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 (jules #3) i write sins not tragedies

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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyMer 28 Juin 2023 - 6:07


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« Excusez-moi monsieur, vous avez rendez-vous ? » Absorbé par mes propres pensées, il me faudra une seconde, et que la demoiselle répète sa question, pour réaliser que c’est à moi qu’elle s’adresse depuis le départ. « Non ? » Je réponds lentement, surpris par la question de la jeune femme que je n’avais jamais vue auparavant. J’ai conscience de ne pas être venu dans les parages depuis un bout de temps, ou plutôt depuis le départ précipité et en fanfare de Conrad, mais jamais on ne m’avait arrêté sur le pas de la porte de cette manière. Je pouvais toujours débarquer à l’improviste pour déposer des chapitres sur le bureau de Conrad, enfin plutôt celui de Jules en réalité, traîner quelques minutes histoire de voler un café et repartir comme si de rien était avant que l’on m’interroge sur mon retard ou la direction que j’avais décidé de prendre avec mon bouquin. « Je dois voir Jules. » que j’annonce sous le regard clairement surpris de la secrétaire. On avait échangé par messages, juste un peu. Elle était venue me réclamer des pages que je lui devais depuis des mois, j’avais quémander un petit délai supplémentaire, mais l’on avait enfin avancé avec Damon et je suis impatient de montrer tout cela à l’éditrice. Enfin si on m’en laisse le droit. « Madame Rhodes est très occupée. Vous êtes ? » C’est nouveau ça. Je retiens un éclat de rire avant de jeter un regard dans les couloirs qui me paraissent tout de même bien calmes. « Elle sait très bien qui je suis. » Je n’ai pas le temps de jouer à la paperasse et c’est maintenant que je dois voir la Rhodes, pour lui parler de toutes les idées qui me sont venues après la sensation de travail intensive partagé avec Damon la vieille.

Sans écouter les remontrances de la demoiselle de l’accueil, je poursuis mon chemin dans le couloir qui mène au bureau de Jules. Toujours le même, malgré son changement de poste. Si par politesse, je prends le temps de toquer deux coups à la porte, je n’attends pas sa réponse pour ouvrir la porte. « T’as une secrétaire maintenant ?! » Je viens déposer le carton contenant deux gobelets de café sur un coin de son bureau et adresse un sourire à la brunette avant de fouiller dans ma sacoche pour en sortir une liasse de papiers. « J’ai des trucs à te faire lire ! » que j’annonce tout en prenant place à l’un des sièges libres et en tirant un des gobelets dans ma direction. « Je crois que ça va te plaire. » Je l’espère en tout cas, parce que le goût d’écrire est revenu, parce que mon histoire prend enfin un sens et j’ai besoin que l’on avance, j’ai ce désir de vouloir créer quelque chose de cohérent et d’important et pour cela je dois avant tout obtenir l’avis de Jules.


Dernière édition par Wyatt Parker le Lun 28 Aoû 2023 - 5:41, édité 2 fois
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyLun 10 Juil 2023 - 10:53

« T’as une secrétaire maintenant ?! » Le nez dans la paperasse, tu sursautes sous l'énorme bruit de la porte qui s'ouvre sans avertissement. Qui d'autre que Wyatt pour débarquer de la sorte dans ton bureau ? Non, personne d'autre ne vient et ne repars comme bon lui semble. C'est sans doute quelque chose qui en dérangerait plus d'un, mais sans trop savoir pourquoi, son impulsivité a plutôt quelque chose de rassurant pour toi - étrange ? oui carrément. « Et t'as visiblement perdu ton téléphone pour m'avertir avant de venir ici ? » Wyatt dépose deux gobelets de café sur ton bureau que tu considères comme une demande de pardon que tu acceptes sans trop broncher. Le sourire qu'il t'offre te fait dévier le regard une fraction de seconde, plus ou moins à l'aise - c'est la bouffée de chaleur que tu ressens à ce simple retroussement de lèvre qui te met mal à l'aise plutôt. Tu sais pas trop ce qui se passe dans ta tête.. t'es brisée, il n'y a pas d'autres explications logiques. Ça faisait un petit moment quand même que vous ne vous aviez pas vu en face à face. Tu l'accuses de t'éviter depuis des semaines parce qu'il ne veut pas te dire en personne qu'il n'arrive plus à écrire. Ses nombreux messages des derniers jours te font penser que le syndrome de la page blanche est peut-être terminé. Tu te demandes ce qui s'est passé pour que l'inspiration lui revienne. « J’ai des trucs à te faire lire ! » qu'il annonce, comme tu t'en doutais, en mettant un paquet de feuilles juste en face de toi. « Je crois que ça va te plaire. » Il pourrait écrire n'importe quoi que ça te plairait. Donc, ouais, tu n'as pas vraiment de doute là-dessus. Tes yeux s'abaissent sur les feuilles où les mots s'alignent. « T'as fait un propre ? » Ta voix trahit facilement ta surprise alors que tu as surtout l'habitude de devoir déchiffrer l'écriture de Wyatt - et ses millions de notes qui rendent le tour encore plus illisible. Tes yeux le remercient tout de même de te faciliter la lecture.

Tu lis la première page un peu rapidement. La sensation du regard de Wyatt posé sur toi n'aide pas vraiment à ce que tu te concentres sur ta lecture. « Même si tu me fixes, je lirais pas plus vite hen. Tu me déconcentres. » que tu ajoutes sans le regarder pour autant. Tu tournes plutôt la page et poursuis ta lecture. Puis, soudainement, une phrase t'accroche plus que les autres. Tu lis moins rapidement. Tu prends réellement le temps de lire chaque mot. Ton regard se lève vers l'écrivain quelques secondes avant de se reporter de nouveau sur les pages entre tes mains. Tu sais pas trop à quoi tu t'attendais, mais tu ne t'attendais certainement pas à ça. « Wow, Wyatt, c'est… » Tu n'arrives même pas à poser de mots sur ce que tu es en train de lire. C'est magnifique voilà. Ça valait l'attente sans l'ombre d'un doute. Par contre, au fur et à mesure que tu poursuis ta lecture, il y a quelque chose qui te chicote. C'est différent de son style habituel. Tu retrouves sa touche par moment, mais… non, ce n'est pas lui. Wyatt l'écrivain, tu le connais par coeur. « Tu crois vraiment que tu peux me faire gober que t'as écrit ça ? » que tu lui lances en laissant retomber les feuilles que tu glisses en face de lui.
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyJeu 20 Juil 2023 - 2:48


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Je crois que je ne me lasserais jamais de faire sursauter Jules à chaque visite dans son bureau. La surprise du jour à tout même un goût amer quand je comprends que désormais le pitbull qui se tient à l’entrée n’aura qu’une idée en tête : me barrer le passage. « Et t'as visiblement perdu ton téléphone pour m'avertir avant de venir ici ? » Levant les yeux au ciel, j’adresse un sourire taquin à l’éditrice. « Depuis quand je préviens même ? » Déjà du temps de Connor, je me pointais dans les bureaux quand l’idée me venait et ce n’est pas avec Madame Rhodes que je vais commencer à prendre des pincettes. La secrétaire finira par s’habituer et Jules pourra continuer à prétendre être excédé par mes manières. C’est uniquement comme cela que le monde se devait de continuer à tourner.

La raison de ma visite ne se cantonne pas à rappeler au monde que je reste un des plus anciens ici. Maintenant, que cela semble être assuré pour tout le monde et qu’en réalité Jules ne paraît pas si occupée que cela, je vais pouvoir lui faire lire mon manuscrit. Enfin… Les deux premiers chapitres tout du moins. Rien n’est encore absolument terminé et on travaille d’arrache-pied pour ne pas laisser le délai s’étirer quand Jules m’a déjà supplié à de nombreuses reprises de bien vouloir accélérer le mouvement. « T'as fait un propre ? » Une nouvelle fois, je ne peux m’empêcher de sourire. « Pour tes beaux yeux. » En réalité, pour ne pas exploser ceux de Damon au bout de quelques semaines de travail seulement, mais ce n’est qu’un détail, qu’elle n’a pas raison de connaître. Tout ce que je souhaite, c’est que Jules se plonge dans ce que je viens de lui offrir. J’ai besoin de pouvoir déchiffrer ses réactions en direct et peut-être que mon regard s’attarde un peu trop sur sa silhouette. « Même si tu me fixes, je lirais pas plus vite hen. Tu me déconcentres. » Conscient d’être un peu insistant, je lève les mains en signe d’excuse. « Je suis pas là. » Attrapant mon gobelet encore rempli de café, je sors mon téléphone pour tenter de m’occuper quand bien même ce dernier ne possède aucune application de réseau social. Pour ne pas compter les minutes comme un enfant intenable, je finis par écrire à Rosalie.

« Wow, Wyatt, c'est… » N’y tenant plus je relève les yeux vers Jules qui continue à parcourir les pages du regard. « Ça te plaît ? » Il n’y qu’avec elle que je recherche le compliment comme un mendiant. J’ai besoin que l’on me dise que ça fonctionne, que travailler avec Damon n’est pas une perte de temps, mais plutôt la possibilité d’enfin donner naissance à cette idée qui hantait mon esprit depuis si longtemps. « Tu crois vraiment que tu peux me faire gober que t'as écrit ça ? » Surpris par le ton employé par Jules, mon regard vient croiser le sien, empli de défi. « Tu m’accuses de plagiat maintenant ? » Certes, Damon me vient en aide dans le processus d’écriture et c’est lui qui arrive à reformuler tout ce qui ne faisait plus vraiment de sens dans mon esprit, mais les idées ne viennent pas de lui. Ne voulant lui donner toutes informations sur les bases d’une seule accusation, je décide de garder la tête haute, défiant toujours autant Jules de venir me donner des leçons. « Et puis qu’est-ce qui te fais dire ça ? » Si elle reconnaît le talent de Damon, il va falloir qu’elle m’explique pourquoi le gamin a été recalé.  


Dernière édition par Wyatt Parker le Lun 28 Aoû 2023 - 5:41, édité 1 fois
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyMer 26 Juil 2023 - 11:53

« Depuis quand je préviens même ? » Ton regard se pose sur lui, mais tu ne peux pas lui en vouloir bien longtemps. Ton assistante au pas de la porte semble attendre le moindre signal s'il faut alerter ou non la sécurité. Tu lui fais signe que tout va bien et qu'elle peut retourner à son poste. Elle s'habituera au aller et venues surprises de Wyatt, comme tu t'y es habitué lorsque tu étais à sa place. De toute façon, tu doutes que Wyatt accepte de se faire dégager de la sorte. Et tu ne mettrais jamais quelqu'un à la porte sans qu'il ne le mérite - et même encore. Et puis, tu as bien fait d'accepter sa présence puisqu'il a un joli paquet de feuilles à t'offrir. L'inspiration est revenue. Partiellement du moins. La lecture n'est pas énorme, mais c'est déjà beaucoup plus que les derniers mois. Si ça se trouve, il vient simplement approuvé le début de son idée pour pouvoir poursuivre son travail. C'est d'abord avec surprise que tu constates la version bien trop propre du manuscrit. Ça ne lui ressemble tellement pas. Surtout lorsqu'il est en processus de création, là où les idées se lancent sans prendre de forme officielle. « Pour tes beaux yeux. » Ce qui ressemble à un sourire enjôleur trône sur ses lèvres. Tu aimes ce sourire. Tu aimes les fossettes qui se creusent dans ses joues. Tu aimes l'assurance qui déborde dans ce simple sourire. On dirait celui d'Alfie. Il ricoche bien trop facilement sur tes lèvres et tu détestes ça. Tu poses rapidement les yeux sur les pages. Tu as un peu de mal à te concentrer. « Je suis pas là. » qu'il ajoute en levant les mains. Il a beau ne plus te fixer, ça ne t'aide pas plus à te concentrer, jusqu'à ce qu'un mot, puis une phrase s'accrochent plus qu'une autre. Soudainement, c'est comme si tu pouvais plus t'arrêter de lire, comme si tu avais besoin de savoir la suite. C'est exactement ce qu'on recherche d'un moment, qu'il accroche dès les premières pages, qu'il donne envie aux lecteurs de poursuivre sa recherche. « Ça te plaît ? » Tu hoches légèrement la tête par l'affirmative, incapable de prononcer une phrase complète par peur de perdre le fil de ta lecture. Tu es complètement captivé jusqu'à ce que quelque chose te dérange sans que tu ne comprennes vraiment ce que c'est. Cet inconfort se poursuit au fil de la lecture. Ce propre, ces mots, la tournure de ses phrases, ce n'est pas lui. Et il n'apprécie pas que tu l'accuses à voix haute. « Tu m’accuses de plagiat maintenant ? » - « C'est pas ce que j'ai dis. » que tu reprends aussitôt. Il est contrarié et tu le comprends, mais tu seras encore plus contrarié de découvrir qu'il te présente quelque chose qui n'est pas de sa main. « Et puis qu’est-ce qui te fais dire ça ? » Tu te lèves alors de ta chaise avec le manuscrit en main. Tu relis certains passages en faisant quelques pas dans ton bureau. Puis, tu t'arrêtes tout d'un coup en te retournant vers lui. Tu lis à voix haute l'un des paragraphes qui "clochent" en quelque sorte. Tu relèves le regard vers lui qui a la tête d'un mec qui ne comprend pas ce qui cloche avec cet extrait. « Ça te ressemble pas du tout. » que tu lui confirmes quand même bien tu te doutes que ça ne fera que le vexé davantage. Tu t'assoies sur le coin de ton bureau, tourne quelques pages pour retrouver un autre extrait que tu récites de nouveau. « Ça, c'est toi. » que tu commentes par la suite en laissant retomber le paquet de feuilles à côté de toi. « Qu'est-ce que tu me dis pas Wyatt ? » Tu as toujours cru que vous aviez une relation de confiance. En ce qui concerne le boulot du moins. Tu as besoin d'une explication parce que tu ne comprends pas ce que tu as sous les yeux.
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyMar 1 Aoû 2023 - 6:31


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Je n’ai jamais réellement apprécié de voir quelqu’un lire mes écris devant moi, mais je garde une étrange fascination à l’idée de pouvoir découvrir la moindre émotion sur le visage du lecteur. D’aussi loin que je puisse m’en souvenir, celui de Jules a toujours été particulièrement expressif que je lui amène quelques maigres pages ou bien des chapitres entiers. Elle avait toujours eu à cœur de tout découvrir tout de suite et surtout de ne jamais prendre de pincettes avec moi. Dès le départ, nous avions établi le fait que je ne venais pas ici pour que l’on me brosse dans le sens du poil et même si son honnêteté était souvent venue froisser mon ego, c’est également grâce à sa franchise sans limite que je suis encore capable de venir m’imposer dans son bureau. Mon roman a vu le jour grâce à la détermination de Jules et les ventes ont dépassé nos espérances. La pression est différente désormais, il faut faire aussi bien, si ce n’est mieux et mon obsession à vouloir donner à cette idée qui me poursuit depuis des années m’avait plongé dans un vide sans précédent. J’ai fini par retrouver le goût et ce que je présente à Jules me paraît être digne d’intérêt, mais les traits de son visage sont en train de me raconter une tout autre histoire. « C'est pas ce que j'ai dit. » C’est ce qu’elle a sous-entendu néanmoins. Soudainement, je ne serais pas capable d’écrire quelque chose de correct ? Par tous les moyens, je cherche à ne pas laisser mon ego prendre le dessus et me vexer en quelques secondes. Je dois connaître le fond de sa pensée et Jules paraît être du même avis.

Je l’observe faire les cent pas dans son bureau, ma patience atteignant peu à peu sa limite. Encore plus lorsque la brune commence à me lire un des passages du chapitre. Je me souviens parfaitement de ce dernier, combien de temps on avait pu passer dessus avec Damon. Certes, le jeune homme était venu m’aider, mais j’avais repris la formulation des mots, j’étais revenu sur le passage sans lui. « Ça te ressemble pas du tout. » A quoi elle joue ? Je pourrais m’amuser de l’instant, mais je déteste ce qu’elle est en train de sous-entendre. « Tu te fous de moi ? » Elle allait en venir à bout du sujet, je pouvais le voir dans ses yeux. Jules avait déjà une idée de ce qui se tramait derrière son dos, ça ne pouvait être autrement. Surtout lorsqu’elle s’empresse de me lire un autre extrait. « Ça, c'est toi. » Oui, ça ne pouvait être que moi. Ce passage je l’ai écrit après une longue session avec Damon. Une fois rentrée à la maison, l’idée m’avait frappé d’un seul coup, me poussant à laisser Rosalie seule à table pour aller coucher mes idées sur le papier. « Qu'est-ce que tu me dis pas Wyatt ? » Je déteste qu’elle puisse voir aussi clairement dans mon jeu. Comme si elle me connaissait par cœur. Personne ne pouvait prétendre à cela avec autant d’aisance et pourtant le regard de Jules me laissait comprendre que je n’allais pas pouvoir m’en sortir avec une simple pirouette. « T’as aucun le droit à hurler, tu l’as dégagé du concours. » Elle savait ce qu’il allait suivre, on s’était déjà disputé sur le sujet. « J’ai demandé à Damon de travailler avec moi. » Ce n’allait pas être une énorme surprise pour elle. Après tout, elle savait à quel point je devenais plus productif en duo. Mon premier roman a été écrit avec ma sœur. Mon dernier succès n’est que le fruit de ma collaboration avec Ginny. Ce prochain roman ce devait d’être un puzzle formé à deux. Je ne savais plus faire autrement. « Il écrit ce que je n’arrive pas à formuler depuis des années et ça fonctionne Jules. » Je la laisserais pas venir me dire que tout cela ne vient pas de moi. « Alors tu gardes tes commentaires bidon pour toi. » Je n’allais pas la laisser détruire tout ce que j’ai toujours rêvé de coucher sur le papier. « Ça fait sens okay ? Viens pas me dire que c’est pas moi, je repasse sur tout ce qu’il fait ! » Et je n’allais pas en démordre.  

 


Dernière édition par Wyatt Parker le Lun 28 Aoû 2023 - 5:41, édité 1 fois
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyJeu 10 Aoû 2023 - 11:08

« Tu te fous de moi ? » Tu as presque envie de reprendre tes paroles, de t'excuser d'avoir été aussi directe tant il semble offenser. Ce n'était pas le but. Pourtant, tu ne dis rien. Tu te contentes plutôt de soutenir son regard, d'essayer de dégager la confiance que tu es censé avoir. Crache le morceau Wyatt. Il faut croire que ça fonctionne puisque tu vois le doute s'installer dans son regard. Cette hésitation qui veut dire je parle ou je me tais ? Ton regard devient simplement plus insistant et il doit se dire qu'il vaut mieux qu'il parle puisque tu ne comptes pas lâcher le morceau. « T’as aucun le droit à hurler, tu l’as dégagé du concours. » Comme si c'était ton genre de hurler. Tu n'es pas Conrad. Wyatt n'a certainement pas besoin que tu lui rappelles. Tu restes toutefois silencieuse, attendant la suite de ses confidences même si tu sais déjà ce qu'elles seront. « J’ai demandé à Damon de travailler avec moi. » C'est totalement idiot et insensé que tu sois aussi affecté par cette révélation quand bien même tu l'avais déjà deviner à l'avance. « Pourquoi ? » que tu lui demandes calmement tout en sachant qu'il n'existe aucune réponse ne saurait te satisfaire. Pourquoi il a demandé à Damon au lieu de te le demander à toi ? S'il avait passé moins de temps à t'éviter, vous auriez sans doute pu trouver une solution ensemble. Vous êtes une équipe, n'est-ce pas ? « Il écrit ce que je n’arrive pas à formuler depuis des années et ça fonctionne Jules. Alors tu gardes tes commentaires bidon pour toi. » - « J'croyais que j'étais payé pour mes commentaires bidons, mais… Très bien. » Très bien, je me tais. C'est avec un air totalement vexée (blessée?) que tu laisses tomber son manuscrit sur ses cuisses avant de te redresser pour refaire le chemin inverse jusque derrière ton bureau. Comment il peut traiter tes commentaires de bidons ? Il les a toujours apprécié tes commentaires constructifs.

« Ça fait sens okay ? Viens pas me dire que c’est pas moi, je repasse sur tout ce qu’il fait ! » Tu te calles contre le dossier de ta chaise alors que ton regard se fixe dans le sien. Oui, ça fait sens. Oui leur travaille t'a plus presque immédiatement. Est-ce que la chimie continuera pour les prochains chapitres ou alors ce n'était qu'un coup de chance ? « Tu devrais plutôt essayer de régler c'qui t'empêche d'écrire plutôt que de mettre ton avenir entre les mains d'un gamin. » Ta langue parle plus vite que ton cerveau ne réfléchit ce qui est bien loin d'être dans tes habitudes. Tu ne voudrais pas attiser davantage la colère… ou peut-être que si, inconsciemment. Le chaos de l'écrivain a quelque chose de réconfortant. Gentille Juliet revient toutefois rapidement au galop. « Désolé, j'voulais pas dire ça. » que tu te reprends aussitôt. Tu ne voulais surtout pas sous-entendre, non, pire, espérer, que des problèmes personnels soient liés à sa panne d'inspiration. Sauf qu'on sait tous qu'au contraire, les problèmes sentimentaux sont d'excellentes sources d'inspirations. Tu n'as jamais autant écrit depuis des semaines. « Je crois juste que c'est une mauvaise idée. » que tu rectifies par la suite. C'est une mauvaise idée. Damon et Wyatt n'ont pas des personnalités compatibles. Wyatt et toi non plus. « Et je veux plus que tu me caches des choses. » Concernant l'écriture et son roman. Juste ça, évidemment, rien d'autre.
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyLun 28 Aoû 2023 - 5:40


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Malgré toutes les remarques acerbes que l’on est capable de s’envoyer à la figure, je dois avouer avoir toujours apprécié le fait que Jules n’a jamais pris de pincettes à mon égard. Lorsque quelque chose ne lui va pas, elle sait l’exprimer sans entrer dans un jeu de pirouettes sans fins. Ce n’est jamais pleinement agréable de se faire remettre à sa place, et cela n’a jamais été mon genre d’écouter sans broncher, mais la discussion a le mérite d’être franche. « Pourquoi ? » - « Pourquoi pas ?! » La rhétorique se veut faible, mais ce n’est pas comme si j’avais une liste infinie d’arguments à lui présenter. J’ai vu une opportunité dans la candidature de Damon, il a bien voulu me suivre dans mon délire, fin de l’histoire. « J'croyais que j'étais payé pour mes commentaires bidons, mais… Très bien. » Je ne sais retenir un soupir quelque peu exagéré. « Tu vas pas te vexer quand même. » Ce n’est pas la première fois que je lui réponds aussi sèchement et Jules n’a jamais été du genre à baisser les bras aussi rapidement. « T’as pas voulu de lui alors que t’as vu comme moi à quel point il était doué. » Au final, je ne sais même plus qui elle a fini par choisir pour comme gagnant du concours. Sûrement un choix bien plus sécuritaire que le petit jeune avec qui il fallait retravailler.

Elle a beau avoir lâché mon manuscrit, je sais qu’elle a envie d’y revenir. Qu’importe l’information que je viens de lui donner, qu’importe ce qu’elle a cru déceler, elle a surtout apprécié ce que je venais de lui présenter. « Tu devrais plutôt essayer de régler c'qui t'empêche d'écrire plutôt que de mettre ton avenir entre les mains d'un gamin. » J’échappe un éclat de rire nerveux face à son jugement hâtif. « C’est vrai que t’es bien placée pour me dire ça. » Elle qui a toujours laissé Conrad dicter les choses sans broncher alors qu’elle avait bien d’autres rêves d’avenir. « Désolé, j'voulais pas dire ça. » Elle ne voulait peut-être pas, mais cela lui est venu sans forcer. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire que j’ai besoin d’un binôme pour écrire ? Qu’est-ce que ça lui importe ce qui se passe dans ma vie ? Jules veut des pages, je suis prêt à lui en offrir tout un tas. Elle devrait se contenter de cela. « Je crois juste que c'est une mauvaise idée. » C’est un détail que j’ai compris depuis sa première exclamation, mais Jules sans vouloir impérativement insister sur ce point. « Pourquoi ? » En quoi cela serait une si terrible idée ? « J’ai toujours écrit en duo, tu devrais le savoir depuis le temps… » J’ai longtemps formé le pire des duos avec ma sœur, avant de transférer le tout sur Ginny. Il me fallait quelqu’un et cela ne pouvait être Jules et encore moins Rosalie. « J’ai besoin que tu restes l’éditrice. » que je justifie presque, explication à demi-mots de la raison qui ne m’a pas poussé à me tourner vers elle en premier. Jules doit être celle qui a le dernier mot, la dernière vision. Elle est celle qui m’a redonné ma chance et je ne veux pas prendre le risque de ternir cette relation de travail en lui imposant d’écrire avec moi. Jules doit être celle qui lit, celle qui donne un avis que je ne dois pas constamment contredire.

« Et je veux plus que tu me caches des choses. » Je peux au moins lui accorder cela. J’aurais pu être franc avec elle dès le départ, mais je savais que l’idée ne lui plairait pas. « Je savais que ça n’allait pas te plaire. » Et pourtant, ce n’est pas ce qui m’a empêché d’agir, bien au contraire. J’aurais pu au moins lui parler d’un binôme de travail, elle se serait sans doute moins vexée comme cela. La tension semble être retombée dans le bureau et les dernières paroles de la jeune femme résonnent avec un peu plus de force qu’une simple relation de travail. « Écoute Jules… Ma mère est malade. » Je ne donnerais pas plus de détails, mais cela, il fallait peut-être qu’elle l’entende. « Écrire à deux, c’est mon truc, que ça te plaise ou non, j’ai besoin de ça en ce moment. » Besoin de me perdre durant des heures dans un bureau minuscule avec Damon à mes côtés, qui m’écoute, qui réécrit et qui m’aide à donner vie à cette fichue histoire qui me poursuit depuis des années. Je finis par me redresser pour venir déposer à nouveau le manuscrit sur son bureau. « Tu veux bien me donner ton avis maintenant ? » Il a une véritable importance à mes yeux même quand je m’efforce de lui faire croire que ses commentaires sont bidon.
 
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyLun 11 Sep 2023 - 8:34

« Tu vas pas te vexer quand même. » Ouais, tu vas te vexer pour si peu et tu as carrément honte à l'intérieur. Tes lèvres se soudent ensemble avec la parfaite attitude de la petite-amie frustrée. Pathétique ? Oui, carrément. Wyatt ne se gêne pas pour marquer son agacement d'un long et bruyant soupir. Sérieux Jules ? Qu'est-ce qui te prend de te laisser autant affecter ? Tu vas mal. Ce n'est qu'une preuve parmi tant d'autres. « T’as pas voulu de lui alors que t’as vu comme moi à quel point il était doué. » Et il t'a aussi dit de choisir quelqu'un d'autre si on le prend mot pour mot. Bien sûr, tu n'as pas été assez dupe pour comprendre que ses paroles étaient purement égoïstes. Tu es tout de même surprise qu'il ait été au bout de ses idées - sans que tu ne comprennes vraiment pourquoi tu es si surprise. Wyatt est imprévisible. Ce n'est pas nouveau de la veille. « C’est vrai que t’es bien placée pour me dire ça. » Tu n'apprécie pas le ton moqueur qu'il emploie avec toi - ou alors tu apprécies le fait de ne pas l'apprécier ? Tu aurais sans doute pu ajouter une couche, mettre encore plus d'huile sur le feu, sauf que ce n'est vraiment pas ton genre, n'est-ce pas ? Tu t'excuses plutôt, même si les impolitesses de Wyatt ne t'ont pas particulièrement donné envie de le faire. Reprendre le contrôle : voilà ce que tu tentes de faire. « Pourquoi ? J’ai toujours écrit en duo, tu devrais le savoir depuis le temps… » Oui, tu devrais le savoir. Sauf qu'il écrit avec des personnes de son entourage. Il écrit avec des personnes qui savent à quel point ça peut être houleux de travailler avec lui. Ce n'est pas pareil. Et tu n'étais surtout pas dans les parages pour donner ton opinion là-dessus avant aujourd'hui. « J’ai besoin que tu restes l’éditrice. » Sa voix s'est adoucie en un sens. Il aurait sûrement voulu qu'elle offre un certain confort, mais ses paroles te ramènent surtout à ta place. Celle de juste. Ça pince un peu. Un tout petit peu. « Je sais. » que tu réponds toutefois, que tu mens dans un certain sens. Ça ne sert strictement à rien de répliquer de toute manière. La tension a déjà bien assez monté pour strictement rien. « Je savais que ça n’allait pas te plaire. » Évidemment que les mensonges sont à éviter le plus possible de ta vie. Disons qu'il choisit une période bien particulière de ta vie pour te cacher quelque chose. Ta vie privée est bien assez compliquée, tu n'as pas besoin que ce soit le cas ici également. « Écoute Jules… Ma mère est malade. Écrire à deux, c’est mon truc, que ça te plaise ou non, j’ai besoin de ça en ce moment. » Si le but de cette annonce est que tu te sentes encore plus mal de ta réaction, bravo, c'est bien réussi. « Tu veux bien me donner ton avis maintenant ? » qu'il demande par la suite en déposant de nouveau le manuscrit sur ton bureau. Tu le regardes silencieusement quelques secondes avant de tendre le bras pour attirer le manuscrit vers toi. « Tu me laisses le temps de regarder ça à tête reposée ? » Tu as besoin de le lire et le relire encore. Tu as besoin de ne pas sentir son regard sur toi quand tu parcourras le manuscrit en entier. Tu as besoin de faire le vide et de mettre ton jugement de côté, d'oublier Damon dans l'équation. « Je suis désolée pour ta mère. » Parce que tu ne peux bien sûr pas laisser passer cette nouvelle sous silence. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » que tu demandes alors que ta nervosité se trahit par ton doigt qui meurtrie le coin de son manuscrit toujours entre tes mains. Ce serait déplacé de le prendre dans tes bras ? Oui, oui, carrément. Pourtant tu ne peux pas t'empêcher de te demander quel effet ça te ferait. Peut-être qu'il vaut mieux ne pas savoir.
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyLun 18 Sep 2023 - 7:04


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Notre relation a toujours joué sur la ligne de la haine et du respect. Je ne dénigrais jamais le parcours de Jules. Elle a su se retourner d’une main de maître après toutes les crasses qu’avait pu lui faire Conrad. Et quand bien même, je ne suis pas toujours d’accord avec ses opinions, il faut bien avouer qu’elle est la seule à toujours me tenir tête. C’est pour tout cela que son opinion aura toujours une importance à mes yeux. Bien plus que celui de Rosalie même. Jules est impartial, elle n’a aucun intérêt à entrer dans mon jeu pour simplement me faire plaisir. Elle est cette éditrice qui recherche la perfection et qui refuse que l’on se laisse installer dans une routine qui fait vendre, mais qui ne sera jamais incroyable. Alors même si elle joue sur mes nerfs à me reprendre au sujet de Damon, je sais que ce n’est qu’une parenthèse. Elle a beau avoir son avis, j’ai l’intention de continuer à lui présenter les pages sur lesquelles on a pu travailler et Jules ne pourra pas continuer à y résister éternellement. « Je sais. » Sa réponse se veut laconique, presque défaitiste. Je m’attendais à ce que Jules monte au créneau, à ce qu’elle insiste pour me dire que tout cela restait la pire des idées, mais clairement pas à ce qu’elle courbe l’échine aussi vite. « T’en fais pas, t’aura toujours l’unique privilège de pouvoir me hurler dessus. » Je cherche à plaisanter, mais son manque de réparti me laisse un goût amer.

« Tu me laisses le temps de regarder ça à tête reposée ? » Dans d’autres circonstances, j’aurais insisté pour qu’elle en lise au moins une partie. Je sais à quel point elle déteste que je l’observe lorsqu’elle découvre mon travail, mais j’ai besoin d’avoir un retour, qu’elle me dise que la direction prise n’est pas mauvaise. Je pourrais insister, mais son regard me fait comprendre que cela serait contre productif. « Oui bien sûr. » Elle n’allait pas le laisser traîner durant des jours, tout du moins j’ose l’espérer. Est-ce qu’elle arrivera à passer outre le fait que Damon me donne un coup de main ? Je m’imagine déjà recevoir mon manuscrit empli de remarque en tout genre. La connaissant, elle serait même capable de vider un stabilo pour me démontrer qu’elle sait parfaitement faire la différence entre mon écriture et celle de Damon. « Tu sais que je vais revenir si j’entends rien d’ici quelques jours. » Et une fois encore, je ne me gênerais pas pour m’imposer dans son bureau comme toujours.

La conversation semble presque toucher à sa fin et pour autant, je n’ai pas spécialement à cœur de quitter son bureau dans l’immédiat. « Je suis désolée pour ta mère. » Peut-être que si finalement. Je ne sais même pas pourquoi j’en suis venu à lui confesser cela. Ce n’est pas un sujet sur lequel je souhaite m’épancher plus que cela et je ne compte pas m’en servir pour gagner du temps, non plus. « Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? » Mon instinct premier serait de lui dire non. Je ne veux pas de sa pitié et encore moins de ses questions. « Continue à me coller des deadlines impossibles à suivre ? » Ce ne sera pas difficile, puisqu’il s’agit de son activité favorite à temps complet. « J’ai besoin de rester occupé sinon Rosalie va me haïr de lui être constamment sur le dos. » Si je m’inquiète pour ma mère, je m’inquiète également pour ma compagne, enceinte de notre deuxième enfant. « Si j’ai besoin d’un break, je te le dirai, mais pour le moment, c'est pas le cas. » Et bien au contraire. Je veux bosser comme un acharné pour ne pas laisser mes pensées divaguer vers une issue qui me fait angoisser.

Prenant une gorgée de mon café déjà à moitié tiède, je relève les yeux vers Jules qui joue nerveusement avec le manuscrit toujours présent sur son bureau. Je devrais pas me lancer, mais depuis tout à l’heure, j’ai un sentiment étrange et je n’ai jamais été du genre à savoir tourner ma langue dans ma bouche avant de parler. « Tout va bien, Jules ? » Elle est toujours à vouloir savoir comment je vais et il faut avouer que c’est plutôt rare que je lui rende la pareille. Mais aujourd’hui, sonne un peu différent. « T’as l’air bizarre… » que je lui avoue à défaut de pouvoir mieux exprimer mon ressenti.
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyJeu 28 Sep 2023 - 6:27

« T’en fais pas, t’aura toujours l’unique privilège de pouvoir me hurler dessus. » - « Comme si j'étais si horrible. » Tu ne peux pas t'empêcher de laisser un sourire se glisser sur ton visage malgré le portrait qu'il est en train de dépeindre de toi. Comme si tu passais ton temps à lui hurler dessus. Tu sais dire ce que tu as à dire. Tu sais lui tenir tête aussi. Depuis le temps, on peut dire qu'une relation de confiance s'est installée entre Wyatt et toi. Assez pour que tu te sentes à l'aise d'être toi-même avec lui. Assez pour que tu aies confiance en toi et en tes idées. Ton regard se pose de nouveau sur le manuscrit qu'il vient remettre entre tes mains. Tu concèdes bien trop facilement. En même temps, tu peux toujours donner ton opinion, la décision lui revient entièrement et tu n'as pas ton mot à dire là-dessus. Tu devrais surtout et avant tout te réjouir d'avoir enfin des pages sous la main. « Oui bien sûr. » qu'il accepte. Tu seras plus en mesure de bien te pencher sur le dossier lorsque Wyatt sera repartie. Et puis, ce n'était pas vraiment prévu dans le programme cette petite visite surprise. Alors, non, tu n'as pas vraiment de temps à mettre dans l'immédiat. Ton assistante doit être sur le point de venir te faire comprendre que ton prochain rendez-vous attend depuis déjà trop longtemps. « Tu sais que je vais revenir si j’entends rien d’ici quelques jours. » Tu ne doutes aucunement du manque de patience de Wyatt et tu comptes lui donner des nouvelles le plus rapidement possible. Il y a de bonnes chances que tu regardes ça dès ce soir. « Et tu sais que c'est toi qui me fait attendre et certainement pas l'inverse. » que tu lui réponds en souriant doucement. Ça n'étonnera personne que tu sois plus à tes affaires que l'écrivain en face de toi.

L'entrevue était sans doute sur le point de tirer à sa fin, mais tu ne peux pas t'empêcher de souligner de nouveau la maladie de sa mère. Pour les très peu nombreuses fois où il s'ouvre sur sa vie personnelle, tu ne comptes pas faire comme s'il n'avait rien dit. « Continue à me coller des deadlines impossibles à suivre ? » Tu souris de nouveau. C'est sa manière à lui de dire que tu ne peux rien faire pour lui. Ça te désole un peu. Tu n'aimes pas te sentir inutile dans ce genre de situation. « J'ai besoin de la suite pour hier. Ce sera pas si compliqué. » que tu précises. En vérité, tu n'es plus trop certaine d'avoir envie de lui mettre la pression. Son excuse est valable pour une fois. Tu ne sais pas à quel point il est impliqué dans la maladie de sa mère, mais tu sais que c'est plus important que de suivre les deadlines imposées par une compagnie. « J’ai besoin de rester occupé sinon Rosalie va me haïr de lui être constamment sur le dos. » Le prénom de sa douce moitié est un rappel qui pince un peu. Pas que tu l'avais oublié, loin de là, juste que tu aimerais que les choses soient différentes. Tu aimerais que ce soit ton tour pour une fois. Tu aimerais faire un choix sensé qui te mènera jusqu'au bonheur. Mais non, il faut que tu aies le béguin pour un père de famille. « Si j’ai besoin d’un break, je te le dirai, mais pour le moment, c'est pas le cas. » Tu acquiesces doucement d'un signe de la tête. Il sait qu'il n'a qu'à demander et que tu feras tout ton possible pour acheter un peu de délai auprès de tes employeurs.

« Tout va bien, Jules ? » Tu ne peux pas cacher ta surprise sous cette réponse. Pourquoi est-ce qu'il demande ça ? « T’as l’air bizarre… » Pendant une seconde, tu as envie de répliquer, de tomber immédiatement sur la défensive, de mettre tout ça sur sa faute à lui. Ce qui n'est pas tout-à-fait faux, mais pas tout-à-fait vrai non plus. Wyatt n'est qu'une infime partie de tes préoccupations. Tu pourrais lui dire que tu viens de te séparer. Ça le mettrait mal à l'aise et il n'évoquerait plus jamais un tel sujet. Tu pourrais dire des tonnes de choses qui sont à moitié vraies. Tu n'as pas particulièrement envie d'entrer dans les détails de ta vie personnelle. Il ne peut rien faire pour la plupart d'entre eux. Et tu n'es pas certaine d'avoir envie d'évoquer ceux qui le concerne. Ce serait différent s'il n'avait pas déjà quelqu'un dans sa vie. Toutefois, il y a aussi cette petite voix dans ta tête qui te rappelle à quel point on peut passer aux côtés de belles choses lorsqu'on ne dit rien. La vérité finit toujours par éclater au grand jour. Tu préfères encore choisir le moment où ça va arriver. « C'est juste que - » Juste que quoi ? Comment est-ce qu'on est censé dire à voix haute un truc pareil ? « Tu m'plais. Beaucoup. » Comment briser une relation en quatre mots ? Voilà comment. « T'es pas obligé de répondre. » que tu le dédouane automatiquement. Il peut faire comme s'il n'avait rien entendu et partir. Ça te fera presque pas mal au cœur. T'es pas à ça près de toute façon. « Désolé, j'aurais pas dû dire ça. » que tu ajoutes, réalisant soudainement le malaise dans la pièce. Bah ouais, tu t'excuses même pour avoir mis des mots sur tes sentiments.
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyDim 22 Oct 2023 - 8:33


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« Comme si j'étais si horrible. » L’envie d’aller dans son sens, de confirmer ses propos, se voulait véritablement tentante, mais je ne me voyais pas lui imposer un tel jugement. Ils nous arrivaient, presque trop régulièrement, de se balancer les pires horreurs au visage, mais pas aujourd’hui. Je venais d’être dur avec elle, Jules n’avait simplement qu’employer son répondant pour me remettre à sa place. Elle n’était pas horrible, j’étais probablement le plus affreux des deux, mais c’est ce qui fonctionnait dans notre dynamique instable. C’est tout ce que j’attendais de sa part, qu’elle me challenge, que les conversations soient emplies de reproches s’il le fallait, mais que ces derniers soient au moins justifiés. Elle savait s’y prendre Jules, parfois elle n’osait tout simplement pas élever la voix. Mais les années lui venaient en aide, je l’avais remarqué ces derniers temps. « Et tu sais que c'est toi qui me fais attendre et certainement pas l'inverse. » Oh, je l’avais fait attendre assez longtemps. « Te plaint pas t’as de la lecture pour ce soir. » Je sais qu’elle ne laissera rien traîner et que dès demain ma messagerie sera emplie de mails avec des suggestions et des ratures à tout les sens. Peut-être que l’on avait fini par la trouver, cette dynamique qui fonctionnait. « J'ai besoin de la suite pour hier. Ce sera pas si compliqué. » Voilà une réplique qui ne pouvait que me tirer un sourire. « Chef, oui chef ! » Il n’était pas nécessaire de parler de ma vie privée, des affres de ce qui pouvait bien se dérouler en dehors de ce bureau. Jules allait me faire travailler et mon esprit continuerait à rester occuper, sans que je ne devienne fou.

L’entretient touchait à sa fin, dans le fond, il ne me restait qu’à la remercier pour mieux la laisser reprendre son travail. Mais depuis le début de la conversation quelque chose paraissait clocher. Le regard que Jules posait sur moi, sa retenue dans la moindre de ses répliques. Quelque chose, dans tout cela, sonnait anormal. Et quand bien même je passais mon temps à faire de sa vie un enfer, j’apprécie réellement Jules et ne pouvais laisser passer cela, sans lui demander si tout allait bien. Je m’attendais à une réponse banale, celle que l’on offre à tout le monde en évoquant un peu de fatigue ou du surmenage. « C'est juste que - » Je m’attendais à tout, sauf à cela. « Tu m'plais. Beaucoup. » Pardon ? Sur le coup de la surprise, je m’étouffe avec ma propre salive, n’osant même plus relever les yeux vers la brune. Une seconde passe, puis une autre, avant que je n’éclate de rire, de façon bien trop nerveuse. « Tu rigoles ? » Le regard qu’elle me renvoie ne donne pas l’impression à une blague bien au contraire. « T'es pas obligé de répondre. » Elle ne se fichait pas de moi. « T’es sérieuse. » Mais d’où ça venait tout ça ? Est-ce que je lui avais laissé croire à quelque chose ? « Désolé, j'aurais pas dû dire ça. » Elle s’excusait alors qu’en même temps, je m’empressais de lui rappeler : « Jules, je suis avec Rosalie. » La femme de ma vie. Ou quelque chose comme ça. La seule personne qui arrive à me faire rester dans une relation sérieuse. La mère de mes enfants. « Est-ce que… » J’ai bien du mal à articuler ma pensée. « Est-ce que je t’ai laissé croire que ? » Que quelque chose était possible ? « Je… C’était pas mon intention, enfin je… » Il m’arrivait d’être dragueur, cela faisait partie de ma personnalité, mais au point de lui faire croire que quelque chose était possible ? Non. « Putain Jules… » Je devrais probablement m’en aller, mais je me trouve coincé sur ce fauteuil, à remarquer le rouge qui était venu colorer les joues de mon éditrice. Est-ce que tout allait changer désormais ?
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Message(#)(jules #3) i write sins not tragedies  EmptyVen 27 Oct 2023 - 3:18

Ce rendez-vous improvisé aurait dû se terminer à l'instant où la partie professionnelle de votre relation s'est terminée. Wyatt n'aurait certainement pas dû essayer de comprendre ce qui n'allait pas, ce qui était étrange dans ton comportement. Et tu aurais dû encore moins répondre honnêtement à son questionnement. « Tu rigoles ? » Comment rendre cette situation encore plus malaisante ? Lorsque Wyatt croit que tout ceci n'est qu'une mauvaise plaisanterie. Si tu pouvais simplement aller te cacher sous ton bureau, tu le ferais. Tout ce que tu peux faire est de fuir aon regard, et tu le fais rapidement. « T’es sérieuse. » qu'il ajoute par la suite. Bien sûr que tu l'es. Ce n'est certainement pas le genre de chose qu'on balance sans réellement le penser. Surtout pas dans une situation comme la vôtre. Pas alors qu'une telle révélation pourrait compromettre votre capacité à travailler ensemble. Encore moins lorsqu'il y en a un des deux qui n'est pas disponible sur le marché. « Jules, je suis avec Rosalie. » Ce n'était absolument pas nécessaire de le préciser. Tu n'as pas oublié Rosalie, ni même ses enfants. C'est bien la dernière chose au monde que tu voudrais : détruire une famille. C'est sans doute l'une des raisons pour laquelle tu as développé un béguin pour lui, parce qu'il est inaccessible, parce que c'est voué à l'échec à l'avance. Ce ne sera pas la première fois que ton coeur ne te guide pas à l'endroit le plus sain qui soit. « Est-ce que… Est-ce que je t’ai laissé croire que ? » Il est incapable de terminer sa phrase. Il n'est clairement pas à l'aise avec cette conversation. Tu es à peu près sûr qu'il serait tout aussi mal à l'aise même sans Rosalie dans sa vie. Wyatt et les conversations sérieuses mêlées aux émotions, ça n'a jamais été sa tasse de thé. Est-ce qu'il t'a laissé comprendre que tu avais une chance avec lui ? Non, absolument pas. Tu n'as jamais pensé une seule seconde qu'il quitterait Rosalie pour toi. Tu n'es pas si idiote. Est-ce qu'il t'a quand même laissé croire que tu lui plaisais aussi ? Oui, en quelque sorte. « Je… C’était pas mon intention, enfin je… » Et voilà qu'il remet les pendules à l'heure avec une simple phrase. Ça pique un peu. Même si c'était prévisible, ça pique quand même. C'était mieux quand tu gardais ce petit secret pour toi et que tu te berçais d'illusions qui n'auraient jamais lieu. « Oublie ça Wyatt, je- j'sais pas pourquoi j'ai dit ça. » L'envie de lui dire que, finalement, oui, tut ceci n'est qu'une blague de mauvais goût te brûle les lèvres. Ça ne sert à rien de mentir. Il saurait que c'est faux... mais peut-être que ça lui plairait bien de faire semblant de te croire. « Putain Jules… » Voilà un autre bon moment où Wyatt devrait simplement partir au lieu de rester assis en face de toi à te fixer. Ta bouche s'ouvre sans que rien n'en sorte. Déjà que Wyatt t'évitait comme la peste, ça ne risque pas de s'améliorer. Tu as merdé. Carrément. Le malaise dans le bureau est plus que palpable. C'est un malaise que tu ne tenais pas vraiment à partager avec d'autres personnes. Surtout pas avec ta nouvelle assistante qui entre au même moment sans y avoir été invitée. « Désolé de vous déranger, c'est juste que vous allez être en retard pour votre réunion. » Sauver par le gong. Tu n'as jamais été aussi heureuse d'aller à l'une de ses réunions que tu détestes. « Tu ne déranges pas. Wyatt allait justement partir. » Elle n'a sûrement pas cru ce sourire qui n'a rien de convainquant. Elle a sûrement autant envie de se sauver que Wyatt et toi, mais elle reste tout de même dans l'embrasure de la porte. « Tu… m'envoies la suite par courriel ? » Ce n'est pas nécessaire de se revoir en personne pour quelques pages supplémentaires. Ce sera même bien plus simple de travailler sans se regarder dans les yeux, sans que ce malaise ne refasse surface entre vous deux. À travers un écran, ce sera plus simple de faire comme si tu n'avais jamais rien dit. Il n'a suffit que d'un semblant d'hochement de tête de la part de l'écrivain pour que tu prennes tes jambes à ton cou jusqu'à ta réunion, honteuse.
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