Depuis leur soirée du Nouvel An, Ruben et Simon n’avaient eu que très peu d’occasions de se croiser. Le premier passait le plus clair de son temps à l’hôpital, et se construisait une carrière, jour après jour, cas après cas. Le second, pour sa part, passait le plus clair de son temps à naviguer sur la toile, et sur un réseau parallèle peu recommandable. Toute l’unité du PSI était désormais occupée à traquer une menace invisible, mais dont les dégâts pourraient être aussi immenses que dévastateurs s’ils ne parvenaient pas à déjouer les plans de ces nuisibles. Mais Simon ne serait pas tout à fait honnête s’il prétendait que seul le travail embrumait son esprit ; ces derniers temps, il s’était considérablement rapproché de Mavis Barnes, qui s’avérait être à la fois la fille de son neurochirurgien, et une étudiante de Ruben. Leur rencontre avait été fortuite, et aurait dû n’être qu’éphémère. Mais la vie avait parfois la fâcheuse habitude de nous jouer des tours auxquels on ne s’attend pas ; et c’était ainsi que, à chaque consultation de Simon, Mavis pointait le bout de son nez pour échanger pendant quelques minutes avec le patient de son père. Si la situation pouvait sembler étrange, elle avait atteint un nouveau degré lorsqu’ils avaient convenu d’un premier rendez-vous — mais cette fois-ci, loin des murs blanchâtres des interminables couloirs de l’hôpital dans lequel Mavis, mais aussi Ruben, exerçaient. À ce souvenir, les lippes de Simon s’étirèrent en un sourire malicieux ; à vrai dire, il était impatient de partager d’autres moments en sa compagnie.
Il attendait devant le bar, sa planche de skateboard sous le bras, la cigarette au bec. Arrivé en avance, il préférait patienter devant l’entrée l’arrivée de Ruben ; il ne voulait pas prendre le risque de rentrer dans ce lieu fréquenté, et de croiser une connaissance qui lui accaparerait du temps. Temps qu’il avait plutôt envie de passer avec son meilleur ami, très égoïstement. Il jeta son mégot sur le trottoir, écrasa du bout du pied les cendres qui s’en étaient échappées, et se pencha pour ramasser le déchet qu’il fourra dans une poubelle. Comme de nombreuses personnes de son âge, mais aussi parce qu’il surfait de manière très régulière, il avait été très rapidement conscient que chaque faux pas de l’homme se traduisait d’une manière dramatique dans la nature. Il sursauta légèrement quand il sentit une main franche se poser sur son épaule, mais se détendit instantanément lorsqu’il reconnut les traits familiers de son meilleur ami. « Salut Ruby. » Murmura Simon, alors que la poignée de mains se transformait en une franche accolade. Les deux hommes étaient proches, depuis des années. Ils s’entendaient comme larrons en foire, malgré des débuts quelque peu chaotiques. En fin de compte, et contre toute attente, les différences avaient fini par les rapprocher ; le bout-en-train Simon s’était occupé de dérider le coincé Ruben, quand le réfléchi Ruben s’était employé à raisonner le turbulent Simon. Ils avaient trouvé une forme d’équilibre, qui ne leur avait jamais fait défaut. Et il y avait fort à parier que cela se poursuivrait encore pendant de longues années. « Tu vas bien ? » Demanda machinalement Simon, avant de s’installer confortablement dans l’un des fauteuils du café où les deux compères s’étaient retrouvés. « T’as l’air… Naze. » Fit remarquer le tatoué en croisant les prunelles étreintes du neurochirurgien. Il savait, grâce aux quelques messages qu’ils avaient échangé, que les dernières semaines avaient été denses et intenses. Désormais, il pouvait le constater : son ami avait des valises sous les yeux. Et même s’il n’était pas son père, l’ancien agent de terrain n’allait pas se priver de réprimander son ami. Pour la forme, au moins. Et en partant du postulat que, ce qui fatiguait son ami, c’était bel et bien le travail et non pas sa vie privée. « Tu devrais peut-être lever le pied au boulot. Prendre quelques jours. Ça ne pourra pas te faire de mal. » Ruben allait probablement le renvoyer dans ses six mètres dans quelques secondes à peine, mais il s’en fichait : il assumait d’être le poil à gratter, quand cela s’avérait être nécessaire. Il fit signe au serveur derrière le bar, et demanda à son ami : « Tu veux boire quoi ? C’est ma tournée. » Pour sa part, et sans grande surprise, il opta pour une bière.
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Pardon ? » Relevant lentement son regard de son écran d’ordinateur, Ruben haussa un sourcil face à son collègue qui se trouvait à la porte de son bureau, les cheveux dans le vent et le regard déjà passé à la situation suivante tant il était pressé par la temps. « Quoi ? » Il voyait bien que l’étonnement était de mise chez Jack, mais il ne comprenait pas d’où ce dernier venait - avait-il manqué quelque-chose dans leur conversation, un détail, qui pourrait lui indiquer ce qui était tant surprenant ? « Tu viens de me dire que tu… avais pas le temps pour me donner un avis neuro ? » Faisant naviguer son regard entre le visage du jeune homme et l'écran de son ordinateur, Ben attendait la suite d’une phrase et d’une explication qui ne venait apparemment pas; il prit donc les devants. « Oui, c’est exactement ce que j’ai dit. Ca pose problème ? » Le ton employé était principalement surpris, en rien agressif: il ne comprenait pas où Jack voulait en venir. « Mais… Tu réponds jamais que t’as pas le temps. C’est pour ça que je suis venu te voir toi, d’ailleurs. » Alors, ce fut un petit rire franc qui s’échappa d’entre les lèvres de Hartfield. Il secoua quelque peu la tête, appuyant sur l’onglet power off de son ordinateur. « Faudrait arrêter d’être tous autant surpris quand je vous dis que je peux pas rester, ça devient presque vexant à la fin. J’ai d’autres choses dans la vie que la médecine, vous savez. » Pas grand chose, en réalité - la liste était très courte et comprenait surtout des exceptions plutôt que des règles à suivre. « Si tu me suis jusqu’au vestiaire, je veux pas t’accorder mes quelques minutes de temps de trajet et de changement de tenue, mais pas plus. » Alors qu’ils ressortaient tous deux du bureau, Ben fit un échange entre ses effets personnels et la tablette de son collègue, pour avoir les mains dégagées pendant qu’ils descendaient tous deux au vestiaire. « J’ai un ami qui m’attend pour boire un verre et pour aucune raison je louperai ça, donc j’ai pas plus à t’accorder. » - « Non mais ce sera déjà bien. Alors… » Il commença à expliquer son problème.
Et en réalité, Jack était toujours en train de décortiquer le problème évoquer plusieurs poignées de minutes plus tôt, mais au téléphone avec Ruben cette fois-ci, alors que ce dernier avait pris la peine de passer son collègue sur appel téléphonique le temps de son trajet en voiture. Oh, il était arrivé devant le bar, et tentait de mettre fin à l’appel - mais il était vrai qu’il s’était mis à réfléchir plus que de raison sur ce cas qu’il n’aurait même pas du écouter en premier lieu. Mais Jack avait raison: il ne refusait jamais de donner un coup de main - et de donner son avis surtout, oui. « Et tu penses vraiment pas qu’un ponction lombaire serait nécessaire ? Au cas où ? » Il frotta ses yeux d’une main, soupirant allègrement. « Je veux pas en faire une pour rien. Je préfèrerais qu’on fasse tous les autres examens avant, si possible. » Il se maudissait d’avance de l’information qu’il allait ajouter. « Mavis, la fille Barnes, bosse ce soir il me semble. Si jamais la personne de garde a besoin d'un coup de main pour faire la PL, faut pas hésiter à l’appeler: elle a l’habitude de m’assister. Et si ça va vraiment pas, envoie moi un sms et je passerai dans la nuit quand j’aurais terminé de mon côté. » Un silence se fit de l’autre côté de l’appel, avant qu’il entende un soupire. « T’aurais du me dire non de façon plus convaincante, Ben. Parce-que tu sais pas faire autrement que de t’impliquer quand c’est toi qui gère. » Il eut un petit rire. « C’est pour ça que je dis jamais non, de toutes façons je finis toujours par m’impliquer. » - « Je fais tout pour pas avoir besoin de toi, profites de ta soirée. Et merci. » - « Ouais. Merci. Bon courage à toi. »
Lorsqu’il sortit enfin de sa voiture, un long soupire accompagnant son geste, Ruben put voir au loin que Simon était en train de terminer sa cigarette. Un jour, il lui rappellerait que c’était vraiment mauvais pour la santé, cette satané habitude - aujourd’hui il avait surtout envie de le retrouver et de profiter de la soirée sans se prendre la tête pour ce type de détails. Marchant les quelques pas menant à sa hauteur, il finit par poser la main sur l’épaule de son ami alors que ce dernier était tourné dos à lui. Bien sur qu’il perçut la suspicion sur les traits de Simon lorsque ce dernier se retourna vers lui - alors que les lèvres de Ruben étiraient déjà un sourire franc et amusé; il aurait pu se retrouver à prendre un pain en pleine tronche, si le jeune homme ne l'avait pas reconnu de suite. Bien sur que finalement, ce fut un rire qui se fit entendre côté Hartfield. « Salut Ruby. » - « Salut Simon. Content de voir que t’as toujours des réflexes d’ancrés. » Il ne désirait pas les tester, mais il pouvait les constater: c’était suffisant. Ils échangèrent une poignée de mains, qui se transforma en accolade - et même si c’était plus là une habitude de Ben que de Simon, Hartfield déposa un bise sur la joue de son ami. L’instant suivant, il suivait ce dernier pour pénétrer dans l’établissement où ils avaient rendez-vous et s’installer confortablement pour le reste de la soirée. « Tu vas bien ? T’as l’air… Naze. » Laissant un rire grave et un brin sarcastique se faire entendre cette fois-ci, Ruben secoua quelque peu son visage avant de s’asseoir à son tour dans l’un des fauteuils autour de la table choisie. « Je vois pas de quoi tu parles, c’est ma tête après dix heures de sommeil ça. » Il haussa un sourcil, mettant presque d’un regard Simon au défi de le croire - même s’il savait que c’était peine perdue d’avance que ça puisse potentiellement être le cas. « Tu devrais peut-être lever le pied au boulot. Prendre quelques jours. Ça ne pourra pas te faire de mal. » Reposant son regard sur son ami, il haussa un sourcil. Il savait que Simon faisait attention à lui et à sa santé, mais d’ordinaire il attendait au moins qu’ils soient installés pour le faire. Ruben dut se retenir de répliquer en contre-attaque, alors que les mots de son ami n’en étaient clairement pas une, d’attaque. Il pinça ses lèvres un instant, retenant ses mots un de plus pour répondre de façon un brin plus cordiale. « Tu seras donc heureux d’apprendre que je risque de retourner à l’hôpital dès qu’on sortira d’ici, dans ce cas. » Il secoua la tête. « Tu sais bien que je deviendrais fou si je levais vraiment le pied. » Les années ne l’avaient pas amélioré sur ce point là. « Et avec les cas que je suis en ce moment, c’est même plutôt des heures supplémentaires qu’il me faudrait, plutôt que des heures chez moi à rien faire. »
« Tu veux boire quoi ? C’est ma tournée. » Simon commanda une bière, et après avoir pesé le pour et le contre pendant plus d’un instant, Ruben finit par faire signe au serveur de lui en mettre une aussi. « J’ai quelques heures devant moi, je peux me permettre ça. » Et puis surtout: ce n’était même pas sur qu’il ait besoin d’y retourner, simplement que c’était désormais une possibilité à ne pas mettre de côté. Ou qu’il ne pouvait plus ignorer - puisqu'il avait proposé lui-même de revenir si besoin se faisait voir. Reportant son regard depuis le serveur jusque son ami, il haussa un sourcil inquisiteur - peut-être s’était-il promis de ne pas souligner ce détail, mais finalement maintenant que Simon lui avait fait un commentaire sur ses heures de travail, il pouvait s’en permettre un aussi. « Arrêter de fumer est toujours pas au programme, de ce que j’ai vu ? » Peut-être effectivement que quelques heures de repos supplémentaires ne seraient pas de refus pour lui; quelques heures où il se contenterait de s’étaler de tout son long dans son lit, en fermant les yeux et en ne les rouvrant qu’au moins une dizaine d’heures plus tard. Il ne s’était pas adonné à cet exercice depuis des lustres - autant dormir une dizaine d’heures que passer un moment seul dans un lit.
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Dernière édition par Ruben Hartfield le Jeu 27 Juil 2023 - 21:07, édité 1 fois
S’il était un adepte et quatre cent coups et autres bêtises possibles, Simon n’était pas un garçon spécialement bagarreur — sauf, évidemment, si on lui cherchait des noises. Cependant, depuis qu’il avait failli y rester lors d’un contrôle de routine, il devait bien admettre que chaque mouvement trop brusque, ou chaque tape sur l’épaule non identifiée préalablement faisait considérablement augmenter son rythme cardiaque. Par chance, un simple coup d’oeil avait permis au brun de constater que la personne qui se trouvait derrière lui ne lui voulait aucun mal, ce qui l’apaisa instantanément. Il se redressa, souhaitant accueillir dignement son ami. « Le jour où je t’appellerai Ben ou Ruben, tu sauras immédiatement qu’il y a quelque chose de grave. » Rétorqua le tatoué, alors que leur poignée de mains se transformait en une brève étreinte, que le neurochirurgien ponctua d’un baiser sur la joue de son ami. Simon n'était pas spécialement démonstratif ; davantage sur la réserve, il récoltait pourtant volontiers les marques d’affection qu’on pouvait lui donner. Les deux Australiens se séparèrent, et allèrent s’installer à l’intérieur du bar. « Dans ce cas, permets-moi de te dire que ça ne te réussit pas du tout. » Déclara Simon en faisant la moue. Il s’interrogeait : depuis quand son ami n’avait-il pas eu une nuit complète, et digne de ce nom ? « Et si tu te demandes si je suis véritablement en train de te dire que tu as une sale gueule, la réponse est oui. » S’il pouvait se montrer (parfois) mesuré et compatissant, Simon avait plus naturellement tendance à être franc et honnête. Il savait que Ruben ne lui en tiendrait pas rigueur — il n’avait pas vraiment une sale tête, il semblait juste éreinté. Mais l’Australien n’était pas au bout de ses peines ; Simon le comprit lorsque son interlocuteur lui avoua qu’il risquait de devoir retourner à l’hôpital bien avant sa prochaine garde. « Tu crois qu’il renommeront l’hôpital à ton nom, un jour ? » Demanda le tatoué, avant de poursuivre, un brin moqueur : « Si ce n’est pas le cas, je militerai jusqu’à mon dernier souffle pour que tu puisses au moins avoir une stèle à ton nom. » Ce ne serait que justice : après tout, il y passait un temps considérable et était particulièrement dévoué à son travail et à ses patients. Ruben méritait de la reconnaissance ; il espérait que, au moins, ses pairs le traitaient d’égal à égal, malgré son jeune âge. Le tatoué soupira, presque désolé pour son ami. « Fou je ne sais pas, mais casse-couilles c’est une certitude. » Plaisanta-t-il, alors qu’il imaginait sans peine un Ruben désemparé dans son salon, faisant les cents pas en attendant de pouvoir retourner auprès de ses patients. « Allez, fais-moi rêver : tu as quelques cas intéressants, au moins ? » Il avait l’air de sous-entendre que oui, mais Simon attendait désormais d’en savoir davantage. « Ou c’est juste une façon de… » De quoi, au juste ? De fuir ? D’oublier ses problématiques conjugales ? D’éviter sa fiancée ? Il pouvait être tout à fait transparent ; le tatoué ne jugerait jamais son ami. Ils se soutenaient, toujours. Contre vents et marées, et parfois même en dépit du bon sens.
L’un des serveurs du bar s’avança mécaniquement vers eux, et récolta les informations nécessaires pour la préparation de leur commande. « La première est pour la forme, la deuxième sera optionnelle. » Déclara l’ancien agent de terrain en inclinant légèrement la tête. Il n’essayerait pas de convaincre Ruben de s’alcooliser par tous les moyens, si celui-ci devait retourner à l’hôpital. En revanche, s’il décidait de lâcher les chevaux pour la nuit… alors son compagnon d’aventure répondait présent volontiers. Ce dernier haussa d’ailleurs les épaules, quand son meilleur ami l’interrogea sournoisement sur le tabac. « À vrai dire, ça doit être la troisième fois que je reprends en même pas deux mois. » Voilà qui signifiait clairement que chaque arrêt avait été un échec cuisant. Il fit la moue, et concéda : « Je crois que je manque un peu de volonté. » Et si Ruben avait quelques conseils à lui dispenser à ce sujet, il n’était pas contre les recevoir. « Mais, deux choses… » L’index de Simon se souleva, alors qu’il matérialisait son énumération à venir : « La première, je ne désespère pas de réussir à y arriver un jour, quand le temps sera venu. » Peut-être au détour d’une rencontre, ou un déclic dans sa vie. Qui sait ? « La seconde, ne recommence pas avec ta leçon : j’ai très bien retenu la précédente et oui, je sais, c’est vraiment idiot de s’auto-intoxiquer avec cette merde. » Déclara Simon, reprenant sensiblement les mots employés par Ruben lorsqu’il lui avait passé un savon lors de leur soirée de Nouvel An. « Note l’effort. Je suis presque surpris, vu la quantité d’alcool qu’on avait ingurgité ce soir-là. » Ça avait gentiment commencé chez Simon, et les festivités s’étaient poursuivies jusque tard dans la nuit… pour ne pas dire tôt le matin.
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Le jour où je t’appellerai Ben ou Ruben, tu sauras immédiatement qu’il y a quelque chose de grave. » - « Le jour où tu m’appelleras comme, j’aurais peur pour ma vie, ça voudra surement dire que j’ai fait une bêtise. » Et même s’il y mettait présentement le sourire, et que bien sur il disait ces mots là sur le ton de l’humour, le fond restait on ne pouvait plus vrai: il y avait de forte chance que Simon n’utilise son prénom complet qu’en cas d’extrême urgence. Et ce n’était pas une situation que Ben était prêt à vivre, car des bêtises il n’en faisait jamais ou que trop peu pour ne pas savoir exactement sur quoi cela porterait exactement lorsque le cas se présenterait. Autant ajouter une couche d’humour aujourd’hui, prétendre que ce n’était que ça et rien d’autre, et laisser les soucis pour une autre fois, pour une occasion qu’il n’avait pas envie de voir se présenter.
« Dans ce cas, permets-moi de te dire que ça ne te réussit pas du tout. » Et alors que Ruben ouvrait la bouche pour répliquer, il n’eut pas le temps de le faire puisque son ami enchaina directement, complétant sa remarque sans une once d’hésitation. « Et si tu te demandes si je suis véritablement en train de te dire que tu as une sale gueule, la réponse est oui. » Alors, peut-être que le brun prit une expression de surprise un brin exagérée, sa bouche s’ouvrant pour s’offusquer d’entendre de tels mots. « Moi ? Une sale gueule ? » Ce n’était même pas un terme que lui-même aurait employé, en réalité, mais il reprenait ses mots pour rebondir et répéter. « Je te permets pas. » Portant sa main à son coeur pour accentuer le côté théâtral, peut-être que toute cette mise en scène ne dura qu’un seul instant et que bien sur un rictus amusé se retrouva finalement bien rapidement sur les lèvres de Ben. Pas qu’il était particulièrement ravi que Simon se permette ce genre de commentaires même si ces derniers étaient surement on ne pouvait plus véritables, mais disons qu’il savait que le brun ne prenait pas un malin plaisir personnel à parler de la sorte alors il lui pardonnait; et puis parfois, avoir quelqu’un qui vous dise la vérité en face ne pouvait véritablement faire du mal. « Tu crois qu’il renommeront l’hôpital à ton nom, un jour ? Si ce n’est pas le cas, je militerai jusqu’à mon dernier souffle pour que tu puisses au moins avoir une stèle à ton nom. » Et bien sur que désormais, c’était un petit rire qui passait ses lèvres. « Ca en jèterait, si l’hôpital était renommé après moi. » Bien sur que c’était là le genre d’idée qu’il avait déjà eu plus d’une fois derrière la tête. « Mais bon, faudrait que je fasse quelque-chose d’extraordinaire pour que ce soit le cas, ou alors que j’ai assez d’argent pour racheter le bâtiment. Je penche plus pour la possibilité que la première option se réalise. » Autant parce-que cela ferait on ne pouvait plus du bien à son égo, qu’il avait mal démarré pour la seconde du lot; Ben ne faisait pas partie de ces médecins nés avec une cuiller en argent dans la bouche, devenus docteurs parce-que leurs parents portaient le titre avant eux. Il avait obtenu sa place de façon honnête et justifiée, à coup de longues heures de travail et d’acharnement pour y arriver. Entre obtenir son nom sur la devanture à la suite de ses efforts ou parce-qu’il faisait un chèque plus gros que d’autres… Son coeur ne mettait pas longtemps avant de pencher vers un côté plutôt que l’autre dans la balance. Il posa une main sur l’épaule de Simon tout de même. « Dans tous les cas, je sais que je peux compter sur toi pour faire en sorte qu’on se souvienne de moi. » Et bien sur que la reconnaissance était présente dans son sourire.
« Fou je ne sais pas, mais casse-couilles c’est une certitude. » Il retira sa main, plissa le bout du nez. « Je retire tout ce que j’ai dit de gentil finalement. » Il n’en ferait rien. « Allez, fais-moi rêver : tu as quelques cas intéressants, au moins ? Ou c’est juste une façon de… »De - il n’avait pas envie de glisser vers ce sujet là, alors il secoua rapidement son visage pour indiquer à Simon que ce n’était pas un moyen pour ne pas être chez lui, que ce n’était pas là le problème pour une fois. A peu près. Ou en tous cas, Ben n’utilisait pas l’excuse du travail pour fuir le domicile conjugal. « Pour ce soir, c’est juste qu’ils sont incapables de bosser sans moi. Pour le reste du temps, c’est effectivement que je bosse sur un cas sujet intéressant. » Cela faisait des semaines qu’il s’entrainait sous le regard en rien bienveillant de Heath, mais qu’il apprenait malgré tout énormément de choses et qu’il s’améliorait de façon considérable. Et surtout: « Je bosse sur un cas qui va surement me faire faire un bond de quelques années en matière de pratique et de reconnaissance, justement. Le type d’opération qui se fait que très rarement, et qui nécessite des techniques que clairement je suis pas supposé avoir à mon âge. » Et bien sur que le sourire que Ben étira sur ses lèvres en cet instant fut celui d’un enfant ayant hâte d’être à Noël - ou en l’occurence, en post-opératoire pour lui. « Je peux pas détailler plus parce-que c’est pas sur que ça fonctionne, et y’a même plus de risques que le gars y passe sur ma table. Mais si ça réussit… » Il se prendrait pour le roi du monde, il y aurait surement besoin de quelqu’un pour le faire redescendre sur terre et lui rappeler que non, il n’était pas un Dieu. Mais il aurait aussi réussi quelque-chose proche de l’exploit, alors.
Assis à une table à l’intérieur de l’établissement, rapidement le serveur vint prendre leur commande. « La première est pour la forme, la deuxième sera optionnelle. » D’un moment de la main, Ben balaya les mots de Simon: il savait se gérer lorsqu’il se devait de retourner bosser, il buvait effectivement la première bière pour la forme mais s’arrêterait dans tous les cas à cette dernière puisqu’il ne pouvait prévoir la suite des hostilités pour la nuit et ne pouvait se permettre de se mettre mal alors qu’il savait potentiellement devoir repartir pour donner un coup de main à ses collègues restés sur place. De toutes façons, son attention était reportée sur autre chose désormais, alors qu’il ne sut se retenir de faire une légère remarque sur le fait que Simon était encore avec une cigarette à la main lorsqu’il était arrivé sur place. « À vrai dire, ça doit être la troisième fois que je reprends en même pas deux mois. Je crois que je manque un peu de volonté. » Le sourcil qui se haussa sur le visage de Ben voulait clairement dire ah oui tu penses ? mais il s’abstient de le dire à haute voix. « Mais, deux choses… La première, je ne désespère pas de réussir à y arriver un jour, quand le temps sera venu. La seconde, ne recommence pas avec ta leçon : j’ai très bien retenu la précédente et oui, je sais, c’est vraiment idiot de s’auto-intoxiquer avec cette merde. » Et il ne pouvait décidément pas se permettre de mauvais commentaires alors que Simon n’était pas tant de mauvaise volonté que ça, malgré ses dires. Alors, peut-être que Ruben leva les mains pour clamer une innocence inexistante. « J’ai pas prévu de discours moralisateur, promis. » Il avait surtout rapidement retiré l’idée de sa tête. « Note l’effort. Je suis presque surpris, vu la quantité d’alcool qu’on avait ingurgité ce soir-là. » Un petit rire s’échappa côté Hartfield alors qu’il secouait quelque peu la tête. « J’ai eu un mal de crâne de chien le lendemain, j’ai jamais autant trainé la patte pour retourner en garde le soir. » Et de la part de Ben, c’était quelque-chose que d’admettre ça. Mais reprenant une contenance un peu plus sérieuse, il croisa ses mains devant sur lui sur la table, haussant un sourcil en direction de Simon lorsqu’il reprit la parole. « Mais blague à part, tu sais bien que je peux te filer un coup de main si tu veux vraiment arrêter. » Il hésita un instant et ajouta une nuance à ses propos. « Pas moi directement, mais j’ai des collègues qui sont des professionnels dans le domaine. » Enfin, s’il le fallait, il deviendrait addictologue pour son ami sans hésiter un seul instant; il n’avait pas su le faire pour son frère, mais ce n’était jamais pareil lorsque cela concernait Rhett alors il laissa tout ce pan là de l’histoire de côté.
« Une grosse bêtise. » Rectifia Simon, alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire malicieux. S’il l’avait appelé par son prénom complet lorsqu’ils s’étaient rencontrés (et détestés), le surnom avait été instantanément adopté après que leur amitié soit née. Les deux hommes savaient pourtant qu’il n’y avait que peu de chance pour qu’une telle chose se produise ; ils avaient pris le parti de se serrer les coudes, plutôt que de se tirer dans les pattes. Bien sûr, ils n’approuvaient pas toujours les dires et actes de l’autre ; ils avaient leurs désaccords, comme tout le monde. Mais jamais, ô grand jamais, il ne leur viendrait à l’esprit de désavouer l’autre, ou de l’enfoncer. Ils restaient solidaires, et demeuraient un véritable l’un pour l’autre. N’en déplaise aux mauvaises langues.
Simon savait pertinemment que Ruben ne le laisserait pas s’appesantir trop longuement sur son apparente fatigue. Déjà, il ouvrait la bouche pour répliquer ; mais Simon choisit d’enfoncer le clou, en se moquant du physique de son ami. Un élément qui le toucherait en plein coeur — Ruben adorait être adulé et admiré, et par tous. Mais il n’était nullement question pour l’ancien agent de terrain de blesser son ami ; il espérait simplement lui faire prendre conscience de l’évidence. « Désolé. » Répondit le tatoué, faussement navré. Dans un geste digne d’une drama-queen, l’Australien posa une main sur son coeur, signe de sa vexation. Nul doute que les candidats qui osaient dire une telle chose au chirurgien n’étaient pas nombreux — d’ailleurs, Simon était peut-être le seul prétendant dans ce domaine. Mais à quoi bon avoir un ami qui ne serait pas honnête ? Si on en croyait les yeux cernés de Ruben, il était évident que ce dernier avait besoin de sommeil. Ou de repos. Ou de vacances. Ou des trois en même temps, à la réflexion. Mais puisque ce n’était pas à l’ordre du jour, Simon préféra laisser libre court à ses interrogations. « Je savais que cette idée te plairait. » S’amusa le brun, alors qu’il s’imaginait déjà être convié à l’inauguration de ce nouveau nom qui serait donné à l’hôpital. C’est vrai que ça claquerait, si Saint Vincent était abandonné au profit d’Hartfield ; mais ce n’était probablement pas à l’ordre du jour. « Moi, j’espère pour toi que ça se produira comme ça. » Parce que son ami avait toujours été un bourreau de travail. Parce qu’il était un véritable acharné. Parce qu’il croyait en lui, en ses capacités, en ses recherches. Tôt ou tard, Simon en était certain, son ami finirait par briller davantage que ses pairs. « Ce serait mérité, que ton travail et ton abnégation soient reconnus par tous. » Et pas uniquement par ses amis, ses proches, sa famille. L’ancien agent de terrain hocha vigoureusement la tête, lorsque Ruben suggéra qu’il pourrait compter sur lui pour que le monde se souvienne de ses succès et autres découvertes éventuelles. « J’irai jusqu’à taguer les murs de l’hôpital pour toi, mon Ruby. » Ça ne ferait pas tellement bien dans son dossier disciplinaire s’il se faisait pincer, mais tant pis. Et puis, avec un peu de chance, il aurait le temps de trafiquer les bandes des enregistrements vidéos de l’hôpital avant que ses collègues n’aient le temps d’ouvrir leur enquête ; bidouiller ce genre de trucs, c’était clairement dans ses cordes d’expert en informatique.
Le fameux et désormais presque légendaire dévouement de Ruben allait peut-être à nouveau être prouvé ce soir. Si l’expert en informatique n’avait rien prévu, dédiant sa soirée (et sa sobriété) à son ami, ce dernier annonçait cependant être contraint de possiblement devoir filer avant que l’aube ne pointe le bout de son nez. « Les anciens se sont faits la malle ? » Demanda Simon en arquant un sourcil, alors que les traits du professeur Barnes apparaissent dans sa tête comme une évidence. « Ou tu les as poussés vers la sortie ? » Plaisanta l’Australien. Il savait qu’il n’en était rien : le père de Mavis continuait de suivre assidument son patient, depuis son accident. « Finalement, peut-être que le fait de renommer l’hôpital à ton nom interviendra plus tôt qu’espéré. » Fit remarquer Simon avec un sourire narquois, qui n’avait pourtant rien de moqueur. Il sentait la fierté et l’impatience dans les mots de Ruben, même s’il veillait à rester sur ses gardes. Comme il le précisait, rien n’était pour le moment acquis — la partie la plus dure du travail restait encore à accomplir. « Tu vas y aller solo, ou tu as un mentor qui va t’aider ? » Demanda le brun, s’interrogeant sur les procédures mises en place dans le cadre d'un tel cas. L’enthousiasme de son ami était communicatif ; pourtant, Simon ne pouvait s’empêcher d’être plus mesuré. Et pour cause… Que se passerait-il, si Ruben échouait ? Il ne lui souhaitait pas, évidemment. Mais c’était une possibilité. S’y préparait-il ? « Si ça réussit, ta tête ne passera plus les portes, j’ai compris. » Déclara-t-il en roulant des yeux et en secouant la tête. « Je te préviens, ne compte pas sur moi pour me prosterner devant toi. » De toute façon, il n’aurait pas besoin de lui pour être porté aux nus ; ses étudiants et ses pairs seraient suffisamment admiratifs et lèche-bottes. « Par contre, compte sur moi pour te dire que t’as une sale tête, si c’est effectivement le cas. » Sans rancune, évidemment. Il respectait simplement son engagement d’ami, voilà tout.
Contrairement à Ruben, qui devrait peut-être faire face à des obligations professionnelles ce soir, Simon n’avait rien prévu de spécial et pouvait donc s’autoriser à tutoyer l’ébriété. Mais ce n’était pas l’alcool qui faisait grimacer le neurochirurgien ; c’était la cigarette. « Merci de m’épargner pour cette fois. » Plaisanta le tatoué, qui savait pertinemment que son ami réprouvait sa vilaine addiction. Mais les habitudes avaient la vie dure, et Simon fumait depuis de nombreuses années maintenant ; s’en défaire était donc compliqué. Il avait bien tenté d’arrêter — de trop nombreuses fois pour qu’il ne les compte — mais avait rechuté à chaque fois. Il faut dire que son rythme de boulot et ses missions plus ou moins stressantes n’aidaient pas. « Tu n’as pas une pilule magique qui fait que le mal de tête se dissipe instantanément ? » Demanda Simon en arquant un sourcil. Pour sa part, il avait passé le lendemain du nouvel an dans son canapé, Hercule lové contre lui, une bouteille d’eau gazeuse à proximité. Il ne s’était décidé à bouger qu’en fin d’après-midi, pour aller surfer le temps d’une heure — une séance qui ne resterait pas dans les annales, mais qui avait au moins eu le mérite de lui remettre les idées en place. « C’est peut-être sur ce produit miracle que les chercheurs devraient se pencher. » Suggéra le tatoué en arquant un sourcil. « Les clients seraient nombreux. » Et certainement moins raisonnables dans leur consommation d’alcool, s’ils savaient qu’un simple comprimé pouvait les sauver d’une affreuse migraine. Un bien pour les consommateurs, mais un mal pour la médecine ; le progrès n’avait pas toujours que du bon, en fin de compte. « C’est gentil de me le proposer. » Répondit Simon en inclinant légèrement la tête. Il savait que son ami était sincèrement concerné par sa santé ; mais il avait assez du docteur Barnes pour veiller sur lui. Il n’attendait pas de Ruben qu’il se transforme en baby-sitter ; il n’était pas son patient. « Et je m’en souviendrai, quand je serai suffisamment motivé pour arrêter. » Ce n’était pas une phrase en l’air ; s’il devait faire appel aux connaissances de son ami, alors il le ferait. Le serveur revint avec leur commande, qu’il disposa devant eux. « On trinque ? » Suggéra Simon en s’emparant de son verre. « Je te laisse choisir à quoi, ou à qui. » Grand seigneur, sur ce coup.
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Une grosse bêtise. » Et si le sourire perceptible sur les lèvres de Ben était d’une teinte amusée, ce n’était qu’une façade: en réalité, il n’avait aucune hâte d’être à un jour où Simon en viendrait effectivement à devoir lui reprocher une bêtise, qu’importe sa taille. Il y avait de fortes chances pour qu’il lui fasse quelques remontrances s’il apprenait pour les activités extra-conjugales de son ami, mais Ruben savait surtout que le brun serait derrière lui et de son côté malgré tout - la situation ne le regardait pas personnellement, il n’y avait donc pas de raison qu’il lui en fasse baver. Mais tout de même: il espérait que ce moment là n’arriverait jamais, pour que Simon n’ait besoin ni de lui faire des reproches, ni de se ranger de son côté dans une situation qui risquait d’être complexe pour Ruben. A défaut d’en être là, son ami prenait un malin plaisir à lui souligner qu’il avait une sale tête et qu’il devrait peut-être surtout songer à dormir un peu plus; comme si l’occasion se présentait réellement dans le planning bien chargé du chirurgien: le peu de temps disponible dont il disposait, il avait pris l’habitude de le remplir pour ne pas connaitre l’ennui.
« Je savais que cette idée te plairait. » Que le nom d’Hartfield se retrouve en haut d’un bâtiment, qu’il soit mis sur un piédestal à la hauteur de ses ambitions - selon ses dires et sa façon de voir les choses, bien sur. « Moi, j’espère pour toi que ça se produira comme ça. Ce serait mérité, que ton travail et ton abnégation soient reconnus par tous. » Un petit sourire presque attendri étira les lèvres de Ben, alors qu’il apposait doucement son poing contre l’épaule de Simon. « Merci, Simone. C’est sympa de savoir que j’ai au moins un fan sur cette planète. » Puisque ce derniers se faisaient de plus en plus rares au fil du temps. « J’irai jusqu’à taguer les murs de l’hôpital pour toi, mon Ruby. » Il ajouta un rire, secoua quelque peu la tête. « Tu connais mieux la loi que moi, je te rappelle. » Ils savaient surtout pertinemment tous deux qu’il n’en arriverait pas à ce point là.
Finalement, Ben dut avouer à Simon qu’il était probable qu’il doive déserter le bar et donc leur soirée plus rapidement que ce qui était prévu de base; s’il avait bien sa soirée entière de libérée initialement, ce n’était plus tant le cas désormais et il y avait de fortes chances qu’il doive retourner au sein de l’hôpital un peu plus tard. Pas que ça l’embêtait réellement de refaire une tranche horaire supplémentaire, mais surtout qu’il était un brin déçu d’en arriver surement à la possibilité de couper court à leur soirée. « Les anciens se sont faits la malle ? Ou tu les as poussés vers la sortie ? » Il ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire malgré tout. « Finalement, peut-être que le fait de renommer l’hôpital à ton nom interviendra plus tôt qu’espéré. » - « Tu sais que t’es idiot quand tu t’y mets ? » Qui aimait bien châtiait bien. « Les anciens sont plus autant compétents pour enchainer autant d’heures, et ils sont plus intéressés en plus. Alors ils nous laissent la place - promis aucun vieux n’a été abîmé en chemin. » Il lui fit un petit clin d’oeil. C’était d’ailleurs parce-que ses paires passés avant lui leur permettaient d’avoir accès à de plus en plus de patients et de cas qu’il pouvait se permettre de se vanter quelque peu sur les interventions qu’il allait prochainement avoir - l’une d’elle en particulier valait la peine d’être mentionnée. « Tu vas y aller solo, ou tu as un mentor qui va t’aider ? » Il plissa quelque peu le bout du nez. « J’aurais bien voulu te répondre avec fierté que je fais ça tout seul comme un grand, mais j’aime pas mentir. » Il attrapa son verre, en bus une gorgée. « J’ai un des neurochirurgien de l’hôpital qui m’épaule et m’apprend les techniques que je maitrise pas. Mais ce sera moi aux commandes le jour de l’opération. » Ses mots étaient portés par une certaine fierté, mais pour une fois il y ajoutait une certaine retenue également - ce qui était assez rare chez Ruben, ne s’étouffant pas avec modestie d’habitude. Disons qu’il avait pleinement conscience qu’il jouait gros, cette fois-ci. « Si ça réussit, ta tête ne passera plus les portes, j’ai compris. Je te préviens, ne compte pas sur moi pour me prosterner devant toi. » Ruben exagéra une moue faussement déçue sur ses lèvres. « S’il te plaiiiiit ? » - « Par contre, compte sur moi pour te dire que t’as une sale tête, si c’est effectivement le cas. » Il lui jeta une cacahuète au visage. « Tu parles d’un ami. » C’était exactement pour ces raisons là qu’il considérait Simon comme un ami, justement: parce-qu’il savait autant le pousser vers la réussite que lui mettre trois claques quand cela était nécessaire. Depuis le temps qu’ils se connaissaient, c’était quelque-chose qu’il pouvait se permettre.
Finalement, la discussion tourna vers un sujet qui faisait grincer des dents Ruben à l’égard de son ami: la cigarette dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Pour une fois, il lui promit de ne pas lui sortir son laïus habituel. « Merci de m’épargner pour cette fois. » - « Pour cette fois. » Que précisa de nouveau Ben, pour être sur qu’il ait bien compris que c’était presque là une faveur qu’il lui adressait. « Tu n’as pas une pilule magique qui fait que le mal de tête se dissipe instantanément ? » Il plissa le bout du nez. « J’ai pas ça malheureusement non. » - « C’est peut-être sur ce produit miracle que les chercheurs devraient se pencher. Les clients seraient nombreux. » - « Oh j’en doute pas oui. » Il existait bien trop de personnes addicts à bien des matières, que ce domaine de recherches trouverait facilement des clients par la suite il était vrai. En attendant, il y avait toujours des professionnels pour aider les personnes qui souhaitaient se séparer de cette tare - et s’il le fallait, Ruben dégoterait le meilleur du St Vincent pour son ami. « C’est gentil de me le proposer. » Il haussa brièvement les épaules. « C’est normal. » - « Et je m’en souviendrai, quand je serai suffisamment motivé pour arrêter. » - « Et ce jour là, tu regrettas de me l’avoir dit parce-que je saurais plus te lâcher. » Il lui fit un petit clin d’oeil.
« On trinque ? Je te laisse choisir à quoi, ou à qui. » Ruben haussa un sourcil, tout en accompagnant ce dernier d’un petit sourire amusé. Oh, il avait mille et une choses à laquelle il aurait pu se voir trinquer - mais aucune d’elle n’était bonne à prononcer à haute voix. Ou même certaines ne concernaient en rien Simon, donc pas besoin de les mentionner. « Au fait que je serai bientôt une superstar de la chirurgie ? » Il fit un petit clin d’oeil pour montrer qu’il n’était en rien sérieux. « Juste à nous deux, ça devrait être suffisant je pense. » Il but une gorgée, reposa son verre - le poussa même quelque peu -, avant de poser son visage dans ses paumes, coudes sur le bois de la table. « Tu racontes quoi de beau sinon ? Parce-que mes exploits en chirurgie, c’est beau, mais moi je viens pour savoir quels sont les derniers potins en date te concernant surtout. » Et oui, bien sur, savoir comment il allait et tout ça - mais c’était implicite dans sa façon actuelle de lui demander des nouvelles, Simon saurait reconnaitre ça.
« Seulement un ? » S’offusqua presque Simon en arquant un sourcil. Il ne mordait pas aux paroles de son ami, persuadé que ce dernier avait su conquérir d’autres coeurs et âmes, notamment auprès de ses collaborateurs. « Si c’est le cas… Désolé de te le dire mon pote, mais tu t’y prends comme un manche. » Le tatoué ricana, songeant aux propos de Mavis : il supposait son ami être déterminé et caractériel (fidèle à lui-même, en somme), mais capable de mettre une assemblée d’étudiants à ses pieds. C’était indéniable : Ruben avait une sorte d’aura, qu’il diffusait largement quand il s’agissait de conquérir son auditoire. « Si tu as besoin de conseils, tu sais qui appeler. » Ajouta finalement Simon en lui adressant un clin d’oeil, ouvertement moqueur. Ils étaient comme ça : sans cesse à se titiller, à se charrier ; ça faisait entièrement parti de leur mode de fonctionnement. Quand le neurochirurgien entreprit de rappeler à Simon ce qu’il risquait s’il décidait de taguer l’hôpital, ce dernier ricana : bien sûr, qu’il connaissait la loi. Et oui, il savait ce qu’il encourait… mais encore fallait-il qu’il y ait des preuves. Et Simon était suffisamment roublard pour soit faire sauter le système de vidéo-surveillance, soit travestir les images pour laisser penser qu’il ne se passait rien pendant qu’il commentait son méfait. Il choisit pourtant de taire ce talent, peu désireux d’être interrogé dessus ; seul le PSI avait connaissance de ses capacités sur le net. « Oublions ; je ne voudrais pas me retrouver derrière les barreaux avec ceux que j’ai arrêtés. » Même si, objectivement, il n’arrêtait désormais plus grand-monde. « Il ne me reste plus qu’à trouver une autre façon de te célébrer, mon cher Ruby. » Soupira l’Australien, faussement peiné. Mais son sourire, à peine voilé, trahissait en réalité son amusement.
Sans grande surprise, le neurochirurgien fit savoir à son ami qu’il était plus que probable qu’il doive écourter leurs retrouvailles, pour retourner au boulot. Si Simon le regrettait, il pouvait aussi le comprendre : Hartifled avait toujours été carriériste, et n’avait jamais rien laissé au hasard. Chaque opportunité qui s’était présentée, il l’avait saisie. « Plus aussi intéressés… » Répéta le tatoué en faisant la moue. Ces personnes avaient la vie d’autres entre leurs mains, et des patients souvent angoissés. Ça n’allait donc pas franchement de paire. « Ça va que c’est moi, mais c’est un peu flippant, ce que tu racontes. » Admit-il en grimaçant. Il ne regarderait probablement plus jamais le docteur Barnes de la même façon, lorsqu’il viendrait en consultation. Et pas uniquement en raison de sa perte de mémoire, qui résultait vraisemblablement du choc traumatique lié à son accident lors d’un contrôle. Dans sa tête, l’ombre de Mavis se dessinait désormais. Un fait que Simon comptait bien garder sous silence, souhaitant profiter égoïstement de leur rapprochement pseudo innocent. « La roue tourne, Ruby. Pour le moment c’est toi qui apprends, et demain, c’est toi qui apprendras aux suivants. » Déclara le tatoué en souriant. Cependant, quand son ami lui confia qu’il serait le seul aux commandes lorsque la fameuse opération interviendrait, Simon suggéra : « Tu dois avoir hâte. » Pure spéculation, mais il suffisait de voir le sourire en coin de Ruben pour comprendre que c’était effectivement le cas. C’était beaucoup de responsabilité, évidemment ; mais le challenge devait être intense, grisant, et passionnant. « Tu sais c’est pour quand, cette fameuse opération ? » Il ne l’avait pas mentionné. « Tu te sens prêt ? » Demanda-t-il, en croisant le regard brillant du neurochirurgien. Il aurait aimé être dans sa tête, à cet instant précis, pour savoir quelles pensées y voyageaient. S’imaginait-il déjà, couronné de succès ? Anticipant sur cette réaction, Simon se moqua allègrement de son ami — mais toujours dans un esprit enfantin, tous deux restant fidèles à ceux qu’ils étaient.
Ils évoquèrent ensuite brièvement la médecine et ses potentielles avancées, avant que le tabagisme de Simon soit à nouveau évoqué — sans sermon, cette fois-ci. Naturellement, Ruben lui proposa de lui présenter un confrère pour l’accompagner dans cette désintoxication ; si Simon appréciait l’offre, il espérait surtout pouvoir être capable d’arrêter seul, par ses propres moyens. Mais il ne se faisait guère d’illusion : il était souvent sous tension, avec son rôle au sein du PSI. Et puis, il s’agissait d’une habitude qui avait la vie dure, et qui perdurait depuis de nombreuses années maintenant. « Arrête, j’angoisse déjà. » Avoua Simon en roulant des yeux, imaginant sans peine son ami être collé à ses basques pour s’assurer qu’il ne replongeait pas. « Je t’assure que si tu me pompes trop l’air, je finirai par t’appeler papa. » Déclara le tatoué en faisant la moue, presque boudeur. Et Ruben était bien placé pour savoir que de tels mots dans la bouche de son ami serait sérieusement péjoratif, pour lui qui ne savait pas qui étaient ses parents.
« C’est tout le mal que je te souhaite, Ben. » Déclara Simon sur un ton solennel, alors qu’il avançait son verre pour trinquer avec son ami. Et il le pensait sincèrement : ça faisait des années et des années qu’il voyait Ruben s’échiner pour se faire une place parmi les meilleurs. À bosser et à trimer jour et nuit, sans jamais compter ses heures, et au risque de devoir planter sa famille ou ses amis pour être sûr d’être sur le front au bon moment. Il était têtu et obstiné, Ruben ; simplement réussir n’avait jamais été suffisant pour son ami. Non, pour chaque chose dans laquelle il s’engageait, il devait être le premier, le meilleur. Et c’était parce qu’il était dévoué qu’il y parviendrait, Simon en était persuadé. « Mais nous deux, c’est tellement plus mignon. » Concéda-t-il avec un sourire, avant de faire tinter leurs deux verres et de boire une gorgée de sa bière. Il esquissa un sourire énigmatique, et laissa son dos reculer contre le dossier de son fauteuil. « Pas grand-chose… » Commença l’ancien agent de terrain en haussant les épaules. Un seul regard de Ruben suffit à lui faire comprendre que son apparent détachement ne l’avait pas trompé, et qu’il n’en resterait pas là. Pas tellement à l’aise dans ce rôle où il devait se confier, le tatoué fit la moue et leva les mains en l’air : « Ok, je vais te raconter. Mais il n’y a rien de transcendant, je te préviens tout de suite. » Si son ami s’attendait à du trash et du croustillant, il allait être déçu ; il n’avait littéralement rien de concret à lui raconter — même pas un semblant d’étreinte. « Il y a bien une fille, avec laquelle je m’entends bien. » Bien qu’opposés sur certains points, il devait bien reconnaître que Mavis et lui avaient toujours trouvé un terrain d’entente, au cours des moments qu’ils avaient passé ensemble. Que ce soit à l’hôpital, ou en dehors. « Et je pense que la réciproque est vraie. » Si leur complicité avait été évidente, ils étaient néanmoins restés sur leur garde et avaient avancé à tâtons. Un pas en avant, pour deux en arrière ; ils se titillaient, mais aucun n’avait pour le moment fait un pas plus franc. « Tu vois, rien de bien exceptionnel. » Fit remarquer l’Australien en haussant les épaules. Espérant détourner l’attention de son ami, il orienta tout naturellement la conversation sur lui : « À ton tour, maintenant. Tu ne vas pas t’en tirer aussi facilement. » C’était donnant-donnant, non ?
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Seulement un ? Si c’est le cas… Désolé de te le dire mon pote, mais tu t’y prends comme un manche. » - « Un seul qui ose dire l’être. » Il savait pertinemment que bien des personnes regardaient avec des yeux admiratifs sont avancée dans le monde de la médecine, il n’était pas aveugle le docteur Hartfield. « Si tu as besoin de conseils, tu sais qui appeler. » Il échappa un petit rire. « Je note Simone, je note. » Du moment que le fan en question ne devenait pas fou à mettre derrière les barreaux. « Oublions ; je ne voudrais pas me retrouver derrière les barreaux avec ceux que j’ai arrêtés. Il ne me reste plus qu’à trouver une autre façon de te célébrer, mon cher Ruby. » Ruben secoua la tête, amusé. « Contente toi de me dire que tu m’adores et ça suffira je pense. »
« Plus aussi intéressés… Ça va que c’est moi, mais c’est un peu flippant, ce que tu racontes. » Il secoua quelque peu la tête; effectivement, les mots n’étaient peut-être pas les mieux choisis pour expliquer la situation. « Ce que je veux dire, c’est que nous les jeunes on est en manque de cas insolites à traiter, et les vieux peuvent être davantage blasés de leur quotidien, donc ils nous laissent découvrir à leur place. » Il haussa les épaules: c’était en quelques sortes comme cela que se faisait la passation de flambeau. « Ils sont là si on a besoin, mais place aux jeunes. » Ce n’était pas lui qui allait s’en plaindre: il adorait travailler comme un fou sans compter ses heures, avoir les meilleures opportunités et traiter chaque nouveau patient comme une occasion d’améliorer ses connaissances. « La roue tourne, Ruby. Pour le moment c’est toi qui apprends, et demain, c’est toi qui apprendras aux suivants. » Il y avait un côté qui lui plaisait et un beaucoup moins dans cette réalité: il appréciait l’idée d’être le mentor de jeunes chirurgiens bien plus rapidement que prévu - puisqu’il avait déjà commencé ce rôle là -, mais il n’appréciait pas véritablement l’idée d’être encore chaperonné. Il aimait apprendre, mais moins le fait de devoir le faire sous la coupe de quelqu’un d’autre. « Tu dois avoir hâte. » Ben hocha vivement la tête. « Tu sais c’est pour quand, cette fameuse opération ? » Pinçant ses lèvres un instant, les faisant rouler l’une sur l’autre, il hésita un instant avant de finalement opter pour la version sincère en guise de réponse à cette question. « Pas exactement. On espère avant la fin de l’année. » C’était la partie qui concernait les espoirs qui n’était pas facile à entendre pour le commun des mortels. « Disons qu’on espère que je sois prêt avant que le patient nous file entre les doigts. » Pour dire cela de façon polie. « Tu te sens prêt ? » Le regard de Ruben croisa celui de Simon - et si une pure excitation pouvait être détectée dans ce dernier, il n’y avait pas que de ça malheureusement. Simon le connaissait depuis longtemps; Ruben n’appréciait pas montrer là où des fêlures pouvaient se faire percevoir, mais ce n’était pas tout à fait la même chose de le faire face à quelqu’un, un ami, en qui vous aviez confiance qu’en face de certaines supérieurs. « Honnêtement ? Non. » Il fit une petite moue. « Il faut des années pour maitriser une telle technique, et j’ai pas ce temps là devant moi. J’ai plus qu’à espérer que mon talent naturel sera au rendez-vous le jour où on… Où je vais devoir opérer. » Il savait qu’il y avait plus de chances de partir au casse-pipe qu’autre chose, le patient était au courant aussi. Mais c’était le seul espoir, alors tout le monde travaillait de son côté à faire en sorte que cela puisse voir le jour: Ruben à apprendre la technique et le patient en question à ne pas mourir avant l’heure.
« Arrête, j’angoisse déjà. » Ben eut un petit rire. « Je t’assure que si tu me pompes trop l’air, je finirai par t’appeler papa. » Il écarquilla les yeux avec vivacité. « Aoutch, Johnson, t’es vache. » Sur bien des niveaux, qui plus était, surtout sur ce sujet là.
« C’est tout le mal que je te souhaite, Ben. » De réussir, de montrer qu’il était un brillant chirurgien. « Mais nous deux, c’est tellement plus mignon. » Il fit un clin d’oeil à son ami alors que leurs verres tintaient dans un bruit accordé. C’était plus mignon, mais ce n’était pas la partie qui intéressait réellement Ben en cet instant. Si sa vie à lui était surtout davantage trépignante lorsqu’il s’agissait du travail, il attendait de voir ce que Simon avait à lui raconter de son côté. « Pas grand-chose… » - « Aller, je suis sur y’a bien quelque-chose de croustillant dont je suis pas encore au courant. » Buvant une gorgée de son verre, il le reposa pour ensuite mettre coude sur le bar et visage appuyé contre son poing fermé. Peut-être qu’il plissait un brin les yeux pour exagérer l’image aussi. « Ok, je vais te raconter. Mais il n’y a rien de transcendant, je te préviens tout de suite. » Il lui fit un petit signe de l’autre main de continuer à parler. « Il y a bien une fille, avec laquelle je m’entends bien. » Lentement, avec une exagération théâtrale bien sur, le sourcil de Ben se haussa sur son visage. « Et je pense que la réciproque est vraie. » - « Et ? » Il attendait la suite bien sur - suite qui ne vint pas. « Tu vois, rien de bien exceptionnel. À ton tour, maintenant. Tu ne vas pas t’en tirer aussi facilement. » Se redressant, Ruben fronça les sourcils. « Attends c’est tout ? » Bien sur qu’il était déçu: il s’attendait à une aventure bien plus palpitante. « Tu l’apprécies, elle t’apprécie, et ça s’arrête là ? » Et dire qu’initialement, c’était lui qui avait du mal à sortir de sa coquille et de ses études, et que Simon l’avait débauché comme il pouvait être dit. Il avait que les rôles avaient eu tendance à s’inverser avec le temps, mais à ce point là ? « Pas de: on est sortis un soir, je l’ai ramené chez moi, on s’amuse bien et je compte la revoir plusieurs fois ? » Bien sur que la déception était de mise dans sa voix; en réalité, il espérait que son ami ait une vie plus palpitante que la sienne - et surtout qui puisse être racontée -, car de son côté ce n’était que des histoires qu’il devait garder pour lui. Il ne pouvait pas se permettre de lui dire qu’il ne couchait pas tous les soirs avec la même blonde, sinon cela percerait la bulle du secret que Mavis et lui tentaient tant bien que mal de garder pour eux - même si Ben avait déjà dérapé dans ce domaine, bien contre lui.
Il y avait un seul sujet qu’il pouvait aborder sans trop glisser vers un terrain qu’il ne souhaitait pas approcher. « On va surement se marier rapidement avec Nina. » Il savait que ce n’était pas la première fois que le sujet du mariage était abordé, et que les plans avaient été surtout laissés de côté pour le moment. « Pour de vrai, je veux dire. » Pour ne pas que cela revienne au même que prétendre que ça allait bien alors que ça n’avait pas été le cas pendant trop longtemps. « Et c’est possible qu’on fasse pas de grande cérémonie pour que ce soit le cas. » C’était flou, il en était conscient; il reprit rapidement. « Disons que c’est possible qu’on fasse juste un passage à la mairie pour officialiser tout ça, enfin, et qu’on voit pour plus tard si on continue sur l’idée d’une grande cérémonie à la suite. Mais on s’est dit que finalement, un truc juste elle et moi, c’était peut-être ce qui serait le plus adapté pour nous. » Il adorait être adoré, justement, Ruben, mais davantage pour ses capacités intellectuelles que pour le reste.
Lorsque Ruben entreprit de lui expliquer la différence majeure entre les anciens et les nouveaux, Simon ne put s’empêcher de sourire. Son ami, et probablement ses collègues, devaient être de véritables chiens fous quand un cas intéressant et rare se présentait à l’hôpital. Il n’avait pas besoin de beaucoup se projeter pour imaginer ces hommes et femmes en blouse blanches, les yeux brillants d’impatience et d’envie devant un patient en piteux état. « C’est plutôt cool, en fait. » Fit remarquer l’ancien agent de terrain en inclinant la tête. Au final, ça arrangeait tout le monde : les titulaires pouvaient être moins sollicités, sous couvert de l’apprentissage de leurs étudiants. Quant à ces derniers, ils trépignaient d’impatience à l’idée qu’on leur laisse un champ d’action plus large. L’équation était parfaite, en tout point. « La compétition entre vous est rude, je suppose ? » Simon ne faisait que suggérer, mais il imaginait aisément que ce soit le cas. Ça l’était partout, dans tous les domaines. Lui-même n’avait-il pas été en concurrence avec certains de ses coéquipiers, quand une enquête intéressante se présentait ? Et maintenant qu’il traquait les méfaits en ligne pour le compte du PSI, n’était-il pas prompt à dégainer et à agir, pour contrecarrer les plans maléfiques d’une personne dangereuse ? « Dans quels petits papiers as-tu réussi à te mettre pour tirer ton épingle du jeu ? » Demanda l’Australien, parfaitement conscient que son ami était un incorrigible perfectionniste, doté d’un sens aigu de la roublardise. Là encore, il s’agissait d’une équation gagnante ; Simon ne se faisait aucun souci pour l’avenir de son meilleur ami. Il réussirait, parce qu’il mettait tout en oeuvre pour que ce soit le cas. La preuve ? Une opération d’envergure, dont il parlait avec enthousiasme, se profilait à l’horizon.. « Beau cadeau de Noël en vue. » Fit remarquer le tatoué en arquant un sourcil. Pour Ruben, en tout cas. Parce que le patient, lui, ne devait pas franchement voir les choses sous cet angle. Pourtant, l’Australien crut déceler une forme d’incertitude dans le regard de son ami ; celui-ci allait-il se départir de son éternelle assurance pour montrer un visage plus humain ? Cette faille-là, le tatoué le savait, Ruben ne la montrait qu’à de rares occasions, et à de rares privilégiés. Et quand il confessa ne pas se sentir prêt, et compter entre autre sur son talent naturel, Simon esquissa un léger sourire bienveillant. « Je sais que tu vas bosser comme un acharné jusqu’au jour J pour ne pas devoir compter que sur ton talent naturel, comme tu dis. » Déclara-t-il, avant de poursuivre : « Ne change rien à tes habitudes. Prends du recul, fais le vide dans ta tête, et ne laisse personne parasiter ton cerveau avec des conneries avant d’entrer en salle d’opération. » Pendant une fraction de seconde, il eut l’impression d’entendre Sparrow, sa coéquipière, parler à Jackson avant une mission périlleuse. Il eut un léger frisson d’inconfort, un brin mal à l’aise de penser à cela au beau milieu d’une conversation avec son meilleur ami. « S’il m’arrivait à nouveau quelque chose un jour, c’est entre tes mains que je voudrais être remis. J’ai confiance en toi. » Ajouta-t-il en esquissant un léger sourire, qui se voulait encourageant et réconfortant. Il emprisonna la main de son ami dans la sienne et, dans le but de dédramatiser cet instant, murmura : « Et je t’adore, mon Ben. » Voilà, il le lui avait finalement dit. Il ricana, lâcha la main du chirurgien, et bascula plus confortablement dans sur son tabouret.
L’heure était maintenant aux confessions, et Simon fut le premier à passer à la casserole. Il se plia de bon coeur à l’exercice, même si les derniers potins n’étaient pas franchement reluisants — même si, effectivement, il y avait un peu de croustillant à se mettre sous la dent. « Bon, d’accord… » Concéda le tatoué en soupirant. Il passa une main dans ses cheveux, et avoua : « Il est possible que j’ai eu une aventure avec une collègue. Au bureau. » Rien de bien transcendant, en somme. C’était du vu, et revu. À l’exception près que ses relations avec ladite collègue avaient toujours été extrêmement tendues, et complexes. Et c’était sans compter qu’elle était ouvertement lesbienne, ouvertement fiancée au moment des faits, et désormais ouvertement mariée. « Je te jure, je sais pas comment on a pu en arriver là. On ne peut même pas se sentir, en plus ! » S’exclama Simon en levant les yeux au ciel, comme si cela pouvait partiellement justifier leur relation. Et puis, sans s’en apercevoir, le tatoué avait tendu le bâton pour se faire battre : Ruben ne manquerait sans doute pas de noter qu’on baisait rarement avec des personnes avec lesquelles on ne s’entendait pas. Cela étant dit, et puisqu’une histoire pouvait en cacher une autre, le brun évoqua vaguement ce qui pouvait être la naissance d’une relation avec Mavis, tout en taisant son nom. « Ouais, ça s’arrête là. » Déclara-t-il en buvant une gorgée de bière. Ruben afficha un air perplexe, que Simon ne put que comprendre : ce n’était pas dans ses habitudes, d’être si prévenant. « Pour le moment. » Il ne comptait pas rester inerte pendant des semaines, mais il avait à coeur de prendre son temps pour ne pas tout gâcher. Parce qu’il sentait que quelque chose de plus sérieux pouvait peut-être découler. « On est sorti un soir, je ne l’ai pas ramenée chez moi, on s’amuse bien et on a prévu de se revoir plusieurs fois. » Déclara l’ancien agent de terrain en reprenant exactement les mots de Ruben. Voilà où il en était, à ce jour. « Je sais, ça ne me ressemble pas. » Ajouta-t-il, en voyant l’air défait de son ami. Simon avait toujours été un invétéré coureur de jupons. Éternel insatisfait, ça frôlait presque la pathologie. Jusqu’à Freya. Et puis, après son accident, le naturel était revenu au galop. « Mais j’ai envie de prendre mon temps. J’ai pas juste envie de la baiser, tu comprends ? » Il devrait, théoriquement. Après tout, c’était lui qui était en couple depuis des années. Lui qui s’était rangé. Lui qui avait trouvé la perle rare. Sujet sur lequel Simon ne manqua pas d’interroger son ami, qui lui apporta une réponse qui le laissa, à son tour, sans voix. « T’es sérieux ? » Demanda-t-il en arquant un sourcil, surpris par ce revirement de situation. Il avait cru comprendre que leur couple traversait une crise ; mais s’ils en étaient sortis, alors le brun s’en réjouissait pour son ami. « Officialiser tout ça ? On croirait que tu parles d’une démarche administrative quelconque. » Fit remarquer l’agent du PSI, avant de poursuivre : « Ôte-moi d’un doute : tu ne fais pas ça parce qu’elle serait enceinte, par hasard ? » Malgré lui, Simon était suspicieux. Il trouvait que cette attitude ne ressemblait pas au couple, et certainement pas à Ruben. Et puis… Comme toutes les filles ou presque, Nina n’avait-elle pas rêvé d’un mariage de princesse, avec son prince charmant ? « Elle est d’accord avec ça, Nina ? Un petit mariage, en comité restreint ? »
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« C’est plutôt cool, en fait. » Avec un petit sourire, il hocha la tête pour confirmer les propos de Simon. « La compétition entre vous est rude, je suppose ? » Cette fois-ci, il eut un petit rire. « Elle est rude surtout pour ceux qui savent qu’ils vont devoir ramer pour y arriver. » Bien sur qu’il en rajoutait des caisses alors que ce n’était pas nécessaire - mais c’était facile, la perche était tendue et il aurait tort de s’en priver. Surtout que Simon le connaissait assez pour savoir que la compétition, il la subissait tout autant que n’importe quelle autre personne de présente à ses côtés dans ce cursus; il préférait simplement ajouter une couche de légèreté à cette dernière dans cette discussion. « Dans quels petits papiers as-tu réussi à te mettre pour tirer ton épingle du jeu ? » Levant les yeux au ciel, il secoua quelque peu la tête. « Voyons, c’est pas mon genre. » De se faire adorer par des personnes mieux placées que lui ? Bien sur que si c’était exactement son genre, c'était là sa façon habituelle de procéder - et c’était là la version de lui que connaissait son ami, alors il ne cachait pas qu’il usait du sarcasme en cet instant, petit clin d’oeil ajouté pour parfaire le portrait.
« Beau cadeau de Noël en vue. » - « Si j’y arrive, oui. Si je me plante… » Cette situation idyllique pouvait virer cauchemar plutôt rapidement. « Je sais que tu vas bosser comme un acharné jusqu’au jour J pour ne pas devoir compter que sur ton talent naturel, comme tu dis. Ne change rien à tes habitudes. Prends du recul, fais le vide dans ta tête, et ne laisse personne parasiter ton cerveau avec des conneries avant d’entrer en salle d’opération. » Aux mots de son ami, Ben remonta son regard vers lui, un petit sourire accroché au coin de ses lèvres. « S’il m’arrivait à nouveau quelque chose un jour, c’est entre tes mains que je voudrais être remis. J’ai confiance en toi. » Il plissa quelque peu le bout du nez. « T’es trop bon avec moi. » Ce n’était pas pour autant qu’il refusait les compliments, ils étaient même très agréables à entendre. Lorsque le brun à ses côtés attrapa sa main, il haussa un sourcil - il n’était pas habitué à ce type d’élan d’affection. « Et je t’adore, mon Ben. » L’un ricana, l’autre eut un rire quelque peu surpris mais dans le sens positif du terme. Avant que Simon ne retire sa main de la sienne, il déposa un baiser sur le dos de cette dernière. « Je vais finir par croire que tu veux m’épouser, à être aussi gentil avec moi. » C’était là en réalité une réaction authentique de son ami; rien de plus, rien de moins.
« Bon, d’accord… Il est possible que j’ai eu une aventure avec une collègue. Au bureau. » - « Parce-qu’en plus tu me caches des aventures maintenant. » Il ajoutait là des expressions un brin trop théâtrales pour être prises au sérieux - mais le fond était pourtant quelque peu toujours le même: il ne s’attendait pas à ce que ce soit là le genre d’informations que Simon rechigne à partager avec lui. Bien sur, c’était toujours là l’hôpital se moquant de la charité, mais ce n’était pas le débat du jour. « Je te jure, je sais pas comment on a pu en arriver là. On ne peut même pas se sentir, en plus ! » Ben eut un petit rire. « C’est souvent comme ça. » Ce n’était pas son cas, car de toutes façons les gens avaient généralement un bon apriori de lui avant de les rencontrer. « Ouais, ça s’arrête là. Pour le moment. » Il fronça le bout du nez. « On est sorti un soir, je ne l’ai pas ramenée chez moi, on s’amuse bien et on a prévu de se revoir plusieurs fois. Je sais, ça ne me ressemble pas. » - « Je t’ai connu plus aventureux, disons. » - « Mais j’ai envie de prendre mon temps. J’ai pas juste envie de la baiser, tu comprends ? » Son regard restant encore un instant accroché à celui de Simon, il finit par lever les yeux au ciel en balayant d’un revers de la main ses paroles. « Oui oui, je connais. » Parce-que s’il avait toute une autre version de lui qui vivait en parallèle de sa vie connue du grand public, Ruben connaissait quand même l’idée de ne pas être avec quelqu’un juste pour la mettre dans son lit sans donner suite à tout ça. Il soupira avec exagération. « Mais si tu deviens sérieux, t’auras plus rien à me raconter de tes potentiels déboires et je vais m’ennuyer à force moi. » Il ajouta un petit clin d’oeil.
« T’es sérieux ? » Ruben hocha quelque peu la tête en portant son verre à ses lèvres. « On ne peut plus sérieux. » - « Officialiser tout ça ? On croirait que tu parles d’une démarche administrative quelconque. » Il eut un petit rire, secouant quelque peu sa tête. « Aller à la mairie pour signer des papiers ça fait très démarche administrative, tu sais. » Parce-qu’il était connu de toutes façons que le mariage n’était pas seulement le jour-J des festivités, non ? C’était un engagement sur la durée et au quotidien - peut-être que Ruben n’avait eu aucun des mémos, il fallait croire. Il secoua quelque peu son visage. « Ce que je veux dire, c’est qu’on veut que ce soit officiel mais on galère pour trouver le temps de mettre tout ça sur un calendrier. Alors, se contenter pour le moment d’un passage à la mairie, ça permettrait de faire avancer les choses. » Il n'avait pas proposé à Nina de se marier pour la cérémonie - c’était pour tout le reste qu’il mettait ironiquement à mal qu’il avait envie de voir les choses se faire. « Ôte-moi d’un doute : tu ne fais pas ça parce qu’elle serait enceinte, par hasard ? » Il dut retenir le petit rire qui faillit l’étrangler, tournant un regard accusateur vers son ami. « C’est fini le dix-huitième siècle Simon, voyons. » Il enchaina. « Et juste pour pas que tu te mettes cette idée là en tête: non, elle est pas enceinte et tu serais déjà au courant si c’était le cas. » Le jour où ils s’apprêteraient à accueillir un enfant, pour de vrai cette fois-ci, bien sur que Simon ferait partie des premières personnes à qui Ruben annoncerait la nouvelle. « Elle est d’accord avec ça, Nina ? Un petit mariage, en comité restreint ? » Sans la moindre hésitation, il hocha vivement la tête pour approuver les dires de son ami. « On en discutait au mariage de son frère l’autre jour, et… Oui, ce serait juste bien plus nous de faire ça comme ça. » Il dodelina de la tête un instant. « Pas de mettre de côté les gens qui sont importants pour nous, mais avoir un quelque-chose que nous deux d’abord avant de partager tout ça avec le reste du monde. » Cela permettait aussi que les choses se fassent, puisque la date qui n'était pas fixée n’avait fait que d’être reculée dans le calendrier - la faute autant à Nina qu’à lui pour le coup, il prenait sa part de responsabilité mais il divisait d’abord cette dernière entre toutes les personnes concernées. Ben finit par hausser les épaules. « On aura plus qu’à faire la fête quand on fera une véritable célébration, ce sera moins prise de tête aussi. »
Simon n’était pas inquiet pour l’avenir de son ami. Il le connaissait suffisamment pour savoir qu’il mettrait tout en oeuvre pour réussir, pour atteindre ses objectifs, pour progresser et être toujours à la pointe de ce qui se faisait dans sa spécialité. Ruben était discipliné et tenace ; deux qualités indispensables pour réussir dans un monde où la compétition était permanente. Sans compter que, grâce à son éternel bagout, l’Australien avait dû se placer sous l’autorité d’un talentueux chirurgien — une hypothèse qui se confirma bien vite, au vu du large sourire que lui adressa son meilleur ami. « Ne pense pas au pire. » Plus facile à dire qu’à faire, le tatoué en avait bien conscience. Surtout si, effectivement, cette opération pourrait faire prendre un tournant décisif dans la carrière du jeune médecin. L’ancien agent de terrain rappela au principal concerné ses principales qualités pour mener à bien cette mission, aussi périlleuse puisse-t-elle être. Et lui confia que, s’il lui arrivait à nouveau quelque chose, c’était entre ses mains qu’il voudrait être — tout simplement parce qu’il avait une confiance aveugle en son meilleur ami. « Je suis juste. » Rectifia le brun en secouant légèrement la tête. S’ils passaient le plus clair de leur temps à plaisanter et à s’amuser, ils savaient aussi parfois rester sérieux — le temps de faire passer un message à l’autre. Et puis, bien vite, le naturel revenait au galop. « J’espère que tu dirais oui, si je mettais un genou à terre pour toi. » Confessa Simon, alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire malicieux. C’était, à la réflexion, peut-être une combinaison parfaite : ils n’auraient pas à se jurer fidélité et, à l’inverse, pourraient même aller draguer ensemble.
Et draguer, Simon en aurait bien besoin pour se sortir certaines images qui étaient imprimées sur sa rétine. « Je ne cache rien du tout… » Comment le tatoué en haussant les épaules. Il n’avait jamais tellement fait de secrets sur ses relations et autres aventures, surtout auprès de Ruben. « C’est juste trop… Bizarre. » Admit le brun en faisant la moue, encore incapable de mettre des mots sur les moments intimes partagés avec son agaçante collègue. Il aurait aimé dire que c’était du passé et que cette mascarade ne se reproduirait plus, mais il en était incapable : tant qu’il n’aurait pas eu une discussion franche avec Sparrow, la situation restait dans un étrange statut quo. « Souvent ? J’en suis pas si sûr. » Commenta Simon, alors que ses pensées le menèrent tout droit vers les non-dits et les risques qui étaient liés à sa profession. « On verra ce que ça donnera. » Conclut-il, en sachant que l’issue ne pouvait décemment pas être positive. Sparrow était mariée avec une femme, leur job imposait une éthique qu’ils n’avaient pas respecté, et ils ne pouvaient de toute façon pas rester ensemble dans la même pièce sans que ça ne fasse des étincelles. Peu désireux de poursuivre sur le sujet, il évoqua — sans la nommer — sa rencontre avec Mavis, et la tournure que cela pourrait prendre. « J’ai été plus aventureux. » Admit Simon en inclinant la tête. D’ordinaire, avec les femmes, il était plutôt du genre consommateur. Nuit sans lendemain. Mais la fille du docteur Barnes méritait davantage de considération. « Attends, tu t’emballes ! Rien n’est fait. » Déclara le tatoué en riant. « Et puis même si ça devenait plus sérieux, ce n’est pas comme si j’allais me faire passer la corde au cou demain… » Et il ne comptait pas se faire prêtre, en attendant que s’opère un éventuel rapprochement avec Mavis. « Ma libido d’ado devrait donc encore un peu pouvoir te divertir. » Et puisque Ruben allait vraisemblablement devoir repartir à l’hôpital ce soir, Simon n’excluait pas de partir en quête d’une aventure pour la soirée.
« Putain. » Murmura Simon en plongeant son regard dans celui de son ami. « Mais il ne me dit pas de connerie. C’est vrai qu’il est sérieux. » Commenta le tatoué, plus pour lui-même que pour faire la conversation. Il en profita pour souligner le manque de romantisme de son ami, alors que celui-ci lui expliquait les raisons de leur choix. « Le mariage, c’est très dix-huitième mon gars. » Commenta Simon en ricanant. C’était ce qui lui avait dit, lorsqu’il avait annoncé ses fiançailles, des années plus tôt. Mais il formait le couple parfait aux yeux de tous, alors l’engagement allait avec le reste du package. « Est-ce que c’est un projet le bébé, ou pas tellement ? Ou pas pour le moment ? » Puisque l’heure était aux confidences, Ruben pouvait bien poursuivre sur sa lancée. Les deux hommes n’en avaient jamais réellement parlé, mais il avait toujours été évident pour Simon que son ami connaîtrait les joies de la paternité avec Nina. Ils étaient ensemble depuis une éternité et, maintenant qu’ils avaient tous deux une situation stable, l’Australien était presque surpris que ce projet ne soit pas en route. « J’arrive pas à y croire. » Murmura Simon du bout des lèvres, alors que Ruben confirmait ce qu’il lui avait précédemment annoncé. Ce n’était pas l’idée du mariage que le laissait perplexe : son meilleur ami était fiancé depuis la nuit des temps (ou presque) avec Nina, et n’avait simplement jamais trouvé le temps d’organiser la cérémonie qui concrétiserait cet engagement. Non, ce qui le laissait sans voix, c’était leur volonté (apparemment commune) de se marier en petit comité. Dans sa tête, il avait toujours été évident que ce mariage serait grandiloquent, voire un brin pompeux — le but étant bien sûr d’officialiser leur relation, mais aussi d’en envoyer plein la vue à leurs convives. « Mais si c’est ce que vous voulez… » Commença Simon en haussant les épaules, pas franchement remis de cette annonce tonitruante. Mais au fond, il s’en fichait : il n’était pas directement concerné, et l’essentiel était bien que Ruben soit heureux. « Alors c’est cool. » Termina-t-il avec un sourire bienveillant, avant de lever sa paume en direction de son interlocuteur, pour réclamer un high-five amical. « Vous avez déjà fixé une date, du coup ? » Demanda l’Australien, dont la curiosité restait piquée. Puisque Ruben avait commencé cette discussion, il pouvait compter sur Simon pour l’interroger en long, en large et en travers ; ce n’était pas tous les jours que votre meilleur ami vous annonçait qu’il était prêt à se faire passer la bague au doigt. « Tu as déjà choisi ton témoin ? Fait ta liste d’invités ? Et acheté ton costume ? » Il sourit, lui fit un clin d’oeil, et ajouta sur un ton espiègle et complice : « Et, point essentiel : es-tu prêt pour ton enterrement de vie de garçon ? » Il ricana, se réjouissant déjà de ces festivités annexes. Si Ruben parvenait à se dégager un moment dans son planning chargé de future star de la neurochirurgie, ce serait alors l’’occasion de lâcher prise, d’être en parfaite décontraction, tout au long d’un week-end. De rire, de chanter, de danser, de boire, de s’amuser, et de fêter cet événement. « Putain, je m’y vois déjà. » Avoua Simon en souriant, s’imaginant déjà en bord de plage, les pieds dans l’eau, un cocktail à la main après une journée bien remplie en terme d’activités.
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
« Ne pense pas au pire. » - « Je dois penser à toutes les possibilités. » « Je suis juste. » - « A débattre. » « J’espère que tu dirais oui, si je mettais un genou à terre pour toi. » - « J’aurais pas un seul instant d’hésitation. »
« Je ne cache rien du tout… C’est juste trop… Bizarre. » - « De se taper quelqu’un que tu peux pas voir en peinture normalement ? Ca arrive plus souvent qu’on le pense. » - « Souvent ? J’en suis pas si sûr. » - « Encore une fois: à débattre je pense. » - « On verra ce que ça donnera. »
« Attends, tu t’emballes ! Rien n’est fait. Et puis même si ça devenait plus sérieux, ce n’est pas comme si j’allais me faire passer la corde au cou demain… » Ruben eut un petit rire, à la fois amusé et crispé. « T’es dramatique Simon, tu le sais ça. » Et c’était lui qui disait ça, ce n’était donc pas rien. « Ma libido d’ado devrait donc encore un peu pouvoir te divertir. » Bien sur qu’il gardait son regard amusé et l’air qui allait de paire avec, mais c’était avec une touche de bienveillance qu’il reprit la parole. « Tu me rassures. » En réalité, si c’était là une vie qui convenait à son ami et qui le rendait heureux, c’était la seule chose qui importait à ses yeux.
« Putain. Mais il ne me dit pas de connerie. C’est vrai qu’il est sérieux. » - « Je sais que je fais de bonnes blagues mais tu sais aussi bien que moi que je suis meilleur à être sérieux. » Et il était vrai que si toute la première partie de leur discussion était portée sur l’humour et la légèreté, désormais Ruben était on ne pouvait plus sérieux. Il n’avait toujours pas de temporalité à ajouter à ses paroles et aveux, mais au moins le sujet avait été relancé entre Nina et lui - ce qui n’était pas donné jusque là. « Le mariage, c’est très dix-huitième mon gars. » - « Pas quand c’est pour l’amour de l’autre. » Quand c’était mis en place pour cacher une grossesse hors mariage, en revanche, les choses étaient différentes. Sauf qu’ils vivaient dans une génération où il n’était pas nécessaire de faire tout ça - et qui plus était, il n’y avait pas d’entant en cours de fabrication sous le nombril de Nina. « Est-ce que c’est un projet le bébé, ou pas tellement ? Ou pas pour le moment ? » Il n’hésita pas un instant pour secouer sa tête de gauche à droite. « C’est pas dans mes envies personnellement. Y’a trop de boulot pour se permettre ça. » Dans ses envies parce-qu’il connaissait celles de sa fiancée.
« J’arrive pas à y croire. » Au mariage en petit comité. « Mais si c’est ce que vous voulez… Alors c’est cool. » Et au petit sourire bienveillant qu’il lui lança, au high-five qu’il réclama, Ruben ne put faire autrement que de lui accorder la totalité de son côté aussi. Leurs mains claquèrent entre elles. « Disons que c’est beau, un grand mariage. Mais… Ouais, ce sera mieux comme ça. » Pour bien d’autres raisons qu’il garderait pour lui jusque sa tombe si possible. « Vous avez déjà fixé une date, du coup ? » il balaya l’air de gauche à droite du bout du menton. « On en parle, on reprend la discussion, on y va doucement. » Et surtout: le temps n’avait jamais été leur meilleur allié. « Tu as déjà choisi ton témoin ? Fait ta liste d’invités ? Et acheté ton costume ? Et, point essentiel : es-tu prêt pour ton enterrement de vie de garçon ? » A entendre toutes les questions que Simon avait, Ben eut un petit rire. « Tu vas plus vite que nous, calme toi. » Surtout qu’il ne connaissait pas encore tous les tenants et aboutissants de ce mariage, ni les conditions dans lesquelles il allait être réalisé, et que peut-être que Simon allait être déçu si la moitié des réponses qui lui étaient accordées ne correspondaient pas à ses attentes à lui en tant qu’ami. « Rien n’est fixé, et j’ai l’impression que c’est toi qui va être prêt avant moi pour l’enterrement de vie de garçon. » Comme si c’était quelque-chose qui changerait le comportement de Ruben, comme s’il arrêterait vraiment de se comporter en jeune garçon, justement. « Putain, je m’y vois déjà. » Il leva les yeux au ciel. « Je sais que t’es déjà en train d’imaginer les pires crasses que tu pourrais me faire, et je te déteste d’avance. » Il haussa un sourcil, le défiant du regard d’oser dire le contraire et que ce n’était pas ce qu’il était en train de faire. « Surtout: essaie pas d’organiser ça comme une surprise, non seulement parce-que j’aime toujours pas ça et que tu sais aussi bien que moi que mon planning au boulot me permet pas ce genre de chose. » Aussi parce-qu’il y avait de fortes chances pour que cela ne mette un peu trop ne lumière le fait que ce dit-planning était rempli ici et là de choses à ne pas savoir.
Sans être sidéré par la nouvelle, Simon restait surpris. C’était bien simple : il avait l’impression que son meilleur ami était fiancé depuis des lustres avec Nina (ce qui n’était pas loin d’être faux), et qu’il avait fini par s’accommoder de la situation. Leurs emplois du temps respectifs ne leur avaient pas laissé le temps d’organiser une cérémonie, et voilà qu’ils avaient décidé de passer à la vitesse supérieure. « L’amour de l’autre… » Répéta Simon en levant les yeux au ciel, un brin amusé par ces paroles qu’il trouvait certes jolies, mais formatées. Il enchaîna : « Tu es en train de répéter ton discours lors de l’échange des voeux ? » Plaisanta-t-il. Le ton était quelque peu solennel, ce qui n’était pas dans leurs habitudes. « Si tu veux un conseil, mets-y un peu plus de passion. » Ajouta le tatoué avec un sourire bienveillant. Conseil à prendre avec des pincettes malgré tout : contrairement à son ami, Simon était à des années lumières d’être engagé à quiconque. À ses yeux, Ruben était un modèle de réussite. Il se doutait bien que tout n’était pas parfait (ça ne l’était jamais, de toute façon), mais il avait une vie stable. Une compagne qui l’aimait et qu’il aimait en retour, des projets, un métier passionnant. Hartfield devait faire des envieux, et Crane tout autant. Naturellement, l’expert en informatique interrogea son ami sur la suite attendue de sa relation et de son engagement avec Nina — et par là, il entendait l’arrivée d’un bébé. Ils n’en avaient jamais tellement parlé ensemble, mais la réponse de Ruben ne le surprit pas : manque de temps. Il passa sous silence le fait que son ami avait bien précisé que ce n’était pas dans ses envies, sous-entendant indirectement que sa compagne ne voyait pas forcément les choses de la même manière. « Vous êtes encore jeunes, ce n’est pas comme si le temps était compté. » Déclara Simon en inclinant légèrement la tête. Ils avaient encore le temps de penser à eux, à vivre pour eux, avant que ce sujet ne devienne prioritaire pour des raisons biologiques. « Pour le moment, concentre-toi sur la pratique. » Conseil graveleux que le tatoué accompagna d’un sourire moqueur, avant de terminer son verre. Jolie façon, aussi, de dédramatiser la situation et de passer à autre chose.
Il était surpris du ton solennel de son ami au sujet du mariage. Même s’il se doutait que cette idée plaisait plus à Nina qu’à Ruben, il en venait presque à trouver suspect le recul qu’il avait pris sur la situation. C’était presque formel, comme une étape par laquelle il devait impérativement passer. Le tatoué n’ignorait pas que son ami avait eu quelques déboires sentimentaux avec Nina ces derniers temps ; mais puisqu’ils étaient à nouveaux en parfaite symbiose, n’aurait-il pas dû se montrer un peu plus excité et impatient à l’idée de s’unir pour la vie à sa compagne ? « Ok, ok, je me calme. » Déclara Simon en levant ses paumes de main face à son ami. Mais cela renforça le côté suspicieux du policier : les questions posées étaient basiques, attendues. Il ne l’avait pas interrogé sur le lieu des festivités, ou sur le menu — là, il aurait compris que Ruben n’ait pas encore les réponses à ses questions. « Ruby, j’attends ça depuis que tu m’as dit que tu étais fiancé à Nina. Alors oui, je suis prêt. » Plaisanta Simon, avant de secouer la tête. Ils avaient fait les quatre cent coups quand ils étaient adolescents ; aujourd’hui, il y avait certains risques qu’ils ne pouvaient plus prendre — notamment vis-à-vis de leurs carrières professionnelles respectives. « Je serai gentil, et je ne te ferai rien faire qui pourrait te mettre dans l’embarras. » Promit le brun en inclinant légèrement la tête. Bon, sauf peut-être de le traîner dans un club de strip-tease, pour le seul plaisir de le voir se décomposer. « Je ferai les choses correctement. Tu seras tenu informé, et je veillerai à ce que ce soit inscrit à ton planning. » Et pour ce faire, il avait déjà une petite idée : demander à Mavis de récupérer le numéro de la personne qui s’occupait de faire les plannings des titulaires. Elle n’aurait probablement aucun mal à y parvenir. Un sourire goguenard glissa sur ses lèvres, alors qu’il croisait le regard inquiet de son ami. Mais avant qu’il n’ait pu émettre le moindre doute, son portable vibra sur la table basse. « Le devoir t’appelle, je crois. » Indiqua Simon en faisant glisser son regard sur le portable de Ruben. Ce dernier prit l’appel, échangea quelques mots avec son interlocuteur, et se redressa. Comme il l’avait prédit dès son arrivée dans le bar, il était très probable que sa soirée soit écourtée pour une urgence. Le tatoué ne lui en tenait pas rigueur ; il savait que cela faisait partie intégrante de son métier. À son tour, il se redressa et donna une franche accolade à son ami. « Va leur rappeler qui est le meilleur. » Déclara-t-il avec un sourire bienveillant, tandis que Ruben enfilait sa veste et s’éclipsait précipitamment du bar. Simon se laissa retomber dans son fauteuil, et bascula la tête en arrière alors qu’un sourire malicieux avait fait s’étirer ses lippes. Son ami allait se marier, et ça, c’était une bonne nouvelle.