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 (joseph #2) fold under pressure

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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptyMar 20 Juin 2023 - 20:20


☾ fold under pressure
This year turned into a savage, I got baguettes in my necklace, driving fast, and I won't crash it, and I'm supposed to be sober. But some kind of way, I just keep getting loaded it's gonna take more than some pressure to fold me, tried as hard as I can, but at this point it's outta my hands. I ain't runnin' out of these bands for nothin' or no one, she say I'm a dog, but it takes one to know one been goin' hard, been by myself, I don't need no love.
@JOSEPH KEEGAN ☆ MICKEY REEVES
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début juillet

Ça ne s'est pas trop mal passé, voilà comment Mickey serait tenté de résumer sa récente reprise de contact avec Joseph dont il était depuis plusieurs mois resté sans nouvelles. Leur amitié, ou le peu qu'il pouvait en rester, a été sacrifiée un soir entre les murs de son bar et depuis, Mickey s'efforce de marcher dans les pas de celui qui a un beau jour cessé de le fournir. Il est passé de l'autre côté à son tour sans que cela n'étonne grand monde mais il se doute que Joseph ne voudra rien en savoir, et que l'étendue de ses trafics n'intéresse pas un gars qui a fermement affirmé son désir d'en finir avec tout ça. Est-il devenu l'oncle qu'il aspirait tant à être pour l'enfant de sa sœur ? Cette question demeure pour l'heure sans réponse et rien ne dit qu'il en verra un jour la couleur, car si Mickey est parfois amené à se la poser ce n'est pas pour autant qu'il a osé jusqu'ici s'y risquer. C'était étrangement plus simple de revenir vers Joseph pour une sombre histoire de flingue, une arme que le Keegan possédait autrefois et qu'il conserve visiblement encore quelque part, s'il en croit les sms échangés et ce rendez-vous fixé ce mardi soir pour lui remettre la jolie robe rose. Une bien étrange façon de désigner un revolver dont Mickey entend s'emparer pour se défendre la prochaine fois que Dom tentera de le crever mais un nom de code insoupçonnable avant tout, ce qui n'est jamais une mauvaise chose lorsque insoupçonnable, Mickey ne l'est en revanche pas du tout. Il ne faudrait pas grand-chose pour qu'il tombe et il le sait, d'autant plus avec un Jackson très informé de ses magouilles qui ne pourra pas éternellement le couvrir, au risque d'entrainer avec eux la chute de toute leur famille. C'est aussi pour cette raison que Mickey aspire à mener seul sa barque et que la prochaine étape pourrait être de s'armer car pour dissuader l'homme voulant sa peau d'infiltrer sa vie pour obtenir son foutu fric, il est prêt à tout. Jamais plus Dom ne le prendra par surprise, et jamais plus il ne tombera à genoux face à lui en essuyant une défaite qui ne fait même pas partie de son vocabulaire – en terme de combats tout du moins car aux jeux de quilles, l’histoire n’est pas la même.

Mais alors, pourquoi diable un bowling ? Le choix du lieu est entièrement revenu à Joseph et si cette idée continue de le rendre sceptique, sa mauvaise volonté est inexistante au moment de rejoindre le Strike où Mickey ne s'attend pourtant pas à briller par ses lancers. Ceux de Jo ne sont d'ailleurs pas mauvais, c'est ce qu'il remarque en le trouvant en train de jouer et ce avec pas mal de tours d'avance, l'autorisant sans doute à venir l'interrompre. « Tu te débrouilles pas trop mal. Et t'as plutôt bonne mine, aussi. » laisse-t-il entendre sans même s'annoncer alors que celui qui a un jour revendiqué l'étiquette d'ami ne pourra que constater que le tigre est à l'heure, bien que pas vraiment dans son élément ici. Joseph n'a pas l'air de trop mal s'en sortir depuis que leurs chemins ont pris des directions opposées en fin d'année passée, c'est ce que Mickey est tenté de supposer en le voyant aujourd'hui et ce n'est en l'occurrence pas tellement ce que son propre visage peut dire de lui. On ne cherche de toute façon pas à se munir d'un flingue quand tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et c'est l'évidence qu'il n'est sans doute pas utile de souligner, son monde à lui n'ayant pas grand-chose à envier à ces quilles que l'on s'active à dégommer autour d'eux. « Hum, j'imagine que tu l'as pas sur toi. » La jolie robe rose, bon sang ce que ce nom de code peut lui sembler ridicule à mesure qu'il tente de l'intégrer. S'il a un flingue sur lui, en tout cas, ce dernier ne se voit pas mais Mickey n'est pas assez stupide pour croire qu'il se trouve dans le fond de sa poche alors que Jo avait bien plus intérêt à le laisser dans sa bagnole. Cette partie est-elle donc vraiment nécessaire, ou peuvent-ils directement en venir à l'échange souhaité ? Le choix, l'ancien champion n'a pas tellement la sensation de l'avoir dès lors qu'il dépend du bon vouloir du Keegan alors il suppose que dans l'immédiat, il va devoir s'équiper lui aussi d'immondes chaussures de bowling qui lui donneront l'air d'un clown. « On a quitté mon sanctuaire pour le tien, c'est ça ? Ou alors t'as proposé ce lieu au hasard et manque de bol pour moi, t'as visé le truc pour lequel j’assure pas. » Alors certes, ne pas y avoir joué depuis longtemps lui laisse peut-être bien le bénéfice du doute mais autant se l'avouer, ce n'est pas dans cette discipline que Mickey risque de rafler une médaille tout comme il ne risque pas de concourir au prix du pote de l'année – demandez donc autour de lui, les avis sont unanimes.




Dernière édition par Mickey Reeves le Lun 24 Juil 2023 - 7:56, édité 1 fois
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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptyDim 23 Juil 2023 - 20:41

Il y a des limites à ce qu’un Homme peut supporter. Celui qui a traversé les tempêtes les plus impétueuses, les jungles les plus venimeuses et les océans les plus agités finira toujours par rencontrer un mur. Joseph est tenace ; il nage à contre-courant parce que cette planète n’a jamais voulu de lui mais, à travers les débauches, les bêtises et les obstacles, il a toujours réussi à s’accrocher à quelque chose. Ce n’est pas la drogue qui l’a gardé vivant toutes ces années. Ce n’est ni la chaleur du soleil australien ou la ville jamais endormie : ce sont les quelques personnes auxquelles il s’est attaché, volontairement ou pas, et les âmes brillant plus que la sienne. Il s’est nourri de la lumière des autres mais son ampoule abimée luit de moins en moins fort maintenant que les dominos tombent et les vérités font surface.

Une bande de gens qui se serrent les coudes. Des hommes, pour la majorité, qui se sont jadis perdu mais qui ont suivi le tracé de poudre blanche sur le sol pour se retrouver auprès d’une famille préfabriquée. Personne ne comprendra plus un drogué qu’un autre drogué. Celui qui n’a jamais été tenté par le Diable se contentera de cracher sur ceux qui ont cédé à l’appel de l’artificiel. Il ne peut tout simplement pas comprendre et, Joseph, il comprend, lui. Même s’il a pris la décision de changer de vie, il comprend toujours ses partenaires de voyage, qui n’ont pas vu l’opportunité se présenter à eux. Il ne veut pas changer Mickey. Il ne lui demandera jamais de retirer l’aiguille de sa veine parce qu’il n’est pas légitime. Personne d’autre que Lily n’aurait pu convaincre Joseph de prendre soin de sa vie. Seulement, il peut lui montrer qu’il se soucis de lui parce que c’est tout ce dont avait besoin Joseph pour survivre sur cette planète hostile. Des gens qui le comprennent, qui lui tendent la main et qui restent présents pour lui-même lorsque des kilomètres ou des conflits les séparent.

La place est animée. De nombreuses familles occupent les allées de bowling et l’heure est à la festivité. La boule que vient de tirer Joseph s’élance dans une trajectoire presque linéaire mais change d’avis à la dernière seconde, décidant de frapper seulement les six quilles à droite. Le joueur serre des dents, frustré, se surprenant à prendre ce jeu solo au sérieux tandis que ses muscles s’habituent à cet effort. Sur le banc derrière lui, un sac cadeau rose et blanc décoré de papier de soie à paillettes. À l’intérieur de cette parure, quelque chose un peu plus sombre – ou pas. « Tu te débrouilles pas trop mal. Et t'as plutôt bonne mine, aussi. » La voix de Mickey l’extirpe de sa concentration. Il jette un coup d’œil vers lui, lustre sa boule d’un mouvement ample de la main puis fait claquer sa langue contre son palet. Les compliments ? Ils viennent seulement lorsque le tigre a besoin d’un service. S’il a bonne mine, c’est parce que sa consommation de cocaïne s’est fait remplacer par de la vraie nourriture. Il ne mange toujours pas trois repas par jour, son estomac n’étant pas prêt à accepter un régime plus sérieux, mais tous les efforts le guident vers un semblant de normalité. « Et tu fais tache dans l’décor. » Il répond du bout des lèvres sans détailler le boxeur plus longtemps, reportant son attention vers son prochain lancer. La seconde moitié des quilles s’évanouit. Pas peu fier, Joseph serre son poing, s’exclame d’une onomatopée victorieuse. « Hum, j'imagine que tu l'as pas sur toi. » Il ne porte pas son regard sur le cadeau rose. Mickey ne pourrait sans doute pas deviner qu’il s’agit du paquet qu’il vient chercher, vu son apparence excentrique et ses allures de princesse Disney, alors Joseph préfère jouer le jeu pour le faire patienter plus longtemps. Le tigre lui a fait perdre bien plus de temps en le laissant penser qu’ils étaient plus amis que collègues. « Nope. J’suis pas assez con pour l’apporter dans un lieu rempli d’gosses. » Parlant d’enfants, deux d’entre eux, âgés d’une dizaine d’années, traversent l’allée de Joseph en se disputant un verre de coca. Ce ne serait vraiment pas le meilleur endroit pour trimbaler une arme à feu. « T’as oublié d’passer par la réception. Ils vont te filer des chaussures, t’as pas l’droit d’porter ces grosses bottes de voyou sur le plancher de bowling. J’ai déjà payé pour l’allée, t’inquiète pas pour ça. » Un autre service rendu d’ami à ami. Si c’est pas beau, l’amitié. « On a quitté mon sanctuaire pour le tien, c'est ça ? Ou alors t'as proposé ce lieu au hasard et manque de bol pour moi, t'as visé le truc pour lequel j’assure pas. » Se dirigeant vers l’ordinateur pour relancer la partie à zéro, il jette un coup d’œil à Mickey, esquisse un sourire maladroit, fredonne : « t’assures dans pas beaucoup d’doctrines » puis le couvre d’un regard insistant pour qu’il aille se chausser de manière appropriée. « J’ai réservé pour une heure seulement, grouille-toi. » Et il profite de l’absence momentanée de Mickey pour inscrire un nouveau joueur à la partie, qu’il renomme « tigron ». Ainsi, ce sera Jo VS Tigron, le match de l’année. Il n’en a rien à faire de blesser son égo, ici. Mickey n’a pas intérêt à se vexer des détails s’il veut espérer récupérer l’objet de ses désirs à la fin de la soirée. Et, s’il y a bel et bien un cœur qui bat sous ces couches fer, il ne fera pas l’erreur de sortir ses griffes devant un public majoritairement constitué de gamins.

« Alors… » Qu’il reprend lorsque Mickey le rejoint, chaussé de ses godasses qui lui retirent dix points de style. « J’imagine qu’tu sais comment ça fonctionne. Fais tomber le plus de quilles pour gagner. Quoique, selon tes dires, t’as aucune chance de gagner. » Non. Il ne gagnera absolument rien ce soir. Joseph le gratifie de son plus beau sourire et lui désigne le réceptacle des boules de quilles. « J’te laisse l’honneur de jouer le premier. » Et la partie peut commencer. Sans surprise, les tirs de Mickey ne sont pas les plus précis et, au détour du deuxième lancer, Joseph se permet de faire s’éterniser le moment en lui posant une question déguisée en reproche : « J’espère que t’avais l’intention d’me dire pourquoi t’as besoin de la jolie robe rose. » C’est encore plus marrant d’utiliser ce nom de code à voix haute.  

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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptyVen 11 Aoû 2023 - 19:23


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This year turned into a savage, I got baguettes in my necklace, driving fast, and I won't crash it, and I'm supposed to be sober. But some kind of way, I just keep getting loaded it's gonna take more than some pressure to fold me, tried as hard as I can, but at this point it's outta my hands. I ain't runnin' out of these bands for nothin' or no one, she say I'm a dog, but it takes one to know one been goin' hard, been by myself, I don't need no love.
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« Et tu fais tache dans l’décor. » Il n'aura pas droit à un meilleur accueil de la part du Keegan et cette évidence que ce dernier souligne, personne ne viendra la contester ici. Le boxeur n'est pas dans son élément, Joseph ne lui apprend rien et il ne prétend pas non plus se fondre dans la masse quand tout autour de lui transpire une légèreté qu'il ne connait plus. Quitte à subir une partie de bowling pour laquelle Mickey n'est pas du tout fait, il préfèrerait encore que ce soit en famille à l'image de toutes celles qui l'entourent aujourd'hui car ces pères jouant avec leur fille ne font que lui rappeler qu'il pourrait être avec Lola à cet instant au lieu de chercher à s'armer comme l'homme bien peu fréquentable qu'il est devenu. Un homme qui n'envisage pas de mettre la main sur un flingue par plaisir car non, ce n'est pas le dernier délire en date de celui vivant au mépris des risques, quoi que l'on puisse en dire. Il n'a simplement « pas le choix » dirait-il, voyant en cette arme que Joseph pourrait lui fournir un moyen de repousser celui qui a promis de lui faire la peau avant d'être certainement tenté de s'en prendre à ce que Mickey a de plus cher. Il ne laissera pas Dom approcher le moindre membre de sa famille, peu importe ce qu'il devra entreprendre pour ça mais avant de songer à ces limites qu'il n'a jamais su avoir quand il était question des siens, s'assurer que Joseph a bien ce qu'il lui a demandé est une première garantie à obtenir. « Nope. J’suis pas assez con pour l’apporter dans un lieu rempli d’gosses. » Mais il l'a bien quelque part, possiblement dans son coffre et c'est tout ce que Mickey tient à savoir. Il ne demande pas à récupérer l'objet de ses désirs dans l'immédiat, conscient qu'il devra jouer le jeu avant ça et à ce propos justement, Joseph ne tarde pas à le reprendre. « T’as oublié d’passer par la réception. Ils vont te filer des chaussures, t’as pas l’droit d’porter ces grosses bottes de voyou sur le plancher de bowling. J’ai déjà payé pour l’allée, t’inquiète pas pour ça. » Il ne s'inquiétait de rien à vrai dire, et se souvient aussi très bien de l'endroit où il se trouve contrairement à ce que sa dégaine peut laisser penser. « Oh t'en fais pas, c'était pas un oubli. » il l'informe alors, sans cacher qu'il ne s'est pas empressé de récupérer les chaussures qui lui serviront pour jouer mais que Joseph se rassure, c'était bel et bien l'idée. Il n'y a d'ailleurs pas que dans ces immondes chaussures que le boxeur ne sera pas à son avantage et il le reconnaît sans mal, se fichant bien de parier sur sa défaite quand il n'accorde pas grande importance à sa performance du jour. « T’assures dans pas beaucoup d’doctrines. » Il n'est pas là pour s'en défendre et pour affirmer le contraire, pas alors que l'opinion du Keegan à son sujet ne risque plus vraiment d'évoluer. Mickey hausse donc les épaules et consent à le laisser penser ce qu'il veut, gagnant ainsi quelques précieuses secondes avant d'être rappelé aux chaussures dont il doit encore se parer. « J’ai réservé pour une heure seulement, grouille-toi. » Ce n'est pas qu'il s'exécute mais plutôt qu'il n'a aucune raison de repousser ce moment plus longtemps, le voilà donc qui s'éclipse en direction de l'accueil pour dénicher sa pointure parmi les horribles paires qui n'attendent que lui.

À son retour un détail ne manque pas d'interpeller son regard sur l'écran de jeu mais Mickey choisit dans un premier temps de ne pas y réagir, quand bien même Joseph ne semble pas meilleur pour dénicher des surnoms que pour déterminer des noms de code. « Alors… J’imagine qu’tu sais comment ça fonctionne. Fais tomber le plus de quilles pour gagner. Quoique, selon tes dires, t’as aucune chance de gagner. » Jusqu'à preuve du contraire, oui, il sait encore en quoi tout cela consiste car Mickey n'a pas attendu de le connaître pour tenter sa chance dans cette discipline. Sans grand succès jusqu'à présent, donc. « Je suis meilleur pour frapper dans les gens que pour dégommer des quilles, qu'est-ce que tu veux. » Entre pratiquer le bowling et se tuer à la boxe pour en ressortir plus titré que quiconque dans ce pays Mickey a fait son choix il y a de ça bien longtemps car autant se l'avouer, ces jeux de quilles ne méritent même pas le titre de défouloir à ses yeux. « Mais ouais, j'avais quand même saisi le principe. J'ai juste pas foutu les pieds dans un bowling depuis un bail et je dirais pas tout à fait que ça m'avait manqué. » C'est une pratique ennuyeuse si on lui demande son avis, dépourvue de la moindre adrénaline mais il présume que cela suffit aujourd'hui à Joseph dans sa nouvelle vie. Mickey n'est pas là pour juger les passe-temps des autres, conscient que les siens n'ont rien de glorieux et malgré tout disposé à vérifier si le temps a effacé ses lacunes. « J’te laisse l’honneur de jouer le premier. » Un honneur c'est peut-être beaucoup dire mais puisque c'est à lui de commencer, l'ancien champion ne se fait pas prier pour s'emparer d'une boule et se positionner. Que dire de son premier lancer si ce n'est qu'il laisse à désirer ? Sans surprise Mickey ne brille pas et souffle même un « Prévisible. » contre lui-même, sans pour autant se maudire. Il mentirait s'il disait faire ici le plein d'efforts mais son prochain coup sera mieux calculé, c'est ce qu'il préfère se dire sans que celui-ci ne s'annonce meilleur, en vérité. « J’espère que t’avais l’intention d’me dire pourquoi t’as besoin de la jolie robe rose. » Face à cette question qui lui parvient, Mickey tourne partiellement sur lui-même pour jeter un regard inquisiteur du côté de Joseph. Pas que sa curiosité le surprenne mais s'il avait pu éviter celle-ci, bien sûr, il ne s'en serait pas plaint. « Parce que ça t'intéresse vraiment ce que je compte en faire, Jo ? » Il pourrait tenter une blague sous-entendant que la jolie robe rose sera remise à sa fille au vu d'un nom de code faisant parfaitement illusion mais Mickey serait bien le premier incapable d'en rire, alors à quoi bon. « Si j'te dis que je dois assurer mes arrières, ça te suffit ? » Il ignore à quel point Joseph tient à s'informer mais il peut bien en dire un peu plus si c'est la clé pour obtenir ce qu'il attend de lui, dans la limite de ce qu'il peut toutefois dévoiler car lui non plus, Mickey n'a pas spécialement envie de lui attirer des ennuis. « J'ai pas prévu de m'en servir, juste de montrer à quelqu'un que j'ai de quoi me défendre ou contre-attaquer si jamais. » Si jamais quoi ? Lui seul sait vraiment quel genre de menaces planent actuellement sur lui et quel genre de sale type il est parvenu à se mettre à dos, au point que la puissance de ses poings ne puisse plus suffire. Son deuxième lancer est bel et bien à la hauteur du premier mais à cet instant l'attention de Mickey se trouve ailleurs, comme pris d'un élan de curiosité à son tour. « Ça m'étonne un peu que tu l'aies gardé d'ailleurs. Je veux dire, ça matche pas trop avec ta nouvelle vie mais j'imagine qu'au moins maintenant, t'en auras plus besoin. » Ce flingue, il accepte volontiers de l'en débarrasser même s'il ne juge pas utile de le rappeler ici, préférant s'interroger en silence sur cette nouvelle vie que Joseph peut mener et sur ces questions qu'il se retient encore de lui poser – loin de lui l'envie de le déconcentrer, après tout. « Vas-y, impressionne-moi. Je suis sûr que t'attends que ça. » Lui mettre la raclée qu'il mérite au bowling, oui, sans doute que Joseph en rêve depuis quelques temps déjà et Mickey ne lui retirera pas ce plaisir. C'est cadeau pour cette fois.


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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptySam 2 Sep 2023 - 18:37

La scène est délicieusement ironique. Deux vieux partenaires de l’ombre réunis sous les lumières néons d’une salle de bowling familiale. L’ambiance festive de la place n’est pas tout à fait inconnue pour Mickey : elle partage quelques attributs avec son bar clandestin, notamment la musique qui rampe le long des murs, l’atmosphère plongée dans une soirée sans fin où il est impossible de discerner la nuit du jour sans sortir de l’établissement. Il y a quelque chose d’intemporel dans cette rencontre. Si le méchant Tigre n’épuisait pas toutes son énergie à la perfection de sa moue boudeuse, Joseph pourrait avoir l’impression qu’ils ont fait un bond vingt ans en arrière et que rien n’a changé. Leur complicité réside toujours, leurs objectifs sont les mêmes, leur vision de la vie aussi. Survivre à l’aide de l’artifice. Faire semblant d’être plus fort que leur destin. Beaucoup de choses ont changé depuis. Le fil des deux rivières ne se rencontre plus.  

Autant profiter de la singularité de cet échange. Joseph n’a pas l’intention de se plier aux demandes du vilain hors-la-loi. Il ne répond plus de personne. Il est libre, et il ne laissera pas Mickey lui voler cette impression de liberté qui l’accompagne depuis qu’il a pris la première bonne décision de sa vie. Il veut s’amuser un peu. Tirer les fils du marionnettiste pour connaître ses limites. Il n’est pas le plus courageux parce qu’il a judicieusement choisi cet environnement familial pour protéger ses arrières. Mickey ne mordra pas là où des dizaines d’enfants sont témoins. Il y a un cœur, quelque part au milieu de cette poitrine rocheuse et effritée. Joseph ne peut pas en faire abstraction. « Je suis meilleur pour frapper dans les gens que pour dégommer des quilles, qu'est-ce que tu veux. » « Pourtant, ce sont deux disciplines assez similaires. » Depuis le début, il s’efforce de ne pas trop sourire. Maintenant que le Tigre s’est chaussé de ridicule godasses, l’exercice est encore plus compliqué. Ça lui fait bizarre, de tenir les rênes et de contrôler cette figure imposante, mais il ne veut pas le faire fuir non plus. Une seule mauvaise note et il quitte la salle de bowling. S’il savait, ce serait terminé. Il doit tempérer ses remarques, appuyer où ça fait mal, mais pas assez. Les règles du jeu expliquées, la partie peut commencer. Bien sûr, Joseph s’ectasie déjà à l’idée de le voir tirer le premier, alors il lui cède le passage. « Prévisible. » Il papillonne des cils. Malgré tout, il ne laisse pas un silence s’imposer trop longtemps. Ils sont là pour une raison que Mickey ne pourra pas oublier, et Joseph préfère amener le sujet le premier pour installer sa domination sur la discussion. Il sera celui qui pose les questions. Le directeur d’entreprise qui cherche à engager un employé en-dessous de lui.    

« Parce que ça t'intéresse vraiment ce que je compte en faire, Jo ? » Il pourrait mentir et prétendre ne pas s’inquiéter de ses intentions. Seulement, Joseph, malgré toutes les épreuves qu’il a traversées, malgré ses amitiés dissoutes, il reste le petit chien loyal qu’il a toujours été. Il n’abandonne personne, pas même ceux qui le mordent au sang. « J’te fais seulement la discussion. » Qu’il bredouille derrière sa main, frottant sa barbe de plusieurs jours. Bien sûr que ça l’intéresse. Il connait le poids d’une arme à feu. « Si j'te dis que je dois assurer mes arrières, ça te suffit ? » Il hausse un sourcil, intrigué. Joseph possédait ce flingue pour les mêmes raisons. Hélas, il a glissé. C’est inévitable. Offrez un couteau à une personne, elle s’en servira qu’au corps à corps en dernier recours. Offrez un pistolet à cette même personne et elle tirera avant même que les hostilités ne se rapprochent. « J'ai pas prévu de m'en servir, juste de montrer à quelqu'un que j'ai de quoi me défendre ou contre-attaquer si jamais. » Il pouffe d’un rire aussi neutre que son expression faciale. « Quelqu’un ? » Il bascule la tête sur le côté, sondant Mickey. « Qui est ce quelqu’un ? » Il y a plusieurs types de quelqu’un. Celui qui lance des menaces en l’air et celui qui est véritablement dangereux parce qu’il n’a plus rien à perdre. Depuis qu’il a tiré sur Alfie, Joseph ne cesse de chercher à se convaincre qu’il faisait partie de cette seconde catégorie - mais il ne peut pas se voiler le visage.

Le premier joueur envoie ses deux boules dans l’allée et le résultat est à la hauteur des attentes : bof bof. Joseph ne dissimule pas le sourire moqueur qui perce ; celui-là est inoffensif. Il ne s’agit que d’un jeu, contrairement au reste. « Ça m'étonne un peu que tu l'aies gardé d'ailleurs. Je veux dire, ça matche pas trop avec ta nouvelle vie mais j'imagine qu'au moins maintenant, t'en auras plus besoin. » Il contient un rictus et préfère balayer cette remarque du revers de la main. Mais elle lui fait réfléchir à une chose : l’aurait-il vraiment gardée, si Lily ne lui avait pas confisqué ? « Elle décore bien mon salon. » Non. Il l’aurait probablement balancé à la flotte pour ne plus jamais la laisser l’entacher. Mickey a bien raison. Elle ne matche plus avec sa nouvelle vie, et il préfère ne pas retourner en arrière maintenant qu’il a une dernière chance. Aujourd’hui, il tente de la partager avec le Tigre même si ce dernier ne s’en rendra jamais compte. Il l’apprendra trop tard. « Vas-y, impressionne-moi. Je suis sûr que t'attends que ça. » D’un pas confiant, il va récupérer une première boule qu’il astique tel un professionnel. Fier comme un paon, il effectue le premier lancer, qui fait s’évanouir la majorité des quilles, sauf deux, à bâbord. Analysant la situation avec des yeux d’expert (non), il s’empare de la seconde boule et fait tomber les dernières survivantes. Évidemment, il se doit de clôturer sa prestation avec un salut au public. S’inclinant devant Mickey, il fait aller sa main majestueusement, attendant bien sûr ses applaudissements. Ils sont ici pour jouer, ou pas ? Son joli score inscrit au tableau, il couvre le garçon d’un regard compétitif puis se pousse sur le côté pour lui laisser la voie libre.  

C’est d’une voix plus basse qu’il interroge, cherchant à creuser un peu le sujet pour connaître les véritables intentions de Mickey : « Alors, c’est pour te défendre, toi, ou pour défendre une personne qui a b’soin d’ton aide ? » Il préférerait cette éventualité. Elle impliquerait une chose importante qui ne passerait pas inaperçu à l’œil de Joseph : le boxeur n’a pas perdu toute son humanité et il y a encore quelque chose à sauver en lui.  

@Mickey Reeves I love you
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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptyMar 19 Sep 2023 - 19:39


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Bien sûr qu'il tente de se figurer à quoi peut ressembler la nouvelle vie de Joseph, derrière cette partie de bowling qui promet déjà de faire de lui le grand perdant de la soirée. Mickey n'entend pas lutter contre son sort, pas plus qu'il n'envisage d'ailleurs de contredire son ancien camarade sur les similitudes qu'il se plait à voir entre cette discipline et les combats dans lesquels le boxeur peut trop souvent s'illustrer. Ce n'est pas assez destructeur pour lui, ces quilles que l'on fait tomber mais s'il regardait un peu autour, il verrait qu'il s'agit avant tout d'un rendez-vous pour des familles et non pour des bombes à retardement comme lui. Le chaos de sa vie n'a pas sa place ici et pourtant, Mickey traine encore et toujours ses problèmes au fond de ses poches, confronté bien vite aux questions du Keegan quant à l'utilisation qu'il compte faire de la fameuse robe rose. Le silence n'est évidemment pas une réponse convenable mais s'étendre en détails n'est pas beaucoup plus souhaitable, et ce alors qu'il se demande à quel point cette histoire peut intéresser celui se trouvant devant lui. N'est-ce pas après tout un monde que Joseph a tenu à quitter sans jamais plus se retourner ? « J’te fais seulement la discussion. » Non, bien sûr, il ne s'agit pas juste de parler entre deux lancers et Mickey en a conscience, tout comme il se doute que laisser Joseph sans l'ombre d'une information pourrait être suspect. On a forcément des choses à cacher lorsqu'on en vient à vouloir s'armer mais peut-il se permettre d'avoir des secrets pour celui sur qui il se surprend aujourd'hui à compter ? Peut-être pas autant qu'il l'aimerait, et c'est bien ce qui le pousse à lui dire ce qu'il désire entendre, sans pour autant s'étaler.

« Quelqu’un ? » Un bref soupir lui échappe, pas surpris que le Keegan rebondisse sur cet élément en particulier. « Qui est ce quelqu’un ? » Son regard balaie l'endroit comme pour rappeler à son tour à Joseph où ils se trouvent car s'ils ont opté un peu plus tôt pour le nom de code que l'on sait, il n'y a en revanche pas de façon détournée d'évoquer un homme comme Dom. Il est ce qu'il est, quand bien même Mickey ignore qu'il pourrait déjà parler de lui au passé. « Un type. » se contente-t-il d'énoncer, aussi certain soit-il que Joseph a pu un jour le croiser en prison. C'est simplement mieux s'il n'en dit pas plus, surtout ici. « T'as pas besoin de son nom et de toute façon, celui qu'il m'a filé était sûrement bidon. » Dom n'était sans doute qu'un surnom dans le milieu, il l'a pour ainsi dire flairé la toute première fois qu'il l'a vu et le reste n'était évidemment pas ses affaires, quand seul son fric pouvait l'intéresser. « Les temps sont durs depuis que t'es parti, que veux-tu. » Il fait lourdement retomber ses bras le long de son corps pour le symbole, sans avouer que ces mots dissimulent bel et bien une part de vérité. Son fournisseur n'étant plus, Mickey a dû rebondir et élargir son champ d'action, et cela ne s'est pas fait sans risque. Risquée, l'obtention d'une arme l'est évidemment aussi et cet élément fait pourtant encore partie du paysage de Joseph, malgré la toute nouvelle vie qu'il a embrassé. « Elle décore bien mon salon. » Sa seule réaction consiste à vriller un regard dans sa direction après un énième lancer foireux, offrant alors au Keegan l'occasion de briller comme il doit en rêver. Les quilles ne résistent pas longtemps devant lui et Mickey ne prétend pas en être surpris, sa défaite d'ores et déjà acceptée.

L'applaudir serait toutefois trop en attendre de lui et à la place, c'est un hochement de tête dont il le gratifie comme pour reconnaître que oui, c'était effectivement bien joué. Leurs performances n'ont ce soir rien à voir, à l'image des deux directions empruntées dans leur vie mais il n'est jamais venu avec l'intention de triompher, sa motivation première étant celle que l'on sait et Joseph aussi, n'a pas pu l'oublier. « Alors, c’est pour te défendre, toi, ou pour défendre une personne qui a b’soin d’ton aide ? » Il recommence avec ses questions et Mickey, de son côté, s'empare d'une boule tout en se préparant pour ses derniers lancers. Qui souhaite-t-il défendre, au juste ? Ce n'est à vrai dire pas qu'une histoire entre Dom et lui, et les contacts que son créancier semble avoir peuvent trouver où appuyer pour s’assurer de lui faire mal. Car comme tout homme, Mickey a une faiblesse. « Les deux, si on peut dire. J'ai une famille qui peut trinquer si je gère mal mes conneries, et il est pas né celui qui touchera à un seul cheveu de ma fille. » Et ces mots ne nécessitent aucun commentaire de la part de Joseph, car sans doute n'a-t-il pas changé d'avis sur le genre de père qu'il peut être. C'est bien lui après tout qui prétendait que Mickey ne savait pas ce qu'impliquait le fait d'être responsable d'une autre vie, alors à quoi bon tenter de lui prouver que si. Face à Jackson, le boxeur a démontré des remords à l'idée d'ôter une vie si cela revenait à laisser des enfants orphelins derrière mais il le sait, sa conscience et le reste ne feraient pas le poids plus d'une seconde s'il devenait subitement question de protéger sa fille. Pour elle, Mickey enverrait même la moitié de cette terre en enfer. « Va pas croire que ça m'amuse, tout ça. » il souffle, ratant une fois de plus sa cible alors que sa boule finit sa course le long de la gouttière. Non, ce n'est pas amusant du tout de courir après un flingue comme d'être constamment sur ses gardes mais il n'a pas besoin qu'on lui fasse une fois de plus la morale sur la vie qu'il peut mener. Joseph en est sorti et c'est très bien pour lui, tout comme son autre victoire ne fait pas l'ombre d'un doute ce soir. La partie est terminée, enfin dirait même Mickey. « Bon. Je crois que les scores parlent d'eux-mêmes, alors félicitations. » Il est effectivement très parlant cet écart entre leurs deux noms sur le tableau, quand bien même le sien n'y apparaît pas réellement. L'honneur est donc sauf, ou presque. « Je sais pas qui est tigron mais il s'est mangé une sacrée raclée. » On ne peut pas être champion partout et sa défaite, Mickey lui ouvre les bras bien plus que le contraire. Ce n'est pas une partie de bowling qui l'empêchera de dormir, son intérêt se trouvant même déjà ailleurs alors qu'il effectue un pas vers Joseph pour ancrer son regard dans le sien. « On pourrait peut-être en venir à ce que je t'ai demandé ? » Il n'exige rien, demande juste. Le bowling était une condition que Mickey estime avoir rempli, voilà pourquoi le sujet revient déjà sur la table et trahit peut-être bien un début d'impatience, aussi.


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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptyDim 1 Oct 2023 - 4:19

La partie de bowling devient secondaire alors que c’est ce qu’elle aurait dû être depuis le début. Peut-être même que ça aurait été préférable qu’elle n’existe tout simplement pas, que ces deux hommes issus du même milieu se serrent la main et concluent le marché sans faire dans les artifices ou dans les paillettes. Si Joseph ne s’était pas senti complètement humilié lorsque celui qu’il considérait comme un ami lui avait admis qu’il n’était rien de plus qu’un point d’ancrage à son addiction, il aurait fait les choses autrement. L’échange de sms n’aurait pas duré parce qu’il lui aurait avoué qu’il ne possède plus cette arme qui lui sert aujourd’hui d’appât. Qu’appâte-t-il exactement ? Il ne sait pas. Il veut peut-être faire perdre du temps à ce Tigre qui l’a jeté aux ordures. Il veut se venger de la seule manière qu’il connaisse ; la méthode douce, la leçon apprise au détour d’un gag de mauvais goût qui cache en fait une prise de conscience.  

Et pour qui se prend-il exactement, Joseph et l’emprise qu’il ne possède pas sur Mickey, et qu’il ne possèdera jamais sur personne ? Il n’y a qu’un seul des deux hommes qui a le profil d’un leader ; l’autre est un petit chien qui rentre la queue entre les jambes, qui ne mord jamais, du moins il n’arrache pas la chair, se contente de la mâchouiller. Il ne pourra rien dire qui change quoi que ce soit. Ça ne l’empêchera pas de s’informer un peu plus sur la nature du plan de Mickey afin de le guetter comme le ferait une mère inquiète. C’est ça qu’il est, Joseph. Une mère inquiète qui use de stratégies innocentes. Il n’a pas l’intention de blesser cet autre homme – qui n’a pas encore fait ses preuves avec les quilles d’ailleurs. « Un type. » La réponse ne le satisfait évidemment pas. Il y en a beaucoup, des types, à Brisbane. Il y en a qui sont plus dangereux que d’autres. Bien des fois, Joseph aurait pu faire face à un monstre, mais la chance lui a toujours souris, comme si le destin avait décidé de le faire tourner en rond plus longtemps. En tout cas, il n’a jamais eu besoin de récupérer une arme pour se sentir en sécurité ; il arrive encore à se convaincre que cette histoire avec Alfie n’était qu’un malentendu. « T'as pas besoin de son nom et de toute façon, celui qu'il m'a filé était sûrement bidon. » L’air neutre, il le surplombe d’un regard impassible. « Les temps sont durs depuis que t'es parti, que veux-tu. » Le gloussement qu’il laisse s’échapper est faux. « Ne m’dis pas qu’c’est en cherchant un nouveau fournisseur qu’tu t’es mis les pieds dans les plats ? » Il refuse de se faire ainsi accuser. Ce ne sera pas sa faute si Mickey doit se tourner vers les armes. Il y a bien des blâmes qu’il peut encaisser, mais celui-ci n’en fait pas partie. Ça voudrait dire que le boxeur avait raison et qu’ils n’ont jamais rien été de plus que des collègues de circonstance dans le passé. Malgré les hauts, malgré les bas, et toutes ces histoires qu’ils se sont racontées à cœur ouvert.  

« Les deux, si on peut dire. J'ai une famille qui peut trinquer si je gère mal mes conneries, et il est pas né celui qui touchera à un seul cheveu de ma fille. » Il détourne son attention de la boule qui termine, sans surprise, son trajet dans la gouttière. Ses dents se sont automatiquement serrées à la mention de sa fille. Il n’a jamais eu besoin d’avoir recourt à de telles méthodes pour protéger une personne qu’il aime. C’est possiblement pour lui protéger le cœur, que la vie lui a dérobé la possibilité d’avoir une progéniture. S’il sait encaisser les coups jusqu’au sang, il ne supporterait pas de voir quelqu’un effleurer un cheveu de sa lignée. Dieu sait quel genre de bête enragée il deviendrait. « Va pas croire que ça m'amuse, tout ça. » Il le connait assez pour savoir ce que ce n’est pas ce genre de confrontation qui fait pomper le sang dans ses veines. Il a besoin d’un match équilibré, de règles et d’un public. « J’me doute bien. » Ce n’est pas qu’il se sent coupable de ne pas avoir apporté une quelconque arme à ce rendez-vous ; c’est qu’il a l’impression que l’aide qu’il pourra apporter à Mickey ne sera jamais suffisante. Si profondément noyé dans ses pensées, il n’a pas réalisé que la partie s’est terminée et que le score est exposé en grosses lettres à l’écran. « Bon. Je crois que les scores parlent d'eux-mêmes, alors félicitations. » Se sortant de ses réflexions en secouant la tête, il lui accorde un regard désorienté. Il lui faut quelques secondes pour retomber sur terre et comprendre de quoi il parle. « Oh. Oui. » Ses dents s’attaquent à l’intérieur de ses joues et un goût ferreux lui retourne la langue. « Je sais pas qui est tigron mais il s'est mangé une sacrée raclée. » La remarque lui vaut un rictus léger aussitôt effacé. Il tente de se rassurer dans ses actions ; si Mickey l’a contacté, ce n’est pas parce qu’il le considère en tant que personne. C'est seulement parce qu’il croit qu’il a ce qu’il cherche en sa possession. Il doit se souder à cette idée pour ne pas se remettre à overthink. S’il y arrive quoi que ce soit au Tigre ou à sa fille, ce ne sera pas à cause de lui. « On pourrait peut-être en venir à ce que je t'ai demandé ? » Heureusement qu’il fait une tête de plus que celui qui tente désormais de conclure cette soirée. Si ça n’avait pas été le cas, il n’aurait pas pu soutenir son regard. Il n’a pas peur de lui ; il a peur de ce qu’il pourra bien faire quand il découvrira que le paquet cadeau ne contient rien de moins qu’une -  

Jolie robe rose à la taille de sa fille.  

Pivotant la tête vers la famille occupant la rangée voisine à la leur, il hésite un instant en s’arrachant la peau des doigts. Il finit par succomber d’un juron, les rejoignant pour choper le cadeau qu’il avait posé près d’eux afin de le déguiser dans le décor, puis il revient vers Mickey d’un pas ralenti. Il ne lui tend pas tout de suite l’objet de ses désirs. « Alors, après cet échange, j’te r’verrai plus jamais, c’est ça ? » Il se risque à demander. « J’devrai lire les journaux pour voir c’que t’es d’venu ? » S’il a la chance de devenir quelque chose.  

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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptyLun 30 Oct 2023 - 20:19


☾ fold under pressure
This year turned into a savage, I got baguettes in my necklace, driving fast, and I won't crash it, and I'm supposed to be sober. But some kind of way, I just keep getting loaded it's gonna take more than some pressure to fold me, tried as hard as I can, but at this point it's outta my hands. I ain't runnin' out of these bands for nothin' or no one, she say I'm a dog, but it takes one to know one been goin' hard, been by myself, I don't need no love.
@JOSEPH KEEGAN ☆ MICKEY REEVES
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Parmi tous les types peuplant cette ville que Mickey aurait pu se mettre à dos, celui dont il préserve le nom est assurément un gros morceau. Il ne veut même pas savoir si Joseph a une chance de le connaître quand bien même cela pourrait optimiser ses moyens de s’en protéger car ce n’est pas le genre d’homme dont il convient de parler entre deux lancers de bowling, encore moins en se trouvant entourés de familles. Il a encore une conscience Mickey et celle-ci lui dicte de ne pas ébruiter plus d’indices sur son créancier par ici. Personne ne mérite d’être entraîné dans ces histoires qui ne regardent que lui et ce n’est pas non plus le genre d’ennuis qu’il souhaite apporter à Joseph, respectant le fait que ce dernier soit désormais rangé même si une référence à ses anciennes activités est encore facilement glissée. Ce n’est pas que Mickey lui rejette la faute pour les mauvaises décisions qu’il a pu prendre, simplement que les choses auraient été différentes si leur petit marché n’avait pas cessé d’exister et s’il n’avait pas dû rebondir par lui-même dans ce milieu d’argent sale, en se tournant vers des hommes aussi peu fréquentables que lui. « Ne m’dis pas qu’c’est en cherchant un nouveau fournisseur qu’tu t’es mis les pieds dans les plats ? » Si Mickey voulait le flatter ici, il pourrait lui dire qu’il n’a jamais cherché à le remplacer et que c’est en devenant son propre fournisseur qu’il a réalisé la pression qu’il avait pendant tout ce temps fait reposer sur lui. Au lieu de ça, le boxeur remue prudemment la tête en mesurant comme toujours les informations franchissant ses lèvres. « J’ai plutôt eu l’idée d’emprunter du fric au mauvais type. Il est pas du genre patient, on avait aucune chance de s’entendre. » Dom est surtout du genre violent et si c’est un point commun que tous deux auraient pu se trouver, Mickey a rapidement compris qu’ils ne réglaient pas vraiment leurs comptes de la même façon. L’un avec ses poings, l’autre avec tout objet tranchant susceptible de lui tomber sous la main et dans un tel cas de figure, le combat ne peut être qu’inégal. « Et j’aime pas trop sa façon de distribuer des avertissements, non plus. » il complète avant de relever très furtivement son t-shirt pour dévoiler l’entaille barrant son ventre, fraîche de quelques semaines. C’est un aperçu de ce dont ce type est capable pour obtenir son fric et plutôt que de le rembourser, Mickey a fait le choix pour le moins radical de s’armer. Pourquoi ? Parce qu’il ne croit pas au fait qu’effacer ses dettes lui vaudra ensuite la moindre tranquillité, certain que Dom ne le lâchera pas pour autant et pas disposé à laisser ce petit jeu perdurer trop longtemps. Un flingue lui permettrait de rééquilibrer un peu la balance si son créancier compte le poursuivre, ou s’il se met seulement en tête d’approcher ce que Mickey a de plus cher. Il n’a certes pas prévu d’utiliser cette arme mais il ne répondra de rien si Dom se met en tête de l’atteindre autrement, animé par ses instincts de père avant le reste. « J’me doute bien. » Joseph entend au moins qu’il n’en tire aucun amusement car avoir ce genre de type aux fesses n’est palpitant que dans les films. Dans la réalité, Mickey ne peut pas monter dans sa voiture sans surveiller un nombre incalculable de fois ses rétroviseurs et il mentirait s’il disait que tout ça ne le fatigue pas déjà beaucoup. Un jour il apprendra de ses erreurs mais pas aujourd’hui, car l’heure est à la victoire incontestée de Joseph au bowling. « Oh. Oui. » C’est tout juste si le concerné semble se souvenir qu’il a dominé l’ensemble de la partie, plus modeste que le boxeur l’aurait pensé.

Et la suite a déjà tout de prévisible alors que Mickey cherche à recentrer leur échange sur la demande qu’il lui a faite, espérant à présent obtenir de sa part l’objet convoité. Son regard curieux suit alors le déplacement de Joseph tandis que ce dernier récupère un paquet posé un peu plus loin, peinant presque à croire qu’une arme puisse bel et bien se trouver à l’intérieur. Il s’accroche pourtant à cette idée et à la confiance qu’il n’a jamais cessé de lui porter, qu’importe le fait qu’ils n’avancent désormais plus dans la même direction et que Joseph ne tarde pas lui-même à le lui rappeler. « Alors, après cet échange, j’te r’verrai plus jamais, c’est ça ? » Il n’a jamais été un grand partisan des jamais Mickey, pas plus qu’il n’est d’ailleurs du genre à émettre des promesses. Ce n’est pas parce qu’il va récupérer son flingue qu’il va ensuite disparaître sans laisser de trace mais il ne voit pas ce qui pourrait sérieusement motiver le Keegan à le revoir, en commençant par là. « J’en sais rien, Jo. » Il souffle alors en détournant soigneusement le regard, incapable de dire où, quand et comment leurs chemins pourraient après ça être amenés à se recroiser. Ce monde-là n’est plus celui de Joseph puisque ce dernier a tout fait pour s’en éloigner, et une partie de bowling ne sera pas toujours là pour les réunir. « J’devrai lire les journaux pour voir c’que t’es d’venu ? » Cette autre question ne le laisse pas sans réaction, à l’image de ses traits venant aussitôt se durcir car les journaux sont comme ceux qui les rédigent : Mickey les méprise. « J’ai pas prévu de refaire la une du moindre torchon, non. Alors si t’entends parler de moi, je préfère penser que ce sera pas pour des conneries. » Et cela parce qu’il a suffisamment donné il y a quelques années, lorsque sa chute n’a pas manqué de faire le tour de ces médias poubelle. Si Mickey a conscience que rien autour de lui ne laisse tellement présager une fin heureuse en ce qui le concerne, il ne s’attend pas à ce que Joseph s’en inquiète beaucoup, car pourquoi le ferait-il ? « Mais t’as ta nouvelle vie aujourd’hui, c’est sûrement pas ta première préoccupation de savoir ce que je deviens. » Et il le comprend autant qu’il l’accepte Mickey, conscient de ne pas lui avoir donné la moindre raison de continuer à s’en faire pour lui. Il pourrait ajouter que les réseaux sociaux existent s’il est un jour assez curieux pour tenter de savoir ce qu’il advient de lui ou s’il est assez vivant pour pouvoir y poster, mais à ce sujet les choses sont claires. « En tout cas je compte pas crever tout de suite, si c’était le sens caché de ta question. » Des mots que le boxeur ajoute avec une simplicité déconcertante, voulant comme toujours laisser croire qu’il prend la chose bien plus à la légère que ce n’est réellement le cas. Et finalement, un détail attire son attention autour du paquet que Joseph tient toujours entre ses mains. « Ça m’étonne que t’aies pu ramener ça ici quand même. Ils ont pas des détecteurs à l’entrée, ou ce genre de chose ? » Un flingue n’est pas vraiment le style d’objet que l’on peut trimballer où on le souhaite sans se heurter à des questions de sécurité alors il s’interroge Mickey, sans pour autant douter des intentions du Keegan face à lui. Il doit savoir y faire pour rendre le contenu de ce paquet imperceptible, après tout.


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Message(#)(joseph #2) fold under pressure EmptyJeu 23 Nov 2023 - 17:10

Joseph s’était fait une promesse et il devait la respecter. Pour une fois dans sa vie, il devait penser à lui en premier. Mickey est jeune, solide, et s’en sortira sans lui c’est certain. Si les rôles étaient inversés dans le passé, aujourd’hui c’est différent. Le jeune n’a plus besoin de l’expérimenté pour rêver et fuir la réalité. Il n’aurait jamais dû avoir besoin de lui d’ailleurs, mais le tapis s’est déroulé ainsi et il était trop tard pour corriger les fautes de syntaxe laissées dans leurs vieux textes. Ils doivent se concentrer sur ce qu’ils pourront écrire demain. Mickey a encore le temps de faire des centaines d’erreur. Joseph croit en sa capacité de s’en sortir. Il n’est plus un tigron, contrairement au pseudonyme qu’il lui a attribué durant la partie de bowling. Il le voit comme un grand prédateur qui pourrait arracher le visage de quiconque barre son chemin. Le plus vieux a pris la décision de ne pas prendre le risque d’être sa prochaine victime – et c’est peut-être égoïste de le lâcher ainsi, mais aucune discussion ne dénouera les nœuds dans leur relation. Après tout, Mickey lui a bien fait savoir qu’ils n’avaient jamais été amis, alors ça ne lui servira à rien de tartiner la plaie de crème hydratante. Les dommages sont là pour durer. Et, ce soir, en se présentant sans l’arme tant désirée par Mickey, Joseph lui enverra un dernier message avant que leurs routes se séparent. S’ils ne sont pas amis, alors plus rien ne leur sert de faire équipe. Le loup est un animal social, contrairement au tigre. Ils finiront par s’égorger et se vider de leur sans pour aucune raison.

Malgré le dénouement de la discussion et la finalité qui sera inévitable, Joseph offre à Mickey une dernière chance de lui parler. Même s’il ne peut rien faire pour l’aider à se sortir de cette mauvaise situation dans laquelle il a trébuché, il veut savoir. Il a confiance en ses capacités. Il n’a pas eu besoin de lui dans les dernières années alors ça ne sera pas différent. Il trouvera une arme ailleurs. Dans leur monde, les flingues se distribuent comme des petits pains chauds à la boulangerie. Il suffit de ne pas se faire coincer par un poulet. « J’ai plutôt eu l’idée d’emprunter du fric au mauvais type. Il est pas du genre patient, on avait aucune chance de s’entendre. » Il n’est pas surpris. C’est un scénario comme tous les autres. À force de tremper dans les mauvaises affaires, la peau de Mickey s’est imprégnée de ses saveurs amères. « Et j’aime pas trop sa façon de distribuer des avertissements, non plus. » Son œil suit le mouvement du t-shirt de Mickey, relevé pour dévoiler une ligne qui tranche nettement son épiderme au niveau de ses abdos. Sa mâchoire se serre. C’est encore frais, mais la cicatrice que le coup de couteau laissera le suivra jusqu’à sa tombe. Ça leur fait un autre point en commun. Des criminels ou des toiles abusées par des peintres sanguinaires ? « Dans quoi tu t’es foutu, putain… » Qu’il marmonne davantage pour lui-même, question rhétorique qui ne mérite pas de réponses. Il ne doit plus s’en soucier. Certes, c’est dans son ADN de s’inquiéter, mais il doit ravaler son naturel pour passer outre la vision qui vient d’empoisonner sa rétine. Cependant, incapable de ne rien faire, tandis qu’il se dirige vers le paquet cadeau rose qui contient soi-disant l’objet de leur échange, il fait un petit détour vers le comptoir des souliers pour récupérer un petit morceau de papier sur lequel il inscrit un numéro de téléphone ainsi que la note dis que c’est Jo qui t’envoie. Cette personne pourra l’aider plus que lui. Elle lui en doit plusieurs. Quand il va chercher le cadeau, il y glisse le post-it hors de la vue de Mickey. Puis il le rejoint, ses yeux parcourant la salle sur tous ses mètres carrés, comme s’il se sentait en danger maintenant qu’il avait partagé le numéro d’un fantôme de son passé. Personne n’est au courant de ce qu’il se trame ici, mais il a l’impression que ses intentions sont écrites dans leur front. Ils font tache, dans cette salle de bowling, les deux hommes grugés par leurs activités illégales. Les familles autour ne se doutent de rien car elles ne sont pas familières avec ce monde-là, qui n’existe que dans les films selon elles.

En se plantant devant Mickey, il fait durer le moment. C’est qu’il a réussi à l’inquiéter, cet idiot qu’il devrait détester. Se doutant qu’il partirait en courant dès l’instant où il lui refilera le paquet cadeau, il ne lui tend pas aussitôt. Il veut l’interroger une dernière fois. « J’en sais rien, Jo. » Ça ne l’intéresse plus de le revoir, de toute façon. Ça devrait être réciproque. Joseph pensait que de fermer cette porte serait tellement facile, comme jeter le fond d’un verre d’eau sale dans le robinet. « J’ai pas prévu de refaire la une du moindre torchon, non. Alors si t’entends parler de moi, je préfère penser que ce sera pas pour des conneries. » Alors le tigre n’a pas l’intention de remonter sur scène ? Il était fier de lui, quand ses victoires sur le ring étaient l’objet d’éloges généreuses. Il pensait qu’il s’en sortait mieux que les autres. Il s’est trompé. « Mais t’as ta nouvelle vie aujourd’hui, c’est sûrement pas ta première préoccupation de savoir ce que je deviens. » Il le connait même s’il prétend ne plus vouloir le compter parmi ses proches. Il sait que Joseph n’a jamais été à sa place dans cette première vie, de laquelle il tente de se séparer. Il s’attache trop, aime trop, ressent les émotions plus fort que des lames plantées dans sa poitrine. Il n’avait jamais réussi à se détacher de son humanité. Ça avait été sa faiblesse autant que sa force. Il a peut-être sauvé autant de vies qu’il en a ruinées ; il mourra sans connaître la valeur de cette donnée. « En tout cas je compte pas crever tout de suite, si c’était le sens caché de ta question. » Il relève la tête, son regard bien planté dans le sien comme s’il voulait qu’il transforme ce simple énoncé en une promesse. Il y a des gens qui ne veulent pas le voir mourir. D’abord, sa fille, qui n’a jamais eu la chance d’avoir un père et qui grandira avec un trou dans le cœur, exactement comme Joseph. Il aurait tellement donné pour avoir la chance de Mickey. Il aurait donné à cet enfant plus que le nécessaire pour s’en sortir sur cette planète qui réserve sa bonté à une petite poignée de gens. Du moins… il aurait essayé. Peut-être que ça se serait terminé exactement comment se terminera l’histoire de Mickey. Il a bien conscience que certains choix sont regrettés seulement des années plus tard.

Les yeux du boxeur se baissent vers le paquet rose. Joseph en serre un peu plus le cordon. « Ça m’étonne que t’aies pu ramener ça ici quand même. Ils ont pas des détecteurs à l’entrée, ou ce genre de chose ? » Il lâche un gloussement. Il a peut-être raison. Il ne saura jamais puisqu’il ne transporte aucun métal avec lui. « On est dans une salle de bowling, pas a l’aéroport. » Cette excuse passera, non ? Il faut dire que Joseph n’a pas vraiment d’expérience dans le domaine du transport des armes illégales. Ça n’a jamais été sa came. Quand il en possédait une quelques mois plus tôt, il avait l’impression que tous les policiers desquels il croisait le chemin arrivaient à sentir l’odeur du fer renfermé dans son sac à dos. Il ne s’est jamais senti en sécurité, en possession de ce flingue – et pourtant, c’est exactement la raison pour laquelle Mickey souhaite l’obtenir. « Allez. » Il souffle, le sachet suspendu au bout de ses doigts comme l’épée de Damoclès. « Prends-le et déguerpis. » Arrache le pansement, qu’on en finisse. « Attends d’être en sécurité avant d’l’ouvrir. J’voudrais pas qu’tu fasses une connerie en public et qu’on arrive à me r’tracer. » Surtout, ouvre-le quand tu ne pourras pas me ruer de coup de poings pour me faire regretter de t’avoir donné une jolie robe rose.

« Et j’ose espérer qu’c’était une promesse, quand t’as dit qu’tu f’rais pas tragiquement la Une des journaux. » Glissant ses mains dans ses poches pour se faire plus petit maintenant que l’échange et terminé, il lui adresse un dernier regard. « Bonne chance. » Et il s’empêchera de lui dire qu’il sera là s’il a besoin de lui dans le futur parce qu’il doit avant tout prendre soin de lui-même maintenant qu’il a lâché les armes.

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