Le Deal du moment : -38%
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip ...
Voir le deal
99.99 €

 Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake

Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyLun 29 Mai 2023 - 10:59

I think I've seen this film before, and I didn't like the ending. You're not my homeland anymore. So what am I defending now? You were my town. Now I'm in exile, seein' you out. I think I've seen this film before.
Début de soirée, sortie de taf, c'était inévitable. Stella soupire en tapotant sur le tableau de bord, peut-être qu'elle aurait dû prendre le bus. Elle aurait sûrement dû prendre le bus, ça aurait au moins évité qu'elle embête une pote pour la conduire jusqu'au centre-ville. Maintenant, elles sont toutes les deux coincées ici pour un moment.

- Mais qu'est-ce qu'il se passe, en fait ?
- J'en sais rien. À ce stade on dirait qu'un groupe de kangourous a décidé de camper sur la route et de construire un foyer au bout de la rue.

Agacée, la main de son amie s'abat une ou deux fois sur le klaxon. C'était évident qu'elle finirait par céder, c'est une manière vraiment humaine de manifester sa frustration. Même si ça ne sert à rien. De son côté, Stella sent parfaitement toute la tension qui émane de la conductrice de la voiture et marche sur des œufs.

- Je suis désolée, j'aurais pris le bus si j'avais su. J'espère que t'as rien d'important à faire.
- Arrête de t'excuser tout le temps Stella, et ouvre la fenêtre on étouffe là-dedans.

Bon, visiblement, marcher sur des œufs ne suffit pas à contrer l'impression terrible d'inutilité qu'ont les gens au volant coincés dans un embouteillage. Chose qu'elle ne peut pas savoir, puisqu'elle n'a jamais eu l'occasion de faire plus de vingt mètres sans percuter un trottoir.

- Je sais pas si c'est une très bonne idée d'ouvrir la fenêtre, y a genre plein de pollution dehors et...
- Stellaaaa...
- Mais non mais c'est juste que toutes ces voitures à l'arrêt qui rejettent du gaz c'est...
- STELLAAAA...
- D'accord, d'accord ok, regarde, c'est bon j'ouvre la fenêtre, voilà la fenêtre est ouverte et nous respirons désormais toutes les fumées toxiques du mon...

Et puis elle a levé les yeux. Elle n'y pensait pas, pour une fois. Toute perturbée par leur immobilité qu'elle était. Elle ne pensait pas à Blake, ni à toutes ces choses qui manquent, les détails qui l'énervait et ceux qu'elle adorait, les choses qu'elle ne peut plus faire parce que ça le rappelle à elle. Le manque, l'absence, c'est de loin le pire. Elle avait fini par s'habituer à l'aimer, il faut croire. Et elle n'y pensait pas, à ce moment-là. Mais elle lève les yeux et c'est son regard qu'elle croise, à un mètre d'elle. Comme un réflexe pour épargner son pauvre petit cœur blessé, elle lorgne immédiatement la fin de la file. Qu'elle ne voit pas. La circulation est bloquée, sûrement pour un moment. Impossible de se défiler comme elle l'aurait aimé.

- Salut.

Et ça sort tout seul, même si elle se maudit pour ça. Elle aurait sans doute préféré sortir un truc cinglant, mais c'est "salut" qui est venu. Et ce qu'elle aimerait dire ensuite, c'est "comment tu vas ?" Au lieu de ça elle se reprend et fait semblant de pas avoir été propulsée neuf mois en arrière, avec tous les désagréments qui vont avec.

- T'es venu faire un article ? Parce que j'ai déjà une idée de titre.

Elle a un arrière-goût désagréable en bouche, celui qu'elle voulait éviter en l'évitant. C'est lié à l'acide dans ses mots, celui qu'elle n'a pas vraiment au fond d'elle mais avec lequel elle est bien obligée d'assaisonner tout ce qu'elle dit. Tout ce qu'elle lui dit. Et c'est pire que tout pour elle. Pire que le silence, même.

- "Scoop, une riche héritière se retrouve coincée dans les embouteillages. Étonnant que son père n'ait pas réussi à racheter la route pour qu'elle puisse y circuler paisiblement, peut-être qu'il était trop occupé à détourner du fric."

Son amie elle, ne dit plus rien. On étouffe bien plus depuis que la fenêtre est ouverte, finalement.
code par EXORDIUM. | Images par Oblivion
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyDim 4 Juin 2023 - 16:10


(c) jofridapettersen & nairobi
now I'm in exile, seein' you out.

C'était loin d'être la tournure à laquelle Blake s'attendait pour cette après-midi, lorsqu'il avait enfourché sa moto avec l'idée de passer rendre visite à sa cousine pour prendre des nouvelles de Jenna et du bébé. Les embouteillages étaient monnaie courante à Brisbane lorsque vous choisissiez de traverser la ville aux heures les plus chargées, mais ce qui ne durait généralement que quelques minutes tendait cette fois à s'éterniser. Et si les bruits de klaxons et les injures balancées par des automobilistes en colère n'étaient pas le fond sonore idéal lorsque vous sortiez du boulot et vous retrouviez immobilisé pour un temps indéfini, Blake eut bien vite affaire à une surprise encore bien plus déroutante. Car quelles étaient les chances pour qu'en avançant d'à peine quelques mètres à travers les files de voitures agglutinées de chaque coté de la route, ses yeux repèrent un véhicule familier ? S'il ne l'avait au fond aperçu qu'à quelques reprises, à l'époque où son ex-fiancée avait l'habitude de se faire accompagner en voiture par plusieurs de ses amies, il n'avait ici que peu de doutes sur ce modèle en particulier, sa conductrice et celle qui pourrait être assise à ses cotés. Son cœur lui intimant de suivre son intuition et d'en avoir le cœur net, il profita du fait que sa moto puisse se frayer plus facilement un chemin pour se poster près du véhicule. Lorsque finalement la jeune femme présente du coté passager releva la tête et que leurs regards se croisèrent, c'est son cœur qui dégringola dans sa poitrine. Parce qu'elle était bien là, que son cœur l'avait comme su avant que ses yeux ne le constatent à leur tour. Et que c'était probablement le dernier endroit où il se serait attendu à tomber sur elle, tout à fait par hasard, dans un moment où il leur aurait pourtant été facile de se croiser sans même s'en rendre compte. Le destin en avait décidé autrement pour aujourd'hui, et c'était la première fois depuis longtemps qu'il se retrouvait incapable de réfléchir correctement. Parce que tout le ramenait des mois en arrière, que le goût de leur rupture lui revenait lui aussi subitement en bouche et qu'il était aussi amer que la première fois. - Salut. Une part de lui, certainement consciente qu'il ne l'aurait pas volé si Stella avait décidé de regarder droit devant elle et de l'ignorer, réagit avec une pointe de surprise lorsqu'il ouvrit la bouche à son tour. « Salut. » Et ça n'avait rien de naturel, même aujourd'hui, de marcher sur des œufs avec celle qui partageait encore sa vie plusieurs mois en arrière et qui porterait probablement son nom s'il n'avait pas tout gâché à l'époque. Et tout ça, pour un article qui lui avait certes ouvert les portes d'un vaste monde mais qui lui avait surtout coûté plus cher que n'importe quel risque qu'il avait pu prendre jusque là.

- T'es venu faire un article ? Parce que j'ai déjà une idée de titre. Bien sûr qu'il sentait que la discussion pourrait dévier à tout instant vers un terrain beaucoup plus glissant, raison pour laquelle il garda le silence et la laissa poursuivre. - "Scoop, une riche héritière se retrouve coincée dans les embouteillages. Étonnant que son père n'ait pas réussi à racheter la route pour qu'elle puisse y circuler paisiblement, peut-être qu'il était trop occupé à détourner du fric." Forcément, Stella n'était pas décidée à faire dans la dentelle quand lui ne s'était pas gêné, après tout, pour se fendre d'un article incriminant à l'encontre de son père. C'était un juste retour des choses et il ne nierait pas l'avoir mérité, peu importe à quel point ça lui faisait mal, tout au fond de lui, qu'ils en soient arrivés à se balancer des reproches sur le bord d'une route. S'il aurait pu répliquer et s'amuser du fait qu'elle ait toujours eu beaucoup d'imagination, il jugea pour une fois préférable de faire profil bas. « Je suis pas venu pour le boulot, non. J'allais rendre visite à Jenna, à vrai dire. » Jenna qui était enceinte, Jenna qui lui avait suffisamment répété à quel point il avait été idiot de prendre une décision aussi insensée que celle qui lui avait valu de tout perdre, quelques mois plus tôt. De perdre Stella, dans les yeux de qui il reposa les siens après être redevenu silencieux, conscient que la logique aurait voulu qu'il se contente de remonter sur sa moto et ne cherche pas à éterniser un échange qu'elle ne tenait sûrement pas à partager ici, maintenant, et avec lui. « Tu voudrais pas sortir cinq minutes ? Qu'on aille discuter un peu plus loin. » Seulement Blake en était incapable, pas alors qu'il avait attendu des mois durant une occasion de l'approcher sans qu'elle ne prenne la tangente et ne l'évite aussitôt. Une occasion de se parler une bonne fois pour toutes, même si ça n'était que pour entendre la brune lui répéter à quel point elle le méprisait d'avoir fait ce qu'il avait fait. C'était un risque qu'il était prêt à prendre, là où tout valait mieux que de la laisser filer sans lui dire ce qu'il avait sur le cœur, quitte à la laisser décider ce qu'elle en ferait ensuite. « Ça semble pas près de repartir, de toute façon. Et vous devez crever de chaud là-dedans. » Son amie, restée silencieuse depuis le début de l'échange, n'avait sûrement aucune envie de se retrouver au milieu de leurs histoires. Si une route bloquée par des centaines de voitures n'offrait pas vraiment l'intimité qu'il aurait souhaité pour avoir cette conversation avec elle, il choisissait de prendre la situation avec ses avantages : tout le monde était bien trop occupé à tuer le temps à sa manière pour prêter attention à eux. « Juste cinq minutes, Stella. Cinq minutes et je te ficherai la paix si c'est ce que tu veux. » Et il n'avait pas la prétention de croire qu'il puisse en être autrement même près d'un an après qu'elle l'ait déjà chassé de sa vie. Le temps n'avait pas dissipé la rancœur qu'il percevait dans ses yeux, dans le ton de sa voix et dans la dureté de ses mots, si bien que quelques minutes en aparté ne feraient sans doute aucune différence. Mais de toutes les occasions qu'il avait manqué de s'expliquer avec elle, celle-ci lui offrait au moins la certitude qu'elle ne pourrait pas fuir avant d'avoir écouté jusqu'au bout.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyMer 7 Juin 2023 - 14:31

I think I've seen this film before, and I didn't like the ending. You're not my homeland anymore. So what am I defending now? You were my town. Now I'm in exile, seein' you out. I think I've seen this film before.
Il répond et elle, elle se demande pourquoi elle réagit comme ça. Pourquoi elle s'est pas contentée de lui demander comment il va. Si c'est sa fierté, si c'est par loyauté envers ses proches lésés qu'elle ne peut décevoir. Si c'est sa colère, s'il s'agit seulement de colère. Au fond, elle sait. Elle n'a aucune envie d'hurler, de pester, d'accuser et de maudire. Elle aimerait seulement en pleurer. Pleurer sur ce qui leur a été pris, sur ce qu'elle ne peut décemment pardonner sans passer pour traitre ou fragile. Ça lui donne simplement envie de pleurer.

- Je suis pas venu pour le boulot, non. J'allais rendre visite à Jenna, à vrai dire

Et là encore, tout ce qu'elle veut savoir c'est si elle va bien. Qu'est-ce qu'elle pense de tout ça. Un contrat tacite s'est établi entre elle et Jenna, on ne parle pas de ce qui fâche. C'est Stella qui l'a imposé, en vérité. Parce qu'elle a fait beaucoup d'effort pour se persuader qu'elle ne pourrait pas revenir en arrière, s'est enfermée dans un monde où il est l'ennemi et elle la victime. Parler à quelqu'un qui voit les choses différemment, ça aurait pu tout renverser. Et c'est peut-être ce dont elle a besoin. Pourtant, elle ne dit rien. Reste murée dans sa colère factice et lorgne la route immobile.

- Tu voudrais pas sortir cinq minutes ? Qu'on aille discuter un peu plus loin. Ça semble pas près de repartir, de toute façon. Et vous devez crever de chaud là-dedans.

Il n'y a pas que de chaud, qu'elle crève. Elle crève d'envie, d'ennui, d'être celle qui passe toujours après. Elle fait de son mieux pour soupirer de la manière la plus lourde possible, ce qui ne fonctionne pas vraiment. Un coup d’œil vers la conductrice du véhicule prise entre deux feux la convainc qu'en effet, ça n'a rien d'une excellente idée que de rester coincée entre elle, son ex et les odeurs d'essence. Alors Stella soupire une nouvelle fois.

- Juste cinq minutes, Stella. Cinq minutes et je te ficherai la paix si c'est ce que tu veux.

- D'accord. D'accord, cinq minutes ça me parait bien.  


Ortega sort de sa cachette motorisée en ayant l'air passablement excédée. En vérité, c'est le désordre. Elle ignore si ce n'était pas ce qu'elle attendait, au fond. Le hasard providentiel, être confrontée à ce qu'elle fuit pour avoir une chance de comprendre, même si elle clame haut et fort ne rien vouloir entendre. Elle croise les bras, regarde Blake et ferme la portière. Et elle soupire, encore.

- Je suis là, Blake. Je suis là si tu veux parler, je t'écoute. Mais moi, j'ai...


Stella hausse les épaules, les bras toujours croisés. Elle détourne les yeux, regarde - encore - la route qui ne bouge pas.

- J'ai rien à dire, en fait. Tu as fait ton choix, je crois.

Et ce n'est pas elle. Elle en a des choses à dire mais a trop peur pour essayer.
code par EXORDIUM. | Images par Oblivion
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyMer 21 Juin 2023 - 14:50


(c) jofridapettersen & nairobi
now I'm in exile, seein' you out.

Il tentait le tout pour le tout, maintenant qu'il était face à elle. Il tentait surtout ce qu'il n'avait pas pu tenter plus tôt, faute d'avoir jamais vraiment eu l'occasion de se retrouver seuls à seuls avec Stella sans risquer que la brune saisisse la première échappatoire pour lui fausser compagnie. Elle aurait eu toutes les raisons de le faire, là encore, mais Blake avait besoin de cette confrontation pour avancer. Dans quelle direction ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais ça lui était insupportable de garder toutes ces choses en lui depuis des mois. Tout ce qu'il demandait, c'était à pouvoir lui confier ce qu'il avait sur le cœur, peu importe que ça arrive sûrement trop tard ou que ça finisse d'une manière ou d'une autre par empirer son cas. Il avait l'habitude, et certainement le sentiment de ne plus avoir grand chose à perdre, surtout. C'était tout ce qu'il demandait, et elle n'avait même aucune obligation de parler si elle n'y tenait pas. - D'accord. D'accord, cinq minutes ça me parait bien. Il n'y croyait sans doute qu'à moitié, Blake, au moment de lui faire cette proposition. Alors c'est une lueur d'espoir qui éclaira son regard lorsqu'il l'observa quitter le siège passager et sortir de la voiture pour le rejoindre. Son regard la détailla quelques secondes de plus, sans qu'il n'ajoute d'abord un seul mot, bien plus troublé qu'il ne l'avouerait de se retrouver à moins de trois mètres d'elle pour la première fois depuis des mois. Elle n'avait pas changé, elle était toujours d'une beauté à vous couper le souffle et à vous en faire perdre vos mots, pourtant cet instant lui donnait l'insupportable impression qu'ils étaient deux étrangers qui ignoraient quoi se dire. Et comment le dire, surtout. Si Blake s'était imaginé cette discussion des dizaines de fois avec le même espoir de parvenir un jour à provoquer le destin, il se retrouvait subitement démuni et incapable d'organiser ses pensées. Parce qu'il y avait trop à dire, et que commencer par lui demander pardon semblait à la fois l'option la plus logique et pourtant la plus périlleuse.

- Je suis là, Blake. Je suis là si tu veux parler, je t'écoute. Mais moi, j'ai... Il resta suspendu à ses lèvres durant quelques secondes, sentant l'appréhension monter en lui sans qu'il ne sache comment appréhender cet échange. C'est lui qui l'avait voulu, et il ne comptait pas gâcher une seule de ces cinq minutes que la jeune femme lui avait accordé, pourtant tout était bien plus simple lorsque ses yeux à elles n'étaient pas encore braqués dans les siens. Elle devrait le savoir, Stella, qu'elle avait toujours été la seule à pouvoir le désarçonner si facilement. - J'ai rien à dire, en fait. Tu as fait ton choix, je crois. Aussitôt, le blond mouva la tête de droite à gauche, incapable de la laisser penser une telle chose. « Tu crois vraiment que c'est ce que c'était, un choix ? » Son regard se reposa dans le sien, tentant peut être d'y lire qu'au moins une toute petite part d'elle était encore prête à considérer qu'il n'avait jamais voulu la blesser, encore moins la perdre pour de bon. « Que j'ai délibérément voulu jeter aux ordures ce qu'on avait construit tous les deux ? » Cette issue, il n'avait pas pu l'éviter une fois que le mal avait été fait, mais jamais il n'avait souhaité qu'ils en arrivent là. Jamais il n'avait même voulu l'atteindre à travers sa famille, alors même que ses proches étaient encore les siens il y a quelques mois et qu'ils avaient tout, absolument tout, pour être heureux ensemble. « J'ai juste fait mon boulot, Stella. » Et c'était sans doute le plus pénible à entendre pour elle, mais il avait besoin qu'elle le sache. Qu'elle sache que s'il avait mis le moindre affect de coté au point de les trahir de cette façon, c'est parce qu'il était convaincu de le devoir pour devenir ce qu'il avait toujours aspiré à être : un journaliste respecté par ses pairs. « Je dis pas que j'ai eu raison de traiter ce sujet comme n'importe quel autre, ni que j'ai fait les bons choix. Mais c'est ce que c'était à mes yeux : un sujet, sur lequel j'imaginais pas que je jouerais ma relation avec toi. » Il n'en était pas question à ses yeux lorsqu'il enquêtait sur un réseau de malversations qui l'avait pourtant conduit tout droit jusqu'à son beau-père, ni lorsque le nom de ce dernier s'était retrouvé mêlé à des accusations dont il n'avait à aucun moment tenté de le protéger. Parce que le journaliste ne voyait à ce moment-là qu'à travers le but qu'il s'était fixé de toujours suivre la piste de la vérité, quelles que soient les circonstances, et sans jamais faire preuve de parti pris. Tout lui paraissait encore sous contrôle jusqu'au moment où Stella avait appris la vérité et où il avait du faire face aux conséquences directes de ses décisions. A ce moment-là, il avait réalisé que deux hommes à l'opposé l'un de l'autre ne pouvaient pas vivre en une même personne : le gendre attentionné qui avait toujours estimé sa belle-famille, et le journaliste sans scrupule qui les avait trahi à la première occasion. Peut être bien qu'alors, inconsciemment, c'est à ce moment-là qu'il avait fait un choix. « Je me suis convaincu que ça pourrait pas nous arriver, je crois. » Pas pour un article, pas pour 3000 mots inscrits sur un site internet. Le prix lui semblait aujourd'hui bien trop grand à payer, et ce même face à toute la reconnaissance et toute la crédibilité du monde. « Ce serait culotté de ma part de te demander comment tu vas ? » Est-ce qu'il avait encore ce droit-là, ou est-ce qu'il l'avait perdu en la perdant elle, lorsqu'il avait pris la mauvaise décision de trop ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyMer 12 Juil 2023 - 12:02

I think I've seen this film before, and I didn't like the ending. You're not my homeland anymore. So what am I defending now? You were my town. Now I'm in exile, seein' you out. I think I've seen this film before.
Elle sait parfaitement que ça prendra plus de cinq minutes. Elle le savait en sortant de la voiture, elle le sait en regardant son visage, maintenant. Il y a trop à dire, trop à expliquer, trop à pleurer et certainement assez pour se disputer sur des années. Et tout ça, c'est ce qu'elle fuyait. Puisqu'elle s'était laissée convaincre qu'elle avait fait le bon choix, elle. Puisqu'il s'agissait de ça, finalement.

- Tu crois vraiment que c'est ce que c'était, un choix ?

Elle hausse les épaules, ne croit pas grand chose. Après tout, en y réfléchissant bien, elle non plus n'est pas sûre d'avoir eu le choix. La nouvelle est tombée, elle a encaissé. Deux choses, son père n'est pas l'homme qu'elle croyait et son fiancé n'a pas hésité à le dénoncer, visiblement sans penser aux conséquences désastreuses que ça aurait sur eux. Alors qu'il faisait partie de la famille, elle le croyait. A partir de ce moment-là, les choses se sont enchainées. Les appels se sont succédés. On lui a fait comprendre qu'elle serait la dernière des connes si elle passait l'éponge, alors elle ne l'a pas fait. Et elle a fait en sorte de ne pas trop réfléchir depuis.

- Que j'ai délibérément voulu jeter aux ordures ce qu'on avait construit tous les deux ?  


Sûrement que non, mais c'est ce qu'il s'est passé.

- J'ai juste fait mon boulot, Stella.


Ça tombe comme une chape de plomb sur son esprit, il a juste fait son boulot. Puisque finalement, c'est vrai. Il est coupable. Quand on fait ce genre de choses, on s'expose à ce qu'un jour, ces choses sortent. Il fallait seulement que ça tombe sur ce journaliste là. Foutue ironie du sort. Stella baisse la tête et à nouveau, encaisse le choc.

- Je dis pas que j'ai eu raison de traiter ce sujet comme n'importe quel autre, ni que j'ai fait les bons choix. Mais c'est ce que c'était à mes yeux : un sujet, sur lequel j'imaginais pas que je jouerais ma relation avec toi.

Stella secoue la tête, n'intervient pas et retient son envie d'hurler.

-  Je me suis convaincu que ça pourrait pas nous arriver, je crois.


Parce qu'il s'imaginait qu'elle pourrait pardonner. Ou qu'elle comprendrait. Ou qu'eux deux, ça se terminerait jamais. Elle sait, elle aussi.

- Ce serait culotté de ma part de te demander comment tu vas ?

Relativement secouée par tout ça, de cette discussion qu'elle évitait depuis si longtemps, de ces mots qu'elle ne voulait pas entendre, Stella rit seulement. D'un rire sans joie, qui ne lui ressemble pas.

- Oui, ça l'est. Mais toi aussi tu l'es de toute manière, culotté.


Stella acquiesce, évite de le regarder dans les yeux. Elle aimait ça chez lui, aussi.

- Je vais bien. Aussi bien qu'il est possible d'aller, en fait.


J'essaie d'apprendre à vivre sans toi, et j'y arrive pas si bien. Elle marque la pause, prends le temps de réfléchir à tout ce qu'elle doit dire, parait plus blessée qu'énervée désormais.

- C'est mon père, Blake.

Qu'elle dit, fermement, comme si tout était expliqué ainsi. Parce que ça aussi, fait partie du cœur du problème. Si ça avait concerné n'importe quoi d'autre, n'importe quelle autre personne ne portant pas ce nom-là, rien de tout ça n'aurait eu lieu. Elle aurait tout pardonné, tout oublié.

- Ce n'était pas n'importe quel sujet, c'est mon père. Tu sais à quel point je suis proche de lui et... à la seconde où c'est sorti, ils m'ont tous appelé. Un par un, ils m'ont dit ce qu'ils pensaient de tout ça. Qu'est-ce que j'aurais dû faire, franchement ? Moi non plus, j'avais pas le choix.


Pas aussi vite, pas quand on exigeait d'elle une réponse aussi tranchée, aussi vive. Il a fallu agir et ce sans vraiment réfléchir, même si elle sait à quoi ça ressemble. Il doit penser qu'elle les a choisi eux plutôt que lui, et elle, elle n'en sait rien. Elle, elle aurait aimé continuer à pouvoir aimer les deux.

- Tu sais que je t'ai toujours soutenu et qu'au fond, je suis heureuse que t'aies la reconnaissance que tu mérites. Mais on ne peut pas tout avoir, visiblement.


Elle a l'air désolée, à ce moment là. Comprend un peu mieux, ce qui rend les choses encore plus douloureuses. Il ne pensait pas qu'elle réagirait comme ça, elle non plus. Leur situation est bête, elle garde un goût amer de leur fin malgré toutes ses tentatives pour ne garder que ce qu'il y avait de bien.

- Et toi, comment tu vas ?


Puisqu'il est culotté, sans doute peut-t-elle se permettre de l'être un peu plus elle aussi.
code par EXORDIUM. | Images par Oblivion
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyLun 24 Juil 2023 - 15:48


(c) jofridapettersen & nairobi
now I'm in exile, seein' you out.

Juré, il n'aurait pas insisté si Stella avait refusé sa proposition de discuter rien que cinq minutes. Il aurait respecté sa volonté, l'aurait laissé en paix auprès de son amie et serait reparti un peu plus loin, sans chercher à faire d'esclandre. Parce qu'il le lui devait bien, que le moins qu'il puisse faire aujourd'hui c'était respecter sa volonté de couper tout contact, ne pas causer davantage de problèmes qu'il ne l'avait déjà fait. Alors bien sûr que c'était un soulagement de pouvoir s'entretenir avec elle, même que pour un court laps de temps, même sans aucune garantie que ça arrangerait quoi que ce soit. Il n'était pas crédule, Blake, il ne l'avait jamais été. Il savait pertinemment que ce qu'il avait brisé, un bref échange au milieu d'une route embouteillée ne suffirait pas à le reconstruire. - Oui, ça l'est. Mais toi aussi tu l'es de toute manière, culotté. Le blond secoua doucement la tête, s'armant de son courage habituel au moment de souffler d'une voix presque amusée. « Ça te déplaisait pas, à une époque. » Ce n'était pas une façon pour lui de faire le malin ou d'ironiser la situation, il tentait simplement d'alléger l'atmosphère et de leur rendre les choses un tout petit peu plus faciles. Il n'en était pas moins déterminé à avoir cette discussion avec elle, à lui parler à cœur ouvert pour la première fois depuis près d'un an. Bien au contraire, il avait désespérément attendu ce moment. - Je vais bien. Aussi bien qu'il est possible d'aller, en fait. Son cœur se serra à cette idée, sans qu'il soit tout à fait sûr de savoir ce qui était le plus compliqué à cet instant. Qu'elle lui dise aller bien quand il lui suffisait de l'observer pour constater que ça n'était pas tout à fait le cas, qu'elle gardait elle aussi un paquet de choses sur le cœur et s'efforçait sans doute de faire bonne figure devant lui. Ou que l'état que lui continuait d'expérimenter, elle l'ait peut être quitté des mois auparavant et soit peut être capable d'aller de l'avant là où ça lui était encore difficile, même avec tous les efforts du monde. Il voulait son bonheur, mais il restait sans doute assez égoïste pour ne pas vouloir la savoir trop heureuse sans lui, malgré tout.

- C'est mon père, Blake. Pour la première fois depuis de longues secondes, Blake baissa le regard, conscient qu'il lui était impossible de partager son point de vue quand son propre père était impliqué, lui que le journaliste avait contribué à diaboliser aux yeux de l'opinion publique. - Ce n'était pas n'importe quel sujet, c'est mon père. Tu sais à quel point je suis proche de lui et... à la seconde où c'est sorti, ils m'ont tous appelé. Un par un, ils m'ont dit ce qu'ils pensaient de tout ça. Qu'est-ce que j'aurais dû faire, franchement ? Moi non plus, j'avais pas le choix. Il n'avait aucun mal à s'imaginer la scène, et il ne lui reprochait pas d'avoir fait ce que n'importe quel membre de sa famille lui avait conseillé. Personne n'aurait pu accepter qu'ils demeurent en couple et maintiennent leurs fiançailles, tout comme personne ne se serait sans doute déplacé le jour du mariage si elle n'avait pas mis fin à leur relation. Et tout ça, même Blake ne l'aurait pas voulu. Il n'aurait pas voulu qu'elle se mette sa famille à dos et finisse par en souffrir doublement à l'arrivée. Aussi contradictoire que ça puisse être, il n'imaginait pas d'autre issue à leur relation, quand bien même il l'avait subi profondément. « Ça n'a jamais été contre lui, ni contre vous. J'ai besoin que tu le saches parce que j'ai pas joué de rôle auprès de vous, pendant tout ce temps. J'ai pas fait semblant d'apprécier ta famille en attendant le moment où je pourrai vous planter un couteau dans le dos, Stella. » Elle était en droit de juger ses actions misérables et de lui vouer une haine viscérale, mais il ne voulait pas qu'elle puisse penser qu'il n'avait pas été sincère lorsqu'il s'était rapproché de sa famille. Le lien qu'il avait noué avec eux ne l'avait pas empêché d'aller au bout de son enquête, mais il n'était pas factice pour autant. « Tu le sais, n'est-ce pas ? » Qu'il ne s'était pas moqué d'eux, même si c'était sans doute l'impression que ça donnait. « J'ai pris des décisions qui vous ont blessé, et j'en suis conscient. Mais je me suis lancé dans cette voie pour traiter les choses avec impartialité et... oui, j'ai choisi de pas agir différemment même quand il a été question de ton père. » Même en sachant quels étaient les risques, qu'il avait occulté pour ne pas laisser ses sentiments influer sur son travail. « Je sais que c'est un choix que tu pourras sûrement jamais me pardonner, mais c'était impossible pour moi d'en faire un autre. » Parce qu'il s'était promis de ne jamais prendre parti pour autre chose que pour la vérité, même quand il était personnellement impliqué. Même quand il risquait de faire du mal à ceux qu'il aimait.

- Tu sais que je t'ai toujours soutenu et qu'au fond, je suis heureuse que t'aies la reconnaissance que tu mérites. Mais on ne peut pas tout avoir, visiblement. Finalement, ces mots-là étaient peut être ceux qui l'atteignaient le plus, alors qu'il prenait une fois encore conscience d'à quel point le cœur de la brune était pur et capable de générosité même quand il aurait mérité qu'elle ne lui voue qu'une rancœur tenace. « J'aurais tout fait pour nous éviter ça si j'avais su... que ça sonnerait la fin de ce qu'on avait. » Si j'avais su que je te perdrais définitivement. Une issue qu'une part de lui avait encore beaucoup trop de mal à accepter, même quand il tentait de se convaincre au quotidien que les choses s'arrangeaient, qu'il allait enfin de l'avant et recommençait à faire des projets. La vérité, c'est qu'une part de lui demeurait tournée vers le passé et que même lorsqu'il tentait de vaincre sa solitude, de panser son cœur, c'est vers son amour de jeunesse qu'il trouvait du réconfort. Sans doute que n'importe quel thérapeute aurait beaucoup à dire à ce sujet. - Et toi, comment tu vas ? Il n'avait pas anticipé sa question, Blake, montrant quelques signes évidents de nervosité au moment de se passer une main contre la nuque, bredouillant. « On fait aller. J'ai pas mal de boulot pour m'occuper l'esprit, ces derniers temps. Je sais que ça t'étonnera pas vraiment. » Depuis que le magasine avait pris du gallon, ils n'arrêtaient plus. Il fallait gagner toujours plus d'influence et prouver au milieu que leur média était à la hauteur de la réputation qu'il avait acquise ces dernières années et après plusieurs gros coups dont ils avaient tiré de nombreux bénéfices. Quel dommage que le prix à payer ait été si grand. « Tu sais, j'ai souvent voulu t'appeler, ces derniers mois. Pour savoir comment tu allais, comment allait ton père... » Une question qu'il ne se sentait pas en droit de poser, encore aujourd'hui, mais qui était pourtant loin de le laisser indifférent, même après tout ça. Il avait souvent voulu l'appeler, c'est vrai, mais lorsqu'elle s'était montrée très claire sur son besoin de couper tout contact il lui avait paru plus sage de respecter sa volonté. « J'ai pas pu me résoudre à supprimer ton numéro, même en me disant que c'est ce que t'aurais sûrement préféré. » Tout comme il n'avait pas pu se résoudre à la supprimer de ses réseaux sociaux et à effacer la moindre trace de sa présence dans sa vie. C'était sûrement un peu pathétique, quand il y repensait, mais une part de lui n'avait jamais totalement cessé d'y croire, malgré tout. « Je peux le faire ici et maintenant, si tu veux. » A contre-coeur, mais il le ferait si elle lui disait ne plus vouloir avoir affaire à lui, une fois leurs routes à nouveau séparées.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyVen 25 Aoû 2023 - 17:12

I think I've seen this film before, and I didn't like the ending. You're not my homeland anymore. So what am I defending now? You were my town. Now I'm in exile, seein' you out. I think I've seen this film before.
Peut-être qu'elle aurait refusé. Elle sait qu'il n'aurait pas été contre sa décision. Ils en seraient restés là, sur ce terrible goût d'inachevé. Et ils auraient gardé ça pour eux, secret honteux qu'on ne raconte pas à sa descendance mais qu'on garde tout de même près de soi, pendant des années, silencieusement. Peut-être qu'elle aurait dû les laisser glisser vers cette fin, lentement mais sûrement. Maintenant, tout est plus compliqué.

Ça te déplaisait pas, à une époque.

Parce que ça ne lui déplaît toujours pas. Stella rit un peu, sans trop l'assumer, regarde ailleurs.

- Ça n'a jamais été contre lui, ni contre vous. J'ai besoin que tu le saches parce que j'ai pas joué de rôle auprès de vous, pendant tout ce temps. J'ai pas fait semblant d'apprécier ta famille en attendant le moment où je pourrai vous planter un couteau dans le dos, Stella. Tu le sais, n'est-ce-pas ?

Et elle a simplement envie de pleurer, maintenant que tout est plus compliqué. Parce qu'elle sait, bien sûr qu'elle sait. Elle a toujours su, même quand elle a pris la décision de tout annuler. Il fallait réagir vite, pour sa famille mais pour se préserver elle aussi. Et c'est ce qu'elle a envie de faire, ici et maintenant. Se retourner et courir vite, en mauvaise parodie de lalaland.

- Je sais. Je sais que t'aurais jamais fait ça.

Qu'il se serait jamais imiscé comme un serpent dans leur vie, simplement dans le but de les faire tomber. Tout était parfait, à vrai dire. Et c'était inespéré. Elle s'était dit qu'elle pourrait lui offrir une famille, parce qu'il le méritait. Une qui fonctionnerait bien mieux que la sienne, elle craignait seulement qu'il ne les juge trop durement, tous ces gens opulents. Mais tout s'était parfaitement déroulé, il a fait leur connaissance, les a apprécié, s'est fait apprécier. Tout était parfait.

- Tu m'aurais jamais fait ça, et tu leur aurais jamais fait ça. Je l'ai jamais cru. C'était vrai, ce qu'on a vécu.

Elle acquiesce machinalement alors que sa gorge se noue douloureusement. Elle se rappelle avoir retourné mille fois le problème dans sa tête. L'idée lui est passé par l'esprit, à elle à qui on répète depuis toujours qu'il faut se méfier de qui elle ramène à la maison. De tout ce qu'on peut leur vouloir de mal, à eux, qui possèdent tant. Mais c'était vrai, en effet. C'était pur. Rien de tout ça n'était guidé par l'appât du gain. Ce qui ne rend pas les choses moins pires, finalement.

- J'ai pris des décisions qui vous ont blessé, et j'en suis conscient. Mais je me suis lancé dans cette voie pour traiter les choses avec impartialité et... oui, j'ai choisi de pas agir différemment même quand il a été question de ton père.


- Je sais tout ça, je te connais. Je sais parfaitement.

Elle le coupe presque, la gorge toujours aussi nouée, pressée par la vérité plus qu'agacée.

- Mais eux... non. Ils ne le savent pas et ne veulent pas l'entendre, Blake.

Et le choisir lui revient à délaisser sa famille, qui n'est pas parfaite mais à qui elle doit tout. Stella croise les bras autour d'elle, comme si elle voulait se protéger de tous les sentiments néfastes qui la menacent. De toutes les attentes qui pèsent sur elle quand tout ce qu'elle voudrait, c'est que les choses reviennent comme avant.

- Je sais que c'est un choix que tu pourras sûrement jamais me pardonner, mais c'était impossible pour moi d'en faire un autre.

Elle hausse les épaules, elle en sait rien. Est toujours aussi paumée que le jour où elle l'a appris. Elle aimerait lui dire qu'au fond elle a déjà pardonné, qu'elle comprend que sa carrière exige de lui cette cruelle impartialité. Que rien n'est perdu et que tout pourrait se reconstruire. Une larme insolente s'échappe alors qu'elle faisait de son mieux pour les retenir et diminue un peu la pression sur sa gorge.

- Peut-être que c'était voué à se finir comme ça ? On était pas censés y arriver, sur le papier...

- J'aurais tout fait pour nous éviter ça si j'avais su... que ça sonnerait la fin de ce qu'on avait.

Elle hausse les épaules, encore, définitivement dépitée.

- Moi aussi.

Démunie, elle en rirait presque. Si elle avait su, elle aurait essayé de le rattraper, l'aurait supplié de ne pas le faire. Mais elle ne savait pas. Alors elle se concentre sur le reste, l'observe alors qu'il répond à sa question, essaie de savoir à quel point il dit la vérité.

- On fait aller. J'ai pas mal de boulot pour m'occuper l'esprit, ces derniers temps. Je sais que ça t'étonnera pas vraiment.

Elle acquiesce, en effet, rien d'étonnant. Elle aimait ça aussi, avant.

- Tu sais, j'ai souvent voulu t'appeler, ces derniers mois. Pour savoir comment tu allais, comment allait ton père...

La colère revient, un peu. Assez pour chasser les larmes, et lui donner envie de se battre. Encore un moment, au nom de ce qu'ils étaient.

- Pourquoi tu ne l'as pas fait, dans ce cas ? Pourquoi tu ne m'as pas appelé avant de publier cet article ?

Puisqu'ils en reviennent toujours là, finalement.

- J'ai pas pu me résoudre à supprimer ton numéro, même en me disant que c'est ce que t'aurais sûrement préféré.

C'est ce qui la brise le plus finalement, dans tout ça. Et ce qui la laisse sans voix.

- Je peux le faire ici et maintenant, si tu veux
.

Non. Ne le fais pas. S'il te plaît. Je t'en prie. Ne moublie pas trop vite, pitié. C'est égoïste.

- Non.

Qu'elle dit, quasiment dans l'urgence. Sans même savoir ce que ça peut bien signifier.

- J'ai... c'est comme tu veux, en vérité. Je comprendrais que tu veuilles passer à autre chose.

Elle hausse les épaules. Elle comprendrait c'est sûr. A essayé, elle aussi.

- J'ai pas supprimé le tien non plus.

Peu importe ce que ça peut bien signifier. Peu importe. Ça semble moins coûteux que de l'effacer définitivement de sa vie.
code par EXORDIUM. | Images par Oblivion
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyMer 13 Sep 2023 - 15:47


(c) jofridapettersen & nairobi
now I'm in exile, seein' you out.

- Je sais. Je sais que t'aurais jamais fait ça. Tu m'aurais jamais fait ça, et tu leur aurais jamais fait ça. Je l'ai jamais cru. C'était vrai, ce qu'on a vécu. L'entendre de sa bouche le rassurait au plus haut point, après qu'il largement eu le temps d'en douter et de se reprocher de lui avoir sans doute donné l'impression que leur histoire n'avait été pour lui qu'un moyen de toucher ses ambitions du doigt et d'arriver à ses fins. Ça lui aurait été extrêmement difficile à supporter, alors qu'elle était sans doute encore aujourd'hui la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée avec sa nièce Leah, à qui Blake s'était inévitablement attaché ces derniers mois. Il y pensait souvent, au fait qu'elles se seraient sûrement très bien entendues. « Je suis soulagé que ce soit ce que tu penses. J'aurais pas pu te reprocher d'avoir nourri des doutes. » Mais ça aurait été difficile à entendre, raison pour laquelle il se raccrochait au moins à l'idée de ne pas avoir totalement fichu en l'air ce qu'ils avaient partagé. Savoir qu'il avait compromis leur avenir ensemble était une source de regrets suffisamment importante comme ça. - Je sais tout ça, je te connais. Je sais parfaitement. Se pourrait-il qu'elle soit consciente d'avoir face à elle le même homme que celui-ci qu'elle avait rencontré à l'époque ? Malgré les choix qu'il avait fait, malgré tout ce qu'il avait gâché. Il l'espérait forcément. - Mais eux... non. Ils ne le savent pas et ne veulent pas l'entendre, Blake. - « Ils se sentent trahis. J'imagine que j'aurais réagi de la même manière à leur place. » Il pouvait regretter la situation autant qu'il le voulait, ça ne changeait rien au fait qu'ils étaient en droit d'être en colère. En droit d'en vouloir à celui qui n'avait pas hésité à ronger la main qu'on lui avait tendu. « J'ai eu beaucoup de temps pour y penser, tu sais. A ce que ça avait du leur faire, de voir que celui qu'ils avaient accueilli comme un des leurs s'était retourné contre eux. » Du temps pour y repenser, il n'en avait même eu que trop. « C'est pas ce qui s'est passé, mais c'est comme ça qu'ils ont du le vivre. » Il n'avait jamais voulu les attaquer personnellement, mais c'était probablement l'impression qu'avait donné son article. Et il aurait beau s'expliquer auprès d'eux, il doutait d'obtenir la même indulgence que de la part de Stella.

- Peut-être que c'était voué à se finir comme ça ? On était pas censés y arriver, sur le papier... Il lui était déjà arrivé de se poser la question, mais ça prenait tout de suite une dimension bien différente d'entendre Stella se la poser en retour. Parce que c'est là qu'il prenait véritablement conscience de ce qui s'était brisé, le jour où la jeune femme avait compris que ses ambitions professionnelles passeraient probablement toujours avant la loyauté qu'il était capable d'offrir même aux personnes qu'il aimait. Même aux êtres les plus importants de sa vie. « Je m'étais jamais projeté avec personne avant de te connaître, tu le sais. Pourtant je jure que j'ai souvent pensé à la vie qu'on pourrait avoir, une fois mariés. » Qu'il ne l'avait pas demandé en mariage sur un coup de tête et encore moins sans penser sincèrement qu'ils pourraient être heureux. Que jusqu'au moment où il lui avait fallu assumer les conséquences de ses choix et assumer ce qu'il avait malgré lui sacrifié sur l'autel de ses ambitions, il croyait profondément que rien ne pourrait les empêcher de construire cette vie-là ensemble. « Je sais pas si c'était censé se finir comme ça, mais je sais que j'y ai cru. » Et certainement même encore un certain temps après leur rupture, lorsqu'une part de déni avait pris le pas sur le reste. Bien sûr qu'il s'était dit que ça passerait, que plusieurs années de relation ne pouvaient pas se terminer sur une telle impression de gâchis. Bien sûr qu'il s'était voilé la face. - Pourquoi tu ne l'as pas fait, dans ce cas ? Pourquoi tu ne m'as pas appelé avant de publier cet article ? Il percevait à nouveau la colère dans sa voix, l'envie de réponses mêlée à la frustration de savoir que ça ne changerait peut être plus rien désormais. « Parce que tu m'aurais dissuadé de publier quoi que ce soit. Que si tu me l'avais demandé, j'aurais jamais été au bout. » S'il lui avait parlé de son article et de ce qu'il avait l'intention de publier sur son père, elle lui aurait forcément demandé de renoncer. Et il l'aurait fait, pour elle. « Et parce que j'aurais été suffisamment orgueilleux pour te le reprocher un jour. » D'avoir raté cette occasion de faire parler du magazine, de se construire une solide réputation dans le milieu du journalisme. Cet article avait détruit bien des choses, mais il lui avait paradoxalement offert une légitimité qu'il avait longtemps attendu. « Je me dis que ça aussi, ça aurait fini par nous détruire. » Les choses étaient-elles alors vraiment vouées à se finir dans la douleur, quel que soit le choix qu'il aurait pu faire ?

En lui avouant qu'il n'avait pas pu se résoudre à supprimer son numéro, quand bien même ça aurait sûrement été plus simple pour tout le monde, Blake n'espérait pas obtenir quoi que ce soit d'elle ni ressasser davantage ces mauvais souvenirs. C'était simplement sa manière de lui dire qu'il n'avait peut être jamais totalement renoncé, malgré tout, mais qu'il était aujourd'hui prêt à la délivrer pour de bon si c'était ce qu'elle voulait. - Non. Son regard replongea dans le sien en silence, tandis qu'il sentit son cœur s'accélérer malgré lui de l'entendre simplement prononcer ce mot. - J'ai... c'est comme tu veux, en vérité. Je comprendrais que tu veuilles passer à autre chose. L'ironie, c'est qu'il avait toujours cru que c'était elle qui en avait besoin. Qu'en évitant de revenir plus tôt dans sa vie, il lui permettait aussi de panser son cœur et d'aller de l'avant, même quand tout ce qu'il souhaitait depuis le départ était réparer ses conneries. Il avait été égoïste à bien des niveaux, Blake, mais après le mal qu'il lui avait déjà causé il avait au moins tâché de ne pas la faire souffrir encore davantage en se rappelant constamment à son souvenir. « Je t'ai laissé de l'espace ces derniers mois parce que je savais que t'en avais besoin. Mais j'ai jamais voulu qu'on s'éloigne, encore moins qu'on prenne plus de nouvelles l'un de l'autre. » Ce qu'il n'arrivait pas à lui dire autrement, c'est qu'il avait mis des mois à envisager l'idée d'aller de l'avant à son tour, que tout était resté douloureux bien après qu'il soit sorti de sa vie et que la seule idée de se confronter à elle aujourd'hui, pour la première fois depuis de nombreux mois, réveillait encore une montagne de sentiments en lui. Cette seule discussion était encore loin d'être évidente, immensément douloureuse à bien des égards, alors passer à autre chose semblait encore utopique. - J'ai pas supprimé le tien non plus. - « Pourquoi ? » Il n'avait pu faire autrement que de poser la question, incapable de prétendre que ça ne bouleversait pas quelque chose en son for intérieur, de savoir que malgré tout elle ne l'avait pas complètement rayé de sa vie. « Je veux dire... j'ai cru comprendre que tu étais passée à autre chose, de ton coté. » Il finit par ajouter, plus hésitant, conscient de franchir une ligne qu'elle serait en droit de le lui reprocher. Ce n'était pas comme ça qu'il voulait évoquer le sujet, mais qui sait si l'occasion se représenterait seulement de si tôt. « Peu importe comment je l'ai su, c'est pas important. Et je suis pas venu te demander des comptes. » Stella et lui avaient encore des connaissances en commun et elle ne serait sans doute pas étonnée d'apprendre qu'il avait fait ses petites recherches, en premier lieu pour s'assurer qu'elle allait bien et qu'elle pouvait se reconstruire. Ce n'est que dans un second temps qu'il avait compris qu'elle avait rencontré quelqu'un, et qu'il lui avait fallu digérer l'information. Sa voix ne portait aucun reproche, c'était plus le dépit qui lui donnait ce ton mélancolique. « Tu m'en dois plus aucun. » Et c'était peut être bien ça, la vérité la plus difficile à encaisser.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake EmptyDim 8 Oct 2023 - 20:54

I think I've seen this film before, and I didn't like the ending. You're not my homeland anymore. So what am I defending now? You were my town. Now I'm in exile, seein' you out. I think I've seen this film before.
- Je suis soulagé que ce soit ce que tu penses. J'aurais pas pu te reprocher d'avoir nourri des doutes.

Des doutes, elle en a des tonnes. Sur le monde, les autres, son propre comportement, les raisons qui les ont poussé à penser que ça pourrait fonctionner. Mais l'amour qu'ils se portaient, jamais. Elle sait qu'il n'a pas fait semblant, et elle sait qu'il n'est pas aussi mauvais que tout le monde auprès d'elle a l'air de le penser. Ce qui n'enlève rien au fait qu'il a bel et bien provoqué un raz de marée, qui a tout balayé.

- Ils se sentent trahis. J'imagine que j'aurais réagi de la même manière à leur place.

Mais à ça, elle ne trouve rien à répondre. Elle ne parvient qu'à hausser les épaules en le regardant, toute la vérité dans les yeux. Évidemment, qu'ils se sentent trahis, Blake. Je me sens trahie, moi aussi.

- J'ai eu beaucoup de temps pour y penser, tu sais. A ce que ça avait du leur faire, de voir que celui qu'ils avaient accueilli comme un des leurs s'était retourné contre eux. C'est pas ce qui s'est passé, mais c'est comme ça qu'ils ont du le vivre.


Stella soupire et finit par regarder ailleurs, les immeubles autour d'eux, le sol industriel de cette route bétonnée, tout plutôt que d'observer ce qui reste de leur relation. Finalement, elle retrouve son fantôme préféré, celui qui hante toutes ses conversations, ses nuits et le fond de son smartphone.

- Oui, c'est comme ça l'ont vécu, Blake.


Elle sonne comme une maitresse d'école déçue de son élève, et elle déteste ça. Elle déteste la manière dont son prénom sonne sur sa langue désormais, alors qu'elle le prononçait si différemment avant. Stella croise ses bras sur elle, essaie de créer une barrière protectrice entre elle et lui. Entre eux et le vide.

- Je m'étais jamais projeté avec personne avant de te connaître, tu le sais. Pourtant je jure que j'ai souvent pensé à la vie qu'on pourrait avoir, une fois mariés.

Mais ça ne fonctionne pas, son cœur se fissure douloureusement. Elle aussi, y avait pensé. Le jour-même, la lune de miel, le nuage sur lequel ils auraient été des années encore et les orages qui n'auraient pas tardé. Rien ne l'effrayait, à vrai dire. Elle n'avait peur de rien, les pensait indestructibles.

- Je sais pas si c'était censé se finir comme ça, mais je sais que j'y ai cru.

Elle détourne le regard, définitivement. Recule d'un ou deux pas pour se heurter à la voiture de son amie, toujours à l'arrêt. Les sanglots coincés dans sa gorge un peu plus tôt se traduisent en larmes qui coulent silencieusement sur son visage. Elle aussi, elle y a cru. Elle laisse trainer le silence, bien qu'elle sache à quel point c'est inconvenant. Et puis elle se redresse, essuie de sa manche ses lamentables sentiments éparpillés. Ortega fait de son mieux pour se recomposer une façade, sans grand succès. Elle finit par parler, penaude, tout bouclier tombé.

- T'as longtemps été la seule personne avec qui je me sentais bien, et libre. Sans avoir l'impression de prouver quoi que ce soit, ou d'être jugée. Et j'y croyais moi aussi. Je te remercie pour ça.

Pour ce moment de paix, qui est terminé. Maintenant, la crise qui les a défait fait rage à nouveau et la colère prend ridiculement le dessus. Elle qui voulait rester indifférente ressemble davantage à un champ de bataille désormais.

- Parce que tu m'aurais dissuadé de publier quoi que ce soit. Que si tu me l'avais demandé, j'aurais jamais été au bout. Et parce que j'aurais été suffisamment orgueilleux pour te le reprocher un jour. Je me dis que ça aussi, ça aurait fini par nous détruire.

- Alors quoi ? C'était sans issue ?

Qu'elle crache, alors qu'elle est parfaitement d'accord avec lui. S'il lui avait demandé, elle l'aurait supplié de ne pas le publier. Ils se seraient mariés de la rancœur plein les veines, qui les aurait lentement mais sûrement empoisonnés. Cette certitude ne l'apaise pas le moins du monde, pourtant.

- Je t'ai laissé de l'espace ces derniers mois parce que je savais que t'en avais besoin. Mais j'ai jamais voulu qu'on s'éloigne, encore moins qu'on prenne plus de nouvelles l'un de l'autre.


Ce qui ne l'arrange en rien. Elle aurait préféré qu'il lui dise qu'en effet, il préfère passer à autre chose. À quelqu'un d'autre, en l’occurrence.

-  Pourquoi ?

Quelle excellente question.

- Je veux dire... j'ai cru comprendre que tu étais passée à autre chose, de ton coté.

À nouveau son sang se met à bouillir dangereusement et aveugle toute sa vision future. Elle ignore ce qui la rend le plus en colère, leur situation, sa faiblesse, la sensation que rien n'est terminé mais que tout est abimé, l'impression d'être accusée. Tout, absolument tout, la rend folle.

- Est-ce que c'est un reproche ? Qu'est-ce que j'aurais dû faire, Blake ? Attendre en pleurant que les choses se tassent, pour ramper misérablement jusqu'à toi et ta nouvelle copine ?

Parce qu'elle aussi, sait stalker.

- Peu importe comment je l'ai su, c'est pas important. Et je suis pas venu te demander des comptes.

Moins bien que lui, cependant, dont le métier est littéralement de dénicher les méchants petits secrets des gens. Ce qui la laisse penser que journaliste, il l'est des pieds à la tête, du matin jusqu'au soir. Et qu'il aurait sans doute toujours été un peu plus au journalisme, qu'à elle. Ce qui provoque toutes sortes d'émotions contraires, qu'à nouveau, elle déteste. Toutes les remarques blessantes qu'ont fait sa famille, ses amis, lui disant à demi mots qu'elle aurait toujours été plus impliquée que lui dans cette relation. Qu'elle l'aurait toujours aimé plus qu'il ne l'aimait elle. Toutes ses réticences à les croire, ces moments à les comparer avec la réalité qu'elle a vécu et ressenti. Tout ça se mélange, et manque de la faire imploser.

- Tu m'en dois plus aucun.

- En effet.

Qu'elle ponctue, sans hésiter. Miraculeusement, la circulation semble se débloquer. Le concert de klaxons qui nait derrière elle ne tarde pas à se faire entendre, accusant la seule voiture toujours immobile. La main déjà sur la poignée, Stella n'attendait visiblement que de fuir.

- Je dois y aller.

Et il n'y a aucune bonne manière de finir les choses.

- J'ai essayé de passer à autre chose. J'essaie toujours. Je vais continuer d'essayer. Bon courage à toi de ton côté.


Et elle disparait, à demi consciente, à demi terrifiée, de savoir qu'elle vient seulement de lui demander de l'oublier.  
code par EXORDIUM. | Images par Oblivion
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty
Message(#)Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Now I'm in exile, seein' you out | Ft. Blake