ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Les derniers jours avaient été riches en émotions, et pas que des plus positives, pour Eli dont l’esprit était taraudé par des questionnements incessants et autant de sentiments contradictoires. Régulièrement, il lui arrivait de divaguer au travail, de voir ses pensées vagabonder au beau milieu d’une conversation, et de perdre quelques heures de sommeil aux mains de ruminations dont il se serait bien passé. Parmi ses proches, certains s’inquiétaient, d’autres le raillaient, mais rares étaient ceux auprès desquels ce changement de comportement passait inaperçu. Il n’était pourtant pas si rare pour Eli d’avoir l’esprit surchargé de dizaines de problèmes en tous genres qui accaparaient impitoyablement son énergie ; pourtant, d’ordinaire, il parvenait à se détacher suffisamment de ceux-ci pour ne pas se laisser engloutir complètement par ses préoccupations. Cette fois-ci, toutefois, il n’existait qu’une seule et même cause à tout ce remue-ménage psychologique qui ne le laissait jamais tranquille : une certaine brune aux prunelles de miel, au nez retroussé et au rire enfantin. La relation qui liait Eli à cette dernière n’avait été qu’une succession de rebondissements, et si les premiers d’entre eux n’avaient fait qu’asseoir l’attachement indéniable qu’il avait développé à son égard, les plus récents avaient projeté une ombre plus lugubre sur la situation. Après des mois d’un déni coriace face à l’évidence qu’était son attirance pour Flora, dont le point culminant avait été ce baiser qu’elle avait initié mais qu’il avait interrompu au détriment de tout ce qu’il désirait au plus profond de lui, Eli avait fini par envisager, timidement et prudemment, la possibilité de baisser sa garde suffisamment que pour voir si le moment n’était pas venu de laisser une chance aux désirs de son cœur éperdument romantique. Mais, fût-ce à cause d’un piètre sens du timing ou d’un coup cruel du destin, il avait trop tardé à prendre cette décision, et l’avait surprise dans les bras d’un autre, visiblement loin d’être intéressée par ce qu’il avait fini par voulu lui proposer.
Aux côtés des souvenirs insouciants et faits d’un pur bonheur qu’il avait eu l’occasion de bâtir à ses côtés, c’étaient les images insoutenables de son étreinte enflammée avec Blake qui rythmaient les ruminations du Walker dont l’esprit ressassait sans relâche ce moment auquel il aurait préféré ne jamais assister. De la même façon, il ne parvenait à s’empêcher de repasser les souvenirs tout aussi déplaisants de la rencontre plus officielle entre le journaliste et lui dont Flora avait été à l’initiative, peu après cette entrevue fortuite dans un placard de Weatherton. Il revoyait les traits suffisants du blond qui n’avait pas attendu cette occasion pour se faire détester de l’héritier, la façon dont il avait initié tout naturellement des rapprochements avec Flora devant lui – ces rapprochements dont il aurait voulu, lui-même, être à l’origine, sans en avoir le droit parce qu’il avait manqué de saisir l’opportunité lorsque celle-ci lui avait été présentée. Eli ignorait qui il détestait plus : Blake pour s’être accaparé celle qu’il avait mis trop de temps à voir pour ce qu’elle était, ou lui-même pour avoir été aussi lent. Car désormais, il voyait enfin Flora de la façon dont il l’aurait appréhendée s’il s’était écouté à temps : elle était tout ce qu’il désirait, ardemment, avec chaque fibre de son corps. Ils ne s’étaient pas revus depuis cette étrange rencontre à trois, et elle lui manquait insupportablement. Il aurait voulu ressentir de la colère, ou du ressentiment à son égard : pour ne pas l’avoir attendu, pour ne pas avoir insisté, pour ne pas avoir fait en sorte qu’un plus soit encore possible entre eux lorsqu’il avait fini par se faire une raison la concernant. Mais, aussi égoïste qu’il était, Eli se montra incapable de la blâmer pour sa propre erreur, et cela ne faisait que compliquer le deuil qu’il se voyait forcé de faire. Elle lui manquait énormément, elle occupait douloureusement la moindre de ses pensées, et elle perturbait impitoyablement tout le fonctionnement de celui qui s’était pourtant promis de tirer un trait définitif sur toutes les situations susceptibles de lui briser le cœur. Il fallait toutefois croire qu’une fois de plus, Eli s’était fait prendre en voulant jouer un jeu risqué, et qu’une fois de plus, il allait devoir en faire les frais en dépit de toutes les barrières qu’il avait autrefois érigées pour ne plus jamais avoir à revivre cette douleur.
Eli avait longuement hésité avant de recontacter Flora à l’approche du rendez-vous qu’ils avaient fixé plus de deux mois auparavant, lorsque tout était rose et qu’aucun nuage orageux ne se profilait encore à l’horizon du lien si particulier qui les unissait. C’est tout naturellement qu’il l’avait invitée à se joindre à lui pour une représentation du Lac des cygnes, pour laquelle un client du Walker Group lui avait offert deux places d’exception. Ils n’en avaient plus reparlé depuis que Flora avait accepté l’invitation avec enthousiasme, et l’événement en lui-même avait été enfoui sous le lot de tracas qui obnubilaient les pensées du Walker jusqu’au jour où un rappel automatique sur son calendrier le ramena à l’avant-plan. Ambivalent comme il pouvait l’être, Eli s’était demandé s’il était bien judicieux de passer une soirée en tête à tête avec celle dont il ne savait même plus ce qu’elle était exactement pour lui. Comme si deux heures assis côte à côte ne suffisaient pas, le plan initial avait été de partager un repas ensemble avant l’événement – et, s’il était sincère, Eli ignorait s’il s’en sentait capable. Il ne sut finalement si c’était sa crainte d’anéantir définitivement ce qu’ils pouvaient encore partager en annulant leur rendez-vous, ou son envie égoïste de la revoir même si ce n’était pas dans les circonstances qu’il aurait préférées, mais, au terme de longues tergiversions, Eli avait fini par prendre la décision de recontacter Flora pour savoir si elle était toujours intéressée – et, lorsqu’elle lui eut répondu par l’affirmative, lui avait communiqué l’heure à laquelle il viendrait la chercher chez elle.
C’est au volant de sa Mercedes, plus adaptée aux circonstances que sa moto au bord de laquelle toute tentative de coiffure de Flora aurait été anéantie, qu’Eli se présenta, impeccablement à l’heure, devant son immeuble en plein cœur de Fortitude Valley. Il lui envoya un message pour lui signaler son arrivée et sortit de la voiture pour s’adosser contre celle-ci en attendant sa venue. Quelques minutes plus tard, il ne put réprimer le sourire qui vint illuminer son visage rasé de près à la vue de celle qui lui apparut encore plus ravissante que dans ses souvenirs. Il se décolla du véhicule pour venir à sa rencontre, et, spontanément, l’attira à lui dans une accolade infiniment réconfortante – sa douceur autant que son parfum, désormais délicieusement familiers, l’assaillirent pendant la paire de secondes que dura l’étreinte. Il la relâcha et parcourut son visage et sa silhouette d’un bref regard. « Comment ça va ? Tu es superbe », renchérit-il, sans réaliser que c’était la toute première fois qu’il complimentait directement sa beauté, plutôt que sa tenue comme il l’avait fait jusqu’à présent. Il lui ouvrit la portière avant de s’installer à son tour derrière le volant et de démarrer le véhicule. « Tu connais le chemin ? Je compte sur toi, je n’ai pas la moindre idée d’où tu as prévu de nous emmener », demanda-t-il, soulagé de voir que la facilité naturelle qui accompagnait leurs interactions n’avait nullement disparu – et quelque peu ébranlé par l’intensité de la joie qu’il éprouvait de la revoir, comme si de rien n’était.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Mer 1 Nov 2023 - 18:56, édité 1 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Lorsqu’elle avait accepté deux mois plus tôt de l’accompagner à une représentation du Lac des Cygnes, Flora se souvenait y avoir pensé des jours durant. Ils n’étaient que très peu revenus sur le sujet, avaient à peine fait mention une ou deux fois de l’idée après qu’ils se soient accordés par messages, et pourtant la brunette avait dû se faire violence pour ne pas y songer jours et nuits les semaines ayant suivies sous peine de les rendre interminables. Sa bucketlist comportait bien des lignes, et parmi elles celle assez atypique d’assister au moins une fois dans sa vie à un ballet - peu importe qu’il soit prestigieux ou non, du fond de la salle ou aux premières loges, Flora se serait contenté d’un aperçu dans l'entrebâillement d’un rideau pour ce que cela valait. et si elle avait fait mention de ce souhait à l’héritier au détour de l’une ou l’autre de leurs conversations, elle n’avait toutefois jamais cru qu’il s’en souviendrait - et encore moins qu’il serait celui à lui proposer de s’y rendre. Mais Elijah regorgeait de surprises, et elle s’en délectait agréablement en se laissant surprendre à chacune de leurs rencontres - à une exception près concernant la chaleur que faisaient naître ces dernières dans son cœur. Il fallait avouer que la brune était plutôt douée lorsqu’il s'agissait de ruiner les plaisirs que la vie avait à lui offrir, et sa relation avec l’architecte n’avait pas fait exception, aussi privilégiée soit-elle. Maintenue à la seule force de leur persuasion commune, ni lui ni elle n’étant revenu sur ce baiser à son initiative, leur relation connaissait sa première éraflure qu’ils prétendaient ne pas voir ni sentir. Flora s’était sentie si spéciale dans les bras et sous le regard azur du Walker qu’elle y avait perçu davantage là où, tout au plus, Elijah ne la voyait que comme une amie. Une amie ou une pseudo styliste, une demoiselle attendrissante par sa maladresse et l’acharnement de son travail, mais qui si elle forçait l’admiration n’avait jamais eu vocation à devenir davantage. Il s’était dérobé à son baiser et même si elle aurait voulu lui en tenir rigueur, Flora en aurait été incapable. Il n’était pas celui à blâmer, elle était la seule à avoir interprété la prudence de ses mains sur sa peau et de son regard sur elle, et elle pouvait tout au plus remercier Elijah de ne pas avoir rendu les choses étranges par la suite. Si cela n’avait tenu qu’à elle et son courage, sûrement la brune lui aurait-elle confié sa commande avant de prendre ses jambes à son cou et de prétendre ne l’avoir jamais connu - et le dégoût de ce dernier l’aurait aidé à l’oublier, aussi pénible soit la tâche.
Mais elle était tout autant incapable de lui en vouloir que de l’oublier. Inébranlable et fidèle à celui qu’il était, Elijah avait à peine été troublé par les événements récents, et s’était comporté avec elle comme il l’avait toujours fait - avec bienveillance, patience et prudence, sans jamais la brusquer. Il avait été un peu pris de court à Weatherton en la trouvant en compagnie de Blake, et malgré cela Flora l’avait trouvé remarquablement professionnel, à un niveau qu’elle ne parviendrait jamais à atteindre même d’ici quelques années. Son visage retranscrivait trop facilement ses émotions, sa voix vacillait à la moindre brise, et celui ciselé de l’homme d’affaires témoignait à peine d’un changement peu importe la situation à laquelle il se voyait confronté. Elle l’admirait Flora, elle l’admirait vraiment. et elle avait été d’autant plus impressionnée face à sa relance quant à cette soirée prévue depuis deux mois, au sujet de laquelle elle avait été celle à insister - sans trop rencontrer de résistance, pour l’inviter à un repas avant de se rendre au ballet. Elle avait songé, et avait sûrement été la seule, à se défiler quant à cette rencontre - elle craignait que les choses ne soient plus comme avant, mais craignait en réalité davantage qu’elles ne soient plus du tout. Ils avaient alors échangé comme ils en avaient l’habitude, avec légèreté et facilité, et Flora avait reconfirmé sa présence à ses côtés.
Cintrée dans un ensemble crème composé d’une jupe et d’un chemisier, ses ondulations en cascade dans son dos, Flora est miraculeusement prête à l’heure. Ses yeux rehaussés d’un maquillage aussi léger que lumineux, la brunette perchée sur une petite paire de talons, elle sourit à la réception du message de celui qui l’attend à présent au pied de son appartement. et peut-être est-ce pour la forme, ne pas faillir à ses habitudes de retardataire ou encore se donner un peu de courage, mais la demoiselle prend le temps d’avaler le fond d’un verre de tequila avant de descendre dans la rue. De descendre dans la rue et de poser les yeux sur la silhouette de celui appuyé à l’extérieur de sa voiture, les simples courbes de sa fausse nonchalance la faisant sourire tandis qu’elle s’approche à pas lents - elle se force à freiner l’allure pour lui laisser le temps de la voir, et se contente de l’accueillir d’un sourire lorsqu’il s’avance vers elle. « Coucou » murmure-t-elle à voix basse, heureuse de le revoir et sentant déjà son ventre se nouer alors qu’il ouvre les bras pour l’attirer contre lui. Son sourire s’étire davantage tandis que sa joue s’appuie contre son torse et ses yeux se ferment sur un battement, Flora le serrant un instant en inspirant son parfum devenu familier avant d’échapper un souffle d’aise. Il lui a manqué, il lui a terriblement manqué, et elle est heureuse de le revoir. « Comment ça va ? Tu es superbe » Elle se recule doucement pour le regarder et son sourire s’inverse brièvement sous la flatterie qui lui réchauffe les joues, Flora prenant une seconde pour apprécier les courbes de sa mâchoire sans lui répondre immédiatement - il est rasé de près, et c’est la première fois qu’elle apprécie ainsi la façon dont se découpe son visage, ses yeux caressant sa peau mise à nue. « Ça va, et toi ? » souffle-t-elle en s’arrachant à sa contemplation, retrouvant ses yeux dans un sourire un peu idiot. « Merci beaucoup Eli. » reprend t-elle en réponse à son compliment, et Flora le lui retourne à sa façon sans laisser s’échapper le moindre son - à la façon dont elle le regarde et se comporte, à la façon dont elle sourit comme une enfant dès lors qu’il la regarde un peu trop longtemps, et celle dont elle laisse ses yeux courir sur sa personne dès lors qu’il ne la regarde pas. Lui aussi est superbe, même si elle est incapable de le lui dire.
Ils s’installent à bord de la berline, la brune gratifiant son propriétaire d’un regard reconnaissant lorsqu’il lui ouvre la portière, et Flora regarde une seconde autour d’elle alors que le moteur s’éveille et qu’elle ajuste sa position dans le siège en cuir. « Tu connais le chemin ? Je compte sur toi, je n’ai pas la moindre idée d’où tu as prévu de nous emmener » - « Bien sûr, je vais te guider. J’espère que ça te plaira, je veux préserver la surprise. » précise-t-elle en renonçant à lui révéler ses idées maintenant qu’ils sont sur le point de mettre un terme au suspens, posant sur lui un regard aussi curieux qu’il est malicieux - a-t-il une petite idée ? Songe-t-il à différentes adresses, ou se contente-t-il de patienter sans se faire d’idées ? « Tu as des réticentes vis à vis de certaines cuisines ? » demande-t-elle toutefois prudemment pour s’assurer ne pas le contraindre à des plats qui ne lui plairaient pas, avant d'entamer ses directives pour lui indiquer la route à suivre jusqu’au restaurant coréen sur lequel elle a jeté son dévolu. L’endroit où elle l’emmène est l’une des premières adresses qui s’est faite une place dans son coeur lorsqu’elle a commencé à en essayer en emménageant en ville, et si elle prend très souvent à emporter faute de temps, elle n’est pas moins friande de s’installer dans la salle dynamique et chaleureuse dirigée par un chef particulièrement doué devenu son ami.
Au détour de quelques virages ponctués de discussions légères, la paire arrive finalement devant la devanture et la brunette guette du coin de l’oeil la réaction de l’héritier, le regardant avec un sourire en cherchant à déterminer son ressenti. « Tu connais ? » l’interroge-t-elle doucement, avant de poursuivre. « Viens, tu ne seras pas déçu. » reprend t-elle d’une voix légèrement plus basse que celle employée lors de leurs échanges durant le trajet, avant de sortir du véhicule et de l’attendre en se laissant accueillir par les effluves en provenance du bâtiment. Marchant côte à côte pour atteindre l’établissement, sa main le long de son corps la brûlant à la sensation fantôme des doigts qui ne sont qu’à une poignée des siens, Flora entre dans un sourire avant qu’ils ne soient accueillis dans une ambiance fidèle à celle qui règne en permanence ici. Les lumières chaudes, la décoration allant de paire avec la cuisine mise à l’honneur, les différents serveurs oscillant d’un coin à l’autre de la salle - elle se sent ici comme à la maison, bien que l’image qu’ils renvoient avec Elijah contraste grandement avec l’ambiance familière de l’endroit bien plus habitué à recevoir des clients en jeans et baskets. « Flora ! Ça fait plaisir de te voir - et accompagnée. Comment tu vas ? Venez, vous avez une table un peu au calme de ce côté-ci. » Un regard vers Elijah et elle suit le serveur sans satisfaire la curiosité mal dissimulée de ce dernier, riant à voix basse sous le regard appuyé qu’il lui offre, s’installant face à l’héritier dans un sourire teinté de timidité alors que le garçon les laisse avec le menu. Ses yeux trouvent ceux de l’architecte, et elle prend une seconde pour mémoriser l’image renvoyée par Eli dans un lieu comme celui-ci - ici où elle ne pourra plus jamais revenir sans songer à lui et le voir s’y tenir. « J’ai découvert cette adresse il y a des années - et c’est sans conteste le meilleur coréen de la ville à mes yeux. » explique-t-elle alors qu’ils se penchent sur les cartes, la brune pointant celle d’Elijah pour mettre en valeur certains apéritifs à partager ainsi que diverses boissons spécifiques à l’établissement. « Ceux là sont excellents - et ceux là sont un peu épicés mais délicieux aussi. » ajoute-t-elle avant de relever les yeux vers lui, esquissant un nouveau sourire. « Certes, ce n’est pas ce à quoi tu dois avoir l’habitude mais qui sait - tu pourrais y prendre goût ? » le taquine-t-elle en coinçant une mèche derrière son oreille de sa main libre, se redressant dans son siège par la suite.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Intuitivement, il avait paru évident que les retrouvailles avec Flora se fassent avec autant de facilité et de naturel. Pourtant, la facilité avec laquelle sa langue se délia au contact de la jolie brune ne manqua pas de l’épater – elle remit en perspective toutes les angoisses qu’il avait nourries des jours durant, et lui indiqua qu’il avait été idiot de s’inquiéter comme il l’avait fait. Ce n’était pourtant pas le genre d’Eli de laisser ses doutes prendre le pas sur l’assurance en apparence indéfectible dont il était doté : il aimait à se revendiquer comme un homme cartésien, et si son cœur était, dans le fond, celui d’un éperdu romantique, le Walker avait appris à maitriser suffisamment ce dernier pour ne pas lui laisser l’occasion de prendre le pas sur la logique qui restait maîtresse dans sa ligne de conduite. Eli n’était normalement pas de ceux que les questionnements et les remises en question permanentes dirigeaient au détriment d’un raisonnement assertif, et il était aidé dans son fonctionnement par son orgueil considérable, qui ne manquait jamais de lui apporter la conviction qu’il avait raison et qu’il n’avait pas à douter de ses instincts pourtant parfois trompeurs. À l’écart de Flora, toutefois, les doutes avaient la part belle et avaient sans relâche insufflé l’idée que toute leur complicité avait été ruinée par sa faute, et par le temps qu’il avait pris avant de chercher à réciproquer le rapprochement qu’elle avait tenté d’instaurer durant cette fameuse matinée qu’ils avaient passée chez elle. Un rapprochement qu’il avait initialement mis sur le compte de la désinhibition dont l’alcool avait le secret, avant de le considérer comme quelque chose de plus sincère qui méritait d’être plus réciproqué – mais les circonstances en avaient tristement décidé autrement, en reléguant la prise de conscience d’Elijah au rang de réaction trop tardive, survenue bien après le changement de plan de Flora. La tournure des événements n’avait fait que nourrir les doutes de l’héritier, dont les journées avaient été rythmées par le questionnement insupportable que suscitait son étrange relation avec la styliste en herbe. Son orgueil habituel s’était effacé au profit des doutes qui le rendaient insupportablement vulnérable vis-à-vis de celle qui avait le don de chambouler toutes les certitudes auxquelles il avait l’habitude de se raccrocher, et les interrogations n’avaient cessé de fuser. Était-il seulement digne de vouloir lui demander quoi que ce soit, alors qu’il ne savait même pas dans quoi il était prêt à s’engager ? Méritait-il de lui confier des sentiments qu’il ne serait capable de formuler qu’à demi-mot, alors qu’elle s’était offerte à lui avec une sincérité qui exigeait au moins autant de transparence en retour ? Oserait-il lui infliger l’odieux bagage qui le suivait quotidiennement au point de projeter une ombre menaçante sur toutes les tentatives de relation sentimentale susceptibles de voir le jour entre eux ? Forcé de faire un trait sur ces ambitions dont il avait, au fond de lui, su dès le départ qu’elles dépassaient de loin ce qu’il était certain de pouvoir apporter, Eli avait commencé à se demander ce qu’il pouvait bel et bien offrir à la petite brune qui faisait s’affoler les battements de son cœur maintenant qu’elle avait jeté son dévolu sur quelqu’un d’autre. Ce questionnement l’avait taraudé des jours durant, au point de lui insuffler l’idée de renoncer aux plans qu’ils avaient déjà établis avant que la situation ne se complique autant. L’esprit têtu d’Eli s’était ainsi pratiquement convaincu que, s’il ne pouvait signifier à Flora l’amour qu’il n’était même pas prêt à s’admettre lui-même, il valait mieux renoncer à leur relation entière. Puis, finalement, les doutes et l’envie de la revoir persistant, il s’était ravisé en se disant qu’il lui devait bien l’effort de trouver une autre solution. Une autre solution pour laquelle il se réjouissait d’avoir opté maintenant qu’il revoyait ses traits se dessiner devant lui, souriants et encore plus beaux que dans ses souvenirs. En la serrant dans ses bras, en lui soufflant quelques mots destinés à ponctuer leurs retrouvailles, puis en passant quelques instants délicieusement ordinaires à ses côtés dans l’habitacle de sa voiture, Eli réalisa qu’il aurait été illusoire de renoncer à cette relation qui lui apportait autant de familiarité que d’imprévus, et qui le gardait si délicieusement en haleine que la simple idée de s’en distancer même provisoirement lui apparaissait terne et déprimante. Il réalisa, et cela aurait dû l’effarer mais cela ne fut nullement le cas, tout au plus cette réalisation lui apporta-t-elle un sentiment chaleureux de réconfort, qu’il n’était nullement prêt à se passer de la présence de Flora dans son quotidien, dont elle était devenue une partie intégrante qui y occupait une place non négociable. Il ne savait dans quelle mesure, et il était incapable de visualiser la trajectoire que prendrait leur lien si chaotique – il savait seulement, avec une certitude inébranlable, que Flora avait sa place dans sa vie, et qu’il était inconcevable que cette dernière ne devienne vacante.
Elle ne cessait de le surprendre, et ne se lassait jamais de l’emmener hors de sa zone de confort, bien que cette démarche ne parût jamais pénible ni ne manquât de naturel. À chaque fois que Flora trouvait une nouvelle façon d’éloigner Eli de ses sentiers battus, la nouvelle trajectoire indiquée à l’héritier lui apparaissait avec une évidence ridicule, comme s’il avait été destiné à emprunter la voie tracée par la petite souris de Weatherton depuis toujours. Secrètement, Eli avait espéré que le mystérieux endroit où avait prévu de l’emmener Flora refléterait davantage l’univers de la brune que celui auquel lui-même avait été habitué depuis toujours. Il avait nourri l’idée qu’elle ne se calquerait pas sur les standards qui le caractérisaient à vue de nez et laisserait ses préférences à elle prendre le dessus. S’il n’avait jamais douté de la propension de Flora à faire preuve d’une authenticité à toute épreuve à son contact, il savait pourtant que les différences de rang social pouvaient faire faire de drôles de choses à ceux qui se souciaient de bien présenter devant ceux qui semblaient déjà avoir tout vu et que rien ne pouvait plus impressionner. Il s’était surpris à espérer que Flora ne tiendrait pas compte de ces considérations qu’il estimait archaïques – et ne fut nullement pris de court de voir que c’était effectivement le cas, mais pas moins agréablement surpris pour autant de découvrir le lieu qu’elle avait sélectionné pour leur repas. Un peu plus tôt, alors qu’ils papotaient dans la voiture, il s’était contenté de lui assurer que n’importe quelle cuisine ferait parfaitement l’affaire, sans aller jusqu’à nourrir d’espoirs particuliers quant au choix qu’elle ferait. Maintenant qu’il découvrait le lieu qu’elle avait sélectionné, il était tout simplement ravi. Il avisa la devanture colorée de l’endroit avec un regard empli de curiosité, avant de se reporter sur Flora qui semblait scruter sa réaction. Il secoua la tête : « Non, mais je sens que ça va me plaire », renchérit-il avant de sortir de l’habitacle, qu’il contourna afin d’ouvrir la porte du côté passager pour permettre à Flora de s’extirper à son tour du véhicule. Ils parcoururent en silence les quelques mètres qui les séparaient de l’établissement. Lorsqu’ils atteignirent celui-ci, Eli ouvrit la porte et invita Flora à le précéder à l’intérieur – il fut frappé par l’impression qu’ils partageaient un rencard plutôt qu’un simple repas entre amis, et dut se faire violence pour s’en départir au profit d’une lecture plus acceptable de la situation. Eli salua poliment le serveur qui semblait plutôt bien connaître Flora, et ne put réprimer un sourire amusé devant l’enthousiasme de l’employé qui sembla susciter un certain émoi chez la petite brune dont le regard se chargea d’une adorable timidité.
Ils prirent place à la table indiquée par le serveur, et Eli laissa son regard curieux parcourir les alentours avec une avidité non dissimulée. La décoration aux couleurs chatoyantes, les lumières à la fois colorées et tamisées conféraient à l’endroit une atmosphère chaleureuse du meilleur goût. Quant à l’odeur qui régnait dans la pièce, en provenance des cuisines, elle lui mettait l’eau à la bouche. L’appréciation se lisait sans peine sur le visage habituellement imperturbable de l’héritier, qui reporta son regard enchanté sur Flora. Elle avait l’air d’une créature divine, réhaussée par cet ensemble aux couleurs douces qui lui allait à la perfection, et Eli sentit ses entrailles se nouer légèrement bien qu’il ne se départit pas un instant de son sourire affable. « Le meilleur de la ville, carrément ? Je suis ravi que tu me l’aies fait découvrir, dans ce cas », répondit-il avec sincérité, le regard pétillant. Il se pencha ensuite vers elle pour consulter le menu posé entre eux, sa tête suffisamment proche de celle de Flora pour sentir son parfum lui chatouiller les narines. Un petit frisson parcourut son échine lorsqu’elle releva son regard vers lui avec un sourire, qu’il lui réciproqua aussitôt. « Je te fais confiance – aucun problème si c’est épicé, je te suis. Tant qu’on prend au moins une portion de poulet frit coréen », susurra-t-il avec un air presque enfantin en admettant son péché mignon. Ses doigts effleurèrent accidentellement ceux de Flora tandis qu’il désigna le plat en question sur la carte, et il ne put s’empêcher de tarder à les retirer pendant quelques fractions de secondes, son regard retrouvant les prunelles noisette de la jeune femme. Eli se pinça les lèvres et reprit finalement sa main pour la loger sous son menton, accoudé sur la table en l’écoutant reprendre la parole. Les sourcils d’Eli se haussèrent légèrement en entendant la petite pique que lui adressa ensuite Flora, et un sourire narquois se dessina sur ses lèvres pleines. « Ça risque de paraître surprenant, mais figure-toi que ça m’arrive de manger autre chose que du caviar et du homard », railla-t-il à son tour tout en se redressant à son tour, ponctuant sa boutade d’un clin d’œil nullement offensé. Le serveur choisit ce moment-là pour refaire une apparition, et le duo passa commande avant de se retrouver à nouveau entre quatre yeux. Quelques instants plus tard, leurs boissons arrivèrent et Eli leva son verre en direction de Flora pour trinquer. « À ta santé, Flora », annonça Eli avant de prendre une gorgée et de poser son verre sans quitter la jeune femme du regard. « Je suis content d’être ici avec toi. Et content qu’on passe cette soirée ensemble », lâcha-t-il ensuite avec un naturel désarçonnant, comme s’il n’avait pu s’empêcher de dire ce qu’il aurait normalement gardé pour lui, et pourtant l’air parfaitement à l’aise avec ses propos, qui s’accompagnèrent d’un sourire franc.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Mer 1 Nov 2023 - 18:56, édité 1 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
En réalité, si Flora avait choisi d’emmener l’héritier ici, ce n’était pas tant pour le bousculer dans ses habitudes - du moins pas consciemment, mais bien parce que ce coréen lui avait paru être la meilleure option. La brune l’aurait volontiers invité à manger chez elle si elle avait été en mesure de leur cuisiner quoique ce soit de comestible, ou dans l’un des plus beaux gastronomiques de la ville si elle avait été en capacité de couvrir la note de leur repas sans mettre ses maigres économies en péril. Flora, à aucun moment, n’avait imaginé qu’un restaurant ordinaire et sa carte affichant les prix puissent mettre mal à l’aise Elijah par leur simplicité - en dépit de son apparence, la brune ne voyait pas le Walker pour ce qu’il avait mais bien qui il était, et sa bienveillance ainsi que sa faculté à se fondre dans toutes les situations l’avaient mise en confiance pour l’emmener ici sans que cela ne lui paraisse déplacé. Elle le taquinait volontiers et ce à plusieurs occasions au sujet de son rang social et de sa vision des choses parfois déconnectée, mais oubliait rapidement à quel point ils étaient différents tant leurs échanges étaient faciles, peu importe que la récente piqûre de rappel infligée par le brun ait été aussi nécessaire que douloureuse. « Non, mais je sens que ça va me plaire » et elle en était ravie. Le temps pour elle de se libérer de sa ceinture et de s’apprêter à sortir que Elijah la devance depuis l’extérieur, faisant s’interrompre sa main sur la clenche de la portière lorsque le brun ouvre cette dernière pour elle. « Monsieur Walker. » chuchote-t-elle tandis qu’un sourire idiot nait sur ses lèvres, sa voix s’amusant pour dissimuler la brève surprise qui la secoue de le voir se comporter ainsi - on lui avait déjà ouvert une porte avant de la précéder, on lui avait déjà laissé le dernier chocolat sur un plateau de dégustation, mais personne n’avait encore été jusqu’à lui ouvrir la porte d’un véhicule. Elijah était le premier sur bien des plans, et se plaisait visiblement à s’approprier ce titre.
Son avidité et sa curiosité lui donnaient des airs enfantins. Après lui avoir ouvert la porte, Elijah et elle avaient été invités à patienter une minute ou deux le temps qu’un serveur en ait à leur consacrer, et Flora avait été frappée par le pétillement de son regard bleu qui scrutait l’endroit. Nul doute que l’héritier avait l’habitude des dorures, des belles choses et de celles qui ne demandaient qu’à être regardées - mais à la façon dont il découvrait l’endroit, Flora eu l’impression de lui faire découvrir un lieu particulièrement prestigieux, et une agréable chaleur gonfla son coeur à l’idée d’être en mesure de le faire se sentir ainsi. À l’idée de le faire se sentir à l’aise, à celle de ne pas l’ennuyer, et mieux encore de susciter son intérêt. Ils s’installent à peine cinq minutes plus tard et l’ambiance des locaux les imprègne au fur et à mesure, la paire souriant bêtement en se penchant sur les menus tandis qu’elle complimente une nouvelle fois l’endroit en jurant qu’il soit le meilleur de la ville. « Le meilleur de la ville, carrément ? Je suis ravi que tu me l’aies fait découvrir, dans ce cas » Elle redresse le regard pour croiser le sien et sourit un peu davantage. Les lumières chaudes ondulent sur ses traits et il semble aussi enjoué qu’elle à l’idée de partager cette soirée ensemble, l’encourageant à le taquiner un peu comme si rien n’était jamais venu perturber leur complicité. « Tu es bien né ici pourtant ? Quel sacrilège que tu te sois privé tout ce temps. » ajoute-t-elle dans un rire cristallin, aussi effrayée que friande à l’idée de l’ennuyer comme elle en avait rapidement pris l’habitude au fil de leurs rencontres. « Je te fais confiance – aucun problème si c’est épicé, je te suis. Tant qu’on prend au moins une portion de poulet frit coréen » Elle acquiesce à cela tandis qu’ils finalisent leur choix, ses yeux attrapant une nouvelle fois les siens à la dérobée lorsque leurs mains idiotes se percutent délicatement pour pointer la même recette sur la carte. Pudiquement, après une pause, ses doigts se referment plus rapidement que ceux tièdes et calleux qui s’attardent dans le contact, et Flora déglutit prudemment en baissant le regard pour échapper à la vue de son visage particulièrement tendre - ou peut-être se fait-elle des idées comme elle sait si bien le faire. « Pardon » souffle-t-elle, à peine audible, avant d’affronter à nouveau ses yeux en s’efforçant de ne pas rougir - bien que les lumières chaudes soient l’excuse toute trouvée pour justifier les nuances de ses joues.
La brune se persuade de la banalité de ce repas qu’ils s’apprêtent à partager - pourtant, à la façon dont il tient son menton et l’écoute comme si elle était sur le point de lui partager la plus palpitante des anecdotes, ses pensées ont du mal à se focaliser sur la vraie nature de leurs retrouvailles. Sur la vraie nature de leur relation, sur celle remise à l’avant de la scène il y a peu, et ce bien qu’Elijah soit particulièrement hypnotisant - et peut-être encore davantage maintenant qu’il lui a dit non. « Ça risque de paraître surprenant, mais figure-toi que ça m’arrive de manger autre chose que du caviar et du homard » Ses lèvres se ourlent et elle hausse mollement les épaules, comme peu convaincue, trinquant avec lui une fois leurs verres déposés sur la table et le serveur à nouveau volatilisé du côté des cuisines. « À ta santé, Flora » - « À la tienne, Eli. » murmure-t-elle avec bien moins d’aplomb, prenant une gorgée de sa boisson en faiblissant à nouveau sous son regard. « Je suis content d’être ici avec toi. Et content qu’on passe cette soirée ensemble » Elle aussi. Elle aussi l’est vraiment, d’une manière qui peine à faire sens, et sans qu’elle ne parvienne à l’expliquer. Elle est heureuse de le revoir, de constater que leur lien n’est pas aussi fragilisé qu’elle avait imaginé qu’il le soit, et de se retrouver en tête à tête avec lui peu importe que cela soit pour partager quelques gourmandises ou papoter jusqu’au petit matin. « Moi aussi - c’est bon de te revoir. » avoue-t-elle en réalisant avec un délai la portée de ses mots, préférant les noyer sous d’autres plutôt que de les reconsidérer une seconde de plus. « Je suis contente de te faire découvrir ce restaurant, et je suis aussi possiblement enjouée à l’idée d’aller assister à mon premier ballet. » poursuit-elle sur une note plus légère, s’amusant sans mal en laissant ses doigts courir sur la base de son verre. C’est après tout ce qui les a guidé à se revoir - des places offertes par un client du Walker Group, comme une personne lambda offrirait une boîte de chocolats ou une bonne bouteille à un ami.
Ils s’attardent un moment sur place, échangeant avec tant de naturel qu’ils mettent bien plus longtemps que nécessaire à déguster les plats à partager qu’ils commandent, Flora insistant pour faire goûter à son invité les incontournables de la carte. Les petites assiettes s’accumulent entre eux et elle n’a cesse de sourire, prenant une maigre seconde pour masser le bas de ses joues devenu douloureux à force de se contracter. « Prends ce dernier morceau de poulet Eli, s’il te plaît - je te le laisse. » l’encourage-t-elle sans se départir de son air léger, prenant une gorgée de boisson pour s’hydrater la gorge alors que leurs chamailleries de politesse lui font mal aux abdominaux. « Ça me fait plaisir - de te le laisser, et surtout que tu ne sois pas en train de t’empoisonner en me maudissant de t’avoir emmené ici. » ajoute-t-elle, le regard pétillant en se cachant inutilement derrière son verre qu’elle tient au niveau de sa bouche, regardant l’héritier avec une malice déliée par le soju dont ils approvisionnent leurs verres sans seconde pensée. Elle se sent bien Flora, et serait prête à passer le reste de la nuit à cette table si ce n’était pas pour le peu de bon sens qui lui reste.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Au moment où l'hésitation avait menacé de l'emporter sur sa détermination à faire, une nouvelle fois, un pas dans la direction de celle qui n'avait cesse d'ébranler chacune de ses certitudes, une insidieuse question s'était faufilé un chemin dans sa conscience : qu'espérait-il, exactement, en recontactant Flora ? Malgré toute la mauvaise foi du monde qu'il pouvait invoquer pour justifier ses actions, Eli ne pouvait plus décemment prétendre n'aspirer à rien de plus que l'étrange amitié derrière laquelle il s'était caché depuis déjà plusieurs mois. Il en avait été capable, finalement sans trop d'efforts lorsqu'il n'avait absolument pas été question d'envisager quoi que ce soit d'autre que la relation qu'il avait déjà le privilège d'entretenir avec elle. Mais la donne avait changé depuis ce baiser qu'il n'avait absolument pas vu venir, alors qu'il avait sans doute été tout ce qu'il y avait de plus prévisible pour quiconque aurait suivi la situation de l'extérieur. D'un simple frôlement de ses lèvres contre les siennes, Flora était venue bousculer les règles strictes qu'Eli s'était imposées, et avait fait remonter à la surface tout le désir qu'il avait savamment refoulé des mois durant. Indirectement, elle l'avait ramené à son tempérament habituel, bien plus en contact avec ses envies qui faisaient la part belle à l'impulsivité qui pouvait en découler. Après tout ce temps, il avait accepté de voir en face les ambitions qu'il nourrissait réellement à l'égard de la petite brune, et d'envisager autrement le lien qui les unissait. Le dénouement décevant qu'avait connu cette prise de conscience n'avait en rien changé la façon dont il la percevait désormais. Seuls les mensonges qu'il s'était racontés pour s'obstruer la vue pendant tout ce temps avaient justifié le lien à la sagesse frustrante qu'il avait entretenu avec elle jusque-là : il n'était nullement dans les habitudes d'Eli de dissimuler ses intentions à autrui dans le but d'accomplir un objectif qu'il ne se serait autrement pas cru capable d'accomplir. Se prétendre l'ami de quelqu'un pour ne la séduire que de plus belle était contraire à ses principes, et, de la même façon qu'il se refusait à faire des promesses qu'il n'avait pas l'intention de tenir pour se frayer un chemin dans le lit d'une femme peu friande d'aventures sans lendemain, il trouvait inacceptable de simuler un intérêt qui se limitait à ses dimensions les plus platoniques le temps de gagner une confiance qu'il ne ferait que trahir de plus belle en avouant des desseins malvenus auprès de celle qui verrait en lui un ami de confiance. En matière de séduction, Eli estimait que rien ne valait la transparence la plus absolue qui était de rigueur dans ses autres interactions, et c’était d’ailleurs cette méthode qui avait toujours porté ses fruits, bien plus que tous les subterfuges derrière lesquels il rechignait à se cacher. Ainsi, à partir du moment où il avait fini par prendre conscience de ce qu’il aurait dû savoir dès la première fois qu’il avait senti son estomac faire un joyeux soubresaut face à Flora, la seule voie qu’il lui avait semblé raisonnable d’emprunter était celle de l’honnêteté – cela n’avait pas été une mince affaire pour celui qui était passé maître dans l’art de refouler ses sentiments, et pour qui l’engagement restait un concept franchement terrifiant, mais cela lui avait semblé la bonne décision à prendre. Rien ne s'était toutefois déroulé comme prévu, ou comme espéré : Eli n'avait finalement même pas eu l'occasion de laisser à Flora l'occasion de possiblement l'éconduire, car toute opportunité d'un plus entre eux fut tuée dans l'œuf dès lors qu'Eli eut renoncé à faire part de son ressenti à son égard, découragé par la relation qu'elle avait entre-temps nouée avec Blake. Entrer maintenant en compétition avec ce dernier pour l'affection de celle qu'il avait pourtant eu tout le temps de conquérir s'il avait été plus réactif lui paraissait égoïste et déloyal, une forme de sabotage susceptible de ne faire que causer des dégâts au nom de ses seuls désirs. L'échec avait eu un goût bien amer sur la langue de celui qui détestait s'avouer vaincu, pourtant, il s'était fait une raison et avait, avec résignation, fait un pas en arrière. L'insupportable question de l'avenir qui restait envisageable pour sa relation avec Flora s'était alors posée, et avec elle, le constat déchirant qu'il valait peut-être mieux renoncer à celle-ci toute entière s'il voulait rester cohérent.
Mais la cohérence n'avait jamais été le fort d'Elijah Walker, ni le sens des responsabilités. Ainsi, malgré ses grands principes et ses beaux discours, Eli n'en avait pas moins décidé de maintenir le rendez-vous de ce soir et, par extension, de relancer l'étrange machine qui le liait à Flora. C'est qu'il n'avait finalement pas trouvé la détermination de renoncer à tout ce qu'il lui restait à partager avec elle, et qu'il était finalement plus simple de se contenter, fort de tous ses talents d'auto-persuasion, de renoncer aux ambitions qu'il ne s'était tout compte fait découvertes que depuis quelques semaines. S'il parvenait à accepter qu'elle ne serait rien de plus que l'amie surprenante qu'elle avait été pendant des mois, et remettre sous clé les sentiments qu'il avait si efficacement réprimés durant toute cette période, peut-être qu'un retour en arrière serait possible malgré tout. C'est fort de cette conviction qu'il était revenu à sa rencontre. Et, jusqu'à présent, l'expérience semblait porter ses fruits.
Elle était en tout cas suffisamment fructueuse pour ne pas ternir le moment privilégié qu'il partageait à ses côtés autour de ce repas qui avait nourri tant de doutes au cours des derniers jours. Eli s’était attendu à sentir son cœur se serrer à chacun de ses rires et devant chacune de ses mimiques – pourtant, il n’en fut rien, et, durant la majeure partie du repas, il fut frappé par la facilité avec laquelle il retrouvait Flora. Il en vint à se demander pourquoi il avait tant hésité à la revoir, alors que maintenant qu’il était à ses côtés, tout paraissait si ridiculement évident. Le naturel ne tarda toutefois pas à revenir au galop, et son cœur de cavaler lorsqu’elle lui confia, à son tour et en écho aux mots que lui-même venait de prononcer, qu’elle était heureuse de le revoir. Se contentant d’un sourire qui se passait de tout commentaire, Eli retrouva l’usage de la parole lorsque Flora mentionna son enthousiasme à l’idée du spectacle qui les attendait. « Tu verras, c’est vraiment magnifique. Je suis pas très tutus d’habitude, mais le Lac des cygnes, c’est impossible de s’en lasser », renchérit-il à son tour, laissant entrevoir une sensibilité qu’il eût été difficile de deviner de prime abord.
Le corps et l’esprit d’Eli se remirent tant bien que mal de l’émoi qui avait menacé de mettre à rude épreuve ses résolutions nouvellement trouvées, et il fut soulagé de voir que la suite du repas se déroula sans encombres, ponctué des agréables bavardages dont ils semblaient avoir le secret. Bientôt, toutes les assiettes furent vides, à l’exception d’un ultime morceau de poulet frit qu’aucun des deux convives ne semblait vouloir subtiliser à l’autre. Finalement, Flora invita Eli à se servir, lequel prit un air coupable presque enfantin. « Si tu insistes, je me fais pas prier », murmura-t-il avec une expression mutine avant de se saisir du dernier morceau et de reporter le regard sur Flora tout en mastiquant, les joues gonflées par le morceau de viande. « Pour l’empoisonnement, ça reste à voir – si je tombe malade pendant la représentation, il ne sera pas trop tard pour te maudire », plaisanta-t-il après avoir dégluti le morceau à la tendresse incomparable. Aux multiples plats ne tardèrent pas à succéder des hotteok, petites crêpes fourrées aux noix sur lesquelles ils se ruèrent comme s’ils ne venaient pas d’ingurgiter une tonne de nourriture. L’élégant aristocrate se surprit à parler la bouche pleine, très visiblement en extase. « Quand j’étais à Seoul, j’en bouffais tous les jours – c’est un miracle que je sois pas revenu obèse de ce voyage », confia l’héritier tout en se resservant, sans se départir de son expression espiègle en voyant Flora se régaler autant que lui. Son regard amusé se fit toutefois plus alarmé lorsqu’il vit une coulée de sucre caramélisé sillonner à toute vitesse un chemin le long du menton de la brune, se rapprochant dangereusement de son ensemble impeccable. « Attention, ta tenue ! », s’exclama-t-il avec nettement plus de panique dans la voix que n’en nécessitait la situation, redoutant la catastrophe que serait une tache sur les vêtements à ce moment précis. Il tendit précipitamment le pouce pour essuyer la traînée de sucre dans un geste vif mais doux et sourit lorsque la situation fut sous contrôle. « Ouf, on l’a échappé belle », commenta-t-il théâtralement en portant, sans réfléchir, son doigt à sa bouche pour le suçoter d’un air absent. « Tu manges comme un vrai cochon, ça devrait pas être permis », la taquina-t-il d’un ton faussement réprobateur, avant de s’emparer, avec la même théâtralité, d’un autre hotteok qu’il souleva d’une main, portant sa serviette dans l’autre main juste en dessous de la petite crêpe, avant de tendre les deux dans la direction de Flora pour lui permettre de poursuivre sa dégustation en toute sécurité. « Comme ça, on va éviter la catastrophe à quelques minutes de la représentation », ricana-t-il, son geste éminemment tendre en approchant la bouche de Flora venant démentir la raillerie dans sa voix.
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Dernière édition par Elijah Walker le Mer 1 Nov 2023 - 18:56, édité 1 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elle pourrait l’écouter pendant des heures. Assise confortablement dans sa chaise, grignotant distraitement les gourmandises dans les assiettes face à eux, Flora est pendue aux lèvres de l’héritier tout en se surprenant à sourire à l’une puis à l’autre des anecdotes qu’il lui partage. Leurs bavardages sont troublants par leur facilité et l’intérêt qu’ils se portent intarissable, plongeant la brunette dans l’une de ces soirées où les heures sont des minutes et au cours de laquelle elle ne songe pas une seule fois à attarder son regard sur sa montre - même si elle devrait peut-être, s’ils ne veulent pas arriver trop en retard au Lyric Theatre. Ses yeux noisette dansant dans les siens, elle sourit malgré elle en le voyant prendre sans se faire prier le dernier morceau de poulet frit dont elle l’invite à se saisir, remarquant la façon adorable dont son visage se satisfait au goût de la viande contre son palais. Si elle savait cuisiner - et surtout aussi bien, Flora prendrait le pari de lui en préparer une portion à l’improviste et de la lui déposer devant sa porte un jour où elle aurait un peu de temps, uniquement dans le but de contribuer à apporter une nouvelle fois cette satisfaction sur ses traits. Mais si ce n’est prendre le risque de le faire s’interroger sur la comestibilité du soi disant cadeau, Flora ne serait pas capable de bien plus et encore moins de le faire s'extasier ainsi - ou peut-être pourrait-elle commander comme elle sait si bien le faire, et simplement entrer son adresse au moment de la livraison. « Pour l’empoisonnement, ça reste à voir – si je tombe malade pendant la représentation, il ne sera pas trop tard pour te maudire » Son sourire se plisse en une moue coupable, et la Constantine se pince timidement les lèvres en reportant son regard sur son verre dont elle reprend une gorgée, le redressant uniquement lorsqu’elle ne sent plus le sien sur sa personne. « Tu n’auras pas à te donner cette peine - j’espère. »
Arrivent les petites crêpes fourrées dont l’établissement tient le secret, et la paire ne se fait pas prier pour leur faire honneur. « Quand j’étais à Seoul, j’en bouffais tous les jours – c’est un miracle que je sois pas revenu obèse de ce voyage » Elle le regarde du coin de l’oeil en mordant dans l’une des gourmandises, souriant en s’efforçant de garder la bouche fermée, plaçant l’une de ses mains à revers devant ses lèvres. Elijah a sans l’ombre d’un doute vu assez de pays pour la faire rêver des heures durant, et elle lui demanderait volontiers des détails de ses voyages - elle l’a déjà fait pas le passé dans l’intimité de son appartement de Spring Hill mais les choses sont différentes depuis, et ils sont en plus de cela dans un restaurant ; elle ne veut pas paraître plus intrusive qu’elle ne l’est déjà en le regardant comme s’il n’y avait personne d’autre que lui dans la salle de réception. « Tu m’étonnes - tu y es resté combien de temps déjà ? » échappe-t-elle malgré elle en se mordant nerveusement la lèvre inférieure, replongeant sur une nouvelle petite crêpe pour dissimuler la brève nervosité qui l’envahit. Elle a appris à la combattre au fil de leurs rencontres, mais a perdu l’ascendant depuis les événements récents - et si elle est honnête, Flora doute vouloir le reprendre. Laisser sa curiosité l’emporter n’a pas vraiment d’intérêt, et elle peut amplement se contenter des détails que l’héritier lui partage de lui-même plutôt que de lui en réclamer davantage à chaque occasion. « Attention, ta tenue ! » Elle sursaute, tirée de ses pensées, et redresse le regard vers le brun sans comprendre, ses sourcils se fronçant sous l’incompréhension. « Quoi- » Elle s’interrompt, puis gèle sur place au contact des doigts aussi délicats qu’ils sont fermes de l’héritier sur son menton, Elijah penché vers elle et essuyant en quelques secondes à peine la trace de caramel sur sa peau. Ses lèvres s’entrouvrent légèrement sous la pression, le parfum frais et légèrement boisé de l’architecte enveloppe ses sens, ses yeux se perdent dans les siens et Flora retient son souffle tandis qu’elle réalise à quel point ils sont proches. Il est à quelques centimètres d’elle et elle jure sentir la chaleur de sa respiration sur sa peau, ses yeux se fermant pour qu’elle n’ait pas à les focaliser sur son visage, se maudissant d’être aussi pathétique. « Ouf, on l’a échappé belle. Tu manges comme un vrai cochon, ça devrait pas être permis » Il se recule, elle rouvre les yeux et le regarde porter son pouce à sa bouche pour en retirer la fine couche de sucre, interdite. Ses lèvres se pressent à nouveau entre elles après une seconde de latence et elle inspire profondément par le nez, se remettant à sourire après avoir dégagé ses cheveux dans son dos comme pour se donner de l’air, passant une main fantomatique là où les doigts du brun se sont attardés. « Je- désolé. et merci. » articule-t-elle péniblement, songeant à disparaître sous la table d’une seconde à l’autre, continuant de prendre des couleurs lorsque la prévenance de l’héritier la frappe à nouveau. « Comme ça, on va éviter la catastrophe à quelques minutes de la représentation » Elijah avance prudemment un morceau de hotteok vers sa bouche et elle regarde ce dernier sans savoir quoi en faire, regardant à la dérobée le brun puis se résignant machinalement à se pencher légèrement en avant, sa main venant se placer sous celle de l’architecte pour accompagner le mouvement dans sa direction. Ses dents pincent délicatement la crêpe et ses yeux retrouvent ceux bleus qui l’auscultent au même moment, un sourire terriblement timide ourlant ses traits lorsqu’elle réajuste sa position dans sa chaise. Un léger rire résonne dans sa gorge, ses joues la chauffent et elle est persuadée d’être ridicule, passant inutilement sa serviette sur ses lèvres en fuyant résolument l’azur des prunelles du Walker. « Euhm- » murmure-t-elle, cherchant ses mots puis coinçant l’une de ses mèches derrière son oreille, cherchant à réorganiser ses pensées - en vain, et elle laisse finalement sa prise de parole en suspens. « Je ne suis pas assez adroite pour porter du crème, encore moins au restaurant. Je prends note. » plaisante-t-elle finalement tandis qu’ils reprennent la suite de leur dégustation, puis la terminent finalement peu de temps après « Tu es prêt ? » demande-t-elle doucement en le regardant, incapable d’expliquer pourquoi elle se sent aussi petite et ridicule. Pourquoi elle réagit ainsi et ne parvient pas à calmer un minimum les battements de son coeur et le sang qui pulse à ses oreilles, pourquoi est-ce qu’elle vit aussi intensément les moindres de leurs interactions pourtant innocentes.
Ils ont quitté le restaurant après que Flora ait, heureusement, été plus rapide que l’héritier pour sortir sa carte au moment de payer, et les voilà désormais à pied sur le chemin du Lyric Theatre. L’air frais l’aide à se reprendre et la brune se sent mieux, et ce bien que la nuit soit tombée sur Brisbane - mais les ruelles sont claires, l’air ambiant est agréable, et le duo s’avance en échangeant des sourires et quelques papotages qui font croître l’air idiot encouragé par l’alcool qui s’installe progressivement sur ses traits. Le tissu crème de son ensemble virevolte légèrement autour de ses courbes et la brune se tourne vers Elijah lorsqu’ils arrivent à proximité de leur destination, la petite Constantine s’arrêtant en se reportant sur celui qui l’accompagne. « C’est réel alors ? » demande-t-elle tendrement, sa voix adoucie par la sensation de légèreté qui coule dans ses veines et se retranscrit au travers de ses yeux. « Je te suis. » ajoute-t-elle en enroulant un peu bêtement mais sans arrière pensée son bras autour de celui du Walker, enfonçant ses doigts dans le tissu qui couvre sa peau, se reportant la seconde suivante sur la devanture du théâtre avant de le suivre à l’intérieur.
La devanture n’a rien de trop clinquant ou tape à l'œil, mais l’intérieur de la salle de spectacle la surprend de la plus belle façon qui soit. La hauteur sous plafond est impressionnante, les lumières douces qui se reflètent sur les boiseries contribuent à rendre l’espace étonnement chaleureux, et Flora suit Elijah en veillant à ne pas trébucher mais sans pour autant regarder où elle met les pieds - son regard est partout ailleurs. Comme promis, la paire gagne les loges les plus prisées du théâtre et les voilà bientôt à surplomber l’assemblée avec une vue des plus imprenables sur la scène et ce qui l’entoure - si elle avait dû l’imprimer sur papier grâce à son imagination, c’est exactement comme cela qu’elle l’aurait fait. Le bras du brun abandonné pour qu’elle puisse s’avancer sur la balustrade, Flora fait tous les efforts du monde pour paraître la plus calme et habituée qui soit - mais sa gestuelle ne trompe personne, et elle tourne la tête en souriant vers Eli comme pour l’encourager à venir voir ce qu’il a déjà vu plusieurs fois. Se reportant devant elle, elle prend la parole à voix basse en se penchant un peu vers l’héritier. « J’espère que la salle de concert sur laquelle tu travailles sera au moins aussi inoubliable que ce théâtre. » lui confie-t-elle avec autant de malice que de sérieux, repensant à la maquette trouvée dans son atelier, ses yeux noisette croisant ceux indigo à ses côtés. Cette soirée est exactement comme elle imaginait qu’elle soit.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
La spontanéité et la familiarité avaient presque immédiatement fait partie de la dynamique qui unissait Eli à Flora, et cela n’avait en soi rien de si étonnant. Eli était, après tout, d’un naturel spontané et avait coutume de réagir de manière ingénue en dépit du contrôle qu’il semblait exercer en toutes circonstances sur l’image qu’il dégageait auprès des autres. C’est qu’à force de s’auto-réguler jusque dans les moindres détails pour transmettre exactement ce qu’il voulait bien laisser entrevoir, cette habitude avait fini par devenir un réflexe sur lequel il ne s’attardait même plus et qui n’interférait que rarement avec les réactions qui lui venaient spontanément, et dont il estimait qu’elles reflétaient généralement à la perfection ses véritables états d’âme, à quelques rares exceptions près où le masque prenait l’ascendant sur le cœur. Eli réagissait de manière sanguine et impulsive, et la réflexion ne faisait que rarement partie de ses comportements globalement dictés par son instinct. Et sa spontanéité n’était que davantage facilitée par l’aisance qu’il ressentait dans l’écrasante majorité des interactions qu’il était amené à partager, véritable poisson dans l’eau dans toutes les situations sociales et mondaines. Il n’était donc en rien surprenant que cette facilité naturelle se soit étendue à sa relation avec Flora, elle-même si adorable qu’il eût été difficile de faire autrement même si lui avait été d’un naturel plus renfermé. Pourtant, rien avait préparé Eli à l’intensité ni à l’immédiateté de cette aisance si caractéristique qu’ils avaient retrouvée dès leurs premiers échanges, ni à la façon dont cette dynamique les avait vus se rapprocher. Car, s’il avait toujours été facile pour Eli de parler à Flora et qu’il n’avait pas tardé à développer la puissante impression de la connaître depuis bien plus longtemps que les quelques pauvres mois qui s’étaient écoulés depuis leur première rencontre, la proximité qu’ils avaient appris à développer n’avait certainement pas été immédiate. Il ignorait à quel moment exactement elle avait commencé à se manifester, et quand les politesses que l’on attendait de deux jeunes gens aux manières irréprochables avaient cédé leur place à ce rapprochement aux teintes parfois impertinentes qui avait marqué un véritable cap dans leur relation. De deux connaissances aux nombreux atomes crochus, ils étaient devenus, faute d’un terme plus approprié, des amis qui apprenaient encore à se découvrir tout en ayant l’impression de se connaître depuis toujours. Flora l’ignorait sans doute complètement, mais elle avait décroché l’un des rares sièges aux premières loges des côtés les plus ingénus et les plus bruts d’Eli qui, sans être réellement parvenu à se départir de ses tendances à contenir ses états d’âme les plus confidentiels, se montrait remarquablement plus authentique devant la petite brune qui s’était frayé un chemin presque miraculé jusque dans son cœur.
Pas étonnant, donc, qu’Eli ait autant rechigné à tourner le dos à un lien aussi unique et à l’intensité aussi incomparable. Et chaque instant qui s’égrena en compagnie de Flora, au milieu de ce restaurant à l’atmosphère tamisée, ne faisait que souligner la justesse de sa décision. Il avait redouté, tout en l’attendant avec une sorte de fatalité, que les derniers rebondissements en date n’aient eu raison de leur complicité à l’aisance si caractéristique, et que cette dernière ne laisse sa place à une gêne qu’ils ne parviendraient à occulter. Mais la réalité était toute autre : il n’y avait pas une seule trace d’un quelconque malaise, et ils avaient tout naturellement retrouvé la même complicité que celle qu’ils avaient partagée entre les murs de son atelier, ou sur le pont de son voilier. Rien ne semblait avoir changé, si ce n’est que Flora avait retrouvé de sa timidité – ce détail n’échappa nullement à l’héritier qui avait eu l’occasion d’étudier en détails la panoplie d’émotions hautes en couleur qui avaient l’occasion d’apparaître sur son beau visage, et d’y associer les significations qui lui étaient de plus en plus aisément lisibles à force d’y être confronté. Eli ne jugea pas opportun de relever cette observation – premièrement, parce qu’il fallait être idiot pour ne pas savoir que personne n’aimait voir soulignée sa gêne, et deuxièmement, parce que les raisons derrière cette perte d’assurance étaient évidentes. Il aurait été illusoire de croire que la situation n’ait réellement eu aucun impact sur ces retrouvailles, et hypocrite de la part d’Eli de s’en plaindre alors que l’atmosphère demeurait considérablement plus détendue que ce qu’il avait initialement redouté. Et, s’il était tout à fait honnête, force lui était d’admettre que sa timidité ne faisait que la rendre plus adorable. Elle n’entamait en rien l’aisance avec laquelle il lui répondait, se lançant dans le récit du mois qu’il avait passé en Corée du Sud lorsqu’il n’était qu’un adolescent tout juste diplômé, ni la spontanéité avec laquelle il intervint lorsqu’elle manqua de renverser le sucre devenu liquide sur son magnifique ensemble. Attendri bien plus qu’il n’était moqueur, Eli sentit son cœur faire un bond étrange lorsque Flora posa sa main contre la sienne alors qu’il l’aida à finir son dessert, et peina à ignorer les cabrioles de son estomac devant le sourire gêné qu’avait suscité sa prise d’initiative. Il finit par reprendre sa main, soucieux de ne pas aggraver l’inconfort de la brune dont l’émoi était perceptible, lui esquissant un sourire empli de douceur. « Mais non – ce serait un crime de priver l’humanité de tes goûts vestimentaires. Au pire, tu n’as qu’à porter un bavoir. Si je suis là, j’en porterai un aussi, par solidarité », suggéra-t-il avec le plus grand sérieux, bien que son regard pétillait malicieusement. Le repas finit par toucher à sa fin, et Eli hocha la tête avec enthousiasme lorsque Flora initia leur départ, sans parvenir à devancer la fourbe petite souris dans la course à l’addition.
Lorsqu’ils retrouvèrent l’air frais de la nuit brisbanienne, Eli porta un regard reconnaissant sur Flora, renonçant rapidement à se montrer frustré de ne pas avoir pu lui offrir le repas. De toute évidence, elle avait tenu à l’inviter, et il aurait été malvenu de sa part de lui refuser cette initiative. « Merci pour ce délicieux repas, Flora – c’était parfait. La prochaine fois qu’on vient, c’est moi qui t’invite », lui dit-il d’un ton sans réplique, sans non plus laisser le moindre doute quant au renouvellement de cette expérience. Ils reprirent ensuite leur conversation là où elle s’était arrêtée au restaurant, Eli les guidant jusqu’au Lyric Theatre d’un pas distrait, sans prêter attention aux alentours tant il était focalisé sur la jeune femme qui marchait à ses côtés. Il ne s’arrêta dans ses pas que lorsque Flora ralentit à côté de lui, et son visage se fendit d’un sourire légèrement surpris, mais pas tant que ça. La joie sincère sur les traits de Flora lui réchauffa le cœur, et le regard de l’héritier s’adoucit en écho à la tendresse dans sa voix émerveillée. « Bien sûr que c’est réel – quand est-ce que je t’ai déjà menti ? », renchérit-il d’un ton taquin, un clin d’œil traversant son visage avant qu’Eli n’ouvre la marche vers l’intérieur. Il sentit un bras s’enrouler autour du sien, et il jeta un bref regard surpris mais content à Flora, un sourire en coin complice pour toute réaction, si ce n’est qu’il serra légèrement son bras contre son corps comme pour y capturer celui de la petite brune.
Quelques instants plus tard, Eli se dit que Flora avait bien fait de se tenir à lui, car il remarqua les regards avides qu’elle lança autour d’elle sitôt qu’ils eurent pénétré dans la salle de spectacle, bien trop captivée par les alentours pour réellement prêter attention au chemin qu’elle empruntait. Quant à Eli, eh bien, il était bien trop captivé par Flora pour s’attarder sur le décor désormais familier du grandiose Lyric Theatre. Il les guida prudemment vers les sièges qui leur étaient attitrés, juste devant la balustrade de la plus belle loge qui surplombait majestueusement la scène. « Ça te convient ? », demanda-t-il avec une préoccupation sincère bien que la réaction extatique de Flora suffît amplement pour toute réponse. Le sourire de l’héritier s’élargit et, tout naturellement, il se pencha aux côtés de la Constantine pour la rejoindre dans sa contemplation des lieux, se joignant à elle dans l’admiration de ce cadre qu’il connaissait bien mais qui ne perdait absolument rien de son charme. À voix basse, il commenta les points forts de l’architecture de la salle, désignant du doigt certains détails sous le regard curieux de Flora, dont l’enthousiasme ne manquait jamais de lui réchauffer le cœur. Lorsqu’ils s’adossèrent finalement dans leurs sièges, Flora mentionna l’un des projets les plus ambitieux d’Eli, qui sourit en secouant faiblement la tête. « Rien que ça – ça va, ça me met pas trop la pression », ironisa-t-il, la voix rieuse, bien que touché par la comparaison à laquelle elle se hasardait avec une confiance flatteuse. Il la regarda ensuite se pencher à nouveau en avant pour s’accouder à la balustrade depuis laquelle la vue semblait l’avoir complètement captivée, et, sans réfléchir, il sortit son téléphone de sa poche pour l’immortaliser, elle et ses grands yeux brillants. « Hé, regarde par ici », urgea-t-il, reprenant une nouvelle photo lorsqu’elle reporta son regard dans sa direction. Il sourit de plus belle en voyant les clichés dont la candeur n’avait d’égale que la beauté. « Viens, rapproche-toi », demanda-t-il ensuite en accompagnant sa requête d’un petit geste de la main, avant de les photographier ensemble, leurs visages côte à côte affichant des expressions réjouies identiques. Il recula ensuite son visage pour se redresser dans son siège, et pianota sur son écran afin d’envoyer les photos à Flora. « Je veux surtout pas me vanter en sous-entendant que c’est grâce à mes talents de photographe, mais tu verras, elles sont superbes », commenta-t-il malicieusement, complimentant avec une certaine pudeur les photos plutôt que le modèle qui figurait dessus bien qu’il n’en pensât pas moins, avant de ranger son téléphone dans sa poche. Bientôt, les lumières commencèrent à s’éteindre autour d’eux, et la clameur du public s’évanouit avec elles. Eli jeta un regard de côté à Flora, qui semblait déjà absorbée par le spectacle qui n’avait pas encore commencé. Doucement, il lui serra la main pendant une fraction de seconde afin d’attirer son attention, avant de la relâcher aussitôt. « Bonne représentation, mademoiselle Constantine », lui chuchota-t-il avec un sourire, avant de reporter son attention sur la scène, devant laquelle l’orchestre entonna les premières notes du célèbre ballet.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Mer 1 Nov 2023 - 18:57, édité 1 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Mais non – ce serait un crime de priver l’humanité de tes goûts vestimentaires. Au pire, tu n’as qu’à porter un bavoir. Si je suis là, j’en porterai un aussi, par solidarité » - « Tu es un idiot, Elijah. » murmure-t-elle à peine assez fort pour être entendue, appuyant sur l’héritier un regard réprobateur décrédibilisé par son ridicule sourire. Flora est certaine qu’il ne se soucie que très peu de l’humanité et de son admiration pour ses tenues, au moins autant qu’elle le sait capable de coincer une serviette dans le col de sa chemise pour mettre à exécution ses paroles - cela lui donnerait presque envie de s’y essayer dès maintenant, uniquement pour voir le reflet du brun entaché par un tissu de papier froissé à la naissance de son cou. Mais avant qu’ils ne s’attardent davantage sur ce scénario et s’appliquent à lui donner vie au péril de la ponctualité de leur rendez-vous au Lyric Theatre, les voilà qui quittent le restaurant et se rejoignent tous sourires à l’extérieur. « Merci pour ce délicieux repas, Flora – c’était parfait. La prochaine fois qu’on vient, c’est moi qui t’invite » Ses yeux trouvent les siens tandis qu’ils se mettent à marcher au même niveau, le visage de la brune s’égayant d’un sourire. « La prochaine fois - j’en déduis que tu ne faisais pas que bonne figure en complimentant le chef. » en déduit-elle avec un air complice, revenant brièvement sur l’échange partagé peu avant leur départ avec l’homme sorti tout droit des cuisines pour passer de table en table dans la salle. La fraîcheur enveloppe la Constantine tandis qu’ils s’avancent dans la nuit, mais sa peau n’est pas même parcourue d’un frisson - elle se sent bien et légère, et profite d’une insouciance devenue rare ces derniers mois. Il ne faut que quelques minutes à la paire pour apercevoir la devanture du théâtre au détour de quelques ruelles, et son visage ne fait que s’émerveiller un peu davantage - comme s’il ne l’était pas depuis le début de la soirée, naïvement enjoué à l’idée d’un moment aussi agréable en compagnie du Walker alors qu’elle avait redouté qu’il ne soit étrange et différent. « Bien sûr que c’est réel – quand est-ce que je t’ai déjà menti ? » Elle le regarde et ne trouve rien à répondre, son sourire perturbé par sa timidité alors qu’elle semble considérer ses paroles quelques secondes supplémentaires. Elijah ne lui a jamais menti - il semble nourrir une profonde aversion au mensonge, et cela est une chose qu’elle a comprise au fil de leurs rencontres. Il ne lui a jamais menti mais ne lui a non plus jamais rien promis - peu importe son interprétation quant à ses étreintes réconfortantes, aux cercles formés par ses doigts dans son dos, et sa voix saisie d’une douceur inhabituelle pour parer à ses tremblements. Elijah avait toujours été sincère à son égard, elle en était persuadée.
Elle avait imaginé quelques fois ce à quoi ressemblerait la salle et la préparation l’accompagnant pour recevoir un ballet de ce prestige - mais, et puisqu’elle s’était refusée à obtenir les réponses à ses interrogations en navigant sur internet, Flora s’était leurrée. Elle avait sous-estimé la beauté et la grandeur pouvant se dégager d’un lieu derrière sa façade qui, si elle était loin d’être négligée, était pourtant incapable de donner un aperçu fidèle de ce qu’elle renfermait. Des lumières aux lignes architecturales, l’espace semblait tout droit tiré d’une manipulation informatique au travers de laquelle Photoshop aurait laissé un filtre pour berner ses admirateurs - mais il n’y avait rien de plus réel que ce sur quoi se posaient ses yeux. Accrochée au bras de son cavalier, Flora suit ses pas jusqu’à leur balcon et reste muette quelques minutes supplémentaires en renonçant finalement à sa chaleur, s’en séparant pour obtenir une meilleure vue sur la salle. « Ça te convient ? » Son visage se tourne vers le sien et elle est presque surprise de ne pas y trouver l’ironie à laquelle elle s’était attendue en l’entendant l’interroger, se contentant de sourire un peu plus grandement tout en acquiesçant par la positive. Cela lui convient, cela lui convient très bien. « Rien que ça – ça va, ça me met pas trop la pression » De retour à ses côtés, l’héritier s’amuse et elle l’écoute avec attention en se penchant légèrement contre lui pour intercepter les paroles qui s’échappent d’entre ses lippes, suivant du regard la direction indiquée par son index qui dessine la courbe formée par l’une des arches. Inconsciemment, Flora sourit davantage pour la bienveillance et la passion qui transpercent au travers de ses propos que pour le contenu de ce que le brun lui partage - bien qu’elle le jure, elle l’écoute. Une seconde durant, son regard se détourne de l’architecture du théâtre pour se poser sur celle tout aussi plaisante des courbes du visage du grand brun, et Flora sourit bêtement en retrouvant ses yeux azur avant qu’il ne regagne son siège en la laissant à sa contemplation.
« Hé, regarde par ici » Tirée de sa rêverie, la brune se tourne vers l’australien et ses joues sont saisies d’une chaleur tandis qu’elle perçoit le sourire coupable de celui caché derrière son cellulaire. « Eli- » se plaint-elle, penaude en s’avançant vers lui, cachant machinalement son sourire du revers de sa main comme pour dissimuler ses traits. « Viens, rapproche-toi » Flora s'exécute en revenant prendre place à ses côtés, et s’immobilise docilement lorsque le retour écran du portable laisse apparaître leurs visages côte à côte avant de les immortaliser. et, si elle n’est pas particulièrement à l’aise sous cet angle, la brune est forcée de reconnaître que leur portrait est plaisant à l’oeil - sans nul doute embelli par l’ambiance des lieux. Lorsque l’architecte réinstaure une distance de politesse pour se redresser dans son siège et lui envoyer les photos, Flora en profite pour inspirer profondément. « Je veux surtout pas me vanter en sous-entendant que c’est grâce à mes talents de photographe, mais tu verras, elles sont superbes » Elle secoue la tête à cela, gratifiant son partenaire d’un discret coup de coude entre les côtes, ne se reportant sur lui à la dérobée que lorsque les lumières s’éteignent et qu’il murmure son nom en l’encourageant à profiter du moment. Ce qu’elle fait.
Le ballet était sans surprise plus superbe encore qu’elle ne s’y était préparée - comme si Flora était douée pour prévoir ses moments en compagnie de l’héritier. L’art, sous de nombreuses formes, lui plaisait et lui parlait bien plus facilement que les mots n’y parvenaient. Elle ne prétendait pas en comprendre ni en percevoir toutes les finesses, mais en ressentait suffisamment pour apprécier cette drôle d’empathie qu’elle ressentait à l’égard d'œuvres toutes plus différentes les unes que les autres - et ce ballet avait de loin tenu toutes ses promesses. Quant à Elijah et elle, ils s’étaient montrés particulièrement silencieux sans que cela ne rende moins agréable leur compagnie - et au contraire, Flora avait été troublée de n’éprouver aucune culpabilité à ne pas échanger pendant de longues minutes avec celui à qui elle avait pourtant toujours tant de choses à dire. Elle l’avait regardé à plusieurs reprises, s’était permise d’apprécier la façon dont son visage était fait et celle qu’avait les lumières de créer des zones d’ombres sur sa peau, celle dont son sourire se courbait en réponse à ce que sa vue lui renvoyait, et bien que ses doigts avaient peut-être effleuré les siens dans un réflexe tantôt idiot tantôt réconfortant, jamais cela n’avait semblé les déranger ou les mettre mal à l’aise - en tout cas, elle ne l’avait pas été. Mais en prenant la direction vers l’extérieur, et ce peu importe que sa main se soit à nouveau accrochée à celle de l’héritier, un drôle de sentiment s’était logé dans sa poitrine. Ils avaient été silencieux durant le ballet, comme le reste de l’assemblée autour d’eux, mais n’avaient plus à l’être maintenant que les bavardages avaient repris et que le spectacle avait touché à sa fin - et Flora avait essayé de le lui faire comprendre en resserrant de manière irrégulière ses doigts autour de ceux calleux du brun emprisonnés dans les siens, son regard appelant au sien à plusieurs reprises, sans succès. Elle avait mis cela sur le compte de la distraction, sur le fait que l’attention de l’héritier soit ailleurs et qu’il se recentrerait à nouveau sur elle une fois dehors - raison pour laquelle ses pas s’étaient précipités joyeusement en avance des siens une fois dans la ruelle, la brunette l’interrompant dans son élan avec son éternel sourire floqué sur les traits. « Tu es si sérieux, regarde toi. » le taquine-t-elle dans un rire doux, tirant sa main vers elle en reculant à pas lents pour ne pas les forcer à s’arrêter. et si ce n’était pas pour l’alcool tout juste suffisant dans ses veines pour ne pas la faire surinterpréter la scène, peut-être se serait-elle ravisée à l’ennuyer de la sorte et aurait compris que quelque chose n’allait pas. « Pas que cela ne te flatte pas - l’air sérieux je veux dire, mais tu n’es pas sur un catwalk alors aucune raison de faire cette tête. » Sans se défaire de sa malice, Flora échappe un rire à voix basse. « Tu pourrais ceci dit. » ajoute-t-elle distraitement sans que cela ne l’empêche de le penser, sans non plus se rendre compte que ses paroles s’élèvent à voix haute, ses yeux noisette parcourant les siens. « Tu n’as pas passé un bon moment ? » l’interroge-t-elle avec plus de sérieux, ralentissant la cadence pour l’encourager à en faire de même, ses sourcils s’affaissant légèrement.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Le Lac des cygnes raconte l’histoire tragique de la princesse Odette, condamnée par un sorcier à vivre sous la forme d’un cygne le jour et de ne retrouver sa forme humaine qu’à la tombée de la nuit. Confinée aux abords d’un lac formé des larmes de ses parents rendus inconsolables après la malédiction infligée à leur fille, elle y est découverte par le prince Siegfried, venu se promener dans la forêt après s’être disputé avec ses parents, qui lui avaient annoncé l’organisation d’un grand bal pour lui permettre d’y rencontrer sa future épouse. D’abord prêt à l’abattre lorsqu’il la voit sous forme de cygne, Siegfried s’éprend finalement d’Odette lorsqu’elle retrouve sa forme humaine et lui raconte sa triste histoire. Le prince est décidé à l’épouser et, ainsi, rompre le sort dont elle est victime – mais, venu le jour du bal organisé en l’honneur de la majorité de Siegfried, celui-ci finit dupé par le sorcier, venu accompagné de sa fille, Odile, transformée par son père en Odette dont elle est désormais le parfait sosie. Siegfried demande Odile en mariage, rendant ainsi irréversible la malédiction d’Odette. Ce n’est que trop tard qu’il prend conscience de son erreur et rejoint cette dernière au bord du lac et, si Odette accepte les excuses qu’il lui présente, elle n’en décide pas moins de mettre fin à ses jours plutôt que de vivre maudite pour le restant de ses jours. Siegfried prend la décision de mourir avec elle, et l’histoire se clôture dans une apothéose où les amoureux réunis dans la mort s’élèvent au paradis, tuant le sorcier par la force de leur amour.
Eli n’était pas un grand adepte du concept d’amants maudits au-delà des œuvres de fiction dont la puissance résidait précisément dans cet arc narratif. Fort du cynisme qu’il avait développé au fil des années et des expériences régulièrement décevantes que celles-ci avaient apportées avec elles, il était devenu plus que sceptique dès lors qu’il s’agissait de ne pas simplement apprécier la beauté d’une histoire, mais que l’on cherchait à s’y reconnaître de près ou de loin. Eli ne croyait pas aux amours maudites, ni même au concept d’âmes sœurs. Il peinait à croire en la pertinence de l’amour de manière générale, bien qu’il sût parfaitement que son expérience à lui était biaisée et que son désintérêt à lui ne rendait pas moins réelles les histoires amoureuses extraordinaires que les autres pouvaient vivre. Mais, s’il devait accepter d’envisager que l’amour pût être une préoccupation digne de s’y investir à nouveau, il serait toutefois incapable d’y associer des concepts comme le destin et de concevoir qu’une histoire puisse être écrite à l’avance, quand bien même était-il un éperdu romantique dans l’âme. Eli ne pouvait concevoir qu’une situation puisse être condamnée à l’avance et restait convaincu que tout n’était qu’une question de choix, d’efforts et de volonté.
Pourtant, au fur et à mesure que progressait l’intrigue interprétée sur scène, le sentiment de fatalité inspiré par la fin du ballet qu’il connaissait déjà s’empara insidieusement d’Eli, le renvoyant à des réflexions qu’il aurait préféré continuer à réprimer. Lui qui, bon gré mal gré, ne jurait que par l’importance des opportunités que l’on se créait et par la force de la volonté de chacun, se retrouva désagréablement confronté au sentiment qu’il avait irréversiblement gâché les chances qu’il aurait pu avoir de construire un autrement avec Flora. En ce qui le concernait, il ne voyait plus tant les opportunités qu’il avait trop tardé à saisir que le sentiment d’échec provoqué par son manque de réactivité. Bien loin des espoirs qu’il avait nourris au moment où il s’était décidé trop tardivement à prendre la situation en main pour la faire évoluer, il ne percevait désormais plus que les regrets de toutes les expériences qu’il était condamné à rater maintenant qu’il avait laissé s’échapper Flora d’entre ses doigts. Ainsi, celui qui ne nourrissait rien d’autre qu’un cynisme certain face aux amoureux déchus des tragédies les plus épiques de l’Histoire se surprit soudain à s’identifier douloureusement à ces protagonistes écorchés vifs qui ne connaîtraient jamais de fin heureuse. Était-il plutôt Odette, condamnée à une malédiction éternelle par un amant qui se trompait d’âme sœur, ou Siegfried, qui ne se rendait compte que trop tard de sa tragique erreur, il n’en savait rien. Mais le poids écrasant des erreurs qu’il avait commises se faisait presque insupportable, et la sensation suffit à lui couper le souffle à quelques reprises durant la représentation, le cœur serré et l’estomac noué par la réalisation que cette situation ne lui convenait pas autant qu’il n'aurait voulu le croire.
Il avait voulu croire que, lorsqu’elle lui avait murmuré qu’il n’était qu’un idiot quelques instants avant de quitter le restaurant, il était parti d’un rire purement complice et nullement attendri par la façon adorable qu’elle avait de prononcer son prénom. Il avait voulu ignorer la façon dont il l’avait contemplée du coin de l’œil alors qu’elle avait aperçu les lignes extérieures du Lyric Theatre, puis qu’elle s’était extasiée devant son agencement intérieur. Il avait été convaincu que, lorsqu’elle avait dissimulé son visage timide derrière sa main alors qu’il la prenait en photo, ce n’était qu’avec la bienveillance d’un ami qu’il lui avait intimé de ne pas se cacher, désireux de la voir s’abandonner à cette spontanéité qui ne faisait que sublimer davantage ses traits poupons. Il avait voulu ignorer la décharge qui avait parcouru ses doigts à chaque fois que ceux-ci avaient effleuré ceux de Flora durant le spectacle qu’ils admiraient ensemble, initialement ponctué des quelques commentaires qu’il s’était permis de lui chuchoter à l’oreille, agrémentant l’expérience d’explications au sujet des pas de danse les plus connus de l’œuvre, avant de se réfugier dans un silence porteur de tous les doutes qui accaparaient l’héritier. Mais rien n’y fit – une fois que la machinerie de ses ruminations fut enclenchée, alimentée par toutes ces questions auxquelles il ne trouvait de réponse, chacun de ces moments, additionnés à ceux qu’ils avaient déjà partagés auparavant, ne firent qu’alimenter le douloureux constat qu’il était passé à côté de ce qu’il désirait ardemment mais n’obtiendrait sans doute plus jamais, à la façon d’un amoureux maudit dépossédé de toute emprise sur son propre destin.
La représentation toucha à sa fin sous un tonnerre d’applaudissements, ramenant Eli à une réalité où les doutes et les questionnements devaient céder leur place à l’ici et maintenant. Il peina toutefois à retrouver contenance, et le flux inarrêtable de ruminations tarda à se tarir alors que Flora entreprenait déjà de le ramener au moment présent, animée par une énergie qui l’aurait fait fondre s’il n’avait pas été aussi accaparé par les constats insupportables qu’avait apportés la soirée. Il se laissa mollement entraîner par la main nouée à la sienne qui tirait énergiquement pour le conduire à l’extérieur du bâtiment, étrangement silencieux mais incapable de renouer avec son éloquence habituelle. Une fois arrivé à l’extérieur, il réalisa avec une poignée de secondes de retard qu’elle avait pris la parole, et se fit violence pour réprimer ses pensées incessantes afin de se concentrer sur ce qu’elle lui disait. À mi-chemin du propos de Flora, il en saisit le sens, et un sourire encore quelque peu distrait orna ses lèvres lorsqu’elle le compara à un mannequin en plein défilé. Les doigts de Flora entre les siens lui semblèrent presque brûlants, pourtant, il ne parvint à se résoudre à les lâcher, comme aimanté par la sensation de ce contact physique auquel son inconscient aspirait tant malgré les bonnes résolutions qu’il s’était faites. « Merci, tu me flattes », répondit-il presque par réflexe lorsqu’elle lui évoqua son aptitude à défiler sur les podiums, assortissant sa réponse de ce sourire toujours aussi étrangement absent. Ce n’est que lorsqu’il perçut l’inquiétude dans sa voix qu’il focalisa son attention et son regard sur elle, et, dans un réflexe, il serra légèrement ses doigts encore entrelacés aux siens. « Excuse-moi, j’étais perdu dans mes pensées. Si, bien sûr, j’ai passé un très bon moment », lui assura-t-il sincèrement – si ce n’était pour les pensées intrusives qui avaient perturbé l’expérience, il n’en avait pas moins savouré les instants privilégiés passés à ses côtés devant le spectacle exceptionnel auquel ils avaient assisté. Il lui sourit, bien plus attentivement que les fois précédentes, et lui retourna la question avec une curiosité authentique. « Et toi, ce premier ballet ? Dis-moi tout. J’espère que c’était à la hauteur de tes attentes », s’enquit-il avec cette complicité dont ils avaient le secret, enfouissant avec succès les perturbations qui mettaient à mal la légèreté qu’ils partageaient habituellement, du moins temporairement. L’étreinte que partageaient leurs mains devenait étrangement longue, bien trop pour ne pas faire s’arquer les sourcils les plus bienséants, pourtant, il rechigna à relâcher la sienne, comme si cela lui permettait d’entretenir une illusion qu’il savait pourtant tout à fait factice.
Quelques minutes de marche plus tard, ils atteignirent la voiture d’Eli et, après avoir finalement lâché sa main à contrecœur, ce dernier ouvrit la porte du côté passager pour permettre à Flora de s’installer dans son siège. Il prit ensuite place derrière le volant et ils entamèrent le trajet vers Fortitude Valley. Les kilomètres s’égrenèrent rapidement, mais la fin de la route se vit compliquée par des travaux qui rendirent le quartier de la Constantine tout à fait inatteignable malgré les trésors d’ingéniosité dont l’architecte fit preuve pour se rapprocher de son domicile. Il se gara finalement là où il trouva de la place et posa un regard désolé sur elle. « Je pense pas qu’on arrivera à te rapprocher plus en voiture. Il doit y avoir un bon quart d’heure à pied, je te raccompagne, ça va ? », suggéra-t-il et, sans attendre sa réponse, il sortit de l’habitacle pour contourner la voiture et aider Flora à s’extirper du véhicule. Ils entamèrent la route vers l’appartement de la demoiselle, et Eli eut envie de reprendre sa main comme s’il ne l’avait pas lâchée depuis leur sortie du Lyric Theatre – mais il s’en abstint, douloureusement conscient que le geste n’avait absolument pas sa place dans leur relation et que s’il avait existé quelques instants auparavant, cela n’avait été qu’un produit fortuit du hasard. L’air autour d’eux s’était considérablement rafraîchi depuis la tombée de la nuit, et il jeta un regard en coin à Flora, rompant le silence qui s’était installé à nouveau entre eux durant leur trajet en pied. « Tu n’as pas froid ? », s’enquit-il tout en se débarrassant de sa veste de costume. À nouveau, il n’attendit pas la réaction de la jeune femme, considérant le léger frisson qu’il avait intercepté du coin de l’œil comme un signe suffisant pour poser sa veste sur ses frêles épaules. Cette petite attention ne fut pas suivie du moindre commentaire de la part du Walker, que les pensées perturbantes avaient à nouveau réduit à un silence inconfortable dont il ignorait la voie de sortie.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Dernière édition par Elijah Walker le Mer 1 Nov 2023 - 18:57, édité 1 fois
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Le temps s’écoule différemment toute la soirée durant. Certaines fois, les images qui lui sont renvoyées semblent se décomposer par fragments et la brunette jurerait n’entendre que leurs respirations et murmures sans que la moindre mélodie extérieure ne soit. D’autres, c’est elle qui semble s’évaporer et se lier à l’ambiance comme si le moment n’en terminerait jamais, et Flora y croirait presque. Elle croirait à cette vie et les aperçus que lui en offre Elijah, elle oserait rêver à ce que cet éphémère soit son quotidien. Flora, elle ne s’est jamais vue comme quelqu’un de matérialiste ou de clinquant. Ses sourires prennent leur source dans des choses simples, se matérialisent à l’odeur de nouilles sorties du micro-ondes, au toucher rugueux d’un buste de couture, à l’écoute des murmures de l’océan et à la vue du soleil s’élevant par dessus son niveau. Son bonheur et son apaisement ne sont pas hors de sa portée, elle se plaît à croire que ses ambitions sont accessibles et qu’elle est aussi comblée qu’elle peut l’être vis à vis de sa situation actuelle. Vis à vis de ce qu’elle a traversé et de ce qu’elle traverse toujours, en rapport aux stigmates indélébiles de son esprit et ceux de sa vie. Flora, elle est ambitieuse mais pas insatiable, et s’est longtemps crue comblée par la vitesse de son avancée. Elle y a cru, durablement, elle l’assure. Aussi longtemps qu’elle en ait été capable, jusqu’à entrevoir des possibilités sur lesquelles elle n’aurait jamais cru que son regard s’attarderait. Sur celles qu’elle n’a jamais considéré avec trop de sérieux avant lui, sur celles qu’elle n’aurait jamais soupçonné d’être capables d’avoir un ascendant si délicat et pourtant si ferme sur sa personne.
Évidemment qu’elle croit en l’amour, la Constantine. Cela se reflète au travers de ses yeux caramel, dans la façon dont elle sourit et celle dont sa bienveillance l’emporte toujours sur les moindres de ses interactions. Elle est davantage que ce qu’elle renvoie mais ne l’est pas moins pour autant, et Flora n’a jamais eu pour prétention de le cacher ou de chercher à leurrer son entourage. Elle est ainsi, et le sera toujours peu importe l'endurcissement dont elle est, parfois, victime malgré elle. Elle est tendre et douce, souriante et délicate, trop pour le monde qui l’entoure - mais elle n’a pas pour habitude de s’en plaindre, si ce n’est à quelques occasions. Quelques exceptions qui la font penser en mal à ce qui fait d’elle la personne qu’elle est, quelques parenthèses dans lesquelles elle regrette de ne pas être un peu moins la petite souris et un peu plus le félin à sa poursuite. Elle regrette de ne plus être visible aux yeux azur qui ne la voient plus, regrette de ne pas exercer une pression suffisante sur les doigts dans les siens pour lui rappeler sa présence. Elle n’est pas têtue Flora - focalisée mais pas butée, et si elle n’a pas pour intention d’exiger de Elijah davantage qu’il ne peut lui offrir, son écoute et son regard n’ont jamais paru être au-delà de ces limites. Jusque maintenant. Jusqu’à rencontrer son sourire distrait, soupçonner l’écho de ses paroles à ses oreilles, et réaliser qu’il n’est pas aussi présent que la chaleur de sa main dans la sienne le laisse croire. L’héritier avait toujours été profondément différent sur ce point, sur celui de se pendre à sa bouche peu importe les idioties en sortant, de sourire et même rire à leur entente - mais il ne l’écoutait plus. « Merci, tu me flattes » Il ne proteste pas, prend le compliment sans y réfléchir et si elle aurait normalement considéré en cette capitulation une victoire symbolique, il n’en est toutefois rien. Elijah rechignait toujours à ce qu’elle le complimente, le remercie, et ait une quelconque intention particulière à son égard - mais pas cette fois. Il la blâmait moqueusement de prendre de son temps pour lui, l’avait sermonnée d’un regard un peu plus tôt au restaurant lorsqu’elle avait tendu sa carte bleue avant la sienne au moment de payer, et Flora se plaisait à le voir se plaindre à toutes les occasions. Mais Elijah n’était plus vraiment là, peu importe qu’il ait tout l’air de l’être. « Excuse-moi, j’étais perdu dans mes pensées. Si, bien sûr, j’ai passé un très bon moment » Elle sourit à cela. Il ne lui apprend rien, aurait pu s’il l’avait voulu en se confiant d’une manière un peu plus transparente, mais ce n’était pas ce à quoi il l’avait habituée. Flora parlait plus facilement que lui, et si elle aurait eu bien plus de mal à lui cacher la raison de son égarement, Elijah semblait toutefois immunisé quant au fait de ne pas pouvoir garder de secrets. Il avait été ailleurs, et la brune allait devoir se contenter d’une excuse pour toute réponse à son absence. « Non, c’est moi, pardon - tu n’as pas à t’excuser. » précise-t-elle en se contentant de sourire à la précision, contenant au mieux son excitation. C’était peut-être son premier ballet mais pas celui du grand brun, et Elijah n’avait ce soir rien vu pour la première fois.
« Et toi, ce premier ballet ? Dis-moi tout. J’espère que c’était à la hauteur de tes attentes » Elle pourrait lui en parler sûrement des heures. Flora pourrait se répéter à propos de la mise en scène, des lieux, des costumes et de la musique. Elle pourrait tenir un long monologue quant à l’essence même de la tragédie retranscrite sur scène, la façon dont les pas en avaient sublimé les moindres émotions, et celle dont les commentaires chuchotés à son oreille avaient achevé de la faire frissonner. Flora, sans surprise, avait adoré ce ballet - il s’agissait d’une expérience inoubliable et rendue possible grâce à celui dont la présence semblait gagner à nouveau l’esprit. Une qu’elle n’oublierait jamais, pas plus que celui en étant à l’initiative. « C’était formidable, vraiment incroyable. » complimente-t-elle simplement à voix basse en se reportant devant elle, un air rêveur sur les traits qu’elle n’inflige pas au brun. « C’était au-delà de mes espérances. » Le moment davantage que le ballet. Tous les détails l’ayant composé avaient surpassé les idées qu’elle s’en était faites, et jamais ses mots ne seraient en capacité de remercier suffisamment l’architecte pour cela. Pour ce qui n’était sans doute qu’un détail pour lui, une soirée parmi des centaines d’autres - mais qui serait celle parmi toutes pour elle. « Merci Elijah, merci pour tout. » ajoute-t-elle en le regardant une seconde, caressant inconsciemment le dos de sa main à l’aide de son pouce puis l’immobilisant à nouveau.
« Je pense pas qu’on arrivera à te rapprocher plus en voiture. Il doit y avoir un bon quart d’heure à pied, je te raccompagne, ça va ? » Le calme de l’habitacle, la chaleur qui réchauffe ses joues, le confort du siège et la conduite prudente du brun l’apaisent suffisamment pour papillonner. Pour se détendre et se laisser aller au trajet pourtant court jusque chez elle, Flora remarquant à peine les détours auxquels se donne Elijah pour tenter de trouver une faille parmi les ruelles barrées pour atteindre son quartier. Elle déteste les balades en voiture la brune - elle les tolère tout au plus, se distrait volontiers sur une mélodie ou des anecdotes, mais en a une sainte horreur lorsqu’elles sont silencieuses. Ses pensées sont trop souvent bruyantes et les images toujours aussi nettes malgré les années, et elle tient par conséquent à les écourter ou mieux les éviter - mais Elijah est parfaitement muet, elle aussi, et pourtant son souffle est lourd et son esprit en pause. Elle se sent en sécurité, fait assez notable, et fronce un peu les sourcils à la précision du brun qui ne lui laisse pas le temps de répondre avant de couper le moteur et quitter le véhicule. Péniblement, en le regardant au travers du pare-brise marcher posément jusqu’à sa portière, Flora se redresse dans le siège et s’étire mollement en se passant une main sur le visage. « Je peux marcher jusque chez moi tu sais, ce ne serait pas la première fois. » précise-t-elle à voix basse en descendant, laissant le froid l’envelopper avec bien moins de délicatesse que ne l’a fait le chauffage de la citadine. Son sourire s’étire timidement en croisant le sien et Flora est à nouveau envahie par les tourments du théâtre, se demandant ce qu’elle a bien pu faire ou dire pour le faire se comporter ainsi. « Mais j’apprécie, évidemment. Merci Eli. » ajoute-t-elle après une pause en prenant le rythme de ses pas, marchant à ses côtés sous les lumières des réverbères.
Le reste du trajet est anormalement silencieux. Elle croirait volontiers qu’il n’a rien d’inconfortable et qu’elle est la seule à en percevoir le caractère inhabituel, mais Flora sait qu’il n’en est rien. Ses mains se croisent pour aller se poser sur ses épaules sous une légère brise, le mouvement n’étant rien de plus qu’instinctif, et la brune se mord nerveusement l’intérieur de la joue sous les ruminations qui accaparent ses pensées. Elle avait cru, elle avait vraiment cru que tout s’était bien passé. « Tu n’as pas froid ? » Sa tête se secoue par la négative sans se tourner dans sa direction et Flora continue d’avancer posément sans même prêter attention quant à ce que Elijah la suive ou non, quant à ce qu’il marque une pause ou soit toujours à sa hauteur. Elle pourrait prendre froid que cela n’aurait que peu d’importance - mais elle n’aura pas à se donner cette peine. Quelques secondes plus tard à peine, une veste enveloppe soigneusement ses épaules, apportant avec elle son lot de chaleur et les pas de la brune se font plus lents tandis qu’elle ferme les yeux. Une paire de mains aussi prudente qu'elle est habile l’ajuste puis se volatilisent dans la nuit, et Flora réouvre les yeux pour en regarder le propriétaire. « Elijah » le hèle-t-elle à voix basse, s’arrêtant pour le contraindre à en faire de même - sauf s’il tient à marcher jusqu’à son appartement sans elle. Ses yeux patientent pour trouver les siens, et la Constantine ne reprend la parole qu’une fois assurée que l’indigo de ses prunelles soit plongé dans ses yeux noisette. « Est-ce que- est-ce que ça va ? » demande-t-elle plaintivement, timide même si elle soutient le contact visuel - un effort qu’elle fait afin de mettre toutes les chances de son côté quant à obtenir une réponse. Une vraie réponse. « Je me répète, et tu n’as pas de compte à me rendre, mais - je m’inquiète pour toi. » avoue-t-elle comme si cela lui coûtait de le dire à voix haute - c’est le cas. Elle ne veut pas le mettre mal à l’aise, le faire culpabiliser ou pire encore l’agacer, mais Flora sait pourtant qu’ils doivent avoir cette discussion. Qu’ils doivent en parler, s’ils ne veulent pas finir par disparaître progressivement du quotidien l’un de l’autre, et s’ignorer de crainte quant à avoir un comportement déplacé. « Est-ce que c’est à propos de quelque chose que j’ai dis ? Ou que j’ai fais - si c’est à propos de la bataille d’eau, je suis profondément désolée de t’avoir offensé. » Les mains de la brune toujours sur ses bras pour y maintenir la veste, ses sourcils affaissés et sa tête se secouant d’un air coupable, Flora se laisse envahir par la culpabilité et perd de son assurance - comme si elle en avait à s’adresser ainsi à lui. « Si c’est à propos de Blake à Weatherton - pour ça aussi, je suis toujours aussi désolée. » ajoute-t-elle même si ce n’est pas la première fois qu’elle lui présente ses excuses à ce sujet. Ses yeux soutenant difficilement les siens, Flora se pince brièvement les lèvres dans un sourire triste. Elle ne veut pas le perdre, mais craint de le voir lui échapper sans qu’elle ne puisse rien faire pour le retenir.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Eli avait du mal à cerner, et encore plus à contrôler la volte-face qu’avait faite ses états d’âme depuis le début de la soirée. Pour cet homme habitué au contrôle à toute épreuve et le bien présenter en toutes circonstances, se laisser envahir par ses émotions était pour le moins inhabituel. Pire encore, il était désarçonné par l’intensité de ces dernières – il n’avait pas coutume de ressentir les choses aussi intensément, s’accommodait volontiers du détachement dont il faisait d’ordinaire preuve face à des situations potentiellement délicates, tout comme il ne s’autorisait pour ainsi dire jamais de développer une forme d’attachement susceptible de l’exposer à ne souffrance dont il ne saurait quoi faire. Sans doute le problème résidait-il précisément là-dedans : depuis le temps qu’Eli s’était caché derrière ses nombreux stratagèmes pour ne laisser rien ni personne l’atteindre, il en était venu à oublier ce qu’il était censé faire et ressentir maintenant qu’il avait baissé sa garde et qu’il récoltait les pots cassés de ce mauvais choix stratégique. Sans doute aurait-il mieux fait de vérifier avec certitude que Flora était preneuse des sentiments qu’il s’était finalement autorisé à ressentir, bien qu’il semblât à Eli avoir vu des signes en faveur de cette hypothèse sans lesquels il n’en serait pas là. Il n’en demeurait pas moins coincé avec des sentiments dont il ignorait quoi faire, des réflexions qu’il ne parvenait à faire taire et le constat pénible que, après des années de célibat endurci, la douleur d’une déception sentimentale ne devenait que plus douloureuse et ingérable que s’il avait été plus rompu à l’exercice.
Peu doué avec les sentiments, Eli avait pour unique mécanisme de défense la répression de ces derniers, et vivait selon un principe de simuler ses objectifs jusqu’à ce que ceux-ci ne se concrétisent. Habituellement, cela fonctionnait. Sa méthode avait d’ailleurs porté ses fruits durant une bonne partie de la soirée, pendant laquelle il s’était convaincu que ces retrouvailles pourtant sources d’une appréhension légitime se déroulaient à merveille. Leur complicité, dont il avait redouté qu’elle ne fût entachée par les derniers événements en date, s’était finalement avérée intacte, et il avait voulu se convaincre que tout pouvait reprendre exactement comme avant la survenue de ces complications qui n’auraient jamais dû se produire. Il y avait cru, sincèrement, alors qu’ils riaient de bon cœur dans ce petit restaurant à l’atmosphère intimiste, qu’ils se taquinaient d’un ton potache comme le feraient deux vieux amis qui se connaissaient depuis toujours, qu’ils échangeaient avec autant de spontanéité que leurs interactions précédentes ne les y avaient habitués, qu’ils s’étaient promenés tranquillement jusqu’au théâtre. Il avait continué à vouloir y croire alors que, insidieusement, leurs comportements avaient transitionné vers quelque chose de plus ambigu, sans être suffisamment flagrant pour faire naître immédiatement les questionnements désormais omniprésents dans l’esprit du Walker. Sur le moment même, il n’avait pas porté plus attention que ça à la façon dont elle lui avait agrippé la main si naturellement que le geste en avait paru habituel, ne s’était pas demandé pourquoi il l’avait photographiée seule avant de les immortaliser ensemble, ni n’avait réfléchi lorsque leurs doigts s’étaient effleurés à plusieurs reprises durant la représentation. Il n’avait pas pris conscience de la façon dont il avait inspiré son parfum fleuri en se penchant vers elle pour lui chuchoter des explications au sujet de la représentation, alors que la fragrance familière qui accompagnait Flora suffisait à lui faire tourner la tête et faire se dresser les poils sur sa chair. Puis, progressivement, la réalisation lui était tombée dessus avec la violence d’un coup de massue. Il ne l’avait peut-être pas fait consciemment, mais il avait adopté l’ensemble de ces comportements avec une intention toute autre que celle amicale derrière laquelle il s’était caché, les avait précisément appréciés parce qu’il y avait apporté une lecture bien plus romantique et sensuelle. Mais si ces gestes avaient été acceptables aux yeux de leur destinataire, c’est uniquement parce qu’ils pouvaient passer pour parfaitement innocents, alors qu’ils ne l’étaient absolument pas. Les papillons qui s’agitaient frénétiquement au creux de son estomac à chaque fois qu’il effleurait la peau douce de Flora en étaient le parfait témoin : aujourd’hui, il était peut-être parvenu à se voiler la face et à se convaincre qu’il pouvait se comporter de la sorte sans rien y voir de plus, mais demain, les arrière-notes amères du goût de trop peu que lui laissaient leurs interactions surplomberaient sans doute toute la bonne volonté dont il voulait pourtant faire preuve.
Pourtant, de la bonne volonté, il en avait, quand bien même était-il têtu et obstiné. Il avait bien compris ce que Flora était ou non disposée à lui offrir, et c’est précisément dans l’optique de bénéficier de cette opportunité plutôt que de se murer dans un caprice qui lui coûterait sa relation entière avec elle qu’il avait décidé de maintenir le rendez-vous de ce soir. Il avait pensé avoir fait le deuil de ces perspectives inatteignables avant même de la revoir, mais force était de constater qu’il avait sous-estimé combien l’épreuve serait douloureuse et laborieuse, bien plus que le raisonnement simpliste auquel il s’était cantonné en se disant « c’est comme ça et pas autrement ». Maintenant qu’il était réellement confronté à la réalité et tenu de faire ces efforts bien plus difficiles à soutenir que ce qu’il avait cru, faire preuve de volonté était considérablement plus compliqué. Ainsi, l’héritier au débit de parole habituellement intarissable se retrouva à court de choses à dire, et ses difficultés intérieures ne tardèrent pas à se répercuter sur l’atmosphère précédemment détendue entre Flora et lui. Il avait d’abord cru que ses ruminations étaient passées inaperçues, mais la petite brune qui marchait à ses côtés et dont la main dans la sienne sembla lui brûler la peau ne tarda pas à manifester, à son tour, des signes d’inconfort qui laissèrent entendre qu’il n’en était rien. Eli se fit violence pour se reporter sur elle, peu désireux de gâcher ce moment privilégié qui avait si bien commencé. Son cœur se serra légèrement en l’entendant se contenter d’une réponse brève là où, d’ordinaire, elle se serait certainement lancée dans une explication plus fournie si elle l’avait senti plus à l’écoute. Mais il se gonfla également de joie de la savoir conquise par le spectacle dont il s’était immédiatement dit qu’elle était celle qu’il désirait y inviter, convaincu à juste titre que le ballet lui plairait. Eli reporta un sourire doux sur la Constantine, lui répondant à son tour avec beaucoup de sobriété, une attitude bien plus typique de l’héritier que de la petite souris. « Je suis ravi que ça t’ait plu, vraiment », souffla-t-il avec sincérité, réitérant ensuite un sourire devant ses remerciements. « C’est avec plaisir. Merci à toi de m’avoir accompagné », renchérit-il, et sa main se raidit l’espace d’une seconde en sentant la caresse contre son dos, comme électrisée, avant de retrouver sa souplesse et de serrer doucement et brièvement la petite main de Flora logée dans le creux de sa paume. Il fut surpris de combien il aimait ça, lui tenir la main – et il regretta aussitôt de ne pas pouvoir en faire une habitude.
Une fois la voiture garée et Eli sorti de son habitacle, l’héritier jeta un coup d’œil à la petite brune somnolente qui s’extirpait de sa rêverie dans le siège passager, et son cœur fit un nouveau bond dans sa poitrine. Tandis qu’il lui tint la porte en attendant qu’elle sorte du véhicule, il la regarda s’étirer comme un chat qui se prélassait au soleil et ne put réprimer un petit sourire. « Je sais bien que tu en es parfaitement capable – tout comme toi, tu sais que je suis incapable de te laisser le faire », rétorqua-t-il, taquin, mais son espièglerie ne tarda pas à céder sa place à un nouveau silence alors qu’ils se remirent en marche en direction de l’appartement de Flora. Cette fois-ci, l’héritier n’avait plus réellement l’esprit ailleurs – son attention était bel et bien dirigée sur la brunette qui marchait à ses côtés, suffisamment en tout cas pour remarquer le léger frisson qui la parcourut et pour lui poser sa veste sur les épaules. S’il ne rompit pas le silence, ce n’était plus en raison de ses pensées assourdissantes, mais, tristement, parce qu’il ignorait quoi dire.
Ce fut finalement Flora qui rompit le silence en hélant l’héritier qui s’arrêta dans ses pas en remarquant qu’elle avait interrompu sa marche, et reporta sur elle un regard interrogateur. La question qu’elle lui adressa le prit de court, sans doute parce qu’il ignorait quoi y répondre sans avoir à lui avouer des vérités qu’elle n’aimerait pas entendre et qu’il aimerait encore moins lui prononcer. Il fronça légèrement les sourcils, dans une expression nullement hostile, davantage surprise. « Pourquoi cette question ? », retourna-t-il, à son tour, préférant la diversion à la franchise dans cette situation où le mensonge aurait été une option plutôt séduisante. Ses lèvres pleines s’entrouvrirent sans laisser échapper de son lorsqu’elle lui confia, avec bien plus de sincérité que celle qui lui faisait cruellement défaut à lui, l’inquiétude que son attitude était venue susciter. À nouveau, son cœur se serra, mais Eli ignora quoi répondre à cet aveu qui ne fit qu’accroître le malaise qu’il s’efforçait, en vain, d’ignorer depuis sa douloureuse prise de conscience. Il secoua légèrement la tête, comme pour lui intimer de ne pas s’en faire, et répéta le mouvement à quelques reprises lorsqu’elle se hasarda dans des hypothèses concernant son air inhabituellement réservé. « Arrête de t’excuser, Flora », répondit-il finalement, aussi précipitamment que possible sans l’interrompre. Il posa une main sur son épaule et plongea son regard dans le sien, avec autant de sérieux que de bienveillance, puisant dans ses ressources les plus enfouies pour ne pas laisser des vérités plus vilaines l’emporter sur celles qu’il estimait judicieux de lui confier. « Tu n’as rien fait de mal, d’accord ? Rien à te reprocher. Et tu ne dois pas t’inquiéter pour moi », assura-t-il avec un sourire et un léger hochement de tête avant de lui relâcher l’épaule, et, considérant que l’affaire était close, il reprit la route vers l’appartement de la brune.
Il n’esquissa que quelques pas avant de se rendre compte qu’elle ne le suivait pas. Il tourna la tête et lui demanda : « Tu viens ? », avant de rebrousser chemin en voyant qu’elle ne sembla pas décidée à le suivre pour une raison qui lui échappait. Cette raison ne tarda toutefois pas à se révéler à lui – contrairement à son habitude, Flora ne se contenta pas de ses réponses évasives et, contrairement à son habitude également, elle insista pour comprendre ce qu’il se tramait dans sa tête. À ce moment-là, Eli réalisa que s’il ne l’avait jamais contrariée par son caractère jusque-là, c’était uniquement parce qu’elle ne lui avait, à aucun moment, donné l’occasion de le faire. Elle ne s’était jamais confrontée à son obstination ni à sa rigidité, ne lui avait jamais tenu tête suffisamment longtemps pour comprendre qu’il n’était pas du genre à changer d’avis. Il réalisa également qu’il n’avait pas envie de l’y confronter, à ce côté peu reluisant et même franchement moche de sa personnalité, qui détonnait tant avec l’air affable et prévenant qu’elle lui avait toujours connu. Alors, il fit de son mieux pour esquiver et la rassurer autrement qu’en répondant à sa première question. Elle l’interrogea un peu plus, et il tenta une première diversion. « Je t’ai dit, tu ne dois pas t’en faire. J’étais juste perdu dans mes pensées, mais ça n’a rien contre toi. Désolé de t’avoir déstabilisée de la sorte », expliqua-t-il, mais la justification sembla toujours trop brumeuse aux yeux de celle qui avait visiblement décidé d’en avoir le cœur net. Au fur et à mesure qu’elle réitérait ses questionnements, il devint de plus en plus difficile pour Eli d’y répondre sans mentir, ni sans lui avouer la vérité qu’elle tenait tant à découvrir mais qu’il voulait à tout prix lui dissimuler. « Écoute, Flora, je t’ai dit, et je te l’assure, tu n’as pas à t’inquiéter pour moi. Je ne suis pas fâché contre toi, tu n’as pas à te sentir coupable, et surtout, tu n’as pas à t’excuser. Et, encore une fois, je te présente mes excuses si je t’ai donné l’impression du contraire. Maintenant, reprenons la route, tu veux bien ? », répondit-il finalement, d’un ton plus ferme qui lui indiqua que la conversation était close, et il joignit le geste à la parole en reprenant la route qu’elle avait interrompue. Mais, à nouveau, elle ne le suivit pas, et il s’arrêta en se tournant vers elle, tout en s’efforçant de ne pas trahir d’impatience dans le regard qu’il posa sur elle. Lorsqu’elle lui fit comprendre qu’elle ne se contenterait pas de ses explications brumeuses, l’héritier la regarda d’un air confus, désarçonné par son refus de le laisser clôturer cette conversation qu’il n’avait nullement envie de poursuivre. Sous l’insistance de la brune, dont la détermination se fit impossible à esquiver même par les pirouettes verbales les plus élaborées, Eli se pinça les lèvres comme pour s’empêcher d’échapper une réaction sanguine qu’il regretterait ensuite, mais son self-control lui fit cruellement défaut et, poussé dans ses retranchements, il s’exclama finalement : « J’ai pas envie d’en parler, d’accord ? » Il se passa une main sur le visage, s’exhortant à un calme qui ne vint pas, et secoua la tête tout en sentant ses nerfs le lâcher et la frustration le submerger. « Merde, Flora, tu peux pas comprendre ça ? Tu sais que je mens pas, du coup, tu pousses jusqu’à ce que je craque, c’est ça ? », asséna-t-il, contrarié et tourmenté sans se mettre en colère, parvenant péniblement à ne pas franchir cette limite qui ternirait davantage son image déjà mise à mal par cet accès d’émoi impossible à contenir. Il soupira et se passa une main dans la nuque, reposant sur elle un regard farouche et dénué de la douceur qu’elle avait pu y lire jusque-là. « Tu sais quoi ? T’as gagné, vas-y, pose-moi tes questions. Ce que tu veux. » À quoi bon continuer à prétendre qu’il allait bien alors qu’il venait d’anéantir toute la sérénité derrière laquelle il avait tenté de se cacher ? Il avait tenté de limiter la casse, mais l’égoïsme et l’impulsivité avaient fini par avoir raison de ses bonnes résolutions, et cette solution lui sembla subitement plus simple que les tours de passe-passe auxquels Flora ne croyait de toute façon plus.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Pourquoi cette question ? » Flora a conscience de ne pas le connaître aussi bien qu’elle le pense. S’ils se comportent ensemble comme s’ils se connaissaient depuis toujours, elle sait pourtant qu’il n’en est rien - mais cela ne l’empêche pas de déceler le malaise dans son attitude en y étant confrontée. Leurs interactions, toujours ponctuées d’une légèreté et facilité troublantes, ont installé entre eux cette drôle de compréhension qui faisait pour la première fois défaut à leurs échanges. et, si elle n’était pas inconsciemment autant attachée à toutes les gestuelles et manières de l’héritier, sûrement n’aurait-elle pas remarqué l’absence de ces dernières. Mais Flora était attachée à Elijah, à lui et à ses sourires déstabilisants, lui et son langage tant corporel que verbal pour lequel elle était peu à peu tombée. Elle était attendrie par sa façon de lui parler, celle qu’il avait de la regarder, et de la traiter d’une manière générale à chacune de leurs rencontres - et s’il n’avait pas changé de comportement immédiatement, la brune était toutefois forcée de constater qu’il ne la considérait plus avec autant de bienveillance qu’il ne l’avait fait jusque lors. Quelque chose avait changé durant le ballet, et si la brune s’était faite des idées quant à l’affection réciproque portée par l’aîné à son égard, elle était toutefois persuadée de ne pas faire erreur cette fois-ci. « Tu ne fais que la confirmer en te comportant ainsi. » murmure-t-elle d’une voix étonnamment douce en dépit de son ton sans appel. Il l’avait habitué à être bien plus habile, mais une nervosité jusque lors insoupçonnée semblait le troubler dans son comportement - et elle voulait en connaître la source. « Arrête de t’excuser, Flora » Sensiblement destabilisé mais pas pour autant mordant, Elijah reprenait une délicatesse particulière à son égard - sans doute pour l’amadouer dans sa fuite, et chercher à la faire remettre en question son jugement. « Tu n’as rien fait de mal, d’accord ? Rien à te reprocher. Et tu ne dois pas t’inquiéter pour moi » - « Mais c’est le cas - alors rassure moi et dis moi qu’il n’y a rien si c’est le cas. Ou parle moi de peu importe ce dont il s’agit. » Elle s’inquiète pour lui, que cela lui plaise ou non - ou même lui plaise à elle-même, compte tenu de son tempérament peu coopératif. Elle ne demande pas grand chose Flora, rien de plus que la vérité sans se soucier de son genre, et Elijah ne devrait pas avoir de mal à la lui dire : il est un homme sincère, et Flora n’attend rien d’autre de lui. « Je ne comprends pas pourquoi tu es si difficile soudainement. » remarque-t-elle tandis qu’il s’éloigne, visiblement persuadé de la voir le suivre - mais elle n’en fait rien, immobile en maintenant la veste sur ses épaules, le suivant du regard lui et son agitation inhabituelle. « Tu viens ? » - « On ne te dit pas souvent non, n’est-ce pas ? » et à cela, la brune est plus douce. Un sourire doux fend ses lèvres et elle se moquerait presque, gentiment toujours, de son malaise pour l’aider à le dédramatiser - il n’y a rien de grave, ils vont bien, et Flora lui a posé une question pourtant simple. Une question à laquelle il devrait se contenter de répondre avant qu’ils ne prennent froid dans cette ruelle de plus en plus sombre. « J’ai froid, Elijah, garde ce suspens insoutenable pour un autre jour. » Elle plaisante, le taquine un peu, uniquement pour l’encourager à se confier et à mettre un terme à ces idioties.
Mais le comportement de l’héritier ne s’adoucit pas, ni ne s’amuse. Au contraire, et la fermeté de la brune semble ne faire que l’agacer un peu davantage - chose qui la fait froncer légèrement les sourcils, même si elle ne renonce pas à son idée. Il devrait craquer incessamment sous peu, et ils ne pourraient qu’aller mieux par la suite. « Je t’ai dit, tu ne dois pas t’en faire. J’étais juste perdu dans mes pensées, mais ça n’a rien contre toi. Désolé de t’avoir déstabilisée de la sorte » Toujours aussi peu convaincue, Flora se contente de rester silencieuse et toujours aussi immobile plusieurs secondes en le regardant. Haussant les épaules après une pause, elle resserre la veste contre elle et patiente dans l’obscurité, inspirant posément mais de manière audible avant de se reporter sur l’héritier et ses yeux orageux. « Ne sois pas désolé et cesse de tourner autour du pot avec tes belles paroles. » Elle perd de sa douceur - mais pas de sa bienveillance, et si son ton est à nouveau ferme pour le dissuader d’engager de nouvelles négociations, elle n’est pas agressive pour autant. Flora, elle ne veut pas se battre avec lui - tout sauf ça. « Écoute, Flora, je t’ai dit, et je te l’assure, tu n’as pas à t’inquiéter pour moi. Je ne suis pas fâché contre toi, tu n’as pas à te sentir coupable, et surtout, tu n’as pas à t’excuser. Et, encore une fois, je te présente mes excuses si je t’ai donné l’impression du contraire. Maintenant, reprenons la route, tu veux bien ? » Ses sourcils s’attristent à cela - à la rigueur de son comportement, à son caractère froid qu’elle ne lui connaît pas, et à son refus catégorique d’obtempérer. Pourquoi lui est-il si difficile d’accepter qu’elle s’inquiète pour lui, qu’elle ressente son agacement et qu’elle se sente coupable - puisqu’elle l’est, inévitablement, à en juger par son air fuyant. Pourquoi lui est-il si inacceptable de considérer ne pas être le seul à ressentir peu importe ce qui se passe entre eux ? « Tu peux te débarrasser de moi en me raccompagnant - mais le problème restera le même. Je ne te suivrais pas Elijah, pas tant que tu ne me parleras pas. » Elle lui tient tête - à contre-coeur, ses yeux noisette dans les siens en pleine tempête. Cela est nécessaire, peu importe qu’elle déteste avoir à se comporter ainsi. C’est ce dont elle se persuade en laissant son assurance s’effriter au fil des minutes, sa mâchoire se contractant en appréhension à un courroux qu’elle a conscience de chercher à provoquer, craignant de découvrir peu importe ce qu’il lui cache. « J’ai pas envie d’en parler, d’accord ? » Son dos, qui s’était progressivement tendu, se relâche. Flora déconcentre légèrement son regard même s’il reste focalisé sur l’héritier, et ses paupières battent lentement alors qu’elle l’écoute poursuivre. Elle ne voulait pas en arriver là - mais quel choix lui laissait-il ? « Merde, Flora, tu peux pas comprendre ça ? Tu sais que je mens pas, du coup, tu pousses jusqu’à ce que je craque, c’est ça ? » Ses yeux retrouvent les siens et la concentration lui revient la seconde suivante, la brune à présent parfaitement silencieuse face à l’agacement de l’architecte. et, étrangement, elle ne sait pas quoi en faire - sa douceur n’est pas à la hauteur de le calmer, si ce n’est d’une façon dont elle n’est pas prête à faire la concession. Alors Flora se tait, consciente de l’avoir déjà passablement poussé dans ses retranchements, attendant qu’il en vienne aux faits. « Tu sais quoi ? T’as gagné, vas-y, pose-moi tes questions. Ce que tu veux. » Une seconde durant, elle hésite. Son regard tombe le long de sa silhouette, suit les courbes de ses muscles anormalement tendus sous ses vêtements, puis retrouve ses yeux - et elle hésite à vouloir affronter son regard si particulier qu’elle n’a jamais connu aussi sombre, celui dans lequel elle a toujours trouvé une sérénité qu’elle pensait à toute épreuve. Flora, malgré qu’elle ait cherché à ce qu’ils en arrivent là, doute secrètement de son obstination. Doute de se comporter de la meilleure façon, craint de ne pas vouloir vraiment connaître la raison de son angoisse. Elle a peur de le perdre, pour de bon. « Tu te comportes comme ça avec toutes les filles que tu rencontres ? » demande-t-elle simplement, soudainement après ce silence, d’une voix si calme qu’elle lui sonne étrangère. « Ce n’était pas ma question initiale - mais la réponse m’intéresse. » et, en dépit de la dureté de ses propos, Flora est terriblement douce. Peinée, un peu perdue, mais pas le moins du monde mauvaise ou agressive à son égard. Est-il comme cela avec tout le monde ? Les emmène-t-il toutes dans son atelier en leur assurant ne pas le faire, au ballet en feignant des places offertes, dans sa cuisine pour leur apprendre à découper des échalotes ? « Tu te comportes comme ça depuis que j’ai eu le malheur de t’embrasser. Quoi, est-ce que je te dégoûte à ce point ? » et, sans lui laisser le temps de l’interrompre malgré le pincement au cœur que ses propos lui provoquent, elle poursuit. « Ou peut-être que tu ne me voulais pas, mais que tu ne voulais pas que quelqu’un d’autre puisse m’avoir non plus. » Elle hausse les épaules, secouant mollement la tête sous l’égarement. Elle fait référence à l’enchaînement des événements, fait référence à Blake, à tout ce qui peut lui sembler être à la source de son changement de comportement. « Je fais ces hypothèses à voix haute - parce que ces vilains mots ont l’air trop tranchants sur ta langue. » Car il ne semble pas considérer ces causes, et ce pour une raison qui lui échappe - est-il à ce point prude ? Certains mots ont-ils échappé à son éducation minutieuse et bourgeoise ? « Dis moi que j’ai tort, aide-moi à te comprendre. Dis moi que je me plante sur toute la ligne, et que tu es mal à l’aise que je puisse considérer une chose pareille. » l’implore-t-elle presque sans jamais reprendre d’assurance. Flora, elle dit tout cela parce qu’il s’agit du scénario le plus improbable - et qu’elle veut l’entendre le lui dire.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Immobile au milieu de cette ruelle baignée dans la lueur orangée des réverbères, Flora sembla soudain méconnaissable à celui qui l'avait toujours connue si avenante. La différence était subtile et se limitait à l'obstination dont elle faisait preuve en refusant de céder au refus catégorique d'Eli, mais ce simple changement dans son attitude suffit à la métamorphoser. Flora ne lui avait jamais tenu tête, pas comme ça – les occasions de le faire s'étaient jusque-là présentées sous la forme de discussions anodines, où son entêtement n'aurait jamais généré le courroux qu'il suscitait maintenant, et peut-être était-ce précisément pour cette raison qu'elle ne s'était pas fatiguée à ne pas lui laisser le dernier mot, jugeant plus simple d'abonder dans le sens de celui dont l'opiniâtreté n'avait jamais été un secret. Il paraissait par conséquence logique que, si Flora ne se laissait pas intimider cette fois-ci par la réaction têtue d'Eli, c'est qu'elle avait une bonne raison de se fatiguer à le faire. Mais Eli ne voyait pas cela – il ne comprenait pas d'où lui sortait soudain ce que lui vivait comme un acharnement, ne l'avait jamais considérée comme malléable mais détestait la façon dont elle lui tenait tête. Le regard qu'il posa sur elle après sa première volte-face infructueuse, alors qu'elle énonça sans se départir d'une once de sa douceur habituelle qu'il n'avait sans doute pas l'habitude d'essuyer le moindre refus, témoigna de combien l'interaction lui était déplaisante. Il avait toujours adoré parler avec elle, pourtant, pour la première fois, il détestait la conversation qu'ils partageaient et qu'elle refusait de le laisser clôturer. Il ne se radoucit pas non plus lorsqu'elle tenta de détendre l'atmosphère avec un trait d'humour, se contentant de la dévisager silencieusement avant de la rejoindre pour lui offrir de nouvelles explications qu'elle estimerait tout aussi insuffisantes que les précédentes. Rien ne semblait pouvoir contenter la brune, si ce n'est les mots précis qu'il se refusait à lui communiquer – trop pudique pour se mettre ainsi à nu devant elle, trop réticent de la laisser apercevoir ce côté de sa personnalité dont la laideur détonnait avec tout ce qu'il lui avait montré de plaisant jusque-là.
En réalité, si l'un d'eux deux s'était métamorphosé ce soir, ce n'était pas tant la petite souris à l'affirmation inédite que l'héritier dont le masque d'élégance commençait à dégringoler des traits qui n'exprimaient habituellement rien d'autre que le raffinement le plus exquis. Celui qui mettait toujours un point d'honneur à ne présenter que ce qu'il était d'accord de révéler de lui-même semblait avoir perdu tout contrôle sur son image habituellement si impeccablement façonnée. Eli avait l'habitude des conversations parfois animées destinées à le pousser dans ses retranchements, et réussissait dans la majorité des cas l'épreuve avec brio. C'est qu'en général, ses interlocuteurs ne remettaient pas en question sa sincérité dont la réputation le précédait, questionnant davantage ses raisonnements ou ses prises de position ; et que, de toute façon, Eli avait bien moins de mal à leur dire la vérité, rompu à l'exercice depuis sa tendre enfance, qu'il n'en avait à l'avouer à Flora. Cette dernière, en insistant sans relâche sur le fait qu'elle ne croyait pas qu'il répondait à ses questions et en s'obstinant à découvrir une vérité qu'il refusait résolument d'admettre à voix haute, réussit l'exploit rarissime de faire perdre ses moyens au monstre de self-control qu'était Elijah. Désarçonné et complètement dépassé par la situation, l'héritier à l'increvable sourire avait perdu toute sa superbe, et ses côtés plus bruts, dont les angles grossiers n'avaient pas été polis avec la même rigueur que leurs contreparties habituelles, commençaient à transparaître sans qu'il ne pût rien faire pour les en empêcher. Le regard assombri, la mâchoire tendue, les poings légèrement serrés et le ton de sa voix progressivement moins doux au fur et à mesure qu'il répétait les mêmes mots auxquels elle ne croyait pas, Eli perdit peu à peu toute contenance face à Flora. Il en avait conscience, et détestait cela autant qu'il était incapable de le contrôler. Il savait que, s'il ne se calmait pas immédiatement, il pourrait en venir à hausser le ton, ce qu'il n'avait pas fait depuis des années et constituait à ses yeux l'ultime faiblesse qui trahirait un homme dépassé par la situation. S'exhortant à une respiration profonde tout en se sentant manquer d'air, Eli rendit finalement les armes, redoutant une escalade qui achèverait de faire perdre le peu de contrôle qu'il gardait encore sur ses réactions ; mais, dans sa façon de s'avouer vaincu, il ne parvint à réprimer toute la colère et la frustration que la situation faisait bouillonner en lui. Il perdit de mauvaise grâce, crachant presque à Flora sa défaite avec un air courroucé et amer qui déformait ses traits d'ordinaire si amènes.
L'espace d'un instant, il crut être parvenu à la désarçonner à son tour et eut l'impression qu'elle se raviserait, visiblement bousculée par la violence de sa réaction. De la plus hypocrite des manières, ce pressentiment fit naître autant de frustration que de soulagement, mais aucune des deux émotions ne perdura bien longtemps, et Eli comprit que Flora ne comptait toujours pas se laisser intimider par sa mauvaise foi. Il ne put s'empêcher d'être impressionné par sa détermination, tout en regrettant d'en être la cible à cet instant précis. La question qu'elle décida de lui poser à la place de celle qu'elle lui avait adressée un peu plus tôt le prit de court et son expression fermée mais relativement neutre fut perturbée par un léger écarquillement des yeux. Il peina à comprendre d'où lui venait cette interrogation, lui-même imperméable à tous les signaux contradictoires qu'il lui avait envoyés, et, au-delà de son incompréhension, il se sentit contrarié et franchement offensé par la façon dont, par cette simple phrase lourde de sous-entendus, elle remettait en question tout ce qu'il lui avait dit, tout ce qu'il avait fait avec elle, et, inévitablement, son honnêteté toute entière. Il fronça les sourcils et, fait inhabituel pour celui qui détestait couper la parole aux autres, il interrompit presque Flora à la fin de sa phrase dans sa précipitation de démentir l'hypothèse sous-entendue par sa question. « Non. Ce n'est pas dans mes habitudes d'embarquer les femmes que je rencontre dans des parades nuptiales, si c'est ce que tu sous-entends. Encore moins de mentir sur mes intentions. Je pensais avoir été clair là-dessus », rétorqua-t-il non sans une certaine amertume qu'il n'était parvenu à réprimer, encore vexé, blessé même, par la façon dont elle avait remis en cause sa sincérité et l'authenticité dont il avait fait preuve avec elle au détriment de sa méfiance maladive. Une vulnérabilité qu'il commençait à regretter au vu de la façon dont Flora semblait la retourner contre lui en y attribuant des intentions nettement plus malhonnêtes.
Mais, à nouveau, Flora ne se laissa pas déstabiliser par le ton défendu de l'héritier et la façon presque véhémente dont il se défendait des sous-entendus qu'elle lui faisait sans la moindre agressivité, parvenant contrairement à lui à conserver toute sa douceur en dépit de ses propos bien plus directs que ceux auxquels elle l'avait habitué. Elle poursuivait sans relâche ses interrogations, honorant la consigne presque suicidaire formulée par Eli qui ne s'était absolument pas douté qu'elle irait aussi loin et mettrait ses nerfs à aussi rude épreuve. A ses questions suivantes, il laissa échapper une exclamation de protestation tout en se forçant à ne pas la couper dans son propos qui le révolta profondément, secouant la tête avec vigueur, le regard scandalisé. Elle lui renvoya ses propres comportements avec une lecture qu'il n'avait jamais envisagée et qui lui restait inconcevable. Il se pinça les lèvres pour s'exhorter au silence, attendant impatiemment qu'elle finisse de parler, la tension et la nervosité palpables dans l'ensemble de sa gestuelle. Lorsqu'elle s'arrêta dans ce qui s'apparenta à une supplique, il secoua une nouvelle fois la tête avant de choisir soigneusement ses mots, redoutant de prononcer sous le coup de l'émotion des paroles qu'il regretterait aussitôt. Mais l'émoi resta malgré tout trop grand pour lui permettre de répondre de manière rationnelle, et la frustration avoisinant la colère obscurcissait encore son esprit lorsqu'il prit finalement la parole. « Pour qui tu me prends, Flora ? Des vilains mots trop tranchants sur ma langue ? Un bourge trop poli pour admettre qu'il est un monstre qui manipule celles qu'il considère comme sa propriété ? Quand est-ce que je t'ai manqué de respect ? Quand est-ce que j'ai été malhonnête avec toi ? Quand est-ce que je t'ai manipulée ? », demanda-t-il à son tour, agité par l'incrédulité douloureuse que ses mots avaient générée. Il laissa échapper une autre exclamation incrédule, secouant à nouveau la tête d'un air désabusé tout en s'exhortant au calme, constatant qu'il avait précisément fait ce qu'il avait voulu éviter en débitant des propos animés par ses émotions chaotiques au lieu de lui apporter les réponses qu'elle attendait et qu'il lui avait promises. Il soupira, retrouvant un minimum de contenance, juste assez pour reprendre la parole d'une voix étonnamment calme bien que toujours gonflée d'émotion. « Pardon, je… c'est pas ce que t'as besoin d'entendre », reprit-il à voix plus basse, tout en se forçant à soutenir son regard ambré alors qu'il ressemblait laborieusement ses pensées. « Bien sûr que tu ne me dégoûtes pas », commença-t-il à répondre tout en peinant à concevoir qu'elle ait pu envisager le contraire, avant de se résoudre à lui expliquer sa réaction, qui avait visiblement été à l'origine de ses conclusions aberrantes. « Si je t'ai esquivée, ce soir-là, c'était pas parce que je voulais te repousser, je… j'avais peur de profiter de toi, de ton état, et que tu regrettes par la suite », confia-t-il difficilement, posant pour la première fois des mots sur la dynamique d'abus de pouvoir qui avait toujours plané, à la façon d'un nuage orageux et menaçant, au-dessus de leur relation qu'il s'obstinait à garder pure à tout prix en dépit des avertissements de son frère. Dans son aveu transparut cette tendance parfois horripilante qu'il avait, en tant qu'aîné d'une fratrie meurtrie, à porter la responsabilité des autres au point de prendre à leur place des décisions dont ils étaient parfaitement capables. Mais ce péché-là, il se garda de le nommer à voix haute, embarrassé de se mettre plus à nu que ce qui était strictement nécessaire. Il reprit la parole après un silence inconfortable, cherchant ses mots avec bien moins d'éloquence qu'à l'accoutumée. « Et évidemment que tu es libre de faire ta vie avec qui tu veux. Jamais je ne me permettrais d'intervenir là-dedans », assura-t-il, justifiant à demi-mot le silence dans lequel il s'était enfermé au sujet de Blake de crainte de communiquer à Flora les impressions négatives qui lui brûlaient pourtant les lèvres. « Est-ce que… est-ce qu'il te rend heureuse ? », demanda-t-il avec toute l'ambivalence du monde quant à la réponse qu'il attendait autant qu'il ne la redoutait – son bonheur à elle devait être le sien également, s'il voulait être la bonne personne qu'il prétendait incarner, mais de savoir qu'il ne serait pas celui qui lui apporterait la joie qu'elle méritait n'en resterait pas moins douloureux.
rainmaker
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Lorsqu’elle s’était appuyée contre l’encadrement de sa fenêtre, le regard flottant sur la ruelle au pied de son appartement, Flora avait imaginé bien des façons selon lesquelles la soirée allait se dérouler. Elle les avait imaginé se murer dans un silence de plomb, s’était vue rougir d’angoisse sous un malaise lié à un manque de conversation, avait été jusqu’à imaginer texter sa meilleure amie pour feindre une urgence et fausser compagnie à l’héritier dans le cas où elle aurait été incapable de la partager plus longtemps. Elle avait songé à bien des scénarios, en grande majorité pessimistes, mais n’avait pas une seule seconde considéré l’un où le ton se hausserait, leurs épaules et mâchoires se tendraient, et où les deux complices se toiseraient du regard dans cette même ruelle qu’elle connaissait par coeur. Elle avait considéré qu’ils ne s’entendent plus - mais étant qui ils sont, Flora avait été persuadée que le cas échéant où cette soirée mettrait un terme à tout ce qu’ils pouvaient bien partager, leurs adieux se seraient faits de manière la plus courtoise et polie qui soit. Elle n’avait, pour ainsi dire, jamais imaginer que les traits si doux et bienveillants du brun puissent afficher de telles courbes, et que la sensation de réconfort que son simple regard faisait naître en elle puisse se tarir. et pourtant. Elijah se transformait au fil des secondes, d’une manière qui si elle était justifiée n’en demeurait pas moins surprenante, et jamais Flora n’aurait cru être capable de le mettre dans un tel état - elle ne doutait pas de son autorité et de la façon dont son mètre quatre vingt cinq pouvait lui servir pour appuyer son ascendant, mais jamais la Constantine n’aurait pensé se tenir seule face à son courroux. Évidemment que la brune cherchait à l’agacer et provoquer une réaction en insistant pour obtenir gain de cause, mais Flora avait sous-estimé sa force de persuasion à en juger par les effets immédiats que provoquaient ses paroles sur le minois tordu de l’aîné. « Non. Ce n'est pas dans mes habitudes d'embarquer les femmes que je rencontre dans des parades nuptiales, si c'est ce que tu sous-entends. Encore moins de mentir sur mes intentions. Je pensais avoir été clair là-dessus » Sa parole coupe la sienne, et la brune affiche un air brièvement surpris - il avait toujours pris soin de ne jamais la brusquer dans ses propos, mais les mots se bousculent visiblement contre ses lèvres et Flora sent son coeur se tordre en comprenant qu’elle touche vraisemblablement une corde sensible. En réalité, elle n’avait pas été jusqu’à sous entendre qu’il se comporte toujours ainsi - même si, à la façon dont elle l’avait formulé, cela avait été le cas. Elle avait pu constater de ses propres yeux que la caribéenne installée sur ses genoux quelques mois après leur rencontre n’avait pas bénéficié d’une poudre aux yeux quelconque pour s’éprendre de sa bouche et de son parfum, mais Flora avait voulu le faire réagir - et aussi, peut-être, extérioriser à son tour sa frustration et s’assurer d’une réponse ou d’une autre. « Ce n’est pas ce que je- » Elle s’interrompt d’elle-même face aux ruminations non verbales de l’héritier, celles au travers desquelles il expire par le nez ou secoue la tête, sépare ses lèvres pour échapper un râle puis les pince pour refouler des propos qu’il pourrait regretter. Elle ne l’avait jamais vu se comporter ainsi - il n’avait jamais eu à le faire, et Flora se blâmerait presque d’en être la responsable.
« Pour qui tu me prends, Flora ? Des vilains mots trop tranchants sur ma langue ? Un bourge trop poli pour admettre qu'il est un monstre qui manipule celles qu'il considère comme sa propriété ? Quand est-ce que je t'ai manqué de respect ? Quand est-ce que j'ai été malhonnête avec toi ? Quand est-ce que je t'ai manipulée ? » Aucun mot ne s’échappe de ses lèvres, son regard noisette soutient honteusement le sien, et Flora l’ignore mais sa posture passe d’un aspect offensif à son contraire. Elle ne cherche plus à le piquer et se contente d’éviter les ripostes qu’il lui adresse, ses dents se pressant nerveusement les unes contre les autres alors qu’elle se surprend à le voir se détester avec une facilité déconcertante. Elle n’avait, cette fois-ci, pas été jusque-là. Jamais, ô grand jamais, Flora n’aurait été jusqu’à employer de tels qualificatifs pour sa personne. « Un monstre ? » articule-t-elle péniblement, le ton vif malgré les tambourinements intempestifs de son coeur. Ses yeux légèrement ronds témoignent de son incrédulité, et elle secoue mollement la tête par la négative. « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dis, je n’utiliserais jamais de tels termes à ton égard - et je ne les penserais jamais non plus. » le prévient-elle avec une fermeté dont elle est la première déconcertée, compte tenu de la vigueur des propos de l’héritier et celle de leur échange. Quant à la suite des interrogations du brun, ses lèvres se pincent à nouveau entre elles en signe de sa culpabilité et elle en vient à se mordre celle inférieure, la relâchant avant de la marquer même légèrement. Flora tient davantage à lui qu’il ne semble avoir d’affection pour lui-même - car cela ne résonne pas, aussi étrange que cela puisse paraître, comme une scène de victimisation. La brune est persuadée qu’il pense les moindres des termes qu’il emploie contre lui, et cela suffit à la décontenancer et à épargner à sa spontanéité de trouver quoique ce soit à renvoyer face à sa tirade. et, tandis qu’elle garde le silence et que lui réalise avec un délai la force de ses mots, la tension semble redescendre d’un cran - maigre, mais notable. « Pardon, je… c'est pas ce que t'as besoin d'entendre » Ses yeux tombent brièvement sur ses joues, dégringolent le long de ses épaules pour en suivre la tension, puis se reportent dans les siens. Non, ce n’est ni ce qu’elle a besoin d’entendre, mais elle ne lui en tient pas rigueur. « Bien sûr que tu ne me dégoûtes pas » et à cela, la brune se laisse submerger par une vague de timidité pourtant courageusement refoulée jusque lors. Elijah se fait légèrement plus doux, et cela laisse à ses vieilles habitudes l’opportunité de reprendre le dessus. Son corps se détend et elle se passe nerveusement une main sur le visage, en chassant la tension, glissant ensuite cette dernière dans sa nuque pour en masser les cervicales. Son regard peine à retrouver le sien et, lorsqu’il le fait, Flora est parfaitement immobile et silencieuse. « Si je t'ai esquivée, ce soir-là, c'était pas parce que je voulais te repousser, je… j'avais peur de profiter de toi, de ton état, et que tu regrettes par la suite » - « De profiter de moi ? » répète-t-elle à voix basse, ses sourcils se fronçant un peu sous l’incompréhension. Elle avait bu, certes, et était sans doute plus facile et joyeuse - mais la quantité d’alcool dans ses veines cet après-midi là n’avait été que bon à provoquer son courage. À lui donner l’élan nécessaire pour réduire la distance entre leurs lèvres, sans jamais que Flora n’ait pas été aux commandes de ses actions. Le doute dansant dans l’indigo des yeux de l’héritier, la brune se questionne brusquement à propos de l’interprétation biaisée qu’ils ont, peut-être, eu tous les deux de la situation. Lui aurait-il rendu son baiser si elle avait été sobre ? Ou aurait-il dû simplement trouver une autre excuse lorsque confronté, aujourd’hui, aux faits ? Flora repense à son aversion du mensonge mais peine à la croire, et n’ose l’interroger à nouveau - elle le fait bien assez. « Tu n’aurais pas profité de moi. » murmure-t-elle toutefois, à peine assez forte pour être entendue.
Redevenue bien plus petite souris qu’elle n’aurait pensé l’être avant d’être à nouveau à l’abri de son regard dans son appartement, Flora resserre à nouveau la veste du brun contre ses épaules en flanchissant quelques secondes sous l’intensité de son regard. Elijah est et demeure bien plus doué à ce petit jeu qu’elle ne le sera jamais, et il lui faut quelques secondes avant de reprendre la partie en le regardant à nouveau. L’air s’est considérablement rafraîchi, l’obscurité s’est intensifiée, et la brune apparaît pourtant admirablement calme en focalisant son attention sur celui au centre de ses pensées. « Et évidemment que tu es libre de faire ta vie avec qui tu veux. Jamais je ne me permettrais d'intervenir là-dedans » Elle acquiesce à cela, reconnaissante sans l’interrompre pour autant - il ne semble pas avoir terminé, et cette échauffe verbale a puisé dans ses ressources bien plus qu’elle ne le laisse paraître. Flora sait tenir tête - mais ne s’y entraîne pas souvent. Le silence s’attarde quelques secondes durant, et la brune s’apprête à l’interroger lorsqu’il y met finalement un terme. « Est-ce que… est-ce qu'il te rend heureuse ? » Est-ce que Blake la rend heureuse ? Ses lèvres s’entrouvrent sans qu’aucun son n’en sorte, et Flora reste ahurie quelques secondes en parcourant le regard profond de l’héritier. Ses paupières battent mollement, l’air s’engouffre par la fente de sa bouche, et Flora peine à trouver les mots pour mettre un terme au délai qu’elle inflige à la question. « Est-ce que Blake me rend heureuse ? C’est… C’est la question que tu te poses ? » répète-t-elle, pour gagner du temps mais aussi s’assurer saisir le sens de sa question. Une question que Flora ne s’est, telle qu’elle, jamais posée. Blake est bon avec elle, Blake est son premier amour, et Blake lui porte une affection certaine. Blake est réconfortant, un choix sûr, un homme dont les bras l’accueillent avec facilité - et elle ne lui en demande pas davantage. Mais Blake la rend-t-il pleinement heureuse ? Est-il celui à qui elle pense en ouvrant les yeux le matin puis en les fermant le soir, celui à qui elle songe lorsque la tempête fait rage, et qu’elle se languit de retrouver ? Ce ne sont pas ce sur quoi les deux amants se sont accordés, ni ce qu’ils cherchent à s’apporter - les termes de leur relation sont aussi simples que leur relation en elle-même. S’offrir ce qu’ils ont à se donner - peu importe que cela sous-entende, sous silence, que Flora ait davantage à offrir. « Je- Il me traite bien, si c’est ce que tu te demandes. » avoue-t-elle, avant de réaliser que cela est flou - et peut-être pas à la hauteur de ce qu’attend Elijah après les efforts qu’il a mis en oeuvre pour satisfaire ses requêtes. Inspirant posément, Flora s’hydrate brièvement les lèvres avant de reprendre. « Il euhm- il est mon premier amour. On a fait nos études dans le même établissement, c’est le meilleur ami de mon jumeau. » Son regard est incapable de soutenir le sien, et elle poursuit. « On est pas resté ensemble à l’époque - le secret à tenir, ses études de journaliste.. C’était compliqué. » explique-t-elle aussi concrètement que possible, étrangement mal à l’aise. « Aujourd’hui, le schéma n’est pas si différent - le secret est toujours là, ni August ni personne ne doit savoir, mais on a un peu plus de temps à s’accorder. Pas trop non plus - mais ça nous va. » Ses yeux retrouvent les siens et Flora esquisse un sourire timide à l’héritier, pour autant terriblement doux - comme si elle voulait se faire pardonner, sans trop savoir pour quelle partie. « Ne t’inquiète pas pour moi. » lui demande-t-elle avec l’écho d’un rire dans le regard, faisant référence à ce que lui lui assurait il y a encore quelques minutes. Silencieuse à la suite de ses confessions, la brune esquisse un pas timide vers Elijah, comme pour renoncer à s’ancrer au milieu de cette ruelle et ainsi effectuer une amorce quant à accéder à sa requête de le suivre.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Eli était un homme de raison et de logique, dont la tête froide l'aidait à appréhender chaque situation avec le recul et la logique nécessaires à la pérennité de cet air imperturbable qu'il affichait en toutes circonstances. Autrefois mis à mal par les décisions prises à l'aide de son cœur impulsif, et bien qu'il conservât une certaine tendance à se précipiter la tête la première dans des décisions dont son ego gonflé d'orgueil lui assuraient qu'elles lui étaient dictées à juste titre par son instinct, il avait pris le pli de calculer et d'analyser la plupart des détails de sa vie, redoutant la moindre erreur et refusant toute place au moindre imprévu. Il avait appris à parler avec sa tête plutôt qu’avec son cœur, et n’avait plus l’habitude de laisser ce dernier prendre le pas sur sa raison. Pourtant, debout face à Flora dont l’obstination avait fait bouillonner le sang dans ses veines, Eli retournait à un état plus brut, celui-là même qu’il réprimait de toutes ses forces en permanence au point de presque en oublier qu’il existait sous la multitude de couches civilisées qui avaient servi à l’enfouir. Ses propos, presque véhéments tant ils étaient chargés d’émotions douloureuses qu’il aurait préféré contenir plutôt que de les vomir de manière incontrôlable, ne trahirent pas que les sentiments insoutenables qu’elle suscitait en lui ; au-delà de la contrariété qu’elle avait générée en lui posant des questions qui le titillaient là où il ne fallait pas, il se laissa dominer par d’autres états d’âme encore plus profondément ensevelis sous un déni tenace tant les affronter lui était insupportable. En l’accusant de le voir de la façon qu’il lui décrivait, Eli avait complètement tourné le dos à la raison et obéissait à ses impulsions les plus sombres, guidées par ses propres projections et nullement fidèles à ce qu’exprimait Flora à son propos. Il la soupçonna de le voir de la façon dont lui refusait de se voir lui-même mais à laquelle une partie réticente de son esprit ne pouvait s’empêcher de s’identifier. Tous ses plus vilains défauts, amplifiés par le regard critique qu’il portait dessus tant il les détestait, furent placés par sa logique tordue dans la bouche de Flora qui ne les avait pourtant jamais évoqués. Il ne sut si ce fut l’expression choquée de la brune, sa réplique ferme mais pas moins décontenancée, ou l’écho de ses propres paroles à ses oreilles qui achevèrent finalement de le ramener sur terre avec la brusquerie d’une douche glaciale. Comme à chaque fois qu’il laissait ses émotions l’emporter sur le reste, Eli se sentit embarrassé et, s’il jugea futile d’essayer de reprendre ce qu’il lui avait déjà craché au visage, il s’empressa toutefois de s’excuser – encore une fois.
La conversation sembla enfin s’apaiser entre les deux écorchés vifs par la situation, pourtant, elle n’en devint pas plus facile ni plus agréable pour celui qui se résolut à confier, avec la plus grande réticence mais aussi la plus totale ingénuité, les pensées et les raisonnements qu’il avait si jalousement tenus secrets. Il ne s’attendit pas au moindre soulagement, bien que celui-ci eût été une conséquence logique de ces confessions qui pesaient si lourd sur son cœur confus. Et, effectivement, aucun soulagement ne s’empara de lui face à la réaction de Flora – seulement un ouragan de sensations toutes plus perturbantes les unes que les autres. Lorsqu'elle lui confia, dans un murmure à peine audible mais qui n'échappa nullement à ses oreilles dans le silence de cette ruelle, qu'il n'aurait pas abusé de sa faiblesse s'il lui avait rendu le baiser qu'elle avait initié ce fameux jour dans son appartement, Eli se sentit d'abord extraordinairement stupide et le poids de ses regrets se fit pratiquement écrasant sur ses épaules. Il prit la pleine mesure de son erreur alors que, en quelques mots seulement, elle confirma les espoirs qu'il avait nourris, certes brièvement mais suffisamment longtemps pour le décider à se montrer autrement vulnérable avec elle. Une curieuse sensation remua ses entrailles tandis qu'il posa un nouveau regard sur toutes ces situations dont il avait toujours pensé être le seul à les vivre comme il l'avait fait. Il repensa à cette première incursion onirique d'une Flora terriblement sensuelle la nuit de sa soirée d'anniversaire, et à toutes les fois suivantes où elle lui avait rendu visite dans des songes endormis ou éveillés, rythmés par les désirs enfouis dans son inconscient et parfois même alimentés délibérément par son esprit pratiquement obsédé par la petite brune. Il se demanda s'il avait été le seul des deux à vivre ces rêves perturbants, où leur relation évoluait vers une dimension toute autre que celle qu'ils s'étaient autorisés à entretenir dans la réalité. La probabilité croissante qu'il n'ait pas été le seul à vivre ce qu'il avait vécu et ressenti ce qu'il avait ressenti ne le remplit toutefois pas de la satisfaction que l'on aurait pu imaginer, faute d'un timing qui aurait rendu pertinente cette différence pourtant majeure. Les sentiments passés que Flora lui aurait autrefois réciproqués perdaient inévitablement de leur intérêt maintenant qu'elle partageait sa vie avec un autre. Il posa sur elle un regard lourd de sens, où se mêlaient les regrets et la compréhension, sans toutefois élaborer davantage – il n’avait, après tout, pas la moindre idée de ce qu’il pouvait bien répondre à cette confession fracassante.
Au lieu de quoi, il préféra embrayer sur le point suivant qu’il lui semblait urgent de mettre au clair. Avec un calme dont il s’étonna lui-même, il entreprit de la rassurer quant aux intentions qu’elle lui avait prêtées au sujet de sa relation avec Blake, avec l’impression de creuser la tombe de ses propres désirs en renonçant à lui avouer ce qu’il pensait du journaliste. Le seul propos qu’il ne put réprimer, c’était cette inquiétude quant à son épanouissement à elle dans sa relation. Et la question qu’il formula presque à contre-cœur ne sembla pas la laisser plus indifférente que lui. Flora lui répéta sa question, apparemment incertaine de ce qu'il lui demandait, et il hocha silencieusement la tête pour acquiescer à ses mots qui faisaient échos aux siens, son regard pénétrant teinté d'une inhabituelle vulnérabilité inhérente à sa sincérité. L’anxiété de connaître sa réponse lui noua les entrailles, et il ne détacha pas un instant les yeux du visage dubitatif de la brune, comme s’il cherchait désespérément le moindre signe susceptible de trahir ce qu’elle semblait réticente à énoncer, sans y parvenir alors qu’il avait appris à lire sur ses traits comme dans un livre qu’il connaissait déjà par cœur. Il patienta sans dire un mot, laissant le temps nécessaire à Flora pour formuler une réponse apparemment plus complexe qu’il ne l’aurait cru. Le visage de l’héritier retrouva une impossible neutralité lorsqu’elle finit par prendre la parole, et seul son regard perçant, pourtant lui aussi dénué de la moindre émotion réellement lisible, témoigna de l’attention avec laquelle il accueillit ses propos. Même lorsqu’elle détourna son regard du sien, visiblement mal à l’aise, il ne la lâcha pas des yeux, muré dans un silence attentif. Ce ne fut que lorsqu’elle plongea à nouveau son regard noisette dans le sien et lui esquissa un sourire à la douceur irrésistible qu’il s’anima un peu, hochant brièvement la tête avant de murmurer, sobrement : « Je vois. »
En réalité, il n’était pas certain de vraiment voir. Il ignorait à quoi il s’était attendu en posant la question de son bonheur à Flora, mais il était certain de ne jamais avoir pu anticiper ce qu’elle lui avait effectivement répondu. Il s’était attendu à un éventail de réactions qu’auraient suscitées les confessions de la brune au sujet de sa relation avec Blake, mais pas de cette façon. Ses explications suscitèrent une impression douce-amère chez l’héritier, qui peina à se positionner à leur propos. En la questionnant, il avait voulu son bonheur autant qu'il n'avait redouté de le voir possible aux côtés d'un autre – mais il se retrouva finalement profondément attristé par son manque apparent de conviction à l’évocation d’un lien censé faire fourmiller son estomac de papillons transis. Telle qu’il l’avait toujours connue, Flora était passionnée et il ne l'aurait jamais imaginée se tourner vers une relation dont la dynamique était telle qu’elle venait de la lui évoquer. Il ne l’aurait jamais imaginée décrire ce qui aurait dû être une passion brûlante comme une affection juste assez tiède pour en devenir réconfortante. Il était parti du principe, et avait quelque part espéré, au détriment de ce que son cœur égoïste aurait voulu entendre, qu’elle avait trouvé sa voie et son bonheur – mais elle avait carrément évité d’employer ce mot alors qu’il avait été l’objet précis de la question du Walker. Celui-ci en vint à se demander pourquoi elle avait fait le choix de compromettre toute la passion qui l’animait en vertu d’une relation dont il ne comprenait pas vraiment la raison d’être. La question manqua de lui monter aux lèvres – pourtant, il n’en fit rien. Il ne voyait pas ce que cela pourrait apporter de constructif, en quoi cela pourrait aider celle qu’il avait déjà suffisamment mise à mal ce soir. Alors, il se contenta d’un silence bienveillant, contrastant avec ses pensées assourdissantes. Il dut se résoudre à considérer qu’elle savait mieux que lui ce dont elle avait besoin, quand bien même ses tripes pensaient tout le contraire.
Sans faire de commentaire, il la toisa de son regard redevenu doux lorsque, en écho à ses propres revendications d’un peu plus tôt, elle lui demanda de ne pas s’en faire à son sujet. Il la regarda esquisser un pas dans sa direction et esquissa un léger sourire, tendant une main dans sa direction pour l’inviter à le rejoindre. Lorsque, pour la troisième fois de la soirée, la petite main de la brune se logea dans la sienne, sans doute assez grande pour en étreindre dix, Eli fut parcouru d’une curieuse sensation mais s’efforça de ne pas s’attarder dessus. Doucement, il l’attira à lui et, sans réfléchir, l’étreignit de ses bras avec une douceur infinie. Naturellement, son visage se logea au-dessus de celui de la brune, nichée contre lui alors qu’il la serrait avec une force certes contrôlée, mais chargée de tout ce qu’il n’arrivait toujours pas à lui dire à voix haute. « D’accord, Flora », murmura-t-il en posant ses lèvres contre son front. Il maintint cette posture pendant quelques instants, repoussant le moment où il la relâcherait sans savoir s’il aurait encore un jour la possibilité de la serrer contre lui ; l’orage semblait s’être calmé pour le moment, mais la conversation qu’ils venaient d’avoir ne présageait rien de bon pour l’avenir de leur relation si particulière dont la dynamique avait pris un coup probablement irréversible ce soir. Finalement, il se résolut à desserrer cette étreinte qu’il aurait voulu prolonger jusqu’à la fin des temps, afin de pouvoir sentir son corps frêle enveloppé dans le sien, son parfum si enchanteur l’envelopper à son tour, et la douceur qu’elle dégageait se faire contagieuse. Tout en réprimant l’accès de timidité qu’il manqua de trahir en reportant son regard sur elle, il lui demanda à voix basse : « Je te raccompagne ? »
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❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.