Toute modification de contrat apporte son lot de dîners d’affaires et de jolis vestons repassés. Le champ d’expertise de Walker Group s’élargit, de nouveaux projets sont érigés au sens propre comme au sens figuré, et Archie veut davantage arroser la graine qu’il a plantée dans l’entreprise en 2021, lorsque le flambeau a été cédé à la jeunesse Walker. Il avait attendu le moment parfait pour passer sa main dans sa coiffe, aplatir son col et sa cravate et tendre sa main en initiant la discussion avec son sourire le plus convaincant. L’héritier l’avait serrée. Channing Walker, un nom qu’Archie pistait depuis un moment déjà, ce dernier décorant de plus en plus les pages des journaux et des magazines d’économique. Pour un actionnaire, il n’y avait pas meilleure opportunité qu’une nouvelle gueule à la tête d’une entreprise aussi lucrative et influençable. Nouvelle gueule signifie nouveau point de vue et nouvelle stratégie, que la lignée des Walker soit en accord ou pas. La jeunesse apporte avec elle des valeurs différentes, avec lesquelles Archie sait jongler, connaissant autant celles conservatrices que celles progressistes. Après tout, il s’est fait élever par les premières mais ce sont les secondes qui l’ont sculpté au cours de sa vie. Fiston ne sera pas toujours à papa. C’est son super pouvoir, d’arriver à s’adapter à toutes les sortes de public.
D’ailleurs, autour de cette table, il y a autant de têtes grises que de peaux laquées. La conversation ne tourne pas seulement autour des affaires. Elle s’égare parfois dans le dédale des idées de voyages, des nouvelles possessions excentriques et onéreuses et des femmes. C’est inévitable. Il suffit de poser un peu de vin sous les nez d’un troupeau d’hommes importants pour qu’ils laissent s’échapper certaines de leurs fantaisies assumées ou pas. Un peu à l’écart, Archie joue le rôle de spectateur ce soir. Ce n’est pas dans ses habitudes de battre en retraite mais, la vérité, c’est que toute son attention est rivée vers la gestuelle de Channing ainsi que son faciès expressif. Du bout de sa cuillère en argent, il vient casser la coque de sa crème brûlée. Ses yeux de reptiles, concentrés et perçants, fixent le président alors qu’il contourne habilement le sujet épineux. Il en a entendues, des choses, sur lui. Que des rumeurs, rien qui n’a été confirmé et, surtout, rien qui ne devrait concerner le public. Et pourtant. Certains sujets rassasient les médias plus que d’autres. Les thèmes universels qui concernent la majorité sont ceux qui fonctionnent le plus et qui se répandent comme des virus ; l’amour ; le sexe. Mélangez-les deux et vous obtiendrai le cocktail parfait qui tiendra éveillé l’humanité toute entière. Pas une fois il n’a été question de cette bulle intime durant le souper – et heureusement. Durant les dérapages, le sujet de l’accident de moto a été relevé, mais il s'est fait balayer de la main.
Les desserts sont avalés et le fond des coupes envolé. Les plus fatigués décident de battre en retraite et la table n’est plus constituée que de quatre personnes, puis trois, puis deux. Le reptile regarde le président. Il se souvient leur première rencontre en personne. Archie connaissait tout de Channing, et Channing ne connaissait rien d’Archie. Un parasite choisit toujours ses victimes avec prudence. Il s’attache à la chair des bêtes qui peuvent le nourrir et ne jamais le nuire. C’est une décision qui ne se prend pas à la légère, et, cette décision-là, elle avait valu à son compte en banque succès et croissance. Il connait bien son métier, l’actionnaire. Il y tient, aussi. Il est toute sa vie. On l’associe à sa richesse et à son statut et, si ces derniers vont de pair, il met tout en œuvre pour que rien ne les tache. Absolument rien. Surtout pas des rumeurs. « Plus les années s’écoulent et moins les soirées s’éternisent. » Qu’Archie lâche d’un ton nostalgique. « Je me souviens les nuits blanches sans conséquences comme si c’était hier. » Il ouvre la parade en exploitant un autre sujet universel : la jeunesse qui s’efface et laisse la place à la mélancolie et au dicton C’était mieux avant. Ils traversent ensemble la trentaine, ça leur fait un point en commun. Channing peut bien s’ouvrir un peu à lui. « Je pensais que, à cet âge, j’aurais ma femme, mes enfants, mon chien et ma maison de campagne. » Il ment. Ce n’est jamais ce dont il a rêvé. Seulement, il veut voir les réactions de Walker pour apprendre, s’adapter, puis se mouler pour lui renvoyer le portrait d’un homme avec lequel il se sentirait à l’aise de se confier. S’il tire une grimace, il peut tout de suite mettre un trait sur une conversation aussi banale. Si ses yeux pétillent, alors il devra faire preuve de courage pour ne pas mourir d’ennui. « Et dire que j’ai juste le chien ! » Il s’exclame avec une pointe de dérision tout en soulevant sa coupe pour trinquer avec l’air. Il avale les dernières gouttes de vin blanc.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Il se prête bien au jeu, Channing. C'est celui auquel il est le plus doué, celui dont il connaît bon nombre de stratégies et dont il a appris à manier les règles au gré de ses envies. Un jour, il déteste tous ces faux semblants et ces coquilles vides autour desquelles il gravite - le lendemain, il trinque à leur banalité et les aborde avec un sourire en demi-teinte. Les affaires se portent bien et c'est finalement tout ce qui l'intéresse, tout ce qui compte peu importe à quel point les parties sont parfois ennuyeuses - s'amuser, il le fait en dehors de ces murs. Ce soir est l'un de ceux où il porte son costume et son sourire, l'un de ceux où ses pensées vagabondent mais où son regard reste impartial sur ceux qui l’entourent, et il songe à toutes les choses qui le tiennent éloigné de ces galas et suffisamment alerte pour ne pas prendre congé d’une minute à l’autre. Il faut dire que les sujets mis sur la table ne font rien pour réfréner ses bâillements, et Channing doit redoubler d’imagination pour ne pas laisser tous ces honnêtes gens à leurs bavardages. Son accident de moto, plus proche de fêter son premier anniversaire que celui de sa naissance, refait brièvement surface - mais les questionnements et bruits de couloirs quant à une histoire passée entre lui et celui dont l’autobiographie fait parler d’elle sont ceux qui prennent le pas, et il en est reconnaissant. Les rumeurs et mensonges sont plus faciles à détourner et manipuler que les cicatrices quant à elles aussi réelles qu’elles sont indélébiles qui maculent sa jambe boiteuse - il préfère jouer avec les mots quant à l’ancien rugbyman et lui, plutôt que de les chercher quant au traumatisme dont il a été victime.
Lorsque les photos étaient parues dans la presse, saisissant un Hartfield et un Walker s’étreignant sur le pas de son domicile à Bayside, les deux amis avaient d’abord été sceptiques - puis avaient convenu d’un commun accord quant à les laisser faire leur bout de chemin, ni l’un ni l’autre n’ayant coeur à détourner l’attention de cet écho dont les retombées variaient comme on pouvait l’attendre autour de ce sujet. Si les tabloïds souhaitaient se saisir du ragot et le mettre davantage en avant que l’addiction à l’oxycodone, grand bien fasse au plus grand nombre. Les questionnements avaient donc été curieux quant à la vie amoureuse et privée du cadet des Walker, qui n’était toutefois jamais trop difficile à aborder lorsqu’on le confrontait à des interrogations - Channing, il avait appris que plus fort on tenait à garder un secret, plus vite les médias en venaient à bout. Ainsi, lorsqu’on l’interrogeait quant à ses préférences aussi bien qu'à son statut, le cadet était difficile à décontenancer et répondait avec autant de détachement que de transparence, jamais bien offensé. Il n’avait rien à cacher - et si tel était le cas, il irait jusqu’à provoquer dans le sens des vagues. C’est après tout ce qu’il faisait déjà, en quelque sorte, en déambulant dans des voitures sportives aux valeurs ahurissantes et ce à longueur de temps. Son image de passionné d’automobile lui collait à la peau, mais et ce après bientôt vingt ans de pratique, personne n’avait encore soupçonné l’impeccable Walker aux engins parmi les plus puissants de Brisbane de s’amuser avec à la tombée de la nuit. L’intérêt ne se dirigeait jamais vers ce qui semblait facile ou trop évident à savoir - il s’acharnait auprès de ce que l’on cherchait à dissimuler. et là résidait le plus précieux des secrets.
« Plus les années s’écoulent et moins les soirées s’éternisent. » Son regard noisette trouve celui de l’actionnaire, et Channing repose son verre de vin désormais vide face à lui. Archie Kwanteen, investisseur à la main pleine, l’ausculte de ses yeux orageux - et il lui sourit, avec toute la légèreté qui l’anime en permanence. Les deux trentenaires se fréquentent depuis plusieurs années, plus étroitement depuis sa promotion à la tête de l’entreprise, et le visage du brun est souvent là où le champagne coule et les langues se délient - il sait où être quand il faut. « Il faut bien trouver des avantages aux rhumatismes. » remarque-t-il avec un soupçon de malice, se redressant légèrement dans sa chaise avant de poser un regard distrait sur ceux qui prennent la sortie du restaurant. « Je me souviens des nuits blanches sans conséquences comme si c’était hier. » Elles étaient moins ennuyantes à l’époque où son aîné et lui les passaient à murmurer à l’écart de la foule, les poches souvent pleines à craquer de petits fours. Channing les trouvait moins longues également, même si elles l’étaient davantage. « Je pensais que, à cet âge, j’aurais ma femme, mes enfants, mon chien et ma maison de campagne. » Son regard retrouve le sien et sa légèreté demeure inébranlable - Archie est, à ses yeux, aussi loin qu’il est proche des clichés. Un père banquier et un fils actionnaire, millionnaire à vingt-trois ans - il pourrait rêver d’une maison individuelle avec un grand jardin dans lequel voir gambader ses enfants, très certainement. Il pourrait, de cela ou d’une vie bien différente. « Et dire que j’ai juste le chien ! » Ses lèvres s’étirent légèrement à la mention de l’animal - il est probablement le moins contraignant du lot. « Si c’est vraiment la maison de campagne qui pose problème. » suggère-t-il tout naturellement avec un amusement perceptible dans ses yeux noisette. Il doute que l’homme soit mal loti, a même la conviction qu’il est très heureux avec son logement - tout ce qui peut s’acheter le comble en laissant peu de place au doute, lui et tous ceux qui se pavanent autour d’eux. Ses lèvres se plissent légèrement quant au reste, un air faussement préoccupé prenant place sur ses traits avec la même facilité que les autres. « Pour la femme et les enfants en revanche - bon courage. » Bon nombre de cordes sont à l’arc du Walker Group - mais les habitants de leurs logements ne s’achètent pas de paire avec ces derniers. La légèreté revenant habiller son visage l’instant suivant, Channing hèle brièvement un serveur pour un café - et interroge d’un regard l'investisseur quant à savoir s’il en demande un ou deux à l’homme qui acquiesce et se volatilise par la suite. « Vous voulez qu’on parle de chiens ? » demande-t-il en se reportant sur l’homme face à lui, aussi sérieux qu’il est intrigué - et dubitatif. Il parlerait avec bien plus d’entrain de chiens et de chats que de bourse - mais il doute que cela soit ce que Archie a en tête.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Les soirées mondaines se délectent des mêmes saveurs. Le vin rouge a coulé, pioché dans meilleure cuvée, et quand tous les amuse-gueules ont terminé d’amuser les gueules, les mains se sont lever pour attraper la facture. Un combat vocal à base de prétentions à paillettes et de battements de cils, cachant en fait la véritable nature de tous ces loups exhibant la taille de leur – portefeuille. Cette fois, Archie n’avait pas mené la bataille plus que nécessaire. Il n’était pas l’une des têtes les plus importantes à table puisque son rôle chez Walker Group n’a jamais nécessité sa présence dans la cabine des pilotes. Il se contente d’être passager en classe affaire, alcool à volonté, les jambes étendues et le dossier de son siège basculé vers l’arrière. C’est le rôle qu’il préfère jouer dans cette pièce de théâtre économique. Les décisions les plus importantes reviennent à ceux dont il suce le sang puis, s’il juge que l’avion a pris un mauvais tournant, il retire ses crocs, se laisse tomber puis ouvre le parachute à une centaine de mètres du sol. Il recommence encore et encore jusqu’à ce que son appétit soit satisfait, mais il ne le sera jamais. C’est d’avoir trop bouffé, qui le tuera. Il a été incapable de sélectionner un seul péché capital, il s’est donné le défi de toutes les collectionner parce que, à la fin de la journée, Archie est un être exceptionnel.
Les loups ont fini d’hurler à la lune et la forêt est plus calme. L’ambiance n’est pas désagréable. Archie n’est pas tout à fait ivre, mais une chaleur singulière irradie de son cerveau et imprègne la fibre de sa peau jusque dans ses orteils. Tandis que ses yeux parcourent la pièce qui se vide petit à petit, ils sont interpelés par le visage jeunet de Channing, pourtant plus vieux que lui. Il aurait envie de lui demander quelle sorte de crème hydratante il utilise pour polir sa peau mais il devrait ensuite révéler la sienne, ce qui l’obligerait à admettre qu’il est un coquet garçon derrière cette carapace solennelle. Ils ont tant de choses en commun, ces deux hommes d’affaire, et l’un en sait un peu plus que l’autre à ce sujet. L’actionnaire se fait rapidement oublier s’il ne grimpe pas sur la table mais, l’héritier d’une entreprise, lui, il aiguillonne les caméras et inspirent les rubriques économiques dans les journaux. Il n’a même pas besoin de lever la main pour qu’on l’écoute. Survivant d’un accident qui aurait dû lui coûter la vie, l’intérêt qu’on peut lui porter s’est d’ailleurs multiplié. Pour d’autres raisons, aussi, et c’est de ces raisons-là dont Archie a envie de parler maintenant que les lumières se sont tamisées.
L’actionnaire est stratégique. S’il ne plonge pas à pieds joints dans le brouhaha médiatisé, il trouve un moyen de se faire copain copain avec ceux dont il peut tirer de l’information intéressante. Rien pour aider une véritable cause, car sa seule cause c’est lui-même. Égoïste – il ne faut pas lui en vouloir. C’est dans la nature de toutes les sortes de bactéries qui parasitent la terre. « Si c’est vraiment la maison de campagne qui pose problème. » Ne lâchant pas ses yeux des siens, il examine chacun de ses traits, micro expressions, pour jauger la température. Il semble amusé. La mention de la richesse l’excite tout autant que l’homme qui pourrait effectivement se payer une maison à la campagne si l’idée tombait dans son agenda. Il n’aurait qu’à claquer des doigts. « Pour la femme et les enfants en revanche - bon courage. » Il entre dans la partie. Il s’est emparé d’un pion et l’a posé sur le tableau du jeu. S’il s’agissait de Monopoly, il imagine Channing s’approprier la voiture ou le haut de forme. Quand à Archie, son dévolu s’est toujours jeté sur le chien. Bien sûr. « Je me suis fait à l’idée. Je suis meilleur avec les chiffres qu’avec les émotions. » Les premiers, il peut les contrôler. Il peut choisir quelle valeur ajouter à neuf pour obtenir une dizaine. L’amour, quant à lui, est une émotion pour laquelle il ne peut se dévouer sans craindre de perdre ses repères. Acceptant le café si gentiment offert, il poursuit : « De toute façon, ce n’est jamais concluant, pour les hommes comme nous. » Walker acceptera-t-il de se faire comparer à celui qui vient d’un monde aussi similaire que différent ? S’il savait.
« Vous voulez qu’on parle de chiens ? » Sa remarque lui arrache un ricanement surpris. Il vient du fond des tripes – il n’est pas maquillé. Il ne s’attendait pas à ce que ce détail soit relevé à nouveau. Archie réfléchit à la question – vraiment – et finit par hausser les épaules. « Ce n’est pas ce que j’avais en tête, mais si vous avez quelque chose à dire à ce sujet, je vous écoute. » À deux doigts de sortir son téléphone pour faire défiler toutes les dernières photos qu’il a prise de Bucky. La tentation est forte. Mais il n’a pas engagé la conversation pour se diriger dans cette direction-là. Ses réflexions ne l’ont pas encore mené à la bonne perche à tendre pour parler de ce qui l’intéresse vraiment : les articles et les rumeurs. D’y plonger sans détours relèverait de l’irrespect. Il n’a pas encore mérité la confiance du fiston Walker.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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« Je me suis fait à l’idée. Je suis meilleur avec les chiffres qu’avec les émotions. » Channing pense que cela s'applique à la majorité d'entre eux. Ceux qui se réunissent autour de ces tables, dans ces galas pompeux et qui sourient à tous ceux qui croisent leurs regards ne sont pas bons avec ce que renferment leurs cages thoraciques. Ils le sont bien plus avec leurs têtes, leurs esprits et leurs mots que ceux trop honnêtes et qu'ils pourraient prononcer sans se rendre compte les avoir échappés. Ils sont chanceux d'avoir trouvé ce à quoi ils excellent - tous ne se voient pas offerts cette chance. Ses lèvres se plissent sur une moue silencieuse, et s'il rejoint sa pensée Channing ne l'admet pas à voix haute pour autant, plus enclin à laisser l'actionnaire s'exprimer et venir là où il en veut. « De toute façon, ce n’est jamais concluant, pour les hommes comme nous. » Même s'il n'est pas certain de comprendre où, justement, il souhaite se faire diriger cette conversation. Certains prétendent jouer sur les deux tableaux sans en réalité avoir un jour posé un pied en dehors du premier, et d'autres plus réalistes admettent ne pas y être destinés - ces derniers étaient plus rares. L'héritier avait un opinion en demi-teinte sur la question, jugeant ses troubles sentimentaux victimes de son caractère et tempérament au-delà de son rang social. Ce dernier était évidemment perçu en lui, puisque part intégrante de sa personne, mais le brun se considérait assez clairvoyant pour départager le vrai du faux dans les intentions de ces dames. et, souvent, il se prenait au jeu puisque loin d'être prude quant à payer quelques additions et plaisirs tant que ce dernier était partagé. Il était suffisamment pénible quant à choisir celles avec qui il souhaitait passer du temps, et tenait par conséquent à rendre ces moments les plus plaisants. « Vous avez l'air sûr de vous. » remarque-t-il sans jugement, l'amusement primant sur un quelconque dédain. Archie était plus jeune que lui - mais ne semblait pas moins résigné pour autant. À l'hypothèse quant aux chiens, l'actionnaire échappe un rire et Channing le reflète d'une manière plus légère. Alors non, vraisemblablement, il ne voulait pas parler de chiens ou même d'animaux, encore moins lui dévoiler sa pellicule copieusement garnie de photos adorables. Quel dommage. « Ce n’est pas ce que j’avais en tête, mais si vous avez quelque chose à dire à ce sujet, je vous écoute. » Sa main vient trouver sa tasse de café toute juste déposée devant lui et le grand brun hausse les épaules en marquant une brève pause. Il aime les animaux - n'a peut-être pas assez de connaissances pour en parler des heures durant, mais les aime suffisamment pour sourire bêtement lorsque ses yeux noisette en trouvent un. S'il était honnête, il admettrait préférer s'enrichir sur leur sujet que de parler de peu importe lequel aurait sa place autour de cette table. Un peu de fraîcheur ne serait pas de refus - mais ce n'est pas ce type de relation qui le lie au trentenaire. « J'adorerais vous impressionnez avec mes connaissances mais ces dernières sont assez limitées. Qui plus est, je n'ai pas de chien devant lequel vous faire sourire en vous en montrant des photos jusqu'à la fin de la nuit - malheureusement. » Il est léger le brun, ignore pour combien de temps, mais l'est avec pour le moment avec son flegme habituel qui lui colle à la peau. « Mais dites moi ce que vous aviez en tête, je vous en prie. » l'encourage-t-il après qu'il ait admit, juste avant, bien avoir une idée derrière son approche.
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« Vous avez l'air sûr de vous. » Veut-il l’entendre énumérer tous les exemples qui ont défilé sous ses pieds comme un tapis rouge de la lose ou est-il en train de conclure la discussion en apportant un propos fermé ? Archie examine l’homme d’affaire en passant sa main dans sa barbe et, si l’envie de parler de lui comme il aime tant le faire lui traverse l’esprit, il décide d’opter pour la technique du miroir. Il en soulève un, imaginaire, et le pose devant les yeux de ce Walker dont il veut tirer les vers du nez pour mieux comprendre ce que ça fait, d’avoir un statut comme le sien, des responsabilités à tenir et une réputation à polir. S’ils ont le compte en banque bien farci comme point en commun, leurs occupations ne leur octroie pas le même statut. Archie est un millionnaire de l’ombre. Son nom n’est connu que des autres investisseurs de sa sorte et des entrepreneurs qui cherchent à mettre le grapin sur les meilleures sangsues. Channing a donné, sans le vouloir vraiment, son nom à une entreprise qui est mentionnée dans les journaux à la moindre occasion fructueuse. Ils ont des vies similaires, les bases fondamentales le sont, mais toute leur superficialité ne l’est pas. Ils ne renverront jamais la même image et c’est mieux ainsi selon Archie, qui ne pourrait jamais soutenir le poids des objectifs des caméras rivées vers lui. Il le comprend, Bruce Wayne et son envie d’agir la nuit, à l’abris des témoins, sous un costume masquant son identité. « Vous n’en avez donc jamais payé les frais, de votre position avantageuse ? » Que l’actionnaire finit par demander d’un air détaché même si l’intérêt est vraiment là, dure comme fer, solide comme un nœud marin. « Comment intéresser les bonnes personnes, lorsque nous nous asseyons sur un trône en or ? » L’or est un matériau brillant. Il attire l’œil, plus que toutes les couleurs, même celles du cœur. Il rend soucieux et attentif celui qui le possède et qui le chérit. Archie ne fait malheureusement confiance en aucune de ces femmes qui viennent tourner autour de lui, aussi charmantes soient-elles. Comment pourrait-il en faire autrement ? C’est peut-être ce qui permet à Carmine de se frayer un chemin vers sa confiance ; il possède plus que lui alors il n’a aucun intérêt à lui voler le moindre grain.
Parler de chiens lui plairait bien. C’est un sujet facile à aborder. Il n’est pas délicat. Bucky n’est rien de compliqué ; juste une bête un peu imbécile qui ne sait pas se tenir la tête droite en courant et qui couvre Archie d’un amour inconditionnel. Il n’y a pas plus simple qu’une relation entre le maître et son chien. Pas de non-dits, de malentendus, de maladresse. Juste la vérité telle qu’elle est, peinte en noir sur un fond blanc. Les relations sociales ne jonglent pas dans ce même territoire. Pour Archie, il s’agit d’une sempiternelle partie de jeu d’échecs. Il déplace ses pions avec perspicacité et ses choix sont toujours éclairés. Jamais il ne laisserait le monde découvrir ce lien qui l’uni avec sa majesté Sighbury. La moindre image fuitée et il perd sa rectitude. « J'adorerais vous impressionnez avec mes connaissances mais ces dernières sont assez limitées. Qui plus est, je n'ai pas de chien devant lequel vous faire sourire en vous en montrant des photos jusqu'à la fin de la nuit - malheureusement. » Et, à cette mention, l’ongle d’Archie se met à caresser la bordure de la coque de son téléphone à moitié extirpé de sa poche. Ce serait tellement facile... Juste un chien et sa tête de con, ses yeux exorbités et les vidéos de chasse à la queue. « Mais dites moi ce que vous aviez en tête, je vous en prie. » Il se délaisse de ce petit objet de technologie qui abrite sa vie entière et il se bascule sur sa chaise, posant son tronc contre le dossier coussiné, croisant son pied sur sa jambe. Ses mains viennent se joindre naturellement sur son genou. Durant ce mouvement précis et complet, il ne détache pas ses yeux de Channing, donc la curiosité monte sûrement en flèche derrière ses airs placides. « Cette rumeur qui vous concerne, ainsi que cet acteur qu’on voit partout sur les autobus en ce moment. » Il ne passe pas une journée sans apercevoir la tête de Rhett Hartfield sur toutes les affiches publicitaires s’acharnant sur Brisbane. Soulevant la main pour aussitôt arrêter le fil des pensées du garçon, il précise : « Je ne veux pas savoir l’histoire derrière la photo. Ça ne me regarde pas. » Comme ses relations à lui ne devraient regarder personne. « Je veux savoir quel impact cette photo a eu sur … » Il désigne les alentours d’un signe vague de la main. « Votre vie, votre business, la marque. » Sera-t-il prêt à aborder ce sujet-là sous cet angle nouveau ?
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Vous n’en avez donc jamais payé les frais, de votre position avantageuse ? » - « Vous croyez cela ? » chuchote-t-il à demi-voix, le ton neutre quoique curieux. Il en payait les conséquences, en jouissait des avantages, et équilibrait cette balance à chaque instant et chacune de ses décisions. Sa position était enviable, les responsabilités avec lesquelles elle allait de paire beaucoup moins, et préserver un équilibre aussi précaire et influençable n’était pas aussi aisé qu’il le laissait paraître. Channing était bon à ce qu’il faisait, gagnait davantage qu’il ne perdait, mais n’était pas infaillible. Il avait des failles l’héritier, honteusement dissimulées sous d’épaisses couches d’armure et suffisamment de remparts pour les protéger, mais toutes les protections du monde ne les feraient jamais disparaître. Il avait des faiblesses, ils en avaient tous, mais certains étaient meilleurs que d’autres quant à les préserver. « Comment intéresser les bonnes personnes, lorsque nous nous asseyons sur un trône en or ? » - « On ne peut pas. » précise-t-il doucement, sa main toujours sur l’anse de sa tasse de café, éternellement calme et détaché sans que son intérêt ne s’amenuise auprès de son interlocuteur. « On intéresse tous les types, on trie ensuite. » Différencier les vautours de ceux ayant à apporter, garder le bon et rejeter le mauvais. On ne peut pas en vouloir aux pies voleuses et aux charognards de convoiter ce qui leur tend les bras, simplement les en priver. « Je présume que le jeu n’est pas si différent pour les investisseurs comme vous. Vous choisissez sur qui miser, nous de qui on accepte les mises. » Sa voix est simple, loin de faire écho au moindre reproche ou quoique ce soit de péjoratif - ils se ressemblent plus qu’ils ne le pensent, même si les cartes qu’ils ont entre les mains n’ont pas les mêmes indices dans leurs angles.
Il préférerait parler d’animaux - il n’y connait rien, passerait sûrement pour un idiot au détour d’une question banale, et aurait tendance à sourire plus facilement que devant des chiffres. Mais ce n’est pas ce pour quoi ils sont réunis, pas ce à quoi ils sont destinés à occuper leur soirée, et Channing se contente de laisser la possibilité en suspens à mesure qu’il avale une gorgée de café en parcourant posément les traits qui maquillent le visage de l’homme face à lui. Archie attise sa curiosité - il ne cerne pas où il veut en venir, voit mal le brun lui proposer d’adopter un chaton dont il ne sait plus quoi faire, et se contente de pencher légèrement sa tête sur le côté dans l’attente d’un suspens qui touche finalement à sa fin. Son corps bascule dans une position différente, ses mains se joignent sur son genou et l’héritier ne peut s’empêcher de sourire doucement à la façon dont il cherche à interpréter ce qu’il voit sans y parvenir réellement. Cela l’amuse - sans un soupçon de moquerie, si ce n’est pour lui-même, et il continue de patienter avec le flegme qui lui colle à la peau. Est-il nerveux ? Cherche-t-il à gagner du temps ? Il n’a pas l’air d’être incertain, pourtant. « Cette rumeur qui vous concerne, ainsi que cet acteur qu’on voit partout sur les autobus en ce moment. »Oh. Ses sourcils se haussent un peu, assez pour que cela soit perceptible mais pas suffisamment pour que cela soit flagrant, et Channing conserve son sourire sans avoir à le forcer. Avant qu’il ne puisse penser davantage, l’homme l’interrompt et il l’écoute attentivement. « Je ne veux pas savoir l’histoire derrière la photo. Ça ne me regarde pas. (...) Je veux savoir quel impact cette photo a eu sur … Votre vie, votre business, la marque. » Rhett et lui, partageant une étreinte accentuée par les plis de ses poings refermés sur le haut de l’ancien sportif, le visage de son ami enfoui dans son pull et le sien réfugié dans le creux de son épaule. L’héritier n’était pas la cible préférée des paparazzis - mais le Hartfield ne pouvait en dire autant, et leurs retrouvailles avaient été saisies avec toute l’émotion qu’elles avaient dégagée. Ils s’étaient accordés à l’abri des regards sur comment réagir à cette photo - sur la version de l’histoire à répandre, les commentaires à émettre et la façon de la prendre. et, finalement, les deux hommes avaient choisi de laisser courir les rumeurs sans pouvoir s’empêcher d’en sourire l’un dans l’ombre de l’autre. Après une petite pause tout juste légitime, Channing reprend avec une légèreté toute particulière et un soupçon de malice dans la voix. « Nous, cela ne vous regarde pas. Je comprends que cela chatouille votre curiosité, toutefois. Cela ne me dérange pas d’en parler. » Les ragots sont allés bon train, et il n’en veut pas à ceux qui s’interrogent quant à ce qu’il en est vraiment. Channing, riche héritier, plus proche de la quarantaine que de ses trente ans, est célibataire et particulièrement pudique sur sa vie sentimentale - s’il était accompagné, sans doute que l’enthouasime au sujet de cette photo aurait été réduit. Un léger sourire toujours omniprésent sur les lèvres, ponctué d’une pointe d’amusement qui ne s’invente pas, il reprend. « Elle n’a pas eu ce que je qualifierais d’un impact. Elle a suscité des réactions, des interrogations - rien qui ne soit pas légitime. » admet-il en toute franchise. Ses lèvres se plissent brièvement entre elles, témoins de sa réflexion, et il poursuit toujours en parcourant posément le regard de l’investisseur. « J’ai été interrogé - sur un coming out, ma vie personnelle, un potentiel amant que j’aurai séquestré chez moi de peur de le montrer au monde. » Il est loin de prendre la chose au sérieux Channing, et ses propos sont légers sans qu’il ne s’attarde davantage, la commissure de ses lèvres incapable de perdre de sa malice. « J’ai été félicité, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce que Rhett est bel homme. » ajoute-t-il sans pouvoir retenir une légère expiration amusée, reprenant de son sérieux par la suite même s’il ne le perd jamais vraiment. « Mais cela n’a pas eu d’impact sur ma vie professionnelle, si c’est la question. Ni sur l'entreprise. Tout au plus, certains l'ont découvert grâce à cette affaire - et si certains s'en sont détournés à ce prétexte, ils ont déjà été remplacés. » précise-t-il en retrouvant une tonalité plus neutre mais toujours accessible.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
« Vous croyez cela ? » Il l’agace un peu, ce paon, à user de ses propres stratégies pour éviter les sujets et les questions. Il a l’impression de s’entretenir avec son reflet. Leur sang a-t-il été versé dans le même moule ? Il n’y a qu’au royaume magique des hommes d’affaires que les silex se percutent et forment le feu. Archie le regarde s’enflammer entre eux, à la fois familier et insoumis, bien au centre de la table, pour balayer sa première tentative pour s’immiscer dans la vie privée de Walker. Ce sera pour plus tard. Il n’a pas encore confiance en lui pour lui raconter en ordre chronologique toutes ses démarches romantiques ratées. Ça l’aurait bien amusé, tiens. Il aurait pu improviser un jeu de boisson ; avaler un shot à chaque fois qu’ils se rejoignent dans une mésaventure. « Répondre aux questions par des questions... Vous avez bien appris les règles de ce jeu. » Il bredouille avec une pointe légère, pour lui faire comprendre qu'il ne lui en veut pas de ne pas dévoiler son jeu de cartes. Archie devra donc parler de lui en premier. Lui qui adore pourtant vanter ses exploits et raconter ses histoires, il n’apprécie pas beaucoup la perceptive d’être conteur, ce soir. Il n’a rien de bon à dire à ce sujet. Il n’est jamais tombé amoureux et il a l’impression qu’il s’agit du seul luxe qui lui est inaccessible. Il est né avec trop d’or dans la main et il n’y avait plus de place pour son cœur, qu’il a naturellement barricadé dans sa poitrine. Avec trois cadenas, des chaînes en métal et un sortilège. Après avoir pris toutes ces précautions, il a lui-même oublié qu’il est avant tout un humain comme les autres et qu’il a le droit de ressentir des choses. Alors, bien sûr, avec cette façade bien érigée autour de lui, il a été contraint à s’adapter à un monde qui ne lui ressemble pas. Ce sont peut-être les riches qui contrôlent les ressources, ils n’ont aucun pouvoir sur les cœurs. Archie a rapidement compris qu’il n’intéresserait personne tant qu’il porte son héritage. « On ne peut pas. » Channing semble d’accord avec lui. Le regard d’Archie se gonfle d’un intérêt vorace et l’invite à dérouler le fil de ses pensées. « On intéresse tous les types, on trie ensuite. » C’est un gloussement triste qui soulève sa poitrine. Il s’éloigne un peu de la table pour mieux croiser sa jambe sur l’autre et envelopper ses genoux de ses mains jointes. C’est sa manière de se montrer plus à l’aise, d’ouvrir de nouvelles portes à cette discussion. « Je présume que le jeu n’est pas si différent pour les investisseurs comme vous. Vous choisissez sur qui miser, nous de qui on accepte les mises. » C’est une jolie façon de comparer les métiers. Les deux dansent ensemble, se tournent autour comme un chien court après sa queue. Il n’y a pas un sans l’autre, et l’équilibre est précaire. Si une maille se casse, la structure s’effondre. Bien sûr, ce n’est plus le cas pour l’entreprise Walker qui n’a plus besoin de faire ses preuves et qui pourrait jeter tous ses investisseurs à la porte maintenant qu’elle s’autosuffit. Archie n’aura jamais été une sangsue plus qu’aujourd’hui. S’il est encore ici, c’est par principe. Les deux partis se sont engagés et il s’agit désormais d’une compétition de bonne foi. « C’est similaire, oui. Bien vu. » Il s’humecte les lèvres, légèrement agacé d’être contraint à abandonner le sujet des amours. Il aurait dû se douter que ça ne serait pas si facile. Il devra cesser de tourner autour du pot. La conversation autour des chiens ne fait pas fureur elle non plus. Autant se jeter yeux fermés et pieds joints dans le vide.
Il ose. La révélation n’a pas l’effet d’une déclaration de guerre. Channing bronche à peine ; il semble même amusé, vu ce sourire immuable qui fige ses lèvres depuis le début sans que rien ne puisse le perturber. Pas une fois il n’interrompt Kwanteen lorsqu’il éclaircit le fond de ses pensées, même si cette histoire de photo ne le concerne pas du tout. Même, ça ne devrait concerner personne, mais les figures publiques signent un pacte avec le Diable quand ils serrent la toute première main. « Nous, cela ne vous regarde pas. Je comprends que cela chatouille votre curiosité, toutefois. Cela ne me dérange pas d’en parler. » Haussant un sourcil intrigué, il se replace plus confortablement dans sa chaise et l’invite à poursuivre. Il n’a jamais autant attendu un monologue que maintenant. « Elle n’a pas eu ce que je qualifierais d’un impact. Elle a suscité des réactions, des interrogations - rien qui ne soit pas légitime. » Paupières plissées, ses doigts frottant sa barbe, il a les allures d’un artiste qui découvre sa muse. « J’ai été interrogé - sur un coming out, ma vie personnelle, un potentiel amant que j’aurai séquestré chez moi de peur de le montrer au monde. » Sans surprise, il baisse les yeux à la mention du « coming out », un terme qui ne fait pas partie de son lexique et qui hérisse ses poils tant il a été conditionné à le rejeter. La peste, le choléra, ou l’homosexualité. « J’ai été félicité, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce que Rhett est bel homme. » La grimace qui étire ses traits pourrait passer pour l’amusement et c’est peut-être mieux ainsi. Si Walker pouvait lire dans ses pensées, il le jetterait hors de ce restaurant avec un coup de pied aux fesses et il le remplacerait comme ceux qu’il prétend avoir remplacé à la suite de cette péripétie avec Rhett. C’est parce qu’elle ne veut pas perdre cette délicieuse veine juteuse que la sangsue doit faire profil bas et ravaler son hypocrisie. Archie aurait presque oublié la raison pour laquelle il l’interroge tant il a du mal à receler ses vieux réflexes. Se frottant les tempes, il s’efforce à retrouver ses esprits. « Pensez-vous que vous auriez tiré la même conclusion à cette affaire si Rhett et vous étiez réellement amants ? Et si vous décidiez de vous afficher comme tel ? » Les filtres ont visiblement été flushés à la toilette. Si Walker a réussi à faire passer l’affaire sous silence en n’abordant jamais le sujet et en laissant les rumeurs s’endormir, la finalité aurait-elle été similaire dans un univers où lui et l’acteur avaient décidé de se tenir la main en public ? C’est la vraie réponse que Kwanteen est venu chercher. Indirectement, il saura s’il existe une minuscule possibilité dans laquelle il pourra vraiment aimer.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
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« Répondre aux questions par des questions... Vous avez bien appris les règles de ce jeu. » Channing y joue depuis longtemps. Un léger sourire, un peu amusé sans jamais être moqueur, étire prudemment ses lèvres à la remarque de l’investisseur et l’héritier se contente de reprendre une gorgée de sa boisson sans détourner ses yeux noisette du minois qui l’observe. Il est doué dans son travail le grand brun, heureusement, et a peaufiné son jeu de cartes au fil des années. Il apprend vite, analyse et réfléchit plus rapidement encore, a appris à se sortir de tous genres de situations et sait parer à des éventualités plus variées les unes que les autres. Il s’adapte facilement Channing, véritable caméléon sans jamais perdre en caractère, sait réagir selon les circonstances et parvient la majeure partie du temps à glisser entre les mailles des filets aux toiles même les plus serrées. L’héritier baigne dans cet univers de faux-semblants depuis toujours, et même s’il se lasse plus souvent qu’il ne l’admet de cette poudre aux yeux, il n’en demeure pas moins particulièrement doué quant à la manier.
Leur échange se poursuit, leurs silhouettes s’enfoncent davantage dans leurs sièges, et le brun se prête à un monologue qu’il a déjà tenu de façon similaire à d’autres curieux avant celui particulièrement intéressé qui lui fait face. Ces photos volées avec Rhett et son autobiographie ont suscité des réactions insoupçonnées, aussi bien auprès de son ami, la rédactrice du roman et lui-même. Une étreinte sur son péron, quelques choix de mots et une conclusion visiblement toute tirée ont valu aux deux amis des tabloïds dont ils n’auraient jamais cru faire les frais, encore moins que ces derniers auraient de telles répercussions et susciteraient autant de curiosité. Tous deux avaient été célibataires au moment des faits - et probablement qu’une relation concernant l’un ou l’autre aurait coupé court à toutes les spéculations, quoique, bien que cela n’ait pas été le cas. Il se souvenait encore des messages échangés avec Nine, de leur rencontre à l’abri des regards pour s’accorder sur le comportement à adopter et surtout sur la version des faits à partager. Ces rumeurs avaient eu tout pour plaire quant à propulser son livre en tête des ventes, mais ni l’un ni l’autre n’avait voulu faire de tort à son vieil ami et sans grande surprise il n’avait fallu que quelques cafés et une petite discussion pour que la version soit toute adoptée. À présent, ils en riaient, sans jamais en avoir pleuré, et cela ne faisait qu’une anecdote supplémentaire les concernant. Pas qu’ils en manquaient.
« Pensez-vous que vous auriez tiré la même conclusion à cette affaire si Rhett et vous étiez réellement amants ? Et si vous décidiez de vous afficher comme tel ? » Son regard parcourt celui mystérieux de l’homme, et Channing marque une pause. Archie a l’air perdu dans ses réflexions - pas qu’il doute que son monologue soit saisissant, mais l’actionnaire lui donne l’impression de l’écouter et le ressentir bien au-delà de simplement l’entendre. Il satisfait la curiosité d’autrui le Walker - il sait s’y prendre. Mais l’attention qui lui a été accordée ces dernières minutes est anormalement authentique, et la question qui vient de lui être posée plus encore. Et l’authenticité, dans le milieu, n’est pas monnaie courante. « Laissez-moi vous faire une confidence, monsieur Kwanteen. » Sa voix se veut plus accessible, son regard également, bien que sa posture demeure sensiblement la même qu’elle l’est toujours. Simplement, ce qui s’apprête à s’échapper d’entre ses lèvres n’a pas été trop souvent répété contrairement à ses précédentes explications. « Plus on cherche à en cacher la presse, plus elle en découvre. » statue-t-il posément. Peut-être l’actionnaire n’est-il pas sans l’ignorer, peut-être ne le percevait-il pas de cette manière. Mais aux yeux du Walker, plus les efforts étaient grands pour préserver des secrets, plus vite ils éclataient aux yeux du monde. « Si Rhett avait été mon compagnon, nous aurions été les premiers à l’annoncer. Ni la presse ou les paparazzis n’auraient fait éclater quoique ce soit. » annonce-t-il en le regardant, haussant un peu les épaules. « Les mentalités évoluent, sur beaucoup de plans. Elles n’ont pas évolué de partout » nuance-t-il avec préoccupation pour doser ses propos « et nous aurions forcément essuyé des commentaires malveillants. Mais personne ne nous aurait jeté au bûcher, et tout au plus nous aurions été sollicités pour des interviews comme cela a été le cas avec ces rumeurs. » Il semble réfléchir un instant, ses yeux naviguant dans ceux qui lui font face. « Si j’avais été amoureux de cet idiot, je n’aurais pas considéré cela comme un prix incommensurable à payer. » conclut-il pour répondre à la question initiale, prêt à offrir une réponse claire à cette interrogation. Il était un homme suffisamment serein et accompli pour ne pas se formaliser outre mesure de ce que autrui pouvait penser de sa vie amoureuse, encore moins à leur époque où il était plus facile que durant les précédentes de s’assumer pour qui on était. Le Walker Group n’avait plus rien à prouver, simplement un prestige à conserver, et il en était à la tête - c’est tout ce qui lui importait le plus. « Curiosité satisfaite ? » demande-t-il avec un amusement plus perceptible que les précédents, toujours souriant et sans jamais avoir paru le moins du monde ébranlé.
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« Laissez-moi vous faire une confidence, monsieur Kwanteen. » Ce n’est que dans l’imagination d’Archie que les lumières se tamisent, mais il visualise cette scène comme celle qui se déroule à la fin d’un film de crime organisé. Il ne manquerait plus que le nuage de fumée troublant l’air et les faisceaux de lumière blanche qui traversent les stores. Hélas, ils sont au beau milieu de la nuit et la cigarette est interdite à l’intérieur du restaurant. Seulement dans son imagination, Archie est le personnage principal de la scène, et il s’apprête à accueillir un secret d’une importance capitale au creux de ses paumes. Channing a toute son attention. Ses yeux sont pendus à ses lèvres, il souhaite entendre avant qu’il ne prononce. Avoir une longueur d’avance. « Plus on cherche à en cacher la presse, plus elle en découvre. » La presse n’est qu’un synonyme de trou à rats, il est vrai. Ce qui intéresse les lecteurs et inspire les grands Titres, ce sont les choses qui ne doivent pas se savoir. Les micros et les caméras cherchent à se poser dans les recoins de la pièce pour capter des ondes masquées par les non-dits et les mensonges. Ce sera toujours une question d’argent à se faire et de tickets de loterie à gratter. Pour les journalistes gourmands, le meilleur plat à se mettre sous la dent est celui qui empoisonne la célébrité. Ils fouinent, les rats, et s’ils ne transmettent plus la peste, ils salissent d’une manière plus moderne. « Si Rhett avait été mon compagnon, nous aurions été les premiers à l’annoncer. Ni la presse ou les paparazzis n’auraient fait éclater quoique ce soit. » Channing paraît sincère dans ses mots. Sa voix ne tremble pas et l’hésitation est à l’autre table. Pour Archie, c’est une réalité difficile à comprendre. Il a perdu trop de temps à préserver sa véritable nature qu’il verrait comme du gâchis de se révéler au grand jour au bras d’un homme. Peut-être qu’il n’a jamais été question de cachoteries, pour Walker. Peut-être a-t-il grandi auprès de parents aux mentalités modulables. Ce n’est pas le cas de l’actionnaire qui a toujours été terrifié à l’idée de faire un faux pas et de tacher son nom de famille. Il n’y aurait pas pire trahison que de se montrer comme le monstre que son père méprise. « […] Si j’avais été amoureux de cet idiot, je n’aurais pas considéré cela comme un prix incommensurable à payer. » Pensif, Archie se repose contre le dossier de sa chaise. Son regard se détache enfin du Parrain et il gonfle ses poumons d’un air difficile à filtrer. Il reste ainsi, muet, dérobé de tous ses mots, lui qui pourtant était un magnétophone ou la poupée d’un ventriloque dans une autre vie. La confession de Walker lui tourne en boucle dans la tête, vinyle rayé qui fait sauter la musique. S’il avait été amoureux. Mais Archie, il l’est, lui. Pour ne pas afficher son malaise, il passe sa main dans sa barbe pour de redessiner un sourire sur le visage. Il adresse un signe de la tête à l’homme d’affaire quand celui-ci lui demande si sa curiosité a été satisfaite. Il a presque oublié ce qu’il a demandé, en premier lieu. Il s’est projeté dans cette histoire, s’est mis à la place de ce duo hypothétique amoureux, a pesé chacun des mots pour en déterminer le poids, l’intérêt. Désormais, ses cils papillonnent et il blâme l’alcool plutôt que son cœur battant la chamade. « Les mentalités évoluent. » Qu’il répète pour s’imprégner cette citation dans le crâne. Il a évolué, lui. Quelques années plus tôt, il se serait arraché la langue après l’avoir offert à un homme. Ce soir, il se brossera simplement les dents. « Curiosité satisfaite. » Il acquiesce en levant son verre pour trinquer une seconde fois avec Walker, auquel il ne partagera pas ses réflexions les plus intimes. C’est à lui d’effectuer le travail et de s’engager dans cette route sinueuse, si c’est ce qu’il choisit de faire. « J’apprécie votre honnêteté. » Et il avale le fond de son verre pour clôturer cet échange qui se sera aventuré en dehors des sentiers battus.
@Channing Walker tout le mérite à Channing pour avoir convaincu Archie de faire un pas vers la VéRiTé Je me suis dirigée vers la conclusion si ça t'allait !