ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ laughing 'til our ribs get tough « and i've never felt more alone, it feels so scary getting old, we can talk it so good, we can make it so divine, we can talk it good, how you wish it would be all the time »
C’est après plusieurs verres qu’elles ont eu l’idée. Affalées sur le canapé de Madison et devant une rediffusion d’American Next Top Model où Madison commentait littéralement tous les choix de photos, affirmant en riant que c’était son oeil experte de photographe qui parlait, elle et Albane se sont émerveillées de la souplesse des mannequins, et de leurs beautés, jusqu’à que de fil en aiguille, elles se disent qu’elles n’avaient qu’à s’inscrire à un cours de yoga pour devenir aussi adroite et musculée que ces filles-là. Quelques recherches sur google plus tard, elles ont réservé un cours pour le samedi suivant, mortes de rire à l’idée d’être dans un studio de yoga. Elles ont plaisanté toute la semaine suivante, à s’envoyer des photos de jus aux épinards qu’elles voient sur les menus des cafés qu’elles fréquentent, signant chaque texto par “namaste”, affirmant toutes les deux qu’à partir de samedi, elles seraient changées à jamais. Des healthy girls, en bref.
Le cours a lieu à 14h, et Madison se réveille tardivement, la tête lourde de sa soirée de la veille. Elle avale un doliprane, se cuisine une salade et des oeufs au plat, et boit deux cannettes de bières, n’oubliant pas de se laver les dents avant de partir pour faire partir l’odeur acide de l’alcool sur ses gencives. Elle enfourche son vélo, pédalant avec enthousiasme jusqu’au studio de yoga. Son nez pique désagréablement, elle n’arrête pas de renifler, et Madison a des flashs de la soirée de la veille, les quelques rails de cocaïne qu’elle a pris, son nez qui a saigné dans les toilettes.
Elle gare son vélo, envoie un texto à Albane qui ne va pas tarder, et quelques minutes plus tard, Madison aperçoit sa silhouette qui se dirige vers elle. Elles se prennent dans les bras pour se dire bonjour - avec une facilité qui déconcerte toujours Madison et son habituelle pudeur qui semble disparaître avec Bane. « Prête pour ouvrir tes chakras ? » Elle plaisante tandis qu’elles rentrent dans le studio, accueillie par la réceptionniste qui leur prête des matelas de yoga et désigne où se trouve le cours.
« Wow, je ne savais pas que les mecs aimaient autant le yoga », relève Madison en observant le groupe dans la salle. Elle s’est imaginée un cours remplie de jeunes femmes comme elles, avec des leggings pastels et des gourdes en métal… Mais non, la moitié des personnes présentes sont des hommes. Instinctivement, Madison se tend un peu. Elle et Albane s’installe au dernier rang, toutes les deux un peu intimidée, et elles installent les matelas qu’on leur a prêtés côte à côte. La plupart des autres filles portent des tenues de sport de marque. Madison, elle porte un legging vert forêt usé et une brassière de sport qu’elle a retrouvée dans le fond de ses tiroirs, un vestige d’une période où elle s’est imaginée devenir sportive. Elle a abandonné cette idée depuis longtemps, et se raconte que se déplacer dans Brisbane à vélo est assez sportif comme ça, et contrebalance bien assez les autres excès de sa vie.
Une petite rousse au corps musclé s’approche d’elle, son visage constellé de tâches de rousseur, et elle leur adresse un grand sourire : « Bonjour les filles, je suis Jenna, la professeure. Je voulais juste venir vous voir pour vous demander, hm, laquelle de vous d’eux souhaite être le partenaire masculin ? » Madison fronce les sourcils, regarde la professeure puis Albane puis à nouveau la professeure. « Pardon ? » Le visage de Jenna se contorsionne étrangement, elle semble mal à l’aise, et elle rajoute d’une voix fluette : « Oh, je veux dire, simplement pour les poses. Est-ce que l’une de vous est plus à l’aise pour porter l’autre, par exemple ? », Son regard est brillant, expressif, et semble désolé. Madison regarde autour d’elle, et c’est là qu’elle comprend : oh. Ces gens sont en couple. Ils sont tous là pour faire du yoga en couple. Madison se tourne vers Albane, le regard à la fois paniqué et un fou rire coincé dans la gorge.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
It's just I wish sometimes dreaming was as real as this feeling since I left you. I'll be back to new
De qui se moquait-elle, au juste ? Albane s’était posé la question en se voyait passer dans le reflet d’une vitrine avec son pantalon de yoga, son crop top de sport, ses baskets, sa queue de cheval, et surtout son jus pressé à la main. De couleur verte, évidemment, parce qu’elle avait vu des tas de recettes passer sur instagram et qu’elle s’était dit que des fibres et des vitamines ne lui feraient pas de mal. Elle avait totalement la tête de la nana qui allait à son cours de yoga, l’air détendu en moins. Les cernes étaient creusés sous ses yeux, son pas traînant, sa motivation inexistante. Elle regrettait amèrement d’avoir accepté, sachant pertinemment que tant qu’à traîner avec Mads, elle aurait de loin préféré aller manger et boire quelque chose autre que des jus pour personnes qui prenaient soin d’elle. La française n’avait pas assez dormi, trop de boulot, et ses révisions de biologie du matin voulaient clairement sa mort. Alors quand enfin elle arriva au niveau de son amie, elle était à deux doigts de la supplier de ne pas entrer. Malheureusement, celle-ci avait l’air particulièrement joviale, incitant l’infirmière à juste montrer l’exemple. « A mon avis, c’est pas nos chakras qu’on va nous demander d’ouvrir en premier… » souffla-t-elle dans un léger rire. C’était ce qi l’inquiétait d’ailleurs car entre son manque de souplesse et d’équilibre, le moins exercice risquait d’être chaotique. Etait-ce vraiment nécessaire d’avoir un corps ferme et tonique ? Le sien fonctionnait. C’était déjà un bon début. Et le studio n’était en rien ce qu’elle imaginait. Ce n’était pas un environnement féminin fait de namaste et de promotion des alimentations organiques. Il y avait aussi beaucoup d’hommes, certains jeunes, d’autres plus âgés. Par réflexe, Bane attrapa le bras de son amie comme si cela allait subitement lui offrir une meilleure assurance et l’aider à s’avancer dans la pièce comme si elle savait exactement ce qu’elle faisait. « C’est parce qu’ils ne l’admettent jamais. » A part sur instagram, elle n’avait jamais entendu un homme dire qu’il faisait du yoga. Et si elle n’en pensa pas grand-chose sur le moment, qu’elles soient directement approchées l’intimida quelque peu. Surtout en entendant les paroles de leur professeure. « Partenaire masculin ? » Elle cligna des yeux elle aussi, échangeant un regard avec Mads, puis en jetant un autre dans la pièce pour essayer de comprendre. Du porter ? Dans la salle, il n’y avait plus que des duos. Est-ce que c’était pour ça qu’elle n’avait pas eu de tapis, elle ? Parce qu’elles allaient dehors en partager un ? « Oooh… oui, pardon, bien sûr. Ce sera, euhm… moi ? On peut échanger en cours de route si besoin ? » Elle avala sa salive en grimaçant en direction de son amie. Est-ce qu’elle serait capable de la porter ? Et qu’est-ce qu’elles allaient devoir faire au fait ? « J’ai été habituée à soulever des patients à l’hôpital. Certains étaient vraiment plus lourds que toi. » se justifia-t-elle auprès de Madison, de quoi arracher une expression un peu circonspecte à Jenna. « La séance aujourd’hui est une séance de couple. Elle a été pensée pour que les couples puissent se reconnecter entre eux, partager un moment de calme et de stabilité tout en renforçant leur confiance et leur complicité. Vous verrez, c’est un excellent exercice de communication… Commencez à vous installer ! » Elle fit demi-tour, laissant deux jeunes femmes parfaitement sceptiques. « Stabilité. » répéta Albane dans un murmure qui fit naître un rire silencieux dans sa gorge. « Nous, stables. » Elle se retint de toutes ses forces de ne pas rire à haute voix, ce qui fit perler quelques larmes au bord de ses yeux. « Mads, j’ai peur. Je veux pas avoir ta survie entre les mains. » L’hilarité était palpable, et Bane s’efforçait de garder la voix basse pour ne pas se faire remarquer. « On va vraiment faire ça ? » Il était pas trop tard pour fuir en courant ?
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ laughing 'til our ribs get tough « and i've never felt more alone, it feels so scary getting old, we can talk it so good, we can make it so divine, we can talk it good, how you wish it would be all the time »
Evidemment, elles n’ont pas fait attention quand elles ont réservé le cours, parce qu’elles sirotaient du vin blanc à n’en plus finir, qu’elles riaient trop de leur idée pour vérifier ce qu’elles avaient sélectionné. Madison sent la panique en elle, mais l’envie de rire aussi, et heureusement qu’Albane est plus réactive qu’elle, plus à l’aise socialement, puisqu’elle sourit et répond à la professeure de yoga comme si rien ne la suprenait : « Oooh… oui, pardon, bien sûr. Ce sera, euhm… moi ? On peut échanger en cours de route si besoin ? » Albane ? La porter ? Madison se mord l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire à l’idée. « J’ai été habituée à soulever des patients à l’hôpital. Certains étaient vraiment plus lourds que toi. » Jenna fronce légèrement les sourcils, et Madison répond d’un air sérieux : « Oui, tu pourras me soulever » avant de comprendre le double sens de cette phrase et de sentir le rire se coincer dans sa gorge, si bien qu’elle est obligée de tousser pour le faire disparaître. Jenna les observe, d’un air à la fois surpris et… Qui les juge, peut-être ? Pendant un instant Madison se demande si Jenna les juge parce qu’elle croit être face à un couple de femmes, mais la présence d’Albane et son rire au bord des lèvres efface l’anxiété que Madison pourrait ressentir à cette idée. Elles forment une alliance, Albane et elle, qui la sécurise. « La séance aujourd’hui est une séance de couple. Elle a été pensée pour que les couples puissent se reconnecter entre eux, partager un moment de calme et de stabilité tout en renforçant leur confiance et leur complicité. Vous verrez, c’est un excellent exercice de communication… Commencez à vous installer ! » Madison hoche la tête, son tapis à la main et murmure un « D’accord, merci, namaste », sans être tout à fait sûre que ça soit la bonne phrase. Une fois que Jenna s’éloigne, elle jette un coup d’oeil à Albane dont le visage tente de retenir un rictus hilare. « Stabilité. » Madison ferme les yeux et ricane, souffle, et ajoute : « Chut, arrête… » Parce qu’elle va éclater de rire si Albane continue. « Nous, stables. » Madison retient un rire qui se transforme en un sorte de grognement, attirant l’attention d’une des filles dans le rang de devant, qui se retourne pour les observer. Madison baisse la tête, essaie de disparaître.
« Mads, j’ai peur. Je veux pas avoir ta survie entre les mains. On va vraiment faire ça ? » Il faut dire que c’est particulièrement cocasse : si Madison aime autant Albane, c’est aussi parce qu’elle la suit toujours dans ses idées un peu chaotiques, reprendre le verre de trop, fumer un joint, prendre une petite pilule. En un sens, Albane aide Madison à survivre en la suivant dans les mécanismes qui la protègent, la détendent, lui permettent de s’échapper d’elle-même et ses angoisses. Mais l’idée qu’elles s’entraident dans un truc aussi sain que le yoga est assez ironique. « On a payé trop cher, hors de questions de faire demi-tour. Et puis, je ne voudrais pas décevoir Jenna… » Elle retient un nouveau rire et s’installe sur le tapis, se raclant la gorge.
« Bonjour à tous et merci de vous joindre à moi pour cette session. Nous allons commencer par quelques exercices de respiration pour se reconnecter au soi intérieur… » Madison évite le regard d’Albane et se concentre sur les instructions de Jenna qui ordonne d’inspirer, expirer, sentir sa respiration dans son corps… Une sensation qui provoque une certaine angoisse en Madison. Elle préfère ne pas être trop connectée à elle-même, la plupart du temps. Heureusement, l’exercice se termine, et Jenna passe à la suite : « Cette séance, nous allons travailler à renforcer la gratitude et la confiance que vous ressentez pour votre partenaire. Pour commencer, asseyez vous en tailleur, face à face, et regardez l’autre dans les yeux pendant trois minutes, en silence. Je vous invite à penser à un souvenir heureux avec l’autre et à ressentir au plus profond de vous l’amour que vous avez pour cette personne. » Oh… Madison s’installe face à Albane, et l’instant où leurs regards se croisent, elle sent à nouveau le fou rire qui monte. Mais elle reste silencieuse, mord l’intérieur de sa joue, et essaie de penser à un souvenir. Elle se rappelle d’une soirée où elles sont rentrées ensemble dans un bus de nuit, affalées l’une contre l’autre, se partageant une paire d’écouteur, bercées par la musique, et leurs voix fatiguées et avinées qui debriefaient la soirée et riaient ensemble. Madison pourrait presque être émue, tout à coup sérieuse, mais Jenna reprend : « Sentez comment l’amour s’étend dans vos poumons, et dites à votre partenaire “j’ai confiance en toi et ton amour pour me soutenir” » C’est trop cliché, et tout le monde répète la phrase, mais les yeux pétillants d’Albane n’aide pas Madison qui sent à nouveau qu’elle pourrait avoir un fou rire ; elle pleure de rire, silencieusement, toussotant pour se calmer, provoquant à nouveau un coup d’oeil de leur voisine du rend de devant. Madison la regarde, essuie ses larmes, et murmure : « Euh, désolée, c’est l’émotion, l'amour tout ça », provoquant évidemment un autre bruit étrange de la part d’Albane, parce qu’elle aussi essaie de ne pas rire. Heureusement, Jenna leur demande de se relever pour commencer à s’étirer le corps pour les premiers exercices. Madison soupire, secoue ses bras pour essayer de faire chasser le rire. « T’as pensé à quel souvenir ? » Murmure-t-elle à l’oreille d’Albane, curieuse tout de même.
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On ne pouvait pas dire que la motivation initiale d’Albane l’ait suivie jusqu’à ce cours. Généralement avec Mads, il leur fallait de l’alcool pour vraiment commencer à s’amuser. Mais aujourd’hui, le destin avait d’autres projets, et la française savait déjà que prendre la séance au sérieux relèverait de l’impossible. Elles semblaient tout droit tombées dans une scène de série comique alors forcément, il fallait qu’elle prenne les choses à la dérision. Chose que Jenna semblait déjà avoir saison en voyant les spécimens. Heureusement, elle les relâcha avant de commencer à poser des questions sensibles. Sur leur couple par exemple, sur ce qui les amenait ici, sur les problèmes qu’elles pouvaient bien rencontrer pour avoir besoin de se reconnecter, tout ça. C’était une chose de les laisser jouer avec les mots, c’en était une autre que de laisser l’imagination des deux jeunes femmes en roue libre. Le problème restait quand même qu’il allait bien falloir les faire, ces exercices, et à ce stade, la Dumas s’attendait sérieusement au pire. « Elle sera déçue dans tous les cas quand elle verra ma souplesse digne d’une mamie de 90 piges avec de graves problèmes d’arthrose. » souffla Bane avec une grimace qui voulait bien dire qu’elle n’était pas très fière d’elle. Qu’elle ait la ligne n’avait vraiment rien à voir avec la pratique d’une quelconque activité mais bien d’habitudes alimentaires désastreuses. Ses compétences sportives étaient donc quasiment inexistantes… Et puis le cours commença, le silence se fit alors qu’ils furent amenés à respirer. Assise en tailleur, mains sur les genoux, Albane se prêta à l’exercice. Bonne élève, elle prit le soin de bien remplir ses poumons avant d’expirer, décidant rapidement de fermer les yeux plutôt que de regarder Madi respirer. Pas que ce soit une première -heureusement pour leur survie-, mais être sérieuses ensemble ne leur allait vraiment pas. Le moment de respiration eut l’air de durer une éternité mais quand elle rouvrit les yeux et chercha l’heure sur l’horloge, elle réalisa que cela ne faisait qu’une minute. L’heure allait être longue. Très longue. Surtout si elle devait continuer de penser à Mads comme sa partenaire et se comporter comme s’il y avait la moindre notion de romantisme entre elles… Rien que le fait d’accrocher les prunelles de la brune des siennes se transforma en un défi de la première qui rirait. Bane se pinça les lèvres, son visage déformé par une moue hilare alors qu’elle s’efforçait de rester silencieuse. La Kwanteen ne l’aidait vraiment pas quand elle aussi semblait lutter pour garder composition. Une longue inspiration plus tard et enfin la française accepta intérieurement d’essayer. Un souvenir où elle s’était sentie en confiance. La bonne nouvelle, c’est que ce n’était pas ce qui manquait entre elles. Leur amitié avait été presque instantanée et depuis le début, Albane avait su que quoiqu’il advienne, elle pourrait se tourner vers Madison. C’était presque comme si les images de leur histoire défilaient devant ses yeux. De là à la remercier de son amour ? Elle se pinça les lèvres, joues gonflées, s’empêchant de respirer pour ne pas exploser de rire. Tout son visage devint rouge à cet instant et des larmes perlèrent de ses yeux. Si elle réussissait à être plus silencieuse que son amie, sa voix fut pleine de trémolos à essayer de la prononcer, au point qu’elle se cacha le visage plutôt que d’affronter le regard courroucé de la nana d’à côté. « Un moment riche en émotions. » confirma-t-elle en ne sachant plus comment faire pour sauver les apparences. Pouvoir se relever et bouger un peu la calma, tout en sachant que ça ne durerait probablement que jusqu’à ce que Jenna rouvre la bouche. Le murmure à son oreille lui ramena un sourire plus franc. « Il y a environ deux mois, quand je pouvais pas sortir parce que je me noyais avec mes révisions, et que t’as renoncé à ta soirée pour venir me voir et m’aider à réviser. T’arrivais pas à lire la moitié des mots et la pizza que t’as ramenée était absolument terrible, mais ça m’a vraiment touchée. » Elle avait fini par bien rire malgré tout, et vider les bières qui restaient dans le frigo, décision franchement regrettée le lendemain matin. « Bien, nous allons commencer par la position du temple. Venez vous positionner face à l’autre, à environ trois pas de distance, et commencez pas un tadasana… Inspirez, expirez… Grandissez-vous… » Un coup d’œil à Jenna pour l’exemple et Albane se mit en position, debout, bien droite, bras en l’air, et la sensation d’imiter une girafe. De quoi la faire grimacer, mais sans doute pas autant que la suite. « Penchez-vous, doucement, jusqu’à toucher les bras de votre partenaire. Faites se rencontrer vos avant-bras, et rapprochez-vous jusqu’à ce que vos fronts se touchent… Répartissez le poids, entrez en symbiose… Respirez comme si vous ne faisiez qu’un… » Albane se pencha avec maladresse, un peu trop rapidement, son front se cogna à celui de Madi. « Désolée. » souffla-t-elle, son regard happé par les iris de la brune. Elles étaient vraiment proches. Assez pour que Bane puisse sentir son parfum et son souffle sur son visage. « Tu m’étonnes que ce soit réservé aux couples… » Elle n’aurait littéralement qu’à tendre les lèvres pour l’embrasser si elle le voulait. Une perspective qui lui fit vraiment bizarre et pourtant, elle ne chercha pas à se dégager, tentant juste de ne pas se casser la figure.
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
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Toujours sur le fil entre la blague et l’émotion, ça représente bien l’amitié entre Madison et Albane, au final. C’est ça que Madi aime, elles peuvent être sérieuses et l’instant d’après prétendre ne jamais avoir rien dit, ce qui permet les confidences les plus sincères tard le soir sans jamais s’inquiéter de ce que dira l’autre le matin levé. Parfois, dans la même conversation, elles passent du rire aux larmes, puis repartent dans les plaisanteries. C’est parfait pour Madison qui a toujours peur d’admettre trop de choses, de se rendre trop vulnérable, et elle se doute qu’Albane ressent la même chose à ses côtés - Madison est d’ailleurs l’une des rares amis de la française qui ne l’a pas sermonée après son OD. Ce n’est pas comme ça, entre elle, non, elle a fait une remarque entre deux gorgées de champagne sur la plage, pour que son amie sache, puis elle a changé de sujet pour qu’elles s’amusent à nouveau. Beaucoup de choses sont tacites entre elles. C’est aussi pour cela que Madison, malgré sa pudeur, n’a pas de mal à demander à son amie à quel souvenir elle a pensé : elle pourrait être gênée de la confession, de l’émotion, mais elle sait qu’avec Albane, elles pourront rire l’instant d’après. « Il y a environ deux mois, quand je pouvais pas sortir parce que je me noyais avec mes révisions, et que t’as renoncé à ta soirée pour venir me voir et m’aider à réviser. T’arrivais pas à lire la moitié des mots et la pizza que t’as ramenée était absolument terrible, mais ça m’a vraiment touchée. » Madison sent tout de même le rouge lui monter aux joues, et elle répond en riant : « J’arrive pas à croire que cette pizza ait réussi à être promue au rang de souvenir émouvant… » Il faut dire que cette pizza avait été particulièrement immonde, la pâte mal cuite, les ingrédients mous et sans goût.
« Bien, nous allons commencer par la position du temple. Venez vous positionner face à l’autre, à environ trois pas de distance, et commencez pas un tadasana… Inspirez, expirez… Grandissez-vous… » Madison suit les consignes. Elle n’aime pas trop se sentir aussi présente dans son corps, elle peut sentir les noeuds dans son dos, la douleur dans son estomac toujours un peu contracté, le mal de tête des gueules de bois infinies. Mais très vite, elle doit se retrouver concentrée sur Albane, car la consigne suivante qui arrive demande une réelle proximité : « Penchez-vous, doucement, jusqu’à toucher les bras de votre partenaire. Faites se rencontrer vos avant-bras, et rapprochez-vous jusqu’à ce que vos fronts se touchent… Répartissez le poids, entrez en symbiose… Respirez comme si vous ne faisiez qu’un… » Madison sent à nouveau le fou rire qui monte, surtout qu’Albane lui frappe le front par erreur. « Désolée. » Madison secoue la tête, elles se replacent, toute proche. Elle peut voir le moindre détail du visage d’Albane, les ombres de ses cils, la courbe de pommettes. « Tu m’étonnes que ce soit réservé aux couples… » Aucune d’elles ne détournent les yeux, malgré la situation. « Je ne comprends pas très bien le délire de ne faire qu’un avec son mec ? C’est un peu narcissique de vouloir être la même personne que celui qu’on aime, non ? » Elle voudrait hausser les épaules mais elle est concentrée sur son corps pour ne pas que les deux jeunes filles s’écroulent. « Imagine on ne fait qu’une… Pauvre petit corps. Le nombre de cuites que s’est pris cet hybride Madbane… » Elle plaisante pour détendre un peu l’atmosphère, obligée de murmurer pour ne pas que les autres l’entendent, et ne pas déranger les autres, mais elles se sont clairement déjà faites remarquées comme les fauteuses de trouble du cours. « T’as vraiment des jolis yeux en tout cas. » Elle ajoute à voix basse. « Ohlala, regarde, ça marche. Je commence déjà à raviver la romance de notre vieux couple… »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
It's just I wish sometimes dreaming was as real as this feeling since I left you. I'll be back to new
Albane eut un léger rire qui cette fois était sincère et n’émanait pas d’une quelconque moquerie pour la situation dans laquelle elles s’étaient fourrées. La pizza était effectivement ignoble et la française ne s’était pas privé de la blâmer pour ses maux de ventre le lendemain. Mais cela lui avait permis de rendre une soirée infernale beaucoup plus agréable. C’était toute la magie de Madison ça, sa capacité à illuminer la pièce dès qu’elle y rentrait. Bane ne se faisait pas vraiment d’illusions ; à elles deux, elles n’avaient vraiment pas les meilleures idées du monde, avaient tendance à se comporter comme des ados irréfléchies. Sauf que c’était exactement ce dont la jeune femme avait besoin, d’une amie sur laquelle pouvoir se reposer quoiqu’il advienne. Dans les mauvais moments comme dans les positions de yoga de couple, ce qui leur était tristement imposé maintenant. L’étudiante avait essayé de se prêter au jeu en prenant la chose au sérieux et elle pensait plutôt bien se débrouiller. Si l’on occultait la raideur de sa colonne vertébrale, sa nuque tendue ou son équilibre bancal. Bane n’avait d’autre choix que de se concentrer sur sa position car le moindre raté, et elles étaient vouées à se casser la figure toutes les deux. Mais Mads ne l’aidait pas à repartir dans un rire silencieux, forçant la française à se pincer les lèvres et gonfler les joues pour ne pas la suivre. Puis, ce fut au tour de la proximité de la distraire. Son amie était vraiment, vraiment proche, au point qu’elle ne pouvait rien rater de ses respirations comme de ses clignements d’yeux. Elles ne pouvaient pas voir le reste de la salle ainsi et étaient enfermées dans leur bulle. C’était vraiment, vraiment perturbant. « Oui, c’est bizarre. Et pitié, ne fait pas qu’un avec ton mec, tu deviendrais beaucoup moins séduisante d’un coup. » Elle eut une grimace plus qu’expressive, ne retenant pas son jugement envers le copain de son amie. La Dumas ne l’aimait tout simplement pas et adorait quand il était bien loin d’elles. En fait, elle serait la première à annuler leurs plans s’il avait l’idée d’accompagner la Kwanteen. Cela restait tout de même moins perturbant que de les imager fusionner elles. Ça donnerait quel genre d’hybride, ça ? Un spécimen opérationnel ? Ou complètement cassé ? C’était comme se reproduire et espérer qu’il prendrait le meilleur côté des deux parents. L’idée de ce qu’elles lui auraient imposé fit néanmoins pouffer la française. « J’espère qu’il aura récupéré nos deux foies au passage, sinon je ne donne pas cher de sa peau. » Elles souffraient déjà bien assez individuellement des réveils difficiles. Alors fusionner ces gueules de bois ? Au secours. Le compliment de Mads raviva un sourire timide sur ses lèvres. Elle soupçonna aussi des jours de se rosir un peu. « Et toi un beau sourire. Si notre hybride peut hériter de ça… » C’était définitivement bizarre et plutôt que d’en rire, les prunelles de Bane détaillaient maintenant chaque détail de ce visage qu’elle avait pourtant la sensation de connaître par cœur. « Oui, tu fais ça bien. Tu ravives la flamme. En fait, je suis presque à deux doigts de… » Elle voulut terminer sa phrase mais son pied dérapa sur le tapis, lui faisant perdre l’équilibre. Fermement accrochée aux avant-bras de Mads, elle l’embarqua dans sa chute, les faisant tomber à la renverse. « Ouille. » couina-t-elle, la brune écrasée sur elle. « Tu parles d’un équilibre. » Elle se frotta la tête. Autour d’elles, les regards ennuyés les observaient à la dérobée. Celui de Jenna y compris. « … Bien. Redressez-vous, lentement. Prenez les mains de votre partenaire et sans rompre le lien, asseyez-vous en face l’un de l’autre, jambes tendues en forme de V. Nous allons travailler la complémentarité et l’abandon à l’autre. L’un de vous va venir tirer l’autre pour l’amener à se pencher en avant, relâcher toute la pression dans la colonne vertébrale. Sept respirations, et vous échangez. Pensez, parlez. Évacuez les pensées négatives de votre couple… » Déjà à terre, Bane se redressa péniblement, regardant autour d’elle pour comprendre la position à adopter. « Ca va être drôle vu notre flexibilité. » Elle soupira mais décida de se prêter au jeu. C’était loin d’être confortable et quand elle s’apprêta à tirer sur les bras de Mads, elle se figea. « T’as pas de gaz hein ? »
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ laughing 'til our ribs get tough « and i've never felt more alone, it feels so scary getting old, we can talk it so good, we can make it so divine, we can talk it good, how you wish it would be all the time »
Madison n’a jamais été sensible à cette idée de ne faire qu’un en couple, que l’autre personne soit “sa moitié”. Elle a l’impression que c’est ce que les gens se disent pour combattre ce sentiment de vide en eux, en s’imaginant que quelqu’un viendrait les compléter quand ils trouveront la bonne personne, la fameuse âme soeur. En tout cas, Madison ne s’imagine absolument pas la moitié d’un homme. « Oui, c’est bizarre. Et pitié, ne fait pas qu’un avec ton mec, tu deviendrais beaucoup moins séduisante d’un coup. » Albane prétend plaisanter, mais Madison sait très bien que c’est une pique pour Oliver. Madison ne l’avouera jamais à voix haute, mais elle est presque contente qu’Albane soit la seule de ses amis qui n’ait pas peur de critiquer son petit-ami. Le reste du temps, Oliver est apprécié de tous, et même si Madison ne raconte que très rarement ses disputes de couple à Albane, elle aime se dire qu’au moins celle-ci sera de son côté. Elle se dit toujours que le reste de ses amis seraient surpris de savoir qu’Oliver n’est pas aussi sympathique qu’il l’est en soirée quand il laisse son charisme charmer son public. « Imagine ne faire qu’un avec un homme ? Quel enfer », Madison mime de vomir. De ce côté-là, elle sait aussi qu’Albane la comprend sans que Madison ait besoin de défendre son attirance pour les hommes ou son couple.
Elle plaisante avec Albane, évoque une Madbane mutante. « J’espère qu’il aura récupéré nos deux foies au passage, sinon je ne donne pas cher de sa peau. » Madison lève les yeux au ciel et ricane. Elle ne veut même pas imaginer combiner les gueules de bois d’elle et Albane. Les deux amies s’installent dans la position suivante, leurs visages proches, l’intimité bouillonnant tout à coup à la surface. Madison en profite pour complimenter Albane, essayant de ne pas trop rougir. « Et toi un beau sourire. Si notre hybride peut hériter de ça… » Albane lui fit ce compliment avec un sérieux qui surprit Madison. Elle se sentit tout à coup affreusement consciente de leur proximité, de la beauté d’Albane, de peaux qui se touchaient. Madison essaie de plaisanter pour casser un instant la tension. « Oui, tu fais ça bien. Tu ravives la flamme. En fait, je suis presque à deux doigts de… » Mais Madison ne saura jamais ce que voulait faire Albane. Son amie glisse et l’entraîne dans une chute qui secoue le plancher du studio et attire tous les regards sur elles. « Ouille. Tu parles d’un équilibre. » Madison pourrait se sentir gênée qu’on les observe, mais l’amitié d’Albane lui sert de bouclier. A ses côtés, elle se sent toujours un peu plus forte. « On est littéralement instable, Bane », murmure Madison en essayant de se retenir de rire.
Leur chute ne semble pas gêner la professeure, qui reprend : « … Bien. Redressez-vous, lentement. Prenez les mains de votre partenaire et sans rompre le lien, asseyez-vous en face l’un de l’autre, jambes tendues en forme de V. Nous allons travailler la complémentarité et l’abandon à l’autre. L’un de vous va venir tirer l’autre pour l’amener à se pencher en avant, relâcher toute la pression dans la colonne vertébrale. Sept respirations, et vous échangez. Pensez, parlez. Évacuez les pensées négatives de votre couple… » Madison est tellement perdue qu’elle doit regarder autour d’elle pour copier les positions des autres couples qui semblent connaître par coeur cette maudite routine. « Ca va être drôle vu notre flexibilité. T’as pas de gaz hein ? » Madison, déjà installée à terre, enfouie son visage contre le tapis pour retenir son fou rire. « Albaaaaaane », elle proteste. Mais c’est trop tard, le fou rire est parti, et dès qu’elle relève les yeux et croise ceux d’Albane, elle repart en fou rire, incapable de se contenir. Elle a l’impression d’être de nouveau une étudiante qui essaie de cacher au professeur qu’elle bavarde et rigole avec sa voisine. A vrai dire, Madison a été une élève exemplaire et c’est environ la première fois qu’elle ne se comporte pas en élève parfaite. « Abandonnez-vous à l’autre. N’oubliez pas, c’est votre partenaire de vie. Pensez à votre futur. » Madison et Albane finissent difficiellement par se calmer, Albane prend ses bras pour tirer. C’est en réalité plutôt agréable sur le dos. « Allez, tire, que j’évacue mes pensées négatives de couple », ordonne Madison en riant à moitié. « Il va falloir que tu tires fort pour que j’oublie l’idée de finir ma vie à vivre avec un homme chez moi. Qu’on s’y trompe pas, j’aime Oliver, mais argh, quelqu’un dans mes pattes au quotidien ?! » confie-t-elle en soupirant. « Tu te vois vivre avec Kieran ? Plutôt que Leo ? »
@Albane Dumaspour ce rp où le placard est littéralement une maison composée de baies vitrées géantes crédit gif: :copyright:harleystuff & buzzfeed
every night's another reason why I left it all
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Albane avait juste grimacé à s’imaginer être désignée comme la moitié d’un homme. Ce n’était pas tant le fait que ce soit un homme, c’était surtout… Le principe. Dans aucune de ses relations elle ne s’était sentie complémentaire au point d’avoir la sensation de faire un avec l’autre. Peu importe qui elle avait fréquenté, elle n’avait jamais fonctionné sur la même fréquence. Elle était meilleure amie que copine, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. Madison en était le parfait exemple. Jamais la française ne l’avait laissée tombée, déçue, trahie de quelque manière que ce soit. Elles étaient fusionnelles, se faisaient confiance au point de se laisser pleinement évoluer dans l’espace vital de l’autre. La perspective de former un hybride avec la Kwanteen n’était pas si dérangeant. C’était même drôle d’imaginer le spécimen final. Tant qu’elles ne lui refilaient pas leurs pires défauts, Madbane devrait bien s’en sortir. Sans doute mieux que ses deux mamans qui peinaient à maintenir une pauvre position de yoga alors même qu’elles étaient encore sobres. Cette session était apparemment faite pour aider sérénité, confiance, apaisement, et tout ce genre de très bonnes idées sur papier. Mais en pratique, une nouvelle blague sur leur santé mentale les mena à leur chute, très littéralement. C’était couru d’avance ; l’équilibre n’était pas leur point fort.
La souplesse non plus, à vrai dire, mais assise, cela semblait beaucoup moins dangereux. Il fallut quelques longues secondes à Bane pour comprendre comment se positionner, encore plus de temps que cela pour réussir à s’installer, les pieds contre ceux de Mads. Cette position lui faisait imaginer le pire scénario possible, celui de la honte atomique. Son amie rigolait, mais ce serait moins le cas si un pet mélodieux retentissait dans le studio. « Madiiiiiii » Bane répondit sur le même ton, enfouissant son visage dans les cheveux bruns pour rire puisque la jeune femme avait déjà réquisitionné le tapis. L’hilarité de Mads était malheureusement contagieuse et elles eurent une nouvelle occasion de se faire remarquer avant d’enfin réussir à se calmer et se concentrer sur l’exercice. Doucement, Bane attrapa les bras de la brune et la tira pour qu’elle puisse étirer sa colonne vertébrale. « Quelles pensées exactement ? Tu veux me dire ? » Sa voix était basse, assez pour qu’avec un peu de chance, elles soient les seules à pouvoir s’entendre. Ça fonctionnait ; la française put entendre les mots Oliver et au quotidien dans la même phrase, ce qui la fit royalement lever les yeux au ciel. « Mads, je t’aime. Mais il faut que je te dise, j’approuve pas ton couple et si vous vous mariez, je débarquerai dans l’église en m’y opposant, Shrek style. » Comprendre, ouvrir les portes avec fracas, courir dans l’allée et crier un ‘je m’y oppose’ bien énervé. C’était la différence entre elles ; même si Bane avait quelque peu jonglé avec les histoires de cœur (plus ou moins conscientes) ces derniers mois, elle n’avait jamais atteint le stade où cela devenait vraiment sérieux et où ils se retrouvaient à parler du future. « J’sais pas. On en est pas là dans notre relation. Leo c’est pas pareil, on est… colocs. » Quand elles ne glissaient pas, quand les tensions ne remettaient pas sur le tapis le fait qu’il y avait cette attraction indéniable. Se disputer avant tendance à calmer leurs ardeurs. « Je peux cohabiter. Mais me dire que c’est mon couple, la personne avec qui je serai jusqu’à la fin de mes jours ? » Elle tenait à Kieran. Mais l’idée de les imaginer encore ensemble dans quelques années était étrange. Parfois, elle avait l’impression qu’ils se voyaient parce que c’était leur forme de thérapie à eux. Dans les faits, ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils faisaient. Elles échangèrent les places, ce fut à Albane de se retrouver poitrine contre le sol, même si l’étirement de ses cuisses la fit grimacer. « Et je te parle même pas de l’idée de faire des enfants, de fonder une famille. Ça me donne de l’anxiété. » Hugo n’avait jamais parlé d’enfants, Winston non plus, Kieran non plus. Tant mieux, car elle n’aurait pas su comment réagir. « On peut toujours faire un pacte. Si dans… je sais pas, 5 ans ? On est toujours dans des situations nulles, on se marie ensemble, on achète une maison, et on adopte un labrador. » Ce serait une issue, non ? Elles ne finiraient pas seules, elles étaient certaines de finir avec quelqu’un à qui elles tenaient et de pouvoir être heureuses. « Ne discute pas les aspects techniques du plan. » Comme le prix des maisons ou l’idée d’avoir un chien quand elles n’étaient pas fichues de gérer une plante verte.
(la scène parce qu'il le faut bien)
@Madison Kwanteenle placard tellement vivant que valérie damidot est venue refaire la déco
GASMASK
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ laughing 'til our ribs get tough « and i've never felt more alone, it feels so scary getting old, we can talk it so good, we can make it so divine, we can talk it good, how you wish it would be all the time »
« Quelles pensées exactement ? Tu veux me dire ? » Evidemment Albane ne perd aucune occasion de se bitcher sur Oliver, et Madison, pourtant si pudique et protectrice de sa relation, sourit. Il n’y a qu’avec Albane qu’elle se sent libre de dire plus ou moins la vérité, sans être jugée. Albane peut répéter à Madi de plaquer son copain, elle ne se fâche pourtant jamais quand son amie revient dans ses bras malgré les disputes. « Mads, je t’aime. Mais il faut que je te dise, j’approuve pas ton couple et si vous vous mariez, je débarquerai dans l’église en m’y opposant, Shrek style. » Madison se met à ricaner. C’est assez habituel pour ce duo, de passer du fou rire aux confessions en quelques minutes, comme des funanbules qui retiennent les poids dans leurs mains pour ne pas tomber, font quelques pirouettes pour amuser, le vide en dessous. C’est ce que Madison préfère dans son amitié avec Albane, cet espace qu’elles se sont créées pour être sincère, toutes les deux, avant de se remettre à rire. Albane est comme Madison, au fond, elle a besoin d’être vulnérable autant que cela lui fait peur, et elle sait que dans cette amitié, cela sera toujours respectée. Madison ne pousse jamais Albane, même quand elle le devrait peut-être - comme sur son overdose - et Albane ne pousse jamais Madison, même quand elle le devrait peut-être - les verres qu’elle se ressert sans cesse. « Tu serais ravissante, toute en vert », rigole Madison. Elle inspire. « Je sais que tu désapprouves et… » Madison hausse les épaules. C’est drôle, elle ne ressent pas le besoin de défendre Oliver, et elle en a honte. « T’inquiète, je ne compte pas me marier avec Oliver, je… Je ne vois pas “finir” avec lui pour toujours, je crois... Mais à vrai dire je ne vois pas vraiment finir avec qui que ce soit. C’est juste que mes parents me tueraient si je finissais vieille fille. » Elle grimace. Elle ne mentionne même qu’une autre alternative, pire que le célibat, enverrait ses parents dans la tombe d’une crise cardiaque. Mais elle ne veut pas y penser.
A la place, elle mentionne Leo à Albane, qui semble y réfléchir. « J’sais pas. On en est pas là dans notre relation. Leo c’est pas pareil, on est… colocs. » Hmhm, oui. Madison hoche la tête, laisse Albane se raconter cette histoire. Madison y adhère aussi, de toute façon. Elle a besoin de se dire les mêmes choses qu’Albane, elles se sont bien trouvées. « Je peux cohabiter. Mais me dire que c’est mon couple, la personne avec qui je serai jusqu’à la fin de mes jours ? » Madison comprend absolument ce sentiment. Albane et elle échangent de place, Albane s’étire, grimace. « Et je te parle même pas de l’idée de faire des enfants, de fonder une famille. Ça me donne de l’anxiété. » Madison pousse un soupir dramatique. « J’ai envie d’enchaîner trois tequila paf rien que d’y penser. Et c’est pareil, je sais que mes parents n’attendent que ça. Je crois qu’ils me laissent être photographe parce qu’ils s’imaginent que j’arrêterais mes bêtises d’artiste quand je serais mère. » Madison a un réel frisson d’angoisse. Elle n’imagine pas sa vie ainsi, pas du tout. Au moins, ça lui fait du bien de se dire qu’Albane est dans le même cas qu’elle. « On peut toujours faire un pacte. Si dans… je sais pas, 5 ans ? On est toujours dans des situations nulles, on se marie ensemble, on achète une maison, et on adopte un labrador. » Madison a un demi-rire. Ce plan l’amuse, mais il touche à quelque chose d’un peu trop angoissant pour elle aussi. Mais à vrai dire, elle sait qu’elle préférerait vivre avec Albane plutôt qu’avec Oliver, ou n’importe lequel de ses exs. « Ne discute pas les aspects techniques du plan. » Madison ricane à nouveau. « Je suis plutôt un bon partie, avec l’argent de ma famille, tu choisis plutôt bien. Même si mes parents me déshériterait si je me mariais avec une fille. » C’est drôle de parler de tout ça comme s’il s’agissait d’une hypothèse, d’une blague, comme si ce n’était pas quelque chose qui maintenait Madison debout la nuit. « Pas sûre que ta famille approuve non plus. On serait Roméo et Juliette, en fait. Juliette et Juliette, en quelque sorte. » Elle se remet à rire. « Mais franchement, banco ton pacte. Si tu étais un homme, je t’aurais déjà épousée, de toute façon », plaisante Madison.
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Albane respecterait les décisions de son amie, quelles qu’elles soient. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle les soutiendrait forcément, comme son couple. La française était pourtant le genre de personne extrêmement ouverte, prête à accepter chacun avec ses défauts. Oliver lui donnait juste de l’urticaire et ne traitait pas assez bien Mads pour qu’il ait droit au moindre mot gentil de sa part. Si ce couple venait à flancher, Bane ne se priverait sans doute pas de les faire basculer par-dessus bord pour que la Kwanteen puisse enfin se concentrer sur elle, ou trouver quelqu’un qui la mérite vraiment. Pour autant, chaque fois que le sujet était aborné, l’étudiante prenait des pincettes, optait pour le sourire, le ton léger, et un tout petit peu de dérision. « Je préfère la couleur olive, ça me va mieux au teint. » Mais elle s’interposerait définitivement si besoin. C’était encore pire d’entendre que finalement, Oliver n’était là que pour du temporaire et de la tranquillité d’esprit. Cela donnait envie à Bane d’attraper son amie par les épaules et de la secouer en lui demandant ce qu’elle était en train de faire de sa vie sentimentale. « Tu sais, si tu as besoin de juste faire croire à tes parents que tu es casée avec un homme, je peux te présenter des amis qui seraient ravis de jouer le rôle de faux petit-ami, sans tenter quoique ce soit avec toi. » Hugo ou Reese devraient être partants, si elle demandait gentiment. Ils ne seraient pas chiants, ils seraient respectueux, ils feraient en sorte que les parents Kwanteen ne soit pas sur le dos de leur fille. Tant qu’à vivre un mensonge, celui-ci semblait bien mieux. C’était presque ironique que ce soit Albane qui parle finalement, quand on voyait l’état de sa vie sentimentale. Elle aussi était casée officiellement et pourtant complètement dans le flou sur ce qu’elle voulait. Mais à la différence de Oliver, Kieran ne la pressait pas, ne lui en demandait pas trop, lui laissait l’oxygène dont elle avait besoin en étant vraiment, vraiment adorable avec elle. Le présent était satisfaisant au point qu’elle préférait faire l’autruche que de penser au futur. Un faible rire franchit ses lèvres. Très franchement, elle comprenait. Elle aussi aurait envie de picoler si elle s’imaginait avec des enfants, là tout de suite. La seule différence était que, qu’elle en ait ou non, personne ne lui dirait rien. Tout le monde s’en fichait. « Plus qu’à faire croire que t’es infertile. Qui oserait te reprocher de te jeter dans ton art pour oublier ce drame ? » Ce serait parfaitement indélicat et se retournerait contre ces pseudos parents bien-pensants. Bane ne les connaissait pas, n’avait d’eux que quelques bribes d’histoires. Pourtant, ils avaient l’air d’être le genre à vouloir imposer une vie à leurs enfants en dépit de leurs propres rêves et ambitions. La française peinait à voir comment cela pouvait être compatible avec le fait de vouloir le meilleur pour une personne qu’ils étaient supposés aimer de tout leur être. Ils marquaient encore plus de mauvais points en étant homophobes. « Rabats-joie. » Elles seraient sans doute bien plus heureuses mariées elles deux que chacune de leur côté à répondre à des attentes sociales auxquelles elles n’adhéraient juste pas. L’idée qu’elles puissent finir en comédie dramatique quand leur temps ensemble était si cathartique échappait totalement à Albane. « Ironiquement, le seul membre de ma famille qui reste qui pourrait désapprouver, c’est mon demi-frère. Et uniquement parce que ça voudrait dire que j’aurais largué son… ami d’ex-beau-frère ? Mais non, si on doit avoir une histoire, je préférerais une romance qui termine bien. » Et juste ainsi, le plan de se marier dans cinq ans tombait à l’eau. Juste parce qu’elle était une femme. Cela la fit réfléchir, prendre un air pincé pendant une dizaine de secondes avant de lâcher sur le ton le plus sérieux du monde : « Et si je changeais de sexe ? » Sans surprise, leurs nouveaux éclats de rires vinrent troubler la tranquillité du cours. Parce qu’à deux, même les problèmes les plus sérieux du monde ne semblaient pas pouvoir les atteindre.