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 (darker #11) everything’s falling apart

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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptyDim 2 Juil 2023 - 21:26

Vingt-quatre heures.

Ça fait déjà vingt-quatre heures que tu as remis les pieds à l’appartement d’Albane après une dizaine de jours à l’éviter et c’est à peine si vous avez échangé un regard durant plus que trois secondes. Comme toujours, tu n’as pas la moindre idée de ce que tu fais, ni de la suite logique des choses. Tu avais presque été surprise de voir que tes choses (le peu que tu possèdes du moins) ne t’attendaient pas au bord de la porte. Peut-être que si tu possédais encore le moindre jugement ou le moindre instinct de préservation de soi, tu ramasserais toi-même toutes tes affaires et tu te trouverais un autre endroit où vivre. Mais ça semble manqué à ta corde d’habiletés parce que tu ne le fais pas. Pas seulement parce que tu ne saurais toujours pas où aller, pas même parce que tu n’as pas les moyens de te trouver autre chose pour une fois. Non. Tu restes parce que même si ça fait mal, même si vous tournez en rond et que ça ne mène à rien, tu es mieux près d’Albane que loin d’elle. Comme si en étant à l’appartement, tu pouvais quand même garder un œil sur elle, de peur qu’une autre connerie ne se reproduise, même si franchement en ce moment, t’es plutôt celle qu’il faudrait surveiller. Alors tu restes. Tu restes aussi parce qu’il y a trop de choses qui sont restées non dites après la scène devant l’appartement, parce que tu as plus que jamais l’impression qu’elle te cache des choses, des choses qu’elle ne veut pas que tu saches, mais dont tu te sens déjà trop concernée pour simplement prétendre que tu t’en fous, comme tu prétends que tu te fous de tout. Parce que tu ne t’en fous pas, quand il est question de la française. Et c’est bien ça qui va finir par t’achever, tu le crains.

Tu remarques que la porte qui mène à la chambre d’Albane est toujours entrouverte. Tu sais qu’elle est là, et elle sait que tu es là aussi. Sa musique résonne légèrement entre les murs de l’appartement, et un simple coup d’œil dans sa direction te permet de voir qu’elle a le nez dans ses bouquins, les manuels de médecine en tout genre ouverts autour d’elle et la lueur de son ordinateur reflétant sur son visage concentré. Elle est si concentrée qu’elle ne remarque pas que tu l’observes depuis quelques secondes, à te demander si tu devrais la confronter ou non sur les découvertes que tu as fait dans les derniers jours. Ça te joue dans la tête depuis l’instant que Mickey t’a confirmé qu’il l’a connaissait, qu’elle travaillait pour lui sous des fonctions que tu n’arrives pas à t’imaginer, encore moins à comprendre. Il n’a pas voulu t’en dire plus le Reeves, te disant simplement de te mêler de tes affaires, mais tu n’arrives pas à ne plus y penser, à t’inquiéter pour elle d’une toute nouvelle manière. Mickey n’est pas quelqu’un de fréquentable et tu le sais ça, sans que ça ne t’ait jamais arrêté par le passé, mais Albane et Mickey? Ça ne fait tout simplement pas de sens. Indécise, tu sors de ta torpeur pour te diriger vers la cuisine, sortant une bière du frigo. Tu ne sais pas combien de temps encore le traitement de silence allait durer, mais tu savais qu’un peu de courage liquide dans tes veines ne pourraient pas nuire si tu décidais finalement de la confronter comme tu voulais pourtant le faire depuis la seconde où tu avais passé la porte de l’appartement.

Désormais installée sur le canapé à tenter de trouver une série moindrement potable à regarder pour te faire oublier qu’elle est juste là, à quelques mètres à peine de toi, tu remarques son portable laisser sur la table basse du salon. L’écran s’allume une fois, laissant entrevoir une nouvelle notification sans que tu ne sois assez proche pour voir de quoi il s’agit. Quand l’écran s’allume à nouveau, tu regardes, la curiosité l’emportant sur le reste. Ce sont des sms dont tu ne connais pas les destinataires et dont le contenu est trop vague pour que tu puisses comprendre de quoi il s’agit. Un regard vers la chambre de la française te permet de voir qu’elle est toujours dans cette dernière, sans doute trop occupée avec ses études, et tu t’empares de l’appareil sachant pertinemment que tu risquais de le regretter. Tu ne sais pas ce que tu espères y trouver, mais c’est machinalement que tu tapes le code du portable que tu as retenu à force de voir Albane le faire, et tu ouvres les messages textes à la recherche du prénom de Mickey. Ton cœur s’emballe lorsque tu le trouves et que tu lis leurs derniers échanges et ton poing se serre contre ta hanche quand tu réalises que tu es au centre de leur dernière discussion. Tu n’as plus la moindre retenue lorsque tu te lèves d’un bond et que tu parcoures les quelques mètres menant à la chambre d’Albane, ouvrant complètement sa porte d’un coup sec. « Allez, je t’écoute. Sors moi ton histoire bidon pour m’expliquer comment ça se fait que tu connais Mickey et pourquoi tu travailles pour lui. » Tu n’essayes même pas de camoufler que tu viens de lire ses messages textes, même si tu sais que tu n’aurais pas du. Au moins comme ça tu sais qu’elle t’aurait menti et tu te demandes à quel point elle a été honnête avec toi, depuis que tu l’as connais. « C’est ton dealer, pas vrai? Parce que même après ce qui s’est passé l’an dernier, t’as continué de consommer. » Tu t’en doutais, mais de le lire noir sur blanc n’a certainement pas le même effet. « Explique. » C’est un ordre et tu t’en fous complètement de l’indignation qu’elle peut encore ressentir à ton égard. Tu en as marre d’être dans le noir et d’être mise à l’écart constamment, et tu comptes bien le lui faire comprendre une bonne fois pour toute.
@Albane Dumas (darker #11) everything’s falling apart 2078041801
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptyDim 9 Juil 2023 - 8:22

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I like you but I need some space. I like you kinda far away. It's not hard to kill a day lookin' at your face. I like you but I need some room. Been givin' me your attitude. It doesn't always stay that way. I hate the aftertaste (darker #11) everything’s falling apart Free-apple-music-3889662-3222755

Albane ne savait plus depuis combien d’heures est-ce qu’elle révisait, son regard passant d’une ligne à une autre, sa main rédigeant distraitement ses notes. La musique d’ambiance brisait le silence dans la chambre et même Einstein avait décidé de se mêler à cette séance de révisions, couché sur un coin de son bureau. A l’occasion, la jeune femme venait lui gratter la tête en échange de quelques ronronnements avant de juste se remettre au travail. Il était la seule source de distraction qu’elle s’autorisait. Les dernières notes de son semestre étaient tombées et il semblait évident que son année n’était pas gagnée du tout. Elle aurait sans doute droit aux rattrapages et préférait prévenir que guérir. Si le coup avait été rude à assumer, elle avait dû se rappeler qu’après les événements de ces derniers mois, c’était même un miracle que sa réussite ne se joue qu’à quelques points. Elle aurait dû se planter bien plus gravement ; elle n’était juste pas disposée à laisser cela arriver. Elle avait besoin de garder le contrôle, même si ces derniers temps, tout était excessivement compliqué. Son cerveau lui donnait l’impression d’être en coton, son corps inlassablement insatisfait. Cela faisait plusieurs semaines maintenant qu’elle avait lentement entamé la transition vers la méthadone et ce n’était pas sans difficultés. Physiquement, elle allait bien. Psychologiquement, c’était un roller-coaster. Elle était à mi-chemin entre l’épuisement complet et la sensation d’être sur le point d’exploser. Elle était à nouveau dans une de ces phases où elle se tenait en retrait de tout. L’avantage étant qu’elle appréciait d’autant plus son isolation, propice aux révisions. Le calme était quelque chose de rare dans son quotidien alors autant en profiter tant que cela durerait. Cela justifiait notamment qu’elle n’ait pas même cillé en entendant le bruit de la porte d’entrée, augmentant plutôt le volume de sa musique d’un cran. Elle ne voulait pas penser à Leo, pas après les derniers événements. Bane n’aurait jamais cru qu’intervenir dans une bagarre la mettrait autant sur la sellette. C’était comme si en l’espace d’un après-midi, deux mondes qu’elle tentait désespérément de garder loin de l’autre avaient décidé d’entrer en collision. Elles n’en avaient évidemment pas parlé mais la Parker avait eu la langue assez pendue pour que Mickey se retrouve impliqué. Si cela avait été l’opportunité pour mettre fin à leur contrat sans trop faire de vagues, la française redoutait le moment où le sujet viendrait sur le tapis. Elle avait promis à Reeves qu’elle s’en chargerait et détournerait l’attention de Leo, mais elle ne savait toujours pas comment. Cela l’avait grandement arrangée de ne plus avoir la blonde sous son toit pendant plusieurs jours, avait fait grandir cet espoir naïf que peut-être, elles pourraient juste ajouter cette conversation à la liste des non-dits qu’elles préféraient étouffer. L’unique chose dont elle était certaine, c’était qu’aujourd’hui n’était vraiment pas le moment. Elle l’avait fait savoir en repoussant doucement la porte de sa chambre pour pouvoir pleinement ignorer sa présence. La chose faite, l’étudiante était repartie le nez dans ses bouquins.

Elle était assez concentrée pour sursauter comme un beau diable quand la porte de sa chambre s’ouvrit avec fracas. Einstein fut tout autant décontenancé, sautant du bureau dans un feulement brusque qui envoya voler quelques feuilles. « Merde Leo, tu peux pas toq… » Les accusations lui tombèrent dessus si soudainement que Bane s’immobilisa, écarquillant les yeux. « Mais qu’est-ce que… ? » Et ça continuait. Elle était au courant pour le fait qu’elle travaillait pour Mickey. De ce que Albane avait compris, Leo était au courant pour les activités illégales du Reeves mais sans doute pas du détail desdites activités. Le sujet de la drogue assécha sa gorge. Pour la première fois de sa vie, elle aurait volontiers admis qu’elle consommait si cela pouvait lui éviter les explications tant attendues. Son cerveau fonctionnait à toute allure sous la panique, tentant de comprendre comment Leo avait fait le lien. C’était juste impossible, Mickey ne se serait jamais incriminé, il le lui aurait dit si elle devait se préparer à ce type de questions spécifiquement. Il aurait fallu que la blonde la suive, mais encore une fois, elle n’aurait pas eu accès au sous-sol et n’aurait rien pu deviner. Winston n’aurait jamais craché le morceau et ne savait de toute façon pas pour Mickey. A moins d’avoir espionné ses discussions, la blonde n’aurait jamais dû savoir. Et à cet instant, la française comprit. Il ne lui suffit que d’un regard sur le bureau pour confirmer qu’elle n’avait pas son téléphone sous la main. « T’as pas fait ça. » murmura-t-elle, presque comme si elle ne pouvait pas y croire. Elle ne voulait pas y croire. Bane bondit de sa chaise pour aller dans le salon, découvrir son téléphone sur le canapé. En le déverrouillant, l’application des messages était ouverte. Son cœur battait à tout rompre tandis qu’elle se sentait trembler, peinant à respirer sous la panique. Elle repassa en revue les derniers messages échangés avec Mickey, comme pour réaliser l’ampleur des dégâts. Ils avaient trop parlé et pas assez à la fois. « Pas besoin d’explications visiblement. Tu t’es servie. » Elle eut un ricanement sans joie, un qui laissait présager qu’elle était à un rien d’exploser. Elle retourna dans sa chambre non sans bousculer Leo d’un coup d’épaules au passage. « Oui, j’ai continué de consommer. Quelle perspicacité. » Elle ramassa les feuilles en vrac sur son bureau et par-terre, tentant de remettre de l’ordre dans ses affaires à défaut de ses pensées. « Oui, je me suis fournie auprès de lui. Et alors quoi ? Tu vas me juger ? Moi au moins j’ai pas écarté les cuisses en guise de paiement. » Et voilà, le retour de l’image de Leo et Mickey ensemble, la même qui lui avait autant polluée l’esprit, faisait qu’elle avait du mal à regarder l’un ou l’autre dans les yeux. « Qu’est-ce que t’as espionné ? » Elle déposa brusquement son téléphone sur le bureau, nauséeuse à la simple idée que Leo ait pu infiltrer sa vie privée à ce point.

@Eleonora Parker


 
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptyLun 17 Juil 2023 - 17:14

Ça t’aurait fait rire de voir la brune sursautée ainsi à ta présence, si ce n’était pas du fait que tu n’étais pas du tout d’humeur à rire. Comme tu l’avais prédit, l’agacement prend automatiquement place sur les traits de la française qui semble d’abord t’en vouloir pour l’intrusion et le bordel que tu viens de causer même sans le vouloir. Mais ça, c’est bien le dernier de tes soucis. Ce n’est que la pointe de l’iceberg quand dieu sait qu’il y a beaucoup d’autres choses dont vous avez besoin de discuter. Beaucoup d’autres questions pour lesquelles tu as besoin de réponses, du genre que tu sais d’avance qui ne vont pas te plaire, mais mieux vaut une vérité qui fait mal que ces putains de cachoteries qui vont te rendre complètement cinglée. Tu ne lui laisses même pas le temps de poser la moindre question que tu étales les faits devant elle, le peu que tu saches avec assurance du moins. On ne peut pas dire que ton altercation avec Andréa ait été des plus agréables, mais cette dernière a au moins eu le luxe de t’éclairer sur certains points. Comme cet arrangement dont tu ne connais toujours pas la source ni la nature entre Mickey et Albane. Ses deux mondes n’auraient jamais dû se rencontrer, en aucun cas est-ce qu’une fille comme Albane ne devrait traîner dans l’atmosphère du Reeves, et pourtant voilà que tu es obligée de te rendre à l’évidence. Tu sais depuis longtemps que la Dumas n’est pas blanche comme neige, mais à quel point a-t-elle les deux pieds dans des activités illicites? À quel point est-ce qu’elle s’est mise en danger, peut-être même sans le réaliser? Tu ne comprends pas comment c’est possible que la fille devant toi, aux allures si studieuses, aux ambitions bien plus grandes que ce que tu n’as jamais eu la chance de côtoyer, puisse se doubler à cette fille emprise de son addiction, prisonnière de ses mauvaises décisions. Des mois que tu veux l’aider Albane – alors que tu es la dernière personne sur terre en mesure de lui apporter quoique ce soit – et tu réalises une fois encore que tu ne sais rien, que tu ne comprends rien et qu’au fond, elle se moque de toi, de ce que tu penses et de ce que tu veux. Mais tu t’acharnes, parce que tu ne sais pas faire autrement.

« T’as pas fait ça. » Elle n’a pas encore spécifié exactement le ça dont il est question, mais de voir Albane se lever en trombe et se rendre au salon, là où tu as laissé son téléphone, tu sais qu’elle a deviné d’où tu tiens tes quelques informations. Mickey n’a rien voulu te dire, et tu sais que si tu avais posé des questions directement à Albane, elle t’aurait sorti une histoire bidon. La preuve, c’est même ce qu’elle avait dit à Mickey qu’elle ferait, si jamais tu te faisais trop curieuse, notion qui te fait serrer les poings un peu plus fermement, détestant qu’on te traite comme une gamine qui ne fait que mettre son nez dans des histoires qui ne la regardent pas alors que clairement, s’ils parlent de toi c’est que ça te concerne au moins un peu. « Pas besoin d’explications visiblement. Tu t’es servie. » « On peut pas dire que tu ne m’as pas forcé la main. » Combien de fois est-ce que tu avais cherché à lui parler? Que tu l’avais pratiquement supplié pour un peu d’honnêteté, de transparence de sa part? Combien de fois encore fallait-il que tu te mettes à genoux pour espérer aller quelque part avec elle? C’était perdu d’avance, mais tu ne pouvais pas simplement ignorer ce que tu savais désormais. Tu avais besoin d’aller au bout de l’histoire. Albane te bouscule alors qu’elle retourne à sa chambre, et c’est de justesse que tu te retiens de l’arrêter tout aussi brusquement, tes doigts se refermant dans le vide plutôt qu’autour de son poignet, comme tu en avais d’abord envie. « Oui, j’ai continué de consommer, quelle perspicacité. » Si tu préférerais savoir que non, à la limite, ce morceau d’information ne te choque pas. Tu le savais au fond, que malgré ton grand ménage de son appartement, elle trouverait un moyen de mettre sa main sur des cachets. Tu n’aurais jamais cru que le moyen en question serait Mickey toutefois. « Oui, je me suis fournie auprès de lui. Et alors quoi? Tu vas me juger? Moi au moins j’ai pas écarté les cuisses en guise de paiement. » « Fuck you Albane. » Tu craches les mots comme un mécanisme de défense que tu ne saurais contrôler, si peu surprise et pourtant toujours aussi blessée par la perception qu’elle conserve de ta personne. « J’suis pas celle pleine de jugements présentement. J’essaye juste de comprendre. » Est-ce que tu t’y es prise de la meilleure façon qui soit? Non, tu en es consciente – même si elle en pense certainement le contraire – mais tu es désespérée et franchement, après votre dernière confrontation, tu n’es plus certaine d’avoir quoique ce soit à perdre. « Qu’est-ce que t’as espionné? » Espionné, tout de suite les grands mots avec son air dramatique. Tu ne peux t’empêcher de rouler des yeux devant l’accusation. « Les messages avec Mickey. J’savais que tu m’cachais quelque chose et que tu m’dirais rien. Tu lui as même dit que tu trouverais une histoire alors franchement, dis-moi que j’ai eu tort de me permettre. » Tu la confrontes sans la moindre intention de te rétracter, peu importe sa répartie. Il n’y avait pas d’autres manières de faire les choses, pas pour en arriver au vrai fond de l’histoire. « C’est quoi cette histoire de bar? Comment ça se fait que tu le connais, pire encore, que tu travailles pour lui? » Tu n’as certainement pas besoin de lui faire un dessin pour qu’elle comprenne que Mickey Reeves ne rime qu’avec embrouilles, le genre que tu recherches constamment, mais si loin de l’image que tu conserves d’Albane Dumas.
@Albane Dumas I love you
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptyJeu 27 Juil 2023 - 0:35

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I like you but I need some space. I like you kinda far away. It's not hard to kill a day lookin' at your face. I like you but I need some room. Been givin' me your attitude. It doesn't always stay that way. I hate the aftertaste (darker #11) everything’s falling apart Free-apple-music-3889662-3222755

C'était un mélange de colère, de honte et de panique. Albane peinait à savoir comment réagir quand son cerveau tournait en boucle à essayer de se rappeler des échanges de messages. Ils avaient parlé de leurs affaires mais jusqu'où ? Habituellement, elle évitait de mettre par écrit quoique ce soit d'incriminant. C'était facile quand ils ne parlaient de toute façon pas. Mais il y avait eu la situation avec Leo, la question de leur arrangement qui avait inévitablement mené à parler de leur partenariat. Le fait que les choses n'aient été dites qu'à demi-mot lui donnait soit l'opportunité de gagner le bénéfice du doute, soit de définitivement exposer ses mensonges. La française ne savait pas quoi faire d'autre que d'entrer dans cette colère froide. Le mutisme aurait été la meilleure option, sans doute. Elles ne seraient pas à leur premier traitement du silence. Ce serait sauf, quand elle se sentait littéralement incapable de se calmer. "Comment est-ce que je t'ai forcé la main exactement ? En ne voulant pas te partager tous les détails de ma vie privée ?" Sa voix était nerveuse, à peine tenue sous contrôle. Il y avait un million de choses que Leo ne savait pas sur la vie de la française pour la simple et bonne raison qu'elle ne voulait pas en parler. Dans le cas de ses affaires illégales, c'était se protéger elle, son entourage, la vision qu'aurait son entourage d'elle. Cette dernière année, elle avait vu son image innocente se craqueler de toute part, laisser voir le moche, le sombre, le mensonge permanent. Ça l'étouffait et un jour, elle finirait pas reprendre le contrôle. Mais pour l'heure, elle était juste incapable de gérer la vérité. Au point de devenir la langue acérée, d'attaquer pour se défendre. Habituellement, elle aurait ressenti une bouffée de culpabilité à insulter Leo de la sorte. Sauf qu'aujourd'hui, son visage resta juste impassible face à ce fuck you amplement mérité. Pire, Albane était prête à rétorquer, à rappeler la discussion qu'elle avait entendue, ou les messages de Mickey qui ne niait même pas cette relation. Cette image attentionnée et compréhensive de la blonde, Bane aurait aimé l'avoir pour autre chose que pour déterrer de la merde. "Est-ce que ça t'est venu à l'esprit que peut-être, ça ne te regardait pas ?" Elle voulait comprendre, mais ce n'était pas ses affaires. Elle n'avait aucune légitimité a poser ces questions et à exiger des réponses. Encore moins à envahir l'espace privé de l'étudiante pour trouver des réponses qui ne lui étaient pas offertes. La brune ne savait pas définir ce sentiment amer qui la prenait à regarder son téléphone en se demandant où est-ce que les yeux de Leo avaient été fureter, quelles conversations privées ne l'étaient plus tant. Elle lui disait n'avoir regardé que ses interactions avec le Reeves mais la française ne parvenait juste pas à la croire, se contentant d'un rire exaspéré. "Oui, t'as eu tort. Et le simple fait que tu ne t'en rendes pas compte me..." Elle se pinça les lèvres, inspirant profondément en secouant la tête plutôt que de dire quelque chose qu'elle risquait de finir par regretter. Cette nana ne comprenait juste rien, obnubilée par ses bonnes intentions au point de ne juste pas considérer les conséquences. "Je peux pas croire que tu me demandes ça. Tu connais le type. T'as lu les messages. Ça te viendrait pas une seconde à l'esprit que peut-être, j'ai envie d'éviter de me le mettre à dos en balançant nos affaires ?" Leo la sous estimait si elle la pensait en danger ou inconsciente. C'était le total opposé, la française savait exactement ce qu'elle faisait, ce qu'elle risquait, qui elle fréquentait. C'était parce qu'elle était discrète quelle avait obtenu la confiance de ces gens et qu'elle pourrait quitter le gang si elle le souhaitait. Elle s'était pliée en quatre pour être un atout plutôt qu'une menace. Et il fallait que cette grande gueule débarque et exige des explications en se foutant bien de souffler sur la braise. "Parce que maintenant, je te fais même plus confiance pour ne pas t'en mêler." C'était ça le cœur du problème. Rien ne lui garantissait pas que la blonde ne rappliquerait pas auprès de Mickey pour lui dire de la laisser tranquille. De bonnes intentions. De terribles résultats. Et encore, dieu merci, Leo ne savait que pour Mickey et pas pour la Ruche. "Laisse moi me protéger et reste en dehors de cette affaire. Vraiment."

@Eleonora Parker


 
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptySam 12 Aoû 2023 - 20:05

« Comment est-ce que je t’ai forcé la main exactement? En ne voulant pas te partager tous les détails de ma vie privée? » Tu retiens une exclamation, mais le bruit qui sort de ta bouche n’a rien d’élégant. Quelque chose entre un reniflement et un rire sarcastique à peine camouflé. « Tous les détails? Putain Albane, ce serait un début si tu voulais partager quoique ce soit de vrai avec moi! » Mais ce ne sont pas les raisons pour lesquelles elle te garde dans les environs, n’est-ce pas? Elle ne te veut même plus vraiment dans son orbite, et tu peines à comprendre ce que tu cherches encore à accomplir lorsqu’il s’agit de la française. Ce que tu espères apprendre, ce que tu espères obtenir, quand il est évident qu’elle te garde à un bras de distance – et bien plus encore – pour de nombreuses raisons et qu’elle n’a pas l’intention d’en changer de sitôt. Elle est fâchée, et tu sais qu’elle a de bonnes raisons de l’être, mais ça ne change pas le fait que toi aussi, tu es frustrée. Frustrée de cette relation qui passe du chaud au froid, sur une base de jeu brisée et de promesses que personne ne compte tenir. Bâtie sur des mensonges et des secrets qu’elle n'a jamais eu l’intention de partager avec toi, qu’importe à quel point tu as l’impression d’être trop près du bordel qui pourrait éclater à tout moment, dans ta vie comme dans la sienne. C’est ce qu’il est Mickey, une bombe à retardement qui va finir par exploser et briser tout ceux qui sont trop près de lui. Si c’est une finalité que tu es prête à accepter, n’ayant jamais visé à faire mieux pour toi-même, tu veux tellement plus pour Albane. « Est-ce que ça t’est venu à l’esprit que peut-être, ça ne te regardait pas? » « Et est-ce que ça t’est venu à l’esprit que peut-être, je connaissais mieux Mickey que toi? » La réplique se fait exactement sur le même ton que celui employé par la française, et tu détestes déjà ce jeu qui s’installe entre vous, là où une essaye d’expliquer à l’autre l’erreur de ses façons. C’est un jeu que tu vas perdre, tu le sais d’avance, mais tu n’as jamais été le genre à t’avouer vaincue sans riposter. « J’sais peut-être pas dans quel bordel il t’a entraîné exactement, mais j’en sais assez pour savoir que c’est rien de bon. » Rien de bon et que ça a tout pour t’inquiéter, vu les derniers messages échangés entre eux. Mais elle ne flanchait pas Albane, sa colère prononcée tordant ses traits d’une manière qui te semblait complètement réservée tant tu semblais être la seule capable de sortir le pire chez elle. Pas exactement une qualité, quand on y réfléchissait bien. « Oui, t’as eu tort. Et le simple fait que tu ne t’en rendes pas compte me… » Elle s’arrête, n’allant pas au bout de sa pensée là où toi tu n’as jamais su retenir les pires mots de glisser contre tes lèvres. Tu n’as pas besoin de les entendre toutefois pour savoir exactement ce qui joue dans sa tête. « Je dis pas que j’ai pas eu tort, j’dis juste que j’avais pas d’autres options. » que tu soupires, résignée. Elle ne t’aurait rien dit. Elle ne veut toujours rien te dire, malgré ce que tu as lu, malgré cette impression que tu es bien plus concernée par tout ça que tu ne devrais l’être. Tu t’inquiètes pour elle, putain qu’est-ce qu’il y a de si compliqué à comprendre dans tout ça? « Je peux pas croire que tu me demandes ça. Tu connais le type. T’as lu les messages. Ça te viendrait pas une seconde à l’esprit que peut-être, j’ai envie d’éviter de me le mettre à dos en balançant nos affaires? » « Mickey te touchera pas. » C’est dit avec une telle assurance que rien ne pourrait ébranler ta confiance à ce sujet-là. En aucun cas tu ne laisserais le Reeves faire du mal à Albane. « Ce que je comprends pas, c’est comment t’as fait pour te retrouver en affaire avec un mec comme lui. Tu devrais te tenir loin. Mickey te touchera pas si j’peux l’empêcher, mais c’est son univers en entier qui m’inquiète. » Les mots sortent rapidement les uns après les autres, alors que tu tentes encore d’aligner des morceaux de casse-tête qui ne s’assemblent pas parfaitement. « Putain Bane, t’es pas insouciante comme ça, pourquoi tu cherches la merde? » Elle a tant à perdre, ses études, ses aspirations à devenir médecin, à vouloir guérir et empêcher le pire pour des personnes comme ta tante. Elle avait su te rassurer quand tes plaies étaient béantes et si rien n’était réglée, si la peur persistait, elle avait au moins réussi à te faire croire que tout pourrait aller bien, encore un peu. Alors comment est-ce que cette version d’elle pouvait aussi être cette fille devant toi, pleine de secrets et de colère, qui se mettait continuellement dans des situations dangereuses? « Parce que maintenant, je te fais même plus confiance pour pas t’en mêler. » « Fais pas genre t’as déjà eu confiance en moi. » Qu’elle ne te mente pas la française, jamais tu n’as eu droit de voir derrière le brouillard alors que toi, tu l’as accueilli dans tes pires moments. « Laisse-moi me protéger et reste en dehors de cette affaire. Vraiment. » Tu hausses les épaules. Tu veux te défendre encore un peu, lui dire que c’est impossible, que tu ne peux pas la laisser dans un tel bordel sans vouloir essayer de la sortir de là, ou au moins de comprendre ce qui en est réellement, mais tu es tellement épuisée de te battre dans le vide. « Si c’est ce que tu veux. » que tu marmonnes, sans pourtant bouger. Tu devrais partir. L’oublier. Sortir de cet appartement et ne jamais y remettre les pieds. Arrêter ce jeu de va-et-vient qui te donne mal au cœur. Mais tu as les deux pieds dans le ciment quand tu es face à elle. Rien d’autre ne compte. « J’pense que Mickey est en danger. Il voulait pas qu’on m’voit me rendre chez lui. » C’est tout ce que t’as à lui dire. Il a refusé de te donner plus de détails, mais tu le sentais anxieux, sur les nerfs et tu as peur. Oui, tu as peur que peu importe ce qui rend Mickey aussi agité soit un danger pour Albane, qu’elle veuille t’entendre ou non.
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptySam 26 Aoû 2023 - 21:41

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I like you but I need some space. I like you kinda far away. It's not hard to kill a day lookin' at your face. I like you but I need some room. Been givin' me your attitude. It doesn't always stay that way. I hate the aftertaste (darker #11) everything’s falling apart Free-apple-music-3889662-3222755

La mâchoire de la française se crispa instantanément sans qu’elle ne trouve quoi rétorquer. Elle n’avait rien à dire pour sa défense quand Leo avait parfaitement raison. Depuis qu’elles se connaissaient, les confessions laborieusement arrachées avaient souvent été le résultat d’alcool, de drogue, ou de moments de faiblesse où elles ne semblaient bonnes qu’à se tirer que vers le bas. La blonde ne connaissait pas grand-chose d’elle d’autre que des fragments de vie, des faits sans histoire, des étapes sans fil conducteur. Elle ne s’était jamais décidée à pleinement lui faire confiance pour tout lui déballer. Même dans les moments où elle baissait la garde, elle n’était jamais parvenue à pleinement laisser la Parker approcher. Ce n’était pas personnel ; elle était comme ça avec tout le monde. C’était sous couvert de protéger ses proches, quand en réalité, elle se protégeait surtout elle. Albane ne voulait pas sentir le poids du jugement, de l’inquiétude, des remontrances. Elle avait mis trop d’énergie à préserver l’image de la petite infirmière inoffensive. Une apparence qui, de toute évidence, ne tenait plus aucune crédibilité. Depuis son overdose, Bane doutait encore que qui que ce soit croit à son allure joyeuse ou à sa vie sans problèmes. Alors oui, peut-être qu’elle aurait pu être un peu plus honnête. Cependant, elle ne regrettait pas d’avoir gardé le silence pour ses histoires illégales. C’était dangereux, toxique, c’était tout ce à quoi elle refusait que ses proches soient mêlés, et Leo venait de mettre les pieds dans ce merdier de la manière la plus chaotique qui soit. « Je n’ai aucune intention de bien le connaître. Ce n’est pas une chose dont te vanter. » Parce que c’était le sale type par excellence. L’irritation dans la voix de l’étudiante trahissait encore cette dose de jalousie et de dégoût qui l’avaient submergée en apprenant pour leur relation charnelle. Elle ne parvenait pas à se défaire de cette image et c’en était juste insupportable. Elle soupira bruyamment en se pinçant l’arête du nez. Cette situation entière était compliquée. Albane ne savait pas comment s’enfuir sans continuer cette conversation, elle n’avait aucune idée des informations que la blonde avait en sa possession. Elle se souvenait juste vaguement des sms et du fait qu’elle ferait mieux de garder le silence. « J’ai pas été entraînée dans quoique ce soit. » Elle savait exactement ce qu’elle faisait le jour où elle s’était présentée à lui, déjà bien habituée à évoluer dans le repère d’un gang. Merde, elle avait été un prétexte pour la création d’un gang. Mickey n’avait certainement pas eu à l’influencer, elle y avait été de son plein gré. Ce n’était pas comme si elle faisait quoique ce soit de répréhensible. Elle aidait. Elle avait le beau rôle, était celle qu’on n’emmerdait pas. Celle qui ne voulait absolument pas de comptes à rendre. Et elle était vraiment, vraiment en colère que Leo lui force la main pour un secret qui était bien mieux gardé sous silence. « J’aurais eu d’autres options pour toi. » répondit-elle instinctivement sans retenir une dose de sarcasme. Ne pas fouiller son téléphone aurait été une option. Accepter de ne pas pouvoir être mêlée à tout aurait été une option. Lui faire confiance aurait été une option.
C’était d’autant pire que Leo avait lu les messages et savait que Mickey l’avait fortement incitée à rester silencieuse. Elle savait que ce type n’était pas recommandable, qu’il avait des activités pas nettes, et en retour, sa réponse était de pousser la française dans ses retranchements. « Bien sûr que non il ne me touchera pas. » répondit-elle, désabusée. Elle était un atout, toujours disponible, discrète, efficace. Le genre de personne qui ne méritait pas d’être gardée à l’œil. Leo n’avait pas besoin de s’en mêler. Mais elle semblait imaginer les pires scénarios, faisant naître une pointe de dépit chez l’infirmière. C’était pire, bien pire que ce qu’elle pouvait sans doute imaginer. « T’as pas besoin de savoir comment je le connais. Tout comme t’as pas besoin de t’inquiéter, ou même de t’en mêler. J’ai pas les pieds dans son univers. » Pas vraiment, du moins. Elle fermait les yeux et récupérait juste les gars abîmés. Si ses employeurs tombaient, elle tomberait aussi, moins douloureusement mais assez pour que cela ruine sa vie. En attendant, cela lui permettait de financier son quotidien et de s’offrir un meilleur futur. C’était l’unique raison pour laquelle elle le faisait, la perspective de sortir un jour de ces affaires. Elle avait pas demandé à y être mêlé en premier lieu. Elle avait choisi d’y rester. C’était l’avantage de la morphine, cela l’aidait à dormir même en sachant les risques qu’elle prenait pour son futur. Une échappatoire qu’elle n’avait même plus désormais. « Je sais pas ce que t’imagines Leo. Mais c’est pas ça. » Est-ce qu’elle ne pouvait pas juste la croire ? Lui accorder le bénéfice du doute et tout simplement lâcher l’affaire ?
Que Leo pense pouvoir prendre sa défense face à Mickey encourageait encore davantage la brune à freiner des quatre freins et à vouloir mettre fin à cette discussion. Si dans leur business, elle ne redoutait pas vraiment le Reeves, elle n’aurait pas la même sérénité en sachant que Leo risquait de reporter tous les détails de cette conversation. Elle ne lui faisait pas confiance pour se comporter de manière rationnelle. Si la loyauté était une qualité à apprécier, Bane préférait encore ne pas lui laisser l’occasion de s’exprimer. Elle espérait désespérément que la blonde réussirait à entendre raison, et pendant une seconde, elle crut que ce fut le cas. Elle reporta son regard sur ses bouquins pour éviter le regard lourd ou la sensation que leur relation venait encore de se prendre une belle claque dans les dents. Elles auraient pu en rester là. Mais la Parker réussit à l’inquiéter. Ce fut instinctif ; dans ce milieu, les ennuis du patron retombaient facilement sur les employés. Albane sentit son cœur s’accélérer, sa gorge se serrer, sa respiration se faire plus difficile. « T’es sûre que c’était pas pour que ça ne remonte pas aux oreilles de sa femme ? » Elle voulait être détachée. Elle voulait être mauvaise, sachant pertinemment que Leo ne le supporterait pas longtemps. Sauf qu’elle avait assez traîné dans ces mondes, assez observé pour savoir que ce n’était jamais bon signe quand on imposait la discrétion à son entourage. « Quoiqu’il se passe, je suis pas en danger Leo. Promis. » Mensonge. Personne ne toucherait à l’infirmière si c’était une histoire de compétition, du moins, elle osait l’espérer. Mais si les flics se rapprochaient ? Elle serait dans la merde, comme tous ceux impliqués. « Si tu sais qu’il est si mauvais, pourquoi est-ce que tu le fréquentes ? C’est quoi, un goût pour les bad boys ? » Ce n’était pas moqueur, ce n’était pas du jugement. C’était juste du profond dépit de réaliser qu’encore une fois, elles étaient cruellement incompatibles même quand leurs sphères gravitaient.

@Eleonora Parker


 
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptyMer 13 Sep 2023 - 11:28

Le silence de la française te confirme une fois encore ce que tu sais déjà pourtant : même avant ta décision impulsive de fouiller dans son téléphone, elle ne te faisait pas confiance. Pas assez pour te partager quelque chose de vrai, quelque chose de tangible qui pourrait expliquer comment ça se fait qu’une fille à la vie aux apparences parfaites ne cesse de se retrouver les pieds dans les plats, au milieu de situation et d’univers auxquels elle ne devrait en aucun cas appartenir. « Je n’ai aucune intention de bien le connaître. Ce n’est pas une chose dont te vanter. » Ce n’est aucunement ce que tu étais en train de faire, mais Albane semblait déterminée à n’entendre que ce qu’elle voulait et faire de toi la grande vilaine dans cette histoire alors que tu ne voulais qu’une seule chose: comprendre. Comprendre et connaître et potentiellement sortir Albane du merdier dans lequel elle devait nécessairement être parce qu’en aucune circonstances tu ne pouvais imaginer cette association être autre chose qu’une très mauvaise idée. « J’ai pas été entraînée dans quoique ce soit. » « Tu veux vraiment me faire croire que peu importe ce que c’est avec Mickey, tu t’es portée volontaire? » Tu n’en croyais pas tes oreilles. Peut-être bien qu’il était temps de te rendre à l’évidence: tu ne connaissais rien de la femme qui te faisait face. Elle avait conservé toutes ses cartes près d’elle, quand bien même elle avait réussi à faire tomber tes barrières les unes après les autres et tu regrettais de plus en plus le jour où tu avais décidé de charmer la française, loin de réaliser qu’elle deviendrait bien trop rapidement une obsession pour toi. « J’aurais eu d’autres options pour toi. » « Je suis désolée, ok? » Les mots sont dits rapidement et sûrement plus agressivement que nécessaire, mais c’était les seules excuses que tu étais en mesure d’offrir à Albane. Tu étais désolée d’avoir pris une mesure si drastique, mais tu n’étais pas si désolée que ça de la confronter, pas si désolée que ça de t’inquiéter pour elle et de lui demander des explications qu’elle s’obstinait à te refuser.

« Bien sûr que non il ne me touchera pas. » Tu voudrais dire que ça te rassure de l’entendre le clamer avec tant d’assurance, mais ce n’est pas le cas. Parce que tu ne peux pas faire confiance à la moindre chose qu’elle te dit tant et aussi longtemps qu’elle n’admettra pas complètement ce qui se passe, quelle est l’ampleur de la situation dans laquelle se trouve vis-à-vis de Mickey. « T’as pas besoin de savoir comment je le connais. Tout comme t’as pas besoin de t’inquiéter, ou même de t’en mêler. J’ai pas les pieds dans son univers. » « Si c’est si anodin, alors pourquoi est-ce que tu veux pas me dire de quoi il s’agit? » Cette discussion tournait en rond et personne n’en sortirait vainqueur, tu le savais mais tu étais incapable de lâcher l’affaire. Ce push and pull était étourdissant et durait depuis bien trop longtemps entre Albane et toi. Plus elle s’acharnait à vouloir garder le silence, plus les scénarios catastrophes s’accumulaient dans ton esprit et tu ne pouvais pas t’imaginer un seul contexte dans lequel Albane était complètement en sécurité en faisant affaire avec Mickey Reeves. Tu ignorais peut-être de quoi l’envers de son univers était fait, mais tu l’avais vu et entendu faire des transactions louches trop souvent pour ne pas te douter qu’il avait les deux pieds bien ancrés dans la criminalité et tu détestais l’idée qu’Albane puisse être associée à lui de près ou de lui. « Je sais pas ce que t’imagines Leo. Mais c’est pas ça. » « Le problème Albane, c’est que moi non plus, je te crois pas. » Cette histoire de confiance allait dans les deux sens et Albane agissait peut-être comme si elle était la seule et unique victime de tes faits et gestes, mais elle n’avait jamais rien fait pour prouver que tu pouvais lui faire confiance, au contraire. Elle conservait secret après secret, se cachait derrière un persona qui lui correspondait de moins en moins.

Elle voulait que tu lâches l’affaire? Elle ne voulait plus en parler? Tu n’étais pas d’accord, mais tu étais épuisée de te battre dans le vide alors tu consentis à ne pas insister plus longtemps, même si tu n’arrivais pas à te défaire de ce sentiment qu’Albane était possiblement en danger, que sa connexion avec Mickey, quelle qu’elle soit, finirait par lui apporter des emmerdes. Et tu ne peux pas sortir de sa chambre sans au moins mentionné ce que Mickey t’a fait comprendre la dernière fois que tu l’as vu. Que tu devais être prudente en te rendant chez lui, sans jamais vouloir t’expliquer pourquoi. « T’es sure que c’était pas pour que ça ne remonte pas aux oreilles de sa femme? » La répartie de la française t’arrache un rire, le premier qui existe entre vous deux depuis bien trop longtemps à ton goût. « Te fais pas d’idées Bane, je suis loin d’être la seule qui réchauffe le lit de Mickey et je crois pas qu’il cherche à cacher quoique ce soit à son ex. » Ils sont toujours mariés oui, mais ça fait bien longtemps que cette relation brûle. « Quoiqu’il se passe, je suis pas en danger Leo. Promis. » « Est-ce que tu le saurais vraiment, si c’était le cas? » Les messages entre eux étaient trop vagues pour te laisser vraiment savoir à quel point leurs mondes étaient entremêlés et tu connaissais Mickey, il n’était pas exactement le meilleur pour jouer franc jeu en toute circonstance. « Si tu sais qu’il est si mauvais, pourquoi est-ce que tu le fréquentes? C’est quoi, un goût pour les bad boys? » Tu hausses les épaules. Tu n’as pas vraiment de réponse pour expliquer le comment du pourquoi lorsqu’il est question du Reeves. « Y’a une différence entre baiser avec un bad boy et faire affaire avec lui. » que tu réponds avec plus de vulgarité que nécessaire. Tu te mords l’intérieur de la joue, tentes de rectifier le tir avant qu’elle ne décide de te mettre dehors. « Je connais Mickey depuis longtemps. Généralement, je sais comment faire pour pas me mêler de ses affaires. » Mais c’est complètement différent, maintenant que tu sais qu’Albane fait partie des dites affaires. « Est-ce qu’on peut parler de ce qui s’est passé la dernière fois? » que tu oses plutôt lui demander, voulant enfin mettre toutes les cartes sur la table et enfin décidé ce qui en est, si tu dois commencer à regarder pour un autre endroit à vivre ou s’il est encore possible pour vous deux de cohabiter et d’être ce que vous êtes : ce mélange inconsistant de connaissances et de bien plus encore.
@Albane Dumas (darker #11) everything’s falling apart 2396639051
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptyMar 19 Sep 2023 - 7:22

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I like you but I need some space. I like you kinda far away. It's not hard to kill a day lookin' at your face. I like you but I need some room. Been givin' me your attitude. It doesn't always stay that way. I hate the aftertaste (darker #11) everything’s falling apart Free-apple-music-3889662-3222755

Albane n’avait aucune idée de comment se sortir de cette situation autrement que par un silence glacial. Elle était énervée. Elle avait envie de crier sur Leo, de lui hurler de se mêler de ses affaires et d’arrêter de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Elle se sentait tellement prise au piège, les pieds emmêlés dans ses propres mensonges qu’elle ne savait plus comment se sauver. En vérité, il n’y avait pas de bonne réponse. En lisant ses messages, la Parker en savait déjà trop. Le pire était certainement que l’association de la française à Mickey n’était pas ce qui était le plus déconnant chez elle. Les faux pas, elle les avait accumulés depuis assez longtemps pour que cela devienne normal. Elle était toujours passée sous les radars jusqu’à aujourd’hui mais maintenant, Leo lui demandait des réponses qu’elle ne pouvait tout simplement pas donner. « J’ai l’air de me sentir menacée par Mickey ? » Elle soupira avec une certaine exaspération. Elle ne voulait rien dire. Elle ne pouvait rien dire, et le fait que la jeune femme insiste ne faisait que renforcer les barricades que l’étudiante avait construites au fil du temps. C’était pour le bien de tout le monde, et elle détestait l’amertume qui lui emplissait la bouche, qui la rendait incapable d’accepter des excuses. « Non, tu l’es pas. » La blonde n’était absolument pas désolée. Juste frustrée de ne pas avoir des réponses, irritée d’être tenue bien loin de ce qui concernant deux personnes qu’elle s’était tapée. C’était sans doute un scénario de troisième roue du carrosse et Albane n’en avait cure. Elle se sentait bien trop trahie pour cela. Sous son propre toit, elle aurait dû se sentir en sécurité. Mais c’était la deuxième fois que Leo actait contre elle, la première fois ayant été le jour où elle avait balancé des centaines de dollars de morphine. Même en sachant pertinemment que c’était supposé être pour son bien, la Dumas arrivait à bout de tout ce qu’elle avait à offrir en termes de résilience et de pardon.
Elle ne savait plus comment désamorcer cette bombe, décanter cette situation qui n’était pas si grave qu’elle n’en avait l’air. Évidemment que c’était douteux, répréhensible, que si les flics s’en mêlaient un jour, elle risquait gros. Mais dans ce cas, Mickey était vraiment le dernier de ses problèmes. « Parce que je veux pas d’emmerdes. » Qu’est-ce qui était si compliqué à comprendre ? Leo ne tiendrait pas sa langue. Et quand bien même elle n’était pas dupe sur les activités du Reeves, la française ne voulait pas connaître les conséquences qui l’attendraient si elle trahissait sa parole et se montrait bavarde. Sans même parler de vengeance ou de quoique ce soit du genre, elle avait besoin de leurs arrangements et de la tune que cela lui rapportait. Elle avait basé son revirement de vie entier sur ces revenus-là. Son corps entier lui semblait crispé, bien trop consciente que le silence ne ferait que contribuer à ajouter à tout ce qui pouvait heurter sa relation avec la Parker. Elle n’avait juste pas le choix. Elle reporta son regard sur l’écran de son ordinateur pendant une seconde plutôt que d’affronter le regard lourd de sens. Il n’y avait donc pas la moindre once de confiance entre elles, hein ? « J’imagine que c’est comme ça. » Elle était résignée. Leur sécurité passait avant l’honnêteté. La seule issue qu’elle voyait à ce problème serait que Leo jette l’éponge. Peut-être qu’avec le temps, cela finirait par arriver.
Pour ce que cela valait, Albane aussi était tenue dans le flou de toutes ces affaires. Elle n’avait comme informations que ce qu’on lui disait ou ce qu’elle voyait, ne se mêlait jamais à plus. C’était suffisant pour que les informations de Leo l’agitent quelque peu. Elle n’aurait pas su dire si Mickey avait des problèmes ou quelles étaient leur nature. Elle espérait naïvement que si le business devait être en danger, elle l’aurait su. Sauf qu’elle ne savait… rien. Elle préférait encore croire que cacher Leo était personnel. L’épouse était donc une ex, hein ? Ca n’enlevait rien au fait qu’imaginer la blonde dans son lit lui hérissait le poil. « J’en sais rien. » Et elle ne voulait rien savoir de plus sur le sujet, pas de la bouche de la Parker en revanche. Elle se contenterait d’aller tâter le terrain auprès du principal concerné, même si elle redoutait déjà largement cette option. Le problème étant que Leo avait raison ; s’il y avait quelqu’un à sauver dans l’affaire, ce ne serait clairement pas l’infirmière. « J’ai pas de raisons d’être en danger. » A s’entendre parler, elle avait l’impression d’être un disque rayé. C’était ironique au fond car en étant proche de Mickey, c’était plutôt l’australienne qui devrait se méfier. Bane était incapable de dire s’il y avait de l’affect entre eux ou si c’était juste du sexe, mais leur liaison lui suffisait à dire que sa coloc devait avoir de sérieux problèmes à régler dans son rapport aux hommes. Quelle que soit la nature de leur relation, c’était récurrent et durait depuis longtemps. La française n’en ressentait qu’une plus grosse forme de dégoût… et peut-être un peu de colère, de s’être laissé avoir, d’avoir ruiné des relations importantes de sa vie pour au final se sentir uniquement comme un nom de plus sur la liste des plans cul de la blonde. « Tant mieux pour toi, j’imagine. » Qu’elle retourne donc baiser avec, qu’ils profitent allègrement, et qu’elle lui poser ses questions à lui si elle tenait vraiment à avoir des réponses.
Cela devenait difficile de la regarder dans les yeux, encore plus quand elle lui remettait aussi abruptement le nez dans les souvenirs de cette foutue bagarre. Que Mickey ne soit plus avec sa femme ne changeait rien à la perception qu’Albane avait de cette scène. « Pourquoi ? » Elle soupira. « Il n’y a rien à dire. Tu fais ce que tu veux avec qui tu veux. De toute évidence, je suis mal placée pour critiquer tes mauvais choix. » Et elles n’étaient qu’à la partie visible de l’iceberg. « J’aurais pas dû m’en mêler. C’est ta vie, et c’est pas mon rôle de te sortir des impasses. » C’était juste quelque chose qu’elle s’acharnait à vouloir faire, encore et encore, en dépit de l’impact que cela avait sur leur relation. « J’ai ma propre vie à gérer. Mes études, mes amis, Kieran. Je dois arrêter de continuellement m’en faire pour toi. Je peux plus. » Parce qu’à chaque fois, elle était blessée et blessait en retour. Alors quoique Leo décide de faire désormais, Bane ne voulait pas y être mêlée.

@Eleonora Parker


 
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Message(#)(darker #11) everything’s falling apart EmptyLun 23 Oct 2023 - 21:23

« J’ai l’air de me sentir menacée par Mickey? » Est-ce qu’elle a l’air de l’être? Pas vraiment, pas assez à ton goût du moins. Est-ce qu’elle devrait l’être? Sans doute plus qu’elle ne le réalise. Mais de toute évidence, plus tu essayes de la mettre en garde, et plus elle se braque contre toi, décidée à ne pas t’offrir la moindre parcelle d’informations sur des secrets qu’elle ne saurait pleinement gardée pour elle. Parce que tu en sais déjà trop, sans jamais en savoir assez et tu le sais, que ça va finir par te rendre folle tout ça. C’est déjà le cas clairement, vu la manière dont tu agis sans la moindre once de self-control. « Non, tu l’es pas. » Peut-être que tu l’es, peut-être que tu l’es pas vraiment, de toute façon Albane n’est pas prête à accepter tes excuses et tu n’es certainement pas prête à te mettre à genoux pour lui faire valoir ton point quand tu restes persuadée qu’elle ne t’a pas donné d’autres choix que d’agir de manière extrême. Mais c’est un jeu lassant et redondant qui prend place entre vous deux désormais, là où tu pousses pour plus d’informations simplement pour qu’elle se rétracte avec des excuses vagues et bidons qui n’emmènent rien de plus à cette conversation. Exactement comme elle le souhaite. Elle veut pas d’emmerdes qu’elle te dit, mais tu es persuadée qu’elle les a déjà à sa porte, qu’elle le réalise ou non, qu’elle soit prête à te l’admettre ou non. « J’imagine que c’est comme ça. » Qu’importe ce qui existe entre Albane et toi, il n’y a aucune confiance, ni d’un côté, ni de l’autre.

Le sujet de Mickey n’aide en rien à trouver un semblant de compromis, bien au contraire. Chaque fois que son prénom est mentionné, il y a un air de dégoût qui apparaît sur le visage de la française, et peut-être bien qu’elle tente de garder ses secrets pour elle pour se protéger oui, mais peut-être aussi qu’elle essaye de te faire payer, pour ta décision de finir dans son lit à plus d’une occasion. Ou du moins, pour te faire payer le fait qu’elle ait été obligée de t’entendre en parler de manière un peu trop crasse et beaucoup trop public. « J’en sais rien. J’ai pas de raisons d’être en danger. » « La vérité c’est que t’en as pas la moindre idée. » C’est la seule chose que tu comprends et que tu entends des hésitations de la française et l’envie de la secouer est plus présente que jamais, même si tu sais que c’est inutile. Tu connais Albane depuis assez longtemps pour savoir qu’il n’y aura aucun développement ici aujourd’hui. Que la porte est fermée et que tu ne serais pas surprise de réaliser que pour la première fois depuis plus d’un an et demi, elle est finalement scellée à clé. Et la clé est gardée bien cachée, quelque part où Albane te refusera éternellement l’accès. Et peut-être que c’est parce que tu le réalises que tu ramènes votre dernière interaction sur le tapis, à la recherche d’une parcelle d’espoir qui n’existe pourtant déjà plus. « Pourquoi? Il n’y a rien à dire. Tu fais ce que tu veux avec qui tu veux. De toute évidence, je suis mal placée pour critiquer tes mauvais choix. J’aurais pas dû m’en mêler. C’est ta vie, et c’est pas mon rôle de te sortir des impasses. » Tu voudrais lui préciser que tu ne lui avais rien demander, que tu gérais parfaitement (pas) la situation avec Andrea avant qu’elle ne débarque et intervienne, mais tu te retrouves soudainement sans voix. À attendre une conclusion que tu vois venir à des kilomètres à la ronde, mais pour laquelle tu ne te sens pas prête. « J’ai ma propre vie à gérer. Mes études, mes amis, Kieran. » Une grimace apparaît automatiquement sur ton visage à la mention du garçon, sa présence un éternel rappel qu’Albane, malgré ses promesses et ses bonnes intentions, ne sera jamais à toi. « Je dois arrêter de m’en faire continuellement pour toi. Je peux plus. » Je peux plus. Les mots résonnent entre vous deux et c’est derrière un sourire mauvais que tu caches cette nouvelle douleur qui vient de se loger dans le creux de ton sternum. « Alors considère-moi comme une chose de moins à gérer dans ta vie ô combien palpitante. » que tu rétorques sur un ton aussi sarcastique que possible. Sans un regard de plus vers la brune, tu parcoures les quelques mètres qui séparent sa chambre de la tienne et tu attrapes ton sac abandonné dans le fond de ta garde-robe. L’avantage de ne pas avoir beaucoup de possessions à son nom, c’est que de faire ses bagages ne représentent jamais une tâche bien compliquée. Tes tiroirs sont vidés en un rien de temps, ton linge s’amassant en un tas dans ton sac, accompagnée de quelques objets aléatoires et les quelques livres dont tu ne te sépares jamais, de vieilles possessions ayant autrefois appartenues à ta mère. Tu ressors de la pièce aussi vite que tu y es entrée, claquant la porte derrière toi. « J’parie que Reese sera ravi de ravoir sa chambre. » que tu lâches en offrant un dernier regard à Albane avant d’ouvrir la porte d’entrée et de lui faire subir le même sort que celui de la porte de ta chambre. Un bruit sourd. Des mots durs. Et une distance qui te semble désormais insurmontable.

Une fin absurde pour une histoire qui l’était tout autant.
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