He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came -- @Meryl Strange
TW : drogue Les yeux rivés sur le calepin posé sur la table devant lui, Cameron tentait de faire fi des adolescentes à la table d’à côté. Elles se pensaient peut-être subtiles, mais il les voyait du coin de l'œil en train de le prendre en photo en faisant mine de chercher quelque chose sur leur téléphone portable. Avant son accident, ça lui aurait fait plaisir d’aller les voir pour prendre une photo en leur compagnie. Aujourd’hui, cependant, il n’était pas d’humeur et il n’avait surtout pas envie de faire semblant que tout allait bien alors qu’il avait le cœur brisé suite au départ de Freya aux États-Unis. Dans l’espoir de ne pas se faire déranger, il avait inséré ses écouteurs sans fil dans ses oreilles pour laisser croire aux autres clients qu’il était en train d’écouter de la musique. L’artiste était en pleine création, l’air qu’il fredonnait sans cesse allait de pair avec les mots fraîchement écrits sur la feuille de papier sur laquelle il notait ses ajustements pour que cette nouvelle chanson soit parfaite. Sur cette feuille, il avait étalé ses sentiments, tous ces mots qu’il n’avait jamais eu la chance de dire à Freya parce qu’il avait attendu trop longtemps de peur qu’elle ne ressente pas la même chose que lui. Peut-être qu’il jouait à un jeu dangereux aux yeux de certains en cultivant sa tristesse ainsi, mais Cameron ressentait le besoin de sortir toutes ces émotions de son système. Pour ne pas rechuter en cette période difficile, il avait augmenté ses visites à son groupe de parole et, pour le moment, ça suffisait à l’empêcher de remplir le nez de poudre. À court d’inspiration, il troqua son crayon pour son téléphone portable sur lequel il fit défiler devant ses yeux les nombreuses photos que Freya avait publiées sur les réseaux sociaux. Il se disait qu’il finirait bien par y avoir une nouvelle publication à force de rafraichir la page, mais considérant le décalage horaire, la brune devait être au lit. Cameron soupira en déposant son téléphone avant de prendre sa tasse pour en prendre une gorgée, constatant à ce moment qu’elle était vide.
Le cœur lourd, il se leva et se rendit à la caisse d’une démarche claudicante. « Bonjour, je prendrais un autre double expresso. Avec hum… » Il se pencha sur le côté pour regarder à travers la vitrine les différents choix de pâtisseries. « Un muffin banane et noix. » La tête penchée, il sortit quelques billets de son portefeuille et les tendit à la caissière qui le dévisageait. À la tête qu’elle faisait, ce n’était clairement pas parce qu’elle était fan de sa musique, mais sa tête ne lui revenait pas plus que ça. « S’il te plait? » ajouta-t-il en déposant à côté de la caisse enregistreuse sa tasse vide utilisée un peu plus tôt, les sourcils froncés. Durant un instant, il crut même possible que ce ne soit pas vraiment lui qu’elle regardait ainsi et il jeta donc un coup d’œil par-dessus son épaule seulement pour constater qu’il n’y avait aucun client derrière lui. Il n’y avait alors aucun doute possible, les éclairs qu’il voyait dans le regard de la blonde lui étaient destinés. « Est-ce qu’on se connait? » demanda avant de baisser les yeux sur la plaque sur laquelle le nom de la jeune femme était écrit. « Meryl. » Le prénom lui semblait familier, mais il ne se souvenait toujours pas où ils s’étaient croisés. Considérant que ce n’était pas la première fois qu’il venait au Death Before Decaf, il assuma qu’elle l’avait déjà servi. La jeune femme ne l’avait pas oublié, elle, et avec raison, il l’avait plantée à l’aéroport près de six ans plus tôt après s’être servi d’elle pour se venger de son copain de l’époque. Oh qu’il allait regretter la question qu’il venait de lui poser…
Dernière édition par Cameron Lewis le Sam 29 Juil 2023 - 3:36, édité 1 fois
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came ft@Cameron Lewis
« Dit le gars là bas, ça serait pas un gars connu ? » L’américaine lève la tête sans prêter réellement attention à ce que lui dit sa collègue, trop occupée à remplir la vitrine avec les pâtisseries qu’elle est. « Je suis sûre que c’est lui. Tu sais le chanteur... merde comment il s’appelle son groupe... » Elle la voit chercher dans les tréfonds de sa mémoire alors que son regard se pose sur les ados qui gloussent à la table non loin en le pointant du doigt de façon plus ou moins discrète. S’il espérait être incognito, c’était plutôt raté, mais ça n’avait pas l’air de le perturber plus que ça. « Sa tête me dit rien. » Peut-être parce qu’elle le voit de dos et qu’elle est loin d’imaginer que son passé va faire un retour violent dans sa vie d’ici quelques minutes. « Peut-être que si tu lui fais les yeux doux, il te signera le bras ou la poitrine et tu pourras te le graver dans la peau ! » La brune lui fait une grimace alors que Meryl lui adresse un joli sourire en haussant les sourcils pour se moquer gentiment d’elle. « Haha... Très drôle ! N’empêche que je suis certaine que c’est lui ! San quelque chose... » Pour être franche, Meryl ne fait même pas l’effort de l’aider à chercher, trop occupée qu’elle est, d’autant qu’elle a bientôt fini son service et qu’après ça elle sera libre de se prendre un petit temps de repos bien mérité à ses yeux.
« SAND WITCHES !!! C’est ça je le savais regarde c’est lui non ?! » Elle tilte à l’évocation du nom du groupe, ça remonte à un moment, pourtant quand elle voit le visage sur l’écran, elle sent une amertume lui brûler les lèvres. « C’est sûrement pas lui, c’est pas le genre à fréquenter le petit peuple. » Visiblement, l’américaine n’a pas digéré le coup et elle ne compte pas s’étaler sur le sujet. Elle a espoir d’avoir raison, que ça ne soit pas vraiment lui mais lorsqu’il se lève pour venir jusqu’au comptoir elle doit se rendre à l’évidence... le type c’est lui... Cameron. « Tu t’en occupes ? » Mais elle est déjà partie lorsqu’elle se retourne et elle peste la blonde, grogne contre sa collègue alors qu’elle entend la voix du brun fendre l’air. « Bonjour, je prendrais un autre double expresso. Avec hum… Un muffin banane et noix. » Elle hésite une seconde avant d’agir, bloque sur les traits du visage qu’elle n’a plus revu depuis des années, il a une mine tirée, contrariée et une part d’elle-même ne peut s’empêcher de jubiler à l’idée qu’il puisse passer une sale journée. « S’il te plait? » Elle lui accorde finalement un sourire bourré de faux-semblant, le genre sarcastique au possible, quelle était la probabilité de retomber sur lui à l’autre bout du Pacifique ?! Grande puisqu’il est né ici, certes ! Meryl se décide enfin à bouger, loin d’être aimable et souriante comme elle peut l’être d’ordinaire. « Sur place ou à emporter ?! » Peut-être un peu trop cassante ? Sûrement, mais c’est plus fort qu’elle. La jeune femme prépare la commande, l’espace d’un instant, elle hésite à renverser du sel dans son café ou du liquide vaisselle, mais elle ne souhaite pas faire de tort à l’entreprise pour laquelle elle bosse depuis plus d’un an à présent.
« Est-ce qu’on se connait ? ... Meryl. » La pause qu’il marque pour fixer son badge, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Peut-être parce qu’elle en a assez d’être invisible aux yeux du monde et d’être considérée comme une fille sans importance dont on se lasse. Elle a toujours eu un don pour attirer les gars pathologiques. Elle vient poser le gobelet de café sûrement trop brutalement sur le comptoir. « Peut-être bien oui ! » Elle bouillonne, même si elle ne le montre pas. « Mais j’imagine que le contexte n’aide pas. Peut-être que si on était dans un aéroport mon visage te reviendrait un peu... » Elle vient chercher le muffin dans la vitrine et le dépose près du café. « Bien qu’en fait j’ai sûrement pas été la seule que t’as expédiée à l’autre bout du pays après l’avoir utilisée pour le fun au cours des quoi... cinq ou six dernières années ? » Pour être franche, elle n’a plus la date exacte en tête, l’eau a eu le temps de couler sous les ponts depuis. Elle reste volontairement évasive, peut-être pour voir si la mémoire lui revient ou alors s'il n'est vraiment qu'un connard égoïste.
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came -- @Meryl Strange
TW : drogue
Étant donné son statut de célébrité, il était impossible pour Cameron de se souvenir du nom et du visage de chaque personne qu’il rencontrait chaque année. Toutefois, il aurait dû se souvenir de Meryl parce qu’elle n’était pas n’importe qui, justement. Cinq ans et demi plus tôt, la blonde avait joué un rôle important dans sa rupture avec Luke, son copain de l’époque. Elle était celle avec qui il l’avait trompé sans même se cacher devant des paparazzis. Pour dire vrai, le guitariste avait même fait exprès parce qu’il voulait se venger de l’ultimatum que lui avait donné Luke en lui demandant de choisir entre la musique ou lui. Ses agissements immatures avaient peut-être donné l’impression qu’il se foutait de Luke, mais la réalité était toute autre. En fait, Cameron était extrêmement blessé de se faire imposer une telle décision et il l’avait vécu comme un rejet de celui qui aurait dû être derrière lui comme personne. Luke aurait dû le supporter dans ses rêves et non pas tenter de l’en priver. Malheureusement pour elle, Meryl n’avait servi qu’à blesser Luke et à panser temporairement le cœur du musicien. Jusqu’à ce qu’il en ait assez. « Sur place ou à emporter ?! » Le ton utilisé par l’employée du café était bien trop cassant pour la banalité de la question posée. Visiblement, quelque chose échappait à Cameron, mais il n’avait aucune idée quoi. Depuis qu’il était arrivé sur place quelques heures plus tôt, il rédigeait dans son coin tranquille. Il était loin d’être un parasite pour l’entreprise considérant qu’il payait pour des consommations de temps en temps et il n’avait manqué de respect à personne. Vraiment, il ne voyait aucune raison logique pouvant expliquer l’attitude de la blonde. Peut-être qu’elle s’était seulement levée du mauvais pied, se dit-il. « Sur place, s’il te plait. » répondit-il avec l’esquisse d’un sourire en guise de drapeau blanc. Visiblement, sa belle gueule n’allait pas servir à calmer le jeu aujourd’hui.
Ne comprenant pas trop pourquoi la jeune femme le dévisageait, Cameron posa la question de trop. « Peut-être bien oui ! » Comme en témoignaient sa moue et ses sourcils froncés, il ne la replaçait toujours pas. Pour ne pas s’enfoncer davantage, cependant, il demeura silencieux en l’observant attentivement à la recherche d’un détail qui lui mettrait la puce à l’oreille. À son accent, il devinait qu’elle n’était pas originaire d’Australie, mais plutôt des États-Unis où il avait mis les pieds à plusieurs reprises lors de voyages, mais aussi de tournées avec son groupe. « Mais j’imagine que le contexte n’aide pas. Peut-être que si on était dans un aéroport mon visage te reviendrait un peu... » Il se redressa, les sourcils toujours froncés. Il avait bien été dans un aéroport récemment lors du départ de Freya, mais il n’avait pas souvenir de l’y avoir croisée. S’il était sorti sans trop porter attention à ce qui l’entourait, il était certain de n’être foncé dans personne ce jour-là. « À l’aéroport? » D’un air désolé, il se gratta la nuque en secouant lentement la tête de gauche à droite en prenant son breuvage et son muffin de sa main libre. « Bien qu’en fait j’ai sûrement pas été la seule que t’as expédiée à l’autre bout du pays après l’avoir utilisée pour le fun au cours des quoi... cinq ou six dernières années ? » Oh. « Ah! » s’exclama-t-il avant de rire nerveusement en jetant un coup d’œil par-dessus son épaule pour voir si quelqu’un écoutait leur conversation. « Oui c’est bon, Meryl, je me souviens… » De son cul, oui. Il se pencha légèrement par-dessus le comptoir pour que sa réponse ne parvienne pas aux oreilles indiscrètes. « J’étais en couple, tu pensais qu’il se passerait quoi? » Il était désolé de l’avoir blessée, certes, mais il était aussi d’avis qu’elle avait été naïve d’imaginer qu’il y aurait plus entre eux que du plaisir passager. En couple depuis deux ans, sa relation avec Luke n’avait rien de secret. « Je ne t’ai quand même pas laissée te démmerder pour rentrer chez toi… » Ça aurait pu être pire, en somme. Il soupira. « On ne peut pas aller en parler ailleurs? Je peux payer pour compenser… » Tout pour éviter un autre scandale.
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came ft@Cameron Lewis
« Sur place, s’il te plait. » L’americaine se déteste de réagir de la sorte, elle aimerait clâmer haut et fort que cette histoire remonte à assez longtemps pour qu’elle n’ait pas de rancœur, mais la réalité, c’est qu’elle lui en veut toujours de s’être servi d’elle comme il l’a fait ! Elle aurait dû avoir l’habitude avec le temps, Meryl c’est le genre de nana qu’on oublie, la plupart de ses relations ont été un échec, à croire que l’histoire était vouée à se répéter encore et encore. Elle fait de son mieux pour ne pas lui balancer le contenu de sa tasse au visage... Déjà parce que ça ferait tâche, et qu’en prime on la prendrait sûrement pour une tarée hystérique... sans compter le fait qu’elle perdrait sans aucun doute son travail. La blonde voit sa tentative de drapeau blanc, vaine puisque ça ne fait que la faire bouillir un peu plus. Elle cherche ce qu’elle a bien pu lui trouver, ce qu’elle a pu attendre de lui et elle se sent d’autant plus idiote, ce qu’elle déteste. Alors elle tente de faire revenir des bribes de souvenirs, son ego en prend un coup à chaque froncement de sourcil qu’il fait en la dévisageant, prouvant un peu plus qu’il n’en avait strictement rien à foutre d’elle. Elle peut presque voir la lumière se faire dans son esprit et les connexions se toucher lorsqu’il se souvient et ça lui fait lever les yeux au ciel d’agacement.
Son « Ah! » lui chauffe les oreilles autant qu’il lui donne envie de le foutre dehors. « Oui c’est bon, Meryl, je me souviens… » Elle secoue la tête. « Ravie de voir que la mémoire te revient. » Il notera le sarcasme qu’elle emploie sans vergogne alors qu’il se rapproche d’elle. « J’étais en couple, tu pensais qu’il se passerait quoi? » Il la prend pour une imbécile ? « Hm je ne sais pas, un mariage, une belle maison avec une clôture blanche, des enfants et un chien... Un grand jardin avec une balançoire et une petite maison dans l’arbre pour nos enfants. » Quoi elle n’a pas le droit de jouer elle-aussi ?! « Sans blague j’attendais rien sauf un peu de respect ! » C’était trop demandé ? Venant de sa part oui visiblement ! « Je ne t’ai quand même pas laissée te démerder pour rentrer chez toi… » Elle arque un sourcil avec un mouvement de recul. « Oh pardon, c’est vrai que tu as été si grand seigneur ! » Elle s’est peut-être exprimée de façon un peu forte, agacée qu’elle est et déjà elle sent qu’on les regarde, ce qui ne manque pas de déranger la rockstar, ce qu’elle peut aisément comprendre, elle n’a pas envie de voir sa tête dans les torchons comme à l’époque. « On ne peut pas aller en parler ailleurs? Je peux payer pour compenser… » Une fois de plus elle s’offusque, même si elle sait ce qu’il veut dire, elle ne peut s’empêcher d’être une fois de plus amochée dans son amour propre. « T’es sérieux Lewis ?! Tu me prends pour une de tes poules de luxe que tu peux acheter pour qu’elle se la ferme ?! Et qui te dit que j’ai envie de discuter avec toi ?! » Là encore, elle sent qu’on la regarde, qu’on les observe et elle a juste envie de leur dire de se mêler de leurs affaires. Elle regarde sa collègue qui la dévisage sans comprendre son attitude loin d’être habituelle. « Je vais prendre un café vert frappé aux fruits et... tient un bretzel salé aussi... et tu penseras au pourboire... Soit généreux, les temps sont durs ! » Quoi ? Il a dit qu’il était prêt à payer non ?! Et elle sait qu’il a les moyens, alors qu’il achète son silence à coup de douceur pour son estomac, ça la rendrait moins lunatique... Peut-être ! Pas sûr... Sa collègue la regarde avec des yeux ronds comme des billes et ça ne manque pas de la faire sourire. « A moins que tu préfères que j’aille raconter à tes groupies là-bas à quel point tu es un gentleman ?! » Elle vient battre des cils dans un grand sourire en le fixant.
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came -- @Meryl Strange
TW : drogue
« Ravie de voir que la mémoire te revient. » Si ce n’était pas du fait que Cameron n’avait pas envie de mettre l’emphase sur son accident et, en l’occurrence, son amputation, il en rajouterait une couche en prétextant ne pas se souvenir d’elle parce qu’il s’était solidement cogné la tête deux ans plus tôt, le tout avec sarcasme bien entendu. Il se contenta d’un sourire faux en guise de réponse. Il était clairement agacé par les réponses de Meryl et l’envie de lui répondre ne manquait pas, mais il savait qu’il risquait de s’en mordre les doigts si la scène était filmée et il avait suffisamment eu de mauvaise publicité cette année avec sa cure de désintoxication qui n’était restée secrète que quelques semaines à peine. Ce dont il se souvenait surtout, c’était que Meryl avait été naïve de penser qu’il se passerait quoi que ce soit de plus considérant qu’il n’était pas encore séparé lorsqu’ils avaient couché ensemble. Croyait-elle vraiment qu’il laisserait Luke pour une inconnue rencontrée lors d’une tournée? Même si le but de son infidélité avait été de rompre avec son copain de l’époque, jamais il ne l’aurait fait pour une groupie qui s’intéressait sans doute davantage à son portefeuille qu’à sa personne. « Hm je ne sais pas, un mariage, une belle maison avec une clôture blanche, des enfants et un chien... Un grand jardin avec une balançoire et une petite maison dans l’arbre pour nos enfants. » Elle n’était pas sérieuse, il le savait, mais il ne comprenait quand même pas quelles avaient été ses attentes vis-à-vis de lui cinq ans plus tôt. Elle était difficile à suivre, Meryl. « C’est avec un acteur que t’aurais dû tenter ta chance à force de te faire des films. » lâcha-t-il dans un soupir. « Sans blague j’attendais rien sauf un peu de respect ! » De la part d’un homme qui trompait son amoureux avec elle ouvertement devant le monde entier? Elle avait trop d’attentes. « Oh pardon, c’est vrai que tu as été si grand seigneur ! » Tu m’énerves. « Un peu de respect? Je t’ai payé un billet d’avion bordel… J’aurais dû me contenter de juste une baise et te laisser aux States dès le début. » murmura-t-il après s’être penché par-dessus le comptoir, le regard plongé dans le sien. Mais là encore elle aurait crié au loup en l’accusant de ne pas la respecter, il en était persuadé.
« T’es sérieux Lewis ?! Tu me prends pour une de tes poules de luxe que tu peux acheter pour qu’elle se la ferme ?! Et qui te dit que j’ai envie de discuter avec toi ?! » Il soupira en levant les yeux au ciel. « Parce que t’es sourde en plus d’être conne sérieux? » Il avait parlé plus fort qu’il l’avait voulu, attirant un peu plus les regards sur eux. Du coin de l’œil, il vit une des adolescentes placer son téléphone pour les filmer. « Si je te demande d’aller parler ailleurs, c’est visiblement pas pour que tu te la fermes, tu ne penses pas?! Tu déformes mes paroles pour croire ce que tu veux entendre. » Il voulait calmer le jeu, mais c’était peine perdue à voir leur conversation escalader alors qu’ils n’échangeaient depuis deux minutes à peine. « Je suis prêt à payer ton employeur pour compenser l’absence de son employée pendant que je la monopolise, rien d’autre. » expliqua-t-il en la fusillant du regard. « Je vais prendre un café vert frappé aux fruits et... tient un bretzel salé aussi... et tu penseras au pourboire... Soit généreux, les temps sont durs ! » Il lui sourit de façon exagérée en ressortant son portefeuille de sa poche. « A moins que tu préfères que j’aille raconter à tes groupies là-bas à quel point tu es un gentleman ?! » Non merci, ça il pouvait très bien s’en passer. Il avait déjà assez de son accident et sa cure de désintoxication pour mettre sa carrière sur la place, il avait besoin d’aide pour retourner sur scène et pas l’inverse. « Je préférais quand tu ouvrais la bouche pour faire autre chose que parler. » Il sortit quelques billets de son portefeuille et les déposa sur le comptoir devant lui en faisant preuve de BEAUCOUP de self-control pour ne pas les lui balancer au visage. « Alors, on peut aller discuter plus loin ou tu préfères passer pour une folle dans les médias? » Sans attendre sa réponse, il prit sa tasse et son muffin, puis il se dirigea en direction de la porte du café pour aller l’attendre derrière l’immeuble à un endroit un peu moins achalandé.
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came ft@Cameron Lewis
L’américaine aurait aimé ne jamais le revoir, toujours un peu amère de la façon dont le musicien l’avait traitée. Elle est sûrement vexée aussi par le fait qu’il ne daigne même pas se rappeler d’elle, même si elle se doute qu’il a du avoir un bon paquet de fille dans son lit, elle n’est pas assez stupide pour s’imaginer être l’unique, elle ne l’a jamais prétendu de toute façon, mais ça l’amuse de jouer de sarcasme et d’ironie en sa présence. « C’est avec un acteur que t’aurais dû tenter ta chance à force de te faire des films. » Elle lève les yeux au ciel, agacée qu’elle est. « J’ai voulu changer un peu. Les acteurs c’est lassant à la longue ! » Elle n’est pour ainsi dire jamais sortie avec un acteur cela dit, sauf peut-être ce gars de la troupe de théâtre, mais elle était encore une ado et ça ne compte pas vraiment puisque leur histoire n’avait pas duré longtemps... La faute à la toxicité latente de l’ensemble de ses relations. « Un peu de respect? Je t’ai payé un billet d’avion bordel… J’aurais dû me contenter de juste une baise et te laisser aux States dès le début. » « T’aurai peut-être dû oui ! Ca m’aurait évité de me retrouver mêlée à tes histoires... » On l’avait reconnue après ça, lui avait demandé si elle pouvait arranger une rencontre ou autre. Elle soupire, sent qu’on les observe et ça l’agace d’être sous les feux de la rampe, quand elle n’a jamais couru après.
« Parce que t’es sourde en plus d’être conne sérieux? Si je te demande d’aller parler ailleurs, c’est visiblement pas pour que tu te la fermes, tu ne penses pas?! Tu déformes mes paroles pour croire ce que tu veux entendre. »Continue comme ça et c’est mon poing dans les dents que tu vas te prendre Lewis ! Elle se contente de sourire, encaisse ses sarcasmes et ses insultes pour ne pas faire plus de scandale sur son lieu de travail. « Je suis prêt à payer ton employeur pour compenser l’absence de son employée pendant que je la monopolise, rien d’autre. » Bien sûr qu’elle avait compris, mais le voir monter en mayonnaise alors qu’il semblait passer une journée de merde était bien trop jouissif pour qu’elle s’en prive, alors elle finit par aller dans son sens, bien consciente que si elle poursuit, elle risque de se retrouver sur les réseaux et de perdre son travail par la même occasion... Chose dont elle se passerait bien ! Elle attrape l’argent, non sans lui rendre un grand sourire à son tour, un sourire bourré d’hypocrisie. « Je préférais quand tu ouvrais la bouche pour faire autre chose que parler. »Okay, là t’as été trop loin Lewis ! Si elle avait pu rétorquer elle l’aurait fait, et le scandale qui en aurait découlé aurait été grandiose. « Soit belle et tais-toi hein Lewis ? » Elle encaisse, se fait un plaisir de garder la monnaie. « Merci pour cette si grande générosité. Tu pourras mettre ça dans ta bio. Le gars au grand coeur ! Ca titre bien mieux que l’enfoiré qui baise tout ce qui bouge. »
« Alors, on peut aller discuter plus loin ou tu préfères passer pour une folle dans les médias? » Elle se contente de mimer son agacement en le regardant partir. « Y a une de ces tensions entre vous. Ca se voit qu’il y a un truc... une sorte d’alchimie je sais pas co... » « Te fait pas des films, c’est juste un connard prétentieux rien de plus ! » Elle se prépare sa boisson, attrape son bretzel aussi pour la route qu’elle aura à faire jusqu’à Bayside avant de retirer son tablier. « Attend ne jette pas ça ! Je vais le prendre. » Elle embarque la boisson laissée sur le comptoir, erreur de commande un peu plus tôt avant de sortir par la petite porte. Oh elle aurait très bien pu le laisser en plan, se tirer d’ici et rentrer chez elle, oublier cet abruti et ne plus jamais croiser sa route ! Au lieu de ça, elle le rejoint, se trouvant déjà stupide alors qu’elle l’aperçoit là, droit dans ses bottes. « Hey Lewis ! » Elle vient lui balancer au visage le thé glacé dont les glaçons avaient fondu. « Ca c’est pour avoir ENCORE été le roi des connards avec moi ! Et estime-toi heureux, j’aurai pu y mettre de la glace pilée pour abîmer ta gueule d’ange. » Sa petite remarque un peu plus tôt lui est restée en travers de la gorge, elle ne va pas s’en cacher. Elle vient jeter le gobelet dans la poubelle du café avant de se planter devant lui. « Si tu savais comme je t’emmerde Lewis ! Je sais pas comment j’ai fait pour te trouver quelque chose d’attirant... T’as jamais eu de considération pour personne à part ton petit nombril. »
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came -- @Meryl Strange
TW : drogue
« J’ai voulu changer un peu. Les acteurs c’est lassant à la longue ! » – « Pourquoi? Parce que t’es pas assez bonne actrice pour qu’ils réussissent à te dénicher un rôle à ta place? » Il devait bien y avoir une raison pour laquelle Meryl avait un si grand intérêt pour les hommes célèbres. C’était d’ailleurs parce qu’il craignait qu’on s’intéresse davantage à son argent qu’à sa personne que Cameron ne fréquentait jamais sérieusement une groupie. Il se méfiait toujours lorsqu’il rencontrait quelqu’un qui savait déjà qui il était avant même de dire ce qu’il faisait dans la vie. Le contraire n’était jamais gage de réussite, cependant, il n’y avait qu’à s’attarder sur les trois relations sérieuses qu’il avait eues. Cameron avait rencontré Luke dans un bar, Lyla à l’école et Charlie au Death Before Decaf. Avec les trois, ça ne s’était vraiment pas bien terminé d’ailleurs. « Pourtant, je t’imaginerais bien à l’écran. Avec tes mèches blondes en plus, tu serais bonne dans le rôle de celle qui meurt en premier dans un film d’horreur. » Une femme peu intelligente, un peu comme l’opinion qu’il avait d’elle d’avoir cru en une histoire sérieuse alors qu’il trompait Luke avec elle devant le monde entier. « T’aurai peut-être dû oui ! Ca m’aurait évité de me retrouver mêlée à tes histoires... » - « Ça avait l’air de tout sauf te déranger à ce moment. Tu profitais bien. » De ses contacts, de son argent, de son corps aussi. Elle ne plaignait pas des paparazzis ou de rien d’autre, jusqu’à ce qu’il décide qu’il en avait assez. Cette aventure lui avait coûté cher et pas que financièrement, ce qui s’en était suivi avec son copain de l’époque avait été très difficile pour le musicien, mais cette partie de l’histoire ne regardait pas Meryl.
À tort, le Lewis avait pensé que de l’eau aurait coulé sous les ponts depuis, mais Meryl entrait dans la catégorie des gens qui le détestaient toujours autant après toutes ces années, avec ceux qu’il avait intimidés au lycée. « Soit belle et tais-toi hein Lewis ? » Un énorme sourire aux lèvres, il la pointa avec satisfaction. « Il t’arrive de comprendre vite. » Il n’était pas du même avis que Meryl sur leur « histoire », ne pensait pas avoir quoi que ce soit à se reprocher la concernant, à l’inverse de l’homme avec qui il était encore en couple lorsqu’ils avaient couché ensemble, et il n’était donc pas d’humeur qu’elle le traite comme elle le faisait depuis qu’elle l’avait reconnu. Il n’avait pas le cœur à se justifier, à s’obstiner avec elle alors qu’elle semblait avoir une idée bien arrêtée sur sa personne, mais il allait le prendre quand même. « Merci pour cette si grande générosité. Tu pourras mettre ça dans ta bio. Le gars au grand coeur ! Ca titre bien mieux que l’enfoiré qui baise tout ce qui bouge. » Sa tête eut un mouvement de recul tandis qu’il fronçait les sourcils en la dévisageant. « Qu’est-ce que tu connais de ma vie sexuelle, au juste? Tu es bien loin du compte. » Fut un temps où il partageait son lit avec des groupies sur une base régulière, jamais la même, mais plus maintenant, plus depuis des années. Il avait été en couple avec Luke, puis Lyla rapidement après, ne couchant qu’avec Bonnie entre les deux et ils avaient convenu le lendemain matin qu’ils n’auraient jamais dû. Depuis qu’il avait rompu avec la mère de sa fille Hannah, Cameron n’avait eu des rapprochements qu’avec Charlie avec qui il avait été en couple pendant quelques mois. Depuis, c’était le calme plat. Il fallait dire que sa jambe lui avait perdre beaucoup d’assurance, il craignait toujours de voir dans le regard de l’autre du dégoût. Il préférait donc rester seul plutôt que de risquer de souffrir pour une histoire qui n’en valait pas la peine.
Avec dans l’idée de parler et de peut-être éteindre un peu les flammes qui brûlaient entre eux après ce qu’il lui avait fait, Cameron alla attendre Meryl à l’extérieur du café sans trop d’espoir considérant le ton de la conversation qu’ils venaient tout juste d’avoir. « Hey Lewis ! » Café dans une main, il poussa un soupir en se tournant vers elle, surprise déjà qu’elle vienne le revoir. « Je ne pensais pas que… » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’il se fit asperger par le thé glacé que la jeune femme lui balança au visage. Surpris, il figea, puis baissa la tête pour regarder ses vêtements trempés dont la boisson dégoulinait. « Ca c’est pour avoir ENCORE été le roi des connards avec moi ! Et estime-toi heureux, j’aurai pu y mettre de la glace pilée pour abîmer ta gueule d’ange. » Insulté, il passa sa langue sur ses lèvres tout en s’essuyant lentement le visage d’une main. Ta gueule Lewis, ne dis rien. Il se mordit l’intérieur de la joue pour s’empêcher de lui dire ce qu’il pensait tandis qu’il la fusillait du regard. « Si tu savais comme je t’emmerde Lewis ! Je sais pas comment j’ai fait pour te trouver quelque chose d’attirant... T’as jamais eu de considération pour personne à part ton petit nombril. » - « Tu sais quoi? T’as raison. » Il posa sur le dessus de la poubelle son café et son muffin le temps d’essuyer ses mains sur son pantalon. « À part ton petit cul, j’en avais rien à foutre de toi. T’es contente? » Il ricana. « Je me suis servi de toi pour atteindre quelqu’un d’autre, rien que ça. » Elle voulait le détester, le dépeindre comme étant le pire trou de cul de la planète? Il allait l’aider. De toute façon, ce n’était pas comme s’il pouvait la faire genre d’avis à son sujet. « Allez vas-y, frappe-moi. » Les bras de part et d’autre de son corps, il s’approcha d’elle sans la quitter des yeux. « Je sais que t’en meurs d’avis. Garce. » Il l’insulta volontairement pour la pousser à bout. Il se rendait à l’évidence qu’ils n’arriveraient à rien avec cette conversation si ce n’était qu’il n’aurait plus autant de plaisir à venir passer du temps ici.
Dernière édition par Cameron Lewis le Ven 1 Déc 2023 - 20:10, édité 1 fois
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came ft@Cameron Lewis
« Pourquoi? Parce que t’es pas assez bonne actrice pour qu’ils réussissent à te dénicher un rôle à ta place?» Elle secoue la tête agacée. « T’es vraiment con ma parole ! » Il s’imagine sûrement qu’elle est ce genre de fille superficielle. Le genre de nana attirée par la gloire et les paillettes, pourtant une seule expérience lui avait suffit pour comprendre qu’elle n’était pas faite pour vivre sous les flashs. Elle n’avait pas cherché la célébrité en allant avec lui, mais il était sûrement trop imbu de lui-même pour le comprendre. Alors certes elle avait été trop naïve pour croire qu’il puisse s’intéresser vraiment à elle, mais de là à clamer haut et fort qu’elle avait fait ça pour la gloire, il était loin de la vérité ! «Pourtant, je t’imaginerais bien à l’écran. Avec tes mèches blondes en plus, tu serais bonne dans le rôle de celle qui meurt en premier dans un film d’horreur. » L’Américaine ne peut s’empêcher de sourire à l’allusion à peine dissimulée, un sourire amer, alors qu’elle le fixe agacée. « Au moins, je ne me sers pas de mon cul pour vendre des torchons comme toi... J’ai cette fierté. Tu sais... Ce que toi tu n’as pas ! » L’estime qu’elle avait pu avoir pour lui était bien loin, à des années lumières même. « Ça avait l’air de tout sauf te déranger à ce moment. Tu profitais bien. » « J’avais dix-neuf ans, pardon d’avoir cru que tu n’étais pas qu’un connard prétentieux et que tu t’intéressais à moi ! » Alors oui, certes, elle avait profité le temps de quelques semaines de vivre au delà de ses moyens, aveuglée par la folie des grandeurs et l’excitation du moment. Elle avait apprécié les moments passés avec lui, elle ne dirait pas le contraire, voyager, vivre une vie à cent à l’heure avait quelque chose d’exaltant.
« Il t’arrive de comprendre vite. » Elle se retient de lui sauter à la gorge, au lieu de ça, elle lui adresse un doigt d’honneur accompagné d’un sourire satisfait. Il l’agace profondément, elle bouillonne en son fort intérieur. « Qu’est-ce que tu connais de ma vie sexuelle, au juste? Tu es bien loin du compte. » « J’ai touché une corde sensible on dirait ! » Et ça l’amuse, d’autant qu’il n’a pas l’air en grande forme, alors le piquer est d’autant plus amusant. Comportement puéril, elle le sait, mais c’est plus fort qu’elle et elle aurait dû en rester là, ne pas laisser la colère la mener jusqu’à le rejoindre. Au lieu de ça, elle se laisse bouffer par la rancœur et une fierté mise à mal des années plus tôt.
« Je ne pensais pas que… » Oh la tête qu’il faisait valait tout l’or du monde et le sourire satisfait qu’elle affiche en dit long sur ce qu’elle peut ressentir. Chaque geste qu’il pouvait faire traduisait son agacement et pour l’américaine, c’est un petit bijou de contemplation. Elle peut le voir bouillonner, tenter de garder son sang froid. Il est certain que ça ferait tâche une agression dans sa carrière. « Tu sais quoi? T’as raison. À part ton petit cul, j’en avais rien à foutre de toi. T’es contente?» La jeune femme sourit, elle le fixe avec un certain défi, tout ce qu’il énonce, elle le sait déjà. Il ne fait que confirmer les choses. « Je me suis servi de toi pour atteindre quelqu’un d’autre, rien que ça. » Une part d’elle le savait déjà, pour autant, l’entendre lui chatouille la poitrine, parce qu’il n’a pas été le seul à se jouer d’elle, qu’elle a la sensation que toutes ses relations se résument à ça et qu’elle ne mérite visiblement pas plus de considération. « Voilà on y est ! Tu finis par assumer finalement ! » La blonde peine à cacher son amertume.
« Allez vas-y, frappe-moi. » Un rire passe ses lèvres alors qu’elle secoue la tête. « Je sais que t’en meurs d’avis. Garce. » « Ah lala Lewis... Tu me fais de la peine tu sais ! Regarde-toi... T’es là à quémander que je te colle une rouste. » Elle fait un pas vers lui, puis un second jusqu’à approcher son visage du sien, par simple défi. « T’as au moins raison sur une chose... Je crève d’envie de t’en coller une depuis que tu m’as plantée à l’aéroport... » Pourtant elle se retient, lever la main sur lui, il risquerait de la faire passer pour une fan hystérique en mal de reconnaissance. Elle s’avance encore un peu, réduisant la distance entre eux à peau de chagrin. « Je te ferais pas ce plaisir, Lewis ! » Elle vient tapoter sa joue en guise de provocation avant de se détourner. « Merci pour le pourboire ! N’hésite pas à repasser, je me ferai un plaisir de cracher dans ton café la prochaine fois ! » Elle lui adresse un clin d’œil avant de se détourner, bien décidée à changer d’air !
He stared at her blankly, like a computer screen waiting for a password that never came -- @Meryl Strange
TW : drogue
« T’es vraiment con ma parole ! » Pendant une fraction de seconde, il se dit que Meryl s’entendrait sûrement bien avec sa sœur Zoya considérant l'insulte utilisé. Ce n’était pas exactement le même mot, mais con était assurément le synonyme du mot abruti. Qui plus est, son ainée avait tendance à bien s’entendre avec ses ex même après la rupture. L’américaine n’était pas tout à fait une ex, mais le brun était persuadé que les deux femmes s’entendraient bien quand même. « Il faut croire que ça nous fait quelque chose en commun. » Qu’elle le veuille ou non, ils devaient bien avoir quelques points en commun pour avoir un minimum apprécié le temps passé ensemble il y a quelques années. Leur belle gueule ne suffisait pas, Cameron l’aurait renvoyé d’où elle venait bien avant si Meryl était insupportable. En tout cas, présentement, il la trouvait insupportable. « Au moins, je ne me sers pas de mon cul pour vendre des torchons comme toi... J’ai cette fierté. Tu sais... Ce que toi tu n’as pas ! » Il fronça les sourcils sans pouvoir réprimer un sourire. « Mais de quoi tu parles? » Elle se faisait clairement des scénarios parce que le cul du brun ne l’avait amené nulle part sauf aux toilettes. « J’ai travaillé fort pour arriver où je suis, t’es sûr que c’est pas plutôt la volonté et la persévérance que tu n’as pas? Tu ne peux pas toujours avoir ce que tu veux tout cru dans le bec… » Jamais il s’agenouillerait sous un bureau pour obtenir ce qu’il désirait. « J’avais dix-neuf ans, pardon d’avoir cru que tu n’étais pas qu’un connard prétentieux et que tu t’intéressais à moi ! » Il s’était intéressé à elle, juste pas de la façon dont elle l’avait espéré.
Elle croyait le connaître à l’époque, tout comme elle prétendait le encore aujourd’hui. Pourtant, elle était loin du compte, sans doute coincée dans le passé en assumant qu’il était le même que quelques années plus tôt lorsque leurs chemins s’étaient croisés. Ces dernières années, il avait vécu de grosses épreuves, certaines plus douces que d’autres. L’arrivée d’Hannah dans sa vie l’avait changé et pour le mieux. Pour elle, il voulait être un bon père, un bon exemple à suivre pour qu’elle ait les meilleures chances de réussir sa vie, mais son accident lui mettait depuis deux ans des bâtons dans les roues et il culpabilisait de ne pas être celui qu’il désirait être pour elle. Il se cherchait et commençait tout juste à accepter qu’il ne serait sans doute plus jamais exactement le même. Il devait regarder vers l’avant et laisser aller l’ancien Cameron pour être heureux. « J’ai touché une corde sensible on dirait ! » Rien que le fait qu’elle avait raison suffisait à l’agacer au plus haut point. Oui sa vie intime était devenue un sujet sensible depuis son amputation parce qu’il craignait de voir dans le regard de l’autre du dégoût à son égard, sans parler de la peur de ne plus être à la hauteur qu’il pouvait ressentir depuis. Sa confiance en avait pris un sacré coup même si sa relation avec Charlie l’avait un peu aidé sur ce point. Pas question d’en parler à Meryl, elle se ferait certainement un plaisir de se moquer de lui à ce sujet. « Je pourrais si je voulais, mais je ne le fais pas. » Je n’en profite pas, pensa-t-il à l’égard de sa célébrité. Il essayait de se valoriser car il ne pouvait pas simplement être la personne négative qu'elle tentait de décrire en lui. Il se pencha vers elle, un sourire enjôleur au coin des lèvres. « Ta collègue là… je ne lui ferais pas mal et mon petit doigt me dit qu’elle ne dirait pas non. » Il avait vu la façon dont elle le regardait avant qu’il n’aborde la blonde, mais il n’avait même pas l’intention d’aller lui parler, ne disant ça que pour faire réagir Meryl.
Sans trop d’attentes, il alla l’attendre à l’extérieur du café où elle vint le rejoindre avec un cadeau en prime. Un cadeau dont il se serait bien passé d’ailleurs. Au moins la boisson n’était pas chaude, ça aurait pu faire plus mal. Insulté malgré tout, il se défoula en lui disant ses quatre vérités, ce à quoi elle avait vraiment servi pour lui. « Voilà on y est ! Tu finis par assumer finalement ! » Il soupira bruyamment en levant les yeux au ciel. « Mais je ne l’ai jamais nié! » s’exclama-t-il en passant ses mains dans son visage. Peut-être que la jeune femme avait eu des attentes envers lui, mais jamais le guitariste ne lui avait fait de promesse, surtout pas quand sa relation avec Luke était publique. Il aurait pu être plus gentil, certes, mais il continuait de croire qu’elle avait été naïve de croire que leur histoire déboucherait sur quelque chose de sérieux et qu’elle aurait dû comprendre dès le début qu’elle n’était qu’une distraction, peu importe ses raisons. « Ah lala Lewis... Tu me fais de la peine tu sais ! Regarde-toi... T’es là à quémander que je te colle une rouste. T’as au moins raison sur une chose... Je crève d’envie de t’en coller une depuis que tu m’as plantée à l’aéroport... » - « Alors pourquoi tu ne te fais pas plaisir? Pour une fois que je t’offre ce que tu veux vraiment… » Ça lui ferait du bien à elle et lui recevait au moins ce qu’il méritait. « Je te ferais pas ce plaisir, Lewis ! » Sa tête eut un mouvement de recul lorsqu’elle vint tapoter sa joue en guise de provocation. « Merci pour le pourboire ! N’hésite pas à repasser, je me ferai un plaisir de cracher dans ton café la prochaine fois ! » Sur le coup de l’impulsion, il lui fit un doigt d’honneur tandis qu’elle lui tournait le dos, sans ajouter le moindre mot parce qu’il savait que leur conversation ne mènerait à rien d’autre qu’à une pluie d’insultes. Il la laissa partir et attendit qu’elle ne soit plus dans son champ de vision pour récupérer son muffin et son breuvage afin de partir à son tour chez lui pour aller se changer.