(redcliffe → logements) La réflexion a été longue pour Ambrose. D’un côté, il n’a aucune envie d’entretenir la moindre véritable conversation avec Cameron, et de l’autre il est tout de même doté d’un bon fond, le poussant à vouloir résoudre les problèmes plutôt que les entériner. Après tout, le chanteur ne lui a jamais rien fait personnellement (mais si on lui demande, être un raté est déjà un problème assez grand, surtout lorsque celui-ci est couplé à une addiction à la drogue). Ambrose a rejoint le groupe pour qu’il les précipite dans un hiatus forcé et les pousse à cacher coûte que coûte sa visite dans un centre de désintoxication, dont il ressort sans la moindre assurance de guérison. Il espère qu’il est guéri et qu’il va mieux, sincèrement, mais il peine à croire que cela puisse être possible, surtout après avoir appris sa rupture dès son retour en ville. Aux yeux du jeune politicien, c’est un élément assez important pour renverser complètement les poids dans la balance et la faire pencher du mauvais côté, pour une période possiblement définitive. Plus que jamais, il en veut à Cameron de ne pas avoir été franc avec lui dès le départ quant à ses addictions, parce que cela aurait évidemment lourdement pesé dans la balance. Après tout, Ambrose a quitté son groupe de longue date pour rejoindre les Sand Witches qui, au final, ne sont même pas en tournée. Il a abandonné un groupe qu’il trouvait trop peur ambitieux pour en rejoindre un qui n’a eu d’autre choix que de faire une pause, et cela l’a poussé à devoir prendre sur lui, dans l’ombre d’une amitié sans doute perdue avec Zoya. Il y a eu trop de trop, et tous les coupables désignés faisaient de parfaites cibles de sa colère.

A défaut de pouvoir donner de son temps à la musique, c’est dans le travail qu’il s’est noyé, son monde n’étant fait que de noir et de blanc sans la moindre juste mesure. Cela l’a poussé à réfléchir sur les exactions de Saül et sur ses ambitions, dangereuses pour Ambrose. Cela l’a poussé à trop y réfléchir, sans doute, comme le prouve l’article sorti par August et les retombées à son sujet: toutes plus négatives les unes que les autres. La presse ne le croit pas, l’opinion publique se range du côté du plus fort ; le père de famille est connu pour son tempérament de feu mais jamais il n’aurait été jusqu’à faire ce qui est cité dans l’article, évidemment. Evidemment. Ambrose a mis son téléphone en mode avion, n’acceptant que quelques maigres appels de sa liste de contacts, et a plutôt décidé de changer son fusil d’épaule en redonnant une chance à la musique. Après tout, Cameron est de retour de sa cure et a même écrit des chansons, tout en promettant que le pire était derrière eux. Plus que jamais, Ambrose veut le croire, et cela a évidemment tout à voir avec le fait qu’il n’a aucune roue de secours.

“J’ai écrit quelques trucs. Et je sais que toi aussi.” Il n’a rien inventé: le Lewis l’a annoncé lui-même. Sur le perron de sa main, il ne fait que répéter ce qui a déjà été écrit noir sur blanc, son propre carnet à chansons brandi entre eux en tant que drapeau blanc. Ils ne se sont jamais disputés, et pourtant il est à peu près certain que Cameron n’est pas dupe au point d’ignorer l’animosité qu’anime parfois Ambrose à son égard. Et il pense aussi que Zoya ne perd pas son temps à le défendre, ce qu’elle ne pourrait pas reprocher à la brune, encore moins après la teneur de leurs derniers échanges. “Je voulais discuter de ce que t’as déjà envoyé.” Parce que même s’il ignorait encore que le garçon est célibataire, il l’aurait su après la lecture des deux premières chansons, lesquelles sont dans le même axe que toutes les suivantes: rupture, rupture, rupture, tristesse, amour perdu, larmes, tristesse. Il ne dit pas que c’est mauvais, loin de là. Il pense surtout que Cameron voudrait peut-être en parler, plutôt que de chercher à tout expier au travers des pistes de leur futur album. Il existe d’autres moyens. “Tu veux en parler ? Je doute qu’on nous laisse combler les dix chansons au sujet de ta rupture, tu sais.” Son ton est bas, calme. Il ne porte aucun reproche et bien au contraire: Ambrose est compatissant. “Ni de la mienne.” Il fronce le bout de son nez, laissant son carnet entre les mains de Cameron, pour qu’il puisse comprendre à son tour qu’ils ont écrit sur le même thème, sans que cela n’ait rien de bien glorieux. “Je me suis dit que ce serait mieux d’en parler en face plutôt que par message.” Et s’il veut recoller les morceaux avec Cameron, il a aussi besoin de temps en ce qui concerne Edison, raison pour laquelle une réunion de groupe au complet n’était en rien dans ses plans. Un pas à la fois.

Kaleidoscopian visions -- @Ambrose Constantine

“J’ai écrit quelques trucs. Et je sais que toi aussi.” Le départ de Freya pour les États-Unis avait au moins ça de bon, en effet, mais il s’en serait passé. Depuis qu’il avait compris qu’il n’avait pas suffi à faire rester la suédoise en voyant Zoya revenir seule vers sa voiture, Cameron ne pensait qu’à ça. Il tournait le couteau dans sa plaie bien vive en la suivant sur les réseaux sociaux pour se donner l’impression qu’elle faisait encore partie de sa vie. C’était malsain, il le savait, mais elle lui manquait. Ils n’avaient pourtant jamais été en couple, n’avaient même eu aucun rapprochement avant ce fameux baiser à l’aéroport, il n’en demeurait pas moins qu’il s’agissait sans doute de sa plus grosse peine d’amour jusqu’à présent. Considérant qu’il était sobre depuis quelques mois à peine, le risque de rechute planait toujours au-dessus de sa tête telle une épée de Damoclès. À chaque déception, chaque épreuve qu’il traversait depuis, il sentait l’inquiétude de ses proches qui surveillaient presque le moindre de ses faits et gestes. “Je voulais discuter de ce que t’as déjà envoyé.” Assis sur un banc sur le balcon avant de la maison, Cameron tourna la tête vers Ambrose. « Ça ne te plait pas c’est ça? Ce n’est pas dans ta palette? » Il ne serait même pas vexé si c’était le cas, il ne tenait pas mordicus à en faire leur prochain succès, il ressentait simplement le besoin de sortir ces mots de sa tête. “Tu veux en parler ? Je doute qu’on nous laisse combler les dix chansons au sujet de ta rupture, tu sais. Ni de la mienne. Je me suis dit que ce serait mieux d’en parler en face plutôt que par message.” Les lèvres plissées, il haussa une épaule. « Désolée de ne pas écrire des histoires de Disney avec comme finale ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, je ne suis pas dans le mood. » Le carnet d’Ambrose entre les mains, Cam fit tourner les pages entre ses doigts, s’arrêtant à quelques pages pour lire les mots couchés sur le papier. « T’es doué. » se contenta-t-il de répondre pour l’instant en déposant le carnet sur la petite table entre eux.

Si Freya lui servait de muse malgré lui, l’auteur-compositeur qu’il était se mettait beaucoup la pression pour écrire depuis sa cure parce qu’il voulait se faire pardonner d’être encore responsable de ce deuxième hiatus. À défaut d’être prêt à monter sur scène, il voulait offrir aux membres de son groupe du contenu pour un nouvel album. Ainsi, il avait le temps de travailler sur lui-même en thérapie pour être prêt pour leur prochaine tournée sans que les Sand Witches en pâtissent trop. Il avait espoir que cet album les rapprocherait et leur permettrait de repartir à neuf avec Ambrose parmi eux s’il choisissait « chanteur » parmi la panoplie de métiers qu’il pratiquait apparemment. « C'est quoi, t'as déniché un diplôme de psy sur Facebook? Ça n’a rien à voir avec Charlie. » Il y avait bien une chanson qui parlait d’elle, des remords qu’il éprouvait de l’avoir blessée, mais la majorité des chansons n’étaient pas à propos de son ex. Il prit une poignée de croustilles dans le bol qu’il tendit ensuite en direction de son invité. « Je me suis humilié à essayer de la retenir à l’aéroport en l’embrassant, laisse-moi te dire que ça ne s’est pas vraiment terminé comme dans les films. Le message ne pouvait pas être plus clair, il n’y a pas grand-chose à dire de plus. » Il avait été naïf de croire qu’il pouvait être plus aux yeux de Freya que le frère de son amie d’enfance. « Séparé aussi hein? Je ne savais même pas que tu étais en couple… » Disons qu’il ne s’était pas suffisamment intéressé aux gens autour de lui ces derniers temps. « Tu tiens le coup? Tu veux… en parler? » Parler d’émotions ça le rendait mal à l’aise, mais il préférait encore parler de la rupture d’Ambrose que de pleurer le départ de Freya devant lui. « C’est cool que tu sois toujours partant malgré mon… absence. T’aurais été une grosse perte pour le groupe, sincèrement. » Il était le nouveau souffle dont ils avaient besoin pour décoller.

Ambrose avance pas à pas pour ne pas risquer de brusquer une conversation qui est une grande première entre les deux hommes ayant de toute évidence du mal à se confier et surtout à se faire confiance. A dire vrai, le benjamin des Constantine ne fait pas confiance aux membres du groupe, ni même réellement à Zoya désormais. Elle est celle qui les a présentés, il ne l’oubliera jamais, mais cela n’a plus grand chose d’un point positif pour elle alors que les problèmes se sont enchaînés et les performances se sont montrées inexistantes. La vie qu’il mène est loin de ressembler à ce qu’on lui a vendu, il y a quelques mois encore à peine. « Ça ne te plait pas c’est ça? Ce n’est pas dans ta palette? » - “T’as des problèmes d’insécurité ou quoi ?” Il demande aussitôt, dubitatif à l’idée que la première réponse de Cameron face à la demande d’une discussion soit de se braquer et de penser que les écrits ne plaisent pas à son partenaire de scène. Ambrose ne dirait pas que ce n’est pas dans sa palette, et ce n’est même pas la raison de son envie d’en discuter, mais il dirait néanmoins qu’il n’a pas vocation à ce que leur groupe tourne autour de chansons d’amour et autres ruptures. Ils ne seront pas les prochains One Direction, il faut accepter l’idée. « Désolée de ne pas écrire des histoires de Disney avec comme finale ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants, je ne suis pas dans le mood. » Le brun a besoin de se retenir de toutes ses forces pour ne pas lever les yeux au ciel, mauvaise habitude retrouvée au contact d’un Ruben dont le geste est bien souvent sa réponse à tout. “C’est pas ce dont j’ai envie non plus.” Pour preuve, il lui tend son propre carnet, dont les chansons et autres bribes de paroles ne sont pas enchanteurs. La musique n’est pas là pour parler du monde rêvé selon lui, elle existe bien plus pour expier d’une autre façon des mots que personne ne voudrait entendre au cours d’une discussion. Mais à l’oral comme au travers de chansons, personne n’a envie d’entendre parler d’un ex pendant une éternité. « T’es doué. » Mais puisqu’il le sait déjà, il ne juge pas nécessaire de répondre à nouveau. Il n’aurait pas fait de l’écriture et de la chanson ses passe-temps s’il n’était pas doué à ça.

« C'est quoi, t'as déniché un diplôme de psy sur Facebook? Ça n’a rien à voir avec Charlie. » La diplomatie d’Ambrose n’est pas poussée lorsqu’il n’agit pas dans le cadre de son travail, comme le prouve le regard noir qu’il décoche à Cameron, ce dernier étant apparemment particulièrement sur la défensive. “T’as rompu avec ta copine et tu parles d’une fille dans tes chansons, tu veux que j’en déduise quoi ?” Il n’y a pas de diplôme de comptoir à décrocher où que ce soit, Ambrose se contente simplement d’additionner les nombres et de ne pas chercher plus loin alors que la réponse se trouve juste sous ses yeux. Qu’il ait provoqué la rupture ne signifie pas forcément qu’il s’en montre heureux ou soulagé, et c’est une idée qu’Ambrose veut croire, à défaut de l’avoir vécue lui-même: on l’a plaqué mais il n’a jamais plaqué personne. Et dans le domaine, une seule expérience lui suffit amplement. Il picore à son tour un biscuit dans le bol et le repose mécaniquement entre eux.

Lorsque Cameron continue, la lumière se fait peu à peu sur cette histoire. En réalité, la lumière se fait surtout sur le fait que cela ne concerne pas la petite-amie qu’il pensait. « Je me suis humilié à essayer de la retenir à l’aéroport en l’embrassant, laisse-moi te dire que ça ne s’est pas vraiment terminé comme dans les films. Le message ne pouvait pas être plus clair, il n’y a pas grand-chose à dire de plus. » - “Attends, tu courais deux personnes à la fois ?” Il reviendra plus tard sur l’humiliation de l’aéroport, il pose pour l’heure les véritables et les plus importantes questions qui lui viennent à l’esprit. « Séparé aussi hein? Je ne savais même pas que tu étais en couple… Tu tiens le coup? Tu veux… en parler? » Le brun marque la négation de ses mouvements de tête, se rendant compte de la tournure maladroite de ses mots. Il n’a pas le droit de parler de rupture puisqu’il n’était pas réellement en couple. Et qu’il était loin d’être en couple, aussi. “Non, je l’étais pas. C’était juste… ambigu. Mais ça l’est plus, maintenant.” Maintenant, il s’est fait à l’idée qu’il ne se passera rien entre Zoya et lui, bon gré mal gré, et peut-être qu’il essaie aussi de se convaincre que cette décision était la meilleure à prendre et qu’il n’y a pas de doute là dessus. Après assez de répétitions, il finira par y croire. “Je crois que y’a rien à en dire, au final.” Pas même dans des chansons, parce qu’il pense avoir bien mieux à offrir et surtout une palette musicale ne se réduisant pas à des histoires de coeur. “Mais j’ai connu une vraie rupture, y’a quelques années. Difficile. Donc je comprends un peu ce que tu ressens.” Même si la femme en question ne lui a pas laissé le temps d’entrevoir une véritable relation et que les sentiments de Cameron ont été etouffés dans l’oeuf. Il les ressentait déjà, alors il en a souffert.

« C’est cool que tu sois toujours partant malgré mon… absence. T’aurais été une grosse perte pour le groupe, sincèrement. » Le brun grimace, n’ayant pas révisé sa façon d’être face à de tels compliments qu’il ne pense qu’à moitié de son côté. “Ouais. Mais je vais pas te mentir et te dire que j’aurais attendu quoiqu’il advienne.” Il aurait pu lui mentir les yeux dans les yeux, en réalité, mais à défaut d’estimer que Cameron mérite mieux, il estime surtout que c’est en entendant la réalité qu’il peut peut-être se mettre du plomb dans le crâne. “J’aurais pas eu de mal à partir aussi vite que je suis arrivé si le problème avait perduré. Parce que je veux pas être associé à tes conneries.” Il a déjà vécu la consommation de Malone d’un peu trop près, il ne veut pas vivre la même chose avec Cameron.

Kaleidoscopian visions -- @Ambrose Constantine

Ambrose et Cameron n’avaient pas eu le temps d’apprendre réellement à se connaître avant que le guitariste ne soit englouti par ses problèmes de consommation quelques mois plus tôt. Depuis qu’il avait décidé de se faire soigner, Cam sentait qu’il devait se prouver à tout le monde autour de lui parce qu’on doutait de lui, avec raison. Il ne savait plus quoi dire ni quoi faire pour qu’on lui fasse à nouveau confiance maintenant qu’il était sobre depuis deux mois. Il n’était pas stupide, il savait que sa sobriété ne tenait qu’à un fil et qu’une mauvaise nouvelle pouvait suffire à tout détruire ce qu’il avait accompli ces dernières semaines, mais il voulait croire qu’il pouvait réussir à reprendre sa vie en main sans faire partie des statistiques de rechutes même s’il ne réussissait pas à maintenir son équanimité. “T’as des problèmes d’insécurité ou quoi ?” Absolument, il ne débordait plus de confiance depuis l’amputation de sa jambe gauche et il ne s’en vantait pas. « Ça me surprendrait que tu te sois déplacé pour me dire que ça te convenait, c’est tout. » Un SMS aurait suffi pour ça. Non, si Ambrose lui rendait visite aujourd’hui, c’était assurément parce qu’il avait plus à dire que ça, que ce soit au sujet des chansons qu’il avait écrites ou autre. Et il comprenait que le sujet des chansons puisse être redondant, ce n’était pas exactement ce qu’il avait en tête lorsqu’il avait recommencé à composer en cure de désintoxication d’ailleurs, persuadé à l’époque que le thème tournerait plutôt autour de l’espoir et de la persévérance, mais la vie en avait décidé autrement en envoyant Freya à des milliers de kilomètres de Brisbane.  “C’est pas ce dont j’ai envie non plus.” Il hocha la tête en posant son regard sur son collègue. « Content de savoir qu’on est sur la même longueur d’onde. » À ce sujet, du moins, mais clairement pas sur tout.

Ses sentiments pour la meilleure amie de sa sœur, il les avait gardés pour lui, il n’y avait que Zoya à qui il en avait finalement parlé parce qu’elle était présente à l’aéroport lorsqu’il avait désespérément tenté de retenir la suédoise. Elle avait été témoin de la scène et de ce qui s’en était suivi. Ce n’était donc pas étonnant que les gars croient à tort que les chansons qu’il avait composées tournaient plutôt autour de sa rupture avec Charlie un mois et demi plus tôt. “T’as rompu avec ta copine et tu parles d’une fille dans tes chansons, tu veux que j’en déduise quoi ?” Il soupira bruyamment en dévisageant Ambrose. « Riennnnnn! » s’impatienta-t-il. Tu m’énerves. Il comprenait pourquoi sa sœur et lui s’entendaient si bien. Plutôt que de le laisser se faire ses propres scénarios, Cameron lui expliqua brièvement ce qu’il s’était passé à l’aéroport au début du mois. “Attends, tu courais deux personnes à la fois ?” Il secoua vivement la tête. « Mais non. » répondit-il en fronçant les sourcils. Il ne pouvait pas vraiment se plaindre qu’on l’accuse d’une telle chose alors qu’il avait été infidèle fin 2017 et que son copain de l’époque l’avait appris dans les nouvelles tandis que le groupe était en tournée aux États-Unis. « J’ai rompu avec Charlie en avril, je n’ai jamais rien tenté avec Freya avant ce mois-ci… » Il n’avait donc techniquement rien fait de mal puisqu’il était célibataire à ce moment. « J’ai laissé Charlie parce que j’ai réalisé que j’aimais quelqu’un d’autre. J’ai jamais eu de mauvaises intentions, mais j’imagine que c’est impossible que je passe pour autre chose que le trou de cul de l’histoire. » Est-ce qu’elle aurait préféré qu’il prétende? Il en doutait sérieusement. “Non, je l’étais pas. C’était juste… ambigu. Mais ça l’est plus, maintenant.” Il fronça les sourcils l’observant attentivement. « C’est pas ce que j’aurais déduit en lisant tes textes en tout cas. » Le mot déduit avait été soigneusement repris. « C’est de ma sœur qu’on parle ou? » Dans un tel cas, peut-être qu’il préfèrerait ne pas avoir trop de détails. “Je crois que y’a rien à en dire, au final. Mais j’ai connu une vraie rupture, y’a quelques années. Difficile. Donc je comprends un peu ce que tu ressens.” « Je suis désolé de l’apprendre. » Il lui adressa un sourire compatissant en s’étirant pour prendre deux bières sur la table à côté de lui, puis en tendit une à Ambrose. « Je me trouve ridicule, on n’a jamais été ensemble, mais j’ai l’impression que c’est pire que ma dernière rupture. » Alors que Lyla et lui avaient eu un enfant ensemble. Est-ce que ses sentiments pour elle étaient moindres, ou avait-il seulement été aveuglé par la colère qu’il ressentait par rapport à son accident? « Anyway, c’est pas ma première peine d’amour, je vais finir par m’en remettre. » Il essayait de minimiser les choses. « Une de perdue, dix de retrouvées n’est-ce pas? » Il n’en croyait pas un mot. « En tout cas je nous le souhaite. » Parce que même si les histoires compliquées faisaient de belles chansons, un peu de calme et de bonheur, ça faisait du bien.

Pour l’instant, ils n’étaient peut-être pas les meilleurs amis du monde, mais Cameron était prêt à faire des efforts parce qu’il savait qu’Ambrose était doué dans ce qu’il faisait. Il était un atout important dans le groupe suite au départ inattendu de Parker pour de nouveaux projets. Quelque part, même s’il ne validait pas toujours les décisions de sa sœur, il se disait que si Zoya lui avait présenté Constantine, c’était parce qu’il pouvait être digne de confiance. “Ouais. Mais je vais pas te mentir et te dire que j’aurais attendu quoiqu’il advienne.” Honteux, Cameron détourna le regard en portant sa bière à ses lèvres. « Je m’en doute… » Il aurait fait la même chose s’il s’était retrouvé dans sa position. Après tout, le groupe n’avait aucune valeur sentimentale pour Ambrose, pas comme pour Cameron ou Edison par exemple. Il ne connaissait presque pas les membres, rien pour le retenir si le hiatus avait duré plus longtemps. “J’aurais pas eu de mal à partir aussi vite que je suis arrivé si le problème avait perduré. Parce que je veux pas être associé à tes conneries.” Et ce n’était pas le souhait du Lewis non plus, il ne s’était pas mis à consommer pour nuire aux autres. « Ça a le mérite d’être clair. » Ce n’était pas le genre de réponse qu’il s’était attendu à recevoir en le complimentant. « Je ne peux pas faire de promesse… » Parce que ce n’était pas aussi simple avec les addictions. « Tout ce que je peux te dire, c’est que je n’y ai pas retouché depuis que je suis sortie de cure et que j’essaie de faire ce qu’il faut pour que ça reste comme ça… » Il se rendait chaque semaine à un groupe de parole pour addicts en plus de suivre de la thérapie individuelle pour travailler sur d’autres aspects qui l’ont amené là. « Je veux mettre mon focus sur ce qui est important. » dit-il en tapotant de son index le calepin d’Ambrose.

La vie amoureuse de Cameron semble terriblement difficile à comprendre mais Ambrose jure faire de son mieux dans l’état actuel des choses pour démêler les différentes histoires. Il a beau n’en compter que deux, elles semblent tout de même particulièrement proches dans le temps, même s’il lui précise avoir rompu avec l’une en avril pour mieux se rapprocher de la seconde ensuite: aux yeux du Constantine, cela ne laisse qu’un très faible laps de temps. Au fond, il est surtout profondément hypocrite, loin d’être lui-même exemplaire sur la question. « J’ai laissé Charlie parce que j’ai réalisé que j’aimais quelqu’un d’autre. J’ai jamais eu de mauvaises intentions, mais j’imagine que c’est impossible que je passe pour autre chose que le trou de cul de l’histoire. » Et effectivement, cela correspond plutôt fidèlement à l’image qu’Ambrose se fait de lui, il ne risque pas de mentir à ce sujet. Il joue le rôle de celui qui a tout voulu en même temps et se retrouve sans rien, à écrire des chansons sur des amours perdus qu’il ne retrouvera sans doute plus jamais. Néanmoins, le brun fanfaronne soudainement bien peu lorsqu’il parle à son tour de son incapacité flagrante à entretenir une relation amoureuse. Tout est d’autant plus compliqué alors qu’un de ces échecs est personnifié par sa propre soeur, à qui il reproche autant de choses qu’il s’en reproche lui-même. « C’est pas ce que j’aurais déduit en lisant tes textes en tout cas. » - « C’est ce que t’aurais dû. » Il l’affirme à nouveau sans le moindre doute dans la voix. Il regrette la façon dont certaines choses se sont déroulées, c’est un fait, mais il ne regrette pas l’idée d’avoir abandonné tout espoir. Au contraire, il préfère prendre le temps de voir en elle une amie et de construire une relation bien plus saine sous cet angle. « C’est de ma sœur qu’on parle ou? » Ambrose relève soudainement le regard en sa direction, ses yeux quelques peu exorbités par la surprise. « Tu le sais comment ? » Il ne cherche pas à le nier parce que cela ne ferait pas de sens mais il cherche tout de même à avoir le fin mot de l’histoire, comme toujours.

Cameron lui serre des excuses empathiques ainsi qu’un verre de bière, mais seule cette dernière intéresse le jeune chanteur. Il n’a pas à être désolé que son histoire avec Ruben n’ait jamais fonctionné, surtout alors qu’il n’en avait même pas connaissance il y a de ça une minute à peine. « Je me trouve ridicule, on n’a jamais été ensemble, mais j’ai l’impression que c’est pire que ma dernière rupture. » Il est à peine plus vieux que lui est déjà père, ce qui est un accomplissement de vie qu’Ambrose doute compléter un jour à en juger par le tournant que prend sa vie. Il étire un sourire compatissant, comprenant l’idée d’un chagrin insurmontable après une rupture mais pas la comparaison avec une vraie histoire. Lui n’en a finalement jamais connue. « Anyway, c’est pas ma première peine d’amour, je vais finir par m’en remettre. Une de perdue, dix de retrouvées n’est-ce pas? » - « T’as vraiment envie de remettre le couvert pour dix autres, là ? »” Ambrose s’en amuse mais le sujet est loin d’être aussi simple qu’il n’y paraît à aborder pour lui. Simplement, et auprès d’un homme qu’il ne connaît finalement que très peu, il préfère s’en tenir à des réactions de surface. Au fond, il se dit qu’il n’a rien perdu et qu’il a toujours Ruben, même s’il sait déjà que viendra (à nouveau) le moment où ce dernier le brisera. En attendant, il se dit que la vie vaut la peine d’être vécue, surtout à ses côtés.

D’un ton bien moins confessionnel, Ambrose se montre clair dans ses intentions, surtout lorsqu’il précise à Cameron qu’il n’aurait pas attendu davantage que ce dernier sorte de désintoxication et se remette en selle. Après tout, il a toujours eu de grandes ambitions, que ce soit en politique ou dans le monde de la musique, et aucune d’entre elles n’acceptaient l’idée que sa réputation soit entachée par des consommations illégales qu’il ne pratique même pas lui-même. « Ça a le mérite d’être clair. » Et il ne reviendra pas dessus pour lui passer la pommade. Il est dur sur la question de la drogue et il le sait ; mais son avis ne risque pas de changer. Il en a trop vu les ravages sur Malone. « Je ne peux pas faire de promesse… » - « Mais tu le devrais. » Il devrait pouvoir lui assurer les yeux dans les yeux qu’il n’y touchera plus jamais, mais cela ne semble pas faire partie de ses plans d’avenir. Et ça, Ambrose le déplore, parce qu’il l’associe à un manque de convictions et d’assurance. Cameron fait des efforts, c’est certain, mais il juge qu’il pourrait en faire un peu plus. « Je veux mettre mon focus sur ce qui est important. » La musique, donc. « Tu te sentirais prêt de remonter sur scène ? » Parce qu’écrire est une chose mais performer en est une autre, et c’est ce qu’Ambrose trépigne d’impatience de faire à nouveau. Il y a goûté lors de la représentation de décembre et plus jamais depuis, alors chanter devant un public le démange terriblement. Toute l’écriture du monde ne saurait être échangée contre l’adrénaline pure des soirs de concert. « Et parler sérieusement ? Single ? Album ? »” Parce qu’Ambrose refuse d’écrire dans le vent et qu’il est grand temps pour les Sand Witches de montrer de quel bois ils se chauffent. Enfin. A nouveau.

Kaleidoscopian visions -- @Ambrose Constantine

« C’est ce que t’aurais dû. » Peut-être, mais Cameron ne connaissait pas suffisamment Ambrose pour savoir avec certitude à quoi il pensait, ce qu’il vivait. Les paroles d’une chanson étaient parfois sujettes à interprétation, teintées du vécu de celui qui les entendait ou les lisait, il ne sautait donc pas aux conclusions même s’il savait manier les mots avec finesse. Ou peut-être qu’il ne comprenait pas toutes les nuances de cette histoire qui, il le devinait, concernait sa sœur Zoya. Histoire de dissiper tout doute possible, il questionna son collègue à ce sujet. « Tu le sais comment ? » Cameron haussa une épaule, l’esquisse d’un sourire au coin de ses lèvres. « Ça concerne toujours Zoya. » Il avait cette impression de toujours graviter autour des histoires sentimentale de son ainée. Bon, d’accord, il exagérait peut-être un peu, mais Edison et Ambrose, deux membres de son groupe de musique, ça faisait un peu beaucoup à ses yeux. Le guitariste était conscient que sa sœur ne laissait pas les hommes indifférents, mais il préférait qu’elle se tienne loin de ceux dont il était proche parce qu’il ne voulait pas se retrouver coincé entre deux personnes qu’il aimait. Encore heureux qu’Angus n’ait pas eu le béguin pour elle comme d’autres de ses amis. Peut-être que c’était un peu hypocrite considérant qu’il venait tout juste de faire part de ses sentiments à la meilleure amie de Zoya, mais il ne l’avait pas fait plus tôt justement parce qu’il ne voulait pas envenimer les choses entre les deux femmes. « Je suis désolé que ça n’ait pas fonctionné, peu importe ce que c’était entre vous. » Il souhaitait sincèrement que sa sœur rencontre quelqu’un de bien avec qui elle pourrait faire un long bout de chemin, mais les Lewis étaient tous autant brisés les uns que les autres sur le plan sentimental, et ce même s’ils avaient le meilleur exemple possible du couple stable et parfait en leurs parents. Les deux hommes allaient bien finir par trouver chaussure à leur pied, Cameron gardait espoir, du moins. « T’as vraiment envie de remettre le couvert pour dix autres, là ? » Il lâcha un hm en secouant la tête, un petit sourire en coin. « Pas vraiment. » Il n’en voulait pas dix, il n’en voulait qu’une, mais elle était maintenant à des milliers de kilomètres. « Il vaut mieux que je prenne une pause, je crois, que je prenne mon temps. » Qu’il fasse son deuil de sa relation avec Freya qui ne verra jamais le jour et qu’il s’assure de savoir ce qu’il voulait pour ne pas faire à une autre ce qu’il avait fait à Charlie. Il n’avait pas de mauvaises intentions en fréquentant la blonde, mais il lui avait tout de même fait du mal. « Je vais me contenter de fréquenter mes boys! » dit-il en serrant l’épaule d’Ambrose dans sa vie.

Cameron était sincère en disant qu’il voulait mettre ses énergies sur ce qui était important, alias leur groupe. Un an plus tôt, il n’était pas certain s’il allait remonter sur scène ou s’il allait plutôt se lancer dans un nouveau projet, comme celui du café ludique qu’il gardait dans un coin de sa tête depuis tellement longtemps. Aujourd’hui, il n’avait plus aucun doute, il voulait renouer avec la musique, son premier amour. Il y croyait à leur retour, que cette fois-ci ce serait la bonne. Il faisait tout en son pouvoir pour aller mieux. « Mais tu le devrais. » « S’il y en a qui ont du mal à arrêter le sucre et le café, imagine la cocaïne… Mais peu importe. » Rechuter ne faisait pas partie de son plan de vie, mais il ne voulait pas faire de promesse qu’il n’était pas certain de réussir à tenir. La drogue, il y pensait encore quand il vivait des moments difficiles, mais il avait un réseau pour le soutenir lorsqu’il rencontrait des difficultés. Il y avait Arthur, toujours prêt à répondre présent si l’envie de consommer se faisait trop forte. Maintenant qu’il était sorti de cure, Cameron avait des outils qu’il n’avait pas auparavant. « Tu te sentirais prêt de remonter sur scène ? » Les mains posées sur sa bière, il hocha lentement la tête. « Pas demain, mais bientôt, oui. » Chaque chose en son temps. Avant de performer devant un public, il avait besoin de retrouver ses amis, de pratiquer avec eux pour retrouver leur chimie. « Je n’étais pas prêt, en décembre… Je ne me suis pas écouté. Cette fois-ci, c’est différent. » Le groupe lui avait manqué, la musique aussi. « Et parler sérieusement ? Single ? Album ? » Sans hésitation, il acquiesça d’un hochement de tête. « Absolument. Il est temps qu’on sorte quelque chose. On devrait se rencontrer les cinq pour passer à travers les textes qu’on a pour mettre tout ça en marche. » Où, ça c’était une bonne question. Auparavant, ils travaillaient dans le studio que Cameron avait aménagé dans le sous-sol de sa maison, mais il l’avait vendue en septembre dernier. « Ça devrait nous remettre sur la map avant de partir en tournée. » En attendant, rien ne les empêchait de participer à des évènements ici et là pour ne pas se faire oublier.  

« Ça concerne toujours Zoya. » Ce qui fait sourire Cameron n’ajoute qu’un seul et unique sourire crispé à Ambrose. Lui aussi trouve que tout en revient un peu trop rapidement à Zoya, parce qu’il n’a de cesse de lui reprocher ses nombreuses aventures et autres erreurs de parcours qui font encore et toujours parler d’elle. Elle vaut mieux que ça, réellement, mais elle a aussi beaucoup de mal à le laisser comprendre à autrui. Il continue de le croire, mais parfois il l’oublie lui-même. « Je suis désolé que ça n’ait pas fonctionné, peu importe ce que c’était entre vous. » Il le pense sincère, simplement parce que Cameron n’aurait aucune raison de lui mentir à ce sujet, et sans doute aussi parce qu’il en serait allé du bonheur de sa sœur qu’elle trouve une personne auprès de qui être heureuse. Il a cru être cette personne pendant un temps ; aujourd’hui, il accepte surtout l’idée qu’il ne sera pas cette personne. Désormais, Ambrose espère simplement qu’elle trouvera ce genre de personne, mais sans doute pas trop tôt non plus pour qu’il ait le temps de se faire à l’idée. « Je le suis aussi. » Il rétorque avec sobriété, remerciant à sa façon le chanteur pour son empathie. « Il vaut mieux que je prenne une pause, je crois, que je prenne mon temps. » Ambrose hoche la tête. Les choses ne vont pas beaucoup mieux du côté de Cameron sentimentalement parlant, et peut-être qu’il s’agit là du maléfice des chanteurs, ou tout du moins des artistes. Il n’en sait rien. Cette excuse a au moins l’avantage de fonctionner et de ne pas les remettre en cause malgré toutes les erreurs qui ont pu être les leurs. « Bienvenue au club. » Il rétorque dans un sourire, mimant lui aussi d’être abonné à l’abstinence. Il n’a simplement pas à préciser la présence quasi quotidienne de Ruben dans sa vie, après tout.

« S’il y en a qui ont du mal à arrêter le sucre et le café, imagine la cocaïne… Mais peu importe. »
« Les deux premiers sont légaux, au moins. »

Égoïstement, Ambrose se moque bien de la façon dont une addiction peut débuter. Tout ce qu’il y voit, ce sont les conséquences à la suite. Cameron pourrait finir d’enterrer sa carrière s’il s’obstine à se piquer ou à sniffer Dieu sait quoi. S’il jugeait bon de changer une addiction contre dix cafés par jour, cela serait un véritable soulagement pour Ambrose au moins. Il se montre intraitable sur le sujet et il le sait, mais il ne compte pas pour autant lever le pied quant à une telle attitude. « Pas demain, mais bientôt, oui. Je n’étais pas prêt, en décembre… Je ne me suis pas écouté. Cette fois-ci, c’est différent. » Ambrose est finalement silencieux et occupé à l’écouter. Il veut entendre sa version des faits et il veut entendre ce qu’il a à dire, quand bien même une partie de lui enregistre la conversation dans le but précis de la lui renvoyer au visage quand il aura encore rechuté et tous déçus au passage. Parce que son espoir en l’avenir ne va pas bien loin. Il en a encore moins en ce qui concerne Cameron, et il en est le premier désolé: tout aurait pu être simple, si simple. Ils auraient pu se produire partout dans le pays et peut-être même dans le monde ainsi que voir leur carrière exploser, si et seulement si tout le monde n’avait pas été focalisé sur les soins à donner à Cameron. « Absolument. Il est temps qu’on sorte quelque chose. On devrait se rencontrer les cinq pour passer à travers les textes qu’on a pour mettre tout ça en marche. » Il y a quelque chose d’ironique à parler d’eux comme un groupe alors que rares sont les fois où ils sont ne serait-ce tous ensemble. Mais peu importe. Ambrose sourit, acquiesce, reprend un peu d’espoir. Il y a une chance pour que tout fonctionne. Elle est maigre, mais elle existe bel et bien. « J’espère que cette fois-ci sera la bonne. » Il ne le dit pas pour faire culpabiliser Cameron mais bien parce qu’il le pense, et parce qu’une part de lui craint que quelque chose de mauvais puisse se passer à nouveau. « Il va falloir qu’on prévoit les choses en avance. Je dois donner mes disponibilités selon les déplacements avec Camil. » Parce qu’il n’a jamais caché que son vrai travail passerait toujours avant le groupe, et il en va de même pour ses disponibilités. La politique passera toujours avant le reste, parce que le chant n’est qu’un passe-temps. Qu’il aime particulièrement, certes, mais cela ne change rien à la finalité. « On leur donnera un album si bon qu’ils en oublieront tout le reste. » Et de ça, Ambrose en est convaincu. Il a rejoint un groupe aux mœurs aléatoires, certes, mais il a surtout rejoint un groupe de foutus génies, et c’est le point le plus important à ses yeux.