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 (abel #3) through the eyes of a child

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Message(#)(abel #3) through the eyes of a child EmptyMar 11 Juil 2023 - 19:20


☾ through the eyes of a child
I see skies of blue and clouds of white, the bright blessed day. The dark sacred night and I think to myself, what a wonderful world. The colors of the rainbow, so pretty in the sky are also on the faces of people going by. I hear babies cry, I watch them grow they'll learn much more than I'll ever know. And I think to myself, what a wonderful world.
@ABEL GREETHAM ☆ EDDIE YANG
gifs by (c) ndia-galerie et (c) chanrizard


Passer les portes du Southern Cross Theater avec son fils ne pourrait pas être plus symbolique pour Eddie, dont la reprise n'est pas encore actée sans qu'il en soit pour autant frustré. Il l'était sans l'ombre d'un doute au départ lorsque cette mise au repos s'est imposée et que ses projets au théâtre ont inévitablement dû avancer sans lui mais il réalise aujourd'hui que cette pause était un mal pour un bien, pas uniquement pour son corps passé tout près d'atteindre ses limites mais également pour Sasha auprès duquel le jeune père peut désormais se rendre pleinement disponible. Seuls ses cours dispensés à son studio pour ne pas rompre entièrement avec la danse parviennent à l'éloigner quelques heures de son fils mais Eddie demeure aux premières loges pour profiter de ses plus précieux moments de vie, les premiers mois d'un enfant étant après tout ceux qu'aucun parent ne désirerait manquer. Bien sûr, une part de lui ne peut cacher sa hâte de reprendre sa place dans cette compagnie mais il ne traine pas pour autant derrière lui le moindre regret, conscient que lever le pied lui était nécessaire et désireux de ne plus laisser sa fatigue le consumer comme il a pu le faire, au péril de sa propre santé. Ses priorités sont les bonnes aujourd'hui, preuve en est qu'Eddie ne marche officiellement plus sur ses cernes et affiche une bien meilleure mine que le jour où sa discussion avec Abel a mis en lumière l'évidence du break qu'il lui fallait. Il se souvient de leur échange comme s'il s'était tenu hier et voue depuis à son collègue une reconnaissance qu'il souhaiterait lui exprimer, espérant que sa venue au théâtre cet après-midi leur donnera l'occasion de se retrouver alors que pour la première fois, Eddie ne s'y rend pas seul comme en témoigne le petit être figurant contre lui. Sasha reste plus petit que la moyenne mais il grandit à une allure raisonnable, c'est ce que les derniers rendez-vous de suivi ont démontré et c'est avec cette idée que le jeune père parvient jour après jour à se tranquilliser. Sa fragilité n'est déjà plus ce qu'elle était et c'est ce qui l'autorise à l'amener avec lui là où sa carrière de danseur a débuté, un lieu qu'Eddie ne cessera jamais de chérir et qu'il lui tardait de faire découvrir aux petits yeux de son fils en attendant de pouvoir se produire devant lui comme ce fameux rêve qu'il n'en finit plus de nourrir. Un jour, Sasha se tiendra parmi son public pour le regarder briller sur cette scène et dès lors, Eddie considèrera avoir tout accompli.

« Hey, Abel. » Le sourire qu'il arborait jusque là à travers les couloirs du théâtre s'élargit à la vue du chorégraphe, vers lequel il vient aussitôt se diriger et pour lequel il devine qu'une répétition vient probablement de se terminer. D'autres danseurs s'éparpillent d'ailleurs autour d'eux et certains ne manquent pas d'adresser au passage un sourire à son fils puisque déjà, le nourrisson ne passe pas inaperçu. « J'espérais secrètement te croiser car comme tu peux le voir, j'ai quelqu'un à te présenter. » Il se tourne de façon à ce qu'Abel puisse mieux voir le bébé tenu contre lui et passe une main protectrice dans le dos de celui-ci, des gestes empreints de douceur traduisant un rôle qu'Eddie prend déjà très à cœur et qu'il peut pour la première fois endosser entre les murs de cette compagnie. « Voilà Sasha, il vient d'avoir trois mois et j'avais assez hâte de lui montrer où son papa travaille quand il n'est pas en pause. » Quand bien même Sasha est trop jeune pour le comprendre et même le retenir, cette sortie est aussi l'occasion de présenter son fils à ses collègues pour celles et ceux qui avaient démontré de l'intérêt pour le jeune père qu'il allait devenir. Ainsi Eddie garde un pied dans ce théâtre dont il ne s'est jamais entièrement éloigné, malgré les semaines passées depuis sa mise au repos et le fait que sa vie ait depuis beaucoup changé – pour ne pas dire qu'elle a été grandement chamboulée. « Tout se passe bien d'ailleurs ? J'ai fini par perdre l'habitude de me rendre au théâtre tous les matins mais je pense pas beaucoup te surprendre en y revenant au moins de temps en temps. » Pour leur passer à tous le bonjour et donner des nouvelles comme il s'y était engagé, mais aussi pour garder un œil sur les projets qui étaient encore les siens il y a peu en tant que danseur incapable de totalement décrocher. Un spectacle notamment, pour lequel Eddie avait sacrifié de nombreuses nuits et qu'il ne désespère pas de retrouver un jour, même s'il ne doute pas qu'il se trouve aujourd'hui entre de bonnes mains et n'espère rien d'autre qu'entendre que les préparatifs avancent bien.

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Message(#)(abel #3) through the eyes of a child EmptySam 22 Juil 2023 - 13:22




Through the eyes of a child
Appuyé contre l’une des barres du studio, je regardais avec attention chaque danseur qui était en train de poursuivre la chorégraphie qu’ils avaient tous ardemment travaillé. Si je pouvais avoir une expression sévère, elle se révélait néanmoins sérieuse, désireux de ne louper aucun détail qui pouvait entacher le tableau qui se mouvait devant moi. C’était étrange de se dire que la danse était à la fois un art qui faisait appel au corps, qu’une discipline encadrée, répondant à des règles et des processus spécifiques. Une sorte de rigidité dans la liberté, un paradoxe incessant qui constituait le défi de chaque danseur. Lorsque la dernière note retentit et que tout ce monde s’immobilisa, je viens frapper dans mes mains pour les applaudir. « Et bien, je pense que nous en avons fini pour aujourd’hui. Etirez-vous, hydratez-vous et reposez-vous surtout ! » les traditionnels conseils – ou fortes recommandations – qui étaient devenus comme une marque de fabrique mais qui signifiaient également la fin de la répétition. Me dirigeant vers mes affaires, je récupérais mon téléphone ainsi que mon paquet de cigarettes, décidé à aller m’en griller une avant de revenir ici, seul. Oui, c’était une habitude que j’avais prise depuis que j’avais intégré la Northlight, celle de danser de nouveau, loin du regard du public mais également des autres danseurs, désireux de danser pour moi avant tout. Pourtant, l’entente de mon prénom me fit me lever la tête, devinant alors Eddie à quelques pas de moi. Un sourire étira alors mes lèvres, trouvant sans doute de l’écho dans celui qu’arborait le coréen. « Et salut Eddie ! » Rangeant mes cigarettes et mon téléphone dans les poches de mon jogging, je marchais rapidement dans sa direction pour combler l’espace qui nous séparait, ne tardant pas à me retrouver face à… « Quelqu’un ? Oh salut bonhomme ! » m’exclamais-je alors en découvrant le fils d’Eddie. Mon visage prenait une expression sans doute nouvelle pour les quelques regards qui se trouvaient encore là. Une expression qui me faisait davantage pour quelqu’un de complètement gaga que l’habituel sérieux dont je pouvais faire preuve. « Et bien bonjour Sasha. Moi c’est Abel. » Il est vrai que du haut de ses trois mois, le fils d’Eddie ne pouvait sans doute pas se figurer qui j’étais ou bien même comprendre qui était ce nouveau visage qui lui faisait face. Mais qu’à cela ne tienne car j’avais l’impression de me retrouver des années en arrière quand mes petits frères étaient nés. Approchant doucement ma main près de son visage, je la laissais ainsi à quelques centimètres, bougeant mes doigts alors pour venir le saluer, voir le taquiner quelque peu avant de finalement me redresser pour croiser le regard d’Eddie. C’est vrai que je m’étais soudainement retrouvé quelque peu plus focalisés sur le fils, que sur le papa. « Ce serait plutôt le contraire qui me surprendrait ! » répondis-je avec humour alors que je lui faisais un signe de la tête pour qu’il me suive finalement jusqu’au studio afin qu’on puisse s’y installer pour discuter plutôt que de rester debout. « Et pour te répondre, oui tout se passe bien. L’heure de la première arrive bientôt, j’ai hâte de voir comment les danseurs et danseuses vont se débrouiller après tout cette préparation et surtout quelle sera l’accueil que le public va leur réserver. » Décidant de m’assoir alors à même le parquet, comme une habitude qui était sans doute gravé en moi comme elle l’était chez Eddie, je vins à le regarder plus attentivement, affichant une sorte de sourire mutin. « D’ailleurs c’est moi ou tu sembles bien plus souriant ? »


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Message(#)(abel #3) through the eyes of a child EmptySam 5 Aoû 2023 - 19:32


☾ through the eyes of a child
I see skies of blue and clouds of white, the bright blessed day. The dark sacred night and I think to myself, what a wonderful world. The colors of the rainbow, so pretty in the sky are also on the faces of people going by. I hear babies cry, I watch them grow they'll learn much more than I'll ever know. And I think to myself, what a wonderful world.
@ABEL GREETHAM ☆ EDDIE YANG
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Il est plaisant de retrouver Abel dans ce théâtre où les venues du jeune père se font rares car son collègue est le dernier visage que ses yeux ont capturé avant de prendre sa pause quelques semaines en arrière, un visage s'avérant également être le premier qu'Eddie recherche à son arrivée comme s'il tenait à ce que la boucle soit bouclée. Abel est surtout un repère de confiance dont le soutien lui a été témoigné et dont le sourire aujourd'hui ne fait que lui rappeler qu'il tient en lui un allié, méritant bien d'être aussi le premier à rencontrer son fils entre les murs de cette compagnie. « Quelqu’un ? Oh salut bonhomme ! » Le regard de Sasha s'illumine face au chorégraphe, pressentant peut-être qu'Abel n'est pas n'importe qui aux yeux de son père et se montrant sans doute aussi réactif à la voix de ce dernier. Eddie ignorait avant ça si les enfants étaient sa tasse de thé mais sa première réaction tend à l'en convaincre, et à le conforter dans son choix d'être venu lui présenter la petite merveille égayait désormais sa vie. « Et bien bonjour Sasha. Moi c’est Abel. » Si ce nom n'évoque encore rien à son fils, bien trop jeune pour se figurer la place et l'importance de chacun autour de lui, Eddie ne doute pas que la donne viendra à changer par la suite. Il rêve après tout d'autres occasions qui lui permettraient d'amener Sasha dans ce théâtre avec lui alors son fils sera amené à revoir Abel, c'est une promesse qu'il peut presque déjà émettre. Dans l'immédiat toutefois, Eddie justifie sa venue par une incapacité à rester éternellement éloigné de cette compagnie malgré sa pause ô combien bénéfique faisant de lui un visiteur plus qu'autre chose, en attendant qu'il ne reprenne officiellement du service. « Ce serait plutôt le contraire qui me surprendrait ! » Il ne peut que lui accorder un point là-dessus et en sourit même de bonne foi, conscient que son image de danseur acharné n'a pas fini de le poursuivre mais également attendri par les gestes esquissés par son collègue face à son fils. Abel se montre bien plus entreprenant qu'il ne l'aurait pensé et ce n'est pas une mauvaise chose, pas alors qu'il contribue ainsi à l'éveil de Sasha sans brusquer quoi que ce soit.

Il intercepte alors le signe d'Abel et consent à le suivre un peu plus loin, là où leur discussion pourra se poursuivre et ce, avant qu'Eddie ne vienne aux nouvelles concernant tout ce qu'il ne peut plus suivre de près. S'il ne le dit pas clairement et ne mentionne pas non plus un certain projet voué à exister sans lui, il fait bien évidemment référence au spectacle auquel il accorde depuis le premier jour une très grande importance, quand bien même Eddie n'officie désormais plus sur celui-ci. « Et pour te répondre, oui tout se passe bien. L’heure de la première arrive bientôt, j’ai hâte de voir comment les danseurs et danseuses vont se débrouiller après tout cette préparation et surtout quelle sera l’accueil que le public va leur réserver. » Eddie mentirait s'il disait que son ventre ne se tord pas quelque peu à la mention du terme première, car les choses deviennent on ne peut plus concrètes pour celui qui ne les contrôle plus. Ces danseurs et danseuses qu'Abel évoque, il en faisait lui-même partie il n'y a pas si longtemps mais il n'oublie pas pourquoi se mettre au vert lui était nécessaire ni ce qu'il y gagne, valant très largement le fait de voir ce projet éclore entre d'autres mains et briller sous d'autres pas que les siens. « Tu as déjà une date pour la première ? Car tu te doutes que j'adorerais y assister, pour ça je ne devrais même avoir aucun mal à me libérer. » C'est le dernier fil qui le raccorde pour l'heure à ce spectacle et Eddie ne compte pas y renoncer, bien trop désireux de voir les efforts de tout le monde payer et la magie opérer sur une scène qu'il avait jusqu'ici lui-même l'habitude de fouler. Ce n'est que partie remise et Eddie le sait bien, ce qui ne l'empêche pas de prêter une attention sincère à ce qui continue d'avancer sans lui car la réussite de ses collègues lui tient à cœur. « D’ailleurs c’est moi ou tu sembles bien plus souriant ? » Abel ne croit pas si bien dire et cette question suffit justement à le faire sourire tandis qu'il s'installe sur le siège le plus proche pour s'octroyer un minimum de confort. « La paternité a du bon il faut croire, mais oui je dois avouer que je suis sur un petit nuage depuis trois mois. » Sur ces mots, Eddie passe tendrement une main dans le dos de Sasha alors que ce nouveau rôle le confronte aujourd'hui à bien plus de joies que d'angoisses, et ce n'était pourtant pas gagné. Il doutait d'être à la hauteur face à l'arrivée d'un enfant dans sa vie mais à présent, Eddie ne peut que se rendre à l'évidence : il continue d'apprendre et ce n'est pas tous les jours facile, mais il n'a aussi jamais été aussi heureux que depuis que la famille s'est agrandie. « Sasha est un bébé très sage, on m'avait vendu une véritable tornade et au final sa mère et moi le trouvons presque trop calme. Remarque, c'est nos nuits qui en ressortent gagnantes à l'arrivée. » Et c'est un avantage incontestable sur lequel les jeunes parents ne risquent pas de cracher, ainsi que l'occasion dont Eddie avait besoin pour véritablement souffler. « J'avais envie qu'il voit l'univers où son père évolue en temps normal, pour le peu qu'il risque d'en retenir. Et non, avant que tu me poses la question l'idée n'est pas d'en faire un danseur à tout prix. » Eddie se fend cette fois d'un rire amusé, anticipant cette question qui finira bien par lui être posée alors qu'il a déjà été convenu avec Halston que leur fils pourra s'adonner à ses propres passions sans subir l'influence de quiconque. Si la danse ne le fait pas rêver comme son père il sera en mesure de l'entendre et de l'accepter, tout en soutenant ses choix et ses aspirations à défaut que ses propres parents en aient été capables pour lui bien des années plus tôt. « Tu as bonne mine aussi tu sais, mais j'espère que tu trouves encore le temps de vivre en dehors du spectacle. » Les rôles seraient-ils en train de s'inverser ? Eddie veut en tout cas croire qu'Abel saurait reconnaître ses limites avant d'arriver à des extrêmes comme lui mais il se doute aussi que ce projet l'accapare beaucoup, compte tenu de l'énergie qu'il semble y investir et du temps qu'il ne compte probablement plus, aujourd'hui.

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Message(#)(abel #3) through the eyes of a child EmptySam 26 Aoû 2023 - 12:54




Through the eyes of a child
Est-ce si étrange de me voir agir de la sorte avec un petit bout de chou qui me regardait avec ses grands yeux pleins de vie ? Personnellement non, mais d’un autre côté, Eddie ne m’avait jamais connu autrement qu’en tant que danseur qui avait rejoint la compagnie la première fois avant de revenir en tant que chorégraphe et professeur de danse. Il est vrai que si j’étais quelqu’un de plutôt expressif, je n’en restais pas moins discret sur ma vie personnelle. Pourtant, cela ne m’empêchait pas de me revoir bien des années en arrière lorsque les jumeaux étaient arrivés au monde, jouant dès lors à ce que je considérais être le comportement du grand frère qui se respecte. D’ailleurs, est-ce que cela ne me questionnait pas non plus dans une certaine mesure sur la paternité de voir Eddie et son fils devant moi ? Une question qui n’avait jamais trouvé de réponse mais bien des bribes tout de même. Être parent était quelque chose à laquelle je m’étais peut-être résolu à ne pas être, simplement par peur de reproduire les vieux schémas parentaux ou bien parce que je ne me sentais simplement pas à la hauteur non plus de cette tâche ? En tout cas, voir ce le fils d’Eddie provoquait en moi une joie visible ; et puis sans doute le fait que le coréen ait décidé de partager cela avec moi n’avait que rajouter une couche de joie et d’honneur supplémentaire dans mon état quelque peu bêta que j’affichais devant le père et le fils.

« Tu as déjà une date pour la première ? Car tu te doutes que j'adorerais y assister, pour ça je ne devrais même avoir aucun mal à me libérer. » Sans doute il était normal que je m’attende à pareille question de la part du jeune père. Question qui me tira un sourire alors que mes yeux se plissaient légèrement alors que je hochais de la tête en signe de préambule. « Elle se tiendra à le premier weekend de septembre pour démarrer la saison avec une œuvre originale de la compagnie. C’était symbolique en termes de place dans la nouvelle programmation et tout le monde a validé ce choix. Je pense également que c’est pour que je sois officiellement rattaché à la saison en tant que dernier arrivé. » C’était moi qui était revenu dans un premier temps, répondant à la place de chorégraphe vacante au sein de la compagnie, initialement pour rejoindre le corps des encadrants dont Eddie faisait d’ailleurs partie. Je me considérais plutôt comme un renfort dans les premiers temps mais il est vrai que ma participation active aux divers projets de la compagnie m’amenait à être en fin de compte plus présent comme un titulaire officiel. Mais il est vrai que cela était loin d’être désagréable, bien au contraire. C’était même réconfortant de savoir que mes pairs avaient mon travail en estime. « La paternité a du bon il faut croire, mais oui je dois avouer que je suis sur un petit nuage depuis trois mois. » Pour le coup, je ne pouvais pas le contredire, au contraire. C’était peut-être la première fois que je voyais Eddie ainsi, je le sentais plus… humain d’une certaine façon. C’était peut-être bizarre à dire mais je le voyais davantage comme un bourreau de travail qui cloisonnait beaucoup de choses dans sa vie, semblant le rendre hermétique à tout le reste, forcément le voir sous ce nouveau jour était quelque chose qui m’était ô combien plaisant à voir et à en être témoin. « Eddie Yang sur un petit nuage. Moi qui me demandais si je vivrai assez longtemps pour voir cela. » La boutade était parfaitement audible pour ainsi dire et c’était le but. Qui aime bien, châtie bien dit-on. Mais c’était aussi sans doute le fait d’aborder les choses différemment avec Eddie qui avaient un côté léger et agréable. Il n’était pas question de boulot uniquement, pas question de relations interposées mais bien une relation entre nous deux, de voir comment nous étions capables d’être en présence l’un de l’autre, être d’avantage que de simples collègues. « Sasha est un bébé très sage, on m'avait vendu une véritable tornade et au final sa mère et moi le trouvons presque trop calme. Remarque, c'est nos nuits qui en ressortent gagnantes à l'arrivée. » Une confidence qui a tout l’air d’être une certaine forme de soulagement d’une certaine façon. Du moins, d’après les récits que j’entendais au sujet de jeunes parents passant des nuits inexistantes à cause du sommeil encore désordonné de leur nouveau-né. Au moins, Eddie avait l’occasion de se reposer tout en profitant de son fils ; une bonne chose, très bonne chose même. D’ailleurs, cela me rassurait de savoir aussi que le coréen avait réussi à retrouver une certaine consistance. Il était bien moins effacé et fatigué depuis la dernière fois. C’était sans doute aussi rassurant pour moi-même de savoir que mes conseils n’étaient pas vides de sens en fin de compte. « J'avais envie qu'il voit l'univers où son père évolue en temps normal, pour le peu qu'il risque d'en retenir. Et non, avant que tu me poses la question l'idée n'est pas d'en faire un danseur à tout prix. » Je ne peux m’empêcher de retenir un rire évident face au commentaire d’Eddie. « Tiens donc, tu serais le genre de parents a laissé leur enfant tranquille ? De ne pas avoir envie de leur imposer des rêves ou des désirs qui ne sont pas les siens ? » Le rire du jeune père m’avait pour ainsi dire implicitement inspiré à cette réflexion. Je me sentais suffisamment en confiance pour venir jouer avec les éternels clichés des danseurs, notamment des danseurs s’identifiant au sexe masculin. A dire vrai, c’était rare d’entendre que les parents étaient enjoués par cette idée, c’était bien souvent l’inverse et je n’avais guère échappé à cette règle, bien au contraire même. « Mais je trouve que c’est une bonne idée de lui faire découvrir ce qui tient son père en éveil. Et puis si tu veux qu’il s’essaye à la danse un jour, je suis certain d’être un bon prof. » prononçai-je en relevant la tête, présentant une certaine forme de fierté amusé alors que je reprenais une certaine forme de sérieux face aux propos du danseur et de mon état actuel. Je dodelinais de la tête ne pouvant décemment pas me soustraire à cette réalité. « Pas vraiment. A dire vrai, j’ai l’impression de me retrouver un peu quelques années en arrière où la seule chose qui est constante dans ma vie est la danse. Non pas que je ne sorte pas mais à dire vrai, c’est ici que je me sens le mien, là où je me sens aussi le plus utile aussi. Mais heureusement que j’ai la chance d’avoir des visages plus que familiers qui me sortent un peu la tête de tout ça, pour me rappeler que la vie est faite de merveilleux moments qui peuvent se produire en dehors d’une scène. »


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Message(#)(abel #3) through the eyes of a child EmptyDim 10 Sep 2023 - 20:12


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I see skies of blue and clouds of white, the bright blessed day. The dark sacred night and I think to myself, what a wonderful world. The colors of the rainbow, so pretty in the sky are also on the faces of people going by. I hear babies cry, I watch them grow they'll learn much more than I'll ever know. And I think to myself, what a wonderful world.
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La grande première à venir ne manque pas de le rendre curieux car les informations qu'Eddie obtenait autrefois sans problème entre les murs de ce théâtre ne lui sont aujourd'hui accessibles qu'à travers celles et ceux y évoluant sans lui. Le contact n'a jamais cessé d'être maintenu avec Abel quand bien même ses venues à la Northlight se font plus rares, le temps pour Eddie de s'arranger avec sa santé comme de gérer les opportunités se dressant ces derniers temps autour de lui – trop floues encore pour faire l'objet d'une annonce à ses proches, mais le jeune père compte bien y voir prochainement plus clair. « Elle se tiendra le premier weekend de septembre pour démarrer la saison avec une œuvre originale de la compagnie. C’était symbolique en termes de place dans la nouvelle programmation et tout le monde a validé ce choix. Je pense également que c’est pour que je sois officiellement rattaché à la saison en tant que dernier arrivé. » C'est en tout cas tout ce qu'il peut souhaiter à son collègue, ce choix de date ne lui paraissant pas non plus anodin et l'ouverture de la saison constituant le moment parfait pour faire connaître son œuvre, qu'Eddie lui-même ne s'imagine pas rater. « Compte sur moi pour noter ça de mon côté alors, car ça me plairait vraiment de voir ton travail prendre vie. » Et parce que ce projet lui tient aussi à cœur, il ne pourra pas le nier. Ce n'est pas parce qu'il se concentre pour l'heure sur son nouveau rôle de père qu'il en oublie cette compagnie l'ayant vu grandir en tant que danseur, dont la réussite ne cessera jamais d'être importante pour lui. Les longues heures passées à transpirer sur les parquets de ce théâtre lui semblent pourtant loin aujourd'hui lorsqu'il effectue le parallèle avec son fils, ce dernier insufflant un tout nouveau souffle à sa vie et une fraicheur dont Eddie ne pensait pas avoir autant besoin. Là où Abel le trouve plus souriant, lui se sentirait presque plus vivant car ce petit être tenu contre lui bouleverse tout ce qu'il a jusqu'ici pu connaître, à un âge où quelques années en arrière Eddie n'aurait jamais pu s'imaginer devenir père. « Eddie Yang sur un petit nuage. Moi qui me demandais si je vivrai assez longtemps pour voir cela. » Cette remarque lui inspire un sourire amusé, conscient qu'il n'a pas toujours donné à Abel cette image épanouie et apaisée de lui. Quand il n'avait encore que la danse dans sa vie, Eddie n'était pas toujours le plus affable des collègues et bien d'autres ici pourraient en témoigner, pour l'avoir connu à l'époque où il se prenait trop au sérieux et où l'adoucir n'était pas chose aisée. « Pour être très honnête avec toi, j'en suis parfois encore le premier surpris. » D'à quel point l'arrivée d'un enfant peut chambouler une vie et faire revoir l'ensemble de ses perspectives, bien loin de l'avenir vers lequel Eddie se serait projeté si le désir d'enfant de sa compagne n'avait pas trouvé un écho insoupçonné en lui. Et sans l'ombre d'un regret, surtout, à l'arrivée. « Je pensais pas que ça pouvait autant apaiser d'avoir un enfant mais c'est bien le cas. Bon, j'ai aussi l'impression d'avoir pris cinq ans dans les dents ces derniers mois je te le cache pas. » C'est un autre côté de la parentalité qu'il ne peut que durement ressentir et si Eddie s'autorise encore à en rire, cette nouvelle vie combinée à la trentaine se rapprochant lui met en réalité un sacré coup dans le miroir tous les matins.

Mais cette pause lui est bénéfique en tous points, Abel n'a sûrement qu'à l'observer pour s'en rendre compte car on ne l'avait pas vu sourire de cette façon depuis une éternité par ici, dans ce théâtre où Eddie a désormais à cœur de faire connaître sa première passion à son fils. Il n'a toutefois pas en tête de lui transmettre à tout prix le virus de la danse lorsqu'il sera en âge de tenir sur ses deux jambes et cette précision, il ne tarde pas à l'émettre face à Abel en supposant que cette question allait bien finir par s'inviter dans leur discussion. « Tiens donc, tu serais le genre de parents a laissé leur enfant tranquille ? De ne pas avoir envie de leur imposer des rêves ou des désirs qui ne sont pas les siens ? » Pour tout dire, Eddie ne peut pas l'imaginer un seul instant car le modèle qui lui a été imposé ne sera jamais celui donné à son fils, pas au risque d'en faire un enfant malheureux à son tour. « Mes propres parents se sont opposés à ma passion pour la danse alors c'est très clair à mes yeux, je refuse que mon fils ne se sente pas soutenu et s'imagine toute sa vie qu'il nous aura déçus. » Des parents qui n'ont jamais daigné assister à la moindre de ses représentations et qu'il n'espère plus aujourd'hui compter parmi son public. C'est malheureusement le lot commun à beaucoup de danseurs dont la passion était incomprise ou tout simplement mal perçue, et c'est la raison pour laquelle Sasha pourra suivre sa propre voie qu'elle soit ou non artistique. Ce sont ses rêves à lui qui compteront, peu importe ce qu'il aspirera à devenir car Eddie estime qu'un parent ne devrait pas tenter de vivre les siens à travers son enfant. « Mais je trouve que c’est une bonne idée de lui faire découvrir ce qui tient son père en éveil. Et puis si tu veux qu’il s’essaye à la danse un jour, je suis certain d’être un bon prof. » Abel ne perd pas le nord et pour peu, le regard que le nourrisson lui adresse donnerait presque l'impression que Sasha s'en amuse lui aussi. Le jeune père le gratifie alors d'une chaleureuse tape sur l'épaule, prêt à considérer son offre si l'occasion se présente un jour. « Compte sur moi pour vanter tes mérites si jamais la danse le rend curieux plus tard. » Ce n'est après tout pas exclus, sans que Sasha en fasse forcément une passion comme lui et à ce moment-là, Abel ferait effectivement mieux de se trouver dans les parages. Une bonne chose qu'il n'ait pas prévu de s'éloigner de ce théâtre comme de son collègue, auprès duquel venir aux nouvelles lui semble après ça tout à fait naturel. Trouve-t-il encore le temps de vivre en dehors de la préparation du spectacle ? « Pas vraiment. A dire vrai, j’ai l’impression de me retrouver un peu quelques années en arrière où la seule chose qui est constante dans ma vie est la danse. Non pas que je ne sorte pas mais à dire vrai, c’est ici que je me sens le mien, là où je me sens aussi le plus utile aussi. » Il hoche doucement la tête, comprenant sans doute mieux que personne où Abel veut en venir. « Mais heureusement que j’ai la chance d’avoir des visages plus que familiers qui me sortent un peu la tête de tout ça, pour me rappeler que la vie est faite de merveilleux moments qui peuvent se produire en dehors d’une scène. » Il est au moins bien entouré et c'est une chose qu'Eddie se réjouit de constater, pour s'être personnellement un peu trop isolé il y a de ça plusieurs années. Sa carrière et sa soif de réussite avaient pris le dessus sur le reste et les conséquences, il ne risque pas de les oublier. « J'ai connu ça tu sais, l'impression de vivre exclusivement pour la danse parce que le reste allait de travers. J'y ai même trouvé refuge après une rupture, mais tu es peut-être déjà passé par là toi aussi. » L'ironie étant que de son côté, la danse qui avait précipité la fin de son couple est aussi celle qui l'avait aidé à ne pas sombrer ensuite. Un cercle vicieux dont Eddie estime être sorti pour entretenir aujourd'hui avec sa passion des rapports bien plus équilibrés, à l'abri de toute obsession. « Tu sais que si t'as envie d'une sortie entre collègues un jour, loin du théâtre et de mes obligations de père, ça peut se négocier. J'ai pas la prétention d'être très fêtard dans mon genre mais je suis encore capable de veiller après minuit, autant en profiter. » L'offre a le mérite d'être posée, sans tellement savoir ce qu'elle peut valoir car peut-être bien que lui-même ne dirait pas non à une compagnie susceptible de le tirer parfois de son nouveau quotidien. Pas pour le fuir, mais bien pour garder une part de liberté sans laquelle Eddie ne s'imagine pas vivre. « Plus sérieusement, n'hésite pas à m'appeler pour cette raison ou pour une autre. J'oublie pas que t'as limité la casse au moment de ma mise au repos, alors je me sens quand même pas mal redevable. » Son sourire ne pourrait pas être plus reconnaissant qu'en le disant car sans lui, Eddie n'aurait peut-être pas non plus réussi à s'arrêter quand c'était cruellement nécessaire. Il le fallait, plus rien ne pourrait le convaincre du contraire.

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