| How did we end up like this ? (Lara) |
| | (#)Dim 18 Juin - 13:09 | |
| Ces dernières semaines avaient été compliquées. Ces derniers mois d'ailleurs, si elle était honnête, mais ce n'était rien comparé à ses dernières semaines. Sa relation avec Lara était des plus tendues, elles avaient beau se voir tous les jours, elles s'adressaient rarement plus que quelques politesses. Il leur était impossible de ne pas se croiser, mais elles maîtrisaient parfaitement l'art de s'ignorer sans se marcher sur les pieds. Chacune sachant ce qu'elle avait à faire. Les dernières semaines avaient pris un autre tournant quand Lara avait mis sa menace à exécution. Il était devenu soudain plus simple de l'ignorer, mais également bien plus compliqué de ne pas s'inquiéter pour la suite. Elle avait remué ciel et terre, tout du moins, c'était l'impression qu'elle avait eu, pour trouver quelqu'un qui accepterait de défendre ses intérêts sans la ruiner et c'était dans ce contexte qu'elle se retrouvait aujourd'hui dans la salle d'attente de l'avocat de la Pearson pour la première séance de médiation. Elle n'avait pas envie d'être là. Elle préfèrerait être partout plutôt qu'ici. Elle n'avait pas envie de parler à Lara plus qu'elle ne lui avait adressé la parole ces deux derniers mois. Malheureusement, elle ne pouvait pas faire l'autruche. Elle n'avait pas le choix. Bien que le dialogue ne soit pas son fort et qu'elle préférait se renfermer quand les choses n'allaient pas.
Elle avait l'estomac serré. Elle n'avait rien pu avaler de la journée et elle était arrivée étonnamment au lieu de rendez-vous. Elle avait les yeux fixés sur l'écran de son téléphone, redoutant l'heure exacte du rendez-vous. “Je suis désolée de vous dire ça, mais il va falloir y mettre du vôtre.” C'est la voix de son avocat qui la sort de ses pensées. Elle relève la tête et lui adresse un regard noir. Elle ne l'a pas engagé pour avoir son avis. Elle l'a engagée parce que Lara ne lui a pas laissé le choix. Elle l'a engagé pour qu'il fasse en sorte qu'elle ne se fasse pas évincer de son business aussi facilement que ça. “Je dis ça pour vous. Il vaut mieux que l'histoire se règle en médiation et qu'on trouve un accord, plutôt que ça aille jusque devant un juge qui ne vous laissera pas le choix.” Elle inspire bruyamment et soudain elle n'a jamais autant ressemblé à la personne qu'elle était avant de mettre les pieds à Brisbane. A cette gosse de riches à qui on ne disait jamais non. Qui obtenait tout ce qu'elle voulait en un claquement de doigt et si, par malheur, un claquement de doigt ne suffisait pas, il lui suffisait de faire un caprice pour obtenir gain de cause. Sauf qu'elle était bien loin de cette personne. Elle n'avait plus cette vie. Elle avait mûri, elle avait appris la vraie valeur des choses et elle était aussi bien loin de ses préoccupations d'antan. Elle ne vivait plus dans un monde où elle pouvait résoudre tous ses soucis avec l'intervention de son père. Elle devait se débrouiller seule. “Je sais …” lui répond-elle. Ce n'était pas contre lui. Elle était reconnaissante pour sa présence ici et pour tout le travail qu'il avait fait pour elle ces dernières semaines. Elle avait dû mettre la main au porte monnaie pour pouvoir payer les honoraires, elle ne s'était pas contentée du premier avocat qu'elle pouvait trouver sur Google, ni même du moins cher. Elle savait qu'elle n'aurait eu aucune chance sinon. Elle devait remercier Halston aussi, c'était elle qui avait fait marcher ses contacts pour lui trouver ce type, elle également qui avait fait en sorte qu'il baisse un peu ses prix pour qu'elle ne se mette pas dans une galère sans nom. Demander une telle faveur à la jeune femme avait été délicat. On ne pouvait pas dire qu'Itziar le méritait. Bien que leurs relations étaient bien plus cordiales qu'elles n'avaient pu l'être, on ne pouvait pas dire qu'elles étaient les meilleures amies du monde et que l'américaine lui devait quoi que ce soit. Itziar avait même hésité à encaisser le chèque, qui l'espace d'une minute lui avait paru être une meilleure solution que d'aller demander de l'aide à Halston, mais elle s'était ravisée. Ce n'était pas ce qu'elle voulait et s'il fallait se battre alors, elle tenterait tout. Elle allait donc mettre du sien. Elle n'avait pas dépensé autant d'argent pour jouer à l'enfant capricieuse qui vient tout foutre en l'air parce que les choses ne vont pas dans son sens. L'enjeu était gros. Elle était suffisamment mature pour le comprendre. “C'est bientôt l'heure, vous voulez qu'on revoit ensemble comment la médiation va se passer ?” Lui-demande-t-il. Contrairement à elle, il est à l'aise. Elle voit bien qu'il sait ce qu'il fait et qu'il ne fait pas ce métier par hasard. Ca l'a rassure, dans un sens, bien que ce ne soit pas suffisant pour effacer son stress. “Non, ça ira, je vous fais confiance.” Déclare-t-elle, attendant donc que la porte s'ouvre et qu'on les invite à entrer. |
| | | | (#)Lun 26 Juin - 14:53 | |
| "À quel point vous voulez récupérer votre club ?" C'est la première question que t'a posé l'avocat. Il ne t'a pas demandé si tu étais dans ton droit, sur quels principes Paradise City a été fondé ou si tu étais prête à ruiner une amitié de longue date... Non, il t'a juste demandé si tu étais sérieuse et a hoché la tête à ta brève réponse, avant de passer aux choses un peu plus compliquées. Mettant tout sur la table, sans te prendre pour une idiote et en t'expliquant les différentes stratégies qu'il allait mettre en place et exploiter lors de la médiation prévue avec Itziar et son avocat à elle. Et honnêtement ? La situation ne te parait pas si ridicule que cela, l'avocat a été ton idée et c'est ton père, Trevante, qui t'en a recommandé un. Quand tu lui as expliqué les choses et que tu lui as dit que tu voulais un véritable requin pour te garantir ce que tu voulais. Il ne t'a pas jugé, il ne t'a pas demandé si le club était vraiment important, Trevante t'a juste donné un numéro avant de t'interroger sur ton autre business. Enfin, futur business. À croire que remettre tes parents à leur place a été la meilleure chose à faire. Non, ils ne sont pas divorcés, officiellement toujours ensemble, ils vivent dans deux maisons séparées et ont convenu de mettre de la distance entre eux. Six mois, c'est le temps qu'ils se donnent avant une autre conversation sérieuse, tu le sais parce que tu parles autant à l'un qu'à l'autre, les conversations avec Cassandra sont moins faciles, elle ne s'est toujours pas excusée pour ses mots durs, mais au moins, elle ne te fixe plus comme si tu étais un monstre... Non, cela, c'est le boulot d'Itziar depuis des semaines. Enfin, pas devant les employés, qui aurait cru que la blonde qui ne prétend pas aimer les clients pour les guider dans des salles privées, était une aussi bonne actrice ? Certainement pas toi. Tu sors de tes pensées quand ton assistante, assise à ta droite t'informe que vous êtes arrivés et tu hoches la tête, prête à sortir de la voiture. Tu n'es pas nerveuse, le fait d'avoir une vraie médiation, avec des personnes extérieures à tout ça, cela ne fait que rendre les choses plus réelles, mais c'est ce que tu voulais. Aucun moyen de retourner en arrière. Tes talons claquent sur le bitume alors que tu suis ton avocat et que ton assistante tente de garder la cadence. Tu es devenue la femme occupée qui se déplace avec une armée, et si ce n'était pas pour le rose de l'ensemble veste et pantalon serré que tu as sur le dos, il serait sûrement impossible de reconnaitre Lara Pearson. Mais c'est bien toi et dans le couloir, tu en profites pour mettre ton téléphone en silencieux. Au moment où tu le ranges dans ton sac, on ouvre une porte et ton regard croise celui d'Itziar. Elle a le droit à un signe de la tête, par habitude et par politesse, mais déjà il vous faut rentrer. Tu suis le mouvement et des minutes plus tard, tu te retrouves installée à une table, flanquée de ton avocat, faisant face à Itziar dans la même situation. Oui, que tu te dis, alors que le médiateur prend la parole et expose les tenants et les aboutissants de votre cas, les choses ont bien changé. Ton avocat, tel le requin qu'il est (Sergio s'entendrait très certainement bien avec lui), prend la parole le premier, avec un sourire et un charme qui viennent avec l'assurance. "Je pense que nous pouvons rentrer dans le vif du sujet sans plus de préambule et je peux déjà vous dire que Miss Pearson a fait une offre initiale à votre cliente plus que généreuse." Plus que généreuse, que tu penses en hochant la tête, les choses auraient dû en rester là, pour Itziar, ce n'est qu'un métier, pour toi, c'est ta passion et l'endroit où tu te sens le plus à l'aise... Non, ce n'est pas vraiment comparable. "En lui remboursant sa part de l'investissement initial et l'acquittant de tout lien avec la banque, lui assurant ainsi un futur pour se relancer dans un autre business et ce le plus rapidement possible." Il a un sourire pour toi puis pour Itziar et il continue sur sa lancée. Tu comprends soudainement, en le voyant faire, pourquoi ses honoraires sont aussi élevés, tu peux tout à fait te le permettre et quelque chose te dit que Trevante serait également prêt à s'en charger."Nous sommes prêts à offrir plus, ainsi qu'une occasion pour votre cliente de rester dans le business si elle le souhaite, avec un contrat plus que généreux que vous pouvez prendre le temps de lire." Le contrat est passé dans la direction de la partie adverse, tu l'as déjà relu et c'est plus que n'importe quel employé de bar dans tout Brisbane. Personne ne peut le nier. "Comme vous le voyez, nous sommes prêts à négocier et à répondre à vos demandes." Tu conserves le silence, hochant de nouveau la tête, non, ce n'est pas ton style de laisser un homme aux commandes mais hein... il faut bien un début à tout.
@Itziar Cortés de Aguilar crédit gif: may0osh/tumblr
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| | | | (#)Dim 2 Juil - 18:14 | |
| Elle n'aurait jamais pensé en arriver là. Cette situation ne lui avait même pas traversé l'esprit une seule seconde. Pour elle, c'était inenvisageable et pourtant. Tout cela était bien réel. Cela n'avait rien d'un mauvais jeu de rôle auquel elle s'apprêtait à jouer. Non, il y avait un réel enjeu, tout était plus que sérieux et même si elle ne se montrait pas des plus coopérante puisque bornée dans ses idées, elle était parfaitement consciente de ce qu'il y avait en jeu ainsi que du sérieux de la situation. Elle campait juste sur ses positions, malgré les diverses explications de son avocat quant à ce qui était judicieux à faire pour elle. Des explications et autres propositions qu'elle avait parfaitement entendues bien qu'elle n'était pas forcément en accord avec ces dernières. Malgré tout, elle était bien là aujourd'hui pour cette première séance de médiation. Lara aussi était là. Sans surprise. S'il y a bien une personne qui n'aurait pas raté ce rendez-vous, c'était sans doute elle. Itziar lui rend à peine son signe de tête. Il n'y avait pas de sourire. Pas de bonjour. Rien. A peine quelques manières de politesse et c'était sans doute mieux comme ça non ? Après tout, elles ne semblaient être plus que des étrangères se bagarrant pour un club de strip tease. Enfin, ce n'était pas une bagarre, ni une guerre, il s'agissait simplement de négociations, d'un moyen de trouver un accord entre elles sans que l'une des deux ne se sente lésée. C'était ce que lui rabâchait son avocat, qui faisait preuve d'une patience et d'une pédagogie à toute épreuve. Quand il se lève, elle lui emboîte le pas. Le suit à l'intérieur du bureau et s'installe à côté de lui. En face de Lara et de son requin. En bout de table, le médiateur s'installe à son tour avant de prendre la parole. Il explique brièvement comment la séance d'aujourd'hui va se passer, puis invite ensuite l'avocat de l'australienne à prendre la parole. Il rentre dans le vif du sujet. Mentionne le chèque et c'est presque une force surhumaine qu'il lui faut pour ne pas lever les yeux au ciel. Ce chèque, elle en a entendu parler. Son montant également. Comme si c'était censé faire toute la différence. Comme si une suite de chiffres devait lui faire accepter de céder ses parts dans une entreprise qu'elle avait monté en partant de rien et dans laquelle elle s'épanouissait comme au premier jour. Mais elle avait retenu la leçon, elle devait se comporter comme une adulte responsable et non comme une enfant insolente et pourrie gâtée. Alors, elle se contente d'écouter. Bien qu'elle n'apprécie guère ce qu'elle entend. Elle sait qu'une fois qu'il aura exposé les doléances de Lara, ce sera à son avocat d'exposer les siennes et donc de faire valoir ses intérêts. Elle lui faisait confiance. Elle va même jusqu'à parcourir des yeux le contrat qui est glissé dans leur direction. Un contrat qu'elle ne considérera pas une seule seconde. Elle a beau être prête à coopérer un minimum, il n'y aura pour elle pas dix mille issues à cette affaire. S'ils ne trouvent aucun accord et qu'elle se retrouve contrainte de céder sa part, elle ne remettra plus les pieds au Paradise City. Lara pourra également l'oublier, ce qui a en juger leurs interactions ces derniers mois, ne devrait pas être compliqué ou changer quoi que ce soit dans sa vie.
Vient ensuite leur tour. Ou plutôt le tour de son avocat. Pour l'instant, elle n'a pas à prendre la parole. Il est bien mieux placé pour évoquer ce qui est envisageable ou ne l'est pas de leur point de vue. Il est professionnel. Pour lui, ce n'est qu'un dossier de plus à traiter. Pour elle, il y a tout un côté sentimental qui l'empêcherait de rester aussi neutre que possible dans ses revendications. Elle le laisse donc prendre la parole. Ils en ont discuté ensemble longuement et elle sait qu'elle n'aura pas de surprise quant à ce qu'il va évoquer. “Je vais commencer par le contrat, aussi généreux soit-il, ce ne sera pas une option que ma cliente envisagera. En effet, compte tenu de la situation, cela pourrait potentiellement créer des tensions ou quelconques conflits d'intérêts qui seraient détrimentaux pour Paradise City.” Déclare-t-il pour commencer, écartant avant toute chose, cette proposition sur laquelle aucune négociation ne sera possible. “Concernant l'offre initiale, ma cliente a été très claire quant au fait qu'il ne s'agit pas d'une histoire d'argent. Il ne s'agit pas simplement d'un investissement financier. C'est également un investissement personnel et son occupation à temps plein qui ne se limite pas à ses fonctions de barmaid.” Ce qu'aux yeux d'Itziar, Lara semblait avoir complètement occulté. “Ma cliente souhaite donc trouver un compromis afin de maintenir une situation aussi similaire que possible à celle initiale, ayant investi à 50% dans le business, elle est autant en droit de se maintenir en tant que propriétaire que Miss Pearson.” Il continue, avec l'assurance de quelqu'un qui a l'habitude de ce genre de pourparlers. “Dans l'éventualité où aucun accord en ce sens ne pourrait être trouvé, Miss Cortés serait prête à négocier un accord financier à hauteur de son investissement, avec des bénéfices sur les profits du club pendant les dix prochaines années.” Ce n’était pas une histoire d’argent, mais si pour se faire entendre il fallait parler ce langage que Lara maîtrisait si bien, alors elle le ferait.
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| | | | (#)Mer 12 Juil - 18:08 | |
| Vous êtes dans une impasse, Itziar et toi, et ramener d'autres personnes dans cette situation était ton idée. Et en entendant ton avocat énoncer les faits, tes souhaits et tes désirs, tu te dis que tu as pris la bonne décision. D'écarter les sentiments, le passé et tout le reste de l'équation, parce que oui, le club est plus important à tes yeux, surtout vu tout ce qui s'est passé dans ta vie depuis l'ouverture de Paradise City. Ce n'est pas anodin, tu t'y raccroches pour une raison et si la médiation ne suffit pas, autant dire que tu es prête à passer à la vitesse supérieure. L'avocat d'Itziar prend la parole et tu dois vraiment te mordre la joue pour ne pas rouler des yeux. Parce que la blonde t'a soutenu que ce n'était pas une question d'argent et voilà qu'elle compte saigner le club pendant les dix prochaines années ? Le regard que tu renvoies à Itziar depuis l'autre côté de la table est assassin et heureusement que vous êtes entourées, parce que sinon tu pourrais lui rappeler ses mots sur un ton venimeux. Tu ne le fais pas, à la place, tu prends une profonde inspiration et tu préfères fixer l'homme qui s'exprime à ta place aujourd'hui."Mon cher, vous venez de vous contredire, je pensais que ce n'était pas une histoire d'argent, mais soit, ce sont des termes que ma cliente peut envisager... si cette médiation ne débouche pas sur un accord ou un compromis." Le sarcasme est légèrement audible et il parle avec l'assurance de quelqu'un qui sait que l'affaire est réglée, tant mieux, c'est bien pour cela que ses honoraires sont aussi élevés. Tu vas repartir en étant la seule et unique propriétaire et tant pis si cela prend des semaines, tu peux te le permettre, la blonde ? Non pas tellement..."Miss Pearson a avant tout les intérêts du club en priorité, cela ne changera et elle pourra en attester elle-même." Tu hoches la tête à ces mots-là, parce qu'Itziar semble oublier que c'était ton idée un peu folle qui vous a servi de moteur pendant les débuts. Toi qui as commencé les visites, tu l'as greffé à tout ça par peur d'échouer toute seule et pour avoir oui... une roue de secours. Elle pourrait au moins avoir la décence de ne pas l'oublier et d'agir en tant que telle, plutôt que d'être un frein à tous les projets que tu as en tête. Sale hypocrite, que tu penses amèrement, alors que tu prends une autre inspiration."Tout comme le fait qu'il ne s'agit pas que d'un investissement financier, si on parle d'argent et de l'accord initial, oui, votre cliente a autant contribué que la mienne pour ce qui est du reste..." Le reste est que tu peux tout gérer toute seule, qu'elle l'accepte ou non en fait, ça n'enlèvera pas les dernières semaines où la blonde s'est absentée. Tu ne le dis pas, tu laisses ton employé (oui vraiment, c'est ce qu'il est) le faire à ta place. "Vu la nature de l'établissement, je pense que vous pourrez rejoindre l'avis de ma cliente et le mien, il n'y a pas un partage des tâches équitable, alors pourquoi en serait-il de même pour la suite ? Pardonnez mon raccourci, mais les danseuses sont l'attraction principale et la raison de la venue des clients, de leur consommation au bar etc..." Un point important que tu as déjà soulevé toi-même, vous n'êtes pas juste un bar, pas juste un club pour envahir la piste de danse. Vous vendez du rêve, du fantasme, avec des courbes généreuses et des numéros répétés et chorégraphies par ta propre personne. C'est ce qui pousse les gens à venir vous voir, à rentrer dans la bulle que tu as créé et... oui, tu es devenue égocentrique en même temps, mais cela reste la vérité. Et ton avocat enfonce le cloue un peu plus, offrant un sourire qui se veut bienveillant à Itziar, avant de lui poser une question importante : "Suis-je correct en disant que vous ne montez pas sur scène et que ce n'est pas votre domaine ? Que vous ne chorégraphiez aucun des numéros ? Ou que vous ne rendez pas dans une des salles privées en tant que danseuse ? "
@Itziar Cortés de Aguilar crédit gif: may0osh/tumblr
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| | | | (#)Lun 17 Juil - 15:24 | |
| Si un regard pouvait tuer, celui que lui lance Lara serait sans doute l'un de ceux-là. Il est noir, assassin et elle a presque l'impression qu'il la brûle. Aussi idiot que cela puisse paraitre. Cependant, elle le soutient. Elle tient sa position et ne baisse pas les yeux. C'est son avocat qui fait le plus compliqué. Il négocie. Il fait fait valoir ses intérêts. Il va d'un extrême à un autre et même si elle n'est pas forcément d'accord avec ce qu'il vient d'annoncer, elle ne le découvre pas maintenant. Ce n'est pas une surprise. Ce sont des détails qu'ils ont longuement discutés. Selon lui, ce serait même la meilleure chose à faire. Cependant, l'espagnole campe sur ses positions. Elle tient à ce qu'elle rabâche à Lara depuis le début. Son avocat l'a bien compris, mais lui, même s'il entend parfaitement qu'il y a tout un volet lié à l'affect dans cette histoire, il voit plus loin. Il voit pratique, il voit accord. Il sait qu'il va falloir trouver un juste milieu. Itziar aussi, dans le fond. Elle ne s'y est pas résignée, mais presque. Elle a bien compris que Lara était hermétique à toute discussion sur un potentiel retour en arrière. Sa décision était prise, l'espagnole devait faire avec. Alors, si elle ne pouvait plus faire équipe avec Lara, elle pouvait au moins faire équipe avec l'homme qu'elle avait engagé pour la défendre. Ils avaient parlé de l'aspect financier, elle l'avait laissé décider sur ce point, sa manière de coopérer avec lui. De lui montrer qu'elle n'était pas juste une gamine qui faisait un caprice et ne voulait pas en démordre. Elle savait qu'elle n'avait pas le choix de toute façon. Ce n'était pas une histoire d'argent. Elle persisterait et signerait jusqu'au bout. Cependant, si elle devait perdre ses droits dans le club, elle ne pouvait pas repartir bredouille, elle devait assurer ses arrières. Elle ne pouvait pas faire ça sans en faire une histoire d'argent. Alors, oui, ça pouvait sembler contradictoire, mais après tout, les actions de Lara n'étaient-elles pas en totale contradiction avec la relation qui les unissait jusqu'à présent ? “Ce n'est pas une contradiction, plutôt un extrême que nous ne cherchons pas à atteindre, mais que nous devons envisager si aucun autre terrain d'entente ne peut être trouvé.” Répond-il. Itziar est étonné par le calme dont il fait preuve. Elle sait bien que c'est son job et qu'il a passé des années à se perfectionner, mais tout de même. Elle avait le sang bien trop chaud pour ce genre de choses. Si ça ne tenait qu'à elle, elle se serait sans doute levée à la moindre contrariété, la moindre réplique n'allant pas dans son sens et aurait claqué la porte derrière elle, pour éviter de dire quelque chose qu'elle pourrait regretter. Elle ne le payait donc pas pour rien, ce qui la rassurait un minimum.
Elle comprenait cependant pourquoi Lara avait son avocat. Il ne lâchait rien. Lui aussi savait parfaitement ce qu'il faisait. Elle le trouvait presque arrogant, imbuvable, avec ses airs de type qui a déjà gagné et ne participait à cette médiation que pour lui faire une faveur. Ce n'était peut-être pas le cas et elle aurait sans doute pensé la même chose de son propre avocat si elle avait été de l'autre côté. “Les intérêts de Paradise City sont également la priorité de ma cliente, au moins une chose sur laquelle nous n'avons pas besoin de négocier.” Répond-il, là où Itziar aurait complètement occulté une quelconque réponse. Parce qu'elle, ce qu'elle entend, c'est plutôt la suite. Parce que ce sont des paroles qui la dérangent. Des paroles qui émanent sans aucun doute de ce que Lara a pu partager avec lui. Car ce discours, elle l'a déjà entendu. Pas dans ces termes exacts. Il est avocat, il prend des gants, il met les formes. Mais ce reproche déguisé, elle l'a déjà entendu de la bouche de Lara. Oui, elle ne monte pas sur scène. Oui, elle n'offre pas de moment privé aux clients. Oui, elle ne se déshabille pas. Parce que ce n'est pas son métier. Parce qu'elle n'est pas danseuse et que les clients sont là pour voir des filles qui savent y faire, pas quelqu'un qui ne saurait pas enchaîner trois pas sur une barre de pole. Cela ne boosterait pas les entrées que de la faire se déhancher sur scène, ça ne boosterait pas les profits non plus. Cependant, elle veillait à ce que les verres soient toujours pleins. Elle savait comment pousser à la dépense. A faire commander le whisky le plus cher plutôt que le bas de gamme. C'était comme ça qu'elle faisait rentrer de l'argent et même si les entrées d'argent entre le bar et les danseuses n'étaient pas égales, l'un ne pouvait survivre sans l'autre. “Je suis obligé de vous contredire sur ce point. Ma cliente ne monte peut-être pas sur scène et ne danse pas, mais on ne peut limiter le partage des tâches à cela. La gestion d'un club de strip tease ne se limite pas à offrir des prestations. Certes, c'est ce que la clientèle voit, c'est la façade, la marque de fabrique, si je puis dire. Cependant, il ne faut pas occulter toute la partie administrative qui va avec. La gestion des stocks, les comptes, les commandes, le paiement des salaires, notamment. Je peux continuer un moment si vous voulez.” Il rétorque toujours avec le même professionnalisme, ne lui laisse pas le temps de répondre à la dernière question qui lui était clairement adressée. Il valait peut-être mieux, pour sa crédibilité à elle. “En effet, combien de chefs d'entreprises ne prennent pas part à l'activité pratique de leur entreprise ? Prenez quelqu'un à la tête d'un hôtel par exemple. Ce n'est pas cette personne que vous verrez à la réception, pas non plus cette personne qui se chargera de nettoyer les chambres ou satisfaire les demandes des clients. Encore moins cette personne qui sera en cuisine ou derrière le bar. Pourtant, il ne viendrait à l'idée de personne de dire que l'établissement devrait revenir à la femme de ménage, ou à l'hôtesse.” Elle serre les dents, Itziar. N'est-il pas allé un peu loin dans la comparaison ? Il ne laisse pas le temps à la réaction, il continue. “Si le problème principal semble être un partage des tâches, nous avons une autre proposition qui permettrait autant à Miss Pearson que Miss Cortés de trouver son compte. Nous proposons de séparer clairement l'activité en deux sociétés distinctes, qui fonctionneraient en collaboration, mais n'empiéteraient pas l'une sur l'autre. Miss Pearson serait donc entièrement propriétaire du strip club et Miss Cortés du bar.” Déclare-t-il ensuite, tendant dans la direction de la partie adverse le premier du business plan schématisant la proposition qu'il venait d'énoncer. “C'est un premier jet, nous sommes ouverts à la discussion à ce sujet et concernant les différents termes mentionnés.” Elle l'avait dit de toute façon, les gens ne venaient pas pour le bar, alors, pourquoi ne pas se mettre d'accord sur quelque chose du genre, qui permettrait à l'une comme à l'autre d'y trouver son compte et de mener son entreprise comme elle l'entendait. |
| | | | (#)Mar 1 Aoû - 7:56 | |
| Les arguments sont les bons et ton avocat commence à enfin planter ses dents dans le cœur du problème et dans une argumentation qui pourra faire pencher les choses en ta faveur. Parce que c'est toi qui as l'expérience de ce genre de business au final, toi qui sais comment attirer et ramener les clients, comment épater la galerie et faire en sorte que tout ce petit monde revienne à Paradise City soir après soir. Et avec l'année qui vient de s'écouler, tu estimes avoir encore plus d'expérience, assez pour le faire toute seule, sans la blonde en face de toi, celle que ton avocat est en train d'attaquer. Il est un peu étrange pour toi de te dire que tu ne vas pas venir à sa rescousse et que tu laisses une personne lui parler de la sorte mais... aussi triste que cela soit à admettre, les choses ont tout simplement changé et tu es une femme différente maintenant, ni plus, ni moins. Comme tu l'as déjà dit à ton ancienne partenaire d'affaires, cela n'a rien à voir avec elle, et tu réalises que c'est complètement injuste, tu as tout simplement changé. Sans forcément le prévoir, sans que cela soit prémédité, c'est tout simplement arrivé en réalité. L'avocat d'Itziar répond, et il était sans doute préparé à cette argumentation, preuve qu'elle n'a pas engagé quelqu'un de complètement incompétent, es-tu censée la féliciter ? Tu n'en sais rien pour être franche, tu écoutes la conversation se dérouler, avant de froncer les sourcils. On pousse des documents dans ta direction et celle ton avocat, plus rapide et plus vif que toi, intervient déjà. "Vous vous doutez déjà que nous ne pouvons répondre positivement à une telle proposition sans lire l'accord préliminaire et considérer toutes les ramifications, mais ce serait une solution qui..." Partager les tâches ? Faire un club de strip-tease uniquement et un bar ? Et puis quoi encore, c'est plus fort que toi cette fois-ci, tu le sais, tu es restée silencieuse un peu trop longtemps et tu coupes la parole à ton propre représentant. Tu te moques bien de la politesse ou de passer pour la plus impatiente de vous deux, tu réagis, t'adressant directement à Itziar alors que tu le fais. "Qui ne me conviendrait pas." Du tout même, l'expression sur ton visage le laisse transparaitre et tu prends une profonde inspiration la seconde suivante, les deux coudes posés sur la table, réfléchissant déjà à la meilleure méthode à suivre. "Désolée de vous interrompre, mais vu que je suis la cliente concernée et que la vôtre est là..." Tu fixes toujours Itziar et uniquement elle, de nouveau, tu as l'impression d'être dans votre bureau, au moment où tu lui as annoncé la nouvelle, il y a des semaines de cela. La situation n'a pas beaucoup changé, pas beaucoup évolué et il semble que tout le monde va repartir avec des miettes. Alors que ce n'est pas ce que tu voulais. Du tout même. "Je pense dire sans me tromper et avec l'expérience que je possède que scinder l'affaire en deux ne ferait que créer de la confusion pour nos employés présents et rendrait tout plus compliqué sur le long terme." Et, ce n'est pas ce que tu souhaites, donc à tes yeux, l'affaire est déjà réglée. "Est-ce que je peux avoir cinq minutes pour parler seule à seule avec votre cliente... pour la médiation." Tu t'adresses à toutes les autres personnes présentes, ton avocat hoche négativement la tête, mais tu choisis de l'ignorer, le médiateur n'y voit pas d'inconvénient, il l'encourage même et vous accorde dix minutes, pour trouver un possible terrain d'entente vous-mêmes, la légalité de la chose pourra être réglée plus tard. "Je vous conseille de ne pas accepter quoi que ce soit dans l'immédiat." Voilà ce que te murmures ton avocat alors qu'il fait mine de se pencher pour repousser sa chaise et tu l'ignores. Tu continues de fixer Itziar, attendant que les portes soient fermées et que vous soyez toutes seules. Une fois que c'est fait, tu laisses s'échapper le long soupir que tu retiens depuis quelques minutes déjà, croisant les bras sur ta poitrine, dans une posture que la blonde connait bien et qu'elle t'a déjà vu effectuer des dizaines, si ce n'est des centaines, de fois. "Vraiment ? Tu veux saigner le club pour les dix prochaines années Itziar ? Alors que tu m'as regardé droit dans les yeux et tu as eu le culot de me dire que ce n'était pas une question d'argent ? Tu réalises à quel point tu es en train de te contredire et de passer pour une hypocrite ?" Les mots sont durs et le timbre de ta voix l'est tout autant, tu ne sais pas à quoi elle joue, mais elle n'a absolument rien d'innocent à tes yeux, plus maintenant en tout cas. "Mais okay, je vais mordre à l'hameçon, ce serait à la hauteur de combien les bénéfices ?" Tant pis s'il s'agit d'un marché foireux, tant pis si tu dois vider tous tes comptes en banque, elle n'imagine même pas tout ce que tu es prête à faire pour avoir ce que tu veux, vraiment pas. "Vas-y, donne-moi un nombre Itziar, donne-moi un chiffre, qu'est-ce qui serait suffisant et te donnerait enfin l'impression d'avoir ta part du gâteau ?"
@Itziar Cortés de Aguilar crédit gif: may0osh/tumblr
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| | | | (#)Lun 7 Aoû - 15:40 | |
| Bien évidemment que l'idée ne convenait pas à Lara. Lara qui a décidé d'elle-même ce qui était bon pour le club et pour sa propre personne, ne semblant vouloir en déroger pour rien au monde. Itziar n'est pas bête. Elle sait bien que la manière la plus simple de discuter avec elle et de négocier quoi que ce soit serait à coups de chiffres et de montants sur lesquels elles pourraient s'entendre. S'il était question de quantifier le travail de chacun, l'investissement et la part qu'il leur revenait, financièrement parlant, alors, pas de doute, elle serait peut-être plus encline à la discussion. D'ailleurs, quelque chose disait à Itziar qu'elle pourrait même annoncer un montant des plus exorbitants et l'australienne se contenterait de sortir son chéquier de son sac. Elles en étaient là. Elles qui s'étaient complètement exonérées de l'argent familial et s'étaient construites à partir de rien. Chassez le naturel, il revient au galop, disait le proverbe. La preuve en était cette enveloppe dont l'espagnole avait été la destinataire. D'ailleurs, elle croise les bras sur sa poitrine, Itziar, en signe de défense quand Lara prend la parole. Elle rejette leur dernière proposition, met en avant une potentielle confusion de la part des équipes, mais souhaite s'entretenir avec elle, en tête-à-tête. Un souhait qui n'enchante pas particulièrement Itziar, qui voit cependant ce moment comme l'occasion de rendre la discussion un peu moins formelle. “Attention à ce que vous dites et surtout, ne concluez rien sans qu'on en discute au préalable.” Lui glisse son avocat avant de quitter la pièce et l'espace d'un instant, elle a l'impression d'être une gamine qu'on met en garde. Qui a besoin de l'aval de son responsable légal pour prendre une quelconque décision. Elle comprend cependant que c'est nécessaire. Que l'enjeu est grand et que ce n'est sûrement pas le moment de faire n'importe quoi. Elle hoche cependant la tête de haut en bas pour acquiescer. Elle est adulte, elle a bien compris et regarde les trois hommes présents sortir avant de reporter son attention sur Lara. “Qu'est-ce qui se passe ? T'as peur que le club ne fonctionne pas de lui-même, sans le bar ? Tu m'as pourtant dit que les clients ne venaient pas pour boire des cocktails.” Lui lance-t-elle, presque de manière sarcastique. L'australienne n'a même pas jeté un œil à l'ébauche de business plan que son avocat a rédigé avant de déclarer que cela viendrait à créer des confusions auprès des employées. Une excuse bidon du point de vue de l'espagnole.
Est-ce qu'elle s'attendait à l'assaut qu'allait lâcher Lara ? Oui. Elle la connaît depuis longtemps, elle sait comment elle fonctionne. Pour l'avoir vu remettre des gens en place plus d'une fois. Elle a totalement vu venir les reproches qu'elle se prend en pleine face. Est-ce qu'elle était prête à les entendre ? Pas forcément. Les mots de Lara la blessaient. C'était sans doute le but, d'ailleurs, mais ça ne changeait rien au fait que ça lui faisait du mal d'entendre sa meilleure amie la traiter de la sorte. “C'est moi l'hypocrite ? Vraiment ?” Lui demande-t-elle. Laissant échapper un rire nerveux. “T'as oublié toutes les conversations qu'on a pu avoir depuis quoi, six ans ? Tu sais quand on disait qu'on n'était pas comme nos parents. Qu'on pouvait faire sans leur argent. Que ça ne faisait pas tout et j'en passe ? C'est marrant de me traiter d'hypocrite quand à la minute où tu ramasses un gros chèque de papa et maman tu décides de t'en servir pour m'évincer de NOTRE club.” Lui répond-elle. “T'as sans doute oublié qu'on vient du même monde et que je sais tout autant que toi que la personne avec le plus d'argent est TOUJOURS celle avec l'avantage.” Car elle aussi elle avait grandi avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Elle aussi elle avait vu son père dépenser des sommes astronomiques pour obtenir ce qu'il voulait ou obtenir des accords qui allaient en sa faveur. Il n'hésitait jamais à rajouter un zéro à ses chèques si ça lui permettait d'avoir gain de cause. Elle connaissait tout ça, Itziar. Tout autant que Lara. A la différence qu'elle, elle n'avait plus ces moyens-là. “Alors, excuse moi de vouloir défendre mes intérêts et de pas céder à la pression d'une gamine pourrie gâtée qui a voulu jouer à madame tout le monde le temps de quelques années. On n'a pas tous ce luxe.” Continue-t-elle. Si elle n'a rien dit à Lara ces derniers mois et s'était plutôt contentée de couper court à toute discussion, s'en tenant au strict minimum. Elle n'avait plus aucun filtre. “Ce que tu sembles vraiment toujours pas comprendre par contre, c'est que ce n'est pas une question de chiffre effectivement. Je ne vais pas te donner un montant. Je veux que tu réalises que tu ne résous pas tout avec un chèque et que si tu veux ton Club, il faudra au minimum que tu traites avec moi pendant les dix prochaines années. Donc à toi de voir si tu veux continuer à être une garce qui n'a que les chiffres à la bouche ou si tu cherches vraiment à conclure un accord équitable.” Elle ne parle à personne de la sortie d'ordinaire et les mots lui écorchent la bouche à mesure qu'ils s'échappent de ses lèvres. Elle regrette déjà, autant les insultes que les reproches. Cependant, c'était Lara qui avait engagé un avocat. Elle qui avait entamé des démarches juridiques. Le moins qu'elle pouvait faire était encore de considérer les propositions qui lui étaient faites plutôt que de proposer de l'argent à la moindre inconvénience. |
| | | | (#)Jeu 17 Aoû - 12:20 | |
| Les portes sont fermées et il ne reste plus qu'Izzie et toi, plus besoin d'être polie, plus besoin de faire semblant et prétendre que la politesse doit être appliquée. Tu ne comptes pas lui donner quoi que ce soit et franchement, tu ne vois pas pourquoi ton avocat s'inquiète, il n'a pas à le faire. Il est certes très bien payé et là pour tes intérêts, mais tu te défends toute seule contre le monde depuis des années, tu n'as vraiment pas besoin d'un homme en costume pour te dire comment vivre ta vie et te tenir. Surtout pas pour faire face à Itziar à l'autre bout de cette table, qui te répond déjà, comme si elle savait que ce moment allait arriver, et son rire nerveux te fait encore plus froncer les sourcils. Parce que ce n'est qu'un jeu pour elle, c'est ça ? Oh l'envie de lui faire ravaler ce rire-là se fait ressentir, cependant, tu ne fais rien et tu retiens la gifle qu'une partie de toi voudrait lui mettre. Tu le sais que cela n'arrangerait absolument rien à la situation et tout ce que tu peux faire, à la place c'est prendre une profonde inspiration."Ne parle pas de mes parents comme si tu avais la moindre idée de ce qui se passe dans ma vie, Itziar, c'est réservé à mes amis ça." Que tu ne peux t'empêcher d'ajouter, parce qu'elle a tiré sur une corde sensible. Et c'est vrai que la Lara de l'époque, eh bien... elle ne te reconnaitrait pas, elle serait étonnée de te voir prendre de tels extrêmes ou même traiter Itziar de la sorte. Parce qu'elle a tenté de se détacher de tout ça et tu n'essayes pas de justifier tes actions, cependant, ce que tu as construit, ce que tu es en train de construire, n'est pas rien. Et oui, tu ne vas pas te cacher d'avoir hérité de beaucoup, beaucoup d'argent, et au cas échéant, tu peux toujours jouer la carte des parents, cependant est-ce une si mauvaise chose que cela ? À l'époque, tu aurais dit oui, sans aucune hésitation, mais tu es née avec les bonnes cartes dans les mains, faire fleurir un business ou tes idées grâce à cela n'est pas la pire chose du monde. Et tu es bien à la tête de Paradise City, encore mieux en réunion avec investisseurs et agent immobilier, aux commandes même, et le réaliser et le dire ne fait pas de toi une mauvaise personne, pas vrai ? Vouloir la tête du club va faire de toi une personne seule, tu le sais bien. C'est bien pour cela que les prochains mots d'Itziar te glissent totalement dessus et tout ce que tu peux faire, c'est rouler des yeux, sans te cacher comme tu le fais d'habitude. "C'est tout ce que tu as dans le ventre ? Je suis une garce et une hypocrite ? S'il te plait, j'entends bien pire en allant sortir mes poubelles et cela me fait comprendre à quel point tu ne comprends rien du tout." Si c'est tout ce que cela provoque chez elle, alors ce n'est pas une mauvaise chose que tu reprennes les rennes justement et que tu passes à la vitesse supérieure. Itziar a l'audace de te dire que ce n'est pas une question de chiffres et tu esquisses un mauvais sourire, qu'elle continue de débiter des inepties comme cela. "La médiation n'est pas un problème pour moi et s'il faut passer à la vitesse supérieure et commencer une vraie bataille juridique... c'est simple : c'est ce que je ferais." Non, tu ne vas pas le nier et tu ne vas pas t'en cacher, c'était ce que l'autre femme voulait entendre pas vrai ? Dans ce cas précis, tu vas lui donner exactement ce qu'elle veut, sans faire la moindre concession. "Tu viens de le dire toi-même, je peux me le permettre, si t'as envie de casser ta tirelire et de tout faire passer en frais d'avocat, on peut continuer très, très longtemps à ce petit jeu-là." Ta phrase est ponctuée d'un sourire, le sourire que tu réserves à tes clients d'ordinaire, parce qu'il s'agit de la vérité, parce qu'elle a le droit à cela et rien d'autre. Tu soupires avant de continuer sur ta lancée. "Si je dois être celle qui te laisse sans rien et à sec, je le ferais Itziar." Elle doit y avoir songé et il serait grand temps que quelqu'un le dise à voix haute, si cela doit être toi alors parfait, tu seras cruelle encore une fois. "Le conseil que je te donne et qui j'espère passera la barrière de la petite attitude innocente et pure que tu te donnes c'est d'arrêter..." Avant que cela ne traine des mois, avant qu'elle ne soit obligée d'accepter un mauvais accord car elle ne peut plus se permettre d'être représentée alors toi tu peux."Maintenant." Tu termines ta phrase, appuyant sur toutes les syllabes du mot, ton regard ancré dans celui d'Itziar la seconde suivante. L'avertissement peut être considéré comme une faveur que tu lui fais, la seule.
@Itziar Cortés de Aguilar crédit gif: may0osh/tumblr
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| | | | (#)Mar 22 Aoû - 17:03 | |
| Elle fait exprès de parler des parents de l'australienne. Elle n'est pas aussi bête que ce que Lara a l'air de penser. Peut-être que dans sa quête de pouvoir, elle a oublié que la blonde aussi avait un cerveau et qu'elle n'était pas juste une pimbêche là pour jouer les pots de fleurs. Elle a peut-être aussi oublié qu'elle a quelqu'un en face qui la connaît par cœur et qui en dernier recours n'hésitera pas à tirer un peu plus sur cette corde sensible qu'elle est venue chatouiller. La provocation marche. Elle se prend une dose de venin en pleine face en retour. Les mots piquent. Elle ne va pas le nier. La menace, elle n'en a que faire. Entendre Lara sous-entendre qu'elles ne sont pas amies a presque le pouvoir de lui briser le cœur. Cette histoire ne l'amuse pas. Voir son amitié avec l'australienne partir en fumée non plus. Ce n'est clairement pas de gaieté de cœur et elle ne peut s'empêcher de penser à quel point elles ont bien pu merder pour en arriver là. “Ou quoi ? Tes parents divorcent, t'as trente ans, faut t'en remettre. T'es dans la même situation que, quoi ? 50% de la population au moins ? Dommage effectivement, t'es comme madame tout le monde, la pilule est peut-être pas facile à avaler.” Elle insiste. Elle enfonce un peu plus le clou. Elle veut la faire réagir. Lui faire réaliser l'absurdité de la situation. Il n'y a plus de courtoisie. Plus de médiation à cet instant précis. Il n'y a que Lara et Itziar. Pas question d'aller pleurer dans les jupons de son avocat. Dix minutes de cesser le feu qui ont bien plus l'apparence d'une purge. Ce n'est clairement pas en ce laps de temps qu'un accord amiable sera conclu entre elles et Itziar se demandait si les trois hommes à l'extérieur jouaient réellement le jeu ou s'ils tentaient par tout moyen d'écouter ce qui se disait pour chacun avoir des éléments à apporter à cette médiation.
Non, ce n'est pas vraiment tout ce qu'elle a dans le ventre. Cependant, elle est suffisamment mature pour ne pas laisser sortir de sa bouche tout et n'importe quoi. Elle n'a pas envie que ça se retourne contre elle. Pas non plus envie de dire des choses qu'elle ne pense pas vraiment sur le coup de l'émotion. Parce qu'elle s'en fiche probablement, Lara, mais Itziar ne peut s'empêcher de tenir à elle, malgré tout. Elle n'a pas envie de dire des choses qui viendraient un peu plus entacher leur relation. Des choses qu'elle ne pourrait pas retirer par la suite. Ce n'est donc pas tout ce qu'elle a dans le ventre, simplement tout ce qu'elle dira. “Ca me parait déjà pas mal, que ce soit à la hauteur ou non de ce que t'entend en sortant tes poubelles. Je sais pas trop ce à quoi tu t'attends. Si tu veux que je t'insulte de tous les noms et te dise à quel point t'es une mauvaise personne, visiblement, tu me connais très mal.” Elle n'était pas du genre à être vulgaire l'espagnole. Encore moins envers quiconque. Les quelques injures qu'on pouvait parfois l'entendre marmonner était en général dirigées envers elle-même ou quelconque objet dans lequel elle pouvait se cogner par mégarde. Elle n'irait pas insulter un inconnu, encore moins quelqu'un qu'elle connaissait personnellement et surtout pas Lara. Même quand elle cherche à la piquer. Même quand elle cherche à la provoquer toujours un peu plus. Elle veut la faire craquer. Est-ce qu'elle cherche à l'intimider ? Ça en a tout l'air également, mais ce n'est pas le genre de choses qui fonctionne avec Itziar. Parce qu'elle est têtue, sans doute autant que l'australienne. Dommage. Elle n'a pas trouvé quelqu'un qui flancherait au moindre souci. Elle n'a pas trouvé quelqu'un qui serait prêt à faire un choix facile plutôt que de tout tenter. Il lui faut tout de même tout le self control du monde pour ne pas attraper le verre d'eau sur sa droite et l'envoyer directement dans la figure de l'australienne, mais elle est civilisée. Elle est adulte, mature, chef d'entreprise et envoyer un verre d'eau en guise de réponse n'est clairement pas à la hauteur de tout cela. Alors, elle se retient, se mord l'intérieur de la joue, à défaut. Elle la laisse cracher son venin. Encaisse sans lâcher son regard. “C'est bon ? T'as fini ton petit numéro d'intimidation ?” Lui demande-t-elle ensuite. “Tu crois réellement que ça me fait peur de finir à sec ? Est-ce que je dois te rappeler d'où je suis partie ? J'ai fini à sec une fois, je me suis relevée, je pourrai le refaire.” Lance-t-elle avec confiance. Elle n'avait pas envie de repartir à zéro, ce n'était pas vrai, mais Lara n'avait pas à le savoir. Le fait était qu'il y a six ans elle était arrivée avec rien et avait réussi à se reconstruire. Elle n'avait pas peur de tout risquer pour ne pas se faire écraser. “Donc si t'as vraiment perdu toute humanité entre le divorce de tes parents et dieu sait quelle autre excuse tu te trouves pour réussir à dormir le soir, fait le, Lara, détruis moi et on verra qui s'en mordra les doigts.” Conclue-t-elle avant de se lever et se diriger vers la porte. Est-ce que Lara va penser qu'elle a gagné ? Est-ce qu'elle va penser que l'espagnole va sortir en claquant la porte ? Peut-être. Après tout, leur dernier échange s'était terminé comme ça et ce n'est pas l'envie qui manque. Cependant, elle se contente d'ouvrir la porte un peu brusquement, croisant le regard de son avocat. Elle n'a pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu'il comprenne alors qu'elle, elle retourne s'asseoir, face à Lara. |
| | | | (#)Mar 29 Aoû - 16:34 | |
| Tu ne voulais pas en arriver là, sincèrement non. Tu aurais préféré qu'Itziar accepte ton offre initiale, le chèque et une poignée de mains plus tard, tu aurais eu ce que tu voulais. Tu ne pensais pas que tout ça tenait à ce point à cœur à la blonde, qu'elle se battrait coûte que coûte et dans un sens... c'est touchant et respectable de la voir s'accrocher à ce que vous avez bâti à deux. Et ce que tu as continué de faire fleurir seule, selon toi, c'est juste une question de point de vue. Tu n'as pas envie de revenir sur les raisons qui ont poussé cette décision, elle a été prise, en mentionnant tes parents ou les insultes qu'elle pourrait te dire, Itziar s'y prend mal, très mal. Elle devrait savoir que tu changes très rarement d'avis, que tu es du genre à foncer et à voir les conséquences après. Et dans ce cas précis, tous les risques ont été calculés, tu sais que tu vas la blesser, que vous serez plus amis après tout, mais tu auras ce que tu veux. Elle pourra retourner se faire consoler par sa partenaire et tu le sais, avec le temps, elle passera à autre chose. Et réalisera que c'est bénéfique pour tout le monde. Pour l'heure, elle t'assure qu'elle peut de nouveau finir à sac et tu hoches la tête aux mots d'Itziar. "Tu penses que c'était de l'intimidation ?" La question, de pure rhétorique, est posée alors que tu lui adresses un sourire tordu. Et pourtant sincère. Tu n'avais même pas commencé à l'intimider, il y a tellement de cartes que tu pourrais abattre, tu pourrais refuser cette médiation. Ce ne sont pas des excuses et depuis quand tu dois justifier chaque décision ? Elle n'était pas là, tu as géré, la preuve que tu peux le faire toute seule et il est temps pour elle de partir. Tu n'as pas besoin d'une partenaire d'affaire ou d'un point mort qui te ralentit en fait. "Si je voulais t'intimider, je te dirais que je suis tout à fait prête à tout lâcher et à partir avec mes danseuses et mes clients, histoires de voir combien de temps tu pourrais te tenir et avoir un business en fait." Premier point important, elle aura beau te dire que le bar est important, ton carnet d'adresses l'est tout autant, ainsi que tes numéros de charmes et la clientèle que tu as su fidéliser. Est-ce qu'un bon cocktail peut en faire autant ? Est-ce qu'une autre chorégraphe pourra rendre tout ceci aussi vivant ? Franchement, tu en doutes, et est-ce qu'Itziar veut prendre le risque de tout ceci, au point d'aliéner une partie de la clientèle ? Là encore, il faut qu'elle y réfléchisse. "Ou je pourrais mentionner de façon totalement accidentelle les antécédents de ton père, ce qui bien évidemment m'inquiète et me fait questionner ton intégrité... après tout, la pomme ne tombe jamais loin du pommier, pas vrai ?" Là, le sourire a complètement disparu et là, il s'agit d'une vraie mise en garde. Faite avec un haussement de sourcils, avant que tu ne lèves, juchée sur ta paire de talons la seconde suivante. "Si tu veux pousser ta chance et voir à quel point je suis sérieuse et à quel point je suis prête à t'écraser pour avoir ce que je veux, je t'en pris... vas-y, fais-le." Elle ne pourra pas t'accuser de changer soudainement d'avis ou de ne pas l'avoir prévenue, c'est ce que tu fais, votre amitié mérite cela, le reste... tu hausses les épaules et dans ton sac, tu déniches ta paire de lunettes de soleil Burberry, la monture rose, bien entendu, accordée avec le reste de ta tenue. Tu enfiles la paire de lunettes de soleil, regardant Itziar sous un léger filtre à présent. "Je peux t'assurer que de nous deux, je ne suis pas celle qui a le plus à perdre." Vraiment, tu dors très bien la nuit, seule avec tes pourboires ou même sans, pas besoin qu'elle se fasse de soucis à ce sujet. "Sur ce, tout ceci est une perte de mon temps." Itziar n'est clairement pas prête à négocier et vous n'êtes pas sur la même page, autant le dire dès maintenant à ton avocat pour revoir votre stratégie. "On se revoit au club, n'est-ce pas ?" Un autre faux sourire avant que tu ne rabattes ton sac sur ton épaule, quittant déjà la pièce et la laissant avec le claquement familier de tes talons. La seule chose qu'elle mérite de toute façon. Voilà ce que tu dis en mettant de la distance entre la blonde et toi, certaine que les choses ne font que commencer.
@Itziar Cortés de Aguilar crédit gif: may0osh/tumblr
- Spoiler:
conclusion?
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| | | | (#)Dim 3 Sep - 10:37 | |
| Si ce n’était pas de l’intimidation, ça y ressemblait fortement. Elle ne lui sortirait pas la définition pour lui prouver par A ou par B que c’était bien de cela qu’il était question. Lara n’était pas bête. Si elle semblait avoir perdu toute once d’humanité et de sympathie, Itziar osait espérer qu’elle n’avait pas pour autant perdu son intelligence. À ce stade, elle n’était plus certaine de rien quand il s’agissait de l’australienne. C’était comme si elle découvrait une nouvelle facette de sa personnalité à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Ses prochaines attaques d’ailleurs lui montrent très clairement qu’elle ne semble plus avoir aucune limite, dénuée de toute empathie. Est-ce que c’était ça son vrai visage ? Est-ce que toutes ces années elle n’avait côtoyé que la personne que Lara avait bien voulu lui présenter ? Quelqu’un qui n’avait rien à voir avec la personne qui se trouvait maintenant en face d’elle et serait prête à sauter sur la moindre de ses failles pour la faire tomber. ‘Pourquoi tu ne le fais pas ?’ Qu’elle se retient de lancer. Parce qu’elle ne voudrait pas lui donner une énième idée, parce qu’elle n’a pas forcément envie de la voir mettre cette menace à l'œuvre. Elle n’a pas dit qu’elle voulait tout gérer elle-même. Ça, c’était Lara. Elle, elle n’a rien contre leur organisation actuelle, et même si les choses sont loin d’être ce qu’elles étaient, elle aimait bosser avec Lara. Alors, elle ne dit rien. Elle laisse couler. Un rire échappant ses lèvres à la mention de son père et de ses déboires. “Mentionne-les. J’ai rien à me reprocher. Il suffit de regarder mes comptes et ceux du club pour voir que tout est carré. À part une perte de temps pour tout le monde, je vois pas bien ce qu’un commentaire du genre pourrait apporter. Tu ne peux même pas falsifier de preuve puisque ça te mettrait dans la merde tout autant. Clairement l’idée la plus bidon que j’ai entendue depuis le début.” Donc elles en étaient là, vraiment. Comme si Lara ne savait pas que l’espagnole n’avait rien à voir dans cette histoire. Avec sa mère, elles s’étaient retrouvées dindons de la farce. Elle, encore jeune pour se poser quelconque question quant à la manière dont l’argent rentrait sur le compte en banque de ses parents. Sa mère, stratégiquement mise à l’écart de la gestion de l’empire familial pour qu’elle ne puisse pas découvrir le pot aux roses. Elle n’avait rien à se reprocher Itziar et n’avait aucun problème à rendre des comptes à qui que ce soit à ce sujet s’il le fallait. Elle réitère d’autres menaces, comme si ça avait le pouvoir de la faire changer d’avis. Elle était bête et disciplinée, Itziar, pas du genre à faire marche arrière. Elle préférait tout perdre que de ne pas tenter le tout pour le tout. Était-elle réellement celle qui avait le plus à perdre ? Financièrement, peut-être, pour le reste, c’était discutable. “T’es sûre de toi ? Comme je te l’ai dit, j’ai déjà tout perdu une fois et pourtant, ça ne me donne pas envie de te laisser avoir gain de cause.” Parce que ce serait trop facile. Parce que selon elle, ce ne serait pas juste. Alors, elle la regarde se lever, la petite fille pourrie gâtée cachée dans le corps d’une adulte à la langue piquante, qui prétexte une perte de temps parce qu’elle n’obtient pas ce qu’elle veut en un claquement de doigts, comme elle en a l’habitude. Parce qu’elle se rend compte que son argent ne vaut pas mieux que tout le reste. Elle s’y reconnaîtrait presque, Itziar. Elle avait été cette personne et elle reconnaît volontiers que c’est une position confortable, mais également une position de facilité. “N’oublie pas que c’est toi qui a décidé de perdre ton temps de la sorte.” Lui répond-elle alors qu’elle s'éclipse, telle la méchante dans un film, ça lui paraît tellement absurde que ça la ferait presque rire. Comme si la fiction venait de se mêler à la réalité. “Évidemment, pour ton plus grand plaisir.” Ajoute-t-elle. Bien sûr qu’elles allaient se revoir au club. Dès ce soir même, sans que la situation n'ait évolué. |
| | | | | | | | How did we end up like this ? (Lara) |
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