-28%
Le deal à ne pas rater :
-28% Machine à café avec broyeur à grain MELITTA Purista
229.99 € 318.99 €
Voir le deal

 do you remember me ? (maxine)

Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptyLun 26 Juin - 23:57




« Il n'y a pas de dernier mot. Tant que la vie dure, tout peut recommencer. »

Hier soir, Sunny et Marnie s’étaient plongées dans de vieux souvenirs en ouvrant leur énorme boite pleine de photos, de dessins, de cartes postales… Bref, une véritable machine à remonter dans le temps. Une petite infusion chacune, posée sur le parquet de la maison avec Jiji et Pumpkin auprès d’elles, tante et nièce passèrent une soirée à se remémorer la jeunesse de Marnie et toutes ses aventures, leurs moments ensemble, ceux avec les personnes qui ne sont plus, celles qui ont quitté la région, le pays… Le temps passait à une vitesse affolante, et plus les années passaient, plus Sunny s’en rendait compte. Quand on est jeune, le temps semble tellement lent. La notion du temps est tellement différente lorsqu’on n'a pas besoin de courir partout, quand on se contente d’aller à l’école, en cours, de s’amuser en dehors, de profiter des week-ends, des vacances... Les vacances d’une semaine semblaient en durer trois, les vacances d’été semblaient durer une éternité, les week-ends avaient réellement le don de tous nous requinquer avant que la semaine de cours ne reprenne... Mais une fois le lycée terminé, la notion du temps devient différente. L’âge adulte fait son œuvre et change tout. Par chance, Sunny voyait la vie du bon côté et s’estimait chanceuse d’à peu près réussir à faire tout ce qu’elle souhaitait faire, même si parfois, vingt-quatre heures, c’était un peu court pour tout faire.

Alors qu’elles regardaient de vieilles photos de vacances, Sunny tomba sur des photos d’elle et de son amie d’enfance, Maxine. Une copine rencontrée en vacances aux USA lorsqu’elle avait neuf ans. Elles s’étaient croisées par hasard, avaient passé des heures à jouer ensemble, échangeant ensuite leurs adresses pour s’envoyer des lettres et cartes une fois rentrées. Les fillettes avaient été ravies de découvrir qu’elles vivaient toutes les deux en Australie, rendant possible leur rêve de se revoir malgré la dizaine d’heures de trajet les séparant. Les jeunes filles avaient donc pu se revoir durant des vacances, passant tout leur temps collées l’une à l’autre, Maxine venant à la maison une très grande partie de ces vacances pour ne pas se retrouver seule, ses parents étaient absents et plutôt indifférents aux besoins de Maxine. Tout cela accompagné de soirées passées au téléphone, à discuter en vidéo sur une messagerie instantanée… En bref : Maxine avait été très présente dans la vie de Sunny pendant six années. Plus exactement, trois ans et demi, car avec le temps, Max s’était éloignée et n’était plus au premier plan dans la vie de Sun’. Sans spécialement lui en vouloir, Sunny avait été peinée de perdre une amie comme Maxine. La blonde se demandait souvent ce qu’était devenue son amie, si tout allait bien pour elle, si elle était heureuse, sans jamais pouvoir avoir de réponse. Sunshine se voyait mal appeler chez elle ou lui envoyer des lettres pour avoir son nouveau numéro de portable. C’était intrusif et très mal venu, étant donné que Maxine ne voulait apparemment plus avoir de rapports avec elle, à en juger par ce silence radio. Il fallait respecter sa décision, et avancer, tout simplement. Mais ce soir, revoir ses photos qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps, fit ressortir un tas d’émotions chez Sunny. De la nostalgie, teintée de mélancolie envahit tout son être en découvrant, photos après photos, l’amitié solide et profonde construite par les deux fillettes de neuf et onze ans, désormais disparue. Elle avait passé la nuit à cogiter, et s’était dit qu’elle devrait peut-être se créer un compte sur un réseau social pour essayer de la retrouver. Mais en y réfléchissant bien, Sunny se disait que Maxine l’avait peut-être totalement oubliée. Après tout, cela faisait déjà dix ans…

Le lendemain, Sunny profita de sa pause du midi pour aller faire un petit tour dans le parc dans le quartier où se trouvait sa boutique, afin de marcher un peu et de se rendre à un endroit bien précis de ce fameux parc, encore sous le coup de sa nostalgie de la veille. Elle se rendait dans un coin tranquille devenu spécial il y a plus de dix ans, car elle y avait passé énormément de temps avec Maxine. Tellement de temps, qu’elles avaient gravé leurs initiales sur le banc où elles se posaient après avoir joué et papoté des heures durant. Sunny ne savait même pas si les bancs avaient été changés depuis la dernière fois qu’elle était passée par ce coin, ne s’arrêtant que peu souvent dans ce coin précis du parc. Une fois à peu près sûre qu’il s’agissait du bon banc, la jeune femme s’approcha de celui-ci et laissa sa main parcourir le bois craquelé, puis elle s’accroupit pour jeter un œil aux pieds du banc, là où les initiales avaient été gravées (oui, elles avaient dégradé un bien public, mais elles l’avaient fait discrètement et dans le respect, quand même.). Un petit sourire mêlé de joie et de tristesse étira ses lèvres lorsque Sunny vit que c’était le bon banc, qu’il n’avait pas été changé, et que les initiales étaient toujours là. La blonde vit des images de cette journée et de ce moment, des rires, de cette envie de graver leur amitié, leur affection réciproque dans quelque chose de matériel, de concret, et ce, pour la vie. Le fait de se dire qu’elle ne pouvait pas partager ce retour dans le passé avec Maxine lui fit un pincement au cœur.

Sunny prit le banc en photo avant de se redresser pour se poser un peu sur celui-ci, et en relevant la tête, elle eut un choc. Une blonde se tenait là, en train d’examiner le banc les sourcils froncés. Une blonde au visage très familier malgré les dix années passées. « Maxine ?? », demanda Sunny d’un air surpris, avant de mettre une main sur sa bouche. Elle n’avait qu’une envie : enjamber le banc et lui sauter dans les bras comme elle l’aurait fait quand elle était enfant. Mais évidemment, elle n’en fit rien, et se contenta de rester plantée là, en ayant l’air d’avoir vu une revenante. Après tout, n’était-ce pas le cas ?

@Maxine Bloom :l:

(c) SIAL


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptyJeu 29 Juin - 20:39


do you remember me ?
@Sunny Goldsmith   I love you   
‾ ‾ ‾
- J'ai souvent pensé à Sunny au cours des dernières années. Toujours dans un vent de regret , de mélancolie.

Y'a cette fois où une élève m'a demandé de lui apprendre un morceau que mon amie adorait me voir jouer, qui m'a mise dans le vague , pendant plusieurs secondes.
On pourrait penser qu'au bout de 10 ans , j'aurai totalement oublié cete amitié débutée en vacances , mais non , pas réellement.
De fait , je n'ai jamais retrouvé d'amie comme elle , jamais eu une autre personne dont je me sentais si proche , si ce n'est Madison , récémment , mais c'est une amitié bien différente , les deux femmes n'ayant rien en commun , le lien n'ayant rien de semblable non plus.

On dit souvent que les amitiés d'enfance , ça ne dure pas. Que c'est un peu le temps d'un passage vers le monde des adultes.
Pourtant , j'ai toujours regretté le silence que j'ai instauré entre nous deux , me disant qu'on avait un lien suffisament fort pour garder contact même adultes , si j'avais mieux géré ma vie. Le fait est que je me suis laissée submerger à la fois par ma passion , et par mes problèmes.
Je n'ai rien géré du tout , et je vois souvent ma vie comme un immense ouragan , qui s'apaise enfin , alors que j'approche de la trentaine , c'est dire !

La dernière fois que j'ai eu des nouvelles , c'était il y a une dizaine d'années , et je m'étais plutôt alarmée. C'était Marnie , la tante de Sunny qui m'avait contacté. D'après elle , Sunny n'allait pas bien et aurait bien eu besoin de soutient. Le ton de son message m'avait fait flippé , craignant le pire , alors que je n'avais déjà plus de contacts avec la fille de Brisbanne depuis quelques années. Malgré la honte que je ressentais alors , je m'étais inquiétée , fortement , sincèrement.
Je ne savais pas que était le problème , un deuil , une maladie grave ?
Venant de claquer la porte de mes parents , j'étais sans le sou , incapable de faire le voyage jusqu'à Sydney. J'ai donc écrit une lettre à Sunny , accompagnée d'une compilation de musique jouée par mes soins , des musiques douces , visant à apaiser son coeur qui , je le sentais , souffrait.

Malheureusement , plusieurs semaines plus tard , le colis m'a été retournée. Tout comme le mot que j'avais envoyé à Marnie.
"Le destinataire n'habite plus à l'endroit indiqué". Franchement , c'était comme me prendre une balle en pleine tronche. Je me suis fait tout un tas de films. Qu'il lui était arrivé quelque chose , tout simplement , même qu'elle était décédée , ce qui aurait pousser Marnie à déménager , et cela m'a mis dans une profonde tristesse...

C'était le pire. Ne pas savoir.

Néanmoins , le tourbillon de ma vie ne cessait de me secouer dans tous les sens , et malgré moi , je ne pus mener de véritable enquête , m'obligeant à vivre avec le goût amer des regrets.

C'est assez récemment que le nom de Sunny m'a sauté aux yeux , quand je cherchais une boutique sympathique de fleurs sur Brisbanne , après l'envie d'offrir un bouquet à une élève qui avait besoin de soutient. Une boutique était sois-disant gérée par une Sunny Goldsmith.
Bah.
Il peut y en avoir des dizaines avec cette identité...
Puis , elle a déménagé non...ou ?
Je me suis rendue à la boutique pour en avoir le coeur net , mais elle était fermée. Encore une fois , je n'ai pas osé poursuivre la recherche.

Ensuite , il y a eu ce matin , cette élève qui me parle de ce morceau , faisant remonter à la surface ce flots de souvenis , heureux et amer à la fois. Sunny m'a apporté tant de joie , de petits moments de bonheur simple , alors que je voyais ma famille se disloquer.

Je ne sais pas trop ce que je recherche dans ce parc , symbole de nos longue journée lorsque je passais mes vacances chez elle.

Le fameux banc. C'est seulement en passant devant que je m'en souviens. Les initales...Sont-elles encore dessus ? Gravées dans "le marbre" pour l'éternité ?
Je me penche , l'air concentrée pour vérifier...Oui , elles le sont bien. Pincement au coeur , émotion qui monte...

Et une voix reconnaissable entre toutes.
C'est brusquement que je relève la tête pour croiser le regard de celle qui a grandi , mûri , mais que je reconnais au premier coup d'oeil , et c'est réciproque visiblement.

Sunny.
Vivante.
En bonne santé , visiblement.
A Brisbanne.

Je sens mes yeux s'embuer , sans pouvoir retenir l'émotion qui me gagne la gorge. Moi qui regrette tellement de l'avoir laissé tomber , moi qui pensait qu'il lui était arrivée malheur....

"Sunny..." , je lâche dans un souffle , ne pouvant cacher les sentimens qui transparaissent dans ma voix. "Tu...T'es...là.. vivante...je croyais que tu..." , mes mots lui sonnent sûrement étranges , même à moi , me rendant compte de l'énorme film que je me suis fait dans ma tête , une larme coulant sur ma joue sans retenue. "Est-ce que je peux...Je peux te prendre dans mes bras ?"
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptySam 1 Juil - 19:11




« Il n'y a pas de dernier mot. Tant que la vie dure, tout peut recommencer. »

Un instant, le temps semblait s’être figé. Sunny ne voyait et n’entendait plus rien, si ce n’est son cœur qui semblait s’affoler un peu plus à chaque milliseconde qui s’écoulait sans réponse de la part de la jolie blonde en face d’elle. Sun’ redoutait le moment où celle-ci allait lui répondre. Et si cet air surpris venait simplement du fait qu’à ses yeux, une étrangère, s’était redressée de derrière un banc pour la fixer en ayant l’air d’avoir vu un fantôme ? Après tout, quelle angoisse. Les questions (et angoisses) qui se bousculaient dans sa tête disparurent en une fraction de seconde. Sunny vit la même vague d’émotions submerger Max, et transformer l’expression sur son visage. Splash !. Max venait visiblement de se prendre le même genre de tsunami plein de feels qui venait de filer une claque phénoménale à cette Sunny qui avait déjà été pas mal fragilisée par la soirée de la veille, après avoir passé autant de temps le nez dans les photos et les souvenirs.

Maxine l’avait reconnue. Elle se souvenait bien d’elle. Quel soulagement. Sunny avait rêvé tant de fois de ces retrouvailles, de ce qu’elle dirait à son amie, de ce qu’elle ferait en l’apercevant si elle avait la chance de recroiser sa route un jour. Elle s’était passé le scénario en boucle des centaines de fois, mais finalement, en se retrouvant réellement face à Maxine, Sunny restait plantée là, une main plaquée sur sa bouche, se retenant de fondre en larmes sous le coup de l’émotion et de la surprise. Cette journée venait de prendre un tout autre tournant. La Goldsmith portait peut-être le prénom Sunshine, mais celle qui venait d’illuminer sa journée, c’était bel et bien Maxine. En laissant retomber sa main le long de son corps, Sun’ dévoila un large sourire lorsque son amie d’enfance prononça son prénom. Sur le moment, elle ne fit pas attention aux paroles de Max, qui semblait s’étonner de la voir… vivante ? Sun’ avait entendu, quelque chose avait fait tilt en elle, mais son cerveau ne fonctionnait plus très bien à ce moment précis. « En chair et en os. », répondit-elle en laissant un petit rire lui échapper, immédiatement suivi de sanglots.

Elle hocha rapidement la tête en entendant la question de Maxine, et fit le tour du banc en vitesse afin de la rejoindre pour l’étreindre. Enfin, de se jeter dans ses bras, plus précisément. Sunny serra fort son amie d’enfance dans ses bras, comme si elle essayait de la retenir de peur qu’elle ne lui échappe, craignant de rêver encore une fois ces fameuses retrouvailles. « Tu m’as tellement manqué… », confia la jeune femme avec difficulté, sa gorge nouée par les sanglots qu’elle tentait de retenir, tandis que des flots de larmes inondaient ses joues. Dix ans. Dix ans sans le moindre signe de vie, sans jamais pouvoir prendre de nouvelles, à se poser des questions, à s’inquiéter de ce qu’elle avait pu devenir. Qu’est-ce que cela avait été douloureux. « Chaque jour, je me suis demandé ce que tu devenais, si tout allait bien… J’ai eu tellement peur que tu m’en veuilles pour quelque chose, puis que tu m’oublies… », fit Sunny en se reculant un peu pour chercher le regard de son amie, aussi embué que le sien. La jeune femme était tellement heureuse de voir que Maxine semblait toujours avoir de l’affection pour elle, et que leur amitié semblait reprendre exactement où elle s’était arrêtée. Quel bonheur de voir Maxine aussi émue qu’elle, et qu’à peine une seconde après l’avoir reconnue, elle avait voulu la prendre dans ses bras. Finalement, peu importait la raison de ce long silence, le temps qu’il n’y en aurait plus jamais si jamais les deux femmes renouaient le contact.

Fronçant les sourcils, Sunny essuya ses larmes avec le dos de sa main, son cerveau décidant enfin de réagir aux premières paroles de son amie. « Vivante… Pourquoi tu es étonnée de me voir vivante ? », balbutia Sun’ un peu confuse et interloquée. Pour le coup, celle qui avait fait la morte, c’était Maxine. Et pourtant, Sunny ne s’était jamais imaginé le pire. Elle espérait que le paternel assez ‘particulier’ (pour rester polie) de Maxine n’avait pas inventé des horreurs sur elle, expliquant peut-être ce silence de dix années.

@Maxine Bloom :l:

(c) SIAL


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptyJeu 13 Juil - 14:30


do you remember me ?
@Sunny Goldsmith   I love you   
‾ ‾ ‾
- Revoir Sunny , c'est comme se prendre une véritable claque en pleine figure.
Une claque qui fait du bien , qui ne laisse pas de marques mais qui remet juste les idées en place.

Elle va bien. Malgré les années , tous les films que je me suis fait , elle est là ma chère Sunny , en chair et en os comme elle le dit , visiblement secouée de la même émotion qui me traverse , que j'essaie de contenir mais je ne suis pas douée pour cela.
Voir mon amie d'enfance craquer , et venir se jeter dans mes bras , moi qui craignait qu'elle refuse , ça libère les vannes. Je me laisse aller à sangloter aussi , en serrant la jeune femme fort contre moi.

Ce n'est pas un rêve. C'est réel. Beaucoup de sentiments se mélangent , cette étrange forme de tristesse mêlée à la joie de la revoir , mais il y a aussi cette culpabilité qui m'étreint de plus en plus , davantage quand Sunny me dit que je lui ai manqué. Ma gorge se serre , et je retiens un soupire alors qu'elle m'explique qu'elle croyait avoir fait quelque chose de mal.
Oh Sunny...C'est ma faute. Entièrement la mienne , et ça me bouffe quand je prends conscience du mal que j'ai fait. Quand elle se recule , je me laisse aller aux larmes sans honte , posant une main sur sa joue avec tendresse.

"Tu m'as énormément manqué aussi...même si j'ai pu te donner le sentiment du contraire..." , je lui souffle avec émotion , cherchant mes mots , la gorge nouée. "Je ne t'en ai jamais voulu...pour quoi que ce soit. Je...Je suis désolée. T'imagines pas à quel point je m'en veux...d'avoir merdé à ce point." , cette fois-ci , ce sont de vrais sanglots qui me secouent. Faut croire que je n'arrive pas à gérer le présent , comme c'était le cas lorsque j'ai tourné le dos à ma famille , et à Sunny par extension.

Malgré mon côté extraverti , je n'ai jamais été douée pour les relations sociales. Je ne suis pas une bonne amie. Y'a toujours quelque chose qui finira par foirer. Ca a été le cas avec tout le monde , j'ai fait de la merde avec Sunny et je finirai sûrement par en faire aussi avec Madison. J'suis peut-être faite pour vivre seule...

J'essuie mes larmes , je prends un mouchoir , vaine tentative de garder une contenance , alors que Sunny se montre curieuse de sa voir pourquoi j'étais étonée de la voir vivante...C'est vrai que j'ai lâché ça.

"Ah oui...euh...en fait..." , je prends une grande inspiration , souffle un peu , faut que je me calme , que je reprenne le contrôle de mes émotions. "Je ne sais plus exactement de quand ça date...7 ou 8 ans peut-être ? On ne se parlait déjà plus , mais ça ne faisait pas très longtemps. Marnie m'avait envoyé une lettre et...elle donnait pas trop de détails , mais c'était dans un ton assez alarmiste. Elle m'a dit que tu allais vraiment pas bien. J'avais pas les moyens de venir jusqu'à Brisbanne , alors j'ai voulu t'envoyer quelque chose. Rien de fou , mais...une lettre , une tentative de reprise de contact , et une compilation de musique qui à mon sens permettent d'apaiser l'esprit." , je fais une petite pause , repensant à la foule d'émotions , de chagrin qui m'a envahie à l'époque. "Quelques semaines plus tard , le colis m'a été retourné , tu habitais plus là-bas , et Marnie non plus visiblement sinon je me doute qu'elle m'aurait répondu et...alors..." , je sens des larmes venir à nouveau. "Putain. Désolée. Et du coup...bah...forcément j'ai...je me suis dit qu'il avait dû arriver quelque chose de grave. Une maladie ou j'sais pas...J'me suis fait des films je le comprends maintenant mais...sur le moment et avec le temps...j'ai fini par me dire que ouais , t'étais plus là."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptyMar 18 Juil - 16:38




« Il n'y a pas de dernier mot. Tant que la vie dure, tout peut recommencer. »

Maxine semblait aussi secouée que Sunny par ces retrouvailles. Cependant, elle semblait à la fois émue et contrariée. Très rapidement, celle-ci fit part de sa culpabilité à son amie. Elle se mit à fondre en larmes, et Sunny en fut toute retournée. « Oh non. Non, non, non, ne te mets pas dans cet état s’il te plaît. », fit la blonde en la serrant fort dans ses bras. « Tout va bien, Max, tu n’as pas merdé, tu n’as rien fait de mal. », ajouta Sunny d’une voix douce, en caressant la chevelure de son amie pour la réconforter. La Goldsmith ignorait pourquoi Maxine avait disparu de sa vie du jour au lendemain, ne lui donnant plus de nouvelles durant dix longues années, mais elle devait sans doute avoir une bonne raison. Et quand bien même elle aurait, pour simple raison, le fait d’avoir grandi et rencontré des amies plus intéressantes, Sunny ne lui en voudrait pas. Cela faisait partie de la vie, et elle s’estimait déjà chanceuse d’avoir pu partager autant de choses avec Max, même si cela n’avait pas suffi à faire durer leur amitié. « L’important, c’est le présent. C’est tout ce qui compte. », Sunny recula un peu pour pencher la tête, cherchant le visage de son amie, pour lui sourire tendrement. Malheureusement, on ne peut réécrire le passé. Sunny en savait quelque chose, elle en souffrait bien assez au quotidien. Si les deux femmes voulaient rattraper le temps perdu (et Sunny comptait bien ne plus jamais perdre Maxine de vue.), elles en avaient désormais l’occasion. C’était vraiment tout ce qui importait.

Après avoir repris ses esprits, Sunny était revenue sur une phrase prononcée par son amie. Celle-ci semblait étonnée de la voir devant elle, en chair et en os, bien vivante. La petite blonde observa son amie souffler un coup, cherchant à garder le contrôle sur toutes les émotions qui venaient de l’envahir quelques secondes plus tôt. Sun’, de son côté, continuait d’essuyer les larmes qui perlaient sur ses joues, fixant toujours son amie d’un air confus. Lorsque Sunny apprit que Maxine avait reçu une lettre de Marnie, il y a bientôt huit ans. « Ah… », fit Sunny en s’asseyant sur le banc. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’était pas près de sécher ses larmes. « Tu as essayé de reprendre contact… », dit la jeune femme, touchée de savoir qu’elle n’avait pas ignoré la lettre de Marnie. D’ailleurs, cette histoire de lettre bouleversait Sunny. Le fait que sa tante ait essayé de contacter Maxine, et personne d’autre, lorsqu’elle en avait le plus besoin, ne pouvait que l’émouvoir davantage. Décidément, Marnie était vraiment son ange gardien... Même si elle avait totalement affolé Max en lui demandant son aide, veillant à respecter le deuil de sa nièce en évitant de dire à tout le monde qu’elle avait perdu sa fille. La démarche était maladroite, mais très touchante.

« Je suis désolée que sa lettre t’ait fait peur. J’imagine que Marnie ne voulait sans doute pas en parler sans mon accord, puisque c’était très récent. Si elle t’a envoyé cette lettre, c’est parce que… ». Sunny marqua une courte pause, sentant déjà les larmes monter et sa gorge se nouer. L’évoquer de temps en temps aux personnes déjà au courant était bien moins difficile que d’en parler pour la toute première fois, surtout à quelqu’un dont elle était si proche, et qu’elle aurait aimé avoir auprès d’elle. « Je suis tombée enceinte l’année de mes dix-sept ans, et j’ai décidé de mener cette grossesse à terme. J’ai eu une petite fille, Eden. Désolée… », s’excusa la jeune femme en se forçant à sourire pour lutter contre les tremblements de sa lèvre inférieure. Elle reprit courageusement, en soufflant un peu « On a passé un mois merveilleux ensemble, vraiment parfait. Et puis un jour, elle s’est endormie, et… ». Sunny haussa les épaules, levant les yeux vers le ciel, comme elle l’avait fait tant de fois auparavant pour implorer le ciel de lui rendre son bébé, son ange, son Eden. Sunny ne parvint pas à dire explicitement à son amie d’enfance que sa fille était décédée. Trop difficile. Elle baissa ensuite la tête, laissant les sanglots la secouer à nouveau. Entre deux hoquets, Sunny reprit sans oser regarder son amie « Mais tu n’avais pas tort, en un sens. Une partie de moi est morte avec elle ce jour-là. ». Même si Sunny était un vrai rayon de soleil, faisant honneur à son prénom, son âme avait été sérieusement brisée par la mort de sa fille, et depuis ce jour, elle n'avait plus été la même. Elle faisait tout pour garder le sourire, pour le donner aux autres, pour aider ceux dans le besoin, rendre la vie de ses proches plus belle, tout en essayant elle-même de maintenir tant bien que mal sa tête hors de l’eau. Même si on pourrait penser que Sunny n’était pas si différente de la Sunny du lycée (parce qu’elle s’efforçait de continuer à vivre et à faire de son mieux pour sa fille), elle l’était bel et bien. Mais ça, il n’y avait que Marnie pour s’en rendre réellement compte…

« J’aurais beaucoup aimé recevoir ta lettre et ton cadeau. Ces musiques. Ça m’aurait fait le plus grand bien, surtout en sachant que cela venait de toi. ». Elle releva la tête après de longues secondes passées à essayer de se calmer, histoire de ne pas gâcher leurs retrouvailles. Le visage trempé, offrant un petit sourire à Maxine, Sunny souffla en secouant la tête « Je suis désolée de plomber nos retrouvailles. Mais maintenant, tu sais tout. Tu comprends sans doute mieux le côté alarmiste mais mystérieux de Marnie dans cette lettre. On a déménagé quelques temps après, et ce n'était pas prévu, tu t’imagines bien… C’est pour ça que je n'ai pas eu ta lettre. Le timing a été catastrophique. Mais ça me touche tellement de savoir que tu avais répondu, et que tu avais fait ça pour moi… Merci Max. ». Retrouvant peu à peu son calme afin de ne pas se perdre dans sa tristesse et gâcher ces retrouvailles tant attendues supposées être joyeuses en s'attardant sur un sujet avec lequel personne n'était à l'aise, Sunny changea de sujet afin de demander, assez étonnée par un point évoqué par son amie. « Tu as dit que tu n’avais pas les moyens de venir à Brisbane ? Comment ça se fait ? », l’interrogea la jeune femme, étonnée de savoir que c’était l’argent qui avait empêché Maxine de venir la voir. Pourtant, dans ses (lointains et anciens, certes) souvenirs, les Bloom n’étaient pas à plaindre. Un billet pour venir à Brisbane aurait dû être à leur portée. C’était étrange. Sunny commençait à se dire que durant ces années, la vie n’avait certainement pas été simple non plus pour son amie, expliquant peut-être son silence.

@Maxine Bloom :l:

(c) SIAL


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptyMer 9 Aoû - 21:04


do you remember me ?
@Sunny Goldsmith   I love you   
‾ ‾ ‾
- Je ne peux croire Sunny quand elle me dit que je n'ai rien fait de mal. Bien sûr que j'ai fait quelque chose de mal. Je l'ai laissé tomber.
Ce n'est pas rien , même si tout partait en vrille dans ma vie , j'me suis souvent dit que j'aurai pu , que j'aurai dû même faire quelque chose.
Et , je l'ai pas fait.

Il me faudra du temps pour effacer cette culpabilité profonde , dévastatrice. Retrouver mon amie est déjà un bon début ceci dit , alors je l'écoute , j'essaie de sécher mes larmes , profitant qu'elle me serre dans ses bras.
Oui , je savoure le contact , la joie que le destin ou que sais-je nous ait remises sur le chemin l'une de l'autre.
Pour Sunny l'important c'est le présent , et je comprends ça , il faut juste que je me le colle dans le crâne. Alors j'acquiesce doucement , lui rendant son sourire :

"T'as sans doute raison. Mais...je regretterai encore longtemps que les choses se soient passées de cette manière."

Elle ne méritait pas ça. Surtout pas. Et , j'ai eu ce sentiment encore plus fort quand j'ai appris quelques années après qu'elle traversait une période sombre. Qui sait peut-être même que j'aurai mieux vécu cette passe difficile avec mes parents également mais...comme elle a dit on ne refait pas le passé.
D'ailleurs , elle m'interroge , faut que je lui explique ce qui s'est passé , ce que j'ai ressenti alors. Je lui dis tout , même ces pensées peut-être un peu acabradabrantes qui m'ont traversé l'esprit , à savoir qu'elle n'était peut-être plus de ce monde.
On s'assoit sur le banc , et je reste tout proche d'elle , bien sûr , j'ai ce besoin de contact maintenant que je l'ai retrouvé.

"Bien sûr que j'ai essayé. Tu me manquais." , je souffle en prenant sa main dans la mienne. Je comprends très vite que ce que va me confier Sunny va être dur , alors je serre doucement sa main. Je l'écoute attentivement , n'évitant pas son regard. Jusqu'au moment où j'apprend que sa chère fille n'est plus avec nous. Je ferme les yeux , encaissant la nouvelle , regrettant davantage de ne pas avoir connu Eden , de ne pas avoir été là pour Sunny dans son deuil. "Oh Sunny..." , je souffle , passant un bras autour de ses épaules et posant mon front contre le sien lorsqu'elle a besoin de s'arrêter de parler pour pleurer. "Je ne sais pas quoi dire. Je peux pas imaginer...Je suis désolée." , ces derniers mots me touchent en plein coeur. Une partie de moi est morte avec elle. Je ne peux savoir ce que cela fait de perdre un enfant. Je ne veux pas le savoir , du reste. Je ne sais pas quoi dire. Alors , je me contente de la garder dans mes bras , caressant tendrement ses cheveux , la laissant se reprendre.

"Je les ai toujours , tu sais." , je lui avoue avec un demi sourire quand une fois qu'elle s'est sentie mieux , elle m'avoue qu'elle aurait aimé recevoir ma lettre et les musiques. Quand on m'a retourné le colis , je ne l'ai même pas ouvert. Je l'ai gardé dans chacun de mes déménagements , sans vraiment savoir pourquoi. "Tu ne plombes rien du tout , Sunny. C'est...Je suis juste triste de ne pas avoir été là pour toi , pour Eden." , je lui adresse un nouveau sourire un peu triste , ne lâchant pas sa main. "Je comprends , vous aviez besoin de bouger. C'est...A un ou deux jours près tu l'aurais peut-être eu...En tout cas...Comme je te l'ai dis , je l'ai toujours alors...Si tu le veux même après 8 ans de retard..." , je ne me souviens même plus en détails de ce que j'ai écrit ou de la compilation. Peut-être que ce n'est pas une bonne idée...Je ne sais pas , à vrai dire. J'hausse un sourcil quand Sunny revient sur un autre détail. Ah oui. La question du voyage. Un sujet peut-être moins triste mais que je n'aime pas pour autant me rappeler.

"Tu te souviens que mon père buvait ?" , je lâche un grand soupire , l'image des cris du paternel me traversant l'esprit. "Avec les années ça s'est fortement agravé , et ça me terrifiait. Quand il était absent , je m'en foutais , mais quand il était à la maison...C'est devenu compliqué. Il avait pas l'alcool facile , ça le rendait violent , avec ma mère surtout. Puis , quand j'ai fini le lycée et que j'ai parlé de faire définitivement de la musique , ça les a rendu fou. J'ai...J'ai pas forcément envie de rentrer dans les détails , mais disons que ça a pas été très glorieux." , je lâche un petit rire nerveux. "Du coup , je me suis cassée de la maison. Avec mon violoncelle et quelques affaires. Tu t'en doutes , ils m'envoyaient pas d'argent...C'est pas longtemps après que j'ai reçu la lettre de Marnie , ils ont au moins eu la décence de me la faire parvenir. J'avais à peine de quoi payer mon loyer alors...Au bout de quelques temps, j'ai eu des opportunités d'emploi mieux payé à Brisbanne , c'est pour cela que je suis venue ici." , je finis enfin d'expliquer.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptyVen 6 Oct - 14:28




« Il n'y a pas de dernier mot. Tant que la vie dure, tout peut recommencer. »

Cela lui faisait mal au cœur de savoir que Maxine s’en voulait autant. Il n’y avait pas de quoi. Sunny ne lui en avait jamais voulu, et elle s’était empressée de lui faire savoir. Maxine aussi aurait pu lui en vouloir de ne jamais avoir vraiment essayé de la retrouver, de ne pas avoir insisté, de ne pas avoir osé. Il n’y avait pas de coupable, pas de responsable, pas de mauvaise amie ici. Que des jeunes filles que la vie avait séparées, parce que parfois, c’est comme ça, on a pas le choix. À cet âge, on ne décide pas toujours de ce qu’on fait, on ne sait pas toujours bien gérer ce que l’on vit, on suit le mouvement tant bien que mal, on s’adapte, et c’est du boulot (surtout pour Maxine, qui avait l’air d’avoir des parents… particuliers. Enfin, particulièrement nazes. Hm). On ne sait pas non plus trop comment gérer des amitiés à distance quand on est bien entouré dans la vie réelle. Ça aussi, Sunny le comprenait. Et on ne sait pas non plus comment gérer des amitiés à distance, aussi fortes soient-elles. Sunny se pinça les lèvres lorsqu’elle comprit que Maxine allait avoir besoin de temps avant de faire disparaître cette culpabilité, ne supportant pas de savoir que leurs retrouvailles pouvaient lui apporter une telle émotion négative difficile à gérer. Elle espérait sincèrement réussir à lui faire oublier tout ça, et à suffisamment la rassurer pour qu’elle soit plus indulgente envers elle-même. Après tout, ne venaient-elles pas de se retrouver et ne s’aimaient-elles pas comme la dernière fois qu’elles s’étaient quittées, pleines d’espoir à l’idée de se retrouver l’été prochain ?

La main de Maxine chercha la sienne, avant de la serrer doucement en voyant que Sun’ s’apprêtait à se confier sur la raison qui avait poussé Marnie à la recontacter. Les gestes affectueux de son amie lui firent du bien, alors qu’elle dut faire une pause, secouée par les sanglots. Sunny se confia, fit part de ce qu’elle ressentait en toute transparence, parce qu’il s’agissait de Maxine. LA Maxine. C’était pour cela qu’elle lui avait clairement dit qu’elle avait raison de penser que quelque chose de terrible lui était arrivé, puisqu’une partie d’elle était réellement morte lorsque sa fille avait quitté ce monde. « Malheureusement, il n’y a pas grand-chose à dire… », répondit Sunny d’un air triste. Tout le monde était sans voix, puis désolé, et enfin, lui proposait de l’aide. Hélas, même si cela lui mettait du baume au cœur que les gens soient désolés, cela ne changeait rien. Et s’ils voulaient tant l’aider, pouvaient-ils trouver une lampe magique où loge un génie afin qu’il lui accorde trois vœux ? Ou bien pouvaient-ils remonter dans le temps, lui ramener Eden, et l’empêcher de quitter ce monde si prématurément ? L’empêcher de mourir avant d’avoir vécu une vie heureuse et bien remplie, et lui permettre de s’éteindre à cent ans, dans son sommeil, entourée d’une famille aimante ? Non, personne ? Il ne s’agissait que de paroles, et ça, elle en avait déjà eu assez. Il était toujours bon de recevoir du soutien, surtout de quelqu’un comme Maxine, qui avait de toute évidence énormément compté pour Sunny (et qui comptait toujours, bien sûr). Sun’ était reconnaissante que les gens soient bienveillants, compatissants à son égard. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une pointe d’amertume quand le sujet de la mort de sa fille venait sur le tapis, oubliant une seconde cette gratitude, préférant secrètement leur être reconnaissante d’avoir ramené sa fille à la vie plutôt que de lui avoir dit pour la énième fois qu’ils étaient désolés. Enfin… Sunny essayait de ne pas trop s’en vouloir de penser ainsi, estimant avoir le droit de penser cela, le temps qu’elle ne le faisait pas savoir à ses interlocuteurs. Pourra juger celui ou celle qui aura vécu la perte d’un enfant, et qui connaît cette douleur. Et encore.

L’étreinte de Maxine était la bienvenue, et Sunny la serra, ayant clairement besoin de ce réconfort venant de son amie qu’elle pensait avoir perdue. Leur amitié avait l’air d’avoir beaucoup compté pour Max aussi, et cela touchait énormément Sunny, elle qui avait toujours l’impression d’être la seule à se souvenir de tout, à s’attacher aux souvenirs, même avec des gens ayant brièvement croisé sa route… « C’est vrai ?? Tu as gardé ça ? », s’étonna la blonde en apprenant que ce fameux colis avait été précieusement gardé par son amie. De savoir que Max s’était donné la peine, s’était donné du mal pour lui faire cette playlist, pour lui écrire cette lettre en apprenant que quelque chose n’allait pas… Tout le monde ne pouvait pas s’asseoir avec Maxine à la table des amies les plus attentionnées et adorables. Vraiment pas. Très peu de monde, en réalité. En revanche, Sunny ne savait pas si elle était encore prête à lire cette lettre, ni à écouter ces musiques. Période sombre dans laquelle elle n’avait pas envie de se replonger davantage. La jeune femme s’excusa d’avoir parlé d’Eden et de s’être laissé emporter par son chagrin. Ces retrouvailles étaient censées être joyeuses, et voilà que Sunny venait de tout gâcher. Maxine s’empressa de la rassurer ; non, elle n’avait rien gâché du tout. « J’aurais aimé que tu la rencontres, c’était déjà quelqu’un malgré son petit mois de vie, je t’assure. », sourit Sunny, comme rarement lorsqu’elle ressentait le manque et que son cœur se remettait à saigner. Sûrement que la présence de Maxine devait l’apaiser un peu et lui permettre d’en parler d’un air plus joyeux… La blonde haussa les épaules en entendant les paroles de son amie. Elle n’y pouvait rien si elle n’avait pas été là. Sun’ ne lui en voulait pas, même si elle aurait adoré partager ses neuf mois de grossesse avec Max, et le début de sa vie de maman. Ce n’était pas grave, des souvenirs, elles allaient pouvoir en créer plein désormais. C’était le plus important. Max lui dit qu’elle pouvait récupérer ce qu’elle avait fait pour la soutenir, huit ans plus tôt. « Peut-être dans quelque temps… », répondit Sunny d’une petite voix cassée, en veillant à ne pas blesser son amie en refusant potentiellement de récupérer la fameuse enveloppe. Sans doute craquerait-elle au moment de l’anniversaire de sa mort, le pire moment de l’année, le plus redouté. Le mois qui, rien qu’à le voir sur le calendrier, lui filait la nausée et lui donnait envie de tout laisser tomber.

Sunny fut surprise d’entendre Max lui dire qu’elle n’avait pas eu les moyens de venir jusqu’à Brisbane en apprenant que la Goldsmith avait besoin d’elle. Dans son souvenir, les Bloom n’étaient pas à plaindre, et payer un billet d’avion à leur fille n’aurait pas privé le foyer de leur mode de vie confortable. Enfin, ça, c’est ce que Sunny pensait… La réalité semblait être toute autre. La jeune femme hocha la tête pour acquiescer lorsque son amie évoqua son père et ses problèmes d’alcool. Une moue inquiète creusa davantage le visage marqué de Sunny, qui s’attendait au pire. Les sourcils de la blonde ne cessaient de se froncer au fur et à mesure que le récit de Maxine progressait. Oh, oh…. « Quoi ??? », lâcha-t-elle, incapable de se contrôler sous la surprise et la colère qui était montée en elle en un clin d’œil. « Mais quel… !! », il était rare de voir Sunny énervée, mais la voir se retenir de jurer, cela relevait d’un événement aussi rare que le passage de la comète de Halley. Cette ordure, oser lever la main sur la mère de Maxine, et peut-être même sur elle ???? Non, non, imaginer la scène lui donnait la nausée. Sur sa Maxine, son amie ?! Contrainte de vivre dans cet environnement toxique, avec des parents qui ne comprenaient pas que leur fille veuille vivre son rêve et faire de la musique son métier ? Si seulement Sun’ avait été là pour elle…

Ce témoignage lui rappelait, encore une fois, à quel point elle était chanceuse d’avoir une tante comme Marnie, toujours prête à la soutenir dans ses projets, entre autres. Max ne souhaitait pas entrer dans les détails, et Sunny le comprenait tout à fait. Elle hocha la tête doucement, frottant le dos de son amie, écoutant son récit. Pauvre Maxine… Devoir quitter son chez elle, se faire couper les vivres pour rien, devoir connaître la galère, la précarité, le rejet de ses parents alors qu’elle ne demandait qu’à être aimée et de pouvoir vivre de sa passion. « Je suis désolée pour tout ça, Max. C’est vraiment écœurant et injuste… », lâcha la blonde en soupirant, pour témoigner son soutien à son amie d’enfance. « Je suis contente que tu sois partie de chez eux, et que tu aies même pu t’éloigner d’eux. C’était très courageux… Ça ne m’étonne pas de toi, cela dit. », reprit-elle tendrement, sans dissimuler son admiration pour elle. Elle leva brièvement son pouce, comme pour la féliciter de ne pas s’être laissé faire et d’avoir claqué la porte. « Alors, qu’est-ce qui t’a permis de venir t’installer à Brisbane finalement ? », l’interrogea Sunny en souriant, préférant se concentrer sur le présent, sur, peut-être, une note bien plus positive que les casseroles que se traînait la pauvre Max, à cause de ses mauvais parents. Elle croisait les doigts pour que cette opportunité professionnelle soit en lien avec sa passion.

@Maxine Bloom :l:

(c) SIAL

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptyMer 1 Nov - 21:04


do you remember me ?
@Sunny Goldsmith   I love you   
‾ ‾ ‾
- Jamais je n'aurai imaginé que Sunny soit passée par une telle épreuve, et je m'en veux terriblement de ne pas avoir été présente quand elle en avait le plus besoin. Si j'avais essayé un peu plus de la recontacter...Enfin, ce n'est pas en m'accablant de regrets, de reproches que je pourrai changer le passé. Ce qui est fait, est fait, c'est arrivé, on ne peut plus rien y changer. J'aurai aimé connaître le petit ange qu'elle a mise au monde, pouvoir apporter un soutient différent...
Enfin, j'avoue à Sunny que j'ai gardé le colis que j'avais préparé pour elle, mais je sens que c'est quelque chose qui pourrait la faire replonger dans de mauvais souvenirs..."Si un jour tu le souhaites mais ne t'en sens pas obligée.", je ne me vexerai pas si elle ne veut pas découvrir ce que j'avais fait pour elle il y a des années. Cela fait longtemps, et il n'est pas toujours bon de remuer le passé. Rarement d'ailleurs. Vient le moment de raconter ce qu'il s'est passé de mon côté, le rejet de mon père, son alcoolisme envahissant, le départ de la maison, perdant tout avantage financier. Petite j'avais tout ce que je désirai et maintenant....seulement ce que je peux me permettre. Curieusement, je préfère cette vie là. "Ouais c'est un sacré con tu peux le dire. Je leur ai pas reparlé depuis.", et je n'en ai toujours pas l'intention. Même s'il arrive que ma mère m'envoie des sms, je n'y réponds jamais. "Ca fait longtemps maintenant et j'ai pu rebondir mais...ouais c'était pas une chouette période non plus. Courageux je ne sais pas, c'était la seule solution pour vivre de la musique et être enfin libre de mes mouvements.", ce départ, une nouvelle vie fut aussi difficile qu'une bénédiction. Aujourd'hui, le gros de la difficulté financière est derrière moi, sans être riche, je m'en sors convenablement. "Eh bien...à l'origine je voulais jouer dans un orchestre mais j'ai foiré toutes mes auditions donc...", j'hausse les épaules ne voulant pas trop m'attarder sur ce sujet. "Finalement je me suis tournée vers l'enseignement et on m'a proposé un poste dans une école de musique ici alors j'ai accepté. Histoire de définitivement changer d'air..."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) EmptySam 11 Nov - 21:15




« Il n'y a pas de dernier mot. Tant que la vie dure, tout peut recommencer. »

Sun’ fit une bise sur la joue à son amie lorsqu’elle lui dit qu’elle n’était pas obligée de récupérer cette fameuse enveloppe pleine d’amour, mais de souvenirs douloureux. Elle la comprenait, elle ne la jugeait pas, ne s’offusquait pas en pensant que peut-être, oui, cela serait trop dur pour Sunny de récupérer cela. Son cœur se serra en entendant son amie d’enfance parler de son père ainsi, parce qu’il lui avait pourri la vie. Quel gâchis d’avoir fait souffrir une âme comme celle de Maxine. Une honte. De quoi rendre Sunny folle de rage… Elle redoutait d’en apprendre plus sur la vie de Max lorsqu’elles ne se parlaient plus, de peur de se prendre l’ampleur de la tristesse de son amie en plein visage sans plus rien pouvoir y faire. Pas sûre de pouvoir déconstruire des années de paroles blessantes, rabaissantes, violentes. Pas sûre de pouvoir panser des blessures mal cicatrisées, de peur de les rouvrir maladroitement en essayant de l’aider. Mais quoi qu’il arrive, Sunny serait là, même s’il ne fallait qu’écouter, que ce soit la petite Maxine en colère, ou la grande Maxine qui s’était reconstruite tant bien que mal, sans personne. La Goldsmith n’osa pas poser plus de questions lorsqu’elle lui parla de son échec pour intégrer un orchestre. « Je suis certaine qu’une chance se représentera, et que tu réaliseras ce rêve. », fit-elle simplement, sincère. Elle savait très bien que son amie était persévérante, la preuve, elle était là, aujourd’hui, devant elle, lui annonçant qu’elle avait décroché un poste de professeur de musique. « Mais c’est super ça ! Félicitations ! Ils ont beaucoup de chance de t’avoir, tes élèves !!», s’exclama Sunny en lui serrant ‘fort’ la main, heureuse pour elle. Elle avait tout de même réussi à travailler dans un domaine en rapport avec la musique, lui permettant même de partager sa passion dans l’enseignement. C’était plutôt une belle opportunité !

En tout cas, Sun’ espérait que son amie avait trouvé des ami.e.s dignes de ce nom durant cette période très difficile, qu’elle avait été bien entourée, épaulée, et que des gens n’avaient pas profité de sa détresse. Oh, Maxine avait toujours eu du caractère, ne s’était jamais laissé faire. Mais quand on se retrouve à quitter précipitamment le domicile familial avec un pattern de violence et d’alcool, hélas, il était difficile de trouver la Lumière une fois seule. Elle espérait aussi qu’elle avait pu en parler, se libérer, ne pas se pourrir la santé avec sa rancœur et sa douleur. Elle espérait du fond du cœur que Max était sur le chemin de la guérison, qu’elle ne mettrait pas toute une vie à s’en remettre… « Tu as faim ? Ça te dit qu’on aille se manger un petit truc à la maison, au calme ? », demanda la jeune femme en prenant la main de son amie. Après tout, il était l’heure, et Sunny était venue au parc avant d’aller se trouver un petit truc à manger sur le pouce avant de retourner travailler. Mais là, autant se retrouver tranquillement à la maison. La boutique attendra. « Je pense qu’il y a quelqu’un d’autre qui sera ravie de te revoir… », ajouta Sunny avec un petit sourire et des yeux pétillants, humides, faisant allusion à sa tante Marnie non sans émotion. « Allez, viens, c’est décidé. Promis, on ne te gardera pas longtemps si tu es pressée. », Sunny lui fit un petit clin d’œil, consciente que Max n’avait peut-être pas la même liberté qu’elle, et qu’elle avait peut-être autre chose à faire.

Les deux amis partirent main dans la main pour retrouver Marnie, et lui faire la surprise. Maxine était à Brisbane, elle était là, en chair et en os. Et elle était, comme toujours, la bienvenue chez les Goldsmith. Plus jamais elles ne seraient séparées, elles s’en firent la promesse durant ce déjeuner…

@Maxine Bloom :l:

(c) SIAL


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

do you remember me ? (maxine) Empty
Message(#)do you remember me ? (maxine) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

do you remember me ? (maxine)