’aident pas forcément à aller mieux, que c’est parfois le contraire, non pas qu’il faille accepter le geste commis en lui-même, mais parce qu’il faut accepter, péniblement, que l’énergie dépensée à laver un honneur autre que le sien équivaut parfois à une perte de temps. Alors, je tais cette nouvelle obsession. Je lutte pour la ranger au quotidien malgré qu’elle me permette de maintenir ma rémission à flot. Je n’ai pas envie que Raelyn déplore ses confidences par rapport à son histoire faute à mon excessivité lorsqu’il s’agit d’elle, de sa sécurité, de ma peur viscérale de la perdre puisque, malheur lui arrivant, je n’y survivrais pas. Avons-nous envie de laisser derrière nous une orpheline ? Que l’on m’accuse de tout voir en noir… peu m’importe. Passer quelques heures en stand de tir pour apprendre à mon conjointe à viser justement avec une arme, à tirer avec précision, à anticiper le recul qui est parfois douloureux. J’aspire à ce qu’elle puisse armer un chien, presser une détente et atteindre son objectif - la tête, le coeur, le bras… - avec aisance. Je refuse, sachant Solas en vie, à l’intérieur de la ruche, dans le rôle du bourdon feignant, que Rae ne puisse se défendre sans moi. Je refuse de prendre le risque que, son deuil l’aidant, il décide de se débarrasser de ma dulcinée, profitant de l’une de mes absences, quoiqu’elles sont rares. Alors, je prévois déjà de renforcer la surveillance autour de ma famille et, ne m’étant pas opposé à ce qu’elle soit armée - ce n’est pas mon rôle - je l’ai organisée cette après-midi d’apprentissage qui, jusqu’à la veille du jour dit, en était encore au stade de la proposition. Je lui en ai parlé en mangeant, avec nonchalance, lui expliquant qu’on ne pourrait pas utiliser d’armes personnelles. Bien sûr, forte de son intelligence, elle s’est enthousiasmée et n’a pas protesté. Pour ma part, je réfléchis déjà à un moyen pour qu’elle puisse prendre en main le modèle que je choisirai pour elle parmi les revolvers non identifiables du stock appartenant au Club. Je me souviens qu’avant de m’endormir, j’ai ajouté : «On s’improvisera un coin à Kilcoy, quand on y descendra. J’essaierai de rendre ça plus réaliste» en la serrant dans mes bras, embrassant son front, le bout de son nez, ses paupières et, finalement, sa bouche velours et charnue.
Je me suis endormi plus serein et réveillé comme un diable dans une boîte que l’on aurait remonté au maximum. J’ai l’air d’un gosse dans la voiture et, durant tout le trajet, j’ai dispensé des conseils qui arrivent bien trop tôt. Je n’approche de ma complice qu’une fois à l’intérieur du commerce. Nous sommes entourés d’hommes et, moi, possessif comme au premier jour, j’entoure ma femme de mes bras qui se nouent autour de sa taille. Je presse son dos contre mon torse et je pose mon menton dans son épaule, les pupilles relevées vers tout autre susceptible de la dévorer des yeux. Une part de moi en serait ravi. Une autre, plus vil et, surtout agacée par les révélations au sujet de Forthys, me donnerait envie de casser des gueules, qu’elles soient belles ou déjà cassées. «La file est longue. Heureusement, j’ai réservé un box pour nous deux. Il y aura plusieurs modèles. Tu pourras toutes les essayer, pour voir celle avec laquelle tu seras le plus à l’aise. Comme ça, je pourrai te trouver quelque chose qui sera parfait pour toi.» Je ponctue d’un baiser dans son cou et je me déplie enfin, faute à l’inconfort de cette position qui trahit ma jalousie. «Deux de tensions, trois de panique, le gars.» ai-je aussitôt râlé à propos du commerçant qui m’adresse un signe de la tête - enfin - ce sera à nous, dans trois clients et j’ose espérer pour lui qu’il n’a pas oublié ma réservation.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 26 Mai 2023 - 16:25 | |
| requiems and revivals Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je devine, jour après jour, qu’Amos peine à digérer l’information qu’il a apprise le soir où nous avons retrouvé notre princesse. Oh, bien sûr, il ne l’exprime pas, certainement conscient que l’agression que j’ai subie appartient au passé et que la plupart des choses qu’il ressent ne sont pas rationnelles. Pour être tout à fait honnête : je me moque que le bras droit de Lou ait tenté de me tuer – en avait-il réellement l’intention ou voulait-il m’intimider ? – il y a maintenant sept ans. Je ne m’en moque pas parce que, dans ma grande bonté, je l’aurais pardonné mais parce que j’ai appris que ressasser le passé ne sert à rien. De surcroît, je n’ai pas peur de lui. Mes seules craintes sont tournées vers ce qui pourrait arriver à mon bébé, c’est elle que j’aspire à pouvoir protéger du monde qui l’entoure. Solas ne m’inspire que de la pitié et du mépris donc, et je ne suis pas une demoiselle en détresse qui attend que son preux chevalier venge son honneur. Amos le sait et, moi, je sais qu’il en a conscience. Je sais que ce qu’il ressent est bien plus instinctif et presque animal. Parce qu’il sait qu’il a tenté de me blesser ou pire, il s’imagine certainement en train de massacrer au couteau ou à mains nues le responsable, pas pour me venger ou me protéger, mais parce qu’il bouillonne de haine, de colère et de frustration de ne pas avoir été là à l’époque pour empêcher le bras droit de la défunte reine des abeilles de me débusquer dans mon appartement pour me malmener. J’ai pu me défendre à l’époque et mettre le prédateur en fuite. Mieux, je me suis érigée moi-même en prédatrice pour que plus personne ne puisse penser qu’il peut lever la main sur moi et en sortir vivant.
Mais j’avais une arme. Après avoir griffé, tenté de frapper l’armoire à glace qu’est le brun, après l’avoir étourdi avec la première chose qui me tombait sous la main, c’est grâce au glock qui a désormais disparu que j’ai réussi à reprendre le dessus sur la situation. Si je ne fais pas partie de ceux et celles qui se sentent nus sans arme à feu, savoir que j’en possédais une et qu’elle était à ma portée en cas de besoin avait quelque chose de rassurant. Comment pourrait-il en être autrement quand je pèse à peine la moitié de la majorité de mes potentiels assaillants ? J’ai rapidement compris que la force physique n’était pas une option pour moi. Musclée et sportive, je ne me berce pourtant pas d’illusions : sans arme et si un homme du gabarit du bras droit de la ruche décidait de me faire regretter d’être née, j’aurais plus de chance de survie en comptant sur mes jambes pour prendre la fuite qu’en tentant un affrontement à mains nues. Amos le sait et l’entend – preuve qu’il avait réellement simplement besoin de quelques jours pour laisser l’adrénaline descendre – puisqu’au diner, il m’a confié ses plans pour le lendemain. M’armer n’est pas un problème, mais hors de question de faire les choses à moitié et de me laisser pouvoir potentiellement utiliser une arme sans entrainement. Il veut me transmettre cette partie de son savoir et, ma foi, je n’y vois aucun inconvénient. Au contraire, j’aime l’idée d’être capable d’atteindre ma cible sans avoir à être à bout portant autant que j’aime l’idée d’avoir la certitude de ne jamais la rater. Du reste, si j’ai mis un point d’honneur à ne pas me plaindre de ma douleur à l’épaule qui a suivi la mise à mort de mon ennemie, cela ne l’a toutefois pas fait disparaître pour autant. J’ai minimisé pour ne pas inquiéter Amos autant que moi pour, pour pouvoir profiter des retrouvailles avec ma fille sans ombre au-dessus de nos têtes. Ai-je grimacé sans le vouloir à plusieurs reprises en soulevant Micah ou en faisant un faux mouvement ? Quelques fois. Toutes m’ont values des massages le soir même et je n’ai pas songé à m’en plaindre. « On s’improvisera un coin à Kilcoy, quand on y descendra. J’essaierai de rendre ça plus réaliste. » Un sourire amusé sur les lèvres, je plante ma fourchette dans mon assiette et la porte à ma bouche, avant de mastiquer mon morceau de viande avec air amusé. « Tu es sûre que tu me veux armée dans un rayon de moins d’un kilomètre de chez tes parents ? » Les excuses de sa mère ne m’empêcheront pas de m’amuser de la situation. Du reste, je suis emballée par sa proposition. Lorsque le repas se termine et que nous nous retrouvons tous les deux sur le canapé, qu’il m’enlace et m’embrasse, je pousse le vice jusqu’à prétendre, même si deux semaines se sont écoulées, que j’ai mal à l’épaule et qu’il serait de bon ton qu’il se transforme une fois de plus en masseur personnel. Je profite de la situation, évidemment.
❈❈❈❈
Sur les conseils d’Amos, j’ai enfilé une tenue légère, mais confortable et n’entravant pas mes mouvements. Mon choix s’est porté sur un short en jean et un débardeur à bretelles noir, et j’ai relevé mes cheveux pour qu’ils ne puissent pas me gêner. Alors que nous faisons la queue, ai-je conscience que c’est la possessivité d’Amos qui le pousse à poser ses mains sur mes hanches, m’attirer contre lui, mon dos contre son torse, et refermer ses bras autour de mon corps ? Evidemment que lui. Je le connais assez pour deviner sans avoir à me tordre le cou qu’il lance des regards mauvais à tous ceux qui nous entourent et que, s’il le pouvait, il attraperait ma main gauche pour la brandir en hauteur en mettant en évidence les deux bagues qui trônent sur mon annulaire, preuve que je suis à lui et qu’il est à moi. Son excessivité en la matière ne m’a jamais dérangée. Au contraire, elle m’amuse autant qu’elle est réciproque. « La file est longue. Heureusement, j’ai réservé un box pour nous deux. Il y aura plusieurs modèles. Tu pourras toutes les essayer, pour voir celle avec laquelle tu seras le plus à l’aise. Comme ça, je pourrai te trouver quelque chose qui sera parfait pour toi. » - « Ce que je veux, c’est quelque chose de léger et que je puisse utiliser sans que tu n’aies à me masser tous les soirs. Pas que ce soit désagréable, évidemment… » Je lève le menton et tord mon cou pour pouvoir le regarder dans les yeux et lui adresser un sourire. « Tu sais que je ne vais pas partir en courant hein ? Tu n’as pas besoin de me serrer si fort. » Je ne serai pas moi si je ne l’asticotais pas à propos de sa jalousie. « Deux de tensions, trois de panique, le gars. » - « C’est à nous. Arrête de ronchonner. » Un sourire sur les lèvres, je me détache de lui afin qu’il puisse s’avancer vers l’homme à l’accueil, s’annoncer et remplir les formulaires nécessaires. Ce sont des faux papiers d’identités que nous lui présentons, et la signature que j’appose en bas de la décharge qui m’est présentée est toute aussi factice.
Les boxs sont tous séparés par des cloisons visant à couper le bruit qui nous offrent une intimité relative. L’avantage, c’est que les tirs de nos voisins couvrent le son de nos voix tant que nous faisons attention de ne pas trop hausser le ton. Moi, je caresse du bout des doigts les armes posées devant nous et présentées au préalable par l’instructeur. Le statut de vétéran d’Amos l’a rassuré, et il nous laisse depuis son introduction une paix royale. « Alors, on commence par quoi ? » C’est lui le maître en la matière, c’est par lui que j’entends me faire guider.
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| | | | (#)Jeu 1 Juin 2023 - 11:07 | |
| REQUIEMS & REVIVALS Aurais-je préféré ne jamais apprendre le rôle qu’a joué Solas dans l’histoire de Raelyn ? Non ! Si je n’appartenais pas au décor et quoique je sois lucide sur ce qu’elle ne m’a pas attendu pour assurer sa sécurité seule, je la remercie chaque jour de m’avoir confié cet épisode de son histoire. Bien sûr, c’est compliqué. Mes inquiétudes ont grimpé plusieurs échelons en une enjambée depuis notre conversation. Parfois, j’ai les foies à l’idée de négliger le rationnel au profit de l’émotionnel et de sombrer dans la paranoïa. Assaini de toutes traces d’alcool, mon cerveau a fabriqué des visages et des fantômes. Elle m’a créé des peurs qui auparavant n’existaient pas comme celles des insectes rampants ou des bestioles à huit pattes. Mais, dès lors que je suis sobre et plus solide, est-ce légitime de craindre une crise de folie semblable à celle-là ? Est-elle seulement envisageable sous prétexte que je me serais comparé à Mitchell une fois de trop ? La rumeur le prétendait alerte aux moindres dangers. L’histoire l’a cependant détrompée. J’ai infiltré ses rangs, je l’ai poussé du haut de ses échasses avec l’aide de ma complice et, si cette dernière me caractérise par ma finesse en matière de stratégie, je suis lucide sur ce que j’ai aussi joué de chances. Les étoiles se sont alignées en ma faveur parce qu’il s’est pâmé devant une blonde supplémentaire, qu’il ne s’est pas débarrassé de Lou Aberline par faiblesse de coeur et qu’il ne s’est pas assez méfié de mon tempérament. Il s’est focalisé sur ma relation avec son associée au lieu de flairer le loup traînant autour de la bergerie. Résultat ? Il n’est plus personne et, si je m’en réjouis, je préfère crever que de reproduire des erreurs identiques aux siennes. Ainsi je veille en sentinelle sur mon foyer. Je prévois déjà d’instruire Micah, lorsqu’elle sera en âge, aux différents arts martiaux pour lesquelles j’ai été distingué par des médailles qui ne valent pas tripette, mais qui m’auront aidé à réussir ma formation à l’armée. Je décide sans hésiter d’en enseigner autant que j’en sais à ma partenaire sur le maniement des revolvers et, bien que j’aie lancé l’idée entre deux respirations profondes d’avant sommeil et que j’aie réagi à son trait d’esprit par un : « Même pas peur. Je m’inquiéterai quand tu auras touché deux bouteilles vides comme une country girl sans que ça soit du hasard.», j’étais assez sérieux pour réserver un stand dans un club de tir. Je l’étais bien assez pour lui conseiller, le jour dit, de se vêtir d’apparats plus décontractés que de coutume.
∞∞∞∞∞ J’avais oublié ô combien la notion de foule est toute relative. Nous sommes une dizaine au coeur du hall principal du bâtiment et, pourtant, je suis tendu comme un fil à linge. Je me figure que tous les regards des hommes autour de nous - je n’ai repéré aucune femme hormis la mienne - détaillent les courbes de ma dulcinée, qu’ils les redessinent de leurs pupilles lubriques et qu’ils se soumettent ainsi à l’envie dans ce qu’elle a de plus crasse. Rien d’étonnant que je subisse les affres de mes réflexes les plus triviaux : je ceins la taille de l’objet de cette convoîtise peut-être imaginée par mon cerveau malade de possessivité, j’embrasse son cou et, sans surprise, je bougonne. Je marmonne quelques remarques entre mes dents avant de me concentrer sur mon objectif : trouver un revolver adéquat à Raelyn. Bonne taille. Bon poids. Maniable. Discret. «Tout ce que tu voudras.» ai–je chuchoté, mon nez caressant son cou. Evidemment, j’en fais des tonnes. J’oscille entre le pathétique - je dois susciter la compassion des quidams témoins de ce manège qui induirait un manque de confiance en moi - et le grotesque - mon épouse n’a Dieu que pour mes yeux et c’est réciproque. Elle les cherche, d’ailleurs. Elle se contorsionne dans mes bras et je me noie dans le jade de ses iris. « N’importe quoi. Je ne te serre pas si fort que ça.» Le cas échéant, pourquoi ai-je dévissé ma prise naturellement si ce n’est par fierté d’être pris en flagrant délit de jalousie ? Je ne me cache pas d’elle, ce serait idiot. Je me prémunis des autres clients qui, je n’en doute pas, doivent avoir remarqué mes excès. «Et je ne ronchonne pas non plus. Je suis très contente d’être là.» ai-je admis de bonne foi. «C’est le gars qui a l’air tout droit sorti d’un western qui me gonfle.» J’ai chuchoté une description plus précise avant de prendre mon tour - enfin - et de me présenter nos fausses pièces d’identité à l’armurier. Il ne rechigne pas à nous ouvrir les portes et, moi, je suis assailli par une multitude de souvenirs. «Tu sens l’odeur de la poudre ? » Remarque-t-elle aussi l’atmosphère particulière qui règne en ces lieux ? C’est lié à ce que la pièce est sombre, éclairée aux néons et n’offre aucune vue sur l’extérieur. En résumé, c’est oppressant et, paradoxalement quand il est question de type comme moi aimant le grand large, c’est aussi rassurant d’être isolé du monde extérieur. «Elles ont l’air en bon état.» ai-je également constaté en saisissant la première arme-au-poing effleurée du doigt par ma conjointe. «Et, j’ai réfléchi déjà. Je pense qu’il te faut un pistolet, pas un revolver… Un semi automatique. Pas de chien. Juste une pression et ça réagit. Il y a un magasin.» Preuve que jamais je ne l’ai considérée comme une malade de la gâchette. «Je m’interroge pour le poids et le calibre. Qu’est-ce que tu veux ? Blessé ? Eliminé ?» me suis-je enquis avec franchise. Je me moque de la réponse : je n’aspire qu’à satisfaire son besoin d’être en capacité de défendre les siens face à un danger imminent. « C’est aussi important pour le recul, une arme avec très peu de recul recul a une faible portée, ce qui veut dire “bout portant”. Regarde.» J’ai choisi le plus petit de tous les outils à notre disposition, je l’ai glissé entre ses doigts. «Celui-ci, il n’atteindra pas la cible à cette distance. Essaie sans te préoccuper du recul. Vise et n’y pense pas.» Au contraire, elle tiendra son canon trop bas et, l’enveloppant de toute ma présence, une main dans son dos pour l’aider à anticiper ce qui lui laisse le plus mauvais des souvenirs des suites de la mort de Lou, j’ai corrigé l’angle de son bras en l’encourageant à tirer, dans le vide : elle n’atteindra pas sa cible.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 2 Juin 2023 - 18:24 | |
| requiems and revivals Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Même pas peur. Je m’inquiéterai quand tu auras touché deux bouteilles vides comme une country girl sans que ça soit du hasard. » Si j’étais assez proche de lui pour attraper mon menton entre ses doigts, je le ferai. A défaut, je plisse mes lèvres qui forment alors une grimace amusée, et je lui réponds sur le même ton insolent que le sien. « Vous savez à quel point je prends les défis à cœur, Amos Walter Taylor. » S’il en fait un jeu, je tirerai plus vite que mon ombre avant l’arrivée de l’hiver. En août, je pourrai la toucher les yeux fermés, sa bouteille vide.
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« Tout ce que tu voudras. » Son nez glisse et caresse la peau de mon cou, et je me dis qu’il ne pourrait renvoyer une meilleure image du mari possessif, même s’il le voulait. Ses bras enroulés autour de ma taille sont là pour ne laisser aucune interprétation possible quant à la nature de notre relation. Personne ne peut poser les yeux sur nous et penser que je suis sa petite sœur, donc. Moi, amusée par la situation plutôt qu’agacée – sa jalousie m’a toujours flattée et faite fondre plutôt que l’inverse – je lève ma main jusqu’à sa joue pour caresser sa barbe de quelques jours. « N’importe quoi. Je ne te serre pas si fort que ça. » - « Je suis presque sûre que j’ai une côte cassée. Au moins fêlée en tout cas ! » Au moins oui. M’aventurant toujours plus loin sur le sentier de la provocation, j’ajoute, toujours aussi amusée. « Si tu veux que je sois capable de marcher sans que tu n’aies à me porter - » Ce qu’il n’envisagera jamais j’en suis sûre, la limite entre la possessivité et la privation de liberté étant une fine ligne avec laquelle il joue mais qu’il ne franchit que rarement ou même plus du tout depuis des années. « Il faut me desserrer. Juste un petit peu. » Au risque d’entraver mes mouvements, s’il ne le faisait pas. « Et je ne ronchonne pas non plus. Je suis très content d’être là. C’est le gars qui a l’air tout droit sorti d’un western qui me gonfle. » Il me glisse une description peu flatteuse accompagnée par quelques noms d’oiseaux à l’oreille, et j’éclate de rire sans même chercher à m’en cacher. Que chacun ici présent s’imagine que nous nous moquons de lui : nous ne sommes pas le genre de duo qui donne envie aux quidams de nous cherches des noises, dégageant une aura bien loin de celles de touristes en vacances et en mal de sensations fortes.
« Tu sens l’odeur de la poudre ? » Je respire l’air ambiant, soucieuse de m’imprégner de l’endroit et de l’univers de mon complice. « Je sens l’huile. » Elle sert certainement à entretenir les armes. La mienne ne l’était pas : une chance qu’elle ne se soit pas enrayée. « Et ça sent… Les petards. » L’odeur de la poudre donc, je suppose. « Qu’est-ce que ça t’évoque à toi ? » Quelque chose d’agréable ou son contraire ? Des souvenirs douloureux ou auxquels il pense finalement avec nostalgie ? A-t-il l’impression d’être un autre homme – celui qu’il était autrefois – dans un endroit comme celui-là ? Je le laisse venir à moi et mettre des mots lui-même sur ce qui le chahute. « Elles ont l’air en bon état. » Certainement, je n’ai pas la moindre raison de le challenger sur le sujet. Elles le sont sans doute : hors de question que tous les Mike et Karen de cette ville ne se blesse avec une arme mal entretenue. « Et, j’ai réfléchi déjà. Je pense qu’il te faut un pistolet, pas un revolver… Un semi-automatique. Pas de chien. Juste une pression et ça réagit. Il y a un magasin. » Je ne suis pas une spécialiste, mais j’ai assez baigné dans ce monde et entendu Amos parler affaires pour ne pas avoir l’impression qu’il parle une autre langue. « Et donc ? Quelle est l’heureuse élue ? » Comprendre, c’est une chose. Savoir quelles caractéristiques attribuer à quelle arme, c’est une autre paire de manche. Moi, je caresse la crosse que de l’arme la plus ouvragée parce que mon instinct me le dicte. « Je m’interroge pour le poids et le calibre. Qu’est-ce que tu veux ? Blesser ? Eliminer ? » - « Mettre hors d’état de nuire. Définitivement. » Eliminer donc. Ce genre de discussion est monnaie courante entre nous sans que personne ne s’en offusque jamais. Amos me connait et m’accepte : il sait également que je n’ai pas l’intention de me prendre pour un bandit de grands chemins. Cette armes est là pour me protéger, pour nous protéger d’un mode de vie qui le nécessite. « C’est aussi important pour le recul, une arme avec très peu de recul a une faible portée, ce qui veut dire “bout portant”. Regarde. » Je hoche la tête, buvant ses paroles avec sérieux. Je suis conscience que dans une situation plus demandeuse, je n’aurais pas été capable d’abattre Lou. J’ai l’intention de parler à ces "manquements" dans mon éducation. « Celui-ci, il n’atteindra pas la cible à cette distance. Essaie sans te préoccuper du recul. Vise et n’y pense pas. » - « Que tu es autoritaire. » Evidemment, ce n’est ni une plainte ni un reproche. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres, mais il s’efface rapidement et je retrouve mon sérieux. J’enfile sur mes oreilles les cache-oreilles fournis par l’endroit, descends sur mon visage les lunettes de protection et j’attrape la crosse de l’arme le plus instinctivement possible. Je sens la main d’Amos se poser dans mon dos et, le plus naturellement du monde, avant de presser la détente, je parle un peu fort pour qu’il m’entende malgré ses protections. « Comme ça ? » Il rectifie ma prise, et je me fais poupée de chiffon pour qu’il puisse me faire prendre la meilleure posture. Lorsqu’il hoche la tête, je presse la détente. La balle ne part pas aussi fort et pas aussi vite qu’il y a quelques semaines, et elle n’atteint pas sa cible. Aucune douleur dans mon épaule, cette fois. « Jusqu’où il faudrait que tu approches la cible pour que je la touche ? » J’attrape la télécommande qui sert justement à approcher le mannequin pour la lui tendre. Je me prends déjà à l’exercice, à l’entrainement.
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| | | | (#)Mar 6 Juin 2023 - 15:43 | |
| REQUIEMS & REVIVALS J’ai toujours apprécié son amour du jeu. C’est un point commun que nous partageons, que nous nous sommes vite découvert et qui aura aidé à nous rapprocher et à transformer une aventure en relation suivie. Raelyn, elle est de ses femmes stimulées par les défis et, juste avant d’embrasser ma nuit, j’ai souri de l’entendre avertir Amos Walter Taylor qu’elle relèverait aussi. J’ai ne rien répliqué, mais j’ai cédé à la grimace amusée parce que je suis convaincu qu’elle les brisera de son armes les bouteilles que j'éparpillerai ça et là sur le terrain de mes parents. Elle s’entraînera jusqu’à ce que l’exploit devienne une formalité et je suis prêt à lui filer tous les tuyaux pour que l’exercice ne réponde pas à la maxime qui prétend que l’échec confirmerait une règle habituelle. Outre mon désir de la savoir en sécurité, avec ou sans moi, et en mesure de protéger notre petite fille, je réserve un stand de bonne grâce. Je le suis moins au milieu des badauds autour de nous dans ce magasin trop étroit à mon goût. A sa manière, le monde l’est déjà. Il n’est pas assez vaste pour contenir mes sentiments et, par conséquent, ma jalousie. Alors, je serre ma complice trop fort quoique je jure qu’elle s’encombre de manière. Je lève les yeux aux ciel lorsqu’elle se plaint de la douleur d’une côte fêlée et j’observe, par réflexe, les quidams pour m’assurer qu’il ne darde pas leur yeux ronds de pourceaux sur les courbes de mon épouse. «Je retiendrai ce jour comme celui où ma présence t’a dérangée.» ai-je marmonné dans ma barbe, mauvais, mais pas tout à fait : je suis davantage agacé d’avoir à côtoyer du peuple en dehors de ma zone de confort. Pas d'omelette sans casser des œufs cependant. Mon objectif étant plus capital que mes états d’âme, je m’emploie à accuser le premier venu d’être à la source de ma frustration. Je ne le décris pas, je le caricature à l’oreille d’une Raelyn visiblement conquise par ma mauvaise foi. Elle n’en est pas la cible : elle contient donc tous les ingrédients pour l’enjouer. Pour ma part, j’ai clos mon manège dès que nous fûmes enfin tous les deux, entourés d’armes, de bruits familiers et de l’odeur évocatrice de la poudre. Suis-je, de nous deux, le seul à la distinguer entre l’air vicié des pièces sans fenêtre ? «Pas mal de souvenirs, pas tous sympas. Et une anecdote ou deux plutôt marrantes. Je te raconterai.» Autant les premiers que les seconds. Je n’ai plus d’intérêt à dissimuler ce que j’ai été de peur d’être désaimé. Parfois, je construis l’hypothèse que ma conjointe est davantage amoureuse de mes défauts ou de mes faiblesses que de leur contraire. Le côté le plus lumineux de ma personnalité l’a certainement conquis, mais ce n’est pas ce qui a solidifié notre relation. La formule magique de notre fusion dépend de ce que nous avons respectés notre nature profonde, que nous avons participé ensemble à ces combats qui sont devenus les nôtres par amour. Il est tant d’autres raisons justifiant notre bonheur que je les chasse, non par désintérêt, mais parce que notre temps en ces lieux est compté. L’heure est à réfléchir à l’arme de poing qui conviendra le mieux au gabarit de Raelyn, si bien que je m’attèle à la tâche sans tarder après son invitation.
D’emblée, j’ai rejeté l’acquisition du revolver puisqu’il nécessite des manipulations qui, dans l’empressement, demande un sang-froid qu’une menace à l’encontre de Micah pourrait réduire de moitié. J’ai opté pour le pistolet semi-automatique que j’ai présenté dans les grandes lignes de la théorie et, soucieux d’offrir à ma partenaire toutes les données utiles à choisir avec moi - pas question de lui imposer - j’ai démontré par l’exemple l’importance du recul. C’est sur ce problème-là qu’il nous conviendra de travailler. Il nécessite une position du corps à ne pas abandonner au hasard. Il est des muscles à bander pour prévenir la douleur et c’est ceux-là même que je soutiens d’une main avant de corriger sa position et de l’inviter à tirer. «C’est parce que, parfois, tu adores ça.» ai-je rétorqué afin de ne pas transformer cet aparté en séance de formation certificative. Il n’y a pas de diplôme à la clé. Le but est d’apprendre, mais pas de me transformer en dictateur. Aussi, ai-je accordé à Rae tout le loisir de se concentrer, de recouvrer le sérieux utile à profiter de l’expérience proposée. Comme elle fait chou blanc - rien d’anormal - je réponds à sa question pertinente en pressant sur le bouton de la télécommande. La cible se rapproche de plusieurs mètres. D’où elle est, on peut distinguer tous les détails du dessin. «A bout portant.» ai-je répété, confirmant qu’en revanche, à cette distance, il y aura bel et bien élimination. «Quelle distance te semblerait convenable ?» Je lui en ai proposé plusieurs. « Si tu veux tuer de loin, il faudra passer par plusieurs armes pour y aller étape par étape jusqu’à ce que tu situes ce qu’il faut contracter en muscle et comment viser sans se rater. Par exemple, à cette distance-là…et une arme avec plus de recul. » Je lui en ai confiée une autre, et, toujours derrière elle, prompt à la soutenir encore le moment venu. «Tu ne peux pas viser directement le coeur par exemple. Tu ne l’atteindras pas. Tu dois tenir compte que le canon va remonter au moment où la balle en sortira et que tu passeras à côté de ce que tu voulais. Vise, comme tu le ferais normalement, et tire. Je suis là.» Ma main enroulée autour de sa taille n’est pas nécessaire : c’est un plaisir personnel. Le baiser que j’ai glissé dans son cou alors qu’elle réfléchit à comment mettre en pratique mes conseils, ce n’est pas pour la distraire, mais pour nourrir mon coeur affamé du contact de sa peau. En revanche, mon torse appuyé contre son épaule, il possède un dessein : qu’elle s’évite une douleur qui avorterait cette séance d’apprentissage. «C’est bon. Je te laisse tranquille, tu y vas quand tu veux.» C’est juste, ai-je tu, plus fort que moi.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 6 Juin 2023 - 22:00 | |
| requiems and revivals Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je retiendrai ce jour comme celui où ma présence t’a dérangée. » Amusée, je tente de pincer son menton entre mes doigts. Il m’échappe au dernier moment et c’est sa nuque qui récolte donc le pincement, même si j’hésite un instant avec sa joue. « Tu devrais porter plainte pour maltraitances, je pense. » Je me retourne pour lui faire face et lui adresser le plus beau de mes sourires provocateur et insolent. J’ai à peine le temps de lui montrer toutes mes deux qu’un raclement de gorge nous interrompt en nous faisant comprendre que c’est à nous. Sans la moindre transition et alors que je me retourne pour faire face à l’agent d’accueil, mon visage se ferme et est remplacé par la moue hautaine que j’aborde lorsqu’il est question de sociabiliser avec n’importe quelle personne n’étant pas Amos. Toutefois, je reste silencieuse, consciente que même s’il n’apprécie guère l’exercice de sociabilisation avec des quidams, il reste bien plus à l’aise que moi lorsqu’il est question de parler de détails en matière d’armes à feu. Moi, je veux essayer quelque chose qui tire et qui tue. Amos lui demande à avoir accès à tout d’un tas d’armes que je serais incapable de différencier, et desquelles je ne saurais pas donner les différentes caractéristiques. A l’intérieur, je scrute son visage, je me demande s’il est projeté dans des souvenirs mettant en scène son propre apprentissage ou si, au contraire, l’odeur de la poudre l’emporte vers des choses bien plus tragiques. Moi, j’ai l’impression de revivre la nuit où j’ai tué Lou, et c’est plus galvanisant que traumatisant ou déstabilisant. « Pas mal de souvenirs, pas tous sympas. Et une anecdote ou deux plutôt marrantes. Je te raconterai. » Je hoche la tête, mon avidité n’ayant jamais décru lorsqu’il est question de lui et de ces pans de sa vie qui restent encore mystérieux pour moi, parce qu’il ne les évoque pas avec plaisir. « Tant qu’il n’est pas question de femmes séduisantes… » Je doute qu’il ait trouvé les femmes de son régiment séduisantes, Amos, puisqu’il aime, qu’il adore la féminité. J’en suis la personnification ; une main de fer dans un gant de velours. Ma moue amusée est là pour lui prouver que je ne fais que jouer la jalouse, que je n’envisage pas réellement qu’il puisse me rapporter ce genre de récits. « Je le redis, j’aurais une arme dans les mains. » En combat singulier, il me désarmerait certainement avec une main dans le dos.
Nous sommes d’ailleurs là pour pallier ce genre de "détail". Détail qui n’en est pas un et qui me chiffonne tandis qu’il le révolte. « C’est parce que, parfois, tu adores ça. » - « Tu prends ton rôle d’instructeur très à cœur. » Et oui, j’aime quand dans le cadre de jeux de séduction, il fait mine de me mener à la baguette. Sur l’heure, j’écoute ses conseils avec sérieux malgré nos batifolages. Le sujet l’est réellement, pour moi. Evidemment, ma première balle n’atteint pas sa cible et je pousse un grognement, même prévenue en amont que l’arme ne s’y prêtait pas. Je n’aime pas échouer. Ma prochaine question consiste donc à lui demander à combien la cible devrait être rapprochée pour que cela ne se reproduise pas. Il s’empare de la télécommande, et la feuille de papier approche bien trop à mon goût. En deux enjambées, l’ennemi serait sur moi si le danger était réel. « A bout portant. » Je pousse un nouveau soupir de mécontentement, trop concentrée pour prendre la peine de mettre des mots sur ma frustration. « Quelle distance te semblerait convenable ? » - « Plus loin. » Je n’ai pas besoin de devenir la meilleure snipeuse de ce pays. En revanche, je ne peux pas prendre le risque de rater et que mon adversaire n’ait plus qu’à tendre la main pour m’écraser au sol ou contre un mur. « Cinq mètres. Si je dois attendre d’être à bout portant, je suis en danger. » Non ? N’est-ce pas vrai que lorsque l’on possède mon gabarit, il vaut mieux parier sur de la distance ? « Peut-être dix ? Quelque chose dans l’entre deux, en tout cas. » Même à cette distance « Si tu veux tuer de loin, il faudra passer par plusieurs armes pour y aller étape par étape jusqu’à ce que tu situes ce qu’il faut contracter en muscle et comment viser sans se rater. Par exemple, à cette distance-là…et une arme avec plus de recul. » Amos récupère la première arme, déclarée donc inutile, et m’en glisse une seconde entre les mains. Il éloigne la cible de deux mètres. Toujours trop proche à mon goût, mais acceptable pour une seconde étape. « Tu ne peux pas viser directement le coeur par exemple. Tu ne l’atteindras pas. Tu dois tenir compte que le canon va remonter au moment où la balle en sortira et que tu passeras à côté de ce que tu voulais. Vise, comme tu le ferais normalement, et tire. Je suis là. » Il glisse une main autour de ma taille et colle son corps contre le mien. Lorsqu’il dépose un baiser contre ma nuque, alors que mes mains sont fermement accrochées à la crosse de l’arme que je brandis devant moi, j’esquisse un sourire amusé. « Je vais être terriblement vexée que tu ne prennes pas ma dangerosité au sérieux. » Oh, ma remarque n’a rien de sérieux elle, rien de comparable à ce que j’ai ressenti lorsqu’il m’a qualifiée de biche inoffensive quelques semaines auparavant. Cette fois, je m’amuse du fait que, même avec une arme capable de donner la mort entre les mains, il me trouve désirable au moins de ne pas résister à l’envie de me voler un baiser. « C’est bon. Je te laisse tranquille, tu y vas quand tu veux. » Je rectifie ma position et, lorsqu’Amos se colle un peu plus contre moi, je fais cette fois aucun commentaire puisque je comprends qu’il cherche à encaisser à ma place un quelconque recul. Les muscle de mon épaule et de mon bras se tendent : ils s’attendent à l’impact et le craignent sans que ce soit un réflexe conscient. Je tente de mettre en application les conseils d’Amos, je baisse un peu le chien du pistolet pour tenir compte de ses conseils, et Amos appuie un peu sur mon bras pour le redescendre encore d’un cran. « Là, ça va ? » Je le chuchote, je n’ai pas besoin de parler plus haut puisque son oreille est toute proche de mon visage. Je presse la détente et, si je n’atteins pas ma cible, je touche toutefois le mannequin, cette fois. « Trop bas. Je recommence. » Je regarde l’arme entre mes mains, avant de tourner légèrement mon visage dans sa direction. « Je dois faire quelque chose pour recharger ? »
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| | | | (#)Mer 21 Juin 2023 - 22:54 | |
| REQUIEMS & REVIVALS Je me plains, à tort, elle pince et je geins. Je fais mine de froncer les sourcils de mécontentement. Je grommelle dans ma barbe des bêtises comme «Déjà fait, mais personne ne croit à mon histoire à cause de ton mètre 20 et tes 30 kilos toute mouillée.» davantage pour plaisanter que pour lui retourner mon sentiment de vexation. Je ne suis pas froissé. Mes yeux seraient rieurs s’ils ne jetaient pas des regards circulaires sur tous les hommes présents autour de mon couple, en ce compris le propriétaire du stand. Il est lent comme une péniche touristique promenant des touristes sur l’Amstel. Il m’agace et, si je m’attarde sur un client choisi pour victime de mes moqueries, c’est pour ne pas presser le type derrière son comptoir d’un rappel à l’ordre contraire à ma discrétion naturelle. Le suis-je de moins en moins ? Pas exactement. L’attente me tend, simplement, bien que le rire de Raelyn attirant tous les regards et entraînant le mien prétendrait volontiers que j’appartiens à l’espèce des gars avenants et bavards. Je demeure pourtant, en société et parmi la foule, celui qui longerait les murs pour ne pas être vus, histoire d’observer en silence, d’évaluer ma situation, de jauger la foule, de juger les individus qui m’entourent selon des critères subjectifs. Ici-même, d’aucuns ne retiendraient mon attention au point de tailler une bavette avec lui pour passer le temps. J’ajouterai également que la présence de mon épouse me suffit largement. Ma hâte, elle est la conséquence de ma possessivité, de ma certitude que le monde a conspiré un jour à m’arracher ce qui comptait pour moi et qu’il recommencera. Il réitèrera cette ignominie et j’observais la déroute de mon existence en spectateur impuissance. Evidemment, j’exagère, mais n’est-ce pas la somme de toutes mes peurs qui m’ont changé ? Qui m’ont construit à travers et en dehors de cette relation passionnée ? N’est-ce pas le résultat de ma colère qui a attiré tel un papillon de nuit par la lumière d’un réverbère cette femme merveilleuse qui allège mes reins du poids de mes frustrations ? Celles d’hier, d’aujourd’hui, et probablement, de demain ? Maintenant qu’elle n’est plus prisonnière de mes bras et que j’y songe, je me demande si mes réactions ont toujours du sens. J’entame un travail de sape sur l’irrationnel, mais à peine commencé que nous sommes appelés au comptoir. Dès lors, je m’anime. Je fais entendre le son de ma voix sur des sujets plus importants que mes inepties : arme, sécurité, réservation du stand, papiers, signature et une information à propos de mon statut pour obtenir une paix royale que nous gagnons sans “bras de fer”.
A l’intérieur de cette pièce éclairée par la lumière artificielle, des souvenirs me noient. Raelyn, des suites de mon commentaire, me scrute avec bienveillance. Se doute-t-elle que la probabilité pour que les nuits suivantes soient habitées par des cauchemars ? Que je revivrai les horreurs de la guerre auxquelles j’aurai participé malgré moi. Je suis fier de ce que l’institution m’aura appris. Outre cet enseignement et mes amitiés demeurantes, je ne tire pas grand chose de cette voie qui n’était pas mienne : des bleus à l’âme, une reconnaissance tardive, des sueurs froides - parfois - et tout un éventail de regrets. Longtemps, je me suis demandé si le jeu en avait valu la chandelle. Aujourd'hui, plus qu’à l’heure où j’ai ourdi mes plans de vengeances, j’ai changé de paires de lunettes. J’opte pour un “oui” : je peux transmettre à mon essentiel l’étendue de mes compétences et ainsi garder ma famille doublement en sécurité. Dès lors, les images qui affluent avec l’odeur de la poudre, d’huile…, je ne les partage pas. Pas de suite : j’ai plus important à raconter. Je me contente donc de sourire en hochant négativement de la tête. J’aurais pu plaisanter en avançant que ma vie de jeune adulte s’est érigée sur les batifolages. Elle comprendrait la blague : nous avons déjà discuté des tenants et des aboutissants de la naissance de Sofia. Je préfère toutefois entrer dans le vif du sujet. Il remue moins de merde : il ne nous éclaboussera pas. De plus, ma complice est une “élève” si attentive qu’elle me subjugue, si bien qu’elle éveille davantage en moi le désir de badiner que le plaisir de plaisanter. J’adore sa moue de grincheuse parce qu’elle déteste autant que moi l’échec. Je fonds qu’au milieu de la gravité de l’instant, elle réussisse - sans étonnement - à sauter dans la mare de mes marivaudages à pieds joints. « L’apprenante est plutôt pas mal. Je voudrais l’impressionner, peut-être que je n’aurai pas besoin d’un malentendu pour la ramener à la maison ce soir.» ai-je lancé à son oreille, amusé par sa répartie et ébranlé malgré l’habitude par la proximité de nos deux corps. Porterait-elle une jupe que, mon torse pressé contre son dos, il suffirait à mes mains malapprises de ne parcourir que quelques centimètres pour flatter le haut de ses cuisses. Ce n’est cependant ni le lieu ni le moment. L’heure est aux différents conseils et, d’une certaine manière, au recadrage de l’objectif plus que de son angle de tir. Elle l’est à lui trouver une arme façonnée pour son gabarit et je considère plus urgent de l’aider à appréhender le recul que de rectifier sa position pour qu’elle atteigne sa cible. Néanmoins, conscient de sa frustration, je ne la laisse plus se débrouiller seule. Je rectifie la position de son bras, non pas pour qu’elle fasse mouche, mais pour qu’elle évalue au mieux, et seule, dans quelle mesure la visée est faussée par le recul et de saisir avec quelle amplitude un canon peut se déplacer. « C’est mieux. Pas assez pour te plus dangereuse qu’excitante.» Je persiste à chuchoter, une grosse louche de miel dans la voix et une dose moyenne d’humour et une pincée de douceur le temps d’un baiser à la naissance de sa mâchoire. Plus tard, je lui grignoterai gentiment le lobe de l’oreille. Pour l’instant, je retrouve le sérieux utile aux circonstances. «Mais, est-ce que tu sens là ? Ce qu’il se passe à ce niveau-là ?» J’appuie de l’index là où j’ai réduit la douleur de ses muscles par mes massages. « C’est ça qui compte pour aujourd’hui. Pas de maîtriser cette arme-ci. On la changera si tu veux atteindre au moins les 10 mètres. » C’est l’important : la préparer au mieux. ça l’est bien plus que la sensualité qui se répand autour de nous comme une flaque d’huile. Pour sûr, elle prendra bientôt feu. Comment ne pas m’échauffer à cause de son souffle qui effleure ma bouche, par son air suffisant d’avoir atteint sa cible, cette fierté qui maquille mieux ses lèvres que tous les rouges à lèvres du monde. « Alors, tu vas te concentrer et tu vas tirer quand je dirai feu. A chaque fois, parce que tu n’as pas besoin de recharger un automatique. Et, si un moment donné, ça fait mal, tu me dis, ok ? Mais, vraiment. » Le but étant de relâcher, au fur et à mesure, la pression de ma paume contre son épaule jusqu’à ce que son corps adopte les bons réflexes pour maîtriser ce fameux recul responsable de nombreux accidents, des accidents parfois mortels. «Tu me dis quand tu es prête.» Dans les secondes qui suivront, je prononcerai les deux mots magiques.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 22 Juin 2023 - 7:47 | |
| requiems and revivals Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Déjà fait, mais personne ne croit à mon histoire à cause de ton mètre 20 et tes 30 kilos toute mouillée. » Là où n’importe qui d’autre que lui aurait eu le droit à un regard noir pour ce genre de réplique, j’esquisse un sourire amusé tandis qu’une lueur de défi s’allumer dans ma pupille. C’est souvent le cas, lorsque notre badinage se rapporte à des jeux. J’ai du mal à capter le regard de mon époux qui, loin de fuir le mien, balaye plutôt la foule à la recherche de concurrents qui n’existent que dans son esprit. « Je peux frapper plus fort si besoin. » Le sujet des maltraitances ferait pâlir n’importe quel autre couple et serait à proscrire de la moindre plaisanterie, mais est-ce réellement d’actualité lorsque deux personnes se sont avouées avoir été excité par un meurtre ou par le sentiment de toute puissance qu’il a provoqué ? J’en doute, les quidams qualifieraient peut-être notre relation de malsaine, mais notre équilibre est tel qu’il mérite à mon sens plutôt d’être jalousé.
Il l’est tant qu’Amos arrive encore à plaisanter dans un contexte où je tiens une arme à feu entre mes mains, arme dont il m’apprend à me servir pour éviter à l’avenir que j’ai le sentiment d’être dans une situation où je ne peux pas me protéger ou protéger notre petite fille. N’est-ce pas là une preuve de confiance, qu’il me chatouille la nuque sans crainte et qu’il y dépose un baiser sans craindre de faux mouvement de ma part ? « L’apprenante est plutôt pas mal. Je voudrais l’impressionner, peut-être que je n’aurai pas besoin d’un malentendu pour la ramener à la maison ce soir. » - « Hum, je ne sais pas. Ta femme est partageuse ? » Non, elle ne l’est pas. Nous avons souvent joué à ce genre de jeu, mais le faire en employant le terme de femme et plus uniquement de petite amie ou compagne – je préférais ce terme au premier, trop évocateur d’une idiote sans cervelle pour moi – a une saveur différente et agréable. Mon premier tir se solde par un échec, un qu’il avait de toute façon anticipé et je rectifie ma prise sur l’arme. « C’est mieux. Pas assez pour te plus dangereuse qu’excitante. » Ses lèvres s’attardent sur ma nuque et si son petit manège m’amuse, je ne me prive pas de lui jeter un faux regard noir qui semble dire "un peu de sérieux". Je l’accompagne d’un sourire en coin pour qu’il ne s’y trompe pas mais, bien résolue à devenir aussi dangereuse qu’excitante à ses yeux avec une arme à feu dans les mains, je me concentre finalement à nouveau sur la cible.
« Mais, est-ce que tu sens là ? Ce qu’il se passe à ce niveau-là ? » Son doigt se loge son mon omoplate qui a oublié depuis plusieurs jours les conséquences d’un tir avec une arme que je ne maîtrisais pas. « C’est ça qui compte pour aujourd’hui. Pas de maîtriser cette arme-ci. On la changera si tu veux atteindre au moins les 10 mètres. » - « C’est mieux. » Mais sous son toucher, je réalise que mes muscles sont crispés et tente de faire rouler mes épaules pour les détendre, tout en desserrant ma prise sur l’arme. « Mais si je ne la serre pas assez fort, j’ai peur qu’elle m’échappe des mains quand je presserai la détente. » Et je n’ai pas encore appris à en ternir fermement la crosse sans contracter mes épaules pour autant. Connaître ce genre de difficulté est d’autant plus frustrant que j’entretiens mon corps musclé avec rigueur depuis des années. « Alors, tu vas te concentrer et tu vas tirer quand je dirai feu. A chaque fois, parce que tu n’as pas besoin de recharger un automatique. Et, si un moment donné, ça fait mal, tu me dis, ok ? Mais, vraiment. » J’enregistre mécaniquement chaque information. L’arme changera pour une plus grande portée et lorsque j’aurais appris à encaisser le recul. Pas besoin de la recharger. Plus tard, je lui demanderai certainement de me montrer comment changer le chargeur, mais je n’ai besoin de le savoir que pour l’arme que nous choisirons, qui sera idéale pour moi. Pour notifier Amos que j’ai pris en compte ses consignes et, concentrée dans ma tâche, je hoche la tête. « Tu me dis quand tu es prête. » Je prends une inspiration profonde, note la pression de sa paume et de ses doigts contre mon omoplate gauche, et hoche la tête. « Je suis prête. »
J’ai toujours été efficace et déterminée. J’approche chez nouvelle compétence avec la froideur et l’application de l’élève qui ne tolère pas l'échec. Si ma mâchoire est au départ contractée, elle se détend un peu à chaque fois que je presse la détente. Tout comme mon épaule contre laquelle je sens la pression exercée par Amos réduire progressivement. Le bruit des détonations ne m’effraie pas comme si j’étais une biche effarouchée. Au contraire, il sonne comme une douce mélodie à mon oreille et à chaque répétition, mon corps apprend. Ma posture est loin d’être parfaite, mais je me détend progressivement et lorsque mon doigts presse la détente pour entendre un clic qui sonne bien moins lourd que les précédent et qu’aucune balle ne part, je comprends que j’ai vidé le chargeur. La plupart des balles ont touché la cible. Aucune ne s’est fichée dans le cœur de la silhouette en papier, mais la satisfaction que j’en tire est semblable à l’excitation qui picote le bout de mes doigts. Je dépose le pistolet devant moi, avant de tourner mon visage en direction d’Amos qui n’a pas totalement relâché mon épaule. « Comment c’était ? » J’ai le souffle court, mais un grand sourire sur les lèvres. « Je vais avoir des courbatures demain. » Je l’affirme en faisant rouler mon épaule gauche. Toutefois, mon sourire se transforme déjà en un rictus presque carnassier. « Encore une fois ? » Je ne sais pas comment changer ce chargeur, mais la montée d’adrénaline est telle que je n’ai qu’une hâte : recommencer.
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| | | | (#)Sam 1 Juil 2023 - 18:12 | |
| REQUIEMS & REVIVALS «Non !»Raelyn ? Partageuse ? Sa possessivité n’a d’égale que la mienne. Elle l’a avoué sans que je n’ai à la forcer : elle aurait tué de ses mains toutes femmes qui auraient marché sur ses plates-bandes. Elle l’aurait étouffée, noyée en lui enfonçant la tête dans l’eau salée de l’océan depuis le pont du bateau. Je ne juge pas : en témoigne mon cinéma dans l’entrée, je ne suis pas en reste en termes de jalousie. A défaut de pouvoir lever la patte pour pisser sur ses mollets, j’ai favorisé la promiscuité. Quant à mes traits d’esprit, ils m’ont surtout été utiles à dédramatiser l’étendue de mes émotions. Rire avec ma partenaire m’a allégé de mon impatience. Maugréer dans ma barbe aussi. Jouer les hommes battus a également eu son effet. J’ai investi le salon de tir réservé au préalable moins raidi. Plus un type louche autour de nous. Il n’y a plus que Rae, les armes, moi, la passion malsaine qui nous caractérise et, surtout, la confiance. Elle nous a conduit vers la parentalité, elle tapisse les murs de notre relation tous les jours un peu plus. Dès lors, non, je ne suis pas inquiet lorsqu’elle tient une arme entre les mains. Non, je n’ai pas peur qu’un geste maladroit provoque un accident et, quand bien même, j’en assumerais les conséquences sans lui en vouloir. C’est ma responsabilité de l’instruire pour qu’elle parvienne à tirer à bonne distance, à viser juste et à s’éviter les blessures liées au recul. C’est mon rôle de lui apprendre à se défendre. Sa survie ne peut dépendre de Callum, de moi ou de son ingéniosité. Dans notre milieu, les aliénés comme Lou sont monnaie courante. Ne le sommes-nous pas nous-mêmes à notre manière ? Nous débarrasser de la métisse n’est pas gage de notre sécurité. Alors, effectivement, je distribue les conseils et donne leçon à mon élève avec une gravité uniquement perturbée par ce qui m’attire chez cette femme - la mienne - à laquelle j’ai tendu plus tôt un semi-automatique. Je suis incapable de résister à l’envie d’embrasser la peau dégagée de son cou et de tirer sur la manivelle qui active le “jouet” symbolisant notre relation : la provocation. «ça, ce n’est qu’une formalité. Elle n’est pas obligée de le savoir. Tu dois savoir garder les secrets, non ?» ai-je chuchoté de peur qu’un éclat de voix ne gâche l’atmosphère calfeutrée de l’endroit. Je ne hausse le ton - faiblement cependant - que pour l’avertir du programme prévu pour son apprentissage. Les douleurs musculaires sont à l’ordre du jour. Les “à côté” - la tenir dans mes bras, lui chuchoter mes indications à l’oreille, glisser ma jambe entre les siennes pour les écarter légèrement ou ma main pressant dans son son dos - c’est le bonus. «Tu as peur qu’elle t’échappe justement parce que tu serres trop fort avec les deux mains, mais la queue de détente doit être dans l’axe de la détente. Comme ça…» J’ai pris une arme au hasard sur le présentoir pour exemplifier le conseil. «Tu dois aussi presser avec la pulpe de ta phalange. Sinon, tu auras en effet qu’elle pourrait t’échapper. Ton réflexe sera de serrer très fort, de te contracter et de te faire mal, juste là..» L’endroit précis par lequel je la maintiens après avoir lui avoir donné l’ordre de faire feu.
Elle a raison : c’est mieux. Elle se décontracte petit à petit, mais pas assez pour qu’elle ne roule pas des épaules. Elle prévoit des courbatures pour le lendemain et, dans les faits, je le pressens moi-aussi. «C’est normal. Il faudra du temps, mais c’est mieux, en effet. On reviendra. ON va arrêter pour aujourd’hui.» ai-je proposé, la tournant entre mes bras sans me soucier qu’elle soit toujours armée. Ma priorité est de l’embrasser pour la féliciter d’être une élève aussi attentive et pour combler ce besoin qui m’a suivi dès l’instant où nous sommes arrivés. Mes doigts se sont entremêlés à ses cheveux, mon regard figé aux siens. Il n’a manifesté aucune inquiétude qu’elle puisse me blesser par inadvertance. J’ai foi en mon épouse et en ses précautions pour n’être responsable d’aucun mal qui me serait causé. Je fixe ma concentration sur cette ténacité que je lui reconnais. «Mais, on peut poursuivre si tu y tiens. Ce ne sera jamais que quelques massages en plus à réclamer à ce mari.» J’ai fait mine d’être jaloux, renchérissant d’un : «Mais je peux m’en occuper si tu as besoin de changement.» J’ai ponctué d’un clin d’oeil et mes lèvres sur son front l’ont invitée à retrouver sa position initiale. «Je vais en profiter pour te montrer comment on change le magasin.» Et, une fois de plus, ma dulcinée n’a d’yeux que pour moi, pour apprendre par imitation, raison pour laquelle mes gestes sont lents et précis. Elle enregistre et j’en suis fort aise : entre ses nouvelles compétences et la présence de Callum, je n’aurai plus à craindre qu’on m’arrache les prunelles de mes yeux à la cuillère.
∞∞∞∞∞ Nous sommes rentrés moins parce que la fatigue se faisait ressentir que par envie de passer quelques heures avec Micah avant que nous ne partions pour le casino. Raelyn est pressée d’être une combattante aguerrie à l’art de manier le pistolet. Nous avons même payé une heure supplémentaire pour le plus grand plaisir du patron du stand. «Alors ?» lui ai-je demandé tandis que nous entrions dans la rue de notre loft. Le reste du voyage a été destiné à des conseils complémentaires. Maintenant que nous serons près de notre progéniture dans la minute, je veux m’assurer que ma complice est en forme. «Tu sais que tu peux rester avec elle, que je peux aller tout seul voir ce qui se passe et rentrer pas trop tard.» Le casino roule. Ma présence n’est plus requise toutes les heures de la nuit. «Je crois que ça me ferait du bien de rester à la maison avec vous.» De profiter encore de ces instants de plénitude. «Il n’est pas tard. On pourrait aller se promener avec la petite le long de la marina ou de la plage.» J’ai stationné la berline noire, quitté le véhicule et, traversant la chaussée j’ai ajouté : « Tu en penses quoi ? Une balade et du poisson grillé dans un petit resto en bord de mer ? » Un programme simple, pas très fatigant, parce que l’après-midi a réclamé de l’énergie et que je les aimes, ces moments simples où nous sommes monsieur et madame tout le monde, des parents lambdas avec leur enfant qui se promène sans être forcé de jeter des regards anxieux par-dessus notre épaule puisque, pour le moment, le danger est écarté.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 2 Juil 2023 - 19:26 | |
| requiems and revivals Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Non ! Ça, ce n’est qu’une formalité. Elle n’est pas obligée de le savoir. Tu dois savoir garder les secrets, non ? » - « Tu es du genre infidèle alors ? » Mes lèvres forment un O de surpris et, toujours faussement choquée, j’écarquille aussi les yeux. Bien sûr qu’il l’est, fidèle à en crever. Cela ne m’a jamais empêchée d’être d’une jalousie maladive lorsqu’une femme tentait une approche dans sa direction : avec moi, il sait à quoi s’en tenir. Les seules fois où il a ne serait-ce que le droit d’évoquer ce genre de sujet sans craindre de finir émasculé, c’est lorsque c’est avec moi qu’il joue et lorsque nous nous glissons dans d’autres rôles que les nôtres.
Si la plaisanterie est de courte durée, ce n’est donc pas parce qu’elle est dangereuse, mais parce que le contexte et le lieu se prêtent au sérieux. De surcroît, je suis ici pour apprendre à me défendre, à défendre ma petite fille et j’ai donc l’intention de prendre ces leçons avec un sérieux sans faille : nous sommes tous les deux conscients que le sujet est bien trop important pour que nous continuons à jouer comme deux adolescents qui se cherchent. Amos le prouve en rentrant dans le personnage de l’instructeur sans transition et sans moindre mal. « Tu as peur qu’elle t’échappe justement parce que tu serres trop fort avec les deux mains, mais la queue de détente doit être dans l’axe de la détente. Comme ça… » Plutôt que de se refermer sur les miens, ses doigts agrippent un autre pistolet pour me montrer la prise que je dois avoir sur l’arme. Il ne m’infantilise pas. Il me pousse à observer et reproduire plutôt que de positionner lui-même mes doigts comme il faut. « Tu dois aussi presser avec la pulpe de ta phalange. Sinon, tu auras en effet qu’elle pourrait t’échapper. Ton réflexe sera de serrer très fort, de te contracter et de te faire mal, juste là… » Son corps se presse une fois de plus contre mon épaule sans que nous ne soyons gênés d’une telle proximité alors que nous tenons tout deux une arme entre les mains. La violence fait partie de notre quotidien, mais elle ne s’est jamais invitée dans notre relation. Je corrige ma prise sur l’arme, avant de me dégager de quelques centimètres sur la gauche pour qu’il puisse observer et me conseiller. « Comme ça ? » Il me corrige et, se je pressens que je vais ressentir de la frustration jusqu’à maîtriser l’arme à feu parfaitement, elle s’accompagnement d’une volonté inflexible de réussir, et lorsque je mets ma détermination au service d’un objectif, je l’atteins toujours. Je suis bornée, exigeante et perfectionniste, trois traits de caractères propices à l’apprentissage de nouvelles compétences. Lorsque je décide que vais réussir, je finis toujours par réussir.
Cette nouvelle salve de balles et mieux gérée que la précédente, mais toujours loin d’être parfaite. Toutefois, je la ressens, l’adrénaline. Elle n’a rien à voir avec celle que j’ai ressentie il y a plusieurs semaines lorsque la détonation s’est assortie du bruit sourd d’un corps qui tombe par terre, mais elle se diffuse malgré tout dans mon corps jusqu’à me picoter les doigts. Je comprends qu’on puisse y devenir accro. « C’est normal. Il faudra du temps, mais c’est mieux, en effet. On reviendra. On va arrêter pour aujourd’hui. » Un soupçon de déception passe sur mon minois, signe révélateur de mon envie de continuer. J’ai goûté à un plaisir nouvel et je n’ai pas envie d’arrêter tout de suite. « Mais, on peut poursuivre si tu y tiens. Ce ne sera jamais que quelques massages en plus à réclamer à ce mari. Mais je peux m’en occuper si tu as besoin de changement. » - « Vous n’aurez qu’à vous en occuper tous les deux. Plus on est de fous… » Il n’y a aucun homme que je voudrais inviter dans notre relation pour pimenter nos rapports, et Amos le sait. « Je vais en profiter pour te montrer comment on change le magasin. » - « Parfait. Et j’en viderais encore un ou deux. » Un sourire innocent se dessine sur mon visage. Je sais comment gagner l’ancien militaire à ma cause. « Juste un ou deux. Puis je serai raisonnable mais, tu sais, plus vite je maîtrise les bases, plus vite on pourra s’entraîner ailleurs qu’ici. » Au milieu du bush Australien et avec les armes du Club, loin des regards et là où je n’aurais pas à baisser la voix pour admettre que mon but, c’est bel et bien de tuer.
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Ce ne sont pas un ou deux chargeurs de plus que j’ai vidé sur les cibles inanimées du stand de tir. Au contraire, nous avons même prolongé d’une heure notre activité et, lorsque nous avons quitté l’entrepôt, un voile de transpiration recouvre mon front. Le trajet jusqu’au loft se fait presque dans le silence – le mien en tout cas - tant je profite des sensations que me procure l’adrénaline en retombant, en écoutant les conseils supplémentaires qu’il me donne. « Alors ? » Je tourne la tête dans sa direction, un sourire sur les lèvres. « Fatiguant, mais satisfaisant. » A la façon d’une partie de jambe en l’air. Amos actionne l’interrupteur pour ouvrir la porte du garage, et descend jusqu’au sous-sol ou il stationne la voiture. « Tu sais que tu peux rester avec elle, que je peux aller tout seul voir ce qui se passe et rentrer pas trop tard. » - « Je peux aller au Casino avec toi. Ça ne me dérange pas. » Je me suis saoulée de la présence de mon bébé les premières semaines après l’avoir retrouvée, maintenant, nos habitudes reviennent et ce n’est pas désagréable, cela parachève le sentiment que tout est de nouveau normal. « Je crois que ça me ferait du bien de rester à la maison avec vous. » - « On peut rester. Dire à Reagan et Kayden de tenir la boutique. » Notre directeur juridique et le responsable de la sécurité sont largement capable de mener la barque le temps d’un soir. Le casino est entre leurs mains lorsque nous nous éloignons parfois le temps d’un week-end. « On ne l’a pas fait depuis plusieurs semaines. » Nous sommes tous ceux acharnés et ambitieux. Et puisque nous travaillons main dans la main, nous ne souffrons pas du manque l’un de l’autre lorsque nous décidons de ne pas prendre d’autre soir de repos que le lundi, soir de fermeture de l’établissement. « Il n’est pas tard. On pourrait aller se promener avec la petite le long de la marina ou de la plage. Tu en penses quoi ? Une balade et du poisson grillé dans un petit resto en bord de mer ? » - « On fait ce que tu veux. La marina c’est bien, l’air de l’océan lui fera du bien, et à nous aussi. On peut manger au restaurant, ou prendre quelque part pour manger sur le pont du bateau. » Je l’ai dit, on fait comme il lui plaira. Sur ces mots, je pénètre à l’intérieur du loft ou Ruth d’affaire à préparer les purées du soir d’une Micah qui joue tranquillement dans son parc. Le plus naturellement du monde, je me dirige vers ma fille sans un mot pour l’employée, avant de la soulever pour la prendre dans mes bras et déposer un baiser sur son front. « Bonsoir princesse, tu es réveillée. » Elle faisait sa sieste lorsque nous avons pris la route du stand de tir. « Ça te dit de sortir manger dehors avec papa et maman ? » Je lui parle, bien qu’elle ne réponde pas encore.
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| | | | (#)Dim 9 Juil 2023 - 17:42 | |
| REQUIEMS & REVIVALS Infidèle. La question serait-elle sérieuse que je répondrais non d’instinct. Sur l’heure, je réfléchis tout de même à la conjecture. Théoriquement, je l’ai été. En réalité, cette “incartade” - en était-ce une compte tenu de ma mise à la porte de mon foyer par Sarah - ne s’explique que d’une manière : Raelyn. Pour une autre, je n’aurais pas entaillé le contrat aujourd’hui brûlé d’un coup de canif. Les autres prétendantes - si tant est qu’il y en ait eu -, n’ont pas soulevé en moi les haltères de l’intérêt. Dès lors, un fois effacé la grimace propre à la réflexion, j’affirme sans faux-semblant que : «Faux. Mais il faut une exception pour confirmer les règles. Tu veux l’être ?» La lueur dans le regard est goguenarde, un instant, pas très long, elle s’éteint plus vite qu’une bougie privée recouverte par une assiette. Si l’entraînement au tir est jalonné de blagues, de séduction et de confiance, d’aucuns de nous deux n’oublient l’essentiel. Je distille les conseils comme un alambic, l’essence d’une fleur. J’observe, je corrige, je m’enorgueillis de la rapidité d’assimilation de mon épouse. Je sais que je n’ai pas jeté mon dévolu sur une imbécile, mais quel plaisir d’être toujours ébloui par celle que l’on a choisi pour partenaire à la vie, à la mort, pour le meilleur et pour le pire. Est-il derrière nous ? Je ne suis pas réputé optimiste. A force de vivre sur le qui-vive, je mûris toujours une colère à peine atténuée par la prudence. J’en commets des erreurs de bleusaille, mais je m’efforce de ne pas y songer, pas maintenant que j’ai assimilé que la survie de mon étroite famille pourrait dépendre de la scène qui se joue au sein de cette pièce sans fenêtre. Je déploie des trésors de pédagogie : je hoche la tête quand une position du corps est correcte. Je félicite les progrès de ma complice, qu’ils soient maigres ou étonnants. Bien sûr, elle ne quittera pas l’endroit avec une médaille de reine de la gâchette, mais elle disposera d’assez d’informations pour s’entraîner encore et encore (avec ou sans moi, la première option tenant lieu de préférence), pour travailler à se détendre et à ne pas souffrir de douleurs musculaires. Elle sera aussi amenée à trouver les limites de son corps, celle qu’elle dépasse déjà. Elle veut vider quelques chargeurs supplémentaires. Très bien. Je ne suis pas son père : je ne m’y opposerai pas. J’endosserai mon “rôle de rebouteux” avec un plaisir non dissimulé à la nuit tombée. Et puis, que ne ferais-je pas pour gommer un minois boudeur - quoiqu’il me plaise - de ses traits parfaits. « Tu es donc partageuse ?» Au même titre que je suis supposé infidèle ? Foutaises. Cette simple hypothèse m’arrache un rire léger qui n’a pas vocation à parasiter l’ambiance feutrée de nos précédents chuchotements. C’est davantage un ricanement qui en dit long sur la couleur empruntée pour l’échange : «Si je peux t’avoir, je ne veux personne. Pas même un spectateur. Et Madame ne décide pas toujours.» Elle n’est pas sérieuse. C’est une évidence. La remarque n’est jamais qu’une transition pour souligner, sans assumer la responsabilité des conséquences, qu’elle peut tirer aussi longtemps qu’elle le souhaitera. « On pourra déjà. J’ai une idée de ce qu’on va te choisir comme meilleur copain. Mais moins on nous verra ici, mieux ce sera pour tout le monde.» On peut changer une identité, mais pas un faciès et, si j’activais maintenant la machine de mon imagination, je dénombrerais mille raisons pour que cette parenthèse au milieu de la plèbe se retourne contre nous. «Prête ?» Assurément. Elle dodeline du chef, j’embrasse le bout de son nez et, nous sommes de nouveau parés, tous les deux : une main dans son dos pour moi et une poigne plus légère sur la crosse pour elle. Elle est tellement que nous prolongeons le combat plus de quarante-cinq minutes.
∞∞∞∞∞ Dans la voiture, le silence ne se justifie que par l’effort de concentration, les souvenirs et les buts que nous poursuivons ensemble. Je trie les images apparues dans mon cerveau à cause de l’odeur de la poudre et de la “formation” en elle-même. Un jour, j’ai été à la place de Raelyn. La différence, c’est que je n’ai pas haussé le ton sur elle. Je ne l’ai pas traitée de “bonne à rien”, de “bras cassé” ou autres dénominatifs dégradants. Personne ne l’a humiliée et je ne m’étonne pas qu’elle ait retiré de l’expérience de la satisfaction. « C’est de la concentration jusqu’à ce que ça devienne un réflexe. J’aimais bien ça. M’entraîner. Mais tout seul.» Mes yeux bleus, néanmoins fixés sur la route, s’égarent au milieu du dédale de mes pensées. Je redoute qu’elles me poursuivent jusqu’à ce que le sommeil me gagne et qu’elle l’empoisonne. J’appréhende qu’elle me garde à des kilomètres de la réalité durant la fin d’après-midi et pendant la soirée. Ainsi, je cherche à l’occuper de suite après le boulot, sauf qu’une impasse s’envisage autant qu’une balade. «Un petit resto, ça me plairait. Micah est plus grande et il y a toujours de quoi réchauffer ce dont elle a besoin.» En outre, j’aimerais qu’elle se sociabilise davantage à l’extérieur avec un autre point de repère que Ruth, la nounou que Rae ne salue que brièvement, Ruth, la nounou que je salue pour mieux lui donner congé, le nôtre au casino étant acté, Ruth qui aura eu la discrétion de ne poser aucune question à propos des “vacances” de Micah. L’employée ne s’offusque pas. Elle propose d’achever ce qu’elle a commencé et, si je réponds sans m’épancher, c’est pour retrouver les miens. Ma fille me tend aussitôt les bras et je la récupère d’entre ceux de sa mère. «Du coup, même si je suis tenté de manger sur le pont, je me dis que ça ne peut pas faire de mal à la petite de voir des étrangers plus souvent qu’une fois à l’occasion. Pas trop souvent, mais… aujourd’hui, elle en pense quoi ma merveille ? » J’ai soufflé sur son ventre, elle a battu des mains et ri aux éclats. «Tu vois, elle a l’air d’accord.» Pour son développement, le monde ne doit receler que des interrogations, sources d’angoisse, générateurs de pleurs de décharge, mais auxquelles elle réfléchira jusqu’à trouver les réponses qui la rassurent, seules, sans notre intervention ou presque. « Et, tu voudrais dormir sur le catamaran de papa après ? » Elle a tiré sur mes cheveux et j’ai décidé que le geste supposait un second oui… à l’aide d’un soupçon de mauvaise foi. Une heure plus tard, nous avons décollé, changé, plus décontracté, et pour Raelyn, soigné à l’arnica. Je me suis débarrassé des odeurs incommodantes. Les trente minutes suivant notre arrivée sur la marina, j’ai troqué les relents dérangeants pour celui de l’iode. J’ai respiré profondément en gardant un oeil sur la petite qui marche à nos côtés, sa menotte dans la main de sa mère. Je suis maître de la poussette. Quant à Micah, elle est la seule à décider des cadeaux qu’elle nous offre, si bien que mon épouse et moi avons douté tandis qu’elle a prononcé son premier mot, montrant du doigt la mer ou un bateau minuscule faute à la perspective cavalière.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 12 Juil 2023 - 12:03 | |
| requiems and revivals Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je la suis son exception, je le sais depuis des semaines, des mois et maintenant des années. Mais il est la mienne bien plus encore, et nous le savons tous les deux : avant lui, jamais je n’aurais envisagé ce genre de vie quand lui l’avait déjà vécue. Et c’est parce que nous le savons tous les deux qu’à sa remarque, nous échangeons un regard de connivence avec, pour moi, un sourire en coin et, lorsqu’il replace sa main sur mon omoplate, je jurerais qu’il exerce un peu plus de pression que quelques secondes auparavant. « Tu es donc partageuse ? » - « Essaie de me poser la question pour de vrai pour voir. » J’ai une arme dans les mains, après tout, non ? Jamais je ne la retournerai contre lui, mais l’idée d’être capable de telles extrémités par jalousie et possessivité éclaire mon visage d’un sourire. L’arme, je la repose sur le stand pour l’instant. L’idée de recommencer et de tirer une nouvelle salve me caresse l’esprit et je n’ai pas envie de partir, pas tout de suite, pas alors que je comprends de quoi parlait Amos lorsqu’il évoquait le besoin que l’adrénaline retombe. L’adrénaline, je la ressens dans chaque fibre de mon corps, chaque doigt et jusqu’à la pointe de mes cheveux. De là à me prendre pour une folle de la gâchette ? Non, mais je comprends que la crainte que ce soit le cas ait effleuré l’esprit d’Amos. Je tire sur une cible inanimée : plus tôt dans l’année, c’est un être humain que j’abattais. « Si je peux t’avoir, je ne veux personne. Pas même un spectateur. Et Madame ne décide pas toujours. » - « Pourtant, je nous trouve plutôt doués. » Mais je ne suis évidemment pas sérieuse : nos ébats n’appartiennent qu’à nous. Plus sérieuse, je l’enjoins à continuer. Je n’ai pas envie de renoncer à la sensation de l’adrénaline qui déferle dans mon corps. « On pourra déjà. J’ai une idée de ce qu’on va te choisir comme meilleur copain. Mais moins on nous verra ici, mieux ce sera pour tout le monde. » Je hoche la tête, convaincue comme lui que pour vivre heureux et surtout en sécurité, il vaut mieux que nous vivons à l’abri des regards. « Prête ? » - « Evidemment. » Je ne fais pas partie des personnes qu’il est facile de distraire, et me reconcentrer ne me demande pas le moindre effort. Lorsqu’une nouvelle salve de balles s’échappe de l’arme que je tiens entre mes mains, l’adrénaline reprend sa danse délicieuse.
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Le trajet en voiture m’apparait comme une aubaine. Hors de question de retrouver ma fille avec sur mes doigts l’odeur de la poudre et mon esprit encore tourné vers les sensations que m’a provoqué notre escapade. Partager nos impressions me semble naturel, et la sensation d’avoir fait une escapade dans l’univers d’Amos – le passé et le présent – m’est agréable, jouissive même. Je me suis toujours enorgueillie de le connaître mieux que Sarah mais aujourd’hui, j’ai la sensation d’avoir continué à le découvrir. « C’est de la concentration jusqu’à ce que ça devienne un réflexe. J’aimais bien ça. M’entraîner. Mais tout seul. » - « Pourquoi seul ? » Ne le faisait-il pas en compagnie ses frères d’arme ? Pour quelle raison ? Partager ça avec lui m’a semblé nous avoir rapproché plus efficacement que tous les baisers du monde. « Un petit resto, ça me plairait. Micah est plus grande et il y a toujours de quoi réchauffer ce dont elle a besoin. » Un restaurant donc ce sera, et si nous n’y sommes pas encore allés avec notre fille, elle semble avoir un tempérament calme. Sa curiosité l’emporte souvent sur les angoisses et les pleurs. Elle pose ses grands yeux bleus sur le monde qui l’entoure, trahissant son avidité de le découvrir toujours plus. « Du coup, même si je suis tenté de manger sur le pont, je me dis que ça ne peut pas faire de mal à la petite de voir des étrangers plus souvent qu’une fois à l’occasion. Pas trop souvent, mais… aujourd’hui, elle en pense quoi ma merveille ? » Des étrangers ? Pas trop souvent. Sauf qu’à partir du moment où Micah entend son père s’adresser à elle sur un ton mielleux et bienveillant, elle manifeste tout son enthousiasme. Elle tape des pieds, tend ses petits bras potelés en direction de son père qui la récupère bien volontiers. Il souffle contre son ventre et Micah éclate de rire. « Tu vois, elle a l’air d’accord. » - « Je vois surtout que vous vous êtes déjà mis d’accord sans moi tous les deux. » Je prétends être vexée, même pas fâchée, mais je ne suis aucun des deux. Je m’approche du duo en souriant, et je laisse glisser délicatement mes ongles manucurés sur le tissu du body de Micah, pour lui chatouiller le ventre. « C’est d’accord, puisque je suis en infériorité numérique. » De toute façon, Lou Aberline a quitté ce monde en emportant avec elle une partie de mes angoisses concernant ma fille. Sortir avec elle en public - juste pour l’emmener au restaurant qui plus est - ne présente plus de risque imminent. « Et, tu voudrais dormir sur le catamaran de papa après ? » Micah, plus intéressée par les cheveux de son père que par l’idée de formuler une vraie réponse – j’ignore de toute façon dans quelle mesure notre poupée nous comprend. Je lui parle pas habitude, sans attendre la moindre réponse de ma poupée mais tout en sachant au fond que je suis pressée du jour où elle fera entendre sa douce voix de bambin. « Je vais me changer, me laver les mains… » Je jurerais qu’elles sentent encore la poudre et je ne veux pas "contaminer" l’odeur de bébé de ma fille. Je dépose un baiser sur son front, ma main posée sur le bras d’Amos. « Et je vous rejoins. » Amos sait tout de ma vanité. Je ne sortirai pas – même juste pour manger au restaurant le long de la marina – sans avoir enfilé des vêtements plus seyant et retouché à minima mon mascara. Il ne me faut que qu’une poignée de minute pour estimer que je suis plus présentable et choisir une robe légère à mettre sur le dos. Un peu plus pour qu’Amos et moi préparions les affaires de Micah puisque c’est décidé : nous ne rentrons pas au loft ce soir. Une heure plus tard, mon complice attache sa ville dans la voiture et au terme d’un rapide trajet, j’ai glissé mes doigts dans ceux de ma princesse qui marche maintenant avec plus d’assurance. Elle se fatigue vite, mais pour l’instant, semble heureuse et concentrée sur ses petits pas. Notre rythme est adapté au sien, mais rien ne presse de toute façon. Amos s’amuse souvent à nommer toutes les choses qui entourent Micah dans l’espoir d’agrandir son vocabulaire avant l’heure. Sauf que cette fois, c’est Micah elle-même qui semble vouloir initier ce jeu-là. Mais lorsqu’elle pointe l’eau, ou peut-être bien un petit bateau, ce n’est ni l’un ni l’autre de ces mots qui lui échappe. Cela ressemble à s’y méprendre à un "papa". D’abord, c’est la surprise qui m’envahit. Elle arrête mes pas, je me stoppe et la regarde avec deux grands yeux ronds. Mes yeux remontent dans ceux d’Amos et y trouvent une émotion sans pareil. Doucement, je m’agenouille à côté de Micah pour se mettre à sa hauteur. « Qu’est-ce que tu as dit princesse ? » Cette fois, plus d’erreur possible : c’est un petit bateau à voile qu’elle pointe. « Pa-pa. » Plus d’erreur possible. Envolée l’hypothèse qu’elle babille et aligne sans but des syllabes. Elle appelle ou désigne son père, peut-être parce qu’elle a compris qu’il possédait un bâteau "comme" celui-là. Au fond, ça n’a pas d’importance : elle n’a pas besoin de s’expliquer pour que mon cœur batte plus vite et que ma gorge me semble nouée. « Oui princesse, comme papa. » Je l’attire contre moi pour l’embrasser et la câliner mais la têtue me repousse pour faire quelques pas en direction du port et pointer à nouveau l’horizon.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Mer 19 Juil 2023 - 12:27, édité 1 fois |
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| REQUIEMS & REVIVALS Une heure et demie. Peut-être beaucoup plus, certainement pas moins. Quoi qu’il en soit, le temps nécessaire pour flirter avec un panel d’émotions contraires. J’ai d’abord été envahi par une nostalgie regrettable faute à des souvenirs à peine confiés. Ensuite, grisé par la détermination de l’apprentie détenant une arme entre les mains, je suis pris d’une fièvre malsaine qui grimpe et de mon ventre à mon front. Je l’ai contenue, cette appétence. Je l’ai échangée contre des leçons témoignages de confiance distillées ça et là entre les leçons et nos facéties incluant d’autres amants hypothétiques. Parfois, c’est l’inverse et nous m’inventons des maîtresses. Les règles du jeu dépendent du point de cardinal duquel souffle le vent de la jalousie. La mienne a été éprouvée plus tôt, dans la file d’attente et sans doute contribue-t-elle à justifier le désir qui s’amplifie à chaque détonation. Mes tripes s’enflamment dès que Rae atteint une cible et, malgré tout, je ne fonds pas sur ses lèvres avant de démarrer la voiture. Je l’embrasse avec tempérance, m’inquiétant de suite de sa fatigue et d’éventuelles douleurs. Me concentrer sur la sienne est plus facile que de réfléchir à mes premières impressions en respirant la poudre. Je crains que ces relents aient ressuscité contre mon gré de vieilles blessures qui me hanteront, qui me poursuivront jusque dans mes rêves. J’entreprends de limiter les risques grâce à une confidence. Je n’ai plus grand chose en secret pour mon épouse, mais je mentirais si je prétendais être à l’aise sur le sujet abordé. « Je n’ai jamais été un animal social.» ai-je répliqué, haussant les épaules et évitant savamment le regard de ma dulcinée. Facile : je peux me concentrer sur la route. « Je n’ai jamais aimé les humiliations publiques non plus. S’entraîner seul. » Autrement dit, caché. « C’était la solution pour me l’éviter autant que possible.» Rejoindre l’armée n’était pas mon choix et Raelyn ne l’ignore pas. Je me rappelle parfaitement de cette soirée où j’ai confessé mon absence de passion pour mon métier de jadis, les causes et aussi les conséquences de cette option dont la source n’était pas l’ambition. « En tout cas, je ne cherchais pas à être le meilleur… et la solitude, à ce moment-là, j’en avais cruellement besoin.» J’étais à mille lieues d’imaginer que j’en souffrirais, de cette peur propre à l’homme. Je n’avais pas envisagé de ce que j’affronterais mon deuil sans le soutien normal de la mère de Sofia. J’y songe tandis que le silence se réinstalle temporairement. J’en ai profité pour aménager les heures à venir ailleurs qu’au loft. Bien sûr, je m’y plais, en particulier lorsque ma famille y est réunie. Toutefois, en cette fin d’après-midi, j’ai le sentiment que je dois tendre la main à mon cerveau pour qu’il émonde efficacement son contenu. Et, pour ce faire, quoi de mieux que se changer les idées ? Quoi de plus agréable qu’une sortie en famille ? Oh, rien d'extravagant. Pas de visite dans un parc d’attractions : Micah est à mon sens trop jeune et mon épouse - j’en suis convaincu - appuiera mon opinion. En revanche, manger dans un petit restaurant en bord de mer et une balade sur la plage, ça me plairait. Je me fiche dans quel ordre nous exécuterons ses activités banales, mais néanmoins nécessaires à notre équilibre - il est bon de savourer les choses simples de la vie. J’ai à cœur de reprendre le contrôle de notre vie, de damer le pion à toutes nos interdictions de ses longues semaines au cours desquelles pesait une menace. Dès lors, je propose.
Evidemment, je n’avancerai pas que je meurs de désirs à l’idée de me sociabiliser. C’est notre merveille, qui a vécu en autarcie trop longtemps, qui doit commencer à affronter le monde dès maintenant. Elle ne peut pas vivre recluse dans un appartement et ne prendre l’air qu’avec Ruth. Si elle s’occupe de notre enfant, c’est surtout parce que nous la payons grassement. En outre, est-il juste de considérer qu’elle soit plus en sécurité avec sa nounou sous prétexte que cette dernière est une “anonyme” ? Qu’elle ne trempe pas dans des histoires louches et illégales, de celles qui attirent l’envie et façonnent les ennemis ? Je ne suis pas crédule. Le temps passant, les rivalités s’installeront, un gars persuadé d’être plus malin que les vieux singes de la pègre de Brisbane tentera de renverser le pouvoir à son profit. Il rassemblera une équipe et représentera un péril réel pour ce bébé que je retrouve avec plaisir. Quand mon tour survient, je la couvre de baiser et, j’admets, j’anticipe sur l’assentiment ferme de sa maman qui ne m’en tient pas rigueur. Elle m’offre un sourire aussi radieux que ceux de notre princesse. Plus je m’adresse à elle, plus elle réagit avec cette joie insouciante qui m’émeut toujours un peu. «Ce n’est pas toi qui dis toujours que cette petite est une fille à papa ? » Je le répète, niais comme un papa gâteau en direction de ma gamine qui tire barbe et cheveux. Je délaisse ma conjointe au profit de notre progéniture, sauf que je l’entends, Rae. J’entends qu’elle va grimper à l’étage pour se débarrasser de l’éventuelle odeur de pétard qui a empli notre nez plus tôt. « Va. Prends ton temps. Je vais préparer son sac et la changer. Je prends un truc en une pièce. Promis.» Mes goûts sont plus sûrs que mon talent pour les associations. Ceci étant, la petite robe achetée par Raelyn et enfilée par mes soins anoblit la beauté incontestable de notre diamant encore brut. Cette vérité me saute aux yeux tandis que nous marchons sur la grève. «Elle est tellement belle. Et elle grandit tellement vite.» ai-je chuchoté par pudeur, le regard fixé dans celui de ma complice et la menotte de la concernée enfermée dans ma main d’adulte. Loin de concéder au temps qui passe le droit de faire grandir ma fillette, je n’en suis que plus bouleversé d’entendre cette petite voix fluette qui articule ces deux syllabes qui, combinées, bouleverserait le diable en personne. Je ne lui ressemble pas, moi. Je ne suis ni cruel ni injuste. Aussi, suis-je attendri au même titre que Rae dont le regard, tantôt plongé le mien tantôt tout à Micah. J’en ai le souffle coupé, incapable de commenter. Dans mes tempes s’entendent les battements rapides de mon cœur conquis et, si comme sa maman, je m’accroupis afin de détailler à l’envi des traits fins de ma fierté, je peine à m’exprimer . Je demeure donc spectateur de la mère ébahie gentiment repoussée par une enfant à son image, indépendante et bornée. «Micah ?» l’ai-je hélée alors qu’elle est fascinée par la mer, par l’horizon, par le voilier qui aura déclenché en elle la volonté d’être comprise. «Tu peux dire, maman ? » La fierté ne m’a pas transformé en égoïste. Quant à la petite, elle nous confirme qu’elle sait comment agenouiller le monde à ses pieds. Elle a dodeliné “un oui” du crâne qui m’aura valu l’espoir d’une démonstration de toute l’étendue de son vocabulaire. « Dis-le. Oui ? » me suis-je enquis avec douceur, caressant ses cheveux blonds et plus épais. Si la réponse nous a surpris, ce n’est pas parce qu’elle s’est exécutée, mais parce qu’elle a refusé à l’aide du bon mot avant de rire aux éclats et finalement s’encourir loin de nous. Pour peur, elle nous obligerait à la poursuivre, mécaniquement. Or, je retiens Raelyn par le bras, qu’elle ralentisse son pas, qu’elle ne la rattrape pas pour la soulever du sol à cause de ses angoisses. Moi aussi je me fais violence pour ne pas intervenir et céder à son espièglerie. Je m’y colle parce que j’ai fondu il y a quelques secondes et que j’ai lutté pour me réprimer une trop grande émotion. «Elle ne risque rien. Et, regarde la….» Elle est splendide et j’ai tiré une vidéo dont je capturerai certaines images. «C’est un pas de plus et je maintiens que je ne suis toujours pas prêt.» Pas prêt à souffrir parce que chaque jour l’éloigne de nous et, enroulant mon bras autour des épaules de ma femme, je la serre contre mon flanc, poussant la poussette canne d’une main. «Je ne le serai jamais.» ai-je aussitôt renchéri, la voix brisée par l’émotion.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 19 Juil 2023 - 13:35 | |
| requiems and revivals Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je n’ai jamais été un animal social. » C’est vrai. Sa famille est la seule meute que je lui connaisse, la seule compagnie à part la mienne et celle de Micah qui ne m’a jamais semblé l’importuner, ou en tout cas uniquement lorsqu’ils dépassent les bornes. Mais quant à l’armée, j’apprends petit à petit sur son expérience. Je comble les trous avec la patience d’une tisseuse travaillant sur le même ouvrage depuis des années. Si je ne l’ai pas jamais brusqué lorsqu’il était question de l’armée et de tous ses souvenirs qui s’y rapportent, c’est parce que je sais que cette période de sa vie constitue un traumatisme qui lui a laissé des cicatrices indélébiles, cicatrices qui le marquent encore à ce jour. « Je n’ai jamais aimé les humiliations publiques non plus. S’entraîner seul c’était la solution pour me l’éviter autant que possible. » - « Je me suis jamais demandé si c’était une réalité ou un cliché, cette réputation qu’a l’enseignement au sein de l’armée. » Le cliché de l’instructeur qui hurle et humilie. A entendre Amos, il y a au moins une part de vrai dans tout ça. « En tout cas, je ne cherchais pas à être le meilleur… Et la solitude, à ce moment-là, j’en avais cruellement besoin. » Il ne cherchait pas à être le meilleur parce qu’il n’est pas vindicatif Amos, et peut-être et surtout aussi parce qu’il ne s’est pas enrôlé dans l’armée par vocation. Il l’a fait parce qu’il avait un couteau sous la gorge, et je me surprends à me demander quels choix il aurait fait, s’il avait eu le loisir de décider par lui-même. Sa solitude, il en a toujours besoin d’une certaine façon, mais Micah et moi avons gagné le droit de l’y accompagner.
« Ce n’est pas toi qui dis toujours que cette petite est une fille à papa ? » J’esquisse un sourire amusé, en haussant les épaules et affichant une moue boudeuse sur le visage. « Bien sûr qu’elle l’est. Mais ça ne m’empêche pas de me sentir trahie de temps à autre. » Il n’en est rien et je ne fais que prétendre, Amos le sait. Si certaines mères sont réellement blessée par ce constat, arguant qu’elles ont porté pendant neuf longs mois un enfant qui ressemble à son père et qui le soutient contre vent et marées, je ne me suis jamais sentie menacée par la complicité entre Amos et notre fille. Je ne l’ai jamais regardée d’un air envieux non plus. Et je comprends Micah : moi aussi, Amos accapare mon attention dès lors qu’il entre dans une pièce ou qu’il parle de sa voix grave et profonde. Micah nous aime tous les deux, il n’y a aucun doute à ce sujet, et la compétition n’existe que dans ces moments où nous jouons, Amos et moi. « Va. Prends ton temps. Je vais préparer son sac et la changer. Je prends un truc en une pièce. Promis. » - « Si tu regardes dans le troisième tiroir de sa commode, je lui ai acheté quelques nouvelles robes la semaine dernière. » Je le lui lance en gravissant les escaliers, avant de disparaître à l’étage. Bien sûr, quelques signifie une bonne dizaine et par robe, j’entends robe de la collection enfant de grands créateurs, et Amos préfère certainement ne pas savoir combien j’ai dépensé dans des vêtements qu’elle portera quelques mois seulement avec d’être devenue trop grande : elle pousse à une vitesse qui me ravit autant qu’elle me terrifie.
Mais cela ne vaut-il pas le coup, quand nous nous promenons avec une petite fille plus belle qu’un ange ? Ravie par le choix de son père, je me suis contentée de subtiliser la veste qu’il avait choisie pour une plus assortie à la robe, mais pour l’instant les températures sont douces et cette dernière est restée accrochée à la poussette vide que pousse Amos. Micah nous a fait comprendre à sa façon qu’elle avait pour l’instant envie de marcher et les désirs de ma fille sont des ordres. « Elle est tellement belle. Et elle grandit tellement vite. » - « Tu sais que si tu me le dis trop, je vais le prendre comme une autorisation tacite à dépenser une fortune dans de nouveaux vêtements ? » Moi qui n’avait jamais lorgné sur les collections enfants, je me surprends à m’être découvert une passion nouvelle. Qui aurait pu croire que les plus grands créateurs habillent aussi les enfants ? Pas moi, et j’ai volontiers étendu ma passion pour les achats compulsifs au dressing de ma fille. « Elle est belle, oui. » Il est encore temps de le répéter sans vergogne, et je continuerai à le faire même lorsqu’elle sera en âge de comprendre et d’en tirer vanité et orgueil. Pour l’instant, elle semble plus concentrée sur les voiliers à l’horizon et arrimés au port que sur les compliments la concernant. Lorsqu’elle s’arrête, ses sourcils délicieusement froncés, je m’arrête avec elle, d’une patience infinie qu’elle est la seule à être capable de faire naître chez moi. Et je suis récompensée, nous sommes récompensés au-delà de nos espérances. Micah nous gratifie d’un premier mot – elle appelle son père et lui fait ainsi remporter un pari dont je me savais perdante avant même de le passer – et un sourire authentique accompagne la surprise sur mon visage. Elle répète en m’échappant, et c’est à son père de s’abaisser à son niveau. L’émotion que je lis sur le visage d’Amos me percute presque autant que les premiers mots de notre merveille. « Micah ? » Evidemment pour la voix de son père, elle s’arrache à sa contemplation. « Tu peux dire, maman ? » Un rire s’échappe de ma gorge. Il y tient plus que moi, qui suis comblée d’avoir entendu le joli son de la voix de Micah pour la première fois. « Dis-le. Oui ? » Elle a hoché la tête, mais le jugement de madame est sans appel. « Non. » J’éclate de rire en même temps que ma fille qui part en courant, avalant en une dizaine de pas autant que moi en deux, si bien que la rattraper est chose facile. Mais Amos m’attrape délicatement par le bras pour m’en empêcher. « Elle ne risque rien. Et, regarde la… » Micah court en rond autour d’un goéland à présent, qui la nargue quelques secondes avant de s’envoler pour obtenir un peu de tranquillité. Je la regarde, et je me demande à quoi aurait rimé les choses sans elle. « C’est un pas de plus et je maintiens que je ne suis toujours pas prêt. Je ne le serai jamais. » Je m’arrache à la contemplation de Micah pour découvrir un Amos aux yeux brillants. Du bout des doigts, j’effleure sa joue avant de déposer un doux baiser contre ses lèvres. « Et on peut dire qu’elle est aussi têtue que toi, même s’il ne restait pas beaucoup de doutes à ce sujet. » Le non insolent dont elle a gratifié son père n’est qu’une preuve de plus. « Je me fiche d’avoir perdu un pari idiot tu sais. » Elle dira maman et apprendra à prononcer mon prénom bien assez vite. « Maintenant qu’elle parle, je sens qu’elle ne va plus jamais se taire. Son père est peut-être un animal taiseux, mais quelque chose me dit qu’elle aura envie de se faire entendre et le plus souvent possible. » Si j’en crois le caractère déjà bien trempé de notre fille. « Elle est parfaite. » Au point que même moi je peine à dissimuler mon émotion.
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| | | | (#)Jeu 20 Juil 2023 - 0:36 | |
| REQUIEMS & REVIVALS Adolescent, j’ai developpé de l’intérêt pour le cinéma. Bien sûr, je ne prétendrais pas qu’il s’agissait d’une réelle passion. Au contraire, à la mort de Sofia, je m’en serais pas détourné au même titre que d’autres arts, en particulier ceux qu’elle adorait. J’ai toutefois vu full metal jacket et, comme tous les quidams, j’ai été offusqué du traitement des jeunes militaires américains. Au moment de m’engager, je me suis demandé si je serais insulté et rabaissé plus bas que terre pour tester ma réceptivité à l’autorité, ma force de caractère et pour vérifier si j’étais en mesure de me dépasser. Confronté à la réalité, je me souviens m’être fait la réflexion que la vérité se cachait à mi-chemin entre les clichés exagérés par les réalisateurs du septième art et la bienveillante véhémence des instructeurs qui, au quotidien, nous poussent jusqu’au bout de nos limites. Dès lors, comment ne pas ricané d’amusement alors que Raelyn partage sa perception du monde militaire ? «Il y en a.» Et, un paquet. « Mais, j’ai pas eu à pleurer un suicide.» Pas au cours de notre formation. Ce drame survient plus régulièrement au retour de mission. Certains d'entre nous ne se relèvent jamais des horreurs dont ils ont été spectateurs, des accidents qu’ils ont provoqué ou qu’ils n’ont pas réussi à éviter. Je m’en tire bien, finalement. Mon aspiration à me venger m’a gardé en vie. Le bonheur d’être meilleur mari et père aujourd’hui me comble. « Le but, c’est d’utiliser notre orgueil pour nous tirer vers le haut.» ai-je admis sans préciser que, bien entendu, le mien détestait ça. Il justifiait à lui seul que je m’isole, pas au nom de mes performances en tout, mais pour apprendre à le protéger. Ma fierté a longtemps l’épée été bâtarde et le heaume qui m’ont permis d’avancer. L’alcool m’aidait à l’endormir puisque mon amour-propre était souvent chassée par mon sentiment de culpabilité. A présent, ma passagère tient à merveille le rôle de garde-fou et n’est-ce pas grâce à la multiplication de ses données par la naissance de Micah que j’ai obtenu des résultats probants en matière d’abstinence ? Mes démons sont silencieux. Si ce n’est après mes cauchemars ou lorsque je nage en pleine frustration, je ne distingue plus la mélodie de leurs chants envoûtants. Je sais à qui je le dois. Je sais aussi comment témoigner à divers soutiens toute ma gratitude. En ce qui concerne, c’est en levant centimètre par centimètre le pan de rideau derrière lequel je dissimule mes derniers secrets. Quant à Micah, c’est en la couvrant d’amour et d’affection, en l’aimant tout simplement. J’aime respirer son parfum de bébé lorsque je la tiens dans mes bras. J’adore embrasser ses paumes quand je m’occupe et la plante de ses pieds dès lors que je l’habille. En prévision du restaurant de ce soir, j’ai respecté les consignes de Raelyn à la lettre : j’ai pioché dans le tiroir renseigné et j’ai soupiré devant la quantité astronomique que possède notre bébé. «Maman, elle a intérêt à te changer trois fois par jour si tu veux porter tout ça au moins une fois. Tu veux porter laquelle ? » Je lui ai présenté plusieurs modèles et, incapable de me décider moi-même, j’ai opté pour le modèle pointé du doigt par Micah. Etait-elle consciente de son choix ? A-t-elle déjà des goûts affirmés ? Lorsqu’elle danse sur de la musique, est-ce parce qu’elle l’aime ? Est-ce plutôt un réflexe ? Ne devrais-je pas détenir toutes les réponses à ses questions ? C’est désolant, mais elle me renvoie à mes échecs précédents et, machinalement, pour que jamais ne pèse mes déceptions sur les épaules de ma récemment née, j’ai éteins la lumière dans ma tête. Elle ne contient pas assez d’espace pour l’armée et Sofia. J’y repenserai - mon aînée n’est jamais bien loin - mais, plus tard… peut-être ce soir, avant de m’endormir, comme pour me préparer à la noirceur de mes rêves. En attendant, je glisse à mon épouse qui descend l’escalier qu’elle est ravissante. Je lui dérobe également un baiser et lui rend son enfant dont j’ai largement profité depuis notre retour… quoique ce ne soit jamais assez. Le temps viendra où elle se cachera de moi, où elle me regardera comme un “vieux con qui ne comprend rien” et je suis incapable de mettre la main devant. Dès lors, du loft à la voiture et du parking jusque la plage, je ne me retiens pas de solliciter la petite avec la complicité de sa maman.
Serions-nous pressés qu’elle parle, non pas à cause d’un pari, mais par curiosité ? Aura-t-elle une voix fluette, Micah ? Ressemblera-t-elle au tintement du triangle des orchestres ? Sera-t-elle plus proche du son fluet de la flûte traversière ? Du piccolo ? Son timbre me rappelera-t-il celui de Sofia parce que tous les bébés ont le même ? A des kilomètres d’imaginer que nous applaudirons ce progrès dans les minutes à venir, je la détaille et la complimente. « Avec ou sans mon autorisation, tu le feras quand même. On fera quoi de tout ça quand elle ne saura plus les porter… si elle porte.» ai-je ponctué davantage avec malice que par reproches. L’argent n’est pas un problème alors que madame dépense. Si je me retiens, c’est par manque d’habitude. Je vivais modestement avant d’avoir trempé l’orteil dans le bassin de l’argent facile et de me découvrir des ambitions. Sarah et moi étions des gens lambdas qui ne manquions de rien, mais pour qui les dépenses inutiles équivalaient à un cadeau. Du reste, il n’a jamais été question que mes habitudes déteignent sur celle de Raelyn. Je ne compte plus les raisons pour lesquelles j’en suis tombé amoureux, mais la grandiloquence est certainement l’une de celles-ci. En revanche, quoiqu’elle ne me surprend plus, je sais que ma conjointe me séduit dès lors qu’elle se réjouit de la fascination que je suscite en Micah. Elle n’en est pas jalouse et, à mes yeux, c’est une preuve d’amour. Sarah ne pourrait se vanter de m’avoir aimé autant et je mentirais si j’avançais que ce n’est pas une nouveauté pour moi. Autant notre complicité peut-elle être jugée malsaine, autant je claironnerais sans craindre la censure que nos sentiments sont d’une noblesse rare. Au milieu de ma joie d’entendre les deux premiers mots de Micah - un bouleversant papa et un non franc - je cherche à offrir la part belle à ma dulcinée. Malheureusement, la petite jouit d’un caractère en béton armé. Elle est têtue et déterminée au même titre que ses parents : elle ne prononcera pas les deux syllabes qui désigneront sa mère et je puise dans les faits du désappointement et l’amusement. Rae et moi rions de concert. Les yeux tournés vers les siens, je semble moins présenter des excuses de m’être loupé que conquis par l’esprit de notre petite fille qui nous fuit, qui court autour d’un oiseau, qui s’offusque lorsqu’il s’envole. Ses cheveux fins et sa robe s’envolent au vent et je me laisse gagner par l’émotion. Je ne la réprime pas ou pas tout à fait. Elle est palpable et tangible pour tout regard averti. «Je ne dirais pas que je réfléchis déjà à ce que je vais te demander, mais je ne dirai pas le contraire non plus.» ai-je rétorqué d’une voix faiblarde proche du chuchotement. «Et elle ne s’arrêtera plus, non. Je me demande de qui elle tient ça.» Rae n’est pas une bavarde. Elle communique, mais jamais elle ne brasse du vent en dehors de notre cocon. « Sofia n’a pas dit pas papa.» Maman n’était pas son premier mot, mais étant le grand absent de son quotidien, elle a déjoué les statistiques. «Elle a appelé son grand-père. Elle le voyait plus que moi. Je me suis pas armé pour l’indifférence avec Micah. Je ne m’y attendais pas. Tu le disais, mais je pense que… je l’ai jamais vraiment cru.» ai-je confessé, les yeux rivés sur ma princesse et mon bras enroulés autour des épaules de mon âme soeur. «C’est pas un accident. Je ne veux pas qu’elle entende ça et qu’elle le croit. C’est un cadeau et pas parce qu’elle me donne l’impression de me racheter, tu sais. Mais parce que je la regarde et je me dis qu’elle est nous deux.» Ainsi et ici, la métaphore, le fruit de notre amour prend tout son sens et elle saisira, Raelyn. Je manque de clarté, mais elle me déchiffre toujours.
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| | | | | | | | (Amelyn #86) ► REQUIEMS & REVIVALS |
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