| (mickey) is this what it feels like to feel like this? |
| Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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RACE OF AUSTRALIA
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Dim 28 Mai 2023, 20:30 | |
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@MICKEY REEVES & KIERAN HALSTEAD ⊹⊹⊹ ecstasy, tragedy, doom, i summon monsters to the back of your hotel, i think i might have arrived too soon, i hear the birds harmonize between your yells. (c) aslongasitsrealtoyou & nairobi. (FORTITUDE VALLEY). « Inutile de le chercher sur Google Maps, tu trouveras rien. »
C’est mal connaître Kieran de croire qu’il fera ce qu’on lui demande – même si son côté précautionneux peut laisser croire le contraire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le dessinateur a un goût certain pour les mauvaises idées ; et si on le lui offre sur un plateau, c’est l’assurance qu’il sautera à pieds joints dans le piège qu’on lui tend. Il ne sait pas encore s’il s’agit réellement de ça avec Mickey – je plaide coupable, il s’agit de mon impression qui, de toute évidence, ne l’intéresse pas. Car notre protagoniste est bien trop enjoué à l’idée d’avoir obtenu un tant soit peu d’attention de la part de son ancien camarade pour ne pas se poser les bonnes questions. La principale étant bien sûr de se demander ce que Michael gagne à proposer cette reprise de contact – car dans l’esprit enthousiaste (quelle ironie) de Kieran, il ne s’agit que de ça. Cette fois-ci, il n’est pas question de se croiser par hasard, mais bien de le vouloir alors que Mickey lui a donné la position de ce bar qui, de toute évidence, est un secret bien gardé. Car bien sûr que la première chose qu’il a fait lorsqu’il a obtenu la position du lieu est d’en faire une recherche internet pour obtenir plus de détails – sans grand succès, toutefois, ce qui accentue cet aspect mystérieux. Un secret dont il est désormais lui aussi garant et il n’en faut pas plus à Kieran pour ignorer tous les red flags que le mystère entourant l’endroit implique – mais bon, si vous voulez mon avis, ça se saurait si Kieran était capable de les discerner, qu’on se le dise, hm. Quoi qu’il en soit, son envie d’être accepté par les autres n’a d’égal que sa persévérance alors qu’il a écumé internet durant une bonne heure avant de finalement abdiquer, conscient qu’il n’aurait pas grand-chose d’autre que des informations superficielles sur l’existence de ce bar situé non loin de chez lui. Il faudrait donc aller le voir de ces yeux ; en priant pour que Mickey soit là et puisse constater des siens que son ancien camarade a effectivement répondu à son invitation, même avec plusieurs mois de retard.
Ce n’est pas une bonne idée. Je n’ai cessé de répéter cette affirmation – un mensonge, selon lui – à Kieran à mesure qu’il cherchait de quoi occuper ses soirées et que l’idée de contacter Mickey s’est imposée, peu à peu, à lui. Ce n’est pas tant de recroiser le chemin de cet homme qui est problématique (oh non, si vous voulez mon avis, il fait bien partie des rares personnes qui ont su lui témoigner un certain soutien, quand il était harcelé, suffisamment pour que je comprenne la loyauté à toute épreuve de Kieran). Non, c’est la manière dont le trentenaire a besoin de s’occuper l’esprit qui est un souci, alors que je ne lui apprends rien quant au fait que l’alcool ne lui réussit pas. Ou plutôt, ne lui réussira pas dans un tel contexte – car en temps normal, je ne peux nier que cela lui permet une désinhibition bienvenue pour aller vers les autres, ceux-là mêmes dont il reste à l’écart en temps normal, trop handicapé par sa timidité maladive. Mais ce soir, Kieran n’a pas envie de rencontrer du monde. Pas plus qu’il ne désire sortir de sa zone de confort, ni de simplement décompresser. Il veut se changer les idées. Rien d’anormal, vous me direz, sous couvert de cette excuse, il se fonderait aisément dans la masse des clients de n’importe quel bar. Sauf que Kieran est incapable de se changer les idées de manière raisonnée, et que c’est une leçon qu’il n’a vraisemblablement pas encore apprise. Il veut ignorer ses problèmes un soir de plus, s’accrocher à un déni qui n’apporte jamais rien de bon et qui pourtant reste la solution vers laquelle il finit toujours par se diriger.
Il n’a pas besoin d’enclencher le gps pour trouver son chemin, Kieran sortant peu de chez lui, mais connaissant néanmoins suffisamment le quartier pour s’y repérer. Pourtant, force est de constater qu’une fois sur les lieux, Mickey ne s’y était pas trompé : l’entrée est infernale à découvrir et cela fait bien un quart d’heure que Kieran tourne en rond sans réussir à la trouver. Tu crois pas que c’est le signe de faire demi-tour, Halstead ? Mais il s’accroche encore plus qu’à ses mauvaises idées alors qu’il continue ses explorations, attirant le regard de quelques passants qui s’interrogent à voir ce type se baisser à moitié, grimper sur la pointe des pieds et toucher les murs dans ce coin de rue, avant qu’il ne se reprenne en songeant à l’ordre de Mickey quant au fait d’être discret. Merde. Il va changer d’avis et jamais plus il ne réitéra l’invitation, le laissant sur le carreau alors même qu’il a l’impression d’avoir retrouvé un vieil ami. Réfléchis, espèce d’idiot. Toujours trop dur avec lui-même, je prends Kieran en pitié, sûrement aidé par ma propre curiosité quant aux lieux, quand je mets en évidence une benne à ordure bien trop à l’écart au bout de la rue pour que c’en soit anodin. Kieran finit par s’y avancer, devinant une allée quelque peu bloquée par le container, dans laquelle il finit par se faufiler, se perdant quelques instants avant de tomber sur une porte avec une mince ouverture à hauteur des yeux. Le sourire sur ses lèvres traduit de sa victoire et un instant, j’en viens à oublier la mauvaise idée d’être ici, tandis qu’il s’essaie à dire : « Annie are you okay ? » en marmonnant, par peur que quelqu’un puisse l’écouter – Kieran, je crois que même un mec avec un sonotone fourni par la NASA n’arriverait pas à comprendre ce que tu viens de grommeler. Pour preuve, personne n’ouvre la porte alors qu’il se racle un peu la gorge avant de réessayer : « Annie are you okay ? » d’un ton un peu plus grave. La porte finit par s’ouvrir, et la personne qui accueille le dessinateur se pose la même question que nous tous : qu’est-ce qu’il fout là ? Son léger signe de la main en guise de salutations n’aide sûrement pas à lui donne la légitimité d’être ici, alors il use de sa meilleure carte : « euh oui bonsoir c’est Mickey qui m’a dit de passer. » Le regard curieux qu’il sent sur lui ne l’aide pas à détendre, bien qu’on finisse par l’inviter à poursuivre son chemin, et Kieran s’engouffre dans les lieux d’un pas impatient (t’es sûr qu’on te demandait pas plutôt de faire demi-tour ?).
Le bar ne ressemble à rien de ce qu’il imaginait, pas alors que c’est très loin de ressembler à l’endroit, en bas de chez lui, qu’il a l’habitude de fréquenter. Les murs ne s’écaillent pas, il n’y a aucun graffiti sur ceux-ci, les sièges ne sont pas déchirés par endroit et il n’y a pas un groupe de pochtrons qui monopolise le jeu de fléchettes (le plus grand fléau à ses yeux). Non, un instant Kieran se sent bien con d’être venu avec ses vieilles baskets aux pieds, un pantalon noir à peu près descendant, mais complété par un t-shirt informe bien trop large pour lui et d’un blouson teddy qui n’aide pas à sa crédibilité au milieu de cette décoration chic. Il a tout l’air d’un gamin perdu qui s’émerveille (IL Y A UN PAON BLANC SUR LE COMPTOIR, excusez-le), avant de se reprendre au moment où il arrive près du bar. Prenant place sur l’un des sièges en cuir, il attend quelques longues minutes avant que le barman ne s’adresse à lui ; « une carlton draught, s’il vous plait » qu’il demande, avant de le regretter en voyant les boissons élaborées entre les mains des gens autour de lui, tandis qu’il se contentera d’une bière des plus classiques, ce qui ne surprend personne. Et une fois servi, il s’en régale d’une bonne gorgée, réalisant soudainement qu’il est seul au bar, et qu’il doit sans doute avoir l’air bien pathétique avec ses cernes sous les yeux et sa bière en main. Mauvaise idée, qu’on disait.
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Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct 2023, 17:47, édité 1 fois |
| | | | (#)Mar 06 Juin 2023, 19:05 | |
| ☾ is this what it feels like to feel like this? I remember the beginning when I found the secret place, don’t know why it felt familiar but I knew it right away. There were times it seemed so simple and sometimes so unsure, but not a moment was ever wasted knelt behind those closed doors. It’s an open invitation no words you have to say, if you want it you can get there there’s a thousand different ways. ‘Cause just as you are you’re welcome there’s no part you have to play. gifs by (c) aslongasitsrealtoyou & (c) nairobi Ses jours sans, il a arrêté de les compter il y a bien longtemps. Ce n’est pas faute de se donner l’illusion de régner sur cette ville lorsque la nuit vient à tomber et que ses sombres affaires au bar comme ses rodéos de l’enfer peuvent reprendre, mais en rentrant chez lui le constat est éternellement le même : Mickey est seul, plus seul qu’il ne l’a même jamais été et la meilleure poudre du monde ne réussira à lui changer les idées que quelques heures avant que son refuge ne soit trouvé ailleurs, et notamment dans des verres que le boxeur peut vider à la vitesse de l'éclair. Cette vie sans attaches l’ancien champion l’a pourtant voulue, c’était plus simple pour n’entraîner personne avec lui dans cette chute qui ne connaît pas de fin mais le prix à payer est lourd, très lourd pour celui que la solitude ronge chaque jour un peu plus. Ce soir encore ses bouteilles et ses lignes lui feront oublier le vide qui l’entoure, conséquence directe d’une vie de famille sacrifiée et d’un combat perdu contre sa dépendance quatre ans plus tôt. Quoique ce combat, dans le fond, Mickey ne l’a jamais vraiment mené. Il n’a pas saisi l’occasion de se faire aider lorsque plusieurs mains lui ont été tendues, il a encore moins entamé de démarche de son côté rendant envisageable le fait de se soigner et si Barry le voyait aujourd’hui, il ne fait aucun doute que son ancien mentor verrait rouge. Parce qu’à force de se laisser couler Mickey finira par toucher le fond et tout le monde sait bien que sa dérive ne connaîtra de fin que le jour où ses addictions l’emporteront pour de bon. C’est ce vers quoi il se dirige sans que cela ne puisse étonner grand monde, une sinistre danse entreprise avec ses démons aussi bien lorsqu'il s'en remet à sa drogue que lorsqu’il brave tous les dangers que cette ville peut renfermer. Des types à cogner dont il se plait à sous-estimer la force, des courses infernales menées au mépris de tous les risques comme si Mickey ne reconnaissait plus aucune limite, plus apte à s’abîmer aujourd’hui qu’il ne pouvait autrefois le faire sur un ring et l’ironie est évidemment grinçante pour le multiple champion déchu. Car il ne joue désormais plus dans les règles Mickey, c’est bien connu. Le point de non-retour a peut-être même été atteint il y a peu, lorsque le retrait de Joseph lui a ouvert la porte d’un monde encore inexploré : celui des trafics que le boxeur en vient maintenant lui-même à mener, devenu fournisseur par la force des choses et cela avec une facilité déconcertante. Il avait les contacts, il avait le lieu pour ça et connaissait aussi très bien ce qu’il s’apprêtait à marchander alors dans le fond, n’était-ce pas la suite logique pour un homme comme lui ?
Ce soir pourtant, Mickey dresse des barrières qui n'ont pas souvent le mérite d'exister avec lui car s'il a encore trouvé le moment de s'échouer dans son bar comme à peu près tous les soirs, ce n'est pas dans les profondeurs de ce dernier que sa dérive pourrait cette fois le mener. Oh, il n'aurait que quelques marches à descendre pour replonger dans un monde de violence et de luxure mais ce n'est décemment pas le premier aperçu de son bar qu'il souhaite offrir à Kieran, pas alors que celui-ci a eu besoin d'un an et demi pour se décider à l'y rejoindre. Son offre était posée en attendant que le Halstead s'en saisisse et Mickey se doutait qu'il n'en ferait pas facilement un client de son bar, la curiosité de son ancien camarade devant désormais laisser place à pas mal de perplexité en découvrant un lieu secret à l'accès dissimulé. C'est la première chose à savoir au sujet du Blind Tiger, on n'y entre certainement pas comme dans un moulin et le moindre passe-droit du patron se mérite, au même titre qu'un mot de passe que Mickey n'accorde pas non plus à n'importe qui – et ce, malgré le peu d'estime que Kieran a toujours pu se porter. Ça ressemble à une société secrète ton truc, oui, le Halstead n'était pas si loin du compte quand bien même le boxeur se contentera pour sa part du terme speakeasy pour ne pas reconnaître que ce bar renferme bien plus que ce qu'un tel nom peut annoncer. Kieran n'a pas à savoir ce qui se trame un peu plus bas ou du moins pas si vite, ses rapports privilégiés avec la mère de sa fille l'amenant à redoubler de vigilance pour que jamais Aliyah ne découvre dans quoi il peut tremper. S'en douter est suffisant et le sera toujours car des secrets pour celle demeurant sa femme sur le papier et à son doigt, Mickey n'a pas peur d'en avoir s'il peut ainsi la préserver. Et Kieran, mérite-t-il vraiment cette initiation progressive à ce que le boxeur a de plus sombre ? Sans doute pas mais s'il a fait le choix de venir après une si longue réflexion c'est qu'il doit avoir ses raisons et comme on le devine, Mickey n'ira pas à l'encontre de celles-ci.
Le repérer au bar n'est pas bien difficile tant il peut dénoter dans le décor et c'est donc d'un pas vif que le gérant des lieux s'en approche, pas mécontent de voir qu'il ne s'est finalement pas ravisé. « Regardez un peu qui voilà. » Ce bon vieux Kieran qu'il gratifie aussitôt d'une affectueuse tape sur l'épaule avant d'arborer un sourire que tout patron se doit d'offrir à un nouveau client. Oh, Mickey n'a à vrai dire aucunement besoin de forcer ce dernier et c'est sans perdre une seconde qu'il se hisse déjà sur le tabouret voisin au sien. « Je te demande pas si t'as trouvé l'entrée facilement, ta tête me fait dire que c'est pas le cas. » Et ce n'est pas une chose qu'il compte lui reprocher, conscient que son peu d'indications n'a sûrement pas aidé car il est après tout fréquent que les nouveaux venus se perdent dans le coin. Son bar n'est pas caché pour rien, bien peu d'éléments sont susceptibles d'indiquer sa présence lorsqu'on promène son regard autour de soi mais il avait confiance en Kieran pour venir à bout de cette énigme – un peu moins en revanche pour le surprendre alors que son choix de consommation lui vaut déjà un haussement de sourcil. « Et une bière, vraiment ? J'avoue que c'est pas commun de voir quelqu'un boire ça ici, tu m'excuseras du coup de viser un peu plus haut. » Ni une, ni deux, Mickey fait signe à son barman de lui servir un AK-47 figurant parmi les cocktails les plus forts qui existent. Rien qui puisse faire peur au grand habitué qu'il est pour sûr, ni même à la plupart des initiés de ce bar nettement plus adeptes des alcools corsés que des bières atteignant péniblement les cinq degrés. « Alors, la déco te plait ? Je t'avais prévenu que c'était pas un bar dans le genre de ceux que tu dois connaître, et je pense pas m'être trompé là-dessus. » Le Blind Tiger ne ressemble pour ainsi dire à aucun autre établissement du genre, Mickey l'ayant façonné puis agrémenté à son image dans une démesure pouvant s'apparenter aux excès qu'il ne cesse de collectionner même si le vrai reflet de ses démons se trouve un étage plus bas, là où un changement de décor bien plus sombre vient s'opérer. « Mais ça me fait plaisir que tu sois venu. » il reprend d'une voix aussi calme que sincère, même si attirer le professeur de sa fille dans un lieu de ce type a déjà tout d'une très mauvaise idée car si Aliyah l'apprenait, il ne doute pas du fait que le projet lui déplairait. Il n'a donc pas sollicité le silence de Kieran à ce sujet par hasard, peu désireux que sa femme entende parler de ses activités cachées. « À quoi tu veux trinquer ? » C'est un peu la coutume, ce qui fera aussi de lui un véritable initié et si Mickey s'écoutait, il proposerait de lever leurs verres à cette année et demi d'écoulée et à leur survie mutuelle, sans imaginer à quel point Kieran revient de loin car dans l'idée, c'est plutôt lui pour qui rien n'était gagné.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Ven 28 Juil 2023, 23:25 | |
| Il ne faut pas longtemps pour que le sentiment d'illégitimité constant de Kieran se rappelle à lui et lui murmure qu’il n’a rien à faire ici. Un seul coup d’œil à sa dégaine suffit à comprendre qu’il n’appartient à la clientèle visée ; assurément plus classe que lui. Sa bière entre les mains, il envisage déjà de l’abandonner pour faire demi-tour et quitter cet endroit jusqu’auquel il n’aurait pas dû s’aventurer en premier lieu. Sauf que Kieran n’est pas le seul commanditaire ; et que je mets en avant l’invitation de Mickey, formulée il y a certes un certain temps, mais pour autant toujours valable lorsque le dessinateur s’est osé à le recontacter. Si son ancien camarade n’avait pas envie de le croiser ici, il n’aurait jamais formulé son invitation en premier lieu – Mickey n’étant pas vraiment connu pour faire dans la bienséance. Et si vraiment il s’était montré poli, il n’aurait alors pas répondu à son message. Il ne lui aurait pas non plus donné un mot de passe vraisemblablement difficile à obtenir pour le commun des mortels – est-ce que Kieran ne l’est pas totalement, aux yeux de Mickey ? Cette seule pensée l’encourage à persévérer, même si je reste sceptique quant aux apparitions de fantômes du passé – qui ne lui veulent pas toujours du bien, et auquel Kieran fait une place dans sa vie sans se poser le quart de mes questionnements. Mickey était connu pour avoir le sang chaud, pour parler avec ses poings, il a fait carrière en la matière, qu’est-ce qui pourrait mal tourner, hm ? Kieran est naïf ; et moi, je suis curieux.
Il n’a pourtant aucune garantie quant au fait que son ancien camarade vienne effectivement à sa rencontre. Le bar est grand, peuplé et même s’il dénote, il n’en demeure pas moins insignifiant. Mickey possède certainement un carnet d’adresses long comme le bras, à la tête duquel Kieran ne figure pas. Il pourra déjà s’estimer heureux si le boxeur est mis au courant de sa visite ; qu’il vienne jusqu’à lui paraît de plus en plus improbable à mesure qu’il fait glisser ses prunelles sur les gens autour de lui. C’est le problème, avec Kieran. Il se compare toujours avec les autres et, pire encore, il a la créativité qui va de pair avec sa dépréciation, alors que l’homme en costume sur sa gauche est tout de suite perçu comme un investisseur cher aux yeux de Mickey, et la femme en face de lui, avec son regard de braise, une femme qu’on serait tenté d’aller séduire. Au milieu, il n’a pas vraiment d’arguments pour que l’on s’intéresse à lui, et tandis qu’il invente des métiers et des personnalités à chaque client sur lequel son regard se pose, il en oublie la véritable raison de sa venue ici, sursautant lorsqu’une voix se fait entendre à ses côtés. « Regardez un peu qui voilà. » - « Oh, euh, salut. » Il bafouille tandis qu’il reprend ses esprits, la tape de Mickey sur son épaule qui l’ancre un peu plus dans la réalité tandis qu’il n’a pas besoin de forcer un sourire quant à ce geste universellement connu pour être amical. Mickey. Amical avec lui. Ça arrive vingt ans trop tard, mais ça n’en fait pas moins plaisir. Il jette un coup d’œil autour de lui, presque fier que le grand patron prenne le temps de s’arrêter. « Je te demande pas si t'as trouvé l'entrée facilement, ta tête me fait dire que c'est pas le cas. » Un rire timide s’échappe d’entre ses lèvres, alors qu’il précise : « Ouais, mais je suis plus persévérant qu’à une époque. » Oh, t’es dur avec toi-même, Kieran, alors qu’il me semble que tu persévérais pas mal, quand il s’agissait d’essayer de te faire apprécier. « Et je me suis découvert une passion pour les énigmes, alors bon. » Il hausse les épaules d’un air détaché, alors qu’il est vrai qu’il s’est illustré dans le domaine lors de sa rapide participation à Race of Australia – qui aurait cru qu’il pourrait se montrer intelligent (son avis, pas le mien). « Pourquoi c’est aussi secret, d’ailleurs ? » Il peut comprendre qu’il n’ait pas envie d’avoir tous les pochtrons du coin, pour autant il y a tellement de bars sur Brisbane qu’il lui paraît déjà difficile de se faire une clientèle en temps normal, encore plus en cachant son commerce au plus grand nombre (et un instant, il sourit, Kieran, en pensant que cela fait de lui un « privilégié », un terme dont il n’a pas l’habitude).
Mais très vite, il sort de cette catégorie pour de nouveau se ranger du côté des prévisibles, glissant également du côté de la honte. « Et une bière, vraiment ? J'avoue que c'est pas commun de voir quelqu'un boire ça ici, tu m'excuseras du coup de viser un peu plus haut. » - « Ah bon ? Euh, désolé, je-je savais pas, mais oui, je te fais confiance. » Aveuglément, et c’est bien ça, le problème, Kieran. « Alors, la déco te plait ? Je t'avais prévenu que c'était pas un bar dans le genre de ceux que tu dois connaître, et je pense pas m'être trompé là-dessus. » Un nouveau sourire étire les lèvres de Kieran, alors que son regard se pose encore une fois sur ce paon devant lequel il est en admiration. « Non, mais carrément ! Je savais même pas que c’était possible d’avoir des sièges confortables dans un bar... » Il plaisante avant de reprendre : « Et franchement, je savais pas que t’avais autant de goût. » Et aussitôt, il regrette d’avoir dit le fond de sa pensée. « Enfin euh, désolé, c’est pas... c’est pas une critique, hein. Qu’est-ce que j’en sais de tes goûts, au final, hein. Juste, ça me surprend. » Pitié qu’il n’appelle pas la sécurité pour cette boutade, parce qu’ils n’auront aucune peine à le virer du bar. « Mais ça me fait plaisir que tu sois venu. » Un peu plus et l’on pourrait voir les étoiles dans les yeux de Kieran, désespérément à la recherche d’attention et d’estime. « Et ça me fait plaisir de sortir de chez moi, alors merci d’avoir maintenu la proposition. » Même si je reste sceptique sur l’idée, je ne peux pas nier qu’effectivement, ça lui fait du bien de sortir de chez lui. J’aurais seulement préféré que ce soit pour aller prendre l’air sur la plage plutôt que de se bourrer la gueule, mais j’imagine que c’est déjà mieux que rien. « À quoi tu veux trinquer ? » Oh, Mickey, ce n’est pas une bonne idée de laisser le choix à un Kieran bien incapable de prendre la moindre décision. Pour autant, la réponse lui paraît évidente alors qu’il regarde encore une fois autour de lui. « À toi, tu crois pas ? » Il propose, levant son nouveau verre, avant de préciser : « Tu t’en sors plutôt bien, j’ai l’impression. Ça clouerait le bec à pas mal de monde. » Il a sa propre entreprise dans un sens, et Kieran en est envieux – ce n’est certainement pas lui qui aurait les ambitions d’être à la tête d’un quelconque projet. Trinquant son verre contre celui de Mickey, il le porte ensuite à ses lèvres, pour une gorgée qu’il regrette aussitôt quand son visage se tord légèrement. « Oh wow, oui, en effet, ça n’a rien à voir avec la bière. » Ça surprend – à croire que c’est le mot d’ordre ce soir. « Mais c’est pas mal, hein. » Amer, mais pas déplaisant. Efficace, surtout. « Bon, dis-moi tout. Comment ça s’est fait, tout ça ? » Il questionne, désignant l’endroit en faisant tourner son index en l’air.
@Mickey Reeves
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| ☾ is this what it feels like to feel like this? I remember the beginning when I found the secret place, don’t know why it felt familiar but I knew it right away. There were times it seemed so simple and sometimes so unsure, but not a moment was ever wasted knelt behind those closed doors. It’s an open invitation no words you have to say, if you want it you can get there there’s a thousand different ways. ‘Cause just as you are you’re welcome there’s no part you have to play. gifs by (c) aslongasitsrealtoyou & (c) nairobi À son arrivée dans ce bar qu'on ne présente plus, Kieran a sans surprise l'allure que le boxeur lui a toujours connu. « Oh, euh, salut. » Peu assuré et rasant presque les murs, le professeur de sa fille est pourtant courageux de mettre les pieds dans cet endroit en ne sachant rien de ce qu'il renferme, sur simple garantie qu'il s'agit bien d'un bar alors que rien ne pouvait le laisser entrevoir de l'extérieur. C'est toute la particularité du lieu autour duquel Mickey a laissé planer tout un mystère, un lieu dont même les habitués ne parlent pas entre eux car c'est tout le principe de ces bars clandestins et de l'un des secrets les mieux gardés de cette ville, pas simple à infiltrer non plus. « Ouais, mais je suis plus persévérant qu’à une époque. » Oh, nul besoin de préciser l'époque en question quand Mickey peut parfaitement situer celle-ci. Ils persévéraient pourtant tous deux dans quelque chose de ce temps-là, Kieran dans son besoin de se rendre le plus acceptable possible, et lui dans le fait de prendre les études par-dessus la jambe pour investir son énergie dans sa colère, sans volonté aucune de contredire celles et ceux qui lui prédisaient déjà le plus chaotique des destins. « Et je me suis découvert une passion pour les énigmes, alors bon. » La remarque le fait sourire alors même qu'elle ne le surprend pas tellement, sans doute parce que Kieran aura éternellement pour lui ce côté grand enfant. Il doit être incollable en casse-tête, c'est ce que Mickey se dit en l'observant en silence tout en se faisant la réflexion que lui n'en aurait vraiment pas la patience. « Pourquoi c’est aussi secret, d’ailleurs ? » Cette question, bien sûr, l'ancien champion l'attendait et croire qu'il n'a pas préparé sa réponse à l'avance serait ici très mal le connaître. Ce n'est pas qu'il compte mentir à Kieran, non, il ne peut simplement pas tout lui dire à partir du moment où le mêler aux activités un peu plus obscures se tenant plus bas n'est aucunement son intention. « Parce que j'aime pas faire comme tout le monde, faut croire. » qu'il répond dans un haussement d'épaules, loin d'avoir souhaité ajouter un bar de plus à tous ceux que comptait déjà Brisbane sans faire en sorte de se démarquer, il est vrai. Pour autant ce n'est pas la véritable raison justifiant que le Blind Tiger soit aussi insoupçonnable et pour des raisons évidentes, Kieran n'entendra parler ni de combats clandestins, ni des trafics s’y déroulant. « Plus sérieusement, ça me plaisait bien de reprendre le concept des bars de la Prohibition. C'était caché car illégal à l'époque, mais c'est pas à toi que je vais l'apprendre. » Et ce parce que Kieran a toujours été un garçon cultivé, certainement au fait d'une époque comme celle-ci car si quelqu'un écoutait en cours d'histoire comme dans les autres matières, c'était bien lui. Quant au sous-entendu voulant que ce bar dissimule lui aussi quelque chose d'illégal sur le même principe, Mickey ne confirmera rien tout comme ses confessions s'arrêteront là.
Ce qui l'amuse en revanche, c'est la rapidité avec laquelle le Halstead se tourne vers une bière traditionnelle en ignorant encore les habitudes de ceux qui l'entourent. S'il allait au bout de sa pensée, Mickey pourrait même l'assimiler à un breuvage très insipide comparé aux boissons que les initiés s'arrachent alors c'est décidé, pour sa première fois ici Kieran goûtera à quelque chose de nettement plus relevé. « Ah bon ? Euh, désolé, je-je savais pas, mais oui, je te fais confiance. » Fait-il bien de s'y fier dans un cadre pareil, pas forcément mais Mickey n'entend rien forcer, sa seule volonté étant de décoincer un peu l'ancien camarade à ses côtés. « Hey, tout va bien. Dis-toi juste qu'ici on fait pas les choses à moitié et que du reste, t'as sûrement déjà pris une bonne cuite dans ta vie. » Ainsi donc si le cocktail qui l'attend lui fait voir quelques étoiles, il est à peu près sûr que Kieran s'en remettra. Ce n'est après tout qu'un savant mélange de rhum, vodka, gin, whisky, brandy et cointreau – juste un peu corsé, vous dites ? La décoration du lieu semble en tout cas au goût de son invité, un bon point pour Mickey qui ne cachera pas en avoir fait l'un de ses atouts ce soir. « Non, mais carrément ! Je savais même pas que c’était possible d’avoir des sièges confortables dans un bar... Et franchement, je savais pas que t’avais autant de goût. » Pour tout dire, le boxeur est loin de s'en vexer puisqu'il n'y voit que l’étonnement d'un homme qu'un rien impressionne mais sans surprise, Kieran s'inquiète déjà de la réception de ses paroles. « Enfin euh, désolé, c’est pas... c’est pas une critique, hein. Qu’est-ce que j’en sais de tes goûts, au final, hein. Juste, ça me surprend. » Cette fois, c'est un bras complice que Mickey passe autour de ses épaules car c'est déjà la deuxième fois ce soir que son ancien camarade se dit désolé. Il l'était pour la bière, il l'est pour cette déco et s'il ne l'arrête pas, peut-être le sera-t-il bientôt aussi d'exister, tout simplement. « Et si t'arrêtais un peu de t'excuser Kieran ? C'est bon, y'a vraiment pas mort d’homme. » Et même si ce décor ne lui avait pas plu pour une raison ou pour une autre Mickey aurait pu l'entendre car ce bar lui ressemble, et il n'est aujourd'hui plus la tasse de thé de grand monde. Kieran lui fait néanmoins l'honneur de sa présence et c'est avant tout ce qu’il retient, gardant en mémoire que son offre n'avait pas directement trouvé preneur le soir de la réunion des anciens. « Et ça me fait plaisir de sortir de chez moi, alors merci d’avoir maintenu la proposition. » Elle n'avait aucune date de péremption ou du moins, pas dans un futur proche comme il se plait à le rappeler. « Je t'avais donné environ dix ans pour l'accepter donc ça va, je dirais que t'es largement dans les temps. » Il joint un sourire en coin à ces mots, loin d'en tenir rigueur à Kieran pour avoir pris son temps. « L'avantage c'est qu'il me semble que t'habites aussi pas très loin. » Fortitude n'est autre que le quartier avec la plus forte concentration de bars et le jeune professeur lui avait confié vivre non loin de l'un d'eux, d’où sa déduction. Quant à savoir à quoi ils peuvent trinquer, Kieran a semble-t-il déjà sa petite idée. « À toi, tu crois pas ? » La réponse le fait d'abord arquer un sourcil mais bon joueur, Mickey le laisse poursuivre. « Tu t’en sors plutôt bien, j’ai l’impression. Ça clouerait le bec à pas mal de monde. » L'impression de Kieran se base avant tout sur ce que le boxeur tient à laisser voir, pas étonnant donc que la sombre dérive de sa vie ne lui saute pas aux yeux et que pour lui, ce bar ne soit rien d'autre qu'une réussite. « On peut le voir comme ça, oui. » il confirme de son côté, loin de tenir à souligner qu'en dehors de cet établissement, le refrain n'est pas le même. Si Kieran peut le voir comme quelqu'un qui ne s'en tire pas trop mal alors tout ça l'arrange bien, notamment parce qu'il espère que Lola pourra elle aussi le croire du haut de son jeune âge. « J'en suis pas peu fier de ce bar c'est sûr. » Sur ce point au moins, le boxeur ne ment pas ou disons, pas totalement. S'il en était si fier peut-être bien que ses proches y auraient déjà été conviés mais ce qui se trame en profondeur est aussi peu légal que glorieux et jamais Mickey ne pourrait les mêler à ses plus sombres affaires. Pas de quoi l'empêcher de trinquer néanmoins, comme de s'amuser de la première réaction de Kieran face à son verre. « Oh wow, oui, en effet, ça n’a rien à voir avec la bière. Mais c’est pas mal, hein. » Il n'est pas forcé d'aimer ni même de le terminer, qu'il en soit au moins rassuré. « Je t'ai dit qu'on appelait ça un AK-47 ? Avoue que ça porte plutôt bien son nom maintenant que tu le sais. » Un cocktail détonnant, limite explosif, nul doute que ce nom n'a pas été choisi au hasard au cas où quiconque pourrait en douter. « Mais vois-le un peu comme ton baptême. La prochaine fois tu pourras prendre quelque chose de moins fort, t'en fais pas. » Et c'est presque une promesse, celle que Kieran ne sera pas blacklisté s'il revenait finalement à ses bières car ce n'est pas le pire crime à commettre par ici, oh ça non.
« Bon, dis-moi tout. Comment ça s’est fait, tout ça ? » Une autre question à laquelle Mickey aurait pu s'attendre car comme son ancien camarade s'en doute bien, tout ça tient forcément son origine d’un événement et en l'occurrence, d'une survie que le boxeur a bien dû trouver quelque part trois ans plus tôt. « Fallait bien rebondir après la boxe, et monter ma propre affaire me semblait pas si déconnant. Alors tu vois, c'est possible d'ouvrir un bar du jour au lendemain si jamais tu te posais la question. » Ce n'était sans doute pas le cas mais c'est une précision qu'il peut malgré tout apporter, omettant d'ajouter qu'il a aussi pris le risque de sa vie avec ce bar et qu'il aurait fini à la rue si rien de tout cela n'avait fonctionné. Mickey a joué très gros là-dessus, poussé par l'absence totale de perspective qui pouvait teinter sa vie entre un divorce officiellement demandé et une carrière sacrifiée, faisant de lui un homme forcé de trouver au plus vite un nouveau sens à sa vie. Qu'était-il censé ouvrir si ce n'était pas un bar… une salle de boxe ? L'idée le ferait presque grimacer alors que le sujet fait déjà écho à ce qu'il n'avait pas nécessairement envie de ressasser. Pour monter sa propre affaire Mickey a d'abord dû tout perdre et questionner son avenir sur cette terre, et c'est bien sûr la partie de l'histoire sur laquelle il ne s'attarde pas. « Ça veut pas dire que j'en ai rêvé toute ma vie mais parfois t'as pas d'autre choix que te reconvertir. Et si le nom t'intrigue, sache qu'on a littéralement un tigre aveugle qui récolte les pourboires un peu plus loin. » Son regard glisse dès lors vers son invité, curieux de voir s'il cherchera autour de lui le tigre en question. Et finalement, c'est d'un nouveau sourire qu'il se fend entre deux gorgées. « Je déconne Kieran, tu peux te détendre. » Car il en a encore bien besoin d'après ce qu'il constate, en attendant que ce cocktail ne fasse pleinement effet. « Et toi alors, si tu me disais ce qui t'a finalement décidé à venir ? » Il s'interroge en vérité depuis que Kieran l'a contacté par message et s'était juré d'en savoir plus le moment venu, ou tout du moins de tenter. « Pas l'envie de me voir moi en tout cas, je pourrais pas le croire. » Mickey paraît un peu trop sérieux en le disant mais ce n'est là encore qu'une impression trompeuse, trahi par un sourire tranquille avant de lui souffler un « Relax. » qui une fois de plus, ne devrait pas être de trop ici.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Jeu 07 Sep 2023, 21:28 | |
| Quand Mickey se faufile à ses côtés sans qu’il ne l’ait aperçu au préalable, Kieran ne manque pas de sursauter un instant, accentuant encore un peu plus sa gêne en réalisant l’image qu’il doit sans doute renvoyer à son ami. Il n’est pas certain qu’il puisse réellement utiliser ce terme ; il s’agit là d’une question qu’il se pose depuis de nombreuses années, et qui est d’autant plus à l’ordre du jour depuis qu’ils se sont retrouvés lors de cette réunion d’anciens élèves. Quoi qu’il en soit, ça ne surprendra personne que Kieran désire impressionner son ancien camarade, conscient qu’il n’a pas dû lui laisser un souvenir impérissable, tandis qu’il est intervenu quelques minutes après la visite de Louisa, ravivant quelques douloureux souvenirs dans la mémoire de Kieran et le renvoyant au rôle qu’il a toujours eu du temps du collège. La victime toute désignée, celle dont on se moquait ouvertement, celle que Mickey a, volontairement ou non, protégée durant longtemps en s’opposant à ses bourreaux. Il a bien compris qu’il ne l’avait jamais fait par affinités ou par héroïsme ; toujours est-il que Kieran n’a pas envie que Mickey conserve cette image-là de lui et qu’un simple sursaut n’aide pas à lui donner fière allure, c’est certain. Mais pour être honnête, Kieran, je doute que Mickey puisse un jour te voir comme un gros dur à la confiance renforcée, quand bien même tu casserais la figure à un type devant lui. Il n’y a qu’à entendre son commentaire quant au fait qu’il soit finalement parvenu à trouver l’entrée de ce bar, ça en dit long sur les capacités qu’il lui associe. Ou peut-être que ce n’est que Kieran qui continue de prêter des intentions et des pensées aux autres qui sont très loin d’être les leurs. Ce n’est finalement pas important, l’artiste préférant se concentrer sur ce qui est réellement important ; à savoir la possibilité d’avoir pu se rendre dans ce bar avec l’aval du patron des lieux himself, gonflant quelque peu un égo d’ordinaire aux abonnés absents. Il aimerait être à l’aise, mais ce n’est pas encore le cas, aussi se contente-t-il de questions de façade dans un premier temps, à commencer par celle qui saurait l’aiguiller sur les raisons qui ont poussé Mickey à rendre cet endroit aussi secret. Kieran se doute qu’il ne s’agit pas que d’un léger sadisme à l’idée de voir ses clients s’arracher les cheveux au moment de trouver cette adresse. « Parce que j'aime pas faire comme tout le monde, faut croire. » À cette réflexion, Kieran ne peut s’empêcher de laisser échapper un léger rire qui relève plus d’un gloussement chaotique, partagé entre le fait de se laisser aller et le fait de donner le change auprès de Mickey. « Plus sérieusement, ça me plaisait bien de reprendre le concept des bars de la Prohibition. C'était caché car illégal à l'époque, mais c'est pas à toi que je vais l'apprendre. » Non, en effet, car Kieran n’a eu, pendant très longtemps et encore aujourd’hui, que des bouquins pour compagnie. Internet a peu à peu pris leur place, mais cela n’empêche pas le dessinateur de passer des heures à se renseigner sur les sujets qui l’intriguent et de l’époque du collège, évidemment que l’annonce d’une période où l’alcool était interdit a su rendre curieux les gamins de son âge, lui en tête. « Mais du coup, tant qu’à pousser le concept jusqu’au bout, va falloir trouver de quoi compléter la partie ‘’illégale’’ du projet, hein. » Il songe à voix haute, avec un sourire amusé, ajoutant, sur le même ton : « Combats de kangourous, élevage clandestin de lapins, trafic de vegemite, hésite pas, j’ai plein d’idées, je pourrai même te faire des affiches. » Il conclut, fier de sa boutade ; s’il y a une chose dont il est certain, c’est que Mickey a retenu la leçon de ses précédents excès et qu’il ne prendra pas le risque de sombrer aussi bas qu’il n’a pu le faire par le passé. Mais quand même... du trafic de vegemite, ça de la gueule, qu’on ne lui dise pas le contraire.
Sans surprise, au moment de s’arrêter sur une boisson, Kieran opte pour la facilité et l’habitude d’une bière fraiche, ce qui semble étonner – ou agacer – le propriétaire des lieux, à qui il finit par donner les pleins pouvoirs pour faire un choix à sa place. « Hey, tout va bien. Dis-toi juste qu'ici on fait pas les choses à moitié et que du reste, t'as sûrement déjà pris une bonne cuite dans ta vie. » Pardon, est-ce que nous avons bien entendu, Kieran ? Est-ce que l’idée, à travers son choix, est de t’infliger une bonne cuite ? Parce que je ne suis pas certain que ce soit la meilleure des idées, rapport à tes obligations médicales, hein, à tout hasard. « Ça dépend, tu prends tes responsabilités et tu t’occupes de m’appeler un taxi en cas de besoin ? » Et c’est sans surprise non plus que le dessinateur affiche un large sourire, presque radieux, à cette idée. Ce n’est pas la perspective de se mettre la tête à l’envers qui le rend aussi joyeux, mais bien celle de le faire aux côtés de Mickey, comme s’il régressait et pouvait enfin vivre des ambitions qui étaient les siennes quand il était ado et désespérément à la recherche d’un peu d’amitié et d’expériences de son âge. Jamais il n’aurait cru qu’il boirait un coup avec Mickey Reeves, et son large sourire diminue quand il prend conscience, une fois encore, de l’image qu’il doit sans doute renvoyer. Il ne veut pas paraître ridicule aux yeux de Mickey, juste... différent. De celui qu’il était à l’époque autant que de celui qu’il est aujourd’hui, même si pour ce second point c’est surtout sa propre vision de lui-même qu’il essaie de biaiser. Et si Kieran semble être enfin à l’aise, ce n’est que de courte durée lorsqu’il entreprend de complimenter son hôte quant à la décoration des lieux et qu’il réalise très vite que ses mots peuvent paraître particulièrement maladroits. « Et si t'arrêtais un peu de t'excuser Kieran ? C'est bon, y'a vraiment pas mort d’homme. » - « Oui-ouais, ok, je vais essayer. » Il précise après que Mickey ait passé son bras autour de ses épaules et qu’il se sent, pour un instant, intégré dans une narrative qu’il voyait toujours chez les autres, mais qu’il n’a jamais vraiment vécue par lui-même. C’est ça, qui est réellement pathétique, si vous voulez mon avis, la manière dont chaque bribe d’attention est amplifiée. « Tu sais quoi ? À chaque fois que je m’excuse, je m’engage à boire une gorgée. Ça me calmera vite, t’inquiète pas. » Il s’amuse et, déjà, je m’agace, à croire que son objectif du soi est définitivement de perdre le contrôle le plus vite possible, et en voilà une idée à laquelle je n’adhère que difficilement – pour ne pas dire pas du tout. « Je t'avais donné environ dix ans pour l'accepter donc ça va, je dirais que t'es largement dans les temps. » Que Mickey rétorque quand Kieran le remercie d’avoir maintenu sa proposition, même s’il a pris du temps avant de la considérer pleinement. « L'avantage c'est qu'il me semble que t'habites aussi pas très loin. » - « Effectivement, et maintenant que j’ai trouvé l’entrée, il y a pas de raison que j’évite l’endroit. » Une façon comme une autre d’impliquer que cette vision ne sera sûrement pas la seule qu’il lui rendra ; pour autant, comme toujours, Kieran réfléchit trop pour sa propre spontanéité. « Enfin... sauf s’il faut toujours que je te prévienne au préalable ? Ou c’est genre, ouvert à tous ? À moins qu’il y ait une liste d’habitués ? Oh et j’imagine que tu changes souvent le mot de passe, de toute façon... » Il songe à voix haute, soudainement bien moins assuré quant à ses chances de retrouver le cadre chaleureux de l’endroit. Ouais, peut-être que Mickey changera le mot de passe dès qu’il aura tourné les talons, afin de s’assurer qu’il ne remette pas les pieds dans un univers où il n’a pas sa place. Leurs commandes arrivées, il n’est pas difficile pour Kieran de savoir à quoi trinquer, levant son verre pour honorer le travail de son ancien camarade. « On peut le voir comme ça, oui. » Le large sourire sur les lèvres de Kieran le démontre, tandis que Mickey ajoute : « J'en suis pas peu fier de ce bar c'est sûr. » - « Et t’as de quoi l'être. » Il ajoute, souhaitant, une fois encore, démontrer à quel point il a réussi alors que nombreux sont ceux qui ne croyaient pas en lui. Portant finalement son verre à ses lèvres, l’artiste manque de s’étouffer compte tenu de la concentration d’alcool dans son verre, et bien sûr qu’il n’arrive pas à garder contenance. « Je t'ai dit qu'on appelait ça un AK-47 ? Avoue que ça porte plutôt bien son nom maintenant que tu le sais. » - « Ah oui, je comprends mieux, c’est sûr. » Il dit, la gorge encore brûlée d’une première gorgée bien trop généreuse alors qu’il ne savait pas à quoi s’attendre. « Mais vois-le un peu comme ton baptême. La prochaine fois tu pourras prendre quelque chose de moins fort, t'en fais pas. » - « C’est gentil, oui, merci. » Ce qu’il retient, surtout, c’est la possibilité d’une prochaine fois. « Ou peut-être que je vais tellement adorer que mon but sera de tester tous les cocktails sur ta carte, hein. » Peut-être, oui. Ce n’est pas une idée si saugrenue, en réalité.
Poursuivant ses interrogations entre deux – petites – gorgées de son cocktail explosif, Kieran en vient à se demander d’où lui est venue l’idée d’un tel lieu. « Fallait bien rebondir après la boxe, et monter ma propre affaire me semblait pas si déconnant. Alors tu vois, c'est possible d'ouvrir un bar du jour au lendemain si jamais tu te posais la question. » - « Ça te manque, parfois ? La boxe ? » Qu’il s’ose à demander, car c’est là un choix de carrière que Kieran n’a jamais vraiment compris, lui pour qui se battre – même dans les règles – relève d’un vrai cauchemar (sans doute parce qu’il sait qu’il ne serait certainement pas gagnant). « Mais je note, oui, pour le jour où les élèves en auront marre de moi. » Il s’amuse, avant de poursuivre : « Même si je me doute que c’est bien plus que d’ouvrir du jour au lendemain et qu’il y a un sacré paquet de travail derrière tout ça. » C’est encore un moyen de le féliciter quant à sa réussite, car si cela peut sembler facile de la bouche de Mickey, il ne doute pas que, dans les faits, c’est bien plus compliqué que ça en a l’air. « Ça veut pas dire que j'en ai rêvé toute ma vie mais parfois t'as pas d'autre choix que te reconvertir. Et si le nom t'intrigue, sache qu'on a littéralement un tigre aveugle qui récolte les pourboires un peu plus loin. » - « Hein ? » Ses yeux s’écarquillent alors qu’il tourne la tête à la recherche du tigre en question, quand il ajoute : « Je déconne Kieran, tu peux te détendre. » - « Oh, ouais, bien sûr, un tigre aveugle, pfff. » Il en est presque déçu alors qu’il n’aurait pas dit non à en apercevoir un, même s’il se doute bien que la place d’un tel animal n’est pas enchaînée dans un bar, c’est certain. Se donnant contenance un instant en portant à nouveau son verre à ses lèvres – tu vas trop vite, Kieran – ce dernier finit par reprendre la parole : « Mais maintenant, tu te verrais faire autre chose ? » Il lui demande, curieux, avant que la discussion ne se reporte sur lui et qu’il en soit mal à l’aise. « Et toi alors, si tu me disais ce qui t'a finalement décidé à venir ? » C’est vrai ça, Kieran, qu’est-ce qui t’a décidé à venir, finalement ? La liste est sans doute trop large et trop personnelle pour être énumérée, n’est-ce pas ? « Pas l'envie de me voir moi en tout cas, je pourrais pas le croire. » Un léger rire – forcé – fend l’air alors que Kieran ne sait pas vraiment derrière quelle justification se cacher, alors à défaut il plonge à nouveau ses lèvres contre son verre. « Relax. » Mickey va réellement finir par croire qu’il vaudrait mieux qu’il dégage cet énergumène de son bar, et sans s’en rendre compte, Kieran a presque vidé la moitié de sa boisson avant de songer à offrir une réponse à son ancien camarade. « Je crois juste que j’avais besoin de me changer les idées et comme ma copine n’était pas dispo pour sortir, c’est tombé sur toi. » Il explique, un léger rire qui s’échappe d’entre ses lèvres avant qu’il n’ajoute : « Mais je suis content de te voir, va pas croire. » d’un ton très sérieux, car dans le fond, ce n’est que la vérité. « D’habitude, je serais allé dans mon bar habituel, mais j’imagine que j’avais aussi besoin de sortir de ma zone de confort. » Il ajoute, soulevant son verre qu’il agite doucement pour faire basculer le liquide qu’il contient, avant de le porter à nouveau à ses lèvres. Il faut croire que c’est une soirée bien différente de toutes celles dont il a l’habitude, et il peut remercier Mickey pour cela.
@Mickey Reeves
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| | | | (#)Mer 27 Sep 2023, 20:46 | |
| ☾ is this what it feels like to feel like this? I remember the beginning when I found the secret place, don’t know why it felt familiar but I knew it right away. There were times it seemed so simple and sometimes so unsure, but not a moment was ever wasted knelt behind those closed doors. It’s an open invitation no words you have to say, if you want it you can get there there’s a thousand different ways. ‘Cause just as you are you’re welcome there’s no part you have to play. gifs by (c) aslongasitsrealtoyou & (c) nairobi Pourquoi c’est aussi secret ? Kieran a vraiment le chic pour poser les bonnes ou les mauvaises questions, selon le point de vue. Si un bar comme celui-ci n'a rien à envier à tous ceux existant aux quatre coins de cette ville, ce n'est pas (seulement) pour la qualité de ses cocktails et son cadre tout droit inspiré d'un ancien temps. La véritable raison justifiant que le Blind Tiger soit aussi insoupçonnable de l'extérieur est aussi celle que Mickey ne peut pas laisser échapper devant le jeune illustrateur, préférant se limiter pour l'heure à sa partie visible tant que celle-ci a de quoi combler sa curiosité. Le reste, le boxeur est tenté de ne pas le dévoiler trop vite et sûrement pas à la première venue de son ancien camarade par ici, gardant en tête qu'il est à la fois le professeur de sa fille et l'ami de sa femme, en plus d'être quelqu'un qu'il ne pourrait jamais laisser sans surveillance un étage plus bas. Sa conscience le lui interdit, et les éléments qu'il laisse entendre sont donc encore pleinement mesurés. « Mais du coup, tant qu’à pousser le concept jusqu’au bout, va falloir trouver de quoi compléter la partie ‘’illégale’’ du projet, hein. » Ce qu'il trouve assez touchant chez Kieran, c'est sa naïveté. Il suffit que Mickey taise les véritables activités que cet endroit peut renfermer pour qu'à aucun moment, il ne vienne à y songer – sans doute aussi que ces choses-là ne se devinent pas vraiment dans son monde à lui, car à quel moment a-t-il sérieusement l'occasion d'assister à des trafics ou des rencontres libertines ? Ah, s'il savait à quel point l'illégal ne manque justement pas, par ici. « Combats de kangourous, élevage clandestin de lapins, trafic de vegemite, hésite pas, j’ai plein d’idées, je pourrai même te faire des affiches. » Le moins que l'on puisse dire, c'est que son ancien camarade est inspiré. Mickey de son côté tend plutôt à s'en amuser, remarquant que l'imagination de Kieran ressemblerait presque à celle d'un enfant et c'est bien ce qui le convainc d'en rester là aujourd'hui. Ils peuvent boire à outrance si cela leur chante, mais il n'est pas question de lui montrer l'envers du décor ne comprenant bien sûr pas l'ombre d'un kangourou ou d'un pot de vegemite. Non, ici, on préfère la poudre blanche, les loverooms et les pauvres types prêts à s'entretuer sur un ring. « Je vais finir par t'embaucher si ça continue, parce que j'ai l'impression que tu t'y connais bien mieux en illégal que moi, pour le coup. » Et la remarque a évidemment tout d'ironique, quand bien même Mickey est le seul à le savoir. Alors Kieran, pro de l'illégalité ? C'est tout juste s'il doit être capable de griller un stop, parmi les pires « crimes » que le boxeur pourrait lui associer. Les siens de crimes s'inscrivent sans surprise dans un tout autre registre, un comble que Mickey parvienne malgré tout à revendiquer la virginité de son casier – et bien la seule, sans grande surprise là non plus.
Qui n'a jamais pris une bonne cuite dans sa vie ? Sans doute pas ce bon vieux Kieran Halstead. S'il n'est pas certain de l'information qu'il avance, le boxeur est malgré tout disposé à y croire dur comme fer car ce serait tout de même très fort, si son invité connaissait avec lui son premier état d'ivresse. Ce n'est pas pour autant une invitation à se mettre la misère, Mickey pourrait facilement le jurer mais disons qu'un client qui ne ressortirait pas de ce bar en marchant au moins de travers aura de toute évidence passé une très mauvaise soirée. « Ça dépend, tu prends tes responsabilités et tu t’occupes de m’appeler un taxi en cas de besoin ? » Une chose est sûre, il n'abandonnera jamais Kieran dans un état minable et encore moins dans son propre bar, car l'idée n'a jamais été de l'y convier pour se ficher ensuite de comment il pourrait en ressortir. Sur ses deux jambes si possible, sinon Mickey risque bel et bien de devoir le porter lui-même car derrière la légèreté des paroles du jeune professeur, une part de lui a quand même bien prévu de le surveiller par mesure de sécurité. « Je peux même te ramener s'il le faut, je parie que t'es encore jamais monté dans une voiture de sport. » Il ne se sait pas vraiment à quoi il se fie pour le supposer ainsi, mais Kieran ne lui inspire pas vraiment quelqu'un d'habitué à ce genre de bolides. Déjà, la vitesse et le risque semblent être assez étrangers à sa vie car ce n'est sûrement pas dans une course illégale qu'il s'attend à croiser sa route un jour, à moins que le Halstead soit vraiment plein de surprises. « Et même si c'était le cas, on parle quand même d'une Porsche 911, là. » Regardez-le donc se vanter de sa belle allemande, à croire que l'impressionner est bel et bien son intention ici. Sa prétention mise à part, Mickey n'aurait rien contre lui offrir un petit tour un de ces quatre, mais l'une des conditions pourrait être que Kieran cesse d'abord de s'excuser à-tout-va. Ce n'est pas insupportable en soi, il ne peut juste pas s'inquiéter de comment sera reçue la moindre de ses paroles, pas alors que le boxeur a déjà prouvé avec lui une patience qu'il n'avait pas avec d'autres. « Oui-ouais, ok, je vais essayer. » Et histoire de l'encourager, Mickey le gratifie d'une nouvelle tape sur l'épaule avant de retirer son bras, prêt à croire que Kieran peut y arriver. « Tu sais quoi ? À chaque fois que je m’excuse, je m’engage à boire une gorgée. Ça me calmera vite, t’inquiète pas. » Est-ce vraiment raisonnable compte tenu de tout ce que ce cocktail peut contenir ? S'il était lui, Mickey irait en tout cas mollo sur les fameuses gorgées. « Oh Kieran, j'ai bien peur que ton verre descende très vite. » S'il continue de s'excuser, oui, son verre ne fera pas long feu et il ne garantit pas non plus l'effet sur lui. Il n'a pour ainsi dire jamais vu Kieran éméché, supposant qu’il n’est sans doute plus très loin de s’en faire une idée. Quant à l'acceptation de son offre glissée près d'un an et demi en arrière, Mickey juge bon de lui rappeler qu'elle n'avait pas de date limite avant de se souvenir que le professeur vit dans le quartier. « Effectivement, et maintenant que j’ai trouvé l’entrée, il y a pas de raison que j’évite l’endroit. » Sous-entendant donc qu'il ne se contentera pas d'une seule venue, et cette idée n'a rien pour déplaire à Mickey. « Enfin... sauf s’il faut toujours que je te prévienne au préalable ? Ou c’est genre, ouvert à tous ? À moins qu’il y ait une liste d’habitués ? Oh et j’imagine que tu changes souvent le mot de passe, de toute façon... » Il est curieux Kieran, mais il s'interroge surtout sur le fonctionnement d'un tel bar sans que cela soit pour autant malvenu. Son gérant confirme alors, après une franche goulée. « Le mot de passe change assez souvent, oui. Les initiés reçoivent le nouveau à chaque fois mais toi, t'auras qu'à passer par moi. Quand tu souhaites revenir, envoie-moi juste un message et je viendrai personnellement t'ouvrir. » En réalité, il n'a pas envie que Kieran puisse errer complètement seul par ici sans qu'il ne puisse au minimum garder un œil sur lui, tout sauf désireux que son ancien camarade s'aventure là où il ne faut pas. Voilà pourquoi Mickey préfère être averti de la moindre de ses visites dans ce bar devenu trois ans plus tôt son nouveau business, et la seule vraie réussite encore à son actif. « Et t’as de quoi l'être. » Son regard lui adresse un merci silencieux, quand bien même fier Mickey n'a pas tous les jours une bonne raison de l'être. Le principal c'est que Kieran puisse y croire et voir avant tout les joyeux côtés de l'endroit, aussi peu joyeux soient justement les noms de certains cocktails. « Ah oui, je comprends mieux, c’est sûr. » L'AK-47 n'a au moins pas volé son titre, il suffit de s'attarder sur la première réaction de Kieran pour s'en convaincre. Par chance, il pourra lui-même choisir quoi boire lors de sa prochaine visite, y compris une bière insipide s'il y tient vraiment. « C’est gentil, oui, merci. » C'est surtout que le client est roi comme partout ailleurs, ici. « Ou peut-être que je vais tellement adorer que mon but sera de tester tous les cocktails sur ta carte, hein. » Mickey est à deux doigts de songer à un nouveau concept, afin de récompenser celles et ceux se laissant tenter par l'ensemble de la carte. Ils n'ont pas été bien nombreux jusqu'ici, autant bien se le dire. « Je t'initierai aux meilleurs dans ce cas, mais je te conseille de me le dire si t'as des allergies. » Car il serait sans doute surpris de découvrir la composition de certains cocktails, pouvant parfois battre des records d'originalité. « Et puis si t'es sage, je te ferai peut-être goûter à notre cocktail spécial. Bon, je te préviens juste : la plupart des clients le prennent pour une raison bien précise et on appelle même ça une potion ici. » Et si Kieran ne voit pas où il veut en venir, il n'a qu'à suivre le regard du boxeur tandis que celui-ci désigne très clairement ce qu'il a entre les jambes. Les clients en question sont le plus souvent des hommes, donc, et difficile à partir de là de ne pas deviner quelques unes des vertus de la potion en question.
« Ça te manque, parfois ? La boxe ? » Face à ce genre de question sensible, Mickey a tendance à soupirer un bon coup et c'est bien ce qu'il fait face à son verre, ne pouvant s'en prendre qu'à lui-même d'avoir apporté le sujet de la boxe le premier. « Certains jours plus que d'autres, ouais. C'était la bonne époque, même si je passais jamais une semaine sans cocard ou nez gonflé. » Et c'est Aliyah qui en souffrait le plus, en vérité. Sa femme n'a jamais supporté la violence de ce sport, présente pourtant à chaque combat pour le soutenir mais l'adrénaline des combats fait partie de ces choses manquant désormais à sa vie. « Au moins je savais pour quoi je me battais. » En l'occurrence pour des titres, des ceintures et des records, mais aussi et surtout pour la fierté de son cousin, la satisfaction de son mentor et les acclamations d'un public qui autrefois, venait aussi en masse pour le supporter. Et puis c'est aussi pour prouver à tous ceux qui avaient parié sur son funeste avenir que Mickey donnait tout ce qu'il pouvait sur un ring tandis que ses combats à présent, il les mène avant tout pour se sentir vivant. Ce n'est plus la même adrénaline, même si Scar est encore celui dont les poings s'animent. « Mais je note, oui, pour le jour où les élèves en auront marre de moi. » – « Les autres je sais pas, mais sûrement pas Lola. » il souligne dans un léger sourire, ne pouvant s'empêcher de rappeler à Kieran que certains élèves sont en tout cas très attachés à lui. Sa fille parle toujours en bien de son professeur de dessin, c'est un fait. « Même si je me doute que c’est bien plus que d’ouvrir du jour au lendemain et qu’il y a un sacré paquet de travail derrière tout ça. » Cette réalité-là, Mickey la confirme d'un vif hochement de tête car ce n'est pas une petite aventure dans laquelle se lancer, et il vaut mieux avoir les épaules solides au cas où la chose viendrait à ne pas fonctionner. Il a personnellement pris ce risque sans rien y connaître, et c'était un sacré pari à jouer. « Hein ? » Bien sûr qu'après ça, Kieran tombe dans le panneau car si le Blind Tiger tient son nom de la Prohibition, mieux vaut tout de même ne pas le prendre au pied de la lettre. « Oh, ouais, bien sûr, un tigre aveugle, pfff. » Mickey ricane légèrement face à son verre, pas peur fier de sa petite boutade alors qu'il ne serait pas surpris que cela vienne finalement à le décevoir. Le seul tigre que ce bar renferme n'est autre que son gérant, bien que face à Kieran il promette de ne pas sortir les griffes. « Mais maintenant, tu te verrais faire autre chose ? » Autre chose pour survivre, puisque c'est bien ce dont il est question aujourd'hui. « Pas vraiment. Si je dois être honnête, j'évite de faire des plans sur la comète. » Des projets, Mickey n'en a plus le moindre car cette vie ne lui permet plus tellement d'en nourrir, à moins qu'il ne s'interdise surtout de regarder désormais vers l'avenir. Tristement prévisible lorsqu'on a encore et toujours un pied dans le passé. « Aujourd'hui c'est ce bar et demain, on verra. » Il hausse les épaules avant de reprendre une gorgée de son verre, préférant dès lors se concentrer sur ce qui a pu pousser Kieran à passer les portes de son bar. Son déclic, Mickey a même sincèrement à cœur de le connaître. « Je crois juste que j’avais besoin de me changer les idées et comme ma copine n’était pas dispo pour sortir, c’est tombé sur toi. » Il ne réagit même pas au faux affront que son ancien camarade lui fait, car c'est l'autre information qui résonne avant tout à son oreille. « Kieran Halstead a une copine, voyez-vous ça. » remarque-t-il dans un fin sourire, plus épaté que réellement surpris. Oh, il l'envie certainement un peu aussi mais se gardera bien de le dire, car la version officielle veut après tout que Mickey n'ait plus besoin de personne. Balivernes, ça aussi. « Mais je suis content de te voir, va pas croire. » Et il le croit, rien dans sa voix ou son regard ne venant ici le trahir. « D’habitude, je serais allé dans mon bar habituel, mais j’imagine que j’avais aussi besoin de sortir de ma zone de confort. » Ce qu'il peut à vrai dire bien comprendre, car cette offre lui avait aussi été glissée dans le but que Kieran s'en saisisse quand il en ressentirait le besoin. On ne pousse jamais les portes du Blind Tiger par hasard, pourrait presque figurer en slogan sur les murs à ce stade. « C'est pas une mauvaise chose de bousculer ses habitudes de temps en temps, et je vais évidemment pas me plaindre du fait que tu le fasses dans mon bar. » Bien au contraire, Kieran l'honore même par sa visite quand il affirme avoir ses habitudes ailleurs, en temps normal. Voler un client à un autre établissement, il faut avouer que Mickey en tire toujours une petite fierté. « Et pour se changer les idées, je suis d'accord que l'alcool y'a pas mieux. » En témoignent leurs deux verres, ou tout du moins ce qu'il en reste. Le boxeur glisse après ça un regard scrutateur vers son invité. « Enfin, je suppose surtout que tu touches pas à autre chose, toi ? Parce qu'on a de tout ici, si jamais t'étais du genre à t'accorder un petit joint ou autre, parfois. » Pour ne pas nommer les autres substances circulant entre ces murs, Mickey s'en tenant au plus « soft » pour ne pas l'effrayer car c'est peut-être bien la seule chose à laquelle Kieran a déjà pu s'essayer – et cela, il ne fait bien sûr que le supposer. « C'est plutôt commun de nos jours, tu sais. Mais c'est rien qu'une possibilité, le vois pas comme un rite de passage surtout. » C'est important qu'il le souligne, mais aussi que Kieran sache que ces choses-là sont possibles. Les cartes sont donc entre ses mains, la petite cuite prévue pouvant tout à fait rester son seul exploit ce soir. « Et c'est pas pour dire, mais ton verre est presque vide. » Et un verre vide n'est jamais bon signe par ici. Ainsi, Mickey fait signe à son barman de le remplir tout en profitant pour en reprendre une dose, lui aussi.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Lun 06 Nov 2023, 18:31 | |
| Que Kieran soit de ceux qui suivent les règles ne vous étonnera pas ; et par conséquent il est vrai qu’il lui est difficile d’envisager un bar inspiré de la prohibition qui n’intégrerait pas le côté illégal – bien que ce soit là un aspect avec lequel il n’est pas particulièrement à l’aise. À vrai dire, je peux témoigner de l’esprit rigide de Kieran, et l’aspect secret du lieu lui semble autant une bonne idée – pour l’originalité – qu’une mauvaise – le potentiel manque de clients. Mickey a du cran de s’être lancé sur un marché qui est déjà saturé et d’avoir su tirer son épingle du jeu avec un concept, certes innovant, mais pouvant vite être dangereux. Cela dit, s’il partage le mot de passe avec autant de facilité qu’il ne l’a fait avec lui, alors finalement les lieux ne sont sans doute pas aussi privatisés qu’il l’a imaginé. Quand bien même Mickey lui a assuré qu’il faisait en quelque sorte partie des privilégiés puisque venant sur invitation du patron des lieux himself, Kieran se doute que son ancien camarade est de ceux qui ont une aisance sociale qui leur permet d’accrocher avec n’importe qui et d’ainsi élargir la liste des clients qui sont les bienvenus. Mais, quand même, si Kieran est séduit par le principe, il en est aussi très surpris et on ne lui enlèvera pas ces inquiétudes de la tête – c’est trop de boulot, si vous voulez mon avis. Pour autant, le dessinateur n’a pas de peine à imaginer les raisons pour lesquelles Mickey a su fidéliser sa clientèle ; le décor est somptueux, les cocktails semblent délicieux et l’ambiance a le mérite d’être différente de celle qu’on retrouve dans la quasi-totalité des bars de la ville. Mais oui, tant qu’à proposer un concept du genre, autant le pousser jusqu’au bout et il ne manque pas d’idées, Kieran, de celles qui à vrai dire lui semblent bien trop farfelues pour être réalistes. Quoi que, il est persuadé qu’une partie de la population serait cliente à obtenir un lapin de compagnie malgré l’interdiction gouvernementale en vigueur. Mais à quoi d’autre Mickey pourrait s’adonner ? Des combats illégaux et de la prostitution ? Il sait que son ami n’a pas bonne réputation, mais quand même, de là à offrir une liste complète de méfaits, il en doute sérieusement. « Je vais finir par t'embaucher si ça continue, parce que j'ai l'impression que tu t'y connais bien mieux en illégal que moi, pour le coup. » Kieran esquisse un rire amusé ; relevant le menton un instant pour théâtraliser ce constat – qui n’a rien de cohérent, l’un le sait tout autant que l’autre. « Tu sais, le trafic de weed à l’époque du collège, c’était pas Callum Dawson, hein. » Il se vante, alors que son seul acte de rébellion doit être de prendre le bus sans payer. T’es sûr, Kieran ? Tu te fous pas un peu de la gueule du monde ? Oh, bien sûr, il va mettre en avant sa seule arrestation en date, quand il s’est saoulé avec Jessalyn et qu’ils ont détruit une poubelle en tentant d’échapper à la police. Toujours pas, Halstead, il ne faudrait pas oublier certains détails ; dont le fait que tu as copieusement insulté la police, la véritable raison derrière ta nuit en cellule de dégrisement. Oh, et tu veux qu’on parle des rails de cocaïne que tu t’es tirés quelques mois plus tôt ? Non, ce n’est pas parce que personne t’a pris sur le fait que c’en est pour autant légal. Ou du pauvre mec à qui tu as cassé le nez sous la colère ? Ouais. La blanche colombe n’est peut-être pas si innocente que Mickey l’imagine.
Cependant, s’il y a bien une chose pour laquelle Kieran n’en est pas à son coup d’essai – je peux en témoigner, puisque la raison a souvent été de me faire taire – c’est l’abus d’alcool. Les cuites n’ont plus de secret pour lui, notamment parce qu’il s’agit-là de la façon pour se lier plus facilement aux autres. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une bonne idée, mais je ne peux pas nier que la méthode a été testée et, ma foi, approuvée. La plupart de ses amitiés n’existeraient sans doute pas si Kieran n’avait pas forcé l’inhibition nécessaire pour être à l’aise, et c’est un constat qui, à vrai dire, est quelque peu triste. Quoi qu’il en soit, si Kieran n’est pas foncièrement venu dans ce bar avec l’idée de se prendre la mine du siècle, pour autant il a besoin de se changer les idées et l’un peut être corrélé à l’autre, c’est vrai. « Je peux même te ramener s'il le faut, je parie que t'es encore jamais monté dans une voiture de sport. » - « Pardon ? » Laisse-t-il échapper, surpris par ce qui semble presque être une proposition. Kieran n’est effectivement jamais monté dans une voiture de sport, et ce n’est pas tant cette perspective que le simple fait que l’invitation vienne de Mickey qui l’étonne autant. « Et même si c'était le cas, on parle quand même d'une Porsche 911, là. » Et si j’ai tendance à m’exaspérer de la manière dont il continue de chercher l’approbation de son ami, je ne peux pas nier que la perspective d’un tour en voiture de sport est un luxe que Kieran ne vivra sans doute jamais plus d’une fois, et qu’il s’agit-là d’un numéro qu’il pourra sans doute cocher sur sa bucket list ; alors autant se saisir de l’occasion. « Nan, mais, là c’est mort, il est hors de question que je prenne un taxi, après ce que tu viens de me dire. » Il s’en amuse, même s’il est désormais plein d’espoir – et c’est peut-être un fort mauvais calcul de la part de Mickey que d’avoir émis cette idée en premier lieu, d’autant qu’il ne semble pas tourner plus à l’eau que Kieran. Même si ce dernier gratte des miettes d’amitié – de manière un peu pathétique, si vous voulez mon avis – le fait est que cette seule proposition est déjà beaucoup plus que ce qu’il a reçu de la plupart de ses amis au cours des derniers mois. Comme quoi, Mickey est plein de surprise et même moi j’en viens à réviser mon jugement. Maintenant, quant à savoir si le dessinateur à l’estomac suffisamment accroché pour supporter la virée, c’est une autre question à laquelle la réponse sera donnée en fin de soirée. Et peut-être que, pour une fois, il aura une vraie raison de s’excuser, car jusqu’ici, il brille surtout par son insupportable manie d’utiliser « désolé » telle une ponctuation, soutenu par un nouveau geste amical de Mickey autant que par la perspective d’avoir un gage qui écourterait rapidement la soirée – genre, vraiment beaucoup. « Oh Kieran, j'ai bien peur que ton verre descende très vite. » À cette réflexion, un rire s’échappe d’entre les lèvres de l’illustrateur. « Euh ouais j’avoue que ce genre de promesse m’a jamais vraiment beaucoup réussi par le passé. » À vrai dire, à chaque fois qu’il propose une contrepartie au fait qu’il s’excuse constamment, Kieran se met finalement dans une situation encore plus inconfortable qu’à l’origine. « Mais vois le bon côté des choses, plus vite je vide mon verre, plus vite je goûte à un autre cocktail de la maison. » Bien sûr, je vais mettre ça sur le compte de ton optimisme légendaire, Halstead, n’est-ce pas ? Pour autant, le fond de la réflexion est sérieuse ; Kieran compte bien découvrir les cocktails de la carte, même si cela implique plusieurs visites. Car c’est évidemment la seule raison pour laquelle il oserait revenir dans le coin, et ça n’a rien à voir avec le propriétaire des lieux, encore faut-il que celui-ci maintienne son invitation dans le temps. « Le mot de passe change assez souvent, oui. Les initiés reçoivent le nouveau à chaque fois mais toi, t'auras qu'à passer par moi. Quand tu souhaites revenir, envoie-moi juste un message et je viendrai personnellement t'ouvrir. » Voilà qui répond à la question qu’il se posait quelques minutes auparavant, quant au fait que Mickey donnait peut-être le mot de passe avec un peu trop de facilité. Il le reprend surtout avec autant d’aisance. « Punaise, j’ai jamais vécu d’expérience VIP, mais j’ai l’impression que c’est ce qui s’en rapproche le plus. » Il commente avec un large sourire, amusé par la perspective que lui, le type réputé pour être insignifiant, est finalement dans les bons papiers de Mickey Reeves, un nom connu à la ronde. Kieran. C’est pas toi qui est connu, justement, alors évite de flatter ton égo inutilement. « Manquerait plus que tu me proposes une table privée et de la bonne compagnie et on y est. » Il continue de se marrer, Kieran, mais il ne m’aura pas ; le seul fait d’avoir plaisanté là-dessus le fait déjà rougir – il faut dire que Monsieur s’est déjà offert les services d’une escorte, sans pour autant pouvoir s’en vanter, tiens. Dans tous les cas, offre VIP ou non, Mickey a de quoi être fier de lui ; être à la tête d’un business – et qui fonctionne, en plus – est quelque chose que le Halstead trouve particulièrement impressionnant, lui dont les ambitions ne dépassent jamais le stade d’idées. Et c’est sûrement le regret de ne pas réussir à outrepasser ce stade qui amène Kieran a se concentrer un instant sur sa boisson, grimaçant lorsque qu’il en découvre les goûts, pas déçu, seulement surpris. Si Mickey l’initie aux merveilles de la carte, et bien, il ne s’en plaindra pas. « Je t'initierai aux meilleurs dans ce cas, mais je te conseille de me le dire si t'as des allergies. » - « Tu sais, j’ai jamais été bien original, alors les arachides comme la moitié de la population mondiale. » Il souligne avec un rire, exagérant sur le pourcentage mais pas sur son ressenti. Il y a quelque chose de déplaisant dans le fait de ne jamais pouvoir se démarquer, y compris dans ses allergies. « Et puis si t'es sage, je te ferai peut-être goûter à notre cocktail spécial. Bon, je te préviens juste : la plupart des clients le prennent pour une raison bien précise et on appelle même ça une potion ici. » - « Attends, là tu me donnes trop envie, faut que je le goûte de suite ! » Il rétorque, enjoué et… carrément naïf, alors que j’insiste pour calmer l’enthousiasme de notre protagoniste, l’invitant à se concentrer sur le regard de Mickey qui a quitté son regard ; et ce sont alors les joues de Kieran qui chauffent, alors qu’il écarquille les yeux. « Oh, tu-tu veux dire ce genre de-de potion, euh, ok, non ça va, merci. » Il dit, sur un ton nettement plus discret. Et à sa décharge, ce n’est pas tant son égo que son habituelle timidité qui parlent pour lui, Kieran était pudique à l’exagération, tel un gamin de douze ans qui n’a jamais évolué. C’est pas faute de s’être essayé, mais autant vous dire que la mission est difficile, et pas tant parce que le sujet n’est pas maîtrisé que parce qu’il y a des aspects de sa personnalité qu’il n’arrivera jamais à changer.
Il est nettement plus confortable de rester sur des sujets qu’il peut prétendre maîtriser, alors qu’il prend le temps de questionner Mickey sur le métier qui était le sien avant d’investir dans ce bar. Et il perçoit le soupir de son ami qui l’oblige à se maudire silencieusement, d’autant plus alors qu’il n’est pas sans savoir que la carrière de l’homme face à lui s’est arrêtée de manière brutale et pas franchement glorieuse. « Certains jours plus que d'autres, ouais. C'était la bonne époque, même si je passais jamais une semaine sans cocard ou nez gonflé. » - « T’as gardé une belle gueule et un sacré charisme, c’est presque rageant pour ceux qui se sont jamais fait casser la gueule. » À comprendre, ceux qui n’ont pas le même niveau de charisme alors même qu’ils n’ont pas pour habitude de se faire refaire le portrait – lui, par exemple, à tout hasard. « Au moins je savais pour quoi je me battais. » - « Pour quoi ? » Kieran demande, d’un ton soudainement plus solennel, alors qu’il se reprend rapidement : « Désolé, c’est juste que je suis curieux, et que je fais partie de ces gens qui se sont jamais vraiment intéressés à ce sport, alors je me doute que j’en saisis pas toutes les nuances. » Oh, c’est presque un sans-faute, Kieran, à vrai dire. Façon polie de dire qu’il n’a jamais compris comment des individus pouvant se battre pour le plaisir ; même si dans le fond la question va bien au-delà d’un cliché. Il y a sans doute une volonté, aussi, de comprendre, en tant qu’enfant, adolescent et même adulte, ayant souffert de la violence aux mains des autres ce qui les motive à agir ainsi. Oh, croyez-moi, il n’est pas naïf au point de comparer les situations, entre un sportif professionnel et un cambrioleur intéressé, mais du point de vue d’un homme qui ne s’est jamais vraiment battu – et qui a détesté l’adrénaline satisfaisante procurée par ces rares moments d’errance – la question est légitime. Elle est toutefois fausse sur un aspect ; il n’a jamais été plus intéressé par cette discipline que lorsqu’il suivait les exploits de Mickey à travers les médias. Et si ce dernier a bien su rebondir après la fin de sa première carrière, Kieran, de son côté, ne se voit pas se lancer dans une telle reconversion malgré sa réflexion amusée. « Les autres je sais pas, mais sûrement pas Lola. » Ce rappel lui étire un sourire sincère, ravi de constater, une fois encore, que sa discipline à lui a aussi ses adhérents, même si le public est nettement différent. Mais, toujours trop gêné pour accepter toute forme de compliment, il n'ose réagir – encore moins pour dire que Lola est peut-être la chouchoute du prof, oui. Il est plus facile pour Kieran de se concentrer sur ce qui ne le touche pas directement ; et ainsi complimenter la réussite de son ami. Et se faire avoir comme un débutant, hein, Kieran ? Bien sûr que pendant un instant il s’imagine qu’un tigre aveugle a élu domicile dans les locaux, bien que cela lorgnerait sérieusement du côté d’une certaine cruauté de la part du propriétaire. Face à sa méprise, il est plus aisé de se concentrer sur ce verre qu’il porte sans tarder à ses lèvres, s’habituant au goût fort de la boisson qui ne provoque plus que de légères grimaces. « Pas vraiment. Si je dois être honnête, j'évite de faire des plans sur la comète. » Et pendant un instant, le professeur s’avère interdit, peu sûr de voir où veut en venir son ami qui n’a pas manqué de lui rappeler par le passé qu’il pouvait casser sa pipe à tout moment. « Tu m’as promis une décennie. » Que Kieran lui rappelle, bien qu’en réalité, aucune promesse n’ait été émise, le jour de leurs retrouvailles. Mickey l’a invité à se présenter à son bar cette décennie et du point de vue parfois trop optimiste – quelle blague – de Kieran, cela implique qu’il doit au moins tenir jusqu’à ce que celle-ci soit terminée. « Aujourd'hui c'est ce bar et demain, on verra. » - « C’est déjà pas mal et bien plus que certains. » Lui, par exemple, peu convaincu qu’il arrivera un jour ou l’autre à réaliser un projet d’une telle ampleur. Pour l’heure, Kieran essaie surtout de reprendre sa vie en main, une chose à la fois ; et sortir le nez de son appartement fait partie de ses projets. « Kieran Halstead a une copine, voyez-vous ça. » Et il rougit, Kieran. Bien sûr qu’il rougit, peu habitué à vanter sa vie amoureuse – à dire vrai, il n’a pas grand-chose à vanter si vous voulez mon avis, entre une ex qui l’a poussé dans les escaliers, une autre qui a préféré ses addictions à lui et une dernière qui s’est jouée de ses sentiments. Albane n’entre dans aucune de ses catégories, et c’est bien pour ça qu’il n’arrive pas encore à poser des mots sur leur relation, parce que celle-ci se passe trop bien pour qu’il puisse y croire. « Comment tu peux en douter ? J’étais déjà un tombeur au lycée. » Il plaisante avec un rire amer ; alors qu’aucune fille n’a daigné s’intéresser à lui à cette période et qu’il y a bien une raison pour laquelle il ne s’est jamais rendu aux diverses soirées organisées à cette époque-là. « J'ai même été fiancé, tu sais. » Et s’il veut se vanter durant un instant, Kieran – parce qu’il se doute que jamais personne ne l’aurait imaginé faire une grande demande et trouver une fille susceptible de s’engager à ce point-là avec lui, il réalise bien trop tard qu’il met surtout en avant un échec qu’il n’a pas réellement digéré. « Mais euh ouais bref, ça se passe vraiment bien avec elle. » Il lui assure avec un large sourire, se rattrapant toutefois pour expliquer que sa présence ici n’est pas uniquement due au manque de disponibilité d’Albane. « C'est pas une mauvaise chose de bousculer ses habitudes de temps en temps, et je vais évidemment pas me plaindre du fait que tu le fasses dans mon bar. » Bien évidemment, Mickey serait un bien mauvais commerçant s’il s’en plaignait ; mais ce constat tombe bien puisque Kieran ajoute : « je compte plus aller ailleurs, l’accueil est franchement top. » C’est ce qu’il dit, mais lui et moi savons que, par loyauté, il continuera d’aller de temps en autre chez Mick, qui tient le bar en bas de son immeuble et qui lui a offert bien trop de pintes pour l’oublier si facilement. « Et pour se changer les idées, je suis d'accord que l'alcool y'a pas mieux. » Oh, ne le pousse pas à la faute, Mickey, veux-tu, il n’a certainement pas besoin que l’on encourage. « Enfin, je suppose surtout que tu touches pas à autre chose, toi ? Parce qu'on a de tout ici, si jamais t'étais du genre à t'accorder un petit joint ou autre, parfois. » Peut-être que c’est mieux de le pousser à l’alcoolémie, finalement, hm. Kieran reste muet, incapable de se décider quant à une réponse ; refuser équivaut à être franchement ennuyeux, accepter à glisser sur un chemin qu’il a toujours dénigré. « C'est plutôt commun de nos jours, tu sais. Mais c'est rien qu'une possibilité, le vois pas comme un rite de passage surtout. » - « Oh, oui, non, je sais que c’est hm, commun. » Il le sait, oui, malheureusement et c’est sans doute ce qui contribue à le faire autant hésiter. C’est commun, tout le monde le fait, pourquoi pas moi ? Mais Kieran, dois-je te rappeler où t’as amené ce raisonnement, la dernière fois ? « J’ai jamais fumé ou quoi, pas sûr que ce soit le moment opportun pour m’y essayer. » Il souligne avec un léger rire, heureux d’avoir opté pour une stratégie qui ne le ferait pas totalement passer pour un coincé. S’il ne fume pas, c’est uniquement parce que s’il réagit mal, ce n’est pas l’endroit, voyons, aucune autre raison. « Et c'est pas pour dire, mais ton verre est presque vide. » - « Ah ouais, ça je préfère. » Il dit avec un sourire pincé, ajoutant, même si son verre est à nouveau rempli : « tu me conseilles quel cocktail pour la suite ? » Il lui l’a dit, il va tenter de s’intéresser à cette carte. « Ah, et tu l’as finalement, le côté illégal. » Il souligne, murmurant et se penchant légèrement la tête comme s’il restait quelque chose à l’affirmer de la sorte. « T’as jamais eu d’ennuis ? Avec la police ou… les gens qui perdent le contrôle ? Enfin, pas que je compte te dénoncer, hein, t'inquiète. » Il questionne, véritablement curieux de savoir comment Mickey peut proposer ce genre d’extra sans s’en inquiéter. À sa place, inutile de vous dire que Kieran serait déjà en train de mouiller son pantalon. Le simple fait d’avoir imaginé, le temps d’une seconde, qu’il pourrait effectivement fumer un joint l’a déjà perturbé plus que de raison.
@Mickey Reeves
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| | | | (#)Mer 29 Nov 2023, 20:16 | |
| ☾ is this what it feels like to feel like this? I remember the beginning when I found the secret place, don’t know why it felt familiar but I knew it right away. There were times it seemed so simple and sometimes so unsure, but not a moment was ever wasted knelt behind those closed doors. It’s an open invitation no words you have to say, if you want it you can get there there’s a thousand different ways. ‘Cause just as you are you’re welcome there’s no part you have to play. gifs by (c) aslongasitsrealtoyou & (c) nairobi Embaucher Kieran serait bien sûr une très mauvaise idée, quand bien même le principal concerné semble loin de mesurer à quel point. Pour ça, il faudrait déjà que ces lieux dévoilent leurs facettes les plus sombres, celles-là même dont Mickey le préserve car aucun employé du Blind Tiger n'ignore les activités se jouant dans l'ombre, au risque de faire de Mickey un homme particulièrement fourbe – ce qu'il peut être, bien sûr, mais personne ne signe le moindre papier entre ces murs sans savoir où il met précisément les pieds, question de principe bien plus que de légalité. Ce bar a donc bien plus à offrir qu'une carte des cocktails alléchante et une atmosphère séduisante car ce sont bien les portes d'un autre monde qui s'ouvrent aux plus curieux lorsqu'on s'y aventure en profondeur, un monde vis-à-vis duquel il rechigne toujours à mettre son ancien camarade dans la confidence, y compris lorsque celui-ci s'attribue des méfaits qu'il n'a certainement jamais commis. C'est qu'il ne l'imagine pas tellement défier les lois de ce pays Kieran, ou du moins pas au point de se retrouver un jour avec des menottes aux poignets ou des tâches sur son casier, mais Mickey mentirait s'il disait pour autant le connaître par cœur. Il peut avoir changé depuis le lycée, c'est vrai, mais il doute quand même d'avoir face à lui une future recrue pour la pègre de cette ville. Non, soyons un peu sérieux, Kieran lui fait encore l'effet de l'adolescent qu'il était autrefois et c'est bien plus un compliment qu'on le pense, dans un monde où le boxeur a vu pas mal de types tourner aussi mal que lui. Et l'un d'eux était peut-être bien cet autre élève dont le Halstead fait après ça mention, parmi tous ceux dont Mickey a volontairement oublié le nom. « Tu sais, le trafic de weed à l’époque du collège, c’était pas Callum Dawson, hein. » Bien sûr, oui, c'est évident. Aussi évident que le sourire que l'ancien champion affiche, témoignant autant de son amusement que de son incrédulité car s'il devait présumer le genre de trafic auquel Kieran a pu participer à cette époque, il parierait davantage sur celui des crayons de couleur. Il semblait bien loin de ce monde-là quand Mickey, lui, y avait déjà un pied sans que ce soit très surprenant, car c'est à se demander dans quoi le boxeur n'a pas déjà trempé de son côté. « Merci de confirmer les doutes que j'avais depuis toujours. » il glisse sans perdre son sourire, tout en couvant Kieran d'un regard tranquille. Il n'a à vrai dire aucun doute quant à l'implication du fameux Callum, une sacrée tête de con d'ailleurs si on demande son avis à Mickey. Pas un type dont il s'est déjà demandé ce qu'il avait pu devenir car les gens comme lui ont perdu son attention il y a bien longtemps, le seul camarade qu'il n'ait pas perdu de vue se trouvant présentement devant lui. Ironique compte tenu de leurs profils diamétralement opposés par le passé, et n'empêchant pourtant pas à leurs routes de continuer à se croiser. Mickey ignore où et comment mais il veut croire à une prochaine fois après celle-ci, sans qu’elle doive forcément inclure une nouvelle venue de Kieran au Blind Tiger. Il reste après tout le professeur de sa fille même si ce point ferait mieux de ne pas trop camper dans son esprit un soir comme celui-ci, dans un décor où le boxeur n'est officiellement plus le mari ou le père de quiconque, c'est préférable pour tout le monde.
Là où Kieran pourrait bien l'impressionner toutefois, c'est sur la descente de son verre et de tous ceux qui suivront ce soir. Disons qu'en bon patron de bar et buveur qui se respecte, Mickey croit pouvoir reconnaître ceux qui comme lui se laissent généreusement enivrer et ce n'est évidemment pas une mauvaise chose par ici, à condition que le Halstead ne termine pas dans la voiture de n'importe qui alors que de nos jours, tous les chauffeurs de taxi n'ont pas le mérite d'être très honnêtes. Un bon prétexte pour soumettre surtout l'idée de le ramener lui-même, aussi bien pour garder le contrôle de la situation qu'un œil attentif sur Kieran, qu'il ne désire pas spécialement voir s'évaporer dans la nature après une soirée de picole dans son bar. Il est plus prévoyant qu'il y paraît Mickey, et il dispose aussi d'un argument non négligeable en sa faveur avec cette voiture de sport qu'il porte à la connaissance de son camarade avec le désir évident de faire briller ses yeux. Sa Porsche, c'est son petit bijou et le simple fait d'y monter se mérite, compte tenu du fait qu'un modèle comme le sien ne possède que deux places. « Pardon ? » Se pourrait-il que Kieran soit déjà intéressé ? Le boxeur en prendrait facilement le pari alors qu'il décèle chez son client la réaction de celui qui n'a probablement jamais approché la moindre voiture de sport de sa vie. Et ce n'est pas une honte, il fallait bien un jour que quelqu'un l'y initie et Mickey s'en porte volontaire, s'il y avait encore un doute sur le sérieux de sa proposition. « Nan, mais, là c’est mort, il est hors de question que je prenne un taxi, après ce que tu viens de me dire. » Il aime ce qu'il entend bien sûr, pas peu fier de l'enthousiasme suscité chez le Halstead alors qu'il peut déjà lui promettre que tout ça n'a rien de paroles balancées à la légère. S'il lui dit qu'un tour dans sa 911 est possible, Kieran peut le croire sur parole. « Entre nous, je trouve aussi que mon offre est bien meilleure. » Que n'importe quel taxi susceptible de le ramener dans cette ville, c'est une certitude car il faut dire aussi que ces derniers ne sont pas vraiment ses amis. Sur la route, tous les coups sont permis et c'est le genre de chose qu'il préfère ne pas mettre en avant ce soir, de la même façon que Kieran a encore le temps d'apprendre pour les courses illégales. Un avertissement est néanmoins requis ici, et c'est entre deux franches gorgées que le boxeur le souligne. « Je dois juste te prévenir d'un léger truc : avec moi, c'est ceinture impérative. » Un léger truc, hm ? Mickey n'insisterait pas sur la nécessité de cette ceinture s'il n'avait pas tendance à prendre les rues de cette ville pour un terrain de jeu, et c'est parce qu'il a conscience de conduire particulièrement vite et sans grande délicatesse que Kieran doit savoir ce qu'il en coûte de le suivre. « Tu comprendras bientôt pourquoi, mais j'espère que t'es pas cardiaque. » Une façon très rassurante de présenter la chose pour sûr, mais il ne voudrait pas que son camarade fasse un malaise après un virage un peu trop rude. Mais cette folle aventure ne sera possible que si Kieran remballe d'abord son imposant sac d'excuses, en admettant que la punition qu'il s’impose ne l’amène pas encore plus vite à devoir rentrer chez lui – et cela, dans l'état d'ébriété que l'on devine. « Euh ouais j’avoue que ce genre de promesse m’a jamais vraiment beaucoup réussi par le passé. » Et c'est bien pour cette raison que Mickey ne le laissera pas non plus enchainer les verres avec inconscience car il a un peu plus de morale que ça, tout de même. « Mais vois le bon côté des choses, plus vite je vide mon verre, plus vite je goûte à un autre cocktail de la maison. » Tant qu'il n'en fait pas un projet pour un seul soir, Mickey n'a assurément rien contre et il peut compter sur lui pour l'accompagner dans sa découverte des spécialités de ce bar, désireux en réalité de surveiller aussi que sa curiosité ne le mènera pas trop loin. C'est un peu comme s'il se trouvait sous sa responsabilité ici, et ce n'est pas pour rien que le boxeur préfèrera toujours assurer lui-même son entrée que le tenir informé de chaque changement de mot de passe. Kieran serait après tout bien capable de s'emmêler les pinceaux et Calvin n'est pas payé pour ménager les clients incertains à l'entrée, c'est peut-être bien l'autre désagrément qu'il souhaite lui éviter. « Punaise, j’ai jamais vécu d’expérience VIP, mais j’ai l’impression que c’est ce qui s’en rapproche le plus. » Le sourire de son camarade est contagieux à cet instant, et Mickey retrouve une fois de plus l'adolescent qu'il a connu. Il n'en faut pas beaucoup pour l'impressionner Kieran, qui ne se trompe au moins pas sur l'importance que son statut lui confère. « T'as pas tellement tort de le penser, et tu sais pourquoi ? Parce que c'est pas donné à tout le monde de connaître le patron depuis aussi longtemps. » Il faut bien qu'il en tire un avantage, de ces années passées à rêver d'une amitié que Mickey n'a jamais su lui donner. C'est aujourd'hui suffisant pour figurer dans ses petits papiers et tout ça est très sérieux, au cas où le fait que le patron ne vaque à aucune autre occupation que celle de lui tenir compagnie n'en témoigne pas assez. « Manquerait plus que tu me proposes une table privée et de la bonne compagnie et on y est. » Est-ce que les joues du Halstead ne vireraient pas un peu au rouge ? Il semble bien que si, et Mickey comprend alors que leurs pensées se rejoignent sûrement. « Tout dépend de quelle compagnie on parle, mais j'ai quelques contacts si jamais. » Il n'en dit pas plus, dans l'hypothèse où le sujet le mettrait trop mal à l'aise mais ce bar dispose également de chambres dédiées à ces rencontres ayant fréquemment lieu ici. Kieran a encore bien des choses à découvrir, et les nombreux cocktails à la carte en font eux-mêmes partie – l'occasion pour Mickey de s'assurer qu'aucun ne risque en l'occurrence de le tuer, s'il devait avoir la moindre allergie. « Tu sais, j’ai jamais été bien original, alors les arachides comme la moitié de la population mondiale. » – « Tu prendras pas trop de risque avec ça ici, mais c'est noté. » Pas d'arachides en vue mais bien une consommation phare dont le boxeur ne manque pas de souligner le caractère spécial. Une potion, le nom n'est ici pas employé sans raison et dans un premier temps, Kieran ne paraît pas vraiment cerner de quoi il est question. « Attends, là tu me donnes trop envie, faut que je le goûte de suite ! » Le regard de Mickey insiste pour qu'il puisse saisir l'usage que les clients font généralement de ce cocktail, au cas où le terme aphrodisiaque ne se lirait pas clairement dans ses yeux. « Oh, tu-tu veux dire ce genre de-de potion, euh, ok, non ça va, merci. » Sa réaction amuse Mickey, presque désolé de l'embarras qu'il peut lui causer. Il tapote alors son épaule dans un geste affectueux, l'air de dire qu'il n'y a pas de mal à changer d'avis. « Restons-en aux cocktails classiques alors, au moins dans un premier temps. » L'avenir leur dira si ce non merci a une chance de tourner au pourquoi pas mais en attendant, le boxeur respecte les limites que Kieran semble se mettre et ne lui force aucunement la main. Il y a bien assez de cocktails à tester dont les vertus seront moindres, c'est juré.
Le prochain sujet n'est pas vraiment celui que le boxeur préfère, mais il demeure bon joueur en se prêtant aux questions de son camarade comme quelqu'un dont les déboires sont de toute façon bien connus à présent. Sa carrière a inévitablement sombré avec le reste et Mickey ne peut qu'admettre que le manque est parfois un peu trop réel, lui qui ne pratique plus la boxe telle qu'il l'a autrefois bien connue. « T’as gardé une belle gueule et un sacré charisme, c’est presque rageant pour ceux qui se sont jamais fait casser la gueule. » Cette remarque lui vaut d'étouffer un rire dans son verre, presque étonné par la répartie du Halstead. Il est vrai qu'il ne s'en sort pas trop mal compte tenu du nombre de coups qu'il a pu encaisser mais ces compliments l'amusent avant même de le flatter, et ce alors que son sourire s'estompe bien vite. « Pour quoi ? » Question piège, ça. Kieran doit lui-même bien le sentir pour reprendre si rapidement, avec le genre d'excuse que Mickey ne désire pourtant plus entendre. « Désolé, c’est juste que je suis curieux, et que je fais partie de ces gens qui se sont jamais vraiment intéressés à ce sport, alors je me doute que j’en saisis pas toutes les nuances. » Tu bois Kieran, semble lui indiquer son regard en référence à son gage, comme si cela pouvait sérieusement lui éviter de devoir répondre. Curieux, son camarade a après tout le droit de l'être et il ne tient maintenant qu'à lui de se montrer honnête, en n'ayant pour le coup pas grand-chose à cacher. « La compétition me faisait vibrer à l'époque, il s'agissait pas juste d'écraser le type en face. C'est aussi la meilleure chose que j'ai jamais trouvé pour gérer l'énergie que j'avais en trop, tu sais, celle qui m'a valu d'être exclus du bahut un bon paquet de fois. » Celle qui l'amenait à faire voler les chaises en classe et à s'en prendre finalement à n'importe quel matériel, quand il ne pouvait pas directement se défouler sur les élèves qui le méritaient. Il fallait faire quelque chose de cette colère qui menaçait de condamner pour de bon son avenir et la boxe a été à ce moment-là une véritable révélation, alors même que Mickey n'imaginait pas au départ devenir champion. « Et peut-être bien que j'avais aussi quelqu'un à rendre fier là-haut. » Ces paroles flottent entre eux sans aucune autre précision de sa part, car avec un peu de chance Kieran est passé à côté de ce qu'on disait de lui dans les couloirs du lycée. Il était l'orphelin qui en avait après le monde entier d'après ses camarades, car ses parents n'ont pas vécu assez longtemps pour pouvoir assister au moindre combat ni à la moindre victoire. Pas sûr que Mickey puisse autant les rendre fiers avec ce bar, qu'il compte continuer de gérer le temps que tout cela devra durer. Et surtout, le temps qu'il parviendra à rester en vie. « Tu m’as promis une décennie. » Certes, Kieran fait bien de le rappeler. Il faudrait idéalement aussi qu'il puisse voir sa fille grandir au lieu de connaître le même sort que Clancy et Frankie, car il sait mieux que personne ce qu'un enfant perdant ses repères bien trop tôt peut ressentir. Il ne souhaite rien de tout cela à Lola, ce qui ne l'empêche pas de prendre encore bien trop la chose à la légère parfois. « C’est déjà pas mal et bien plus que certains. » Il a l'interdiction formelle de se compter parmi ces certains Kieran, parce qu'il n'est sûrement pas le raté qu'il semble si souvent se figurer. Pas aux yeux de Mickey du moins, ni aux yeux de sa fille qui ne lui a certainement pas confié son rêve de devenir un jour professeure pour rien. Bien sûr, tout cela a encore le temps de changer mais son camarade est bien plus inspirant qu'il ne le pense, voilà surtout ce qu'il en pense. Et cette petite amie dont il apprend l'existence le rendrait quant à elle facilement curieux, assez loin d'imaginer avant ça que Kieran n'était plus un cœur à prendre. « Comment tu peux en douter ? J’étais déjà un tombeur au lycée. » Il était surtout le plus timide et complexé des garçons que Mickey était capable de nommer et ça n'aidait pas beaucoup pour avoir la moindre vie amoureuse, autant se l'avouer. « Pardon, j'étais trop occupé à taper sur tout ce qui bouge pour m'en rendre compte. » Ce n'est même pas tout à fait vrai puisque ses poings s'abattaient en priorité sur les types qui le cherchaient, pour ne pas nommer ceux qui s'en prenaient notamment à Kieran. Face à eux, le futur boxeur était déjà sans pitié. « J'ai même été fiancé, tu sais. » – « Alors ça non, je savais pas. » L'information est encore plus surprenante que la précédente à vrai dire, car il n'aurait pas pu prédire que Kieran a bien failli se faire passer la bague au doigt. Failli seulement, car tout porte à croire qu'il n'emploie pas ici le passé au hasard, devinant que cette autre histoire ne concerne pas sa copine actuelle. « Mais euh ouais bref, ça se passe vraiment bien avec elle. » Et n'est-ce pas au final l'essentiel ? Pour le symbole, Mickey en vient même à lever son verre. « Tant mieux, vraiment. Je connais pas l'heureuse élue mais elle te retrouvera en un seul morceau ce soir, j'y mets un point d'honneur. » Puisque quelqu'un semble l'attendre, lui. Kieran sera libre de lui parler de sa petite amie une autre fois s'il le désire, ce n'est pas ce soir qu'il compte véritablement creuser la question et si l'envie lui prend de revenir pour défier à nouveau sa zone de confort, il sera à coup sûr le bienvenu. « Je compte plus aller ailleurs, l’accueil est franchement top. » Et parce que ces mots sonnent assez juste, Mickey ne cherche pas à savoir s'il a réellement évincé toute concurrence à ses yeux. Peu importe, tant que Kieran l'honore d'une visite de temps en temps. C'est le moment que le patron choisit pour amener un autre sujet sur la table : celui des autres consommations possibles dans son bar, et ne se limitant évidemment pas à ce joint qu'il lui propose. « Oh, oui, non, je sais que c’est hm, commun. » Commun mais pas obligatoire, car ce n'est pas comme si quelqu'un allait soudainement apparaître pour lui mettre la fameuse Marie Jeanne entre les mains. « J’ai jamais fumé ou quoi, pas sûr que ce soit le moment opportun pour m’y essayer. » S'il devait y avoir un bon moment pour ça, seul Kieran pourrait en décider. « Comme je t'ai dit, t'es obligé à rien. » juge-t-il bon de lui rappeler, afin que son camarade ne ressente pas la moindre pression. C'est acceptable de ne pas vouloir tester, Mickey n'a simplement pas prévu d'être aussi raisonnable de son côté. « Moi par contre.. » Il ne se fait pas prier pour un petit joint en ce qui le concerne et encore, Kieran aurait pu le voir sniffer sa poudre à même le comptoir. Caroline, elle, l'attend un peu plus tard ce soir. « Ah ouais, ça je préfère. Tu me conseilles quel cocktail pour la suite ? » – « Pourquoi pas un Blue Hawaiian, tiens. C'est rafraichissant et pas trop fort, je pense que ça devrait te plaire. » C'est encore mieux s'il est un adepte du rhum et du curaçao bleu, une liqueur d'orange combinée ici à du lait de coco et du jus d'ananas. Des saveurs plutôt très exotiques, donc. « Barry ? Mets-nous deux Blue Hawaiian s'te plait. » Aussitôt le mixologue s'exécute et leurs deux verres ne se font pas beaucoup attendre, un laps de temps permettant tout juste à Kieran de glisser sa prochaine remarque. « Ah, et tu l’as finalement, le côté illégal. » Tout juste, Mickey n'en a fait aucun secret il y a de ça quelques minutes mais la réalité est bien plus sombre encore, tant il ne compte plus les cases d'illégalité que cet établissement peut cocher. « T’as jamais eu d’ennuis ? Avec la police ou… les gens qui perdent le contrôle ? Enfin, pas que je compte te dénoncer, hein, t'inquiète. » Celui qui s'inquiète, c'est plutôt son camarade d'après ce qu'il peut ressentir comme s'il venait à presque s'en faire pour lui. S'il s'imagine déjà le pire pour quelques joints, Mickey n'ose pas imaginer la réaction qui serait la sienne s'il découvrait l'envers du décor dans son ensemble, et les drogues trafiquées ici-bas au pluriel. « Je sais bien que tu tiendras ta langue, et pour te répondre non, pas le genre d'ennuis que tu sous-entends. J'ai la chance d'avoir jamais eu droit à une visite indésirable ni même affaire au moindre flic pour tout te dire, et rien à voir avec le fait que mon cousin en fasse partie. » Ce dernier est au courant de certaines choses mais pas de tout, et Jackson n'a pas tellement intérêt à fourrer son nez dans les affaires de ce bar, tous deux le savent bien. « Et pour les gens difficiles à gérer comme tu dis, j'ai un très bon vigile qui désamorce ce genre de situation comme personne. » Son regard file en direction de Calvin par automatisme, un grand gaillard chargé de faire régner l'ordre par ici et le moins que l'on puisse dire, c'est que les problèmes ne font pas long feu avec lui – les clients un peu trop dérangeants non plus, bon. « T'en fais pas, tu risques rien à venir ici. En apparence c'est un bar caché comme un autre, et ça c'est pas interdit. » Le tout est de ne pas aller au-delà des apparences, car un flic n'aurait qu'un escalier à emprunter pour découvrir ce que le Blind Tiger a véritablement de caché. Sifflant un grande gorgée de son verre, Mickey finit par reporter son regard sur son invité. « On continue, ou bien tu veux faire un tour de 911 tout de suite ? » Son offre est à nouveau posée si Kieran désire s'en emparer, sans risque qu'elle puisse s'auto-détruire. Ils peuvent attendre encore un peu s'il tient vraiment à enchainer les cocktails, Mickey semble pour sa part disposé à s'adapter.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| Avec les années, Kieran a réalisé qu’il était très loin de mener la vie qu’il désirait, d’avoir vécu les expériences dont il rêvait et, pendant un instant, il s’imagine effectivement à la tête du trafic de weed qui a arrangé nombre de ses camarades. Une bien mauvaise idée si vous voulez mon avis, car même si personne ne l’aurait soupçonné avec sa gueule angélique et sa gaucherie naturelle, il n’empêche qu’il aurait été un très mauvais commerçant. Du genre à réellement considérer la perspective de proposer une carte de fidélité, du genre pour 10 grammes achetés, 1 offert, et on ne peut pas dire que ça aurait arrangé ses comptes. Sans parler de la satisfaction du client, où quiconque aurait pu remettre en question sa production en exigeant un remboursement qu’il l’aurait fait. Il n’aurait pas non plus été difficile de l’intimider avec des excuses visant à lui quémander des avances de marchandises – non, définitivement, il n’aurait pas été un bon vendeur. Par contre, la perspective de s’imaginer glorifié par ses camarades sous prétexte qu’il est le dealeur du coin, ouais, même si ça n’a pas vraiment d’allure sur un C.V., ça en a dans son esprit et ça n’est qu’un des nombreux scénarios qu’il s’imagine au quotidien pour tenter de diminuer cette impression d’être passé à côté de son existence tout entière. « Merci de confirmer les doutes que j'avais depuis toujours. » - « À ton service. » Il conclut avec un sourire qui se joint à celui de Mickey. Aucun des deux ne remet en question la crédibilité de cette annonce, évidemment. Pour autant, n’allez pas croire que le casier de Kieran est totalement vierge ; et même s’il n’est pas certain que sa nuit en cellule compte comme véritable « crime » méritant une inscription, pour autant il ne s’est pas fait que des amis du côté des forces de l’ordre quand il ne s’est pas gêné pour les insulter de tous les noms. Ce n’était pas tant contre leur métier sur lequel il n’a aucun avis (étonnant) que le simple fait qu’ils l’ont empêché de poursuivre une soirée qui s’annonçait mémorable. Sans doute qu’ils ont bien fait, si vous voulez mon avis, car je ne suis pas persuadé que les conséquences de ses actes, ce soir-là, auraient réellement été « mémorables », quand on prend en compte le fait qu’il a cassé le nez d’un mec sous prétexte qu’il lui a fait un commentaire désobligeant et qu’il avait une bière de trop dans le sang.
Ce rappel devrait être suffisant pour l’empêcher de se mettre la tête à l’envers ce soir, mais il semblerait que Kieran n’écoute personne (et surtout pas moi). Bien sûr qu’il est venu ici avec une idée derrière la tête, une qui n’implique pas le seul plaisir de retrouver un ancien camarade de classe. Une telle volonté pourrait susciter l’inquiétude puisqu’il est très clairement question d’oublier ses problèmes et qu’il existe un nombre incalculable d’études sur le fait que ce n’est en aucun cas une solution, mais Kieran s’en moque complètement. Peut-être aurait-il dû songer à la manière de terminer la soirée et pas uniquement à la façon de la prolonger ; ce n’est pas parce qu’il est venu à pied qu’il réussira à en faire de même d’ici quelques heures – il est évident que ce ne sera pas le cas. Mickey lui offre une solution rêvée – de celles auxquelles il n’aurait jamais songé un instant. Les yeux de Kieran s’illuminent comme un soir de Noël, et peu importe si son ancien camarade semble se délecter de sa possession dans un but de vantardise et pour susciter l’admiration ; Kieran tombe dans le panneau avec plaisir si cela peut lui permettre de s’asseoir sur le siège passager. À sa décharge, on parle de quelqu’un qui a raté son permis de conduire trois fois et qui commence à tirer un trait sur la perspective de pouvoir l’obtenir un jour. L’avantage de Brisbane, c’est que le réseau de transports en commun est suffisamment bien développé pour que ça ne soit pas un problème à ses yeux. Mais ses envies d’évasion, elles, en prennent un coup. « Entre nous, je trouve aussi que mon offre est bien meilleure. » Le contraire aurait été étonnant. Mickey peut se permettre d’en profiter, il ne trouvera personne d’aussi émerveillé à l’entente de son récit et auprès duquel il peut bien se féliciter quant à ses succès. Difficile de faire plus envieux que Kieran, et peu importe ladite réussite. « Je dois juste te prévenir d'un léger truc : avec moi, c'est ceinture impérative. » Il secoue vivement la tête, tel un enfant qui doit promettre d’être sage pour obtenir son cadeau. « Franchement, tu peux rajouter toutes les conditions que tu veux au contrat, que je signerai quand même. » Il pourrait bien lui demander de nettoyer ce comptoir avec une brosse à dents qu’il le ferait, c’est dire. « Tu comprendras bientôt pourquoi, mais j'espère que t'es pas cardiaque. » - « J’imagine que je vais le découvrir. » Jusqu’ici, rien à signaler ce qui est surprenant. Kieran est le plus grand trouillard qu'il existe, et pourtant il est un amateur de montagnes russes et de films d’horreur. Alors, que Mickey se rassure, il y a peu de chance qu’il fasse dans son pantalon, même s’il est peut-être un peu trop tôt faire de telles promesses. Mickey a le don d’être étonnant et il devrait peut-être s’abstenir de le sous-estimer. De la même manière qu’il se surestime lui-même, car il y a peu de chance qu’il arrive à cesser de s’excuser ce soir alors que cela fait plus de trente ans que c’est la ponctuation de chacune de ses phrases. Si Mickey y arrive, je l’en félicite, car on ne peut pas dire que, de mon côté, j’y sois parvenu et ce n’est pas faute d’essayer. Kieran s’est peut-être mis en tête de goûter la totalité de cette carte, mais ce n’est pas en un soir qu’il y parviendra, d’autant qu’il sera le bienvenu à d’autres occasions. Oui, s’il devait imaginer une expérience VIP, c’est ce qui s’en rapprocherait le plus. « T'as pas tellement tort de le penser, et tu sais pourquoi ? Parce que c'est pas donné à tout le monde de connaître le patron depuis aussi longtemps. » - « Je t’apprends rien si je te dis que j’en suis le premier surpris. » Conscient que sa phrase n’est pas très claire, il ajoute : « C’est pas avec toi que j’aurais cru avoir le plus de contacts quinze ans après. » Mais, surtout, Mickey peut se vanter de ne pas avoir fait de sa vie en enfer, ce qui lui a toujours conféré une place spéciale dans son cœur – oui, carrément. Et lorsqu’il ajoute une proposition qu’il regrette aussitôt formulée, Kieran sent ses joues qui chauffent, alors qu’il devrait juste apprendre à se la fermer. « Tout dépend de quelle compagnie on parle, mais j'ai quelques contacts si jamais. » - « Ouais non, oublie, hein, c’était une blague. » Bien sûr que c’en était une et il ne vantera pas auprès de Mickey d’avoir déjà tenté l’expérience de la relation tarifiée et ça n’a guère été un succès, bon. Autant revenir sur son désir de tester la carte, oui, c’est bien ça, il gère le sujet. « Tu prendras pas trop de risque avec ça ici, mais c'est noté. » Secouant doucement la tête en guise d’approbation, il ne reprend pas la parole, Kieran, désormais dans la crainte de dire une autre maladresse. Et il semblerait que toutes les propositions des lieux soient susceptibles de l’embarrasser, puisque Kieran se retrouve à nouveau à rougir plus que de raison. Même la frappe amicale de Mickey ne l’aide pas à se détendre, bien au contraire. Il est ridicule. « Restons-en aux cocktails classiques alors, au moins dans un premier temps. » - « Ouais, ouais c’est bien ça. » Reste plus qu’à se détendre maintenant, et ce n’est pas une mince affaire.
Et comme toujours, quand il est embarrassé, Kieran a très envie de s’assurer que les projecteurs ne restent pas plus longtemps que nécessaires sur lui, et interroger Mickey sur sa carrière n’est peut-être pas sa meilleure idée, mais ça a le mérite d’être efficace. Le boxeur peut se targuer d’avoir garder une belle gueule, quand bien même son métier consiste à se la faire démonter (oui, Kieran fait des raccourcis). Une violence volontaire qu’il n’a jamais vraiment comprit et c’est sûrement pour ça qu’il se montre aussi curieux. Mais tu crois pas que tu dépasses un peu les limites, Kieran ? Ce n’est pas souvent qu’il peut sembler indélicat, mais à cet instant, oui, Kieran, tu l’es complètement. Il s’en rend compte tout seul (presque) et se corrige donc aussitôt, sous le regard oppressant de Mickey qu’il n’interprète pas comme il le devrait. « La compétition me faisait vibrer à l'époque, il s'agissait pas juste d'écraser le type en face. C'est aussi la meilleure chose que j'ai jamais trouvé pour gérer l'énergie que j'avais en trop, tu sais, celle qui m'a valu d'être exclus du bahut un bon paquet de fois. » Un léger rire amusé s’échappe d’entre les lèvres de Kieran en songeant aux nombreuses fois où Mickey n’était pas en cours, et pas uniquement pour cause d’absentéisme. La réflexion du boxeur a le mérite d’aider un peu Kieran à comprendre ses motivations, qui paraissent plus claires. « Et peut-être bien que j'avais aussi quelqu'un à rendre fier là-haut. » Et c’est peut-être celle-ci, la plus limpide de toutes, mais c’est aussi celle sur laquelle Kieran n’ose guère revenir, bien conscient que sur ce sujet-là, il doit s’abstenir de se montrer curieux. Quand bien même les bruits de couloirs étaient légion et que c’est probablement l’une des raisons qui ont poussé l’artiste a tenté d’obtenir son amitié ; parce qu’ils n’étaient peut-être pas si différents, après tout. « Et comment tu la gères, cette énergie, maintenant ? » Oh, je sens que tu es un peu trop intéressé, Kieran. L’énergie se mêle à la frustration et à la colère, et ce sont deux sentiments qu’il ressent continuellement sans oser les exprimer, alors peut-être que sa question vise à obtenir des conseils qu’il n’a jamais trouvé auprès de qui que ce soit. « Et pour ce que ça vaut, il y a de quoi être fier. » Il se permet après quelques instants d’hésitation, s’étant donné du courage à l’aide d’une bonne gorgée d’alcool, peu certain que ce soit approprié, mais c’est ce qu’il aurait voulu qu’on lui dise, quand bien même il n’y croit pas le moins du monde. Il y a aussi des raisons pour lesquelles ne pas être fier ; mais celles-ci appartiennent au passé, n’est-ce pas ? D’autant que Mickey lui a promis une décennie et que Kieran compte bien s’assurer qu’il respecte le deal. Surtout qu’aujourd’hui, le nom Reeves semble s’associer avec la même réussite qu’autrefois, même si le domaine est différent. C’est plus qu’il ne pourra jamais rêver, Kieran, et peu importe si je n’arrête pas lui rappeler qu’il a aussi quelques succès à son actif, il n’arrive pas à les considérer comme tels. Et même l’existence de la relation qui l’unit à Albane n’est pas perçue ainsi, parce que Kieran a, au fond de lui, bien conscience que quelque chose cloche entre eux. Peu importe qu’il essaie de me réduire au silence quand je le pointe du doigt, c’est un fait. Ils s’entendent bien, passent de bons moments ensemble, mais ce n’est pas ça qui fait une relation amoureuse épanouie, pas vrai ? « Pardon, j'étais trop occupé à taper sur tout ce qui bouge pour m'en rendre compte. » - « Si je suis pas venu au bal de promo, c’est juste parce que je pouvais pas satisfaire toutes mes admiratrices, tu crois quoi. » La vérité, c’est qu’il n’a surtout pas été invité et lorsqu’il a réussi à rassembler tout le courage qu’il possédait (c’est-à-dire pas beaucoup), il s’est heurté à un refus et, pire encore, à un rire qui résonne encore dans ses oreilles. Et, dans une envie d’impressionner un peu plus son camarade parce qu’il prend goût à ce sentiment, Kieran se sent obligé de mentionner un détail qu’il devrait pourtant passer sous silence tant la situation n’est pas aussi facile qu’il tend à le faire croire. Pas à moi, Kieran, Autumn et toi, ce n’était pas une belle histoire qui peut être contée au comptoir d’un bar. « Alors ça non, je savais pas. » Bah alors, Halstead ? On se vante pas d’avoir plaqué sa fiancée en lui écrivant une lettre ? Peut-être parce que tu comprends qu’il n’y a pas grand-chose à valoriser de cette relation, hm ? « Tu vois, j’ai réussi à me rattraper quand même. » Il s’en amuse, fier comme un paon, alors qu’en soit, la copine qu’il évoque ce soir est seulement la troisième en plus de trente ans d’existence, un palmarès maigre, mais qui lui convient. Il n’a de toute évidence jamais cherché autre chose que des relations sérieuses. Claquant son verre contre celui de Mickey, un large sourire illumine son visage. « Tant mieux, vraiment. Je connais pas l'heureuse élue mais elle te retrouvera en un seul morceau ce soir, j'y mets un point d'honneur. » - « Oh et tu veux pas rigoler avec elle, elle est infirmière et elle saurait te faire disparaître l’air de rien. » Il ne peut s’empêcher de souligner avec un rire, comme une ultime tentative de convaincre Mickey dans l’hypothèse où il douterait de sa parole. Après tout, n’est-ce pas lui qui s’est surpris qu’il ait une vie amoureuse ?
Une chose dont Mickey ne pourra pas se surprendre toutefois, c’est la fidélité que Kieran lui voue désormais – ou plutôt à ce bar. Concernant Mickey, il s’agit plus d’admiration, décuplée quand il découvre quel genre d’autres plaisirs où on peut trouver par ici, ceux-là mêmes qu’il s’est toujours interdits parce qu’il en a vu les dégâts, premier dommage collatéral de telles substances. Même si le cannabis est dédiabolisé, Kieran continue d’en avoir une opinion très tranchée. Vraiment ? Alors pourquoi tu te retrouves presque tenté ? « Comme je t'ai dit, t'es obligé à rien. » Secouant doucement la tête pour le remercier de ne pas le forcer, il s’étonne toutefois de la suite, quand il reprend : « Moi par contre.. » Qui suscite un regard aussi effaré qu’émerveillé de la part de l’artiste. Pourquoi ça tourne autant en boucle dans ta tête ? Boire pour oublier, n’est-ce pas ? « Pourquoi pas un Blue Hawaiian, tiens. C'est rafraichissant et pas trop fort, je pense que ça devrait te plaire. » - « Ouais, ok, je te fais confiance. » Les yeux fermés, aujourd’hui comme autrefois. Il y a des choses qui ne changent pas. « Barry ? Mets-nous deux Blue Hawaiian s'te plait. » Guettant le mixologue, tentant surtout de repérer la composition dudit cocktail puisqu’il n’en a aucune idée, il constate que celui-ci sera sûrement aussi bon que le premier. Remerciant Barry d’un signe de la tête alors qu’il est déjà en train de souligner à Mickey le côté illégal de sa dernière proposition, il s’en amuse plus qu’il s’en impatiente d’aller le dévoiler aux autorités. Au contraire, c’est la curiosité, une fois encore, qui l’emporte. « Je sais bien que tu tiendras ta langue, et pour te répondre non, pas le genre d'ennuis que tu sous-entends. J'ai la chance d'avoir jamais eu droit à une visite indésirable ni même affaire au moindre flic pour tout te dire, et rien à voir avec le fait que mon cousin en fasse partie. » - « Non, sérieux ? » Il s’étonne, Kieran, peu réputé pour sa chance et étant toujours impressionné quand d’autres passent entre les mailles du filet alors qu’ils jouent un jeu dangereux. Même s’il a bien conscience que quelques joints n’est de loin pas l’acte le plus illégal qui soit. « Et pour les gens difficiles à gérer comme tu dis, j'ai un très bon vigile qui désamorce ce genre de situation comme personne. » - « Ouais, je l’ai vu, il donne pas envie de plaisanter. » Il dit, murmurant presque alors qu’il jette un coup d’œil au vigile en question. « Mais euh, tant mieux pour toi, dans tous les cas. J’espère que ça continuera ainsi, mais fais quand même attention, tu sais. » Oh, Kieran n’a pas idée d’à quel point son conseil est inutile, mais il ne peut s’empêcher d’être soucieux quant aux éventuels problèmes dans lesquels Mickey pourrait se fourrer. Parce qu’il apprécie autant celle qui est encore sa femme, sa fille que, le principal concerné, évidemment. Portant enfin son verre à ses lèvres, il goûte timidement avant de s’offrir une vraie bonne gorgée, pour une raison parfaitement légitime : « Punaise, c’est trop bon. » Il testera définitivement toute la carte. « T'en fais pas, tu risques rien à venir ici. En apparence c'est un bar caché comme un autre, et ça c'est pas interdit. » - « Oh, ouais, c’est bon à savoir, merci. » À vrai dire, à cet instant, il ne pensait pas au risque qu’il encourait, au contraire. Il pensait à la fréquence à laquelle il pourrait venir ici sans être trop oppressant. « On continue, ou bien tu veux faire un tour de 911 tout de suite ? » - « Oh, déjà ? Ouais, ok. » C’est une nouvelle gorgée de son cocktail qui conclut sa phrase, et bientôt une autre qui achève la suivante : « je trépigne donc, ouais, allons-y. » De toute évidence, Kieran aurait eu la tête à l’envers à la fin de ce second cocktail, alors autant qu’il puisse se souvenir de cette virée. « Je te suis. » Il ajoute, se relevant déjà de son siège, aussi impatient à l’idée de découvrir l’adrénaline d’être assis côté passager d’une voiture de sport que celle d’être personnellement escorté par le patron des lieux.
@Mickey Reeves toutes mes excuses pour le retard
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| | | | | | | | (mickey) is this what it feels like to feel like this? |
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