Ciao le luxe, bonjour la nature !
@Jonah Fletcher ☆ Nephtys

Parfois je me demandais ce qui me passait par la tête. Après le refus – légitime je l’avoue – de Savi pour m’accompagner dans cette nouvelle aventure j’aurais pu m’arrêter là mais non, je m’entêtais. Il faut dire que j’étais friande de ce genre d’atelier, sur le dépassement de soi, sportivement parlant à la base mais cet atelier alimentation m’avait tapé dans l’œil. Se servir de pierres-à-feu en toute sécurité – c’est à dire sans foutre le feu ahem … - ou encore trouver des aliments comestibles, trouver de l’eau, partir à la pêche … Ce n’était pas forcément des activités que j’allais reproduite de sitôt mais ça m’amusait follement. Indirectement, je pense que j’avais quelque chose à me prouver. J’avais besoin de me dépasser, de sortir des sentiers battus … Oui je le faisais pas suffisamment en reprenant mes études et en me lançant dans un doctorat à 35 ans, c’est suuuur !

Arrivée sur les lieux, je m’attendais presque à devoir manger des serpents ou à attraper des poissons avec ma main … Il allait vraiment falloir que j’arrête de regarder Koh Lanta ! Je me retrouvais à faire équipe avec un parfait inconnu à qui j’adressais un sourire. « Salut ! » L’instructeur nous expliqua rapidement comme on devait faire pour utiliser des pierres-à-feu mais tellement rapidement que je n’avais pas compris le système. Comme il fallait faire ça à deux, je m’adressais au jeune homme à côté de moi et l’interrogeais : « Euhhh …. T’as compris comment on s’en sert ? » Dans un même temps, je prenais l’outil en main en le regardant complètement perdue. « Bon bah … je vais essayer hein ! » hasardais-je en joignant la parole aux gestes. Des gestes approximatifs parce que je ne savais pas trop ce que je faisais.

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@Nephtys Sharp

“La nature est un chef talentueux”, leur avait déclaré leur instructeur en conclusion de ses explications à propos des bases de l’alimentation dans le bush. C’était joliment formulé, mais franchement, Jonah doutait qu’une salade de pousses et de racines vaille un bon vieux KFC. Le jeune homme avait toujours été plus à l'aise avec les supermarchés bien approvisionnés qu'avec les cueillettes dans la nature. Mais il était prêt à relever ce défi et à élargir ses horizons gastronomiques (s’il parvenait à attraper quoi que ce soit de mangeable). Il avait été bien plus attentif durant cet atelier que tous les autres ; forcément, il était question de nourriture. Les explications avaient été d’une difficulté croissante ; si faire du feu semblait à la portée de n’importe qui sachant faire preuve d’un peu de patience, la pêche aux hameçons fait-maison avait l’air beaucoup plus challengeant. La salade de racines pour le dîner n’était donc pas une hypothèse totalement farfelue.

« Euhhh …. T’as compris comment on s’en sert ? » lança la jeune femme qui s’était présentée au groupe comme se nommant Nephtys. Jonah prit une bonne poignée de secondes avant de réaliser qu’elle s’adressait à lui en particulier. « Bon bah … je vais essayer hein ! » Le Fletcher n’en était encore qu’au stade de l’inspection curieuse et maladroite des outils qui lui étaient confiés lorsqu’elle se lança dans la pratique. Son regard glissa vers ses mains qui s’activaient comme indiquait par l’instructeur. Rapidement, il fixa la scène avec admiration, ses yeux pétillants d'excitation et de fascination. Elle venait de réussir l'impensable : faire du feu à partir de simples brindilles et de deux cailloux. C'était comme si elle avait fait un pacte secret avec les flammes. « J’y crois pas, je crois que je suis en train de faire du feu !! » Ses cheveux ondulés dansaient dans la brise, tandis qu'un sourire triomphant éclairait son visage. “Oh wow ! Une vraie femme des cavernes en herbe !” Tu voudras revoir ton répertoire de compliments, Fletcher.

Naissait en lui une pointe de jalousie. Pour lui, allumer un barbecue était déjà un défi en soi. Il était stupide de croire qu’il parviendrait à lancer un feu aussi bien qu’elle sans qu’une étincelle n’atterrisse au mauvais endroit et ne transforme le camp en tas de cendres. Il se risqua à souffler délicatement sur les flammes naissantes afin de les aider à grandir. Une chance sur deux qu’elles s’éteignent parce qu’il soufflait trop fort.

Win : A force de souffler et d’alimenter les flammes en feuilles sèches, le feu se stabilise et promet des grillades mémorables. « Il est vivant ! » s'exclama Jonah, se risquant à une référence cinématographique que potentiellement personne ne saisirait.
So close : Les flammes restent timides mais existantes. Jonah est si absorbé par sa tâche qu'il ne remarque pas qu'il est un peu trop près du feu. Une flamme audacieuse s'élance soudainement vers lui, léchant son visage. Une odeur de brûlé s’élève : il a perdu un demi-sourcil, roussi par l’incident.
Fail : Jonah confond visiblement les bébés flammes avec un gâteau d’anniversaire ou la cabane des petits cochons : le feu de Nephtys s’éteint. “Oh mon Dieu, je suis terriblement, tellement, totalement désolé !” Aidez-le, il va se noyer dans un verre d’eau.

Ciao le luxe, bonjour la nature !
@Jonah Fletcher ☆ Nephtys

“Oh wow ! Une vraie femme des cavernes en herbe !” Pouffant de rire, je ne pouvais m’empêcher de rajouter : « La chance du débutant ça ! C’est ma première fois ! » Mais ça semblait marcher alors j’étais tout de même fière de moi. Sans vouloir me la péter j’assurais. Et j’espérais avoir la même chance tous le long de cet atelier même si je ne comptais pas trop là-dessus. Ce que j’aimais c’était le challenge sportif bien sûr. Ça serait mentir de dire que je ne voulais pas réussir mais j’avais envie de sortir de ma zone de confort, de me confronter à moi-même. Après ma fausse couche je crois que j’avais besoin de me prouver que mon corps n’était pas prêt de me lâcher comme il l’avait fait avec cette grossesse qui n’arriverait jamais à son terme.

Mais il ne fallait que je pense à ça … je tentais cette expérience pour, justement, ne plus penser à ça alors - on se secoue et on avance !! - je m’efforçais de me concentrer sur ce début de feu que j’avais … eh bien euh … créé ? Mon regard glacé se posa sur mon comparse du jour qui soufflait doucement sur les braises  … qui devinrent de petites flammes qu’il fallait faire grandir à tout prix si nous voulions que ça tienne dans le temps. Malheureusement ce n’eut pas l’effet escompté. Les flammes restèrent timides - ok ça ne s’était pas éteint ça va – et je voyais mon binôme s’approcher de plus en plus près des flammes. J’étais quand même loin d’imaginer ce qui allait se produire la seconde suivante à savoir : que le jeune allait se retrouver avec une moitié de sourcil en moins !  « Merd… » m’écriais-je en me retenant – avec beaucoup de peine je dois l’avouer – de rire. « ça va ? » Demandais-je en m’approchant de lui. Sous-entendu, t’as pas mal ? Ce n’était que des sourcils mais il ne faudrait pas que ça s’infecte. « ça fait mal ou c’est juste moche ? » Oui parce que, quand il fallait mettre les pieds dans le plat, j’étais toujours à le faire malgré moi ! « … mmm… tes sourcils ! » dis-je en pointant du doigt son - désormais moitié – sourcil grillé.

« On devrait peut-être aller chercher de l’eau, qu’est-ce que tu en penses ? On a cette base de feu mais sans eau, on va pas pouvoir faire grand chose non ? » proposais-je tout en me levant. Je me saisis de quelques brindilles qui avaient été mise à notre disposition que je mettais délicatement dans le feu afin qu’il prenne un peu plus d’ampleur.

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Nephtys avait beau être enthousiaste et motivée, son apprentissage dans l'art de faire du feu n’en était qu’à ses débuts. Malgré tout, elle affichait un grand sourire et une détermination à toute épreuve, ce qui le faisait sourire. La tentative de Jonah de faire grandir les flammes ne fut pas un franc succès, et la bonne intention de départ se solda par un demi-sourcil en moins. Lorsqu’il sentit la chaleur lui caresser le visage avec une intensité singulière, il eut le réflexe de se reculer d’un bond, ce qui avait sans doute sauvé le reste de sa pilosité faciale. À entendre le rire étouffé de Nephtys, le Fletcher devait s’attendre à un résultat ridicule lorsqu’il se verrait dans un miroir la prochaine fois. « Ca va ? Ca fait mal ou c’est juste moche ? » Ouch. Non, ça ne faisait pas mal, mais maintenant sa fierté avait pris un petit coup. L’odeur de cochon grillé lui envahissait les narines. En frottant son sourcil, les miettes grillées de ce qui fut auparavant des poils tombaient de son visage. “C’est moche-moche ou moche “je peux faire passer ça pour un hommage aux années 90” ?” Prends pas les gens pour plus bêtes qu’ils ne le sont, Jonah, personne gobera ça. “Au moins je vais avoir une sacré anecdote à raconter au prochain repas de famille.” dit-il pour relativiser. Le ridicule, ça le connaissait bien assez pour qu’il n’en fasse pas tout un plat.

« On devrait peut-être aller chercher de l’eau, qu’est-ce que tu en penses ? On a cette base de feu mais sans eau, on va pas pouvoir faire grand chose non ? » Le jeune homme acquiesça. Cependant, leur feu commençait à perdre en intensité et la brise n’aidait en rien. « Putain c’est pas vrai !  » s’écriait Nephtys sous les yeux ronds de Jonah. Au fin fond de son crâne, il entendit sa propre mère hurler “langage !”. Mais lui s’abstint, ayant parfois un lexique fleuri, lui aussi. « Allez, on ne va pas laisser ce feu s'éteindre si facilement ! » déclara-t-il avec détermination. Tour à tour, ils soufflaient sur les braises délicatement, ce qui leur promettait un bel avenir dans une carrière de souffleurs de bougies d’anniversaire professionnels.

Win : Jonah attrapa une grande feuille tombée d'un arbre voisin et la plaça au-dessus des flammes pour les protéger du vent, ce qui aida le feu à reprendre de plus belle.
So close : A situation désespérée, solution désespérée ; Jonah se releva d’un coup et se lança dans une danse du feu en sautillant et en agitant les bras. Sur un malentendu, ça marche.
Fail : A force de souffler, Jonah constata une nouvelle fois sont absence totale de cardio. Il commença à voir trouble, le paysage était parsemé de paillettes lumineuses, et du larsen dans ses oreilles l’empêchait d’entendre ce qu’il se passait autour de lui. Boum, il tomba dans les pommes en roulant sur le côté.

Ciao le luxe, bonjour la nature !
@Jonah Fletcher ☆ Nephtys

Est-ce mon excès d’enthousiasme pouvait énerver ou agacer mon binôme ? Oui je suppose mais c’était le début de cette aventure alors j’étais pleine de positivité et peut-être même un peu trop confiante sur mes capacités étant donné que j’étais presque arrivée à faire du feu. En revanche, c’était pas la même pour mon binôme du jour qui avait fait les frais de sa propre maladresse. “C’est moche-moche ou moche “je peux faire passer ça pour un hommage aux années 90” ?” « Tu veux vraiment une réponse ? » Demandais-je sans attendre de véritable réponse de sa part. Au moins, il ne prenait pas mal les choses. Je pense que j’aurais pété un plomb si je m’étais cramé les sourcils.

Je proposais ensuite d’aller chercher de l’eau maintenant que le feu semblait « viable » mais déjà il semblait perdre en intensité si bien qu’il allait finir par s’éteindre si on ne faisait rien. L’un comme l’autre, nous commençâmes à souffler sur les braises incandescentes. Rien n’était perdu, du moins c’était ce que je n’arrêtais pas de me dire jusqu’à ce que mon comparse – il allait vraiment falloir que je lui demande son prénom non ? – commence à devenir très pâle puis à tomber comme une masse. « OH LE CON !! » m’écriais-je en faisant de grands yeux affolés. Je me précipitais vers lui et lui mis quelques claques pour qu’il se réveille. De l’eau. Oui, ça m’aurait été bien utile pour essayer de le réveiller. En attendant, je n’avais pas grand chose sous la main à part … « Oh mais y’a quoi dans notre mallette de secours ? » demandais-je pour moi-même avant de me tourner pour chercher la dite mallette. Celle-ci se trouvait à quelques mètres de nous et je ne pouvais pas l’atteindre sans m’éloigner de mon binôme. « EH OH !!! Réveilles-toi ! » je lui assenais deux claques de plus et constatais qu’il commençais à reprendre connaissance. « Du sucre … il te faut un truc sucré. » J’espérais tout de même qu’il y avait ce genre de chose dans notre trousse de secours.

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@Nephtys Sharp

« EH OH !!! Réveille-toi ! » Il était tombé à terre, pâle comme un linge, provoquant un vent de panique immédiat. Définitivement pas taillé pour survivre à quoi que ce soit, le Fletcher. La soudaine baisse de tension se dissipait déjà rapidement, les mots de sa binôme lui parvenaient comme des échos lointains, déformés par le bourdonnement dans ses oreilles. « Du sucre … il te faut un truc sucré. » Nephtys s’était précipitée vers la mallette de secours et s’était mise à fouiller frénétiquement à l’intérieur. Le voile sombre devant les pupilles de Jonah se levait doucement. Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? La seconde précédente, il soufflait sur les braises, et désormais, le bleu du ciel éblouissait sa vision encore floue. "Ouais, ouais... du sucre," marmonna-t-il, encore étourdi, les pensées engourdies. La sensation de picotement désagréable sur sa joue révélait les petites claques que la jeune femme lui avait données précédemment afin de le réveiller. Il cligna des yeux plusieurs fois, essayant de se concentrer sur la silhouette agitée qui se tenait devant lui. Elle lui tendait quelque chose. Sa main moite se leva péniblement vers le petit sachet de sucre. Après l’avoir déchiré avec les dents, il glissa le contenu sur sa langue pâteuse et l’effet ne se fit pas attendre. Il lui semblait que son cœur et son cerveau redémarraient comme un vieux modem. "J'ai eu un sacré coup de mou, là..." Sans blague. Étrangement courbaturé, Jonah se redressa, assis en tailleur. Il passa une main sur son front, puis dans ses cheveux couverts de poussière du sol. “Merci. Désolé. Pardon.” Une seule excuse était suffisante, mais il ne le retenait jamais. “On a sauvé le feu ?” demanda le jeune homme qui finissait d'émerger. Il espérait que son dévouement pour empêcher les flammes de s’éteindre n’avait pas été vain, ni que sa chute de tension n’en ait causé la perte.

Win : Le feu va bien, les flammes ont repris, l’alerte est levée.
So close : Interrompus dans leurs efforts, le feu n’a pas grandi d’un iota et menace toujours de s’éteindre à la moindre brise trop forte.
Fail : L’agitation a signé l’arrêt de mort des flammèches, ils n’ont plus qu’à recommencer.

Ciao le luxe, bonjour la nature !
@Jonah Fletcher ☆ Nephtys

Je me considérais comme une très mauvaise secouriste … et je serais probablement une très mauvaise soignante parce que je suis du genre assez maladroite et que je serais bien capable d’aggraver la situation de mon patient. Mais cette fois-ci, je n’avais rien aggravé du tout … enfin je crois ! Le brun prit péniblement le petit sachet de sucre que je venais de lui tendre. Mince ! J’aurais dû le lui ouvrir ! Quand je vous disais que j’étais une bien piètre secouriste, je ne mentais pas. "J'ai eu un sacré coup de mou, là..." Je lui adressais un sourire compatissant et posais mes genoux à terre afin de me mettre à sa hauteur. « Ouai. T’es devenu pâle tout d’un coup et pouf tu t’es effondré, tu m’as fait flippé. » Oui parce que j’étais clairement pas un secouriste.  Je tendis le bras au cas où, lorsqu’il s’assit enfin en tailleur sur le sable. Il était encore pâle mais il avait repris des couleurs comparé aux minutes précédentes. “Merci. Désolé. Pardon.” Je décidais de poser mes fesses et réarrangeais l’espèce de chignon que je m’étais fait à la va-vite ce matin. « T’inquiètes pas. Tu te sens mieux au moins ? » Lui demandais-je avant qu’il ne me demande si on a fini par sauver le feu. « Oui le feu se porte bien. On – enfin plutôt toi – a assez soufflé dessus pour qu’il grossisse suffisamment et qu’on ait pas trop à s’en inquiéter pour l’instant. Je pense qu’on a validé une étape ! » Et ça méritait bien un high five de qualité !

« Tu te sens de te lever ? Je pense qu’on devrait vraiment aller chercher l’eau ... » en cas de malaise ça peut être utilise mais ça, je pense, que je n’avais pas besoin de le rajouter. « ou à manger. » Rajoutais-je en me souvenant que ça fait aussi partie du stage de reconnaître les plantes comestibles et d’être mesure de chasser des bestioles. Est-ce que j’ai hâte de rentrer dans la forêt et de croiser des serpents ? Pas vraiment mais le goût du risque, le besoin de me prouver que j’étais capable ça oui ! « On verra ce qu’on trouve en premier. » Je me levais puis tendais la main à mon binôme du jour pour l’aider à se lever. Je ne voudrais pas qu’il fasse un malaise de plus. « Au fait, moi c’est Nephtys. Je pense qu’on peut s’appeler par nos prénoms étant donné ce qu’on va vivre ensemble. » Traduction : la galère. Je lui adressais un sourire amusé puis me saisis de plusieurs gourdes que nous devons remplir. Le but étant, ensuite, de revenir au camps pour tester plusieurs méthodes pour rendre cette eau potable. Tout un programme hein !

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@Nephtys Sharp

Peu à peu, Jonah revenait à lui. Véritable demoiselle en détresse, il battait des cils pour dégager les paillettes de lumière de son champ de vision et passa une main sur son front pâle. La transpiration avait formé une immense tache foncée le long de son dos lorsqu’il s’était écroulé. « T’inquiètes pas. Tu te sens mieux au moins ? » demanda Nephtys. Il hocha la tête en réponse. Il était plus important qu’il demande pardon un demi-million de fois. « Oui le feu se porte bien. On – enfin plutôt toi – a assez soufflé dessus pour qu’il grossisse suffisamment et qu’on ait pas trop à s’en inquiéter pour l’instant. Je pense qu’on a validé une étape ! » Yay ! Le jeune homme leva la main pour le high five le plus mou de sa carrière. Si elle avait tapé trop fort, son bras se serait sans doute détaché de son épaule tant il paraissait encore à un cheveu de taper une sieste dans l’herbe sèche.

« Tu te sens de te lever ? Je pense qu’on devrait vraiment aller chercher l’eau ou à manger. On verra ce qu’on trouve en premier. » MANGER. Ni une, ni deux, Jonah se sentit soudainement beaucoup mieux et sauta quasiment sur ses pieds. La nourriture était toujours le meilleur moyen de le motiver à faire quoi que ce soit. “No problemo, l’épisode Elizabeth Swann est passé” assura-t-il. Malheureusement, trouver de quoi sustenter l’estomac sur pattes n’allait pas être aussi aisé qu’il se l’imaginait.

« Au fait, moi c’est Nephtys, reprit la blonde. Je pense qu’on peut s’appeler par nos prénoms étant donné ce qu’on va vivre ensemble. » Le Fletcher ouvrit ses yeux bien grand, comme emporté par un vent de panique. “Vivre ensemble ?! Mais je t’ai même pas encore présenté mes parents !” Et elle n’avait pas l’air d’avoir retenu son nom lors du tour de présentations qu’avaient initié les instructeurs au début de l’atelier. C’était comme ça que commençaient tous les épisodes de Mariés au Premier Regard, c’est ça ? Perturbant.

Bien évidemment, Jonah faisait le zouave et afficha un large sourire fier de sa plaisanterie. Il emboita ensuite le pas de Nephtys. Au lieu de rechercher des reliques anciennes, ils étaient en quête d’eau et de quoi que ce soit de comestible. À les voir faire trois fois le tour d’eux-mêmes, même les serpents devaient se taper le front, bien planqués grâce à leur homotypie avec les larges branches alentours. « Tu vois de l’eau, quelque chose qu’on pourrait manger ? » Jonah passa une main sur sa nuque, écrasant un moustique au passage. Il tentait de se souvenir des bribes d’informations que l’instructeur avait données, mais comme à son habitude, il n’avait écouté qu’un mot sur deux. Finalement, son regard se posa sur une plante qui lui paraissait familière. "Est-ce que ça ressemble à quelque chose que tu mettrais dans une salade ou dans un potage ?" demanda-t-il en tendant quelques grandes feuilles à Nephtys.

Win : C’est en effet comestible, à la déception de Jonah qui n’est pas vraiment team salade verte.
So close : Ce n’est pas mangeable mais peut être utilisé pour envelopper la viande ou le poisson à cuire afin de protéger la chair, ils allaient pouvoir cuisiner comme de fins gourmets.
Fail : C’est carrément venimeux et ingurgiter cette chose pourrait leur provoquer les coliques du siècle.