to you i can admit that i'm just too soft for all of it (august #2)
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
(c) regulusdiggory/tumblrlieu: oates park, logan city.
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« Je vais envoyer un message à August. » Alors qu’Oscar était remonté dans sa chambre après qu’ils aient été le chercher à l’école suite à l’appel de la maitresse, Malone était resté un instant ou deux chez Annie pour discuter un petit peu avec elle de la situation qui venait de se passer. Apparemment, elle lui disait que ce n’était pas la première fois que le petit rentrait de l’école en était un brin en colère, moins ouvert et plus enclin à garder pour lui ce qu’il avait sur le coeur - et ce n’était pas quelque-chose que Malone encouragerait sur le long terme. Pas qu’il était le mieux placé pour agir de la sorte et parler de ces choses là, étant un très mauvais exemple de personne apprenant à se confier quand les choses n’allaient pas, mais justement il ne désirait pas que son fils fasse les mêmes erreurs que lui. Annie haussa cependant un sourcil d’incompréhension en direction de celui qui était officiellement encore son mari. « Tu veux contacter ton frère ? Pour quoi faire ? » Le lien n’était effectivement pas évident, surtout à la vue de l’état des relations entre les deux Constantine. Il agita quelque peu sa tête de gauche à droite. « On a toujours dit que le sport ça permettait aux enfants de se sentir mieux, et je sais qu’il est fort dans son domaine. Alors… » Peut-être était-ce un brin de reconnaissance qui passa dans le regard de la jeune femme en cet instant, alors qu’elle esquissait un petit sourire qu’elle aurait surement préféré garder pour elle. « Tu me diras quel weekend tu veux le garder avec toi, alors. » Il savait qu’elle prenait sur elle tout du long, et avec un maigre sourire il lui souffla un merci, avant de déposer un baiser sur sa joue, un brin hésitant. Quelques minutes plus tard, Oscar ayant décidé de ne pas descendre venir dire au revoir à son père, ce dernier laissa tomber et rentra chez lui.
Il s’était donné quelques semaines pour réfléchir au plan d’attaque, et c’était rendu à l’évidence au bout d’un moment: il n’y avait pas meilleure option que d’effectivement contact son frère pour savoir si ce dernier pouvait lui donner un coup de main. Mais cela mettait plusieurs paramètres en perspective, dont l’un d’eux était la fierté de Malone - et même si cette dernière n’était pas non plus des plus développées, lorsqu’il s’agissait d’Oscar les choses étaient différentes, toujours. Il n’avait déjà que peu été présent pout son fils lors des premières années de sa vie, il avait du mal à digérer que ce manquement le fasse ramer autant les années à suivre. Même s’il semblait heureux la plupart du temps de passer du temps avec lui, il pouvait voir que le petit avait certaines réserves qu’il aurait préféré ne jamais voir sur les traits de son garçon. Une des personnes avec qui le contact avait toujours bien passé en revanche, au grand damn de l’ainé Constantine, c’était August; donc malheureusement et presque évidement, alors que son enfant semblait se trouver dans un passe délicate à l’école et refusait d’en parler avec ses parents, peut-être qu’en lui proposant une activité avec une autre personne adulte de son entourage qu’il appréciait, cela pourrait l’aider.
S’ils allaient au bout de l’idée de Malone, la rencontre qui allait arriver ne pouvait se faire en intérieur et c’était peut-être une bonne chose dans les circonstances. La dernière fois que les deux frères s’étaient retrouvés tous les deux, disons que les choses ne s’étaient pas déroulées de la meilleure des manières. Disons également que June n’était pas dans le meilleur des états et que en partant de ce postulat, l’ainé n’était pas arrivé avec le meilleur état d’esprit chez son frère. Aujourd’hui, les choses se devaient d’être différentes car ce n’était ni pour l’un, ni pour l’autre qu’ils agissaient mais pour un troisième Constantine qui était bien plus jeune, bien loin aussi de leurs problèmes d’adultes. Et pour Oscar, s’il fallait prétendre pendant des heures et des heures qu’il n’était pas mal à l’aise dans la situation, il le ferait. Tout pour son fils - là était sa façon de faire depuis qu’il était sorti de cure et qu’il était sobre. « On va où déjà tu m’as dit ? » Il avait entendu le petit soupire, alors qu’il montait s’installer à l'arrière de la voiture de son père - qu’il avait encore jugé d’un regard depuis la porte, Malone n’était pas aveugle. « Bien essayé. Je te l’ai pas, je t’ai juste dit que ce serait dehors. » - « Hm, d’accord. » Le gamin réussissait à la fois à énerver son père et à lui briser le coeur en deux mots et un regard, chose à laquelle Malone ne s’était jamais attendu voir possible. « Attache ta ceinture. » Le gamin haussa les yeux au ciel mais obtempéra, et son père reprit sa place dans la circulation.
Pour une fois, le soleil ne tapait pas trop fort si bien qu’aller au parc était presque une épreuve agréable. L’hiver était bien installé, permettant aux australiens n’étant pas de grands fans des chaleurs de sortir sans avoir l’impression de mourir à chaque seconde - c’était normalement le cas de Malone. Il tolérait la chaleur lorsqu’il se retrouvait contraint de le faire, mais s’il pouvait éviter tout court de s’exposer il saisissait l’opportunité. Garant la voiture sur le parking, Oscar fut hors de la voiture avant même que le moteur soit coupé. « Eh ! » Malone bougonna dans sa barbe quand la porte claqua; il manquait effectivement d’autorité sur le petit. Il sortit à son tour. « Fais attention aux voitures, c’est un parking. » - « Je sais, j’ai l’habitude tu sais. » Malone dut se retenir de faire une remarque qui n’avait pas sa place devant un enfant, et encore moins devant son enfant. Il opta pour une version assagie de ses idées. « Si tu fais pas attention et que tu te fais mal, tu pourras pas profiter de la surprise. » - « Quelle surprise ? » Il pointa du menton derrière Oscar, là où son frère les attendait de pied ferme - peut-être étaient-ils un brin en retard, oui. Peut-être que Malone s’était arrêté en route pour acheter un gouter - des glaces - parce-que son fils en avait réclamé une. En tous cas, l’effet de surprise fut réussi car dès qu’il vit son oncle, Oscar se mit à courir vers lui. Et dire que c’était de cette façon là qu’il attendait lui d’être salué à chaque fois qu’il arrivait pour le voir, mais que cela n’arrivait pas. Oh, bien sur qu’une pointe de jalousie perça dans son coeur alors qu’il s’avançait à son tour vers la plaine du parc mais d’un pas plus lent que son gamin.
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Dernière édition par Malone Constantine le Mer 2 Aoû 2023 - 2:23, édité 3 fois
Juillet 2023, Oates Park, Loga City. Ils se sont évités au maximum depuis cette fois où Malone a débarqué chez lui dans le but de lui faire la leçon de morale. Il faut dire qu’August a clairement fait comprendre à son aîné qu’il ne pourrait jamais lui pardonner le fait de l’avoir abandonné et qu’il ne voulait, de ce fait, plus le voir. Surtout qu’au vu de son état d’esprit du moment, il estimait que la présence de son frère ne faisait qu'accroître sa propre frustration et n’arrangeait en rien son cas. Voilà la note sur laquelle les deux frangins étaient restés et depuis, ce n’est nullement le cadet qui a cherché à renouer avec son aîné. La réciproque est cependant vraie jusqu’à il y a quelques jours où Malone lui a envoyé un message pour lui donner rendez-vous dans un parc, avec Oscar, lui demandant de prendre son matériel de cricket pour une session d’entraînement. La demande, plutôt succincte et sans davantage de précisions, n’a pas manqué de faire s’interroger August sur la teneur exacte de cette rencontre et le but de celle-ci. Est-ce encore un moyen de la part de son ainé de s’immiscer dans sa vie et de tenter de s’assurer qu’il va mieux ? Est-ce que pour s’assurer de sa venue, il use de subterfuge, surtout qu’il connaît le lien unissant August à son neveu et donc qui pousse celui-ci à s’interdire de refuser l’invitation ?
Intrigué, le Constantine l’est mais accepte, se contentant de répondre d’un simple ok tout en demandant le lieu de rendez-vous et l’heure à Malone. Il le fait, uniquement pour Oscar, avec qui il est toujours ravi de passer du temps, temps que son frère n’a su accorder convenablement d’ailleurs à son propre fils. Ce n’était nullement l’intention d’August de se substituer à Mal’, mais il refusait de voir Oscar pâtir de l’absence de son père, là où lui a pâti de l’absence de son ainé. Alors, dès qu’il le pouvait, avec l’accord d’Annie, il l’amenait avec lui pour une sortie au parc ou pour aller voir un film ensemble au cinéma – bien souvent des dessins animés ou toute la panoplie des films de superhéros dont raffole les enfants – et le grand enfant que peut être August aussi, en toute honnêteté. Un moyen donc de montrer à Oscar que lui était présent, qu’il pouvait compter sur son oncle en toutes circonstances. C’est ce qui explique donc qu’en voyant sa silhouette apparaitre au loin, Oscar se précipite vers son oncle, omettant le danger alentour, bien qu’ils se trouvent sur un parking. « Eh doucement mon grand ! » qu’il fait alors qu’il réceptionne son neveu dans ses bras, qui semble avoir pris quelques centimètres encore depuis la dernière fois qu’il l’a vu « Comment tu vas ? ». Les lèvres d’August s’étirent alors qu’il ébouriffe d’une de ses mains les cheveux d’Oscar « Regarde-moi un peu… » il l’incite à tourner son visage vers lui, l’aidant en lui faisant remonter celui-ci de son index sous son menton « J’y crois pas, t’as mangé une glace sans moi ? » Il remarque les traces de chocolat au coin de sa bouche, tournant sa tête dramatiquement comme déçu, non sans avoir toujours son sourire sur les lèvres. Cependant, celui-ci tend à disparaître quelque peu quand enfin August s’autorise à porter son regard sur son aîné qui s’est approché d’eux « Salut, Mal’ », qu’il dit par politesse mais avec bien moins d’entrain que celui qu’il a pu montrer à l’encontre de son neveu.
« T’es prêt pour une petite séance d’entraînement ? » que fait August en soulevant le sac dans lequel se trouve tout le nécessaire pour se faire. Ils se mettent à marcher tous les trois, côte à côte, quittant ainsi les abords du parking pour aller s’installer dans un coin du parc. « Bien, on déroge pas à la règle, comme toujours, un petit échauffement est nécessaire avant de commencer » et voyant bien qu’Oscar n’est que moyennement convaincu, il ajoute, l’air amusé « et comme tu as mangé une glace avant, ce sera deux tours mon ptit gars ». Il frappe dans les mains et même si son neveu râle, il l’incite à démarrer sa petite foulée, attendant que celui-ci s’éloigne pour s’adresser à son frère « Je suis content de le voir. Mais je vais pas te mentir, je suis étonné que tu m’ait proposé ça ». Il veut savoir August quelles sont les intentions de son frère se faisant et son regard devenu plus sévère le montre alors que ses pupilles croisent celle de son aîné.
BY PHANTASMAGORIA
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
(c) regulusdiggory/tumblrlieu: oates park, logan city.
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« Eh doucement mon grand ! » Bien sur qu’Oscar n’avait pas attendu un instant de plus pour faire en sorte de se précipiter dans les bras de son oncle, qui les attendait un peu plus loin dans le parc. « Comment tu vas ? » - « Ca va trop bien ! Je savais pas que tu venais aujourd’hui ! » Et peut-être que ces quelques mot blessèrent plus que l’intention initiale pourrait jamais le faire Malone, quelques pas en arrière, un brin en retrait. Bien sur que maintenant qu’August était dans le tableau, tout allait encore mieux et surtout pour le mieux pour son propre gamin - il fourra les mains dans les poches de sa veste pour les laisser à l’abris des réflexes liés au stress. « Regarde-moi un peu… J’y crois pas, t’as mangé une glace sans moi ? » Le gamin laissa un rire lui échapper. « Peut-être. » - « Il a mangé une glace sans toi, oui. » Ce fut sa façon à lui de signaler sa présence, désormais aux côtés des deux autres Constantine; il avait même tenté de parler avec un léger ton humoristique, pour montrer que c’était de bonne volonté qu’il ajoutait là ce type de commentaire. Il essayait du mieux qu’il pouvait. « Salut, Mal’. » Il étira un semblant de sourire à l’intention de son frère. « Salut June. »
« T’es prêt pour une petite séance d’entraînement ? » - « On va jouer aujourd’hui ? Trop bien ! » Le petit n’était pas au courant de ce qui allait se passer pendant la ou les prochaines heures même, Malone ayant gardé la surprise jusqu’au bout car il savait que cela allait lui faire plaisir. « Bien, on déroge pas à la règle, comme toujours, un petit échauffement est nécessaire avant de commencer. Et comme tu as mangé une glace avant, ce sera deux tours mon ptit gars. » - « Rohhhhh. » Il râla, il leva les yeux au ciel - mais après une petite impulsion de la part de son oncle, le gamin se mit à trottiner en s’éloignant des adultes. Cela soulagea autant que cela posa un poids sur la poitrine de Malone, de le voir s’éloigner et de se retrouver nez à nez avec son frère.
Pourtant, ils se connaissaient et ils avaient vécu pires situations; disons qu’ils avaient eu leur lot de problèmes à travers les années et que se retrouver face à face à devoir discuter ne faisait pas partie du haut de la liste. Mais c’était peut-être ça le point noir de tout ça: Malone n’était pas à l’aise avec ce qui allait se passer, il le savait d’avance. « Je suis content de le voir. Mais je vais pas te mentir, je suis étonné que tu m’ait proposé ça. » Et ce n’était pas avec un regard de cet acabit là de la part d’August que la conversation allait se montrer plus facile à aborder et à poursuivre. Pinçant ses lèvres un instant, là où son regard s’était arrêté également dans celui de l’autre Constantine, il se perdit désormais à travers le parc et surtout en direction de là où Oscar était parti courir. « Je suis étonné de moi-même, si ça peut te rassurer. » Il ne pensait pas en venir à demander une main tendue de la part de June, de tous ses frères et soeur; disons que Flora aurait été mieux placée pour ça, mais il savait également que dans sa situation elle n’avait aucun pouvoir. « Je sais que t’as dit que tu voulais plus que je t’emmerde, et vraiment j’ai bien compris. » Parce-que c’était aussi ça le problème sur lequel reposait cette situation: leur dernière entrevue ne s’était pas particulièrement bien soldée. « Mais c’est pas pour moi que je viens aujourd’hui. Pas pour toi non plus, en vrai. » Au moins, les bases de la situation étaient lancées, les contours avancés. Soupirant un brin, ce ne fut qu’à ce moment là qu’il reporta son attention sur August. « Oscar a des problèmes à l’école. » Il grattait la surface, cherchait à attaquer le problème d’une façon qui ne ruinerait pas son moral jusqu’au bout - ou plus que c’était déjà fait. « Annie a été appelé plusieurs fois par le proviseur, et la dernière fois il s’est battu avec un autre gamin. » Il n’en était pas fier.
« J’ai pas de solution miracle à lui apporter. J’ai pas grand chose à lui apporter, à vrai dire. » Et bien sur que le petit rire qui échappa à Malone était bien plein teinté de tristesse que toute autre émotion disponible en cet instant. « Mais le sport ça aide bien les gamins turbulents, d’habitude. Alors… » Alors pourquoi pas demander un coup de main à tonton June pour cette situation, hein - même si cela lui arrachait sa fierté au passage, il s’agissait là d’Oscar et il ne réduisait pas les efforts pour lui, devant aucune raison ou excuse non valable.
Juillet 2023, Oates Park, Logan City. « Ca va trop bien ! Je savais pas que tu venais aujourd’hui ! » August est surpris autant que son neveu, pensant que son père l’aurait mis dans la confidence. En tout cas, voir l’enthousiasme d’Oscar qui se jette de la sorte dans ses bras pour le rejoindre lui fait chaud au cœur et prouve que son neveu ne lui tient pas rigueur d’avoir été un peu plus absent ces derniers temps dans sa vie. Il a toujours tout fait attention à cela, fait en sorte d’être présent pour lui, sa relation avec celui-ci ayant toujours été des plus faciles – et peut-être est-ce là une manière de compenser cette famille qu’il n’a pas lui-même encore et avoir une relation privilégiée avec quelqu’un de cette famille, cette même relation n’ayant jamais existé avec son petit frère. « Peut-être. » - « Il a mangé une glace sans toi, oui. » Malone fait son apparition et August lève les yeux sur celui-ci alors qu’il confirme que son fils a eu droit à une glace avant de venir. Il bouscule légèrement son neveu du coude « Tu aurais pu m’en ramener une ! » et peut-être que ce commentaire vaut aussi pour son frère, qu’il finit par saluer poliment. « Salut June. » Qu’il l’énerve de l’appeler toujours de cette façon, et c’est pour cette raison que son regard se lève vers le ciel, même s’il se garde de faire un quelconque commentaire. Il préfère se focaliser sur son neveu, ne voulant le mettre au milieu de leurs mésententes, bien que celle-ci soit ridicule à côté du reste.
« On va jouer aujourd’hui ? Trop bien ! » Il a confirmation qu’Oscar n’avait jusque-là aucune information sur le programme du jour et heureusement qu’il est enthousiasme à l’idée de jouer au cricket avec son oncle, autrement, August ne se serait pas mordu la langue cette fois pour dire un mot à ce sujet à son frère. « Tu penses bien qu’on va jouer ! Le but, c’est de mettre une raclée à ton père » Parce qu’il n’échappera pas au jeu lui non plus et peut-être qu’il se venge là d’une certaine manière et pour Oscar et pour lui-même pour tout ce que Malone n’a pas fait pour lui par le passé. Il pourrait ajouter que c’est en souvenir du bon vieux temps, mais c’est un temps qui, bien que bon, l’attriste plus désormais que ne le rend nostalgique. « Rohhhhh. » « Et sans râler, autrement je te rajoute un tour. Idem si tu traînes du pied. Aller » qu’il fait pour encourager son neveu, le bousculant pour qu’il se mette en route.
Ce qui laisse nos deux frères seuls et c’est August le premier qui brise le silence qui s’installe inconfortablement entre eux. L’entente est loin d’être au beau fixe – très loin même – et la rancœur mêlée à l’amertume sont omniprésentes, n’aidant en rien à rendre l’atmosphère plus agréable. « Je suis étonné de moi-même, si ça peut te rassurer. » Il est surpris que son ainé ait fait appel à lui, cela ne fait pas partie de leur habitude de se voir. August est suspicieux, évidemment qu’il l’est, ignorant là le but de son frère en proposant une telle rencontre ; Est-ce un subterfuge, utilisant son fils pour s’assurer de l’état de son cadet qu’il a vu au plus mal quelques mois auparavant ? Est-ce pour son propre intérêt personnel ? Le Constantine l’ignore et il attend de son frère un peu plus que la simple réponse qu’il vient de lui donner. « Je sais que t’as dit que tu voulais plus que je t’emmerde, et vraiment j’ai bien compris. » L’a-t-il bien compris alors qu’ils sont en présence l’un de l’autre à l’instant même ? « Mais c’est pas pour moi que je viens aujourd’hui. Pas pour toi non plus, en vrai. » « Alors pourquoi, Malone ? » Parce qu’il ne voit pas d’autres raisons, si ce n’est… « Ca concerne papa ? » Et tout à coup, son air est similaire à celui qu’il avait enfant, comme s’il revenait à ses six ans à nouveau, au moment où il apprenait l’état grave de son père. Son ton de voix est empli d’inquiétude et son regard parle ne fait que le démontrer. Il ne voit que cette raison, s’imagine alors à cet instant le pire, ce pire qu’il n’est pas prêt à entendre si tel est le cas. Il est pendu aux lèvres de son frère, en attente d’une réponse, celle qu’il espère rassurante et qui retirera ce poids soudain qui s’est formé dans sa poitrine.
« Oscar a des problèmes à l’école. » « Comment ça ? Quels genres de problèmes ? » qu’il se précipite à demander, se pivotant même de sorte à faire face à son frère, ses bras croisés sur sa poitrine « Annie a été appelé plusieurs fois par le proviseur, et la dernière fois il s’est battu avec un autre gamin. » August marque un mouvement de recul de sa tête, surpris d’entendre qu’Oscar ait pu être au milieu d’une bagarre « C’est lui qui a commencé ? Ou c’est l’autre gamin ? ». Il n’imagine pas que la réponse puisse être celle accablant son neveu, qu’il n’imagine pas être le bourreau de l’histoire « Quand est-ce que c’est arrivé ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ? ». Ne serait-ce que lorsqu’il lui a demandé à ce qu’ils se retrouvent dans ce parc. « J’ai pas de solution miracle à lui apporter. J’ai pas grand chose à lui apporter, à vrai dire. » Malgré tous les reproches que pourraient faire August à son frère à ce propos, où il pourrait s’autoriser des commentaires qui appuieraient ses propres dires, le cadet ne le fait pas. Il sent son frère démuni et parce qu’il reste son frère, et parce qu’il a fait appel à lui pour l’aider, il ne se permet pas de remuer le couteau dans la plaie « Mais le sport ça aide bien les gamins turbulents, d’habitude. Alors… » « Alors tu as pensé que June pourrait faire quelque chose pour l’aider, c’est ça ? » Si Malone n’ose prononcer les mots, August, lui, le fait mais en teintant ceux-ci d’humour en utilisant ce surnom qu’il déteste par-dessus tout « Je le ferai, pour lui. Il y a forcément quelque chose en lui qui le pousse à agir de la sorte. C’est pas un méchant… On va le faire se défouler et, si tu veux bien ensuite, j’essaierai de lui parler seul à seul. Parce que, j’imagine qu’il ne t’a pas dit pourquoi il a agi ainsi ? ». Si cela avait été le cas, Malone n’aurait jamais appelé August et au-delà de le faire se défouler en pratiquant son sport favori, il espère sûrement qu’il se livre à son oncle plus facilement qu’à son père.
BY PHANTASMAGORIA
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
(c) regulusdiggory/tumblrlieu: oates park, logan city.
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« Tu penses bien qu’on va jouer ! Le but, c’est de mettre une raclée à ton père » Le père en question leva les yeux au ciel. « Et sans râler, autrement je te rajoute un tour. Idem si tu traînes du pied. Aller » Oh, que Malone aurait aimé pouvoir être aussi naturel avec son propre fils sans s’en vouloir derrière de l’être, alors qu’il avait des années de mauvais comportement à se faire pardonner. Même si Oscar ne le comprendrait peut-être que d’ici quelques années, il tentait toujours de se faire pardonner lorsqu’il était question de lui et des actions qu’il menait. Aujourd’hui, il tentait surtout de reprendre un rôle qui aurait du être sien depuis trop de temps mais qu’il avait jeté aux ordures trop rapidement: celui de protecteur et de guide à travers les étapes de la vie. Son fils avait des soucis à l’école, il se devait de se montrer présent pour lui - il ne savait simplement pas comment s’y prendre. Alors peut-être qu’en demandant un coup de main à son frère, il tiendrait dans sa main une solution viable. Malone eut cependant la mauvaise idée de commencer la discussion en tournant autour du pot, si bien qu’il se mit à inquiéter rapidement August pour rien. « Alors pourquoi, Malone ? Ca concerne papa ? » Relevant son regard vers son frère, il fronça les sourcils. « Non, pas du tout. » Il secoua la tête. Oh, sur leur père, il aurait bien des choses à dire, mais il préférait garder toute cette partie là jalousement pour lui aussi longtemps que possible.
S’il était là aujourd’hui, c’était pour Oscar et parce-que ce dernier avait des problèmes à l’école. « Comment ça ? Quels genres de problèmes ? » Des problèmes que Malone aurait préféré ne jamais voir venir, lui qui était un gamin assez turbulent également à l’école, il savait que ce n’était pas le genre de comportement idéal à avoir; mais il ne se sentait pas légitime d’imputer un comportement qui avait été sien à son fils alors qu’il n’était en rien un exemple pour ce dernier. « C’est lui qui a commencé ? Ou c’est l’autre gamin ? » Il haussa les épaules. « Il a jamais voulu nous dire. Ou plutôt, il dit que c’est pas lui, et l’autre gamin dit que c’est pas lui non plus. » Situation bien trop commune lorsqu’il s’agissait d’enfants. « Quand est-ce que c’est arrivé ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt ? » - « Parce-que ça concerne Anna et moi, parce-que c’est notre fils. » Peut-être avait-il répondu cette dernière réplique sur un ton un brin plus acide; il savait que c’était uniquement pour aider Oscar que June réagissait de cette sorte, mais cela énervait Malone de voir qu’il se sentait obligée s’impliquer de cette sorte. Il souffla. « C’est récent, quelques semaines. » Qu’il finit par concéder. Parce-que de toutes façons il n’avait pas de solution miracle à apporter - surtout pour un seul incident. Il désirait simplement que cela ne se reproduise pas et qu’Oscar ne commence pas à avoir un comportement problématique à répétition.
« Alors tu as pensé que June pourrait faire quelque chose pour l’aider, c’est ça ? » Remontant son regard en direction de son frère, il pinça ses lèvres; autant parce-qu’il avait fini sa phrase et ses pensées formulées à haute voix à sa place et que ça l’arrangeait, que parce-qu’il avait seul utilisé du surnom qu’il affublait normalement lui à son frère. « Je le ferai, pour lui. Il y a forcément quelque chose en lui qui le pousse à agir de la sorte. C’est pas un méchant… On va le faire se défouler et, si tu veux bien ensuite, j’essaierai de lui parler seul à seul. Parce que, j’imagine qu’il ne t’a pas dit pourquoi il a agi ainsi ? » Lentement, une petite moue accrochée à ses lèvres, il secoua la tête. « Anna pensait que j’arriverais à lui décrocher la raison qui l’a poussé à agir ainsi, mais il m'a rien dit non plus. » Malone espérait que ce n’était parce-qu’il y avait quelque-chose de bien plus grave sous-jacent. « Je sais que c’est pas un méchant, mais… » Son regard se déporta delà d’eux deux, dans le parc, vers Oscar qui continuait de courir. « J’étais pas un méchant non plus, gamin, mais je sais que j’ai eu des moments où je me comportais plus ou moins bien. » Il échappa un soupire. « Quand - quand on est arrivés à Brisbane, t’étais encore petit tu vas surement pas t’en rappeler, mais Norman était tout le temps convoqué à l’école à cause de moi. Ca a duré pendant des années. » Ses mains jouaient nerveusement l’une avec l’autre. « C’est l’armée qui m’a calmé. Et j’ai pas envie que ça attende qu’Oscar ait dix-huit piges pour qu’on trouve une solution. » Finalement, il remonta son regard et tourna son visage vers son frère. « Il t’adore, il adore faire du sport et il a plein d’énergie à revendre. Ca vaut le coup d’essayer. De voir si y’a pas quelque-chose qui va pas. »
Juillet 2023, Oates Park, Logan City. Son frère arbore un air trop sérieux qui l’inquiète quant aux raisons qui l’ont poussé à lui donner rendez-vous ici même aujourd’hui. Ce n’est pas dans leurs habitudes de se retrouver sans raison, bien qu’il apprécie de pouvoir voir Oscar, mais il doute que ce soit là simplement de la sympathie de la part de son frère ainé que de lui permettre de voir son neveu. Il y a forcément quelque chose d’autre derrière et c’est ce qui inquiète August qui s’imagine tout de suite que cela puisse concerner leur père, ce sur quoi Malone ne tarde pas à le rassurer « Non, pas du tout. ». Il est catégorique, ce qui ne permet pas à August de penser une seule seconde que cela puisse être un mensonge, ses épaules se détendant, bien que le doute subsiste quant à ses motivations.
Malone lève très vite le voile sur ses interrogations, confessant à son jeune frère les problèmes qu’Oscar a pu rencontrer à l’école après s’être bagarré avec un autre gamin. « Il a jamais voulu nous dire. Ou plutôt, il dit que c’est pas lui, et l’autre gamin dit que c’est pas lui non plus. » Impossible donc de connaitre le coupable dans l’histoire et August, manquant sûrement d’objectivité, reste persuadé qu’Oscar n’a sûrement fait là que répondre à une attaque de la part de l’autre gamin, car à ses yeux, il n’a rien du méchant. Il ne lui a jamais connu tel comportement et il est bien placé pour le dire quand il a été suffisamment présent dans la vie de son neveu pour l’affirmer, allant jusqu’à demander à son frère ainé pourquoi il ne l’a pas tenu informé plus tôt « Parce-que ça concerne Anna et moi, parce-que c’est notre fils. » Il le remet à sa place, ce qui déplait fortement à August mais il ne peut non plus répliquer grand-chose, si ce n’est s’il souhaite mettre de l’huile sur le feu. Dans ses mauvais jours, il n’aurait sûrement pas mâché ses mots en lui disant qu’il le considère comme tel quand il le souhaite, lui qui cherche sûrement à se racheter une conduite auprès de son fils, tout comme il tente de le faire avec son cadet. Il se mord la langue donc, préférant ignorer les propos de Malone qui finit par reprendre « C’est récent, quelques semaines. » Il ne peut pas faire grand-chose de cette information mais cela l’amène à reporter son regard sur Oscar qui poursuit sa course un peu plus loin, celui-ci attristé de savoir que son neveu va sûrement mal pour avoir agi de la sorte.
Même si Malone ne le formule pas à voix haute, August comprend que c’est un appel à l’aide silencieux qu’il lui fait là. Il est conscient que son cadet est proche de son neveu et espère ainsi qu’il lui tire les vers du nez pour connaitre les raisons d’un tel comportement, une chose qu’Oscar s’est bien gardé d’expliquer à ses parents « Anna pensait que j’arriverais à lui décrocher la raison qui l’a poussé à agir ainsi, mais il m'a rien dit non plus. » Est-ce qu’August est étonné ? Il ne peut prétendre le contraire, ne voyant pas comment Malone aurait pu obtenir quoi que ce soit de son fils, quand il n’a jamais été présent pour l’écouter. « Je sais que c’est pas un méchant, mais… » Cette phrase, qu’il laisse en suspens, ne manque pas d’intriguer August dont un des sourcils se arque, alors que son regard suit celui de son ainé « J’étais pas un méchant non plus, gamin, mais je sais que j’ai eu des moments où je me comportais plus ou moins bien. (…) Quand - quand on est arrivés à Brisbane, t’étais encore petit tu vas surement pas t’en rappeler, mais Norman était tout le temps convoqué à l’école à cause de moi. Ça a duré pendant des années. » Il est attentif aux dires de son ainé à qui il découvre un passif qu’il ignorait et cela l’intrigue tout particulièrement, éveillant en lui de nouvelles interrogations qu’il se garde bien pour le moment de lui poser « C’est l’armée qui m’a calmé. Et j’ai pas envie que ça attende qu’Oscar ait dix-huit piges pour qu’on trouve une solution. » Cette autre confession, en revanche, est peut-être celle de trop parce que cette décision de partir pour l’armée a marqué le point de non-retour entre les deux frères, celle qui a mis fin à cette entente qui avait toujours été la leur jusqu’alors. Pourtant, Malone explicite peut-être ici aussi les motivations qui l’ont poussé à partir, celles qu’August n’a jamais comprises et bien que cela pourrait le toucher, du fait du parallèle qui peut être fait avec Oscar, il préfère rester impassible à ce sujet. « Pourquoi ? » il finit par demander d’un air plus sévère qu’il ne l’aurait souhaité, si seulement son frère s’en était tenue à parler de lui en tant que gamin violent à l’école. « Pourquoi tu agissais de la sorte ? C’était de la colère que tu ressentais ? » Son ton s’apaise, parce qu’il fait écho à leur histoire familiale, celle tragique dont la perte de leur mère et en partie de leur père après cet accident qui le rendit inapte à assumer ses responsabilités parentales, celle qui leur ai toujours difficile d’évoquer et qui n’est pas sans avoir laissé de traces à tout un chacun. C’est quelque chose qu’il comprendrait, ne pouvant reprocher à son frère ainé un tel comportement quand lui-même a plus d’une fois ressenti de la colère à ce sujet et cette nouvelle vie avec les Weatherton, famille dans laquelle il n’a jamais dû se faire une place. « Tu as ta petite idée pour Oscar ? » pour expliquer les agissements d’Oscar, qu’il désigne d’un signe de tête alors qu’il semble arriver à bout de ses deux tours de course. August a sa petite idée mais préfère ne pas la partager avec son frère, ne souhaitant pas le blesser d’une vérité sur laquelle il espère toutefois se tromper. « Il t’adore, il adore faire du sport et il a plein d’énergie à revendre. Ca vaut le coup d’essayer. De voir si y’a pas quelque-chose qui va pas. » « Tu peux compter sur moi, Mal’, je vais faire mon possible ».
Oscar revient essoufflé auprès d’eux et même s’il s’en plaint, il ne perd pas son sourire pour autant. Le décoiffant à nouveau, August lui désigne l’endroit où ils vont s’installer pour s’entraîner, lui confiant le sac lourd de matériel et l’invitant à aller le déposer, Malone et lui le suivant de près « Tu joues un peu avec nous avant ? » qu’il demande à son frère d’un ton détaché, ne se souvenant plus de la dernière fois où ils ont été amené à échanger quelques balles. Cela remonte à des années en arrière et peut-être qu’une part de lui espère qu’il accepte de se prêter au jeu, au moins pour Oscar.
S’installant donc sur le terrain, les échanges commencent, August reprenant de temps à autre son neveu pour l’inviter à revoir sa position, se moquant avec légèreté de lui au passage « Tu veux mettre la raclée à ton père ou non ? » qu’il réitère non sans un sourire amusé. Le moment est plutôt agréable, des éclats de rire résonnent durant leur jeu mais aussi quelques agacements, jamais rien de bien méchant. Oscar, en tout cas, semble prendre du plaisir et c’est finalement tout ce qui compte et c’est après une partie qui a duré sûrement bien plus que le temps réglementaire, qu’August finit par s’adresser à Malone « Tu peux aller nous chercher des glaces, Malone ? Quoi, j’en ai pas eu moi tout à l’heure » qu’il fait en s’adressant à son neveu qu’il bouscule, en l’invitant à aller récupérer les quelques balles parsemées un peu partout autour d’eux. Un échange de regard avec son ainé suffit pour lui faire comprendre qu’il va tenter de parler à Oscar et lorsque celui-ci s’éloigne, August envoie une balle à Oscar qu’il parvient à rattraper aussitôt « C’est vraiment pas mal, Oscar. Tu sais que tu pourrais sûrement rejoindre un club. Ca se voit que tu aimes ça » ça c’est pour démarrer en douceur, une remarque anodine glissait comme ça et parce qu’il sait que cela a de l’importance aussi au vu de sa relation avec son neveu, il ajoute « A ton âge, je pratiquais déjà d’ailleurs. Je me suis fait pas mal de potes et ça m’aidait beaucoup aussi quand je me sentais un peu trop… en colère ». Du coin de l’œil, il regarde son neveu, venant poser une main sur son épaule l’instant suivant pour lui parler un peu plus sérieusement « Je vais pas te prendre pour un idiot, Oscar, je sais ce qui s’est passé à l’école l’autre jour. Et je sais aussi que ça ne te ressemble pas d’agir comme tu l’as fait. Qu’est-ce qui se passe mon grand ? ». Ce n’est pas de savoir ce qui s’est passé avec l’autre gamin qui l’intéresse mais c’est davantage les raisons qui l’ont poussé à agir de la sorte, parce qu’il est persuadé qu’Oscar n’a fait là qu’extérioriser quelque chose qu’il ne parvient à formuler ou qu’il a l’impression que personne ne peut comprendre.
BY PHANTASMAGORIA
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
(c) regulusdiggory/tumblrlieu: oates park, logan city.
***
« Pourquoi ? » Ce ne fut qu’après ce qui lui sembla être une éternité de silence, à la suite d’explications bien trop longues pour être digestes, qu’August reprit enfin la parole. Fronçant les sourcils, pinçant un instant encore ses lèvres, Malone finit par jeter un regard en direction de son frère. « Pourquoi quoi ? » Parce-qu’il y avait mille et un points qui pourraient nécessités d’être décortiqués un brin davantage, alors sur quelle partie voulait-il qu’il soit plus précis exactement ? « Pourquoi tu agissais de la sorte ? C’était de la colère que tu ressentais ? » Entre la première question et celle-ci, la voix de son frère s’était quelque peu adoucie; peut-être s’était-il aperçu que les hostilités n’avaient pas réellement leur place ici et aujourd’hui - pas alors que le sujet principal de leur discussion, était Oscar et non leurs différents à travers les années. Malone lâcha un soupire, détourna son regard sur le bout de sa chaussure s’énervant en silence contre un morceau d’herbe plus haut que les autres. « De la colère, de la tristesse, de la peur. Trop de choses pour le gamin que j’étais et qui savait pas gérer. » C’était même tellement plus: il avait eu l’impression qu’on lui avait arraché son coeur de la poitrine pour le jeter au loin sans lui laisser le temps ou l’espace de défendre ses arguments pour qu’une telle chose n’arrive pas. Les autres étaient bien petits encore, ils n’avaient surement pas autant compris ce qui leur arrivaient lorsque leurs parents n’avaient plus été aptes à s’occuper d’eux pour des raisons diverses. Mais Malone était tout à fait en âge de comprendre, et même s’il ne s’appliquait pas à le montrer, il était loin d’être un enfant idiot.
« Tu as ta petite idée pour Oscar ? » Bien sur qu’il avait sa petite idée pour Oscar. Rien qu’à voir la façon dont il enfonça ses poings dans les poches de son pantalon, dissimulant qu’il serrait ces derniers tellement fort que ses ongles faisaient des marques dans ses paumes, il était simple de comprendre qu’il avait sa petite idée. « Je préfère garder ce que je pense pour moi pour le moment et que tu te fasses ton propre avis. » Il préférait surtout ça plutôt que d’admettre à haute voix ce qu’il en pensait; et puis, il y ait de fortes chances pour que les soupçons de June soit les mêmes que les siens, de toutes façons. « Tu peux compter sur moi, Mal’, je vais faire mon possible. » Sans s’en rendre compte, il échappa un soupire de soulagement. « Merci. » Qu’il murmura du bout des lèvres, alors qu’Oscar revenait à leur hauteur de ses tours d’échauffement. Malone s’apprêtait à se retirer du tableau lorsque la voix de son frère se fit de nouveau entendre. « Tu joues un peu avec nous avant ? » Il faillit se retourner pour vérifier qu’il ne parlait pas à quelqu’un d’autre, qu’il n’aurait jusque maintenant pas remarqué. Mais non, c’était bien à lui qu’August proposait ça; depuis quand n’avaient-ils pas échangé quelques passes, là où cela avait pourtant été leur habitude pendant des années lorsqu’ils vivaient encore avec leurs parents ? « Je… Oui, oui allons y. » Il n’existait pas une version de ce moment où il refusait la proposition, ce serait être idiot.
« Tu veux mettre la raclée à ton père ou non ? » - « Bah ouais ! » - « Tu peux aller nous chercher des glaces, Malone ? Quoi, j’en ai pas eu moi tout à l’heure » Il manquait pas de toupet, le gamin: Malone savait parfaitement que c’était là le signal pour qu’il leur laisse un peu de temps en tête à tête, mais désormais il allait devoir revenir avec des glaces - et ce pour la deuxième fois de la journée pour Oscar. « Vous avez intérêt à les mériter quand je serais de retour. » Il grommela entre ses dents, ce qui fit rire Oscar; il tourna rapidement les talons à la suite.
Il leur laissa peut-être une demi-heure. Ou une heure - il n’avait absolument pas regardé le temps qui s’était écoulé depuis qu’il avait laissé son frère avec son neveu. Décidant d’emmener sa mauvaise fois et ses mauvaises ondes un peu plus loin, Malone s’en était allé faire un tour un peu plus loin dans le parc, les mains toujours enfoncées dans les poches et les pensées allant à mille à l’heure. Il ne l’avouerait pas à haute voix, mais il espérait grandement que June pourrait obtenir quelques informations supplémentaires auprès de son fils, là où lui avait malheureusement échoué. Il n’appréciait guère ce sentiment que cela procurait et qui lui donnait un goût amer dans le fond de la bouche, mais il fallait qu’il se rende à l’évidence: toute sa bonne volonté n’était pas suffisante. Lorsqu’il revint ver les autres Constantine, ce fut comme demandé avec des glaces en main - il avait tout de même eu l’intelligence de ne pas les acheter de suite, pour ne pas qu’elles fondent en attendant qu’il les retrouve. « Vous avez encore de l’énergie pour courir ? C’est que vous avez pas du faire assez d’efforts. » Etant donné qu’il avait pu souffler un peu aussi de son côté, il était bien plus apte à ajouter ici une touche d’humour - chose qu’il n’avait pas en stock tout à l’heure puisqu’il n’était pas tout à fait dans ses bottes quand au service qu’il demandait à son frère. A peine son père fut à leurs côtés, Oscar se rua sur la glace. « J'ai trop faim ! » - « Ouais bah toi dis pas à maman que t’as mangé deux glaces aujourd’hui sinon on va tous les deux se faire engueuler. » Il donna sa glace à son fils avant de relever son regard vers August et de tendre sa glace à lui dans sa direction. Le sourcil haussé légèrement sur son visage voulait tout dire: il souhaitait savoir ce qui s’était dit et ce qui en résultait de la discussion qu’il avait eu avec son neveu.
Juillet 2023, Oates Park, Logan City. « Pourquoi quoi ? » Il a entendu les mots de son frère, l’a écouté attentivement parce que cela est bien trop rare d’entendre son ainé se confier comme il le fait. Il reste impartial pourtant mais est curieux, bien que sa question soit bien trop évasive et que Malone l’oblige à préciser sa pensée quant à ce pourquoi qu’il lui pose – parce qu’il cherche à comprendre pourquoi il agissait comme ça gamin et élucider cette question aidera peut-être à mettre en lumière le pourquoi Oscar lui-même peut agir comme il le fait aujourd’hui « De la colère, de la tristesse, de la peur. Trop de choses pour le gamin que j’étais et qui savait pas gérer. » Ils ont une histoire familial bien peu commune et chaotique, une de celle qui laisse des séquelles pour la vie et toutes ces émotions que Malone utilise pour expliquer les raisons de son comportement n’étonne en rien August. Ça l’attriste même, d’autant plus quand il aurait aimé que dans leur malheur, leurs liens n’en soient que renforcés, et donc apprendre plus tôt tout ça. Mais rien n’est aussi simple chez les Constantine, tout comme leur relation et là où tout un chacun aurait réagi face à de telles confessions, August, lui, reste silencieux et se contente d’assimiler l’information.
Ils sont là après tout pour Oscar, pas pour parler de leurs traumatismes pourtant communs dus à cette vie qui a été et est toujours la leur et August pose cette fois la même question mais au sujet de son neveu, voulant savoir si son ainé a son avis sur les raisons qui poussent son fils à être violent envers les autres. « Je préfère garder ce que je pense pour moi pour le moment et que tu te fasses ton propre avis. » Son propre avis, August l’a déjà, il ne peut le nier, même s’il garde son opinion pour lui. Après tout, dire à son frère qu’il pense que le comportement de son fils s’explique du fait de son absence qui crée une frustration chez Oscar est violent et bien que leurs rapports soient ce qu’ils sont, le Constantine se refuse de le blesser à ce point, surtout quand il peut voir le soulagement que cela lui procure en acceptant de parler à son neveu pour éclaircir cette part d’ombre. « Merci. ». Il le fait parce qu’il est lui-même inquiet pour Oscar, qu’il a besoin de savoir lui aussi et souhaite aider le gamin. Une part de lui le fait évidemment aussi pour Malone qu’il sent particulièrement concerné mais, là encore, il ne l’admettra pas à voix haute. Tout comme il n’admettra pas qu’il souhaite sincèrement que son frère accepte de se joindre à eux pour quelques échanges de balles, en souvenir du bon vieux temps, celui insouciant où tout était plus simple « Je… Oui, oui allons y. » Il ne s’attendait sûrement pas à une telle demande et pourtant, il ne rêve pas, encore moins quand c’est au tour d’August de ressentir un certain contentement à sa réponse, souriant de manière reconnaissante à son ainé.
Quelques échanges de balles, quelques fous rires et un peu de mauvais foi plus tard, les trois acolytes font une pause, surtout pour laisser le loisir à Malone de se reposer alors qu’Oscar et son frère ne l’ont pas ménagé. Et d’ailleurs, quoi de mieux qu’une petite pause gourmande, demandant à son ainé d’aller chercher des glaces, signal secret pour faire comprendre qu’il est temps qu’il se trouve seul avec son neveu pour lui parler « Vous avez intérêt à les mériter quand je serais de retour. ». August attend que Malone s’éloigne avant de progressivement rentrer dans le vif du sujet avec son neveu. Il l’interroge en douceur, ne le prenant pas pour autant pour un imbécile et jouant franc jeu avec lui, en reconnaissant qu’il est au courant de cette bagarre à laquelle il a participé et avoue que cela l’étonne car cela ne lui ressemble en rien. Et si August a l’impression de marcher sur des œufs, craignant qu’Oscar se braque, c’est avec une facilité déconcertante que ce dernier se confie à lui et met en lumière les raisons d’un tel acte.
« Vous avez encore de l’énergie pour courir ? C’est que vous avez pas du faire assez d’efforts. » Ils se sont remis en activité après leur discussion, August ayant proposé à Oscar de reprendre une partie en attendant que les glaces arrivent. Une façon aussi de faire sortir toutes ces mauvaises ondes et ces différentes émotions qui n’ont rien de bon à être gardées. « Et toi, tu as pris un coup de vieux parce que tu en as mis du temps » qu’il fait alors qu’il se dirige lui-même vers Malone avec Oscar, sachant très bien que ce temps long était évidemment volontaire de la part de son ainé « J'ai trop faim ! » - « Ouais bah toi dis pas à maman que t’as mangé deux glaces aujourd’hui sinon on va tous les deux se faire engueuler. » « Au pire, tu accuseras tonton August » ça passera toujours mieux et il est vrai que c’est surtout la faute de l’oncle plus que du père pour le coup. Autant sauver la mise à tout le monde. Il s’empare de sa glace, remerciant silencieusement son frère dont le regard insistant lui fait comprendre qu’il veut en savoir plus sur cette discussion qu’il a eu avec Oscar. D’un hochement de tête, August s’adresse à son neveu l’air de rien « Eh, pourquoi tu vas pas t’installer sur le banc, là-bas. Tu seras mieux pour manger ta glace » Il ne se fait pas prier, courant même avant de se laisser tomber sur le banc, ce qui ne manque pas de faire sourire August, gardant son regard sur lui plutôt que de retrouver celui de son frère « C’est lui qui a commencé » qu’il dit en premier lieu car le doute subsistait encore, à ce sujet. Cette fois, le cadet prend la peine de trouver le regard de son frère « Le gamin lui a fait une remarque à propos de toi… Il a pas aimé et il l’a frappé ». Il n’est pas à l’aise avec l’exercice, August, ayant l’impression de trahir la confiance de son neveu qui, innocemment un peu plus loin d’eux, mange sa glace. « Il se pose beaucoup de questions, Mal’. Sur les raisons de ton absence, ton retour, ta présence dans leur vie, à nouveau. C’est flou pour lui tout ça. C’est dur. Il garde tout pour lui mais, comme tu l’as vu, ce n’est qu’une bombe à retardement » Et donc il est urgent de prendre la situation en main, que Malone s’en rende compte et agisse en conséquence, voilà ce qu’il sous-entend « Je vais pas te dire quoi faire, je suis pas bien placé pour te donner des conseils à ce sujet, mais il va falloir l’aider ». Il fera sa part, comme son ainé lui a demandé, en l’aidant déjà avec le sport, pour évacuer, mais ce ne sera pas le remède miracle non plus. « J’espère que les choses s’arrangeront ». Que Malone retrouve sa place de père auprès d’Oscar et que ce dernier aille mieux. C’est tout ce qu’August souhaite, son regard quittant celui de son ainé pour se reporter sur Oscar qui l’appelle pour qu’il vienne s’asseoir lui aussi. Ce qu’il finit par faire, au bout de quelques secondes, revêtant à nouveau son sourire en arrivant à hauteur du petit, le bousculant gentiment au passage tout en savourant sa glace. « Tu viens, Mal’ ? » parce qu’il ne va pas rester tout seul et ce n’est pas en restant en retrait que les choses s’amélioreront, de toute évidence.
BY PHANTASMAGORIA
Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
(c) regulusdiggory/tumblrlieu: oates park, logan city.
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Dire que Malone était à l’aise avec cette idée serait mentir; il l’avait précisé dès le début à August, il n’aimait pas ça mais ne voyait pas d’autre solution pour le moment. Et puis, il n’y avait qu’à voir le sourire que cette session de sport avec son oncle provoquait à Oscar: il savait qu’au moins pour cela, la rencontre était une bonne idée. Pour autant, pendant les longues minutes que Malone passa à aller chercher les glaces pour laisser les deux autres Constantine de leur côté, qu’ils puissent profiter et que son frère puisse tenter de creuser de son côté, il n’arrêta pas de ruminer seul. Etre impuissant face à son fils, c’était quelque-chose qu’il avait appris à maitriser et à faire taire depuis des années lorsqu’il se trouvait aux côtés d’Oscar - parce-qu’il savait que c'était là de sa faute, que c’était lui qui s’était laissé aller dans cette situation qui ne lui apportait plus rien de bon désormais. En revanche, ne pas savoir comment agir par rapport à ce dernier parce-que c’était le petit qui était en difficulté, c’était quelque-chose de nouveau pour Malone. Une expérience qu’il n’appréciait en rien et qu’il ne souhaitait pas renouveler - mais de laquelle ils devaient se sortir et faire appel à une aide extérieure pour le moment lui semblait être la seule solution.
Ce fut donc avec une attention portée particulière sur son frère qu’il revint à leurs côtés, les glaces en main, attendant d’avoir l’opportunité de discuter avec le brun. « Et toi, tu as pris un coup de vieux parce que tu en as mis du temps. » Bien sur, il commença donc par lui jeter un regard noir en entendant ses mots; dans d’autres situations, il l’aurait peut-être insulté mais il devait se tenir et se retenir alors qu’il était aux côtés d’Oscar. « J'ai trop faim ! » Ce n’était pas vraiment la glace qui allait remédier à ce problème, surtout alors que c’était la deuxième qu’il mangeait dans la journée et qu’à part lui donner encore plus d’énergie sur le court terme, cela n’allait pas caler sa faim. « Au pire, tu accuseras tonton August. » Pour la seconde glace de trop. Malone eut un petit rire. « C’est pas une mauvaise idée ça. » Il laisserait sans le retenir son fils porter la blâme sur son frère - pour cette raison et pour bien d’autres s’il le fallait, soyons honnêtes. Peut-être serait-il un peu moins enclin à agir de cette sorte si August ne mettait pas autant de temps à se décider à lui dire ce qu’il s’était dit entre eux, alors qu'il leur avait laissé le temps de discuter. « Eh, pourquoi tu vas pas t’installer sur le banc, là-bas. Tu seras mieux pour manger ta glace. » C’est pas trop tôt, disait son regard, alors qu’Oscar ne se faisait pas prier pour obtempérer.
« C’est lui qui a commencé. » C’était exactement ce qu’il n'avait pas envie d’entendre comme première réponse - comme réponse tout court d’ailleurs - à ses interrogations silencieuses. Cela arracha un petit râle à Malone, qui serra les mâchoires plus qu’il ne le faisait déjà d'ordinaire à cette nouvelle. S’il avait su cependant, il aurait attendu la suite des explications de la part de June pour réagir de cette sorte, car ce qu’il avança par la suite ne lui plut pas davantage. « Le gamin lui a fait une remarque à propos de toi… Il a pas aimé et il l’a frappé. » Il ferma les yeux un instant, fourra ses mains dans ses poches - c’était la pire des réponses qu’il aurait pu lui apporter. « C’est pas le but putain. » Qu’il marmonna entre ses dents serrées, avant de rouvrir les yeux et de reporter son regard vers Oscar qui semblait être l’être le plus innocent de ce parc. « Il se pose beaucoup de questions, Mal’. Sur les raisons de ton absence, ton retour, ta présence dans leur vie, à nouveau. C’est flou pour lui tout ça. C’est dur. Il garde tout pour lui mais, comme tu l’as vu, ce n’est qu’une bombe à retardement. » Secouant la tête, il eut un rire amer. « Comme si je le savais pas déjà ça. » Parce-que si cela avait été dur pour lui déjà alors qu’il était adulte, il se doutait bien que les choses l’avaient d’autant plus été pour son fils. Ce n’était pas de cette façon là qu’il avait envisagé sa vie de famille à l’époque où Anna et lui parlaient futur ensemble. C’était dans ces moments là, où la réalité lui revenait en pleine face, qu’une dose ne serait pas de refus; il n’accèderait pas à cette envie ressentie par son corps, mais c’était un fait avec lequel il était honnête au moins. « Je vais pas te dire quoi faire, je suis pas bien placé pour te donner des conseils à ce sujet, mais il va falloir l’aider. J’espère que les choses s’arrangeront. » - « Parce-que tu penses vraiment que ça peut s’arranger, hein ? » Il secoua quelque peu la tête. « Qu’il suffit que je lui sorte que son père est un putain de camé et que c’est pour ça qu’il peut pas être tout le temps avec lui ? Parce-qu’il a ruiné sa vie et surtout celle de sa mère ? » Peut-être était-ce là une réponse bien plus virulente que les deux Constantine auraient pu imaginer - si bien que Malone se força à prendre une longue inspiration pour ne pas réellement s’énerver comptant jusque dix alors qu’il retenait son souffle pour l’expirer de façon forcée en suite. Ca avait toujours bien fonctionné, lui qui avait un tempérament plutôt impulsif quand cela touchait à cette partie là de sa vie. « Je veux pas qu’il ait la même image de moi que vous pouvez tous avoir. » Et promis ce n’était même pas un reproche en cet instant là. « Je peux pas lui expliquer. Va falloir trouver autre autre. » Et ce n'était peut-être malheureusement pas avec son frère qu’il se devait d’avoir cette discussion malheureusement.
Et puis surtout: cette conversation touchait à sa fin, Oscar réclamant déjà de nouveau la présence de son oncle - et non de son père, une fois de plus malheureusement - à ses côtés alors qu’il devait surement trouver le temps long seul sur le banc. August ne se fit pas prier pour le rejoindre, laissant Malone et ses idées envahissantes l’espace d’un instant. Ce n’était pas du tout de cette façon là que les choses étaient supposées se passer; il avait évité le contact avec Oscar à la demande d’Anna justement pour ne pas que ce dernier soit trop impacté par le comportement qu’avait eu son père pendant ses toutes jeunes années. Résultat: c’était exactement ça qui était en train de se passer. « Tu viens, Mal’ ? » La voix de June le tira de ses pensées, alors qu’il voyait bien qu’une place restante sur le banc à leurs côtés lui était destinée. Inspirant une dernière fois, il finit par s’asseoir également, laissant le temps et le loisir à Oscar de raconter cette séance d’entrainement - et bien sur qu’à la fin, il demanda quand serait la prochaine. C’était quelque-chose de prévisible, et en même temps qui rassurait Malone: au moins, une personne dans cette famille avait la confiance du petit. « Bientôt mon grand, bientôt. » Il n'attendit pas l’approbation de son frère qu’il irait soudoyer s’il le fallait pour que cela arrive.